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VARANGER ARCTIC KITE ENDURO Produit par TERRAEDELWEISS
L’AVENTURE - p.4 A VOUS DE JOUER - p.26 S’EQUIPER - p.28
Rédaction - Julien Ondedieu Photo - Ludovic Drocourt & Julien Ondedieu Développement - Ludovic Drocourt Relecture - Elodie Roy
V
ake désigne la course de Kite la plus difficile qu’il existe à ce jour : à six cents kilomètres au nord du cercle polaire arctique sur la neige, à travers les canyons et les collines, lacs glacés et rivières, par équipe de deux en autonomie et sans assistance, les participants naviguent à la carte et au GPS pour parcourir les deux cents kilomètres que couvrent les quinze portes qui forment le tracé. Alex et Julien ont la chance d’être sur la ligne de départ en 2013. Ils racontent leur course, tantôt glissant à toute vitesse tirés par les voiles, tantôt avançant en peaux de phoque lorsque le vent est absent. Tractant leurs traineaux de sept à vingt-deux heures, tant que le règlement et la lumière polaire le permettent. En dehors, les trackers GPS confiés à chaque Team doivent rester immobiles au bivouac, souvent au milieu de nulle part dans ce désert polaire.
L’aventure
Une après-midi de novembre le téléphone sonne. Alex me parle d’une course formidable, la suite logique de notre aventure vers kilpisjarvi l’an dernier, nous partirons en avril. Les semaines s’enchaînent et les kilomètres d’entraînement avec. Coté logistique Flysurfer, Norrona, Cumulus, et MX3 nous soutiennent avec un enthousiasme réconfortant. Les sacs sont prêts, notre avion quitte Paris et le lendemain, à Kirkenes, un bus de la course vient chercher les participants. Nous nous entassons dans un grand gymnase pour une ultime vérification des kites, partout les cerveaux fument pour savoir qu’enlever, et qu’a-t-on oublié? Pendant le diner la réunion de course pose le décor, dehors c’est la tempête de neige et elle soufflera toute la nuit. Sur la ligne de départ posée au milieu de nulle part il y a des rafales à trente noeuds alors nous choisissons de partir avec nos petites voiles de six et dix mètres pour être à l’aise. Le drapeau vert est levé au loin mais nous ne l’apercevons pas dans le blizzard, nous n’entendons rien à par le vent rugir, nous voyons seulement tout le monde dans l’empressement se ruer vers de la ligne de départ. Les kites se frôlent, certaines lignes s’emmêlent, certains coupent la route et d’autres laissent place.
Le vent gonfle par moments, furieux et soulevant la neige de tous cotés puis faiblit à mi-chemin entre les check point un et deux. Une fois changées, les voiles plus grandes nous remontent mieux au vent pour rattraper plusieurs équipes, les bords sont plus longs et plus rapides, le gps indique la seconde porte à passer à moins d’un kilomètre. Le check point derrière nous, le vent faiblit à nouveau, nous continuons au sud en cherchant à s’exposer sur le sommet des collines. Le premier canyon à franchir se rapproche alors que le vent s’essouffle encore. Alex passe mais mon aile tombe entortillée je poursuis avec les peaux et nous perdons bien une heure sur les autres. Sur l’autre versant, en haut les grandes voiles reprennent leur vol, cap au sud. Nous avançons depuis neufs heures et la faim tenaille, les barres de céréales paraissent bien maigres, le gps indique le checkpoint trois dans un kilomètre et demi. Le jours décline et le vent disparait alors nous installons la tente, les tapis de sol et les duvets étalés par terre pendant que la neige fond dans la popote en titane pour réhydrater le couscous et la tartiflette lyophilisés de ce soir. Il faudra vingt litres de neige pour faire les trois litres d’eau qui nous désaltèreront demain. Il est bientôt vingt trois heures, nous nous endormons dans l’atmosphère glacée de la tente.
Au matin la vapeur d’eau qui s’échappe de la popote fait fondre le givre sur les parois de la tente, nous enfilons nos vêtements, mangeons, puis rangeons. Les speed trois de dix-neuf et de vingt-et-un mètres nous tirent agréablement jusqu’au checkpoint trois puis vers le canyon de Langdalen. Ici pas de vent, nous descendons dans les gorges puis, les peaux de phoque collées sous les skis, en tee-shirt et les zips latéraux de mon pantalon grands ouverts, j’avance à m’en donner la nausée. Alex est devant et je le suis tractant la plus lourde des pulka, à la voile il tire les deux habituellement. Nous montons assez vite, nous avons rattrapé cinq équipes ce matin. En haut, sur l’autre rive le vent souffle fort et nous repartons à toute vitesse, l’écran du GPS affiche souvent plus de quarante kmh, nous fonçons en direction sud sud ouest. En descendant sous les collines de Davgecearu il n’y a plus ni trace ni vent. C’était une erreur stratégique de descendre ici. Il faut marcher pour s’élever pendant quarante-cinq minutes avant de retrouver un souffle régulier, cela nous a fait faire un détour, passer trois fois sous des lignes électriques, naviguer au près serré. Le vent s’efface, nous avançons depuis dix heures. Le temps d’une barre à avaler et nous sortons les deux plus grandes voiles qui planent silencieusement pour nous tirer jusqu’à un petit col.
