Télépro Histoire - La Belgique, de Léopold Ier à Baudouin

HISTOIRE

HORS-SÉRIE

La BELGIQUE, de Léopold Ier à Baudouin Nos ancêtres, depuis 1831

5,95 € - Avril-mai 2019 – Dépôt D/2019/12029/1

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COLONIALISME - ARTISTES INVENTEURS - INDUSTRIELS 14/03/19 16:11

SOMMAIRE

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Le règne de Léopold Ier

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Le règne de Léopold II

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Le règne d’Albert Ier

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Le règne de Léopold III

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Le règne de Baudouin

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Le règne d’Albert II

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ÉDITO

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e la guerre de Flandre à Waterloo, en passant par la guerre de Quatre-Vingts Ans, les campagnes de Louis XIV, ou les deux conflits mondiaux, au cours desquels sa neutralité fut à chaque fois violée, la Belgique fut, pendant des siècles, le champ de bataille de l’Europe.

Située à un carrefour culturel et commercial, elle a toujours été une terre d’échanges où se sont épanouis les arts, en particulier la peinture. Premier pays d’Europe continentale à s’industrialiser, elle est la patrie d’un grand nombre de savants ou d’inventeurs.

Les Belges ont hérité des chartes médiévales une tradition de libertés et de démocratie. Si le royaume a très tardivement accordé le droit de vote aux femmes (1948), il fut en revanche le premier pays du monde à introduire le scrutin à la proportionnelle (1899).

Aujourd’hui, la Belgique n’en finit pas de s’interroger sur son identité, son passé, son présent et son avenir. Régulièrement, le spectre d’un éclatement resurgit. La première scission remonte au traité de Verdun de 843 où la frontière partageant l’ancien Empire carolingien et délimitant ce qui sera plus tard la France et l’Allemagne fut fixée sur l’Escaut, divisant la Belgique en deux. Conséquence paradoxale : la Flandre néerlandophone s’est retrouvée pour plusieurs siècles dans le giron français et la Wallonie francophone sous influence germanique !

Le premier tome de ce hors-série avait descendu le cours du destin belge jusqu’à la révolution. Il repart de la création de notre petit territoire en tant qu’État, en 1830, ou plutôt de la prestation de serment du roi Léopold Ier, jusqu’à aujourd’hui, ou presque. À défaut de partager la même langue, les Belges ont en commun une longue histoire.

Une histoire faite de victoires et d’échecs, d’épreuves et de fêtes, de luttes et d’espoirs.

Julien COLLIAT

CRÉDITS PHOTOS ∞ Couverture : Photos Isopix. ∞ Ce hors-série Télépro est une édition spéciale de Belgomedia/Télépro en collaboration avec herodote.net. ∞ Rédactrice en chef, coordination, iconographie : Nadine Lejaer. ∞ Rédacteur : Julien Colliat, Herodote.net - https://www.herodote.net. ∞ Rédacteur en chef herodote.net : André Larané. ∞ Éditeur responsable : Harry Gentges, rue de la Fusée, 50, bte 10, 1130 Bruxelles. ∞ Directrice de la Diffusion : Florence Horodecki. ∞ Mise en page : Christophe Wiertz, Carla Seyler. Photogravure : Studio Belgomedia. ∞ Régie publicitaire nationale : Mag Advertising sa 02/225.58.13, rue Royale, 100 à 1000 Bruxelles ∞ Dépôt : D/2019/12.029/1 ∞ Tous droits réservés. Le contenu de ce magazine est protégé par les droits d’auteur. Toute reproduction à des fins commerciales est interdite. Une republication est illicite.

Tél. abonnements : 087/30.87.31 ∞ E-mail abonnements : abonnement.telepro@belgomedia.be ∞ Tél. rédaction : 087/30.87.61 ∞ E-mail rédaction : courrier@telepromagazine.be REMERCIEMENTS SNCB Train World Heritage (toutes les archives de train) - Jeunes MR (archives congrès libéral) - Province du Limbourg (photo de la nouvelle frontière Hollande-Belgique) - Commune de Saint-Josseten-Noode (photo de la maison de Karl Marx) - CO7 (Journal Le Propagateur) - INPI (Brevet du saxophone d’Adolphe Sax) - Ville de Mouscron (livret d’un ouvrier tapisseur). Musée de Folklore Rue des Brasseurs, 3 à 7700 Mouscron, www.musee-mouscron.be - Hugues Henry/Home frit’ home (à propos des «frites») - Musée des Beaux-Arts de Liège (tableau Charles Rogier) - Fort d’Eben-Emael - Mundaneum Mons (affiches de la Seconde Guerre mondiale) - Archives de la ville de Bruxelles (Le faux Soir) - ALPHAS - Atelier Liégeois pour la Promotion de l’Histoire et des Archives Sociales (affiche, Question royale) - BNP Paribas (toute la collection BNP Paribas)

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LE RÈGNE DE LÉOPOLD IER (1815-1869) reconstitue la ville d’Anvers au XVIe siècle.

En 1838, l’écrivain Hendrik Conscience fait paraître «Le Lion des Flandres» qui retrace la bataille des Éperons d’or (1302). L’ouvrage est un véritable best-seller et vaut à Conscience le surnom d’«homme qui a appris à lire aux Flamands».

