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LES TEMPLIERS ON Y MET SA VIE EDITO
On peut vivre en s’installer mollement dans le présent, on peut survivre en évitant les miroirs, on peut masquer les horizons, se satisfaire du passé, le rabâcher, en faire des vérités en les collant au mur et faire croire en des sagesses qui n’existent pas. A l’inverse, on peut trouver son petit chemin, une calade, une enfilade. C’est toujours étroit, on croit se perdre… Car c’est toujours vertigineux d’entreprendre, de croire en soi, de réunir autour de soi. Des mains sont toujours là pour vous pousser dans le vide. Des portes voix sont toujours là pour vous virer de là. Pas assez d’ici, pas assez de là, surtout pas ici, surtout pas de ça dans mon chez moi. Les Grands Causses, le Larzac, ne sont pas des petits “chez moi”. L’espace est ouvert, il est créatif, il est inspirant pour les esprits en découverte. Ainsi, ne peut-on pas y soulever des petites montagnes ? On peut même y faire circuler des petits trains. On peut redonner du sens, du touché, de l’odeur à la peau, mettre sur son épaule un sac du berger, la lanière est large, la besace est profonde. On y met sa vie, ça donne du sens. Les Templiers, sur nos Grands Causses, sur le Larzac, sont nés ainsi. D’une idée simple, faire courir. Courir, il n’y a rien de plus simple. D’une petite équipe qui s’est donnée la main. D’un territoire qu’il faut bien partager, ménager. D’une légion de coureurs qui ont été les bienfaiteurs, les enchanteurs d’une grande histoire. Aujourd’hui, les Templiers, ça donne de l’envie, écouter, entendre, entreprendre, accueillir, faire courir. Il y a tant à comprendre, à échanger de chacun, de chacune, à partager avec tous. Aujourd’hui, les Templiers, c’est de l’économie, c’est tout simplement de la vie. — Gilles Bertrand et l’équipe d’organisation — LE MAGAZINE DES TEMPLIERS Editeur : Eldorun - 11 impasse du Rajol - 12100 MILLAU - Directeur de Publication : Gilles Bertrand - Direction Artistique : Arnaud Sauveplane - Monochrome - Rédaction : Gilles Bertrand et Odile Baudrier - Photos : Gilles Bertrand - Roland Thievenaz - Greg Alric - Eva Tissot - Eva Jongenburger - Régie Publicitaire : PAC Communication - Impression : CEE - Date de parution : juillet 2016 - Ne peut être vendu
EN SOUFFRIR OU EN JOUIR
Le Trail des Templiers, c’est la course des grands espaces, c’est la course des Grands Causses, c’est la course des horizons sans fin. Les pieds sur terre, chacun y laisse son emprunte, son odeur, l’éclat de sa voix, de simples murmures. On fait le mur. On y défie le temps, on y embrasse le temps, on retient le temps. On s’y entraide, on s’y accroche, on met sur OFF. On ne pense à rien, on pense à tout, passé présent pour ne faire qu’un. Il y a du recueillement, du religieux, du pieu, on fait des vœux On peut choisir ou renoncer. D’être libre ou aliéné. Le vertige des Templiers, en souffrir ou en jouir.
— Photos Eva Jongenburger —
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QUI ES TU ? PORTRAIT ROBOT “Je suis un Templier” cette phrase, nous l’entendons souvent lorsque le finisher franchie l’arche du bonheur après ce long périple à travers causses. Mais finalement qui es tu ? Fier, brave et téméraire Templier à la conquête de cette médaille d’un métal précieux symbole d’une victoire personnelle ? Monsieur, Madame Templier est… Portrait robot. — Photo Greg Alric —
JE SUIS
QUEL ÂGE AI-JE ? une femme 10,5%
Moyenne Age : 40,9 ans
un homme 89,5%
20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60 62 64 66 68 12 - Le magazine des Templiers 2016
DEPUIS COMBIEN D'ANNÉES JE PRATIQUE LE TRAIL ?
DEPUIS COMBIEN D'ANNÉES JE COURS ?
Moyenne : 5 ans et demi
> Moins de 5 ans > De 6 à 10 ans > Plus de 11 ans
> > > > > >
Moins de 2 ans De 3 à 4 ans De 5 à 6 ans De 7 à 8 ans De 9 à 10 ans Plus de 10 ans
Moyenne : 11 ans
23,35% 30,51% 21,69% 9,92% 6,80% 7,72%
COMBIEN JE VAUX ACTUELLEMENT
JE COURS COMBIEN DE COMPÉTITIONS SUR ROUTE PAR AN ? Moyenne : 3,5 > > > >
Aucune Moins de 5 De 5 à 10 Plus de 10
21,5% 49,45% 24,63% 4,41%
42’45”
SUR 21 KM ? > Moyenne
1h 35’
SUR MARATHON ? > Moyenne
3h 33’
> > > > > > >
Moyenne : 7 30,15% 53,68% 14,37%
JE SUIS PLUTÔT
SUR 10 KM ? > Moyenne
COMBIEN DE FOIS AI-JE DÉJÀ COURU LES TEMPLIERS (76 KM) ?
JE COURS COMBIEN DE COMPÉTITIONS TRAIL PAR AN ? > Moins de 5 > De 5 à 10 > Plus de 10
36,4% 28,31% 35,29%
Jamais 1 fois 2 fois 3 fois 4 fois Entre 5 et 10 fois Plus de 11 fois
76,99% 13,89% 4,07% 3,33% 0,92% 0,55% 0,19%
EN TRAIL LONG, JE COURS AVEC DES BÂTONS
porte-bidon 25,2% oui 55,8%
non 44,2%
poche à eau Camelbak 74,8%
JE COURS AVEC DES CHAUSSURES
POUR PRÉPARER LES TEMPLIERS (76 KM), COMBIEN DE FOIS PAR SEMAINE VAIS-JE M'ENTRAÎNER ? Moyenne : 4 fois > > > >
Moins de 2 fois 3 à 4 fois 4 à 5 fois + de 6 fois
3,94% 60,90% 27,82% 7,14%
> > > > > > > > > > > > > >
Adidas Altra Asics Brooks Hoka One One Inov’8 Kalenji La Sportiva Mizuno New Balance Raidlight Salomon Saucony Autres
9% 1,29% 12,95% 10,48% 11,70% 1,47% 5,13% 4,04% 6,99% 3,3% 0,37% 24,08% 8,82% 1,1%
Le magazine des Templiers 2016 - 13
LA COMPTA DES TEMPLIERS
76 000
60
En 22 éditions, 94 500 coureurs se sont inscrits à l’une des courses du Festival des Templiers et 76 000 ont eu l’extrême bonheur de franchir la porte du bonheur. On recense 32 500 finishers pour l’épreuve phare du dimanche.
9
L’Endurance Trail a été organisée 9 fois. Au départ, elle est organisée lors des anniversaires, 1999 puis 2004 et devient annuelle en 2009. Aujourd’hui, avec 1300 coureurs inscrits en 2015 (et autant cette année), elle est devenue une course majeure dans le paysage de l’ultra trail. Elle compte un taux d’abandon faible grâce à un système de parcours de replis. 873 coureurs ont été classés finishers en 2015.
