%22esthétisation de l'espace public parisien%22 inventaire 2013

Page 1

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris -Val de Seine Cours optionnel de Master 2

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC Martine Bouchier Prof. HDR Chercheur au LAVUE(UMR-CNRS 7218)

(PARIS) INVENTAIRE DE L’ESTHETIQUE URBAINE Octobre-Décembre 2013

www.territoiresthétiques.wordpress.com


Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris -Val de Seine

M2- S9 – D4 : Cours Optionnel « Esthétisation de l’espace public »

Modalité : 26h Enseignante : Prof. Martine BOUCHIER Echelle et temporalité des faits culturels – De l’événement à l’aménagement

Contenu Ce cours propose une série de d’interventions thématisées de 1h suivies d’une discussion sur les questions problématiques soulevées par le développement de l’art et de l’esthétique dans l’espace public contemporain. Il offre des outils historiques, théoriques, méthodologiques qui questionnent les mécanismes institutionnels et les enjeux déterminant le contexte de développement des faits culturels dans l’espace public. Il clarifie les articulations entre Politique culturelle, Politique de la ville et Esthétisation de l’espace public. Il apporte des connaissances sur la diversité des phénomènes contribuant à une esthétisation de l’espace public et replace les faits esthétiques contemporains dans le contexte d’une évolution de la notion d’esthétique depuis son « invention » au 18e siècle par A. G. Baumgarten et aborde les notions et les processus d’embellissement (F. Choay), d’artialisation (A. Roger), d’artification (N. Heinich et R. Shapiro), d’esthétisation (M. Bouchier). Il aborde les notions de qualité, de qualité de vie et de qualité environnementale. Il pose l’hypothèse que la prise en compte de l’art et de la culture dans le développement urbain contribue au développement durable. Il déconstruit certains projets d’esthétisation afin de dégager ses constituants opératoires : lumière et éclairage, mobilier et design, son et musique urbaine, végétaux et jardinage, façades urbaines et objets architecturaux, décors urbains pérennes ou éphémères, commande publique, pratiques artistiques spontanées et activisme…

www.territoiresthétiques.wordpress.com


Territoires esthétiques ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC

Par Martine Bouchier L’esthétisation de l’espace public relève d’un mécanisme complexe articulant culture, pratiques, territoires et faits esthétiques. Elle tient à ce que l’espace se voit augmenté de valeurs portées par la culture, par les pratiques d’aménagement, les pratiques symboliques et d’appropriation. Cette dynamique trouve une visibilité dans les territoires métropolitains, urbains et paysagers à travers les faits esthétiques – dispositifs, objets ou événements – qui s’incarnent dans les artéfacts de l’architecture, du design, de l’art et des jardins. La valeur esthétique tient autant au soin apporté au traitement de l’espace, à l’attention envers les habitants, qu’au pouvoir symbolique exercé par l’artiste et par les œuvres. Cette dimension conduit à de nouveaux modes d’appréhension de la ville, à des pratiques urbaines plus ludiques, festives et poétiques. On peut distinguer une esthétisation « classique » d’abord, ordonnancement, composition urbaine, ornementation par la sculpture, mise en scène du regard, représentation du pouvoir, embellissement par la lumière, aménagement pour les loisirs, mise en spectacle de la ville par la promenade, et une esthétisation plus contemporaine ensuite, par ouverture des lieux publics à des usages festifs, par déplacement des usages de la ville sur le plan sensible, la transformation d’objets ou de dispositifs techniques et fonctionnels en objets ou dispositifs culturels, par la mise en valeur des interstices, des espaces mineurs, la monumentalisation des objets techniques au départ essentiellement fonctionnels, le développement de la notion de créativité à l’échelle de la ville (Ville créative) comme à celle de l’usager. En suivant l’enseignement de Gilles Deleuze soulignant dans son commentaire de l’œuvre de Carmelo Bene (Minuit, 1997) l’intérêt de l’attitude néoréaliste qui consiste à déchiffrer le réel dans la représentation que l’on en fait, il s’agit de comprendre les phénomènes d’esthétisation de l’espace en accordant une légitimité accrue aux représentations du réel faites par les artistes qui intègrent des dimensions invisibles et ouvrent l’espace quotidien, banal et ordinaire à une dimension imaginaire et créative puisée dans le registre de leurs souvenirs individuels ou dans celui des habitants. Le déchiffrement des représentations du monde (globalisé) faites par les artistes donne une dimension de réalité que n’apportent ni les statistiques ni les traités internationaux qui légifèrent et constituent le cadre légal de cette notion. Ainsi, considérer le monde en termes esthétiques est une alternative à la standardisation du monde pensé en termes économiques, une alternative à la culture générique émanant des industries culturelles répétant des standards, et utilisant de plus en plus les arts contemporains à des fins de marketing. Embellissement, Transfiguration, Artification, Artialisation Il est intéressant de questionner ce que recouvre le terme d’esthétisation en nous rapprochant de processus analogues ayant fait l’objet de lectures approfondies de la part d’historiens de l’art, de sociologues ou de philosophes car l’esthétisation de l’espace public n’est pas un phénomène récent. Je me permet de reprendre ici en quelques traits l’évolution de ce phénomène relaté indirectement par Françoise Choay dans son essai sur l’évolution de l’espace urbain en France (2011). Les premiers signes d’une esthétisation remontent au XVe s. avec les artistes italiens (Masaccio, Piero Della Francesca, Filippo Brunelleschi) qui esthétisent le cadre urbain par le biais de la perspective et organisent l’espace de façon abstraite et dessinée en reléguant l’espace sinueux et empirique du tissu urbain moyenâgeux. Ils donnent à la ville un cadre géométrisé et intellectuel. L’esthétique urbaine se renforce à l’époque classique à travers la préoccupation de l’embellissement (XVIIe s.) où l’espace public devient le cadre de parades, autrement dit, d’une représentation du pouvoir politique. L’espace est décoré, l’architecture ornementée, les places monumentalisées et théâtralisées par une composition urbaine qui s’appuie sur une grammaire : proportions, centralité marquée par une sculpture, monumentale, ouverture de l’espace par des perspectives L’émergence de l’ « Europe des capitales » créera une dynamique internationale par laquelle les villes rivalisent sur le plan de leur beauté. Plus tard, ce www.territoiresesthétiques.wordpress.com


Territoires esthétiques sera la prise en compte des loisirs qui enrichit la ville d’espaces verts et la met en spectacle à travers les promenades. A la fin du 18e s. dans un plan d’embellissement de Paris dit « plan des artistes », l’espace urbain est scénographie pour l’œil. On remarquera que l’embellissement reste encore aujourd’hui, en partie, vecteur d’esthétisation de villes sous la forme de plans lumière faisant de métropoles comme Lyon ou Bordeaux des référence en terme de paysage urbains nocturnes et de mise en valeur de quartiers, de rues ou d’éléments du patrimoine, le terme a aussi été utilisé de façon critique par les situationnistes (Potlatch n° 23, 13 octobre 1955) qui proposaient un programme provocateur d’embellissement rationnel de la ville en revendiquant, outre l’ouverture du métro la nuit, celle des squares et des jardins, de certaines institutions, des toitures sur lesquelles on pourrait organiser des parcours ainsi que le libre accès de tous dans les prisons. Mais cette notion est néanmoins d’un autre temps, dans la mesure où l’esthétique ne se réduit plus à la question de la beauté, et l’art ne se soumet plus à l’injonction du beau. L’ouverture des arts aux enjeux du développement urbain ou territorial, et par là même à des fonctions correspondant aux situations urbaines, a déplacé leur questionnement du champ esthétique vers les champs social, politique et critique, intégrant par là même ces domaines à l’esthétique. Dans la Transfiguration du banal (1981), Arthur Danto montre comment l’art contemporain, particulièrement le Pop art et Andy Warhol, ont « transfiguré » des produits utilisés quotidiennement en les déplaçant du statut d’objets de consommation courante à celui d’œuvre d’art. Les mécanismes de transformation analysés par Danto font penser que, comme un paquet de lessive Brillo (Warhol, 1964), l’espace urbain banal et ordinaire, l’objet architectural fonctionnel, le bâtiment industriel, l’immeuble de logements et ses abords, le trajet du tramway peuvent être transfigurés, si ce n’est en objets esthétiques, du moins en objets culturels. Le processus d’esthétisation peut également être rapproché de l’« artification », concept énoncé par Roberta Shapiro et Nathalie Heinich en 2004 et 2012, caractérisant la transformation de certaines formes d’expression ou de « pratiques modestes en activités instituées comme art et définies comme genre nouveau » (la photographie, le cinéma, la BD, la danse hip hop, le graffiti. Cette transformation s’opère simultanément aux plans social, organisationnel, institutionnel et sur le plan esthétique par l’adoption de conventions propres au domaine des arts. Elle entraîne le changement de statut des objets, des activités et des personnes ainsi que la modification perceptive et émotionnelle. Ainsi, l’artisanat, l’industrie, les loisirs, le divertissement, la science se trouvent artifiés par un processus de dépassement des contraintes purement techniques. La dimension esthétique est évoquée dans ce travail de définition de l’artification comme transformation de la forme des productions de manière à en faciliter une perception conforme aux attentes envers l’art, à un moment donné, et facilitant son inscription dans le cadre des valeurs esthétiques en cours. Mais on ne saurait comprendre l’esthétisation sans e processus d’esthétisation ans comprendre le principe d’« artialisation » forgé par Alain Roger en 1978. L’artialisation donne sa part de responsabilité au regard esthétique porté par un l’observateur sur la nature. Ce terme désigne le moment où la nature bascule et se transforment en paysage par l’effet d’un regard qui « voit le paysage sous la domination de l’art ». Alain Roger distingue une double artialisation : la première est directe, elle consiste en l’inscription d’un code artistique (le tatouage sur le corps, le jardin réalisé in situ,) La seconde est indirecte, elle consiste à élaborer des modèles autonomes qui artialisent à distance en quelque sorte, par l’intermédiaire d’une représentation in visu, peinte, sculptée ou photographiée. Bibliographie CHOAY Françoise, La terre qui meurt, Paris Fayard, 2011 DANTO Arthur, la transfiguration du banal. Une philosophie de l’art (1981), Paris Seuil, 1989 HEINICH Nathalie, SHAPIRO Roberta, De l’artification. Enquêtes sur le passage à l’art., Editions de l’EHESS, 2012. ROGER Alain, Cinq propositions pour une théorie du paysage (sous la dir. d’ A. Berque), Seyssel, Champ Vallon, 1994.

www.territoiresesthétiques.wordpress.com


Territoires esthétiques

LISTE DES ÉTUDIANTS ayant contribué à l’Inventaire 2013

Amoravain Aubry Bacca Bazin Benard Besset Bize Bony Bouligny Bouse Broutel Carrieres Cavanna Chalco Chouinard Lortie Coulon Courty Danieau De Lanjamet De Mesanstourne Delahaut El Bouazzati El Khourouj Favre Florentin Froger Gely Gendron Gibert Gregoire Grimbert Grorud Guessous Guigon Guyard Hance

Amélie Quentin Chloé Romain Axel Marine Juliette Anne-Charlotte Gwendoline Romain Louise Florence Charlotte Clara Bianca Mylene Florence Therese Astrid Carole Constance Zina Nawelle Camille Etienne Pierre-Yves Marie Noémie Emeline Camille Marine Manon Driss Mélanie Mirabelle Laura

Harutyunyan Hebel Ibgui Jalouali Keruzore Khamlichi Lagarde Le Bihan Le Thiesse Lefebvre Leger Menad Merigout Mnaouare Montazami Ollagnier Pellerin Peno Castro Reynaud Richard Richard de Soultrait Ritaly Rizkallah Robert Sadoch Segre Seguela Sim Smolarski Stein Tabouret Valerio Wilson Zeller Zouein

Yana Federico Revital Kouloud Coline Selma Anne-Claire Thomas Coralie Camille Julien Imene Delphine Adil Zahra Mélanie Thomas Marie Aurore Marion Marie Léa Florence Fiona Anika Baudoin Victor Philippe Mathilde Anna Louise Mélodie Yaneira Alexandra Alexandre


Territoires esthétiques

INVENTAIRE PAR THEMES

INFRASTRUCTURES PLACES & PARVIS PARCS, JARDINS & PROMENADES RUES FRICHES & INTESTICES MURS, FACADES & PIGNONS CHANTIERS



INFRASTRUCTURES


ESPACES ZZZ-AMENAGEMENT DU PORT DE SOLFERINO LES BERGES- RIVE GAUCHE PARIS

IDENTITE Nom du site: Les espaces ZZZ Localisation: Paris, 7ème arrondissement Régime administratif: commande publique // concours gagné en 2011 Maitre d’oeuvre: Franklin Azzi Maitre d’ouvrage: Ville de Paris, Mission Berges et APUR JARDINS INTIMES+ CONTAINERS ZZZ

Temporalité: architecture éphémère Durée des travaux: Janvier à Juin 2013 Date d’inauguration: 19 Juin 2013 Caractéristiques: Emprise au sol: L70m x l12 à 24m Mobiliers: 4 containers transparents, bancs mikados et tables mille-pattes Végétation: les jardins intimes Capacité: 8personnes/container 2personnes/module mille-pattes

JEUX D’ARDOISE TIPIS D’ANNIVERSAIRE EMMARCHEMENT TERRASSE DES ZZZ

LES 2,3 KM

JEUX AU SOL SCENE MIKADO

Créés à l’occasion de la reconquête d’un espace urbain longtemps dédié aux voitures, les espaces ZZZ sont situés à proximité du Pont de la Concorde dans le projet d’aménagement du Port de Solferino des berges. L’extrême légèreté et la simplicité des matériaux (containers, mobilier à mille-pattes) ainsi que leur mise en œuvre, offrent dans le même temps, et de manière aisée, la capacité de réversibilité demandée lors de la commande. Dans l’esprit « ready-made », l’usage initial du container est détourné pour répondre aux fonctionnalités des différentes activités qui se déploient sur le site (manifestations culturelles et sportives, restauration, abri, lieu de rencontre). Aussi parce que le container est étroitement lié à celui des échanges par voie maritime, il rappelle l’environnement portuaire originel du site. Quant au mobilier mille-pattes, il offre la possibilité de dérouler une table sur plusieurs centaines de mètre afin d’accueillir le public.

APPROPRIATION DE L’ESPACE

Charlotte CAVANNA - ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC M2-S9 - M.BOUCHIER


ESPACES ZZZ-AMENAGEMENT DU PORT DE SOLFERINO PROCESSUS D’ESTHETISATION

LES BERGES- RIVE GAUCHE PARIS

franklin Azzi a choisi d’embellir par un aménagement architectural. Il conserve la matérialité du sol existant pour y intégrer son mobilier par couche. Lambourdes chêne sur le trottoir existant// mikados posés au sol (trottoir en alphate) ou sur lambourdes + rampes d’accès // bacs de végétaux // containers transparents ou simplement du mobilier posé sur le bitume (table mille-pattes + mikados).

VECTEURS D’esthétisation le mobilier et le vegetal

L’ensemble du mobilier se compose de module léger, facilement manipulable.

Avec un mikado, on obtient un banc, avec trois, une assise et un dossier, encore quelques mikados et on peut pique-niquer! Les tables et les bancs sont de formes simples, dont une face pleine de bois teinté en noir. Pour faciliter le rangement et le stockage, les bancs peuvent loger sous la table.

le container s’inscrit dans le paysage par son camouflage sur une surface ondulée/ Il s’habille de couleurs grâce à la pose de plateaux de Création de jardins intimes: bananiers, patates lisse ou sa transparence et offre des points jeux (dames chinoises, échecs, dame, petits chevaux douces, lentilles d’eau et autres volubilis se méde repères aux visiteurs le long de la balade. et labyrinthe). langent sur les bords de Seine

le luminaire

LOCATION/ENTRETIEN

-ouverture des containers mercredi et jeudi de 12h à 19h30 et vendredi et samedi de 12h à 21h30 -Présence d’un adulte -Location max 1h30 -8 personnes maximum -Réservation sur le site, l’appli ou au point Info -Pièce identité exigée+ email de confirmation pour entrée auprès du personnel des points Info -Nettoyage de 6h à 13h par le personnel entretien de la mairie de Paris

LA COMMUNICATION

EFFETS D’esthétisation

la piétonnisation des berges a permi la mise en place de nombreuses activités (détente, jeux, pique-nique) répertiriées sur le site (http://lesberges. paris.fr) et sur l’application pour smartphone. Les espaces ZZZ offrent au public des espaces convivials extrèment appréciés au printemps et en été. Cependant, lorsque l’hver arrive, peu à peu les berges deviennent désertes. La mairie essaye de dynamiser les lieux en proposant des nouvelles installations couvertes. Mais nous pouvons nous demander, puisque qu’initialement, les installations sont réversibles si la fermeture des quais aux automobilistes est réellement justifiée en cette saison. Charlotte CAVANNA - ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC M2-S9 - M.BOUCHIER


TRANSILIEN

LA PERSONNALISATION DES TRAINS EN ILE DE FRANCE. Les voyageurs sont transportés dans des pellicules de couleurs différentes.

CONCEPT DE L’ESTHETISATION Gisors

La ligne du RER C (Pontoise / Versailles)

Pontoise Ermont Eaubonne

+

Conflant Fin d’OIse

Château de Versailles

Asnières sur-Seine Gare du Nord

La ligne J (Gisors / Paris St-Lazare)

Gare St- Lazare

Gare Montparnasse

+

Versailles

Impresionnisme

Massy Palaiseau

La ligne H (Pontoise / Gare du Nord)

+ High-tech

PLAN DU RER-RESEAU SNCF D’ILE DE FRANCE

PRESENTATION : 3 lignes concernées Ligne du RER C

Guillaume Pepy, le président de la SNCF, et Catherine Pégard, la présidente de l’établissement public du château de Versailles inaugurent en Mai 2012 l’un des RER C sur les 5, sous l’emblème des pièces du Château de Versailles. Des stickers géants sur les murs et les plafonds des rames furent installés. AVANT

APRES

Ligne J

Pierre Serne, vice-président de l’Ile-de-France, Guy Cogeval, Président des musées d’Orsay et Bénédicte Tilloy directrice de SNCF Transilien, inaugurent en 2013 ce « train de l’impressionnisme » à l’image des villes traversées. Les wagons représentent l’industrie, les jardins et les paysages de ce courant.

La ligne H

Construit par Bombardier lors d’un concours « Hack Days Transilien », le concept novateur appelé les « trains boa » arrivent sur le réseau en 2013. D’un seul wagon, les espaces intérieurs sont dégagés afin de fluidifier les accès et laisser place à un design hightech: luminaires colorés, écrans de publicité et d’information.

AVANT

APRES

NOUVEAU


PROCESSUS D’ESTHETISATION: Ligne J

Ligne du RER C DATE DE CREATION DU THEME

DATE DE CREATION DU TRAIN

DIRIGEANTS DE L’ESTETISATION

DATE DE DE L’ESTHETISATION

1623

La ligne H

1874 à 1886

CHATEAU DE VERSAILLES

AU FIL DU TEMPS DISIGN HIGH-TECH

COURANT IMPRESSIONISTE

1979

2004

1er RER C

2013

Naissance de la ligne J

Naissance des train BOA

Président de l’ile de France Présidente des musées d’Orsay Directrices de la SNCF

Président de la SNCF Présidente du château de Versaille

2012

STICKERS GEANTS DES PIECE DU CHATEAUX

2013

STICKERS GEANTS EN RAPPORT A L’IMPRESSIONISME

Bombardier Président de la SNCF Concours

2013

CONSTRUCTION NOVATRICE

ESTHETISATION

VECTEURS D’ESTHETISATION: Ligne J

Ligne du RER C STICKERS GEANTS DES PIECE DU CHATEAUX DES OEUVRES, tableaux, jardins, statues.

Galerie des glasses

Bibliotheque

EFFETS DE L’ESTHETISATION: ESPACE PLUS SOMBRE / COSY/ ATYPIQUE

STICKERS GEANTS DU COURANT DE L’IMPRESSIONISME tableaux, titres.

La ligne H DESIGN HIGH-TECH luminaire coloré, écran d’info.

Tableau Renoir

Les tableaux se fond au paysage et aux accessoirs du train

ESPACE FLUIDE / LUMINEU / GAI

CHALCO CLARA_M2_Cours esthetisation de l’espace public_2013


LOCALISATION: REGIME ADMINISTRATIVE: REALISATION: MAITRE D”OUVRAGE: ARCHITECTES: SUPERFICIE : ACTEURS :

QUAI SAINT BERNARD / JARDIN TINO-ROSSI a Paris 5eme Prefecture et Mairie de la ville de paris 1980 Mairie de Paris d. Badiani et P. Roux-Dorlut 3.16ha Federation Paris danses en Seine

Le Festival des danses sur

QUAI SAINT-BERNARD

QUAI SAINT BERNARD

Quai Saint-Bernard

Les étés parisiens, ou juste les soirs de beau temps sont particuliers sur le quai Saint-Bernard (ancien port Saint Bernanrd). Le jardin de sculpture en plein air ‘‘Tino-Rossi’’ crée en 1980 est aujourd’hui devenu un haut lieu de rencontres culturelles et musicales. Plus qu’un musée à ciel ouvert l’espace accueille des activités musicales, des danses en tout genre, ainsi que des evenements tel le festival international de Danses sur Seine, métamorphosant l’espace qui acquiert une nouvelle dynamique populaire. Cette activité organisée par la Fédération Paris Danses en Seine depuis 2003 est constitué de 9 associations (familles) de danses, parmi lesquelles sont: Salsa, Swin, Rock, Salon, Tango, danses du monde, Capoeira, Brésilienne et Bretonne+Folk. Cette dynamique prend place sur toute l’étendue du jardin, à savoir quatre amphithéâtres et trois esplanades. Cette multitude d’espace s’incarne désormais en un lieu fabriqué, dessiné, composé par les corps en mouvement.

CONNECTION

ENERGIE FLUX

TEMPS CORPS

FORM CONNECTION AMENAGEMENT

LUMIERE

ESPACE

MUSIQUE

ESPACE

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC / 17.12.13 FICHE 1 Enseignante: Martine BOUCHIER 1 Etudiante: Yana HARUTYUNYAN


involontaire

Plusieurs associations semi-privées sont regroupées sous la direction d’un organisme public chargé de coordoner la programmation des événements avec la ville de Paris: il s’agit de Fédération Paris dans en Seine.

PROCESSUS

Les amateurs viennent au jardin pour danser, jouer de la music . Le jardin Tino Rossi devient un lieu de performances et répétitions.

les Particuliers des Passants

Festival

Programmation SALON

ROCK

BRASIL DU MONDE SWING BRESILIENNE SALSA TANGO BRETONNE/FOLK

des Habituees

VECTEURS

VECTEURS

• Les danses : activités pedagogiques et publiques • Les infrastructures et la music • Le corps en mouvement. • Les couleurs

• • • •

Le Corps Des amateurs et des particuliers La music produit par des amateurs Les instruments de musique

Effet de masse

Infrastructure

Music Sonore mouvement Danse

volontaire

PROCESSUS

corps

LES EFFETS SUR L’ESPACE

Le jardin de sculpture joue un rôle scenographique pour les danses. Le quai Saint Bernard devient un signal fort pour les bateaux touristiques. L’espace se met en mouvement.

les Amateurs LES EFFETS SUR LES GENS

Les passants sont seduit par la music et l’énergie de l’espace transformé en bal de danses. Le lieu devient tres agreable et populaire pendant les soirées .

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC / 17.12.13 FICHE 2 Enseignante: Martine BOUCHIER 2 Etudiante: Yana HARUTYUNYAN


Esthétisation de la Porte de Bagnolet Par le TWISTED LAMPOST STAR

Projet Avant /Après

Identi ication / Localisation

périphérique Bagnolet

Paris

20 ème Ardt

A3 Porte deBagnolet

- Carrefour grande dimension - Distribu 5 avenues - Relie le Périphérique et l’Autoroute A3

Avant

- Localisation : Porte de Bagnolet Paris 20ème - Projet : passage du Tramway T3 / année2012 - Projet de Sculpture monumentale par l’artiste Mark HANDFORD : un réverbère rose de 17m de hauteur. T LES ACTEURS W La mairie de Paris I Christophe S Girard T E D L A M P O S T

adjoint au maire chargé de la culture

Christian Bernard directeur artistique, fondateur et directeur du musée d’art moderne et contemporain de Genève.

Mark Handford

S T A artiste et créateur du Twisted Lampost Star. Son R travail consiste à déformer les objets urbain.

EFFETS PROVOQUES Effet signal

Bagnolet 20 ème Ardt

Effet deux

Après

signal qui relie les côtés du périphérique

Créée à l’occasion de la construction du tramway T3 elle constitue un signal fort pour ce lieu. L’objet est placé en plein milieu du rond-point de la porte de Bagnolet, un croisement important entre les automobilistes, les vélos, les bus et tramway et en in les piétons. La forme circulaire marquée du réverbère épouse la forme giratoire du lieu et ampli ie ainsi le mouvement qui s’opère autour de celui-ci. Sa forme exagérée est un point de connexion entre les deux côtés du périphérique. En effet grâce à sa hauteur l’œuvre est repérable depuis les axes forts de la ville de Bagnolet située de l’autre côté du périphérique. Elle marque l’entrée de Paris comme les portes de Paris étaient érigées par une architecture en arc à l’époque. Sa couleur rose et sa monumentalité marque une temporalité dans l’agitation de ce lieu, elle ige un instant le regard des passants en mouvement. Elle opère chez eux une intrigue et une curiosité qui les captent le temps d’un instant.

Laura Hance - Esthétisation de l’espace public - 03.12.2013


Esthétisation de la Porte de Bagnolet Par le TWISTED LAMPOST STAR Phase de montage

Le DEROULEMENT / La NATURE / Le STATUT Cette oeuvre est une commande publique décidée par l’adjoint au maire chargé de la culture Christophe Girard qui a été chargé de s’électionner les artistes. Les artistes retenus ont du remettre des esquisses de projet qui ont été discuté avant de prendre position. Le projet consistait à révéler l’espace public et ne pas agir comme simple objet artistique. Elle a été installée le 6 Avril 2012, une des premières oeuvres monumentale du tramway à avoir été montée, 9 mois avant l’inauguration du T3.

1/ LES VECTEURS D’ESTHETISATION On remarques que plusieurs dispositifs ont été mis en place pour esthétiser l’espace de la porte de Bagnolet, qui était pauvre jusqu’ici. On observe plusieurs systèmes tel que la mise en place d’une Oeuvre contemporaine monumentale, un dispositif de lumières colorées, un parcours végétal.

Une SCULPTURE MONUMENTALE - Oeuvre gigantesque : 17m de haut - Installée au centre de l’espace - Couleur Rose , Forme étoilée - Signal fort - Matérialise l’entrée de Paris

UN DISPOSITIF DE LUMIERE - Réverbère Rose et Lumière rose projetée - Couleur inspirée des leurs du square Séverine - Illumanation de couleur qui accentue l’effet signal, comme un phare dans la nuit. - Abris voyageur en couleur qui se révèle dans la nuit

VEGETALISATION DE L’ESPACE

L’espace public, par l’arrivée du Tramway à été végétalisée par une coulée verte représentant le parcours du T3. Permettant ainsi de ramener un peu de nature dans cet espace dénaturé et bétonné.

Laura Hance - Esthétisation de l’espace public - 03.12.2013


PIANO GARE A St LAZARE GARE

1. IDENTIFICATION ET LOCALISATION : -Piano en libre service a la gare St Lazare -Localisation: Salle des pas perdus de la gare de St Lazare -Régime administratif: Gares & Connections, filiale de la SNCF, Différents milieux se rencontrent

-Durée : depuis le 21 mars 2013.

Personnes rencontrées: du musicien de rue au cadre qui passe régulièrement le midi jouer un morceau de piano, des personnes très différents s’arrêtent, ci-dessus un sans abri joue, et un cadre en pause de midi attend pour prendre ça place au piano, tout en discutant avec lui. J’ai remarqué que beaucoup de personnes venaient manger le midi sur les bancs proches du piano. Objet : INVENTAIRE DE L’ESTHÉTIQUE URBAINE (PARIS) Contribution à la création d’une banque de données concernant l’esthétique urbaine parisienne TRAVAIL INDIVIDUEL : Aurore Reynaud Réalisation d’une fiche d’inventaire d’un espace public esthétisé. N° de la fiche : 1 Mise à jour : 24 octobre 2013 Nom du site : Piano gare ( St Lazare)

Des personnes très différents s’arrêtent

1. Identification et localisation Localisation :Hall de la gare de St Lazare (niveau gare) Régime administratif Gares & Connec-

Lorsque l’on arrive du RER deux niveaux en dessous voies de chemins de fers de la gare St tions, filiale de la SNCF, a décidédes d’installer Lazare, on entend déjà un son au loin, peut-être une radioen allumée ou la musique trop forte d’un des pianos dans une dizaine de gares Ces pianos sont accessibles en libre magasin. On se rapproche,France. on chemine à travers ce centre commercial ouvert de toute part et servicevisuellement depuis le 21 mars 2013. où chaque étage communique mais aussi sonorement entre eux. La musique couvre quelque peu le brouhaha de la gare de ces appels incessans, il calme une ambiance agitée Personnes rencontrées: du musicien de rue des gens qui passent et repassent. Certains voyageurs s’arrêtent, écoutent, se calment. Parfois au cadre qui passe régulièrement le midi on les voit chercher l’instrument du regard, l’ouïe, ne sachant pas toujours où il se trouve. On jouer un morceau dede piano, des gens très ressent aussi l’ignorance dedifférents certains habitués et l’étonnement des nouveaux passants. Un pias’arrêtent :familles nombreuses no, un objet précieux, un instrument majestueux est.... à J’ai la portée de tous et au doigté de chacun. personnes âgées, adolescents aussi remarqué que beaucoup de personnes venaient manger le midi sur les bancs proches du piano.

Aurore Reynaud

2. DESCRIPTION :


PIANO GARE A St LAZARE GARE 3. LE PROCESSUS D’ESTHETISATION : En en 2008 l’artiste anglais Luke Jerram crée le projet « Street piano : Play Me, I’m Yours ». Depuis, ce mouvement a fait le tour du monde ,plus de 700 pianos ont envahi 38 métropoles internationales. A Paris durant l’été 2012 et 2013, 40 pianos ont été installés un peu partout, parcs, lieux touristiques, quartiers populaires, jardins etc.

Street piano : Play Me, I’m Yours

700 pianos ont envahi 38 métropoles

La SNCF a repris ce concept à plus petite échelle à mesure du temps et du succès, elle complète ses gares de ces fameux pianos. A ce jour, on en trouve dans 13 gares françaises dont celles de Bordeaux, de Marseille, de Paris Austerlitz, Paris St Lazare de Paris Lyon, Tours etc. La musique reste un art chez soi ou dans la rue, néanmoins elle est un embellissement sonore du lieu. La gare est un lieu d’ordinaire si froid où les gens passent sans se regarder, sans se parler. Ici, le piano, la musique et les musiciens donnent un air poétique au hall de gare, et une sonorité différente qui invite a la discussion et aux échanges .

4. LES VECTEURS D’ESTHETISATION : Le dispositif est très simple un piano et un panneau où on lit « A VOUS DE JOUER ! » simple, efficace et ça marche. Les acteurs de ce processus sont Gares & Connexions mais aussi les passants les artistes qui en ont fait le succès, généralement lorsqu’une personne joue cela en attire une autre qui attend, écoute discute avec le pianiste, et joue après lui, et ainsi de suite.

