The Alps LES ÉTOILES DE COURCHEVEL LA MAGIE DE MIKAELA LE DOMAINE DES OMBRES
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L’ HARMONIE DU SKI HIVER 17 / 18
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HIVER 17/18
TABLE DE MATIÈRES
64 RAPIDE ET RAVISSANT Pistes de courses, rayures et corvettes rouges. D’un circuit de course automobile au coeur du pays de la neige, notre équipe de mode présente les styles gagnants de cette saison.
76 L A MAGIE DE MIKAEL A Championne du monde en ski, Mikaela Shiffrin nous envoûte autant hors-pistes que sur les pistes avec sa franchise, ses aptitudes et son incomparable compétence technique. Est-ce de la magie ou de l’effort vraiment ciblé ?
84 ÉTERNELLEMENT KL AUS Aïkido. La règle de la poudreuse. Des descentes sur Tiehack. Échapper aux nazis, dormir dans la voiture de Warren Miller, création de vêtements haut de gamme, l’histoire de Klaus Obermeyer est étonnante. Qui ne veut pas être comme Klaus ?
90 INSTA-GL AM Regardez. Partagez. Aimez. La mode INSTA‑GLAM de ski de cet hiver, est aussi branchée que les réseaux sociaux.
102 LE DOMAINE DES OMBRES Caché dans l’ombre des Rocheuses canadiennes, le centre de ski Kicking Horse est un paradis pour les skieurs, sur terrain de haute montagne, avec des télésièges presque toujours vides, des gens du pays extraordinaires, et de l’Héli-ski toujours disponible. Cela se trouve où déjà ?
Avec plus de 20 hôtels cinq étoiles, ses chalets particuliers et sa piste d’atterrissage la plus haute de l’Europe : Courchevel offre la belle vie en skis à la haute et aux célébtités de ce monde.
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110 LES ÉTOILES DE COURCHEVEL
A Z T E C H M OU N TA I N . COM A N D F I N E R E TA I L E R S WO R L DWI D E
HIVER 17/18
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RAFALES DE NEIGE 29 De l’art en Autriche. Concevoir ses propres skis. Le centre de ski ouvert à l’année de la Colombie Britannique.
ST YLE DE NEIGE 36
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Équipements pour le ski en amont. Pour un hiver chaud et sauvage.
APRÈS 42 Un bistro branché derrière la porte d’un frigo à Hokaido
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ÉQUIPEMENT DE SKI 44 À la recherche de l’accord parfait.
SKIER AU DÉJEUNER 48 Du rösti, du vin du Valais et la meilleure fondue de Verbier à la Cabane Mont-Fort.
SUITE DE NEIGE 50 Les étoiles vous suivent dans le Chalet Astberg d’Autriche.
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ENDROIT PARFAIT 56 Aventure sur poudreuse à profusion dans la région enneigée de Vorarlberg, terre de schnapps, de clochers et de ski entouré de beauté.
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DERNIÈRE DESCENTE 128 L’art du ski stylisé de Charlie Adam.
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84 20
ÉDITRICE : Barbara Sanders RÉDACTRICE EN CHEF : Lori Knowles DIRECTRICE DE CRÉATION ET RÉDACTION : Barbara Sanders DIRECTEUR ARTISTIQUE : Julius M. Yoder III EN EUROPE : Leslie Woit
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RÉDACTRICE POUR L’EUROPE Leslie Woit
RÉDACTEUR DE MODE ADJOINT Michael Mastarciyan
RÉVISEUSE Melissa Long DIRECTEUR ARTISTIQUE Julius M. Yoder III
ÉQUIPE DE REDACTION DE MODE Carol Breen, Lulu Fiedler, Kimberly Mann, John Martinez, Joan Valentie
RÉDACTEUR DE MODE John Martinez
DIRECTEUR NUMÉRIQUE Julius M. Yoder III
CORRECTEURS Christianne Daoust, Benjamin Glacet, Ana Maria Solana-Tristant, Nicole Genberg
CRÉATRICE DU CONTENU NUMÉRIQUE Carol Breen
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VENTE DE PUBLICITÉ EN EUROPE
Directrice de vente : Barbara Sanders +1 (970) 948 1840 barb@thesnowmag.com
CESANA MEDIA Gérante de vente Paolo Mongeri paolo.mongeri@cesanamedia.com
Gérante de vente : Debbie Topp +1 (905) 770 5959 debbiejtopp@hotmail.com Adjoint de vente Taylor Barry +1 (405) 808 5231 taylor@thesnowmag.com
COLLABORATEURS ÉDITION NUMÉRIQUE ET PAPIER Christian Alexander, Lesley Anthony, Daniela Federici, Andrew Findlay, Mattias Fredrkisson, Shinan Govani, Claire Herrington, Jen Laskey, Lori Knowles, Audrey Mead, Kari Madig, Hilary Nangle, Jules Older, Peter Proby Probyjpicz, Everett Potter, Gerald Sanders, David Shribman, Rob Story, Leslie Woit
Remerciements particuliers à Anne-Marie Boissonnault, Laura Doherty, et l’équipe de Maison 1608 pour leur créativité et leur passion pour Snow.
L E T T R E D E L’ É D I T R I C E
BONJOUR L’EUROPE ! Je suis vraiment ravie du début de SNOW Les Alpes, cette saison au berceau du sport. Mes rêves et mes fantaisies de ski ont toujours eu un accent européen. Passionnée du ski, j’ai toujours aimé visiter des centres de ski partout dans le monde, depuis l’Amérique du Nord jusqu’à l’Europe, depuis l’Amérique du Sud jusqu’ à l’Asie et l’Australie. Quoique les conditions de la neige et les pistes soient similaires, l’expérience de skier en Europe est au-delà de toute comparaison. Des restaurants de montagne, des hôtels fabuleux, des chalets et des spas hors-concours, la culture du ski en Europe et embuée de tradition alpine. On pourrait bien dire que SNOW a été inspiré par les Alpes. Pendant un séjou à Lech, Autriche, il y a plus de dix ans, je me baladais dans une boutique de Strolz. Des heures plus tard, j’ai quitté la boutique avec les mains pleines de sacs et un catalogue de Strolsz. Plus tard, quand je feuilletais les belles pages du catalogue, je me suis aperçue que c’était bien plus qu’un simple catalogue ; c’était une expérience des Alpes, et c’est ce qui m’a inspiré à commencer SNOW, 11 ans plus tard. Finalement, j’ai débuté avec l’édition européenne de SNOW et je tiens beaucoup à l’opportunité de placer Snow Les Alpes dans les boutiques de Strolz, à côté de ce qui l’a inspiré. Klaus Obermeyer a essayé d’échapper des nazis, en skis. Ils ont tiré sur lui et l’ont laissé pour mort dans les montagnes. Une cinquantaine d’années plus tard, ses jours de skis sont loin d’être finis. Il rayonne de la joie de vivre quand il parle d’excellentes conditions de la neige à Aspen Mountain. L’histoire de Everett Potter sur Obermeyer (Voir page Éternellement Klaus, page 84) capture l’essence de Klaus, dès son enfance dans une Allemagne d’après-guerre à un magnat de vêtements de skis soucieux de l’avenir de sa compagnie et de l’impact dans l’environnement. Les vêtements de ski de Obermeyer s’améliorent avec le temps. Les Alpes sont intemporelles, mais Courchevel, en France, les rend remarquables encore une fois, au travers du luxe suprême.
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À Courchevel rien n’est impossible d’obtenir. Autrement dit, « Impossible n’est pas français ». Sur cette édition, Leslie Woit nous dévoile les splendeurs de ce petit village des Alpes français (voir Les étoiles de Courchevel, page 110) Avec plus d’ hôtels de cinq étoiles que tout autre endroit au monde, (à l’exception de Dubaï), Courchevel est l’endroit où les oligarques, la royauté et les célébrités réalisent leurs rêves. Vive la France ! Cette année, la scène pour la séance de photos pour notre éditorial de mode c’était une maison de 22 millions de dollars à Aspen Highlands, une scène parfaite pour la mode de 2018 de ski et d’après-ski, aussi bien que pour les bijoux et les accessoires (voir Insta_ Glam, page 90). Le photographe Christian Alexander et le styliste John Martinez ont rassemblé un groupe de mannequins qui mettent en avant les tendances de cet hiver, prêtes-à-être portées soit à Rodeo Drive, soit dans les pistes pour être superbes. Notre deuxième article de mode a été inspiré dans la dernière collection de Bogner : la combinaison de ski one-piece. Cette combinaison de ski commandait la course automobile. Lors de mon tour à travers les foires commerciales avec Snow, je me suis rendu compte que les rayures sont vraiment le dernier cri, cette saison, avec un bon nombre de maisons de mode qui trouvent leur inspiration dans les courses automobiles. Nos éditeurs de mode ont trouvé de vieilles voitures, y compris une petite Corvette rouge, et ils se sont emparés des circuits automobiles d Colorado pour illustrer la mode de ski qui gagnera probablement la course. Aussi, sur cette édition, le profil que Lori Knowles a-t-elle fait de la skieuse de courses Mikaela Shiffrin. Elle met en lumière l’une des skieuses la plus compétente au niveau technique, au monde (voir La magie de Mikaela, page 76) On a tous vu Shiffrin au podium, mais une tempête d’avril au Colorado s’est avérée un autre endroit parfait pour exposer Shiffrin dans son élément. Le photographe Christian Alexandre et le
styliste John Martinez, ont réussi à la révéler comme une belle reine de neige qu’elle l’est, au milieu d’une forêt enchantée couverte en blanc. Les vêtements les plus fins au monde, des bijoux, de vieux greniers, des trembles couverts de neige, et un cheval qui s’appelle Dreamer, tout réuni pour raconter l’histoire envoutante de Shiffring. Le domaine des ombres, par Leslie Anthony, avec des photos de Mattias Fredriksson, est un passeport pour la poudreuse. (page 102) Kicking Horse, en Colombie Britannique, Canada, est un paradis pour les skieurs. Et le village, Golden, est aussi authentique et charmant que ses habitants. Du ski de grande montagne, du ski sur pistes, de l’ héli-ski et une gastronomie florissante font de Kicking Horse une destination à ne pas rater. Merci pour nous accueillir dans les meilleurs hôtels, chalets et boutiques d’Europe. À la santé d’une superbe saison de ski ! Vive la SNOW !
Barbara Sanders, Publisher barb@theSNOW mag.com
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CONTRIBUTORS 26
Le talent de SNOW EVERETT POTTER Écrivain
LESLIE WOIT Écrivaine
CHRISTIAN ALEXANDER Photographe
LORI KNOWLES Écrivaine
Pour le sophistiqué et chevronné écrivain Everett Potter, les vacances idéales de ski c’est de passer des jours à frôler la poudreuse à Aspen Highlands. Cette saison de neige, Everett, qui habite à Pelham, New York, avec sa femme et leur fille, a passé une journée pareille, au Colorado, en train d’interviewer Klaus Obermeyer (Voir Éternellement Klaus page 84). Potter a suivi avec Klaus, qui a 97 ans, un cours intensif sur comment vieillir intelligemment. « Il a façonné une vie de skieur parfaite », Potter nous raconte. « Klaus continue à être physiquement actif, bien au-delà de l’âge où pour plusieurs d’entre nous, les jours de skieur se sont achevés. En plus, il rayonne de la même exubérance devant chaque jour et à chaque moment. »
La chanceuse Leslie Woit est à présent une de nos collaboratrices de rédaction, et elle gère tout ce qui concerne l’Europe. Elle passe ses journées d’hiver (oh là là, l’ennui) en train de flâner à travers les Alpes enneigées de l’Autriche, la France et l’Italie entre autres, où elle ski hors-piste avec des guides et grignote dans des restaurants étoilés pour le guide Michelin. Pendant son dernier séjour aux Alpes la saison dernière, lors duquel elle faisait une étude des restaurants étoilés de Courchevel (voir Les étoiles de Courchevel, page 110) Mme. Woit a été conduite aux télésièges par un chauffeur et garde du corps bulgare, dans une Audi blindée. Elle raconte, « Il s’est arrêté pendant le parcours pour régler la température et les préférences du système de massage des sièges. »
Le photographe Christian Alexandre fut un vrai champion en avril dernier quand il a dû s’installer au Colorado pour faire la séance de photos pour la couverture de Snow, et pour les pages de mode (voir Insta_GLAM page 90, et La magie de Mikaela page 76, Rapide et Ravissant). Natif de Miami, Alexandre se proclame « une créature tropicale », mais il a tout est partant pour prendre des photos dans le froid, tant que cela finisse avec du chocolat chaud au coin du feu. Bien qu’il préfère le surf à la neige, secrètement il rêve de descendre tout schuss une montagne côte à côte avec James Bond, dans le prochain film 007. L’activité de détente préférée du photographe pendant les séances de photos était légèrement moins épuisante : trouver le flocon de neige parfait dans une poignée de poudreuse.
Lori Knowles, écrivaine et cheffe de rédaction a suivie l’intrépide équipe de mode de SNOW au milieu d’un bois du Colorado pendant une journée hivernale, le printemps passé, pour témoigner une transformation magique. La fulminante skieuse de courses Mikaela Shiffrin est métamorphosée, de formidable championne de la Coupe du Monde, en reine de neige étincelante, avec de précieux bijoux et de magnifiques chaussures (voir La magie de Mikaela, page 76). Tout au long de sa carrière de journaliste, Knowles a interviewé plusieurs athlètes olympiques, par contre, très peu d’entre eux étaient si déterminés que Mikaela Shiffrin. Pendant qu’une équipe de mode la coiffait, lui faisait une manucure et habillait son corps leste, l’attention de Shiffrin est resté toujours ciblée sur comment skier encore plus vite sur les pistes les plus raides au monde. « On peut forcer la femme à lâcher la piste de courses, à la femme, mais on ne peut pas forcer la piste de course à lâcher la femme. » Knowles déclare.