C’est le nombre d’exposants du Salon du Trail qui ont participé comme coureurs au Festival des Templiers 2015. La moitié a disputé le Trail du Viaduc où un challenge leur est réservé, il avait été remporté par Simon Pimenta de la marque “Nathan”. Les autres se sont répartis sur les différentes épreuves proposées du vendredi au dimanche. A noter également qu’en 2015, la totalité des 70 salariés “Kalenji” était présente pour courir, y compris Angélique Thibault, la Directrice de la marque, et Nicolas Pelletier, ancien directeur de la marque, devenu Directeur Général de Décathlon.
3
Ils sont 3 animateurs à se succéder au micro trois jours durant pour animer le Festival, et ses 15 courses. Dominique Chauvelier, Harry Bignon, Christopher Hardy, se relaient pour booster départs et arrivées, et créer l’ambiance.
14
14 heures. C’est une performance de haute qualité pour les coureurs de l’Endurance Trail. En 2015, ils ont été seulement 57 à terminer sous cette barrière sur un total de 873 arrivants. Et on en a enregistré 108 sous les 15 heures.
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165
40
Ils sont 40 jeunes handicapés amenés par le Comité Départemental du Sport Adapté à évoluer comme bénévoles durant le Festival. Et on en retrouve également une petite centaine au départ des deux épreuves qui leur sont réservées le vendredi matin.
Ils ont été 165 coureurs à terminer les Templiers en moins de 10 heures l’année dernière, sur un total de 1921 finishers. Un chiffre repère intéressant, démontrant toute la difficulté de cette course : 10 heures sur ce parcours, cela correspond à une moyenne de 7.5 kilomètres/heure.
Ils étaient 50 cadets et cadettes enregistrés sur la KD Trail en 2015. Un très joli chiffre qui témoigne de l’engouement des 16-17 ans pour la course à pied, et de leur satisfaction d’avoir une épreuve rien que pour eux…
50
L’HIVERnale
Ah, cette course, elle rôdait depuis plusieurs années dans les neurones des organisateurs après l’annulation à regret de la Piste des Seigneurs. Oui, elle aurait pu être programmée dès cet hiver, mais nous souhaitions prendre notre temps pour peaufiner le parcours qui sera une belle liaison à travers le Larzac. Le lieu de départ reste encore inconnu, mais il s’agira d’un espace ouvert sans rien si ce n’est le vent, le ciel, dans un bal de rochers sans autre artifice qu’une simple ampoule allumée pour guider les coureurs dans la nuit à rejoindre le départ donné au petit matin. Quant à l’arrivée, elle sera jugée à Roquefort, base de vie de cette épreuve. Autant dire que cette hivernale sera placée sous le signe du terroir, de l’agropastoralisme, de l’architecture caussenarde, de l’accueil caussenard et du… Roquefort. Ce sera une course rustique pour revenir aux sources du trail’origin avec approximativement 45 à 50 km (sans oublier deux autres distances courtes de 15 à 20 km et 25 à 30 km). Mais à l’arrivée, une chaude ambiance sera là pour envahir d’émotion les coureurs qui auront été au terme de cette traversée du Larzac. > Date : 3 décembre 2017
SOLITAIRE ACTE II
NEWS
Très franchement, nous avons hésité longuement à reconduire la Solitaire. Mais après avoir trouvé les ajustements nécessaires pour que le règlement soit respecté au mieux par les coureurs, c’est donc reparti pour une seconde édition. 70 coureurs ont ainsi été acceptés au départ d’un lieu qui ne sera connu que lorsque le bus transportant les participants mettra son clignotant pour stopper et faire descendre sur la ligne des concurrents inquiets mais impatients. Des améliorations ont été apportées quant au suivi des coureurs pour des raisons de sécurité mais pour le reste, le principe reste identique, il s’agit d’un trail’orientation avec 30 balises à pointer tout en suivant un itinéraire conseillé pour rejoindre en totale autonomie la ligne d’arrivée. Ce tracé sera dans l’esprit très différent de l’an passé avec une succession de très beaux spots techniques… on n’en dira pas plus. Dans tous les cas, on devrait assister à un beau duel entre trailers, raiders et orienteurs.
LES TEMPLIERS
En 22 ans, c’est la première année que le parcours des Templiers n’évoluera pas. Enfin si, un peu, un petit kilomètre seulement sur le Larzac avant de basculer dans le ravin de Malbouche. Le tracé en plein Causse sera abandonné pour préserver l’environnement et l’équilibre de ces pelouses calcaires. Au fil des éditions, déjà 7 ans à Millau, ce parcours a mûri, a évolué, en concertation avec l’ONF, les éleveurs et le Parc Naturel des Grands Causses. Aujourd’hui, en respect total avec les règles fondamentales régissant la préservation de l’environnement, ce tracé de 76 km ne peut pratiquement plus évoluer avec un équilibre parfait entre plateau et ravins et ce final emblématique sur la Pouncho d’Agast, le juge de paix de l’épreuve avant de basculer sur Millau tout en traversant la Grotte du Hibou. Le tracé des Templiers est devenu au fil du temps un must, une base d’entraînement pour le trail, un camp de base pour ceux qui souhaitent s’attaquer au défi des Templiers. En un jour, deux jours ou trois, ce circuit s’est imposé comme LE grand spot qui attire désormais de toute la France les amoureux du trail.
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NEWS
L’ASIE
BARRIERES HORAIRES Longtemps les barrières horaires des Templiers ont mis en vrac plus d’un coureur, limite limite pour passer dans les délais. L’élimination entraînait beaucoup de frustration, parfois de la colère et des relations conflictuelles avec les bénévoles chargés de cette opération délicate Ces temps limites stressent toujours mais depuis l’an passé, la mise en application de variantes a été adoptée afin d’éliminer le strict minimum de coureurs en les orientant vers un parcours de replis. Ainsi, le principe 2015 sera repris, avec une dernière barrière fixée à Massebiau. De là, sera mise en place une première variante avec retour direct sur Millau par la vallée de la Dourbie. Puis une seconde variante rentrera en fonction après le ravito du Cade pour ne pas orienter les retardataires dans la descente du CAF. Ils rejoindront ainsi directement la Pouncho d’Agast et le final sur Millau par la grotte du Hibou. Lors de la réalisation de ces deux déroutages, chaque coureur orienté est badgé afin qu’il soit classé en fonction du parcours réellement réalisé et de son temps final.
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EN FORCE
Malgré la concurrence du Mondial de Trail qui aura lieu une semaine après les Templiers au Portugal, le match “France against the World” a été maintenu. Et les équipes qui ont animé les deux premières éditions ont d’ores et déjà confirmé leur présence. Ainsi le team Japon et Afrique du Sud ont décidé de privilégier les Templiers. Cette année, c’est le Népal qui viendra s’ajouter à la liste des nations qui animeront ce duel intercontinental. Les coureurs US, les chouchous du public, seront également bien là avec une équipe féminine quasiment identique à l’an passé avec Jodee Adams Moore, Cassie Scallon, Nicole Studer et Hilary Allen. Chez les hommes, Max King, champion du monde des 100 km sera le leader du groupe. Ellie Greenwood, vainqueur 2015 et sa dauphine Jasmine Nunige ont également confirmé leur présence ainsi que le team international Salomon qui en Elite, avec de fortes individualités venues du Canada, d’Europe, de Chine, viendra taquiner les équipes nationales.
COUREUR UN JOUR BENEVOLE TOuJOURS !