Grâce a ce projet les gens parlent discutent d’avantage. Le «piano gare» encourage et permet la sociabilité entre des gens étranger les uns aux autres .La gare lieu de passage deviennent un lieux d’échanges, elle change de visage, devient un espace de spectacle les passants deviennent tantôt artistes musiciens, tantôt spectateurs. Néanmoins les commerçants de la gare ont fait la demande que le piano soit régulièrement déplacé, en effet certain «pianistes» sont moins doués que d’autres et les bruits engendrés sont parfois agaçants, voire gênants. Sources: www.malignej.transilien.com / www.kelbillet.com / www.streetpianos.com/

Aurore Reynaud

5. LES EFFETS DE L’ESTHETISATION :




EMBELLISSEMENT ET ARTIALISATION DE LA STATION DE MÉTRO ECOLE VÉTÉRINAIRE DE MAISONS-ALFORT

La Marne Station

Av

Ecole vétérinaire

Av.

Maisons-Alfort

.G

éral

Gén

FICHE TECHNIQUE : STATION «ECOLE VETERINAIRE DE MAISONS ALFORT»

al

Le

cle

rc

lle

ESTHÉTISATION DE L’ESPACE PUBLIC

ér

Gau

- Localisation : Sur la commune de Maisons-Alfort - Commande publique - Installation : Mars 2009 - Public : Il s’agit d’une station sans changement, majoritairement fréquentée par des voyageurs réguliers reliant Paris à Créteil ou par les étudiants de l’école vétérinaire. - Espace public esthétisé : Station de la ligne 8 du métro, espace privé appartenant à la RATP et destiné à recevoir du public - Vecteur d’esthétisation : 11 panneaux assemblés sur les murs des quais de la station

De

CARACTÉRISTIQUES

én

NOTICE DESCRIPTIVE Dans la station «Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort», 11 panneaux se font face contenant des messages énigmatiques. Sensiblement de la même taille que les publicités habituelles et jouxtant ces dernières, collés sur les carreaux jaunes des murs de la station, ils reprennent des expressions communes utilisant les animaux, clin d’œil à cette station qui permet d’accéder à l’école vétérinaire. Avec trois niveaux de lecture (une image, un titre et un texte en petit caractère), les panneaux attirent l’œil du passager qu’il soit dans la rame, ou sur les quais en attente, en mouvement ou fixe, et il faut souvent qu’il repasse plusieurs fois à la station pour en comprendre l’intégralité. Le graphisme de l’image assez simple et le titre très lisible sont une invitation à lire plus attentivement le texte qui propose avec humour et poésie une définition de ces expressions de la langue française. Anna Stein

Décembre 2013


PROCESSUS D’ESTHÉTISATION

Processus amené dans le cadre du programme « Renouveau du métro», de la RATP visant à améliorer la qualité de ses aménagements. La majorité des stations doivent être rénovée entre 2000 et 2010. Dans ce cadre l’ensemble des espaces de la station École Vétérinaire, à l’exception des quais, ont été en travaux du 3 novembre au 13 mars 2009. Les changements visent à entretenir le patrimoine des espaces de la RATP et les rendre plus «acceuillants, plus sécurisants, plus pratiques et plus faciles d’entretien». C’est dans ce mouvement de rénovation e de marquage culutrel de la station que la scénographie (designation employée par l’agence) d’e/n/t/design, comportant 11 panneaux, a été installée. AVANT

VECTEURS D’ESTHÉTISATION - Installations des 12 illustrations jouxtant chaque panneau publicité. Implantation choisie par la RATP

APRES

- Modification de l’éclairage : Plus de luminosité et lumière plus blanche - Changement du mobilier - Peinture des plafonds

ACTEURS DE L’ESTHÉTISATION - La RATP pour la rénovation de la station - e/n/t/design, «artisans» du design travaillant principalement la signalétique pour les illustrations

EFFETS DE L’ESTHÉTISATION La station expose et devient comme une galerie d’art, qui joue avec son public en mettant en scène l’attente en station, et la rendant plus agréable Les couleurs et la poésie animent le lieu et interpellent le passager dans la rame ou en station L’echelle des panneaux et leur position interroge sur l’affichage de la publicité dans le métro ainsi que son public : le voyageur. L’image très graphique, sans photo cherche à se démarquer du graphisme complexe et envahissant des publicités TEXTE (écrits par Elise Thiebaut) TITRE IMAGE

ESTHÉTISATION DE L’ESPACE PUBLIC FICHE TECHNIQUE : STATION «ECOLE VETERINAIRE DE MAISONS ALFORT»

Anna Stein

Décembre 2013


Esthétisation de l’espace public le long du Tramway 3 1. IDENTIFICATION ET LOCALISATION Localisation: Paris, Bvd des Maréchaux Sud Régime administratif: œuvres public Date de création : 2002 Commanditaire: Mairie de Paris, cahier des charges assigné par Christian Bernard (directeur artistique)

2. DESCRIPTION:

Depuis 2001, la ville de Paris a mis en place une politique d’installation et de partage de l’art à l’occasion des grands travaux d’aménagement urbain. Ainsi, dès 2002, la construction de la ligne du tramway des boulevards Maréchaux Sud s’est accompagnée d’une commande publique artistique avec l’intervention de neuf artistes majeurs. Aujourd’hui avec le prolongement de la ligne ,entre les portes d’Ivry et de la Chapelle, la ville de Paris renouvelle cette initiative avec l’installation de 19 projets artistiques le long de la nouvelle ligne. Le processus d’esthétisation le long du tramway 3 est un projet politique dont l’objectif est d’unifier le territoire, un projet urbain, offrant ainsi une requalification de l’espace public. Mais également un projet culturel le prolongement du tramway 3 sur près de 15km à été l’occasion d’une vaste commande public. Les 19 œuvres conçues par des artistes internationaux redessinent le contour de Paris. Ce parcours est l’occasion d’une découverte de l’art contemporain où l’art devient partie intégrante de la vie quotidienne.

Objectifs: -Politique d’installation et partage de l’art -Redessiner le contour de Paris -Transformer l’espace public -Inviter les artistes à contribuer à la qualité de l’espace commun -Les œuvres interpellent le passant et l’accompagne sur son trajet -Dialogue entre la ville et la création contemporaine -L’art instaure des repères, rythmes inédits qui mettent en valeur le visage multiple de Paris et sa métropole - Offrir au plus grand nombre l’occasion de rencontrer des œuvres d’art ne notre temps -L’art devient partie intégrante de la vie quotidienne -Les œuvres doivent être conçues en lien étroit avec leur site d’implantation -Proposer un usage symbolique ou pratique (signal urbain, fontaines, grille, banc, abri) Lecornu Charlotte COURS OPTIONNEL M2-S9-2013 Enseignant : M. BOUCHIER, professeur HDR-Chercheur CRH/Lavue


3.VALORISATION: «VECTEURS D’ESTHÉTISATION» MODE DE RECONNAISSANCE PUBLIQUE : internationale PROCESSUS D’ESTHÉTISATION L’esthetisation le long du tramway 3 permet de transformer et améliorer l’espace public en créant une exposition d’œuvres permanente en plein air le long de cette nouvelle ligne. Avant la mise en place du tramway l’espace public était délaissé, le boulevard des Maréchaux formait une barrière entre Paris et sa Banlieue. L’arrivée du tramway permet ainsi d’améliorer la qualité de vie des habitants mais aussi de redonner aux artistes une place dans la ville en contribuant à la qualité de l’espace commun. «Ceci n’est pas un tramway, tel pourrait être, en paraphrasant René Magritte, la devise du deuxième tronçon du tram 3. Car en plus d’offrir aux parisiens un nouveau moyen de transport, le tramway rénove et améliore leur cadre de vie en opérant une refonte complète de l’espace public. Pacifie et embellie , les boulevards des Maréchaux, consacrent l’art dans la ville, de la porte d’Ivry à la porte de la Chapelle.» Bertrand Delanoe

VECTEURS D’ESTHÉTISATION: TRAMWAY, ŒUVRES, TRAITEMENT DE SOL, LUMIÈRE - L’esthétisation se fait à travers le traitement de sol, la lumière, les œuvres d’art, sculptures - L’objectif : Inviter les artistes à contribuer à la qualité de l’espace commun - Proposer un usage pratique et ludique - Fontaines et animaux imaginaires, cheminements fantastiques, jalonnent ainsi le parcours le long du tramway. - Chaque œuvre éclaire d’un jour original l’histoire et l’identité des différents quartiers de Paris. - Les œuvres doivent être simple d’accès, offrir un lien avec leur environnement et présenter un caractère utile.

Vue depuis le tramway entre sculpture et architecture

Un rectangle d’aluminium, froissé reflète le va et vient des voitures et des passants, Montsouris

Skatepark, Peter Kogler 2 bd Kellerman 75013 interaction entre œuvre et habitants

Abris le long du tram éclairés le soir

œuvres monumentales, les rochers dans le ciel, Didier Marcel, Avenue de France

EFFETS D’ÉSTHÉTISATION - Les œuvres interagissent avec le passant permettant de créer des ambiances, sensations, émotions . - «From boulée to eternity» permet de refléter la ville et le public - Le «skateparc» participe à la vie du quartier - Les «murmures» permettent de transformer une atmosphère, une ambiance grâce à ses murmures, voix.

Skatepark, Peter Kogler 2 bd Kellerman 75013

From boullée to etrnity, Dan Graham, Porte de Versailles

Lecornu Charlotte COURS OPTIONNEL M2-S9-2013 Enseignant : M. BOUCHIER, professeur HDR-Chercheur CRH/Lavue

Murmures, Christian Boltanski, Parc Montsouris 75014

Twisted Lampost Star Mark Handforth 20e Porte de Bagnolet


ESTHÉTISATION DES BORDS DE SEINE LOCALISATION Les quais de la Seine, dans Paris RÉGIME ADMINISTRATIF Espace public, géré par la ville de Pairs Esthétisé de l’époque Gallo-romaine à nos jours L’aménagement d’une partie de la Rive Gauche des berges de la Seine cette année donne aux parisiens un nouveau point de vue pour apprécier à pied le résultat de siècles d’esthétisation de leur fleuve, autour duquel s’est construit la ville de Paris, initialement implantée concentriquement autour de l’île de la Cité. A l’époque médiévale, l’organisation des premiers plans de Paris est partagée entre les bénéfices commerciaux de cette importante voie de navigation et le danger d’offrir aux envahisseurs un moyen d’accès si aisé au cœur de la cité fortifiée: durant un temps, les parisiens tournent le dos à ce fleuve et il n’est pas question d’esthétisation. Cependant rapidement, les eaux brillantes de la Seine, les perspectives qu’elle offre, la possibilité sur ses rives de recevoir plus de lumière et d’être vu de loin, attirent les puissants. Depuis lors, les plus nobles monuments se pressent sur ses rives: les églises à l’époque médiévale, les palais au temps des Rois, les temples du chemin de fer et la tour Eiffel au siècle de la science et du progrès, et enfin au XXe siècle les musées; font aujourd’hui de la Seine un collier de symboles des différentes époques qui ont fait l’histoire de Paris. La Seine n’est pas seulement le reflet d’une histoire, les parisiens ont su à travers les siècles tirer profit des constructions et installations de leurs prédécesseurs et par un fin jeu d’équilibre et d’harmonie entre ses deux rives en faire un ensemble esthétisé harmonieux.

VECTEURS D’ESTHETISATION De chaque époque se dégage une tendance majeure en ce qui concerne les vecteurs d’esthétisation. Avant le XVIe siècle les bâtiments s’installent en bord de Seine car leur reflet dans l’eau les met en valeur, la démarche n’est pas directement d’esthétiser la Seine bien que les prestigieux bâtiments construits à cette époque participent aujourd’hui à son esthétisation. Au XVIIe les quais sont aménagés, rehaussée d’une nouvelle linéarité, la Seine devient promenade à la mode, des arbres y sont plantés et participent à ce premier mouvement d’esthétisation «volontaire» du fleuve. Au XVIIIe les berges jusqu’alors insalubres sont elles aussi aménagées. Au début du XIXe des alignements de bâtiments sont construits: ils soulignent les rives et donnent un nouvelle majesté au fleuve. Au XIXe et au XXe siècle, de nouveaux bâtiments viendront compléter l’héritage des siècles précédents, notamment au moment de l’exposition universelle. La tendance au XXe siècle est d’avantage du côté de l’événementiel, du temporaire. Le nouvel aménagement piéton des quais entre la tour Eiffel et le musée d’Orsay se caractérise par le côté modulable des équipements, presque éphémères: conteners, bancs en bastings et peintures au sol sont les derniers vecteurs d’esthétisation de notre fleuve. EFFETS DE L’ESTHETISATION L’embellissement progressif des berges de la Seine au fur et à mesure de l’histoire de Paris fait aujourd’hui de cette promenade l’illustration quasi complète de l’histoire de la ville. Cela explique le succès et l’intérêt des promenades en bateau mouche: elles permettent d’apprécier une grande partie des plus beaux monuments de la capitale, magnifiés par leur reflet dans les eaux du fleuve.

MÉLANIE OLLAGNIER ESTHÉTISATION DE L’ESPACE PUBLIC - M2 - 2013


Le Pont Neuf est le premier pont non habité de Paris. Réussite architecturale, il participe à l’esthétisation de la Seine mais il permet surtout d’en offrir une nouvelle perspective, ce point de vue met en valeur les constructions antérieures.

PROCESSUS D’ESTHETISATION XVIe siècle

L’hôtel de Sens

XVIIe siècle

XVIIIe siècle Soucieux de l’équilibre entre ses 2 rives, Louis XIV implante au Sud de la Seine 2 grandes institutions: la Salpêtrière, pour les malades, et les Invalides, pour les soldats.

Le pont de la Concorde permet à l’Eglise de la Madeleine de dialoguer avec le Palais Bourbon. A angle droit avec la perspective Est-Ouest de Le Nôtre, il amorce le premier axe Nord-Sud de Paris.

Sully plante des ormes le long de la Seine aux portes du marais. Marie de Médicis créera une seconde voie plantée le long des berges. Cette nouvelle esthétisation fera des quais une promenade à la mode. 1788: pour la première fois, les Berges sont ouvertes aux parisiens, jusqu’alors réservées à des métiers malsains et souvent illicites, elles n’étaient pas aménagées et étaient encombrées de maisons en bois montées sur pilotis. Cette linéarité donne une nouvelle majesté au fleuve.

XIXe siècle

XXe siècle A l’emplacement des usines de voiture, le Parc André Citroen est aménagé. Le choix est fait d’un parc esthétisé face à la Seine, une nouvelle perle au «collier» des éléments d’esthétisation de la Seine, au Sud Ouest de Paris. XXIe siècle Les anciennes voies sur berges ont été rendues aux piétons et aménagées pour eux pour l’été 2013, permettant d’apprécier à pied le résultat de siècles d’esthétisation.

La Révolution industrielle est d’abord celle des chemins de fer. Les gares en sont le symbole et elles prennent une place sur les rives: à cette époque sont construites la gare de Lyon, la gare d’Orsay et la gare d’Austerlitz, dont l’architecture est soucieuse d’une harmonie avec les constructions existantes: la gare d’Orsay fait si fièrement face au Louvre qu’elle est aujourd’hui devenue un musée. Le XXe siècle voit se construire plusieurs musées le long du fleuve: le Trocadéro, le musée du Quai Branly, l’Institut du Monde Arable, le Palais de Tokyo, la cité de la mode et du Design. Cette dernière est le fruit de l’esthétisation de la façade des anciens magasins généraux.

MÉLANIE OLLAGNIER ESTHÉTISATION DE L’ESPACE PUBLIC - M2 - 2013


Nom du site : Pont des Arts Localisation : Paris, entre le 6ème et le 1er arrondissement Régime administratif : Inscrit à la liste des monuments historiques depuis 1975 Sa fonction est d’assurer le franchissement de la Seine Personnes rencontrées : Exclusivement piéton, des promeneurs et des artistes. Caractéristiques techniques : Pont en arc, 155m de long et 11m de large, matériaux en fonte Architecte : Louis-Alexandre de CESSART puis Louis-Gerald ARRECTCHE

Notre Dame de PARIS

La Pyramide du LOUVRE

Relation avec la ville

Notice : L’élément urbain ici esthétisé est un pont. Le fait intéressant est que sa transformation par les

cadenas d'amoureux est telle qu'on pourrait facilement l'assimiler à un artiste alors que ce processus n'a, au départ, aucune concertation entre les acteurs. On peut alors se demander si nous sommes en face d’un processus d’esthétisation ? L'origine hypothétique de cette coutume serait issue d’une tradition provenant de Cologne en Allemagne où des cadenas sont accrochés à la grille du pont Hohenzollern près de la gare, les amoureux jettent la clef du cadenas dans le Rhin enjambé par le pont. Le phénomène s’étend aujourd’hui à l’international puisqu’on trouve cette pratique dans plusieurs villes du monde comme Séoul, Rome, Moscou, Singapour. Servant parfois de lieu d'exposition, c'est aujourd'hui un lieu attirant les peintres, dessinateurs et photographes (pour son point de vue unique), mais aussi les amateurs de pique-niques durant l'été. AUBRY Quentin

Esthétisation de l’espace public

Martine BOUCHIER

Décembre 2013


Processus d’esthétisation :

Cette pratique est apparue sur le Pont des Arts en 2008, et s'est depuis étendue à la Passerelle Léopold Sédarn-Senghor, au Pont de l'Archevêché ainsi qu'à la Passerelle Simone-de-Beauvoir. Les cadenas du Pont des Arts font régulièrement l'objet de disparitions inexpliquées. Entre le 10 et le 12 mai 2010, presque tous les cadenas ont été enlevés pendant la nuit SANS que les autorités publiques ne soient à l'origine de cette suppression. Il ne restait alors plus qu’une quarantaine de cadenas sur le quelques 1800 que le pont. Désormais le pont ne comporte presque plus de cadenas dont la date inscrite est antérieure à mai 2010. Il arrive par ailleurs que des pans entiers des parapets soient cisaillés et retirés au cours de la nuit. Ce fut notamment le cas en juillet 2011 et ce qui explique les différentes densités de cadenas sur le pont.

Le pont après le processus d’esthétisation Le cadenas d’amour comme vecteur d’esthétisation :

Les cadenas du pont des Arts à Paris comportent en général des inscriptions, souvent gravées, mentionnant les prénoms ou les initiales des deux amoureux, la date à laquelle le cadenas a été accroché, et éventuellement un petit message. L’accumulation de cadenas entraine des de problème de sécurité car sous le poids, les garde-corps se fragilisent et risque de tomber sur les péniches. On peut aussi être moins d’accord avec la symbolique du cadenas mais comme me l’a dit une pratiquante : « il existe plusieurs façons de déclarer sa flamme, son amour, son attachement, sa passion. Un cadenas c'est l'idéal et j’ai trouvé le cadenas qui me correspond : 2 coeurs entrelacés, un pour moi et un pour mon amoureux, j'adore » Effet de l’esthétisation :

Pour ma part, je trouve le geste beau. Cela me rappelle le principe d’autrefois lorsque les couples immortalisaient leur amour avec une gravure sur un arbre mais dans une approche plus contemporaine. De plus en utiliser la symbolique de l’amour renforce l’image de charme et le romantisme mythique de PARIS. Cependant, plusieurs utilisateurs du pont n’étaient pas en faveur de cette pratique dont ils disaient que cela dégradait le patrimoine. Les acteurs répondent alors que la pose de ces cadenas ne dénature en rien l’identité du lieu, qui de plus a été déjà reconstruit plusieurs fois. Cela donne plutôt une nouvelle vie à ce pont vieux de 200 ans. AUBRY Quentin

Esthétisation de l’espace public

Martine BOUCHIER

Décembre 2013


LE PONT DES ARTS L N LOCALISATION : sur la Seine, trait d’union du II et du VI è

è

CARASTERISTIQUE TECHNIQUE : 11m x 155m. Tablier en bois reposant sur des arcs de fonte, garde-corps en métal REGIME ADMINISTRATIF : passerelle classée monument historique UTILISATEURS : piétons (touristes, musiciens, noctambules) DATE DE CREATION : pont créé en 1801, esthétisé depuis 2008

notice L N Depuis 2008, le pont dispose d’un nouvel usage qui fait de lui un emblème Parisien et non

plus une simple construction permettant de passer au-dessus d’une rivière. C’est un procédé venu d’Europe de l’est que pratiquent aujourd’hui les usagers. Accrocher un cadenas sur les parapets pour symboliser éternellement l’amour d’un groupe de personnes, en jetant la clef dans la Seine pour immortaliser l’instant. Aujourd’hui, l’appropriation des parapets trop encombrés se substitue à celle des lampadaires et autres éléments du mobilier urbain, voire mêmes aux alentours du pont. Leur nombre et leur diversité décrit aujourd’hui l’affluence et la popularité de ce lieu devenu espace public appropriable par tous. Ce n’est plus un lieu de passage, mais bien un lieu de convergence dans la ville. Cet espace public s’est vu se transformer au rythme des cadenas suspendus. Ces petits éléments hétéroclites font aujourd’hui partie intégrante du paysage.

>

RICHARD Marion – DE 4 : Esthétisation de l’espace public – Master 2 – 2013/2014

<


processus d’esthétisation L N Le pont des arts n’est pas le premier lieu à s’être fait esthétiser de

cette manière. L’origine de cette action collective, qui reste floue, est apparue dans les années 80 en Hongrie. Là-bas, les cadenas sont accrochés sur une barrière de fer, située entre la mosquée et la cathédrale. Cette pratique s’est ensuite étendue dans d’autres pays, notamment en Italie, en Allemagne, et en Corée. Cela découle donc d’un processus naturel, issu d’une intervention spontanée. Sa particularité est qu’il n’est pas figé dans le temps comme le pourrait être un graffiti. C’est un processus qui s’opère tous les jours, depuis 2008. Il est même possible de dire que la pratique elle-même esthétise. C’est le geste, l’action, l’instant. On ne peut parler d’avant/après.

vecteurs et effets de l’esthétisation L N Le vecteur d’esthétisation est ici le cadenas. Cet objet détient une signification forte. C’est un sym-

bole éternel, voué à ne jamais à être retiré. Rétrospectivement, à défaut d’un seul cadenas, c’est la

masse qui esthétise le lieu. La présence de ces centaines de cadenas change fondamentalement l’esthétique du pont. Les parapets originels disparaissent derrière cet agglomérat de cadenas, qui deviennent eux-mêmes les garde-corps du pont. De plus, la qualité physique d’un cadenas est remarquable. C’est un objet décomposé en deux parties, l’anneau métallique et le corps d’acier. Ces matériaux font de lui un objet réflecteur de lumière. De taille et de forme variables, l’amoncellement de ces objets reflète une diversité et une hétérogénéité visible. Nous pouvons ici déceler une analogie de la société. Un point de rencontre à échelle mondiale, car les acteurs les plus fréquents du processus sont les touristes de la capitale. Quelques parisiens aussi sont amateurs de cette pratique, mais son apparentement à un geste touristique a tendance à les rebuter. Le pont des arts est devenu un passage obligé dans le parcours du visiteur. Nombreux sont ceux qui viennent à Paris dans l’espoir d’accrocher leur cadenas aux barricades. Un jour, j’ai rencontré deux dames anglaises, me demandant où était la cathédrale Notre Dame. En passant par le pont quelques minutes plus tard, les voilà en train de sortir de leur sac à dos un cadenas. Cela signifie clairement qu’elles étaient venues à Paris dans l’intention d’y laisser une trace.

actualité L N Aujourd’hui, le maire du VI

arrondissement signale le potentiel danger de cette pratique de masse. Il pointe du doigt le poids devenu trop élevé des cadenas sur les parapets, craignant des effondrements. Dans ce constat, il remets en cause la particularité du lieu. C’est un espace public aujourd’hui investi par la population, qualifié, particulier. La réédition des pratiques d’usages et la censure des plus appréciées seraient-elles un frein à la popularité de ce lieu ?

>

ème

RICHARD Marion – DE 4 : Esthétisation de l’espace public – Master 2 – 2013/2014

<


ESTHETISATION D’UN ESPACE PUBLIC, par la SCULPTURE - HABITATION 1SQMH

Informations techniques

Localisation

Titre de l’oeuvre: 1SQMH, soit «One Square Meter House» Localisation: 13ème arr. de Paris, croisement du boulevard Masséna et de la rue Émile-Levassor, face au Métro Porte d’Ivry. Objet: Commande publique. Fait partie des neuf œuvres d’art contemporaines réalisées dans le cadre de la commande publique sur le parcours du Tramway des Maréchaux Sud (ligne T3), en 2003. Projet: Sculpture intitulée One Square Meter House, sorte de totem contemporain , de l’artiste et architecte Didier Faustino Didier Fiuza Faustino (1968-). Installée en 2006. Acteurs: Bertand Delanoë, Maire de Paris/ Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris, chargé de la culture/ Christian Bernard, directeur du Centre National des Arts Plastiques/ Hélène Font, Direcrice des Affaires Culturelles. Implantation au sol: micros pieux et radier en béton avec platines de support Structure: structure metallique et paliers intermédiaires, en assemblage de 4tubes 140x140 cm avec cornières par boulonnage pour former le puit central carré. Matériau: acier galvanisé. Dimension: 17m de haut, 1m² de base au sol. Habillage: matériaux composite, fibre de verre et résine (Nid d’Abeille et gelcoat). Enveloppe étanche et translucide. 5 ensembles de modules de dimensions variables. Coûts: -coût total du projet artistique sur le parcours du Tramway: 4 millions d’Euros -coût d’entretien des oeuvres: 80 000 euros.

«Contrer cette ville dans laquelle tout est ordonné, lisse et prévisible» Faustino

Notice:

En réponse à l’architecture standardisée propre à l’ère de la surpopulation urbaine, l’oeuvre, constituée de divers modules géométriques empilés tel un jeu de construction, est à la fois sculpture et architecture, et à l’intérieur tout est conçu pour y vivre; l’intime, dans cet espace restreint, est exposé aux regards, les coques translucides laissant deviner les surfaces habitables (cuisine, chambre, salon, toilettes). Par une réflexion sur la problématique du corps humain, chère à Faustino, et ses déplacements dans la production d’un espace, est-ce une sculpture habitable ou un habitat sculpté? Elle est à la fois un écho aux tours voisines mais aussi revendication de la nécessité pour l’architecture urbaine de réhabiliter les modes de construction en hauteur pour répondre à la densité de la population. L’oeuvre agit comme un signal dans le quartier et est au centre de la place. Elle est bien perçue par les habitants, mais malheureusement est peu connue au-delà du quartier du 13ème. Louise TABOURET- Esthétisation de l’espace public, Martine Bouchier- Décembre 2013


ESTHETISATION D’UN ESPACE PUBLIC, par la SCULPTURE - HABITATION 1SQMH

Processus d’esthétisation Ce projet provient d’une des plus grandes commandes publiques artistiques parisiennes, de la part de la Mairie de Paris. Elle consiste à valoriser le parcours dnouveau tramway par l’installation de 9 oeuvres contemporaines, entre le Pont du Garigliano et la Porte d’Ivry. Selon Bertrand Delanoë, les artistes sélectionnés «interpellent le passant et l’accompagnent sur son trajet. Ils instaurent un véritable dialogue entre la ville et la création contemporaine. Avec eux, le trajet devient voyage». (Dossier de Presse, L’Art pour le tram, 14 décembre 2006, page 3, pdf). BUT DE LA COMMANDE: enrichir de sens cette ligne de transport sur la périphérie de Paris, qui a été trop longtemps négligé et réduite à une zone frontière envahie par l’automobile, dans l’objectif de transformer la barrière du périph en lieu de vie agréable et ouvert de part et d’autre. Selon Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris chargé de la Culture, ces 9 oeuvres d’art «accompagnent, révèlent ou provoquent une expérience sensible du monde en générant de nouveaux regards sur les quartiers traversés» (Dossier de Presse, L’Art pour le tram, 14 décembre 2006, page 5, pdf).

2005: Le boulevard Masséna et les tours de la porte d’Ivry, avant les travaux du tramway.

2010: chantier sur la voie du tramway, boulevard Masséna.

Les vecteurs d’esthétisation Globalement, pour esthétiser le parcours du Tramway, les éléments sont variés: oeuvre sonore (Boltanski), animations lumineuses (Bulloch, Kogler), cabine téléphonique-sculpture (Gehry et Calle), sculpture-habitation de Faustino, sculpture-architecture (Graham), sculp- Aujourd’hui, 2013: le bouelvard, avec le tramway et les tours. ture skate-park (Kogler), décor-mirage (Lavier), bâtiment-diadème (Lévêque). => Ainsi, les vecteurs sont aussi bien les sens (ouïe, vue, toucher, le corps en mouvement) que le design de l’objet. L’oeuvre 1SQMH relève plus de la place du corps, et la vue. Ces acteurs ayant participé au processus sont tous des artistes plasticiens contemporains, certains sont aussi en plus architecte, photographe, écrivain, sculpteur, peintre , cinéaste, ou réalisateur. Tous ces domaines variés ont donc permis d’avoir des oeuvres très diverses tout au long du parcours du tramway.

En plus de l’esthétisation du Tramway qui consiste en un mobilier urbain soigné et la végétalisation de ses rames (sur les 2/3 du tracé du Tram), il y a le traitement de la lumière: la nuit, 1SQMH prend une seconde vie grâce à son éclairage intégré. La tour, plutôt effacée le jour (ses couleurs ambrées naturelles se fondent dans le paysage), est méconnaissable la nuit, au point de prendre le pas sur les immenses tours voisines. Et elle rayonne grâce à sa position centrale sur la place. Louise TABOURET- Esthétisation de l’espace public, Martine Bouchier- Décembre 2013



PLACES & PARVIS


Le Parvis et les Façades de la BNF IDENTIFICATION ET LOCALISATION Adresse : Quai François Mauriac, Paris 13 Surfaces : parvis site total: 7,5 ha parvis: 5 ha façade tour: 3370 m2 Architecte : Dominique Perrault Date de construction / ouverture: 1990-1996

Au début des années 1990, le quai François Mauriac est restructuré pour faire place à la construction de la Bibliothèque François Mitterrand (BNF) de Perrault.

Avant Activités : Bibliothèque, cinéma mk2, restaurants, logements, bureaux Personnes rencontrées : Mélange de toutes les générations, tous les milieux, et toutes les nationalités - spectateurs du mk2, étudiants, familles, promeneurs, touristes,... Personnalitée rencontrée : Photographe JR Régime administratif : Commande publique Mobiliers : bancs (végétalisés), totems blancs, bornes sonors, cheminements dessinés au sol Localisations : parvis du mk2, façades de la BNF

Après

En 2002, le cinéma mk2 ouvre ses portes au pied de la BNF, ainsi que des restaurants et activités artistiques et musicales. « Le cinéma est un moteur du développement urbain des quartiers » affirme le directeur général du groupe mk2. Face au quartier de Bercy en pleine mutation, les 4 tours de la BNF affirment la présence d’un nouveau pôle culturel dans l’Est parisien. On y distingue un véritable paysage-site, où la BNF est l’incarnation de l’unique, une architecture iconique de Paris. L’esplanade permet aux passants d’accéder aux espaces publics et privés de l’établissement, mais c’est avant tout un espace centré autour de l’échange culturel. Il y existe donc un règlement, comme dans les squares, affiché aux entrées principales. Cet espace public se décline sur un plan horizontal avec le parvis et un plan vertical avec les façades des 4 tours. 1- Tour des Temps 2- Tour des Lois 3- Tour des Nombres 4- Tour des Lettres

1

4

3

2

Règlement de l’esplanade de la BNF: « Attendu que la vocation de l’esplanade, ouverte au public, est d’être un lieu de promenade et d’accès à la bibliothèque (…) »

Emeline Gibert, Esthétisation de l’espace public - Master 2 - 2013


Le Parvis et les Façades de la BNF PROCESSUS D’ESTHETISATION Avec sa rigueur et sa pureté, l’architecture de Perrault semble inviter les interventions artistiques. Un certain nombre de projets sur ce site nous présente une artification des façades et du parvis BNF. La façade devient support artistique sous forme d’écran ou d’image géants. Lors d’événement comme la Nuit Blanche, l‘espace public s’esthétise avec des artistes vidéastes et des plasticiens. - Chaos Computer Club – Les Nuits blanches 2002 - Joseph Kosuth – Les Nuits blanches 2012 - JR, Inside Out – 10-12 nov. 2013 - Intervention promotionnelle avec la participation du mk2 Avec l’autorisation et la participation du ministère de la Culture et de la Communication - BNF

VECTEURS D’ESTHETISATION

EFFETS D’ESTHETISATION

Chaos Computer Club, Arcade - Blinkenlights La façade extérieure de la Tour des Lois de la BNF est transformée en un dispositif lumineux interactif géant grâce à l’investissement de centaines de fenêtres. Rétroéclairées par des lampes, les fenêtres s’allument et s’éteignent selon les ordres d’un ordinateur central. L’impressionnante façade de fenêtres se transforme alors en une matrice monochrome de pixels, un écran d’ordinateur démesuré.