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RAFALES DE NEIGE
JACKSON HOLE Par Hal Shelton. Lithographie originale environ 1968 29
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Le fantôme de la neige La photographe américaine Annie Leibovitz en partenariat avec l’artiste chinois Liu Bolin ont produit la dernière campagne publicitaire de Monclers. Dans une série de photos fantastiques de Leibovitz pour la compagnie de vêtements européenne, un Bolin presque transparent se fond mystiquement dans les glaciers ébréchés et les eaux métalliques et gelées d’Islande. —Lori Knowles. W W W.M O N CL E R .C O M
Doux rêves, mon ange La domination du forfait du ski Dans un tourbillon aussi vertigineux qu’une parade de carnaval, plusieurs centres de skis nord-américains majeurs ont été réunis l’été dernier et consolidés en une seule entité. Mammoth Mountain et Squaw Valley de la Californie, Steamboat et Winter Park de Colorado, Tremblant du Québec et Deer Valley du Utah sont quelques-uns des pivots d’une nouvelle marque de ski encore non nommée. Ils sont gérés par l’affiliation de KSL Capital Partners, LLC (KSL) et Henry Crown and Company (HCC), ce dernier étant déjà un affilié de Aspen Skiing Company (ASC). David Perry, ancien dirigeant de ASC, dirige cette nouvelle entreprise. Pour les prochaines saisons d’hiver, attendez-vous à ce que ces poids lourds du ski s’affrontent à plusieurs reprises avec Vail Resorts, propriétaire de centres hautement concurrents incluant Vail et Whistler Blackcomb, et leur très populaire et fortement réduit Forfait Epic. Le trophée imminent au cœur de cette guerre de prix: la domination du forfait multi-stations de ski.
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Tout est dasn la façon. Critique artistique même pendant le sommeil. L’incroyablement somptueux Severin de Lech, la retraite alpine de neuf suites exclusives avec tous les agréments d’un hôtel 5 étoiles assortis, fait partie de la tendance des hôtels qui ornent leurs murs avec de l’art de niveau mondial et disponible à la vente. En partenariat avec Contemporary Art Advisors basé à Vienne, une collection soigneusement assemblée de 80 peintures d’artistes acclamés au niveau mondial, y compris Julian Opie et Jim Dine, complémentent des artistes émergeants de l’Autriche, l’Allemagne et l’Italie. Le prix varient entre $3 000 et $175 000. Ce dernier achèterait une des pièces la plus remarquable : Sweet Dreams, Baby ! De Roy Lichtenstein, une gravure signée à édition limitée de 1965. —Leslie Woit. W W W.S E V E R I N S - L E C H. AT
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Module parfait Projeté pour le printemps de 2018, le nouvel hôtel modulaire de Whistler, le Pangea Pod Hotel, est un mariage entre une auberge et un hôtel de ski chic. À quelques pas des téléfériques de Whistler, le Pangea présente 88 modules à coucher revêtus de bois blond et équipés d’accessoires familiers high-tech, comme plusieurs postes USB, et de draps fins de haute qualité. S’inspirant des innovateurs hôtels capsules de Tokyo, les chambres de Pangea ont de la place pour s’asseoir et pour dormir, mais pas pour rester debout. Les endroits communs à hauteur d’homme de l’hôtel comprennent un local pour le matériel, un bar -terrasse sur le toit, et un salon avec Wifi rapide conçu en panneaux de verre mobiles qui transforment l’espace en terrasse. La vue? Le village animé de Whistler. —LK
Designer DIY Des skis personnalisés que vous fabriquez vous-même. Avec Build 2 Ride, tout le monde peut concevoir et construire des skis personnalisés en seulement un jour et demi. Fondé en 2012 par Axel Forelle, les ateliers de Guild 2 Ride prennent place chaque hiver dans le village historique de GarmishPartenkirhen, à la frontière autrichienne-hongroise. Des professionnels vous guideront dans le processus, pas de compétences techniques requises. Pour commencer, on discute sur votre type de ski préféré, les matériaux et le design. Puis, les couches sont collées et les carres sont fixées. Finalement, vos skis personnalisés sont mis au four. Ensuite, arrive la partie la plus amusante : dessiner vos propres graphiques. Un tracé ondoyant par-ci, une fioriture par-là…et finalement, vos propres skis sont prêts pour un parcours d’essai dans les Alpes. —LW
Appelez le majordome de plein air Tout nouveau à St. Mortiz : une touche sur le téléphone de votre suite au somptueux Carlton Hôtel vous met en communication directe avec votre majordome personnel, le charmant Urs Wiederkehr, un guide de montagne assermenté et un expert d’Engadine. Urs est toujours disponible pour vous suggérer, mettre au point et guider votre tounée personnelle dans les chatoyants alentours de St. Moritz. Peut-être une randonnée retraçant les pas de grands auteurs dans le panoramique Chemin des Philosophes? Une sortie de ski de fond vers une dégustation de whisky à la pleine lune? Ou, si les conditions sont appropriées, une aventure magique de patin sur glace sur le Lac Bianco, sa glace noire gelée cachée en haut du massif Bernina. Wiederkehr suggère, arrange et exécute presque 32
toutes les activités en plein air. « Je fais tout » dit le majordome, « des randonnées culturelles guidées à la découverte d’un déjeuner de fondue dans un chalet rustique. » Et parce qu’on est bien à St. Mortiz, une virée des boutiques est bien évidemment facilement arrangée. Si votre valise devient trop lourde, l’étincelant Bentley de Carlton n’est qu’à un appel de distance. —LW W W W.C A R LT O N -S T M O R I T Z .C H
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Un nouveau centre de ski, avec du ski toute l’année, du terrain pour faire du héli-ski, un panorama stupéfiant et la plus grande dénivellation de l’Amérique du Nord (2090 m) pourrait ouvrir dès l’hiver 2019. Après cinq années de consultation, le Glacier Valemount dans la chaîne Premier de la Colombie Britannique, a reçu l’approbation du gouvernement canadien et des Premières Nations pour ouvrir ses portes en tant que premier centre de ski entèrement nouveau et responsable depuis 1960. Comme premier centre de ski dans un glacier en Amérique du Nord accessible par des remontées mécaniques, Valemount peut offrir du ski ouvert au public aussi bien que de l’entrainement pour les équipes de ski pendant les douze mois de l’année. Ecoutons ce qu’en dit son promoteur Tommaso Oberti : « Ce domaine ouvre l’accès de ses remontées mécaniques à une des meilleures régions enneigées sur le continent offrant un climat fiable pour les sports sur neige. » —Jules Oder.
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Le Grand Spa L’un des plus ancien hôtel-palais à Gstaad, Le Grand Bellevue, a réaménagé son SPA cette saison dans un design alpin. Ce complexe de traitement à la chaleur Thermal Oasis inclut 17 expériences de bien-être, y compris une sauna en foin, une sauna infrarouge, une fontaine de glace, et une grotte d’inhalation de sel de l’Himalaya. Des chambres de traitement lamellées en pin offrent des bains d’immersion pour les pieds au lait de chèvre. Le salon de relaxation du SPA s’ouvre sur le paysage suisse. Il y a un gymnase entièrement équipé, un studio de yoga et de Pilates, une piscine et un bar de sushi avec un Maître de sushi qui vous sert des mets frais et sains au cas où toutes ces expériences de bienêtre vous auraient mis en appétit. —Carol Breen W W W.B E L L E V U E - G S TA A D.C H
Le Loge Tordrillo Mountain et le Loge Winterlake ont fait équipe pour offrir l’un des domaines de Héli-ski le plus vaste en Alaska. Les hôtes qui sont hébergés au Loge Winterlake, axé sur des mets raffinés, se régalent des délices gastronomiques de la Chef primée Kirsten Dixon. Cette expérience intime est limitée à huit hôtes par semaine, qui ont à leur disposition en tout temps un hélicoptère A-Star et deux guides. Au-delà du magnifique ski sur poudreuse, du panorama épique, et des repas gastronomiques, les hôtes peuvent aussi faire du ski de fond, des randonnées en raquettes et de la motoneige. Situé dans le chemin historique Iditarod, les courses de traîneaux à chiens sont un autre choix d’activité. —Julius Yoder W W W.T O R D R I L L O M O U N TA I N L O D G E . C O M 34
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Un bistro branché se cache derrière la porte d’un réfrigérateur à Hokkaido. Par JEN L A SK Y
Nichée dans une congère, se trouve une petite porte de frigo rouge. Après s’être courbé pour en esquiver le cadre, vous vous retrouverez une tanière illuminée aux flambeaux de bougies où du jazz lo-fi flotte dans l’air. Les barmans y servent des cocktails uniques qui réchauffent les entrailles des clients les plus « cool » de Tokyo, ceux qui viennent se retrouver pour un après-ski zen après une journée de glisse à Annupuri, Niseko. La porte d’un ancien distributeur automatique est devenue un symbole iconique à Niseko, et la raison pour laquelle Bar Gyu+ est reconnu partout comme « la porte du frigo ». Hisashi Watanabe, autrefois un moniteur et patrouilleur de ski, avait commencé le bar chez lui, il y a une vingtaine d’années. Il est maintenant le chef barman, et il gère l’entreprise avec sa femme Ioana Morelli, 42
Les breuvages les plus populaires de Watanabe sont le Hot Apple Pie (de la vodka infusée de vanille, arrosée de jus de pomme chaud Yoichi, et aromatisée de sirop de cannelle et de bitter de pomme cuite et d’orange), un rhum chaud au beurre fait avec du beurre de Hokkaido brassé à la main, des mojitos de yuzu et un cocktail classique de whisky fait avec du whisky japonais. Morelli gère le programme des alcools et choisit tous les whiskys et les sakés pour le bar. « Il y a quelques années, c’était presque impossible d’intéresser quelqu’un à boire de whisky japonais, » dit-elle, « mais aujourd’hui, c’est impossible de les convaincre de boire quoi que ce soit d’autre ! » Quand les gens reviennent de la montagne et entrent dans Bar Gyu+, ils aimeraient souvent prendre quelque chose de rafraichissant et pas trop fort, nous explique le barman ; alors le Whiskey Sour de Watanabe, fait avec du whisky japonais est le coup idéal. « Dans cette boisson, on utilise du miel japonais, » dit-il. « Mais le résultat n’est pas si doux, c’est plutôt aigre. » Il suggère aussi d’utiliser des glaçons épais pour que le breuvage demeure froid jusqu’à la dernière gorgée. W W W.GY U B A R .C O M
qui etait venue ici en 2005 pour faire du snowboard, y a rencontré Watanabe et a décidé d’y rester. Aujourd’hui, Bar Gyu+ est devenu un très original repaire en bois lambrissée et l’un des plus hauts lieux de Hokkaido. « On essaie d’avoir une ambiance la plus analogue possible, de façon à encourager les gens à raconter leur journée de ski, discuter avec les serveurs, où tout simplement profiter de la vue » dit Morelli.
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L’ HARMONIE DU SKI Trouver l’accord parfait par BARBAR A SANDERS
Tester des skis, c’est un peu comme faire du speed dating. On ne veut pas perdre de temps si « on ne ressent pas de chimie ». C’est la première impression qui compte. Pendant l’essai annuel de skis de SNOW en mars dernier, les contrôleurs avaient la tâche de trouver le ski parfait pour une grande variété de skieurs. L’équipe commençait par les premières impressions, et posait la question du millénaire : est-ce que vous voulez un deuxième rendez-vous ? Puis, ils exploraient la personnalité de chaque skieur : le genre, la force, la confiance, la stabilité, l’énergie, l’agressivité, et l’empathie. Finalement, ils arrivaient à la partie la plus amusante, en posant les questions suivantes : Est-ce que ça vous amuse de skier avec ce ski ? Est-ce qu’il répond bien ? Est-ce qu’il vous va bien ? Après plusieurs speed dates, nos testeurs ont admis qu’à propos d’harmonie en skis, la taille, la forme et l’allure font une grande différence. L’essai a eu lieu à Aspen Mountain, une journée de poudreuse tassée. Nos testeurs ont fait du ski sur pistes veloutées le matin,
et de la poudreuse tabassée en bosses rudes l’après-midi. David Stapleton, autrefois membre de l’équipe américaine de ski, propriétaire d’un magasin, et à présent le directeur du développement du Aspen Valley Ski Club, a été le chef d’essai. L’équipe de testeurs cette année était composée par les moniteurs de Ski Top : Joan Valentine, Georgie Bremner, Nick Hill, Trent Jones, Megan Harvey Bourke, et Jill Dorken. D’anciens coureurs alpins et des professionnels du ski ont aussi participé au plaisir du speed dating, dont Dairinn Bowers, Lindsi Bradbury, Susan Kinster et P.J. McGovern. Mike Shea d’Aztech Mountain vêtements de ski est aussi venu pour jeter un coup d’œil sur les nouveautés. Le gérant de Gorsuch, Jared Ettlinger, qui comme David Stapleton, essaie une centaine de skis chaque saison, a complété le groupe. Voici ce que les testeurs de SNOW ont découvert lors de leur speed dating :
VÖLKL KENDO
LONGUEUR 170 127 X 90 X 110
« Je cherche quelqu’un qui ose dépasser les limites. Je suis prêt pour le prochain niveau » Ce ski ne manque pas d’esprit ! Le Kendo est costaud sous le pied, néanmoins sa versatilité le rend polyvalent. Trent Jones a aimé la façon dont il pouvait aller au-delà de ses limites avec ce Völkl, sans être déçu. Jill Dorken dit « Ce ski est comme un vélo de VTT à suspension intégrale. C’est amusant et facile, tout comme une première rencontre devrait l’être !» ACCORD PARFAIT : Idéal pour des skieurs agressifs et pleins de brio qui peuvent manier le dynamisme et la présence d’esprit du Kendo. ALLURE : Les amoureux de l’art donneront à ce ski une excellente note.
STÖCKLI LASER AX
LONGUEUR 175 123 X 78 X 110
« Je cherche quelqu’un de sensible qui puisse apprécier mes traces les plus fines » Susan Kinstler a aimé le fait que ce Stöckli soit étroit sous le pied, elle a pu le mettre sur ses carres aisément. « C’est un ski amusant qui glisse bien » elle a dit. « C’est facile pour commencer un virage même quand on ski lentement » D’autre part, l’ancien skieur professionnel P.J. McGovern, était content que l’AX soit solide et maniable et qu’en même temps il ne le laisse pas tomber ! ACCORD PARFAIT : Parfait pour un skieur ou skieuse qui veut glisser sur les pistes damées et parfois s’aventurer hors-piste ou sur les bosses. ALLURE : Les amoureux de l’art donneront à ce ski une excellente note.