En 1995, la première édition comptait 367 classés, 367 pionniers qui ont osé se lancer dans cette aventure, la première du genre en France. Dans ce classement, nous avons détecté 10 coureurs qui aujoud’hui, 21 ans après, sont dans le staff d’organisation, certains depuis plus de 10 ans. Une fidélité exemplaire presque passionnelle pour l’épreuve qui fédère aujourd’hui quelques 800 bénévoles contre une grosse cinquantaine lors du lancement. Certains occupent aujourd’hui des postes liés à la sécurité parcours tels Lionel Guibal, Michel Lescure, Nicolas Chiotti et Benoit Tomzack, officier pompiers dans le civil et régulateur de la course au PC Secours. Bruno Poirier, c’est le journaliste de la course, pionnier du trail running, il organise lui aussi depuis plus de 20 ans des épreuves au Népal. Quant aux autres, ils occupent des fonctions de logistique et de ravitaillement comme Jacques Gurdak (il compte près de 100 courses de 100 km à son actif), Thierry Fadini (il court le vendredi et tient son poste à Pierrefiche le dimanche), Jean Marie Raynal et Michel Deleris toujours présent dans la raquette d’arrivée. Merci à eux. > Bruno Poirier 76ème > Jacques Gurdack 106ème > Thierry Fadini 126ème > Nicolas Chiotti 179ème > Thierry Moreno 250ème > Michel Lescure 289ème > Jean Marie Raynal 302ème > Lionel Guibal 323ème > Benoît Tomzack 333ème > Michel Deleris 348ème
MÉDIA LA PRESSE EUROPEENNE La presse trail sera présente en force pour cette édition 2016 des Templiers. A l’initiative de Kalenji, des journalistes de toute l’Europe débarqueront pour découvrir cette épreuve devenue mythique. Espagnols, Italiens, Allemands, Roumains, Polonais, Britanniques côtoieront les journalistes spécialisés français. Et la plupart de ces journalistes passeront de l’autre côté, en disputant l’une des courses proposées.
RUNNING HEROES
Les Templiers s’associent à Running Heroes, un partenaire très innovant. “Running Heroes” permet tout simplement aux coureurs de gagner des cadeaux en échange de leurs efforts. Comment ? Par un système de points attribué à chaque sortie. Plus vous courez, plus vous avez de points, et plus vous remportez de cadeaux et réductions chez de grandes marques. Un concept qui séduit de plus en plus de runners, et pour les Templiers, “Running Heroes” lance deux challenges originaux : en juillet, courir 76 km sur une semaine – en septembre, courir 50 km sur une semaine. Avec à chaque fois, à gagner, des dossards et des packs de Bières “Templière”. Et dans les dernières semaines, ce sont des points qui seront offerts pour chaque kilomètre parcouru !
COUREZ ET SOYEZ RECOMPENSE
A MILLAU
UN SALON S’OUVRE AUX MARQUES
Le Salon du Trail s’étoffe avec l’arrivée d’une quinzaine de marques de running s’installant trois jours durant à Millau pour présenter leurs produits aux trailers. Une grande nouveauté que cette ouverture totale voulue par la marque partenaire, Kalenji et qui a été accueillie avec enthousiasme par les différents acteurs du running. Ce sera donc un vrai plaisir que de déambuler dans les allées du Salon pour y découvrir chaussures et textiles de Hoka One One, Raid Light, Salomon, Skins, La Sportiva, Macron, Errea, Craft, Salmin, Inov 8, Five Fingers, Ceramiq, et sans oublier bien entendu toute la nouvelle gamme Kalenji, chaussures, accessoires et textile.
TREK
LE CREDO DE L’OUTDOOR
La chaîne TREK devient partenaire médias des Templiers. Son boss, Richard Maroko, dévoile un vrai enthousiasme à voir cette chaîne s’associer à l’une des plus grandes courses de trails du monde. “TREK” est apparu dans le paysage médiatique en février 2015, à la suite de l’observation de l’engouement du public pour la course à pied et la pratique des sports outdoor. Richard Maroko, le directeur des programmes pour AB Production, qui a traversé près de trois décades dans le monde de l’audiovisuel : “Tout naturellement, nous avons voulu créer une chaîne qui regroupe ces pratiques. Nous avions constaté que cela n’existait pas”. Trek s’intègre dans le groupe AB Productions, l’une des structures phares dans le domaine télévisuel, avec environ 5 à 6 millions de foyers connectés par abonnement, et une offre comptant 17 chaînes. Richard Maroko l’avoue, il n’est pas lui-même un pratiquant de trail, mais la dynamique équipe AB Productions a salué avec entrain ce partenariat qui lui permettra d’allier intérêt professionnel et plaisir. Et justement cet aspect est un point central pour la chaîne Trek, comme le souligne Richard Maroko : “La chaîne est plus axée sur le plaisir que sur la compétition. On aime à y diffuser des images où l’on vole, on pédale, on court, on skie, on fait de l’escalade, du kayak.” Avec en deuxième objectif, celui que les images dévoilent aussi le terrain de la pratique, et l’équipe de Trek se frotte déjà les mains à la pensée des belles images qu’elle pourra réaliser durant le week-end du Festival des Templiers pour la diffusion d’un sujet spécial.
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TERRITOIRE —
p.22 À L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE p.30 LES FERMES DU LARZAC PAR LES BUISSIÈRES p.32 LARZAC p.40 LES SPOTS TEMPLIERS
La lumière tire des lignes, elle fuse, elle perce le mur végétal Elle ricoche sur la pierre, elle rebondit sur ces racines en souffrance Sur ces troncs noueux, parfois coudés, parfois déliés Elle est opaque, compacte, souvent sombre comme un tombeau Elle est puits de lumière, puits de fraîcheur, puits de silence Le vent la caresse par la cime, le vent s’y casse les dents Elle est pénétrable, impénétrable lorsque l’homme l’abandonne Elle s’enfuit, droite, puis elle ondule, virevoltante Elle s’épaissit, soudain, elle s’éclaircit, puis plus rien Seules quelques roches noires comme la suie alignées Quelques clapasses ajustés, empilés, triés sur le volet Puis le tunnel se reforme, en ovale, en ogive, en obus A nouveau le sombre, l’obscur A nouveau une enfilade, une chicane Puis l’espace, comme une offrande, il faut dévaler Les cheveux d’ange ondulent, ils chatouillent Des rochers, tordus, ventrus, vous font des pieds de nez A nouveau le buis s’épaissit, quelques branches folles s’en échappent Soudain, un vol de moineaux, ils s’enfuient, ils piaillent Soudain, par delà la haie, quelques brebis, elles épient, elles baillent La buissière, quelque soit le chemin On reste toujours pèlerin — Photos Gilles Bertrand —
A L’ECOLE
BUISSONNIERE 22 - Le magazine des Templiers 2016
Dans la buissière de Potensac.
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Dans la buissière de Combebren.
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Le bal des rochers de Potensac.
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Les vitraux de Claude Baillon dans l’Êglise de St Martin du Larzac.