Ces 3 interventions artistiques ont un effet direct sur le regard des passants notamment par leur monumentalité et leur ouverture sur la Seine. L’écran matrice du projet Arcade est investi par le public au moyen d’un simple téléphone mobile, où le sms devient l’image retranscrite sur la façade. La phrase de Foucault, éclairé par Kosuth amène le passant à une réflexion philosophique. Grâce à la délocalisation de son imprimerie dans la rue, JR invite le public à participer à une performance de collage. Le portrait devient un moyen de transmettre un message montrant que chacun est capable de participer à l’esthétisation de l’espace public, libre à lui de conserver le portrait ou le coller sur l’espace public.

Joesph Kosuth L’œuvre de Kosuth, installée au sommet des tours, sur les façades intérieures de la BNF, déroule en lettres de néon lumineux, une citation du philosophe Michel Foucault, qui évoque le passage de la parole à l’écrit. JR, Inside Out Accompagné de son équipe, le photographe JR a collé sur la façade de la Tour des Lois, le portrait d’une inconnue, imprimé en géant. Un camion-photomaton, installé sur le parvis du mk2, a permis aux participants de se faire tirer le portrait en noir et blanc sur format A0, et de le coller sur l’espace public, ce qui nous rappelle que « Le sol est un endroit qu’on pense rarement à utiliser ». JR

Emeline Gibert, Esthétisation de l’espace public - Master 2 - 2013


La Place Vendôme SITUATION

v u e pa r

T. K a w a m ata

FICHE TECHNIQUE > Localisaion : Place Vendôme, Paris Ier > Emplacement des 5 installations : - Colonne Vendôme - Façade Boucheron - n°26 - Façade JP Morgan - n°14 - Façade du Ministère de la Justice - n°13 - Façade du Sultanat de Brunei - n°19

Plan de situation // Paris

> Création de l’oeuvre : octobre 2013 > Artiste : Tadashi Kawamata > Caractéristiques techniques : cabanes construites avec divers de matériaux (planches de bois, fenêtres, câbles métalliques, caoutchou, visseries) accrochées sur des façades et la colonne de la place. > Régime administratif de l’esapce public: voierie, place publique.

Plan du site // Cadastre

> Personnes rencontrées : Toursites, visiteurs de la FIAC, fonctionnaires du ministère de la justice, clients, vendeurs et responsables des boutiques de luxe, habitants du quartiers.

Des vecteurs d’esthétisation : Tree Huts sur la façade du ministère de la Justice et sur la colonne Vendôme

NOTICE A l’occasion de la FIAC 2013, l’artiste japonnais Tadashi Kawamata a été invité à intervenir sur la place Vendôme. Son œuvre Tree Huts est une installation in situ constituée de cinq cabanes : une sur la colonne et quatre sur les façades autour de la place. Conçues en encorbellement sur le mode d’un essaim ou de nids d’hirondelles, elles sont apparues comme des greffes ou des prothèses bricolées de l’architecture, des maisonnettes formant le village d’une mystérieuse communauté arboricole. Exposées durant quatre jours, ces cabanes ont intriguées passants et touristes qui ont emprunté la place. Perchées en hauteur, les cabanes ont pu passées inaperçues pour certains passants non avertis. C’est le Comité Vendôme via la FIAC qui a initié le processus d’esthétisation grâce à l’intervention d’un artiste in situ. L’espace public esthétisé : Tree Huts de Tadashi Kawamata, 2013

E s t h é t i s tat i o n

d e l ’ e s pac e p u b l i c

-D é c e m b r e 2013 - M a r i e R i c h a r d

de

S o u lt r a i t


La Place Vendôme

v u e pa r

T. K a w a m ata

LE PROCESSUS Le « processus d’esthétisation » de la Place Vendôme est particulier car il est temporaire. Le montage et le démontage ont fait parti de la temporalité de l’œuvre. C’est une lourde organisation qu’il a fallut mettre en place pour percher ces cabanes. Intrigués par ces ouvriers-artistes, les passants ont commencé à s’interroher avant la date d’ouverture de la foire. Tree Hut a fait parler de lui avant d’exister et jusqu’à sa disparition totale. Pour cette œuvre de Kawamata on peut parler d’artialisation. Tree Huts ne cherche pas à transformer la place en œuvre d’art : elle utilise le lieu, l’embelli mais ne souhaite pas changer son statut. Le statut de cette esthétisation est privé. Il intervient dans le cadre de la FIAC. Cette foire est une exposition artistique et commerciale privée gérée financièrement par une société commerciale spécialisée. Le Comité Vendôme, dont les missions sont la représentation et défense des intérêts de ses membres, s’associe ainsi à un évènement commercial et culturel dont le brassage financier est énorme. Cela permet au comité de créer une opération de marketing artistique de grande envergure. Croquis de mise en situation de Tadashi Kawamata

LES VECTEURS

LES EFFETS

A l’image des travaux précédents de Kawamata, les vecteurs d’esthétisation de la place Vendôme sont cinq cabanes en bois perchées sur les façades des hôtels particuliers et de la colonne.

Pour les passants : La place ainsi esthétisée crée une curiosité. L’installation intrigue. Si on veut plus d’informations, il faut lire la notice explicative. Elle crée surtout une réaction en chaine, car sa situation en hauteur fait qu’on ne le voit pas forcément. C’est par la réaction des autres passant qu’on est amené à la découvrir en levant les yeux. Sa localisation donne à voir le lieu autrement grâce au phénomène de parasitatge. C’est une esthétique déconstructive qui cherche à créer un contraste.

Les acteurs ayant participés au processus sont nombreux. Il y a l’artiste lui même puis tous les ouvriers-monteurs qui ont mis en place l’œuvre au-dessus de la place. Enfin, la FIAC et le Comité Vendôme .

Montage de l’oeuvre sur le haut d’une façade

Une des cabanes - Vecteur d’ésthetisation

E s t h é t i s tat i o n

d e l ’ e s pac e p u b l i c

D’après l’artiste : «En tranchant avec le classicisme des édifices alentour, l’œuvre constitue un commentaire ironique et poétique à la place. Tenant à la fois de la hutte tribale et ancestrale, ou de l’abri du SDF ou encore du pigeonnier par sa position haute perchée, elle invite mentalement à prendre de la hauteur. En évoquant aussi les jeux de l’enfance et en utilisant la cabane, Kawatama file la métaphore d’un inconscient refuge, qui selon lui permet d’échapper à l’agitation du monde qui nous entoure et ainsi de retrouver une paix intérieure.»

-D é c e m b r e 2013 - M a r i e R i c h a r d

de

S o u lt r a i t


ANAMORPHOSE SUR LE parvis de l hotel de ville “QUI CROIRE ?” Jardin éphémère Anamorphose végétale en 3D Commande publique : Ville de Paris Parvis de l’Hotel de Ville de Paris, 1er François Abelanet, artiste - paysagiste du 01.07.2011 au 15.07.2011

Une anamorphose est une image déformée qui retrouve ses proportions d’origine et prend sens lorsqu’on la regarde sous un certain angle. Ce procédé entraîne donc un parcours et attise la curiosité du spectateur. Le parvis de l’Hotel de Ville est une place publique classique : vaste esplanade depuis laquelle la masse batîe et l’architecture s’impose de façon monumentale. Le parcours du piéton est simple. Lorsqu’un jardin éphémère s’y plante, il dessine alors divers parcours et offre de nouvelles perspectives sur l’espace. L’arbre devient symbole de la place comme peut l’être une statue. Entre architecture, décoration et Land art, l’oeuvre illustre le mariage entre urbanisme et nature, minéral et végétal. Anamorphose offrant une image éphémère et évoquant le milieu urbain et la plantation régulière des arbres le long des rues. Sorte de mise en abîme et avant tout une écriture originale pour illustrer le paysage parisien et nous inciter au respect de notre patrimoine boisé. Interpellés par ces formes étranges, nous parcourons l’histoire de l’arbre à Paris avant d’arriver à l’image recomposée : une spère plantée (métaphore du globe terrestre) questionnant le lien entre Nature et Ville et le rôle essentiel de l’arbre dans l’équilibre environnemental de la planète. surface : 1500 m² - longueur : 100 m - largeur : 20 m pelouse : 300 m² 90 jardiniers

passants pauses déjeuner

promeneurs touristes

familles

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC - Coline Keruzoré - Groupe 5 - 2013


PROCESSUS D’ESTHÉTISATION : déroulement & nature

VIDE Etat existant : place urbaine Des parcours simples

Mise en place du jardin Création d’un nouveau parcours

Mise en place des arbres Nouvelles perspectives

VECTEURS D’ESTHÉTISATION : faits - bacs pour plants d’arbres - dunes - parterres et autres surfaces de gazon - arbres - mobilier urbain

- anamorphose - parcours ludique - enseignement écologique et environnemental - nouveau paysage (du gris ardoise au vert) - nouvelles perspectives sur l’espace et le bâti

Le spectateur devient ACTEUR puisque suivant son emplacement, l’oeuvre et donc l’espace public sera perçu complètement différement, l’oeil étant la clé de l’installation. De plus, nous pouvons affirmer que cet espace public a été esthétisé de par le CONTRASTE évident entre la place de type urbaine qu’est le parvis de l’Hotel de Ville et l’installation végétale.

EFFETS DE L’ESTHÉTISATION : atmosphère & sensations INTIMITÉ l’espace vert, aux formes particulières et au léger relier recréer l’athmosphère de la place publique DÉPAYSEMENT mise en abyme de l’espace vert dans la ville QUESTIONNEMENT formes, reliefs, contrastes, échelles DÉCOUVERTE fin du parcours : vision de la sphère parfaite SURPRISE & RÉFLEXION vision de l’anamorphose vue sous le bon angle et métaphore du globe terrestre

Mise en abîme du paysage urbain

L’arbre : vecteur d’esthétisation

L’anamorphose

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC - Coline Keruzoré - Groupe 5 - 2013


LA COUR D’HONNEUR DUEspace PALAIS ROYAL Paris Ier Arr. public esthétisé

Localisation Paris

Ier Arr. - Cour d’honneur du Palais

Date : 1985-1986 Commande publique Commanditaire : Ministère de la Culture Maîtrise d’oeuvre : Daniel Buren (artiste), Patrick Bouchain (architecte) Montant des travaux : 5,3 millions d’euros Accès : 3, Place Colette - rue de Valois - jardin intérieur

Caractéristiques techniques Surface : 3000m2 - surface totale utilisée Sol : asphalte - caillebotis - carreaux de marbres 260 colonnes 1 fontaine souterraine

3000 m2

Système d’éclairage : spots encastrés dans le sol - éclairage rouge et

260 colonnes

Couleurs de l’éclairage : rouge et vert Matériaux : marbre blanc et marbre noir ds Pyrennées Espace entouré par le Palais Royal - monument historique

Notice La cour du Palais Royal se situe dans le premier arrondissement parisien, à proximité du musée du Louvre. Cet espace est contenu au sein d’un bâtiment patrimonial du XVIIe siècle. Le lieu accueille chaque jour des individus de tous âges, issus de milieux sociaux différents. Autrefois espace privé, encerclé par du bâti et des colonnades, puis parking, il devient entre 1985 et 1986, suite à une intervention artistique, un espace public. Cette intervention constitue le processus d’esthétisation de ce lieu. Elle se caractérise par une œuvre qui occupe l’entière surface de cet espace. Cette artialisation de la cour met en place 260 sculptures (colonnes rayées blanches et noires), installe un système d’éclairage propre au lieu et utilise des matériaux particuliers. Une fontaine souterraine est également créée et rendue visible au public par l’usage de caillebottis et de gardes-corps. Le public s’approprie ainsi l’espace transformé, organise un parcours, des activités ou des arrêts sur les sculptures.

Romain Boussé _ Esthétisation de l’espace public _ Martine Bouchier _ 12.12.13


Le processus d’esthétisation

Du parking à l’espace rendu publicn

Le processus d’esthétisation est en relation avec le changement de statut du lieu. D’un parking fermé au public , il devient un lieu où s’exprime le piéton. La cour devient visitable le jour comme la nuit. L’artialisation de cet espace offre un nouveau regard, un nouveau questionnement sur le lieuet son usage.

Vecteurs d’esthétisation

Les colonnes, véritables sculptures, constituent le vecteur d’esthétisation le plus visible. Elles transforment la perception du lieu et de son sol et permettent en même temps d’entrer en raisonnance avec eux., Le deuxième vecteur d’esthétisation de ce lieu est l’usage de matériaux, qui évoquent les ambiances urbaines comme les caillebottis ou l’asphalte ou des matières plus nobles comme les marbres noirs et blancs qui font écho au bâti autour de l’espace. Ces marbres sont présents sur les colonnes mais également sur le sol et matérialisent ainsi un quadrillage. Un dispositif d’éclairage intégré au sol permet d’illuminer l’espace dans l’obscurité.Une autre ambiance est crée, qui joue sur la dualité entre deux couleurs complémentaires : le rouge et le vert.

Effets de l’esthétisation

Investir le lieu - découvrir - parcourir - regards - cadrages - mouvement

Les effets de sons et lumières (eau qui coule en souterrain et dispositif d’éclairage de nuit) permettent de changer l’ambiance du lieu, notamment entre une atmosphère diurne et une nocturne. L’esthétisation joue alors sur les sens, le ressenti du visiteur. Elle met en place des analogies avec ce que l’individu a pu ressentir au préalable dans d’autres lieux, des espaces urbains notamment.

L’espace tramé engendre une liberté dans le parcours du visiteur et les sculptures disposées au sol perturbent et cadrent en même temps le regard de ce dernier. L’observateur organise lui-même son parcours, rien ne lui est imposé.Les points de vue peuvent alors être multiples à l’égard de cet espace. Le promeneur investit le lieu et peut utiliser les sculptures comme un mobilier urbain. Il peut s’y asseoir, s’y appuyer où l’utiliser comme promontoire pour observer cet espace et les individus qui le pratiquent. . Il a ainsi le sentiment de faire, lui aussi, partie du lieu.

s’asseoir - sauter - déambuler - grimper se pencher - se mettre en scène Le visiteur investit le lieu par le corps mais aussi par le regard. Le public, en se mettant en scène au sein de cet espace, participe à l’esthétisation de ce dernier.

Romain Boussé _ Esthétisation de l’espace public _ Martine Bouchier _ 12.12.13


L’esplanade Pierre Vidal-Naquet esthétisé par Nancy Rubins

17/12/2013

50m de la Seine 370m du tramway

140m 200m de l’avenue de France

40m ©flyer mairies/semapa

L’esplanade d’abord dénommée provisoirement « voie FG/13 », puis « esplanade des Grands Moulins » et enfin « esplanade Vidal-Naquet » par arrêté du maire de Paris en date du 30 janvier 2008 mais surnommé « les pelouses de Diderot » notamment par les étudiants de l’ENSAPVS. C’est une voie privée située dans le 13e arrondissement de Paris. Elle débute au 53 quai Panhard-et-Levassor et se termine au 6 rue Marguerite-Duras.

©Google

Les acteurs

Artiste : Nancy Rubins Maître d’ouvrage : Ville de Paris Partenaire : SEMAPA

©R.F

Dimensions de l’esplanade

Description

Identification et localisation

©R.F

©PagesJaunes

Plan de situation

L’espace est en bande entre deux imposants bâtiments de la faculté Diderot et fait face à la Seine. C’est une esplanade où cheminent des allées pavées qui viennent découper une large bande de pelouses. Cet espace sert de traverse, de lieu de rencontre, de promenade, de terrain de jeux et même lieu d’art. L’œuvre, la plus récente, qui est venue s’y installer est composée de bateaux enlacés qui se déploient au sommet d’un mât. Elle fait «signal » dans l’espace public et sert de repère.

Producteur délégué : ARTER

(une agence de conseil et de production spécialisée dans la définition, la conduite et la mise en œuvre de projets artistiques et culturels)

©R.F

depuis quai panhard et levassor / intérieur espace / depuis rue M.Duras

©R.Fiona

Passage sous l’oeuvre «Monochrome for Paris»

Fiona ROBERT - « ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC » COURS OPTIONNEL M2-S9-2013 Enseignant : M. BOUCHIER


VECTEURS D’ESTHéTISATION

©Google

©R.F

©N.PICANT

©R.F

©R.F

Dans cet espace les vecteurs d’esthétisation sont multiple : l’architecture / le travail paysager / le traitement du sol / l’éclairage/ l’art. Toutefois, je vais plus particulièrement m’intéresser à la sculpture, «Monochrome for Paris» de l’artiste américaine Nancy Rubins, qui est venu s’y poser en avril 2013, dans le cadre de l’accompagnement artistique du tramway T3.

PROCESSUS D’esthétisation

C’est la ville de Paris qui a contacté Nancy Rubins pour honorer nouvelle ligne de tramway de la ville d’une de ses oeuvres. C’est par hasard, selon l’artiste*, que l’on lui a attribué l’espace central de l’Université Paris Diderot face à la seine. La situation a plu à l’artiste, car les chemins créés dans cet espace public sont très passant notamment par les étudiants et professeurs qui vont d’un bâtiment à l’autre ainsi que pour se rendre au restaurant universitaire. C’est un choix délibéré de faire tenir l’assemblage des bateaux en porte à faux au-dessus d’une allée. L’oeuvre est en rapport avec la situation géographique à proximité de la Seine*. Source: Flyer d’avril 2013 de Nancy Rubins Mise en place de l’oeuvre *d’après l’écrit de HOBERMAN Mara, in Artforum, de mai 2013

Effets de l’esthétisation

Ambiance L’unité chromatique de l’œuvre met l’accent sur leur forme plutôt que sur leur fonction. Elle efface aussi les traces d’usage ou les couleurs d’origine, donc toute anecdote. L’assemblage donne l’apparence abstraite d’une sculpture en métal. L’aspect gris et froid de ce signal urbain contraste avec l’énergie de sa dynamique multidirectionnelle. Dans cette œuvre l’usage pour lequel les objets utilisés ont été conçus est détourné. Ils sont valorisés par une qualité plastique. Par temps ensoleillé cette œuvre réfléchie la lumière et lui donne une forte présence en revanche lorsqu’il fait gris ou que la nuit tombe cette œuvre perd son rôle d’œuvre repère.

SENSATION L’espace entre les deux bâtiments principaux constituait, avant même la réception de l’œuvre de Nancy Rubins, un espace esthétisé par la présence forte de l’architecture qui vient structurer l’espace, le traitement des sols pelouses et pavages ainsi que par le travail de paysagisme la bande de plante basse, arbuste et la disposition ©R.Fiona L’oeuvre dans l’espace par une météo ensoleillée des arbres. Mais c’est surtout la nuit que cet espace prend une dimension artefact lorsque la lumière intérieure vient éclairer l’espace extérieur par le biais des larges ouvertures du bâtiment ainsi que les points lumineux qui viennent colorer la corniche. L’œuvre de Nancy Rubens s’efface au milieu des arbres la nuit, car aucun traitement ©R.Fiona lumineux n’a été prévu. L’oeuvre dans l’espace par une météo couverte

émotion Cet œuvre d’art provoque la curiosité de celui qui la remarque et attire le passant à s’en approcher pour la comprendre. De près, son matériau froid et la disposition des bateaux semblent percuter ceux qui circulent sous celle-ci.

Documentation

Dossier de presse «L’art change la ville» / Flyer «Monochrome for Paris» www.demarche-artistique.tramway.paris.fr / www.parisrivegauche.com / www.semapa.fr Fiona ROBERT - « ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC » COURS OPTIONNEL M2-S9-2013 Enseignant : M. BOUCHIER


1 - "$ & '" 3 ) "5 ) "$ ) & % 1" 3 * 4 F N F

-0 $ " - * 4 "5 * 0 /

-B QMBDF TF USPVWF EBOT MB ;"$ 1BSJT 3JWF (BVDIF EBOT MF RVBSUJFS .BTTÏOB BV DSPJTFNFOU EF M BWFOVF EF 'SBODF FU EV CPVMFWBSE HÏOÏSBM +FBO 4JNPO

/05*$& -B QMBDF GVU JOBVHVSÏF MF BWSJM QBS MF NBJSF EF 1BSJT DFMVJ EV ÒNF BSSPOEJT TFNFOU FU EF TZOEJDBMJTUFT UVOJTJFOT FU GSBOÎBJT 'BSIBU )BDIFE ÏUBJU TZOEJDBMJTUF 5VOJTJFO GPOEBUFVS EF M 6OJPO (ÏOÏSBMF 5VOJTJFOOF EV 5SBWBJM *M KPVB VO SÙMF JNQPS UBOU EBOT MB MVUUF QPVS M JOEÏQFOEBODF FU TFSB EFT NFOBDÏ QBS -B NBJO SPVHF OPUBN NFOU *M GVU BTTBTTJOÏ MF EÏDFNCSF MFT DPOEJUJPOT EF M BTTBTTJOBU TPOU PCTDVSFT FU MB KVTUJDF GSBOÎBJTF B DMBTTÏF M BòBJSF -B QMBDF FTU Ë QSPYJNJUÏ E VOF EFT TUBUJPOT EV USBNXBZ 5 RVJ B GBJU M PCKFU E VOF DPNNBOEF QVCMJD E BSU PO USPVWF BJOTJ TVS MB QMBDF VOF VWSF EF %JEJFS .BSDFM 6O QPSUSBJU EV TZOEJDBMJTUF RVJ B ÏUÏ SÏBMJTÏ TVS VOF EFT GBÎBEFT E VOF SÏTJEFODF ÏUVEJBOUF TF USPVWBOU TVS MB QMBDF QBS VO BSUJTUF UVOJTJFO %"#30 - BSUJTUF B EÏKË SÏBMJTÏ EFT QPSUSBJUT EF QFSTPOOBMJUÏT DPOUSPWFSTÏFT UFMT RVF )BCJC #PVSHVJCB EF 4BEEBN )VTTFJO

"NPSBWBJO "NÏMJF 4 DPVST FTUIÏUJTBUJPO


1 3 0 $ & 4 4 6 4 % & 4 5 ) & 5 * 4 "5 * 0 /

-FT USBWBVY EF QSPMPOHFNFOU EF M BWFOVF EF 'SBODF Eร CVUFOU FO &O M JOTUBMMBUJPO BSUJTUJRVF j -FT 3PDIFST EBOT MF DJFM x FTU NJTF FO QMBDF &O MF QPSUSBJU EF 'BSIBU )BDIFE FTU QFJOU "VKPVSE IVJ VO Cร UJNFOU FTU FO DPVST EF DPOTUSVDUJPO FU WJFOESB DBDIFS MF QPSUSBJU EV TZOEJDBMJTUF

7 & $ 5 & 6 3 4 % & 4 5 ) & 5 * 4 "5 * 0 / -F 1PSUSBJU EF 'BSIBU )BDIFE QBS MF TUSFFU BSUJTUF %"#30 *M GBJU QBSUJ EF M PQร SBUJPO j 4USFFU BSU x Oร F EF MB DPMMBCPSBUJPO FOUSF MB NBJSJF EV ร NF FU MB HBMFSJF *UJOFSSBODF EJSJHร F QBS .FEIJ #FO $IFJLI &MMF QFSNFU ร EFT BSUJTUFT EV 4USFFU BSU EF QFJOESF EFT ย VWSFT TVS MFT QJHOPOT EFT JNNFVCMFT $IBRVF Sร BMJTBUJPO FTU TPVNJTF BV WPUF EFT IBCJUBOUT $FMMF EV QPSUSBJU EF 'BSIBU )BDIFE OF M B QBT ร Uร $ FTU MF HBMFSJTUF E PSJHJOF UVOJTJFOOF RVJ B FV M JEร F EF DF QPSUSBJU FU RVJ B DPOUBDUร M BSUJTUF -F QPSUSBJU FTU Sร BMJTร BWFD VOF CPNCF EF QFJOUVSF TVS MB GBร BEF EF MB QP Sร TJEFODF ร UVEJBOUF j-FQBVUSFx RVJ EPOOF TVS MB QMBDF -FT 3PDIFST EBOT MF DJFM FTU VOF ย VWSF DSร F FO QBS %JEJFS .BSDFM - ย VWSF T JOTDSJU EBOT MB Eร NBSDIF DVMUVSFMMF RVJ B BDDPNQBHOร MB DSร BUJPO EF MB MJHOF 5 EV USBNXBZ $ FTU VOF DPNNBOEF QVCMJD EF MB WJMMF EF 1BSJT *M T BHJU EF DJOR NPVMBHFT FO TJMJDPOF EF SPDIFST EF DBMDBJSF ร MFWร T ร อ N EF IBVUFVS TVS EFT Nร UT OPJST - PFVWSF TF USPVWF TVS MB QMBDF Nร NF

& ' ' & 5 4 % & - & 4 5 ) & 5 * 4 "5 * 0 / -FT EFVY PFVWSFT POU ร Uร JNBHJOร FO BNPOU FU EPOD TBOT SFMBUJPO BWFD M FOWJSPOOFNFOU VSCBJO EBOT MFRVFM FMMFT TF USPVWFOU -FT EFVY PFVWSFT OF EJBMPHVFOU QBT OPO QMVT FOUSF FMMFT %F DFT GBJUT MFVST JNQBDUT TVS M FTQBDF QVCMJD FTU NJOJNF FU TVTDJUF VOF JODPNQSร IFOTJPO EF MB QBSU EV QBTTBOU FU EFT IBCJUBOUT EV RVBSUJFS SFODPOUSร T %F QMVT MFT PFVWSFT OF TPOU QBT FO SBQQPSU BWFD M ร DIFMMF EF M FTQBDF - VOF FTU Eร NTVSร UBOEJT RVF M BVUSF CJFO QMVT QFUJUF TF DPOGPOE EF QBS TB GPSNF BWFD MFT MBNQBEBJSFT $FMB DPNQMFYJรถF MB MJTJCJMJUร FU MB DPNQSร IFOTJPO EF M FTQBDF *M Z B EPOD VOF BNCJWBMFODF FOUSF MB WPMPOUร E FTUIร UJTBUJPO ร MB Sร BMJUร BQSร T MB Sร BMJTBUJPO EFT PFVWSFT

"NPSBWBJO "Nร MJF 4 DPVST FTUIร UJTBUJPO




« ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC » COURS OPTIONNEL M2-S9-2013

LA PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

1. Identification et localisation Localisation : Paris, 10e arrondissement. Régime administratif : Place publique. Date d’inauguration : Juin 2013. Commanditaire : Mairie de Paris. Maîtrise d’œuvre : Agence TVK Architectes Urbanistes.

La Place de la République, une des plus grandes places parisiennes ( 280mx120m ). Depuis plusieurs années, la Place de la République était devenue un grand carrefour et n’avait plus rien d’une place urbaine. Son récent réaménagement vise à faire de cet espace public un espace convivial, populaire et confortable à vivre au quotidien. Par sa taille, par sa dimension symbolique de lieu populaire, de représentation et de revendication, mais aussi par sa situation dans la ville, la Place de la République occupe une place à part dans Paris. AVANT

2.Description

35%

La Mairie de Paris a donc lancé un projet pour son réaménagement ambitieux en 2008, autour de 3 objectifs : - réaffirmer le symbole républicain et revaloriser le patrimoine historique. - intégrer les nouvelles mobilités et mieux partager l’espace public. - renforcer la convivialité de la place et dessiner un lieu de rassemblement. Elaboré en concertation avec les riverains, les usagers, les commerçants et, plus largement, les métropolitains, ce projet vise à redonner à cette place parisienne attrait et convivialité.

Espace piéton : 35% de la surface totale de la place, soit 12 000 m2 APRÈS

70%

Espace piéton : 70% de la surface totale de la place, soit 24 000 m2

Baudouin SEGRÉ M2 ///// Cours optionnel S9 ///// Décembre 2013


3. Valorisation : Processus d’esthétisation : Le réaménagement de la Place de la République s’appuie sur le concept d’une scène ouverte aux multiples usages urbains. La suppression du rond-point libère le lieu de la contrainte centrale de la circulation automobile. La création du parvis marque le retour au calme sur un espace libre de 2 hectares. Vecteurs d’esthétisation : La nouvelle Place, à présent contournée par le flux des voitures, fabrique un paysage à grande échelle qui la transforme en équipement métropolitain : un plateau d’évolution disponible et appropriable. Des liaisons claires avec les grands boulevards favorisent un nouvel équilibre centré sur les déplacements doux pour les piétons, les cyclistes et les transports en commun. Un axe réaffirmé associe la statue de Marianne, le miroir d’eau, le pavillon et l’alignement des arbres. Cette harmonie est amplifiée par l’équilibre serein de l’élément minéral et une pente très douce, avec un mouvement principal à 1%. Autant d’éléments contribuant d’une part à la lisibilité évidente de matériaux unitaires au service d’une démarche pérenne et contemporaine ; et d’autre part à des explorations multiples (mises en couleurs, mises en eau, mises en lumière) révélatrices d’une recherche sur les ambiances urbaines. La Place de la République devient aujourd’hui un nouveau centre d’attraction, d’échanges, de rencontres. Deux terrasses inscrites dans la continuité du parvis incitent à l’assise et au repos. La partie sud-ouest de la place accueille un pavillon de 170 m² également conçu par TVK, édifice unique, entièrement vitré, pour conserver une lecture continue de cet espace singulier.

Effet de l’esthétisation : A travers ce projet, l’espace public véritablement redevient un lieu de partage, de rencontres, de déambulation, de revendication... Cet espace engendre également un phénomène d’appropriation par chaque individu.

‘‘La place de la République est désormais la plus grande place piétonne de Paris.’’


LES DEUX PLATEAUX _ COUR D’HONNEUR DU PALAIS ROYAL

LOCALISATION

Nom de l'espace public : ''Les deux plateaux'' ou ''Les colonnes de Buren'' Artiste : Daniel Buren, (aidé de) Patrick Bouchain Date de réalisation : 1986 Type : Composition monumentale de type installation (art) Technique : marbre blanc et noir (marbre de Carrare et marbre des Pyrénées), plan d’eau, fontaine souterraine, système d’éclairage. Localisation : région d’Île-de-France, département de Paris, cour d’honneur du Palais-Royal, 1er arr. de Paris, abords immédiats du ministère de la culture et de la Comédie-Française. Régime administratif : ensemble monumental (palais, jardin, galeries, théâtre) au nord du palais du Louvre, administré par le ministère de la culture et de la communication. Personnes rencontrées : touristes, passants, personnes âgées, couples, familles.

LES ACTEURS

NOTICE DESCRIPTIVE

FICHE TECHNIQUE

L’œuvre, constituée d'un maillage de 260 colonnes de marbre blanc zébré de noir et de hauteurs différentes, occupe les 3 000 m2 de la cour. Les colonnes sont rayées et mesurent 8,7cm de largeur. Elles prennent racine en sous-sol, sous le grillage, et émergent à l'air libre comme si elles surgissaient du sol archéologique de Paris, créant un rythme qui contraste avec le classicisme de la colonnade de la cour. Elles sont alignées en référence à l'architecture antique du lieu, formant un damier. L’œuvre est donc conçue comme un ouvrage en deux plans, l'un au niveau de la cour, l'autre en sous-sol avec un plan d'eau reflétant visuellement et de façon sonore le niveau supérieur et atténuant la sévérité de l'installation. Il se crée un jeu entre l'air et l'eau, la surface et les profondeurs.