KÄSTLE LX 85 | LONGUEUR 160 126 X 85 X 109 « Je veux juste trouver un skieur qui apprécie comment je peux réussir mon coup sur les bosses et faire une transition rapide d’une carre à l’autre. Je ne serai jamais enlisé dans une ornière » « Celui-ci va plaire aux foules » affirme la testeuse Joan Valentine. « Ce Kästle, c’est la version en ski du labrador retriever jaune ! ». Les speeds daters ont adoré le fait que les carres du LX85 tiennent même à grande vitesse, et ils ont vraiment apprécié sa polyvalence. Ce ski est assez large pour bien s’exécuter dans plusieurs genres de terrain et de conditions de neige, sans perdre sa tenue dans les pistes damées. « Mon dieu, ce ski est marrant ! » dit Megan Harvey Bourke. « Que son fabricant soit béni !» ACCORD PARFAIT : Le Kästle LX85 est parfait pour l’homme et la femme pratique qui cherchent un ski léger adéquat pour explorer toute la montagne. ALLURE : Il a l’allure que vous connaissez et que vous adorez, ce n’est pas que de la personnalité !
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ÉQUIPEMENT
WAGNER 97 (CUSTOM) | LONGUEUR 177 135 X 99 X 21 « Je cherche quelqu’un d’intrépide »
« Moi, j’aimerais apporter ce ski chez moi » dit le testeur David Stapleton. « Habile de carre à carre, il passe de 0 à 50 milles par heure incroyablement vite. » Georgie Bremner n’avait que des métaphores pour en parler : « Ce ski est un poulain formidable, il faut y être bien préparé. Il peut carver comme s’il était sur des rails et il passe d’un virage à l’autre comme un TGV japonais !»
ACCORD PARFAIT : Un homme de personnalité type A, quelqu’un qui est sûr de soi et enthousiaste d’aborder la montagne à sa façon. ALLURE : Créer votre chef d’œuvre avec les graphiques personnalisés de Wagner.
HEAD MONSTER 88 LONGUEUR 177 133 X 88 X 114
« Je cherche de l’intimité, mais je veux aussi m’amuser et voyager » Un ski top parmis les testeurs, le Head Monster 88 vaut un deuxième rendez-vous. Mike Shea a été conquis par sa façon d’accrocher et sa transition rapide sur les bosses et dans le terrain escarpé. Jared Ettlinger dit que ce Monster est son préféré parmi les skis dont la largeur du patin oscille autour de 80. Georgie Bremner dit, « c’est mon genre de Monster ! sa férocité m’offre des moments intenses, et puis, il me laisse danser la samba entre les bosses. » ACCORD PARFAIT : Un skieur chevronné ou une skieuse avancée qui recherche un compagnon solide, robuste et dynamique…mais pas trop rigide. Ce ski veut s’amuser partout sur la montagne. ALLURE : Dix sur 10 ! Les graphiques en rouge feu ne passeront pas inaperçus.ski veut s’amuser partout sur la montagne.
DPS ALCHEMIST WAILER 99 | LONGUEUR 176 125 X 99 X 111 « Je suis badin et je cherche quelqu’un qui puisse tenir mon rythme, mais je suis aussi ouvert à trouver des copains qui apprécient la souplesse de mes virages » La majorité des testeurs ont eu une belle première impression du DPS, un candidat idéal pour un deuxième rendez-vous. « Ce ski est parfait pour la neige molle » dit Jared Ettlinger. « C’est un accord parfait pour les skieurs qui cherchent un ski polyvalent. » Lindsi Bradbury est d’accord : « Il me plairait de skier toute la journée avec. » ACCORD PARFAIT : Un éloquent décontracté prêt à explorer.
BOMBER GUNPOWDER 95 LONGUEUR 189 131 X 95 X 117
« Je cherche quelqu’un qui n’ait peur ni de plonger ni de s’exposer, ce n’est que pour les audacieux ! » « Le Bomber 95 est un ski bien équilibré qui aborde les pistes aisément et qui s’accroche à la Bode Miller » dit Jared Ettlinger. « Tout ceci en vous tenant à flot sur la neige molle. Bomber a fait des essais approfondis qui satisferont même les skieurs polyvalents les plus judicieux, des Andes aux Alpes et des Rocheuses Canadiennes à la Nouvelle Angleterre. » ACCORD PARFAIT : Fait pour les filles ou les mecs qui avalent les pistes d’un seul trait et qui savent manier un ski partout en montagne, indépendamment des conditions. ALLURE : Qui n’aime pas de blanches montagnes sous un ciel bleu ?
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ALLURE : Orange c’est le dernier cri.
SKIER AU DÉJEUNER
UN ÉTAT ÉLEVÉ Dîner en haute montage à la cabane Mont-Fort de Verbier. par LESLIE WOIT
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vous pour vous mettre à l’aise avec vos voisins de table dans l’intérieur en bois lambrissé où une bouffée de lactose flotte dans l’air. Les favoris du menu incluent les macaroni à la montagnarde avec de la compote de pommes, du rôti croustillant, et la fameuse fondue de Verbier, le tout accompagné des meilleurs vins de la région de Valais. Les portions sont « portions de skieurs » mais ne vous en faites pas, les 100 remontées mécaniques qui tissent le terrain de Quatre Vallées s’occuperont de la surcharge de calories. Géré par le Club Alpin de Suisse, au deuxième étage du Mont-Fort, 58 lits vous offrent un logement classique qui fait partie de la légendaire Haute Route Chamonix-Zermatt.
Ce n’est pas inhabituel de trouver des hôtes qui prennent leur temps en se détendant avec un jeu de cartes et « une rincelette ». Souvent, ces randonneurs font de la compagnie à des esprits évolués qui veulent échapper aux hôtels chics de Verbier pour passer une nuit sous les étoiles en haute montagne. Dîner à la Cabane Mont-Fort peut vraiment vous donner une sentiment d’élévation. W W W. C A B A N E M O N T F O R T. C H
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arfois, le fromage n’est pas suffisant. Perché sur un pic dans les magnifiques hautes montagnes de la Suisse, ce refuge isolé, vous offre sa foison de délices au fromage dans un site hautement privilégié et une ambiance des plus douillettes. Et les fourchettes ne sont pas en reste ! La Cabane Mont-Fort est un restaurant qui vaut la peine. Verbier attire une foule sportive et variée, de Richard Branson et Jude Law, à la jeunesse royale de Londres dont les sacs-àdos d’avalanche et les « fat » skis font face à des Britanniques en chemise à col à cet arrêt classique. Après une matinée de ski dans la poudreuse, à Vallon d’Arbi ou dans les bosses de Tortin, les skieurs assoiffés font le schuss direct jusqu’au nid d’aigle en pierre, pour des plats valaisans copieux…ou même pour rallumer la chaudière après une nuit de fête aux clubs de Verbier. Pas de queues VIP ici, mon ami. Si le temps est bon, il vous vaut mieux arriver tôt pour vous assurer une table au soleil. Le service à la terrasse est à travers un passe-plat égalitaire : commandez, payez, prenez votre numéro et trouvez une table pour vous asseoir et savourer un panorama éblouissant des sommets du Grand Combin au Mont Blanc. Si le temps est mauvais, préparez-
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SUITES
C’EST PARTI EN VEDETTE : LES SÉJOURS LUXUEUX AU NOUVEAU CHALET ASTBERG DE KITZBÜHEL par LESLIE WOIT
Avec arrangement au préalable, les hôtes du nouveau Chalet Astberg de Kitzbübhel peuvent « louer » une vedette du ski. Le champion mondial du FIS 2017 Erik Guay du Canada, et le chéri olympique Bode Miller sont parmi les ambassadeurs disponibles pour skier, pour l’après-ski ou pour partager des histoires de leurs jours casse-cou sur les pistes les plus raides au monde. Perché sur un tertre à 15 minutes du village fortifié de Kitzbühel, le Chalet Astberg et sa liste de célébrités est la dernière nouveauté de luxe aux pieds des montagnes. Le Chalet Astberg fait partie d’une collection exclusive de résidences de ski en Europe entretenues par World’s Finest, une agence de vacances qui accompagne ses somptueux logements avec des vedettes du monde du ski. 50
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Combien de vacances de ski luxueuses viennent aussi avec LEURS propres vedettes de skis ?
SUITES
Les hôtes d’Astberg, peuvent choisir sur la liste d’athlètes-àlouer la plus distinguée au monde, des célébrités prêtes à partager leur savoir faire.
Conçu à temps pour cette saison d’hiver, l’extérieur du Chalet Astberg a été fini à la main avec du bois récupéré des vieilles fermes de campagne. À l’intérieur, on trouve neuf chambres opulentes garnies de draps luxueux. Des accents déco de peaux douces de chevreuil, de tapis indiens faits main et de descente de lit en peau de vache foisonnent. Le salon et la salle à manger au toit cathédrale abritent une cheminée, des fauteuils italiens, et de hautes fenêtres du sol au plafond qui ouvrent sur une terrasse immense. Parsemée de carpettes de peau de mouton et de meubles de patio, la large terrasse intérieureextérieure invite à des après-skis réjouissants arrosés d’Aperol spritz devant le soleil couchant. Bien évidemment, une gamme variée de skis personnalisés Bomber de Bode Miller sont rangés tels de fins bijoux dans un écrin feutré, dans le magnifique local de skis du Chalet Astberg. La piscine intérieure-extérieure s’ouvre majestueusement sur un paysage montagneux du Tyrol. La dégustation de vins prend place dans le 52
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caveau à vins, ou à l’endroit de votre choix. Un concierge est disponible au cas où vous auriez besoin de faire venir le chauffeur avec la Bentley. La salle de détente sert de salle de cinéma, salle de jeux et bibliothèque. Il est bien possible que vous ayez besoin de la détente et du réconfort d’un tel endroit après une journée de ski à Kitzbühel avec un champion du monde. Imaginez le plaisir fou d’attaquer la vertigineuse Hahnenkamm avec Bode Miller ou Erik Guay, suivi d’une bière glacée au classique Londoner Pub de Kitzbühel, parmi d’autres survivants
de la mythique Streif. La liste la plus remarquable d’athlètescélèbres-à-louer comprend le golfeur du PGA José María Olazábal, le footballeur Mario Gomez, le professionnel du Kiteboard Youri Zoon, et l’ambassadeur gastronomique Roland Trett. -des célébrités capables de lancer, botter, s’envoler et frayer avec les invités du Astberg. En telle compagnie, incomparable, rare et hautement compétente, passer un séjour au Chalet Astberg, s’avère un défi incontournable. C’est parti. W W W.W F I. AG
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Le diable est dans les détails.
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VORARLBERG Une aventure riche en poudreuse à travers la région autrichienne idyllique de Vorarlberg
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e me réveille groggy dû au décalage horaire et je regarde par la fenêtre de ma chambre de Mittelberg, un village de montagne idyllique de la région de Kleinwalsertal en Autriche, blotti contre la frontière allemande. De gros flocons de neige s’entassent paresseusement pendant que de diligents travaileurs sont déjà occupés à déneiger les rues couvertes par ce qui me semble bien être plus de 45 cm de délicieuse poudreuse. Puisque c’est dimanche matin, les cloches de l’église catholique sonnent pour rassembler les fidèles. Mais pour moi, ça sonne comme la musique d’un coup gagnant sur mille dans une machine à sous de Las Vegas ; en terme de ski, je viens de tomber sur un Jackpot. L’Autriche est synonyme de ski, et je suis venu ici pour explorer Vorarlberg, une région plus à l’ouest, où se trouvent des centres de ski renommés comme Lech Zürs am Arlberg, et des trésors cachés comme Sonnenkopf et Gargellan. La région de Vorarlberg ne couvre que les deux-tiers de la taille de Rhode Island, et pourtant, elle contient un monde d’aventures de ski et une histoire de sports d’hiver aussi riche
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qu’un bol de Kaiserschmarrn, le dessert préféré du dernier empereur Franz Josef I. « Vous arrivez juste au bon moment » me dit Elmar Mueller, un « ski bum » de Kleinwalstertal qui est venu me rejoindre pour le déjeuner avec mon guide de montagne Lukas Kühlechner originaire de Montafon, une région que j’explorerai pendant mon séjour ici. Un déjeuner gourmand de muësli, de la charcuterie, des fromages si puisants qui me font penser aux chaussons de mes bottes de ski par leur âcreté, des œufs, des fruits frais et un expresso me sortent de mon décalage horaire. Pendant le déjeuner, on m’informe que le risque d’avalanche est élevé, donc le plan pour aujourd’hui c’est de prendre la cabine téléphérique pour aller au sommet de Kanzelwand et de rester sur les pistes. De la poudreuse légère qui nous arrive aux cuisses, recouvre une base fine. Les nuages s’écartent pour révéler le panorama découpé des montagnes Bregenzerwald qui vous laisse sans voix. Après quelques descentes dans la poudreuse sur des pistes de dénivellation faible, on s’attaque aux sous-bois où la neige vierge nous attend, et on se sert des
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par ANDREW FINDL AY
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Une cuisine copieuse et bien évidemment son schnapps, pourraient être le secret de la prédominance de l’Autriche dans le monde du ski.