LES FERMES DU LARZAC
PAR LES BUISSIÈRES C’est le circuit des buissières par définition, une boucle de 14 km qui permet d’admirer ce serpent végétal qui ondule et s’étire sur le plateau du Larzac, de ferme en ferme. Ces sentiers ont été magnifiquement restaurés, parfois taillés comme un jardin à la française parfois rebâtis de pierres plates, de clapasses où à l’abri du vent (ou du soleil) faire une halte est enchanteresse. — Texte et photo Gilles Bertrand —
Le départ naturel de ce circuit est Potensac (10 km au sud de Millau par la RD 809) avec son petit parking prévu pour les randonneurs et les trailers. Une brève montée et l’on pénètre dans l’univers des Grands Causses, rochers ruiniformes, le Roc Pounchut à l’horizon, le premier la Blaquière, le village qui s’est opposé à l’extension du Camp du Larzac. Puis on met le cap sur Combebren, la buissière devient plus végétal, plus intimiste, c’est un vrai tunnel de verdure. Puis deux options s’offrent à vous, soit direct par St Martin du Larzac soit en effectuant un petit détour par les Baumes pour admirer cet édifice construit sous roche avec ses deux donjons. Comme l’ensemble du parcours, le retour sur Potensac s’effectue toute en douceur par le GR71D, pas de gros dénivelés, c’est tout en rondeur. Aucune difficulté technique, on peut se faire accompagner par ses enfants en VTT qui apprendront au passage un brin de cette histoire rurale, sur l’agropastoralisme, l’architecture caussenarde et la lutte du Larzac.
30 - Le magazine des Templiers 2016
INFOS TECHNIQUES > Distance : 14,2 km. > Dénivelé : 120 mètres. > Temps : entre 1h 15 et 2h selon niveau. > Balisage : correct, navigation facile. > Point d’eau : aucun il faut être autonome. > Sécurité : attention aux chiens lors de la traversée des fermes, ce sont des lieux privés. > A voir : la bergerie de la Blaquière, symbole de la lutte du Larzac, 3 années ont été nécessaires pour réaliser cette construction par les militants pacifistes - l’église de St Martin du Larzac et ses vitraux - la ferme des Baumes. > Variante : pour les plus aguerris, ce circuit peut s’effectuer au départ de Massebiau (vallée de la Dourbie) en grimpant le ravin du Roubelier (vous êtes sur le circuit des Templiers) pour rejoindre Potensac. Soit une belle montée offrant 400 m de D+ et l’équivalent en descente pour le retour. Temps estimé : entre 2h et 3h selon niveau.
DÉPART ARRIVÉE Potensac Vers D 809
Vers Massebiau
Les Baumes St Martin du Larzac
Combebren
La Blaquière
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LARZAC La lumière est toujours là Le Larzac des champs, le Larzac à contre courant, Le Larzac des lavognes, le Larzac des nobles besognes Le Larzac de brume, de baumes et de buissières Pas étonnant que les hommes, les femmes en soient fiers De leur plateau d’argent, ciselé, tailladé, rampant, De leur Rajal, pourpre sous le vent d’autant Guère étonnant que le vent y trouve grâce A tournoyer, à louvoyer, à caresser, à jouer les garces Sans muselière, sans porte voix, sans aboyer Le Larzac peut grincer, chantonner, siffler à nos oreilles Le Larzac peut s’éteindre, briller, s’effacer, à jamais pareil La lumière est toujours là. — Photos Gilles Bertrand —
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LES SPOTS TEMPLIERS Les Grands Causses offrent une richesse de sentiers insoupçonnée. Pour tous les genres, pour tous les goûts, pour tous les niveaux de pratique.Voici notre sélection 2016, à découvrir, à savourer… attention, ça pique !!! — Texte et photos Gilles Bertrand —
PEYRELEAU puissance 4 Peyreleau, c’est le spot Vertical par définition, la base idéale pour faire des KM Verticaux. Car au pied de son château, de sa Tour et de ses charmantes petites ruelles, pas moins de 4 sentiers vous sont offerts pour grimper sur le Causse Noir avec à chaque fois, un dénivelé approximatif de 400 mètres.
ARRIVÉES Balcon du tarn
PARCOURS “TECHNIQUE”
Le sentier de la côte 815 C’est le même point de départ que le sentier Balcon du Tarn. Un gros coup de cul pour démarrer, il ne faut pas emballer les chevaux. A la première bifurcation, on tape à gauche, et là aussi ça grimpe fort. On est nez dans la pente jusqu’au sommet pour ensuite cheminer sur une barre rocheuse (attention au vide) où l’on domine toute la vallée du Tarn (somptueux !!!). On peut évidemment redescendre par le Balcon du Tarn, l’occasion de se faire plaisir dans une descente peu technique, roulante mais longue avec de nombreuses relances (la première descente des Templiers). > Distance : 1,8 km > Dénivelé : 390 m > Point de départ : petit parking dans le vieux village > Point d’arrivée : le sommet de falaise lorsque l’on borde le vide (attention prudence)
Côte 815
PARCOURS “ROULANT”
Le Balcon du Tarn Il s’agit du chemin emprunté par les Templiers pour descendre sur Peyreleau. Dans le sens montée, c’est une vraie ligne droite idéale pour faire de la puissance en côte car à part le départ un peu violent sur 300 mètres le reste permet de courir et de pousser sur les cuisses. On peut redescendre en suivant le balisage jaune (circuit en boucle - ne pas susivre le circuit Espace Trail) pour passer à la côte 815. > > > >
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Distance : 2,3 km Dénivelé : 380 m Point de départ : parking au dessus du village Point d’arrivée : grillage
PARCOURS “TECHNIQUE”
Le Champignon Préhistorique Heureusement, le départ est assez “cool”, entre deux murets avant d’attaquer une terrible pente, plein fer, bien ravinée, zebrée de grosses racines. Grâce au travail de bénévoles, la pente s’adoucit car le sentier a été redessiné sur son tracé d’origine. Quelques virages en lacet, cela permet de faire baisser le cardio et ça bombarde à nouveau dans une partie rocheuse très technique pour atteindre la grande piste conduisant au Champignon. Attention le retour en descente est très technique sur sol mouillé. > Distance : 1,8 km > Dénivelé : 460 m > Point de départ : à la Grave en contre bas de Peyreleau (on peut se garer face à la mairie - point d’eau) > Point d’arrivée : au rocher appelé Champignon Préhistorique
PARCOURS “ROULANT”
Le Ravin de Malbouche Il est bien entendu connu de tous les coureurs des Templiers car depuis 7 ans déjà, il est à son programme. Il s’agit d’une montée longue et régulière avec une seule grosse rupture de pente, 600 mètres après le départ, lorsque l’on borde une petite falaise. Puis ça grimpe “tranquille”, il faut juste pousser dans le final lorsque l’on rejoint une vaste plate forme ONF en s’engageant dans un petit single débouchant sur une grande piste forestière. Ce sentier est très raviné et souffre des eaux parfois intrépides lors des orages.