ü  D a n i e l B u r e n , l'artiste ü  Patrick Bouchain, l'architecte et scénographe ü  Ministère de la Culture (Jack Lang/ François Léotard),le commanditaire ü  Le gouvernement ( F r a n ç o i s Mitterrand et Jacques Chirac) ü  Le public

Esthétisation de l’espace public _ Cours optionnel _ M2-S9-2013 _ 17-12-2013 _ Revital IBGUI


LES DEUX PLATEAUX _ COUR D’HONNEUR DU PALAIS ROYAL

LES EFFETS

LES VECTEURS D’ESTHETISATION

LE PROCESSUS D’ESTHETISATION

Temporalité: le changement de statut d’un lieu 1899: Transformation de la cour en une usine électrique semi-enterrée. Les tranchées des colonnes y font référence. 1980-1985: Cour servant de parking à quelques privilégiés. 1985-1986: Commande et achèvement du projet, qui provoque de nombreuses polémiques. Les détracteurs reprochent à l’artiste de défigurer un édifice historique. Jacques Chirac (maire de Paris), impose l'arrêt des travaux et François Léotard étudie l'hypothèse de leur destruction. Daniel Buren assigne le ministre au tribunal sur le sujet du droit moral de l'artiste et les travaux prennent fin. 2000: Indignation de Buren du fait du délabrement de l'installation, qui menace de la détruire si elle n’est pas restaurée. 2008-2010: Rénovation et ré-inauguration de l’œuvre. Le chantier est mis en scène avec une œuvre éphémère de l'artiste, de couleur rouge, Les Couleurs du chantier, palissade interdisant l'accès aux colonnes et permettant de suivre l'avancée des travaux. Nature: Travail In Situ à partir d’éléments que l’on ne voit pas ou que l’on ne regarde plus : proportions de l’architecture, convexité du sol, déclivité du sous-sol. Les bandes alternées de 8,7 cm sont l’«outil visuel» qui permet de révéler les particularités signifiantes du lieu. Statut: Commande publique (1er en France de l'artiste)

ll

Les grands principes ü  Ne pas ériger de sculpture au milieu de la cour, mais révéler le sous-sol ü  Inscrire le projet dans la composition architecturale du Palais-Royal qui est linéaire, répétitive et tramée. Les éléments: Architecture, minéralité, éclairage ü  Les plateaux: L’un, oblique, dont la ligne de plus grande pente est sur la diagonale de la cour, révèle le sous-sol. L’autre, horizontal, créé par l’alignement visuel de tous les hauts des troncs de colonnes dont la hauteur de référence est définie par la hauteur du socle des colonnes constituant les galeries du Palais-Royal, révèle le sol. Les deux plateaux sont virtuels, l’un et l’autre ne pouvant être parcourus dans leur ensemble que visuellement. ü  Les colonnes d’une circonférence égale à celles utilisées des galeries du Palais-Royal et de 3 types : Arasées au niveau du sol, hautes de 8,7 à 62 cm, hautes de 319 cm. Elles créent un quadrillage du sol, et l’entraxe des colonnes étant de 310 cm, le côté de chaque carré est de cette dimension (1). ü  Le sol au maillage carré de 319 cm de côté, matérialisé, dans le sens perpendiculaire à la galerie d’Orléans, par des bandes noires de 8,7 cm et dans le sens parallèle par des bandes alternées de carrés blancs et noirs de 8,7 cm de côté. Au centre de chaque carré du maillage -et dans l’axe exact des colonnes de la galerie d’Orléans-, est placée une colonne tronquée (2). ü  La fontaine créée par le fond des tranchées, balayé par un film d’eau de 3 cm de hauteur, qui s’écoule jusqu’à un point bas à 319 cm de profondeur. ü  L’éclairage à l’intersection de chaque bande du maillage au sol (clou luminescent), et sous les grilles (ligne lumineuse). Par réflexion, se dégage des tranchées un halo de lumière marquant le sous-sol.

L’œuvre fait appel au pouvoir de suggestion du promeneur, qui investit et s'approprie le lieu par la déambulation. Par ses effets de sons (eau) et lumière (dispositif d’éclairage), elle ne s’impose pas mais montre, dévoile et fait soudain réagir au lieu via le ressenti. Aujourd’hui, les colonnes sont un succès public, mais l'intention de l'œuvre est édulcorée, laissant place à un simple divertissement, un terrain de jeu: y grimper (enfants), se pencher, sauter (skateboarders) par-dessus les tronçons, s’y asseoir (adultes), s’y tenir pour se prendre en photo telles une statue vivante, jetter des pièces etc.

Esthétisation de l’espace public _ Cours optionnel _ M2-S9-2013 _ 17-12-2013 _ Revital IBGUI






LE PARVIS

Ouverture du premier étage qui abritera la plateforme durant la durée des travaux

Données techniques

DE LA TOUR EIFFEL

Identification - Palissade protégeant la plateforme élévatrice sur le parvis de la tour Eiffel lors des travaux de réaménagement du premier étage

Durée des travaux - De février 2012 à mi 2014 (la palissade sera présente sur toute la durée des travaux).

Surfaces - 200 mètres linéaires de palissade sur un parvis de 15000 m²

Type de commande - Palissade commandé par Moatti et Rivière (commende privée au service de la communication du projet)

Réalisation

Travaux de réaménagement de l’espace public niveau 1 par l’agence Moatti et Rivière. Le parvis de la tour Eiffel, 1er repère touristique français, subit d’importants changements dus aux travaux. Ces derniers ne devant pas perturber les flux des visiteurs, dureront pendant plus de deux ans. Une plateforme élévatrice monumentale descend depuis le premier étage lors des travaux, pour ne pas ralentir le flux des ascenseurs principaux. Une esthétisation de l’espace par le biais de la palissade est mise en place pour limiter l’impact visuel des travaux sur l’espace public, pendant toute leur durée. L’esthétisation de cet espace sert alors la communication du projet et permet de garantir l’usage du parvis durant les travaux.

- Palissade : Sparring Partner (rencontre avec le directeur de communication projet) - Travaux du premier étage : Moatti et Rivière

Palissade explicative du projet et du déroulement des travaux

Plateforme élévatrice supportant jusqu’a 9 tonnes

Processus d’esthétisation Ampleur des travaux du premier étage et trémie laissée pour la plateforme

LIMITER L’IMPACT DES TRAVAUX

ESTHÉTISATION DE L’ESPACE PUBLIC BENARD Axel MASTER 1 GROUPE 2


La passerelle permet de dissimuler des accès au chantier

La palissade permet des consultations alentours

Vecteurs d’esthétisation

LA PALISSADE DE CHANTIER Certaines ont des écrans incrustés pour appuyé la communication projet

Quelques perméabilités ont étés laissées dans la palisade pour les plus curieux

Effet de l’esthétisation

Les passants s’arrètent devant la palissade

SUR LES VISITEURS

- Le visiteur prète attention à ces palissades explicatives - Ce lieu de passage, devient alors un point d’arrèt pour le visiteur, qui s’arrète volontairement. - Le visiteur accepte plus facilement les modifications de l’espace dus aux travaux, en comprennant mieu l’intéret du projet.


La Butte aux Cailles Une animation graphique Place de la Commune-de-Paris 1871 Localisation 13e arrondissement de Paris Quartier de la Maison Blanche A la Butte-aux-Cailles Le Street Art, l’art urbain ou l’art de rue -Une entente tacite entre artistes et habitants - La technique du graffiti pochoir et de l’autocollant - Véritable sens à la fin des années 70. - Caractère éphémère de l’intervention sans cesse renouvelée Diffusion - une attractivité culturelle - Promenades touristiques organisées - Parcours autonomes - Reconnaissance principalement locale (échelle de Paris) et artistes connus internationnalement

Description Dans cette atmosphère de village propre au quartier, le Street art a su s’imposer comme symbole identitaire. Ancien théâtre de nombreux évènements, dont place de la commune nommée en mémoire de batailles entre Communards et Versaillais, le caractère revendicateur et politiquement engagé est revendiqué aujourd’hui par les artistes de rue. Les murs de la Butte aux cailles deviennent les supports bruts des artistes: clotûre de jardin, façade de maisons, devanture de café sont animés par les dessins. Parmi les réalisations, ceux de Miss Tic, Mosko, Jef Aerosol, Speedy Graphito ou encore Seth. Et chaque année depuis dix ans, l’association Les Lézarts de la Bièvre invite un artiste à illustrer les murs. Place de la commune, c’est une des façade, le mur d’un jardin privé, qui est constellée de graffs-pochoirs. Elle est aussi le lieu de nombreuses représentations artistiques comme en témoigne notamment la «fête de la commune».

http://www.evous.fr/Decouverte-Les-graffitis-de-la-Butte-aux-Cailles,1174862html http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_de_la_Commune-de-Paris

« ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC» cours optionnels M2 -2013 - Martine Bouchier

Semestre 9 Grimbert Marine


1. Le processus d’esthétisation Le déroulement L’esthétisation du quartier par le Street Art est ancienne, cependant son caractère éphémère lui confère un renouvellement perpétuel. Le temps effacent progressivement les oeuvres pour en laisser fleurir de nouvelles. La nature du processus

A la base, il s’agit d’une intervention spontanée de la part de ces artistes de rue. Et depuis une dizaine d’année, l’association Lézart de la Bièvre participe également de manière officielle, à cette esthétisation. Il s’agit d’un accord tacite entre artiste et habitants du quartier. Les artistes demandent la permission aux propriétaires des murs avant de réaliser leur art.

2. Les vecteurs d’esthétisation Les objets, dispositifs

Les acteurs de l’esthétisation

La ville est l’écrin de l’art, les murs sont les supports bruts.

- Les artistes qui par cette «tribune libre» souhaitent faire passer un message, embellir, illustrer, signifier un désaccord face à un fait de société...

On observe une mise en scène avec les élèments urbains [cf photo] qui sont intégrés au dessin, l’art urbain par excellence. Sans relief physique, les oeuvres de papiers ne manquent pourtant pas de profondeur et éveillent et animent les murs du quartier.

3. Les effets de l’esthétisation - Des temps de pause dans le parcours. Une déambulation plus agréable qui nous pousse à prendre le temps d’observer. - Une chasse au trésor, on lève la tête et découvre un nouveau graff de la veille, ou bien dans un coin niché d’un bâtiment que nous n’avions pas vu. Une mise en scène de la ville, le parcours quotidien peut devenir un jeu.

- Les habitants, non seulement par leur accords deviennent acteurs mais également par leur activisme : lorsque les oeuvres sont recouvertes de tags plus banals, ils est fréquents qu’il les nettoient et les restaurent. - L’association Lézart de la Bièvre qui invite depuis 2001, un artiste urbain à exprimer son art et baliser un parcours. - Le temps par le statut de réalisations extérieurs exposées aux intempéries. Le temps transforme le dessin et participe lui-même à l’oeuvre. Ce processus naturel s’associe à cette intervention spontannée.

- Une ambiance animée et accueillante, par les couleurs employées, l’animation d’éléments statiques de l’environnement urbain. - Un questionnement face à l’oeuvre, remémoration de souvenirs... - Le choix de s’arrêter pour comtempler ou de poursuivre son chemin offert par l’installation extérieur dans l’environnement quotidien.

« ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC» cours optionnels M2 -2013 - Martine Bouchier

Semestre 9 Grimbert Marine


Le Kiosque des Noctambules Un espace de transition entre espaces publics singuliers Localisation / Métro Palais Royal - Musée de Louvre, Place Colette Réalisation / 2000 Matériaux / Fonte d’aluminium, Verre de Murano, Céramique Les Acteurs... Commanditaire / La RATP pour ses 100 ans Artiste / Jean-Michel Othoniel

L

’espace qui nous intéresse ici et l’espace intermédiaire entre le dedans et le dehors, l’extérieur et le sous terrain, ce lieu nommé bouche de métro. Un lieu, de passages, un entre-deux mais aussi un espace signalétique sur l’espace public. Une bouche de métro est par définition, une ouverture pratiquée dans le sol de la voie publique, généralement le trottoir, pour permettre aux voyageurs d’un métro d’accéder à une station souterraine et à ses couloirs, ou d’en sortir. Elle est équipée d’escaliers permettant de descendre sous terre, et parfois d’un édicule protégeant ceux-ci des intempéries. L’intervention sur la bouche de métro n’est pas seulement une signalétique mais un espace, appelleé édicule. Selon sa définition, l’édicule est une construction isolée dans l’espace public ou des espaces ouverts, d’emploi et de statut variés.

Florence COURTY - COURS ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC - 2013


Le Processus d’esthétisation L’édicule a été commandé par la RATP en 2010 pour ses 100 ans à l’artiste Othoniel. Cette commande publique, fait intervenir un artiste, elle relève du processus d’artification. La Bouche de métro à la base n’est qu’un espace de transition, un espace peu qualitatif dans lequel on s’engouffre pour rentrer dans les labyrinthes obscurs des métros. Ici, il est magnifié et devient un véritable symbole une identité pour cette station et sa place. On peut donc voir un processus d’artification par la transformation du non-art en art. L’espace de la bouche de métro est esthétisée, elle devient art. Les vecteurs d’esthétisation Ici l’espace de la bouche de métro est une véritable mise en scène. La sortie de métro est un écho aux arabesques art nouveau d’Hector Guimard du XX siècle. Ici, l’oeuvre est faite de perles de verre de Murano colorées enfilées sur une structure d’aluminium, qui en font une intervention inattendue et originale. L’artiste ici a mit en place deux coupoles l’une représentant le jour, l’autre la nuit au dessus de la tête des passants, Une coupole est solaire avec des perles géantes aux tons chauds, couronnée d’un personnage en verre soufflé, le soleil. L’autre coupole est lunaire avec des teintes froides, couronnée d’un personnage violet, la lune. Ce dispositif semble faire référence à l’art forain, à une couronne, à un rêve baroque au sein de son environnement très classique. Les effets de l’esthétisation : Le Métro par cette œuvre possède une véritable identité. Destiné à accueillir le flux des passagers comme une pause enchantée dans la ville. Cet espace de transition apporte une touche de wbaroque défiant le classicisme des immeubles parisiens du XIXè siècle. La particularité de l’espace public ici, est ce rapport entre espace public extérieur et intérieur. Une dualité entre la place Colette et les souterrains du métro. Le jour, en plus d’être éblouie en remontant à la surface, les couronnes ornées de boules de verres donnent un air de fête à la limite du Kitsh. Inversement, quand on s’engouffre dans l’obscurité du métro, la féerie se dissipe petit à petit. L’installation se poursuit avec des carreaux de faïence mordoré qui retrouvent leurs aspects sales et tristes. En bas le mystère, en haut l’éclat du jour.

Florence COURTY - COURS ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC - 2013


l'esplanade pierre vidal-Naquet PARIS XIII arr. è

et sa Fontaine Wallace

L’esplanade Pierre Vidal-Naquet. Localisation de la Fontaine Wallace sur l’espace public

3.

Localisation Paris XIIIème, Esplanade Pierre Vidal Naquet Date : 2011 Commande publique Aménageur : SEMAPA/ COMPAGNIE DES EAUX DE PARIS CARACTERISTIQUES TECHNIQUES : Fontaine Wallace, Fin XIX s. - fabrication artisanale, composée de 80 pièces, en fonte. - installée sous Haussmann, grâce au donateur Wallace et réalisé par le sculpteur Charles-Auguste Lebourg. ème

3. 1. Esplanade Pierre Vidal Naquet. Paris XIIIè. Jaune. Plan d’implantation de la fontaine sur l’espace public.

Esplanade Pierre Vidal Naquet - largeur : 40m ; longueur 140m. - esplanade minérale et parterres de pelouse. - entourée de l’université Paris-Diderot. - en 2013, une sculpture de Nancy Rubins est installée, Monochrome for Paris.

NOTICE : La fontaine Jaune située sur l’esplanade de l’université Paris Diderot, est l’occasion de renouer avec le patrimoine parisien et sa tradition des aménagements de l’espace public. Les principaux usagers ne sont plus ceux d’il y a plus un siècle. L’objet n’est plus utilisé comme fontaine à boire, l’eau potable n’étant plus une ressource aussi rare qu’elle le fut. La fontaine constitue ici, un décor dans l’espace public. Sa couleur lui donne une nouvelle fonction de signal dans l’environnement urbain. Le changement de registre coloré contribue à se distinguer du paysage urbain. Son installation ne résulte pas des mêmes intentions que sous Haussmann. Les fontaines Wallace ont troqué leur fonction initiale hygiéniste contre une nouvelle fonction esthétisante de l’espace public. Noémie Gendron _ Esthétisation de l’Espace Public _ 17.12.13 _ Martine Bouchier


Effets de l’esthetisation sur l’espace public

valorisation

processus d’esthetisation : la couleur

Le Processus d’esthétisation Le projet de l’esplanade s’inscrit dans le projet de reconversion de la ZAC Masséna et de la réhabilitation des Grands moulins, et de la Halle aux Farines. L’esplanade agit comme un trait d’union entre ces deux énormes bâtiments qui regroupent les salles de cours et la bibliothèque de l’Université Paris Diderot. Vecteurs d’esthétisation L’esplanade est vaste, rythmées par les ouvertures très régulières (presque monotones) des façades de béton. Dans cet immense espace de rencontre entre deux cours pour les étudiants, la Fontaine Wallace et sa couleur sont un repère visible, un signal pour se donner rendez-vous à proximité du restaurant universitaire. La couleur jaune signe la manifestation de ce processus d’esthétisation de l’esplanade. Elle rompt définitivement avec le cadre austère des bâtiments qui l’entourent. Ce point d’eau est l’occasion comme cela le fut par le passé d’embellir l’espace public. Mais alors que les anciennes fontaines sont peintes de vert foncé pour se fondre avec la végétation des parcs et allées plantés, aujourd’hui la fontaine wallace jaune cherche à se démarquer et à ponctuer l’esplanade Pierre Vidal-Naquet. Effets de l’esthétisation Cet espace public devient alors reconnaissable et identifiable par le coloris de sa fontaine, ce jaune, visible sur aucune autre fontaine. La réimplantation de ces fontaines est une façon de perpétuer l’image parisienne caractérisée par ce souci de l’esthétique et du confort des espaces urbains. La fontaine jaune constitue un point de repère et de rencontre, repérable de loin. Valorisation La qualité de l’eau et sa provenance sont promues par une affichette ajoutée sur les nouvelles fontaines. Ainsi la fontaine jaune de l’esplanade Pierre Vidal-Naquet, signe l’embellissement du site, mais est aussi un gage de qualité de la place et de ses équipements. Des expositions ont eu lieu par cette même compagnie sur la question du rôle de l’eau et de ces fontaines dans la ville parisienne. La démarche d’embellissement « ludique » y est clairement revendiquée. La fontaine Jaune est partout, sur les documents distribués, les flyers, sur le web... On veut alors la voir, la visiter, comprendre l’intérêt qu’elle porte à son emplacement. C’est un prétexte à la découverte des lieux qui l’accueille comme l’esplanade Pierre Vidal-Naquet.

Noémie Gendron _ Esthétisation de l’Espace Public _ 17.12.13 _ Martine Bouchier


Le parvis du musée d'Orsay

Localisation

1 rue de la Légion d'honneur

1- Musée de la Légion d'honneur 2- Musée d'Orsay 3- Berge de la Seine 4- Voiries 5- Tissus Haussmannien 6- Caisse des dépôts

Régime administratif

Espace public - composant du musée d'Orsay, un Établissement Public Administratif.

Nature et dimensionnement

Placette rectangulaire de 36m de large sur 115m de long - 3300 m2.

Mode d'esthétisation

Processus d'embellissement de la construction de la gare d’Orsay à sa rénovation en musée d’Orsay en 1986.

Gare d'Orsay

Architecte Victor Laloux en 1900 pour l’exposition universelle

Musée d'Orsay

Architectes du groupe ACT-Architecture en 1986

9 statues

Le cheval à la herse par Pierre-Louis Rouillard Le rhinocéros par Alfred Jacquemart Un jeune éléphant pris au piège par Emmanuel Fremiet Six statues représentant six continents Commandées pour l'exposition universelle de 1878 afin d'agrémenter les jardins du premier palais du Trocadéro.

Œuvre inscrite dans le sol

Guy de Rougemont en 1986.

Documentation

Histoire du Musée, Musée d'Orsay, 2006, Adresse URL: http://www.museeorsay.fr/fr/collections/histoire-du-musee/accueil.html.

Notice explicative Le parvis résulte d’un long processus d’embellissement qui transforme la marquise de la gare d’Orsay en entrée du musée. Les différentes méthodes de traitement de sol utilisées pour la placette, constituant certains vecteurs d'esthétisation, ont permis d'ouvrir davantage celle-ci en y ajoutant le quai Anatole France et la rue de la Légion d'honneur. La placette s’intègre en harmonie dans un cadre urbain comportant de nombreux avantages : une ouverture sur la Seine et sur les célèbres édifices historiques parisiens ainsi qu'une proximité avec le musée d'Orsay et le musée de la Légion d'honneur. Ce site intègre et s'entoure de statues, d’une œuvre dans le sol en marbre et d'ornements aux façades des édifices, qui racontent toute une histoire de la construction de la gare à l'apparition du musée d’Orsay.

Thérèse Danieau

Esthétisation de l'espace public – 17/12/13


Le processus d'esthétisation Carte postale XXème siècle

Le parvis Bellechasse du musée d'Orsay a évolué en fonction de l'histoire du bâti qui le borde et de la succession des affectations de celui-ci. Le parvis du musée d'Orsay résulte d'un processus d'embellissement à partir de la rénovation de la gare d'Orsay en musée. Dans les années 1900, lorsque le musée était une gare, le parvis était dépourvu de statues, des traitements de sol actuels et d’une œuvre inscrite dans le sol en marbre du parvis. Cependant, les façades du musée d'Orsay et du musée de la Légion d'honneur sont conservées telles quelles. Ce sont en partie ces façades et la marquise qui donnent au parvis toute sa valeur, c’est un décor surabondant qui habille la structure de métal et de verre du musée, typique de l’architecture industrielle de l’époque.

Les vecteurs d'esthétisation 1,2 et 3 : statues 5 et 4 : traitements de sol 6: œuvre inscrite

Le parvis et la rue de la Légion d'honneur (5 et 6) sont de niveaux différents, des escaliers, s’effaçant progressivement suivant la différence de hauteur entre ces deux espaces, séparent la placette de la rue. Ce traitement de sol agrandit davantage le parvis.

Les six statues des continents Soulignent la limite de la profondeur du parvis (3)

Sur le quai Anatole France, la voirie est traitée par un pavage de faible dimension, ce traitement de sol intègre une partie des quais à la placette.

Ces trois statues s'intègrent bien par leur style et leur échelle avec la placette et les édifices historiques entourant celle-ci.

Rougemont décrit ainsi son œuvre : « Mon intention était qu’au temps arrêté précède le mouvement de l’imaginaire de chacun, qu’au déplacement des pieds s’oppose l’immobilité des granits et des marbres de ce vestibule à ciel ouvert. »

Les façades du musée d'Orsay et la marquise ont été réalisées par Victor Laloux. Il n'a pas osé affirmer la structure en fer de la gare afin de «respecter le bâti environnant et la proximité de la gare avec le Louvre et les Tuileries.»

Les effets de l'esthétisation Les vecteurs d'esthétisation, à travers les différents traitements de sol utilisés, nous donne l’impression d'agrandir la placette, d’éloigner ses limites réelles afin de l’ouvrir sur les berges et d'inclure au parvis les points forts du site : le paysage avec les édifices historiques de Paris et le musée de la légion d’Honneur. Le parvis constitue une bonne introduction aux diverses expositions du musée d'Orsay, il présente des éléments de l'exposition universelle de 1900. L'œuvre inscrite dans le marbre ne retient pas particulièrement l'attention du piéton mais s'intègre sobrement dans le sol pour ne faire qu'un avec celui-ci et accompagne notre déplacement dans l’espace. Le traitement de sol en escalier crée un espace d'attente et de convivialité où l'on peut s’asseoir, dessiner, etc... Une certaine sobriété et simplicité émanent de la placette car ces éléments s'intègrent harmonieusement dans celle-ci et respecte le style architectural des bâtiments qui l'entourent. Beaucoup de passants restent assis sur ce site et le photographient, ces personnes aiment y passer du temps et contempler les édifices historiques, la place donne l'effet d'un panorama sur tout Paris, comme si elle était la synthèse de celui-ci, à travers l’ouverture sur la Seine, le style architectural du bâti, etc...

Thérèse Danieau

Esthétisation de l'espace public – 17/12/13






esthétisation de la place de la république 1 Du passage à la destination...

3e

Identification/Localisation Paris, France Limite de trois arrondissements: 3e,10e,11e Desservie par cinq lignes de métro: 3, 5, 8, 9, 11 Rencontre de sept axes majeurs de circulation Création de la place: Début XIXe siècle Réaménagement de la place: 2008-2013

10e 11e

Caractéristiques techniques

TVK architectes

Surface piétonne: 2 ha Surface totale de la place: 3,3 ha Dimensions de la place: 280mx120m Régime administratif: Espace public Maîtrise d’ouvrage: Ville de Paris Maîtrise d’œuvre: TVK Architectes Urbanistes

Notice Devenue progressivement un carrefour routier, le projet de réaménagement de la Place de la République visait à reconquérir l’espace public et à renforcer la symbolique de ce lieu historique. A présent contournée par le flux automobile, la place se transforme en immense équipement public pouvant accueillir les activités de la vie quotidienne, mais devient également un support flexible pour divers évènements. Résolument contemporaine, elle s’insère au tissu historique environnant et assure dès lors une cohérence urbaine favorisant les moyens de transport doux. Alors qu’avant elle n’était qu’un lieu de passage, la Place de la République est devenue un nouveau centre d’attraction, d’échanges, de rencontres. Les éléments d’esthétisation de cet espace public sont multiples, mais visent essentiellement la réappropriation de ce lieu par l’homme. Avant La place est un lieu de passage et essentiellement un carrefour routier. TVK architectes

Après La place est une destination et est la plus grande place piétonne parisienne. * *Photos de l’étudiante

TVK architectes

Bianca Chouinard // Master 2 // Esthétisation de l’espace public


esthétisation de la place de la république 2 Du passage à la destination... Processus d’esthétisation Marie de paris

tvk

public

Le projet de réaménagement de la place est une commande publique lancé par la Mairie de Paris dont le concours a été remporté par l’agence TVK en 2010. Il faudra attendre la livraison en juin 2013, pour que le public apprivoise progressivement la nouvelle place. Au début mal accueillie, elle est aujourd’hui un pôle de rencontre et d’échanges de la ville de Paris.

En dates

2008 Mairie de Paris annonce un grand projet de réaménagement de la Place de la République 2008-2010 Concertation publique et concours 2010-2013 Travaux 2013 Livraison: La place (juin) et le pavillon (juillet)

Vecteurs d’esthétisation Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour esthétiser l’espace: mobilier, assises, végétation, éclairage, matériau, eau. L’un des multiples vecteurs d’esthétisation de la place est «la mise en reflet» occasionnée par certains de ces dispositifs. Le travail du reflet permet, dans un temps donné, de voir la place sous différents angles. Ce processuss d’artialisation, pouvant être qualifiée d’ in situ, apporte une nouvelle dimension esthétique au paysage urbain. Il met en scène avec un support contemporain, la place, le patrimoine environnant de ce lieu historique.

Eau + matériau + éclairage=Reflet

Effets de l’esthétisation En plus de restituer la symbolique historique et de mettre en scène le patrimoine environnant de la place, l’un de effets de cette «mise en reflet» de la Place de la République est la contemplation et la réapproriation de cet espace public. De plus, cette esthétisation induit une dimension temporelle, le reflet et sa perception varie en fonction de la météo, de l’heure et de la saison.

Reflet=contemplation *Photos de l’étudiante

*

*

*

Bianca Chouinard // Master 2 // Esthétisation de l’espace public




Paris XIII ZAC Massena 2006

ESPLANADE PIERRE-VIDAL-NAQUET

A GR

S ND

ULI MO

LL E HA

GRANDS MOULINS

HALLES AUX FARINES

NS

AU

S INE R A XF

Localisation : Université Paris-Diderot, ZAC Massena, Paris XIII Maitrise d’oeuvre : Christian de Portzamparc Commanditaire: SEMAPA Date : 2006 Surface : 5600m² : 140m de long par 40m de large Au début des années 1990, cette zone était occupée par des terrains industriels dont certains étaient désaffectés. Dans le cas présent, la halles aux farines et les grands moulins, et l’espace entre sont aussi laissé à l’abandon. En 2006, la ZAC Masséna réhabilite les deux édifices pour en faire un campus univesitaire. Dès lors, l’espace intermédiaire devient le centre de vie de ce campus.

MONOCHROME FOR PARIS Artiste: Nancy Rubins Commanditaire : SEMAPA Date : avril 2013 Materiau : Structure Innox et coques de bateau en aluminium Suite à l’aménagement de l’esplanade, deux évenements ont participé à l’esthétisation du lieu. La sculpture Monochrome for Paris de Nancy Rubins est visible depuis avril 2013. Cet enchevêtrement de coque en aluminium se fond dans l’allée d’arbres de l’esplanade. La sculpture est à la fois imposante par sa taille et le brillant de son matériau et driscret par son insertion dans le site.

WORKSHOP 2013 Associations : GVNG et Jouir Commanditaire: Notre Quartier 13 Date : avril 2013 Materiaux de récupération : palettes en bois de chantier, bâches. Le workshop 2013 de GVNG et Jouir a été mis en place à l’occasion de la fête de quartier Masséna «13 en fête aux Grands Moulins». Les deux groupes d’architectes ont réuni autour de ce travail des étudiants de l’ENSAPVS pour concevoir et construire un mobilier urbain éphèmere à partir de palette en bois. Ce mobilier avait pour but d’acceuillir stands de promotion de la vie de quartier et buvettes. Dossier esthétisation de l’espace public

1/2

Alexandre Zouein


AMENAGEMENT ESPLANADE PIERRE-VIDAL-NAQUET PROCESSUS D’ESTHETISATION Depuis les années 1910, cette zone était occupée par des terrains industriels dont certains étaient désaffectés. Dans le cas présent, la halles aux farines et les grands moulins, et l’espace entre sont aussi laissé à l’abandon. En 2006, la ZAC Masséna réhabilite les deux édifices pour en faire un campus univesitaire. Dès lors, l’espace intermédiaire devient le centre de vie de ce campus.

VECTEURS D’ESTHETISATION L’espace public met en valeur la dualité Mouvement / Arrêt : - Le mouvement est matélialisé par les cheminements reliant les entrées des universités et le grand axe perpendiculaire à la Seine. Ces cheminements sont représentés par des routes pavés de pierres. - L’arrêt est signifié par les grandes pelouses faisant interstices chemins pavés. Des bancs en pierre ponctuent de pause les routes pavés. Enfin, de larges bassins sont creusés dans les pelouses aux extremités de l’esplanade. RUE THOMAS MANN

FLUX CITADINS

EFFETS D’ESTHETISATION La séparation de deux types d’occupation de l’espace fonctionne parfaitement. Les chemins bien axés et définis les flux étudiants et citadins se croisent avec fluidité. Plus important, une fois ces flux dégagés les espaces de pause sont réservés. De ce fait, il est courant de voir les habitants du quartier occuper les pelouses en petit groupe. A plus petite échelle, les bancs remplissent leur office et accueil deux amis discutant. A plus grande échelle, les bassins sont utilisés par de plus larges groupe comme les fanfares de l’ENSAPVS.