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PHOTO: MICHAEL GUNZ - VORARLBERG TOURISMUS
murs en pierre des pâturages subalpins pour sauter. Pour la dernière descente du jour, on file tout le long de la clôture de la zone d’avalanches jusqu’à la base de la vallée où notre navette nous attend pour nous emmener aux bains de vapeur et au sauna de l’Hôtel et Spa Haller Genuss. Ce soir-là, le primé chef de cuisine Gerd Hammerer, nous gâte avec un menu de poitrine de canard fumé accompagné d’artichaut et de figues, de soupe aux pommes de terre douces, de ragoût de venaison et de sorbet à la vanille et framboises. Plus tard, nous nous déplaçons vers le salon pour prendre un digestif de schnapps de poires de la région. Je commençais déjà à me demander si une cuisine si copieuse et bien évidemment son schnapps, n’étaient pas le secret de la prédominance de l’Autriche dans le monde du ski. Le lendemain, c’est encore du pareil au même du côté de Höfen, le centre de ski juste adjacent ; un festin de poudreuse qui fait honneur au repas de la veille. La géologie du Karst de Kleinwalsertal présente des dépressions, des cavernes et des crevasses capables d’avaler un skieur. Donc, on skie en faisant très attention et on suit Mueller dans ses montagnes, sa barbe toujours couverte d’une neige qui n’arrête pas de tomber. Les plans pour faire une randonnée autour du massif Ifen sont contrecarrés par le manque de visibilité. En fin de journée, c’est encore la navette qui nous amène cette fois-ci à une vallée de conte de fées où nos hôtes nous attendent à l’hôtel de famille Jagdgasthaus Egender. Le ciel s’éclaircit et le clocher d’une église de campagne solitaire pointe vers le ciel bleu acier du soir. Les Autrichiens sont des chasseurs avides, et plusieurs maisons d’hôtes telle celle-ci servent de logement de chasse, dont la décoration est la plupart du temps, et sans aucune gêne, la taxidermie. Je me mets à l’aise sous le bois d’un cerf, près du kachelöfen, une de ces belles poêles autrichiennes décorée avec de la tuilerie fine. Notre hôte, Hubert Egender, me raconte qu’il y a quatre ans, ils ont reconstruit le logement original, qui appartient à la famille depuis trois générations. La maison est maintenant une maison d’hôtes de trois étages. En Autriche, rien n’est fait sans une considération précise de la forme et de la fonction. Du bois récupéré 58
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a été réutilisé pour recouvrir les murs et pour faire des meubles personnalisés ; les planchers en béton à chauffage radiant donnent au logement une touche moderne et accueillante. Des étoiles étincellent dans le ciel de cette nuit froide et on s’attarde autour d’un petit verre de schnapps de racine de gentiane distillée à la maison. Le lendemain, on part vers Warth, un des six ou plus centres de ski qui font partie du vaste domaine skiable d’Arlberg, où un guide est presque essentiel pour se retrouver parmi les plus de 87 remontées mécaniques et les 505 kilomètres de pistes et de terrain horspiste accessibles avec un seul forfait. Arlberg est au ski ce que le Vatican est aux catholiques. Pas loin d’ici, à Stuben, le légendaire Hannes Schneider a développé la technique Arlberg, au début des années 1900, une méthode pour l’apprentissage du ski devenu la base de l’enseignement moderne du ski. C’est aussi à Arlberg qu’a été fondée la première école de ski de la région et le Club de Ski Arlberg inauguré en 1901. De Warth, nous traversons les montagnes en skis vers Oberlech. Il y a bien plus de skieurs sur ces pistes qu’à Kleinwalsertal, et cet endroit soucieux de mode, apporte une couleur cosmopolite tel un col de fourrure sur une une combinaison de ski une pièce. Après une matinée de plaisir à skier dans la neige de la tempête d’il y a deux jours, concassée et chauffée par le soleil, nous 60
glissons vers Der Wolf, notre arrêt pour dîner. Der Wolf est un restaurant rectangulaire de style post-moderne qui se démarque par le vif contraste qu’il offre aux omniprésents chalets tyroliens avec leurs toits en pointe. Des flâneurs sont rassemblés sur la terrasse, buvant de la bière Radler et se faisant bronzer. Néanmoins, dans la vallée juste au- dessous, l’ombre de l’après-midi s’étale sur les toits de Lech. Malgré sa réputation de station affluente et faschion, Lech Zürs est aussi renommée par ses pentes raides et son ski hors-piste. C’est le type d’endroit qui produit de solides skieurs et a aidé le Club de ski d’Arlberg à se réclamer d’avoir formé plus de skieurs olympiques que tout autre Club de ski au monde ; parmi ces skieurs Patrik Ortlieb et Hubert Strolz. Ce soir-là, nous rejoignons Daniela Pfefferkorn, une hôtelière élégante membre d’une des familles de ski les plus hospitalières de Lech. On se régale avec une fondue au Alter Goldener Berg. Les Pfefferkorns ont adjoint cette maison de campagne vieille de 500 ans à leur hôtel, et l’ont transformée en une salle à manger qui met en valeur le travail du bois caractéristique de l’artisanat autrichien avec sa finition et ses détails. Pfefferkorn a fait de la course de skis toute son enfance et sa jeunesse, et elle a passé des vacances de ski presque partout dans le monde, mais son cœur reste toujours à Arlberg. « Je fais du ski tous les jours. C’est ce que
nous sommes » me dit-elle pendant que je trempe un autre morceau de viande dans la fondue. Le lendemain matin, c’est encore glacial et clair. On dévale à travers Oberlech vers Lech, on traverse ses routes fréquentées, puis on monte dans le téléphérique Rüfikopf. Une heure à skier sur des pistes damées et à prendre plusieurs téléfériques pour arriver à Zürs, un amas d’hôtels dans une vallée dépouillée. Vite fait, on monte dans une merveille moderne, le téléphérique Trittkopfbahn I qui, avec les téléphériques Trittkopfbahn II et Flexenbahn, a été complété juste à temps pour la saison 2016/2017. « Ça a couté autour de 45 millions d’euros, mais maintenant on a bouclé la boucle », me dit Kühlechner pour m’expliquer comment ce système ultra-moderne de remontées mécaniques intègre le domaine skiable d’Arlberg le transformant ainsi en un des plus vaste d’Autriche et le classant cinquième domaine skiable le plus étendu au monde. Le téléphérique de Flexenbahn nous descend rapidement sur le versant escarpé d’une montagne. J’aperçois un groupe de quatre ibex alpins, ces chèvres sauvages endémiques des Alpes, qui escaladent gracieusement une arête tranchante au-dessous de nous. Nous descendons à toute vitesse en virages de slalom géant sur une piste étroite dans une vallée sombre et en angle vers le village tranquille
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de Stuben, aggloméré à l’entrée d’un canyon. A cet endroit, on rend hommage à Hannes Schneider, par une statue en bronze à côté de l’église, avec une cigarette à la bouche, les skis sur l’épaule, et le regard vers les sommets. L’après-midi, nous mettons les peaux sur nos skis pour faire une randonnée de Sonnenkopf jusqu’à la croix en métal qui chancelle au sommet de Muttjöchle à 1 828m, et là, on fait tamponner nos carnets pour la postérité. Du sommet, nous contemplons Silverthal, blotti sous l’ombre des sommets qui éclatent en orange et rose dans la lueur alpine d’un coucher de soleil spectaculaire. « Cette vallée c’est chez moi » dit Kühlechner nostalgiquement en montrant du doigt direction Montafon. Une paire d’avions de chasse traversent soudainement le ciel bleu clair, c’est le déploiement de sécurité pour le Forum Économique Mondial qui se tient à Davos en ce moment. Mais ici, à Voralberg, ce n’est que la paix, et en cet instant, les sujets internationaux dont discutent les gens en complet-cravate, juste de l’autre côté de la frontière Suisse, prennent la triste deuxième place face à la simplicité et la beauté du ski. P H OTO : H A N S W I E S E N H O F E R . K L E I N WA L S E R TA L TO U R I S M
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« Je veux qu’ils sachent que faire du ski à ce niveau n’est pas un rêve insensé »
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ans le village minier de Minturn, Colorado, le vent d’avril nous amène Mikaela Shiffrin. Des flocons de neige folâtres flottent dans l’air tels des plumes d’oie, et le vent tourbillonne en petites spirales tout au long de la rue principale, au-delà du saloon et du café Sticky Fingers et des rives encore gelées de la rivière Eagle. Des rafales de vent accompagnent la championne de la Coupe du monde et la déposent au foyer du Minturn Inn, une maison d’hôtes rustique et chic, propriété de l’ancien skieur professionnel Marco Tonazzi et de sa femme Amy. Shiffrin profite de quatre jours de congé de son entrainement de printemps pour nous accorder une journée en vue de faire un article et une séance de photos pour une série de mode pour SNOW. Bientôt, elle sera transformée par notre équipe de beauté créative en reine de glamour, avec chevelure bouclée, belles robes longues et bottes Fendi fait main. Mais, pour le moment, avec ses cheveux blonds décoiffés par le vent et ses joues rougies par le froid, elle a plutôt l’air d’une jeune coureuse décidée à maintenir la vitesse qui l’a consacrée championne mondiale au classement général de la Coupe du monde 2017. La première fois que Mikaela Shiffrin a filé comme l’éclair sur nos écrans, c’était pendant le championnat national des Etats-Unis, à l’âge de seize ans ; au lieu de se préparer pour passer un test de sciences, ou d’acheter du maquillage Cover Girl, elle est devenue la plus jeune coureuse à être couronnée au niveau national. À dix-sept ans, elle a été couronnée gagnante du slalom dans la coupe du monde. Et à dix-huit ans, à Sochi, Russie, pendant que tous les regards étaient sur Lindsey Vonn et sur le fabuleux Bode Miller, Shiffrin a volé la vedette en devenant la plus jeune médaillée d’or dans l’histoire du slalom olympique. Aujourd’hui, à 22 ans, forte de trente et une victoires à la Coupe du monde, Shiffrin s’approche au summum de ses compétences. En février, elle est devenue la première femme à accomplir l’exploit de Christl Cranz en 1939, gagnant trois médailles d’or en Slalom à la Coupe du monde. Et en mars dernier, Shiffrin a gagné son premier Globe de Cristal, distinction ultime de la Coupe du monde. Comment a-t-elle fait son compte? Shiffrin réfléchissait à la question pendant qu’elle se préparait pour la séance de photos, en une journée enneigée de Minturn. Elle a consenti calmement à la brossette de mascara, au fer à friser, à se faire habillée et pomponnée. Intelligente, articulée, franche et analytique, la skieuse est aussi curieuse que nous de comprendre les étapes qui l’ont sacrée championne. Elle se hérisse quand on dit d’elle qu’elle est un phénomène. « Ce n’est pas naturel, » insiste-t-elle.« C’est beaucoup d’effort. Si ça semble naturel, c’est probablement parce que j’ai regardé plus d’enregistrements de vidéo que tous les autres, j’ai probablement skié et pratiqué plus. C’est le résultat de beaucoup de répétitions qui font que ça devient naturel. »
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Shiffrin admet être fascinée par le processus pour devenir coureur: se lever tôt pour s’entrainer au stade de slalom, des après-midis dans le gymnase avec son entraîneur, des heures interminables à regarder des enregistrements de vidéos de chaque petit mouvement dans ses virages. Elle est obsédée par le moment crucial pour appliquer les carres. Quand relâcher la pression. Comment disputer un virage de façon plus fluide, sans raideur. Comme elle le dit elle-même : « j’ai toujours aimé l’entrainement. » C’est sa routine depuis ses 11 ans. Quand elle était élève de l’académie de montagne Vermont Burke, la pré-adolescente est devenue une studieuse du sport. « Comme tout autre étudiant qui se prépare pour un examen de mathématiques » raconte-t-elle, « moi, je me préparais pour le ski. J’étudiais mes concurrents. J’étudiais des coureurs de la Coupe du monde. Même s’ils avaient des années-lumière d’avance, je les regardais comme si j’allais être en compétition avec eux, le lendemain. » Anja Pärson. Janica Kostelić. Lindsey Vonn. Manuela Mölgg. Toutes des heroïnes. Shiffrin a cultivé l’art de scruter et d’analyser les techniques des gagnantes. En cette journée enneigée du Colorado, Shiffrin a été emmenée dans la forêt pour prendre la première photo de la journée, sa mère Eileen Shiffrin nous suivant dans une autre voiture. Avec une coupe au carré et un corps d’athlète, Eileen, elle-même ancienne skieuse professionnelle, est toujours quelque part dans la routine quotidienne de sa fille : pour lui passer des serviettes, pour enregistrer des vidéos, pour chronométrer des entraînements. Chaque saison, Shiffrin mère fait le tour de la Coupe du Monde avec sa fille. Mikaela dit que sa mère est son coach. Mais elle insiste pour dire qu’elle est bien plus qu’un coach. « Elle fait tellement de choses pour moi. Elle est ma mère, mon coach, d’une certaine façon mon coach mental, elle est ma gérante et mon agent. Elle veille à ce que je reste dans le droit chemin avec mon ski ». Tout le monde n’est pas à l’aise avec cette relation scrutée par le monde du ski. Auparavant, des pères ont suivi leurs enfants dans les tournées de courses de ski, notamment Helmut et Marc Girardelli, mais les mères n’ont pas bonne réputation sur les pistes. « Les gens ne se sentent pas à l’aise, » dit Mikaela. « Quand ils voient ma mère, ils disent « oh mon dieu ! qu’est qu’elle fait ici ? Elle est dans notre espace » Mikaela fronce les sourcils. « Ils se sentent peut-être comme s’ils étaient sous une loupe ; comme si elle les jugeait. » La jeune Shiffrin se hérisse pour défendre sa mère, et elle n’a aucune intention de changer ce qui marche si bien. « Les gens me demandent quel est mon secret, comment je fais pour avoir tellement de réussites. Je leur demande ce qu’ils voient de totalement différent dans mon équipe, et puis je leur explique : c’est ma mère…l’avoir près
«Smart, articulate, candid, and analytical, the ski racer is as curious as the rest of us as to what makes a champion.»
Robe Dennis Basso Collier Rober Procop - Betteridge Boucles d’oreille Buccellati 79
Agée de dix-huit ans, à Sochi, Russie,Shiffrin s’est envolé en vedette comme la plus jeune médaillée d’or dans l’histoire du slalom olympique.
