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3. ÉTAT DE L’ART

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ANNEXES

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Autre argument favorable : l’utilisation de la terre crue en construction est compatible voir complémentaire avec d’autres matériaux5 qu’ils soient naturels, qu’ils proviennent d’une filière de récupération ou qu’ils soient « traditionnels ». Cette complémentarité peut être intéressante notamment pour le pallier le manque d’isolation thermique de la terre crue.

3. État de l’art.

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Comme argumenté ci-dessus, la terre crue possède de nombreux avantages. Malheureusement, son utilisation en construction est soumise à plusieurs problèmes qui freinent son développement. Le mémoire de Dimitri Rosar « Bâtir en terre crue en Belgique : les obstacles d’aujourd’hui et les enjeux de demain »6 met notamment en lumière certains problèmes, réellement rencontrés et relatés lors d’interviews par des acteurs identifiés et impliqués dans la construction en terre crue ainsi que différentes solutions proposées afin d’y remédier.

Problèmes Solutions

La qualité de la terre extraite Privilégier l’utilisation de terre prête à l’emploi : traitée, sèche et de composition constante conditionnées en big bag La sensibilité de la matière à l’eau La protéger en utilisant des toitures débordantes, des enduits à la chaux, des stabilisants

La mauvaise isolation thermique de la terre crue

Le coût élevé du matériau

La méconnaissance du matériau et des techniques de construction utilisées Développer de nouveaux systèmes constructifs, ajouter des fibres végétales Demander des subventions pour compenser les prix 15 à 60% plus chers Combiner les rôles de concepteur et de bâtisseur

5 MOOC Bâtiment Durable – AMACO, Construire en terre crue aujourd'hui, Session 3, 2020 - Séquence 1L’architecture de terre crue aujourd’hui - Module 1 : Diversité de la construction en terre crue aujourd’hui –Script vidéo – Consultable sur https://www.mooc-batiment-durable.fr/courses/coursev1:AMACO+2019MOOCBAT04+SESSION03/courseware/bf90a08e4f3d4b6a8b79c090a55223f8/d93588f3fa3 a4b4ebf640c605c2c1527/, consulté le 04/11/2020. 6 ROSAR, Dimitri, Bâtir en terre crue en Belgique : les obstacles d’aujourd’hui et les enjeux de demain, p53 – 65 (Université Libre de Bruxelles, Mémoire de fin d’études, sous la dir. du prof. Isabelle Prignot, 2020)

L’absence de textes réglementaires, normatifs, AT,…

Normaliser les éléments en terre Requalifier le statut des terres excavées Certifier les mélanges Obtenir des labels L’allongement des délais de chantiers Privilégier la préfabrication La faible visibilité de ce mode de construction Davantage de communications et d’interactions professionnelles La limitation de l’offre et de la demande Promouvoir le matériau pour augmenter la demande et donc baisser les prix

Pour ce travail, on peut les regrouper en 4 grands groupes : - Le manque de règlementation entrainant des problèmes d’assurance pouvant être remédié en légiférant la construction en terre crue. - Le manque de professionnels possiblement être résolu par la mise en place de formations reconnues. - Les « défauts » du matériau en lui-même (sensibilité à l’eau, faible résistance mécanique, mauvais isolant thermique, mise en œuvre compliquée) pourraient être solutionné par l’innovation et des recherches scientifiques. - La méconnaissance du matériau et des techniques de construction que l’on peut pallier grâce à l’information et à la sensibilisation du grand public, des politiques et des professionnels et des futurs professionnels de la construction, en développant un marketing promotionnel.

Si ces différents obstacles freinent la construction en terre crue, l’existence d’une filière pourrait, comme nous le verrons par la suite, présenter une solution globale. Pour ce faire des pistes de développement de la filière ont aussi été évoquées par Dimitri Rosar dans son mémoire. Il propose deux leviers pour développer la filière terre crue belge7 . - La communication et la sensibilisation : en accueillant ou en développant des évènements et des expositions pour faire découvrir la terre crue au grand public. - La recherche : afin d’améliorer les savoirs et les savoir-faire. De plus, ces pistes peuvent : - encourager la collaboration entre secteurs, régions, pays…, - favoriser l’émergence d’initiatives

7 Ibid p 25-26

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