DÉPART Peyreleau
D29
> > > >
Distance : 2,8 km Dénivelé : 445 m Point de départ : parking de la mairie (point d’eau) Point d’arrivée : grande piste forestière
ARRIVÉE Champignon préhistorique
ARRIVÉE Ravin de Malbouche
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PARCOURS HISTORIQUE
Sur les traces des Templiers d’origine Relier les cités Templières, telle fut l’idée directrice, le fil conducteur de la première édition des Templiers en 1995. Ce tracé conduisait donc les 500 pionniers du trail de Ste Eulalie de Cernon aux abords de la Cavalerie. Puis ce circuit “vintage” mettait un cap pour rejoindre la Couvertoirade, un tour complet des remparts et ce chapelet de néo-trailers s’étirait en direction de Cornus pour atteindre le Viala du Pas de Jaux , l’arrivée étant jugée au pied du château de Ste Eulalie. Sur la base de ce tracé d’origine, nous vous proposons une très belle traversée du Larzac au départ de St Eulalie et la Couvertoirade par le GR 71C. Il s’agit d’un parcours longue distance, qui ne présente pas de difficulté majeure si ce n’est la longueur même de cette liaison accusant 45 km pour un dénivelé de passant pas les 1200 mètres. Si la distance peut effrayer, on peut réduire facilement celle-ci en partant du Viala du Pas du Jaux au pied de cette majestueuse tour médiévale ou bien en prenant la variante par le vieux château de Sorgues et sa résurgence à partir de Cornus Cette liaison propose donc une belle immersion au cœur même du plateau du Larzac. Pas de gorges profondes, pas de ravins encaissés, pas de falaises vertigineuses, on chemine ainsi en douceur de hameau en hameau avec quelques embuscades techniques comme le cirque de St Paul des Fonds ou bien la remontée du Pas de TireCul, cela porte bien son nom pour se hisser sur les contreforts du Guilhaumards , un plateau bien connu des coureurs d’orientation qui en fait un spot de choix pour entraînement et compétitions. C’est un circuit proposant une alternance de belles pistes et petites routes comme celle conduisant à la ferme de l’INRA de la Fage, en plein cœur de ce plateau agricole. L’arrivée dans la citadelle de la Couvertoirade est bien sûr le point d’orgue de cette rando-trail, sur les traces des Templiers d’origine et d’un certain Patrick renard premier vainqueur emblématique de la course. Souvenir, souvenir !!! > > > > > >
Distance : 45 km Dénivelé : 1200 m GR : GR 71 C avec variante pour descendre à St Paul des Fonds Point de départ : au pied des remparts de Ste Eulalie de Cernon Point d’arrivée : porte centrale de la citadelle de la Couvertoirade Point d’eau : Cornus
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GR 71C Viala du Pas de Jaux
DÉPART Ste Eulalie
ARRIVÉE La Couvertoirade GR 71C Cornus La Pézade
GR 71C
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TROIS EN UN !
Laumet, Gazel, Font Longue Quelle étrange église perdue dans cette combe que Notre Dame de la Salvage. C’est notre point de départ pour un circuit qui vient flirter avec le parcours des Templiers en empruntant trois belles entailles, les ravins de Laumet, du Gazel et de Font Longue. Avec ce tracé, on prend vraiment le pouls des Templiers avec cette première belle descente par un single qui devient de plus en plus intimiste, avec une végétation luxuriante mais envahissante avec de nombreux arbres morts laissés au sol. A la clôture de Laumet (attention, au-delà de celle-ci, il s’agit d’une propriété privée), on longe la Dourbie qui coule des flots tranquilles pour rejoindre le ravin du Gazel, plus sec, plus ouvert, une belle montée régulière pour rejoindre le ravin de Font Longue. Il porte bien son nom, plus sombre, plus vert au cœur d’une somptueuse forêt dans sa partie terminale lorsque l’on met le cap sur les Baumes. On peut faire le crochet pour admirer cette construction troglodytique pour ensuite revenir plein nord sur Notre Dame de la Salvage où l’on peut profiter de cet havre de paix pour se restaurer, jouer avec les enfants et récupérer d’un beau périple d’un niveau technique très accessible. > > > > > >
Distance : 13 km Dénivelé : 550 mètres Temps : 1h 05 à 2h Point d’eau : aucun A acheter : les fromages de chèvres de la ferme de Lamayou A visiter : la ferme du Serre (peaux en laine)
D 991
Moulin de Laumet
Ravin de Laumet
La Dourbie
Ravin de la Clapade
La Serre
DÉPART/ARRIVÉE Notre Dame de la Salvage
Lamayou Ravin de Font Longue
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SION — PAS
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C LARZA
SION — — PAS
SE COUR
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PASSION —
p.48 LA GAZELLE DES CAUSSES p.52 LE CHEF DE GARE DU LARZAC SION — PAS
CUIR
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p.56 LE SAC DE L’HOMME EN MOUVEMENT p.60 LA PEAU, UNE TRADITION DETOURNEE
SION — PAS
PEAU
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SION — S A P —
SE R U O C
LA GAZELLE DES CAUSSES Au fil des années, Sabrina Salgues s’est muée en une coureuse confirmée, pratiquant le marathon et surtout le trail. Ses débuts sur la Templière sont bien loin, elle s’aligne maintenant sur l’Endurance Trail. La jeune femme met aussi sa passion au service de la cause des femmes, en animant une communauté de coureuses à pied, qui compte maintenant 130 femmes, friandes d’entraînements en groupe, et toutes unies autour de projet humanitaires. — Texte Odile Baudrier - Photos Gilles Bertrand —
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Elle arrive son éternel sourire aux lèvres. Sabrina vient pourtant juste de boucler une séance sur piste, des 500 mètres, et elle s’est couchée à 2 heures du matin pour assister à un concert. Mais il en faut beaucoup plus pour ébranler cette femme solide, portée par une passion course à pied inextinguible. Elle n’a démarré qu’à 26 ans, mais 16 ans plus tard, la course s’impose comme le vecteur central de sa vie. Par sa pratique, bien sûr, avec ses 4 à 5 entraînements par semaine, un programme de compétitions parfois bien étoffé. Mais aussi par sa démarche autour de son groupe des “Gazelles”, qu’on pourrait qualifier de militante, avec cette volonté d’unir les femmes pour courir tout en épaulant des projets humanitaires. Son projet s’est bâti tranquillement au fil des années, à la faveur de rencontres. La course à pied s’est invitée à son quotidien après une grossesse lui conservant 26 kilos en trop. Sabrina, jusqu’alors seulement pratiquante d’un peu de remise en forme en salle, se lance dans le footing, à raison de 40’ à 1 heure, 2 à 3 fois par semaine. Mais toujours au stade de Millau : “Pendant 1 an et demi, j’ai tourné autour du stade.” C’est Sylvie, nouvellement arrivée de Paris sur Millau, qui la sort de l’anneau, pour l’amener sur les chemins alentours. Et c’est une révélation : “J’ai découvert les sentiers. Je n’en suis plus sortie.” Sa première compétition sera d’ailleurs la Templière, trail réservé aux femmes dans le festival des Templiers. On est en 2006, elle a mis cinq ans à se décider à accrocher un dossard, mais le mouvement est lancé, et plus rien ne l’arrêtera. Elle évolue vers les trails courts, type la VO2 Trail, les trails type Marathon des Causses, puis vers la course sur route, avec une saison dédiée aux 10 km, avant d’effectuer le grand saut pour les Templiers en 2012, puis l’Endurance Trail en 2014 et 2015. Sabrina s’est faite coureuse, les kilos se sont enveloppés, les allures se sont améliorées, elle pratique le cross l’hiver, elle a appris à s’entraîner et s’est même formée avec le Brevet d’Etat 1e degré de la FFA.