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de moi me donne un énorme avantage. » C’est vrai, Eileen Shiffrin est la gardienne de sa fille. Pendant la séance de photos dans ce boisé au terrain inégal, pas loin de la maison des Shiffrin à Vail, Colorado, Eileen est la première à couvrir les épaules de Mikaela, qui grelottait dans une robe de Silvia Tcherassi. Elle craint que Mikaela ne tombe malade, qu’elle ne fasse un faux pas avec ses chaussures à talons Fendi, et, au fur et à mesure que le jour tombe et que la séance s’allonge, elle s’inquiète que Mikaela n’arrive pas à temps à son entraînement quotidien sur terrain sec. « Vous pensez peut-être que perdre un jour n’est pas si grave » murmure Eileen pendant que Mikaela pose sereinement pour une autre photo sous les flocons qui tombent doucement sur ses boucles. « Mais c’est comme des briques qu’on place l’une sur l’autre : chaque brique est aussi importante que la précédente. » Qui peut prétendre le contraire? Cette recette leur réussit bien, surtout au début de 2017 quand Mikaela a dû faire face à la première situation stressante de sa carrière. Pas facile à croire que cette fille d’une énergie si débordante arrivait presque à sa 31ième victoire mondiale quand elle a rencontré pour la première fois la grande peur, mais c’est le cas. Et c’est sa mère qui a pu l’en délivrer. « Cette année, il y avait tellement de pression sur mes résultats, sur ce que je pouvais atteindre, sur la possibilité de gagner le Globe de champion global, » explique Mikaela, « Je n’avais jamais ressenti cela auparavant. Mais cette année, toute cette pression m’a affectée, et ça m’a stressée comme jamais je ne l’avais été. J’avais des douleurs terribles à l’estomac et quand j’arrivais aux courses, j’étais paralysée. Ma mère est venue me voir m’a dit alors: « pourquoi es-tu si angoissée ? Tu es en train de skier magnifiquement. Tu n’as qu’à faire ce que tu fais depuis toujours… » Elle a tout le temps une petite longueur d’avance sur moi. » Plus tard, Shiffrin ajoute, « elle a le meilleur œil pour examiner ma façon de skier. » La skieuse attribue aussi son progrès fantastique à son coach principal Mike Day, l’ancien entraîneur de Ted Ligety, et sa force ainsi que son conditionnement physique à Jeff Lackie. L’équipe de Shiffrin est concentrée à préparer la jeune Mikaela pour les Olympiques de 2018 à Pyeong Chang en Corée du Sud. Tous les regards, particulièrement ceux des fans de la course de ski, sont tournés vers cette gracieuse et fonceuse skieuse dans ses efforts pour battre encore d’autres records. Le jour avance rapidement dans le boisé de trembles. Habillée en une longue robe captivante de Dennis Basso, Mikaela Shiffrin fixe son regard vers l’objectif de Christian Alexander ; le ciel argenté pâlit derrière la vedette tel un projecteur qui baisse sa lumière doucement sur une scène de Broadway. L’expression de Shiffrin n’est pas facile à déchiffrer, elle pourrait représenter de l’intensité, de la concentration, de la curiosité…c’est difficile à dire. Il n’est pas facile de saisir Mikaela Shiffrin. C’est un commentaire que la skieuse avait entendu dès qu’elle avait été catapultée sur la scène internationale lors des Olympiades de 2014, à Sochi. Souvent, les observateurs se plaignent que Shiffrin ne montre aucune émotion à l’arrivée d’une course, malgré une victoire éclatante, et même quand elle arrive à battre ses concurrents avec des marges comme jamais auparavant. « C’est vrai » , admet-elle avec un sourire à la Cheshire. « Je ne montre aucune émotion à l’arrivée ! » Shiffrin est aussi perplexe que les autres par son inhabilité à 82
ressentir des émotions. « Je ne sais pas quoi ressentir, » affirme-t-elle avec honnêteté. « Je ne crois pas qu’on puisse comprendre ce sentiment [de gagner] et l’exprimer immédiatement ». Au moment où elle franchit la ligne d’arrivée d’une course de la coupe du monde, avec les multiples caméras qui l’observent, et les hurlements de la foule qui réverbèrent dans son casque, son premier instinct, « c’est de « s’enfuir en courant. », avoue-t-elle. Le plus souvent, si elle obtient un bon résultat, l’expression glaciale capturée par les caméras, c’est une Mikaela stupéfaite de sa propre vitesse, perplexe devant sa propre performance, admet-elle. « Beaucoup de ce que vous voyez sur mon visage, c’est l’incrédulité d’avoir gagné une course, et des fois avec deux secondes d’écart. Ceci m’est arrivé plusieurs fois, et je pensais ‘oh la la, je ne sais même pas quoi penser en ce moment.’ » Les yeux de Mikaela s’allument à l’idée que quelques athlètes planifient leurs réactions pour gratifier les foules et les caméras. Il lui vient à l’esprit le Shymmy de Stephen Curry, le poing brandi de Tiger Woods, la pirouette de José Bautista. Shiffrin se penche comme si elle si voulait dévoiler un secret, « je voudrais leur demander : à quoi vous pensiez ? », elle fronce le nez : « Comment as- tu su exprimer ça ? » Le jour tombe, ainsi que l’énergie de Mikaela. Pendant que les derniers rayons lumineux du jour disparaissent derrière les sommets qui nous entourent, la skieuse appuie son dos contre un vieille grange et fixe son regard au-delà de la caméra pour la dernière séance. Ses pieds dans des bottes lamé dorées et son corps gainé d’une robe courte en cashmere de Manrico Cashmere.
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« Si quelqu’un travaille plus dur que toi, c’est sûr qu’il va te battre » Une fois que le clic de la caméra se tait, elle accepte gracieusement les remerciements pour un travail bien fait, puis elle traverse la neige pour prendre un VUS qui l’attend. Dès qu’elle s’y installe, et comme toute autre fille de 22 ans le ferait, elle prend son portable et elle plonge dans le monde des réseaux sociaux. Dans la voiture, assise juste à côté de la skieuse, voyage Isabella, la fille de Marco Tonazzi qui vient de prêter son cheval pour la séance de photos, et qui regardait chaque mouvement de Mikaela avec des grands yeux émerveillés, tels deux flocons de neige. Mikaela aperçoit du coin de l’oeil sa nouvelle compagne et la fatigue de l’athlète se dissipe instantanément. Le deux passeront tout le parcours de retour chez le papa d’Isabella, dans une causerie ininterrompue. « J’espère qu’ils me considèrent plutôt comme une copine », dit Shiffrin à propos de sa légion de fans, presque 79,4 mille sur twitter. « C’est incroyable le fait qu’ils me considèrent comme leur idole, mais j’aimerais aussi que ces jeunes puissent s’identifier en moi. Je suis jeune, j’étais comme eux il n’y a pas si longtemps. Je veux qu’ils sachent que faire du ski à ce niveau n’est pas un rêve insensé. » De retour à Minturn Inn, Mikaela réfléchit sur sa vie. « Vous devez être disposés à travailler vraiment dur et à vous sacrifier beaucoup »
ajoute-t-elle, « vos amis vous manquent presque 99% du temps. Vous ne pouvez pas faire la fête. Vous ne pouvez pas aller coucher chez des copines. Il y a tellement de choses qu’il faut laisser de côté. Mais, si vous le voulez vraiment, et vous êtes disposés à faire l’effort, alors c’est atteignable. » Atteignable ? Trente-et-une Coupe du monde à 22 ans, une médaille d’or olympique, et la plus grande quantité de victoires dans le Championnat mondial de slalom depuis Christl Cranz en 1939 ! « Il y a un moment de triomphe quand on se sent au sommet du monde, je comprends cela, » admet-elle, « mais, beaucoup d’athlètes se disent : « ‘je suis le roi et personne ne sera plus fort que moi ‘ mais moi, je me dis plutôt : « bien voyons ! si quelqu’un travaille plus dur que toi, c’est sûr qu’il va te battre.’’ Shiffrin part de Minturn Inn de la même façon qu’elle est arrivée, accompagnée de sa mère. Elles entrent dans une voiture couverte de neige, elles démarrent et elles disparaissent au-delà du saloon et du café Sticky Fingers qui reluisent sous la lueur alpine. Aux dernières nouvelles, elles s’enlignaient pour l’entraînement sur terrain sec.
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ÉTERNELLEMENT KLAUS
Le fondateur inépuisable de la maison Obermeyer mène la danse à 97 ans. par EVERETT POTTER
Il a tenté de skier d’Autriche en Suisse pour échapper aux Nazis, mais « les soldats lui ont tiré dessus, l’ont blessé et laissé pour mort… » — Klaus Obermeyer Jr.
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laus Obermeyer s’esclaffe lorsqu’il s’aperçoit que sa moustache a viré au blanc-neige ; c’est ce qui arrive quand on papote en sirotant un café surmonté de trois doigts de crème fouettée. Au panthéon des possibles débauches dans une ville comme Aspen, déguster un « kaffee mit schlag », comme ils appellent ça à Oberstaufen, la ville natale d’Obermeyer en Bavière, constitue sa seule habitude soi-disant mauvaise. Il est 13heures, un après-midi au beau milieu de l’hiver : Obermeyer a déjà nagé presque 2 kilomètres dans la piscine extérieure de l’hôtel Aspen Meadows Resort… en pleine tempête de neige. Il s’est aussi adonné à sa pratique quotidienne d’aïkido, un art martial qu’il cultive physiquement et mentalement depuis des années. S’il ne neigeait pas si fort, il aurait également fait deuxtrois descentes de piste en vitesse sur Tiehack à Buttermilk, situé à seulement cinq minutes du QG de son entreprise. Il est présentement au coeur de ses 5 heures de travail et paperasse journalières dont le sujet aujourd’hui se rapporte justement à la collection de « ski wear » 2018 de la maison Obermeyer. Vous pensez peut-être que tout cela fait partie d’une journée de travail tout à fait normale pour un résident d’Aspen – Klaus Obermeyer est certainement de cet avis – jusqu’à ce que vous réalisiez que cet être humain à l’énergie incroyablement débordante, en train de parler, gesticuler, et rire à un rythme soutenu, a 97 ans. Quelque part à l’intérieur de cet homme vigoureux aux capacités multitâches apparemment illimitées, du nom de Klaus Obermeyer, doit se cacher un fringant trentenaire. Voici la version courte de la vie extraordinaire de Klaus Obermeyer : il est le père des vêtements et de matériel de ski aux États-Unis. On lui attribue la création de la première parka en duvet, de l’écran solaire haute altitude, du masque de ski à double écran, du coupe-vent en nylon, du col roulé à col élastique, du col montant avec fermeture éclair, des lunettes de soleil effet miroir, des bottes de ski doublées, et des premières bottes de ski en plastique. Sur son bureau, trône le prototype du premier frein de ski, qu’il a aussi inventé. La compagnie Obermeyer, fondée à Aspen lorsque ce qui n’était pas encore une station de ski était hantée par les chiens errants et les mines d’argent abandonnées, demeure une entreprise familiale, qui vient par ailleurs de clôturer l’une des années les plus rentables des ses 70 ans d’histoire. Alors que la majorité des compagnies de vêtements d’extérieur se focalisent uniquement sur les bénéfices,
Obermeyer occupe une niche peu fréquentée, comparable peut-être à Patagonia, sauf que les racines du fondateur de cette dernière, Yvon Chouinard, sont dans la grimpe. Pour Obermeyer, c’est simple, le ski, c’est tout ce qui compte. L’histoire de la compagnie est ancrée dans les années de gloire qu’a connu Obermeyer dans les Alpes allemandes et autrichiennes des années 30 et à Aspen dans les années 40. « Il a fondé l’entreprise parce que les skieurs avaient froid sur les télésièges, » raconte Biege Jones, directeur du marketing chez Obermeyer, où Jones travaille depuis 30 ans. « Il voulait que les gens restent au chaud, durant leur exercice, et aussi dans la remontée en télésiège. Il a toujours proposé des vêtements qui permettent aux gens de profiter pleinement du ski, et sa passion est née de son amour de la glisse. C’est vraiment l’entreprise de ski wear la plus pure du monde. » Les histoires qui sortent de la bouche d’Obermeyer sont légion, 85
‘60s
‘40s
‘50s
SOIT. COMME. klaus. légendaires, et sans doute légèrement enjolivées à force d’être répétées. Né à la campagne en Bavière en 1919, dans un monde bouleversé par la Grande Guerre et économiquement en ruine, il se souvient d’une enfance chaleureuse et pleine d’aventures au grand air. Il prend plaisir à raconter comment il a aperçu ses premiers skieurs lorsqu’il avait seulement trois ans et s’est ensuite façonné une paire de skis à lui en clouant ses plus belles chaussures à deux planches de châtaigner provenant d’un cageot à oranges. « J’utilisais de la ficelle pour relever les pointes que je m’attachais autour des genoux, » se souvient-il avec un enthousiasme contagieux, dont sont d’ailleurs empreintes presque toutes ses réponses. « C’était sensationnel. Je pouvais glisser sur la neige tout autour de la maison. » Il s’est mis au ski de compétition, à l’alpinisme, et à la varappe. Aux murs des couloirs de l’entreprise sont accrochées d’immenses photos en noir et blanc de Klaus et ses amis dans les Alpes – en randonnée, à skis, ou en crampons. C’est un véritable musée d’aventures alpines d’avant-guerre. « En Août, on avait encore 1000 mètres verticaux de neige sur le Wildspitz, » se souvient-il. « Alors j’ai fabriqué les premiers skis très courts pour la glisse sur glacier, afin qu’on puisse les mettre dans un sac-à-dos. » Pendant que ses amis boivent et fument, Obermeyer reste abstinent. 86
Plutôt que de faire la fête, il trouve une façon d’attacher des carres en acier à ses skis, qu’il modifie pour gagner des courses et qu’il garde dans son lit quand il dort. Les films de montagne avec en vedette Leni Riefenstahl et Hannes Schneider – dont Der Weisse Rausch [L’ivresse blanche] – nourrissent son imagination. « Quand tu gagnais une course, » dit-il, « les membres du ski club venaient t’acclamer à la gare quand tu revenais et te portaient sur leurs épaules au Wursthaus, où le club se réunissait. » Lorsqu’il quitte l’Allemagne pour se rendre à Aspen en 1947, employé par Friedl Pfeifer comme moniteur de ski, il voit des skieurs arriver à Aspen pour les vacances et repartir après seulement quelques jours parce que la montée en télésiège au sommet d’Aspen Mountain, d’une durée de 15 minutes, était simplement trop frigorifique. Les vêtements conçus expressément pour le ski étaient alors inconnus. Dans un moment d’inspiration, Obermeyer saisit une paire de ciseaux et coupe dans le duvet que sa mère lui avait donné lorsqu’il avait quitté l’Allemagne et confectionne la première veste en duvet du monde. « Je n’ai pas inventé la parka en duvet, » déclare-t-il, réfutant ainsi la légende qui le suit depuis des lustres. « Les Chinois l’avaient fait il y a des centaines d’années. Tout ce que j’ai fait a été de la tailler dans un édredon de duvet pour résoudre le problème du froid. Mon idée a toujours été que tant de choses peuvent être améliorées ! »
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Ce n’est pas pour rien que ses employés arborent des autocollants « Be Like Klaus » sur leurs vestes de ski.
