Octobre/novembre 08 n° 37 5,90 €
octobre/novembre 08 n°37
Plus : 20 ans d’évolutions techno decortiquées
Dossier
architecture Nehalem, nouveau socket : Intel
change tout
Intel Core i7
p.126
a deja lu fin d ! 2 Core
Radeon HD4670
Jouez confort pour seulement 70€
p.110
p.16
Performances, équipement, overclocking : elles ont tout pour plaire
test
Lecture Blu Ray
comparatif AMD AM2, Intel 775, les meilleures
Cartes mères à 100€
test
Platine, PS3 ou PC : que choisir?
p.52
nostalgie
numéro anniversaire
dossier
EEEbox,
nettops, le test !
200 €, 20 € d’electricité à l’année, mais que peut on vraiment en faire ? quelles alternatives en assemblage ?
Lian Li TyR X500, Zalman GS1000 la creme des boitiers gamer
La rétrospective de 6 ans d’informatique : ATi 9700, Athlon 64... L 19293 - 37 - F: 5,90 - RD
bel / lux : 6,5 € - CH : 11,5 FS - CAN : 9,95 $ DOM/TOM : 6,10 € - Afrique : 4200 CFA
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16.09.2008 14:43:27
Courrier des lecteurs : MPM Ed. 40 rue Emile Zola, 93100 Montreuil Email : lecteurs@techage.fr
Édito
Abonnements : Axiome Abonnement Presse PCUpdate L’Engarvin 06390 COARAZE Pour tout renseignement sur les abos : Numéro Indigo : 08 20 20 18 10 abo@axiomegroup.biz Ont participé à ce numéro : MPM Editions (Rédacteur en chef : Jérémy Panzetta ; rédacteur : Pierre Caillault ; pigistes : Manuel Da Costa, Laurent Dilain, Madball) ; Tridam Conception graphique : David Benamou Maquettiste : Cyril Albo Hardware Magazine est édité par Tech.Age SA au capital de 78300 €, 23 rue Michel Rodange, L-2430 Luxembourg Administrateur délégué et directeur de la publication : Christian Marbaix Rédacteur en chef délégué : Thomas Olivaux Publicité : Stéphanie Chauvin stephanie@techage.fr
Si la rédaction était au gouvernement... Réflexions sur quelques réformes et aménagements qui seraient bien appréciés des geeks : • Développer le WiMax et l’imposer comme norme mobile • Accélérer le déploiement de la fibre optique • Généraliser l’internet mobile via 3G+, sans limitations • Accélérer le déploiement TNT et Satellite de contenus HD
L’envoi de tout texte, photo ou vidéo implique l’acceptation par l’auteur de leur libre publication dans le journal. Les documents ne sont pas retournés. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41 d’une part que « des copies ou reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective» et d’autre part que les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinea premier de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelques procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants de l’ancien code pénal. Textes, photos : copyright 2002/2008 Tech.Age SA Impimeur : N.I.I.A.G Printed in Italy, imprimé en Italie N° de commission paritaire : en renouvellement Dépôt légal : troisième trimestre 2008 Distribution : MLP
Imprimé sur papier 100% recyclé
• Interdire les pertes de synchro du modem ADSL et les plantages de Windows • Donner l’autorisation aux plus gros FAI de devenir opérateurs de téléphonie mobile pour redynamiser l’offre et faire jouer la concurrence • Suppression des taxes sur les médias vierges, disques durs et autres supports de stockages qui sont aussi peu utiles qu’injustes • enrayer le SPAM (car nous ne voulons plus améliorer nos performances sexuelles ni aider les filles de milliardaires à hériter) • Participer au développement d’antivirus qui ne soient pas plus lourds qu’utiliser un PC vérolé • assurer le respect de la neutralité d’Internet • Rendre obligatoire la lecture de Hardware Magazine à partir de l’école primaire Et vous, que feriez-vous ?
TO
Sommaire
News
126
• •
Le meilleur du hardware Cas pratiques
Dossiers •
100 euros pour une bonne carte mère
6 10
Pratique •
110
Core 2 est mort… vive Core i7 !
16
32
Deux ans après le lancement des Intel Core 2, la relève est déjà assurée. Derrière le nom Core i7 se cache une architecture pas forcement nouvelle, mais efficace dont nous allons vous dévoiler tous les détails. •
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Sommaire Octobre/Novembre
La saga des processeurs 40
Tech.Age souffles sa 6eme bougie
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Depuis septembre 2002, 37 numéros de PC Update et autant de Hardware Magasine ont perpétués cette passion que l’on ne cesse de partager avec vous. 6 ans plus tard, une petite rétrospective s’impose !
64 •
EEEbox,
Quelle solution basse consommation ? Pour quel usage ? Asus, MSI, Gigabyte … Tous les constructeurs veulent leurs solutions PC basse consommation, qui découlent tout logiquement des eee pc like. Voyons tout ce que l’on peut en faire.
nettops, le test !
200 €, 20 € d’electricité à l’année, mais que peut on vraiment en faire ? quelles alternatives en assemblage ?
74
Les derniers AMD Catalyst et nVidia ForceWare pour votre portable
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Si les drivers graphiques sont mis à jours tous les mois (même parfois plus souvent) par ATI et Nvidia pour les cartes desktops, la mise à jour des pilote de laptops est souvent bloquée par les constructeurs. Voici comment passer outre.
Alors qu’Intel lance sa 9eme génération de processeur, il y a eu du chemin depuis le 8086. D’hier à demain, vous saurez tous sur le centre névralgique de nos ordinateurs. •
Qui n’a jamais vécu la perte de son film préféré après avoir retrouvé le DVD entre les pattes de son animal de compagnie, ou pire, entre celles de son rejeton ? Heureusement tout n’est pas perdu, et des solutions existent pour récupérer vos CD et DVD qui ont déjà un pied dans la poubelle.
Malgré des chipsets de plus en plus complexes, il existe encore de vraiment bonnes cartes mères ne dépassant pas les 100€. En voici le palmarès. •
Ne jetez plus vos disques ! Récupérez vos CD, DVD et Blu-Ray
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Geekitude
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Les soft du mois
84
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Classer vos photos comme un pro
86
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Après quelques années, un répertoire « photos » ressemble plus à un gigantesque fourre tout qu’à un album photo. Pas de panique, des logiciels sont là pour vous assister et vous simplifier le rangement !
Guide •
L’ampli audio vidéo, la Rolls du home cinéma 94
A l’heure du tout HD, vidéo comme audio, il est un élément à ne pas oublier dans la quête de l’installation optimale: l’ampli home cinéma. Selon le prix et les besoins, le choix est varié, et il est important d’y voir clair.
Offres d’abonnements p45, 46, 57, 58
16 Comparatif •
Cartes mères à 100€
Montez vos films comme un pro 104
Le montage vidéo, beaucoup en rêvent mais ce n’est finalement pas si simple sans les bons outils. Les meilleurs logiciels pour faire partager vos souvenirs de vacances ou autres, c’est ici ! •
Performances, équipement, overclocking : elles ont tout pour plaire
Une platine Blu-Ray, une PS3 ou un PC ? 110 Avec la victoire du Blu-Ray, il n’y a plus d’excuse pour ne pas passer à la HD, le format étant maintenant fixé. Mais entre platine, PS3 et PC, quel support est le plus intéressant ?
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Offrez un vrai gestionnaire de fichiers à Windows 118
change tout
Intel Core i7
Test •
DDR3-2133 : excès de vitesse 122
Si les processeurs semblent avoir abandonné la course à la fréquence, les constructeurs de mémoire sont encore en plein dedans. Grâce à la DDR3, les chiffres s’envolent littéralement et nous voici en présence de kits à plus de 2 Ghz ! Quand le plaisir dépasse le besoin réel… •
L’Eee PC passe à 10 pouces 124 La success story EEE d’Asus continue avec un nouveau modèle s’ajoutant à sa série mais cette fois équipé d’un écran 10 pouces. Avec près de 100€ et quelques grammes en plus sur la balance, l’esprit netbook est-il toujours là ?
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architecture Nehalem, nouveau socket : Intel
Nombreux sont ceux qui critique le gestionnaire de fichier de Windows pour son manque de fonctionnalités. Nous avons selectionné d’excellentes alternatives.
AMD AM2, Intel 775, les meilleures
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Radeon HD 4670 : une vraie carte 3D pour tous ! 126 L’offre graphique aura rarement été aussi prolifique, à tel point que les bonnes affaires se déferlent. Après avoir imposé la 4850 sur le marché du milieu de gamme, ATi revient avec brio sur l’entrée de gamme avec la 4670.
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a deja lu fin d ! 2 Core
Lian Li Tyr PC-X500 et Zalman GS1000 134 Gamers en manque de place et de refroidissement, Lian Li et Zalman se propose d’accueillir vos composants dans le luxe le plus complet …
numéro anniversaire
Google Chrome : un navigateur Web de plus ? 132 Chrome, un navigateur très beta ?
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La rétrospective de 6 ans d’informatique, de l’ATI 9700 à l’Athlon 64
News
news nVidia en difficulté après la fête Alors qu’il n’y a pas si longtemps, nVidia était le leader incontesté sur le marché du GPU, à qui tout semblait réussir, la situation s’est inversée et plutôt brutalement pour le fabricant qui n’avait visiblement pas senti le coup venir.
Le retour des Radeon
Un regain de compétitivité d’AMD a bouleversé la donne. Alors que nVidia dominait sur tous les segments, AMD est revenu en force cet été, un petit peu contre toute attente. Le problème est que pour une société telle que nVidia, sousestimer son concurrent principal peut avoir de grosses répercussions. Ainsi, la plupart de ses produits ne sont plus à la hauteur, les Radeon HD 4800 et 4600 (dont nous testons la version HD 4670 dans ce numéro) ont les
En version mobile, certains GPU nVidia affichent une fiabilité réduite.
News
faveurs du marché puisqu’elles ont un rapport performances/prix nettement supérieur à celui affiché par les GeForce concurrentes. Pour compenser tout cela, nVidia a dû baisser ses prix, une manoeuvre qui coûte très cher puisque pour éviter une grogne généralisée, nVidia rembourse la différence à ses partenaires et aux gros revendeurs qui ont ses produits en stock. Il n’est pas difficile d’imaginer les sommes que cela peut représenter quand certains produits baissent de plus de 100 euros ! Et tout cela alors que nVidia s’est attaché, ces derniers temps, à améliorer ses marges au lieu d’améliorer ses produits, il n’y a donc pas de GPU magiques prêts dans les cartons.
Des GPU défectueux
Parallèlement à cela, nVidia a été affecté d’un gros problème sur certaines de ses puces dont la fiabilité ne correspondait pas aux standards habituels. A cause de mauvais choix techniques opérés, au niveau de l’assemblage de ces puces, sur le packaging, elles sont plus fragiles et sur les PC mobiles, les puces sont soumises à rude épreuve. Leur température peut varier très souvent suivant l’activation et la désactivation du système de refroidissement. Ces variations de température entraînent une pression au niveau du packaging qui, dans certains cas, peut céder. Suivant la gravité de la partie endommagée, le GPU peut soit être complètement mort, soit ne plus fonctionner correctement. Les puces de type GeForce 8600 mobile (GeForce 8600M et 8700M) semblent être les plus affectées par ce problème et plusieurs fabricants de portables proposent un fix qui n’est autre qu’un BIOS qui active plus souvent le système de refroidissement, pour réduire la probabilité de pannes. nVidia a reconnu que certains de ses produits avaient un problème et a précisé à ses investisseurs avoir prévu une réserve de 200 millions de dollars pour assumer les retours de ses clients. Le problème est que nVidia a refusé d’en dire plus et de préciser les produits affectés, de peur de voir les acheteurs les bouder (avec raison !) et a préféré simplement dédommager les fabricants au cas par cas. Ce manque de transparence nuit à nVidia qui a probablement dû perdre de
nombreux contrats et donc beaucoup d’argent, mais peut-être moins que ce qui aurait pu se produire si le fabricant avait été honnête et avait annoncé et rappelé les produits défectueux.
Les conséquences…
Tout ceci se passe dans un contexte financier difficile et alors que nVidia se prépare à affronter le géant Intel. Pour éviter de plonger dans le rouge et surtout, pour rassurer ses investisseurs, nVidia vient, pour la première fois de son histoire, d’annoncer un plan social avec le licenciement immédiat de 360
Les Radeon HD 4800 ont fait mal à nVidia qui a vu ses parts de marché, sur ce segment, fondre comme neige au soleil.
6
I Hardware Magazine
social sonne comme un coup de massue. Et pourtant, si Nvision n’a été marqué par aucune annonce, nVidia se refusant toujours de donner le moindre indice quant à ses futurs produits, nous en sommes ressorti plus confiant pour le futur de la société.
personnes, soit 6,5 % de son personnel. Des licenciements qui se font dans toutes les régions et dans tous ses domaines d’activité. Cet amaigrissement est destiné à alléger la société pour pouvoir mieux se concentrer sur les projets qui seront sources de croissance.
Premièrement, nous avons pu constater que toutes les sessions consacrées à CUDA, l’interface qui permet d’exploiter les GPU comme unité de calcul massivement parallèle à travers le langage C, étaient bondées. C’est bien simple, nous avons dû nous asseoir à même le sol pour les suivre. Ce qui démontre bien l’intérêt porté à la technologie, et qui a poussé Intel à développer au plus vite Larrabee, son CPU destiné, entre autres, à la 3D.
De quoi faire oublier la fête ?
Moins d’un mois après cette annonce difficile, nVidia organisait pourtant pour la première fois sa grande fête ou plutôt, la fête de la 3D : Nvision 2008. Un événement lors duquel le fabricant a essayé de réunir tous les acteurs de la 3D : des joueurs aux développeurs, en passant par tous les métiers qui sont en contact de loin ou de près avec la 3D. L’ESWC, la coupe du monde des jeux vidéo, y prenait place et de nombreuses personnalités étaient présentes.
Au sujet de Larrabee d’ailleurs, si le discours « grand public » de nVidia est lassant, le fabricant faisant mine de l’ignorer, en coulisses, nous avons pu avoir des discussions très intéressantes avec les responsables techniques de la société qui nous ont avoué, en temps que
Par rapport à Nvision censé augmenter la stature de nVidia pour lui donner plus de crédibilité face à Intel, l’annonce du plan
passionnés, être eux aussi impatients de découvrir cette puce et ce dont elle est capable. Mais avec beaucoup de pragmatisme puisque nVidia ne voit pas comment, dans une enveloppe thermique limitée, Intel pourrait produire un CPU capable d’émuler un GPU, d’une manière plus performante que les processeurs graphiques qui seront disponibles à ce moment-là. Et nous partageons exactement le même point de vue à ceci près, qu’Intel pourrait bénéficier d’un procédé de fabrication plus avancé et compenser son manque d’efficacité grâce à lui. Larrabee pourrait-il avoir la primeur du 32 nm chez Intel ? nVidia n’y croit pas, mais nous pensons que cela pourrait bien être le cas. Quoi qu’il en soit, même avec un procédé d’avance, il sera difficile pour Intel, avec une architecture à base de Pentium bricolés, d’offrir plus de performances pour 300 W que ce que ne pourra faire nVidia à ce moment-là et il est probable que nVidia ne va pas prendre de risques et viser le plus haut possible.
L’euro à la baisse, les prix à la hausse 6A
100% HARDWARE 100% PASSION 100% PRATIQUE
RO IRE MÉ SA NU IVER N AN
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sept./oct. 2008
POUR CHOISIR, UPGRADER ET BOOSTER SON PC !
QUEL PC P.24
GUIDE
N°37
ACHETEZ SANS VO TROMPERUS ! DE 300
À L’ULTRA € HAU DE GAMME T
POUR LA RENTRÉE ? P.130
NOS CONFIGS DE RÉFÉRENCE NOUVELLE MACHINE OU UPGRADE ? P.64 DOSSIER COMPRENDRE LA 3D COMMENT MARCHENT VOS JEUX ? TOUS LES TERMES TECHNIQUES DÉCORTIQUÉS
TEST
AMD HD4870X2
La GTX280 explosée, AMD passe en tête des perfs ! P.82 PRATIQUE
LE GUIDE DU MONITORING
Bien mesurer la température d’un CPU Les valeurs à ne pas dépasser P.102 PRATIQUE
P.48
PRATIQUE
ENCODEZ VOS VIDÉOS CONVERSION DE BD, DVD, ENCODAGE VERS VOTRE TELEPHONE, ETC... TAILLE ET QUALITÉ : MAITRISEZ TOUS LES FORMATS VIDEO
INTEL G45 LA HD FLUIDE À PETIT PRIX
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Comment accéder à toutes les offres gratuites L 19293 - 37 - F: 5,90 ! - RD
BEL/LUX : 6,5 € - CH : 11,5 FS - CAN : 9,95 $ DOM/TOM : 6,10 € - AFRIQUE : 4200 CFA
En kiosques ce mois-ci
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A l’heure où nous écrivons ces lignes et malgré un petit sursaut, l’euro est nettement à la baisse par rapport à sa valeur des derniers mois. L’impact sur les prix du matériel informatique est déjà en route et devrait s’accentuer encore puisqu’il n’est pas produit en zone euro. Il est raisonnable d’estimer qu’une augmentation de 10 %, par rapport aux prix très attractifs de ces derniers mois, devrait avoir lieu. Cette augmentation affectera à terme tous les produits mais dans l’immédiat, certains dont les stocks ont été effectués avant la baisse de l’euro seront moins affectés.
News Fusion : la nouvelle image d’AMD AMD profite du fait que Fusion ait été accepté par beaucoup comme vision de l’avenir de la société et a décidé d’exploiter le filon jusqu’au bout, tout en évitant le ridicule puisqu’il est probable qu’Intel soit le premier à sortir un CPU qui intègre un GPU sur un même die, alors que c’était l’argument premier d’AMD pour mettre en avant sa stratégie future. Le fabricant se ferait donc griller la politesse. Mais ce n’est pas tout puisque les rumeurs récentes laissent entendre que les premiers CPU « Fusion » consisteraient simplement à placer un die de CPU et un die de GPU sur le même packaging, comme Intel le fait avec ses Core 2 Quad.
Autrement dit, au lieu de laisser la marque Fusion tomber dans le piège du ridicule, AMD la fait évoluer à un niveau plus global. Tout sera donc Fusion chez AMD, à commencer par un logiciel destiné à optimiser votre PC via un système de profils. Il regroupe les fonctions d’Overdrive, l’utilitaire d’overclocking maison, mais également du Catalyst Control Center et permet de mettre en veille les tâches de fond du système d’exploitation. Une révolution, selon AMD, mais nous restons pourtant dubitatif… Aucune campagne marketing ni aucun utilitaire de tweaking ne remplacera un CPU plus compétitif…
AMD vient de faire évoluer Fusion du stade de « nom de code pour un produit destiné à rassurer les investisseurs sur l’intérêt du rachat d’ATi » à celui d’image de la société. AMD se serait rendu compte que tout ce qu’il faisait depuis plusieurs années était en fait symbolisé par Fusion. Un joli message marketing destiné à améliorer l’image de la société.
Les chipsets GeForce 9300 et 9400 débarquent Après de très nombreux retards, le nouveau chipset intégré pour plateformes Intel débarque enfin chez nVidia. Celui-ci est basé sur l’architecture GeForce 8 et dispose de 16 processeurs scalaires, comme les GeForce 8400, 8500 et 9400 (en version carte graphique dédiée). Nous remercierons à ce sujet, une fois de plus, nVidia pour la clarté dans la dénomination de ses produits, puisqu’un chipset et une carte graphique portent le même nom ! La différence entre les chipsets GeForce 9300 et 9400 se situe uniquement au niveau de leur fréquence de fonctionnement. 450 MHz et 1 200 MHz pour le core et les unités de calcul du GeForce 9300 et 580/1 400 MHz pour le GeForce 9400. Tous deux intègrent le VP3, soit le moteur vidéo de troisième génération de nVidia qui, par rapport au VP2 qui équipe tous ses GPU, supporte en plus l’accélération complète du format VC-1. Le reste est plutôt classique avec un support du FSB 1333, de la DDR3 1333 et de la DDR2 800, nVidia n’ayant pas commis l’erreur du nForce 790i qui ne supportait que la mémoire DDR3.
News
Un chipset qui, selon nVidia, devrait devancer le 780G d’AMD, tout en supportant, en plus, une sortie HDMI 1.3 et le son sur sept canaux, alors que le chipset d’AMD est limité au HDMI 1.2. Mais bien entendu, c’est au G45 que ce chipset sera opposé sur la plateforme Intel et là, nVidia entend bien afficher une nette différence de performances, notamment grâce à des pilotes de meilleure qualité. Reste que selon nous, les performances en 3D
8
I Hardware Magazine
importent peu (même si plus ne fait pas de tort) et c’est avant tout la partie vidéo qui est importante. L’Hybrid SLI est de la partie. Si le côté Hybrid Power, qui permet de désactiver les cartes graphiques, peut avoir un intérêt (à condition de fonctionner correctement), la partie GeForce Boost, qui permet de combiner la « puissance » du chipset avec celle d’une carte graphique d’entrée de gamme, n’en a aucun, si ce n’est commercial.
Le retour de la carte… qui ne sert à rien Après Palit et sa 8500 GT 1 Go, et tant d’autres avant lui hélas, Asus vient de nous pondre une superbe 9400 GT elle aussi équipée d’un giga de mémoire vidéo. La EN9400GT/HTP/1G fait parti de ces produits purement marketing qui ne servent à rien à part tromper les quelques acheteurs peu avertis qui se font avoir en croyant qu’une quantité de mémoire importante, à l’image de ce que l’on retrouve sur les cartes graphiques les plus puissantes, fait tout. C’est bien bas mais heureusement, vous, lecteur averti de Hardware Magazine, ne tomberez certainement pas dans le panneau. Un giga de mémoire sur un aussi petit GPU que le 9400 GT, c’est parfaitement inutile.
SSD, pas de trêve
Nouveaux Ipod Touch et Nano En marge du succès de l’iPhone 3G, Apple continu de développer l’iPod, en atteste l’arrivée à la rédaction de ces deux nouveaux modèles que nous testeront dans le prochain numéro. D’un côté, l’iPod Nano de quatrième génération arbore un nouveau look plus svelte, il intègre un accéléromètre lui apportant de nouvelles fonctionnalités notamment dans les jeux ou pour l’affichage avec le basculement en mode paysage, le support des listes de lecture Genius d’iTunes 8, l’enregistrement vocal via un casque/micro optionnel, et une interface améliorée. Il est disponible en neuf coloris avec des prix de 149 euros en 4 Go, 199 euros en 8 Go et 199 euros en 16 go. Le nouvel iPod Touch est quant à lui encore plus fin qu’autrefois, avec une robe en chrome et un dos similaire à celui de l’iPhone. Il s’enrichie en équipement : accéléromètre, casque/micro optionnel pour servir de dictaphone, bouton de contrôle de volume externe, firmware 2.1, intégration de Nike+ qui nécessite les chaussures adéquates. On retrouve par ailleurs la connexion Wi-Fi, le navigateur Safari, la météo, la gestion des mails, la bourse, Google maps, l’iTunes store et l’App Store. Les prix sont de 219 euros en 8Go, 289 euros en 16 Go et 379 euros en 32 go.
Il n’y a plus un mois ni même une semaine sans que ne soit annoncé un nouvel SSD. OCZ, chez qui nous n’avons même pas eu le temps d’obtenir le SSD Core a sorti le Core 2, dont les premiers tests montrent bien les limitations de l’utilisation de puces MLC ; des débits brutes très élevés, 160 Mo/s en lecture et 95 Mo/s en écriture mais de mauvaises performances en lecture aléatoire, 85 Mo/s en lecture et 20 Mo/s en écriture. Samsung, leader de la puce mémoire et donc forcément à fond pour les SSD a présenté de son côté une gamme spécialement conçue pour les netbooks, ces ordinateurs portables de très petites dimensions et peu onéreux. Occupant environ le tiers d’un disque de 2,5», soit a peu prêt la surface d’une barrette de mémoire SO-DIMM, ces disques sont proposés en 8, 13 et 32 Go, équipés de puces MLC. Les performances devraient être meilleures que les premiers netbooks qui n’avaient que de simples puces de mémoire flash soudées sur la carte mère et non un véritable SSD (avec un contrôleur qui réparti l’usage de divers puces de mémoire). Les SSD d’Intel sont enfin là, après l’essai du modèle X25-M par de nombreux sites Internet, nous avons mis la main sur l’un des tous premiers modèles Extreme Edition, le X25-E qui embarque 32 Go de puces SLC annoncées comme bien plus performantes que les MLC. Nous verrons cela dès le prochain numéro de PC Update dans lequel nous publierons probablement un dossier spécial SSD. Super Talent dont nous avions testé les tous premiers SSD revient également avec deux nouvelles gammes. Les Master Drive OX, en puces MLC, vendus en 32, 64 et 128 Go, sont annoncés pour 150 Mo/s en lecture et 100 Mo/s en écriture, mais les Master Drive PX prévus en 32 et 64 Go uniquement sont annoncés carrément à 170 Mo/s en lecture et 130 Mo/s en écriture en puces SLC, de quoi venir chatouiller l’Intel X25-E. Enfin, Buffalo vient d’annoncer trois SSD à base de puces MLC en 30, 60 et 120 Go. Bon, c’est bien beau tout ça, mais quand est-ce que nous pourrons en acheter facilement pour nos PC sans perdre un bras ? Tant que le moindre 30 Go parmi les plus lents coûte 200 euros, le disque dur classique a encore de beaux jours devant lui, y compris le cher Velociraptor qui offre déjà des performances exceptionnelles ainsi qu’un espace de stockage de 300 Go pour 250 euros.
Hardware Magazine
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CAS PRATIQUES
Cas Pratiques
Gagnez 2 Go de mémoire Corsair !
En nous envoyant une question technique par mail, vous pouvez gagner un kit mémoire Corsair 2*1 Go Twin2X 2048-8500C5D 8500 Dominator ou 2*2Go Twin2X4096-6400C5DHX 6400 ou encore une alimentation modulaire HX620W ! La rédaction choisira la question la plus pertinente et son auteur recevra les deux gigas de mémoire ! Notez que nous ne pourrons sans doute pas répondre de manière individuelle à toutes les questions ! Par : Thomas Olivaux
Suite à votre article du n° 37 « Nouvelle machine ou upgrade ? », je me pose plusieurs questions. Ma configuration actuelle comprend un Athlon 64 X2 4400+ (oc automatique à 10 %), une carte mère Asus A8N-SLI Deluxe, une GeForce 8800 GTX, 2 Go de DDR Corsair, deux Maxtor 74 Go 7 200 trs/min en RAID 0, une carte son X-FI Xtreme Gamer Fatal1ty, un boîtier Antec et une alimentation Enermax 460 W. J’utilise principalement mon PC pour jouer (beaucoup), surfer sur Internet et faire de la bureautique. Dois-je changer pour une configuration à base de E8600 maintenant ou bien attendre les Core i7 ? Si je choisis d’attendre les nouveaux processeurs Intel, pourrais-je garde ma carte graphique et avoir tout de même un gain dans les jeux ? Sur mon nouveau système où je souhaite conserver Windows XP, pourrais-je utiliser plus de 2 Go de RAM (j’ai lu tout et son contraire à ce propos) ?
L
Le Core 2 Duo E8600 est encore un choix très judicieux, malgré l’arrivée du Core i7. Très puissant, c’est aussi le roi de l’overclocking.
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’Athlon 64 X2 4400+, cadencé à 2,2 GHz (2,3 GHz si c’est un modèle récent en 65 nm), n’est pas encore totalement largué mais accuse tout de même bien son âge. Dans les jeux qui n’exploitent pas vraiment le multithreading, vous gagnerez beaucoup à changer (que ça soit pour un Core 2 Duo puissant ou un Core i7) et même dans les jeux qui tirent profit du dual core, ça ne sera pas négligeable. Bien sûr, si vous jouez tout le temps à une très haute résolution, il ne faut pas négliger l’impact de la carte graphique, c’est pourquoi nous
I Hardware Magazine
vous recommandons d’analyser vous-même votre machine afin de savoir ce qui vous bride le plus dans vos jeux préférés. Pour y parvenir, c’est très simple. Commencez par installer Fraps afin d’afficher le framerate dans le coin de l’écran dès que vous jouez. Ensuite, lancez vos jeux favoris et ajustez les détails graphiques. Comparez dans votre mode de jeu classique, notez les FPS, essayez de monter les paramètres concernant les graphismes, notamment la résolution, la qualité des textures et les filtrages (anisotrope, antialiasing), notez les FPS, puis à l’inverse, réduisez la qualité graphique à son minimum (style 800 x 600, bas détails) et notez là encore les FPS. Grosso modo, lorsque vous baissez la qualité graphique, vous sollicitez moins la carte 3D, du coup le framerate doit monter. Toutefois, la gestion du jeu reste aussi complexe et, si le framerate ne monte pas du tout lorsque vous baissez la qualité d’affichage (ou pire, s’il ne baisse
La 8800 GTX commence à montrer ses limites dans les jeux les plus exigeants, mais elle ne bride surement pas votre PC autant que votre Athlon 64 X2 4400+.
même pas lorsque vous augmentez la qualité d’affichage), alors vous êtes limité par le CPU, c’est lui qu’il faut changer en priorité. D’ailleurs, si vous constatez que le framerate ne bouge pas ou peu, vous pouvez vous amuser à supprimer votre overclocking de 10 %, tenter également de l’augmenter, pour confirmer le diagnostic et constater des écarts de framerate selon la vitesse du CPU. Encore une fois, pour bien observer l’impact du CPU, il vaut mieux avoir le minimum de qualité graphique afin que la carte 3D n’influe pas (trop) sur le résultat. Pour profiter des derniers titres à la mode, en 1 650 x 1 050 par exemple, votre CPU et votre carte graphique sont un peu limités, mais nous n’avons pas
de doutes que votre CPU l’est nettement plus que votre carte graphique. Concrètement, n’hésitez pas à changer de PC, ça vaudra le coup même si vous ne pouvez pas changer immédiatement de carte graphique. Quant à opter pour un Core 2 Duo E8600 ou un tout nouveau Core i7, n’hésitez pas à prendre le Core 2 Duo, à moins que vous ne soyez trop embêté par l’abandon du socket 775 par Intel (il est vrai qu’une machine Core 2 Duo E8600 achetée aujourd’hui n’a pas beaucoup de perspectives d’upgrade). Un E8600 neuf coûte environ 220 euros, tandis
que les premiers modèles à sortir du Core i7 seront très nettement plus chers, quel que soit leur niveau réel de performances, car seuls les plus haut de gamme seront disponibles en cette fin d’année. En d’autres termes, si vous désirez une machine avec un vrai potentiel d’évolution, patientez (quelques mois tout de même) pour un PC Core i7, mais si vous désirez changer rapidement, n’hésitez pas à opter pour le E8600, vous ne le regretterez pas en vous disant : « Mince, pour le même prix, trois semaines plus tard, j’aurai eu beaucoup plus puissant. » Enfin,
concernant la mémoire, vous rencontrerez sous Windows XP une limite comparable à Windows Vista 32 bits. Concrètement, ces OS ne savent pas exploiter 4 Go de RAM correctement (le PC fonctionne tout de même sans souci), selon la carte mère et divers paramètres, vous aurez autour de 3 Go de RAM utiles en installant 4 Go. Par contre, si vous êtes joueur, pourquoi ne pas passer à Windows Vista pour profiter des jeux DX10, de plus en plus nombreux ?
Ma configuration est composée d’un E 6750, de 2 Go de RAM PC6400, de deux cartes graphiques 8800 Ultra en SLI, le tout monté sur une Striker Extreme. Les cartes graphiques ont deux connecteurs pour le SLI, faut-il mettre deux ponts ou un seul pour avoir les meilleures performances dans les jeux ? Pour utiliser Badaboom, faut-il garder le SLI ou déconnecter les deux cartes pour plus de performances ? autre position. Si le problème persiste, il faut le changer. Concernant Badaboom, l’encodeur vidéo de nVidia qui exploite le GPU plutôt que le CPU, les versions actuelles ne sont pas compatibles SLI. Toutefois, si le logiciel ne tire pas profit du SLI, il n’y a pas lieu de le désactiver pour autant, les performances seront identiques ! A moins peut-être que vous préfériez opter pour un affichage multi-écran durant vos montages/encodages vidéo. Le SLI a toujours cette limitation très désagréable de ne pas offrir la compatibilité simultanée de l’accélération multiGPU et de l’affichage multi-écran, c’est l’un ou l’autre (heureusement, il n’est plus nécessaire de rebooter à chaque fois que l’on active ou désactive le SLI).
Badaboom, un exemple de l’utilisation de Cuda, n’exploite pas encore le SLI.
E
n prévision du triSLI, nVidia a installé deux connecteurs SLI sur toutes ses cartes haut de gamme depuis la 8800. En effet, afin d’assurer le débit plus important requis, le connecteur triSLI exploite les deux connecteurs sur chacune des trois cartes présentes dans le PC. En revanche, pour une configuration SLI normale (deux cartes), vous pouvez ne brancher qu’un seul connecteur. Sa
position et son sens n’ont d’ailleurs aucune importance. Si vous rencontrez, par contre, des bugs d’affichage en SLI (couleurs étranges, affichage qui scintille quelque peu), alors que ça fonctionne tout à fait normalement en monocarte avec n’importe laquelle des deux cartes 3D, il est probable que votre pont SLI soit en cause. Commencez par vérifier qu’il est bien installé, tentez une
Les ponts SLI en dur sont moins pratiques que les modèles souples mais sont moins source de problèmes.
PC Update
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Bien q peu plu de la D peu sol
CAS PRATIQUES
Suite à un article dans votre magazine PC Update, je souhaiterais vous soumettre une question. Les petits PC du type Acer X3200 sont-ils assez puissants pour une utilisation media center ? Est-il possible de les mettre dans le sens horizontal ou vertical ? Il faudra lui ajouter un tuner TNT + une télécommande bien sûr.
N
Un boîtier home cinéma comme ce Antec Fusion est généralement plus élégant à côté d’un téléviseur qu’un PC de grande marque.
ous ne pouvons pas répondre par un oui ou un non universels à tous les petits PC, évidemment ! Dans le cas précis des Acer X3200, ils sont assez performants. Le plus petit modèle actuellement en vente est un peu léger pour les vidéos HD les plus exigeantes (X3200-IM75 OB 19» X) avec son Athlon 64 X2 4050e et sa GeForce 9300 GE, mais ça devrait passer tout de même. Les
plus gros modèles, parfois équipés de Phenom X4, ne connaissent aucun souci pour un pareil usage. Concernant l’upgrade par un tuner TNT interne, pas de problème, il y a un port PCI-Express 1x et deux ports PCI. Quant à son positionnement, ce boîtier est conçu exclusivement pour un usage vertical, mais certains modèles de la concurrence peuvent être placés à l’horizontale. Mais la question qui nous vient à l’esprit est : pourquoi ne préférez-vous pas monter vous-même votre machine ? Lecteur de Hardware Magazine, vous êtes plus que quiconque passionné de matériel PC et d’assemblage, n’est-ce pas ? Vous pourriez partir d’un petit boîtier, un cube par exemple (pourquoi pas même un barebone) et monter une petite machine à base d’AMD 780G ou de GeForce 8200 et d’un bel Athlon 64 X2 pour avoir un PC media center à votre goût, n’em-
ployant que des éléments de qualité, et plutôt moins cher, bien que l’Acer, à moins de 500 euros, soit tout de même bien placé. Voici un exemple de configuration que vous pourriez vous faire vous-même : boîtier Antec NSK 2480 380 W (85 euros), carte mère Gigabyte MA78GM-S2H (65 euros), processeur AMD Athlon 64 X2 4800+ (55 euros), un ventirad silencieux pas trop haut comme le Scythe Ninja Mini (35 euros), 2 Go de DDR2 (30 euros), un disque dur de 500 Go Western Digital Caviar Blue (60 euros), un lecteur graveur de DVD SATA (30 euros)… et c’est tout ! Le total pour ce PC est donc de 360 euros, un peu plus si vous décidez de passer au lecteur Blu-Ray. Que des composants de marque, des possibilités d’évolution supérieures, plus puissant, êtes-vous bien certain d’hésiter ? Même si vous désirez acheter Windows, une version Home Premium en OEM, qui alourdira la facture d’un peu plus de 100 euros, fait que ce PC restera compétitif par rapport à ceux d’une grande marque.
Actuellement, je fais de tout avec mon PC sous Vista 32 bits, mais on parle de plus en plus de Vista 64 bits et donc, ce dernier me tente fortement. Le nouvel arrivé d’Intel (Core i7) le managerait-il encore mieux ? Est-ce finalement l’avenir et qu’est-ce qui change par rapport à Vista 32 bits ?
L
e passage d’OS 32 bits à 64 bits, s’il ne se fait pas dans la douleur, prend du temps, beaucoup de temps, trop de temps
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même. Lorsque AMD a sorti fin 2003 les premiers processeurs grand public 64 bits (Athlon 64, tout simplement), nous n’imaginions pas que l’immense
majorité des PC seraient encore en 32 bits 5 ans plus tard ! Pourtant, Microsoft a bel et bien développé une version 64 bits de Windows XP Pro à
Comme vous pouvez le constater sur ce PC, sous Vista 64 bits, tous les périphériques sont reconnus et installés correctement.
l’époque. Toutes les versions de Windows Vista existent, au choix, en 32 ou en 64 bits, le noyau de Linux peut être aussi compilé en 64 bits, bref, tout est là ! Bien que Windows 64 bits soit capable d’exécuter toute application 32 bits (mais plus les applications 16 bits type DOS), il faut toutefois réécrire 100 % des pilote pour que le matériel soit géré convenablement. C’est probablement le plus gros frein au passage de 32 vers 64 bits, frein qui n’a plus lieu d’exister car l’immense majorité des composants sont aujourd’hui proposés avec des pilotes soit pour Windows 32 bits soit pour Windows 64 bits, mais c’est probablement resté dans la tête des gens. Comme peu d’applications sont optimisées pour être utilisées sous 64 bits (et comme peu de monde s’en sert, ça n’encourage pas à les développer, c’est un cercle sans fin !) il n’y a, pour ainsi dire, aucun gain de performances, comme nous étions en droit de l’espérer à passer sous Windows 64 bits, avec nos processeurs 64 bits. Les CPU étaient d’ailleurs un frein il y a 5 ans, mais tous les modèles vendus aujourd’hui, et depuis déjà un long moment, disposent d’instructions 64 bits, ça n’est plus un problème donc. Puisqu’il n’y a pas de gains véritables à espérer sous Vista 64 bits pour le grand public et que la gestion des pilotes n’est pas aussi parfaite que sous Vista 32 bits… il n’en faut pas plus pour que le premier
soit boudé et le second plébiscité, c’est aussi bête que ça. Toutefois, avec l’évolution de la quantité de RAM (prix qui baissent, besoins en augmentation), les choses pourraient bien s’accélérer. En effet, les Windows en version 32 bits ne gérant que 3 Go de RAM au maximum, de plus en plus de clients ayant acheté 2 x 2 Go de RAM
sont intéressés par Vista 64 bits et, parfois, tentent l’aventure. Tant que 3 Go suffisent à satisfaire tous les usages, les systèmes 32 bits ont de beaux jours devant eux, mais 2009 devrait être enfin l’année de passage aux OS 64 bits et, espérons-le, le début des optimisations à la pelle, comme nous l’avons peu à peu connu pour les CPU passés de single à dual core. Si cela peut vous rassurer, nous utilisons plusieurs de nos PC sous Vista 64 bits, depuis bientôt 2 ans, à la rédaction (depuis la sortie de Vista), sans connaître plus de soucis que ça et nous avons tendance à recommander Vista 64 bits, du moins à rassurer les gens quant à la migration. Outre quelques programmes de gestion du matériel qui peuvent poser problème (car ils fonctionnent avec des pilotes… qui n’existent pas forcément pour 64 bits) et un affichage parfois capricieux avec Media Player Classic Homecinema, tout va bien. Enfin, à propos de la sortie du Core i7, celui-ci ne changera strictement rien ! Ça n’est pas un processeur qui pilote un système d’exploitation mais l’inverse. Vista 64 bits ne sera pas amélioré par l’arrivée du Core i7 qui dispose exactement du même jeu d’instructions 64 bits que son prédécesseur, le Core 2.
Hardware Magazine
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CAS PRATIQUES Le nombre de mes PC augmentant (j’arrive à 3 pour l’instant, mais d’autres sont prévus, je vois les choses ainsi : mon PC qui supervise, un autre personnel, deux PCHC et peut-être même un NAS qui distribuerait photos, morceaux de musique et films), je souhaite qu’ils puissent tous se connecter à Internet et qu’ils soient accessibles en réseau depuis mon PC principal afin de réaliser la maintenance ou autres opérations. Je souhaite donc investir dans un switch qui fasse aussi point d’accès Wi-Fi et là, je ne sais pas vers quoi m’orienter pour avoir de bons débits, afin de pouvoir lire des films par le réseau. Avez-vous une référence de matériel à me conseiller ou les critères à bien prendre en compte pour faire le bon choix ? Existe-t-il une solution pour brancher mon imprimante USB en réseau ? Ayant des PC à l’étage inférieur, je souhaitais les ramener par CPL au switch. Est-ce judicieux pour la agnant lecture de vidéos ? Etant joueur, je ne souhaite pas trop perdre niveau ping ; dois-je brancher du mon PC au switch seulement ou serait-il préférable de configurer ma connexion Internet sur le ois deuxième port de ma box, tout en restant connecté au réseau par le switch ?
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films à travers le réseau, y compris en HD, les quelque 9 Mo/s (débit réel généralement pratiqué) sont bien lents lorsqu’il s’agit de déplacer, via le réseau, un film HD justement, lourd de 30 Go. Les switchs Gigabit avec quatre, cinq et même huit ports ne sont plus très chers, il faut compter autour de 30 à 50 euros pour de nombreuses références chez D-Link, Netgear, SMC, Trendnet et compagnie et, côté PC, 100 % des cartes mères vendues depuis plus d’un an sont équipées de cartes réseau Gigabit. Si vous n’avez pas de Wi-Fi accessible via votre box Internet, en revanche, ça se complique quelque peu. Les points d’accès Wi-Fi qui intègrent un switch Gigabit sont, pour ainsi dire, inexistants et rien de bien abordable. A la limite, nous pouvons citer quelques produits comme le WN802T de Netgear, mais ce dernier qui vaut déjà plus de 150 euros ne propose qu’un seul port Ethernet Gigabit. Il est finalement moins cher d’acheter séparément un petit switch Gigabit, comme nous venons de l’évoquer, et un point d’accès Wi-Fi (qui n’a pas
Cet adaptateur CPL de Dlink est très performant et s’installe réellement de façon plug n’play.
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besoin d’être en Gigabit, lui, vu les débits du réseau sans fil). Concernant vos ordinateurs situés à un étage différent, la solution du CPL est intéressante, en effet, d’autant que les kits modernes sont devenus très simples à utiliser et plutôt performants. D’après nos tests, nous recommandons le kit D-Link DHP-301 (100 euros pour le kit de deux adaptateurs et 150 euros pour le kit de trois adaptateurs) qui est le plus rapide, plus de 20 Mo/s soutenus, largement assez pour lire un film HD à travers le réseau. A propos de votre intérêt pour le NAS, nous vous invitons à relire nos comparatifs. Seuls les modèles haut de gamme (et chers) obtiennent de bons débits réseau, pour les autres, bien qu’ils soient marqués compatibles Gigabit, c’est très lent, la faute à un processeur trop peu puissant en leur sein. Enfin, concernant votre PC pour jouer, n’hésitez pas à vous brancher sur votre switch Gigabit. Le ping engendré en local par votre installation réseau sera parfaitement négligeable, entre 0 et 3 ms tout au plus.
A
vant d’entrer dans le détail, TOUT est possible en réseau, le tout étant de connaître la masse des produits en vente et de savoir combien l’on souhaite y consacrer, financièrement parlant. Vous parlez d’une box Internet, quelle est-elle ? Ne dispose-t-elle pas (de série ou en option) du Wi-Fi ? Si oui, c’est la solution la plus simple et la plus économe pour bénéficier d’un réseau sans fil. Pour ce qui est du réseau filaire, nous recommandons de favoriser le Gigabit Ethernet. Bien que 100 Mbps suffisent en termes de débit à lire des
I Hardware Magazine
Les switchs Gigabit Ethernet ne coûte « plus rien » et les cartes mères sont toutes équipées de cartes Gigabit, pourquoi hésiter ?
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100 € pour une
bonne carte mère
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Quoi qu’on en dise, la carte mère reste le composant principal du PC. Par chance, ça n’est pas du tout le plus cher et, si les cartes très haut de gamme sont devenues anormalement onéreuses, il y a aussi de plus en plus de bonnes affaires autour de 100 euros.
thomas olivaux
e tout temps, la carte mère a été le composant clé du PC. Ce n’est peut-être pas celui qui joue le plus sur les performances –son rôle en la matière n’est pas négligeable pour autant – mais il centralise toutes les données et surtout, il conditionne les aptitudes de la machine. Choisir une carte mère ne doit donc pas se faire à la légère, bien qu’aujourd’hui il n’existe quasiment plus de modèles infâmes que nous déconseillerions formellement. Avant de choisir une carte mère, il faut décider du processeur que l’on va installer dessus, ce qui conditionne bien sûr le socket, mais aussi opter pour un chipset car de lui dépendent les modèles exacts de
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processeurs acceptés, ainsi que toutes les caractéristiques principales de votre future carte.
4 sockets au choix ? S’il n’y a que deux constructeurs de processeurs, AMD et Intel au cas où vous auriez passé les dernières années en isolement, le nombre de sockets est en passe de grimper de deux à quatre ! Chez AMD, le bon vieux socket AM2 (AM2+ exactement) reste d’actualité, quel que soit le processeur choisi parmi les gammes Sempron, Athlon 64 X2 ou Phenom. Chez Intel en revanche, nous amorçons une période de transition où l’on a d’un côté les nombreux Pentium Dual Core, Core 2 Duo et Core 2 Quad en socket 775, ce dernier étant en fin de vie, de l’autre les tout nouveaux Core i7 dont l’introduction s’accompagne du socket 1366 et, d’ici peu, d’autres processeurs à sortir sur le socket 1160. Pfiou, voilà qui complique bien les choses ! A vrai dire, pas tant que ça. En effet, bien que l’inventeur du microprocesseur s’apprête à changer les choses, nous n’y sommes pas encore pour autant. Dans un premier temps, l’architecture Nehalem ne concernera que des processeurs haut de gamme dont le tout premier prix sera de 260 euros environ dans la famille Core i7. Ces derniers seront sur le socket 1366, qui équipera donc prioritairement des cartes mères haut de gamme qui seront vendues essentiellement à 200 euros et plus. Aujourd’hui, nous nous intéressons aux cartes mères à 100 euros, une gamme de prix qui n’est pas encore près d’être remplacée. En effet, le prochain socket 1160 et les remplaçants des Core 2 de 80 à 250 euros ne seront pas là avant près d’un an, de quoi voir venir.
De vrais bons produits Une carte mère à 100 euros, vous allez le voir, n’a rien d’une carte au rabais et loin s’en faut ! Les modèles que nous avons sélectionnés pour ce comparatif sont tous équipés de chipsets de marque dernier cri, leurs performances ne sont pas à la traîne et leur équipement est tout sauf honteux. Certes, ils n’offrent pas les mêmes réglages extrêmes de BIOS des cartes les plus chères, ils
n’ont pas autant de « fonctions plus » comme le double BIOS de sécurité ou le RAID automatique, mais ils sont parfaitement adaptés à faire tourner n’importe quel PC, même puissant. Alors, lequel faut-il acheter ?
Hardware Magazine
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Dossier
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(1) Socket, support processeur
Le choix d’une carte mère commence par celui du processeur et donc, entre autres, du support physique dans lequel il s’installe, le socket. • AMD AM2 : Sempron , Athlon 64, Athlon 64 X2, Athlon 64 FX • AMD AM2+ : Phenom X3, Phenom X4 (supporte les CPU AM2) • Intel 775 : Celeron, Pentium 4, Pentium D, Core 2 Duo, Core 2 Quad, Core 2 Extreme • Intel 1160 : futur socket (2009) pour les Nehalem d’entrée et de milieu de gamme • Intel 1366 : Core i7 Le chipset AMD AM2 est dépassé, seules des cartes AMD en AM2+ sont en vente. Le socket 775 est le même depuis le Pentium 4 805 à 2,66 GHz jusqu’aux derniers Core 2 Extreme QX9770 mais attention, l’achat d’une carte avec un socket 775 ne suffit pas à accepter n’importe quel processeur 775. Pour le moment, les chipsets 1160 et 1366 ne sont pas disponibles et les premières moutures seront sur des cartes mères haut de gamme, largement plus chères que 100 euros.