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Avec le running, elle est aussi partie à la découverte du monde, en participant à la Sénégazelle, qu’elle dispute en 2011avec Sophie, une autre coureuse millavoise. Cette épreuve réservée aux femmes au Sénégal sera le détonateur pour un virage radical : “J’ai été surprise par la bonne entente avec les filles. Je courais plutôt avec des hommes ou parfois une copine. Et souvent, je trouve que les femmes ne sont pas sympa entre elles. Là, nous avons ressenti la même émotion, cela nous a soudés. J’ai découvert la solidarité féminine.” Le groupe s’unit tellement, qu’elles seront une vingtaine à garder le contact par la suite, et une quinzaine seront même présentes fin 2013 pour la Gazelle du Népal. Sabrina sillonne ensuite la France pour retrouver les unes et les autres, avec toujours le prétexte d’une compétition. Ce sera la Parisienne, la Marseillaise des Femmes, le Marathon de Paris, d’Annecy, la Restonica Trail, Belle Ile en Mer… Car Sabrina aime tout, tous les formats de course, et surtout l’idée de découvrir une région à travers un trail. Le voyage au Népal a marqué également le début de l’autre grand axe de vie de la jeune femme : l’association “Les Gazelles à vos Trousses”, qu’elle crée à son retour, en décembre 2013. Avec deux volontés, permettre aux femmes de courir en groupe, et soutenir des projets humanitaires. Elle part d’un constat simple : “Dans les clubs classiques, les femmes sont souvent à la traîne. On les attend en haut des côtes, ce n’est pas agréable. D’où l’envie de courir seulement entre femmes. Et puis j’avais noté que beaucoup de femmes avaient peur de courir seule. Il y avait eu plusieurs agressions en France, et même sur les chemins au-dessus de Millau, il y avait un exhibitionniste.” Elle démarre avec 4-5 copines de son club de gym, avec un concept original : les adhérentes proposent leur parcours et leur horaire d’entraînement, les personnes intéressées s’inscrivent, et des grou-
pes se forment ainsi au gré des contraintes des unes et des autres. Ainsi ce mercredi de fin juin, ce sont cinq groupes différents qui s’étaient formés, avec par exemple 5 femmes s’élançant vers le Rocher Troué, lieu fétiche des Templiers. Au fil des mois et années, le mouvement a suscité une adhésion forte sur Millau, et ce sont plus de 130 femmes qui se sont muées en “Gazelles”. Beaucoup se contentent d’entraînements, d’autres s’inscrivent à des compétitions. Les rendez-vous informels se multiplient selon les envies, avec chaque semaine, un moment codifié, une séance de fractionné sur la piste du stade de Millau. En début d’année, elles étaient près de 70 à y participer, réparties en 4 groupes de niveau formés par Sabrina, qui bâtit les plans pour tout ce petit monde. Sa passion a fini par contaminer son mari, lui l’amateur de rallye voiture, qui détestait ce sport, et qui se révèle également conquis par le trail. Gilles est aussi bien engagé à ses côtés dans son action humanitaire. Il intègre ainsi les équipes des Gazelles qui prennent en charge certaines sections de la “clôture” sur les épreuves du Festival des Templiers. Une mobilisation ramenant de l’argent vers le compte des Gazelles pour soutenir diverses actions, comme l’association Laurette Fugain, ou “Hôpital Sourire”, ou encore le parrainage d’une jeune Philippine. La jeune femme s’engage de manière forte, elle partage ainsi parfois son footing avec des débutantes inquiètes de se retrouver aux côtés de coureuses plus expérimentées, pour les rassurer et les orienter vers le “bon” groupe. Elle court 4 à 5 fois par semaine, “c’est mon hygiène de vie”, comme elle le souligne, pour des durées variant entre 1 heure de footing et 3 ou 4 heures de rando trail. Elle adore le groupe, mais elle l’avoue, elle a aussi besoin de solitude. Et finalement, ses moments préférés sont ceux où l’hiver, elle part seule avec sa carte IGN pour découvrir de nouveaux sentiers qu’elle partagera ensuite avec “ses” Gazelles. Seule en pleine nature, tellement aux antipodes de son début de pratique…
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MONOCHROME / mono-chrome@orange.fr
SION — S A P —
C LARZA
LE CHEF DE GARE DU LARZAC Ce fut un sacré challenge de rénover cette ancienne ligne de chemin de fer qui autrefois reliait Tournemire au Vigan. Jean Paul Austruy après une longue bataille administrative puis d’importants travaux de réhabilitation pouvait donner le premier coup de sifflet pour les premiers voyageurs en vélo rail sur une ligne rebaptisée Larzac Express. Rencontre et découverte d’un espace exceptionnel en plein cœur du Larzac. — Texte et photos Gilles Bertrand —
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“S’il a mal aux jambes, vous lui caressez les mollets. A tout à l’heure”. Le vélo rail prend de l’élan, c’est Monsieur qui pédale, c’est Madame qui se régale. “Mais Monsieur, soyez raisonnable, maîtriser les ardeurs de votre dame, voilà le frein c’est là, oui c’est ça, il faut pédaler en arrière”. Là encore c’est Monsieur qui pédale et c’est Madame qui s’étale sur la petite banquette arrière du vélo rail. Pour chacun des voyageurs, Jean Paul Austruy a un petit mot, entre amusement, bonne humeur, décontraction. Le chef de gare de Ste Eulalie de Cernon a de l’humour. Une troisième machine se prépare à partir, sans coup de sifflet, il dit à Madame interrogative “Un casque ? Mais pourquoi faire ? Vous savez que le vautour est toujours prêt à manger le voyageur imprudent”. Jean Paul Austruy n’est pas un chef de gare comme les autres. Pas de képi, pas de sifflet, pas de drapeau rouge à la main… et pourtant, ça fonctionne comme une gare de campagne, avec sa grosse horloge Paul Garnier, ses quelques banquettes en cuir, c’est de la récup., une lampe tempête posée sur un comptoir, un gros poêle à bois et dehors le gros locotracteur des années 60 sauvé de la casse qui ronronne dans l’attente de s’ébranler. Jean Paul Austry est devenu “chef de gare” par hasard en… sautant à l’élastique. Années 90, on fait comprendre aux jeunes cadres dynamiques que s’envoyer en l’air un fil à la patte permet de se libérer. Lui, il est du coin, il le aime le vide, l’escalade, il grimpe du 7b à vue, il goûte lui aussi au plaisir du saut de l’ange du haut d’un viaduc noyé dans une forêt rampante sur les flancs du Larzac. C’est le coup de foudre pour ce site délaissé, pour cette
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voie ferrée abandonnée en deux temps, une première fois par la SNCF en 1954, cette ligne construire en 1896 après onze ans de travaux par la Compagnie du Midi n’était plus rentable, puis par l’armée qui menait alors des travaux de rénovation pour approvisionner le camp militaire du Larzac. Sauf que François Mitterrand élu en 1981, signe l’abandon du projet d’extension. La gare de Ste Eulalie ferme ses portes à jamais. Elle est livrée aux vandales et à une végétation dévorante. Jean Paul Austruy n’a jamais joué au petit train en étant gamin. Ce n’est donc pas dans cette voie qu’il faut chercher pour comprendre ce qui peut pousser un jeune Millavois à se lancer dans le défi d’acquérir ces lieux, le débroussailler car la nature en 20 ans a repris tous ses droits, dans un seul but, faire revivre une activité “ferroviaire” bien particulière sur cette ligne abandonnée. Jean Paul Austruy est un mécano, il aime la nature. Il traficote les moteurs, ça lui connait, il a piloté en rallye dans une autre vie. La soudure, ça aussi il connait. Se balancer au bout d’une corde dans des falaises vertigineuses, ça aussi car il se spécialise dans les travaux acrobatiques, notamment sur le Viaduc de Millau. En une phrase, il résume son projet : “Je me suis passionné par le devenir de la voie ferrée”. Il travaille alors sur un chantier, les immeubles du Haut du Lièvre à Nancy. Un ami lui dit “Tu te souviens ton idée de créer un vélo rail, vas voir du côté de Manières”. L’idée prend ainsi forme, c’est le début d’un long marathon pour que cette profonde entaille creusée à vif sur la croupe du Larzac retrouve vie. Un vrai parcours du combattant, au sens propre car son premier interlocuteur pour acheter le site n’est autre que l’armée. Ces copains l’ont prévenu “l’armée ne te répondra jamais”. Il prend pourtant sa plume, il écrit de sa main une lettre convaincante. C’est le colonel Lefèvre à Rodez qui le reçoit puis par le Colonel Billoret, ce dernier est convaincu “votre idée est intelligente”. Deux longues années de procédure vont suivre, une et une seule banque de la place croit en son projet, un politique aussi, Jacques Godfrain. Celui-ci réussit à convaincre Alain Richard alors ministre de la Défense de signer l’acte de vente. En juillet 2001, les premiers “voyageurs” arrivent à nouveau à la gare de Ste Eulalie, les premiers coups de pédale sont donnés. 