« Ton adversaire, c’est aussi ton maître. C’est bon pour les affaires parce que tout le monde y gagne. » — Klaus Obermeyer Bien sûr, la mode n’est pas toujours à la merci des aspects pratiques. Ayant grandi avec des skieurs qui portaient cravates et knickerbockers, l’une des premières contributions d’Obermeyer à la mode du ski est la cravate Koogie – deux petites boules de laine attachées avec un fil de laine. Kitsch, certes, mais il persuade Gary Cooper d’en porter une et « on en a vendu une pelletée à $1.75 la pièce – environ 32,000 ! » Ce sont les années « ski bum », lorsque lui et son ami, le cinéaste Warren Miller, font le tour des magasins de ski des États-Unis en voiture, dormant dans le coffre de la voiture de Miller et soudoyant les femmes de chambre de motels, à coup de 50 cents afin qu’elles leur donnent les clés de la douche. « C’est la neige sèche qui m’a séduit ici à Aspen, » dit Obermeyer, pointant les flocons virevoltants de l’autre côté de la fenêtre. Son cerveau a souvent quelques longueurs d’avance sur sa langue, déjà
‘70s
2ks
‘80s ‘90s
Dans le sens horaire, de gauche à droite
passablement vive, et il agite les bras pour appuyer son argument. Klaus est un pédagogue dans l’âme, et il tient à s’assurer que vous comprenez ce qu’il dit. « Vivre ici, c’est précieux. Entouré de tant de gens sympathiques amoureux la nature et du plaisir du ski. » Un brin banal, vous dites, et en effet, Obermeyer voit le monde en rose, avec une disposition ensoleillée et un optimisme infatigable qui frôle l’extrême. Mais sa sincérité est profonde, voire religieuse, et il manifeste une appréciation quasi-zen des petits plaisirs de la vie, ainsi qu’une rayonnante joie de vivre. Cet optimisme découle d’une période sombre du début des années 40. Suivant une formation d’ingénieur en aéronautique en Allemagne, il choisit de travailler à l’élaboration de bombardiers et d’avions de chasse Messerschmitt plutôt que de tuer des hommes sur le champ de bataille. « L’intensité de la souffrance et l’horreur de la guerre et leurs effets sur ses amis et sa famille ont été si intenses, si atroces et inimaginables qu’ils ont contribué à son appréciation des plaisirs simples de la vie, » dit Klaus Obermeyer Jr., cinéaste réputé, le plus jeune des trois fils d’Obermeyer. « Son frère était dissident politique et a été expédié dans un camp de travail nazi. Mon père décrit des horreurs inconcevables qui ont eu lieu dans son propre village, comme cette petite fille qui lui amène la tête décapitée de son père et lui implore de la raccommoder. » Vers la fin de la guerre, Obermeyer tente de skier d’Autriche en Suisse pour échapper aux nazis mais « les soldats lui ont tiré dessus, l’ont blessé et laissé pour mort sur la montagne, » relate Klaus Jr. « Son fémur était brisé, mais il s’est couché sur ses skis et a réussi à descendre en nageant en quelque sorte, en poussant de sa bonne jambe. Il a pu trouver quelqu’un pour l’amener à l’hôpital en luge. La guerre s’est terminée pendant qu’il se rétablissait. » Toutes ces horreurs auraient pu briser un homme moins fort. Mais elles sembleraient plutôt avoir propulsé Klaus Obermeyer dans un positivisme à toute épreuve. « C’est pourquoi mon père apprécie les choses comme l’eau chaude qui sort du robinet ou la liberté d’expression, » explique Klaus Jr. « Cela veut dire : ne te prends pas trop la tête avec les petits détails. C’est un homme qui refuse de se laisser envahir par la négativité. » 88
Dans les bureaux de la compagnie, en face de l’aéroport d’Aspen, la négativité n’est certainement pas au rendez-vous. L’immeuble de plain-pied a des fenêtres énormes qui offrent une vue splendide sur la neige fraîchement tombée sur les montagnes. Si l’architecture semble tirer sur le Bauhaus, c’est à dessein. Le QG de l’entreprise est un espace calme et paisible peuplé d’un groupe de créatifs singulièrement calmes et concentrés, dont beaucoup sont employés depuis des dizaines d’années. Certains d’entre eux ont profité ce matin-là de la « Powder Rule », soit « l’Exception Poudreuse », qui leur donne droit, s’il a neigé plus de 15 centimètres, d’aller skier avant de se pointer au bureau. Ce n’est pas pour rien que ses employés arborent des autocollants « Be Like Klaus » sur leurs vestes de ski. Les photos de ski historiques dans les couloirs de la compagnie sont assorties d’affiches publicitaires des années 60 pour les vêtements Obermeyer, sur certaines d’entre elles figure Nome, l’épouse de Klaus, qui a dessiné elle-même un grand nombre de modèles. Lorsqu’elle nous rejoint un peu plus tard, ses pommettes saillantes évoquent aussitôt sa tante, Katharine Hepburn. « Je m’émerveille de ce qu’est devenu notre sport bien-aimé, » dit Obermeyer, indiquant une photo de Nome posant sur les pistes avec Klaus Jr. cinquante ans auparavant. « Le ski s’est développé et a amené de la joie à tant de monde. Il leur a appris à apprécier la beauté de la montagne. » L’entreprise est à la pointe du sport, avec pour mission de garder les skieurs toujours plus au sec et au chaud, et de mettre l’accent sur le confort et la sécurité sur les pistes. « Nome vit entièrement dans le créatif, elle nous pousse constamment à approfondir l’aspect design. » dit Ryan Meyer, directeur du merchandising. « Et puis de l’autre côté, il y a Klaus, qui nous pousse à perfectionner les aspects techniques. » « Je suis le gendarme technique », ajoute Klaus. « Ils créent des choses magnifiques ici, et je veux m’assurer qu’elles fonctionnent correctement, restent bien ventilées et légères, et soient extensibles où il le faut, pour que l’on ait envie de les porter longtemps. » Naturellement, cela n’a pas toujours été facile. Greg Bannister, le directeur des opérations, ne vient pas du tout du monde de la mode. Comme Klaus, il a une formation d’ingénieur dans l’industrie
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1. Mannequins Obermeyer sur piste. 2. La mode Obermeyer des années 60. 3. Le jeune Klaus démontre l’« Umsprung ». 4. Une publicité vintage pour Obermeyer. 5. Klaus pose avec des mannequins en Obermeyer, en Bavière. 6. Un mannequin en Obermeyer aux années 60. 7. L’optimiste et brillant Klaus
de l’aéronautique et de la défense. Il se souvient quand il a rejoint l’entreprise cinq ans auparavant, « Je suis arrivé devant cinq grandes tables recouvertes de paperasses qui constituaient tous les documents de la compagnie. » Il a modernisé tout le système avec le calme méthodique d’un ingénieur. Il y a d’autres merveilles d’ingénierie ici aussi. Le bâtiment luimême a un impact environnemental relativement faible, avec un mur de panneaux solaires, déjà érigé en 1984, qui chauffe la moitié du bâtiment ainsi qu’une piscine extérieure d’eau salée. Malgré tout, le souci d’être écologique cause à Klaus des regrets entêtants. « Avec les textiles, c’est très difficile d’être écologique, » confesset-il. « Par exemple, convertir le bambou en textile n’est pas un processus très respectueux de l’environnement. L’on se doit d’avoir une empreinte plus légère sur cette planète. » Klaus Obermeyer habite un ranch de 50 hectares, où il s’adonne au VTT, aux marches en plein air, et fend le bois. Néanmoins, les biens matériels ne semblent pas trop le préoccuper. « Il est très humble, » dit Biege Jones. « La clé de sa sagesse réside dans le fait qu’il envisage à long terme. Il fait des projections sur cinq ans tous les jours. Il faut avoir cette vision, parce que les choses bougent si vite. » Une autre clé, suggère Jones, c’est son apprentissage de l’aïkido,
un art martial assez paradoxal, reconnu non seulement pour ses mouvements, mais pour son état d’esprit. « Avec l’aïkido, tu apprends ta propre force, » dit Obermeyer. « C’est un art martial de l’amour. Tu aimes ton adversaire, tu ne le hais pas. Ton adversaire, c’est aussi ton maître. C’est bon pour les affaires parce que tout le monde y gagne. » Pour démontrer le pouvoir de l’aïkido, Klaus se positionne en face de moi, place son bras sur mon épaule et me demande de saisir son bras et de tirer vers le bas. Son bras fléchit légèrement, mais résiste tout de même fortement. « D’accord, je vais y faire passer de l’énergie. Réessaie maintenant, » dit-il. Je réessaie, et son bras ne bouge pas d’un millimètre, même quand je tire vigoureusement dessus à deux mains. « Plus fort, » dit-il en riant. Son bras refuse de s’incliner. C’est un incroyable numéro, mais reste que cet homme est presque centenaire et que je ne parviens pas à faire bouger son bras… À l’heure de prendre congé, un sticker Be Like Klaus à la main, Obermeyer évoque un autre principe de base que lui a enseigné l’aïkido : « Ne reste pas dans l’accompli, cherche toujours à accomplir.» Une excellente devise pour une entreprise de 70 ans. Et pour un homme de 97. 89
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LE DOMAINE DES OMBRES Bordée par deux destinations de montagne plus populaires, Kicking Horse, Colombie Britannique, se tapit dans le domaine des ombres du Canada. texte LESLIE ANTHONY photos MAT TIA S FREDRIKSSON
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Dave Treadway s’amuse une journée froide de Janvier à Super Bowl, Kicking Horse, BC.
L
eçon de physique : quand on marche sur la neige à une température de – 10° Celsius, la pression des pieds ne fait pas fondre la neige. Ce sont les flocons qui se cassent, raison pour laquelle on entend ce couinement ; plus il fait froid, plus fort on l’entend. Cela expliquerait la symphonie de polystyrène qui émerge sous mes pas, un matin de janvier de – 30° Celsius au pied de la station de ski de Kicking Horse. Ce qui ne peut pas être expliqué, c’est pourquoi quelqu’un choisirait de faire du ski quand il fait si froid. Et pourtant, me voilà avec Emile Lavoie, un homme du pays, en train de faire un tour dans une montagne dont la seule chose que je connais en est l’hommage chuchoté qu’on lui rend. Emile vient de la province canadienne du Québec, où ces températures sont plutôt la norme ; moi, je suis de la province voisine, l’Ontario, qui peut occasionnellement prétendre à la même norme. Il ne vous faut qu’imaginer la rivalité entre les provinces canadiennes pour comprendre pourquoi, après avoir partagé ces détails pendant qu’on prenait un café au branché Double Black café, au pied de la station, on s’engageait maintenant dans un silencieux et frigorifié pas de deux, où aucun de nous deux n’aurait admis qu’il avait trop froid pour faire du ski. Un remerciement aux beautés de ces montagnes, et au petit coup de main du soleil, qui m’ont évité de trop penser à mes orteils qui se gelaient. L’hommage reconnu de ce domaine tient à une intrigue numérique : quatre bols et quatre arêtes, 1 260 mètres de dénivelé vertical, le gros 2/3 des 128 pistes sont noires, 60 d’entre elles étant marquées par le solennel graphique double noir. Le terrain doux, on le trouve à la base des bols et sur la partie la plus basse de la montagne, où se trouvent aussi deux des trois télésièges. Le reste de la montagne est accessible par la télécabine que nous avons prise, Emile et moi. Hier, j’avais passé la journée à faire les descentes boisées du sud de CPR Ridge, et à essayer plusieurs de ses chutes du côté nord ; alors, Emile et moi, on se rend sur Redempion Ridge, qui sépare Crystal bol et Feuz bol. Les chutes qui dégringolent vers ce dernier sont plus larges et plus clémentes que l’inventaire paralysant de CPR, avec quelques exceptions, Steps Chute, étranglée par des rochers énormes érigés comme des champignons, et Dutch Wallet, qui exige de se descendre soi-même le long d’une corde toujours fixée sur place. C’est du ski de l’au-delà. Rajoutez le quatrième dénivelé vertical le plus large de l’Amérique du Nord, et sans hésiter, cet endroit fait plutôt penser à Jackson Hole qu’au catalogue de longues descentes gorgées de poudreuse de l’intérieur de la Colombie Britannique. La couverture de neige est excellente, la qualité superbe, et même si l’ hôtellerie de montagne affiche complet, on a l’impression que personne n’est sur la montagne. Je pourrais m’habituer à cela ; et je le ferai lors du déjeuner chez Eagle’s Eye, le restaurant le plus haut du Canada. À l’intérieur, je suis immédiatement séduit par un des plus légendaires panoramas du ski, 360 degrés de vue sur deux chaînes de montagnes, cinq parcs nationaux, et le village de Golden. C’est aussi généreusement accueillant. Golden se situe dans la région de Kootenay, en Colombie Britannique, les montagnes Columbia à l’ouest, et les montagnes
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Le centre de ski Kicking Horse Mountain fut inauguré en 2000, et il devint immédiatement une des destinations incontournables pour le ski de grande montagne dans le continent.