(2) RAM, mémoire vive
Le choix d’une carte mère doit aussi se faire en fonction de la mémoire vive que l’on utilise. Pour les processeurs AMD (AM2 et AM2+), seule la DDR2 est disponible, c’est donc très simple. Pour les machines Intel, vous avez le choix entre la DDR2 et la DDR3 ; cette dernière étant sensiblement plus chère, elle équipe surtout des PC haut de gamme. Les 12 cartes mères testées dans ce comparatif sont en DDR2. La majorité des cartes en vente et l’intégralité de notre sélection ont quatre emplacements, ce n’est donc plus un critère de choix. La vitesse de la RAM supportée dépend du chipset.
(3) Chipset
C’est LE choix clé que l’on doit faire à propos d’une carte mère. Il décide de presque tout, en tous les cas du support du processeur (vitesse de bus), du type et de la vitesse de la mémoire (dans le cas des CPU Intel), mais aussi de la configuration PCI-Express, du stockage, du support réseau et audio et ainsi de suite. C’est bien simple, TOUT est relié au chipset. Aujourd’hui, le refroidissement du chipset est systématiquement passif, donc l’absence de ventilateur n’est plus un critère, mais l’importance des radiateurs et donc du refroidissement en reste un pour les overclockers.
(4) PCI-Express 16X
Les cartes graphiques, sauf si l’on se contente d’un modeste contrôleur intégré au chipset, s’installent sur un port PCI-Express 16X. Toutes les cartes mères proposent au moins un port 16X, ce qui suffit à l’immense majorité des usages. Il y a parfois des cartes qui proposent deux, trois voire quatre ports PCI-Express 16X, pour installer plusieurs cartes 3D (ou autres, vu qu’une carte PCI-Express 1X, 4X ou 8X fonctionne dans un port 16X). Lorsque c’est le cas, les ports peuvent ne pas être réellement câblés en 16X, mais plus vraisemblablement en 8X (ce qui n’est pas un problème) voire moins (à fuir). S’il s’agit d’un chipset AMD ou Intel, la présence de deux ports PCI-Express 16X permet d’exploiter l’AMD CrossFireX, s’il s’agit d’un chipset nVidia, c’est la compatibilité SLI qui est assurée. Aujourd’hui, toutes les cartes mères en vente sont à la norme PCI-Express 2.0, plus besoin de s’en soucier (le PCI-Express 2.0 permet notamment de doubler la bande passante disponible).
Lorsque la carte graphique embarquée ne propose que du DVI, la solution de l’adaptateur HDMI existe. Notons que, à quelques constructeurs près qui câblent étrangement la prise DVI et qui le permettent à condition d’utiliser un adaptateur spécial, le son ne passe pas par le DVI et donc le fait d’utiliser un câble HDMI-DVI ne fera pas transiter l’audio vers votre écran/TV/projecteur.
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Les cartes AMD
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Asus M3N-H/HDMI
AMD AM2+, GeForce 8300, 75 € Plus : Hybrid SLI Moins : Rapport qualité/prix / Chipset chauffe beaucoup / Positionnement du connecteur ATX 24 pins
L’actualité des cartes mères AM2+ n’est pas aussi importante que celle des modèles pour processeurs Intel, nous commençons toutefois par une nouveauté intéressante proposée par Asrock. Loin des clichés habituels qui associent Asrock aux produits bas de gamme, cette carte dispose d’un chipset de renom et n’a pas à rougir de son équipement. De format ATX, cette carte AM2+ est construite autour du récent 790GX d’AMD. Ce chipset, issu d’un mariage entre le 790FX et le 780G, est versatile et peut équiper à la fois des PC d’entrée de gamme grâce à son contrôleur vidéo intégré (HD3300, version boostée à 700 MHz du HD3200 à 500 MHz que l’on connaît dans le 780G) mais aussi des machines plus haut de gamme car il est performant et peut même fonctionner en CrossFireX grâce à la flexibilité de ses lignes PCI-Express 2.0 (1 x 16X ou 2 x 8X au choix). Sur l’Asrock AOD790GX, ce support est « à l’ancienne » puisqu’il faut déplacer soi-même une petite carte fille, comme c’était le cas sur les toutes premières cartes mères compatibles SLI. Il faut croire que cette solution continue de coûter moins cher qu’un switch automatique, et bien que ça puisse surprendre, ça n’est pas plus perturbant que ça. Après tout, si vous upgradez votre PC pour ajouter une seconde Radeon, il n’est pas beaucoup plus compliqué à ce moment-là de retourner la carte de sélection. La qualité est au rendez-vous, en témoignent les condensateurs solides ou les six phases d’alimentation qui permettent d’alimenter les plus gros Phenom, dont le TDP est de 140 W. Vous pourrez le constater en parcourant le tableau de fiche technique, l’équipement est pléthorique pour une carte de ce tarif. Ne craignez pas la marque, c’est un modèle à acheter sans hésiter !
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L’Asus M3N-H/HDMI est, au premier abord, une carte mère sympathique. GeForce 8300 avec prise HDMI, compatible Hybrid SLI, ça commence plutôt bien. Hélas, la tentation de la comparer à la M3N78 Pro testée dans le numéro précédent était trop grande et bien nous en a pris car, pour faire simple, la M3N-H/HDMI est moins bien et coûte plus cher ! Toutes les deux basées sur le même design, de bonne facture à l’exception de l’emplacement du connecteur ATX 24 pins, la M3N-H/HDMI abandonne le joli PCB noir pour se contenter d’un PCB brun le plus basique. Soit, ce n’est pas très grave. Le support des CPU est officiellement limité à 125 W sur ce modèle, ce qui est surprenant car la version pro autorise les CPU jusqu’à 140 W, alors que les deux semblent avoir la même alimentation CPU à cinq étages. Sorti de ces deux détails, il est bien difficile de différencier les deux cartes ! A propos des sorties vidéo, il n’y a toujours qu’une prise HDMI à l’arrière, mais Asus livre en bundle des adaptateurs DVI et VGA. L’équipement est un peu moins bon que sur l’Asrock AOD790GX/128M, il n’y a par exemple qu’un seul port PCI-Express 16X et point de eSATA. La carte n’est pas mauvaise, mais si cette dernière vous séduit, foncez donc vous rabattre sur la M3N78 Pro, que l’on trouve à seulement 80 euros, un bien meilleur rapport qualité/prix.
Gigabyte MA790X-DS4 AMD AM2+, 790X, 80 € Plus : Rapport qualité/prix Moins : SB600 seulement
MSI K9A2 Platinum
AMD AM2+, 790FX, 110 € Plus : Equipement / Bundle Moins : SB600 seulement
La Gigabyte MA790X-DS4 est une carte mère qui est déjà passée entre nos mains, il y a bientôt un an, peu après la sortie des chipsets 700 et du processeur Phenom d’AMD et nous l’avions déjà élue choix de la rédaction dans notre best of de cet été. Ce qui a changé depuis, outre quelques améliorations de design et de BIOS, c’est surtout son prix, qui est passé d’un peu plus de 130 euros au lancement à 110 euros vers le mois de mai, pour tomber à seulement 80 euros en ce moment, ce qui la rend particulièrement attractive. Reposant sur le 790X, une version soi-disant light qui ne peut accueillir que deux cartes graphiques PCI-Express 16X et non quatre. Bien que des 790FX existent chez Gigabyte en DS5 et DQ6, la petite 790X-DS4 n’a rien d’une carte d’entrée de gamme. Son équipement est très bon, en atteste par exemple sa carte son Realtek ALC889A, avec entrée et sortie numériques optiques. Son âge se ressent un peu quant au modèle de southbridge, un vieux SB600 à l’heure du SB750 dont est équipée l’Asrock, c’est un peu dommage, mais pas primordial. Outre l’absence de RAID 5, ça se traduit par l’inexistence du lien southbridge/CPU ACC (Advanced Clock Calibration) qui affine les réglages disponibles dans AMD Overdrive et améliore le potentiel d’overclocking. Bien que le BIOS Gigabyte soit complet, l’overclocking de cette carte concernant les Phenom est effectivement restreint, nous restons un peu plus de 200 MHz en dessous de ce que nous obtenons effectivement sur l’Asrock et un poil en deçà de l’Asus en GeForce 8300. Concernant l’overclocking des Athlon 64 X2, il n’y a pas de différences notables entre les quatre cartes pour AMD de ce comparatif.
En complément des cartes nForce 7 (les K9N2) testées dans le numéro 35, nous essayons aujourd’hui la K9A2 Platinum de MSI. Vendue 110 euros (contre actuellement un peu plus de 150 euros, la K9N2 Platinum), cette carte construite sur un haut de gamme 790FX ne manque pas d’arguments. Avec pas moins de quatre ports PCI-Express 16X (dont deux câblés en 8X), vous pourrez installer quatre cartes graphiques AMD, ce que vous ne manquerez certainement pas de faire dans un PC au tarif modéré :) Comme sa consoeur MA790X-DS4 de MSI, elle doit se contenter du bon vieux SB600, c’est un peu dommage, ainsi que de la carte son ALC888 un peu en deçà de la concurrence, quoique suffisante. Issue de la gamme Platinum, son bundle est un peu plus fourni que les autres cartes mères à 100 euros et son équipement se veut complet. Elle se distingue, par exemple, par la présence de deux prises eSATA à l’arrière ou de FireWire. D’un point de vue des caractéristiques principales, elles sont comparables à celles des trois cartes précédentes, à savoir le support de tout processeur AMD AM2 et AM2+ (jusqu’aux modèles les plus puissants avec un TDP exigeant de 140 W), elle prend en charge jusqu’à quatre barrettes de DDR2 (800 sur les anciens CPU, 1066 avec les Phenom). Elle ne souffre d’aucun vrai défaut, mais son prix bien que très raisonnable ne la rend pas aussi intéressante que la Gigabyte. La différence de chipset ne saurait absolument pas justifier 30 euros d’écart.
Hardware Magazine
I 23
Dossier
Les cartes Intel
Asrock P45XE-R
Intel 775, P45, 100 €
Asus P5N-D
Intel 775, nForce 750i SLI, 100 €
Plus : Equipement
Plus : Design / Radiateur chipset
Moins : Performances / BIOS
Moins : Overclocking ?
La montée en gamme d’Asrock se confirme du côté des cartes mères Intel avec la P45XE-R que nous essayons à présent. Loin des chipsets Intel totalement dépassés ou des chipsets peu séduisants (SiS ou autres) auxquels le constructeur nous avait habitués, nous avons droit au couple Intel P45 + ICH10R, la référence actuelle pour le milieu de gamme, impossible de demander mieux. Nous ne parlons d’ailleurs pas de cartes mères entre 35 et 70 euros, mais d’un modèle à 100 euros, ce qui est cher pour Asrock. D’autres détails surprennent, comme l’utilisation exclusive de condensateurs solides par exemple, ce que le site Web et la boîte ne manquent pas de préciser grâce au logo DuraCap ; même si c’est un gage de qualité, il n’y a plus lieu pour les constructeurs de flamber avec ceci, vu que toutes les marques ou presque sont passées aux condensateurs solides, y compris sur les cartes à 100 euros désormais. Rappelons qu’Asrock est une société qui appartient à Asus et la tendance qui veut qu’Asus arrête les composants pour les refiler à Asrock et se concentrer sur les notebooks, nettops et autres appareils mobiles semble prendre forme peu à peu. Toutefois, gardons un peu les pieds sur terre. Bien que séduisante, cette Asrock n’est pas encore aussi bien conçue et attirante que ses concurrentes des plus grandes marques. Avec un différentiel de 20 à 30 euros, elle aurait eu un très bon rapport qualité/prix, mais dans le contexte actuel, certaines imperfections dont son BIOS fait partie, nous donnent envie de vous conseiller d’autres modèles de même prix, chez Asus et Gigabyte notamment.
La carte mère Asus P5N-D est la première carte équipée du chipset nForce 750i SLI de nVidia que nous testions. Nettement moins onéreux que les 780i et 790i SLI, il équipe donc des cartes mères autour de 100 euros, un bon rapport qualité/prix qui montre à quel point le support des technologies multiGPU s’est démocratisé. Le P45 étant compatible CrossFire (et nettement plus performant que les P965 et P35 qui l’étaient aussi en autorisant 2 x 8X pilotés par le northbridge), la majorité des cartes mères P45 sont équipées de deux ports PCI-Express 16X (16X ou 8X + 8X) et peuvent faire tourner deux Radeon ensemble. Pour les fans de nVidia, ça ne coûte pas plus cher grâce au 750i SLI qui gère aussi deux ports PCI-Express 16X (là aussi 16X ou 8X + 8X), pour éventuellement installer deux GeForce. Bien que le 750i SLI soit sensiblement bridé par rapport au 780i SLI, il reste tout à fait performant et la majorité des restrictions n’embêteront pas grand monde (SLI normal au lieu de 3way SLI, pas de support ESA, DDR2-800 max au lieu de DDR2-1200). Jouant d’astuce, Asus a réussi à proposer sur sa P5N-D deux vrais ports PCI-Express 16X, c’est donc une « limitation » de moins. Cette carte est d’ailleurs très bien construite et très attirante. Malgré l’utilisation d’un très gros radiateur de chipset (ce qui n’est pas un luxe), la carte est aérée et la place de manque pas. L’agencement des composants est bien pensé et ne souffre d’aucune critique. Nous privilégions le chipset P45 car il chauffe moins et propose un meilleur potentiel d’overclocking, mais pour une solution SLI, cette Asus P5N-D est tout simplement parfaite.
24
I Hardware Magazine
Asus P5Q
Intel 775, P45, 100 € Plus : Design / BIOS Moins : Positionnement du connecteur ATX 24 pins / Pour un prix quasi similaire, la P5Q Pro fait mieux
Le P45 d’Intel, c’est le chipset milieu de gamme par excellence, Asus l’a bien compris. Sa gamme P5Q construite sur ce dernier ne compte pas moins de 12 modèles ! Nous avions déjà eu entre les mains les P5Q Deluxe et Premium (150 et 200 euros), nous avions adoré et recommandé la Maximus II Formula (200 euros), nous essayons à présent la P5Q « tout court » à 100 euros, à partir de 90 euros dans certaines boutiques même. D’entrée de jeu, elle se distingue par son jeu de radiateurs au design particulier, qui tranche avec les traditionnelles ailettes couleur cuivre et les caloducs des modèles plus onéreux. Gage de qualité, le northbridge et le southbridge ne sont pas les seuls composants refroidis, Asus n’a pas oublié les mosfets en charge de l’alimentation électrique du processeur, chose plutôt rare à ce niveau de prix. Le design de la carte est esthétiquement réussi et fonctionnel (les ports SATA sont d’une rare accessibilité et ne sont pas gênés par la carte graphique PCI-Express), mais le positionnement du port ATX 24 pins, coincé au-dessus de la carte graphique, n’est pas très heureux. Aucun défaut à signaler, le BIOS est de grande qualité comme c’est généralement le cas chez ce constructeur. Nous ne recommandons toutefois pas la P5Q car les versions P5Q-E et P5Q Pro à peine plus chères sont plus méritantes. Entre 100 et 110 euros, vous pouvez acheter les yeux fermés la P5Q Pro, c’est une carte très proche de la P5Q mais le connecteur ATX 24 pins est placé « du bon côté » et la carte bénéficie d’un second port PCI-Express 16X (16X ou 8X + 8X) pour installer deux Radeon en CrossFire. Le design de la P5Q-E est un peu moins bien fichu, les ports SATA seront notamment gênés si vous installez une longue carte graphique.
Gigabyte EG45M-DS2H Intel 755, G45, 100 € Plus : Design / Equipement Moins : Port PCI-E 16X câblé en 4X / VRM 11.1 strict (pas de support des Pentium 4 et des Pentium D)
Récemment arrivée à la rédaction après la sortie du nouveau chipset Intel G45, la carte Gigabyte EG45M-DS2H ne s’adresse pas au même public que les modèles précédents. Son format microATX et la présence d’un chipset graphique l’orientent plus vers des PC purement bureautiques ou, pourquoi pas, home cinéma. Nous mettons entre parenthèses l’usage home cinéma (en particulier la haute définition) car si le G45 est désormais assez performant pour accélérer le décodage des différents formats utilisés en HD, le mode 24p n’existe pas, le bitstream n’existe pas et connaissant Intel, peut-être que les pilotes apportant ces fonctions ne verront jamais le jour. Bien sûr, ça n’empêche pas de lire des vidéos HD, mais vu que des cartes mères 780G et GeForce 8200 font mieux en la matière pour moins cher (voire notre précédent comparatif de cartes mères HDMI), seul le désir de posséder un processeur Intel fera pencher la balance en faveur du G45 pour le home cinéma ; la sortie imminente du GeForce 9300 pour CPU Intel bouleversera peut-être les choses. Pour en revenir à la Gigabyte, nous adorons cette carte, elle mériterait un logo choix de la rédaction… à condition que vous n’ajoutiez pas de carte graphique sur le port PCI-Express. En effet, ce dernier est encore bridé à 4X, une étrangeté made in Gigabyte que nous avions déjà connue sur les précédents modèles à base de G965 et G35. Le reste est au top, design, équipement, BIOS, tout va bien.
Hardware Magazine
I 25
Dossier
Gigabyte EP45-DS3R Intel 775, P45, 100 €
Intel DG45ID
Intel 775, G45, 100 €
Plus : Overclocking / Equipement / BIOS
Plus : Equipement / Bundle logiciel
Moins : VRM 11.1 strict (pas de support des Pentium 4 et des Pentium D)
Moins : Difficile à trouver / Pas d’overclocking
Concurrente de la famille P5Q d’Asus, la gamme EP45 représente le gros des ventes de Gigabyte en ce moment. Constituée de pas moins de 15 modèles (!), nous vous avions déjà recommandé la carte EP45-DS4 à prix raisonnable (135 euros) et la très performante EP45-EXTREME (230 euros), nous nous intéressons aujourd’hui à la EP45-DS3R que l’on peut acquérir contre une centaine d’euros. Comme toutes les cartes de dernière génération pour Intel, le module d’alimentation du CPU, le VRM, est dans une version très moderne qui supporte les tout derniers Core 2, malheureusement il n’est pas rétrocompatible comme c’est le cas chez les autres constructeurs, ce qui signifie que les processeurs Pentium 4 et Pentium D ne peuvent prendre place sur cette carte. Ça n’a pas grande importance, mais cette dernière ne pourra pas être choisie pour une upgrade en douceur. Basée sur le P45 + ICH10R, elle n’a finalement pas beaucoup de défauts cette EP45-DS3R ! Certes, son équipement n’est pas pléthorique, mais elle n’a rien à envier à ses concurrentes. Son design est classique et bien conçu, le BIOS est au top, l’overclocking est bon et cette carte supporte même de façon « officielle » la DDR2 1333, autant dire les barrettes de DDR2 les plus rapides. Comme toujours chez Gigabyte, nous retrouvons la carte son Realtek ALC889A, une des meilleures qui soient, remarquable sur une carte mère. Ne vous faites pas avoir à acheter une « simple » DS3, la DS3R avec l’ICH10R coûte à peu près le même prix, pas besoin de se priver !
Toujours discret au sujet de ses cartes mères, Intel sort pourtant des nouveautés de façon très régulière. Nous avons ce mois-ci dans les mains la DG45ID, une carte microATX à base de G45 + ICH10R, une configuration semblable à la Gigabyte EG45M-DS2H. Si la carte en ellemême est un peu moins sexy, elle a le mérite d’offrir un véritable port PCI-Express 16X pour y installer une carte graphique sans bride et propose en sorties vidéo une prise DVI et une prise HDMI. Les critiques émises concernant la Gigabyte, à propos de l’avenir incertain de l’IGP X4500HD (surtout de ses drivers), s’appliquent ici aussi. C’est une carte de très bonne qualité, avec un équipement de bon niveau (son avec S/PDIF, eSATA, FireWire…) qui montre une fois de plus, qu’à 100 euros, nous avons affaire à de véritables produits milieu de gamme et non des cartes au rabais. Quant à acheter ce modèle, pourquoi pas pour construire un petit PC (microATX), à condition de ne pas s’intéresser à l’overclocking, une discipline que n’autorise pas ce modèle contrairement à la concurrence. Heureusement pour les constructeurs de CPU, il existe encore quelques personnes qui n’overclockent pas leur ordinateur. Mais lisent-elles Hardware Magazine ? Si la carte nous attire un peu moins que des modèles concurrents, son bundle est plus complet. Intel est le seul à livrer des notices et des schémas en couleur, des nappes SATA-2 (avec le petit crochet) et l’offre logicielle n’est pas ridicule du tout (Cyberlink Live Premium, Acronis True Image 11, Norton Antivirus…)
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I Hardware Magazine
PUB30-OCcarte graphique HARDWARE1 1
PNY Technologies Europe - RCS Bordeaux B394790430. PNY, PNY Technologies and the PNY logo are registered trademarks of PNY Technologies, Inc. All other trademarks and logos are the property of their respective companies. Copyright© 2008 PNY Technologies, Inc. All rights reserved. Les marques citées sont déposées par leurs ayant-droits respectifs.
3D GRAPHICS & MEMORY
www. pny.e u
4/07/08 9:30:20
Dossier
MSI P45 Neo3-FR
Intel 775, P45, 100 €
MSI P7N Platinum
Intel 775, nForce 750i SLI, 105 €
Plus : Overclocking / Design
Plus : Equipement / Overclocking (pour du nForce)
Moins : VRM 11.1 strict (pas de support des Pentium 4 et des Pentium D)
Moins : Seulement quatre prises SATA II
Troisième marque incontournable après Asus et Gigabyte, MSI propose aussi du P45 à 100 euros. Issue d’une famille de huit, la P45 Neo3-FR n’est pas la moins chère ! Ce privilège revient à la Neo tout court qui coûte seulement 85 euros, un très bon prix pour un chipset Intel mainstream moderne. La Neo3-FR, malgré son nom, est bel et bien en DDR2 comme toutes les cartes de ce dossier. La gamme est étrangement conçue puisque la Neo3 est mieux que la Neo… mais plutôt moins bien, que la Neo2, quoique. Elle s’approche plus des modèles Platinum et Diamond avec son PCB noir, son équipement et ses performances. Par rapport aux Gigabyte P35-DS3R, Asus P5Q Pro et même à la P45 Neo2 de même tarif, cette carte ne propose qu’un seul port PCI-Express 16X. C’est certes moins bien, mais est-ce bien important ? Par rapport à la Neo2, la Neo3-FR passe du southbridge ICH10 au ICH10R qui gère deux disques de plus et supporte le RAID. Comme chez Gigabyte, MSI est passé à la révision 11.1 du module d’alimentation CPU, cette carte n’accepte donc que des Core 2 et dérivés, plus de Pentium 4 et de Pentium D (les Pentium E2000 sont bel et bien compatibles). La présence de jumpers, pour overclocker, prête à sourire tant nous avons l’impression de revenir 10 ans en arrière, mais cette carte se défend bien en la matière et, heureusement, l’overclocking par le BIOS (et même sous Windows avec Core Center) reste possible.
Nous terminons ce comparatif par l’essai de la carte MSI P7N SLI Platinum, une carte entre 100 et 110 euros, chose rare pour cette finition plutôt haut de gamme. Une variante munie d’un ventirad Zalman existe, mais elle est vendue plus de 140 euros, autant upgrader soi-même… ou se contenter du radiateur d’origine qui est tout à fait satisfaisant et même un peu plus efficace que celui de l’Asus équipée du même chipset. MSI a également su exploiter 2 x 16 lignes PCI-Express et non 2 x 8 comme c’est prévu pour le 750i SLI. Ce dernier a carrément soudé trois ports PCI-Express 16X (16 + 8 + 8) sur cette carte, chose amusante mais peu utile. L’agencement est bon, jusqu’aux ports SATA à 90° qui permettent de brancher des disques durs même si l’on utilise une carte graphique très longue. L’équipement est complet quoique classique, avec une carte son 7.1 ALC888 avec sortie optique, du FireWire, des prises eSATA et, signe que nous avons affaire à une carte de la série Platinum, un bouton clear CMOS à l’arrière de la carte. Toujours aussi extravagant, le radiateur circupipe assure le boulot et le chipset est sensiblement plus frais que sur l’Asus, les nForce 6 et 7 étant tristement réputés pour leur chauffe importante. Malgré tout, bien que ses aptitudes à l’overclocking soient largement suffisantes pour la majorité des gens, nous sommes un bon cran en dessous de ce que permettent les cartes mères P45.
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I Hardware Magazine
PUB31 OCcarte MEMOIRE HARDWARE P1 1
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10/07/08 15:40:12
Dossier
Le choix de la rédaction
C
e dossier spécialement consacré aux cartes mères à 100 euros est une très bonne surprise. En effet, bien que les cartes
bas de gamme à moins de 50 euros n’existent plus vraiment et en marge des modèles très haut de gamme vendus parfois plus de 300 euros, nous avons le plaisir de constater que les cartes vendues dans les 100 euros ne sont pas du tout des produits honteux et sont même très performantes. S’il existe une différence d’équipement, ou plutôt de gadgets avec les cartes entre 125 et 200 euros, celles à 100 euros sont aujourd’hui affublées de chipsets dernier cri et d’un équipement de base très correct. C’est bien simple, quasiment toutes les cartes que nous avons testées avaient du eSATA, du FireWire, de l’audio numérique S/PDIF, parfois même du HDMI en cas d’un IGP intégré.
Encore une fois, ne craignez pas l’arrivée du Core i7 et n’hésitez pas à acheter en ce moment une carte mère 775. Même si les premières cartes mères socket 1366 débarquent dans un mois environ, nous parlons de produits qui seront vendus entre 250 et plus de 300 euros, qui nécessiteront des kits de trois barrettes de DDR3 et pour lesquelles le plus petit des processeurs sera proposé dans les 260 euros. Les solutions Nehalem plus abordables ne verront pas le jour avant un an, vous pouvez donc continuer d’investir dans le 775.
Savoir ce qu’on veut Comme nous le disions en introduction, il faut bien sûr savoir si l’on s’oriente sur une carte mère pour processeurs AMD ou processeurs Intel. Il faut également se poser la question de la vidéo embarquée, est-ce nécessaire
Marque
Asrock
Asus
Gigabyte
MSI
Asrock
Asus
Asu
Modèle
AOD790GX/128M
M3N-H/HDMI
MA790X-DS4
K9A2 Platinum
P45XE-R
P5N-D
P5Q
Socket
AMD AM2+
AMD AM2+
AMD AM2+
AMD AM2+
Intel 775
Intel 775
Inte
Chipset
AMD 790X + SB600
Nvidia GeForce 8300
AMD 790X + SB600
AMD 790FX + SB600
Intel P45 + ICH10R
Nvidia Nforce 750i SLI
Inte
Mémoire
DDR2 x4 (1066/800/667/533)
DDR2 x4 (1066/800/667)
DDR2 x4 (1066)
DDR2 x4 (1066/800/667/533)
DDR2 x4
DDR2 x4 (800/667/533)
DDR (12
PCI-Express 2.0
16X x2 (16x 4x ou 8x 8x), 1X x1
16X x1, 1X x2
16X x2, 1X x3
16X x4 (16/16/8/8) x2, 1X x1
16X x2, 1X x2
16X x2, 1X x2
16X
PCI
x3
x3
x2
x2
x3
x2
x3
SATA II
x6 (RAID 0/1/10)
x6 (Raid 0/0+1/1/5)
x4 (RAID 0/0+1/1)
x6 (RAID 0/0+1/1)
x6 (RAID 0/1/5/10)
x4 (RAID 0/0+1/1/5)
x8 (
eSATA
x2 (dont 1 via prise interne vacante)
N/A
N/A
x2
N/A
N/A
N/A
PATA
x2
x2
x1
x2
x2
x1
x1
Audio
Realtek ALC890 (HD Audio 7.1)
Realtek ALC1200 (HD Audio 7.1)
Realtek ALC889A avec DTS Connect
Realtek ALC888 (HD Audio 7.1)
Realtek ALC890 (HD Audio 7.1)
Realtek ALC888 (HD Audio 7.1)
Rea Aud
Sortie(s) audio numérique(s)
N/A (prise pour header SPDIF sur la carte)
Coaxiale x1
Sortie optique et coaxiale
Sortie optique
Sortie optique et coaxiale
Sortie optique et coaxiale
Sor
Réseau
Gigabit Ethernet x1
Gigabit Ethernet x1
Gigabit Ethernet x1
Gigabit Ethernet x1
Gigabit Ethernet x2
Gigabit Ethernet x1
Giga
USB 2.0
x10 (dont 4 via prises internes vacantes)
x12 (dont 6 via prises internes vacantes)
x8 (dont 2 via prises internes vacantes)
x10 (dont 6 via prises internes vacantes)
x10 (dont 4 via prises internes vacantes)
x8 (dont 4 via prises internes vacantes)
x12 inte
Firewire
x2 (dont 1 via prise interne vacante)
x2 (dont 1 via prise interne vacante)
x2
x2 (dont 1 via prise interne vacante)
x2 (dont 1 via prise interne vacante)
x2 (dont 1 via prise interne vacante)
x2 ( vac
Prises pour ventilateurs
x2
x3
x5
x5
x2
x6
x4
Contrôleur vidéo
Oui, HD3300
Oui, GeForce 8300
Non
Non
Non
Non
Non
Sortie(s) vidéo
VGA x1, DVI x1, DisplayPort x1 + adaptateur DVI/HDMI)
HDMI x1
N/A
N/A
N/A
N/A
N/A
Prix
90 euros
75 euros
80 euros
110 euros
100 euros
100 euros
100
30
I Hardware Magazine
ou non, quoiqu’acheter une carte avec IGP ne revienne guère plus cher et il n’est pas obligatoire de s’en servir. Pour les cartes AMD, notre choix se porte sur la bonne vieille Gigabyte MA790X-DS4. Ça n’est pas la plus complète ni la plus moderne, certains privilégieront un modèle 790GX non pas pour l’IGP mais pour le SB750 et ACC, afin d’améliorer l’overclocking, mais pour « M. tout le monde », la Gigabyte suffit et cette dernière, désormais à 80 euros, bénéficie d’un rapport qualité/prix sans comparaison. Chez Intel, l’offre est plus importante et il n’est pas aussi facile de choisir. C’est encore Gigabyte que nous recommandons avec sa EP45DS3R à 100 euros, cette carte est à la fois très équilibrée et performante. L’Asus P5Q Pro aurait certainement mérité la même récompense, mais
nous n’avons eu entre les mains que la P5Q qui n’est pas tout à fait aussi bonne. Bien que nous privilégiions le chipset P45 pour des raisons de chauffe et d’overclocking, les deux cartes à base de nForce 750i SLI que nous avons testées chez Asus et MSI nous ont séduit et méritent votre attention. Si vous désirez un GPU intégré à votre carte mère, pour AMD il vaut mieux se rabattre sur le comparatif de cartes HDMI que nous avons publié récemment. Côté Intel, l’offre est plus pauvre et les deux cartes G45 que nous avons testées dans ce dossier ne nous ont pas subjugué. Attendez encore un peu, histoire de voir ce que l’évolution des pilotes Intel pour le chip graphique X4500HD va donner, ainsi que le nouveau chipset nVidia GeForce 9300 qui supportera en prime l’Hybrid SLI.
Gygabyte met en avant la modernité de l’étage d’alimentation de ses cartes mères. Bien que ça ne soit plus très important, notez que ces cartes ne peuvent pas accueillir de Pentium 4 et de Pentium D.
Asus
Gigabyte
Gigabyte
Intel
MSI
MSI
P5Q
EG45M-DS2H
EP45-DS3R
DG45ID
P45 Neo3-FR
P7N Platinum
Intel 775
Intel 775
Intel 775
Intel 775
Intel 775
Intel 775
Intel P45 + ICH10R
Intel G45 + ICH10R
Intel P45 + ICH10R
Intel G45 + ICH10R
Intel P45 + ICH10R
Nvidia Nforce 750i SLI
DDR2 x4 (1200/1066/800/667)
DDR2 x4 (800/667/533)
DDR2 x4 (1200/1066/800/667)
DDR2 x4 (800/667/533)
DDR2 x4 (1066/800/667)
DDR2 x4 (800/667)
16X x1, 1X x2
16X x1, 1X x1
16X x2 (16/4 ou 8/8), 1X x3
16X x1, 1X x2
16X x1, 1X x1
16X x3 (16/8/8)
x3
x2
x2
x1
x4
x2
x8 (RAID 0/1/5/10)
x6 (RAID 0/1/5/10)
x6 (RAID 0/1/5/10)
x5 (RAID 0/1/5/10)
x6 (RAID 0/1/5/10)
x4 (RAID 0/0+1/1)
N/A
N/A
N/A
x1
N/A
N/A
x1
x1
x1
x1
x1
x2
Realtek ALC1200 (HD Audio 7.1)
Realtek ALC889A avec DTS Connect
Realtek ALC889A avec DTS Connect
Sigmatel IDT 92HD73E (HD Audio 7.1)
Realtek ALC888 (HD Audio 7.1)
Realtek ALC888 (HD Audio 7.1)
Sortie coaxiale
Sortie optique
Sortie optique et coaxiale
Sortie optique
Sortie optique et coaxiale
N/A (prise pour header SPDIF sur la carte)
Gigabit Ethernet x2
Gigabit Ethernet x1
Gigabit Ethernet x2
Gigabit Ethernet x1
Gigabit Ethernet x1
Gigabit Ethernet x1
x12 (dont 6 via prises internes vacantes)
x12 (dont 8 via prises internes vacantes)
x12 (dont 8 via prises internes vacantes)
x16 (dont 6 via prises internes vacantes)
x12 (dont 8 via prises internes vacantes)
x8 (dont 4 via prises internes vacantes)
x2 (dont 1 via prise interne vacante)
x2 (dont 1 via prises internes vacantes)
x2 (dont 1 via prises internes vacantes)
x2 (dont 1 via prise interne vacante)
N/A
x2 (dont 1 via prise interne vacante)
x4
x2
x2
x2
x3
x3
Non
Oui, X4500HD
Non
Oui, X4500HD
Non
Non
N/A
VGA x1, DVI x1, HDMI x1
N/A
DVI x1, HDMI x1)
N/A
N/A
100 euros
100 euros
100 euros
100 euros
100 euros
105 euros Hardware Magazine
I 31
Dossier
Core 2 est mort
vive Core
i7 !
Thomas Olivaux Ça y est, nous connaissons son nom. Derrière l’architecture Nehalem, ce sont les processeurs Core i7 qui déboulent. Deux ans après la sortie du Core 2, le remplaçant est-il à la hauteur ?
D
eux ans après Conroe (et un an après son amélioration en 45 nm, Penryn), Intel a levé le voile sur Nehalem, une nouvelle microarchitecture. Toujours en 45 nm, nous vous avons déjà parlé une paire de fois de cette dernière au sein des pages de News, mais la sortie des premiers processeurs qui la représentent étant imminente, le temps de l’analyse technique est venu. Nehalem bouleverse la façon dont les processeurs sont conçus, surtout vis-à-vis du passé d’Intel. Se rapprochant un peu d’AMD d’une certaine façon, il s’agit là de la première architecture nativement quad core pour Intel, mais aussi des premiers processeurs à intégrer un contrôleur de mémoire. La comparaison s’arrête là toutefois, car Intel va sensiblement plus loin que son concurrent, comme nous allons le voir.
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Le nouveau Core i7 utilise le socket 1366. Exit nos cartes mères 775.
Toujours plus Un die de Core i7 embarque tout un tas de choses. Il y a, pour commencer, quatre cores. Chaque core peut être imaginé en trois parties, un tiers d’unités d’instructions, un tiers de cache L1 et L2 et un tiers d’organisation fonctionnelle, de prédiction de branchements. Dans le die, en sus des quatre cores, nous trouvons un important cache L3 partagé de 8 Mo, le tout nouveau contrôleur de mémoire, les entrées/sorties (I/O) et un lien QPI (Quick Path Interconnect), le nouveau bus d’échange ultrarapide, à la façon d’HyperTransport. Notons que si les processeurs grand public se contenteront d’un lien QPI, les CPU pour serveurs en auront deux, pour favoriser les échanges de données des machines multiprocesseurs. Bien que ça ne soit pas encore d’actualité, Intel a également parlé d’un processeur embarquant en sus un contrôleur graphique, mais point de Larabee pour l’instant, il s’agirait simplement d’un IGP dérivé du G45, intégré en plus des cores et du reste dans le die.
gement, Intel souhaite avec Nehalem que les processeurs soient très performants dès le début, sans nécessiter un max d’optimisations logicielles. Rappelez-vous justement du passage de P6 vers Netburst (du PIII au P4), les logiciels de l’époque tournaient souvent mieux sur un Pentium III qu’un Pentium 4 de fréquence égale ! Il a fallu attendre que Netburst monte en fréquence, d’une part, mais aussi et surtout, que les logiciels soient conçus pour, afin d’avoir des prestations intéressantes. Le passage du Pentium 4 au Core 2 fut moins douloureux car l’architecture Core est particulièrement performante.
Dans la pratique, il a tout de même fallu une fois de plus optimiser le code afin d’obtenir les meilleurs résultats, l’éternel « jeu » du chat et de la souris entre hardware et software. Les optimisations, améliorations et nouveautés apportées par Nehalem sont tout de même nombreuses, citons pêle-mêle l’amélioration de LSD (Loop Stream Detector), de la prédiction de branchements, du moteur d’exécution, notamment les possibilités de parallélisme, les nouveaux TLB, etc. Etonnant, bien qu’il s’agisse d’un quad core natif, le Core i7 propose de nouveau la fonction HyperThreading ! En sus, il faut bien sûr évoquer, comme nous le disions un peu plus haut, le nouveau contrôleur mémoire, le bus QPI, ainsi que les nouvelles instructions contenues dans SSE 4.2 (Conroe était SSE4 et Penryn SSE 4.1). Enfin, c’est dans l’ère du temps, Nehalem s’intéresse de près à la consommation d’énergie, nous évoquerons les diverses innovations en la matière dont le fameux Turbo Mode.
Core nettement amélioré Déjà présent sur le Core 2, le LSD (Loop Stream Detector) du Nehalem a subi quelques améliorations. L’unité a été déplacée après celle de décodage et ce, afin de stocker des instructions déjà décodées sous la forme de microopérations. Les plus attentifs auront noté la similitude dans le principe avec le Trace Cache des Pentium 4.
Bien que fortement modifiée, l’architecture de Nehalem se base tout de même sur Core. En effet, contrairement au passage de P6 vers Netburst, qui avait tout bouleversé, puis de Netburst vers Core, qui était encore un gros chan-
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Dossier Core i7. Ne cherchez pas à comprendre le nom, il n’y a rien à comprendre !
Intel a également travaillé sur les unités de prédiction de branchements et de façon plus générale, sur les buffers qui stockent les adresses de retour en cas de saut dans le code. En réalité, cet effort comble la relative faiblesse dans ce domaine des Core 2, tout spécialement sur la plateforme serveur (ce qui s’explique logiquement par l’héritage « Mobile » de cette famille de processeurs). Les unités de prédiction de branchements du Nehalem se montrent ainsi plus performantes dans des applications de gestion de bases de données, faisant du nouveau processeur Intel un challenger de taille à l’Opteron dans ce type d’applications. Nous notons ici, une fois de plus, la volonté d’Intel de rendre Nehalem réellement multiplateforme, avec le moins de concessions possible.
gamme et les versions serveur seront équipés du contrôleur triple channel, Intel devrait également proposer en entrée de gamme des CPU avec un contrôleur dual channel. Avec une telle bande passante, il n’y a aucun doute que les quatre cores seront correctement approvisionnés en données. Le Core 2, dans sa conception, était nettement moins exigeant vis-àvis de la RAM que ne l’était le Pentium 4, ça ne devrait pas beaucoup changer dans le cas du Core i7. De plus, la DDR3 grimpe à de telles fréquences que la mémoire ne sera assurément pas un facteur bridant avant de longues années. En revanche, aussi étrange que cela puisse paraître, il semble que les Core i7 ne supportent que la DDR3-800 et la DDR3-1066 de façon officielle, exit donc la DDR3-1333, DDR3-1600 et au-delà. Pourquoi donc ? Ce n’est pas officiel, il semblerait que l’IMC du NHM ait quelques soucis avec les très hautes fréquences mémoire, l’avenir nous en dira plus.
et non utile d’innover en la matière, ce bus QPI ressemble très fortement au bus HyperTransport qui assure le même rôle sur les cartes mères pour processeurs AMD. QPI offre une bande passante totale de 25,6 Go/s, soit 12,8 Go/s dans chaque sens. Les processeurs les plus haut de gamme et les processeurs pour serveurs auront chacun deux liens QPI, tandis que les CPU normaux se contenteront d’un seul.
Pour assurer une vitesse de transfert éclair entre le chipset et le sousensemble processeur/mémoire, Intel a « imaginé » un nouveau bus bidirectionnel ultrarapide baptisé QPI (Quick Path Interconnect). Nous mettons des guillemets car s’il est difficile
constituent le PCU (Power Control Unit), le centre nerveux en charge de l’alimentation du processeur et de la gestion d’énergie. Oui oui, un million de transistors, rien que pour ça, c’est à peu près le même nombre que le die complet d’un 486. Le PCU
Vivre avec son temps, moins consommer L’accroissement des performances est généralement lié à l’accroissement de consommation d’énergie électrique des composants. Bien que le Core 2 fut une réussite en la matière, Intel met les bouchées doubles avec Nehalem pour proposer un CPU avec un rapport performances/ consommation inégalé… à moins de revenir près de 30 ans en arrière. Dans le die d’un CPU Nehalem, pas moins d’un million de transistors
DDR3 triple channel ! Autour des cores, le die d’un Core i7 embarque un contrôleur de mémoire triple channel ! Ça signifie que les cartes mères auront généralement six ports et qu’il faudra installer des barrettes de DDR3 par groupes de trois pour obtenir la bande passante maximale. C’est d’ailleurs pourquoi des fabricants de barrettes de mémoire ont d’ores et déjà annoncé des kits 3 et 6 Go, des kits spécial Core i7. Nous nous sommes laissé dire que seuls les premiers processeurs, les modèles les plus haut de
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bénéficie de nombreuses informations, notamment la température, la tension, le besoin de puissance réclamé et le souhait du système d’exploitation. Grosse nouveauté, chaque core du Nehalem dispose de sa propre PLL, ce qui signifie que des fréquences différentes peuvent être choisies pour chaque core, ainsi que les tensions de fonctionnement de chacun de ces cores. Nouveau pour Intel, c’est une technique que nous connaissons déjà chez AMD avec le processeur Phenom toutefois.
A la sortie, trois modèles Nehalem est le nom général que l’on donne à la nouvelle architecture d’Intel. Lors de l’IDF du mois dernier, nous en avons appris un peu plus sur les différentes déclinaisons à venir. Pour le moment, Intel s’apprête à sortir début octobre la gamme Core i7, l’équivalent des Core 2 Quad d’aujourd’hui. Il y aura plus tard d’autres déclinaisons moins performantes mais aussi moins chères, à l’image des Core 2 Duo E8000, Core 2 Duo E7000 et Pentium E2000. Les premiers modèles en vente seront
les Core i7 920 (2,66 GHz) vers 260 euros, Core i7 940 (2,93 GHz) et Core i7 965 Extreme (3,2 GHz) vers 1 000 euros. Intel a déjà un processeur très performant avec son Core 2, pourquoi tout changer ? Les limites de la
Turbo Mode, la fin de l’overclocking ? Intel introduit avec Nehalem le Turbo Mode. Sorte d’overclocking dynamique, le processeur peut accélérer tout seul d’un cran de 133 MHz tant que le PCU indique que le TDP n’est pas dépassé. Plus intéressant, si l’application que vous utilisez ne sait pas profiter efficacement du multithreading et que des cores se tournent les pouces, le Turbo Mode peut automatiquement désactiver des cores et accélérer encore plus ceux qui sont encore sollicités, de plusieurs crans de 133 MHz, tant que le TDP n’est toujours pas dépassé. Hélas pour les bidouilleurs, il se pourrait que l’overclocking, tel que nous le connaissons et le pratiquons depuis quelques années, soit en péril ! En effet, à l’exception du modèle Extreme Edition qui sera débridé, nous ne savons toujours pas si les modèles plus modestes seront bidouillables. Bien qu’il soit toujours possible d’augmenter la vitesse du bus (le coefficient des modèles non Extreme sera bridé vers le haut, comme d’habitude), c’est sans compte le PCU qui a une limite de TDP à ne pas dépasser ! Cette valeur de TDP sera réglable dans le BIOS pour le modèle Extreme, mais qu’en sera-t-il pour les autres ? Réponse le mois prochain, avec l’essai de notre premier Core i7 non Extreme.
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fréquence sont-elles atteintes avec les meilleurs modèles à 3,33 GHz ? Pas du tout, l’overclocking très aisé de nombreux Penryn à 4 GHz montre clairement que nous sommes loin des limites ! Mais pour le constructeur, c’est décidé, il n’est plus question de s’enfermer coûte que coûte dans une architecture si l’on peut faire mieux, l’expérience vécue du temps du Pentium 4 parle. Au-delà de ça, la stratégie d’Intel est bien plus ambitieuse. Avec l’architecture Core, largement inspirée du processeur Core premier du nom (nom de code Yonah), lui-même dérivé du Pentium M, Intel possède des CPU très bien adaptés à l’univers des portables. Si AMD n’est pas aussi bon en la matière, il possède, lui, des CPU mieux adaptés aux serveurs et à fonctionner à plusieurs processeurs. Avec Nehalem, Intel voit large et compte bien disposer d’une architecture performante dans tous les domaines. Nehalem est très modulaire (ajout/suppression de cores, contrôleur mémoire dual ou triple channel, Turbo Mode on/off, HyperThreading on/off, etc.) et nous devrions avoir des séries de processeurs issus de cette architecture, dont les différences sont bien plus importantes que celles des processeurs nés à partir de Core. Faut-il jeter nos Core 2 ? Intéressons-nous, à présent, aux performances pour y répondre.
Performances,
premier aperçu N
ous avons pu obtenir quelques résultats sur le premier processeur haut de gamme basé sur l’architecture Nehalem, le Core i7 Extreme 965. Celui-ci est une version 3,2 GHz qui est comparée très logiquement au Core 2 Extreme QX9770. Ces deux processeurs sont ainsi cadencés à la même fréquence avec quatre cores chacun. De quoi avoir une idée du gain qui provient des améliorations apportées à l’architecture Core. Celle-ci étant déjà très efficace à la base et Intel ayant avant tout fait évoluer la structure du processeur, il ne faut pas s’attendre à une révolution en termes de performances même si, comme vous pouvez le voir sur ces premiers chiffres, qui devront être confirmés par un test complet, les gains sont bien là. Les tests de bande passante mémoire affichent un énorme bond grâce au contrôleur intégré au CPU mais également grâce à l’accès sur trois canaux. La bande passante, mesurée en pratique sous Sandra, fait ainsi plus que doubler, malgré le fait que le Core i7 soit limité à la DDR3 1066, à l’heure actuelle. Le gain sous le test CPU de 3DMark Vantage est lui aussi très important puisqu’il profite pleinement du retour de l’HyperThreading. Certains tests des précédents 3DMark profitent également du QPI puisqu’ils étaient en partie limités par le bus. Augmenter la fréquence du QPI permet, d’ailleurs, d’y maximiser les scores. Plus en pratique, les tests multimédias profitent eux aussi plutôt bien du Core i7, probablement grâce
à l’HyperThreading puisque ces logiciels sont bien multithreadés. PowerDirector représente un cas extrême de logiciel qui apprécie particulièrement ces nouveaux CPU avec des performances
Jeux (fps) 83
Crysis
76
119
World in Conflict
110
155
Quake Wars Quake Wars
132 0
20
40
60
80
Core i7 Extreme 965
100
120
140
160
180
Core 2 Extreme QX9770
Encodage multimédia (secondes) 370
PowerDirector
731
157
Sony Vegas 8
221
120
Adobe Premiere Pro Adobe Premiere Pro
159 0
100
200
Core i7 Extreme 965
300
400
500
600
700
800
Core 2 Extreme QX9770
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Merci le Turbo Mode
Tests synthétiques
Dans tous ces résultats, le Core i7 profite du Turbo Mode à hauteur de 5 à 10 %, en général. C’est donc bien un élément très important pour ce processeur. Nous pouvons d’ailleurs nous demander si sans le Turbo Mode, le Core i7 aurait pu apporter un réel gain dans la majorité des jeux. Il est probable que, sans lui, ce gain aurait été insuffisant pour séduire les joueurs.
19,9
Sandra Memory Go/s
8,6
15 725 15,725
Cinebench R10 (x1000)
12,63
20,5
3DMark Vantage CPU 3DMark Vantage CPU 13,5 0
5
Core i7 Extreme 965
qui doublent. Dans les jeux, les gains sont un peu plus réduits. Les Core 2 y étaient déjà très efficaces et les jeux ne profitant que très peu de plus de deux cores, l’HyperThrea-
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Core 2 Extreme QX9770
ding n’est cette fois pas très utile. Il faudra donc souvent se contenter de 10 % voire moins. C’est à la fois peu et beaucoup, question de point de vue.