5000 voyageurs sont dénombrés la première année, c’est un succès pour ce “Larzac Express”. Le propriétaire des lieux le répète “J’ai un slogan qui me tient à cœur : la voie ferrée en liberté, c’est mon mot d’ordre”. Pourtant le projet est accueilli avec scepticisme. Localement, mais quel est ce farfelu avec son gros Unimog qui coupe, qui tranche, qui tronçonne à tout va pour éclaircir cette forêt qui a dévoré ce serpent de roches, de tunnels, de viaducs ? Il rebâtit également la gare de Ste Eulalie livrée aux quatre vents où autrefois le vin de messe arrivait en barricou. Il cure les fossés, il purge les arches, avec douze tunnels et six grands viaducs, c’est un travail de bénédictin qui l’attend. Il agrandit la plate forme devant la gare, il se bat pour que cela ne devienne pas un terrain de foot. Il peut alors accueillir des wagons, du matériel réformés. Il précise “la réussite, je la dois aussi à la qualité de la voie avec des rails soudés comme sur les lignes TGV”. Aujourd’hui, Jean Paul Austruy est intégré, le scepticisme a cédé, les 40 000 visiteurs annuels attestent du succès de son entreprise. Cet été, c’est un restaurant qui ouvrira, installé dans un wagon avec à chaque viaduc, arrêt panoramique et dégustation d’un plat local. Demain ou après demain, c’est son rêve, son projet est de faire rouler une vieille locomotive à vapeur, une Zéro Trente, avec trois essieux moteur. Le chef de gare veut prendre du galon. Souvent interrogé par des élèves lors de prises de parole dans les écoles, il provoque ainsi “Que pensez-vous du mot opportunisme ?”. Les gamins font la moue. Il leur répond “Etre opportuniste, ce n’est pas un défaut, c’est tirer partie de ce qu’il manque, c’est observer, c’est mettre en valeur et pourquoi pas développer une passion. C’est créer du bonheur”.
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S IO N — PAS
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CUIR
LE SAC DE L’HOMME EN MOUVEMENT A Layrolle, au cœur des Causses, en bordure du Larzac, Jean-Pierre Romiguier perpétue le travail du cuir en produisant le Sac du Berger, objet porté à l’origine par les bergers en transhumance, et qu’il associe maintenant à l’homme en mouvement. Cet autodidacte a transformé cet objet authentique en succès économique, avec une entreprise forte maintenant d’une dizaine de personnes. — Texte Odile Baudrier - Photos DR —
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Une rencontre avec Jean-Pierre Romiguier ne s’oublie pas. L’homme se présente avec son inamovible chapeau noir campé sur la tête. Sa marque de fabrique personnelle en écho à un parcours original, forgé par une vision créatrice qui l’a mué d’un banal travailleur manuel à la SNCF en chef d’entreprise et concepteur d’objets inédits en cuir. En toile de fond de ce cheminement, une envie forte, vrillée au plus profond de lui, celle de demeurer à vivre sur ses terres natales, à proximité de la Sorgue. Jean-Pierre Romiguier n’avait que 16 ans lorsqu’il quittait son village de St Maurice de Sorgues-Fondamente pour une école SNCF, et son immersion dans un atelier comptant 1500 personnes se fait dans la douleur, il comprend vite qu’il ne pourra être fonctionnaire toute sa vie, et qu’il n’envisage son avenir que dans cette vallée qui l’a vu grandir. A 18 ans, avec son frère, il achète un bâtiment industriel à Layrolle, sans bien savoir alors à quoi ils destinent cette ruine. Son parcours s’incurvera radicalement à la faveur d’une rencontre avec l’historien Robert Aussibal, qui lui fait découvrir un très vieux sac de berger que sa famille a conservé à travers les années. Jean-Pierre Romiguier s’acharne pour recréer ce sac, et à partir de 1979, cet objet de tradition séculaire devient l’ancrage de son travail et de sa vie. Jusqu’en 1991, il évolue seul, puis ce “manuel autodidacte”, comme il se qualifie, se mue en chef d’entreprise d’une SARL forte maintenant d’une dizaine de salariés. L’activité s’orchestre autour de cinq métiers différents, pour fournir les nouveaux produits créés dans la lignée du fameux sac. L’angle du départ ne s’est pas démenti, au contraire, la passion pour cet objet s’est enrichie au gré des rencontres et des lecteurs. Jean-Pierre Romiguier en a conçu une certitude : “Le sac est adapté à tout homme en mouvement.” Il demeure le socle indéracinable de l’entreprise, qui a enrichi l’offre d’autres produits conçus selon la technique de finition dite “bordée”, des sandales, des manteaux, des gibecières…, autant de créations bâties à l’intuition et au gré de rencontres.
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Chaque année ce sont plus de 2500 personnes qui transitent par l’atelier de la Tour, pour une visite en immersion dans ce lieu authentique où stagiaires et salariés oeuvrent dans une optique très particulière, de très haut de gamme, avec l’exigence que chacun puisse conduire son travail du début à la fin de la fabrication. Le plus souvent, Jean-Pierre Romiguier lui-même accueille ces visiteurs pour leur faire partager sa vénération pour ce sac du Berger qu’il a réussi à faire distinguer de manière exceptionnelle, avec l’obtention du label “Entreprise du Patrimoine Vivant”, qui témoigne de la reconnaissance du monde culturel pour son engagement à conserver vivant cet objet comme symbole du pastoralisme ovin. Comme il le dit joliment : “Quand j’ouvre ma boutique, je ne sais pas qui je trouve.” Il y a ainsi découvert Anne Marie Brisbare, l’anthropologue de référence sur le pastoralisme, beaucoup de photographes, ainsi Yann Arthus Bertrand porte ce sac, et moult personnes plus anonymes mais qui l’inspirent beaucoup : “On discute, on voit leurs besoins, on adapte les produits.” Les télévisions ne sont pas les dernières à s’intéresser au “discours” Romiguier, à cette énergie que l’homme dégage pour évoquer la dimension quasi-philosophie qu’il accorde à cet objet symbole du cheminement de l’homme. Mais pour Jean-Pierre Romigiuier, la plus belle reconnaissance est celle de voir ce sac offert par les instances officielles lors de visites dans le Sud Aveyron de personnalités politiques ou autres. Comme une consécration d’un parcours qu’un expert a qualifié un jour de “plan marketing parfait”, en recensant son aspect authentique, sa fabrication made in France, sa priorité aux circuits courts, autant d’éléments qu’un boss du marketing ne pouvait que saluer... Jean-Pierre Romiguier a beaucoup ri de voir sa démarche de 30 ans ainsi décrite. Lui l’a bâtie à l’intuition, et par l’envie impérieuse d’une aventure individuelle, dans une quête quasi-existentielle. A bientôt 60 ans, le fabricant se lance dans un nouveau défi, la relance d’une filature de laine à proximité de St Affrique, pour travailler la laine des brebis de Lacaune. Un projet économique soutenu par les collectivités territoriales conscientes des enjeux, mais toujours développé selon le marketing instinctif cher à cet artisan créatif...