De haut en bas 1. Chad Sayers se réjouit à Terminator 3, Kicking Horse, hors-piste. 2. Sayers se lance dans Truth, une chute dans le domaine de Kicking Horse
Rocheuses à l’est. Au début du XXème siècle, cette région est devenue une destination internationalement reconnue, surtout grâce à la compagnie de chemins de fer Canadian Pacific Railroad, qui a établi une gare de voyageurs et de fret, à Golden. Prévoyant que ceux qui passaient par cette région pourraient s’intéresser à explorer son panorama de carte postale, la compagnie a décidé en 1899 de faire venir des guides suisses au village, et leur a fait construire plus tard des maisons à flanc de coteau ; un petit village suisse baptisé « Edelweiss » s’est créé.. Même si l’économie de Golden est centrée sur la compagnie de chemins de fer et l’industrie forestière (il n’y a jamais eu d’or), le ski et l’alpinisme ont continué à attirer des visiteurs. Des investisseurs hollandais ont acheté la petite station de ski Whitetooth, l’ont développée et réouverte sous le nom de Kicking Horse Mountain Resort, en 2000. Immédiatement, elle a été remarquée comme l’une des destinations montagnardes remarquables du continent. Néanmoins, malgré ce moment charnière, Golden demeure humble et authentique, peuplée de guides de montagnes, d’artistes, de biologistes, d’employés de la compagnie de chemins de fer, de bûcherons, de traîneaux à chiens et de skieurs qui veulent échapper à la démesure des stations de ski plus populeuses. Ceci ne veut pas dire qu’il n’y a rien d’autre d’intéressant : une librairie, un musée, un sanctuaire de loups, et diverses autres attractions. En plus d’une gastronomie émergente qui n’a rien de provincial; du décontracté et pourtant élegant Whitetooth Mountain Bistro, en passant par le Eleven22 installé dans une maison du début du XXème siècle, à la cuisine raffinée de l’isolé Cedar House Restaurant. Un jour, quand je
centenaire de la présence des guides de montagne suisses, un mémento de la manière dont ces hommes ont façonné la culture de montagne dans la région. Edelweiss, où l’on trouve encore quelques-unes de leurs maisons, est situé à deux kilomètres à l’ouest de Golden, et j’en fais le parcours un matin tôt pour apprécier la vue que les guides et leurs familles avaient de la vallée et de ce qui est à présent le domaine de Kicking Horse. Une lueur ambre illumine la ligne de l’horizon déchiquetée par les sommets. Bien que Edelweiss soit aujourd’hui un village fantôme, je sais où trouver au moins un guide de montagne suisse qui est encore très réel.
me baladais depuis l’angle de la gare-garage de chemins de fer par le chemin piétonnier qui longe la rivière, je suis tombé sur la brasserie Whitetooth Brewing Company et sur le troquet Riverhouse tavern (« où tout le monde connaît ce qui vous fait honte »). Dans une douzaine d’années Chris « Soap » Soper a transformé cet espace qui a su être une imprimerie, un cabinet de dentiste, un restaurant de sushi et un café, en un troquet décoré d’objets et d’images de skateboard et de snowboard qui donnent l’impression de se trouver ici depuis toujours. A l’angle d’une rue, je trouve un mural qui commémore le
L’Héli-ski est né dans les montagnes Bugaboo, sur la chaîne de montagnes Purcell, et Rudi Gertsch de Purcell-Heli Skiing, en est un pionnier et s’y trouve encore à la tête. Il est arrivé de Suisse, en 1966, et après avoir fait partie de l’équipe de Hans Gmoser, le fondateur de Canadian Mountain Holidays (CMH), Rudi a appris les rudiments du Héli-ski, et il a créé sa propre compagnie de Héli-ski en 1974, qui est devenue plus tard une compagnie familiale iconique, avec son fils Jeff en tant que guide principal. La vie de Rudi, avec un demi-centenaire d’aventures en tant que guide est si intéressante qu’elle a même inspiré un livre édité par le Club Alpin Canadien. Alors, ce n’est pas surprenant que le sous-sol de son logement de base de Purcell soit un musée rempli d’inventions de l’oncle de Rudi (vous souvenez-vous des fixations sur plaque de métal Gertsch?) des skis de poudreuses iconiques, du vieux matériel d’escalade, et des souvenirs, comme des dessins, ou de petites sculptures en bois. Un tableau peint en Europe, qui a voyagé des 105
De gauche à droite 1. Golden luit sous la lune pleine. 2. Le café du matin dans Double Black Café 3. La route transcanadienne 4. Des conseilles du gens du pays 5. Rudi Gertsch, une légende vivante, propriétaire de Purcell Heli-Skiing
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anciennes maisons de guides à Lake Louise jusqu’à Edelweiss avant que quelqu’un ne décide qu’il devrait appartenir à Rudi, est maintenant placé sur une grande cheminée bordée de belles fenêtres par où on admire les Purcell On n’est pas ici pour la nostalgie, Rudi nous sort sur-le-champ de notre rêverie pour nous attirer vers la plateforme d’atterrissage. Accompagnés par Jeff, nous débarquons avec l’énergique Rudi de 73 ans au sommet d’une super descente qui s’appelle Le sommet du monde, pour y trouver de la neige tabassée par le vent. Aucun problème, Rudi a d’autres options dans un domaine qui s’étend sur plus de 1 200 km2. Il nous guide plus bas sur l’arête vers le bois, où nous attend une immense pente couverte de poudreuse qui nous offre des descentes sans fin. Dans la zone de rendez-vous où l’hélicoptère vient nous chercher après chaque circuit, se trouve un « gratte- grizzly », un arbre marqué de griffes d’ours, avec des poils accrochés à son écorce. Ici, c’est encore aussi sauvage qu’autrefois, quand Rudi y débarqua. S’il y a une chose que Rudi ferait mieux que skier, c’est de raconter des histoires, ce qu’il fait avec les yeux scintillants et un demi-sourire perpétuel : ses histoires d’enfance à Wengen, dans les ombres d’Eiger ; les jours cowboy du Héli-ski à avec
Gmoser ; l’amitié avec son collègue, aussi guide et photographe renommé Bruno Engler ; son expulsion de l’école de ski de Mount Norquay (« Ils m’ont appelé et ils m’ont dit : tu skies trop vite ») ; son poste de cameramen pour le film Downhill Racer tourné en 1969 et comment il a dû porter cette caméra sur une piste de courses (« Tu imagines comment ce serait facile aujourd’hui avec une ‘go-pro’?). À chaque descente, une nouvelle histoire, du ski paradisiaque accompagné d’un conteur émérite. Éparpillées dans le domaine de Rudi, une petite collection de cabanes jouent le rôle d’arrêts-resto. Aujourd’hui, de la soupe et des sandwiches sont servies dans une cabane d’où l’on peut apprécier la descente qu’on vient de faire. On a aussi un beau panorama des montagnes Slekrik, qui, sous la lumière blême d’un ciel bigarré de janvier, donnent l’impression de se précipiter vers la terrasse. C’est le genre de beauté qui a su capturer les cœurs de plusieurs pèlerins. Après avoir quitté Québec, Emile Lavoie a travaillé pendant 108
De gauche à droite 1. Bière maison Whitetooth 2. Icônes canadiens au coucher du soleil : Petro Canada, Tim Hortons, et les Rocheuses 3. Cedar House, chalets et restaurant 4. Brasserie Whitetooth Brewing Co. L’endroit pour l’après à Golden 5. Le train Canadian Pacific dans son passage pour Golden 6. Les Treadways, une famille de skieurs du pays.
quelques mois à Whistler et à Revelstoke, avant de se retrouver envouté par Kicking Horse. « La montagne est si différente. Il n’y avait pas d’hésitation, je voulais habiter ici », raconte-t-il pendant qu’on grimpe Terminator 1, un des sommets saillants qui donne sur Super Bowl. Il l’aime tellement qu’il veut la partager avec d’autres. Et en tant que gérant de marketing de Kicking Horse, c’est son travail. Mais, comme d’autres qui ont découvert ce bijou, il ne veut pas trop partager avec d’autres. Les skieurs de Kicking Horse n’arrivent pas à comprendre pourquoi la montagne n’est pas toujours pleine de gens et Emile non plus (« c’est un joyeux mystère »), et c’est même tout cet espace qui les attire à revenir. Et vous n’avez pas besoin d’une journée à -30° Celsius pour l’avoir exclusivement pour vous. W W W. K I C K I N G H O R S E R E S O R T. C O M W W W.P U R C E L L H E L I S K II N G.C O M. 109
L’oligarchie dans tous ses états. Courchevel, abrite le ‘who’s who’ de la jet-set internationale, avec plus d’hôtels cinq étoiles que la plupart des capitales mondiales. Par LESLIE WOIT
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DES ALÉAS DE LA GUERRE, UNE CAGE DORÉE EST NÉE. COURCHEVEL, DANS LES TROIS VALLÉES EN FRANCE, FIGURE PARMI LES STATIONS DE SKI LES PLUS GLAMOUR DU MONDE – UN REFUGE OÙ ROIS, REINES ET OLIGARQUES PEUVENT SE RETROUVER EN HIVER DANS UN LUXE « COZY ». CONTRAIREMENT À SA GENÈSE, QUI NE S’EST PAS TRAMÉE SOUS UN LUSTRE CHATOYANT, MAIS DERRIÈRE LES BARBELÉS D’UN CAMP DE PRISONNIERS DE GUERRE EN AUTRICHE.
La piscine auen bord de piste de l’hôtel Annapurna
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A
rchitecte, urbaniste, mordu de ski et visionnaire, Laurent Chappis a obtenu son doctorat pendant son incarcération dans un camp de travail autrichien. Sardonique, il appelle son stalag « l’université de captivité ». Derrière les barreaux, Chappis et son codétenu Maurice Michaud, un ingénieur savoyard, ont tracé des amorces, dessiné des ébauches, et finalement dressé les plans de la première station de ski du monde qui sera construite expressément à cette fin. Avec son concept d’hébergement « ski in, ski out », Chappis a entraîné une révolution dans l’urbanisme de montagne et acquis une réputation d’ « anarchitecte ». Pour lui, la raison d’être de Courchevel était un hédonisme bien pensant, se distinguant par son penchant populaire : une station pour le peuple sanctionnée par l’État, pensée comme une retraite de santé pour les jeunes adeptes de sports d’hiver et leurs compagnons de voyage au budget limité. Le ski version socialiste. La plus belle vie à skis dans le meilleur des mondes. Comme la roue a tourné Cela fait bien 70 ans que Courchevel est devenue la première station de ski en France à être bâtie de toute pièce. Si bien qu’aujourd’hui, aucun désir n’y reste inassouvi. Hélez le maître d’hôtel, mandez le majordome. Convoquez le moniteur, de préférence aussi à l’aise avec une carte des vins dans les mains qu’avec une paire de skis aux pieds. Pas moins de 20 hôtels cinq étoiles – palaces luxueux débordants de soies et de velours, de marbre, d’acajou et de crystal – sont perchés sur les bords de pistes damées façon Aubusson. Par où commencer ? Et pourquoi pas avec une coupe de champagne dans l’un des rares hôtels labellisés « palace » en dehors de Paris. À « Courch’ », il y en a trois : Les Airelles, l’Hôtel Le K2 Palace, et le Cheval Blanc. (Ce dernier appartient à Bernard Arnault, PDG du groupe Moët Hennessy Louis Vuitton et l’homme le plus riche de France. Lorsque l’autorisation de construire son chalet privé lui a été refusée, il a érigé un hôtel à la place. Son appartement penthouse se loue 34,520 euros la nuit.) Ou sinon, nous pourrions débuter avec un hôtel un peu plus sportif,
comme le Manali, dont les chambres s’inspirent des destinations de héliski préférées de leurs propriétaires membres de l’équipe de Formule 1 McLaren-Honda. Il y a aussi l’Annapurna, qui appartient à Claude Pinturault, père d’Alexis, le skieur de la Coupe du Monde, grand habitué des podiums. Ou alors, pour fricoter un peu avec l’aristocratie du ski français, tentons le haut luxe du Strato, fief de Laurent Boix-Vives, ancien propriétaire de l’empire Rossignol. Mais encore… Deux hôtels fraîchement entrés en lice font de la concurrence aux châteaux traditionnels de la station. L’Apogée Courchevel, le bien nommé, est un bijou rehaussé de velours géré par la famille Oekter. L’hôtel est agrémenté de magnifiques cristaux Baccarat, d’un somptueux bar à cocktails, d’un fumoir louche, et de deux restaurant, l’un français, l’autre japonais, du plus haut calibre, qui seraient tout à fait à leur place à Paris, Londres, ou New York. Et n’oublions pas l’Hôtel Barrière Les Neiges, qui a ouvert ses portes l’année dernière et qui propose tous les soirs de la musique live ainsi qu’un chic grill Argentin qui rassasiera les plus affamés des émirs, des oligarques, et d’autres patrons de « hedge funds ». Ce sont ces créatures de très haut vol que l’on repère le plus souvent à Courch’, débarquant en hélicoptère ou dans leur reluisant NetJet. Pour profiter au maximum de l’altiport ultra-pratique (la piste d’atterrissage goudronnée la plus haute d’Europe figure dans le film de James Bond, Tomorrow Never Dies [Demain ne meurt jamais]), c’est Jetfly qui y facilite au mieux les allées et venues. La compagnie de jet privé dépose les clients en plein milieu des Trois Vallées et de ses 600 kilomètres de pistes reliées, comprenant le plus vaste domaine skiable du monde. A-t-on manqué de mentionner le ski ? Parce qu’il y en a à revendre, et de la plus haute qualité. Mais comme bien de vacanciers à Courchevel, on s’y mettra tout à l’heure. D’abord, joignons-nous à tout ce beau monde, cette crème de la crème des 1%, dont les bagages voyagent séparément. Leurs valises monogrammées sont accompagnées tantôt par le valet, tantôt par 111
Moins qu’un lieu de parade pour les célébrités, Courchevel est avant tout un lieu pour que les super-riches puissent être à la fois supers et riches.