Nous avons également pu obtenir des résultats qui démontrent que le Turbo Mode s’enclenche bel et bien même si les quatre cores sont pleinement exploités. Si le TDP maximum n’est pas atteint, bien entendu. De quoi se demander si, en pratique, un petit Core i7 920 à 2,66 GHz ne tournera pas toujours à 2,93 GHz en charge ? L’augmentation de 2 x 133 MHz pourrait être la limite du Turbo Mode sur les processeurs non Extreme. Et vu la marge qu’ils devraient avoir au niveau du TDP, ils devraient passer la plupart du temps en Turbo Mode.
Nouveau chipset et nouveau socket Les Core i7 ont besoin, comme vous l’aurez deviné au vu des changements apportés, d’un nouveau chipset. Ce sera le X58 et seul Intel disposera d’un chipset pour ces CPU. nVidia n’ayant pas eu la possibilité d’en concevoir un assez vite et les discussions sur la licence du bus QPI s’éternisant, le fabricant a dû abandonner mais pourrait bien revenir sur les futurs dérivés de l’architecture Nehalem, attendus pour l’été prochain. Le X58 est en fait assez simple puisque s’il est composé d’un southbridge classique, son northbridge a été nettement simplifié avec le départ du contrôleur mémoire vers le CPU. Grossièrement, il s’agit maintenant d’une passerelle entre le bus QPI et le PCI-Express. Il gère deux ports 16x en version 2.0 qui peuvent être séparés en quatre ports 8x. nVidia n’ayant pas de chipset pour ces CPU, la question du support du SLI a été problématique. Tout d’abord, nVidia a essayé d’imposer l’utilisation de ses puces nForce 200, le nom commercial du bridge PCI-Express BR03 du fabricant. Pour obtenir le support du SLI, il Le nouveau socket 1366 des Core i7. aurait ainsi fallu apposer au moins une de ces puces inutiles voire deux pour préserver toute la bande passante disponible. Les fabricants de cartes mères ont décidé de bouder cette solution, sauf pour quelques modèles exotiques, refusant de saccager leurs designs pour jouer le jeu de nVidia, qui a donc dû ravaler sa salive et accepter de licencier le SLI. Du coup, en échange d’un petit chèque, nVidia leur fournira une clé à placer dans le BIOS pour activer le SLI. Le support du CrossFire sera, lui, automatique. Ces Core i7 font appel au nouveau socket 1366 qui leur est spécifique et qui est différent du socket des futurs dérivés de cette architecture. Un socket plus grand pour accueillir tous les pins supplémentaires et d’une forme allongée. Du coup, les systèmes de refroidissement pour sockets 775 ne seront pas compatibles, à moins d’utiliser un adaptateur, puisque les trous pour les fixer seront séparés de 80 mm au lieu de 72 mm actuellement. Nous savons déjà qu’Intel déclinera les modèles plus modestes de processeurs basés sur Nehalem avec un autre socket, le 1160. Grosso modo, le 1366 concernera uniquement le haut de gamme et se révèle nécessaire pour la mémoire triple channel, tandis que le 1160 se généralisera en entrée et milieu de gamme avec de la mémoire dual channel et peut-être même sur les premiers CPU munis d’un contrôleur graphique.
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La saga des processeurs
• X86, c’est quoi ? • Les autres technologies CPU • Quel avenir pour le microprocesseur ? X86, ça vous parle ? Vous souvenez-vous des processeurs RISC, des processeurs Alpha qui étaient déjà 64 bits et des autres ? Quant à l’arrivée des miniCPU pour MID et des processeurs avec un GPU intégré, qu’est-ce que l’avenir nous réserve ? Madball
A Nettement plus complexe, voici le die d’un Phenom X4 né fin 2007 ! 450 millions de transistors… contre 275 000 dans le 386.
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la lecture de bon nombre d’articles parlant de processeurs, vous vous êtes peut-être demandé ce qu’était réellement le « X86 » ? Ou encore quelles étaient les technologies utilisées depuis le lancement du tout premier processeur ? Nous avons décidé de tracer la route des processeurs dans ce dossier, permettant de se faire une piqûre de rappel pour certains et pour d’autres, d’apprendre ce que sont nos processeurs et ce que les plus anciens d’entre nous ont pu avoir entre les mains… bien sûr, nous n’oublierons pas de nous intéresser à l’avenir !
Tous les mois, le nombre de transistors que contient un microprocesseur double, c’est une loi qu’a dicté Gordon Moore, leader du microcomposant et co-fondateur d’Intel, il y a plusieurs dizaines d’années. Il est toujours dans le vrai ! Depuis toujours, quelques soit le type de CPU, nous cherchons à miniaturiser encore et encore. Ici, le die d’un Intel 386, nous sommes dans la seconde moitié des années 80.
L’évolution, un doux mélange Vous êtes-vous déjà demandé ce que serait l’informatique si Intel n’avait pas imposé ses processeurs ? Si IBM n’avait pas inventé le PC ? Si Microsoft n’avait pas monopolisé le marché du logiciel ? Le nombre de scénarios est tout bonnement incroyable et prédire ce qu’il se serait passé est encore plus difficile que de se projeter dans l’avenir. L’évolution de la micro, c’est tout un tas de facteurs imbriqués les uns dans les autres. Avant tout, il y a bien sûr la technique, la technologie. Des ingénieurs/chercheurs inventent des process nouveaux, parfois révolutionnaires. Hélas, il ne suffit pas qu’un nouveau produit soit prometteur pour qu’il s’impose. Dans un marché encore vierge ou, au contraire, blindé de concurrence sans que personne ne parvienne à se distinguer plus qu’un autre, il est possible de proposer à la vente une technologie nouvelle. Mais dans le contexte, comme nous le connaissons depuis des années,
où une technologie CPU domine largement, à l’image des X86, il ne suffit pas d’imaginer dans un labo un type de processeurs plus performants ou plus évolutifs pour qu’ils viennent remplacer ce que nous avons actuellement. Non seulement, les industriels qui vivent du succès d’une techno (ici X86) feront tout pour continuer de la sorte, mais il ne faut pas oublier d’autres facteurs comme la compatibilité logicielle. C’est un peu le même
problème que nous connaissons avec les automobiles et le pétrole, bien que cet exemple soit largement pire. Non seulement les enjeux économiques liés au pétrole sont bien plus élevés et les lobbies plus puissants, mais il y a surtout un risque de pénurie à moyen terme qui n’existe heureusement pas au sujet de nos composants PC. Ironie d’une époque révolue, un processeur Intel 8086… fabriqué par AMD !
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«
X86, j’ai déjà lu ça maintes fois… mais qu’est-ce que c’est ? »
Depuis le 8086 et la fin des années 70, nous parlons de « processeurs X86 » comme base de l’informatique personnelle. Derrière cette appellation, se cache un jeu d’instructions simples pour pouvoir faire des calculs de base. Au nombre de 80, elles permettent de réaliser des mathématiques simples mais aussi des instructions logiques. Ces instructions ont permis de standardiser l’informatique mais aussi d’en faire un marché de masse. Sans cette standardisation, nous n’aurions certainement pas pu connaître un développement si rapide de l’informatique car ce qu’offre ce standard, c’est la rétrocompatibilité ascendante. Chaque nouveau processeur doit embarquer au minimum ces instructions afin qu’un redéveloppe-
Concurrent d’Intel de l’époque, Motorola à longtemps dominé le marché durant les années 80 avec sa famille de processeurs 68000 qui équipaient les Amiga, les Atari et les premiers Mac ! Il ne s’agit pourtant pas d’un CPU X86.
ment logiciel ne soit pas impératif à chaque lancement. En effet, à part quelques optimisations, nous n’avons pas de changements majeurs au niveau du système d’exploitation à chaque lancement de CPU. Derrière le X86, il y a Intel. Le leader du marché est le seul distributeur de licences. AMD, Cyrix, VIA et autres ALI disposent de licences, donc, pour développer des processeurs dits compatibles à cette norme. Si deux fondeurs ont déjà disparu, il reste trois acteurs sur ce marché, dont deux réellement actifs que sont Intel & AMD, VIA préférant se concentrer sur le marché de l’embarqué ou des miniPC.
“ Reste que pour l’instant, on ne voit personne capable de détrôner le X86 et surtout Intel, qui semble prendre l’ensemble du marché à bras-le-corps. ” 42
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Second exemple qui ne pourrait plus exister de nos jours, un 286 fabriqué sous licence Intel par Siemens.
Pourtant, il n’existe pas un processeur unique, d’autres types de processeurs existent tels que les processeurs Power chez IBM ou les processeurs ARM, par exemple. Ceux-ci sont totalement différents dans la conception. Les processeurs « compatibles PC » utilisent des processeurs dits CISC avec, donc, un jeu d’instructions X86 et de l’autre côté, on parle de processeurs RISC qui utilisent un nombre réduit d’instructions et nécessitent bien souvent un code bien plus lourd, côté programmation. IBM destine particulièrement ces processeurs au monde du serveur ou des supercalculateurs qu’il domine outrageusement. Mais on les trouve
très souvent inconnues du grand public et pourtant, on les retrouve partout. Elles sont souvent embarquées dans des GPS, PDA et autres NAS… L’inconvénient majeur à l’usage de ces puces, c’est qu’à chaque nouvelle génération, il faut redévelopper tout le système d’exploitation ainsi que les logiciels l’accompagnant. Sous l’impulsion d’Intel, les choses pourraient changer rapidement car le processeur Atom et toutes ses déclinaisons semblent vouloir se diriger sur le marché de ARM, à savoir l’embarqué. Reste à voir si l’écosystème logiciel voudra suivre ou non le leader du semi-conducteur. Reste que pour être complet, il existe aussi d’autres déclinaisons de processeurs un peu moins connus qui ont eu leur heure de gloire à la fin des années 90, à savoir les processeurs Alpha. Ceux-ci fonctionnaient déjà en 64 bits à l’époque et passaient le cap du gigahertz bien avant Intel. On retrouve aujourd’hui les fruits de ces processeurs dans les processeurs AMD, depuis l’architecture K8 plus connue sous l’appellation Athlon 64. Nous sommes à l’intérieur d’un Intel 8088, l’un des tous premiers processeurs a équiper des PC !
aussi dans d’autres machines telles que les Xbox ou les PlayStation 3. On les trouvait aussi dans les Mac d’Apple jusqu’à ce qu’Intel repasse à l’offensive dans la firme de Jobs. Ce choix a surtout été fait pour suivre une tendance du marché du tout mobile avec les ordinateurs portables, marché boudé par IBM qui n’a pas su passer le cap du G4 et
dont le G5 demandait déjà un système de watercooling sur les versions de bureau… Arm, de son côté, fonctionne comme Intel, à savoir qu’il distribue des licences pour faire des puces compatibles, mais et contrairement au fondeur américain, il ne fabrique rien lui-même. Les processeurs sont majoritairement fabriqués par Samsung. Ces puces sont
Reste que pour l’instant, on ne voit personne capable de détrôner le X86 et surtout Intel, qui semble prendre l’ensemble du marché à bras-le-corps et c’est plutôt ce type de processeurs qui va prendre place un peu partout, en remplacement des processeurs ARM, notamment sur le marché de l’embarqué. Il ne reste que des optimisations de consommation pour que ce type d’architectures s’impose réellement.
«
Depuis que je m’intéresse à la micro, les processeurs sont de plus en plus rapides. Avant, c’était simple, il y avait surtout la fréquence, mais on semble s’en soucier de moins en moins. Quelles ont été les évolutions technologiques de ces 20 dernières années, qu’est-ce qui explique que nous fassions tout de même des progrès ? »
Bien que le marché des années 90 ait vu concrètement un match entre les architectures RISC et CISC, les évolutions majeures sont arrivées à l’aube des années 2000. On aura tout de même
Quelques soit le socket ou le slot, quelques soit la marque, tous les processeurs pour PC depuis 30 ans sont de type X86, y compris cet AMD Athlon de première génération.
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connu l’arrivée de la marque Pentium en 1994 cachant un P54C, son architecture « In order » et ses 75 MHz ! Il était gravé en 600 nm et avait une batterie de 3 millions de transistors pour fonctionner. Intel ainsi que les autres fondeurs n’auront de cesse de réduire la taille de ces derniers pour en augmenter le nombre, ainsi que leur fréquence de fonctionnement suivant la loi de Moore, l’un des membres fondateurs, celle définissant que le nombre de transistors double tous les 2 ans pour un coût constant. Une loi qui commence à montrer ses limites aujourd’hui. Si le nombre de transistors
a bien augmenté avec le temps, c’est surtout les procédés de fabrication qui ont évolué. Aujourd’hui, si on parle de 45 nm pour nos puces basées sur le Core 2, on reste basé sur du silicium. Cependant, bon nombre d’isolants sont venus se rajouter à nos processeurs afin que la réduction de la gravure n’ait pas de phénomènes inverses, notamment une chauffe excessive, à la montée en fréquence. Si AMD a longtemps fait le choix, par exemple, du « low-k » qu’il utilise encore aujourd’hui dans les Phenom, c’est-à-dire de mettre une couche d’isolant à faible résistance, il apparaît que pour les futurs processeurs, ce soit l’inverse, c’est-à-dire du « high-k », ce qu’utilise déjà Intel dans sa génération de 45 nm avec l’Hafnium. Un projet liant AMD & IBM va dans ce sens pour la fabrication en 32 nm. Les premières puces sont attendues pour 2010 pour
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ce consortium. Un autre point, si la gravure n’a cessé d’évoluer, les wafers, ces galettes d’où sont extraites bon nombre de puces électroniques et mémoires, vont subir un nouveau changement à l’aube de 2011-2012, avec certainement le 22 nm en passant d’un diamètre de 300 mm à 450 mm. Et dire que le 8086 était fabriqué sur un wafer de 50 mm ! Si les évolutions des procédés de fabrication des processeurs ont été nombreuses et par paliers, les microarchitectures l’ont été tout autant. Si l’on regarde chez Intel une nouvelle fois, après le Pentium, nous avons connu les déclinaisons MMX, 2, 3, 4, D, puis Core et nous allons bientôt en changer pour parler de l’architecture Core i7. Derrière ces noms, nous avons eu des déclinaisons du Pentium Pro jusqu’au Pentium 3. La différence majeure entre le Pentium première génération et sa déclinaison « Pro » n’est pas seulement le placement sur le marché. Derrière cet acronyme, se cache une différence majeure dans la manière de concevoir le processeur puisqu’ici nous parlons d’une architecture « out of order ». Le principe du « ooo », c’est de pouvoir ordonner lui-même l’ordre dans lequel seront traitées les informations et non pas celui dans lequel elles arrivent. Cela permet un gain de temps non négligeable dans les cycles de calcul. Derrière l’appellation « MMX », se cache, en fait, un nouveau set d’instructions
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base hm37
très rapide qu’était la Rambus pour de la classique DDR. Si le traitement était effectivement plus efficace avec la Rambus, celle-ci avait un gros inconvénient… son prix ! Du simple au double, avec la DDR première du nom qui s’écoulait tranquillement sur les Athlon ou Athlon XP concurrents. Cependant, c’est surtout l’introduction de l’HyperThreading qui va réellement changer la donne. Le principe de cette fonction est de simuler deux coeurs logiques sur un même processeur. Chacun a ses registres de données et de contrôle et a pour but de remplir au mieux le pipeline d’exécution unique. Cela aura permis d’ouvrir le marché multiprocesseur, bien connu du monde professionnel, au grand public. L’apogée de Netburst aura été le Northwood « C » qui ne chauffait pas ou peu et dont les performances étaient honorables et surtout, l’HyperThreading apportait un confort d’utilisation non quantifiable par le moindre benchmark.
Un wafer, une galette de silicium dans laquelle sont gravés plusieurs dies de processeurs.
venant se rajouter aux 80 du X86. Cellesci ont eu pour but de prendre en charge le multimédia dans nos PC, comme le son ou la vidéo. Elles existaient déjà cependant, leur temps de traitement était important. On notera que c’est AMD qui a su mieux se servir de ces instructions à l’époque puisque leur activation sur le Pentium bloquait l’unité de calcul flottante… Aujourd’hui, les instructions sont appelées « SSE » et s’ajoutent aux existantes. Elles permettent de coder en hardware certaines routines répétitives, par exemple, afin de simplifier la tâche aux développeurs logiciels mais aussi de réduire le nombre de cycles CPU pour faire un même calcul. Côté microarchitecture processeur, nous avons assisté aussi à des changements nombreux. Jusqu’au Pentium 3, pas de grandes modifications, c’est plutôt dans la 4e version du Pentium que les choses ont changé du tout au tout. Intel,
ayant des soucis pour passer le cap du gigahertz, a décidé de changer totalement d’architecture passant du P6 au Netburst. Celle-ci avait pour but unique ou presque de libérer la fréquence, quitte à considérablement augmenter le pipeline d’exécution pour le calcul des données. Les ingénieurs prévoyaient alors une montée sans problème jusqu’à 10 GHz. C’était sans compter sur les problèmes thermiques… Lors de son introduction, le Pentium 4 était cadencé à 1,3 GHz et manquait considérablement de vitesse puisque son petit frère, le Pentium 3, le collait en termes de performances, lorsqu’il ne le doublait pas. La nouvelle architecture avait considérablement besoin de vitesse pour s’exprimer et pour masquer les lenteurs induites par le long pipeline. Il faudra attendre les déclinaisons au-delà des 2 GHz pour voir un écart significatif et surtout, l’abandon d’une mémoire
Après ces processeurs, Intel a connu sa période de vache maigre avec les déclinaisons Prescott qui, malgré une finesse de gravure inférieure, avaient un problème de chauffe important… bref, ils n’auront pas marqué l’histoire de l’informatique ! Surtout que son adversaire de toujours lançait son Athlon 64 intégrant la fonction Cool & Quiet permettant à nos machines de redevenir silencieuses… en reprenant les méthodes que le monde de l’ordinateur portable connaissait déjà, c’est-à-dire avoir des fréquences plus basses lorsque le processeur n’est pas soumis à une charge de calcul intensive ou encore, des états d’alimentation différents. AMD a tenté aussi de lancer le « tout 64 bits » avec son Athlon 64. Bien que rejoint sur ce marché par son concurrent de toujours, on ne peut pas dire que cette technologie apporte grand-chose pour le grand public. Il faut dire qu’ils n’ont pas été aidés par Microsoft dans cette tâche ardue. Car si les éditions 64 bits existent pour XP ou Vista, elles ne sont pas mises en avant et l’écosystème logiciel ne semble pas vouloir se servir de cet adressage mémoire plus complexe. Il y a bien dans le domaine professionnel où cela trouve son usage, dans le grand public, seuls quelques jeux s’y aventurent mais on ne peut pas parler de gain justifiant une transition totale.
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Dual core, quad core et plus, mais jusqu’où iront les constructeurs ? Pourquoi avoir abandonné le monocore classique ? »
Si l’introduction de l’HyperThreading sur le Pentium 4 a été une évolution majeure, une autre bien plus importante est arrivée sur le marché avec les puces double coeur. Las ne pouvoir monter au-delà des 4 GHz avec sa microarchitecture, Intel a préféré passer par le rajout d’une deuxième puce dans le même packaging. Ce choix a eu pour conséquence de doubler les performances pour les logiciels sachant en tirer parti et on parlait alors du Pentium D. Chez AMD, la solution était plus séduisante et plus efficace avec l’Athlon X2 car disposant d’un
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Peut-on imaginer d’autres scénarios ? Des processeurs complètement différents ? »
Pourquoi pas, mais hélas, l’économie prend souvent le pas sur l’ingénierie. En effet, les intérêts financiers sont tels que les géants sont un peu frileux à l’idée de tout changer… alors que ça marche très bien ainsi ! De nombreux chercheurs ont imaginé d’autres scénarios que X86, bien sûr, mais aussi bons soient-ils, comment les imposer sur un marché outrageusement dominé par X86 et pour lequel tous les logiciels de la vie courante sont écrits ? Sur la saison 2007-2008, on aura vu arriver sur le marché des déclinaisons double, tri et quad core de nos processeurs avec un gain significatif
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pipeline court. Alors certes, les fréquences montaient moins haut mais les performances disposaient d’un ratio performances par watt bien supérieur. C’était jusqu’à l’arrivée de l’architecture Core… elle reprend le meilleur du Pentium M et le double coeur direct avec une fréquence bien plus haute que ce qui était proposé sur les ordinateurs portables. Mais qu’est-ce qui a justifié ce changement de cap radical ? Une évidence… la concurrence mais pas seulement. Intel avait plusieurs architectures à gérer avec des messages marketing totalement différents. D’un côté, les ordinateurs portables avec des processeurs performants et consommant peu d’énergie et de l’autre, des processeurs consommant beaucoup de watts pour exécuter les tâches courantes… Si aujourd’hui, tout a repris le droit chemin avec les Core, question dissipation, nous assistons à une stagnation. Il y a bien les CPU quad core mais ceux-ci ne répondent pas forcément à ce que nous attendons ou du moins, on voudrait les voir vraiment utilisés couramment. Si deux threads sont assez courants pour les logiciels actuels, pour les quads, la donne est totalement différente… On approche à deux pas du lancement de Nehalem et pour tout dire, nous
sommes un peu sur la réserve quant à l’évolution. On devrait passer la vitesse supérieure puisqu’Intel reprend l’idée judicieuse du contrôleur mémoire intégré au processeur à son concurrent de Sunnyvale. Mais les fréquences vues çà et là, pour le lancement, nous laissent un peu sur notre faim. 3,2 GHz seulement… il va encore falloir passer par l’overclocking pour avoir un processeur décent ! Bon OK, on en rajoute un peu… Mais si l’idée de l’HyperThreading, de retour dans une puce monolithique, est intéressante, reste à voir ce que cela donnera concrètement et aussi si le changement quant aux caches L2 réduits (256 ko) ne fera pas baisser les performances générales à fréquence égale ! Bref, nous ferons le test complet le mois prochain. Reste qu’on aurait aimé être surpris plus que ça ! Et nous attendons aussi des nouvelles concernant le 45 nm d’AMD. Il semble, d’après les premières fuites, que le core Deneb se débrouille plutôt pas mal et que la montée en fréquence d’AMD semble levée, contrairement au 65 nm actuel. A voir dans les faits là aussi et espérant qu’un fossé ne se creuse pas trop entre les fondeurs car sans concurrence, Intel est capable de nous ressortir un Pentium D, il l’a déjà fait… on en a encore dans nos tiroirs au cas où !
que pour les CPU double coeur. Si aujourd’hui, la fréquence semble libérée sur ces derniers, sur les processeurs quad core, ça semble encore difficile même si cela monte mieux chez Intel qu’AMD. Les dernières mises à jour (ou steppings) semblent monter d’ailleurs très haut si l’on se réfère aux nombreux overclockings faits çà et là. Mais ce qui nous chagrine un peu, c’est de voir une certaine stagnation des idées chez les fondeurs. On ajoute du coeur un peu à la va-vite, histoire d’avoir la spécification en plus que le concurrent. Reste qu’on aimerait, nous, voir une espèce de « scheduler hardware » permettant à n’importe quelle tâche monothreadée de profiter d’un quad plutôt que d’un « boost » de 266 MHz, comme il est prévu dans Nehalem, par défaut. On aimerait aussi voir des processeurs qui sachent prendre en charge le décodage de la HD, sans avoir recours à une puce externe, enfin suivre un peu plus nos usages… A croire que les partenaires d’Intel ne lui demandent pas plus que ce qu’il est capable de fournir ! Enfin, du moins, c’est certainement l’inverse. Intel se freine pour ne pas effrayer ses compères… et ses concurrents. Car il ne faut pas oublier que le géant de Santa Clara se doit de tenir son concurrent à distance mais doit le faire en le gardant la tête hors de l’eau pour éviter des procès antitrust ou plus grave, un démantèlement comme a pu connaître IBM !
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Avec l’Atom et ses concurrents, le marché des MID (Mobile Internet Devices) semble en pleine expansion. Mais ces puces d’un nouveau genre peuvent-elles concerner nos PC classiques ? En quoi ces CPU miniatures sontils différents ? »
Effectivement, les MID sont en plein boom en ce moment, en atteste le succès des netbooks. Pour cela, Intel a développé un produit spécifique, l’Atom. Pourquoi un produit spécifique au lieu d’employer la méthode habituelle qui consiste à diminuer les fréquences et les caches
Durant longtemps, IBM a tenté de concurrencer Intel avec les Power PC, des processeurs de type RISC qui ont animés de nombreux serveurs ainsi que les Mac avant de complètement disparaitre ces dernières années.
Mais aussi, l’accélération du hardware ne peut se faire sans que le software suive et c’est bien souvent là que le bât blesse, car il y a une inertie importante du côté des développeurs qui ne peuvent pas bouder le parc existant pour suivre un chemin dont ils ne sont pas sûrs qu’il générera des retours financiers importants… Sans parler que le multicoeur demande une partie de débugging beaucoup plus importante et ça coûte cher ! Reste à voir si les solutions logicielles,
? Simple et complexe à la fois. Intel est reparti d’une copie blanche ou presque en reprenant son P54C et son architecture « in order », en y ajoutant un cache mémoire moderne, ainsi que les raffinements au niveau des états de fonctionnement puisqu’il sait couper ses caches comme le font les Core 2 Duo mobiles, par exemple, pour gagner en consommation. Mais le choix de l’architecture étonne plus. Un tel retour en arrière s’explique par le fait qu’Intel a choisi ce coeur pour une tout autre architecture… Larrabee, le futur GPU d’Intel ! Et il se murmure dans les couloirs que ce coeur
une nouvelle fois d’Intel, avec Intel Parrallel Studio, aideront au bon développement des logiciels pour le multicoeur ! Cette suite logicielle permet d’optimiser son code pour le multicoeur et de bénéficier du support du fabricant lorsque malheureusement, ça coince. Il semblerait que des évolutions majeures aient été apportées à ces softs pour que même les développeurs en herbe puissent se mettre à coder pour les puces multiples… Une version gratuite serait aussi la bienvenue…
Conscient de la suprématie d’Intel sur le marché du CPU pour PC, VIA concentre ces efforts sur le marché des MID. Le Nano est déjà concurrencé par l’Atom toutefois.
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d’exécution ne donnait pas les résultats escomptés pour le graphique et demandait de retravailler en profondeur, donc au lieu de « gâcher » le travail déjà réalisé, on réutilise ! A noter que ce processeur n’est pas mauvais pour ce qu’il est censé faire, à savoir des tâches de bureautique simples et question consommation, on n’a encore rien vu de mieux sur l’architecture X86 ! Et le prix demandé est relativement faible… bien que si nous faisions un ratio transistors/prix, il n’est pas sûr qu’un
Core 2 Duo ne soit pas moins cher ! Car le petit Atom dispose de 45 millions de transistors lorsqu’un Core 2 Duo en possède 410 millions ! Une affaire bien rentable pour le fondeur… On comprend mieux ainsi le choix de ne pas castrer un processeur haut de gamme ! Et nous n’en sommes qu’au début de l’ère Atom car de nombreux projets semblent ouverts à ce processeur, notamment dans le monde de l’embarqué, dans des platines de salon sous une autre appellation ou même dans les téléviseurs avec la suite de Canmore ou CE 3100 pourtant fraîchement présentée lors du dernier IDF ! La convergence de l’informatique sous des formes moins attendues qu’une « machine PC » semble bien en marche. Une prochaine génération d’Atom semble aussi destinée aux téléphones portables avec Moorestown, un processeur touten-un incluant un chipset devrait arriver en début d’année prochaine… On pourra donc avoir un seul type de logiciels de son PC jusqu’à son téléphone, sa télé… le dernier IDF montrait aussi des projets pour l’automobile avec BMW, par exemple !
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Des CPU avec un GPU intégré, c’est vraiment vrai ? Pourquoi ? »
Avec Nehalem, Intel introduit un nouveau concept qui est le multipuce en un
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latences importantes à l’utilisation. AMD commence à parler d’un autre processeur dont les fréquences ont été réduites et dont le coeur est emprunté à l’Athlon 64 ! Le tout fonctionnant aux alentours du gigahertz pour une consommation d’une poignée de watts ! Par contre, si Intel se rapproche de la télévision, AMD a fait le choix de se séparer de sa division Xilleon avec ses puces dédiées à la décompression de contenus vidéo pour les téléviseurs, un choix qui n’a pas dû être de gaieté de coeur mais pour rester vivant et se concentrer sur ce qui rapporte de l’argent et vite. Les finances d’AMD ne lui permettent plus de viser autant de marchés que le fait Intel…
AMD a lancé pourtant en 2003 un concept identique ou presque avec ses Geode, mais partant d’un CPU ancien (le K7 alias l’Athlon) et en le castrant là où il était possible d’agir, cependant pour atteindre des limites de consommation, le processeur ne peut tourner qu’entre 300 et 400 MHz et aujourd’hui, on ne peut pas installer un système d’exploitation moderne pour l’utiliser sans avoir des
Comment parler de miniprocesseurs en oubliant VIA ? Depuis presque 5 ans, VIA propose des processeurs : C3, C4, C7 et bientôt le Nano, au départ destiné au monde de l’embarqué. Ces petites puces ont trouvé leur marché : des serveurs très basse consommation avant qu’Intel n’arrive avec son Atom. Ces processeurs très peu énergivores ont permis le développement du mini-ITX, par exemple, voire du nanoITX. Des cartes qui tiennent dans la main. Et dans le grand public, nous avons trouvé certains modèles de cartes permettant de faire des DivX box fanless ou presque qui ont fait la joie des modders en tout genre, remplaçant, par exemple, une carte mini-ITX aux composants de base de leur console de jeu vidéo. Et pour le C7, nous le trouvons dans des netbooks, cependant leurs performances générales sont insuffisantes pour un usage classique, ne serait-ce qu’Internet ou encore la lecture de vidéos au format MPEG-2… Heureusement que la suite arrive avec le Nano dont la gamme permettra de le retrouver dans les netbooks, comme dans des serveurs basse consommation ! On en saura plus en fin d’année quand les produits seront disponibles.
même package. Ainsi, on devrait voir, d’ici à 2010, des processeurs intégrant la partie chipset (contrôleur mémoire, ligne PCI-Express) mais aussi la partie graphique ! Cette convergence cible
particulièrement l’entrée de gamme sur les processeurs desktop et aussi sur la partie mobile. Chez AMD, on a cette même vision du CPU d’entrée de gamme double coeur avec partie gra-
phique intégrée et ce fut un des projets annoncés directement après le rachat d’ATi par le fondeur de Sunnyvale. On sait pour le moment que chez Intel, les premiers échantillons ont démarré sous Linux et sous environnement Windows mais pas plus. Chez AMD, on en donne un peu plus sur le papier, un dual core côté CPU et un GPU avec un die DirectX 10.1, 40 processeurs de flux et il sera fabriqué par TSMC. Bien pour l’entrée de gamme donc
mais on gardera une grosse carte graphique et un bon CPU pour les joueurs ! Reste qu’on se pose une question quant à l’avenir de nVidia. Ne disposant pas d’une licence X86, s’il veut continuer à exister, il va lui falloir trouver une solution car le GPU ne pourra pas remplacer le CPU, il peut l’aider dans certains calculs mais pas dans tous. Il peut aider lorsque ce sont des calculs complexes et hautement parallélisés mais guère plus.
“ On devrait voir, d’ici à 2010, des processeurs intégrant la partie chipset (contrôleur mémoire, ligne PCI-Express) mais aussi la partie graphique ! ” Reprendre un développement « from scratch » n’est donc pas possible et si Intel et AMD prennent 100 % de l’entrée de gamme au niveau GPU, nVidia n’aura plus d’assise financière pour développer des produits. Certes, Cuda est une très bonne idée pour que plus de développement soit fait pour le GPU mais l’arrivée d’un DX 11 chez Microsoft avec des routines GPGPU va mettre fin à l’intérêt de cette initiative… Et si l’on rajoute l’arrivée hypothétique d’Intel dans le haut de gamme GPU avec son Larrabee, le compte à rebours semble lancé… à moins que le géant se plante ! On n’est à l’abri de rien dans le monde incroyable de la micro :)
A retenir •Le X86 est un jeu d’instructions pour des taches simples •La révolution core est due à un retour à l’architecture P6 du Pentium 3 •L’Atom coute moins cher à fabriquer qu’un Celeron •9ème architecture à venir avec Nehalem •L’avenir va nous amener des hybrides CPU + GPU chez Intel & AMD •Le GPU va calculer de plus en plus de choses, au delà des graphismes 2D et 3D habituels Le die d’une GeForce GTX 280, aussi complexe qu’un processeur moderne n’est-ce pas ?
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Dossier
6 ans
Tech.Age Retour vers le futur
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Thomas Olivaux Octobre 2002, Hardware Magazine n° 1 sort en kiosques, déjà 6 ans de passion ! De la GeForce 4 Ti au processeur Core i7, revisitons ces années de marathon pour souris, d’essorage de portefeuille pour rester au top, de nuits d’overclocking, de crises familio-conjugales, bref, de bonheur informatique :)
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Enfin, après beaucoup d’attente et quelques économies en moins, une GeForce 4 trône fièrement dans mon PC Pentium 4 1,7 GHz. » Ouch, il faut bien admettre que cette démonstration de force prête plus à la moquerie qu’à autre chose désormais ! Mais c’est pourtant avec plaisir que nous redécouvrons nos anciens numéros, ici l’édito de PC Update n° 2. D’ailleurs, si les composants en eux-mêmes ont changé au fil du temps, si votre magazine s’est amélioré et embelli peu à peu, il est aussi quelques facteurs clés qui sont toujours restés les mêmes ! C’est avec la même fébrilité que celle que nous éprouvions, fin 2003, en glissant un tout nouvel Athlon 64 dans un tout nouveau socket 754, que nous instal-
“ Certains, qui ne comprennent rien, appellent ça de l’enfantillage. Nous préférons appeler notre amour fou du hardware : une Passion. ” lons un tout nouveau Core i7 dans son tout nouveau socket 1366 ; la banane imprimée sur nos visages, sans aucun contrôle de notre part pourtant, est restée la même depuis nos premiers essais de Radeon 9700 jusqu’à aujourd’hui que nous groupons côte à côte deux surpuissantes GeForce GTX 280 en SLI. Certains, qui ne comprennent rien, appellent ça de l’enfantillage.
Nous préférons appeler notre amour fou du hardware : une Passion (oui oui, avec un P majuscule) et c’est cette force qui anime toujours autant les membres de la rédaction mois après mois, année après année. Et tant que l’étincelle sera là, chez nous autant que chez vous, lecteurs, Hardware Magazine et PC Update auront encore de beaux jours devant eux.
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Encore en AGP, la GeForce 4 Ti4200 a été LA référence rapport qualité/ prix de toute l’année 2002.
GeForce 4 Ti, Quake III à 100 FPS Sortie : printemps 2002 On en parle dans : PC Update n° 1
Aaah, la GeForce 4 Ti, quelle carte graphique ! Rappelez-vous, faisant suite aux célèbres GeForce, GeForce 2 et GeForce 3, c’était LA carte à avoir courant 2002-2003, la version Ti 4200 ayant connu un succès remarquable. Conçue pour les joueurs, la gamme était déclinée en trois versions, les GeForce 4 Ti4200, 4400 et 4600. En ce temps où le bench 3D de référence s’appelle encore Quake III (que d’heures passées dessus, damned), nVidia réussit le tour de force de sortir une gamme très performante dont même le plus petit modèle, la Ti 4200, faisait mieux que les plus puissantes GeForce 3 ! Elle bénéficiait alors d’un rapport qualité/ prix excellent, celui d’un temps où une simple carte de milieu de gamme (en termes de prix) suffisait à jouer à tous les jeux dans des conditions plus que raisonnables, une époque dorée que seul AMD a su reproduire depuis peu avec ses Radeon HD4850 et 4870. Ce qu’il y avait de bien à cette époque, c’est que les cartes d’une même gamme ne se distinguaient que par leur fréquence quasiment. Ici, nous avions droit à la Ti4200 (64 Mo, 250/250 MHz), GeForce 4 Ti4400 (128 Mo 275/275 MHz) et GeForce 4 Ti4600 (128 Mo 300/325 MHz), aucune différence de GPU et même de nombre de pipelines ! Une Ti4400 s’overclockait à coup sûr en Ti4600 et de nombreuses Ti4200 s’en approchaient. Ben quoi, comment ça, on parle déjà d’overclocking dès la première page ? Ouais, et alors ? :) Finalement, le seul défaut de la GeForce 4 Ti fut de sortir un peu trop tôt par rapport à PC Update et Hardware Magazine.
PCU et HM, ce sont aussi des geeks qui parfois ont une vie ! Résultat des courses, un bébé prévu pour février !
Radeon 9500 et 9700 (Pro), l’avènement de DX9 Sortie : automne/hiver 2002 On en parle dans : PC Update n° 1, Hardware Magazine n° 2, PC Update n° 4 Aaah, la Radeon 9700 Pro, quelle carte graphique ! OK, nous n’allons pas refaire le coup pour chaque composant, mais quand même, quelle claque furent les Radeon 9500 et 9700 ! Non seulement ces cartes étaient les toutes premières compatibles avec le nouveau DirectX 9, mais elles ont aussi et surtout mis fin à la suprématie de nVidia, incontestée depuis plusieurs années malgré quelques essais plus ou moins réussis, style Radeon 8500. Si l’on oublie la Radeon 9200, modèle d’entrée de gamme trop peu performant (une ancienne Radeon rebadgée, en plus), les 9500 en milieu de gamme et les 9700 en haut de gamme étaient toutes intéressantes. En comptant les versions Pro, il y en avait donc quatre en tout (9500/9500 Pro/9700/9700 Pro), et si la version la plus modeste (Radeon 9500) n’offrait pas des performances exceptionnelles, en raison de son GPU bridé à 4 pixel pipelines
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La série des Radeon 9500/9700, les premières cartes en DirectX 9, a propulsé ATi sous les projecteurs et ravi de nombreux joueurs.
au lieu de 8, elle a été pour les bidouilleurs une carte de premier choix car il était possible de réactiver les pipelines manquants… d’un simple clic de souris dans un driver modifié ! Le célèbre softmod des Radeon 9500. Pire encore, si AMD a imaginé les Radeon 9500 (normales et Pro) avec un bus mémoire de 128 bits et les Radeon 9700 (normales et Pro) avec un bus deux fois plus large de 256 bits, de nombreuses Radeon 9500 étaient construites en 256 bits malgré tout (nous parlions alors des 9500 en « I », pour celles en 128 bits, et des 9500 en « L », pour celles en 256 bits, faisant référence à l’agencement des puces mémoire. En bref, si l’on mettait de côté les 9500 « I » 64 Mo et que l’on payait un poil plus cher une 9500 « L » 128 Mo, autour de 200 euros, avec un softmod et un léger overclocking GPU et mémoire, nous avions exactement une 9700 Pro à près de 450 euros :) Plus tard, les Radeon 9600 et 9800 sont apparues pour rafraîchir légèrement la gamme, mais les Radeon 9800 SE se transformaient encore en 9800 Pro voire XT, les 9600 n’étaient plus bidouillables et à la limite moins performantes que les 9500. C’était toutefois bien assez pour faire face à nVidia qui pataugeait complètement avec une GeForce FX (GeForce 5) ratée.
Phénomène : des PC beaux et silencieux On en parle dans : un peu partout !
Depuis que les boîtiers design sont apparus, l’aluminium fait office de référence en termes de qualité et le beige a disparu au profit de l’argent et du noir.
Durant des années, des dizaines d’années même, le PC n’était pas une fin en soi. Nous souhaitions en avoir un pour profiter des programmes qu’il faisait tourner, incluant les jeux, mais de là à s’intéresser à la machine elle-même, non merci. Puis, durant les années 90, de plus en plus de passionnés se sont penchés sur le hardware, commençant à le bidouiller, de plus en plus. En l’an 2000, des marques comme Cooler Master ont eu l’idée de sortir des boîtiers haut de gamme, plus travaillés que nos horribles tours beiges d’autrefois, tandis que de nombreux fans de hardware de la première heure ont acheté chez Antec et Chieftec des boîtiers conçus pour les serveurs, des tours robustes ancêtres des gammes Antec Performance. Peu après, sans que l’on sache exactement expliquer pourquoi, le silence de fonctionnement est lui aussi devenu à la mode, une tendance incontournable. Dès le début de PC Update et Hardware Magazine, nous avons accordé une place importante aux boîtiers et au silence. De très nombreux numéros montrent des boîtiers et des périphériques de refroidissement silencieux en test, mais nous allons plus loin en vous expliquant comment bien monter un PC pour favoriser son esthétisme, ainsi que la circulation de l’air. Finalement, bien que ça ne soit pas encore le cas pour toutes les épouses, il faut l’admettre, le PC n’est plus l’objet honteux d’autrefois que l’on dissimule sous son bureau. C’est aujourd’hui un objet incontournable dont nous soignons l’esthétique et, chez les plus excités d’entre nous, une oeuvre d’art que l’on souhaite exposer au regard de ses invités et surtout des autres passionnés. Boîtiers à porte latérale translucide, composants stylés, ventilateurs lumineux, tout existe pour bien crâner en société, euh… pardon… se faire plaisir tout simplement :)
“ Le PC n’est plus l’objet honteux d’autrefois que l’on dissimule sous son bureau. C’est aujourd’hui un objet incontournable dont nous soignons l’esthétique, voire une oeuvre d’art. ” nForce 2, LE chipset pour Athlon XP Sortie : hiver 2002-2003 On en parle dans : Hardware Magazine n° 2
Le chipset nForce 2, plus tard le chipset nForce 4, deux vraies réussites pour nVidia.
La concurrence était rude entre l’Athlon XP et les premiers Pentium 4. Bien que le P4 de seconde génération (le Northwood) fut un très bon produit, de nombreux adeptes du changement affectionnaient AMD, revenu en force dès l’an 2000 avec des gammes Duron et Athlon au top. L’Athlon XP tournait au début sur des chipsets un peu vieillissants comme les gammes KT de chez VIA, mais nVidia a su s’imposer en tant que référence grâce à son nForce 2. AGP 3.0, Serial ATA, USB 2.0, il ne lui manquait rien ! Il a su prendre en charge tous les Athlon XP jusqu’aux tout derniers Barton avec un bus de 200 MHz. En se creusant un peu les méninges, quelques souvenirs émus ressortent, des soirées d’overclocking sur Abit NF7-S, par exemple.
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Phénomène : barebones, un bel effet de mode On en parle dans : Hardware Magazine n° 2, n° 3, n° 4, n° 10
Nous gravons tous des CD, des DVD, bientôt des Blu-Ray, vive l’évolution technologique !
Graver des DVD, des +R ou des -R ? Sortie : N/A On en parle dans : PC Update n° 1, Hardware Magazine n° 1, PC Update n° 10 Depuis toujours, la démocratisation de nouvelles technologies de stockage « révolutionnaires » fait partie des grands moments. Après le disque dur au début des années 90 puis le CD-R à la fin de cette même décennie, le début du 21e siècle nous a apporté la gravure des DVD. Rendez-vous compte, stocker 4,7 Go (d’ailleurs quelle arnaque, qui a réussi à rentrer plus de 4,5 Go ?) sur une galette de 12 cm, là où un CD de la même taille ne contient que 650 ou 700 Mo ! Essayez de vous rappeler votre première gravure, quelle émotion. Quand bien même nous gravions en 1 ou 2x au tout début, c’était
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« Jetons nos PC traditionnels et passons aux minicubes barebones », nous l’avons tous fait ou au moins, souhaité le faire il y a quelques années. Véritable phénomène de mode que nous avons largement couvert, les barebones sont presque tombés dans l’oubli aujourd’hui ! Rappelons qu’un barebone est un tout petit boîtier de forme cubique qui embarque une carte mère au format propriétaire, qu’il faut compléter par un processeur, de la mémoire, un disque dur et une éventuelle carte graphique. Tout ce qui est petit est mignon, c’est un fait, mais c’est aussi pratique à transporter, si bien que les barebones ont fait fureur dans les salons pour mieux intégrer le PC home cinéma, mais aussi dans les LAN Party pour sa mobilité. C’est finalement l’évolution des composants qui aura eu raison des barebones, les Pentium 4 puis les Pentium D devenaient vraiment trop difficiles à refroidir et à alimenter en énergie dans si peu de place, sans parler des cartes graphiques pour joueurs. Ajoutez à cela un espace restreint pour installer des disques durs et une possibilité d’évolution réduite presque à néant, du fait du format de la carte mère (il faut changer tout le barebone), les boîtiers ATX classiques sont finalement toujours là ! Si le barebone ne s’impose pas comme une évidence pour un PC principal, il reste toutefois un choix élégant et discret pour un PC additionnel, dans une chambre, par exemple.
«Mais si certains ne sont pas pressés du tout d’avoir des bébés, leurs enfants ne s’en portent pas moins tres bien.»
un moyen de sauvegarder des jeux et des films DVD, même de vider nos disques durs de vidéos DivX ou autres, car en ce temps-là, les disques durs les plus importants faisaient à peine 160 Go et coûtaient encore une petite fortune. Les débuts de la gravure DVD, ce fut également le long « duel » entre les DVD-R et les DVD+R. Il y a de quoi sourire aujourd’hui, tous les graveurs – vendus 30 euros – savant lire et écrire sur les deux formats, mais à l’époque où l’on devait débourser 10 à 15 fois plus, ne pas savoir quel serait LE format d’avenir était un sacré problème. Finalement, une fois n’est pas coutume, les deux standards sont encore en vente et il est bien difficile d’en préférer l’un à l’autre. L’histoire n’étant qu’une perpétuelle répétition, nous vivons exactement la même chose à l’heure actuelle avec la gravure des disques Blu-Ray, nettement plus envisageable qu’il y a un an, mais encore trop chère pour M. tout le monde, pour devenir un réflexe de stockage évident. « Nous » avons déjà tranché entre HD-DVD et Blu-Ray, c’est un bon début.
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Phénomène : DivX et home cinéma, toujours d’actualité On en parle dans : Hardware Magazine n° 1, n° 8
Pas toujours visionnaires : le DataPlay Sortie : hiver 2002 On en parle dans : Hardware Magazine n° 1, PC Update n° 2 Le DataPlay, ce minisupport de stockage, ressemblant comme deux gouttes d’eau au Mini Disc de Sony, nous avait conquis. Avec seulement 4 cm de largeur et d’une capacité de 250, 500 Mo et 1 Go, nous l’annoncions comme un tueur de cartes mémoire (cartes qui faisaient 32, 64 ou 128 Mo à l’époque)… qui s’en souvient encore aujourd’hui ? Allez, honnêtement, vous rappelez-vous de la société qui l’a lancé ? Eh oui, c’est dur, il s’agit pourtant d’Imation. Heureusement que nous n’avions pas investi toutes nos économies dessus !
775, DDR2, PCI-Express, Intel change tout ! Sortie : été 2004 On en parle dans : PC Update n° 12, Hardware Magazine n° 12
Depuis que les PC sont réellement multimédias, c’est-à-dire depuis qu’ils savent tous lire des musiques et des vidéos sans ajout de cartes accélératrices qui coûtent deux mois de salaire, le home cinéma est devenu un usage privilégié de nos chers ordinateurs. Depuis les tout premiers numéros de PC Update et Hardware Magazine, nous vous avons concocté des dossiers spécialement consacrés au sujet : apprendre à encoder en DivX, à graver des DVD vidéo, concevoir une machine spécialement conçue pour le home cinéma en s’appuyant sur des boîtiers design et élégants, tout en favorisant le silence de fonctionnement. L’usage home cinéma d’un PC n’est pas du tout passé de mode, bien au contraire, l’arrivée de la HD aidant. Aujourd’hui, les cartes graphiques sont compatibles HDCP (quand elles ne proposent pas une prise HDMI) et les logiciels de lecture de DVD sont compatibles avec les HD-DVD et les Blu-ray. Entre une platine Blu-Ray qui met entre 30 et 60 s pour lire un disque et un PC HC qui lit les films instantanément, permet de surfer et jouer, tout en étant évolutif, que préférez-vous ?
Dans un contexte où le Pentium 4 avait bien du mal à progresser et où l’Athlon 64 commençait à gagner du terrain, Intel a fait table rase en sortant simultanément des chipsets 915 et 925, un nouveau socket (775), un nouveau type de mémoire (DDR2) et un nouveau bus d’extension pour la carte graphique (PCI-Express). Rien ne semble plus normal en 2008, mais ceux qui ont vécu cette cassure mi 2004 s’en souviennent, ainsi que leur porte-monnaie ! En effet, elle n’était pas donnée l’upgrade quand il fallait tout changer, même la carte graphique. Pourtant, ces nouvelles technologies se sont toutes imposées peu à peu, notamment le bus PCI-Express qui s’est également généralisé sur les PC AMD avec le chipset nForce 4 de nVidia. Pour la DDR2, il aura en revanche fallu attendre fin 2005 pour qu’elle soit à peu près abordable et AMD ne l’a adoptée que mi 2006 avec la sortie du socket AM2. Si son intérêt semblait très limité à ses débuts, du fait de fréquences encore peu élevées et de timings nettement moins bons qu’en DDR PC-3200, les années ont prouvé que la DDR2 apporte désormais de bien meilleures performances, en ayant autorisé la montée en fréquence au-delà de 533 MHz (DDR2-1066). L’observation de ce phénomène rassure d’ailleurs quant à la (probable) suprématie à venir de la DDR3 qui, plus d’un an après sa sortie, peine à s’installer dans nos machines.