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SION — S A P —
PEAU
LA PEAU UNE TRADITION DETOURNEE Christophe Liron mêle les passions artistiques, poussé par une quête incessante. La poésie a hanté ses jeunes années, mais le hasard des voyages et la tradition familiale ont convergé pour qu’il devienne un artiste de la peau, créatif de figurines en burnou, et d’œuvres d’art originales. Son nouveau chantier est végétal, avec la création d’une galerie de pleine nature, entièrement à partir de matériaux de récupération. — Texte Odile Baudrier - Photos Gilles Bertrand —
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Capharnaüm. Le terme paraît s’appliquer parfaitement à l’atelier de Christophe Liron. Cet ancien couvent de moines regorge d’objets posés dans un grand désordre. Ce n’est qu’une apparence. Chaque objet résonne avec une exposition passée, un moment artistique particulier. Sur la droite, Christophe Liron désigne une grande œuvre “L’Orgue du Toucher”. L’artiste a créé ce mur tactile en peau il y a 20 ans pour une exposition sur le cuir au Couvent des Cordeliers à Paris, et des péripéties ont ramené cet enchevêtrement de tuyaux et de mains jusqu’à son refuge. L’ouvrage y côtoie de grandes silhouettes sans tête, souvenirs d’une expo à Corde, des morceaux de poterie, des “mobiles politiques”, eux aussi exposés plusieurs fois, et mélangeant deux demi visages d’hommes politiques aux opinions opposées, comme celui jouxtant un demi Bové et un demi Le Pen... Le credo de Christophe Liron, il le livre dans une circonvolution de phrases, de citations, de réflexions compliquées, d’anecdotes effarantes, c’est de “donner du sens avec les objets”, et dans cette démarche complexe, il utilise la peau comme moyen. L’artiste le justifie : “Faire survivre la peau au corps est une métaphore de la réincarnation.” Mais au-delà de cet aspect philosophique, il l’admet aussi, le travail de la peau s’affirme comme une manière d’honorer une mémoire familiale. Les familles Guibert et Liron comptent parmi les références millavoises dans ce domaine de prédilection de la ville de Millau, et Christophe Liron se présente finalement comme le dernier à travailler le cuir, qu’il a appris en autodidacte.
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Pourtant, jeune ado, le 5ème enfant Liron n’avait qu’une envie, quitter Millau, et ce milieu du cuir. La poésie hante alors ses pensées, à 14 ans, il écrit un premier recueil de poésie, obtient de ses parents le droit de s’exiler au lycée à Montpellier, qu’il quitte en seconde pour se centrer sur sa poésie. A 16 ans, dans les années 75, il passe deux ans en Grèce et au Maroc, et y découvre des hommes habillés en burnou traditionnel. Vingt ans plus tard, il y puisera l’inspiration pour une exposition à Marrakech, et pour la création de figurines en pâte de cuir, qui formeront longtemps le socle de son activité. Mais l’artiste ne se suffit de rien, habité par une quête incessante, qui le pousse dans tous les sens. Son nouveau grand chantier est végétal. Il a pris corps dans le grand terrain à côté de sa maison qui supplante la vallée du Tarn, à la sortie de Millau. Là, Christophe Liron veut créer une galerie de pleine nature, où livres, tableaux, œuvres d’art, petites et grandes plan-
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tes vertes se mêleront dans une grande serre. Il l’a créée dans une ancestrale pergola, à partir de matériaux de récupération. Avec des palettes et de vieilles fenêtres, qu’on retrouve en énormes piles dans son jardin, il a accompli des miracles, les ouvertures fonctionnent, un petit coin salon est installé devant un poêle, face à un grand tableau en agglo représentant une femme nue, le chemin d’accès a été nivelé. Ce projet, qui devrait aboutir cet automne, Christophe Liron le vit depuis deux ans, porté par l’envie de dérouler un concept artistique basé sur de la récupération, pour démontrer que l’existent peut être réutilisé. Tous ses lieux de vie en témoignent, Christophe Liron n’aime pas jeter, et il s’en explique : “Je veux garder une trace du cheminement de l’humanité”. Alors, inlassablement, il collecte pour assembler, et anticipe déjà de futurs projets propices à combler cette passion dévorante.
LE PROGRAMME FESTIVAL DES TEMPLIERS 2016 JEUDI
20
SALON DU TRAIL > Ouvert de 12h à 19h > Accès gratuit > Distribution des dossards
OCTOBRE
VENDREDI
21
OCTOBRE
> 100 randonneurs > 9 km et 220 m+ > Départ : 9h - départ bus à proximité du stand Roquefort en direction de Pierrefiche du Larzac.
SALON DU TRAIL
LE TRAIL DU VIADUC
> Ouvert de 12h à 19h > Accès gratuit > Distribution des dossards
> 300 coureurs et randonneurs > 18 km et 540 m+ > Départ : 19h de Peyre - Arrivée à Millau
ENDURANCE TRAIL
LARZAC MARATHON TRAIL
> 1350 coureurs > 100 km et 4510 m+ > Départ : 4h15
> 500 coureurs > 36,5 km et 1300 m+ > Départ : 7h de Montredon et arrivée à Millau
L’INTEGRALE DES CAUSSES
LA SOLITAIRE DES TEMPLIERS
> 400 coureurs > 63 km et 2800 m+ > Départ : 6h50 de Mostuejouls et arrivée à Millau
> 70 coureurs > 65 km et 3000 m+
REMISE DES RECOMPENSES > 17h
SAMEDI
22
OCTOBRE
SALON DU TRAIL > Ouvert de 9h à 19h > Accès gratuit > Distribution des dossards
MONNA LISA TRAIL > 600 coureurs > 27,3 km et 990 m+ > Départ : 11h30
MARATHON DES CAUSSES > 950 coureurs > 37,5 km et 1650 m+ > Départ : 12h15
KINDER TRAIL > 1,5 km et 3 km pour les jeunes > Départ : 14h 30 et 14h 50
KD TRAIL
ANIMATION CHIENS DE BERGER LA TEMPLIERE > 600 femmes coureuses et randonneuses > 8 km et 270 m+ > Départ : 15h30
VO2 TRAIL > 900 coureurs > 17 km et 600 m+ > Départ : 16h
TRAIL DES TROUBADOURS > 400 coureurs et randonneurs > 12 km et 500 m+ > Départ : 16h25
REMISE DES RECOMPENSES > 15h
> Uniquement pour cadets et cadettes > 8 km et 270 m+ > Départ : 15h15
DIMANCHE
23
OCTOBRE
GRAND TRAIL DES TEMPLIERS
LA BELLE DE MILLAU
> 2500 coureurs > 76 km et 3050 m+ > Départ : 6h
> 2000 coureurs - marcheurs > 4.2 km > Départ : 10h30 du Mandarous - Arrivée sous l’arche du Festival des Templiers
REMISE DES RECOMPENSES > A partir de 12h > Match International : 17h