FLUX ETUDIANTS CHEMINS LENTS OU ZONES PAUSE RAPIDE

AR QUAI PENH

Rue ELSA MORANTE

D LEVASSO

«BASSINS VERTS» PELOUSES

R

RUE OLIVIER MESSAIEN

BANCS

RUE FRANCOISE DOLTO

SCHEMA MOUVEMENT

VECTEURS D’ESTHETISATION

MONOCHROME FOR PARIS PROCESSUS D’ESTHETISATION Le processus d’installation de cette oeuvre s’est fait très discrète. Pas d’information communiquée au quartier, peu de documentation trouvable sur internet, cette sculpture semble avoir été parachutée sur l’esplanade sans réel volonté que de placer une oeuvre d’une artiste renommée.

EFFETS D’ESTHETISATION

VECTEURS D’ESTHETISATION Composée de 60 kayak en inox attachés les uns aux autres en bouquet, la sculpture s’impose par sa hauteur et son volume. Malgré son placement en retrait de l’axe dessiné par l’allé d’arbres, la sculpture se fait discrète et s’intègre aux formes des arbres

La sculpture elle-même est un objet impressionant : acrobatie d’objet de métal en suspent, la sculpture étonne (parfois gène) par l’acrobatie de ces coques métalliques en suspend. C’est d’ailleur cette gène qui modifie l’espace. En effet, la pelouse entourant la sculpture est maintenant laissée deserte par ses occupants. La monumentalité et l’aspect acrobatique est à la fois esthétique mais insécurisant.

WORKSHOP 2013 PROCESSUS D’ESTHETISATION Le workshop 2013 de GVNG et Jouir a été mis en place à l’occasion de la fête de quartier Masséna «13 en fête aux Grands Moulins». Les deux groupes d’architectes ont réuni autour de ce travail des étudiants de l’ENSAPVS pour concevoir et construire un mobilier urbain éphèmere à partir de palette en bois. Ce mobilier avait pour but d’acceuillir stands de promotion de la vie de quartier et buvettes.

VECTEURS D’ESTHETISATION

EFFETS D’ESTHETISATION

Les installations donnent un usage à l’espace. L’esplanade est dès lors un lieu d’arrêt pour boire, manger, rencontrer et s’exprimer. De plus, la configuration de ces structures redéfinient la pratique de l’espace. Les chemins autrefois rectilignes, maitenant poncutés de lieux d’activité, se transforment en parcours circulaire.

Sources : http://lebrunf9.free.fr/parisenbd/tardi/tolbiac/quais.html http://www.semapa.fr/Actualites/Monochrome-for-Paris-2013-de-Nancy-Rubins http://gvng.fr/WORKSHOP-2013-feat-JOUIR-X-GMBA

Grâce à cette intervention éphémère, l’esplanade est devenue un symbole de rassemblement : la place du village. Le quartier Massena étant encore jeune a pu rassembler sa communauté et créer une identité au quartier. Les voisins ont pu se rencontrer autour d’un évenement fédérateur. Du point de vu du visiteur, le quartier a offert un vision de dynamisme acceuillant.

Dossier esthétisation de l’espace public

2/2

Alexandre Zouein



PARCS, JARDINS & PROMENADES


LE VIADUC DES ARTS

de la Coulée Verte de PARIS

LOCALISATION : 12e arrondissement PARIS (1994) REGIME ADMINISTRATIF : Promenade publique PUBLIC RENCONTRé : Couples, familles, coureurs, touristes CARACTERISTIQUES : Suit l’ancien tracé d’une voie de chemin de fer, construit en 1858 ACTEURS: Patrick Berger-Architect, SEMAEST-Société d’économie mixte de Paris DONNEES TECHNIQUES: 1.5 km de long 64 voûtes sous la promenade plantée

NOTICE Le Viaduc des Arts s’inscrit dans le parcours de la promenade plantée de Paris, un long espace vert bâti sur une ancienne voie ferrée qui traverse tout le 12e arrondissement et qui s’arrête derrière l’Opéra Bastille. Le Viaduc est accessible au public à titre de promenade publique et les voûtes abritent aujourd’hui des artisans de prestige et s’illuminent le soir de couleurs différentes animant ainsi l’Avenue Daumesnil. Il faisait partie de l’ancienne ligne de chemin de fer de Vincennes créée en 1859, partant de Bastille vers Verneuil-L’Etang. L’ensemble de la ligne a fait l’objet d’une réhabilitation en promenade plantée en 1988, que l’on appelle également la coulée verte.

L’intérêt fût d’offrir aux parisiens un espace vert en ville sécurisé et accessible. Ce fût le premier espace vert bâti sur un Viaduc et devient un espace unique à Paris, attirant les coureurs comme les parisiens en quête de nature et de découverte artistique.

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC-2013

SIM PHILIPPE


LE PROCESSUS D’ESTHETISATION C’est en 1959, soit un siècle après sa construction que le Viaduc des Arts est fermé. Ce n’est que vingt ans après que l’Atelier Parisien d’Urbanisme pose une réflexion sur le devenir du Viaduc et deux options s’offrent à eux: La construction d’une promenade ou la destruction du viaduc pour y implanter des bâtiments en alignement à la rue de Lyon et l’Avenue Daumesnil. Finalement, la promenade s’avère être un choix plus judicieux et sera validée par le Conseil de Paris. Les travaux commencèrent en 1988 avec Patrick Berger aux commandes pour être ouvert en 1994, pour un achèvement total en 2000. < Transformation de l’ancienne voie en promenade

LES VECTEURS D’ESTHETISATION L’aménagement de la voie en promenade rend le viaduc accessible avec un traitement en bois. Elle a un rôle fonctionnel. La végétation déjà présente fût dévelopée pour rester dans un esprit de «promenade verte» et pour offrir un nouveau visuel, tant pour les passants que pour les habitants donnant sur la promenade. L’ Architecture y est mise en valeur puisqu’elle est directement donnée à voir et elle crée de nouveaux points de vues et perspectives. Enfin, la lumière a sa part d’importance. En effet, les voûtes sont illuminées par des LED de couleurs différentes, permettant d’animer l’avenue. La végétation permet un enfouissement dans la nature >

LES EFFETS D’ESTHETISATION L’aménagement d’un tel espace vert en ville a des effets positifs. C’est une balade surrélevée qui s’offre à la population qui offre un nouveau point de vue sur la ville. Un changement de strate s’opère et permet une redécouverte des Paris et son architecture. D’après la théorie d’Alain Roger, on est dans une Artialisation de l’espace car grâce au Viaduc on donne à voir un paysage sous un nouveau regard. De plus, on se détache du paysage urbain pour un paysage plus verdoyant et apaisant pour le plus grand plaisir des habitants et passants. < Découverte de l’Architecture d’un nouveau point de vue

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC-2013

SIM PHILIPPE


Le SENTIER NATURE de la Petite Ceinture Identification Localisation Paris (Ile de France) 12e arrondissement

Square Charles Péguy

Sentier Nature

Petite Ceinture

Caractéristiques techniques Accessibilité: depuis le square Charles Péguy entrée par la rue du Rottembourg, rue Montempoivre ou rue Marie-Laurencin Date de création: 2008 Architectes: APUR (Ateliers d’urbanisme de la Ville de Paris)

Régime administratif: Jardin public de la ville de Paris Dimensions: L = 150 m x l = 30 à 2 m

+ Rue du Rottembourg

Vues depuis le sentier nature sur la ville

Mode d’entrée

Description Inscrit comme une étape dans le parcours de la Coulée Verte, celle-ci aménagée depuis le boulevard périphérique jusqu’à Bastille, le sentier consiste en une reconversion d’emprise ferroviaire. En effet, ancien territoire de la RFF (Réseau Ferré de France) destiné au fret, cet embranchement était le point de départ de l’acheminement des marchandises depuis la Petite Ceinture jusqu’à la Bastille. Cette parcelle enclavée est conçue alors comme un jardin suspendu, car situé sur une emprise ferroviaire en viaduc. L ’APUR (Agence d’Urbanisme de la Maire de Paris) a su offrir une réponse louable, à travers cette opération, face aux nombreuses discussions quant au devenir de ce territoire industriel à l’abandon, tout en mettant en lumière ses qualités de biodiversité locale. Converti dès lors en un lieu de promenade et jardinage pour quelque école voisine, nous pouvons nous demander quels en sont les vecteurs de valorisation.

ENSAPVS // Esthétisation de l’espace public // Martine Bouchier // 2013-2014 // Manon Grorud


Processus d'esthétisation Le réseau ferré fut ouvert à l’exploitation le 22 septembre 1859. Déclassé le 16 octobre 1985, après avoir été repris en 1938 par la RFF (Réseau Ferré de France), il aura servi aux ravitaillements nécessaires durant la 2e Guerre Mondiale. Dès lors à l’abandon, le devenir de ce territoire est questionné. La parcelle enclavée, futur sentier nature , est pensée dans la continuité de la Coulée Verte existante: un espace végétalisé, riche en biodiversité. - L’APUR aménage le site, en accord avec l’idée de loisirs en ville. - Ici il y a « artialisation » , selon l’expression de Alain Roger. L’objet technique qu’était le chemin de fer, devient un paysage.

http://www.apur.org/etude

Vecteurs d'esthétisation En mettant en valeur le processus naturel de végétalisation remarqué sur le site, « le sentier naturel » met en réalité en scène une ambiance artificielle, car pensée en amont- fondée sur la succession de 3 strates : herbacée, arbustive et arborée. Lieu de repos et de promenade pour tous, il est aussi un espace de jardinage, du fait de l’introduction d’un potager, pour les écoles aux alentours, animé par l’Association Graine de Partage.

Mobilier-Potager

Effets de l'esthétisation Par l’artialisation, un sentiment d’être hors de la ville est ressenti . A la fois dans le paysage ouvert, du fait de l’étendue de l’espace au sol créée, mais aussi dans le paysage fermé, qui ne laisse pas entrevoir ce qui se trouve autour.

actualisation du patrimoine, soit sauvegarde du mobilier ferroviaire. Propre à la Il

y

a

vocation originale du lieu , il traduit l’idée de mémoire et d’identité. Nous pourrions nous demander si la réutilisation de ce mobilier, qui se matérialise par les rails des chemins de fer, le bois associé et les barrières en fer couleur rouille, ne participerait pas à la notion de transfiguration du banal. En effet, ces éléments, originellement jugés communs, revêtent un aspect bien particulier, que l’on assimile à la fonction de chemin de fer. Il y a lecture des traces du « déjà-là ». Face aux réactions de groupes militants pour la reprise du service ferroviaire de la Petite Ceinuture, (Association Sauvegarde Petite Ceinture, dont le slogan est « Un transport ferroviaire dans un jardin, un réseau dans la ville ») ,la réalisation du projet du sentier nature ne serait-elle pas une prémice à l’idée de ballade végétale au sein du territoire urbain ? La frontière entre la Petite Ceinture et le Sentier Nature tendrait à s’évanouir…

ENSAPVS // Esthétisation de l’espace public // Martine Bouchier // 2013-2014 // Manon Grorud


CREATION D’UNE PROMENADE LE LONG DE LA SEINE ET SUR LA SEINE. PRESENTATION

Nom du Site : LES BERGES, PORT DU GROS CAILLOU L’ARCHIPEL FLOTTANT Localisation : Paris 7ème, Ile-de-France Architectes: Orion Naval Engineering et AEI Architecture Maître d’Ouvrage : Mairie de Paris Budget : 8,6 millions d’euros Surface : 1800m² Capacité d’acceuil : 700 personnes

Le projet «Archipel Flottant». Source : APUR

Les voies aujourd’hui

NOTICE : Depuis le 19 juin 2013, un nouveau lieu de flânerie et d’activités, entre le pont de l’Alma et le pont Royal, est proposé aux promeneurs. En effet, Paris comme de nombreuses villes européennes renoue avec son fleuve, grâce à la piétonisation des quais. Les berges situées sur la Rive Gauche sont découpées en trois tronçons, dont fait parti le port du Gros Caillou. L’architecte Franklin Azzi est retenu pour la conception de l’ensemble des berges. « L’archipel flottant » est l’aménagement majeur conçu par Orion Naval Engineering et AEI Architecture du port du Gros Caillou. Ces îles reposent sur des structures métalliques constituées à partir de flotteurs dont la construction s’est apparentée à un vrai chantier naval. Ces pontons métalliques ont ensuite remonté la Seine pour être arrimés à des pilotis géants. Une équipe de surveillance est chargée d’assurer la sécurité et contrôlent l’accès aux îles (cf. l’abaissement ou non des ponts levis). Malgré le fait que cette installation soit pérenne, l’accés à l’archipel dépend des conditions métérologiques. «UN ESPACE URBAIN FLOTTANT» : ETRE AU PLUS PRES DE LA SEINE

Astrid de LANJAMET // ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC // COURS OPTIONNEL M2-S9 // M.BOUCHIER


CREATION D’UNE PROMENADE LE LONG DE LA SEINE ET SUR LA SEINE. PROCESSUS, VECTEURS ET EFFETS

PROCESSUS D’ESTHETISATION : EMBELLIR PAR L’AMENAGEMENT ARCHITECTURAL ET PAYSAGE.

AVANT:LES VOIES RAPIDES (depuis le pont de L’alma)

LE CHANTIER

Franklin Azzi comme pour les deux autres tronçons des berges a choisi de conserver la matérialité du sol existant. Seul le tracé des voies a été effacé et le trottoir le long du quai a été aplani. Hors mis les «mikados» installés sur l’ancienne voie, le principal aménagement a été conçu sur la Seine. Les architectes ont imaginé cinq îles présentant chacune une ambiance distincte, grâce à une végétation et un mobilier variés. LES VECTEURS

UNE COMMUNICATION IMPORTANTE SUR LE PROJET, POUR TOUCHER UN LARGE PUBLIC

LES EFFETS : UN ESPACE A DEUX VITESSES SELON LES SAISONS

UN MOBILIER EPURE, UNE VEGETATION VARIEE

La piétonisation des quais a permis la mise place de nombreuses activités (sportives, artistiques,...) repertoriées sur le site officiel des berges (lesberges.paris.fr). «L’archipel flottant» à l’abri de la circulation, offre au coeur du 7ème un lieu convivial pour se retrouver l’été. Le retour des promeneurs sur les quais, les cinq «îles», la végétation et l’utilisation de matériaux sobres participent ainsi à la mise en valeur du lieu et invite à la redécouverte du paysage environnant.

UN AMENAGEMENT INVESTI PAR LES PROMENEURS L’ETE

UN ESPACE ABADONNE l’HIVER

Cependant dès qu’il fait froid, «l’archipel flottant» attire peu les promeneurs et ce tronçon des berges est souvent désert. Le silence sur les quais est frappant. Nous pouvons nous demander si en hiver la fermeture des quais aux automobiles se justifie, car l’aménagement proposé ne fonctionne pas durant cette saison.

Astrid de LANJAMET // ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC // COURS OPTIONNEL M2-S9 // M.BOUCHIER


JARDIN MEDIEVAL DU SQUARE DE CLUNY

LOCALISATION / En plein cœur de Paris rive gauche et accessible depuis le boulevard St-Germain, St-Michel, la rue de Cluny ou encore la rue du Sommerard, le square de Cluny est à deux pas du métro Clunyla-Sorbonne. REGIME ADMINISTRATIF / Jardin public. CARACTERISTIQUES / Ce jardin est résultant des travaux d’urbanisme du baron HAUSSMANN durant la fin des années 1850. Destiné dès son origine à être un jardin public, cet espace se verra réhabilité en 2000. ACTEURS / A l’initiative du Ministère de la culture, la direction des musées de France et grâce, entre autres, à la ville de Paris, ce jardin public a été conçu par Éric OSSART et Arnaud MAURIERE (paysagistes). DONNEES TECHNIQUES / 5000 m2 de surface (environ 117m x 47m).

Inaugurée en 2000 à l’occasion de la fête des jardins de la ville de Paris, ce jardin d’inspiration médiévale jouxte le musée national du Moyen Age et les ruines des Thermes Gallo-Romains de Cluny. Destiné dès son origine à être un jardin public, cet espace se voit divisé en deux parties distinctes en 1970 : une partie privative pour le musée du Moyen-Age et une zone réaménagée en square ouvert au public. La réunification de ces deux espaces en 2000 permettra de créer « le lien entre l’hôtel de Cluny, actuel musée du Moyen-Age, résidence parisienne des abbés de Cluny (…) et les précieuses collections du musée ». Pensé autour de l’imaginaire du Moyen-Age et des textes retrouvés, ce jardin public s’offre aux Parisien comme une pause au milieu du trafic. ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC - Décembre 2013 - PELLERIN Thomas


JARDIN MEDIEVAL DU SQUARE DE CLUNY LE PROCESSUS D’ESTHETISATION

C’est en 2000 que ces deux espaces feront l’objet d’une réhabilitation, dans le but de redonner à ce jardin public toute sa dimension historique. On offre aux Parisiens un véritable espace vert « fondé sur la richesse des sources archi-

tecturales, botaniques, esthétiques et spirituelles héritées des XIVe et XVe siècles » afin d’évoquer la quintessence du jardin Médiéval.

C’est en se basant sur ce travail de recherche et sur la lecture des textes retrouvés que les paysagistes ont artifié ce jardin avec la volonté qu’ils se composent majoritairement de plantes présente à l’époque du MoyenAge. Une manière d’éveiller la curiosité en plongeant le promeneur dans l’atmosphère du Moyen-Age. Dans un souci de cohérence avec l’Histoire, les auteurs de l’esthétisation ont placé au centre de leurs références la célèbre tapisserie La dame à la Licorne, visible dans le musée. De cette manière, une véritable interaction s’installe entre les collections du musée et le jardin de Cluny, qui se présente comme une extension à celles-ci.

LES VECTEURS D’ESTHETISATION

LES EFFETS DE L’ESTHETISATION

Les vecteurs d’esthétisation du jardin de Cluny résident dans la restitution, au sein du jardin, des connaissances historiques, pour redonner au lieu sa vraie valeur. Ainsi, ce jardin se développe comme une suite de séquence, un parcours aux multiples facettes, où l’inspiration médiévale est omniprésente. Des parterres de plantes issues de références historiques sont installés selon leurs catégories spécifiques comme le potager, les plantes médicinales ou encore la mise en terre de fleurs communes pour l’époque. L’intérêt portée à la tapisserie précédemment citée a vu naitre des nivellements du sol sous forme de terrasses. En plus de révéler l’histoire et redonner vie à ce lieu, les paysagistes lui redonnent une identité. L’installation de la fontaine conçue par Brigitte Nahon est le point d’orgue à la réflexion des paysagistes. A travers ce choix, ils réutilisent la force symbolique de la fontaine qui est considérée comme l’élément fondateur du jardin médiéval. Cet acte permet de replacer ce jardin dans la dynamique urbaine à travers l’axe de la fontaine, marquant un point de fuite vers la rue Boutebrie. La clairière installée pour les enfants se voit ponctuée de jeux dont les silhouettes “représentent le bestiaire médiéval où se côtoient les animaux des campagnes et des fables, comme le lapin ou le renard”. Le tout explique le travail du sol où il est possible de lire des empreintes d’animaux. Comme une volonté de faire vivre l’espace au-delà du temps. Enfin, la figure du cercle revient beaucoup dans le traitement de la partie basse du parc, évoquant ainsi l’idée de communauté, cocon, partage. Ainsi, en plus de redonner à voir et valoriser le patrimoine architectural Parisien, les paysagistes rendent compte d’un véritable espace artifié, composé et fabriqué, à travers la mise en scène de la végétation. Le paysage architectural et végétal existant est valorisé. La surélévation d’une partie du jardin permet d’offrir un nouveau point de vue sur la ville, un nouveau regard, rendant compte de cette artialisation. Comme une envie de nous plonger dans une autre atmosphère, de nous sortir de notre quotidien, un véritable travail d’aménagement In Situ, pensé comme un parcours, propose aux passants une alternative à la ville, où les différentes installations viennent agrémenter ce moment de pause dans la ville.

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC - Décembre 2013 - PELLERIN Thomas


LE PARC DE LA VILLETTE VOIT ROUGE 1. identification et localisation

LOCALISATION

IDENTIFICATION Nom Les Folies rouges de la Villette Localisation Parc de la Villette (19e arr.), Paris Ile-de-France Régime administratif Commande publique Maîtrise d’ouvrage Ville de Paris Auteur Bernard Tschumi Objet Concours national : aménagement architectural du Parc de la Villette Année 1997 (concours lancé en 1982) Fonctions Promenade/belvédère, café, restaurant poste-secours, atelier, jazz-club Superficie Sur 55 hectares Dimensions Trame orthogonale =120 x 120 m Folie = cube 10.80 m de côté Matériaux Feuilles métalliques pré-laquées Tôles perforées inoxydables Coût global 1.8 milliard de francs Personnes rencontrées 2 usagers du Parc : A.Chevignard étudiant en art (20) Hervé ingénieur chimiste (50 ans)

NOTICE Désormais, nous n’imaginons plus le Parc de la Villette sans les Folies rouges de Bernard Tschumi. Elles font partie du décor paysager. L’ensemble des 42 Folies associées à une passerelle aérienne composent une promenade à travers le Parc de la Villette et du canal de l’Ourcq. Séparément, les Folies ont un rôle : Chacune d’elle forme un belvédère sur le parc et sur les environs (Canal de l’Ourcq, Moulins de Pantin, la Halle aux Cuirs). Certaines folies remplissent un rôle fonctionnel en plus : restaurant, café, atelier créatif… Les Folies esthétisent la Villette : elles représentent des repères visuels et jalonnent le parcours du promeneur. De plus, de nombreux objets structurent le canal de l’Ourcq : les Moulins de Pantin, la Géode, la Cité des Sciences, la Grande Halle, le Cabaret sauvage, le Centre National de la Danse… CAROLE DE MESANSTOURNE - ESTHETISATION D’UN ESPACE PUBLIC - LE PARC DE LA VILLETTE VOIT ROUGE - 17.12.2013


LE PARC DE LA VILLETTE VOIT ROUGE 1. le “processus d’esthétisation”

DIMENSION HISTORIQUE 1979 : Concours pour l’aménagement des friches industrielles en Parc. 460 participants. 1983 : B.Tschumi est lauréat. Un projet à triple-ambition artistique, culturelle et populaire, “un lieu où se rencontrent passé et avenir, Paris et sa banlieue, ville et nature, art et science”. 1997: Inauguration des Folies Les Folies façonnent le parc : elles participent à son organisation spatiale et à sa qualité (vues, promenades et activités) PROCESSUS D’ESTHETISATION C’est un processus d’artialisation et d’artification. L’artialisation est un processus qui embellit le paysage (Augustin Berque) : les Folies améliorent la qualité du parc. Une artification, “faire de l’art avec du non-art” (CNRS). Les Folies paraissent être juste des installations architecturales, pourtant elles deviennent des objets d’art qui se détachent du paysage tout en lui étant indissociable. Elles sont mises en scène : comme les sculptures d’un musée. Du haut de leur 10,80m, elles sont visibles par tous. Elles représentent des repères, comme les arbres qui bordent une allée : imposantes et guidant le promeneur. Partout où le visiteur est, il peut voir une Folie. Les Folies sont omniprésentes. Est-ce une manière pour l’auteur de montrer que l’être humain et l’art sont inséparables ?

VECTEURS D’ESTHETISATION Les vecteurs d’esthétisation sont : la couleur rouge , la géométrie (explosion de la boîte différente pour chaque Folie), la trame orthogonale, leur nom (N7, R5), la répétition rythmée à travers le Parc (Avec la répétition des Folies, B.Tschumi voulait apporter une continuité urbaine, laissant imaginer que la trame pourrait s’étendre à l’échelle de la ville. La couleur rouge est le vecteur majeur, complémentaire du vert du végétal du Parc.

APPROCHE FACTUELLE Inspirées du déconstructivisme de J.Derrida ou du constructivisme de Lazar Lissitzky, les Folies répondent à 3 géométries comme le système tripartite de W.Kandisky : le point, la ligne et la surface. Chaque Folie représente un point, un évènement ; les lignes tracent les déplacements des usagers (2 grands axes et parcours courbes) ; les surfaces sont de vastes étendues qui sont appropriées de manière différente par le public (terrains de jeux, espace-détente). L’oeuvre est une promenade cinématique, faisant passer le visiteur de l’art à la science et du minéral au végétal.

APPROCHE SENSIBLE Leur opinion : “Non, les batiments ne sont pas des oeuvres d’art, ce ne sont ni des statues, ni des objets... quoiqu’elles reflètent la modernité [...] c’est curieux, on a envie de toutes les visiter, de monter dedans” (Hervé), “assez déstabilisantes et mystérieuses au début, les Folies nous deviennent rapidement sympathiques [...] la folie dans un monde de brutes” (Arhur) (Folie nom donné par B. Tschumi pour symboliser la destructuration des valeurs sociales actuelles) Les Folies intriguent le visiteur, le forcant à réfléchir et à avoir sa propre interprétation. LES ACTEURS Les acteurs ayant sont les pouvoirs publics de Paris, qui ont fait de ce parc, un générateur d’activités : des expositions, des ateliers. Les actifs : les artistes, les employés du parc, les restaurateurs... Les acteurs majeurs restent les usagers : les habitués et les visiteurs. En se promenant, en jouant, en s’y exprimant (manifestations, spectacles), en participant aux activités. En s’exprimant dans le Parc de la Villette, les usagers font vivre les Folies. Ce sont les usagers qui font l’oeuvre. CAROLE DE MESANSTOURNE - ESTHETISATION D’UN ESPACE PUBLIC - LE PARC DE LA VILLETTE VOIT ROUGE - 17.12.2013


Expérimentation végétale sur l’espace public, lancée par la Ville de Paris : description

Paris XIIème arrondissement Carrefour Reuilly - Picpus Expérimentation végétale sur l’espace public, lancée par la Ville de Paris, 2011

Il s’agit d’une transposition au sol du principe des toitures plantées. Conçue par l’Ecole du Breuil (Arts et Techniques du paysage), elle consiste à implanter sur des surfaces particulièrement minérales, des bacs végétalisés. La faible épaisseur de substrat, posé sur une réserve d’eau, et la palette végétale, rustique et résistante, limitent l’arrosage et l’entretien horticole. Des bancs sont fixés sur ces bacs, créant ainsi un espace où s’asseoir. Photo de l’espace esthétisé

Photo du vecteur d’esthétisation

Cependant, malgré cette volonté de préserver la biodiversité à Paris, l’entretien des bacs n’est pas assuré, et les rares bancs attirent peu ... Cette espace public, originairement vide et de proportions douteuses a acquis une «fonction», du moins une image, grâce à cet évènement. Justement, conçu pour être éphémère, il est devenu permanent.

Esthétisation de l’espace public Constance DELAHAUT

-

17 Décembre 2013 - ENSAPVS

-

Mme BOUCHIER - Optionnel Master 2


1 - Processus d’esthétistion Mars 2011 : lancement du projet Avril - Mai 2011 : Installation des bacs Plantation (printemps) 2 - Vecteurs d’esthétisation : Variétés d’espèces de plantes

Potentilla atrosanguinea ‘Red’ - Potentille - apprécie le soleil - accepte des conditions de vie difficiles - floraison estivale

Thymus Citriodorus ‘Golden Award’ - Thym citron - plante aromatique qui apprécie le soleil - les feuilles dégagent une forte odeur citronnée

3 - Approche sensible Effet d’espace vide meublé. Le dispositif n’est pas assez acceuillant. La végétation non entretenue est très basse, si bien qu’aucune rupture visuelle, acoustique ou ambientale n’est générée. Il n’y a donc pas de véritable confort. Le dispositif apporte cependant une touche verte à cet espace minéral, ce qui était le but premier de l’Ecole de Brueil. Mais les plantes ne sont pas exploitables. Dommage, car ce dispositif aurait pu avoir un usage social et une utilité urbaine.

Esthétisation de l’espace public Constance DELAHAUT

-

17 Décembre 2013 - ENSAPVS

-

Mme BOUCHIER - Optionnel Master 2


LOCALISATION Adresse : 37 Quai Branly 75007 Paris (Ile de France)

LE JARDIN DU MUSÉE DU QUAI BRANLY

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES Paysagiste : Gilles Clément Oeuvre/esthétisation : L’Ô de Yann Kersalé Architecte : Jean Nouvel Date de création : 20 juin 2006 Typologie : Jardin / Musée national (Public) Visite : plusieurs fois au cours de l’an dernier Dimensions : 18000 m2 dont cheminement 22000 m2 Capacité : 1000 personnes

Ce jardin est une invitation au voyage par ses sentiers, petites collines, chemins dallés de pierres de torrent, bassins propices à la méditation et à la rêverie. Avec ses 169 arbres et une trentaine d’espèces végétales, il donne au visiteur une impression de foisonnement . D’autre part, ce jardin est intéressant pour son aspect esthétique, en effet, la couleur le d du bâti bâtiment rouge se complète plèt très ès bie bien avec le vert de lla végé végétation. Les boîtes de couleurs ainsi suspendues nous donnent une impression de dynamisme sur la façade. On peut entendre le chant des oiseaux le long de ce parcours en traversant des endroits plus ou moins intimistes. Mais Ma is le le plus plus intéressant iint ntér nt éres ér essa es sant sa nt se passe pas p asse as se le soir, s le jardin devient mystérieux rieu ri euxx et ss’i s’illumine ’i’ill llum ll umin um inee gr in grâc grâce âcee à un éécl âc éclairage clai cl aira ai rage ra ge aart artifi rtifi rt ificcie ciel iell mu ie muni munit nitt de JJon ni Joncs oncs on cs dissimulent suivant végétation fonction saisons. quii se d qu dis issi is simu si mule mu lent le nt ssui uiva ui vant nt lla vé végé géta gé tati ta tion ti on een n fo fonc ncti nc tion ti on d des es ssai aiso ai sons so ns.. ns

Anne-Charlotte BONY

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC

19/11/2013


L’ ESTHETISATION L’O DE YANN KERSALE PROCESSUS D’ESTHETISATION

Avant - Il s’agit d’une commande publique. - L’ esthétisation se déroule la nuit. - La nature du phénomène est une artialisation puisqu’il s’agit d’une oeuvre d’art. Il s’agit d’une commande publique Avant le processus d’ esthétisation, il fait jour , la végétation est mise en valeur par la lumière naturelle. On remarquera la complémentarité des couleurs , entre le rouge du bâtiment et le vert de la végétation du jardin. Puis la nuit tombe , la végétation disparaît dans l’ombre et l’on peut constater un changement d’ambiance aux ton plus froid grâce à un éclairage bleuté qui cette fois ci, éclaire le bâtiment artificiellement.

- ACTEURS L’architecte du Musée Jean Nouvel, voulait une ambiance particulière où le bâtiment ne serait pas éclairé directement. Il a imaginé une rivière de végétation lumineuse qui traverserait le bâtiment. Pour le jardin c’est les paysagiste et biologiste Gilles Clément et Patrick Blanc. Pour l’éclairage, il demandera au plasticien , Yann Kersalé avec le soutien de la fondation EDF, de réaliser une oeuvre d’art lumineuse qui puisse se fondre dans la végétation afin de mettre en valeur le ventre du Musée. Anne-Charlotte BONY

Après

VECTEUR D’ESTHETISATION - OBJETS Des nappes lumineuses de joncs incorporées dans la végétation. 1200 Joncs allant de 30cm à 2m de haut ont été installés. Ils sont commandés par un boîtier relié à une station météo qui les fait changer de couleur en fonction du temps. Glissant sous le musée elle forme une évaporation blanche. Un blanc qui varie du bleu au vert suivant la nature de l’atmosphère. En raison des saisons, l’atmosphère du jardin change selon l’importance de la végétation. Sous le musée, la lumière de ces joncs émet des reflets bleus qui se confondent avec le rouge du bâtiment pour tirer ensuite vers le violet et le rose.