Hardware Magazine
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Dossier
Le Serial ATA a pris son temps, mais il s’est aujourd’hui imposé comme étant la norme de référence pour brancher nos périphériques de stockage internes.
Serial ATA, simplicité et performances Sortie : printemps 2003 On en parle dans : Hardware Magazine n° 5 Pas révolutionnaire mais pourtant géniale, la norme Serial ATA remplace la norme (Ultra) ATA « tout court », parfois appelée IDE ou, plus récemment Parallel ATA. Techniquement, la différence essentielle entre les deux réside dans la gestion des disques en série et non plus en parallèle. Concrètement,
Du 2800+ au puissant X2, l’Athlon 64 a su proposer mieux qu’Intel et son vieillissant Pentium 4. Un vrai processeur pour joueurs.
Athlon 64, le tueur de P4 Il pleut, la buée couvre les fenêtres de la rédaction, Tatu passe à la radio et… nous sommes bien. C’est pourtant facile à expliquer, dans la lumière des néons, nous procédons aux premiers essais du nouveau processeur d’AMD, l’Athlon 64. Si nous l’avons aimé et encensé dès ses débuts, nous n’aurions pas pu imaginer Sortie : automne 2003 On en parle dans : PC Update n° 8, n° 10, n° 12, n° 16, Hardware Magazine n° 14
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I Hardware Magazine
le contrôleur propose autant de canaux que de disques à brancher, il n’y a plus qu’un seul disque par nappe et plus de partage de bande passante. Modernité oblige, le SATA se révèle aussi plus pratique grâce à ses toutes petites nappes de données à 7 fils, d’à peine 1 cm de large, contre 80 fils pour les nappes Ultra ATA. Les chipsets nForce 2 de nVidia et 865/875 d’Intel furent les premiers à supporter cette norme dès le début 2003, mais il aura fallu plusieurs années pour que le SATA s’impose. En effet, n’offrant pas de gains de performances significatifs, les disques SATA se sont finalement imposés quand leur prix de vente n’était plus supérieur à celui des disques IDE. SATA a évolué en 2004 avec l’arrivée de la norme NCQ (Native Command Queuing) qui améliore quelque peu les performances en prioritisant les tâches à effectuer, selon l’agencement des données sur le disque et la normalisation de SATA-2 a permis un doublement de la bande passante, en passant de 150 Mo/s à 300 Mo/s de débit soutenu possible par canal. Nous commençons tout doucement à en profiter avec des Velociraptor ou des SSD capables en pointe de dépasser les 150 Mo/s. A l’heure actuelle, le SATA est devenu LE standard, mêmes les graveurs sont en SATA et les cartes mères n’ont plus qu’une prise IDE pour assurer la compatibilité avec les anciens matériels.
le succès qu’il a connu pendant les trois années qui ont suivi ! Premier CPU 64 bits du marché grand public (nous attendons toujours de pouvoir profiter des « avantages » du 64 bits), cette puce est arrivée à point nommé pour remplacer le vieillissant Athlon XP qui ne parvenait plus à lutter face à un Pentium 4 « C » (Northwood FSB800) très performant. L’Athlon 64 s’est notamment distingué de la concurrence par une architecture très efficace (un Athlon 64 cadencé à 1,8 GHz valant sans problème un Pentium 4 3,0 GHz dans quasiment toutes les applications) et offrant l’originalité d’intégrer le contrôleur de mémoire à même le processeur et non plus dans le chipset de la carte mère, solution qu’Intel adopte tout juste en ce moment avec la sortie du Core i7. L’Athlon 64 a connu le succès car il était technologiquement au top et, en prime, car Intel n’avait rien d’intéressant à y opposer. Le Pentium 4 « C » n’arrivait pas à grimper bien au-delà de 3 GHz, la base des Athlon 64 (en équivalence, même si les fréquences AMD étaient inférieures) et le Pentium 4 « E » Prescott, qui lui a succédé pour permettre d’atteindre jusqu’à 3,8 GHz, n’était pas ce que l’on peut appeler une réussite tant il chauffait. Avec le recul, les premiers Athlon 64 sur socket 754 n’étaient pas aussi sexy que ça, mais les modèles socket 939 sont rapidement arrivés et les seconde (Winchester) et troisième (Venice/San Diego) générations furent vraiment au top des performances et des ventes. Fin 2005, un Athlon 64 3700+ valait à peine plus cher qu’un Pentium 530/630 à 3 GHz, pour des performances pourtant incomparables, surtout dans les jeux.
GeForce 6, Radeon X800, duel au sommet Sortie : été 2004 On en parle dans : Hardware Magazine n° 11
Comme la Ti4200 avant elle, comme les HD4850 aujourd’hui, la 6600 GT fait partie de ces cartes 3D formidables qui permettent de jouer à tout, sans perdre un bras à l’achat.
Depuis un an et demi, ça va mal pour nVidia ! En effet, non seulement ATi a sorti ses cartes DirectX 9 six mois plus tôt que lui mais surtout, la GeForce FX est un vrai flop. Les FX 5600/5800 sont de vraies catastrophes, quant aux FX 5700/5900, si elles limitent la casse, elles ne luttent pas très efficacement face aux Radeon 9800. nVidia a su redresser la barre grâce aux GeForce 6, de vrais bons produits tant en milieu (6600) qu’en haut de gamme (6800). Incontournable, nous présentions alors la 6600 GT comme digne remplaçante de la Ti 4200, une carte abordable (entre 150 et 200 euros) et suffisamment puissante pour jouer. Bien que le succès fut de nouveau au rendez-vous pour la marque au caméléon, ATi n’était pas en reste. Fort de la popularité gagnée grâce aux Radeon 9000 et avec une Radeon X800 très performante elle aussi, nous avions droit à de véritables duels et sauf à privilégier une marque de façon aveugle (comme c’est souvent le cas :p), il était assez difficile de trancher ! Généralement, nous avions d’un côté les « conservateurs » qui étaient pro-Intel et pro-nVidia et de l’autre côté, les adeptes du changement qui favorisaient AMD et ATi.
“ Fin 2005, un Athlon 64 3700+ valait à peine plus cher qu’un Pentium 530/630 à 3 GHz, pour des performances pourtant incomparables, surtout dans les jeux. ”
Phénomène : 13 000 à 3DMark, la note du top PC pour gamers Souvent décrié comme partial et peu représentatif, le benchmark 3DMark reste pourtant une référence afin de jauger les aptitudes ludiques d’un PC. En 2005, nous titrions en couverture « 13 000 points à 3DMark 2005 », à l’aide de la GeForce 7 overclockée. En 2007, c’était avec une GeForce 8 overclockée que nous dépassions les 13 000 points à 3DMark 2006, tandis qu’aujourd’hui, une GTX 280 bien boostée flirte elle aussi avec les 13 000 points… à 3DMark Vantage.
SLI Sortie : automne 2004 On en parle dans : PC Update n° 15
Avant d’améliorer les jeux, le SLI améliore sa cote de réputation en LAN Party !
Le bus PCI-Express à peine sorti, nVidia, qui avait acheté quelques années plus tôt la firme 3DFX (les fameuses 3DFX Voodoo, qui ne s’en souvient pas ?), nous pond une technologie nouvelle : le SLI ! C’était, à l’exception de deux Voodoo 2 groupées en 1997, la première fois que nous pouvions cumuler la puissance de deux cartes graphiques pour avoir des jeux soi-disant transformés. Si le SLI, suivi quelques mois plus tard par le CrossFire d’ATi, est une techno qui fait rêver et impressionne, elle n’intéresse pas grand monde dans la pratique ; dans l’immense majorité des cas, il vaut mieux payer une carte haut de gamme que deux modèles milieu de gamme (moins cher, moins de bruit, moins de consommation), quant au fait de cumuler deux cartes haut de gamme, c’est atrocement cher et peu utile à moins de jouer sur un écran hors norme, type 30» aujourd’hui (2 560 x 1 536).
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Dossier
Alors qu’Intel offrait déjà le confort de l’HyperThreading sur ses derniers P4, les processeurs AMD ont vraiment gagné à passer en dual core.
Pentium D, A64 X2, les premiers processeurs dual core Sortie : printemps 2005 On en parle dans : Hardware Magazine n° 17 Après avoir mis deux barrettes de RAM en dual channel, deux disques durs en RAID, deux cartes graphiques en SLI, il semblait logique de mettre deux processeurs dans son PC, non ? A vrai dire, le biprocesseur existe déjà depuis longtemps, certains serveurs ont même plus que deux processeurs. D’ailleurs, qui n’a pas acheté la célèbre carte mère Abit BP6 en 1999 pour y coller deux Celeron ou deux Pentium III, une époque où les CPU n’étaient pas encore bridés à ce niveau ? Depuis 2001 et les débuts du P4, le biprocesseur est tombé aux oubliettes et il faut attendre le printemps 2005 pour que nous nous y intéressions de nouveau. Intel et AMD, à moins d’un mois d’intervalle, ont tous deux sorti un type de processeur nouveau, un processeur dual core. Encore cher et incompris à cette époque, il s’agissait grosso modo de
deux processeurs en un. A peine moins performant que deux vrais CPU distincts, le processeur dual core coûte nettement moins cher à produire, c’est là tout l’intérêt. Ne sachant plus trop comment continuer d’augmenter les fréquences des puces, les constructeurs ont alors imaginé que les machines de demain auraient des puces multicores… ce qui est effectivement en train de se passer ! A vrai dire, le véritable obstacle des CPU multicores consistait à avoir des logiciels capables d’en profiter. Le système d’exploitation, pour commencer, doit pouvoir gérer plusieurs threads simultanément, ce qui n’est possible que depuis Windows NT (suivi en 2000, par XP et Vista), la série des Windows 95/98/ME ne le permettait pas. D’autre part, il faut également réécrire les applications afin de profiter du multithreading et ça, ça n’est pas une mince affaire. Certes, le dual core apporte déjà un confort sensible avec des applications monothreadées en permettant d’en faire tourner deux en même temps, sans ralentissement perceptible, ce qu’autorisait déjà plus ou moins l’HyperThreading des P4 à partir de 3 GHz, mais c’est surtout depuis que les programmes optimisés existent que les CPU dual core sont devenus vraiment intéressants, car ils offrent dans ce cas des performances réellement supérieures. Techniquement, les premiers dual core d’AMD étaient plus intéressants. Non seulement les Athlon 64 X2 étaient de véritables processeurs dual core natifs (c’est-à-dire un seul die avec l’équivalent de deux cores et non deux dies collés côte à côte et reliés entre eux à se partager une mémoire cache) mais surtout, ils chauffaient moins. En effet, le Pentium 4 Prescott souffrait déjà d’une terrible réputation en monocore, imaginez la chauffe de deux Prescott reliés en un, c’était justement là le Pentium D ! D’ailleurs, les premiers modèles (gamme Pentium D 8xx) nécessitaient tellement de puissance électrique que seules quelques alimentations étaient certifiées et Intel a transformé à cette époque le connecteur ATX 12 V du CPU de quatre à huit fils. La problématique prix était également de la partie, les premiers CPU dual core étant tout de même un vrai luxe ; un luxe pour ne pas gagner grand-chose, non merci ! Les mois ont passé et la sortie du Core 2 Duo, à l’été 2006, a été un véritable renversement de vapeur. Les CPU dual core sont alors devenus abordables financièrement, ils ne chauffaient plus beaucoup et de toute façon, dual core ou pas, le Core 2 était tellement plus rapide (même en monothread) que la question ne se posait pas. Ce CPU est dual core ? Tant mieux, c’est un bonus ! Depuis, les logiciels ont tout de même bien évolué et, sans que nous nous en rendions vraiment compte, tirent en majorité profit du dual core. Essayez de lancer aujourd’hui des jeux gourmands avec un CPU monocore même puissant, ça fait mal !
Core 2, le grand retour Sortie : été 2006 On en parle dans : Hardware Magazine n° 23, n° 24, PC Update n° 24
Comme toujours, Intel sort un processeur sur une finesse de gravure éprouvée (65 nm dans le cas des Core 2) et l’améliore après coup (désormais 45 nm).
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I Hardware Magazine
Chez Intel, ça fait quelques années que les choses vont mal. Non seulement la fin du Pentium 4 est assez déplorable, mais le fait qu’AMD propose un excellent Athlon 64 n’arrange pas les choses ! L’inventeur du microprocesseur réagit franchement en sortant à l’été 2006 un tout nouveau processeur, le Core 2. Mariage réussi entre l’architecture du Pentium 4 et celle des Pentium mobiles pour portables, agrémentée ici et là de nouveautés, ce processeur est une vraie tuerie. C’est bien simple, depuis 2 ans, il ne se vend quasiment plus que des PC Core 2, AMD n’ayant rien de bien compétitif à proposer, même le Phenom n’a rien su faire. Performances, peu de chauffe, peu de consommation, overclocking, dual core, les meilleurs ingrédients sont tous réunis. Si les tout premiers Core 2 autour de 2 GHz commencent à accuser quelque peu leur âge, aucun n’est encore complètement dépassé ; les modèles à plus de 2,5 GHz sont même encore tout à fait d’actualité. Cerise sur le gâteau, le Core 2 est un véritable athlète dès qu’il s’agit d’overclocking, les premiers Core 2 étant déjà capables de grimper à plus de 3 GHz, les derniers modèles se battent quant à eux au-delà de 4 GHz, ça laisse rêveur. Mais qui mettra un terme à une pareille suprématie ? Peut-être bien Intel, luimême, avec la sortie imminente du tout nouveau Core i7.
GeForce 8800, l’indétrônable Sortie : hiver 2006-2007 On en parle dans : Hardware Magazine n° 26
Phénomène : éco à toutes les sauces On en parle dans : surtout depuis 2007 Particulièrement à la mode en France depuis la dernière élection présidentielle, l’écologie est un phénomène mondial désormais incontournable. La planète va mal et nous sommes tous responsables, gasp ! A notre échelle de fans de hardware, nous constatons l’évolution des composants, à commencer depuis quelques années par les alimentations. Dans les années 90, si le bloc d’alimentation était bien sûr indispensable pour faire tourner un PC, qui se serait soucié de dépenser plus que le strict minimum dans celui-ci ? D’ailleurs, à part quelques produits Enermax sur le tard, il faut avouer que l’offre était encore bien triste. Depuis, tout a changé, le PCiste a ouvert les yeux (et nous avons participé à soulever les paupières !). Non seulement les alimentations sont plus importantes qu’il n’y paraît en termes de qualité pour le bon fonctionnement et la survie des différents composants qu’elles fournissent en énergie, mais aussi elles consomment plus ou moins d’énergie ! Notion parfaitement abstraite pour beaucoup d’entre nous il y a encore 5 ans, nous savons tous désormais qu’une alimentation quelle qu’elle soit offre un rendement et que plus ce rendement est élevé, moins la facture d’électricité le sera à PC égal. De là à dire qu’il y a un rapport avec l’écologie, il n’y avait qu’un pas à faire qui est concrétisé par la norme 80 Plus. Cette dernière dit qu’une alimentation est mieux qu’une autre à partir du moment où elle dépasse 80 % de rendement sur sa plage d’utilisation principale, c’est-à-dire que pour 1 W consommé à la prise, elle délivre au moins 0,8 W au PC (le reste, mes bons amis, ça part en vulgaire chaleur et nous nous en passerions bien). Plus le temps passe, plus l’écologie est à la mode, la norme 80 Plus vient d’être complétée par des grades : bronze, argent et or, encore plus stricts ! Les alimentations ne sont d’ailleurs pas les seuls composants écolos. Il n’y a qu’à voir à quel point les constructeurs n’hésitent pas à orienter leur marketing sur le sujet dès qu’ils proposent un produit peu gourmand, moins gourmand que les concurrents du moins. Les constructeurs de cartes mères sont champions en la matière, avec EPU, DES et compagnie.
Il y a des suites logiques, comme la GeForce 3 a suivi la GeForce 2, comme la GeForce 7 a suivi la GeForce 6. Il y a aussi des claques, comme la GeForce 8 ! Présentée en novembre 2006, la GeForce 8800 a immédiatement pulvérisé les prestations offertes par les GeForce 7900 et autres Radeon X1900, ténors de l’époque. Il y a pourtant des signes qui ne trompent pas : à la rédaction, TOUT le monde en voulait une :) Un peu comme Intel et sa domination du marché du CPU, nVidia est resté au top durant de longs mois, AMD étant incapable de proposer une alternative capable de bouleverser les choses. C’est bien simple, il aura fallu attendre le printemps 2008 pour que nVidia se décide à proposer mieux (l’étrange GeForce 9800 GX2, suivie depuis par les GeForce GTX 200) et surtout pour qu’AMD révolutionne à son tour le marché de la carte 3D, avec une gamme de Radeon HD4800 particulièrement réussie. N’empêche que 2 ans après sa sortie, une grosse GeForce 8800 GTX, voire une GeForce 8800 Ultra, est loin d’être ridicule dans les jeux modernes, ce qui n’est pas traditionnellement le cas si longtemps après l’introduction d’une carte sur le marché. Vu la quantité vendue durant ce laps de temps, il y a fort à parier que de nombreux utilisateurs vont upgrader leur machine en en ajoutant une seconde en SLI… d’autant que la plateforme Intel Core i7 avec chipset X58 qui sort sera compatible SLI, enfin !
Lorsque nous avons débuté l’aventure, seul le boss avait le privilège d’utiliser un écran LCD. Aujourd’hui, après la terrible démocratisation des écrans plats de 17, de 19 puis de 22”, nous passons tous peu à peu aux 24”, c’est fou !
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EEEBOX, Le test !
- 200 €, 20 € d’electricité à l’année - Que peut on vraiment en faire ? - Quelles alternatives en assemblage ?
Ceux qui veulent consommer peu le peuvent. Mais cela implique d’envisager un nouvel indicateur d’utilité : non plus les performances, non plus la consommation, mais le ratio consommation-puissance-usage. Une approche que la démocratisation des processeurs Atom tend à rendre indispensable. pierre caillault
L’EEEBox est une petite machine remarquablement bien pensée. Sa consommation est ridicule, sa taille est dérisoire, pourtant elle intègre tous les connecteurs nécessaires, et le WiFi.
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n PC qui consommerait à peine plus qu’une ampoule basse conso ? C’est possible. L’ère du temps est aux économies d’énergie, notamment dans le monde du PC. Entre les netbooks, les nettops, les processeurs Atom, les Core 2 en 45 nm, l’utilisation de composants de portable pour des PC de bureau comme le Studio Hybrid de Dell ou l’Esprimo Q de Fujitsu Siemens… les solutions sont nombreuses aujourd’hui pour qui veut un PC pouvant rester allumé en permanence, sans se soucier de la facture EDF. Entendonsnous bien : nous parlons ici de machines à la puissance toute relative. Aucune de celles que nous évoquons ne permet de jouer, par
I Hardware Magazine
Il faut donc aller au-delà de la simple consommation et s’intéresser à un triple rapport performances-wattsutilisation afin de se faire une idée précise du PC économe dont vous avez besoin.
Le gros point fort de l’EEEBox : on peut la fixer derrière un écran en utilisant les connecteurs VESA.
exemple. Ces PC peu gourmands sont des machines d’appoint, des PC secondaires que l’on laissera allumés en permanence, sans se soucier de l’impact qu’ils auront sur la facture EDF. Mais dans l’univers de la basse consommation, il y a différentes échelles de valeur : qu’appelle-t-on une basse consommation ? D’autant que tenir compte de la simple consommation en watts est ridicule. C’est un peu comme ces compétitions ayant lieu tous les ans entre les grandes écoles, afin de battre le record de la plus grande distance parcourue par un véhicule avec 1 l d’essence. Fabriquer des engins économes est relativement simple, mais ces « voitures » n’avancent pas, sont légères et ne pourront jamais servir à rien d’autre qu’à battre des records d’économie. C’est pareil sur les PC.
Il est intéressant de mettre en rapport le taux d’occupation CPU et la consommation en Watts. Non non, le Wattmètre n’est pas buggué… L’EEEBox en mobilisant les trois quarts de sa (petite) puissance ne consomme presque rien.
Nettops : Asus EEEBox B202 (229€) Processeur Intel Atom N270 (1,6 GHz) Chipset Intel 945GSE + ICH7M 2x512 Mo DDR2 (SoDimm) 80 Go 5400 tours/mn (2,5 pouces) WiFi b/g/n intégré Sortie DVI / 4 USB 2.0 / Gigabit LAN Lecteur de cartes multi-formats Dimensions: 223×178×26 mm Volume 1 litre Windows XP Home
S
uivant la déferlante netbook, c’est maintenant au tour du monde du desktop d’être frappé par la mode du low cost. Encore une fois, c’est Asus qui ouvre le bal avec une Eee Box vendue moins de 250 euros et affichant comme premier argument, une bouille terriblement mignonne. Le prix est excellent mais une grosse question taraude forcément : que peuton faire d’un PC à 250 euros ?
Asus Eee Box L’Eee Box, comme son nom le laisse présager, est fidèle à l’esprit Eee PC. Ce qui signifie qu’il ne faut pas compter sur une débauche de puissance. Et la réalité est conforme à l’esprit. L’Eee Box se base sur un Atom N270, donc Atom mobile (et non le 230 annoncé à 4 W de consommation et destiné à ce créneau), avec un chipset Intel 945 GME. Le chipset en lui-même commence à dater, mais le but d’un PC low cost étant la recherche du prix, le choix de composants un peu plus âgés se justifie. Côté mémoire, c’est un peu la déception puisqu’Asus a joué la carte du giga de DDR2, mais sous forme de deux modules SODIMM de 512 Mo. Pourquoi pas un module d’un giga et un slot libre pour permettre une extension ? Mystère. Quant au disque dur, on a droit à un 80 Go en 2,5 pouces. Là encore, du composant de portable. Eh oui, vous l’aurez deviné à la lecture de ce descriptif des entrailles de l’Eee Box, ce nettop est en fait un netbook repackagé en
Plus : Dimensions / fixation Vesa / Consommation / Prix Shuttle aussi se lance dans l’aventure Nettop avec un X27 proposé à 249€. Le châssis intègre de l’Atom 230 et un 945GC. Vendu sur le concept du « barebone » il est à finir avec de la ram, un disque dur (2,5 pouces) et un lecteur optique (de portable).
version desktop. Y a-t-il un inconvénient quelconque à avoir opté pour ces composants mobiles au lieu de la version netbook de l’Atom et des composants (notamment le disque dur) ? Franchement, non. Au contraire. La différence entre un Atom 230 de nettop et un Atom N270 de netbook est à l’avantage de la version mobile puisque pour la même architecture, il consomme moins. Donc, ce choix est « tout bénef ». On pourra regretter le petit disque dur assez lent (18,4 ms de temps d’accès et un débit en lecture moyen inférieur à 35 Mo par seconde), mais même un bon disque dur ne suffirait pas à transformer l’Eee Box en bête de concours. L’Atom est bien trop petit et plus que le disque dur, c’est lui qui bride les performances. Mais vu sa consommation, on lui pardonne bien des faiblesses. Eh oui, l’Eee Box a de quoi laisser pantois : le wattmètre n’en revient toujours pas. En « idle » le miniPC Asus ne consomme même pas 16 W. Le pire, c’est que même lorsque l’on sollicite la machine, la consommation ne s’envole pas. Lors de
Moins : Performances modestes / Pas de lecteur optique
MSI Wind Nettop Processeur Intel Atom 230 (1,6 GHz) Chipset Intel 945GC + ICH7 1x1Go DDR2 (SoDimm) 160 Go 7200 tours/mn (3,5 pouces) WiFi b/g/n intégré Sortie VGA / 6 USB 2.0 / Gigabit LAN Lecteur de cartes multi-formats / Graveur DVD Super multi Dimensions: 300×240×65 mm Volume : 4,7 litres Linux Plus : Complet / polyvalent / Consommation Moins : Gros
A retenir • Les nettops consomment très peu. • Ils sont aussi performants que les netbooks (mêmes composants). • Ils suffisent à lire des MP3 et jusqu’à des 720p avec un bon paramétrage logiciel. • Laisser une Eee Box allumée en permanence coûte 20 euros par an.
Hardware Magazine
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Dossier nos tests, nous avons plafonné à 26 W avec un tuner TV, un disque dur externe et une clé USB branchés à la machine, le tout pendant un 3DMark. Lorsqu’on la met moins sous pression, la machine se contente d’une vingtaine de watts, soit à peine plus qu’en « idle ». Ce qui laisse entendre que c’est bien le chipset et les autres composants intégrés à la carte mère qui consomment, bien plus que le processeur qui engloutit péniblement ses 2,5 W à pleine charge. Et ce qui nous suggère des évolutions prometteuses lorsque les constructeurs adopteront des composants moins énergivores.
Usages multimédias Comme on l’a vu, l’Eee Box consomme à peine plus qu’une ampoule basse consommation, même à pleine charge. Que peut-on en attendre ? En termes de performances, c’est identique à ce que propose un Eee PC. Donc, pour surfer sur Internet, faire de la bureautique ou écouter un MP3 pas de soucis. Essayons de lui en demander un peu plus. Un DivX ? Sans problème. L’Atom tient le choc. Encore plus gourmand ? OK… essayons un film HD en 720p. Les choses se corsent et tout dépendra de la partie logicielle. Un WMV HD en 720p, très léger, ne pose absolument aucun problème, sans autre forme d’optimisation logicielle. Le CPU prend à peine 50 % de charge et la lecture se fait de façon parfaitement fluide, avec moins de 22 W au compteur. Par contre, pour lire un 720p en h.264 (dans un container MKV) bien plus gourmand, il faut passer par l’installation d’un Media Player Classic Homecinema couplé au Core AVC pour arriver à une lecture fluide, ne puisant « que » 75 % des ressources CPU. Mais c’est possible ! Ce qui est une excellente nouvelle pour un PC aussi modeste. Par contre, dès que l’on parle de 1080i ou p, les limites sont explosées : les films sont diffusés au ralenti. Même une bonne optimisation logicielle n’y suffit pas, la puissance manque.
Miniserveur domestique Nous avions un doute quant à la capacité de l’Eee Box à gérer un tuner TNT et son affichage. Une clé TNT Aver Media
USAGE RECOMMANDE • Serveur multimédia (Winamp Remote). • DivX box. • Surf/Web.
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I Hardware Magazine
Le Wind Nettop adopte une politique radicalement différente de celle de l’Asus et du Shuttle puisqu’il adopte un disque dur et un graveur de desktop.
plus tard, force est de constater que ça passe très bien. Et quand on met ce comportement en parallèle avec la consommation ridicule de l’engin, on se dit qu’installer Orb, ou à défaut un Winamp Remote, dessus serait a priori une bonne idée. Bingo, ça marche. Bon, mettons quand même un petit bémol. La lecture de vidéos par le réseau ne va pas sans problème… en fonction du format de diffusion choisi, l’encodage à la volée du film peut provoquer du lag. Mais par contre, en diffusion de MP3 ou de petites vidéos, c’est royal. Un petit calcul : consommant en moyenne 20 W, une Eee Box coûte 0,0022 euro de l’heure, soit 0,05 euro par jour… ce qui fait moins de 20 euros par an dans la poche d’EDF. On peut donc parfaitement envisager de laisser cette machine branchée et opérationnelle en permanence, sans qu’elle ne chauffe ni ne grève les budgets. Pour accéder à ses photos ou à ses MP3 partout et simplement ou pour se faire un petit serveur de fichiers, voire un petit FTP (tout petit), c’est incroyablement bon marché et sans commune mesure avec ce qu’un PC de bureau classique peut consommer… pour le même service.
Les performances… Pour ceux qui voudraient parler performances brutes (comme mon voisin), un seul chiffre suffit à décrire l’ensemble. 63 points à 3DMark06. Ça y est, vous avez fini de rire ? En 3D, une Eee Box est nulle. En puissance brute aussi ; ne comptez pas encoder un film dessus (ou alors uniquement si vous avez quelques semaines à perdre). Mais le ratio usageperformances-watts est plutôt bon, tant que l’on n’en attend pas trop.
L’alternative MSI Nous avons eu la chance de pouvoir mettre la main sur le Wind Nettop. Une chance car la conception MSI est radica-
lement différente de celle d’Asus. Comme quoi, autour d’un même concept, on peut voir plusieurs déclinaisons, ce à quoi le monde du netbook n’a pas habitué les consommateurs. Le Wind Nettop n’est pas encore commercialisé. Mais son approche est intéressante car à l’opposé de ce qu’Asus nous propose. S’il se base sur un coeur similaire à celui de l’Eee Box, le Wind adopte un disque dur 3,5 pouces et dispose d’un graveur 3,5 pouces standard. Il est livré dans un châssis mini-ITX avec alimentation externe. Le choix des composants le rend bien plus gros que l’Eee Box. Et MSI a opté pour un Atom 230 couplé à un 945GC, au lieu des composants mobiles retenus par Asus. Autre grosse différence idéologique : le Wind Nettop est livré sous Suse Linux Entreprise (logique pour une machine vendue pour l’heure aux professionnels). Au final, on se retrouve avec une machine très différente, moins petite, moins économe aux performances à peine meilleures, mais plus polyvalente. Un type d’usage qui correspondra mieux à ceux qui ne peuvent pas vivre sans graveur ou avec un disque dur trop étriqué. En termes de consommation, un Wind Nettop avec ses composants de desktop consomme plus que l’Eee Box et c’est cohérent : 30 W au repos, 35 W en lecture d’un film. C’est toujours très peu. Au final, la solution nettop est séduisante et celle que nous propose Asus, dans le commerce, l’est tout particulièrement. A moins de 250 euros, on peut investir dans un petit gadget utile et peu gourmand dont on saura toujours quoi faire et que l’on donnera à son petit frère quand les Atom dual core seront sortis. L’usage est limité, comme l’est celui des netbooks, famille Eee PC en tête. Mais si l’on considère ces nettops comme un second PC destiné à quelques usages bien particuliers, il y a de quoi s’amuser.
Dossier
Les solutions ATOM « MAISON »
V Une solution mini ITX complète, basse consommation et intéressante. Contrairement à l’habitude, c’est bien le northbridge qui est ventilé, et non le CPU qui avec une enveloppe thermique à 4 watts se contente d’une dissipation passive sommaire.
ous le savez bien, ici on préfère assembler soi-même sa machine que de l’acheter toute montée. Par principe, mais pas uniquement. Que ce soit le MSI ou l’Asus, toutes les Eee Box ont leurs limitations que seul le système D pourra pallier. Il y a assez peu de solutions dans le commerce. La seule alternative, à vrai dire, est la Gigabyte GA-GC230D en vente dans les bonnes crémeries à moins de 75 euros. Sur cette carte, se trouvent déjà un Atom 230 (1,6 GHz) et un chipset Intel 945GC, comme dans le Wind Nettop. Mais la Gigabyte permet de corriger quelques défauts. L’autre alternative est celle sur laquelle nous avions fait nos pre-
miers tests de processeurs Atom, l’Intel D945GCLF que l’on trouve aux alentours de 80 euros. Même layout, même CPU, même chipset, prenez l’une ou l’autre sans vous poser de questions !
Souplesse incomparable…
Gigabyte GA-GC230D (75€) Gigabyte GA-GC230D (75€) Format Mini ITX Processeur Intel Atom 230 (1,6 GHz) Chipset Intel 945GC + ICH7 Max 2 Go DDR2 533/400 (1 slot Dimm) Audio Realtek ALC662 (HAD) LAN 10/100 1 port PCI 1 connecteur IDE 2 connecteurs SATA 3 Gb/s Max 8 USB 2.0 Connecteurs arrière : 1 sortie VGA / 2 PS2 / 1 Série / 1 Parallèle / 4 USB 2.0 / 1 RJ45 / prises jack line in – line out – mic in Plus : Consommation / prix / connectique Moins : Pas de DVI / pas de connecteur PCI Express
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Par rapport à l’Eee Box, on pourra augmenter la capacité de stockage de façon conséquente : la carte disposant de deux connecteurs SATA, on pourra envisager des capacités de stockage délirantes (2 To pourquoi pas). Mais on pourra aussi viser un rapport consommationstockage plus intéressant en installant un disque dur 2,5 pouces SATA. Un 100 Go 5 400 trs/min Samsung coûte 40 euros. Un 500 Go de la même marque, 129 euros. Si on a dans l’idée de se construire un petit serveur ou un petit serveur home média, ces composants seront beaucoup mieux adaptés que les 80 petits gigaoctets de l’Eee Box et consommeront moins que le disque dur 3,5 pouces du Wind Nettop. L’autre gros intérêt du PC « fait maison » sur cette carte mère est le recours à de la DDR2 standard et non à des modules SODIMM. Le prix du module SODIMM en DDR2 a considérablement chuté, mais il est certainement plus facile de trouver un module DIMM standard dans un tiroir que de déshabiller un portable pour lui piquer la moitié de sa mémoire. Enfin, la carte Gigabyte propose un connecteur PCI sur lequel on pourra brancher un tuner TV, par exemple, ou toute autre carte d’extension que l’on jugera opportune.
Dernière minute : l’Intel D945GCLF2 arrive ! Un petit 2 peut changer beaucoup de choses : sous le dissipateur se cache un Atom 330 (Dual Core). Un second core Atom susceptible de donner un petit coup de fouet à la machine. La sortie est imminente pour un prix avoisinant les 70 à 80 €.
Au final, cette solution, comme toujours avec le « fait main », s’avère plus pérenne, plus évolutive et collera certainement mieux aux besoins et à la personnalité de chacun.
… et performances équivalentes Pour comparer cette GA-GC230D à ce qui se fait dans le monde du nettop, on peut résumer l’aspect performances assez rapidement : l’Atom est ici tout aussi modeste que chez les autres. La consommation quant à elle reste raisonnable. Avec un disque dur de 200 Go 7 200 trs/ min en 3,5 pouces, 1 Go de DDR2, on arrive à un peu plus de 45 W en idle et on reste sous les 50 W en charge (lecture de films). Ce qui est un peu plus que ce que les solutions MSI, et à plus forte raison Asus, nous proposent. Mais encore une fois, on reste dans des consommations plus que modestes, tout en gagnant sur un terrain, celui de la modularité. Quant à l’assemblage, le plus difficile sera de trouver un boîtier mini-ITX. Car côté dissipation, aucune contrainte ne vous arrêtera : si on cumule les enveloppes thermiques de tous les composants de la carte mère Gigabyte, CPU compris, on arrive à un TDP inférieur à 30 W (hors DDR et disque dur). Plus facile à ventiler… à part une calculatrice, ça doit être difficile. L’usage recommandé reste le même, les performances varient peu, mais on est plus esclave d’une configuration fixe. Vive les solutions maison !
Les Mac - Mini & Co
Q
uand il a popularisé le concept de Mac Mini, il y a de cela quelques années, Apple reprenait une idée déjà existante dans le monde « business » du PC mais comme souvent, mal vendue. Apple reprend l’idée, l’habille bien, la vend bien et fait un tabac. Le Mac Mini séduit. La recette est simple. Très simple : prenez des composants de portable étudiés pour peu consommer et peu chauffer, assemblez-les dans un boîtier aussi petit que possible et c’est le jackpot. Mais aujourd’hui, le monde du PC fait bien mieux. Malheureusement, comme d’habitude, ces petites merveilles de miniaturisation sont vendues avec les pieds par des commerciaux et des stratèges qui connaissent le marché et l’univers « geek » comme ma grand-mère s’y connaît en PlayStation 3. C’est une constante navrante, mais bien réelle. Et pourtant, nous avons là un petit Esprimo Q5030 de chez Fujitsu Siemens qui colle au mur n’importe quel Mac Mini d’aujourd’hui. Vous en aviez entendu parler ? Ben non, c’est encore une fois une offre pro. Mamma mia !
Esprimo Q5030 : mieux que le Dell Studio Hybrid Trêve de ronchonnements, passons à la machine elle-même… vous allez comprendre notre émoi. Prenez les composants de portable modernes : un Penryn mobile P8400 en FSB 1066, un chipset Intel GM45 (intégrant la partie graphique X4500HD), un disque dur 2,5 pouces de 250 Go en 5 400 trs/min, 4 Go de DDR2 667, un port Gigabit Ethernet, un graveur DVD en slot in… ça y est, vous bavez ? Bon, le prix devrait vous calmer… on est aux alentours de 900 euros. C’est très cher.
Mais à la décharge de Fujitsu Siemens, on a là la plus belle miniconfiguration du moment, bien plus intéressante qu’un Mac Mini et même que les tout récents Studio Hybrid de Dell à peu près aussi chers mais bien moins séduisants. Le Studio Hybrid se contente d’un chipset mobile d’ancienne génération avec une partie graphique X3100. Une politique commerciale plus osée et Fujitsu ferait des étincelles ainsi armé. Mais bon.
Un PC pour les pros… bon pour le salon ! Que faire d’une telle configuration ? A peu près tout, sauf du jeu. Les performances de l’ensemble sont vraiment conséquentes et seuls le jeu et les gros encodages lui seront interdits (le jeu car le X4500HD reste mauvais en 3D et les encodages car le disque dur risque de montrer ses limites). Mais on pourrait très bien imaginer en faire un petit PC de salon. Car la bête est discrète et très peu gourmande. Et elle dispose d’une sortie S/PDIF optique ! Le Penryn mobile avec sa gravure en 45 nm fait merveille. Le GM45 et sa consommation revue à la baisse aussi. En idle, l’Esprimo est à 15 W, comme l’Eee Box. Sous 3DMark, il passe à une quarantaine de watts. Trois fois rien. Mais avec un niveau de performances étonnant. Et quasiment pas de nuisances sonores : 17 dB en idle, 22 à 25 dB en charge… En fait, l’usage parfait impose d’attendre que les drivers Intel mûrissent un peu et que les applications de lecture vidéo tirent enfin parti de l’accélération matérielle du GMA 4500M HD, en lecture depuis le disque dur. Mais bon… ne mégotons pas trop, car le Penryn mobile peut décoder un Blu-Ray
1080p en soft les doigts dans le nez. Le support de la décompression par le GPU sera donc un plus, mais pas vital. Dommage qu’à l’achat, ces solutions soient aussi difficiles à trouver et aussi chères car elles feraient un joli complément à nos bons gros PC.
L’Esprimo Q5030 est une toute petite machine intégrant des composants d’un portable haut de gamme, mais encore plus compact. Un tour de force qui consomme peu, offre de grosses performances… mais qui coûte cher. Pour vous montrer à quel point il est petit nous avons posé un ventirad Intel de référence dessus. L’Esprimo est vraiment tout petit.
Fujitsu Siemens Esprimo Q5030 (800€) Processeur Intel Core 2 Duo P8400 (2,26 GHz /3 Mo cache L2 / FSB 1066MHz) Chipset Intel GM45 + ICH9-M Circuit graphique Intel GMA 4500M HD 2 Go DDR2 667 MHz Disque dur 250 Go 5400 tours 2,5 pouces Graveur DVD slot in WiFi b/g/n Gigabit LAN Windows Vista (Pro ou Home Premium) Dimensions: 165x165x50 mm / 1,7 Kg Plus : Dimensions / performances / consummation Moins : Prix / disponibilité / Pas de HDMI
A retenir • Les solutions type Mac Mini coûtent cher. • Intégrant des composants récents, leurs performances sont bonnes. • L’offre qualitative est limitée (à part Fujitsu qui propose du Penryn + GM45 ?). • Le Penryn mobile avec le GM45 consomme un peu plus qu’un nettop. • Il n’existe pas de solutions alternatives à monter soi-même.
USAGE RECOMMANDE Le Dell Studio Hybrid est une bonne alternative à l’Esprimo. Il a un port HDMI, mais son cœur en GM965 confiant la partie graphique à un GMA X3100 est moins attirant que le GM45 du Fujitsu Siemens.
• PC de salon (DivX DVD/HD).
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Dossier
Les solutions classique DIY (G35/G45 + 45 nm)
L
es nettops, les solutions de type Mac Mini ou les cartes mères Atom ne satisferont pas forcément tout le monde. Certains n’ont pas envie d’un PC d’appoint moins gourmand mais tout simplement d’un PC moins énergivore. Certains ne veulent pas d’Atom ou de Core 2 mobile, mais veulent garder la main sur le choix de leurs composants pour se monter une configuration parfaitement polyvalente, plus puissante et aussi économe que possible. Le choix des composants est assez large pour parvenir à d’excellents résultats. Etudions un peu ce que le marché nous propose.
La carte mère Intel « Fly Creek » (DG45FC, mais Intel adore les noms de code) en G45 est l’une des toutes meilleures plateformes du moment pour se faire une configuration mini ITX à tout faire économe et puissante. Attention, elle ne supporte pas les Quad cores.
Intel vs AMD Le premier composant à choisir est le CPU. Et force est de constater qu’à l’heure actuelle, le meilleur choix en termes de performances par watt revient
L’architecture Core utilisant des transistors en 45 nanomètres offre le meilleur ratio performances-consommation.
à Intel. La gravure en 45 nm et l’architecture Core font merveille. Chez AMD, on sait proposer des processeurs performants… mais qui consomment (une plateforme à base de Phenom 9500 consomme plus de 135 W sous 3DMark06, là où l’équivalent Intel en E7300 ne dépasse pas les 90 W, par exemple). Ou à l’inverse, des processeurs qui consomment peu, mais qui rament. Il faudra attendre les nouveaux Phenom gravés en 45 nm pour voir si AMD parvient à redresser la barre. Les premières prises en main semblent montrer des gains avoisi-
Notre configuration idéale à moins de 400 euros Carte mère Intel DG45FC (mini-ITX)/110 euros Core 2 Duo E7300/110 euros 2 Go DDR2/28 euros Disque dur de 3,5 pouces 500 Go 7 200 RPM (50 euros) Boîtier mini-ITX/90 euros Avec cette configuration, on peut tout faire ou presque. Le E7300 offre un très bon niveau de puissance et le couple Core 2 et chipset G45 fait merveille en termes de consommation. Si on y ajoute un lecteur Blu-Ray (encore cher, mais parfait pour se monter un PC de salon dédié au home cinéma), on a la machine idéale. La consommation d’un tel PC monte à 70 W en lecture Blu-Ray, ce qui est raisonnable. Certes, c’est plus que notre Eee Box, mais la puissance est sans commune mesure, le prix est raisonnable (moins de deux fois plus cher sans lecteur Blu-Ray), l’évolutivité au rendez-vous et les applications quasiment sans limites.
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nant les 50 % d’économie d’énergie à fréquence égale, mais tout ceci reste bien évidemment à confirmer.
45 nm… efficace ! En attendant une éventuelle confirmation, notre choix s’oriente vers une plateforme Intel. Ok, mais avec quel CPU ? Nous avons essayé divers processeurs modernes peu gourmands et néanmoins performants. Verdict, c’est le E7300 qui nous séduit. La consommation au repos est raisonnable et conforme à ce qu’un processeur Intel (ou AMD sur ce point, en idle, les différences sont minimes) permet, de l’ordre de 50 W pour la plateforme complète. Par contre, une fois sollicité, le E7300 reste sous les 80 W, là où un Pentium dual core moins cher et moins performant grimpe à plus de 90 W (la plateforme une fois encore et non le CPU seul). Certes, le E7300 est un peu cher, mais son ratio performances-watts semble excellent. De plus, d’un point de vue énergétique, le passage à 45 nm fait merveille. A titre d’exemple, un E7300 gravé en 45 nm et un E6750 en 65 nm ont des performances comparables et la même fréquence. Mais le E7300 consomme déjà 5 W de moins en idle et 23 W de
Et le recyclage ? Acheter un nettop à 250 euros ? Ou plutôt recycler le vieux PC qui traîne et dont vous ne savez que faire ? Pas idiot comme question, car bien que vieux, moche, bruyant et asthmatique la vieille tour peut peut-être encore rendre service. Pour faire un serveur, une machine de téléchargement… pas besoin d’un foudre de guerre. Pour voir si le jeu en valait la chandelle nous avons branché notre fidèle wattmètre sur un antique serveur tournant en Athlon 500 slot (même pas en socket, les vieux processeurs à cartouche). Verdict : 65 Watts en Idle, et guère plus quand la charge monte un peu. Une consommation raisonnable. Autre vieille machine recyclable essayée, une tour en socket 775 (pas si vieille mais assez pour être changée) intégrant un bon vieux Pentium Extreme Edition 955. Ouch. Le wattmètre s’affole : plus de 200W au boot, 250 Watts pour faire passer le jingle de boot de Vista, puis une stabilisation en idle à seulement 166 Watts. Dix fois plus que notre EEEBox… Trois fois plus que notre E7300. Ça fait mal ! Ce genre de machines récentes hyper-énergivores sera plus difficile à recycler.
moins une fois sollicité ! C’est énorme. Et le paradoxe veut que le E6750 soit encore aujourd’hui vendu plus cher en magasins que le E7300.
Un peu moins cher Si votre budget ne vous le permet pas (le E7300 coûte quand même un peu plus de 100 euros), vous pouvez descendre en gamme et viser la série des Pentium dual core. Nous avons fait nos essais avec un Pentium dual core E2200 (2,2 GHz, 1 Mo de cache L2). Le prix baisse, mais les performances s’écroulent et le gain de consommation est nul, le Pentium dual core rendant 11 W au E7300. Mais si votre objectif est de faire au moins cher possible, il serait bon de
Trouver une bonne carte mère mini ITX est de plus en plus simple. Trouver un boîtier Mini ITX potable est bien plus difficile. Ici le Psile de Nexus, l’un des plus séduisants du moment. Fabriquer son EEEPC Maison n’est plus impossible !
considérer le très prometteur Pentium dual core E5200 gravé en 45 nm. Nous n’avons malheureusement pas pu nous en procurer un à temps pour vérifier notre bon pressentiment quant à ce processeur, mais la gravure en 45 nm permet d’envisager la baisse de la consommation. De combien ? Mystère.
tent d’optimiser la consommation, sans pour autant entamer les performances de l’ensemble.
Un disque dur 2,5 pouces vous fera un peu perdre en performances, mais vous fera gagner dans les 10 Watts par rapport à un disque dur 3,5 pouces.
Gagner des watts Pour gagner quelques watts, il ne faut pas hésiter à ruser. La première chose à faire est de choisir une carte mère intégrant la totalité de ce dont on a besoin : contrôleur graphique, circuit audio, connecteurs réseau, etc. Moins on en rajoute sur la carte, moins on consomme. Autre solution pour encore grappiller en consommation, utiliser un disque dur de portable 2,5 pouces au lieu des 3,5 pouces de desktop. Ça paraît anodin, mais la différence est assez énorme : d’une consommation moyenne de 8 à 10 W au repos pour un 3,5 pouces, on passe entre 1 et 3 W pour un 2,5 pouces. Le ratio de 1 à 3 est respecté lorsque le disque monte en charge. Le 2,5 pouces peut permettre de belles économies. Certes, il est moins puissant, mais largement suffisant et économe. Enfin, il faut choisir une alimentation efficace, un bon rendement permet aussi de réduire les pertes inutiles d’énergie. Donc, de bons composants permet-
Pour le moment le rapport watts-performances n’est pas à l’avantage d’AMD. Il faudra attendre les Phenom en 45 nanomètres pour voir s’il parvient à rattraper Intel et ses Penryns.
A retenir • La gravure en 45 nm et un chipset moderne préservent la puissance et économisent du courant. • Un disque dur 2,5 pouces consomme en moyenne le tiers d’un 3,5 pouces. • Un PC sur mesure consomme deux fois plus qu’un nettop mais est au moins trois fois plus puissant.
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Performances / Consommation Lecture h.264 (soft)
Rapport performance Ͳ pp p conso / PC Mark 05 / 21
23
Asus EEE Box
Asus EEE Box
75
41
32 33
Esprimo Q5030 Esprimo Q5030
97
608,7 84
30
50
60
70
80
90
0
100
Utilisation CPU (%)
100
200
Consommation Max (W)
En usage réel, en l’occurrence la lecture d’un film 720p en h.264 intégralement en soft, on se rend compte que l’Atom permet un petit usage multimédia et on constate encore l’intérêt d’un 45 nm face à un « vieux » 65 nm. Les solutions pas chères, comme le Pentium dual core E2200, sont larguées.
300
400
Score Mémoire (x10)
500
Score CPU (x10)
669 5 669,5
602,2
521,9 40
consommation max (W)
600
700
Rapport performance Ͳ conso / 3D Mark 06
15,5
25
Asus EEE Box Asus EEE Box
Esprimo Q5030
6,3
15
39
Esprimo Q5030
G45 + E6750
84,2
55
103
G45 + E6750 G45 + E7300
115,1
50
80
G45 + E7300 G45 + E2200
113 7 113,7
52
91
G45 + E2200 0
10
20
30
40
50
78,5
60
0
Consomation en Watts
Au repos, les solutions mobiles se valent : Penryn mobile du Fujitsu Siemens et Atom de l’Eee Box ne consomment presque rien. Quant aux processeurs desktop Intel, ils font un tir groupé autour de la cinquantaine de watts.