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l’épouse, ou alors elles sont entreposées à l’hôtel pour la prochaine fois. (Le personnel prend des photos pour assurer l’emplacement exact de chaque objet de sorte qu’à leur retour, les clients se sentent parfaitement chez eux.) On fait grand cas de la clientèle russe à la réputation notoire, mais en vérité, Courchevel accueille des visiteurs de plus de 50 nationalités, ce qui en fait véritablement l’une des stations de ski les plus internationales du monde. En effet, les écoles de ski de la station emploient plus de 1000 moniteurs. Une armée de profs de ski parlant une douzaine de langues et rompus à l’art d’enseigner, d’accompagner, et de tout réserver, que ce soit restaurant, chauffeur, massage, ou même un feux d’artifice. Français, Anglais,Russes, Ukrainiens, Brésiliens… Selon la semaine, le mois, ou la saison, dans les cafés, les boîtes, et sur les remonte-pentes, les langues se suivent et ne se ressemblent pas, comme des flocons de neige dans une tempête. Pour mieux observer la faune et, au passage, caresser des objets somptueux dans de magnifiques boutiques , c’est à Courchevel 1850 qu’il faut se rendre, le village le plus haut et le plus exclusif des quatre qu’englobe la région de Courchevel. Grignoter un pain au chocolat et se payer une boîte de Béluga à l’épicerie fine Le Chabichou. S’attarder chez Christian Lacroix, où une paire de skis « custom » ornés de diamants peut vous coûter plus de 40.000 euros. Rien à vous mettre ? Réglez le problème en deux-trois folles dépenses chez Louis Vuitton, Prada, ou Chanel. Vous cherchez une fourrure ? Filez chez Brentana. Pour le cachemire, essayez Éric Bompard. Pour tout ce qui brille, faites une escale chez Cartier ou Graff. Et n’allez pas imaginer, juste parce que vous êtes à la montagne, que le service sera fruste ou rudimentaire. Entre autres, Hermès fera livrer vos emplettes VIP directement de
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1. Le tram de Courchevel. 2. Shopping de luxe chez Valentino.
Paris, en taxi. En moins de six heures, le Kelly sera sur votre palier, moyennant environ 30 000 euros. Ne t’arrête pas là, mon cœur. Courchevel se distingue par une logique consumériste tout particulièrement dynamique : le shopping ski aux pieds. Se pointer en schuss à la porte de la boutique Fendi dans l’intérieur exquis du Cheval Blanc. Pénétrer L’Apogée et, merveille des merveilles, dégotter une paire de Birkenstocks en vison dans sa fastueuse échoppe de ski. À un peu plus de 1.000 euros, elle fera moins de dégâts dans votre compte en banque suisse que l’ensemble de ski Bogner garni de fourrure, à la Maison Orcel/ ou chez Orcel. Située dans l’Hôtel Barrière Les Neiges, la boutique Bernard Orcel est à présent le plus grand « local à skis » de la station, avec banquettes en cuir, de sympathiques hôtesses qui vous aideront à trouver les parfaites bottes de ski, et un buffet de dessert quotidien. Pour les célébrités, Courchevel ne constitue pas tant une occasion d’être vu. C’est, plutôt un lieu où les super-riches peuvent être à la fois super, et riches. Dans le temps, le Saint-Tropez des stations d’hiver s’est fait connaître au travers de personnalités comme Brigitte Bardot et Valéry Giscard d’Estaing. Plus récemment, des « people » comme David et Victoria Beckham, George Clooney, Giorgio Armani, et Leonardo DiCaprio ont fréquenté la station, où à leur grand soulagement ils sont largement laissés tranquilles par le public et les paparazzis. Une bonne poignée de têtes couronnées y échangent aussi leur brillant couvre-chef pour un casque de ski et l’opportunité de slalomer sans entraves ni encombres. Le roi du Maroc, par exemple, ou l’Aga Khan, qui s’est récemment fait construire deux nouveaux chalets, skis aux pieds pour un maximum de discrétion. Par contre le style de
la famille royale saoudienne est tout à fait différent. Chaque hiver, ils arrivent à cent ou plus et réservent l’intégralité de palaces tels que Les Airelles dans toute leur splendeur. Avec une retenue plus britannique, le prince William et Kate, Duchesse de Cambridge, sont arrivés en famille l’année dernière avec George et Charlotte. Après avoir déjeuné à La Cave des Creux, ils se sont tranquillement installés dans un chalet privé, offrant cependant habilement à la presse une séance photo devant un chalet différent. Seulement quelques années auparavant, le couple royal dansait sur les tables au Tremplin, un resto managé par Jean-Jacques Bertrand, ancien champion de saut à ski et inépuisable bon vivant. Ensuite il y a l’aristocratie du bloc de l’est. Lorsque le mur de Berlin s’est effondré, les nouveaux Russes ont adopté Courchevel, particulièrement pendant les fêtes de Noël orthodoxe. En 2003, Roman Abramovich, le propriétaire du club de foot de Chelsea, a été pris d’une suprême fièvre acheteuse : en hélicoptère au-dessus de la station avec trois gardes du corps et un entremetteur, il fait, en bon oligarque, une offre par téléphone de 250 millions de dollars pour un chalet… n’importe quel chalet. Chose étonnante, il ne trouve pas preneur. Il se contentera d’accaparer 40 suites à l’hôtel qui s’appelait alors Byblos. La notoriété du Byblos s’accroîtra encore quelques années plus tard, quand Mikhail Prokhorov, propriétaire actuel de l’équipe de basketball des Brooklyn Nets, y organisa généreusement une fête pleine de jolies filles de joie. Suivant une descente de police à l’aube, encore une fois en hélicoptère, avec une meute de bergers allemands pour un frisson en sus, Prokhorov et ses amis sont jetés en taule sur base de chefs d’accusations relatives à la prostitution et au trafic de drogue, vite abandonnées. 113
Mais quel rabat-joie la France ! D’un autre côté, quand la vie vous donne des citrons, faites-en un punch à la limonade que vous servirez à une grandiose soirée, comme celle organisée par le roi de l’acier ukrainien, Victor Pinchuk, pour son cinquantième anniversaire : 300 invités, 11 hôtels cinq étoiles entièrement bookés, et une tente commandée sur mesure pour un spectacle de la troupe du Cirque du Soleil. À 4 millions de livres, Pinchuk détiendrait le record, à Courchevel, de l’hôte le plus démesuré. Personne ne prétend que le ski soit bon marché, surtout quand on embauche le chef Alain Ducasse, trois étoiles Michelin, pour préparer le souper. 114
Les Français savent mieux vivre, c’est bien connu. Et c’est en partie dû à leur cuisine. Bien manger, cela va de soi, et avec sept restaurants étoilés à Courchevel même (et 14 de plus dans les stations voisines des Trois Vallées), l’on peut se tracer un chemin à la cuillère, au couteau ou à la flûte, à travers un hiver repu de décadences (?) culinaires. Le Chabichou met l’une des tables les plus ravissantes du monde. Les chefs Michel Rochedy et Stéphane Buron sont à la tête du restaurant depuis l’époque de Charles de Gaulle. Au 80ème anniversaire de Rochedy l’an passé, tout le gratin du monde culinaire, des chefs renommés aux amis gourmets, a répondu présent. Quelle que soit l’occasion, la salle à manger du Chabichou, à l’élégance intemporelle, exsude le respect de la grande gastronomie et de la bonne conversation. Elle attire aussi les plus grands noms, que ce soit chefs d’état ou Gérard Depardieu. Diner au Chabichou, même Gordon Ramsay en reste coi. Et l’on ne peut certainement pas terminer sans rendre hommage bien mérité. Courchevel offre un smorgasbord topographique à sustenter le monde entier : des pistes lustrées pour des virages tout en largeur et
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De gauche a droite 1. Victoria Beckham. 2. Le Chef Alain Ducasse. 3. William et Kate, le duc et la duchesse de Cambridge. 4. Les Chefs du Chabichou, Michel Rochedy (gauche) et Stéphane Buron. 5. & 6. Des plats du Chabichou étoilés au Michelin. 7. Votre jet privé Jetfly en attente.
des étendues de poudreuse à faire pâlir le plus invétéré des chasseurs d’or blanc. Le réseau de remontées mécaniques est gargantuesque, s’étendant dans toute sa splendeur entre le Col du Fruit à l’est vers Méribel, La Tania, Val Thorens et Saint-Martin-de-Belleville à l’ouest. « Skiez de tout votre cœur, camarades ! » doit s’écrier Monsieur Chappis d’en-haut, goûtant peut-être aux bulles résiduelles échappées de l’un de ces balthazars de Krug dont le contenu est régulièrement propulsé dans l’espace aérien de Courchevel. Vive la station du peuple ! Vive la Savoie libre ! W W W.C O U R C H E V E L .C O M
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K E M PIN S K I GR A N D H OT EL DE S BA IN S S T M O RIT Z Via Mezdi 27 7500 St. Moritz Switzerland +41 81 838 38 38 www.kempinski.com/en/ st-moritz/grand-hotel-des-bains
K UL M H OT EL S T. M O RIT Z Via Veglia 18 7500 St. Moritz Switzerland +41 81 836 80 00 www.kulm.com
L E GR A N D BEL L E V U E Untergstaadstrasse 17 3780 Gstaad Switzerland +41 33 748 00 00 www.bellevue-gstaad.ch
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RIF F EL A L P R E S O R T 3920 Zermatt Switzerland +41 27 966 05 55 www.riffelalp.com
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DERNIÈRE DESCENTE
CHARLIE ADAM ATTRIBUE SES IMAGES ALPINES GÉNIALES À UN ACHAT FAIT DANS UN VIDE-GRENIER : UNE PAIRE DE LUNETTES MAGIQUES QUI LUI PERMETTENT DE « VOIR DANS LE FUTUR ET LE PASSÉ ». SON ART DU SKI STYLISÉ -TRÈS POPULAIRE DANS LES ALPES ET AU-DELÀ- EST AUSSI DÉLICIEUSEMENT DINGUE QUE LES DESIGN DE JUDY JETSON POUR AALLARD MEGÈVE. Les affiches et les gravures alpines branchées de Charlie Adam, où l’on trouve un peu de nostalgie et un peu d’autodérision, ornent les murs de meilleurs chalets en Europe, et plus souvent, servent de publicité pour des endroits iconiques comme Val d’Isère, Chamonix, Zermatt, Cervinia et La Folie Douce. Il a même peint une fois tout un hélicoptère avec de joyeux sommets et une déesse du ski bronzée. Installé dans les Alpes françaises, l’artiste graphique, aux alentours de la quarantaine, a l’air d’être à la fois, en avance et en arrière de son temps, décalé par son inspiration. Il y a les divas des années 50 et 60 avec leurs pantalons serrés-extensibles, les vedettes des discos des années 70, et des mondes du ski du futur, peuplés de huttes tiki. Rassemblant l’art classique des affiches avec le design contemporain, ses interprétations chics montrent des cocktails typiques d’après-ski, du chahut au téléférique et l’étrange yodler autour d’une fondue. Réunissant Kitsch et cool, Adam affirme mélanger « un sens d’amusement pour rendre la vie plus colorée. » Des affiches artistiques, aussi bien que des produits « kitsch cool », des moquettes illustrées, des porte- cartes bancaires personnalisés, des fauteuils poire, et des chaises pour la terrasse, sont vendus en ligne, à la boutique Alp Chic, à Annecy-le-Vieux et à Chamonix. —Leslie Woit W W W.C H A R L I E A DA M .C O M 128
COOL
KITSCH
B the Story Bogner auf dem Weg zum internationalen Sport Fashion Leader. Bogner’s journey to becoming a world-leader in sports fashion.
Bogner ist
ein weltweit erfolgreiches Sportmodeunternehmen, das im Jahr 1932 gegründet wurde. Geleitet wird das Münchner Label heute von CEO & Vorstandsvorsitzenden Alexander Wirth – Inhaber ist Willy Bogner, der Sohn des Gründers. Bogner beweist seit 85 Jahren kompromisslose Leidenschaft für Sport und Mode und ist weltweit Marktführer in hochwertiger Skimode. Im Zuge der Weiterentwicklung und Neuausrichtung von Bogner hat sich das Traditionsunternehmen das Ziel gesetzt, auch im Bereich Sport Fashion den Weltmarkt zu erobern. Alexander Wirth betont: „Dieser Bereich Sport Fashion ist nicht besetzt und liegt in der DNA von Bogner. Hier sehe ich großes Entwicklungspotenzial für die Zukunft“ Ein Ziel, das auf der Bogner Leidenschaft fußt und mit Leidenschaft und Engagement realisierbar ist. Nach dem Leitmotiv „One vision, one direction – Sport Fashion“ richtet das Unternehmen seine Kraft auf diese Vision aus und geht Schritt für Schritt gezielt seinen Weg. Die Kunden erwarten von Bogner mehr Profil. Die Marke wird künftig noch intensiver die Brücke zwischen Sport und Mode schlagen und dies nicht nur im Winter, sondern ganzjährig,“ so CEO Alexander Wirth.
Founded in 1932,
Bogner has grown to become a successful name in global sports fashion. The Munich-based label is today headed by CEO Alexander Wirth, but is still owned by Willy Bogner, whose father founded the company. Bogner has been uncompromisingly passionate about sport and fashion for 85 years, which has helped it to become the global market leader in high-quality ski fashion. As part of the ongoing development and reorganisation of this traditional company, Bogner has set its sights on conquering the world’s sports fashion market too. Alexander Wirth: “Sports fashion is part of Bogner’s DNA, while the market itself has plenty of room in which to operate. I see a lot of potential for future growth in this sector.” This goal is founded on Bogner’s passion; and it is passion and commitment that will help the company to achieve it. With a guiding principle of “One vision, one direction – sports fashion” firmly in mind, the company is purposefully striding towards the realisation of this vision. “The customer expects a certain style from Bogner. In future the brand will continue to work intensively on breaking down the barriers between sportand fashion all year round, not just in winter,” says CEO Alexander Wirth.
b o g n e r. co m