Léopold Ier, roi des Belges, par le peintre allemand Franz Xaver Winterhalter (1805-1873)

«Antoine van Dyck amoureux de son modèle» (1827), par Gustave Wappers (1803-1874)

Le 21 juillet 1831, Léopold Ier (1790-1865) prête serment sur la place Royale où une estrade a été construite au bas du perron de l’église SaintJacques-surCoudenberg.

Il est accueilli sous les vivats de la foule qui remplissait le parc et la place des Palais.

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ès le début du règne de Léopold I er , les artistes consacrent l’indépendance du Royaume en mettant à l’honneur l’histoire de la Belgique.

Gustave Wappers (18031874), peintre officiel du roi, exalte la révolution de 1830 tandis qu’Henri Leys

Louis Hymans, 25e anniversaire de l’inauguration du Roi, les fêtes de juillet, les 21, 22 et 23 juillet 1856, Alexandre Jamar, Bruxelles, 1856, p. 5. (Théodore Juste, Histoire de Belgique, tome II, Alexandre Jamar, Bruxelles, 1854, p. 157.)

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Walthère Frère-Orban, ministre des Finances en 1848, et un billet de 100 francs émis par la Société Générale de Belgique en 1837. En 1848, la population belge s’agite à la suite de la chute de la monarchie en France. Les épargnants se précipitent aux guichets de la Générale et vident la caisse d’épargne. Les porteurs de billets en réclament également le remboursement immédiat en or ou en argent…

Sur le plan économique, les premières années du jeune Royaume sont difficiles. Durant la révolution, de nombreuses taxes et impôts ont été supprimés et les caisses de l’État sont vides. Pour obtenir des capitaux, le Royaume a recours à la Société générale de Belgique et crée en parallèle la Banque de Belgique. Ces deux établissements vont faire de Bruxelles une importante place financière. La capitale s’agrandit d’un nouveau quartier baptisé en l’honneur du roi des Belges : le quartier Léopold.

© Collection BNP Paribas Fortis

LES CAISSES SONT VIDES

La rue Montagne du Parc vers 1900, le siège de la Société Générale (à gauche) depuis sa fondation en 1822 par le roi Guillaume Ier d’Orange, des Pays-Bas

© Collection BNP Paribas Fortis

Un billet de 20 francs du Congo belge (série 1912-1937).

C’est au début de 1909 que la Banque du Congo Belge (B.C.B.) fut créée, à l’initiative essentiellement de la Banque d’Outremer que dirigeait le général Albert Thys.

La Belgique venait de reprendre le Congo.

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Le règne de Léopold 1er

Joseph Plateau, l’inventeur du phénakistiscope

Afin de contourner le blocage de l’estuaire de l’Escaut qui pénalise lourdement le port d’Anvers, le gouvernement belge décide de construire un réseau de voies ferrées permettant de relier les dif-

férentes régions du pays et d’assurer le trafic des produits belges vers l’étranger. En 1835, la première ligne de chemin de fer est inaugurée entre Malines et Bruxelles. Dix ans plus tard, 500 kilomètres de voies sont construits. Le chemin de fer favorise l’unification

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politique et économique du Royaume et dope les industries sidérurgique et métallurgique.

En quarante ans, la Belgique construira le plus dense réseau de chemin de fer mondial et deviendra le premier carrefour

européen du trafic des marchandises lourdes. Grâce à leur expérience et à leur savoir-faire, les ingénieurs et constructeurs belges participeront au développement des chemins de fer à travers le monde.

© Collection SNCB – Train World Heritage

Un ticket de train (le premier en Europe continentale), en troisième classe, Malines-Bruxelles. La ligne est inaugurée en 1835.

La troisième classe sera supprimée en 1956.

© Collection SNCB – Train World Heritage

UN RÉSEAU FERRÉ PLUS DENSE QU’AUCUN AUTRE

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Fils du peintre Antoine Plateau (1759-1815), Joseph Plateau (1801-1883) étudie les sciences et devient professeur de physique expérimentale à l’Université de Gand. Célèbre pour ses recherches sur la persistance rétinienne, il invente, en 1832, le phénakistiscope, un appareil qui donne l’illusion du mouvement grâce à un jeu optique et dont s’inspireront les inven- Plateau perdra la vue pour avoir teurs du cinéma. Totalement trop longuement observé le dévoué à la science, soleil à l’œil nu.

Le physicien et mathématicien belge Joseph Plateau, célèbre pour ses recherches sur la persistance rétinienne. Il invente le phénakistiscope en 1832 et en tire des règles qui serviront de base à l’invention du cinéma…

La représentation d’un des premiers trains en 1835 6 • Hors-série Télépro

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© Collection SNCB – Train World Heritage

Le programme de l’inauguration du premier train et de la ligne Bruxelles-Malines, le 5 mai 1835

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Ce hors-série évoque la fabuleuse histoire des grands personnages d’hier qui firent les Belges d’aujourd’hui : des êtres libres, fiers, tolérants et chaleureux.

Le contenu de ce numéro spécial devrait vous surprendre.

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