20
40
Consommation en Watts
60
80
100
120
L
es offres basse consommation sont donc nombreuses et variées. Le nettop est séduisant par son prix. C’est un petit luxe que l’on peut se permettre, une belle alternative qui peut rester branchée en permanence sans trop grever les factures EDF. La solution Mac Mini like est franchement séduisante, au premier abord, mais reste chère, peu flexible, pas évolutive et difficile à trou-
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140
3D Marks (x10)
Les performances 3D montrent les limites des petites machines. Même sans rien consommer, l’Atom n’avance pas. Les solutions desktop classiques montrent leur potentiel et leur polyvalence, tout en gardant une consommation acceptable.
Verdict
72
800
PC Marks (x10)
Sollicitées, ces machines commencent à montrer leur potentiel et font parler les watts. On notera, au passage, la similitude de performances entre un E6750 en 65 nm et un E7300 en 45 nm : le 45 nm est aussi puissant et consomme vraiment moins.
Consommation au repos Asus EEE Box
453
G45 + E2200
34 20
534,6
G45 + E7300 G45 + E7300
78
10
643,8
611 76
28
0
563,7
G45 + E6750
66
G45 + E2200
568,8
487
27
G45 + E7300 G45 + E7300
476,9 ,
Esprimo Q5030 Esprimo Q5030
90
G45 + E6750
217
150,2 139,6
ver. La concurrence manque cruellement et ces produits ne courent pas les rues. Le PC assemblé maison permet d’avoir une plateforme polyvalente vraiment sympa, sur mesure, pas grosse… mais toujours plus gloutonne que l’alternative nettop.
Pratique
Ne jetez plus vos disques ! Récupérez vos CD, DVD et Blu-Ray Manuel Da Costa Quelles que soient les précautions que l’on puisse prendre, nos CD/DVD/ BD restent fragiles. Avant de vous résoudre à jeter vos disques rayés, pourquoi ne pas tenter de les restaurer et de récupérer vos données ?
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mniprésents depuis des années, les disques optiques ont su évoluer au point d’offrir aujourd’hui d’importantes capacités de stockage. Mais ils sont malgré tout restés trop sensibles à la chaleur, à l’humidité, aux UV, à la poussière, aux traces de doigts et aux rayures, autant d’éléments pouvant réduire dangereusement la durée de vie de nos galettes. Pour mieux comprendre l’impact des rayures sur la durée de vie des disques, revenons brièvement sur les caractéristiques physiques d’un disque optique.
Un peu de technique Nous prendrons ici l’exemple d’un DVD double couche Verbatim qui est composé
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La résine Hard Coat, mise au point par TDK, permet d’offrir aux Blu-Ray une plus grande résistance aux rayures.
“ Il est tout à fait possible de restaurer des CD/DVD présentant des rayures peu profondes. ”
Cet exemple montre que la surface imprimée, endommagée par nos soins, n’est plus opaque. Le faisceau laser ne peut ainsi plus être réfléchi, compromettant ainsi la lecture de vos données.
Même si la surface imprimée est endommagée, il reste toujours possible de récupérer partiellement des données à l’aide d’un logiciel tel qu’IsoBuster.
de plusieurs couches superposées. A commencer par la couche supérieure opaque appelée label (face imprimable du disque) et en dessous de laquelle on ajoute une couche de protection en polycarbonate. Viennent ensuite s’ajouter deux couches de réflectivité permettant d’amplifier le faisceau de lecture/ écriture laser, ainsi que deux couches enregistrables présentant chacune une piste circulaire (approximativement 6 km de long) composée de petits sillons, du centre du disque vers l’extérieur. Ce sont d’ailleurs la profondeur des sillons (0,149 ; 0,4 et 0,83 micron au minimum pour les Blu-Ray, DVD et les CD) et l’espacement entre chaque piste concentrique (0,32 ; 0,74 et 1,6 micron pour les Blu-Ray, DVD et les CD) qui différencient les CD des DVD et des Blu-Ray. Et pour finir, la dernière couche de protection en polycarbonate pour les CD/DVD, en résine (Hard Coat) et beaucoup moins épaisse pour les BluRay. Cette résine offre une plus grande résistance aux rayures et un simple tissu suffit pour nettoyer les traces de doigts et la poussière, sans créer pour autant des microrayures contrairement aux CD/DVD.
de doigts et à la poussière présentes sur la surface des disques. A cela, viennent s’ajouter des algorithmes de correction d’erreurs sur nos lecteurs/ graveurs, pour limiter encore davantage les problèmes de lecture.
Sans entrer davantage dans les détails techniques, ajoutons que contrairement aux CD, les faisceaux laser utilisés pour lire les DVD et Blu-Ray résistent beaucoup mieux aux traces
La TOC de ce DVD +RDL Verbatim est ici endommagée par une fissure. Ce qui rend impossible l’accès en lecture à la description et à l’organisation des données contenues sur le disque.
Réparer ses disques Malgré toutes ces protections, une simple rayure suffit pour détourner le faisceau de lecture/écriture laser occasionnant ainsi, suivant la profondeur et le nombre de rayures, de nombreuses erreurs de lecture/écriture, surtout au regard de la forte concentration de données, l’espacement entre chaque sillon étant très faible. Lors de la lecture d’un film DVD, par exemple, ces erreurs se caractérisent le plus souvent par des artefacts, un gel de l’image ou l’arrêt pur et simple de la lecture. Les grattements caractérisant quant à eux les erreurs de lecture d’un CD musical. Il reste heureusement possible de remédier à ce genre de problèmes en restaurant la surface de protection des disques. Avant toute chose, il convient d’inspecter visuellement le disque à commencer par la couche du label. Car si cette surface sérigraphiée venait à présenter des rayures laissant passer la lumière, le faisceau laser ne pourrait plus être réfléchi, la couche de réflectivité étant semi-transparente. Ce type de dommages est alors irréversible et impossible à réparer même s’il reste toujours possible de récupérer partiellement vos données à l’aide de logiciels. Une fissure de la partie centrale du disque contenant la zone LEAD-IN rend également toute réparation ou récupération de données impossible. Pour éviter ce genre de désagréments, il est conseillé d’utiliser des adhésifs de protection du label, tels que les Scratch Guard (www. supa9.com) ou même des pastilles de
Coupe transversale d’un disque DVD double couche.
protection centrale du disque protégeant ainsi la zone LEAD-IN. L’étape suivante est de vérifier la surface de lecture de votre disque. Si elle présente des rayures superficielles ou peu profondes, plusieurs solutions s’offrent à vous. La première, et la moins coûteuse, est de recourir à une pâte de dentifrice classique qui nous a permis de récupérer quel-
SkipDR Advanced permet de réparer des disques présentant des rayures superficielles et peu profondes.
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Pratique
Aussi incroyable que cela puisse paraître, la pâte dentifrice permet de restaurer la surface des disques présentant des rayures superficielles.
ques disques aux rayures superficielles mais très nombreuses, dont un jeu PS2. La pâte Disc Repair (www. pearl.fr – 6,90 euros) offre quant à elle de meilleurs résultats avec des disques présentant des rayures plus profondes. Mais quelle que soit la pâte utilisée, il suffit simplement de déposer une petite noisette sur la surface du média et d’effectuer des mouvements circulaires réguliers, à l’aide d’un chiffon doux non pelucheux et sec. Il faut insister fortement sur les rayures plus profondes pendant 2 à 3 min, en allant du centre du disque vers l’extérieur, avant d’éliminer les derniers résidus de pâte à l’aide d’une peau de chamois, par exemple. Moins fatiguant, plus agréable (hor-
mis l’aspect très bruyant) et un peu plus efficace, le réparateur automatique Q-Sonic (www.pearl.fr 29,90 euros) reprend le mécanisme d’un lecteur de disques et utilise des têtes rotatives interchangeables (six au total) pour réparer les disques en trois étapes. La première étape abrasive permet de réduire la profondeur des rayures, alors que la seconde permet de polir et de restaurer la surface de protection du disque. La dernière étape permettant, quant à elle, d’éliminer les derniers résidus de pâte de réparation.
L’épaisseur d’un disque ne dépassant pas 1,5 mm, il suffit d’une rayure trop profonde pour traverser la couche de protection de polycarbonate et endommager vos données.
tised – 39,90 euros). On vaporise abondamment la surface du disque avec le liquide de remise à neuf fourni, avant d’insérer le disque surface
Plus simple à utiliser, Q-Sonic s’est montré tout aussi efficace que la gamme SkipDR pour réparer nos disques.
Supports à 9 s’est montré très efficace pour réparer nos disques.
Semblable au Q-Sonic dans son fonctionnement et distribuée par la société Comtrade (www. comtrade.fr), la gamme SkipDR de Digital Innovations a bénéficié pour l’occasion d’une petite mise à niveau esthétique. Pour le reste, le fonctionnement reste inchangé pour les modèles manuel (SkipDR Advanced – 24,90 euros) et automatisé (SkipDR Automa-
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enregistrable vers la roue FlexiWheel et d’actionner le mécanisme d’entraînement. Mais contrairement au Q-Sonic, l’étape de polissage se fait manuellement, en frottant fortement la surface enregistrable du disque à l’aide d’un feutre à polir. Au final, ces solutions se sont montrées assez efficaces avec des disques présentant des rayures superficielles et peu profondes puisque nous avons pu récupérer la plupart des vieux jeux PC, PS1 et PS2 qui étaient pourtant
Les solutions de réparation classiques, comme ici SkipDR Classic, se montrent inefficaces avec les rayures profondes.
illisibles. Toutefois, devant les rayures trop importantes, ces solutions se montrent inefficaces et vous devrez vous tourner vers des sociétés spécialisées. C’est le cas notamment de Supports à 9 (www.supa9.com, 4 à 5 euros pour la réparation d’un CD audio, film DVD ou jeu vidéo), qui s’appuie sur la même procédure de réparation : inspection, abrasion et polissage mais utilise une méthode d’inspection visuelle numérique, permettant de mettre en évidence les bosselures qui résultent le plus souvent d’une pression excessive exercée sur la face imprimée du disque ou d’une exposition prolongée à la chaleur. La réparation est alors impossible.
Les parties abrasion et polissage sont, quant à elles, assurées par des machines professionnelles Azuradisc (www.azuradisc.com) entièrement automatisées et qui permettent de paramétrer avec précision le niveau d’abrasion et de polissage. Il en résulte d’excellents résultats puisque tous nos disques, envoyés anonymement à la société, ont pu être récupérés. Au prix toutefois d’un amincissement de l’épaisseur des disques dû à l’abrasion de la couche de protection en polycarbonate. Le nombre de réparations n’est, par conséquent, pas illimité et dépendra de la profondeur des rayures. Ce qui explique qu’il soit si difficile de réparer des disques Blu-Ray, la couche de protection Hard Coat étant trop peu épaisse. A noter que d’autres sociétés de réparation existent, bien que nous n’ayons pas eu la possibilité de tester la qualité des services de chacune d’entre elles : SOS CD (www.soscd.fr), Foxchip (www. foxchip.com), CDCOM9 (www.cdcom9. com) ou encore Support Numérique et Services (www.sn-s.fr).
L’ultime recours : la récupération de données Pour finir et si malgré nos conseils, la réparation de vos disques n’est pas envisageable, il reste possible de récupérer vos données à condition que votre disque ne soit ni bosselé, ni fissuré en son centre. Vous pourrez, pour cela, vous tourner vers
CD Roller (www.cdroller.com) qui offre d’assez bons résultats. Mais c’est incontestablement IsoBuster (www. isobuster.com) qui se montre le plus efficace puisque outre ses très nombreuses fonctionnalités, la qualité de ses algorithmes de récupération de données de bas niveau et le fait d’être en français, IsoBuster est également capable de créer et de compléter un fichier image que vous pourrez graver ultérieurement. L’avantage de cette méthode est de pouvoir interrompre et reprendre la récupération des données à tout moment (une étape très longue et fastidieuse). Le plus intéressant étant de pouvoir compléter l’image créée à l’aide d’un autre lecteur. Ce qui permet d’augmenter le taux de réussite dans la récupération des données, les résultats variant d’un graveur à l’autre.
A retenir • Un disque optique est composé de plusieurs couches superposées : le label (ou la face imprimée), une couche de protection en polycarbonate, une couche de réflectivité, une couche enregistrable et une dernière couche de protection en polycarbonate. • La couche de réflectivité permet de réfléchir et d’amplifier le faisceau laser de lecture/écriture. • La couche enregistrable présente une piste circulaire, composée de petits sillons, partant du centre du disque vers l’extérieur. • Ce sont l’espacement entre chaque piste concentrique (0,32 ; 0,74 et 1,6 micron pour les Blu-Ray, DVD et les CD) et la profondeur des sillons (0,149 ; 0,4 et 0,83 micron au minimum pour les Blu-Ray, DVD et les CD) qui différencient les CD des DVD et des Blu-Ray. • Contrairement aux CD, les faisceaux laser utilisés pour lire les DVD et Blu-Ray résistent beaucoup mieux aux traces de doigts et à la poussière. • Une rayure peu profonde suffit à rendre vos données inaccessibles, à cause de la très grande densité des informations enregistrées sur le disque. • Des algorithmes de correction d’erreurs sont intégrés dans les lecteurs/graveurs de CD/DVD pour limiter les erreurs de lecture. • Le Blu-Ray utilise une couche de protection en résine (Hard Coat) moins épaisse mais plus résistance aux rayures.
IsoBuster reste, à notre avis, le logiciel de récupération de données de disques le plus performant du marché.
• Une surface imprimée, ou label, fortement endommagée compromet la restauration des disques et la récupération des données.
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Pratique Thomas olivaux
Les derniers
AMD Catalyst et nVidia ForceWare
pour votre portable Pour d’obscures raisons, il n’est pas possible d’installer sur nos PC portables les derniers pilotes graphiques Catalyst et ForceWare. Découvrez comment les modifier afin d’y remédier et exploitez à fond votre Radeon Mobility ou votre GeForce Go !
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u grand dam des nombreux utilisateurs d’ordinateurs portables, les seuls pilotes de cartes graphiques possibles sont généralement de vieilles versions
proposées par le constructeur du notebook, des pilotes peu performants et mis à jour au mieux une à deux fois par an. Découvrez, grâce à Hardware Magazine, comment ins-
taller les derniers Catalyst d’AMD/ ATi ou les derniers ForceWare de nVidia, les mêmes pilotes que nous utilisons pour les Radeon et GeForce de PC fixes.
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our installer un pilote Catalyst récent sur un portable muni d’une carte graphique Radeon Mobility, nous allons utiliser l’outil génial développé par Driver Heaven, baptisé DH Mobility Modder.net. Ce petit logiciel patche une version décompressée des pilotes AMD Catalyst afin de pouvoir ajouter la reconnaissance des cartes graphiques de notebooks. Au moment où nous écrivons ces lignes, la dernière version est la 1.1.0.0 et reconnaît toutes les Radeon Mobility jusqu’aux HD3000 incluses (de la petite Mobility Radeon HD 3430 à la surpuissante Mobility Radeon HD 3870 X2). Pour commencer, téléchargez le logiciel à l’adresse www.driverheaven.net/modtool.php. Si vous êtes sous XP, téléchargez sur le site de Microsoft MSXML 6.0 et installez-le, ainsi que la dernière version du .Net Framework du même éditeur. Si vous êtes sous Windows Vista, assurez-vous que UAC (User Account Control, contrôle des comptes d’utilisateurs), accessible depuis les propriétés de votre compte utilisateur, est bien désactivé.
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éléchargez chez AMD (www.amd.com) la dernière version des pilotes Catalyst (actuellement la 8.8). Lancez l’installation des pilotes, laissez l’outil AMD décompresser les fichiers vers le chemin par défaut (C:\ATI\SUPPORT\xxx) puis annulez l’installation tout de suite après. Exécutez à présent le Mobility Modder et parcourez le chemin des pilotes décompressés, dans notre exemple, C:\ATI\SUPPORT\8-8_vista32_ dd_ccc_wdm_enu_67980. Cliquez sur Modify pour lancer le patch et quelques dizaines de secondes plus tard, c’est prêt. Vous n’avez plus qu’à vous rendre manuellement dans le répertoire où sont décompressés les pilotes (désormais modifiés) et à cliquer sur l’installateur Setup.exe. Sous Vista, vous verrez à l’installation que le pilote n’est pas certifié et pour cause, ignorez cet avertissement et poursuivez l’installation. A la fin de l’installation, rebootez… c’est déjà terminé !
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our les GPU nVidia, le principe est le même, il s’agit de modifier le fichier qui contient les définitions de toutes les cartes afin d’y ajouter celles des GeForce Go. La procédure que nous allons vous décrire est d’une simplicité déconcertante, il n’y a pas de logiciel utilisé pour ce patch, mais elle n’est pas plus compliquée dans le sens où il n’est pas nécessaire ici d’installer des outils supplémentaires comme MSXML ou .Net Framework. Il existe un site Web incontournable au sujet des pilotes ForceWare modifiés pour les ordinateurs portables, il s’agit de www.laptopvideo2go. com. Sur ce site, de nombreux passionnés passent leur temps à modifier des fichiers .inf nVidia. Autrefois, la procédure consistait à télécharger les derniers pilotes chez nVidia, à les décompresser et à remplacer, dans le répertoire, le fichier contenant la liste des cartes graphiques supportées par une version correspondante modifiée téléchargée sur ce site ; aujourd’hui, c’est encore plus simple !
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aptopVideo2Go ayant pris beaucoup d’ampleur ces dernières années, au lieu de se contenter d’héberger de tout petits fichiers .inf, le site n’hésite plus aujourd’hui à proposer des pilotes complets en téléchargement. Pour les plus pressés, c’est donc bien simple : rendez-vous sur le site et directement depuis la page d’accueil, téléchargez les derniers pilotes, proposés pour Windows XP 32 et 64 bits ainsi que Windows Vista 32 et 64 bits. En ce moment, il s’agit des 177.98, certifiés WHQL. Mieux encore, LaptopVideo2Go propose même un outil en ligne permettant de se construire un pilote sur mesure ! Cliquez en haut sur INF Enhancer et vous pouvez ajuster les paramètres initiaux de votre pilote, comme le mode de performances mais surtout de nombreux tips et tweaks permettant d’améliorer la compatibilité avec certains portables atypiques ou d’activer des fonctions avancées telles que les Coolbits de nVidia, c’est assez génial. Ce script vous permet de télécharger un fichier .inf qu’il faudra, par contre, remplacer à la main dans un répertoire où vous aurez, au préalable, décompressé le pilote nVidia.
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onne nouvelle, maintenant que la carte graphique AMD ou nVidia de votre portable est reconnue normalement, vous allez même pouvoir la bidouiller ! Ces dernières n’ont pas souvent un gros potentiel de montée devant elles, en raison de la faible performance des systèmes de refroidissement, toutefois c’est parfois un moyen de retrouver « les bonnes fréquences », car certains fabricants de notebooks n’hésitent pas à installer des Mobility dont la fréquence du GPU, et plus fréquemment de la RAM, ne respecte pas les préconisations AMD/nVidia. Chez nVidia, il est très facile d’overclocker directement depuis les pilotes en installant les Coolbits pour les fréquences. Pour AMD, la fonction Overdrive des Catalyst n’est pas disponible pour les Mobility Radeon, mais vous pouvez vous rabattre sur deux logiciels de référence, ATITool (www.techpowerup.com/atitool) et RivaTuner, qui fonctionnent également pour nVidia bien sûr (www.guru3d.com/rivatuner).
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Geekitude Geek
Entre nouvelles technologies, gadgets extrêmes, délires personnels, cinéma et livres, découvrez nos nouveaux coups de coeur.
Inutiles mais complètement geek
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l est grand, tout poilu, porte une bandoulière de cartouches, pousse des waaaaaargh à tout bout de champ, appartient à la tribu des wookies de la planète Kashyyyk. C’est Chewbacca bien sûr, bras droit de Han Solo et copilote du faucon millenium. Et si vous avez 27,99 dollars à dépenser (www.thinkgeek.com), quoi de plus classe que de porter un sac à son effigie ?
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pécialement dédiés aux joueurs sur qui la caféine ne fait plus le moindre effet, l’Anti Sleep Driving Alarm (14,99$) représentent deux oreillettes qui détecteront tout basculement de tête simulant un assoupissement involontaire avant de balancer un signal sonore assourdissant. Un outil incroyable qui nous permet de rester éveillés pendant le bouclage.
Geek’s keyboard
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i votre vitesse de frappe au clavier suffit à impressionner vos proches, ce clavier les épatera davantage. L’originalité du clavier disponible auprès de Thinkgeek ne provient pas des connecteurs plaqués or et du mécanisme des touches permettant d’assurer un temps de latence extrêmement performant à l’image du clavier pour Gamer Steelseries. Ni même de son poids élevé de 1,2 Kg. Mais ce DAS Keyboard (129,99$) offre au contraire des touches vierges de toute inscription. Encore un nouveau cadeau de la part de notre rédacteur en chef qui met décidément tout en oeuvre pour nous permettre de rendre nos textes encore plus rapidement.
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hinkgeek n’est décidément pas en reste d’un point de vue original et absurde avec pour continuer, cette paire de dés (PC Diagnostic Dice à 19,99$), digne d’un rôliste, qui vous déchargera du cassetête omniprésent du dépannage PC. Jetez les dés et déterminez le type de maintenance à effectuer, de la réinstallaiton de Windows à l’installation de Linux en passant par un choix bien plus radical : l’achat d’un nouveau PC.
L
a fin d’année rimant avec grande affluence de nouveaux jeux PC, tout gamer qui se respecte prend un soin particulier à choisir ses « armes » pour être le meilleur possible. A commencer par le Wolfking Warrior Xxtreme, un clavier ergonomique spécialement conçu pour humilier et annihiler tous vos adversaires en ligne. Moyennant 49,99$ vous aurez même le droit à un petit rétro éclairage bleu du plus bel effet. Côté souris, le Xtensor Gamer Hand Exerciser (39,99$) vous permettra au contraire de surdévelopper votre main de bucheron pour ne souffrir d’aucune crampe lors de vos séances de frags effrénées.
Passe le courant à ton voisin
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MAX PAYNE revient
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eux qui auront été nourris au jeu d’action bien musclé dès leur plus jeune age, et en particulier Rockstar Games qui a toujours été coutumier des jeux bourrins, seront très heureux d’apprendre que John Moore a réalisé l’adaptation ciné de Max Payne. Un dirty Harry addict incarné par Mark Wahlberg, et dont la bande annonce permet de découvrir des scènes d’actions aussi époustouflantes que surréalistes sur une bande musicale mythique, un moindre mal pour nos amis ricains rois du spectacle et du bullet time à la matrix. Espérons que les quelques scènes tordues mettant en scène des anges de la mort ne sont pas là pour dezinguer le film attendu pour le 12 novembre.
errière ce titre assez mauvais se cache le projet d’Elizabeth Redmond. Une jeune, jolie et intelligente Américaine de 23 ans de l’Université du Michigan qui a choisi de mettre ses neurones au service de la population. Puisqu’elle a conçu des dalles POWERleap (www.elizabethredmond.net) capables de capturer l’énergie cinétique dégagée par nos corps musclés avant de la transformer en électricité. Un moyen prometteur pour équiper les centres commerciaux, les bureaux et mêmes nos maisons afin de produire une énergie verte. Et de quoi alimenter votre PC à condition de danser devant.
Geek’s scientology
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errière ce titre évocateur nous ne cherchons absolument pas à vous endoctriner, ni même à vous parler de Tom Cruise qui est vraiment un mec bien...ou pas. Nous préférons bien au contraire vous parler de l’Eglise de l’Atariologie (www.atariology.com) qui voue un culte à ATARI. Vous y apprendrez notamment comment expliquer chaque domaine de la réalité à l’aide des jeux vidéo. Mais pour éviter d’attiser inutilement les tensions entre l’industrie vidéoludique et les associations de lutte contre les jeux vidéos, nous recommandons à tous les parents ignares de visiter le site www.whattheyplay.com pour mieux s’informer sur les jeux et leurs contenus. Plutôt que de laisser leurs enfants de huit ans se livrer à des jeux tels que GTA 4.
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Geek Des perles rares
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i beaucoup estiment que le PC n’est plus la plateforme de jeu indiscutable, c’est trop vite oublier les titres prometteurs que sont Starcraft 2, Warhammer Online, Warhammer Dawn of War 2, A Vampyre Story et Diablo 3. Mais bien plus encore, le web abrite quelques perles rares comme « Machinarium » (www.machinarium.com), un jeu d’aventure de type point and click entièrement crayonné, développé par Amanita Design, qui joue à fond la carte de l’originalité là où la plupart des développeurs s’essoufflent à nous offrir du photo réalisme sans réel contenu. Il vous faudra toutefois patienter, Machinarium n’étant pas attendu avant le premier semestre 2009. En attendant, vous pourrez toujours découvrir la série Samorost (http://amanita-design.net). Egalement en Flash et jouable directement depuis son navigateur, Aosphere (www.identifiction.com) est une série interactive en 3D 100% science fiction qui sera diffusée à partir du 15 octobre à un rythme hebdomadaire. Après une bêta assez prometteuse, Aosphere devrait être en mesure d’offrir une réelle immersion sur fond d’intrigues politiques, et sociales avec quelques réflexions moralistes sur le racisme, l’exil, ou encore la colonisation. Histoire de rendre le jeu plus intéressant, chaque épisode se jouera en temps réel et chaque décision sera irréversible. Ce qui permet de mettre l’accent sur l’aspect psychologique de chaque joueur.
World of Warcraft 2
Pour ne pas rester bête
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i l’actualité « livres » s’est montrée plutôt timorée dans le domaine de l’informatique, les éditions Pearson (www.pearson.fr) se sont au contraire montrées plus actives lors de la rentrée en proposant pour commencer l’ouvrage « HDR vers la maîtrise des contrastes extrêmes » de Michael Freeman qui vous permettra de découvrir toutes les facettes du HDR à travers 176 pages. Si « Windows Vista SP1 » de Michel Martin est un ouvrage classique détaillant l’environnement Windows mis à jour, le livre « Systèmes d’Exploitation » d’Andrew Tanenbaum est une véritable bible d’exploration sur l’architecture et l’organisation des éléments composant un OS (threads, gestion mémoire, virtualisation, support multi-cores, entrées/sorties, etc.). De même que « Linux » de Michael Kofler, un ouvrage qui paraîtra en octobre et qui vous permettra de découvrir Linux de l’installation à l’administration en passant par tous les outils indispensables. De même que « FreeBSD » de Michael W. Lucas, un guide incontournable qui permet de découvrir un OS gratuit, méconnu et pourtant redoutable dans le domaine des serveurs. Le web 2.0 empruntant le chemin des contenus riches, vous serez ravis de pouvoir vous initier à la programmation Java et plus particulièrement dans le domaine videoludique avec « Devenez un petit génie des jeux vidéo » d’Ian Cinnamon qui offre une méthode attrayante mais sérieuse avec quelques astuces permettant d’outrepasser les règles habituellement établies dans les cours de programmation.
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annis pour avoir découragés un trop grand nombre de joueurs (est-ce notre faute si nous sommes aussi forts ?), il reste néanmoins difficile de parler en mal de Blizzard. Nous avons donc choisi de rester bien sage en lisant le deuxième tome de World of Warcraft aux éditions Soleil (www.soleilprod.com), afin d’en apprendre un peu plus sur Lo’Gosh. Notre façon à nous de patienter en espérant recevoir notre petit exemplaire de Starcraft 2 et Diablo 3 d’ici 2012.
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our finir, si d’excellents ouvrages existent, le web a permis d’introduite une tout autre forme d’apprentissage interactive. C’est le cas d’Elephorm (www. elephorm.com) que nous avons un peu découvert par hasard au fil de nos errements sur la toile. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le DVD Apprendre Photoshop Elements 6 que nous avons eu entre les mains bénéficie d’une excellente réalisation en plus d’être complet (plus de sept heures de vidéos interactives), bien structuré et de s’adresser autant aux néophytes qu’aux utilisateurs avertis. Le catalogue proposé par le site vous permettra d’explorer et de mieux maîtriser des outils tels que Final Cut Pro 6, Cinema 4D, Photoshop CS3/Lightroom, 3ds Max, Maya, Blender, Open Office, Joomla, et bien d’autres encore. Bref, un site que nous vous recommandons chaudement.
Pratique
Les logiciels indispensables Manuel Da Costa
Comme chaque mois, découvrez notre sélection de logiciels indispensables.
Un bureau Windows panoramique saisissant
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lors que Mac OS X et Linux ont adopté depuis fort longtemps les bureaux virtuels, le logiciel 360 Desktop (www.360desktop.com) va encore plus loin, en offrant à Windows un véritable bureau panoramique sur 360° bien plus pratique et agréable à l’usage. Il suffit de bouger le curseur de la souris pour vous déplacer presque naturellement sur votre nouveau bureau. L’effet est saisissant et la gestion de vos applications et de vos widgets n’en est que plus interactive. Dommage que les systèmes 64 bits ne soient pas encore supportés.
sieurs moniteurs via l’Enhanced Video Renderer et bien plus encore. Respectivement 31,95 et 37,95 euros pour la version Premium ou Home Max.
Windows Password Reset 5
ZoomPlayer 6 Véritable alternative à TheaterTek DVD, PowerDVD, WinDVD ou encore BS Player, la nouvelle version de ZoomPlayer (www. inmatrix.com) est maintenant disponible. Pour rappel, le logiciel est capable d’installer les codecs audio/vidéo manquants sur votre système, il s’appuie au choix sur le décodeur MPEG-2 intégré à Vista, nVidia Pure Decoder, Dscaler ou encore Ffdshow, il supporte l’OSD, les DRM, l’interactivité Web et Flash, les playlists, le contrôle parental, la projection sur plu-
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Comme le titre le laisse suggérer, Windows Password Reset 5 (www. resetwindowspassword.com) permet de réinitialiser le mot de passe administrateur. Téléchargez et gravez l’image ISO du logiciel, insérez le CD puis redémarrez votre PC avant d’indiquer la partition système, l’utilisateur pour lequel vous souhaitez réinitialiser les mots de passe et enfin, confirmez. Très simple et efficace avec tous les systèmes Windows, Vista 64 y compris, Password Reset 5 est néanmoins payant (19,95 dollars).
Surveiller l’état de ses disques durs S’il est coutume de mettre chaque instabilité ou bug sur le dos de Windows, de nombreuses autres sources de défaillances logicielles existent. A commencer par les disques durs pour lesquels il n’était possible de détecter les anomalies que trop tardivement
via le BIOS et la fonction SMART. Ou encore, en passant par des logiciels dédiés mais payants. Entièrement gratuit et compatible Windows, Crystal Disk Info se propose de surveiller en temps réel l’état de santé de vos disques IDE, SATA et même SSD (http:// crystalmark.info/software/CrystalDiskInfo). De quoi permettre de prendre des mesures de sauvegarde et de maintenance avant l’inévitable.
Sauvegarder ses mails Gratuit pour une utilisation non commerciale et compatible Windows, KLS Mail Backup (www.kls-soft.com) ne se contente pas de sauvegarder vos mails sur le support de votre choix. Il permet également de sauvegarder (et de restaurer) les paramètres de vos comptes mails, votre carnet d’adresses, vos réglages et vos favoris suivant le logiciel que vous utilisez. A savoir Windows Mail, Windows Live Mail, Windows Live Messenger, Internet Explorer, Outlook Express, Mozilla, Seamonkey, Firefox, Thunderbird. Dommage qu’Outlook ne soit pas supporté.
de messagerie instantanée. Toutefois, ces utilitaires ne fonctionnent que si vos mots de passe ont été préalablement sauvegardés.
La délation, c’est bien Avec le projet de loi Hadopi en passe d’être adopté, les majors ont très certainement remporté une importante victoire contre le piratage. Et rien de tel que ce contexte de répression pour balancer à vos amis, ou à ceux que vous n’aimez pas, un mail fictif (www. mundial-musique.com) leur indiquant qu’ils ont enfreint les 92 articles de la loi sur les droits d’auteur.
Réussir ses téléchargements
Un Web plus social
La taille des fichiers téléchargeables étant de plus en plus conséquente, il est aujourd’hui courant de voir une signature numérique, plus connue sous le nom de MD5, associée à chaque fichier. L’extension shell gratuite HashTab (http:// beeblebrox.org/hashtab) vous permettra de vérifier l’intégrité de chacun de vos fichiers téléchargés.
Les réseaux sociaux ont décidément le vent en poupe, comme en témoigne ce nouveau service nommé Wooztalk (www.wooztalk.com). Fonctionnant avec n’importe quel navigateur Web sous FreeBSD, Linux et Windows, Wooztalk permet de prendre contact avec d’autres utilisateurs Wooztalk connectés sur le même site que vous. De quoi créer des relations avec ceux qui partagent les mêmes centres d’intérêt que vous.
Contre l’oubli
Un peu d’ombre à Avast, AVG et Antivir Venu tout droit de Chine, Rising Antivirus (www.rising-global.com) risque bien de détrôner AVG, Avast et Antivir. Puisqu’outre ses nombreuses et complètes fonctionnalités, telles que la protection proactive (virus, chevaux de Troie, rootkits, vers, processus cachés, etc.), le logiciel est capable d’analyser la séquence de démarrage pour empêcher l’exécution de codes malicieux (exécution de bibliothèques dll, accès/modification de la mémoire vive, clavier virtuel, etc.), il permet de personnaliser le niveau de protection par application et se montre capable d’exécuter des codes suspects dans un environnement virtuel totalement hermétique. Gratuit pour une utilisation non commerciale et exempt de pare-feu, le logiciel s’est même offert le luxe d’obtenir les certifications VB100, West Coast Labs et Tüv.
Tout comme PasswordFox, IE PassView (www.nirsoft.net) permet de récupérer les identifiants et les mots de passe associés à chaque site Web, quel que soit le profil utilisateur. Dans le même style, Mail Pass View permet de récupérer les identifiants et mots de passe de tous vos comptes mails (IMAP, POP3, SMTP), quel que soit le gestionnaire de courrier utilisé. MessenPass se chargeant, quant à lui, de récupérer ceux de vos comptes
Un jeu tout mimi sous Linux Si l’OpenGL 3.0 n’a pas tenu toutes ses promesses lors du dernier SIGGRAPH, il présente au moins l’avantage d’offrir aujourd’hui les mêmes fonctionnalités que DirectX 10 et 10.1. Ce qui laisse présager des lendemains meilleurs sous Linux, comme en témoigne le sympathique Penny Arcade Adventures disponible sur Steam. Ou encore Yo Frankie ! (www.yofrankie.org), un projet Abricot vidéoludique compatible Windows, Mac OS X et Linux (34 euros), initié par la fondation Blender et où vous incarnez le vilain écureuil issu du film d’animation Big Buck Bunny.
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Pratique
Classer
vos photos
comme un pro
Au fil du temps, qui sait combien de photos numériques vous avez accumulées sur votre disque dur. Il est temps de trier, d’annoter, de sauvegarder et de mettre en valeur vos clichés. Manuel Da Costa
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ontrairement à l’argentique, le numérique ne nous impose plus de réduire les tirages photo. La seule limite n’est autre aujourd’hui que la capacité de nos supports de stockage, les photos étant le plus souvent conservées sous forme digitale. Il est alors courant de prendre un nombre de clichés illimité
Il est possible de classer ses prises de vue par thème à l’aide du système d’étiquettes proposé avec la plupart des visionneuses de photos. Plutôt que de renommer vos photos individuellement, sélectionnez l’ensemble des clichés que vous souhaitez renommer avec un nom similaire et saisissez le nom. Vos photos seront alors automatiquement renommées avec le même nom suivi d’un numéro incrémenté.
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qui portent des appellations absconses liées au modèle de votre APN. Dès lors, l’archivage de vos photos devient une étape incontournable, afin de retrouver plus facilement et rapidement celles liées à un événement
bien précis, un thème ou une date. La méthode la plus simple consiste à organiser vos clichés en répertoires et sous-répertoires. Si vous avez trop attendu pour organiser vos photos, la procédure se révélera fastidieuse mais
chaque prise de vue pourra ainsi être rangée dans un dossier propre, dont le nom évoquera, selon vos critères, une date, un thème, un événement, ou un lieu par exemple. Outre le fait de s’y retrouver plus facilement, cette méthode présente également l’avantage de réduire le temps d’attente nécessaire à votre système d’exploitation pour
Les métadonnées EXIF (Exchangeable Image File) sont produites automatiquement par votre APN. Ainsi, chaque cliché est accompagné de la date et de l’heure de la prise de vue, ainsi que de nombreuses autres informations liées au modèle de votre APN : mode d’exposition choisi, vitesse d’obturation et diaphragme, définition de l’image,
“ Grâce aux métadonnées IPTC et à l’aide des visionneuses de photos, organisez vos clichés comme un vrai pro. ” A retenir • Les photos numériques portent des noms abscons liés au modèle de votre APN. • La méthode la plus simple de classement consiste à organiser vos photos en répertoires et sous-répertoires qui évoqueront une date, un thème, un événement, ou le lieu de la prise de clichés. • Pour éviter de renommer vos photos individuellement, sélectionnez l’ensemble des clichés pour lesquels vous souhaitez utiliser le même nom, avant de faire un clic droit et de choisir Renommer. Une fois le nom saisi, vos photos seront automatiquement renommées avec le même nom suivi d’un numéro par incrémentation. • Les métadonnées de type Exchangeable Image File (EXIF) sont produites automatiquement par votre APN et distillent de nombreuses informations liées au mode d’exposition choisi, à la vitesse d’obturation, à la définition de l’image, à la saturation, au contraste, à la balance des blancs, à la taille du fichier, etc.
Générées par l’APN, les métadonnées EXIF sont accessibles depuis l’explorateur sous Windows XP/Vista via un clic droit, puis Propriétés sur le fichier.
créer les miniatures de visualisation. Vous pourrez en plus renommer chacune de vos photographies. Mais pour éviter cette tâche fastidieuse, surtout si vous avez une centaine de photos par dossier, il existe une petite astuce très simple. Elle consiste à sélectionner, sous Windows, l’ensemble des clichés d’un répertoire (Ctrl+A), avant de faire un clic droit et de choisir Renommer. Une fois le nom saisi, vos photos seront automatiquement renommées avec le même nom suivi d’un numéro par incrémentation.
Optimiser le classement de ses photos à l’aide des métadonnées Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, les métadonnées caractérisent un ensemble d’informations « invisibles » à l’intérieur même d’un fichier. Leur rôle est d’optimiser le classement et l’archivage des fichiers. Et elles ne peuvent être créées ou manipulées que par des logiciels spécifiques. Dans le domaine de la photo, il en existe principalement deux types.
saturation, contraste, balance des blancs, taille du fichier, etc. Ces métadonnées complémentaires ne sont toutefois utiles qu’à des fins d’édition avancée. Pour y accéder sous Windows XP/Vista, faites un clic droit sur la photo de votre choix, puis sélectionnez Propriétés. Les métadonnées IPTC (International Press and Telecommunications Council) permettent quant à elles d’ajouter manuellement différentes informations : lieu de la prise des clichés, description de l’image, auteur, commentaires, notation, copyright, etc. A noter que seul Vista permet d’éditer les métadonnées EXIF et IPTC directement sous l’explorateur. Les moteurs de recherche (Google Desktop, Windows Search, Spotlight, etc.), les outils de classement des logiciels de visionnage et de catalogage fonctionnant sur la base des métadonnées, il convient de saisir un maximum d’informations pour faciliter le classement et la recherche de vos clichés.
• Les métadonnées International Press and Telecommunications Council (IPTC) permettent d’ajouter de nombreuses autres informations : lieu de la prise des clichés, description de l’image, auteur, commentaires, notation, copyright, etc. • Les CD/DVD restant sensibles à la lumière, l’humidité, la poussière et les températures excessives, il convient de transférer périodiquement leur contenu vers un nouveau CD/DVD pour ne pas subir de pertes de données.
Sauvegarder périodiquement ses photos Si l’archivage est une étape indispensable, la sauvegarde en est une autre. Ne serait-ce que pour se mettre à l’abri d’une éventuelle perte de données liée, par exemple, à la réinstallation de son système d’exploitation. Mais aussi pour éviter tout ralentissement et des pertes de performances parce que le disque dur est trop rempli. Les supports les plus couramment utilisés restent les CD/DVD. Toutefois, ils restent fragiles et doivent être impérativement conservés à l’abri de l’humidité, de la poussière, de la lumière du soleil et des températures excessives. Sans parler des risques importants de rayures à l’usage. Mais même en prenant les meilleures précautions du monde,
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Pratique La galerie de photos de Windows Vista répond parfaitement aux besoins des amateurs de clichés occasionnels.
très basique, affichant vos photos sous la forme de vignettes ou d’un diaporama, Windows Vista intègre, au contraire, avec la galerie de photos, des outils basiques d’organisation pouvant satisfaire certains d’entre nous. Il est ainsi possible de visualiser les métadonnées et d’en éditer certaines, de créer des étiquettes, d’ajouter des mots clés, des légendes, d’évaluer les photos, de les corriger (exposition, couleur, yeux rouges, etc.), et même de créer un diaporama sur CD/DVD avec quelques effets de transition et un doublage audio à l’aide de Windows Movie Maker. Toutefois, les possibilités de classement restent assez limitées, si bien que les plus exigeants se tourneront vers d’autres logiciels.
1 : ACDSee 10
Vista offre, en outre, la possibilité de créer un diaporama vidéo de qualité à l’aide de Windows Movie Maker.
la durée de vie des CD/DVD n’est pas illimitée et vous n’êtes donc pas à l’abri d’une quelconque perte de données. C’est pourquoi nous vous recommandons vivement de transférer régulièrement vos photos sauvegardées vers un média neuf (environ tous les 5 ans en cas de précautions intensives). Le mieux étant d’utiliser en prime un disque dur externe comme second support de stockage, deux précautions valant mieux qu’une.
de chacun. Alors que Windows XP se contente d’une visionneuse d’images
Lorsqu’on évoque les gestionnaires de photos, c’est incontestablement le nom du logiciel ACDSee 10 (http:// fr.acdsee.com) qui revient avec insistance. Ce qui n’est pas immérité compte tenu de ses nombreuses fonctionnalités : outils de correction et de retouche automatique (comme la sur ou sous-exposition avec la technologie Ombre/Rehauts, yeux rouges, etc.), édition des métadonnées, système d’annotation, partage Web, doublage son, effets de transition, synchronisation des photos vers un support de stockage amovible et tant d’autres encore. Le plus étonnant reste l’extrême vélocité du logiciel malgré cette multitude de fonctionnalités qui en font le gestionnaire de photos le plus complet de ce dossier. En contrepartie, même si l’interface reste très soignée, ACDSee demande un temps d’adaptation pour l’appréhender. Mais le centre de formation en ligne et l’aide intégrée au logiciel faciliteront l’exercice. Vendu 29,99 euros (www.avanquest.com), ACDSee existe également en version
un logiciel de classement ? Investir ou non dans un logiciel de classement dépendra avant tout du confort et des habitudes de travail
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Bien que très complet et plus difficile à prendre en main, ACDSee 10 offre une organisation rapide et sans faille de vos photos.
de vos photos, de même que le didacticiel du logiciel et les tutoriaux vidéo LiveDocs sur le site d’Adobe.
3 : Serif PhotoPlus X2 et Vos photos à la télé Deluxe 2008
A l’instar d’ACDSee 10, Photoshop Elements 6 offre une grande réactivité et rapidité d’exécution, en plus de proposer des fonctions d’organisation très complètes.
Moins coûteux, PhotoPlus X2 est une excellente alternative à Photoshop Elements 6.
Moins coûteux et distribué par Micro Application (www.microapp.com), PhotoPlus X2 se montre très complet (gestion des fichiers RAW, création de panoramas instantanée, support EXIF/IPTC, diaporama avec des effets de transition, doublage audio, etc.), en plus d’afficher un rapport qualité/prix plus intéressant que Photoshop Elements 6. Si bien que le logiciel saura séduire autant les débutants, avec ses guides interactifs, que les utilisateurs avertis. Le logiciel d’Adobe offre néanmoins une interface plus soignée, ainsi que des guides interactifs plus ludiques et créatifs. Vos photos à la télé Deluxe 2008 est, au contraire, un logiciel offrant tous les outils nécessaires pour créer, graver et visualiser ses prises de vue sur un lecteur de salon ou un PC. Avec également des outils de correction automatique pour gommer les imperfections courantes des photos. Une idée qui aurait pu être bonne pour dépoussiérer les clichés que l’on abandonne sur son disque dur, surtout avec les nombreux effets de transition disponibles, la possibilité de créer un diaporama au format WMV HD en 720p ou 1080i mais aussi d’exporter son diaporama animé vers son iPod, sa PSP ou son iPhone, les modèles de composition 2D/3D pour animer plusieurs photos simultanément, ou encore la possibilité d’importer des vidéos. Bref, de quoi stimuler sa créativité.
Powerpack (49,95 euros) comprenant en plus un module de scrapbooking et de retouche photo plus simple et intuitif que The Gimp.
2 : Adobe Photoshop Elements 6 Photoshop Elements 6 (www.adobe. com/fr) est une référence incontestable dans le domaine de l’organisation et de la retouche photo. Plus cher (89 euros), le logiciel d’Adobe n’a absolument rien à envier aux fonctions d’organisation ainsi qu’à la vitesse d’exécution d’ACDSee 10 Powerpack et il va bien plus loin en offrant un haut niveau de retouche photo. Vous pourrez, par exemple, isoler facilement des objets situés en arrièreplan, corriger les distorsions produites par votre objectif ainsi que l’exposition, supprimer les effets de flou résultant d’un éclairage trop faible, travailler avec des calques, etc. Et si vous débutez, le mode Modification guidée vous dirigera étape par étape pour améliorer le rendu
A l’instar d’ACDSee 10, Photoshop Elements 6 offre une grande réactivité et rapidité d’exécution, en plus de proposer des fonctions d’organisation très complètes.
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Pratique
Face à ACDSee, les possibilités d’affichage et de gestion des photos de la solution 3-en-1 Multimedia Studio Deluxe ne font pas le poids.
Seulement voilà, malgré une interface agréable mais capricieuse (impossible de redimensionner certaines colonnes pour optimiser l’affichage), les menus interactifs, les effets 3D et les objets animés proposés nous semblent pour certains assez limites, comme l’objet animé bouffon, la soucoupe volante ou le ballon de basket pour ne citer qu’eux. On préférera dès lors choisir minutieusement chaque élément pour réussir son diaporama et éviter le côté trop glossy et enfantillage de certains effets.
4 : Multimedia Studio Deluxe Derrière le nom de Multimedia Studio Deluxe (www.avanquest.com), se cache en réalité le logiciel MediaImpression d’Arcsoft, une solution 3-en-1 permettant de gérer ses photos, ses morceaux musicaux et ses vidéos. Côté photo, le logiciel offre une interface sobre, ainsi que la plupart des outils courants et indispensables pour bien gérer et classer ses clichés (effets style beaux-arts, tags, notation, filtres, conversion, diaporama vidéo, scrapbooking, etc.). Toutefois, affiché au même prix qu’ACDSee 10 Powerpack, le logiciel d’Arcsoft peinera à convaincre en proposant moins de fonctionnalités, même s’il intègre un éditeur vidéo et montre de réelles qualités.
à l’ajustement de la luminosité et du contraste et à la modification du nombre de couleurs. Le logiciel est cependant capable de reconnaître plus de 400 formats d’images. Ce qui lui permet de convertir vos photos dans le format de votre choix très simplement avec près de 50 formats disponibles. En plus de l’interface ergonomique, les fonctionnalités de XnView restent très complètes pour organiser vos photos (édition de métadonnées, moteur de recherche avancée, création de pages Web, capture, planche de contact, etc.). Avec son interface très rudimentaire et malgré ses nombreux plugins, Irfan-
View (www.irfanview.com) est une visionneuse d’images, d’après nous, peu convaincante. Le logiciel reconnaît certes bon nombre de formats, offre quelques outils d’édition très basiques (ajustement des couleurs, rééchantillonnage, conversion, négatif, netteté, etc.), se montre très véloce et est capable d’éditer les métadonnées mais en contrepartie, la qualité d’affichage des photos reste en deçà d’un logiciel tel que XnView et les possibilités d’organisation sont assez limitées. Dans le domaine des gratuiciels, Google Picasa 2 (http://picasa.google. fr) demeure une référence incontestable, en offrant des outils de retouche basiques mais suffisants pour le commun des mortels (yeux rouges, ajustement automatique des couleurs, du contraste, etc.), avec la possibilité de corriger ses photos manuellement, mais aussi d’appliquer des effets de manière intuitive (sépia, noir et blanc, halo, flou artistique, coloration, etc.). Il propose également des albums Web et de nombreux autres outils. Bref,
Google Picasa 2 dispose de quelques filtres bien utiles pour corriger automatiquement les défauts de vos photos.
