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ANNAM ETUDES NUMISMATIQUES PAR

ALBERT SCHROEDER

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PARIS IMPRIMEIHE NATIONALE ERNEST LEROUX, EDITEUR, RUE BONAPARTE, 28 MDCC CC\

PREFACE. Notre desir est d'�tre utile aux amateurs de la numismatique annamite, ne disposant que fouvrages en petit nombre et loin de toute bibliotheque; notre ambition s'est bornee dehlayer un peu le terrain, en fournissant des materiaux aux chercheurs; mais nous avons pense qu'il ne fallait pas precipiter tout de suite le lecteur in medias res, comme si celui-ci etait deja parfaitement au courant de la question.

En l'etat des connaissances acquises, le lecteur devra �tre indulgent et nous pardonner nos erreurs et nos omissions.

H faut commencer par faire des eleves, avant de former des maitres, qui, en faisant jaillir des lumieres nouvelles dans ce champ encore peu exploite, dissiperont nos incertitudes; par leurs eludes eclairees, rectifiees, completees' nos continuateurs feront autorite en sachant decouvrir des sources qui nous sont restees cachees.

Une perseverance a toute epreuve est necessaire pour com­ hattre le decourag�ment de l'explorateur, qui doit lutter contre !'ignorance et les faux renseignements. a plus de vingt ans que nous avons commence nous occuper de cette etude, pendant les rares loisirs que nous lais­ saient nos preoccupations d'affaires; mais, dans ces derniers temps, nous avons ete amene a lui sacrifier nos inter�ts.

Nous n'avons pas voulu faire un livre s'adressant aux savants, mais hien �tre clair, vrai et de bonne foi, en nous appu­ yant sur des textes chaque fois que cela nous a ete possible, car tout le monde sait que les textes authentiques seuls peuvent

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donner la certitude; nous avons done fait notre possible pour nous renfermer dans la parole de Confucius : thu4t nhi h4t tac JI ii� ft (\'je transmets et n'invente pas <•l."

Plusieurs points paraitront, peut-�tre, trop longuement trai­ tes, nos citations trop nomhreuses, cela est possible : si nous n'avons eu que ce defaut nous nous en consolerons, attendu qu'en fait de recherches, ii vaut mieux trop dire que pas assez.

Parfois m�me, certains passages ne fi gu rent que parce que, nouveau venu, nous differons d'opinion avec nos devanciers; ne pretendant pas avoir fait aucune decouverte, les discussions oiseuses sont ainsi evitees. Dans le genre d'etudes qui nous oceupe et surtout lorsqu�ii s'agit d'un pays encore malheu­ reusement trop peu connu, ainsi que l'est l'Annam, de larges digressions doivent �tre autorisees, et l'adage quod abundat non vitiat semble pouvoir s'y appliquer.

Nous sommes heureux d'enregistrer ici le temoignage de notre gratitude pour l'obligeance inepuisable dont nous avons ete l'objet de la part des fonctionnaires franc;ais et -.indigenes de tout rang, durant la longue preparation de ces notes.

En outre, nous nous faisons un devoir hien doux de recon­ naitre d'une fa�on speciale le secours puissant que nous avons tire des travaux des savants Peres Jesuites en Chine; leurs publications sont en etfet si surement et si richement docu­ mentees, que chaque fois que l'occasion s'en presentait nous ne pouvions mieux faire que de leur emprunter textuellement leurs traductions.

Un dernier mot. Cette etude devait paraitre en 1900· pour figurer !'Exposition universelle; nous voulions la presenter au public parisien, comme une contribution la connaissance

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·(Ii CouvnBon, Le, quatre livres, p. 136.

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