- EFFETS DE L’ESTHETISTION Les reflets composés d’ondulations sur la couverture du musée nous évoquent les reflets de l’eau d’un lac dans une grotte qui serait constituée des jonc lumineux bleus et blancs. Cette grotte serait matérialisée par la voûte cabossée du musée. Cette oeuvre provoque en nous la sensation d’être dans un monde à part, très mystique voire presque féerique.

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC

19/11/2013


Le jardin de sable du parc des Cormailles Prix National du Paysage 2007 PARIS

01

ensapvs

Parc des Cormailles

IVRY-SUR-SEINE

1

Ivry-s/-Seine 2007

2 1 Panorama depuis le belvédère

Jardin de sable

3

2 Espace public esthétisé choisi: le jardin de sable 3 Un des vecteurs d’esthétisation: les rapports entre formes rectilignes et «naturelles»

Caractéristiques techniques - Localisation: Ivry-s/-Seine - Régime administratif: Commande publique - Maître d’oeuvre: Agence Ter Paysagistes - Maître d’ouvrage: Ville d’Ivry-s/-Seine - Longueur: 65m / Largeur: 36m / Profondeur: 1,2m - Végétation: plantes basses et de type aquatique (ripisylves, aulne glutineux, iris sauvages, etc.) - Mobilier et aménagements: bancs en bois et métal, cheminements en graviers et béton brut, plates-bandes en métal mat. Notice Le parc des Cormailles, Prix National du Paysage 2007, est un lieu vert très attractif. Son intérêt se pose à différentes échelles: le grand paysage, le quartier et le jardin. Les concepteurs de l’agence Ter ont développé une esthétique au travers ces trois dimensions. Le parc allie la liberté des pelouses arborées, le calme des jardins thématiques et notamment le jardin de sable. Ce jardin de sable, par son horizontalité, perpétue la dynamique propre à la géographie de la plaine alluviale de la Seine. Son inscription en creux dévoile la couche originelle de limons des crues du fleuve. Le rapport à la détente, à la contemplation est dû, dans cet espace public, au choix des matériaux, à l’agencement minéral et végétal, à la mobilisation des sens. Dans le jardin de sable, un jeu entre formes courbes, rectilignes et naturelles se fait sentir entre la composition de l’Homme et la nature: processus remarquable dans la logique générale du parc des Cormailles.

Camille Lefebvre - Esthétisation de l’espace public - 17.12.13 - Enseignante: Martine Bouchier


Le jardin de sable du parc des Cormailles Prix National du Paysage 2007

02 3

1

Processus Vecteurs

2

4

1 Pente douce d’un mètre de dénivellevé qui mène au jardin de sable 2 Orties et pelouse poussent librement 3

Effets

Jardin de sable

Design des plates-bandes

4 Design de mobilier uniforme dans tout le parc

Processus d’esthétisation Le parc des Cormailles s’inscrit dans une requalifacation du territoire de la ville d’Ivry-sur-Seine. Celle-ci passe par une mise en avant de l’histoire du site. Ce lieu était, avant ce projet, une friche industrielle. Les habitants occupaient ce terrain vague de manières variées (cache-cache, parties de football, cueillette de fleurs, balades aux travers les hautes herbes, etc.). Ce lieu, vierge de toute installation, était entièrement appropriable par la population. Ce projet de parc, s’est alors naturellement voulu comme un espace où la flexibilité règnerait, cela en soulignant l’histoire du site. Vecteurs d’esthétisation Les premiers vecteurs d’esthétisation sont sa forme circulaire et son enfoncement dans le sol: ils attirent tout de suite le regard de l’usager et lui donnent envie de s’aventurer dans ce jardin minimal. Les plantes basses utilisées ont souvent été associées à de mauvaises herbes. En utilisant des plates-bande en bandeau métallique, les plantes sont dotées d’un esthétisme (cf. image 3). Les graviers donnent au lieu un aspect contemplatif, à la manière d’un jardin japonais, le tout agrémenté de bancs venant s’offrir aux flanneurs. Ceux-ci sont en bois brut, évoluant à travers le temps, dans un design toujours très simple, aux dimensions variables, permettant une plus grande liberté d’appropriation (cf. image 4). Par ailleurs, la végétation basse et la dimension contemplative du jardin de sable permettent une subtile mise en scène de la ville. Effets d’esthétisation Ce jardin suscite chez le promeneur la curiosité par sa forme, son enfoncement, sa pente douce, et fait appel aux cinq sens. Le traitement des matières, la dimension basse et modeste du lieu offrent à celui qui s’y aventure la notion d’un temps plus lent, propice au repos, à l’écoute, à la méditation. Le mobilier et le traitement bas des matériaux offre au visiteur une grande liberté d’appropriation.

Camille Lefebvre - Esthétisation de l’espace public - 17.12.13 - Enseignante: Martine Bouchier


Le Parc de la Villette Localisation: Parc de la Villette 211 Avenue Jean Jaurés 75019 Paris

Superficie : 35 hectares

Architecte : Bernard Tschumi Folie P5

Folie N5

Nbr de Folies: 26 Dimensions: 10,80 x 10,80 m Maître d’ouvrage: Ville de Paris Contrat: Commande publique Concours : 1984 Livraison: 1997 Coût: 1,8 millard de francs Trame : 120 m x 120 métres Notice: Ce parc se compose de trois structures géométriques autonomes éclatées à travers l’ensemble du site : point, ligne et surface. Ces points, ces lignes et ces surfaces sont matérialisés de la manière suivante : Les points, des cubes rouges hauts de dix mètres, appelés «folies», telles les constructions ludiques qui parsemaient les parcs et jardins royaux des XVIIIe et XIXe siècles. Les lignes, deux galeries couvertes, des allées plantées d’arbres et une promenade sinueuse, bordées de jardins. Les surfaces enfin, des pelouses, des dallages ou de la terre battue, nommées « prairies ». Du point de vue architectural autant que du point de vue du visiteur, ce principe des folies constitue la spécificité du Parc de la Villette. Parmi les plus connues, on peut citer les folies observatoires qui donnent des points de vue d’altitude sur le site de la Villette, la folie L5 qui accueille des ateliers pour enfants ou encore la folie Information qui accueille le public à l’entrée du parc, côté sud. Esthétisation de l’espace public-----------M2-S8-2013- --------------------------------------------------Anne-Claire Lagarde-1/2


Processus d’ esthétisation:

1900 2010

1980

Anciennement les grands abattoirs de la Villette, ce site n’ a, à sa conception en 1860, rien d’esthétisant. Sa seule fonction est d’ assurer de façon productive l’ approvisionnement de Paris en viande. Devenant trop honéreux à entretenir, la ville décide de clore toute production en 1974. Ce vaste espace reste alors délaissé, et n’accueille que temporairement des foires. Toutefois, ne pouvant laisser ce territoire inexploité plus longtemps, l’état décide d’en faire un atout pour la ville et le réaménage en parc public.

1987

Vecteurs d’ ésthétisation: Le phénoméne d’esthétisation se produit ici par les oppositions visuelles qui sont créees. On peut constater qu’il y a des oppositions diverses, tant visuelles, matérielles, et géométriques. Le fait de mettre en confrontation deux éléments différents, permet de mettre en exergue toutes leurs propriétés. Ici, les couleurs employées , sont complémentaires (rouge, vert) mais opposées. Les folies à la fois rouges, et plutôt verticales s’ opposent aux verts des surfaces planes des priairies du parc. Au niveau des formes employées, les lignes courbes des promenades s’affrontent avec la géométrie cubiques des folies. Niveau matérialité, certaines folies sont bordées d’une large surface minérale, qui ont pour vocation, par la dureté de leur traitement minérale, de perturber et donc de souligner l’environnement végétal immédiat.

Opposition Vert/Rouge Horizontalité /Verticalité

Opposition Formes cubiques et sinueuses

Opposition de matiére

Point de repère dans le parc

Effets d’ ésthétisation: Ces divers phénoménes d’esthétisation permettent aux spectateurs de différencier les bâtiments, d’identifier leurs fonctions et ainsi de se repérer et de s’orienter au sein du parc. Chaque folie permet de créer un événement remarquable le long de la promenade, et devient un point de repère. Les vastes étendues d’herbe rappellent la quiétude de l’horizon mais sont aussi propices à de nombreuses activités. Cela en fait un endroit agréable et fonctionnel où la culture et le loisirs sont roi. Esthétisation de l’espace public-----------M2-S8-2013- --------------------------------------------------Anne-Claire Lagarde-2/2


PARC LUCIE AUBRAC, LES LILAS 1/ IDENTIFICATION ET LOCALISATION - Seine-Saint-Denis - Commune des Lilas - 10 min à pied de la Porte des Lilas - 2 min à pied du Métro Mairie des Lilas

MAIRIE DES LILAS

110m

ECOLE PRIMAIRE

85m

LES LILAS

CRÈCHE

85m

EN ATTENTE DE RÉALISATION: PARCELLES À AQUÉRIR 20m

IPAT IF PAR T IC JARDIN TAGER PO

EN ATTENTE DE RÉALISATION

P ÉR IPH

EN ATTENTE DE RÉALISATION: PARCELLES À AQUÉRIR

Maître d’oeuvre : - Agence TER, paysagiste mandataire - Projectiles, architectes associés Livraison: 2007

ÉR I Q UE

SURFACES: - projet total: 1,7 ha - 7500m² de parc - 2800m² de jardins potagers

2/ DESCRIPTION COMMENT L’ESPACE PUBLIC EST-IL ESTHÉTISÉ ? Le jardin Lucie Aubrac est un jardin multiple, lieu de repos et de passage, qui reprend le parcellaire en lanières existant, à partir duquel s’interpénètrent des zones de repos plus ou moins ombragées. Il se construit donc d’une juxtaposition de strates, offrant ainsi différents parcours : 1/ Arrivée principale depuis le Nord. Adossée au parvis d’une école primaire, la « porte du jardin », un parvis des merisiers, est doublée d’un espace végétal qui semble sauvage. Le premier espace par lequel on passe, en réponse à son contexte, est dédié aux jeux d’enfants. L’on passe alors la bande de bancs qui accueillent les parents qui surveillent leur progéniture. Derrière eux, une longue galerie couverte établit une cinquième épaisseur, qui accueille des évènements éphémères. Vient ensuite une grande pelouse qui occupe le coeur de l’îlot.

2/ Arrivées secondaires, au Sud et à l’Ouest. Les entrées se font par des venelles entre les anciens bâtiments de l‘îlot. L’on passe le long d’un jardin potager associatif qui met en exergue la dimension sociale du parc. L’on peut y voir des parents et leurs jeunes enfants cueillir des fruits ou aidant des personnes âgées pour l’entretien de leur lopin de terre.

DE QUELLE MANIÈRE L’ESPACE PUBLIC GAGNE-T-IL EN QUALITÉ ? A l’origine terres agricoles en bandes, puis zone construite devenue friche, cet îlot était devenu un espace vert à l’abandon dans la ville. Faisant face à une école, il se prêtait aux jeux des enfants. L’espace urbain se voit doté d’un jardin dont l’organisation s’ancre à l’histoire du site. Des bâtiments vétustes ont été détruits, laissant place à un front de parc épuré. Le projet paysager de l’agence TER a permis d’organiser, de régénérer cet espace et de lui donner une légitimité en tant que terrain de jeu aux yeux des parents. POURQUOI L’ESPACE PLAÎT-IL ? Le jardin Lucie Aubrac offre différents visages. Premièrement, une zone de jeux d’enfants, face à l’école, comprise entre une bande végétale de limite et une bande de bancs sur lesquels s’assoient les parents. Les plus jeunes enfants sont ainsi mis en sécurité, les parents pouvant discuter tranquillement sans craindre de les perdre de vue. Ensuite, un espace couvert, comprenant différents services, et donnant lieu à un terrain de jeu pour les enfants plus âgés. Le sol étant bétonné, il permet des jeux de glisse (trottinettes, rollers et petits vélos y sont à l’honneur). Cet espace offrant quelques marches avec l’espace suivant, il permet aussi de s’asseoir dans un espace ombragé, face à l’étendue verte du jardin. Vient ensuite la pelouse libre, qui, meublée de bancs et parsemée d’arbres, elle offre tant des zones de jeux pour les plus grands enfants, que des espaces de repos pour adolescents et adultes. Plus loin, est mise en place une bande pourvue en jeux d’eaux, très apprécié lors des jours chauds. Enfin, les jardins potagers permettent une observation de la nature et offre des sujets de discussion entre connaisseurs et novices, renforçant ainsi le lien entre les habitants du quartier. Cet espace public remplit donc son rôle de créateur de lien social, en y mêlant toutes les générations et des gens ayant des intérêts différents. Il plaît d’autant plus que, se trouvant en cœur d’îlot, et étant assez éloigné des grands axes routiers, il est un espace calme et reposant.

ESTHÉTISATION DE L’ESPACE PUBLIC / PARC LUCIE AUBRAC, LES LILAS / MIRABELLE GUYARD / 2013


3/ VALORISATION ET ESTHÉTISATION

DETAILS D’AMÉNAGEMENT

Certains détails constants, tels que les bancs en béton brut et les dalles au sol, rappellent l’histoire du site et enrichissent l’espace. D’autres éléments ponctuels, comme les jeux d’eaux ou des évènements artistiques, animent l’espace et dynamisent le jardin. Enfin, élément pilier du jardin, la galerie couverte, pensée par l’agence d’architecture Projectiles. LA GALERIE COUVERTE, PILIER ESTHÉTIQUE DU JARDIN La galerie couverte, imaginée par l’agence Projectiles architectes, longue de 60m, suit l’idée fondatrice de l’aménagement du parc, qui consitste en un travail de limites et de transitions. Elle se construit sur une porosité contrôlée, alternant poteaux, murs grillages, panneaux végétaux.

VITRAGES COLORÉS DANS LA TOITURE

Un grand travail avec la lumière est effectué. Des pergolas brisent la lumière, créant ainsi des raies lumineuses qui se projettent au sol et sur les parois. Des ouvertures en vitrages colorés dans la toiture, permettent des projections colorées au sol, qui se mouvent au ling de la journée et de l’exposition solaire.

LES BARRIÈRE DU PARC S’INTÈGRENT AU PAYSAGE ET LIMITENT LA RUPTURE URBAINE

FESTINA LENTE, 2012, Christine Aubert 8 dalles d’ardoise dont 3 sculptées Sur un chemin de pierre sans départ ni destination, le temps décomposé du mouvement d’un homme qui saute, hommage aux clichés photographiques de Muybridge, est intégré au Temps lent de la pierre..

TRAVAIL DES LIMITES ET DE TRANSITIONS

ALTERNANCES DE - PLEINS ET DE VIDES - VÉGÉTAL ET MINÉRAL - COULEURS

ESTHÉTISATION DE L’ESPACE PUBLIC / PARC LUCIE AUBRAC, LES LILAS / MIRABELLE GUYARD / 2013


AMENAGEMENT DES BERGES: Les jardins flottants Niki de Saint Phalle Port du Gros Caillou RECONCILLIER LA VILLE ET LE FLEUVE 1. Identification et localisation

LOCALISATION: Ile de France, Paris,7eme, entre Pont de l’ Alma et le Pont des Invalides REGIME ADMINISTRATIF: port, lieu public - municipalité: Ville de Paris, proprieté de ports de Paris DATE DE CREATION: Inauguré le 19 juin 2013 COUT: 8,6 mln euros NATURE PHYSIQUE ET DIMENSIONS - Surface des îles : 350 m² chacune soit 1 725 m² au total - Longueur : 180 mètres en tout - Largeur : 14,50 mètres

2. Description

Le projet est dirigé par la Mairie de Paris et fait partie du programme de renouvellement des berges de Seine. L’ idée est de rendre le fleuve aux habitants, aménager des berges et créer une promenade. Le projet est constitué de 5 îles avec ambiances différentes. Chaque île représente un élément de paysage de bords de Seine : l’île centrale- minérale, l’île prairie très plantée, l’île aux herbes hautes, l’île verger avec l’espace engazonné avec une trame de pommiers, l’île aux oiseaux, la plus densément plantée et la plus « sauvage. ». Les berges de Seine sont un des plus beaux endroits du monde classés sur la liste UNESCO. Paris a voulu rendre l’hommage à Niki de Saint-Phalle en attribuant son nom au jardin, pour son univers imaginaire fantastique, humour, poésie et l’ esprit du jeu. L’espace public de repos

L’espace public «esthétisé»: Port de Gros Caillou

ACTEURS: Secrétariat général de la ville de Paris, Voies navigables de France et de nombreux services de l’État, architectes des bâtiments de France, le ministère de la Culture et l’Unesco, la préfecture de Paris et le ministère de l’Environnement Maitrise d’ oeuvre: Atelier parisien d’urbanisme [ APUR ], LILLE3000 et Franklin Azzi Architecture ARTEVIA Personnes rencontrées: touristes, parisiens :famille avec les enfants, couples, jeunes, personnes âgées etc.

Historique

L’ idée de ces jardins et de revenir sur les empreintes du temps... cet aménagement fait le rappel aux petites îles utilisées comme pâturage et assemblées à la rive depuis la fin du 18e siècle.

Les vecteurs d’ esthétisation: la végétation

Le public de tous ages dans un espace public

SADOCH Anika M2S9 ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC Martine Bouchier


l’ AMENAGEMENT DES BERGES: Les jardins flottants- Port du Gros Caillou 2. Valorisation 1. Le «processus d’esthétisation» Les berges de Rive Gauche avant l’ opération étaient une voie rapide, destinés à la voiture. Aujourd’hui ce lieu privilège la circulation douce: les piétons et les cyclistes. Le sol est minéral avec de pavés, et des gravillons près de l’eau, donnant l’ esprit d’une plage. Le processus est l’ embellissement de l’ espace. L’ artialisation est encore un autre aspect qu’ on a utilisé ici. On a réagi sur l’ espace paysagère des berges en attribuant une nouvelle valeur à ce paysage. et en creant une oeuvre culturelle. On y joue sur la perception- production des paysages- un nouveau paysage- panorama. Il s’agit d’ un processus planifié avec la création de la structure ainsi de son organisation mais aussi un processus naturel par la plantation des arbres ou de la végétation. L’ esthetisation est semi- morte semie-vivante - son ouverture dépend de temps .L’ espace existe mais juste visuellement. Pendant la période des temperies les jardins sont pas accessibles pour les usagers- espace temporaire.

mobilier urbain

AVANT ( 2009)

APRES (2013)

foret sauvage dans le fleuve

2. Les vecteurs d’esthétisation : 2.1 Les objets et les dispositifs dans le processus

approche factuelle

°la petite architecture dans l’ espace public franchissement - passerelles

2.2 Les acteurs ayant participé au processus Les piétons ou des usagers de lieu participent à ce processus. Ils ont un rôle important puisque sans eux l’ espace public sera «mort». D’ autres acteurs: jardiniers, paysagistes, architectes, etc.

L’ emplacement et sa structure flottante métallique avec des gros tuyaux fait le rapport à l’ industrie et au paquebot- le retour aux origines de port et de port de l’ autre coté de rive . Le paquebot flottant se marie avec le fleuve par sa forme longitudinale et parallèle au fleuve. Les passerelles lient les îles entres elles et servent de l’ accès. Le pavillon en verre fait office des serres, ici on a des expositions.

°la végétation - un rôle omniprésent dans ce projet.

La végétation est plantée selon les strates vegetales: aquatiques, herbacés, arbustives et arborés. Les arbres créent une ambiance du square parisien .La végétation démarre au niveau de l’eau- plantes semi -aquatiques et puis monte vers le haut.On a l’ impression que les plantes poussent sauvagement, comme dans une foret ou au bord d’ un véritable fleuve ...C’ est une sorte du spectacle vegetalisé qui veut nous faire oublier qu’ on est dans la ville. Ce processus est planifié par les paysagistes et les jardiniers.

°le design Le design a été employé pour le mobilier. On y utilise des chaises longues larges en bois et en métal pour le repos-espace de contemplation, des grands bancs pour s’ asseoir à plusieurs, des tabourets, des bans minéraux très minimalistes ou les jeux pour les enfants.

2.3 Effets de l’ estethisation

approche sensible Cette opération met en valeur l’ eau en créant la «pietonnisation» des voies sur berges . L’ espace public avec la végétation et ses activités attirent beaucoup de parisiens et de touristes surtout pour la panorama, ainsi que pour les lieux de repos et de jeux, ils s’ approprient l’ espace. Cette esthetisation est installée pour le public tout age. Les plantes poussent sauvagement, comme dans une foret ou au bord d’ un véritable fleuve donnant une impression d’ un spectacle végétalisé. En sachant qu’ on est au centre de Paris la nouvelle esthetisation de l’ espace nous fait oublier qu’ on est dans la ville. On se transporte à la campagne, tout près de la nature en partageant l’ espace avec de la biodiversité. L’ espace public est plus au moins dynamisé selon les saisons. La Mairie organise Hiver au chaud sur les Berges de Seine pour qu’ on puisse profiter des berges même en hiver.

SADOCH Anika M2S9 ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC Martine Bouchier



RUES


RUE RENE GOSCINNY, PARIS 13

LOCALISATION Rue créée dans le cadre de l’aménagement de la Zac «ParisRive Gauche» et précédemment dénommée voie ED/13. Un arrêté municipal du 1 mars 2001 lui donne le nom dessinateur et scénariste de bande dessinée René Goscinny

DESCRIPTION a l’initiative de la mairie, la rue est esthétisée de plusieurs manières: d’une part, les poteaux anti-stationnements sont peints en personnages cyclopes de bande dessinées, dessins animées et jeux vidéos. d’autre part, des hommages à gosciinny sont présents sous la forme de bulles incrustées au sol et accrochées aux poteaux des panneaux de signalisation. les éléments que l’on souhaite faire oublier d’ordinaire animent et esthétisent la rue. le passant prête ainsi attention au trottoir et aux éléments de mobilier urbain, et s’amuse à reconnaître les allusions aux bd de goscinny et aux personnages transformés en potaux-cyclopes. la rencontre du street art et de la bd offre au passant l’occasion de regarder là où il ne regarde pas habituellement. acteurs Le cyklop : un artiste de rue qui intervient depuis plusieurs années a Paris essentiellement, parfois de manière «sauvage». les enfants du centre de loisirs du quartier ont participé à l’opération de la rue goscinny. la mairie: est à l’origine des deux processus d’esthétisation de la rue.

gwendoline bouligny / esthetisation de l’espace public / m. bouchier


RUE RENE GOSCINNY, PARIS 13 processus d’esthetisation Les poteaux de la rue René Goscinny ont été customisés dans le cadre de «Cartoon street», à l’initiative de la mairie du 13è arrondissement. Cette installation a été réalisée avec les enfants des centres de loisirs du quartier, et a été accompagnée d’une exposition à la mairie du 13ème du 30 avril au 5 mai 2012. La mise en place de ce processus d’esthétisation a nécessité une semaine de travail avec les enfants. Ces derniers ont dû dans un premier temps choisir leur personnage et réfléchir à comment le représenter sur un poteau et surtout en cyclope. Ensuite ils ont dessiné à un plus petite échelle avant de procéder à la mise en peinture en taille réelle. L’artiste est venu ensuite apposer sa sagnature, à savoir les yeux.

avant

apres

vecteur d’esthetisation Ce type d’esthétisation de l’espace public est une artialisation du mobilier urbain puisque l’artiste peind à la bombe des poteaux anti-stationnement. Dans cette rue, l’intervention du Cyklop n’est pas seule esthétisation puisque des plaques en référence aux bandes dessinées de Goscinny ornent les trottoirs. A l’occsaion d’une Interview, le Cykop explique sa démarche : «Je me suis aproprié ce mobilier urbain car sa forme simple m’a inspiré. Tout est parti de la forme. (...) c’est une manière de présenter et d’offrir au regard de chacun sans discrimmination. C’est aussi pour moi une facon d’interpeller les gens sur la manière dont ils vivent leur ville, comment vils apréhendent l’espace urbain. Nos cités sont polluées de signes mais dénuées d’art visuel... La fantaisue n’a pas sa place face aux enseignes, a la publicité ou a la signalétique : j’essaie de réintégrer un peu de cette fantaisie dans la ville.» Les décorations des panneaux signalétiques aves les bulles font référence à plusieurs bandes dessinées créées par goscinny. dans cette rue qui lui rend hommage, c’est l’occasion de signaler la présence d’une boutique dédiée à ces bandes dessinées. elles sortent ainsi de la boutique et se retrouvent dans la rue pour interpeller le passant. effet de l’esthetisation grâce à cette artialisation du mobilier urbain, le passant s’arrête rue goscinny. son regard est attiré par les couleurs et formes qui dénotent dans ce quartier plutôt aseptisé. on regarde tantôt en hauteur pour lire les bulles des panneaux de signalisation, tantôt au sol pour celles qui sont incrustées. enfin grâce aux cyclopes qui pointent tous une direction, le passant peut s’amuser à adopter le point de vue de ces cyclopes et ainsi regarder l’environnement. gwendoline bouligny / esthetisation de l’espace public / m. bouchier


LA RUE WATT

entre imaginaire

sombre

et luminaires.

LOCALISATION 48° 49′ 36″ N 2° 22′ 46″ E Rue Watt partie couverte, Paris 75013 NOTICE: Muse, décors, personnage, cas particulier d’une rue où il fait toujours nuit. 500 m x 12 m Liaison entre le quai Panhard & Levassor et les rues du Chevaleret et du Loiret. 150 ans d’histoires. Née à Ivry, elle est parisienne depuis Haussmann. A moitié sous les voies ferrées de la Gare d’Austerlitz. La première rue à être inondée en cas de crue. Inspiration Vian, Melville, Doisneau. Exposition de 11 jours en mai 1993 par l’association « Les Charbonniers » Rénovation en 2005 par la SEMAPA, Bruno Fortier Architecte, Louis Clair concepteur lumière, LIGHT CIBLES design (Sylvain Debuisson). Plafond rabaissé, opaque ne laissant plus passer autant la lumière entre les rails. Importance des lampadaires devenues des colonnes lumineuse design. Disparition des colonnes, d’une partie du trottoir surélevé avec garde-corps en fer forgé, pourtant utile pour ne pas se faire éclabousser par les voitures qui roulent dans l’eau qui stagne les jours de pluie. 17.12.13 . Camille FAVRE . M2 . S9 . Option Esthétique de l’espace Public .


LA RUE WATT

entre imaginaire

sombre

et luminaires.

PROCESSUS: « Désesthétisation » d’une rue naturellement riche en vecteurs poétiques. VECTEURS: Un caractère forgé par la seule force de ses colonnes et de son obscurité, démembré de ses éléments essentiels. Disparition d’un espace non habité, appropriable: un mur public, support d’une exposition temporaire en 1993, une demi hauteur permettant un point de vue différent, le charme d’un garde corps filant. Récemment des fresques légales viennent égayer les fêtes des voisins en fanfare. EFFETS : Inexploitation des multiples potentiels dont regorge une rue couverte, un passage parisien sans verrière ajoutée. Tentative de traductions formelle d’un effet de lumière qui émerveillait les passants « effet trou noir et éblouissement du contre jour» : Light (CIBLES) design. Ambiance film noir anxiogène neutralisée.

1997 C'est une rue couverte C'est une rue ouverte C'est une rue déserte Qui remonte aux deux bouts

1993 //////////////////////////////////////////// 2011

Un jour, j'achèterai Quelques mètres carré Pour planter mes tomates Dans la rue Watt… Boris VIAN 1954

DOCUMENTATION: RECTO Google Street view + photographie personnelles. VERSO Vidéo hommage + Brouillard au pont de Tolbiac de Mallet et Tardi + Dandylan + univ. Paris Diderot 17.12.13 . Camille FAVRE . M2 . S9 . Option Esthétique de l’espace Public .


ORFDOLVDWLRQ GRQQpH WHFKQLTXH

QRWLFH GHVFULSWLYH

PpORGLH YDOHULR HVWKpWLVDWLRQ GH O路HVSDFH SXEOLF PDVWHU


PpORGLH YDOHULR HVWKpWLVDWLRQ GH O路HVSDFH SXEOLF PDVWHU


« FIGURES LIBRES » ou LA VILLE METAMORPHOSEE Une Balade nocturne entre les rues du XXarr de Paris et la ville de Bagnolet au travers du périphérique

Paris XX M - Gallineni

M - Porte de Bagnolet

Les Mercuriales Bagnolet Périphérique Porte de Bagnolet

LOCALISATION : XX ém arr de Paris et la ville de Bagnolet Rue Vidal de la Blache 75020 – Boulevard Mortier – Rue Adélaïde Lahaye Bagnolet – Rue Parmentier Bagnolet

STATUT ADMINISTRATIF : Marche Collective dans

l’ espace public des rues de la ville de Paris et de Bagnolet

ART’R : association loi 1901, crée en 2009 soutient les

compagnies d’art de la rue qui souhaitent confronter leur créativité à l’espace public à paris et en île de France

KompleXKapharnaüm : compagnie regroupant un collec-

tif d’artistes plasticiens, vidéastes, écrivains et musiciens.

La Mairie de Paris La Mairie de Bagnolet Le Conseil Général de Seine Saint-Denis La DREC d’île de France Participation de la Ligue de l’enseignement–fédération de Paris (Centre d’animation Louis Lumière), du Conservatoire slave de musique, du Centre social des Coutures et du Centre social La fosse aux fraises. “Figures libres débute par ces mots : qui sommes-nous, qui es-tu, qui je suis ? Questionnement existentiel et éternel qui n’attend aucune réponse mais qui alimente le parcours singulier de chaque être, de chaque individu et qui nous renvoie à la notion complexe de l’identité. Figures libres évoque la notion d’identité dans sa dimension polysémique par une succession de tableaux qui se télescopent dans un cheminement fragmenté”.

Deux villes séparées par le périphérique et pourtant un seul et même territoire ou cohabitent architecture et

Hommes. L’objectif de KompleXKapharnaüm: nous donner à voir ces fragments d’urbanisme apparemment très opposés comme un seul territoire avec son histoire, ses richesses, son identité, ses occupants le temps d’une marche collective nocturne monumentale au travers des rues arpentées par les riverains et les curieux.