5 : Les logiciels gratuits sous Windows Gratuit pour une utilisation privée et non commerciale, XnView (http:// pagesperso-orange.fr/pierre.g/xnview) est une visionneuse d’images et les possibilités d’édition se limitent, par conséquent, au redimensionnement,
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XnView est à Windows ce que Digikam est à Linux : une visionneuse complète et gratuite.
Bien que véloce, la qualité d’affichage des photos sous IrfanView est loin d’être satisfaisante pour un amateur de photos.
bilité d’ajouter des extensions permettant d’enrichir les fonctionnalités (comme le redimensionnement), etc. Tout aurait pu être parfait, mais nous lui reprocherons l’impossibilité d’éditer librement les métadonnées IPTC. Il n’est ainsi possible que d’écrire des commentaires, des étiquettes, en plus de pouvoir attribuer des notes. Il en résulte une fonction de recherche peu élaborée au regard des autres logiciels de ce dossier. Prévu pour KDE, mais fonctionnant parfaitement sous Gnome, Digikam est au contraire la solution la plus complète sous Linux. Sur ce point, nous n’hésiterons d’ailleurs pas à le comparer aux meilleurs logiciels tels que Photoshop Elements. Car Digikam propose davantage de fonctions d’édition et de création, en plus d’être capable d’éditer les métadonnées EXIF et IPTC. Il ne lui manque qu’un moteur de recherche plus abouti, mais le logiciel étant en
difficile de reprocher quoi que ce soit à Picasa qui offre une prise en main intuitive et la possibilité d’ajouter des mots clés, mais aussi de faire apparaître une copie virtuelle d’une photo dans plusieurs albums. On regrettera le système d’édition simpliste des métadonnées puisqu’il se limite à rajouter des mots clés aux clichés.
6 : Pictomio, une visionneuse d’un nouveau genre Adoptant une visualisation en 3D et un style coverflow emprunté à Mac OS X (mais appelé Carrousel), Pictomio (www.pictomio.com) est une visionneuse d’images et de vidéos disposant d’une interface s’adaptant parfaitement au style visuel de Windows Vista. Encore jeune, le logiciel n’offre pas d’outils d’édition mais permet d’éditer les métadonnées, de créer des diaporamas, des albums et propose une interface assez bien pensée, ainsi que des effets 3D bluffants (défilé à plat, mégazoom et courbe de Gauss). Ce qui le rend un peu plus gourmand que la moyenne, même si une simple carte graphique compatible avec les Shaders Model 2.0, en plus d’être dotée de 128 Mo de mémoire minimum, est requise. Plus impressionnante encore, la fonction Map de PictoGeo permet de lier ses photos avec l’endroit où ont eu lieu les prises de vue, avant de le montrer sur une carte en 2D via le service Microsoft Virtual Earth. Il pourra même en prime dresser l’itinéraire 3D retraçant votre périple de photographe amateur, en
Pictomio privilégie les effets 3D bluffants, sans pour autant sacrifier les fonctions d’organisation des photos et des vidéos.
indiquant la distance et la latitude, à condition d’installer Virtual Earth. Ce qui confère à Pictomio un côté eye candy très agréable, original… et encore plus gourmand.
perpétuel développement, il ne fait aucun doute que celui-ci bénéficiera de nouvelles fonctionnalités.
7 : Les logiciels de classement sous Linux Sous Linux, seuls deux logiciels se démarquent : Fspot et Digikam. Avec une interface simple et efficace, Fspot possède les fonctions essentielles de gestion photo et répond parfaitement aux exigences d’un photographe amateur éclairé : fonctions de retouche minimalistes, mode plein écran, diaporama, exportation vers des albums Web (Flickr, PicasaWeb, etc.), possi-
Si Fspot est loin d’être un mauvais logiciel, il reste beaucoup moins complet et abouti que son homologue Digikam.
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Pratique Quel logiciel choisir ?
Adobe Photoshop Elements 6, sous Windows, qui reste notre référence et qui est talonné par l’excellent ACDSee 10 et PhotoPlus X2. Côté gratuit, notre préférence va à Pictomio pour son côté bluffant et eye candy. Mais si vous préférez, au contraire, rester dans la sobriété, c’est alors vers Google Picasa 2 qu’il vous faudra vous tourner.
Comme énoncé plus haut, l’investissement ou non dans un logiciel de classement dépendra avant tout du confort et des besoins recherchés. Sous Linux, c’est incontestablement Digikam qui ressort de ce dossier. Celui-ci répondra autant aux besoins des amateurs de photos qu’aux photographes avertis. Tout comme
Très abouti, Digikam conviendra aussi bien aux amateurs de photos qu’aux photographes avertis.
Créer une photo HDR Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le terme HDR ou High Dynamic Range, notamment utilisé dans les jeux, celui-ci permet d’obtenir des intensités de lumière plus nuancées pour donner davantage de réalisme. En photo, à l’exception de quelques modèles haut de gamme, les APN sont incapables de capturer la plage de lumière réelle d’une scène. Il devient dès lors indispensable de passer par un logiciel spécialisé pour créer une photo HDR. Bien qu’il existe plusieurs logiciels HDR tels que Photoshop CS2/CS3, EasyHDR Basic (www.easyhdr.com), Photogenics HDR (www.idruna.com), Qtpfsgui (http://qtpfsgui.sourceforge.net), FDR Tools (www.fdrtools.com)
et Photosphère sous Linux (www.anyhere.com), nous avons préféré de loin utiliser Photomatix Pro pour ce dossier (www.hdrsoft.com). Pour commencer, les images HDR sont en réalité une combinaison de plusieurs prises de vue avec des expositions différentes. La première étape consiste donc à prendre plusieurs clichés d’une même scène à l’aide, si possible, d’un trépied (évitez les sujets mobiles et les jours ventés), à de multiples expositions ou bracketings pour successivement capter les plages de lumière afin de les combiner en une seule image.
corriger les éventuels problèmes d’alignement de vos clichés. Une fonction indispensable, surtout si vous n’avez pas utilisé de trépied. Laissez les autres options cochées par défaut et validez votre choix pour générer l’image HDR.
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Exécutez ensuite Photomatix Pro, cliquez sur le bouton Generate et sélectionnez les clichés à différentes expositions (idéalement trois photos suffisent) que vous venez de prendre, avant de valider votre choix.
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Sur la fenêtre de dialogue qui suit, cochez la case Align source images, ainsi que la case By connecting horizontal and vertical shifts qui permettent de
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A partir de là, l’image obtenue se révélant être trop sombre, deux solutions se présentent à vous. La première permet d’appliquer le traitement Tone Mapping. Une fonction permettant de traiter l’image obtenue et de mettre davantage en évidence les plages lumineuses et sombres. Mais avant d’appliquer le Tone Mapping, sauvegardez l’image HDR générée pour pouvoir la retravailler ultérieurement si besoin.
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Une fois le Tone Mapping activé, vous obtenez une fenêtre de prévisualisation permettant d’adapter l’image obtenue à vos désirs, en modifiant manuellement certaines valeurs : saturation des couleurs, netteté, luminosité, gamma, balance des blancs, contraste, etc. L’onglet Tone Mapping permet, quant à lui, de rédui-
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re les éventuels bruits ou effets de halo sur votre photo. Une fois le résultat satisfaisant, cliquez sur le bouton Process pour appliquer les traitements à votre image, avant de la sauvegarder.
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La deuxième solution consiste, quant à elle, à utiliser la fonction Exposure Blending. Un traitement HDR plus simple présentant l’avantage de réduire les valeurs modifiables (saturation, netteté et radius), en plus de limiter automatiquement le bruit sur la photo obtenue. Une fois vos modifications effectuées, finalisez votre travail via le bouton Process. Simple non ?
Sans titre-1 1
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Guide d’achat
L’ampli
audio vidéo,
la Rolls
du home cinéma Une belle TV LCD, de bonnes enceintes, un PC de salon… tout ceci n’est que peu de chose sans un bon ampli home cinéma. Comment choisir ? Quel budget prévoir ? Nous vous donnons les clefs pour mieux orienter votre achat. Pierre Caillault Le châssis du célèbre Yamaha DSP-Z11… vide, il semble déjà épais et lourd. Ça respire la qualité !
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L
’ampli home ciné, c’est le must. Si vous avez une belle TV ou un bon projecteur, des enceintes de bonne facture et que vous souhaitez profiter de vos films dans les meilleures conditions, alors tout passe par un bon amplificateur audio vidéo. Mais soyons clair, l’investissement dans un ampli signifie que vous ferez passer votre installation à un niveau de qualité supérieur. Inutile d’avoir un bon ampli et des enceintes moyennes… non. Il faut que toute la chaîne soit cohérente. Autre gros intérêt de l’ampli AV : pouvoir tout centraliser en un seul point. Votre PC, votre platine Blu-Ray, votre platine DVD, votre console, votre TV… tout. C’est aussi pratique que gage de qualité. Reste à choisir le bon ampli. Et là… il faut bien admettre que les descriptifs techniques lisibles en magasins tiennent plus du charabia que de la fiche informative. Beaucoup de termes abscons, des valeurs bizarres… l’ampli est d’un abord complexe, mais nous allons essayer de décrypter tout ceci afin de choisir au plus juste.
Pour résumer ce que nous avons pu constater en épluchant les données de tous les constructeurs, le gros des bonnes affaires se situe aux alentours des 800 euros, dans des modèles de génération récente. Attention car il existe de grosses différences entre les gammes de prix et les générations. Les générations précédentes, toujours en vente, sont encore chères et proposent moins de raffinements techniques. Celles qui sont en train d’être mises en place aujourd’hui sont à la fois moins chères et plus performantes (sur le papier tout du moins). Donc plus qu’une histoire de gamme, le choix d’une platine sera aussi une histoire de génération : une platine actuelle à 800 euros sera souvent aussi complète qu’une platine de l’an dernier à 1 200 euros et de gamme supérieure. Et si on reste dans la même gamme de prix, il existera souvent une énorme différence de caractéristiques entre une platine de l’an dernier, en milieu de gamme et une de cette année de la même gamme. Nous donnons un peu plus loin l’exemple des Denon AVR-1908 et 1909… d’une gamme équivalente, c’est un fossé qui les sépare. Un gros coup de griffe au passage : lors de nos investigations, nous nous sommes heurtés à l’opacité flagrante des sites Internet français de presque toutes les grosses marques qui pêchent par manque d’information. Il faut souvent aller sur les sites anglais ou américains chercher des informations dignes de ce nom. Un comble.
Puissance La puissance est le point mis en avant par toutes les enseignes. Normal, c’est l’un des seuls critères que nous avons l’habitude d’entendre et qui nous « parle » un peu. Mais c’est également souvent l’arbre qui cache la forêt. Les meilleurs amplis ne sont pas obligatoirement ceux qui affichent une puissance hors norme.
Un bon ampli appelle de bonnes enceintes. Ne lésinez pas sur ces dernières car c’est du couple enceintes/ampli que vous tirerez la plus grande partie de la sensation de qualité.
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Guide d’achat
La plupart des amplis moyen de gamme et tous les modèles haut de gamme sont livrés avec deux télécommandes dont une programmable, afin de pouvoir « apprendre » à la télécommande de l’ampli les fonctions des autres télécommandes des appareils reliés à ce dernier.
Attention à la note ! Un ampli peut consommer beaucoup. Quelques exemples ? Un ampli Marantz SR 7002 pompe allègrement 750 W. Encore plus impressionnant, un Cambridge Audio 640R avale à lui tout seul 1 400 W au maximum (de quoi faire sauter un disjoncteur modeste) et a besoin de 70 W pour rester en veille !!! Aucun constructeur n’est épargné. Seules les sélections d’entrée de gamme consomment peu… et encore : un Yamaha RX-V363, par exemple, est vendu un peu moins de 300 euros et ne consomme « que » 240 W maximum . Bien entendu, ces consommations sont des maximales et il y a peu de chance qu’elles soient atteintes en permanence. Par exemple, plus le volume est élevé plus l’ampli consomme.
puissance est habituellement associée à une valeur « THD ». THD signifie Total Harmonic Distortion et renvoie à la mesure de la distorsion harmonique entre le signal qui entre et celui qui sort de l’ampli. La puissance, ok… mais pas sans précision. Un bon ampli doit donc avoir une puissance raisonnable exprimée en watts RMS : 100 W RMS, par exemple, c’est amplement suffisant, sauf si vous avez un gros besoin de puissance, sur plusieurs canaux et avec une distorsion harmonique aussi petite que possible. Le simple fait d’avoir 7 x 130 W dans un environnement urbain est parfaitement inutile, à moins d’en vouloir à ses voisins, bien sûr.
Impédance Après les indications de puissance, les fiches techniques d’amplis AV font toujours référence à une valeur exprimée en ohms. L’impédance. Grosso modo, elle s’apparente à une résistance. Sauf que l’impédance varie en fonction de la fréquence des signaux, d’où le besoin de
D’autant qu’il existe plusieurs notions de puissance exprimées en watts. Mais en watts quoi ? Watts RMS, watts PMPO, DIN, etc. Première précaution, ne prêtez attention qu’à la valeur en watts RMS car elle renvoie à la puissance que l’ampli peut sortir en continu, sans surchauffer, ni être endommagé. Oubliez les valeurs exprimées « en pointe », en watts DIN (une mesure allemande qui équivaut à peu près à 60 % de la puissance en watts RMS). Cette
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recourir à une valeur légèrement différente. Dans les deux cas, l’unité de mesure reste l’ohm. Il en existe plusieurs types : l’impédance de sortie et l’impédance d’entrée. Celle de sortie fait référence à la résistance que l’appareil émetteur (l’ampli en l’occurrence) va opposer à la sortie du signal. Plus elle est petite, moins il y a de résistance. En soi, cette valeur n’a d’intérêt que si on la met en parallèle avec l’impédance d’entrée des enceintes. Donc, si un ampli est donné pour une impédance de 8 ohms, il faudra choisir des enceintes ayant une impédance équivalente. En théorie, si on utilise une enceinte avec une impédance de 4 ohms sur une sortie à 8 ohms et si on pousse très fort sur l’enceinte, on va solliciter plus que de raison les composants de l’étage d’amplification… En théorie, car maintenant, les bons amplis ont des mécanismes de protection empêchant de les abîmer et beaucoup fonctionnent aussi bien en 4 qu’en 8 ohms (certains ont un interrupteur à l’arrière pour régler cette impédance).
L’impédance de sortie de l’ampli doit correspondre à l’impédance d’entrée de l’enceinte. Sur certains amplis, un interrupteur permettra de régler le niveau de sortie, sur d’autres, le réglage se fait automatiquement (comme sur cette photo), mais dans tous les cas, l’impédance est spécifiée.
Rapport signal-bruit Cette donnée est capitale dès que l’on parle d’audio de qualité. Que ce soit une carte son… ou un ampli. Le rapport signal-bruit (parfois aussi appelé SNR de son nom anglais Signal-Noise Ratio) sert à exprimer l’écart existant entre la puissance maximale (en watts RMS) et le bruit de fond généré par l’électronique. Plus le chiffre du SNR est élevé, meilleur est l’ampli en termes de qualité. Pourquoi ? Car plus il est élevé, plus le bruit de fond est lointain et moins audible… ce qui garantit de ne pas noyer les sons les plus faibles dans un ronronnement parasite malvenu. Le son est plus précis.
Convertisseurs digital-analogique L’ampli est le dernier maillon numérique de la chaîne, celui qui va traduire les signaux numériques, venant de votre platine Blu-Ray ou de votre PC, en une variation de tensions électriques que vos enceintes reproduiront sous forme de son. Donc, la qualité des convertisseurs est primordiale. Les amplis modernes haut de gamme proposent un convertisseur D/A en 24 bits/192 kHz par canal. Les amplis un peu moins chers se limitent à du 24/96, ce qui reste toutefois très bon.
Les modèles très haut de gamme adoptent deux convertisseurs par canal au lieu d’un seul… Le meilleur conseil à donner, pour se faire une idée de la qualité de restitution audio, est d’aller acheter dans des magasins disposant de salles d’écoute ou de showrooms bien équipés.
Scaling et conversion montante
RX-V1800 et RX-V863 sont capables d’upscaler n’importe quelle source analogique SD ou ED (480p/576p/480i/576i) en 1080p sur la sortie HDMI ; par contre, les sources analogiques en 1080i et 720p, ainsi que toutes les entrées numériques, quelle que soit leur résolution, sont impossibles à modifier. Enfin, les modèles d’entrée de gamme comme les RX-V563/ V463 et V363 sont tout simplement dépourvus de scaler (ils convertissent le signal analogique pour le sortir sur le HDMI, mais à la même résolution. A cela, il convient d’ajouter une différence de comportement notable d’une génération à l’autre. Un excellent exemple de tout ceci se trouve chez Denon. En une seule génération de matériels, on passe de l’AVR-1908 incapable d’upscaler quoi que ce soit en 1080p (et uniquement capable de transformer un signal d’entrée analogique 1080i en HDMI 1080i) au 1909 capable de transformer les signaux analogiques composantes en 1080p, quelle que soit leur résolution d’entrée.
Normes audio supportées Si vous achetez un ampli aujourd’hui, il serait dommage de se passer des standards audio les plus récents. Un ampli peut coûter assez cher
Certains amplis ne font pas d’upscaling… d’autres sont capables d’upscaler un signal sur telle entrée vers la sortie HDMI… Le tout est de le savoir avant d’acheter, ce qui est parfois ardu. Idéalement, il est préférable d’opter pour un ampli capable d’upscaler n’importe quelle source en 1080p vers la sortie HDMI. Mais souvent, ce ne sont que les modèles très haut de gamme qui sont capables de cette prouesse. Prenons un exemple avec les gammes Yamaha. Le DSP-Z11 (une bête à plus de 5 000 euros) est capable d’upscaler n’importe quelle source analogique ou numérique en 1080p sur la sortie HDMI. Les gammes intermédiaires que sont les RX-V3800,
Beaucoup d’amplis modernes proposent des solutions de calibrage automatique du son. C’est pratique lorsqu’on a une pièce difficile à sonoriser à cause de recoins ou de mauvais positionnements d’enceintes.
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Trois convertisseurs numérique-analogique Burr Brown PCM-1796 souvent mis en avant sur les amplis moyen-haut de gamme. On trouve beaucoup de PCM-1755 sur le marché, mais le 1796 affiche de bien meilleures spécifications (rapport signal/bruit à 123 dB contre 106 dB pour le 1755, ainsi qu’une meilleure distorsion harmonique).
L’étage des entrées audio d’un ampli Denon avec ses deux processeurs Sharc de chez Analog Devices, capables de traiter et de décoder des flux audio tels que les PCM, Dolby Digital, DTS et leurs variantes.
Si vous avez un ampli doté de prises HDMI 1.3, il vous faudra des câbles HDMI 1.3 afin de pouvoir profiter de leur plus grande bande passante pour y faire transiter les signaux audio DTS Master HD et Dolby TrueHD. Les câbles HDMI de génération précédente ne le permettent pas.
et vous n’aurez peut-être pas envie d’en changer dans trois mois. Les derniers raffinements technologiques ont pour nom Dolby TrueHD et DTS-HD/DTS-HD MA. Ces nouveaux standards vont de paire avec la norme HDMI 1.3. Sans elle, point de salut. Le Dolby TrueHD et le DTS Master Audio ont en commun une fidélité au bit près avec le master (la copie originale à sa sortie du studio) mais qui nécessite une bande passante allant jusqu’à 24,5 Mbps.
Normes vidéo (xvYCC/Deep Color, etc.) Les TV LCD modernes sont toutes (ou en passe de le devenir) compatibles avec la norme xvYCC et avec le Deep Color. Le premier, le xvYCC est une technique capable,
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en théorie, de multiplier par 1,8 les couleurs affichable par les appareils, en utilisant au passage l’intégralité des capacités du codage 8 bits traditionnel. Le Deep Color, quant à lui, est encore plus poussé puisqu’il consiste à coder chaque couleur sur plus de bits. Bien plus que nécessaire et pas loin des limites du discernement de l’oeil humain. Ces deux technologies ne sont pas encore très répandues. Certains caméscopes haut de gamme les utilisent déjà, mais pas encore les sources de TV HD et peu de Blu-Ray. Mais elles sont l’avenir proche.
Télécommande universelle
Connectique
Réseau, USB, dock iPod…
Un bon ampli, c’est une connectique riche. Vous êtes, en théorie, capable de relier à peu près tous vos équipements multimédias à l’ampli. Donc, pensez à vérifier que vous avez autant d’entrées que cela est nécessaire. Certains amplis ont 2 sorties HDMI : si vous voulez acheter un projecteur, en plus de la TV, vous passerez de l’un à l’autre sans avoir à trifouiller derrière l’ampli. Comptez bien vos sources et prévoyez une marge de sécurité en cas d’investissement éventuel dans de nouveaux appareils. Une petite précision sur les prises HDMI 1.3 : certains amplis d’entrée de gamme affichant des entrées et sorties HDMI 1.3 ne prennent pas en charge les formats audio les plus récents comme le DTS Master HD ou le Dolby TrueHD. Le HDMI 1.3 ne leur sert alors qu’à afficher une compatibilité avec les protocoles xvYCC et Deep Color.
La montée en gamme s’accompagne souvent de l’apparition de fonctions exotiques pour un appareil de ce type. La plus intéressante est sans doute le réseau… Wi-Fi pour certains, filaire pour d’autres (et parfois les deux).
L’ampli permet de connecter une multitude d’appareils en un seul point. C’est très pratique, en théorie. Et beaucoup de modèles ont la bonne idée d’être livrés avec des télécommandes universelles, qui vous permettront de tout commander, que les appareils « esclaves » soient de la marque de l’ampli ou non. Les constructeurs fournissent le plus souvent un manuel (un peu ardu souvent) dans lequel ils expliquent comment paramétrer leur télécommande et livrent une liste de codes de programmation en fonction des marques.
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Certains amplis très haut de gamme acceptent des « upgrades » matérielles, comme ici le Denon AVC-A1XV pour lequel est faite cette extension vidéo et Ethernet.
Connecter un PC à un ampli A/V ? Relier son PC à un ampli est une excellente idée. Mais quelques précautions sont à prendre. En connexion HDMI : Si vous voulez relier votre PC de salon via une entrée HDMI d’un ampli, il faut savoir auparavant que la quasi-totalité des logiciels de lecture BluRay décompressent et convertissent systématiquement les flux PCM multicanal, Dolby TrueHD et DTS HD/DTS-HD MA en LPCM 7.1 dégradé en 48 KHz et 16 bits. Si vous voulez profiter pleinement de ces formats audio il vous faudra une carte son avec une sortie HDMI 1.3, comme la Xonar HDAV 1.3 ou la future Auzentech HomeTheater 7.1. Pour l’heure seules ces deux cartes permettent le décodage sans downconversion ou en bitstream. Mais il faudra aussi utiliser, avec l’Asus, une version spéciale de Total Media Theater ou de Power DVD (avec l’Auzen). Les solutions arrivent donc et le PC associé à un bon ampli A/V commence à avoir beaucoup de charme. Commencent… car les drivers pêchent encore : le support du dolby TrueHD ne sera opérationnel que dans deux mois avec une nouvelle version de drivers sur le modèle Asus. Pour les joueurs il est important d’avoir une carte son gérant le Dolby Digital Live ou le DTS Connect afin d’avoir une gestion du son surround dans les jeux : le signal est encodé à la volée en un flux dolby/DTS envoyé à l’ampli par le HDMI qui se charge du décodage. En connexion analogique : Pour les jeux si vous utilisez les sorties analogiques 5.1 de votre carte son et que vous entrez sur les entrées analogiques 5.1 de votre ampli vous ne perdrez pas le positionnement 3D, l’ampli se contentant d’amplifier les signaux reçus et de les retransmettre à l’identique. Pour ce qui est des pistes audio HD des Blu Ray, elles seront décodées par l’application de lecture vidéo et converties en 48kHz/16 bits (pour le moment). Connexion SPDIF : La sortie en SPDIF (coaxiale ou optique) limite la sortie au PCM Stéréo pour les films mais permet le passage du Dolby Digital et DTS. Dans les jeux, une carte son avec dolby Digital Live ou DTS Connect est nécessaire pour bénéficier d’un positionnement 3D fidèle. Le flux audio est encodé à la volée en Dolby/DTS par la carte son l’ampli charge du 10:58:52 décodage. PC et Update Oktoberse 08.pdf 09.09.2008
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Guide d’achat Les neuf connecteurs HDMI du Denon AVC-A1HD et le scaler de chez HQV, l’un des modèles les plus en vogue actuellement… et certainement celui qui dispose de la meilleure réputation. Malheureusement, on le trouve surtout sur les amplis haut de gamme.
A RETENIR • La puissance n’est pas synonyme de qualité • Un bon ampli ne vaut rien sans de bonnes enceintes • Vérifiez que l’impédance de vos enceintes correspond à ce que votre ampli peut accepter • La qualité du son délivrée se traduit par des valeurs comme le rapport signal bruit ou la distorsion harmonique • On trouve de bons amplis capables de gérer les normes audio modernes à moins de 1200€ • Les amplis d’entrée de gamme sont souvent dépourvus de scaler • Les amplis d’entrée de gamme intégrant le HDMI 1.3 ne gèrent pas toujours le Dolby True HD ou le DTS HD et DTS HD MA • Vérifiez bien quelle source peut être convertie en 1080p sur la sortie HDMI • Seuls les amplis haut de gamme scalent les entrées HDMI en 1080p, les milieux de gamme ne scalant souvent que les sources analogiques.
Le plus souvent, ces interfaces servent à aller récupérer les contenus multimédias stockés sur les PC du réseau et à les lire via l’ampli, en profitant des traitements numériques haut de gamme proposés par ce dernier. Souvent, une interface réseau permettra aussi d’aller récupérer des Web radios et de les écouter encore une fois en version « améliorée » par l’ampli. De manière plus anecdotique, certains amplis ont une connectique USB host permettant de brancher une clé USB ou un disque dur USB et d’en lire le contenu via l’ampli. Et, effet de mode oblige, certaines machines ont aussi une station d’accueil pour iPod afin d’en lire le contenu… et parfois aussi de le piloter via la télécommande universelle de l’ampli. On n’arrête pas le progrès !
Calibrage automatique via micro De plus en plus d’ amplis offrent un calibrage automatique par micro. En fait, on vous livre un micro que vous
• Audio : THX Ultra, Dolby TrueHD, Dolby Digital Plus, Dolby Digital EX, Dolby Digital, Dolby Pro Logic IIx, DTS-HD, DTS-HD Master, DTS-ES, DTS 96/24, DTS NEO :6, DTS
DENON AVC-A1HD 5 990 euros
• Puissance : 7 x 150 W (8 ohms) • Surround : 7.1 • SNR : 102 dB • Tuner : FM/AM • Scaler : analogique vers HDMI 1080p • Entrées : 9 composites, 9 S-Vidéo, 6 composantes, 6 HDMI 1.3, 11 audio analogiques, 5 optiques, 6 coaxiales, 1 entrée 7.1 • Sorties : 2 HDMI 1.3, 3 composantes, 3 S-Vidéo, 2 audio analogiques, 3 composites, 2 optiques, 1 subwoofer • Dimensions : 434 x 217 x 500 mm, 29 kg • Consommation : 630 W
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Denon, Yamaha, Marantz… toutes les marques ont des modèles phares hyperhaut de gamme. Le but ici n’est pas de vous pousser au crime (quoique, si vous en avez les moyens… faites-vous donc plaisir !) mais de vous présenter un vrai modèle très haut de gamme. Le haut de gamme, c’est le
allez positionner à l’endroit où se trouvera votre tête. L’ampli va alors mesurer la distance des enceintes, le niveau de chaque canal, le crossover, etc. afin que tous les sons convergent bien au même endroit, dans les temps voulus et avec les niveaux idéaux.
Poids Voilà bien une notion qui semble ne pas avoir sa place ici. Pourtant, il est communément admis qu’un des facteurs laissant présager de la qualité d’un amplificateur est le poids de la machine. Plus il est lourd, mieux c’est. Bien sûr, ce n’est pas un critère en soi. Mais les composants d’alimentation, les transformateurs, les condensateurs de bonne qualité pèsent lourd. Donc, devant un ampli plus léger que l’air… méfiance.
meilleur du matériel disponible, comme par exemple la puce de conversion vidéo Realta sx T2 HQV, très en vogue sur les modèles haut de gamme. Le haut de gamme, c’est encore la richesse incroyable de la connectique (six entrées HDMI 1.3 et deux sorties permettant de ressortir deux signaux HDMI, via son scaler, deux sources différentes sur deux écrans différents !), cette machine de course intègre aussi le Wi-Fi, est dotée de deux convertisseurs analogique-digital et digital-analogique en mode différentiel par canal, intègre des interfaces réseau lui permettant d’accéder au contenu lisible sur le réseau ou d’être contrôlée via un PC du réseau et est fournie avec une télécommande programmable de première classe. Bref, avec un ampli de ce genre, la question à se poser n’est pas de savoir s’il pourra faire ceci ou cela, mais ce que l’on pourra bien lui demander pour l’exploiter au mieux.
Yamaha RX V3800 1 790 euros
Marantz SR8002 1 799 euros
Lorsque l’on met près de 2 000 euros dans un ampli, c’est qu’on vise un niveau de qualité sans concession. Le 3800 est l’un des bons élèves de cette gamme de prix. Par rapport à son petit frère, le 1800, il dispose d’un port Ethernet capable de l’intégrer sur un réseau et d’en lire les contenus exploitables, ainsi que d’une interface graphique pratique. Pour le reste, les deux modèles sont proches, offrant des composants de qualité, une bonne puissance et la prise en charge de la totalité des normes audio et vidéo actuelles. 1800 pour une belle qualité ou 3800 pour les raffinements en plus, à vous de voir. Dans les deux cas, le choix est bon.
Tout y est… certification THX Select 2, support des derniers standards audio, convertisseurs numérique-analogique 24/192 sur tous les canaux, quatre entrées et deux sorties HDMI 1.3 ; pour une installation haut de gamme, c’est l’idéal et les deux sorties permettront des installations complexes à plusieurs sorties, sans avoir besoin de plonger derrière l’ampli pour brancher l’une ou l’autre. Et bien sûr, on a une télécommande avec macros et rétroéclairage afin de tout piloter via une seule zapette. Seul gros manque pour le prix, le scaling est absent des fiches techniques (la conversion y est, mais pas la mise à l’échelle).
• Audio : DTS-HD Master & High Res- DTS Audio, ES, 96/24, Discrete & Matrix6.1, DTS NEO :6, Dolby TrueHD, Dolby Digital Plus & EX, Dolby Pro Logic IIx, Dolby Virtual Speaker, Dolby Headphone • Puissance : 7 x 125 W (8 ohms) • Surround : 7.1 • SNR : 105 dB • Tuner : FM/AM • Scaler : - • Entrées : 4 HDMI 1.3, 4 composantes, 5 S-Vidéo, 5 composites, 8 entrées audio analogiques, 4 optiques, 3 coaxiales, 1 entrée 7.1 • Sorties : 2 HDMI 1.3, 2 composantes, 3 S-Vidéo, 4 composites, 4 sorties audio analogiques, 1 optique, 1 coaxiale • Dimensions : 440 x 396 x 184 mm, 15 kg • Consommation : 780 W
• Audio : DTS-HD Master & High Res- DTS Audio, ES, 96/24, Discrete & Matrix6.1, DTS NEO :6, Dolby TrueHD, Dolby Digital Plus & EX, Dolby Pro Logic IIx, Dolby Virtual Speaker, Dolby Headphone • Puissance : 7 x 125 W (8 ohms) • Surround : 7.1 • SNR : 105 dB • Tuner : FM/AM • Scaler : - • Entrées : 4 HDMI 1.3, 4 composantes, 5 S-Vidéo, 5 composites, 8 entrées audio analogiques, 4 optiques, 3 coaxiales, 1 entrée 7.1 • Sorties : 2 HDMI 1.3, 2 composantes, 3 S-Vidéo, 4 composites, 4 sorties audio analogiques, 1 optique, 1 coaxiale • Dimensions : 440 x 396 x 184 mm, 15 kg • Consommation : 780 W
• Audio : Dolby Digital, Dolby Pro Logic II, Dolby Prologic IIx, Dolby Digital EX, Dolby TrueHD, DTS, DTS 96/24, ES, NEO :6, DTS-HD Master Audio
DENON AVR-2809 1 299 euros
• Puissance : 7 x 110 W (8 ohms)
Outre les capacités dignes d’un ampli de cette gamme, le Denon AVR-2809 offre quelques petits plus dignes d’intérêt comme la technologie Multiroom (vous pouvez écouter en même temps trois sources audio dans trois pièces différentes) ou encore une technologie permettant de redonner de la qualité audio aux fichiers MP3 souvent trop compressés. Pour le reste, c’est du bonheur : Dolby TrueHD et DTS-HD, HDMI 1080p compatible 24p… de quoi passer de bons moments.
• Surround : 7.1 • SNR : 100 dB • Tuner : FM/AM • Scaler : analogique sur HDMI 1080p • Entrées : 2 HDMI 1.3, 3 composantes, 7 S-Vidéo, 7 composites, 4 optiques, 3 coaxiales, 10 audio analogiques • Sorties : 3 vidéo composites, 3 S-Vidéo, 2 composantes, 1 HDMI 1.3, 2 audio analogiques, 2 optiques, 1 subwoofer • Dimensions : 434 x 171 x 414 mm, 12,8 kg • Consommation : N.C.
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Guide d’achat
• Audio : Décodeur DTS-ES, Dolby Pro Logic II, DTS NEO :6, DTS 96/24, système Dolby AC-3, Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD, DTS-HD Master Audio, DTS-HD High Resolution, Dolby Digital EX • Puissance : 7 x 130 W (8 ohms) • Surround : 7.1 • SNR : 92 dB • Tuner : FM/AM
PIONEER VSX-1018AH 900 euros
• Scaler : analogique sur HDMI 1080p • Entrées : 2 HDMI 1.3, 2 coaxiales, 4 optiques, 2 audio, 4 S-Vidéo, 5 composites, 3 composantes, 1 USB, 7.1 multicanal • Sorties : 1 audio, 1 HDMI, 1 composante, 2 S-Vidéo, 2 composites, 1 optique • Dimensions : 420 x 173 x 433 mm, 13,3 kg • Consommation : 410 W
• Audio : Dolby Digital EX, Dolby Pro Logic IIx, Dolby TrueHD, DTS-HD Master Audio, DTS-ES Discrete 6.1, DTS 96/24, DTS NEO :6 • Puissance : 7 x 105 W (8 ohms) • Surround : 7.1 • SNR : 100 dB
YAMAHA RX-V863 850 euros
• Tuner : FM/AM • Scaler : analogique sur HDMI 1080p • Entrées : 5 S-Vidéo, 3 audio analogiques, 3 entrées YUV, 3 entrées HDMI 1.3, 4 optiques, 2 coaxiales, entrée évolutive 7.1 • Sorties : 1 YUV, 1 HDMI 1.3 • Dimensions : 435 x 171 x 393 mm, 13,1 kg • Consommation : N.C.
• Audio : Dolby Digital, Dolby Pro Logic II, Dolby Prologic IIx, Dolby Digital EX, Dolby TrueHD, DTS, DTS 96/24, ES, NEO :6, DTS-HD Master Audio • Puissance : 7 x 90 W (8 ohms) • Surround : 7.1 • SNR : 100 dB • Tuner : FM/AM • Scaler : analogique sur HDMI 1080p • Entrées : 3 HDMI 1.3, 2 optiques, 2 coaxiales, 7 audio analogiques, 3 vidéo composites, 3 S-Vidéo, 7.1 audio multicanal • Sorties : 2 vidéo composites, 2 S-Vidéo, 1 composante, 1 HDMI 1.3, 2 audio analogiques, 1 optique, 1 subwoofer • Dimensions : 434 x 171 x 377 mm, 11,5 kg • Consommation : 445 W
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I PC Update
Denon AVR-1909 750 euros
Avec ce 1018AH, Pioneer signe un ampli haut de gamme associant puissance et qualité, comme en témoigne sa certification THX Select 2 Plus. Tout y est et le prix un peu serré trouve certainement sa justification dans la relative pauvreté de la connectique… seulement deux entrées HDMI pour un ampli de cette classe, c’est peu. Mais la puissance (130 W par canal avec un rapport signal-bruit correct, soit amplement de quoi sonoriser une très grosse pièce), les capacités de conversion et de mise à l’échelle, la gestion de tous les formats audio récents… à moins de 1 000 euros, c’est un bien bel ampli.
Un bon ampli, c’est bien, mais si en plus il a de l’allure… c’est mieux. Et côté design, Yamaha fait fort. Mais revenons aux promesses faites par la fiche technique : cet ampli est tourné vers l’avenir avec son support des formats audio modernes et la prise en charge du HDMI 1.3 allant de pair avec une conversion et un scaling en 1080p sur la sortie HDMI. De plus, il intègre le système de calibrage audio maison, le YPAO. Quant à la puissance, avec ses 7 x 105 W RMS, ce 863 a de quoi sonoriser un très grand volume, ou rendre vos voisins fous.
Dans ces gammes de prix, le 1909 est certainement l’un des modèles les plus marquants. Car pour un tarif très raisonnable, il propose la quasi-totalité de ce qu’un ampli AV moderne devrait offrir. Upscaling de toutes les sources vidéo vers la sortie HDMI 1080p, décodage du Dolby TrueHD et du DTS-HD, un système de paramétrage automatique maison, toutes les connectiques nécessaires. A ce prix-là, difficile de demander plus… cet ampli ne semble pécher par aucun manquement flagrant. Si vous louchez sur le 1509 et que vous avez encore les moyens de racler quelques euros à droite à gauche, faites-le et préférez-lui ce 1909 bien plus complet et certainement aussi, bien plus pérenne.
Marantz SR-5003 720 euros
Onkyo TX-SR506E 370 euros
DENON AVR-1509 349 euros
La nouvelle génération Marantz arrive sur les étagères et affiche des prétentions diaboliques. Pour moins de 750 euros, ce 5003 vient se positionner pile poil en face du 1909 de Denon et affiche des caractéristiques tout aussi alléchantes : normes audio les plus exigeantes prises en charge, conversion et upscaling de toutes les sources vidéo vers la sortie HDMI en 1080p, connectique riche, convertisseurs au niveau… un bel ensemble homogène et prometteur. Comme son concurrent direct, il intègre une technologie de correction et d’ajustement automatique de l’acoustique en fonction de la pièce… le choix sera difficile. Mais ça sent la bonne affaire.
Un ampli Onkyo à petit prix, mais avec des fonctionnalités intéressantes, surtout pour sa partie audio qui semble particulièrement soignée. Si les derniers standards modernes ne sont pas pris en charge (Dolby TrueHD et DTS Master HD), le SR506E est doté d’une belle puissance, d’une distorsion harmonique excellente pour cette gamme de prix et d’un bon rapport signal-bruit. Pour les amateurs de gros son, il est compatible avec les enceintes d’impédance variant entre 4 et 16 ohms. Pour parfaire le tableau, il embarque des convertisseurs numérique-analogique 24/192 sur chaque canal. Les seules impasses sont faites sur la partie vidéo qui convertit bien l’analogique en numérique, mais sans upscaling. Certains s’en passent très bien… Vendu à un prix très accessible pour un ampli Denon, ce 1509 offre une fiche technique suggérant de bonnes choses en termes de qualité ; mais pour ce prix, il faudra se passer du 7.1 pour se contenter du 5.1 (ce qui sera suffisant pour beaucoup), se satisfaire d’une puissance raisonnable (même remarque que précédemment) et surtout, oublier toute capacité de conversion vidéo (pas de désentrelacement, pas de scaler, pas de conversion analogique-digital… rien). Mais tout de même, une connectique HDMI 1.3 compatible Deep Color et xvYCC. Pour bénéficier des circuits de conversion et de mise à l’échelle, il faut opter pour un 1909 bien plus cher. En attendant, le 1509 est une bonne affaire pour qui souhaite s’équiper d’un ampli sans se ruiner et en bénéficiant de la qualité de l’un des pontes du secteur.
• Audio : Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD, Dolby Digital EX, DPL IIx, DTS-HD Master, DTS 5.1, DTSES, DTS 96/24 • Puissance : 7 x 90 W (8 ohms) • Surround : 7.1 • SNR : 105 dB • Tuner : FM/AM • Scaler : analogique vers 1080p • Entrées : 3 HDMI 1.3, 3 optiques, 2 coaxiales, 7 audio analogiques, 4 vidéo composites, 4 S-Vidéo, 3 vidéo composantes, 7.1 audio multicanal • Sorties : 2 composantes, 2 vidéo composites, 2 S-Vidéo, 1 HDMI 1.3, 3 audio analogiques, 1 optique, 1 subwoofer • Dimensions : 440 x 162 x 388 mm, 13,1 kg • Consommation : 600 W
• Audio : DTS, DTS-ES Discrete Matrix 6.1, DTS NEO :6, DTS 96/24, DTS-ES, Dolby Digital, Dolby Digital ES, Dolby Pro Logic IIx, Dolby Digital Plus • Puissance : 7 x 130 W (6 ohms) • Surround : 7.1 • SNR : 106 dB • Tuner : FM/AM • Scaler : - • Entrées : 3 HDMI, 2 composantes, 2 optiques, 2 coaxiales, 5 audio analogiques, 4 vidéo composites, 3 S-Vidéo, 3 vidéo composantes, 7.1 audio multicanal • Sorties : 2 composantes, 1 vidéo composite, 2 S-Vidéo, 1 HDMI, 2 audio analogiques, 1 subwoofer • Dimensions : 435 x 150 x 380 mm, 10,2 kg • Consommation : 570 W
• Audio : Dolby Digital EX, Dolby Digital, Dolby Pro Logic IIx, DTS-ES, DTS 96/24, DTS NEO : 6, DTS, HDCD • Puissance : 5 x 75 W (8 ohms) • Surround : 5.1 • SNR : 98 dB • Tuner : FM/AM • Scaler : - • Entrées : 3 HDMI 1.3, 2 optiques, 2 coaxiales, 7 audio analogiques, 4 vidéo composites, 3 S-Vidéo, 2 vidéo composantes • Sorties : 2 composantes, 1 vidéo composite, 1 S-Vidéo, 1 HDMI, 2 audio analogiques • Dimensions : 434 x 171 x 377 mm, 11 kg • Consommation : 360 W
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Comparatif
Si les occasions ne manquent pas pour utiliser votre caméscope numérique, il reste plus difficile d’organiser vos vidéos et de raconter une histoire attrayante, tout en essayant de transmettre vos impressions et vos pensées. Nous avons passé en revue sept logiciels de montage vidéo pour vous aider.
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uels que soient le matériel et le logiciel utilisés, le montage vidéo se découpe en trois étapes distinctes : la capture, l’édition et la création du film. La capture vidéo permet tout simplement d’importer vos enregistrements à partir de votre caméscope, magnétoscope ou de tout autre support (CD, DVD, Blu-Ray, disque dur, etc.). Certaines sources, comme le magnétoscope pour récupérer de vieux films, nécessitant une carte d’acquisition ou une carte graphique dite VIVO (Video In Video Out), c’est-à-dire équipée d’une entrée vidéo. L’édition permet, quant à elle, de réarranger les scènes entre elles, de couper les scènes inutiles ou ratées, d’ajouter des photos ou encore une bande-son mais aussi d’agrémenter l’ensemble à l’aide de titres animés, d’effets vidéo parmi ceux proposés par votre logiciel de montage, ou encore de créer un menu DVD. La création du film permet,
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au final, de l’exporter dans n’importe quel format en qualité SD ou HD et à destination de n’importe quel support. Mais alors que Microsoft intègre, par défaut, le module Movie Maker avec Windows XP/Vista, pourquoi se tourner vers un autre logiciel de montage ? La vocation de Windows Movie Maker n’est pas d’offrir de larges possibilités en termes d’effets de transition audio, vidéo et de formats d’exportation, il s’agit juste d’un outil d’appoint permettant de monter un film de manière occasionnelle. Nous présentons ici des solutions de montage grand public dont les capacités conviendront au plus grand nombre. Nous avons fait l’impasse sur les logiciels de montage professionnels, très chers à l’achat, car ils offrent des fonctionnalités extrêmes pas forcément utiles à la majorité d’entre nous. A savoir, par exemple, le support illimité de pistes audio/vidéo, des formats professionnels XDCAM,
la possibilité d’utiliser une vraie régie audio ainsi que plusieurs moniteurs de montage simultanément, avant de pouvoir ancrer chaque séquence en une unique vidéo (multicaméra), ou encore la réparation de la synchronisation AV et le remappage temporel (ralenti, lecture accélérée, etc.). Côté matériel, si la plupart des éditeurs recommandent d’utiliser un processeur cadencé à 2 GHz épaulé par 1 Go de RAM, l’idéal reste d’utiliser un dual core ou plus (Athlon X2, Phenom, Core 2 Duo, Quad Core) avec 2 Go de mémoire. Surtout si vous comptez éditer des vidéos au format HD. Tout aussi important, l’usage d’un deuxième disque dur dédié au montage vidéo. Choisissez un modèle possédant de bons débits de données, voire pourquoi pas une grappe RAID 0, afin de ne pas brider la rapidité d’exécution du montage, pour les codecs qui sont gourmands en espace de stockage.
Pinnacle Studio Ultimate Site Web : www.pinnaclesys.com
Audio : MP3, MPA, WAV, AC3
Prix : 129 euros
Formats d’exportation : Vidéo : AVCHD, DV, HDV, AVI, DivX, RealVideo 8, WMV, MPEG-1/2/4, Flash, 3GP Audio : WAV, MP3, AC3
Formats d’importation : Vidéo : AVCHD, DV, HDV, AVI, MPEG-1/2/4, DivX, 3GP/3GP2, WMV, DVD non protégés
Plus : Richesse des fonctions, Ergonomie, Performances, Support AVCHD, Gravure Blu-Ray, Menus DVD personnalisables Moins : Prix
Adobe Premiere Elements 4 Prix : 99 euros
Audio : MP3, QuickTime, MPA, WAV, WMA, AC3
Formats d’importation : Vidéo : AVCHD, DV, HDV, AVI, MPEG-1/2/4, DivX, 3GP/3GP2, ASF, WMV, QuickTime, JVC Everio MOD, DVD non protégés
Formats d’exportation : Vidéo : AVCHD, DV, HDV, AVI, DivX, QuickTime, RealMedia, WMV, MPEG-1/2/4 Audio : WAV, WMA
Site Web : www.adobe.com/fr
Plus : Support AVCHD, Ergonomie, Gravure Blu-Ray, Menus DVD personnalisables Moins : Absence d’assistants, Dolby Digital 5.1 non supporté, Reconnaissance matérielle pour l’acquisition parfois capricieuse
Version haut de gamme du logiciel de montage vidéo de Pinnacle et outre les fonctions d’édition classiques, Studio Ultimate offre une palette d’effets assez impressionnante avec notamment des effets de lumière, de brillance, des styles prédéfinis (Magic Bullet Looks) et des animations de titres plus sophistiquées (Boris Graffiti). A cela, viennent s’ajouter la fonction d’incrustation d’image Chromakey, une interface bien agencée, intuitive et agrémentée d’un assistant indispensable à tout amateur, pour découvrir et prendre rapidement en main le logiciel, pour importer, éditer et exporter des films à l’aide, par exemple, de styles thématiques prédéfinis. Ces derniers permettant tout simplement de détecter automatiquement les pauses naturelles de votre enregistrement vidéo, avant de le diviser en scènes ou chapitres et d’appliquer des effets de transition. Tout en conservant la possibilité d’apposer d’autres modifications en ajoutant, par exemple, des titres animés, d’autres effets, des photos ou d’autres séquences vidéo, en supprimant certaines scènes inutiles ou ratées. Puisque le logiciel supporte aussi le montage multipiste en temps réel. C’està-dire que vous pourrez ajouter d’autres plans vidéo qui seront superposés à la piste vidéo principale. Les possibilités semblent infinies. En outre, Studio Ultimate offre de nombreux effets sonores qui viendront agrémenter vos montages, en plus de supporter l’encodage au format Dolby Digital 5.1. Sans oublier le module SureThing Labeler permettant de créer des étiquettes imprimables pour vos CD/DVD. Bref, Pinnacle Studio Ultimate 12 est un véritable must et c’est notre coup de coeur.