Les trois tipis du quatrième checkpoint sont visibles, enfin. Le GPS les indique à deux kilomètres. Nos jambes endolories nous ralentissent. Nous appuyons nos bras dessus, pliés en deux pour être soulagés. Alex tire les deux pulkas, son harnais cisaille son bassin et il avance toujours sans mot dire. Nous glissons lentement vers la porte, le GPS indique un demi kilomètre à parcourir encore, nous sommes si lents. Nous traversons une route glacée et nous arrivons au Check point. Ici deux heures de pause sont imposées par le règlement, de toutes façons il est déjà dix neuf heures, alors nous camperons là cette nuit car la course s’arrête de vingt deux heures à sept heures. Alex a très mal aux pieds, je me sens cassé, partout, épuisé, chaque muscle de tout mon corps endolori.
Cette nuit la météo annonce un fort coup de vent alors nous creusons dans la neige pour protéger notre abri. Ici nous retrouvons les autres. Evgeniya et Lyudmila se réchauffent et les américains se reposent, Nick a les chaussettes trempées. La plus part des équipes étrangères sont en queue de course. Les Suédois et les Russes s’en sortent bien, tout comme Kinetic Warriors, les British. A part ça, les Norvégiens dominent la course. Nous découvrons pour la première fois le classement, nous étions remontés de cinq places en début d’aprèsmidi mais l’option que j’ai choisie vers seize heures nous les a fait perdre. Je suis admiratif du courage du chaque équipe et tout à fait stupéfait par les performances de la tête de course. L’équipe Vindcraft est en train d’approcher la ligne d’arrivée. Demain le checkpoint six doit être passé avant quinze heures, ce qui fait plus de soixantes kilomètres à parcourir en ligne droite en quelques heures. Il est improbable que nous y arrivions. Les trois milles watts du réchaud en titane peinent à faire fondre la neige dans la casserole. Nous mangeons une double ration ce soir : Tartiflette savoyarde pour moi et couscous pour Alex! Les coups de vents secouent les parois de notre petit abri, nous nous endormons bien au chaud dans nos duvets.
Lorsque nos yeux s’entrouvrent la lumière est déjà forte. Il n’y a pas de vent ce matin, nous n’arriverons pas au sixième Check point avant quinze heures, alors nous choisissons de quitter la course à cet endroit. Nous enfilons nos vêtements réchauffés à l’intérieur de nos duvets, nos chaussures de ski glacées et nous compactons nos affaires dans nos sacs à dos. Un bus vient récupérer les cinq autres équipes contraintes d’abandonner ici faute de temps. Nous partons pour Vadso amers. Dans le bus pour Vadso nos corps se réchauffent, je m’endors.
Nous passons les jours suivants à observer le signal GPS des équipes encore sur la neige. Les premiers sont arrivés. Nous nous baladons dans Vadso sur le port. On nous emmène à Vardo accueillir les derniers arrivants avant de repartir à Vadso pour remettre les prix aux gagnants. Chacun se repose enfin, prend soin de lui, se restaure. Les équipes se dispersent en partageant le souhait de revenir pour aller plus vite ou pour être plus efficace, terminer peut-être, gagner pourquoi pas.
less than 1550g warm until -30째C
The power of a handmade sleeping bag filled with the finest down keeps me warm but light Julien
A vous de jouer
Généralités: Pour vous rendre sur les traces de cette belle aventure, le plus simple est de prendre l’avion jusqu’à Kirkenes. La ville est desservie tous les jours par les compagnies aeriennes du pays. Ensuite, vous pourrez rejoindre le port de la ville en bus pour y prendre l’express côtier qui fait la liaison jusqu’à Vadso, Vardo, Berlevag, et les autres ports du nord de la Norvège. Vous trouverez les horaires et tarifs de ce ferry sur le site de la compagnie Hurtigruten. Un bus public fait la liaison entre le port et l’aéroport. Mais dans ce sens, il est parfois saturé de voyageurs voulant prendre eux aussi leur avion.
La météo: Nous sommes partis début avril. A cette période le soleil se lève avant cinq heures pour se coucher le soir après sept heures. La luminosité reste forte jusqu’à vingt-deux heures. Dans les terres, il a fait moins vingt la nuit et autour de moins dix la journée. Deux jours plus tard les températures étaient positives à Vadso. Le temps est très changeant sur la péninsule de Varanger. Le premier jour nous avons utilisé toutes nos voiles (six mètres à vingt-et-un mètres). Le site météorologique yr.no offre des prévisions détaillées. Vous trouverez des informations sur le manteau neigeux sur le site senorge.no.
Chaussures + ski de randonnée (fixation Tlt speed) Harnais confortable (presque) mousquetons photon fil Batons rando trois brins (Paire) Peaux de phoque avec tendeurs (Paire) Pelle à neige Casque de ski et masque Corde de 10m 6mm de dimètre Sac Exos 58L Pulka Kite speed 3 21, 19, 15, 12, speed 4 10 et unity 6m FLYSURFER GPS Etrex Legend GARMIN + 8 piles lithium Talki walkie Cartographie et boussolle Go pro +2 batteries Kit réparation scecours et toilette Sac de couchage Excuitic 1200 (-30°C) CUMULUS Tapis de sol Neoaire Xtherm XL Tente Twin-Sisters de MSR Réchaud + 2 recharges + 1 popote Plats Lyophilisés + Barres ennergetiques MX3 Cagoule + Gants + mouffles NORRONA Saloppette Trollvegen + Falketind jacket NORRONA Polaire Trollvegen + doudoune NORRONA t-shirt technique 29/ + collants cho7 Lofoten NORRONA
Qté par team
Equipement
Qté par pers
S’équipeR 1 2 1 2 2 4 1 2 1 2 1 2 1 2 1 1 1 2 1 >1 3 >1 1 >1 1 2 1 2 1 1 1 1 1 2 1 2 1 1 1 1 12/40 24/80 1 2 1 2 1 2 2
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