Par l’intermédiaire de la tradition du spectacle de rue revisitée, l’espace public se transforme et la ville toute entière se métamorphose sous nos pas et nos yeux. Des portraits animés géants des habitants sont projetés sur les façades, un bus diffuse du son, de la musique, des textes s’animent et prennent forme dans l’espace : la parole est redonnée à l’Homme, à celui qui vit et siège ici produisant une mosaïque singulière questionnant le corps social du groupe et de l’individu dans son environnement. Le 22 septembre 2012, 2000 personnes ont déambulées entre les rues de Paris et Bagnolet partageant un moment unique et ont assistés ensemble à la métamorphose de l’espace donné à voir au public. Fiche 1 Léger Julien M2 ENSAPVS - Esthétisation de l’Espace public - Figures Libres- Enseignante: Martine Bouchier - Décembre 2013


Un processus d’esthétisation séquencé dans l’espace et dans le temps

CHRONOLOGIE - Automne 2011 mise en place de la résidence d’artistes - 31 octobre-10 novembre 2011 : tournage des portraits d’une trentaine d’habitants - 11 et 12 novembre 2011 : inauguration du projet par deux balades nocturnes - 22 septembre 2012 : Aboutissement du projet, Marche collective nocturne Monumentale

Les vecteurs d’Esthétisation

-Le Bus: un dispositif audiovisuel mobile L’Ecriture: à l’echelle de la ville. -Autoportraits projetés en façades

vecteur

Les esthétisant

mots de

comme l’espace

Projection d’univers visuels - métamorphose de l’espace

Les effets de l’Esthétisation

TRANSFIGURATION : Une barre, Une façade, une tour. Les éléments qui composent le paysage visuel et le caractère urbain de cet espace public familier pour les riverains devient alors un support de projection, une page blanche ou s’inscrit une nouvelle histoire en train de se raconter : les bâtiments deviennent support d’art le temps d’une nuit

ARTIALISATION intentionnelle l’espace chargé d’un potentiel esthétique Ressentir et éprouver les rapports ambiva- fort invisible aux yeux de tous et mis en lulents qu’entretiennent individu et groupe mière et donné à voir par KompleXKapharavec le corps comme dénominateur com- naüm dans l’univers de la nuit : la ville se métamorphose et devient une succession mun. de « tableaux » et de mondes poétiques que l’on traverse au fil de la balade nous invitant à partager une culture de groupe commune. RESSENTIR EPROUVER:

Fiche 2 Léger Julien M2 ENSAPVS - Esthétisation de l’Espace public - Figures Libres- Enseignante: Martine Bouchier - Décembre 2013




Rue Rene Goscinny - Paris

1/2

1 . Localisation

Rue Rene Goscinny

Paris

13 ème 2 . Description et valorisation Dans petite rue de 280 mètres de long les facteurs d’esthétisation sont au nombre de deux. En effet cette rue s’appelle la rue René Goscinny, du nom célèbre auteur de bande dessinée, et la mairie du 13ème arrondissement a pris la décision de jalonner cet espace public avec des bulles d’expressions connus tiré de différentes BD de l’auteur. On peut donc lire, en se promenant, « je veux être calife à la place du calife ! » ou « ils sont fous ces romains » Ces bulles sont placées en hauteur, accroché aux lampadaires ou aux panneaux électrique mais il y en a aussi inscrite au sol dans les dalle de l’avenue de France. La deuxième esthétisation est d’un autre registre même si elle conserve l’univers du livre. En effet les potelets de la rue sont de réels œuvres d’art fait par l’artiste Cyklop mais surtout en partenariat avec 5 centres de loisir du 13ème arrondissement. 72 enfants ont participé à ce projet en customisant les potelets anti-stationnement à l’effigie de leur héros préférés.

3 . Documentation : http://www.lecyklop.com/ 4 . Donnés techniques :

- http://www.mairie13.paris.fr - http://parifuni.over-blog.com

Esthétisation de l’espace publique / Rue Rene Goscinny / Coralie Le Thiesse / M2 / Le 14 décembre 2013


Rue Rene Goscinny - Paris 5- Le processus d’esthétisation Le processus d’embellissement des potelets de la rue René Goscinny est à la base une commande publique. En effet c’est la mairie du 13ème arrondissement qui a fait appel à l’artiste Cyklop pour customiser ce mobilier urbain.

Le résultat final est visible depuis avril 2012 et depuis ce jour nos pas dans cette rue se font au rythme des personnages et héros de notre enfance. Tout ceci en plus d’avoir apporté de la couleur. C’est durant les vacances de pâques de 2012 que le projet est lancé. Cyklop fait participer, comme il en avait l’habitude, des enfants. Il fera appel à 6 centres de loisirs du 13ème pour venir à bout de ce projet. Après avoir choisis leur héros préféré les 72 enfants ont travail é aux dessins de ceux-ci avec l’aide des animateurs et de Cyklop. Après avoir réalisé plusieurs ébauches en petit format il se lance enfin à l’échelle 1. Ce sont les dessins originaux que nous pouvons observer sur ces potelets. Puis après avoir appliqué les dessins des enfants Cyklop est venu, avec sa bombe de peinture, corriger les quelques défauts dût au collage, mais il a surtout peint le fameux œil qui l’a rendu célèbre.

6- Les vecteurs d’esthétisation Au total 70 potelets anti stationnement ont été victime de cet embellissement. Ils parcourent toute la rue actuelle. La peinture, le collage et le graff furent les trois ustensiles nécessaires à ce travail. Comme nous l’avons vu auparavant il y a plusieurs acteurs qui ont participé au processus. Pour commencer cet événement a été organisé avec le soutien de la Mairie du 13e et de la Circonscription des Affaires Scolaires des 5eme et 13eme arrondissements. Mais les principaux acteurs sont les 72 enfants et l’artiste Cyklop.

Esthétisation de l’espace publique / Rue Rene Goscinny / Coralie Le Thiesse / M2 / Le 25 novembre 2013

2/2


La rue René Goscinny

IDENTIFICATION

DÉROULEMENT

Localisation : rue René Goscinny, 13ème arrondissement, Paris Régime administratif : rue, espace publique Statut : Commande publique

2001 - nom de la rue - aménagement 2003 - ouverture de l’école Primo Lévi 2006 - ouverture de la librairie Goscinny 2012 - opération «Cartoon street» 2013 - fermeture de la librairie bulle incrustée au sol pancarte-bulle panneau de rue textes Petit Nicolas poteaux cykop

DESCRIPTION La rue René Goscinny, située dans le 13ème arrondissement de Paris, fait partie de la ZAC Paris Rive Gauche. Elle relie le quai Panhard et Levassor à l’avenue de France. Dès sa création, la Mairie de l’arrondissement entame un processus d’esthétisation sur la voie, en hommage au célèbre scénariste de bandes dessinées. Ainsi, en empruntant la rue depuis l’avenue ou le quai, des bulles de BD incrustées dans le bitume du trottoir attirent notre attention, puis tout au long de la rue, le thème est suivi et anime tous les éléments du mobilier urbain. Les poteaux de signalisation sont aussi habillés de bulles, les plaques de rue contiennent des textes des BD de l’auteur, on peut lire des textes du Petit Nicolas sur les murs de l’école, et les poteaux de stationnement sont customisés. Cours optionnel M2S9 2013 : ESTHÉTISATION DE L’ESPACE PUBLIC - Enseignante : Martine Bouchier - LÉA RITALY


PROCESSUS D’ÉSTHÉTISATION La rue René Goscinny fait partie du plan d’aménagement de la ZAC Paris Rive Gauche, entamé avec l’implantation de la Bibliothèque nationale de France dans les années 90. La proximité de la bibliothèque, emblème du quartier, amène les aménageurs à donner des noms d’auteurs aux nouvelles rues. C’est ainsi que la voie hérite de son nom actuel le 1 mars 2001. Puis, par une initiative de la Mairie du 13ème, l’aménagement de la rue est réalisé suivant le thème de l’illustrateur-scénariste : des bulles sont accrochées aux poteaux de signalisation ou incrustées dans le bitume du trottoir. D’autre part, l’école Primo Lévi, inaugurée en 2003, arbore sur ces murs des citations des albums du petits Nicolas. On peut aussi remarquer que la Mairie entretient le projet de la rue Goscinny. En effet elle a organisé l’opération «Cartoon street» avec l’artiste Cyklop. En 2012, le graffeur travaille avec les enfants des centres de loisir pour customiser les poteaux de la rue avec leur héros préféré.

Les dispositifs Les acteurs - plaques de rues - mairie - pancartes - artiste - incrustation au sol - habitants et sur les murs - poteaux > éléments de mobilier urbain

VECTEURS D’ÉSTHÉTISATION Les premiers vecteurs d’ésthétisation sont les bulles incrustées dans les trottoires qui attirent l’attention du piéton. La rue en est ensuite parsemée : pancartes-bulles sur les panneaux de signalisation, phrases sur les murs de l’école, et enfin poteaux de stationnement customisés. Tout le mobilier urbain est ici artialisé. C’est un évènement qui est ici créé dans le quotidien des habitants du quartier.

EFFETS DE L’ÉSTHÉTISATION L’aménagement premier de la rue a pour but principal d’égayer l’espace public en créant un lieu ludique, un évènement qui rompt la monotonie du passant. En attirant son attention, l’ésthétisation lui permet de poser un nouveau regard sur son environnement. En plus d’animer le quotidien des habitants du quartier, il participe aussi à donner une identité visuelle originale à cet espace et éveille la curiosité de l’usager vis-à-vis de l’auteur. La seconde phase d’ésthétisation de la rue, l’opération Cortoon Street, est organisée par la mairie dans le cadre d’une promotion du street art dans l’arrondissement. Elle permet de mettre en avant l’aménagement précedent au niveau local, mais aussi de créer une appropriation de l’espace public par les enfants du quartier. D’autre part, les yeux des poteaux et les couleurs vives utilisées interpellent le passant et participent à attirer son attention. Cours optionnel M2S9 2013 : ESTHÉTISATION DE L’ESPACE PUBLIC - Enseignante : Martine Bouchier - LÉA RITALY



FRICHES & INTESTICES




GUERILLA GARDENING DANS LA RUE ORDENER

Où ? Rue Ordener, Paris XVIII. Quand ? Depuis mai 2013 (à réitérer au moment des plantations chaque année par les volontaires). Comment ? Fleurissement, végétalisation, embellissement de l’espace public. Par qui ? Qui sème s’aime : groupe d’habitants, artistes et autres volontaires Pourquoi ? Portée symbolique sociale, environnementale et esthétique. Par quels moyens ? Action bénévole et volontaire organisée par une association sans permission de la ville.

NOTICE

Explication du mouvement

Cette volonté vient d’activistes, d’éco-militants, qui souhaitent revégétaliser l’urbain et réintroduire la biodiversité dans les villes. L’idée est d’embellir et fleurir la ville malgré le peu d’espaces verts disponibles à Paris. Chaque pied d’arbre, parcelle abandonnée ou autres terrains vagues sont un prétexte à verdir la rue. En France, ces actions sont organisées par le groupe Guerilla Gardening France.

ORIGINES

Historique du mouvement

Ce mouvement est né officiellement en 1973 à New York avec Liz Christy et la «guerre verte» qui avait pour but de convertir un lotissement de Manhattan abandonné en jardin collectif. Elle lance alors ses «bombes» de graines pour verdir les parcelles vides. Le paysage newyorkais change et les premiers «community gardens» apparaissent, sorte de jardins collectifs voués à créer des lieux de sociabilité afin d’éviter la ségrégation sociale et raciale.

ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC : Cours optionnel M2-S9-2012 _ M. BOUCHIER

Etudiante : Marie GELY


PROCESSUS D’ESTHETISATION Approche temporelle

Le temps d’action des participants (la plantation des végétaux) n’est qu’infime par rapport à la durée du phénomèe. En effet, les fleurs et autres végétaux plantés fânent à chaque autonome mais refleurissent à chaque printemps. L’esthétisation est donc à la fois éphèmére et durable. Les réactions dubitatives de la population relèvent de la crainte que ces bosquets soient vandalisés. Mais jours après jours, semaines après semaines, il semble au contraire qu’ils contrarient les mauvaises habitudes qu’ont certains vis à vis du bitume… (comparaison entre les photos 1 & 2 : avant et après).

VECTEUR D’ESTHETISATION

Photo 1

Approche factuelle

L’embellissement des rues est rendu possible grâce aux variétés de plantes et de fleurs choisies qui poussent et refleurissent chaque année. Les couleurs et les odeurs des fleurs et des plantes ont une influence positive sur les passants. Elles donnent une ambiance particulière à la rue (photo 2 & 3).

EFFETS DE L’ESTHETISATION Approche sensible

A travers ces interventions, l’espace public véritablement devient un lieu de partage, d’apprentissage, d’art, de rencontres (photo 4). Cela engendre également un phénomène de conscientisation à travers l’appropriation de l’espace par tous. Les rues parisiennes polluées (dans l’air et visuellement) par les voitures, les transports en commun, les poubelles... sont plus agréables.

Photo 4

EN SAVOIR PLUS site internet du mouvement français : http://guerilla-gardening-france.fr/ site internet de l’évènement de la rue Ordener : http://quisemesaime.com/

Photo 2

Photo 3






Paris 13 ème

UN ESPACE PUBLIC ESTHETISE : Transformation des potelets anti stationnement en «CyKlops à lire» aux abords des lieux culturels du XIIIème ar. de Paris.

ZONING DES INTERVENTIONS Un artiste français connu sous le nom du CyKlop cherche à colorer Paris et différentes villes avec cette customisation de poteaux et autres éléments. Jouant énormément sur le symbole de l’oeil, ces cyclopes sont à découvrir au détour d’une rue.

L’institut de Paléonthologie Manufacture des Gobelins

Bibliothèque Italie Pl d’Italie Rue Gosciny

PAR QUI ? Olivier Hondt alias le Cyklope OU ? Aux abords des lieux culturels du XIIIème ar. Paris QUAND ? Un projet qui naît en 2013 COMMENT ? Armé d’une bombe de couleur , d’un pochoir en forme d’oeil POURQUOI ? Baliser les lieyx culturels du 13è avec des «Cyklopes à lire» PAR QUELS MOYENS ? Avec l’aide de la Mairie de Paris 13ème et le soutient de la galerie Univers Le CyKlop investit l’espace public en détournant les potelets métalliques qui peuplent les zones urbaines devenant un support d’expression. POURQUOI UN CYCLOPE A LIRE ? Une appropriation de ce mobilier urbain par l’artiste en raison de sa forme très simple. Le personnage est donc venu naturellement. Tout est parti de la forme, à la manière des art toys. Un potelet anti stationnement devient alors un cyclope, un personnage qui prend forme grâce à la couleur et aux motifs posés à la bombe. Chaque potelet à sa propre citations ; ajout d’une référence culturelle. POURQUOI L’ESPACE PUBLIC ? La rue est une culture à part entière, très différente du réseau classique des galeries d’art. C’est une manière de présenter et d’offrir son travail au regard de chacun. Les trottoirs de la ville deviennent un nouveau territoire à explorer. Il se sert de la cité comme matériaux et comme théâtre de ses interventions et réintègre un peu de fantaisie dans la ville.

Esthétisation de l’espace public par M.Bouchier // Juliette BIZE / M.2 Atelier Tabet


UNE ESTHETISATION : processus / vecteurs / Effet «Les yeux sont les messagers du coeur et de la raison» Lao She PROCESSUS D’ESTHETISATION

L’objectif n’est pas tant de créer une signalétique des différents lieux culturels, que d’accueillir et de surprendre leurs usagers avant qu’ils ne pénétrent dans le lieu et les y inciter. Une culture hors les murs qui déborde dans la rue

Une façon d’interpeller les gens sur la manière dont ils vivent leur ville, comment ils appréhendent l’espace urbain.

Des citations enroulées autour des potelets sonnent comme des slogans et nous incitent à réfléchir sur l’Art, la Culture et la Vie.

L’artiste essaye de réintégrer un peu de fantaisie dans la ville. Au contact de ce travail, sourirs et discussions sont au rendezvous !

VECTEURS D’ESTHETISATION

Une approche factuelle : Bombe de peinture pour le pieds et la boule du cyclope. Autocollant d’une ligne de lettres posé autour du potelet.

EFFETS DE L’ESTHETISATION

Voir comment réagissent les passants face à cette esthétisation .... La ligne des lettres impliquent une intéractivité avec le lecteur, contraint de tourner autour du potelet pour suivre le fil des mots.

Un enfant : attache avec les mains par le pieds du potelet.

Un adulte : Questionnement, surprise face à cette esthétisation.

?

Les enfants : distraction totale jouet et distraction.

Un adulte : Interpellé par la matiére du potelet = appréhension.

Esthétisation de l’espace public par M.Bouchier // Juliette BIZE / M.2 Atelier Tabet


Identification :

Les Camions’ Graff’s des marchés parisiens

Paris compte à ce jour 185 marchés dont 82 alimentaires. Le marché constitue un élément important de la vie quotidienne de chaque quartier et de ses habitants. Dans la régularité de ses intervalles il est un marqueur temporel de la vie d’un arrondissement, d’un quartier ou bien d’une rue. Il peut être à la fois le moment de réapprovisionnement alimentaire ou bien de rencontres et d’échanges axés sur un thème particulier, en ce qui concerne les marchés spécialisés (livres, d’antiquités, d’animaux, philatélique etc...)

Le Camion, vecteur d’esthétisation:

Le camion est l’outil incontestable et ondospensable du marchand à l’étalage. Il lui permet de transporter sa marchandise, et de l’acheminer jusqu’au consommateur au coeur de ala ville. De Rungis à la capitale en passant par la banlieue, le camion se meut à traversla ville remarqué ou non des uns et des autres. Il est omniprésent pendant le temps du marché, il dessine ses contours, créé même un signal de l’évènement et annonce son début lors de l’installation des stands, et sa fin, lors du rangement des marchandises. Le camion en plus d’être l’outil du marché, en est son image, mobile, itinérant, il est dans l’imaginaire de tout pratiquant du marché et de son espace public, le rythme, une part du lieu et l’identité de ce moment d’échange.

Ce moment de l’échange, social et marchand, pour pouvoir s’établir, nécessite un investissement de l’espace public et donc une modification de ce dernier (« pour pouvoir créer le « Lieu du marché ». C’est alors qu’une série d’acteurs rentrent en jeu. En plus des marchands et des clients, s’ajoutent compagnies privées d’entretien et pouvoirs publics. qui organisent la logistique de l’évènement. Le marché est donc un élément marquant de la vie sociale, générateur d’espaces publics temporaires mais quotidiens, présent dans les institutions publiques.

D

>à >à >à >à

16 15 10 Nombre de marchés hebdomadaires 5 par arr.

epuis l’explosion du « graff » dans les années 80, en plus de voir cet art se répandre et ses artistes s’exprimer sur les murs de toutes les villes, on a vu apparaître sur les marchés parisiens de plus en plus de camions « taggés » ou « graffés », si bien qu’aujourd’hui il est rare de voir un camion de marchand à l’étalage ne pas arborer une pièce de cet art. On assiste ici à une nouvelle forme de représentation et à une nouvelle expression du graff’. jusqu’alors figé aux murs et ce depuis l’antiquité, il prend une nouvelle dimension en s’inscrivant sur les éléments mobiles et constitutifs de l’un de nos évènements les plus important dans la « vie » nos/ notre espace public et donc de notre vie sociale : LES MARCHÉS


Département d’origine : Propriétaire : Primeurs Lieux d’activités : -

Seine Saint-Denis (93) JEUNET Marché Auguste Blanqui XIII (mardi) Marché Bastille (mercredi) Marché St-Charles XV (vendredi) Marché Ordener XVIII (samedi)

Graffiti 1 : - Graffiti vandale - Prix : 0,00 euros Artiste : pseudo / ABOR / identité inconnue 2 : - Graffiti commandé Graffiti - Prix : 1500,00 euros Artiste : pseudo / Mygalo2000 / identité inconnue - nombreuses références WEB - participation à la Tour 13 (commande publique) - exposé

« Mes squelettes représentent les autres, les gens, le peuple, souvent des anonymes. Ma peinture n’est ni moralisatrice ni politique ni contestataire, elle est simplement populaire. »

M

oumouss’, maraîchers francilien, prend son camion quotidiennement pour aller étendre ses produit sur les présentoirs des marchés parisiens. C’est il y a près d’un an qu’il a demandé à Mygalo, un graffeur parisien, de recouvrir un graff «vandale» par une de ses oeuvres. Le marché fut conclu à l’amiable. L’artiste, par «plaisir pour le support», ne lui a demandé que de lui rembourser sa peinture. Sans le savoir, notre maraîcher venait de faire l’acquisition d’une oeuvre d’un artiste reconnu du milieu du graff, faisant même l’objet de «retrospectives».

On peut donc dire que le marché est dans ses dimensions, physiques et sociales voire imaginaires, investi par un art à la base populaire, desormais presque «institutionalisé» Cependant le graff est un art dont la surprise; l’inopinée rencontre avec l’oeuvre est l’élément principal de l’expression du sentiment artistique, cela par une rupture du quotidien. Alors quel support plus propice à surpendre le passant, au marché, au détour d’une rue, qu’un camion? Lui qui en portant son oeuvre à travers l’espace public urbain va le ponctuer de petites surprises; des «confiserie» dans le coeur des citadins.

« J’aime raconter des histoires dans mes peintures afin que le public puisse se les approprier facilement. Je n’en suis pas propriétaire, mes peintures vivent à travers les autres. »

Mygalo2000

ENSA PVS - DE 4 - Esthétisation de l’espace public - Mme BOUCHIER // Victor SEGUELA - M2/S9


41"$& */7"%&34 " 1"3*4 6/& */7"4*0/ 63#"*/&

-0$"-*4"5*0/ VO QFV QBSUPVU EBOT 1BSJT

-0$"-*4"5*0/ &''&54 1307026&4 "$5&634

/BXFMMF &- ,)06306+

130+&5 JOWBTJPO EF 1BSJT EÏCVUBOU FO *OUJUVMÏ 41"$& */7"%&34 "3& #"$, "SUJTUF VSCBJO BOPOZNF OÏ FO 'BJU M ÏDPMF EFT CFBVY BSUT EF SPVFO $SÏBUJPO E VO -FT TQBDF JOWBEFST TPOU TFNÏT NBJMMBHF EBOT MB EBOT MB WJMMF TPVT GPSNF EF NP WJMMF E VO TBÕRVFT -F FS FTU QPTÏ BV SÏTFBV E VOF USBNF NJMJFV EFT BOOÏFT EBOT VOF QFSTPOOBMJTBUJPO QFSTPOOBMJTBUJP SVFMMF QBSJTJFOOF QSÒT EF MB #BT EF M FTQBDF EF MB UJMMF QBMJNQTFTUF GPTTJMJTÏ QBSU EF M BSUJTUF QSJT EBOT MF TÏEJNFOU EF MB OBJTTBODF E VOF WJMMF JM SFQSÏTFOUF QPVS M BS UJTUF VO QPJOU EF EÏQBSU -F QSP OPVWFMMF EJNFOTJPO JEFOUJ HSBNNF E JOWBTJPO FTU SÏFMMFNFOU BDUJPOOÏ FO UÏ EF M FTQBDF

/"563& 45"565

" M PSJHJOF EÏNBSDIF QFSTPOOFMMF FU QSP "VDVOF NPTBJRVF O FTU QPTÏF QBS WPDBOUF EF M BSUJTUF DBS JM NFU TVS VO IBTBSE MFT MJFVY TPOU DIPJTJT NÐNF QJFE E ÏHBMJUÏ EJGGÏSFOUT TVQQPSUT TFMPO EJGGÏSFOUT DSJUÒSFT TUSB BSDIJUFDUVSBVY FU MF GBJU EF NBOJÒSF UÏHJRVFT FTUIÏUJRVFT FU DPODFQ JMMFHBMF DFT NPTBÕRVFT BQQBSFOUÏFT BV UVFMT M BSUJTUF B VOF QSÏGÏSFODF TUSFFU BSU TPOU BVKPVSE IVJ SFDPOOVFT QPVS MFT TJUFT BGGMVBOU NBJT OF DPNNF GBJTBOU QBSUJF JOUÏHSBOUF EF MB MFT JOTUBMMF KBNBJT EF GBÎPO ÏWJ WJMMF &O FGGFU PO PCTFSWF MB OBJTTBODF WJMMF EFOUF DF O FTU RV FO MFWBOU MFT EF WJTJUFT EF 1BSJT BVUPVS EV UIÒNF EV ZFVY RVF M PO QFVU MFT BENJSFS 4QBDF *OWBEFS $FT QBSDPVST TPOU BQQFMÏT %BOT TPO QSPDFTTVT M BSUJTUF 4QBDF 5PVST QIPUPHSBQIJF UPVUFT TFT NPTBJRVFT RV JM QMBDF TVS VOF DBSUF - BSUJTUF MFT EJTQPTF TFMPO VO QMBO RVJ QPTTÒEF VOF FTUIÏUJRVF


&''&54

%&306-&.&/5

7&$5&634 % &45)&5*4"5*0/ -0$"-*4"5*0/

26"* %& 7"-.: &45)&5*4"5*0/ "6 #03% %& - &"6 $F RVBJ TF TJUVF MF MPOH EV $BOBM 4BJOU .BSUJO EBOT MF 99F BSSPOEJTTFNFOU *M B ร Uร GPSNร FO FO Nร NF UFNQT RVF MF DBOBM QBS 1 4 (JSBSE

EJWFST EJTQPTJUJGT E FTUIร UJTBUJPO NJT FO PFVWSF MB DSร BUJPO EV $"/"- JM FTU ร M PSJHJOF EF M FYJTUBODF EF DFU FTQBDF QVCMJD QVJTRV JM DSร F VO MJFV QBSUJDVMJFS EBOT MB WJMMF MB 1"44&3&--& WJFOU T BKPVUFS FMMF GSBO DIJU MF DBOBM FU DSร F EFT QFSTQFDUJWFT MB 53".& 7&(&5"-& Sร HVMJร SF QPODUVF M FT QBDF MF 41"$& */7"%&3 TF QPTF TVS M FBV FU WJFOU IBCJUFS M FTQBDF

MF DBOBM FTU DPOTUSVJU FO QBS 1 4 (JSBSE QBTTFSFMMF DPOTUSVJUF EBOT MB F QBSUJF EV 9*9F TJร DMF TQBDF JOWBEFS /ยก JOTUBMMร MF KVJO QBS VO BOPOZNF - FTQBDF QVCMJD FTU IBCJUร MB NPTBJRVF EFWJFOU MF DFOUSF E VOF NJTF FO TDร OF TPVMJHOร QBS MF NPCJMJFS VSCBJO BJOTJ RVF MF QPOU EFWFOVT PCTFSWBUPJSFT QPVS M VTBHFS DF RVJ FOHFOESF UPVUF VOF EZOBNJRVF % BVUSF QBSU M FTQBDF FTU QFSTPOOBMJTร JM B VOF JEFO UJUร Eร NBSRVร F QBS SBQQPSU BVY BVUSFT RVBJT $ FTU MF RVBJ ร M FYUSBUFSSFTUSF CMFV





FACADES & MURS


LES BERGES DE LA SEINE « le mur d’ardoise » IDENTIFICATION ET LOCALISATION Localisation: Paris, 7e Livraison: 19 juin 2013 Superficie du site: 4,5ha sur 2,3 km Superficie du mur: 20m de long 3m de haut Maîtrise d’ouvrage: Ville de Paris, Mission Berges, APUR Conception des aménagements : Franklin Azzi Architecture

Situé au niveau des espaces pour enfants, le mur fait échos aux dessins peints au sol pour les enfants et adultes.

Le «mur ardoise» est situé au début de la promenade des berges de la Seine côté entrée Musée d’Orsay. Ce mur en ardoise est un moyen d’expression où le public participe activement au projet, où il partage ses idées, exprime sa créativité. Ce mur change en permanence d’aspect, la craie utilisée, mise à dispostion par la ville, s’effaçant. C’est une oeuvre éphémère au sein d’un nouvel espace public de la ville de Paris. Lieu créateur de liens sociaux entre les «artistes» qui s’expriment librement et qui peuvent laisser leur trace sur un mur sans abimer le lieu.

Enfants comme adultes prennent plaisir à venir y dessiner, gribouiller, s’exprimer. L’espace public devient attractif et ludique. Il est intéressant de traiter la notion de jeu dans l’espace public, ce jeu devient œuvre d’art, esthétisation de l’espace public.

Florence Carrières Esthétisation de l’espace public 2013


LE PROCESSUS D’ESTHÉTISATION

Auparavant les berges de la Seine étaient un espace de circulation, dédié aux voitures, des places de stationnement longeaient la Seine.

Aujourd’hui c’est un espace convivial, ludique et de rencontre.

La ville de Paris passe une commande publique à l’agence Franklin Azzi pour réaliser ce projet et ainsi créer des berges «protypes» à l’essai afin de voir le besoin des usagers l’été. La fermeture des berges aux voitures a laissé place à 9 mois de travaux pour aménager les quais. Aujourd’hui la réalisation a permis de redéfinir cet espace urbain et d’ offrir une promenade aux piétons et aux cyclistes le long de la Seine. L’aménagement s’est fait sur le sol existant, un revêtement en enrobé noir, en créeant des espaces

plantés et ludiques, et en disposant du mobilier urbain déplaçable, appropriable par le public, et réversible. Cette esthétisaton de l’espace public donne envie d’y venir, d’y rester, de profiter de ces espaces. De plus de nombreuses peintures sont dessinées au sol et le mur d’ardoise permet à tous de s’exprimer librement, de jouer. Ces dessins sont des œuvres d’art éphémères mises en scène dans l’espace public par les artistes, on peut donc parler d’artialisation de l’espace.

LES VECTEURS D’ESTHÉTISATION ESPACES PUBLICS JEUX OEUVRES D’ART De multiples espaces rythment cette promenade et sont toujours en mouvement, les activités proposées sont renouvelées très régulièrement. Cet espace évolue constamment en fonction du public, des évènements. Ces berges s’inscrivent dans un paysage qui garde sa cohérence mais qui offre une infinité de possibilités, d’usages, d’inventions parfois éphémères et d’appropriations. Aujourd’hui on retrouve de plus en plus dans les espaces publics urbains la notion de jeux qui peut se transformer en oeuvre d’art et qui font participer des publics très variés (enfants - adultes) et deviennent des lieux de socialisation.


Pignon sur rue Paris 04 74 rue saint antoine localisation

laureat du Prix Grand Public des Architectures contemporaines de la Metropole Parisienne

caracteristiques techniques 11 LOGEMENTS SOCIAUX pour la SIEMP 74-76 rue Saint-Antoine - Paris 04e Projet : Régime administratif : Maîtrise d'ouvrage : Architectes : Consultant façade : Nombre de logements : Typologie : Surface : Montant des travaux : Début des travaux : Fin des travaux :

Saint-Paul

enjeux + Investir une parcelle d'angle délaissée, densifier un îlot et conserver les traces de son histoire urbaine, + Proposer une écriture contemporaine au sein d'un secteur sauvegardé, + Articuler l'angle de la nouvelle façade à une rue composée et homogène.

acteurs + La Ville de Paris : Programme de traitement de l'insalubrité confié en 2002 + La SIEMP ce programme axé sur deux priorités : l'insertion urbaine de la future extension et la qualité des logements. + Les architectes : Mise en valeur du mur pignon initial et fusion des deux parcelles + Les ABF : « En phase études, le projet a été présenté aux ABF. La définition et la couleur des panneaux a été définie d'un commun accord avec tous les intervenants»

Ouverture de la façade Propriété de la Ville de Paris SIEMP Chartier - Corbasson Robert - Jan Van Santen 7 PLUS, 4 PLAI 3 T1-4 T2-4 T4 900m² SHON 2 M 100 000 € HT 1er mars 2007 février 2009

notice L'immeuble initial, à usage d'habitation avec un rez-dechaussée à vocation commerciale, datait du XVII eme siècle et se trouvait en très mauvais état. L'intérêt de ce projet repose sur la densification d'une parcelle, jusqu'alors considérée comme inconstructible en raison de sa forme. De par son étroitesse, elle ne pouvait, à elle seule, être lotie. Par contre, associée à la parcelle mitoyenne, elle permettait une réorganisation de celui-ci et un travail sur la continuité urbaine, dans le respect des gabarits réglementaires. La petite parcelle d'angle voisine était en friche depuis le percement de la rue de Turenne. Dans le tissu extrêmement dense du quartier, elle faisait figure d'espace résiduel. Dans les étages, un volume neuf vient se greffer au volume existant agrandissant ainsi chaque niveau et permettant de créer des logements plus spacieux. Le pignon est en partie gardé, mais creusé pour y ménager un maximum de vues. Une peau vient recouvrir l'ensemble et lui donner une certaine homogénéité, rhabillant en partie le pignon ainsi que les volumes extérieurs créés.

pierre-yves froger - esthetisation de l’espace public - 17/12/2013


Pignon sur rue Paris 04 Chartier et Corbasson

Orienté cours

avant

Cicatrice

Cicatrisation et ouverture

apres

S'élevant sur une parcelle de 143 m², l'immeuble comprenait 10 petits logements. Le bâtiment était caractérisé par sa profondeur et par des pièces en enfilade ouvrant sur des puits de lumière en cœur d'îlot. Son pignon à l'est était décrépi mais, également caractéristique de l'histoire urbaine parisienne. Les empreintes d'une ancienne construction démolie lors du percement de la rue de Turenne marquaient le paysage de la rue. Le projet était l'occasion d'offrir une nouvelle terminaison à l'îlot. Au moment de l'acquisition de l'immeuble d'origine par la SIEMP, celui-ci était encore habité. La maîtrise d'ouvrage a donc procédé au relogement des résidents. En 2003, après une étude de faisabilité sur l'état initial, la maîtrise d'ouvrage lance un marché de définition avec un programme de logements. L'agence Chartier-Corbasson remporte le marché, en proposant une réhabilitation respectueuse de l'existant et une extension enveloppée par une peau métallique, insérée au plus près du gabarit autorisé.