Version grand public de son logiciel phare Premiere Pro, Premiere Elements 4 d’Adobe offre quelques similarités techniques avec Studio Ultimate de Pinnacle, telles que l’incrustation vidéo de l’arrière-plan, façon présentation TV de la météo, la détection automatique des scènes en fonction des pauses naturelles, ou encore les styles thématiques permettant aux amateurs de créer un montage vidéo très rapidement et sans aucune intervention. Le logiciel se chargeant de détecter chaque scène, avant d’appliquer divers effets de transition liés à la thématique choisie. Le logiciel offre, par contre, un support plus large d’importation/exportation des formats audio/vidéo, une interface sobre et organisée avec une grande fenêtre de prévisualisation vidéo en temps réel, une vue ligne de scène (ou timeline), ainsi qu’un panneau Tâches regroupant tous les outils clairement symbolisés, et un organiseur de médias Chutier permettant d’accéder à tous les fichiers multimédias déjà présents dans votre bibliothèque. En contrepartie, vous ne pourrez compter sur l’aide d’aucun assistant pour une prise en main rapide, les effets vidéo restent moins nombreux même s’ils sont de bonne qualité et la partie audio n’offre aucun effet sonore. Cette dernière se limitant à de simples outils de mixage ainsi qu’au Dolby Digital Stéréo. Des lacunes qui, nous l’espérons, devraient être corrigées avec la prochaine mouture de Premiere Elements qui passe directement à la version 7 et qui devrait être disponible au moment où vous lirez ces lignes.
Hardware Magazine
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Comparatif
VideoStudio Pro X2 Site Web : www.corel.com Prix : 99 euros
non protégés Audio : MP3, MPA, WAV, WMA, AC3
Formats d’importation : Vidéo : AVCHD, DV, HDV, AVI, MPEG1/2/4, DivX, 3GP/3GP2, WMV, QuickTime, JVC Everio MOD, DVD
Formats d’exportation : Vidéo : AVCHD, DV, HDV, AVI, DivX, QuickTime, RealMedia, WMV, MPEG-1/2/4 Audio : MPA, WAV, WMA, AC3
Plus : Ergonomie, WinDVD offert, Enregistrement HD sur DVD, Menus DVD personnalisables, Support AVCHD
Faisant suite au rachat d’Ulead par le géant canadien Corel, le logiciel Ulead VideoStudio 11.5 est aujourd’hui décliné en deux versions : VideoStudio Pro X2 et VideoStudio Pro X2 Ultimate. Hormis le nom, le logiciel n’offre que très peu de nouveautés et s’appuie toujours sur la même interface épurée, simple et intuitive divisée en trois parties : lecteur de prévisualisation, ligne de temps en mode détaillé ou vignettes et panneau d’outils et d’édition. Avec les traditionnels effets de transition et de titrages, les outils de correction chromatique, le support multipiste autorisant les incrustations vidéo, sans oublier les menus DVD animés, ainsi qu’un panneau de mixage audio complet. Les débutants pourront, quant à eux, passer par l’assistant Film pour acquérir, éditer puis exporter leur vidéo vers le support de leur choix. L’assistant DV sur DVD permettant, quant à lui, d’exporter directement le contenu vidéo de votre caméscope numérique sur DVD. S’il demeure, au final, moins riche en fonctionnalités que Studio Ultimate de Pinnacle, on appréciera le fait de pouvoir enregistrer une séquence HD sur un DVD, mais aussi de profiter du lecteur WinDVD 8 Silver offert, VideoStudio Pro X2 Ultimate offrant pour sa part WinDVD 9 Plus Blu-Ray, l’éditeur audio avancé Steinberg Wavelab LE 6, ainsi que DVD Copy 6 Plus, un outil de copie et de conversion audio/vidéo.
Moins : Certains effets un peu vieillots
AVS Video Editor Site Web : www.avsmedia.com
Audio : MP3, MPA, WAV, WMA, AC3
Prix : 39,95 dollars
Formats d’exportation : Vidéo : AVI, QuickTime, RealMedia, WMV, MPEG-1/2/4, 3GP
Formats d’importation : Vidéo : DV, HDV, AVI, MPEG-1/2/4, DivX, 3GP/3GP2, ASF, WMV, QuickTime, JVC Everio MOD, DVD non protégés
106
I Hardware Magazine
Audio : MP3, MPA, WAV, WMA, AC3
Comme la plupart des logiciels d’édition vidéo de ce comparatif, AVS Video Editor offre tous les outils indispensables pour créer vos propres films et présente une interface globalement assez soignée mais moins complète que celle de Studio Ultimate ou de Sony Movie Studio. On retrouve néanmoins les fonctions de capture, d’édition et d’exportation essentielles, avec notamment la détection temporelle des scènes de votre film, le mixage audio et le support multipiste autorisant l’incrustation vidéo. Même si le logiciel n’offre pas autant d’effets, ni même d’outils de correction chromatique, sans oublier un support des formats HD se limitant à la capture, AVS Video Editor présente un bon rapport qualité/prix. Plus : Prix, Performances, Menus DVD personnalisables Moins : HD non supportée à l’exportation, Pas d’outils de correction vidéo, Gravure Blu-Ray et AVCHD non supportée, Pas de menus DVD animés
TMPGenc MPEG Editor 3 Site Web : http://tmpgenc.pegasys-inc.com
Windows Media Center TV (DVR-MS) Audio : AAC, MP2, WAV, AC3
Prix : 64,95 dollars
Formats d’exportation : Vidéo : MPEG-1/2 Audio : WAV, AC3
Formats d’importation : Vidéo : JVC Everio MOD, HDV, MPEG-1/2, DVD non protégés,
Magix Video Deluxe 2008 Plus Site Web : www.magix.com/fr
Audio : MP3, OGG, WAV, WMA, AC3
Prix : 99,99 euros
Formats d’exportation : Vidéo : DV, HDV, AVI, DivX, QuickTime, RealMedia, WMV, MPEG-1/2/4, FLV Audio : WAV, MP3
Formats d’importation : Vidéo : DV, HDV, AVI, MPEG-1/2/4, DivX, WMV, FLV, DVD non protégés
Edité par Pegasys, le logiciel TMPGenc MPEG Editor 3 se limite, comme son nom l’indique, aux formats MPEG-1 et 2. Un choix délibéré du développeur qui s’explique difficilement, surtout au regard de son prix de vente et des logiciels concurrents. D’autant plus que si l’interface bénéficie d’une réelle simplicité et d’un grand soin avec son panneau ligne de temps, sa fenêtre de prévisualisation en temps réel et son panneau d’effets et d’outils, d’autres fonctions manquent à l’appel, comme le support multipiste autorisant l’incrustation vidéo ou l’ajout d’une piste audio supplémentaire. Sans parler du module d’importation vidéo qui s’est montré capricieux avec notre caméscope HDV Sony. Plus : Ergonomie, Performances, Gravure Blu-Ray, Menus DVD personnalisables Moins : Prix, Formats d’importation/exportation limités, Fonctions d’édition minimales, En anglais, Dolby Digital 2.0 uniquement, Pas de support AVCHD
A l’image de Studio Ultimate, Magix Video Deluxe est impressionnant et offre lui aussi une gamme incroyable d’effets audio/vidéo en tout genre, des styles thématiques préchargés, la personnalisation des menus DVD, une interface soignée, même si cette dernière reste moins jolie et beaucoup plus dense que celle du logiciel de Pinnacle, le support du multipiste avec l’incrustation vidéo et un module de capture très évolué, avec la possibilité d’enregistrer en temps réel une vidéo diffusée sur le Web. Malgré tout, le logiciel présente quelques inconvénients venant entacher l’énorme potentiel de créativité offert. A commencer par la désactivation obligatoire de l’interface Aero de Vista pour cause d’incompatibilité. Mais le plus irritant provient, sans aucun doute, de l’obligation de créer un compte utilisateur imposant la saisie de votre numéro de carte bancaire (aucun frais n’est prélevé) pour activer le support du MPEG-2/4, ou encore le Dolby Digital qui n’est d’ailleurs supporté, par défaut, qu’en lecture, à moins d’acheter le plugin moyennant 10 euros. Sans oublier, l’AVCHD annoncé mais non supporté. Plus : Richesse des fonctions, Ergonomie, Gravure Blu-Ray, Menus DVD personnalisables Moins : Activation en ligne très lourde, Services Web intégrés, AVCHD non supporté, Incompatibilité avec Aero sous Vista, Encodage Dolby Digital 5.1 optionnel et payant
Hardware Magazine
I 107
Comparatif
Vegas
Movie Studio Platinum Pro Site Web : www.sonycreativesoftware.com
Audio : WAV, MP3, AIF, WMA, PCA, AC3
Prix : 59,95 euros
Formats d’exportation : Vidéo : AVCHD, DV, HDV, AVI, MPEG1/2/4, QuickTime, RealMedia, Flash, WMV, DVD non protégés
Formats d’importation : Vidéo : AVCHD, DV, HDV, AVI, MPEG1/2/4, QuickTime, RealMedia, Flash, WMV, DVD non protégés
A l’image d’Adobe, Sony offre avec Vegas Movie Studio une version grand public de Sony Vegas Pro. L’interface reste néanmoins dense, complète et parfaitement agencée, avec le classique panneau ligne de temps permettant d’éditer vos séquences vidéo, un lecteur de prévisualisation en temps réel et un panneau d’outils complet. Ce qui nécessite un temps d’adaptation pour la prise en main malgré la présence de didacticiels facilitant l’importation, la création et l’exportation d’un film. Mais une fois l’appréhension de l’interface passée, on s’aperçoit que le logiciel se montre très riche, avec notamment une très large collection d’effets vidéo, des outils de correction avancés… même s’il lui manque les effets sonores d’un Studio Ultimate. Sony Movie Studio se montre très performant et surtout, moins cher alors que les formats HD et Dolby Digital sont bel et bien supportés. Un véritable must. Plus : Prix, Richesse des fonctions, Performances, Gravure Blu-Ray, Support AVCHD, Menus DVD personnalisables Moins : Prise en main un peu plus difficile
Le choix
de la rédaction A
près avoir passé en revue tous ces logiciels d’édition, c’est sans contestation possible Sony Movie Studio Platinum Pro qui se démarque avec d’excellentes performances et une grande richesse de fonctions, même s’il est légèrement plus compliqué à prendre en main. Avec un tel rapport qualité/
108
I Hardware Magazine
prix, il devient dès lors difficile de s’orienter vers Pinnacle Studio Ultimate. Le logiciel se montre pourtant riche, en plus d’offrir de bonnes performances et une meilleure ergonomie. Juste derrière, on trouve Premiere Elements qui ne manque pas de qualités mais qui se dispense du support Dolby Digital, ainsi qu’Ulead VideoStudio 11.5 Plus rebaptisé VideoStudio Pro X2 qui aurait mérité des effets plus travaillés. Outre sa capacité créative n’ayant pas grandchose à envier aux meilleurs logiciels, Magix Video Deluxe souffre
d’un système d’activation irritant, en plus d’un support AVCHD annoncé mais totalement imaginaire. AVS Video Editor montre, quant à lui, de réelles qualités en plus d’être simple à utiliser, à condition de vouloir s’affranchir de la HD, un format qui se répand pourtant très rapidement. Il reste, au contraire, difficile de trouver un quelconque intérêt à TMPGenc MPEG Editor 3 qui reste cantonné aux seuls formats MPEG-1 et MPEG-2, là où la concurrence offre un large support des formats audio/ vidéo et davantage de fonctions.
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Comparatif
Une platine Blu-Ray, une ps 3 ou un PC ?
Le suspense est terminé, le Blu-Ray disc a enterré le HD DVD. Le temps est donc venu de s’équiper, mais quel type de lecteur choisir ? Une platine, un PC ou une PS3 ? jeremy panzetta
L
a transition entre le DVD et le Blu-Ray disc requiert un investissement conséquent : changement de TV, changement d’amplificateur, rachat de sa vidéothèque et bien sûr, nouveau lecteur optique. Si beaucoup ont déjà abandonné leur téléviseur cathodique pour un LCD ou un plasma, la vente de platines est restée timide, la faute certainement à des prix élevés et à la bataille livrée avec le HD DVD qui retenait les consommateurs. Certaines platines Blu-Ray se trouvent aujourd’hui
110
I Hardware Magazine
aux alentours de 250 euros, un choix qui devient donc intéressant. Mais peuvent-elles rivaliser avec nos micro-ordinateurs en termes de performances et de polyvalence, ou même avec une PS3 bénéficiant d’une très bonne réputation.
Profil 1.0, 1.1, 2.0 ? Les platines Blu-Ray sont soumises à des normes, ou plus exactement à des profils qui imposent une partie de leurs spécifications techniques et définissent les capacités interactives qu’elles
peuvent exploiter. Les premiers modèles commercialisés ont dû respecter les caractéristiques du profil 1.0, également appelé Grace Period Profile, couvrant le minimum nécessaire pour lire un Blu-Ray disc et imposant la présence d’une mémoire persistante de 64 KB afin de sauvegarder les réglages. Ces lecteurs sont capables de lire n’importe quel film Blu-Ray et d’utiliser le menu de navigation pop-up du film. Le profil 1.1, obligatoire depuis 2007 pour les platines, et également appelé Final Standard Profile ou
Lu sur une platine certifiée au même profil, un film Blu Ray BD-Live offre enfin une interactivité et des bonus aussi complets que sur le défunt HD-DVD.
Bonus View, oblige quant à lui l’intégration d’un deuxième décodeur audio/ vidéo et le support du Picture In Picture. Grâce à l’interactivité des Blu-Ray, la platine est alors capable de superposer une petite fenêtre à l’image principale dans laquelle une autre vidéo peut être lue. Cette capacité est surtout utilisée pour activer les commentaires du réalisateur ou le making-of du film, par exemple. Les platines au profil 1.1 doivent également posséder une mémoire interne supplémentaire de 256 Mo
pour stocker les préférences liées aux bonus (mémoire interne ou externe telle que la mémoire flash en USB ou carte mémoire). Le profil 2.0, obligatoire à partir d’octobre 2008, et aussi appelé Profil
BD-Live, exige que le lecteur ait une capacité de stockage interne de 1 Go et une interface réseau pour profiter des contenus additionnels disponibles via le Net comme des petits jeux, des nouvelles bandes-annonces, des fins de film et de générique alternatives, des langages ou commentaires supplémentaires, ou encore des fonds d’écran et des sonneries téléphoniques.
Profil 1.0 (Grace Period)
Profil 1.1 (Bonus View)
Profil 2.0 (BD-Live) 64 KB
Mémoire persistante
64 KB
64 KB
Capacité de stockage
Optionnelle
256 MB
1 GB
Second décodeur vidéo
Optionnel
Obligatoire
Obligatoire
Second décodeur audio
Optionnel
Obligatoire
Obligatoire
Connexion Internet
Non
Non
Obligatoire
Hardware Magazine
I 111
Comparatif
sont zonés en raison des problèmes de gestion des droits (sorties des films différées et plusieurs éditeurs selon le pays et le continent). Trois zones ont été définies, contre six pour les DVD : Zone A - Amérique du Nord, Japon, Asie de l’Est sauf Chine, Zone B - Europe et Afrique, et Zone C - Chine, Russie et le reste du monde. Cela signifie, par exemple, que vous ne pourrez pas lire un film en Zone A sur une platine en Zone B, ou inversement. Sur PC, c’est un peu différent, à la première lecture d’un film Blu-Ray, le lecteur va devoir
La Xonar HDAV 1.3 d’Asus est une des premières cartes sons à posséder une sortie HDMI 1.3 capable de décoder et de diffuser en bitstream le Dolby TrueHD, le DTS-HD et le DTS-HD MA.
Contrairement à ce que l’on pensait, aucune platine au profil 1.0 ne peut être mise à jour en 1.1 par firmware, et encore moins en profil 2.0, car elles ne possèdent pas les prérequis matériels. De même, une platine en profil 1.1 ne pourra pas être flashée en 2.0 à moins d’intégrer les composants nécessaires. La PlayStation 3 de Sony est un cas à part car elle a l’avantage de posséder une très grande puissance de calcul et tous les composants matériels dont peut avoir besoin une platine Blu-Ray. A sa sortie, elle était certifiée profil 1.0, mais grâce à des mises à jour régulières du firmware, elle est passée au profil 1.1 puis 2.0. En ce qui concerne nos PC, eux aussi ont quelques avantages à ce niveau.
Pour profiter de la fidélité audio d’une piste son LCPM, Dolby TrueHD, DTSHD ou DTS-HD MA, des hauts parleurs de qualtié sont indispensables.
Si vous optez pour une platine, vérifiiez qu’elle possède toutes les entrées/sorties dont vous avez besoin (de haut en bas : Sony, Samsung, Panasonic).
A partir du moment où la machine possède le matériel adéquat (puissance de décodage, connexion Internet, lecteur optique Blu-Ray), elle peut être mise à niveau facilement. Ces upgrades se font de manière logicielle et plus particulièrement, à travers les logiciels de lecture tels que PowerDVD, WinDVD, TotalMedia Theatre ou NeroShowtime qui sont compatibles BD-Live aujourd’hui. Les films Blu-Ray sont aussi soumis à ces profils. Les premiers titres au profil 1.1 sont sortis en janvier dernier, en avril pour les 2.0. Heureusement, toutes les platines sont capables de lire n’importe quel film, elles se dispenseront juste des fonctionnalités avancées du film si elles ne respectent pas les spécifications de son profil.
Le zonage Blu-Ray Au même titre que les DVD vidéo, les films et les platines Blu-Ray
112
I Hardware Magazine
être réglé sur la zone qui correspond au média. Vous ne pourrez ensuite la modifier que cinq fois avant que le lecteur reste bloqué sur la dernière zone utilisée. Pour le moment, bien qu’il soit parfois possible de dézoner une platine Blu-Ray pour les médias DVD par de simples manipulations avec la télécommande, cela reste rare et le dézonage sur les Blu-Ray semble demander une modification matérielle. Quelques boutiques en ligne vendent des platines déjà dézonées. Ce sont des modèles classiques tels que la DMP-BD30 de Panasonic testée ici et à laquelle une puce particulière a été ajoutée. Cette modification n’affecte pas les mises à jour du firmware de l’appareil, qui sont toujours possibles et sans casser le dézonage. Mais ces platines sont vendues plus cher. Sur PC, le dézonage des lecteurs optiques, même sur DVD, n’est pas encore disponible, aucun firmware modifié
Chipset
Sony BDP-S300
Panasonic DMP-BD30
Samsung BD-P1500
Playstation 3
PC
Sigma SMP8634 RevA
Panasonic UniPhier
Broadcom BCM7440P
Processeur Cell
Au choix
Profil Blu Ray
Profile 1.0
Profile 1.1
Profile 2.0
Profile 2.0
Profile 2.0
DVD Upconversion
720p, 1080i,1080p
720p, 1080i, 1080p
720p, 1080i, 1080p
720p, 1080i, 1080p
720p, 1080i, 1080p
Cadence 24p
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Résolution vidéo
480p,576p,720p,1080i,1080p
480p, 720, 1080i, 1080p
576p, 720p, 1080i, 1080p
480p,576p,720p,1080i,1080p
Presque toutes
XvYCC
Oui
Non
Oui
Oui
Possible
Deep Color
Non
Oui
Oui
Oui
Possible
Média Blu Ray
BD-Rom, BD-R, BD-RE, BD-9
BD-Rom, BD-R, BD-RE, BD-9
BD-Rom, BD-RE
BD-Rom, BD-R, BD-RE, BD-9
BD-Rom, BD-R, BD-RE, BD-9
Média DVD
DVD-Rom, DVD-R, DVD-RW, DVD-R DL, DVD+R, DVD+R DL, DVD+RW
DVD-Rom, DVD-R, DVD-RW, DVD-R DL, DVD+R, DVD+R DL, DVD+RW, DVD-RAM
DVD-Rom, DVD-R, DVD-RW,
DVD-Rom, DVD-R, DVD-RW, DVD-R DL, DVD+R, DVD+R DL, DVD+RW
DVD-Rom, DVD-R, DVD-RW, DVD-R DL, DVD+R, DVD+R DL, DVD+RW, DVD-RAM
Média CD
CD-Rom, CD-R, CD-RW
CD-Rom, CD-R, CD-RW
CD-Rom, CD-R, CD-RW
CD-Rom, CD-R, CD-RW
CD-Rom, CD-R, CD-RW
MPEG-2 SD/HD
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
MPEG-4 SD/HD
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
MPEG-4 AVC SD/HD
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
VC-1
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
DivX SD/HD
Non
Oui
Non
Oui
Oui
XviD SD/HD
Non
Non
Non
Oui
Oui
WMV SD/HD
Non
Non
Non
Oui
Oui
Dolby Digital
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Dobly Digital Plus
Oui (pas de bitstream)
Oui (seuleument Bitstream)
Oui
Oui
Oui (et possible en bitsream )
Dolby TrueHD
Oui (pas de bitstream)
Oui (seuleument Bitstream)
Oui
Oui (pas de bitstream)
Oui (et possible en bitsream )
DTS
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
DTS HD
Non
Oui (seuleument Bitstream)
Oui (seuleument Bitstream)
Oui (pas de bitstream)
Oui (et possible en bitsream )
DTS-HD MA
Non
Oui (seuleument Bitstream)
Oui (seuleument Bitstream)
Oui (pas de bitstream)
Oui (et possible en bitsream )
PCM
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui (et possible en bitsream )
MP3
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
WMA
Non
Non
Non
Oui
Oui
Ogg
Non
Non
Non
Non
Oui
AAC
Non
Non
Non
Oui
Oui
HDMI
version 1.1 (audio 7.1)
version 1.3 (audio 7.1)
version 1.3 (audio 5.1)
version 1.1 (audio 7.1)
Possible 1.3
Composite
Oui
Oui
Oui
Oui
Possible
Component
Oui
Oui
OUi
Non
Possible
S-vidéo
Oui
Oui
Non
Non
Possible
Audio analogique
5.1
5.1
2.0
2.0
5.1
Optique
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui Possible
Coaxiale
Oui
Oui
Non
Non
Ethernet
Non
Non
Oui
Oui
Oui
Wi-Fi
Non
Non
Non
Oui
Possible
DLNA
Non
Non
Non
Oui
Possible
USB
Non
Non
Oui
Oui
Oui
Cartes mémoire
Non
SD Card
Non
Oui
Possible
Prix
260 euros
350 euros
280 euros
400 euros
Variable
n’étant encore présent sur le Net. En revanche, des applications comme AnyDVD HD sont capables de ripper un Blu-Ray en supprimant son zonage. Les deux tiers des films Blu-Ray nordaméricains et une partie des éditions européennes sont en multizone ABC, ce qui permet de les lire sans avoir à changer la zone du lecteur. Un logo de cette zone est affiché sur les jaquettes
des films Blu-Ray, un point à surveiller avant l’achat.
Support vidéo et audio S’il y a bien un domaine où une platine Blu-Ray n’arrive pas à la cheville d’un PC, c’est au niveau de la comptabilité de lecture audio/vidéo qui ne concerne pas les DVD vidéo ou les Blu-Ray discs. Bien que la plupart des plati-
nes supportent des codecs comme le MPEG-2 SD/HD, le MPEG-4, le MPEG-4 AVC, le VC-1, et parfois le DivX SD/HD, le XviD SD/HD ou le WMV SD/HD, si le film a été encodé avec certaines fonctions avancées du codec, s’il n’est pas placé dans le bon container (TS, MVK, etc.) ou s’il n’est pas associé au bon type de pistes audio, la platine peut ne pas être capable de le lire. Côté audio,
Hardware Magazine
I 113
Comparatif HQV Pal Benchmark (80 pts max)
Sony BDP-S300
Panasonic DMP-BD30
Samsung BD-P1500
Playstation 3
PC (780G+Phenom)
Color Bar
5
10
5
5
10
Jaggies Test 1
3
5
0
5
5
Jaggies Test 2
3
3
5
5
5
Flag
5
10
10
10
10
Picture Detail
10
10
10
10
10
Noise Reduction
10
0
0
0
10
Motion adaptative Reduction
10
0
0
0
10
Telecine A&B Detection
0
0
20
0
20
Total
46
38
50
35
80
HD HQV Benchmark (100 pts max)
Sony BDP-S300
Panasonic DMP-BD30
Samsung BD-P1500
Playstation 3
PC (780G)
HD Noise Reduction
25
0
0
0
25
Video Resolution Loss
0
20
0
20
20
Jaggies
20
20
0
0
0
Film Resolution Loss 1
0
0
0
0
25
Film Resolution Loss 2
10
10
10
10
10
Total
55
50
10
30
80
Sur PC, pratiquement toutes les cartes graphiques et les cartes mères étant en HDMI 1.2 qui supporte l’AC3, le DTS et le LPCM, impossible donc d’utiliser le Dolby Digital Plus, le DTS-HD ou le Dolby TrueHD en bitstream, ils seront forcément décodés par l’application de lecture en PCM multicanal sur le HDMI ou sur les sorties analogiques de la carte son. Certaines cartes graphiques Radeon récentes peuvent diffuser du LPCM 7.1 sur le HDMI mais cela reste rare. Parmi les chipsets intégrés, seul le 780G se limite au PCM stéréo sur le HDMI, le GeForce 8200 et le G45 supportent le multicanal. Mais il y a un autre hic car les applications de lecture DVD/Blu-Ray gèrent
si le MP3 est bien souvent de la partie, ce n’est pas le cas du WMA, de l’OGG ou de l’AAC. La PS3 offre un support déjà plus confortable mais ne peut toujours pas rivaliser avec les PC qui sont capables d’absolument tout lire, y compris des fichiers sous-titres, si vous utilisez la bonne chaîne de décompression logicielle audio/vidéo.
Nous avons utilisé une TV LCD Sony 40W4000 pour nos tests, une des références du moment.
Parlons maintenant des nouveaux formats audio HD : Dolby TrueHD, DTS-HD et DTS-HD MA présents sur les films BluRay. Pour les platines, bien que la plupart soient équipées d’une connectique HDMI 1.3, le support de ces pistes audio varie fortement d’un modèle à l’autre. Certaines ne les gèrent pas du tout, d’autres sont capables de les envoyer en bitstream sur le HDMI afin qu’un amplificateur se charge du décodage, de les décoder directement sur les sorties ana-
Si vous comptez investir dans un ampli, autant faire un investissement durable en prenant un modèle capable de décoder les derniers formats audio HD et qui possède au moins 3-4 entrées HDMI.
logiques, ou encore de les décoder en PCM multicanal sur le HDMI. Il faut alors vérifier quels flux multicanaux sont supportés en analogique, comme en HDMI (stéréo, 5.1, 7.1). Notez qu’un flux PCM offre une excellente fidélité audio si vous possédez une installation suffisamment haut de gamme pour en profiter. La PS3 est, elle, capable de décoder le TrueHD, le DTS-HD et le DTS-HD MA en PCM 7.1 sur le HDMI, mais pas de les envoyer en bitstream et elle ne possède qu’une sortie audio analogique stéréo.
114
I Hardware Magazine
le son d’une manière différente et il est bien difficile d’obtenir des informations fiables. Prenons l’exemple de PowerDVD ou de TotalMedia Theatre. Les logiciels sont capables de décoder tous les codecs audio haute définition en 7.1 LPCM mais ils les convertissent en 48 kHz/16 bits (contre 48 kHz/24 bits généralement), que ce soit sur les sorties analogiques ou HDMI, car il n’existe pas encore de standards respectant la protection AACS/ HDCP entre les logiciels, Windows et les pilotes des contrôleurs audio HD. La qualité en LPCM 48 kHz/16 bits reste tout de même excellente lorsqu’on dispose d’un
Un lecteur Blu Ray Disc PC ne coute plus qu’une centaine d’euros.
équipement audio performant. Des solutions sont néanmoins en train d’arriver avec les cartes son Asus Xonar HDAV 1.3 et Auzen X-Fi HomeTheater 7.1. Elles sont équipées d’une connectique HDMI 1.3 et sont théoriquement capables de décoder, comme de diffuser en bitstream, ces formats audio HD, sans conversion et via une application de lecture vidéo dédiée comme PowerDVD ou TotalMedia Theatre. Des chipsets comme le G45 ou le 8200 sont capables d’accueillir une connectique HDMI 1.3 également, mais les constructeurs intègrent tous du HDMI 1.2 sur le 8200. Le G45 possède du HDMI 1.3 mais les logiciels de lecture Blu Ray ne sont pas encore prêts pour l’exploiter en bitstream ou sans conversion.
Capacités additionnelles Slots pour cartes mémoire, ports USB pour périphériques de stockage, interface Wi-Fi, variété des sorties audio/ vidéo analogiques et numériques, compatibilité avec les médias optiques enregistrables DVD-R/DL/RW et BD-R/RE, compatibilité avec les serveurs DLNA pour aller chercher des vidéos, photos, musiques stockées sur un NAS ou un PC serveur du réseau, toutes ces capacités permettent aussi de distinguer les
platines Blu-Ray. Le mode d’affichage 24p est généralement supporté, comme l’upscaling de DVD sur la sortie HDMI mais les platines les plus abordables ne font jamais des miracles à ce niveau. L’upscaling de la PS3 est déjà plus performant, la console offre d’ailleurs des capacités multimédias intéressantes et pourra bientôt recevoir et enregistrer la TNT HD. Mais nos PC peuvent aller encore plus loin puisque vous pouvez aussi jouer, recevoir la TV satellite, le câble ou la TNT, le transformer en magnétoscope numérique ou encore y installer une interface de type Media Portal pour l’habiller et le rendre plus pratique d’usage.
Verdict ? Nous avons testé trois platines Blu-Ray flashées avec leur dernier firmware, la Sony BDP-S300, la Samsung BD-P1500
et la Panasonic DMP-BD30. Notre PC était équipé d’une carte mère 780G associée à un Phenom pour bénéficier de fonctions avancées de posttraitement et de désentrelacement du chipset graphique. Première constatation, nos trois platines sont globalement peu réactives à la lecture et à la navigation d’un Blu-Ray disc, d’un DVD ou d’un CD audio. Le PC et la PS3 s’en sortent bien mieux. De plus, le temps de démarrage de la BDPS300 de Sony approche la minute. Deuxième constatation au niveau de la qualité d’image. Entre notre appréciation Si vous comptez acheter une platine Blu Ray, la PS3 est un excellent choix.
Certaines boutiques en ligne vendent des platines Blu Ray déjà dézonées mais le prix est plus élevé.
Hardware Magazine
I 115
Comparatif
En dehors du G45, aucune carte mère ni carte graphique n’est équipée d’une connectique HDMI 1.3 pour le moment.
De haut en bas : Sony BDP-S300, Samsung BD-P1500 et Panasonic DMP-BD30
visuelle et les tests HQV Benchmark, si on prend en compte l’ensemble des capacités (désentrelacement, réduction du bruit, amélioration des contours, upscaling, piqué d’image) le PC arrive en tête, suivi par la PS3, la platine Sony, la Panasonic puis la Samsung. Notez que la plupart des tests HQV ne concernent que les sources vidéo SD et HD entrelacées (DVD, signal TV, caméscope, etc.), ce qui ne reflète pas leurs performances sur les Blu-Ray dont l’image est progressive. Lorsqu’il est bien configuré, le PC offre une excellente qualité de rendu et de traitement d’image, sans compter les possibilités de paramétrages avancés disponibles. La PS3 affiche un bon piqué d’image et un upscaling de qualité, mais elle a besoin d’être améliorée en ce qui concerne les sources entrelacées et ne semble pas utiliser de filtres de réduction de bruit. Les platines Sony et Panasonic ont elles aussi besoin d’optimisations mais s’en tirent très bien sur les Blu-Ray et les DVD vidéo. Seule la BD-P1500 de Samsung possède une image moins précise, l’affichage des sous-titres est d’autre part assez flou. La fluidité de lecture DVD et Blu-Ray
était quant à elle parfaite sur toutes les solutions, le mode 24p faisait aussi un bon travail pour supprimer les microsaccades sur les Blu-Ray. Notez que le désentrelacement, l’upscaling, le traitement du bruit ou de la netteté peuvent être effectués par la télévision. Il faut, pour cela, placer la résolution de sortie de la platine sur un signal entrelacé (576i, 1080i), pour laisser la TV HD faire le travail, et utiliser certains paramètres d’affichage de la TV. Un dernier mot sur la consommation, à l’avantage des platines avec environ 20-40 W contre 160-170 W pour la PS3 et 50-120 W pour un PC (au minimum). Au final, certes le montage d’un PC HD neuf peut revenir plus cher qu’une platine Blu-Ray ou qu’une PS3, certes madame préférera certainement utiliser un appareil moins compliqué, mais cette solution se montre la plus efficace et la plus souple. Le plus dur va être de choisir des composants adaptés à ses besoins et d’utiliser les bons codecs et applications logicielles. Avec votre PC associé à une TV HD et un ensemble ampli/enceintes de qualité, vous posséderez une installation home cinéma
au top. Avec un peu de chance, votre PC de salon est déjà assez puisant pour lire des Blu-Ray et vous n’aurez qu’à acheter un lecteur optique aux alentours des 100-120 euros. Mais si vous souhaitez dépenser le moins possible et/ou avez besoin d’une solution très simple à l’usage, une platine Blu-Ray sera le choix à faire. Et si vous avez un budget un peu plus conséquent, nous vous recommandons d’opter pour la PS3 à la place d’une platine.
A retenir • Les platines Blu-Ray sont soumises à des profils (1.0, 1.1, 2.0) qui imposent une partie de leurs spécifications techniques et définissent les capacités interactives qu’elles peuvent exploiter sur les films. • Les premiers films Blu-Ray au profil 1.1 sont sortis en janvier dernier, en avril pour les 2.0. • Toutes les platines sont capables de lire n’importe quel film, elles se dispenseront juste des fonctionnalités avancées du film si elles ne respectent pas les spécifications de son profil. • Nos PC et la PS3 sont certifiés profil 2.0 (BD-Live). • Le Dolby Digital Plus, le Dolby TrueHD, le DTS-HD et le DTS-HD MA nécessitent une connectique HDMI 1.3 pour être transportés de manière brute (bitstream). • Les sorties audio optiques et coaxiales ne font passer que l’AC3, le DTS ou le PCM en stéréo. • Toutes les platines gèrent différemment les formats audio HD (décodage en LPCM sur analogique ou HDMI, en stéréo, 5.1 ou 7.1, en bitstream). • Sur PC, la seule solution pour profiter pleinement des pistes PCM, TrueHD ou DTS-HD sera pour le moment de passer par les futures cartes son HDMI 1.3 d’Asus et Auzentech. • La compatibilité audio/vidéo des platines Blu-Ray est très limitée. • Une platine Blu-Ray consomme peu d’énergie. • Comme les DVD, les Blu-Ray sont zonés.
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Comparatif
Offrez un vrai gestionnaire de fichiers à Windows Manuel DA COSTA
L’explorateur de Windows joue le rôle d’interface entre l’utilisateur et le PC. Vista lui a apporté plus de stabilité mais trop peu d’améliorations. D’autres outils peuvent être plus complets et plus efficaces.
C
hargé de l’affichage du bureau, de ses éléments et de la barre des tâches, l’explorateur Windows est avant tout un gestionnaire de fichiers capable de manipuler les fichiers et dossiers personnels avec des actions communes telles que la création, l’ouverture, le déplacement, la copie, la suppression, la prévisualisation ou encore la recherche. Il peut être remplacé afin d’apporter davantage de souplesse à votre système. Certains intègrent, par exemple, des filtres permettant d’accéder instantanément à un type précis de fichiers, un éditeur de textes ou un lecteur de prévisualisation multimédia. Ils peuvent parfois copier, déplacer, synchroniser des fichiers entre plusieurs répertoires, disques et machines sur un réseau, ou examiner le contenu de vos documents sans devoir ouvrir votre lecteur PDF, Word, Excel ou Open Office. Le tout au sein d’une fenêtre unique là où l’explorateur Windows impose d’en ouvrir plusieurs.
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Xplorer2 Site Web : www.zabkat.com OS supportés : Windows 2k/XP/Vista Prix : 29,95 $ et version Lite gratuite
Plus : Interface intuitive, performances (Xplorer2), module Omni Finder (Xplorer2) Moins : Manque de fonctionnalités pour Xplorer2 Lite
Proposé gratuitement, Xplorer2 Lite propose le strict minimum et s’appuie sur un double volet d’affichage permettant de gérer efficacement tous vos fichiers. Il offre également un lecteur multimédia pratique pour prévisualiser à la volée vos médias, un système de filtres, et quelques autres fonctions de base, en plus d’une interface intuitive agréable. Mais Xplorer2 Lite ne présente, au final, que bien peu d’intérêt face aux autres alternatives gratuites que sont Accelman et Ultra Explorer. Et vous devrez vous tourner vers la version payante de Xplorer2 pour débloquer toutes ses fonctionnalités avec notamment le module Omni Finder, un moteur d’indexation/recherche bien plus rapide et efficace que Windows.
AC Browser Plus
Accelman Site Web : www.flexigensoft.com OS supportés : Windows 2k/XP/Vista Prix : gratuit
Plus : Richesse des fonctionnalités Moins : Interface un peu austère
Accelman va bien plus loin qu’un simple gestionnaire de fichiers sur deux panneaux puisqu’il permet, pour commencer, d’ouvrir autant de panneaux que cela est nécessaire. Bien que gratuit (il impose néanmoins l’utilisation d’une clé d’enregistrement), le logiciel offre une très large palette de fonctionnalités, en plus d’intégrer un assistant distillant de nombreux trucs et astuces facilitant la prise en main. Parmi les fonctionnalités, vous trouverez, par exemple, une visionneuse de fichiers et d’images (PSD, BMP, GIF, TIFF, JPEG, etc.), un lecteur multimédia permettant de visualiser instantanément vos médias, la gestion des favoris, des onglets, de prévisualiser les documents Txt, Word, PDF, Excel, client mail, archiveur, synchronisation, éditeur hexadécimal, création/contrôle de signatures MD5 et bien d’autres encore. Un gestionnaire impressionnant, en français qui plus est, qui nécessite néanmoins un léger temps d’adaptation.
Site Web : www.konradp.com OS supportés : Windows 2k/XP/Vista Prix : 26,80 $
Plus : Richesse des fonctionnalités, fonction ACFAT, générateur de scripts Moins : Interface un peu austère, uniquement en anglais, support des archives limité au format ZIP
A l’image d’Accelman, AC Browser Plus est un gestionnaire de fichiers à double panneau plutôt complet mais payant, même si nous regrettons l’absence de la navigation par onglets et une interface un peu austère. On retrouve, en outre, des fonctionnalités classiques mais efficaces : archiveur ZIP, prévisualisation des documents et des médias, gestion de l’affichage, filtres, synchronisation de répertoires, etc. Le logiciel intègre en plus un gestionnaire FTP (qui aurait peut-être mérité d’offrir autant de fonctionnalités qu’un Smart FTP ou encore un File Zilla) mais aussi un moteur d’indexation/recherche ACFAT d’une grande efficacité, ainsi qu’un assistant permettant de créer des scripts pour l’automatisation de vos tâches courantes.
Directory Opus Site Web : www.gpsoft.com.au OS supportés : Windows 2k/XP/Vista Prix : 85 $ australiens
Plus : Richesse des fonctionnalités, parfaite intégration, interface intuitive, performances Moins : Support des archives limité aux formats ZIP et RAR
Directory Opus est très certainement le gestionnaire de fichiers le plus complet de ce comparatif avec une interface en français personnalisable et intuitive offrant la possibilité d’appliquer des codes de couleur en fonction de vos dossiers. Il est d’ailleurs le seul, avec QTTabBar, à s’intégrer parfaitement au shell de Windows puisqu’il le remplace purement et simplement, en plus d’offrir des fonctionnalités d’une grande richesse parmi lesquelles : gestion des doublons, client mail et FTP, lecteur multimédia pour un aperçu rapide de vos fichiers multimédias, moteur de recherche avancé et très véloce, module de conversion/redimensionnement des images, gestion des archives ZIP et RAR. Bref, un véritable must.
Cubic Explorer Site Web : www.cubicreality.com OS supportés : Windows 2k/XP/Vista Prix : gratuit
Plus : Interface intuitive et épurée Moins : Absence de support des archives et du double volet d’affichage, performances du moteur de recherche
Directory Opus ayant placé la barre très haut, il devient dès lors difficile aux autres alternatives de faire aussi bien. Et c’est justement le cas de Cubic Explorer qui en lieu et place de l’affichage double panneau, pourtant très pratique pour manipuler des fichiers, se limite à la seule navigation par onglets. Et ce ne sont pas les autres absences à noter (pas d’éditeur hexadécimal, de support des archives, de client FTP, de lanceur d’applications, etc.) qui rehausseront l’intérêt de Cubic Explorer.
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I 119
Comparatif
Speed Commander A43 File Management Utility Site Web : www.primitus.us OS supportés : Windows 2k/XP Prix : gratuit
Plus : Gratuit, quelques fonctions pratiques Moins : Absence du double volet d’affichage, manque de fonctionnalités
Comme beaucoup de logiciels, A43 doit faire face à la rude concurrence. Et bien qu’offrant de nombreuses fonctions pratiques (support des archives ZIP et RAR, éditeur hexadécimal, éditeur de textes, module de recherche avancé etc.), il en manque quelquesunes d’essentielles comme le double volet d’affichage si pratique ou le lecteur multimédia pour la prévisualisation de vos médias à la volée. Ce qui laisse libre champ à Accelman pour s’imposer comme étant l’alternative gratuite et incontournable de l’explorateur Windows.
Site Web : www.speedproject.de OS supportés : Windows 2k/XP/Vista Prix : 37,95 euros
Plus : Richesse des fonctionnalités, interface intuitive Moins : Prix, wiki et plugins en allemand
Fonctionnel et très rapide, Speed Commander ne se différencie pas vraiment sur un marché qui apparaît bien saturé. On retrouve, par conséquent, une interface intuitive en anglais ou allemand, enrichie par des fonctionnalités courantes : client FTP, synchronisation des fichiers et répertoires (support des disques réseau, PDA, etc.), prévisualisation rapide des documents et fichiers multimédias, archivage des fichiers avec un large support de formats, support des macros et plugins difficilement accessibles car en allemand. Dans le même genre, on lui préférera Total Commander ou encore Directory Opus qui reste le plus cher.
Free Commander Site Web : www.freecommander.com OS supportés : Windows 2k/XP/Vista Prix : gratuit
Plus : Fonctionnel, rapide, gratuit Moins : Performances du moteur de recherche, support des archives limité au format ZIP
Total Commander Site Web : www.ghisler.com OS supportés : Windows 2k/XP/Vista Prix : 26 euros
Alternative gratuite à l’explorer Windows, Free Commander ne se distingue, là encore, que très peu de la concurrence. On retrouve des fonctions classiques de gestion des fichiers : double volet d’affichage, outil de compression/décompression, lanceur d’applications et raccourcis vers les éléments du système (invite de commandes, panneau de configuration, etc.), création/ vérification de signatures MD5, client FTP, etc. Ce qui reste bien plus que suffisant pour gérer vos fichiers à la perfection, avec une interface en français, Free Commander se montrant en plus rapide. Même si le moteur de recherche reste moins véloce que celui d’Opus, par exemple.
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Plus : Richesse des fonctionnalités, système de plugins Moins : -
Malgré un grand nombre d’alternatives à l’explorateur Windows sur le marché, Total Commander reste une référence indiscutable. Le logiciel offre de nombreuses fonctions avancées telles qu’un client FTP, un éditeur hexadécimal, le support de la plupart des archives là où Windows se limite au format ZIP, la synchronisation des répertoires, un moteur de recherche avancé et le support de nombreux plugins permettant d’ajouter de nouvelles fonctionnalités en fonction des besoins. Un must dans le genre, même si nous préférons définitivement Directory Opus.
Ultra Explorer
ExplorerXP Site Web : www.explorerxp.com OS supportés : Windows 2k/XP Prix : gratuit
Site Web : www.mustangpeak.net Plus : Gratuit Moins : Manque de fonctionnalités, performances du moteur de recherche
Alors certes, ExplorerXP est proposé gratuitement. Mais comparé aux gestionnaires de fichiers présents dans ce dossier, nous en attendions franchement mieux. Les fonctionnalités proposées nous semblent trop limitées et ce ne sont pas les possibilités d’affichage/organisation des fenêtres, la navigation par onglets ou encore le fait de pouvoir renommer des fichiers en masse qui rendront ExplorerXP vraiment fonctionnel et exceptionnel. On lui préférera, au contraire, QTTabBar qui présente tout autant de fonctionnalités, mais avec l’avantage de s’intégrer parfaitement au shell de Windows XP et Vista en plus d’être personnalisable, histoire d’égayer un peu l’explorer.
OS supportés : Windows 2k/XP/Vista Prix : gratuit
Plus : Système de plugins, simple et fonctionnel, fonction dropstack très pratique Moins : Absence de support des archives
Qu’importe si Ultra Explorer se montre moins riche en fonctionnalités qu’Accelman et s’il a fallu attendre huit mois environ pour obtenir la dernière mise à jour puisqu’au final, Ultra Explorer n’en demeure pas moins fonctionnel, avec juste ce qu’il faut pour rendre la gestion de ses fichiers efficace et agréable : affichage double panneau, navigation par onglets, lanceur d’applications, prévisualisation des documents/images, gestion de l’historique, filtres de recherche et gestion de plugins additionnels permettant d’étendre les fonctionnalités d’Ultra Explorer, ou encore la possibilité de déplacer des fichiers ou des groupes de fichiers en utilisant une zone de dépôt (dropstack).
Le choix de la rédaction
QTTabBar Site Web : http://qttabbar.wikidot.com OS supportés : Windows XP/Vista Prix : gratuit
Plus : Navigation par onglets, parfaite intégration, raccourcis, interface personnalisable Moins : Manque de fonctionnalités, pas de double panneau d’affichage
Contrairement aux logiciels présentés dans ce dossier, QTTabBar s’intègre parfaitement à l’explorer Windows mais n’offre, au final, qu’un minimum de fonctionnalités parmi lesquelles : navigation par onglets, lanceur d’applications, raccourcis paramétrables, boutons plus ou moins pratiques (couper, copier, coller, envoyer vers, etc.), barre d’outils personnalisable, gestion des plugins, calcul de hash MD5, historique, etc. Bref, si QTTabBar enrichit bien l’explorer de Vista qui s’était appauvri par rapport à celui de Windows XP, il ne satisfera que ceux qui ne souhaitent pas s’encombrer d’un logiciel supplémentaire pour gérer les fichiers.
Avec une telle multitude d’alternatives à l’explorateur de Windows, le choix aurait pu être difficile si trois logiciels n’étaient pas sortis du lot. Malgré son prix plus élevé que la moyenne, une interface qui aurait gagné à être plus esthétique et un support des archives limité aux formats les plus courants (ZIP et RAR), Directory Opus est une référence indiscutable grâce à ses performances, ses fonctions complètes et une intégration au shell de Windows impeccable. Avec à ses côtés, Total Commander qui offre presque autant de fonctionnalités pour un prix plus raisonnable. Mais pour ceux qui restent allergiques aux logiciels payants, c’est incontestablement Accelman qui se démarque du lot. Si toutefois aucune de ces solutions ne venait à vous satisfaire, LiteStep (www.litestep-france.net) vous permettra d’éveiller l’âme de bidouilleur qui est en vous, pour totalement remplacer et personnaliser l’explorateur Windows.
Hardware Magazine
I 121
Test
DDR3-2133 : excès de vitesse Mémoire
Pendant que nous commençons à envisager l’éventualité à peine probable d’abandonner notre DDR2 avec la baisse des prix de la DDR3-1333, OCZ et Corsair se battent à plus de 2 000 MHz ! Mais à quoi ça sert ?
A
lors que la DDR2 vit une fin de règne tranquille, prolongée grâce à des prix défiant toute concurrence, la DDR3 fait l’objet de tous les développements technologiques. Depuis un peu plus d’un an qu’elle est en vente, nous avons successivement la DDR3-1066 supplantée par la DDR3-1333, elle-même dépassée par la DDR3-1600. Si le JEDEC s’arrête là pour le moment, les constructeurs de barrettes de mémoire ont presque tous sorti de la DDR3-1800. Comme si ça ne suffisait pas, OCZ et Corsair ont tous deux commercialisé des kits
de DDR3-2000, Crucial et Kingston ont également annoncé les leurs. Déjà fort impressionné, rappelons que la majorité des utilisateurs se contentent encore de DDR2-800, nous avons été carrément surpris lorsque Corsair nous a envoyé son kit de mémoire DDR3-2133 !
DDR3-2000, pas facile ! Tester de la DDR3-2000 et plus n’est pas évident ! En effet, il faut trouver le chipset adapté, la carte mère capable de tenir pareille cadence et le processeur à la hauteur. Actuelle-
Bande passante 11842
Corsair 2133 9Ͳ9Ͳ9 9954
11595
OCZ 2000 9Ͳ8Ͳ8 9852
10758
Corsair 1600 9 9 9 Corsair 1600 9Ͳ9Ͳ9 9512
9000
9500
10000
Everest 4.5 (Mo/s)
122
I Hardware Magazine
10500
11000
Sandra 2008 (Mo/s)
11500
12000
ment, le chipset Intel X48 est celui qui monte le plus haut en fréquence, nous avons donc choisi sans hésiter l’Asus Rampage Extreme, avec laquelle nous avions atteint des fréquences de bus plus que suffisantes. Dans le même esprit, nous avons utilisé notre Core 2 Duo E8600, une petite pépite d’overclocking qui n’a pas peur de dépasser les 550 MHz de bus, un joli score qui devient nécessaire lorsqu’il s’agit de DDR3-2133. Mais au fait, pourquoi est-ce si difficile ? La DDR32000 est cadencée à 1 000 MHz (2 000 est une valeur DDR), la DDR32133 tourne à 1 066. En utilisant le plus gros multiplicateur mémoire disponible avec le X48, un multiplicateur qui double la fréquence de la RAM, c’est tout à fait suffisant pour faire, par exemple, tourner à 666 MHz (DDR3-1333) une machine à base de Core 2 Duo E8600, avec un bus de 333 MHz (FSB1333). C’est également adapté au tout puissant Core 2 Extreme QX9770 et son bus à 400 MHz (FSB1600), la mémoire DDR3-1600 étant ici correctement exploitée. Audelà ? C’est de l’overclocking, tout simplement ! Pour utiliser ces kits de mémoire à leur fréquence maximale annoncée, il est nécessaire d’overclocker fortement son PC, à 500 MHz de bus pour les kits DDR3-2000 et pas moins de 533 MHz pour le kit Corsair DDR3-2133. C’est possible, mais seuls quelques composants en sont capables. Il n’existe, par exemple, aucun processeur quad core qui soit stable 24/24 à plus de 500 MHz de
FicheS techniqueS
bus. Même parmi les Core 2, la majorité des puces trouvent précisément leur limite autour des 500 MHz, sans oublier les chipsets. Tous les chipsets Intel modernes en sont capables, à condition d’avoir une carte mère qui bénéficie d’un BIOS performant et que l’on refroidisse activement le chipset. Les choses sont tout de même plus simples sur une carte mère nVidia car la fréquence mémoire n’est pas obligatoirement liée à celle du bus CPU.
Fréquence validée Après quelques heures passées à overclocker et à affiner les réglages, nous y sommes arrivé ! Nous avons réussi à faire fonctionner ces kits à leurs spécifications. Pour être un peu plus concret, nous avions chez OCZ, le kit DDR3 PC3-16000 Platinum Enhanced Bandwidth Edition en 2 x 1 Go (il existe également en 2 x 2 Go). Ce dernier est vendu pour tenir donc 1 000 MHz en 9-8-8-30 à 1,8 V. Nous y sommes presque parvenu, il a fallu grimper à 1,85 V mais cette valeur est encore garantie par OCZ. En revanche, impossible d’abaisser les timings, il faut dire qu’à 500 MHz de bus, notre plateforme était déjà bien overclockée, le MCH qui intègre le contrôleur mémoire alimenté
en 1,6 V. Chez Corsair, c’est le kit TW3X2G2133C9DF que nous avons testé, disponible uniquement en 2 x 1 Go (mais les kits Corsair DDR3-2000 existent en 2 x 1 Go et 2 x 2 Go) et annoncé pour 1 066 MHz 9-9-9-2 à 2 V ! Corsair précise que ces paramètres sont atteints chez lui dans des conditions bien particulières, sur des cartes mères nForce 790i Ultra, en utilisant de préférence les ports A2 et B2. Avec un peu de persévérance, nous y sommes arrivé sur le X48, nous avons même réussi à faire tourner la mémoire quelques instants à 9-8-8-24. Hélas, impossible d’aller plus loin. D’ailleurs, à 2 V, même affublées d’imposants radiateurs, type DHX, les mémoires ne tiennent pas. Il faut impérativement ajouter le ventilateur (livré, Dominator oblige) afin de dissiper la chaleur. A l’heure du verdict, il est difficile de se prononcer. D’un côté, ces kits sont impressionnants et respectent leurs promesses, c’est bien, de l’autre ils sont assez chers et sont très difficiles à exploiter (il faut, sans parler de les overclocker, disposer d’un bon matériel que l’on overclocke). Le pire ? Ça n’apporte quasiment rien en performances. La bande passante explose, bien sûr, mais aucune application
• Marque : OCZ • Modèle : DDR3 PC3-16000 Platinum Enhanced Bandwidth Edition • Fréquence max : DDR3-2000 (1 000 MHz) • Timings fréquence max : 9-8-8-30 • Tension fréquence max : 1,8 V • Configuration : 2 x 1 Go (existe en 2 x 2 Go) • Prix : 200 euros Performances Difficile à exploiter • Marque : Corsair • Modèle : TW3X2G2133C9DF • Fréquence max : DDR3-2133 (1 033 MHz) • Timings fréquence max : 9-9-9-24 • Tension fréquence max : 2 V • Configuration : 2 x 1 Go • Prix : 445 euros Performances extrêmes Kit livré avec un triple ventilateur Difficile à exploiter Prix ne progresse par rapport à la DDR31800, l’écart étant déjà très faible avec la DDR3-1600, qui bénéficie tout de même de timings plus raisonnables (7-7-7). De la DDR3-2000 à un prix encore raisonnable, pourquoi pas sur une plateforme 790i Ultra SLI. Au-delà, ça semble peu subtil. Bon, il existera toujours parmi les power users, un petit groupe de farfelus pour qui le pourcent de performances gagné change tout, quel qu’en soit le prix ! Mince, nous en faisons partie…
Sous les radiateurs Corsair, se cachent des puces de mémoire Micron D9JNL.
Hardware Magazine
I 123
Test
L’Atom en pleine action, boosté par le Super Hybrid Engine d’Asus. Une fonctionnalité intéressante, permettant de dynamiser un peu l’Atom mais pas d’en faire une fusée.
L’Eee PC passe à 10 pouces Ultra PC
7" ? Trop petit. 9" ? Hmmm, encore un peu léger. Soit ! Asus étend sa gamme de netbooks avec l’EeePC 1000H, un « monstre » capable d’afficher en 1 024 x 600. Mais à plus de 400 euros le morceau, jouet-il encore dans la même catégorie ?
P
lus le temps passe, plus le netbook grossit et moins il est bon marché. Le dernier-né de chez Asus vient se positionner face au Medion Akoya Mini E1210 et autres MSI Wind U100. Ces trois portables ont en commun
le gros de leur configuration : même écran de 10 pouces en 1 024 x 600, même processeur Intel Atom N270, même quantité de mémoire. Bref, beaucoup de points communs entre les trois protagonistes. Mais s’il fallait choisir entre Wi-Fi N et
Autonomie (en mn) MSI Wind
165
EEEPC 1000H
318
0
50
100
150
200
250
300
350
Autonomie (en mn)
Encore une fois, Asus cartonne sur l’autonomie. Après un remarquable 901, ça devient une marque de fabrique. Pourvu que ça dure !
Super Pi 2M (en s)
MSI Wind
208
L’Atom en pleine action, boosté par le Super Hybrid Engine d’Asus. Une fonctionnalité intéressante, permettant de dynamiser un peu l’Atom mais pas d’en faire une fusée.
Bluetooth chez Medion–MSI, le 1000H règle la question en intégrant les deux standards. C’est plutôt un bon point. D’autre part, depuis peu, Microsoft a ouvert aux constructeurs la possibilité de faire monter la capacité des disques durs des netbooks à 160 Go, au lieu de 80 Go. D’où l’apparition d’une déclinaison de l’Eee PC 1000H en 80 Go à 419 euros et d’une autre en 160 Go à 449 euros.
Excellente autonomie EEEPC 1000H
191
180
185
190
195
200
Super Pi 2M (en s)
Sous Super Pi, le petit overclocking maison donne l’avantage au 1000H.
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I Hardware Magazine
205
210
Au nombre des excellentes nouvelles, citons, encore une fois, l’extraordinaire autonomie dont Asus a doté sa machine. Plus de 5 h en fonctionnement réel. Comme il l’avait fait avec l’Eee PC 901, Asus s’impose facilement comme la référence en termes d’autonomie. Bravo.
Autre choix opéré sur ce 1000H, celui du disque dur, ou plutôt des disques durs. Bien que nous ayons une préférence marquée pour les netbooks intégrant de la mémoire flash, certains préfèrent encore le disque dur à cause de sa capacité. L’argument se défend. Mais le revers de la médaille, c’est une homogénéité accentuée de l’offre : tous les netbooks ont maintenant le même processeur, la même mémoire, le même chipset, le même OS… ce qui ne rend pas le choix aisé pour le client final. Et logiquement, de l’un à l’autre, les performances sont identiques et ne constituent pas un critère de choix. Lorsque les Eee PC 1000 seront commercialisés, avec leur mémoire flash remplaçant le vieux disque dur de 2,5 pouces aux performances moyennes, il y a de fortes chances pour que notre coeur penche vers eux.
de fouet et permet à l’Atom de mieux se comporter une fois soumis à de fortes charges. Ça soulage, mais ça ne suffit pas à en faire une fusée.
Confort : peut mieux faire Maintenant, une question se pose, celle du prix. Le 1000H (80 Go) se trouve à 419 euros dans le commerce. Le Medion Akoya 1210 est, lui, vendu 349 euros. La configuration étant similaire, cela signifie que l’autonomie du 1000H coûte 70 euros. La différence peut sembler lourde, mais une batterie haute capacité pour MSI Wind ou Akoya Mini se trouve aux alentours de 80 euros. L’un dans l’autre, les prix se valent donc et le 1000H reste compétitif, mais il ne faudrait pas que les prix aillent beaucoup plus haut. Près de 450 euros pour un Atom, ça commence à faire cher. D’autant que pour à peine plus cher, les premiers portables en Core 2
Performance multimédia
160 MSI Wind 447
138 EEEPC 1000H EEEPC 1000H 425
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Encodage MP3 (en s)
200
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350
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Encodage vidéo Tmpeg (en s)
L’encodage d’un fichier MP3 via EnLAMEr ou celui d’un fichier vidéo sous TMPEG 4 montre encore le petit surplus de performances du 1000H, mais de façon moins nette que dans des calculs bruts comme sous Super Pi.
500
Fiche technique • écran 10 pouces (1 024 x 600), processeur Atom N270, 1 Go de DDR2, disque dur de 160 Go 5 400 trs/min, Wi-Fi N, Bluetooth, caméra de 1,3 mégapixel, 26,5 x 19 x 3,5 cm, 1,45 kg Prix : 449 euros (160 Go) Prix : 419 euros (80 Go) autonomie remarquable taille poids clavier sont disponibles, plus gros certes, mais incomparablement plus puissants. Reste la question du confort, sur laquelle un clavier trampoline d’assez mauvaise qualité vient faire buter le 1000H. Il propose une frappe bruyante et peu précise… le rebond de l’ensemble du clavier vous faisant bégayer à l’écrit, ce qui est vite énervant. Il semblerait, en fait, que deux claviers cohabitent, à en croire les forums américains : un clavier trampoline bas de gamme (que nous avons eu) et un autre standard de meilleure facture. Lequel aurez-vous en magasins ? Mystère. Demandez à l’essayer avant de composer le code de votre carte bleue. Avantage à Medion et MSI pour le confort, d’autant que les machines à base de Wind sont plus petites et moins lourdes que le 1000H qui, d’après nous, est trop gros, trop épais et trop lourd (1,45 kg) pour un netbook. Reste l’argument de choc qu’Asus est le seul à présenter : celui non négligeable de l’autonomie. Il vous restera à répondre à une seule question avant d’acheter ou non le 1000H : une excellente autonomie vaut-elle 70 euros de plus ?
Super Hybrid Engine Niveau performances, nous avons l’habitude de dire qu’avec les Atom N270, elles sont juste suffisantes pour faire le minimum. Ce qui reste vrai. Mais Asus a intégré sur ses machines, depuis l’Eee PC 901, un logiciel nommé Super Hybrid Engine qui permet de moduler la tension et la fréquence du CPU vers le bas, pour économiser de l’énergie, mais aussi vers le haut. Et ceci est nouveau et surprenant. Oh, l’overclocking engendré n’est pas violent. L’Atom passe de 1,6 à 1,7 GHz et le bus de 533 MHz à 570, quant à la tension du cœur, elle monte à 1,275 V. Comme nous l’avons constaté, le petit overclocking donne un petit coup
Ci-dessus, les diagrammes des performances comparées du module de mémoire flash du 901 et du disque dur du 1000H. Oublions la taille, à performances grosso modo égales, nous préférons la réactivité du « SSD », caractérisée par un temps d’accès canon.
Hardware Magazine
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Test
Radeon HD 4670 : jouez confort pour 70 € Carte Graphique
Le segment d’entrée de gamme est souvent le parent pauvre de la 3D avec des produits tellement peu performants que les dernières technologies graphiques qu’ils supportent sont inutilisables. Avec son nouveau GPU, AMD entend bien changer cela…
V
ous en conviendrez aisément, le segment d’entrée de gamme, soit les cartes graphiques à moins de 100 euros, déchaîne rarement les passions. Mis à part quelques bonnes affaires ponctuelles avec des produits déclassés ou en fin de vie qui sont bradés, l’offre
La GeForce 9600 GSO de nVidia est en réalité une GeForce 8800 GS renommée. Elle repose donc sur un GPU G92 et a besoin d’une alimentation PCI-Express supplémentaire.
est souvent sans surprise avec une multitude de cartes sans relief, aux performances non adaptées aux joueurs. Les GeForce 8500 et autres Radeon HD 3600, ainsi que tous leurs dérivés, ne nous ont jamais séduit.
Trop de dérivés ? Pourquoi y a-t-il tant de produits différents à moins de 100 euros ?
126
I Hardware Magazine
Admettons que 70 euros soit le prix minimum auquel une carte 3D digne de ce nom peut être proposée, pourquoi en créer des moins chères trop limitées et ne pas se contenter des chipsets intégrés ? Pour gagner plus de parts de marché. AMD, et auparavant ATi, et nVidia sont obsédés par les parts de marché de leurs GPU. Pour être crédibles dans l’industrie, ils en veulent toujours plus, quitte à sacrifier parfois les ventes des « vrais » GPU. Pour cela, ils veulent pouvoir offrir à chaque client, et donc en général sur ce marché, à chaque OEM ou assembleur, un produit. Peu importe le budget du fabricant du PC, ils veulent avoir un GPU à lui proposer. Pourquoi ne pas avoir un GPU ultrabasique à 30 euros, par exemple, et le proposer à tous ceux qui ne veulent pas mettre le prix du « vrai » GPU ? Pour gagner plus, bien sûr. La stratégie consiste donc à avoir un GPU pour chaque prix. 70 euros pour une bonne carte graphique, c’est trop cher ? Mais ce n’est pas grave,
nous avons aussi un très bon produit à 65 euros. Encore top cher ? Nous vous avons parlé de notre supermodèle à 60 euros ? Et ainsi de suite. Tous ces produits sont souvent peu intéressants, soit il s’agit de bons GPU castrés soit de modèles très bas de gamme boostés avec un peu plus de mémoire, par exemple. En bref, si toute la gamme tarifaire est occupée, c’est souvent avec des articles à l’intérêt limité, faits pour grappiller quelques euros de plus à un fabricant de PC qui a décidé de rogner sur le budget GPU. Qui plus est, un effet secondaire
Les cartes graphiques qui se situent entre ce que nous jugeons être le minimum pour jouer et les chipsets intégrés, tels que le G45, ont souvent peu d’intérêt.
La GeForce 9500 GT exploite un GPU identique à celui de la GeForce 8600 GT, si ce n’est qu’il est fabriqué en 65 nm au lieu de 80 nm.
est que certains fabricants qui, s’ils n’avaient pas le choix, auraient opté pour le vrai GPU vont décider de faire quelques économies… Un autre problème est que le support des nouvelles technologies a un coût fixe important en termes de transistors. Du coup, pour concevoir une puce bon marché et qui les supporte, il faut souvent réduire les unités d’exécution à un nombre ridicule qui de ce fait, en empêche l’exploitation. Mais sans ce support, le produit serait moins facilement vendable ou un concurrent disposerait d’une opportunité facile pour s’imposer.
Nous pouvons donc dire que dans une certaine mesure, la course aux parts de marché ainsi que la peur d’un concurrent opportuniste ont poussé AMD et nVidia à une stratégie parfois nuisible pour le consommateur final.
AMD en position difficile… Depuis quelque temps, la division GPU d’AMD est à la traîne par rapport à nVidia, surtout depuis que ce dernier a frappé très fort avec la GeForce 8800. Un coup de massue pour AMD. A son réveil, le fabricant a dû s’avouer vaincu et du coup, n’a plus essayé de jouer à celui qui a la plus grosse avec nVidia. Enfin, si, un peu quand même, c’est une tradition dans ce milieu. Mais ce n’était plus au coeur des décisions de développement.
Un peu de technique : le RV730 Le nouveau GPU qui équipe les Radeon HD 4670 se nomme RV730. Son architecture est directement dérivée de celle de la Radeon HD 4800. Pour rappel, celle-ci repose sur 160 processeurs vectoriels 5D, soit l’équivalent de 800 processeurs scalaires (comme chez nVidia) dans le meilleur des cas. Ces 160 processeurs sont organisés en 10 groupes de 16, chaque groupe disposant de 4 unités de texturing. Pour le RV730, AMD a opté pour 8 groupes de 8 processeurs, chacun étant toujours équipé de 4 unités de texturing. La puissance de texturing est donc très proche de celle du RV770 (8 x 4 contre 10 x 4), alors que la puissance de calcul est plus fortement réduite. Le RV670 des Radeon HD 3800 était équipé, lui, de 4 groupes de 16 processeurs et de 16 unités de texturing. L’architecture du RV730. Nous ne savons pas réellement pourquoi AMD a décidé d’augmenter le ratio puissance texturing/calcul sur ce GPU, mais ça ne fait pas de tort pour les performances et au pire, cela permet d’exploiter un filtrage de qualité, même avec un GPU d’entrée de gamme. Petit avantage supplémentaire : le fait que les processeurs soient associés par plus petits groupes augmente les performances des branchements puisque la probabilité qu’un petit groupe d’éléments à traiter suive une même branche est plus grande. Notez enfin que les ROP corrigés se retrouvent bien entendu sur ce GPU qui affiche donc de très bonnes performances avec antialiasing.
De haut en bas, le R600 (Radeon HD 2900) avec son bus mémoire 512 bits et ses 408 mm², le RV670 (Radeon HD 3800) avec son bus mémoire 256 bits et ses 192 mm² et le RV730 (Radeon HD 4600) avec son bus mémoire 128 bits et ses 144 mm². Tous affichent 64 processeurs vec5 et des performances similaires. L’évolution de l’efficacité est incontestable.
Hardware Magazine
I 127
Test La Radeon HD 4670 est très compacte et n’a pas besoin de connecteur d’alimentation PCI-Express.
miniaturisation de la puce. Celles-ci sont fabriquées sur des wafers de taille fixe et les fabricants de GPU sont facturés par wafer par les fonderies telles que TSMC. Autrement dit, plus la puce va être petite, plus il y en aura sur le wafer et plus de GPU seront produits pour un même coût. Autre point important, plus une puce est petite, plus la probabilité qu’elle souffre d’un défaut diminue. En misant sur le 55 nm, AMD a ainsi pu réduire le prix de ses GPU et/ou disposer de plus de place pour les unités d’exécution. De son côté, nVidia est resté plus conservateur en utilisant, de préférence, des technologies de fabrication éprouvées.
… corrige le tir avec pragmatisme
Les Radeon HD 4000, 3000 et 2000 partagent la même architecture de base, plutôt critiquée à son introduction puisqu’elle faisait pâle figure face aux GeForce 8. AMD a travaillé l’implémentation de cette architecture et 2 ans après, elle est bien entendu nettement plus efficace. Pour ce faire, AMD a fait marche arrière sur certaines avancées technologiques qui avaient un coût trop important, telles que le contrôleur mémoire à base de ring bus ou le tout FP16 pleine vitesse. Mais ce n’est pas tout, le design des unités a été revu pour être plus compact, tout en gardant les mêmes débits. L’un dans l’autre, à taille de GPU identique, AMD peut placer bien plus de puissance de calcul qu’il y a 2 ans. nVidia, de son côté, n’a rien proposé de neuf.
Pour y parvenir, la stratégie d’AMD a été triple : optimiser le design, exploiter les derniers procédés de fabrication et les dernières technologies de mémoire.
Le procédé de fabrication est un élément important dans le coût d’un GPU. Plus il est avancé, plus il facilite la
AMD avait besoin d’une autre stratégie pour récupérer des parts de marché. nVidia jouit d’une aura positive qui l’aide à vendre tous ses produits et rend parfois la tâche difficile pour AMD avec un produit similaire. Du coup, à prix égal, les Radeon doivent offrir plus que les GeForce pour connaître le succès. AMD s’est ainsi focalisé sur le rapport prestation/prix de ses GPU. Le Radeon HD 3800 l’avait déjà laissé entrevoir et les Radeon HD 4800 l’ont confirmé sans détour.
Consommation Consommation du système (watts) 121
HD 4850 HD 4850
292 84
HD 4670
231 102
HD 3850
249 108
9600 GT
245 113
9600 GSO
252 101
9500 GT
200 0
50
100
Repos
150
Charge
200
250
300
350
Notez qu’il s’agit ici de la consommation totale de la machine au repos et en charge. Etant donné qu’une fois en charge, le CPU et la carte graphique sont soumis à rude épreuve, l’augmentation de la consommation est due aux deux éléments et il convient donc de ne pas déduire la valeur au repos de la valeur en charge pour estimer la consommation de la carte graphique.
Avec la Radeon HD 4670, AMD semble avoir très bien travaillé la consommation au repos qui est très faible, même par rapport à la GeForce 9500 GT. En charge, par contre, la consommation est plus au moins proportionnelle au nombre d’unités de calcul.
128
I Hardware Magazine
Les technologies mémoire peuvent sembler être un point secondaire, mais il n’en est rien. AMD a la chance de compter parmi ses employés un spécialiste de la mémoire qui, dans son temps libre, préside le groupe JEDEC qui définit les standards pour les mémoires graphiques. Un personnage qui permet à AMD d’assimiler rapidement les nouvelles technologies à ce niveau, mais qui pousse également AMD à supporter celles définies par son groupe. Supporter ou non certaines technologies mémoire peut avoir un impact énorme. Par exemple, en supportant la GDDR5, AMD s’épargne la mise en place d’un bus mémoire 384 ou 512 bits sur sa Radeon HD 4870 ! Pour ses nouvelles cartes d’entrée de gamme, c’est la DDR3 que supporte maintenant le fabricant. A ne pas confondre avec la GDDR3. Ces deux types offrent des débits similaires, mais la première est généraliste et fabriquée en plus grand volume que la seconde dédiée à un usage uniquement graphique. Du coup, il est possible de profiter de l’économie d’échelle et/ou de faire jouer plus la concurrence. De quoi réduire le coût de la mémoire sur la carte graphique et donc le coût de celle-ci.
Un GPU pas cher mais robuste Alors que nVidia s’est contenté de chercher des solutions pour créer un GPU le plus performant possible, mais sans revoir la structure de l’architecture GeForce 8, le travail plus en profondeur d’AMD paye. Son ouverture vers les nouvelles technologies offertes par ses partenaires pour la fabrication et la mémoire des GPU mais surtout, le fait d’avoir arrêté la course aux plus
complètement larguée sur le plan des performances puisqu’il s’agit grossièrement d’une GeForce 8600 GT. Il y a un monde entre les deux concurrents, à tel point que cette carte n’a, selon nous, plus aucun intérêt même si nVidia baissait son prix. Si pour 70 euros, vous pouvez maintenant disposer d’une vraie carte graphique, il n’est plus question pour nous de vous conseiller un produit aussi peu performant pour réaliser des économies de bouts de chandelle. La réaction que nous aimerions voir de la part de nVidia serait une baisse du prix de la GeForce 9600 GT avec, pourquoi pas, son GPU qui passerait à 55 nm. La DDR3 va être produite en quantité de plus en plus importante, de quoi faire baisser son prix significativement par rapport à la GDDR3.
gros GPU ont permis à AMD de créer un RV730 et donc des Radeon HD 4670 très intéressantes, tout autant que les Radeon HD 4800.
bles d’une situation à l’autre. Ce n’est pas un produit que nous recommandons, d’autant plus qu’elle n’est équipée que de 384 Mo.
Proposée à 70 euros, cette Radeon HD 4670 affiche des performances très proches de celles d’une Radeon HD 3850 qui est en fin de vie et se négocie à plus ou moins 100 euros. Une révolution à ce niveau de prix. Les jeux n’ayant que très peu évolué en termes de gourmandise, la faute (ou grâce) aux consoles « de nouvelle génération » qui sont nettement à la traîne par rapport aux GPU PC, il est possible de jouer plus que décemment avec une carte graphique de ce prix. Du 1 024 x 768 au 1 680 x 1 050 suivant le jeu, souvent avec antialiasing et un filtrage de qualité.
Le vrai produit en face de la nouvelle Radeon, c’est la GeForce 9500 GT qui est vendue 70 euros dans sa version de base, en GDDR3. Cette carte est
Qui plus est, elle est équipée de toutes les dernières technologies, DirectX 10.1, une unité de tesselation etc. Certes, cela n’est pas encore exploité réellement par les jeux mais ça ne fait pas de mal de le supporter. Elle est également au niveau de ce qui se fait de mieux en matière de vidéo, elle est compacte et ne demande pas d’alimentation supplémentaire. Un excellent produit donc pour les amateurs de vraies cartes graphiques qui ne veulent pas se ruiner. En face, nVidia ne peut rien opposer à cette Radeon HD 4670, ce qui ne ravit pas le fabricant qui, du coup, essaye de mettre sa GeForce 9600 GSO en avant. Cependant, celle-ci est plus proche des 100 euros que des 70 euros et affiche des performances très varia-
Notez qu’une Radeon HD 4650 est également attendue, mais nous n’avons pas pu la tester à temps pour ce numéro. Celle-ci repose sur le même GPU mais cette fois, il est accompagné de DDR2, bien plus lente que les GDDR3 et DDR3. Etant donné que la Radeon HD 4670 semble déjà en partie limitée par sa bande passante mémoire, nous vous déconseillons cette Radeon HD 4650.
Le dollar perturbateur ? A l’heure d’écrire ces lignes, l’euro est en perte de vitesse par rapport au dollar et à d’autres devises. Quel rapport avec le sujet de cet article nous direz-vous ? Le prix du matériel informatique, presque exclusivement acheté en dehors de l’Europe, devrait augmenter de 10 %. Du coup, entre les stocks déjà existants et les nouveaux stocks qui vont se faire, une différence de prix pourrait impacter certains nouveaux produits, tels que la Radeon HD 4670, plus que d’autres lancés avant la baisse de l’euro, tels que les GeForce 9500 et 9600. HD 4850
HD 4670
HD 3850
9600 GT
9600 GSO
9500 GT
Puce
RV770
RV730
RV670
G94
G92
G96 65 nm
Technologie
55 nm
55 nm
55 nm
65 nm
65 nm
Fréquence GPU (MHz)
625
750
670
650
550
550
Fréquence du shader core (MHz)
625
750
670
1 625
1 375
1 400
Processeurs
160 x 5
64 x 5
64 x 5
64 x 1
96 x 1
32 x 1
Puissance de calcul (Gflops)
1 000
480
429
208
264
90
Unités de texturing
40
32
16
32
48
16
ROP
16
8
16
16
12
8 512
Mémoire (Mo)
512
512
512
512
384
Fréquence DDR (MHz)
993
1 000
830
900
800
800
BP mémoire (Go/s)
59,2
29,8
49,5
53,6
35,8
23,8 Non
DirectX 10.1
Oui
Oui
Oui
Non
Non
Moteur vidéo avancé
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Prix
145 euros
70 euros
90 euros
100 euros
90 euros
70 euros
Hardware Magazine
I 129
Test
Performances Nous avons mesuré les performances sous Windows Vista 32 bits avec un Core 2 Extreme QX9770 et 2 Go de mémoire DDR3, le tout sur une Asus P5E3. Nous arésolution la plus adaptée à ce type de cartes. Nous avons
bien entendu activé une qualité élevée dans tous les jeux, ainsi que le filtrage anisotrope 4x quand il était proposé. L’antialiasing 4x est activé dans le jeu, à l’exception d’Oblivion pour lequel
Half Life 2 Episode 2
Bioshock DirectX 10 145,3
HD 4850 HD 4850
119,4 94,3
HD 4670
89,8
100,6
103,1
46,6
20
40
98,7 62 0 62,0 102,6 42,6 46
9500 GT
37,8 0
116,4 00 0,0
9600 GSO
74,5
9500 GT
103,1 0,0
9600 GT
83 9 83,9
9600 GSO
0,0
HD 3850
62 4 62,4
9600 GT
181,4
HD 4850 HD 4850
HD 4670
72,9
HD 3850
60
1280 x 1024
80
100
120
140
160
23,9 0
101,5
57,6
71,5
51,1
49,6
24,5
180
200
29 19 34 25 27 14 16
9500 GT
40,0
I Hardware Magazine
160
28
9600 GSO
15,8
1280 x 1024
130
140
19
9600 GT
28,9
20,0
120
43
HD 3850
35 0 35,0
0,0
100
1280 AA4x
35
HD 4670
41 1 41,1
9500 GT
80
HD 4850 HD 4850
37,3
9600 GSO
60
1280 x 1024
69,1
9600 GT
40
World in Conflict DirectX 10
HD 4850 HD 4850
HD 3850
20
1280 AA4x
Rainbow Six Vegas
HD 4670
nous l’activons via le panneau de contrôle des pilotes. Notez au sujet de ce titre que nous avons utilisé le Qarl’s Texture Pack 3 qui ajoute des textures plus détaillées et active le parallax mapping.
60,0
1280 AA4x
80,0
100,0
120,0
13 0
5
10
15
1280 x 1024
20
25
1280 AA4x
30
35
40
45
50
Vous noterez que les Radeon obtiennent un 0 dans Bioshock avec antialiasing. En fait, pour ce jeu également, ou plutôt pour tous ceux qui exploitent l’Unreal Engine 3.0, il est nécessaire d’activer l’antialiasing via les pilotes. Malheureusement, AMD n’a toujours pas intégré ce support pour la version DirectX 10 du moteur.
RaceDriver GRID
Crysis Ͳ High Ͳ DirectX 10 43,2
HD 4850 HD 4850
27,8
HD 4670
30,7
34,5
33,2
16,9
5,0
10,0
15,0
20,0
1280 x 1024
25,0
30,0
35,0
40,0
45,0
0
50,0
40
60
80
100
120
1280 AA4x
Oblivion 125,0 103,4 86,6
HD 4670
99,0
HD 3850
112,1
100,3
54,0
1280 x 1024
88,4 68 2 68,2 86,2 57,1 42,1
9500 GT
38,4 60,0
86,4 73 8 73,8
9600 GSO
63,9
40,0
79,0 69,3
9600 GT
82 4 82,4
9600 GSO
98,0
HD 3850
65 4 65,4
9600 GT
103,1
HD 4850 HD 4850
HD 4670
66,0
20,0
20
1280 x 1024
HD 4850 HD 4850
0,0
31 24,7
1280 AA4x
Quake Wars
9500 GT
61,3 48,9
9500 GT
11,4 0,0
64,5 58 6 58,6
9600 GSO
18,6
9500 GT
65,3 54 9 54,9
9600 GT
25 2 25,2
9600 GSO
61,2 53,5
HD 3850
23 4 23,4
9600 GT
91,1
HD 4670
21,7
HD 3850
102,3
HD 4850 HD 4850
34,6
80,0
1280 AA4x
100,0
120,0
140,0
34,5 0,0
20,0
40,0
1280 x 1024
60,0
80,0
100,0
1280 AA4x
Hardware Magazine
I 131
120,0
Test
Google Chrome : un navigateur Web de plus ? Logiciel
Mais jusqu’où ira Google ? La société âgée d’à peine plus de 10 ans a récemment décidé de s’attaquer au marché des navigateurs Web, avec le lancement de Google Chrome en version bêta. Que nous promet-il face à ses concurrents ?
C
ela n’a échappé à personne : Google s’est enfin décidé à dévoiler son navigateur Web, appelé jusqu’ici Gbrowser, avant d’être baptisé officiellement Chrome. Certes, il ne s’agit là que d’une préversion, mais l’événement était tel qu’on ne pouvait pas passer à côté.
A l’instar de DownloadStatusBar pour Firefox, Chrome regroupe discrètement les téléchargements dans la partie inférieure du navigateur.
Elément saisissant, la barre d’adresse, surnommée Omnibox, concentre l’ensemble de la navigation. On peut, bien entendu, y taper une adresse http, faire une recherche sur Google ou sur l’un des autres moteurs de recherche proposés, mais aussi dans l’historique complet (qui ne conservera, d’ailleurs, aucun site sécurisé tel que ceux des banques afin d’éviter tout piratage) ou dans les favoris ! Autre élément appréciable, sauf des grands amateurs de X, la page d’accueil. En effet, après quelques utilisations, Chrome va générer automatiquement une
Une interface minimale et de très bonnes idées La sobriété de Chrome séduit en général, en donnant la priorité à l’accessibilité et à la clarté des informations. Ici, pas de barre de menus mais une barre de texte, quelques boutons de navigation et deux raccourcis regroupant les commandes vitales, comme la fonction Rechercher ou Sauvegarder. Au niveau des options, difficile de faire plus simple : trois onglets permettent d’accéder au paramétrage de base.
Occupation RAM ( Mo, le plus bas est meilleur)
31
70
Internet Explorer 7
27
48
Opera 9.5
La gestion des onglets est un plaisir, on les déplace à volonté et il est même possible de les désolidariser dans une fenêtre indépendante (pratique pour visualiser plusieurs onglets en même temps). Fenêtres comme onglets sont tous des processus indépendants. L’avantage est que lors d’un bug sur l’un d’entre eux, le fermer ne met pas en péril le bon fonctionnement des autres. Si ce mode de fonctionnement distingue Chrome de la concurrence, c’est tout aussi vrai de l’API Google Gears permettant l’utilisation, hors ligne, de contenus Internet compatibles, tels que Google App. La base de données en ligne du site Web cède sa place au cache de l’ordinateur lorsqu’elle n’est pas accessible (donc lors d’une utilisation hors ligne) et une fois que vous êtes reconnecté, la synchronisation est effectuée entre les deux supports de façon transparente.
51
Firefox 3
page de démarrage qui regroupera, sous forme de vignettes, les huit sites les plus visités et les favoris les plus récents.
20
Des performances au rendez-vous 76
Google Chrome
17
0
10
20
30
4 onglets chargés
132
I Hardware Magazine
40 À vide
50
60
70
80
Le plus étonnant vient sûrement des performances de Chrome : la navigation est vraiment fluide et rapide, et bien meilleure que ses concurrents grâce au moteur de rendu HTML WebKit. Notez, d’ailleurs au passage, que l’exécutable ne pèse que… 475 ko ! A comparer aux quelque 15 Mo de la
Google Chrome dispose d’une fonction de récupération en cas de plantage.
L’Omnibox, coeur central de Google Chrome.
dernière mouture d’Internet Explorer. Pour être plus objectif, nous l’avons soumis à des tests, en comparaison avec Internet Explorer 7, Firefox 3, et Opera 9.5. Les sites Web 2.0 souvent gourmands à cause du Javascript ont été mesurés à l’aide du site SunSpider qui teste la rapidité d’exécution de ce code, avec pour résultat, une très large avance pour Chrome. Bluffant pour un premier jet. La consommation de mémoire vive est minime pour une seule fenêtre, mais la donne n’est pas la même lors de l’ouverture de plusieurs onglets en simultané, ce qui pourra poser un problème pour les machines modestes. L’appel au swap disque peut rendre le réaffichage d’un onglet très lent, plusieurs secondes parfois. Mais c’est le prix à payer pour des process totalement indépendants. Aussi gênant, sur certaines configurations, l’utilisation du CPU peut frôler les 100 %, ce qui n’est pas tolérable pour un navigateur Web. Sur un portable même récent, cette charge CPU trop élevée a tendance à déclencher la ventilation avec le bruit associé. Enervant pour lire dans le calme…
Chromium : la face cachée de Google Chrome Chromium est le nom de code du projet open source sur lequel Google Chrome est basé. Pour bénéficier des dernières avancées et autres corrections de bugs, on peut télécharger et installer quotidiennement Chromium, qui n’est ni plus ni moins que Google Chrome, à cette adresse : http:// dev.chromium.org/ getting-involved. Pour les Linuxiens et les adeptes de la pomme d’Apple, il est même possible de compiler les sources pour l’obtenir sur sa plateforme favorite !
SunSpider JavaScript Benchmark
Internet Explorer 7
32515
Opera 9.5
4605
Firefox 3
Simple et révolutionnaire, la page d’accueil du navigateur regroupe les sites les plus visités et les plus récents.
3220
Google Chrome
2329
0
Des bugs à corriger impérativement
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
ms, le plus bas est meilleur
Google Chrome possède donc un très grand potentiel, avec des performances de premier ordre. Il n’est pas exempt de bugs (pas vraiment surprenant pour une bêta étiquetée Version 0.2) ou de problèmes de compatibilité avec des logiciels tiers tels que l’antivirus de Symantec, dans sa version EndPoint : le navigateur provoquera une erreur fatale lors de l’accès à n’importe quel site. Il existe aussi de nombreux bugs concernant la gestion du Javascript. Si le navigateur fonctionne bien sur les applications en ligne Google, ce n’est pas le cas partout ! De même, nous avons rencontré de gros problèmes de copier/coller lors de l’utilisation de formulaires.
Notre avis Avec cette simple bêta, Google dispose déjà de tous les éléments lui permettant d’imposer son navigateur comme une référence. Rapide, pratique et très agréable à utiliser, il saura convaincre. Les quelques bugs rencontrés ne suffisent pas à le discréditer et sont somme toute normaux pour une bêta (les mauvaises langues diront que tout est toujours bêta chez Google). D’ici là, veillez juste à conserver votre ancien browser pour les sites avec lesquels le nouveau venu se montrerait récalcitrant.
Les options du browser sont à l’image du concept : sans fioritures et droit au but.
Les parents remarqueront l’absence de contrôle parental. Les plus pointilleux noteront aussi que Google a une idée très personnelle de l’utilisation des statistiques de navigation, certes anonymes, que le navigateur exploite en permanence. Rien de bien nouveau pour qui utilise un webmail quelconque et puis, de toute façon, ce sont des machines qui font l’analyse. Evidemment, si un agent de la NSA a envie de savoir ce que vous racontez à votre femme ou quels sites vous consultez et a accès au cache de Google, c’en est fini de votre vie privée !
Hardware Magazine
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Lian Li Tyr PC-X500 et Zalman GS1000 Boîtiers
Derniers-nés de chez Lian Li et Zalman, les boîtiers Tyr PC-X500 et GS1000 n’ont pas grand-chose en commun mais s’adaptent tous les deux à des configurations chargées, nécessitant une bonne ventilation. Sont-ils aussi sexy en pratique qu’en photo ?
I : Lian Li Tyr PC-X500
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ntièrement en aluminium, le Tyr PC-X500 présente un châssis original à mi-chemin entre une grande et une moyenne tour grâce à une hauteur confortable mais une profondeur réduite. Son design, sobre et épuré, ne laisse entrevoir aucune Le Tyr peut accueillir quatre baie en façade, il ne possède pas non disques durs placés dans deux baies amovibles.
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plus de porte battante, les emplacements pour lecteurs optiques ont été déportés sur les côtés. L’organisation du boîtier est également inhabituelle puisqu’on trouve les deux baies à disques durs amovibles vers le haut, compartimentées avec l’alimentation placée à mi-hauteur. Pour limiter les nuisances sonores et les vibrations, les panneaux latéraux et le plafond sont recouverts de mousse, les disques durs se fixent à l’aide de rondelles de caoutchouc, l’alimentation repose sur deux bandes de gomme et les quatre pieds du boîtier sont équipés de larges rondelles de caoutchouc. La ventilation du boîtier est assurée par quatre 120 mm pouvant être placés sur trois puissances de rotation. Trois sont placés dans le compartiment de
la carte mère (dont un en extraction à l’arrière), le dernier est en extraction au niveau de la cage du disque dur
Tous les espaces nécessaires ont été prévus pour ranger les câbles correctement (Tyr).
Fiche technique Les quatre 120 mm et l’agencement du boitier confèrent au Tyr une ventilation performante.
supérieure. On trouve, par ailleurs, quatre trous pour passer les tuyaux d’un ensemble watercooling, des ouvertures placées un peu partout dans le châssis pour organiser son câblage, ainsi qu’un grand filtre à poussière positionné derrière la façade et devant les deux ventilateurs.
faciliter la tâche, une alimentation modulaire sera d’ailleurs la bienvenue. On regrettera, par contre, l’absence de système de fixation rapide des lecteurs optiques qui utilisent des vis classiques. Notez que Lian Li fournit deux câbles SATA de grande longueur pour connecter les disques durs placés dans la baie supérieure, mais il faudra s’en procurer un autre si vous utilisez un lecteur CD/ DVD/Blu-Ray SATA. Tous les ventilateurs possèdent un connecteur 3 pins. Ils sont reliés à un petit PCB placé en façade, dont le bouton de régulation n’est pas très accessible puisqu’il est nécessaire de retirer la façade et le filtre à poussière. Les ventilateurs se montrent discrets à bas niveau, ils se font déjà plus entendre au niveau moyen et deviennent bruyants au maximum. Même au minimum, ils assurent une
• Nom : Tyr PC-X500 • Constructeur : Lian Li • Matériau : aluminium • Type : grande tour • Alimentation : non • Compatibilité carte mère : ATX, M-ATX • Emplacements 5,25 pouces : 2 • Emplacements 3,5 pouces : 4 (plus un pour un lecteur de disquettes) • Slots d’extension : 7 • Fixation disques durs : vis + rondelles de caoutchouc • Fixation lecteurs optiques : vis • Fixation cartes d’extension : vis à main • Ventilateurs : 2 x 120 mm en avant, 2 x 120 mm à l’arrière : régulés (1 020-1 200-1 500 RPM) • Connectiques : 4 x USB 2.0, 1 FireWire, 1 eSATA, prise casque et micro • Dimensions : 220 x 380 x 585 mm • Poids : N.C. • Prix : 350 euros • Site Web : www.lian-li.com Bonne ventilation Filtre antipoussière Antivibration pour disques durs et alimentation Finitions Taille du boîtier (profondeur réduite) Full aluminium eSATA en façade Quatre trous pour watercooling Mousse sur les panneaux latéraux et supérieurs Organisation du câblage Design ? Bouton du régulateur mal placé Pas de fixation rapide des lecteurs optiques Que quatre emplacements disques durs Prix Voici la version PX-X2000 du Tyr.
Une bonne respiration Bien qu’il soit peu profond, le Tyr PC-X500 accueille sans problème n’importe quels carte graphique, alimentation et ventirad de grande taille. Si l’intégration des différents composants reste simple grâce à l’agencement intelligent du boîtier, il faut en revanche bien réfléchir à l’organisation du câblage. Tous les espaces nécessaires sont présents dans le châssis pour faire passer les câbles PATA/ SATA ou ceux de l’alimentation mais la place est parfois réduite, ce qui oblige de bien optimiser l’ensemble. Le montage est donc assez long mais le résultat peut être très propre et laissera bien respirer la configuration. Pour
Le bouton de régulation des ventilateurs n’est pas très accessible puisque placé derrière le filtre à poussière et la façade amovible (Tyr).
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De la place est prévue derrière le panier de la carte mère pour faire passer les câbles, ainsi que plusieurs ouvertures (GS1000).
optionnels sont disponibles à côté de l’alimentation et sur le capot supérieur pour ajouter des 120 mm.
Mousse sur les parois, rondelles de caoutchouc pour les disques durs et les pieds du boitier, bandes de gomme pour l’alimentation, Lian Li a pensé à limiter les vibrations et les nuisances sonores du Tyr.
Deux emplacements additionnels pour 120mm sont disponibles, un en bas, l’autre en hauteur (GS1000).
bonne ventilation de la configuration, ce qui permet de pousser ses composants sans problème, si vous êtes amateur d’overclocking. Mais il sera sûrement plus judicieux de connecter tous les ventilateurs directement sur la carte mère pour les réguler, ou sur un rhéobus à ajouter.
II : Zalman GS1000 Avec son châssis en acier et ses panneaux latéraux en aluminium brossé, le GS1000 affiche une esthétique élégante mais certains regretteront sûrement les matières en plastique brillant peu flatteuses utilisées pour
Quelques défauts ? Grâce à son espace Internet confortable, à l’espace prévu derrière le panier de la carte, aux différentes ouvertures présentes dans le châssis, aux prises USB/FireWire/audio déportées déjà ordonnées et aux divers systèmes de fixation rapide, le montage du GS1000 est un plaisir et se fait rapidement. Vous pourrez organiser votre câblage proprement et utiliser n’importe quels ventirad, alimentation et carte graphique. Il faudra, par contre, prévoir une alimentation avec des câbles 24 et 4/8 pins suffisamment longs pour qu’ils puissent passer derrière le panneau de la carte mère. Une petite rallonge pour 4/8 pins est fournie mais elle peut ne pas suffire. En 5 V,
habiller le reste du boîtier. Contrairement au Tyr, Zalman a opté pour une position basse de l’alimentation et une taille de tour classique. Il est équipé de quelques éléments pratiques, à commencer par les emplacements pour disques durs accessibles en façade, derrière deux petites trappes basculantes. Les deux baies peuvent accueillir chacune trois unités, à placer dans des tiroirs en plastique équipés de tampons en caoutchouc. On remarque également que la baie inférieure est en fait un rack associé à un PCB aux connectiques SATA et Molex. Deux des baies 5,25 pouces peuvent aussi être utilisées pour ajouter des disques durs, ce qui fait au total huit unités pouvant être introduites dans la machine. Deux trous pour watercooling sont prévus et deux ventilateurs de 120 mm sont livrés. Ces derniers sont placés à l’arrière en extraction et sont équipés d’un connecteur 3 pins. Zalman livre un adaptateur Molex sur lequel on trouve deux 3 pins 5 V et deux 3 pins 12 V. Deux emplacements Le montage du GS1000 peut presque se faire sans tourne vis.
Le GS1000 mélange l’acier pour le châssis, l’aluminium pour les portes latérales et le plastique pour le reste de l’habillage.
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Fiche technique • Nom : GS1000 • Constructeur : Zalman • Matériau : acier, aluminium, plastique • Type : grande tour • Alimentation : non • Compatibilité carte mère : E-ATX, ATX, M-ATX • Emplacements 5,25 pouces : 4 (avec deux adaptateurs pour 3,5 pouces) • Emplacements 3,5 pouces : 6 (dont un rack hot swap SATA pour trois HDD SATA) • Slots d’extension : 7 • Fixation disques durs : tiroirs en plastique + tampon caoutchouc • Fixation lecteurs optiques : vis à main intégrées au châssis • Fixation cartes d’extension : vis à main • Ventilateurs : 2 x 120 mm à l’arrière (5 V ou 12 V) • Connectiques : 2 x USB 2.0, 1 FireWire, prise casque et micro • Dimensions : 220 x 560 x 580 mm • Poids : 12 kg • Prix : 160 euros • Site Web : www.zalman.co.kr Ventilateurs en 5 V ou 12 V Antivibration pour les disques durs Deux trous pour watercooling Organisation du câblage Deux 120 mm optionnels Rack hot swap SATA Systèmes de fixation pratiques pour disques durs et lecteurs optiques Huit emplacements pour disques durs Fixation du pied avant (un défaut de notre modèle ?) Bruit de frottement d’un des 120 mm (un défaut de notre modèle ?) Matières en plastique de l’habillage Pas de ventilation dédiée aux disques durs
Les deux ventilateurs peuvent être connectés en 5V ou 12V (GS1000).
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les ventilateurs se montrent discrets mais celui du haut était apparemment défectueux, avec un bruit de frottement permanent lors de la rotation. En 12 V, les nuisances sonores sont par contre trop élevées. Dommage que les disques durs ne bénéficient d’aucune ventilation. Leur température reste raisonnable mais avec un nombre important d’unités, un souffle supplémentaire aurait été appréciable. Notre modèle semblait, par ailleurs, avoir un autre défaut au niveau de son pied avant amovible puisqu’il nous était impossible de le fixer correctement. Ces pieds sont indispensables car ils permettent de surélever le boîtier afin que l’alimentation puise de l’air frais.
III : Verdict Le Tyr PC-X500 et le GS1000 ne jouent évidemment pas dans la même catégorie, en particulier au niveau du prix. Nous sommes tombé amoureux du Tyr, il n’est pas parfait mais c’est une grande réussite en termes de finition, de design, de ventilation ou d’agencement intérieur. Mais à 350 euros, c’est une folie que peu de personnes peuvent se permettre. Notez qu’une version plus volumineuse
Les six disques durs s’intègrent en façade à l’aide de tiroirs coulissants.
est proposée par Lian Li avec le Tyr PC-X2000 dont les six emplacements pour disques durs sont compartimentés en bas du boîtier dans des racks SATA hot swap. Le GS1000 est déjà bien plus abordable avec ses 160 euros et propose quelques bonnes idées mais la concurrence est rude dans cette gamme de prix. Un Cooler Master Cosmos/Cosmos S ou un Antec P182 nous paraît plus intéressant. Et si vous avez un budget un peu plus conséquent, le Stacker 830 est toujours une référence.
La baie 3.5 pouces inférieure est associée à un PCB SATA/Molex Hot Swap. (GS1000)
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