Processus d’esthetistion

vecteurs de l’esthetisation

«Cicatrisation de la plaie»

Appropriation de nouveaux espaces

Pivot à 90° de l'aménagement

Nouvelle écriture de la ville

Le percement de la rue de Turenne a marqué cet immeuble, la cote de maille construite par les architectes peut être perçue comme la cicatrisation de cette empreinte, sorte de non-façade. La nouvelle terminaison de l'îlot offre des nouveaux espaces aux résidents, qui se les approprient, en particuliers dans l'épaisseur de la façade. L'ouverture de ce pignon entraine le pivot à 90°de l'organisation de l'immeuble, aussi bien dans les aménagements intérieurs des logements, que dans les dessertes. Le voile de la nouvelle façade est composé de panneaux, fixes ou amovibles, en tôle perforée d'aluminium anodisé, de couleur sombre et au motif de perforation graphiques. Apportant ombre et lumière, les panneaux coulissent, d'autres sont fixes, permettant aux usagers de se protéger du soleil et des regards indiscrets. C'est aussi le moyen de crée une vue aux habitants, puisque la plupart des pièces sont orientés vers cette rue. C'est une peau, formant un espace entre le public et le privé.

effet de l’esthetisation La nouvelle tranche de ville invite à la pause La tranche de ville invite à la pause de par sa situation parallèle à la rue Saint Antoine, prolongement de l'axe historique de Paris, depuis lequel la peau est parfaitement visible. Cette rue est très fréquentée et plutôt rapide, si bien que la façade de la rue de Turenne, marque un temps de pause, une halte, d'ailleurs matérialisé par l'arrêt au feu rouge. pierre-yves froger - esthetisation de l’espace public - 17/12/2013




Angle de la rue Saint Maur et de la rue Oberkampf Le M.U.R., Modulable, Urbain et Réactif 1/ SITUATION Ménilmontant

Le M.U.R., Oberkampf Le M.U.R., Oberkampf

Parmentier

CARACTÉRISTIQUE TECHNIQUE -format 3m x 8m -durée 2 à 4 semaines -fondé par Jean Faucheur -panneau publicitaire -création Mars 2003 2/ NOTICE Le M.U.R. (Associtation Modulable, Urbain, Réactif) fondé en Mars 2003 autour de l’artiste Jean Faucheur, est engagé dans la promotion de l’art contemporain et plus particulièrement de l’art urbain. Au coeur du 11ème arrondissement parisien, le M.U.R. emprunte à l’affichage publicitaire son format et son rituel. L’association propose à des artistes urbains, à des graffeurs, de s’exposer de manière éphémère sur un mur situé à l’angle de la rue Saint Maur et de la rue Oberkampf; un nouvel artiste expose une œuvre toutes les deux semaines. La nouvelle œuvre remplaçant la précédente, elle perpétue ainsi le principe d’un art urbain éphémère. Les oeuvres sont réalisées auparavant dans des ateliers, et on un format de 3m x 8m. Ce sont des oeuvres éphémères, cet espace est un musée à ciel ouvert. Août 2012, l’association récupère un deuxième espace publicitaire dans le 13ème arrondissement et y expose des oeuvres avec les même principes que le M.U.R. Oberkampf. 3/ ESPACE PUBLIC

ESPACE PUBLIC FACE À L’OEUVRE

1 3

2 1 Le M.U.R. se situe sur le bord d’une place appartenant à un café. C’est à dire, une terrasse rempli de monde, surtout l’été.

LOGEMENTS

2 Le panneau publicitaire prend place sur un mur pignon du quartier. COMMERCE

TERRASSE / PARVIS

3 En plus des clients du café, le M.U.R est visible par les passant, ceux qui circulent sur la rue ou qui se rendent dans les commerces avoisinants.

«ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC» BAZIN Romain At. LAURENT MASTER 2

N° de la fiche: 3 Mise à jour: 13.12.2013

RUE BAR / CAFE

1


Angle de la rue Saint Maur et de la rue Oberkampf Le M.U.R., Modulable, Urbain et Réactif 4/ LE PROCESSUS D’ESTHÉTISATION Avant

Après espace publicitaire avant 2000

espace publicitaire après2003, nettoyé pour le M.U.R

>Nature du processus

>Le statut

C’est une intervention, comme un squat vertical.

C’est un espace publicitaire. Généralement placé à un endroit fortement passant. 5/ LES VECTEURS D’ESTHÉTISATION >Objets / dispositifs contribuant au processus -format 8x3m -2 ou 4 semaines -principes de la publicité: format, durée, et lieu -faire connaitre des artistes -embellir un espace public, contrairement à la pub..

Shepard Fairey + Wk Interact, mai 2007

FANCIE, août 2009

Premières interventions entre 2000 et 2003. >Acteurs participant au processus -2000 à 2003: le panneau est «brouillé» par un petit groupe d’artistes. -2005: projet soutenu par la Ville de Paris et JC Decaux. -2007 à 2012: 130 artistes y ont exposés leur travail.

Monsieur Qui , novembre 2013

6/ EFFETS DE L’ESTHÉTISATION

-permet aux clients du café d’avoir une vue agrèable sur une oeuvre, et non sur un mur pignon délabré -amène des connaisseurs et des passants, surtout lors de l’installation de l’oeuvre -amène d’autres artistes (collaboration), ici Cyklops «ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC» BAZIN Romain

At. LAURENT

MASTER 2

N° de la fiche: 3 Mise à jour: 13.12.2013

2


La Chrysalide des Galeries Lafayette Haussmann

Localisation 40 Bd Haussmann, 75009 Paris Régime administratif Bâtiment privé // Façade sur rue Propriétaire: Groupe Galeries Lafayette Activité: Distribution/Grands Magasins Conception et réalisation Yann Kersalé // Plasticien Djuric-Tardio // Architectes Entreprise AMCI groupe Fayat Metal

Bd Hau

ssman

n

Bd Hau

ssman

n

Plan de la façade esthétisée

Date d’inauguration // Durée 16 octobre 2012 // 6 ans Caractéristiques techniques Façade «seconde peau» lumineuse Structure légère de tubes en aluminium et de câbles Rangées de LEDs qui éclairent d’un côté la façade et de l’autre la rue. Public Touristes, clients du magasin, passants, voisinage, automobilistes

Façade esthétisée: vue depuis l’espace public de la rue

Notice «Chrysalide» est une installation lumineuse visible au 40 bd Haussmann dans le IXe arrondissement de Paris. Elle a été commandée par la direction des Galeries Lafayette au plasticien Yann Kersalé, en 2012, à l’occasion du centenaire de la coupole du magasin et réalisée en 10 mois. Cette création, élaborée en collaboration avec l’agence Djuric-Tardio Architectes, consiste en une peau lumineuse recouvrant la façade des Galeries Lafayette Haussmann. Animée par des changements de couleur qui évoluent au cours du temps, elle est intimement liée avec l’intérieur du bâtiment où l’emblématique coupole a elle aussi été mise en lumière, suivant le même rythme de variations que l’extérieur. Ce processus permet ainsi d’étendre l’esthétisation de l’intérieur à l’extérieur et donne une grande visibilité au magasin au sein de la ville et de l’espace public. La Chrysalide constitue ainsi une nouvelle façade esthétisée. Mélanie Guigon //Esthétisation de l’espace public // 17.12.2013


La Chrysalide des Galeries Lafayette Haussmann Processus d’esthétisation 1912, construction de la coupole seul l’intérieur est esthétisé. 2012, création de la Chrysalide, centenaire de la coupole, continuité de l’esthétisation initiée un siècle plus tôt Nature: On peut parler d’artialisation puisque c’est par l’intervention d’un plasticien qu’on esthétise l’espace.

Façade avant installation

Statut: Cette métamorphose correspond à une commande privée. Il s’agit d’un processus prévu et contrôlé. Historiquement: Cette esthétisation s’inscrit plus largement dans le processus historique d’éclairage des rues qui s’est opéré justement grâce à l’éclairage des vitrines et à l’installation d’enseignes lumineuses par les magasins, alors acteurs principaux de l’esthétisation de l’espace public de la rue.

Façade actuelle

Vecteurs d’esthétisation L’architecture car il s’agit de la mise en place d’une véritable façade et d’une structure porteuse pensée par des architectes. La lumière car c’est par l’éclairage de la façade et un jeu de variations de couleurs qu’on crée une seconde peau et une esthétique visuelle. La marque car il s’agit avant tout de créer un événement marketing et c’est la volonté de promotion du groupe qui est le moteur de l’opération.

Effets de l’esthétisation C’est dabord un événement marketing, marqué par une inauguration, un jour spécifique: celui du centenaire de la coupole du bâtiment. Il s’agit maintenant d’un repère urbain, d’un vrai signal dans la ville, permettant d’accroitre la visibilité du magasin. L’illumination crée une ambiance chaleureuse, rappelant la période de Noël et donnant donc une image positive et réconfortante du magasin. Elle incite aussi le passant à lever la tête, et à admirer la façade, lui conférant ainsi une certaine majestuosité. Mélanie Guigon //Esthétisation de l’espace public // 17.12.2013


à l’angle de la rue barrault et de la rue alphand quartier de la butte aux cailles

La Bièvre

Identification et localisation

Corvisart M

Ile-de-France - Paris 75013 - Quartier de la Butte aux Cailles Accès en transports : M 5, 6, 7 - Stations ; Place d’Italie ou Corvisart.

Personnes interrogées : le propriétaire du 15, rue Barrault, le collectif Les Lézarts de la Bièvre, les habitants.

ult Barra Rue

Localisation : Angle du 15, rue Barrault Nature de l’espace : Propriété privée Dimensions : 2,50 m de haut par 2,50 m de large

Rue Alphand

Rue de Tolbiac

Responsable de la peinture du mur : le propriétaire

Localisation dans la Butte aux Cailles

15, rue Barrault

Du mur d’enceinte privée à un support collectif d’oeuvres d’art Le quartier de la Butte aux Cailles fait partie du 13ème arrondissement et est connu pour son caractère de village conféré par ses petites ruelles, ses maisons individuelles et son passé artistique. En effet, l’art a toujours prédominé dans le quartier et est aujourd’hui présent sous plusieurs formes et plus particulièrement sous la forme d’oeuvres d’art sur les murs des espaces publics de la Butte. L’angle formé par la rue Barrault avec la rue Alphand est un exemple d’espace public esthétisé par les artistes de la Butte. Ce pan de mur a été investi au fil du temps par les artistes, d’abord dans le cadre des Journées Portes Ouvertes des ateliers d’artistes puis par simple liberté d’expression. Ils y expriment leurs sentiments, leurs émotions, leurs pensées politiques, etc. et offrent ainsi un panel d’oeuvres d’art qui font de cet espace public un mur d’expositions temporaires ou une sorte de book et non plus seulement un mur séparatif vierge. RIZKALLAH Florence

Esthétisation de l’espace public M2 S9

Décembre 2013


à l’angle de la rue barrault et de la rue alphand quartier de la butte aux cailles

Le processus : le résultat de l’action d’artistes engagés Un support

Une motivation

Des acteurs

Le mur d’enceinte privée du 15, rue Barrault,

La volonté de faire perdurer le souvenir du "village" de la Butte aux Cailles autrefois traversé par la Bièvre et la volonté par les artistes d’exprimer leur créativité et leur engagement

Le collectif d’artistes : Les Lézarts de la Bièvre

(repeint régulièrement par le propriétaire qui a du mal à garder son mur vierge à cause de l’affluence d’artistes)

On passe d’un phénomène ponctuel avec les Journées Portes Ouvertes à un phénomène permanent renouvelé par cycles.

Les vecteurs : des acteurs et des techniques variés Les acteurs de cette esthétisation sont donc illégaux car non commandés par une organisation. Leur action est spontanée et se situe dans la volonté de s’exprimer librement. Cet acte qui peut sembler révolutionnaire et révolté s’inscrit dans la continuité puisque de nombreux espaces publics de la Butte sont investis de la sorte. C’est ce qui confère à cet espace son identité artistique et engagée.

La particularité de cet espace public est la diversité des dispositifs et des techniques qu’on peut y observer : les pochoirs avec Miss’Tic, les peintures avec Seth, le collage, etc. Les photos présentées correspondent à des oeuvres faites sur cet espace mais à différents moments de l’année, puisque leur durée d’exposition est aléatoire, éphémère et souvent de courte durée.

collage de ES

SETH

pochoir de FKDL

SETHpeinture de Seth

SETH peinture de Jana&js SETH

dessin anonyme

pochoir de Miss’Tic

Les effets : une galerie d’art publique Très apprécié des habitants, cet espace public est devenu une galerie d’art et d’expositions d’artistes locaux. D’une part, son côté éphemère lui confère un caractère exceptionnel et son côté illégal lui donne une dimension encore plus intéressante. C’est comme si nous devenons des passants privilègiés qui se transforment au fur et à mesure en spectateurs assistant à des performances de courte et longue durée. D’autre part, cet espace permet aux artistes de se faire connaître du public. RIZKALLAH Florence

Esthétisation de l’espace public M2 S9

Décembre 2013


LE STREET ART FAIT LE MUR Nom du site : le M.U.R Localisation : 107 rue Oberkampf 75011 Paris Régime administratif : Mur aveugle cédé par la Mairie de Paris à l’association Modulable Urbain Créatif (M.U.R) Conception : Jean Faucheur, Thomas Schmidt connu sous le pseudonyme «Thom Thom», Malite Matta et Bob Jeudy, créateurs de l’association Réalisation : Artistes divers Date de création : 2007 Caractéristiques techniques : Panneau sur lequel l’œuvre est collée L x l : 8 x 3 mètres (respect ou non du cadre)

Notice A l’angle de la rue Oberkampf et de la rue Saint-Maur, le mur qui tapisse le flanc du Café Charbon a été esthétisé. Cette esthétisation de l’espace public résulte de l’association Modulable Urbain Créatif (M.U.R) créee en 2003 par différentes personnes. Tous les quinze jours, un artiste (peintre, graphiste, graffeur etc) investit un panneau en collant son œuvre réalisée en ateliers. Il s’agit d’œuvres éphémères selon le principe d’une affiche recouvrant l’autre. Les matériaux utilisés et les modes d’intervention sont libres et multiples. Sorte de musée à ciel ouvert,le M.U.R crée une passerelle entre un quartier et une démarche artistique : le street art. La première performance a eu lieu en janvier 2007 et depuis, plus de cent artistes ont participé.

Etienne Florentin

Esthétisation de l’espace public

Décembre 2013

Martine Bouchiez


LE STREET ART FAIT LE MUR Processus d’esthétisation : 2000-2001 : des artistes «squattent» le panneau publicitaire présent sur le mur. 2001-2002 : collage d’une affiche sur le panneau détourné. 2003-2007 : naissance de l’association et proposition de galerie éphémère. 2005 : Avis favorable du Comité de l’art dans la ville au projet. 2007 : Inauguration officielle du panneau. 2007- jusqu’à aujourd’hui : exposition d’œuvres d’artistes, chacune restant deux semaines. Vecteurs d’esthétisation L’artiste est totalement libre, il peut utiliser le matériau et le mode d’intervention qu’ils désirent. Cependant, l’œuvre est toujours réalisée en atelier et collée sur le mur. Communication de l’esthétisation L’association possède un site et publie toutes les œuvres dessus. Par ailleurs, le lieu est répertorié sur les sites de sortie à Paris. Enfin, la présence d’artistes de renom (Speedy Graphito, Miss Tic...) rend visible le M.U.R dans le monde de l’art. Effets d’esthétisation L’animation de ce pignon renforce l’aspect agréable de cette petite «place» ; de plus, le caractère éphémère des œuvre rend le lieu toujours vivant. Les passants s’arrêtent pour regarder et le M.U.R constitue un fond visuel plaisant pour les clients qui sont à la terrasse du café d’à côté. D’autre part, le collage en direct des œuvres en présence des artistes attire souvent du monde.

Etienne Florentin

Esthétisation de l’espace public

Décembre 2013

Martine Bouchiez


PEINTURE URBAINE «M. CHAT» // Thoma Vuille

IDENTITÉ

- NOM DE L’ŒUVRE : M.CHAT, prononcé «Monsieur Chat» - CONCEPTEUR : Thoma Vuile - TYPE : peinture murale, peinture urbaine / graffiti - CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES : Figure de chat, peinture acrylique

jaune, blanc et noir, dimension selon support, - LOCALISATION : sur tous les éléments plans de la ville (murs, sol,...) en France - RÉGIME ADMINISTRATIF : aucun, car acte spontané / bâtiment privé /

façade sur rue - ACTEURS / PUBLIC : passants / utilisateurs de la rue - BUDGET : non communiqué Carte de localisation des chat en France

DESCRIPTION

M. CHAT (écrit en majuscule et par défaut prononcé « Monsieur Chat ») est une création graphique née de manière illicite dans les rues d’Orléans par Thoma Vuille, son créateur. Depuis sa naissance en 1997, il orne les murs de plusieurs villes de France, voyage dans le monde entier, devient une référence du street art, rentre dans les galeries, dans les salons de quelques musées et devient même une marque. Il est généralement peint sur des murs. Il utilise la rue comme moyen d’expression, comme une toile pour peindre. Ce chat représenté dans un esprit bande-dessinée ou logo, permet d’être repérable facilement par la foule des usagers qui finit par mémoriser la «signature graphique» de l’artiste. Trouvant cette figure de chat partout, la curiosité autour de l’anonymat du peintre a commencé à s’éveillée. Il est devenu un as de la « communication involontaire. Cette intrigue et la simplicité graphique ont participé au mode de reconnaissance mondiale et à l’esthétisation des espaces publics. COULON MYLENE // FICHE INVENTAIRE // ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC // M2S9 // DEC. 2013


PROCESSUS D’ESTHÉTISATION // PROCÉDÉ Peindre dans l’espace public sans autorisation est un acte de vandalisme. Alors, l’artiste est obligé de se cacher et de peindre la nuit. Le processus est alors un processus spontané. Ce chat ne fait pas parti d’une commande publique. Mais finalement, le graffiti, l’art urbain sera t-il aussi créatif et spontané si on l’institutionnalise ? Aura-t’il le même but ? Ce processus, pose la question de l’éphémère et de la pérennité. C’est un acte momentanée. Etant faite à la peinture, celle-ci n’est pas à l’abris des intempéries ou de la destruction des autorités. Alors l’œuvre est fonction de l’homme ou de la nature. On a là un embellissement de l’espace public par la peinture urbaine. Ce chat vient distraire l’œil du passant. Dessiné sur des murs, il utilise la rue, donc l’espace public comme moyen d’expression. C’est une transposition de l’art de peindre sur des toiles, vers un art de peindre sur des murs. Il se sert des défauts de l’espace urbain, des rebuts comme un support pictural. L’artiste redonne de la valeur à un élément architectural peu valorisé et délaissé. Le dessinateur de ce chat dit : « J’utilise la rue et l’environnement public comme une toile, cherchant à proposer aux passants des fenêtres imaginatives et colorées. Je marque mes parcours, ceux que j’imagine naturels et poétiques dans l’espace urbain. Je cherche à créer des supports à la narration de la ville pour ses habitants, participant à la naissance et à l’échange d’une culture de proximité. »

VECTEURS D’ESTHÉTISATION // FACTURE Les vecteurs d’esthétisation de l’espace public du graffiti est la peinture. Celui-ci est défini comme un dessin ou une inscription peinte sur des biens publics qui offre une visibilité colorée. Les procédés sont simples et toujours identiques : - Ligne noire épaisse et épurée - Acrilyque jaune orangé

La facture simpliste de cette peinture donne l’effet d’un logo, un symbole, un pictogramme à destination universelle et une grande compréhension.

Il fait référence au graphisme d’un personnage de bande dessinée, de cartoon. M. CHAT possède une forte identité reconnaissable par l’utilisation des mêmes procédés.

La répétition d’un même symbole participe aussi aux vecteurs d’esthétisation.

EFFETS DE L’ESTHÉTISATION // SENSIBLE Les avis concernant ce chat, sont variés. Certains n’apprécient pas la présence constante, oppressante, l’accumulation «M. Chat, il veut être partout ! ». Ils accusent M.Chat d’être utilisé pour sa notoriété et en faire un objet de communication. L’évolution de ce chat dans le monde des galeries est interprétée comme un renoncement à une démarche critique et comme une marchandisation du concept de M. CHAT (objets dérivés). D’autres aimant la culture urbaine, créent des collectifs autour de ce chat, d’autres mettent en place des sites internet à son effigie ( monsieurchat.free.fr) , où lui consacrent des expositions. Ce chat, ne relève pas d’une volonté de faire passer un message politique et réactionnaire, mais simplement un message de pure poésie, sans aucun but précis, dans nos villes qui sont saturées de signes publicitaires. L’espace public est sublimé, valorisé par l’acte de peindre. La valorisation de M.CHAT, s’est faite par l’anonymat. En voyant ce chat se multiplier sur les murs des villes du monde entier, cela a entraîné la curiosité autour de l’anonymat de ce peintre. Cet anonymat, cette présence constante dans le monde, a permis d’être apprécié et reconnu. Sources : monsieurchat.free.fr / www.larep.fr / www.lemonde.fr / www.youtube.fr / COULON MYLENE // FICHE INVENTAIRE // ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC // M2S9 // DEC. 2013


LES GALERIES LAFAYETTE – PARIS Localisation :40 boulevard Haussmann, 9ème arrondissement Régime administratif : bâtiment public, grand magasin Création : 16 octobre 2012 par Yann Kersalé Vecteur d’esthétisation : événement marketing, installation lumineuse Caractéristiques techniques : longueur de façade illuminée 230 m largeur du boulevard Haussmann 30 m

1

Réflexion

2

3

Les galeries Lafayette sont un espace public, théâtre de la mode, cathédrale du commerce et espace social. Yann Kersalé y a réalisé une installation lumineuse, pour théâtraliser cette enseigne, et enrichir la relation entre le client et le marchand. L’idée est de créer une parure, comme si le bâtiment lui-même suivait la logique commerciale du lieu. Elle se décompose en deux entités distinctes, une première sur la façade extérieure de l’édifice et une autre pour la coupole (photo 2 et 3). Il y a donc deux espaces publics esthétisés, celui de la rue et celui interne au magasin. Cependant, grâce à ce dispositif lumineux, ces deux espaces sont reliés formant une unité cohérente et visible de tous. Il redonne l’image d’un grand magasin ouvert à tous et attractif. Ce n’est donc pas uniquement une création accrochée sur une façade précise mais bien un dispositif qui s’étend jusqu’à l’espace public de la rue en créant un bain lumineux englobant l’intégralité du boulevard.

ZELLER Alexandra - Cours optionnel M2-S9-2013 : Esthétisation de l’espace public – Enseignant : M. Bouchier


1- Processus d'esthétisation: Quel est le déroulement du processus ? Approche temporelle.

4

Ce dispositif a une valeur commémorative car il a été conçu pour les 100 ans de la naissance du grand magasin qui est luimême un des symbole de Paris. De plus, le projet s’inscrit dans la continuité de la vision de Paris comme la ville lumière mais aussi dans la tradition de décoration des vitrines de grands magasins. Il participe de la commercialisation de la capitale. C’est donc principalement un événement marketing et non plus culturel. C’est une œuvre éphémère qui n’est pas amenée à rester. Elle sera démontée dans six ans.

2- Vecteurs d'esthétisation: Quels éléments contribuent à l'esthétisation ? Approche factuelle.

5

C’est ici, une installation lumineuse que l’on peut aussi regarder comme une sculpture figurative dans le sens où son nom : « Chrysalide » laisse présager sa forme. L’œuvre est une structure légère fixée à la façade et composée de barres de LED accrochées les unes aux autres de manière aléatoire pour former comme une toile lumineuse sur la façade. C’est donc une œuvre basée sur la technologie du 21eme siècle qui vient redonner une nouvelle vie à un bâtiment vieux de 100 ans.

3- Effets de l'esthétisation sur nous et sur un passant? Quelle ambiance cette esthétisation dégage-t-elle? Approche sensible.

En donnant une ambiance festive en accord avec l’activité du magasin, ce dispositif lumineux émerveille le public qui souhaite le prendre en photo. Les variations de couleurs tout au long de l’année créée une composition dynamique; la façade du bâtiment n’est jamais la même, donc sa vision depuis l’espace public change. En bleu, c’est un palais de glace, en rose c’est une sucrerie que l’on souhaite découvrir, etc. La « Chrysalide » stimule le désir d’entrer. Le bâtiment concentre toute l’attention, focalise tous les regards, il englobe l’espace de la rue en l’incorporant par le bain lumineux qu’il projette au sol comme sur les façades des bâtiments voisins. On peut remarquer sur la photographie 5, le scintillement de ces lumières dans un reflet de fenêtre et la teinte rosé que prend le bâtiment haussmannien situé juste en face de l’installation.

6

«Et si ce Lafayette là avait, pour amuser ses Galeries, une peau tellement sensible que chaque variation de ses occupations déclencherait un frisson de milliers de points de lumières pour mieux se signaler en beauté.» Yann Kersalé ZELLER Alexandra - Toutes les photographies présentées sont personnelles.





CHANTIERS


Atelier TRANS 305 / Ivry 2010

SITUATION Emplacement du projet sur la Zac du Plateau à Ivry-sur-Seine, RN305, au coeur du chantier de l’annexe du Ministère des Finances.

Maquette de localisation de l’Atelier TRANS 305 :

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES Statut administratif de la parcelle : propriété de l’AFTRP : l’aménageur de la zac Léguée à la fin du chantier à la ville d’Ivry. Statut de l’atelier Trans 305 : Construction temporaire + ERP (sans permis de construire) Maîtrise d’oeuvre : Stefan Shankland (mandataire) et architectes Raumlabor Berlin Maîtrise d’ouvrage / Partenaires principaux : Ville d’Ivry, AFTRP, Ministère de la Culture, Conseil Régional du val de Marne.

ACTEURS

DU PROJET RENCONTRES

- Nancy Roquet, architecte coordinatrice du projet

- Stefan Shankland, artiste à l’initiative du projet

- Benjamin Foester-Baldenius, Architecte Raumlabor Berlin

TRANS 305

L

’ atelier TRANS 305 est un projet de l’artiste contemporain Stefan Shankland. Itinérant et modulable, il a pris place au coeur du chantier de l’annexe du Ministère des Finances à Ivry, sur la zac du plateau, pendant plus d’un an en 2010. Cet atelier modulable a été conçu par l’agence d’architectes Raumlabor Berlin. Trans 305 présente plusieurs aspects d’esthétisation de l’espace public : - esthétisation en tant qu’événement, lieu de vie et de familiarisation avec les habitants du quartier. L’atelier accueille des conférences, des workshop, des artistes en résidence, des groupes scolaires. - esthétisation comme nouveau regard porté sur un chantier : comment la ville en transformation (bruyante, chaotique, désordonnée) peut-elle être esthétique ? L’atelier s’offre alors comme un belvédère pour observer jour après jour le chantier en pleine évolution. - esthétisation par la mise en valeur d’objets trouvés sur le chantier, puis détournés, revalorisés ou réutilisés. La tôle pliée qui délimite l’espace du chantier, par exemple, est ici multicolore, signalant gaiement le chantier comme source d’intérêt. Mais également le «marbre d’ici» , un matériau créé à partir de gravats et restes du chantier, en vue de fabriquer du mobilier urbain. Ou encore les affiches HQAC exposées dans la ville d’Ivry sur les panneaux publicitaires.

Camille GREGOIRE / ENSAPVS / M2 / S9 / Enseignement optionnel / ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC / avec Mme Bouchier


PROCESSUS D’ESTHETISATION octobre 2011

juin 2010

Démolition de la dalle + déménagement de l’atelier + création d’un banc

Ivry-en-fête

Coulée de la dalle

Présentation aux habitants Accueil de groupes scolaires

Evénements

Chantier

en Marbre

Conférences

Communication de la démarche

Construction de la terrasse

belvédère

Inauguration

Workshops

Résidence d’artistes Résidence d’artistes Visites

VECTEURS D’ESTHETISATION

1. Esthétisation

2. Esthétisation

L’atelier comme lieu de vie, de conférences, de rencontres, résidence d’artistes, accueil scolaires, workshops, etc.

Le chantier comme paysage de la ville en transformation depuis la terrasse belvédère

en tant qu’événement

comme nouveau

regard

>

3. Esthétisation par

la mise en valeur d’objets trouvés, détournés ou créés

. La tôle pliée multicolore

. Les affiches HQAC

. Le «Marbre d’ici»

EFFETS . Création d’un espace public à l’emplacement de l’atelier démonté. . Traces : Création d’un Banc en Marbre d’ici

Camille GREGOIRE / ENSAPVS / M2 / S9 / Enseignement optionnel / ESTHETISATION DE L’ESPACE PUBLIC / avec Mme Bouchier

d’ici


Mathilde Smolarski - Esthétisation de l’espace public - 17.12.13

ACTlab, laboratoire urbain sur l’île Saint-Denis Localisation

9 quai du Châtelier, Ile Saint-Denis

Situation Emprise de l’opération : 1, 2 ha Régime administratif : Chantier ouvert Commenditaire : communauté d’aglomération (SEM Plaine Commune) Intervention : Bellastock, association d’architectes Période d’esthétisation : depuis 2012 Satut : Ephémère

Nature de l’intervention Activation de la mutation de l’île Saint-Denis. Notice Descriptive La plateforme d’Act-Lab est située sur l’Île Saint-Denis au nord de Paris, dans le département Seine Saint-Denis. Une association d’architectes -Bellastock- est chargée par la commune de valoriser, dynamiser, et animer la mutation d’un territoire. La commune construit un écoquartier de 22 ha et missione le laboratoire ACTlab afin de faire le lien entre l’état actuel de friche et le futur projet urbain et de créer un espace vivant en attendant sa transformation. En cela, ils réemplois les matériaux issus des entrepôts se trouvant sur le site voué à leur suppression, pour réaliser du mobilier urbain qui s’inscrira dans l’espace public de l’écoquartier. Par ailleurs, la plateforme est aménagée d’atelier, d’observatoire, de parcours artistiques et créatifs permettant de valoriser la phase de chantier autour du thème du réemploi et de faire voir, et ainsi de créer une ouverture et une interaction avec l’espace public.

Photo de l’espace esthétisé


Processus L’association organise des workshops de design afin de créer un parcours et un paysage lié entre chantier et art pour générer un espace attractif ouvert au public et ainsi faire voir le chantier en évolution. Les participants créent des mobiliers urbain et détourne le regard de la vision habituelle qu’on peut avoir d’un chantier traditionnel. Le processus est continue et en constante évolution en fonction des évènements qui se produisent au cours des différentes phases de la mutation du terrain. Vecteur L’espace devient esthétisé grâce à plusieurs interventions. La barrière de chantier travaillée de manière artistique, attire le regarde et crée un appel depuis l’espace extérieur au chantier. Le jardin potager est aussi une manière d’esthétiser et de créer un espace agréable visuellement et sociabilisant. On peut également y voir une passerelle servant d’observatoire, des luminaires et d’autres objets du chantier détournés en objets designs, atistiques ou mobiliers urbains.

Effet produit Ces interventions diverses permettent d’ouvrir un nouvel espace qui est habituellement privé, et dangereux. Il permet de créer un nouvel espace public en mouvement dans un terrain en attente. Malgrès que le terrain soit encerclé de barrières, ces interventions font devenir cet espace, un nouvel espace public partagé et ouvert comme à l’image d’un parc ouvert au public.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.