RAPPORT DE STAGE DE 1ERE COMMUNICATION
GILS groupement d’initiatives pour la luttre contre le surendettement. CENTRE DE RÉFÉRENCE DE LA PROVINCE DE LIÈGE.
Thomas Hermine 1ERE BAC COMMUNICATION 2008-2009 HEPL LEON ELI TROCLET. STAGE DU 26/01 AU 13/02
Table des matières INTRODUCTION Un choix qui étonne. ..................................................................................................... 3 PRESENTATIONS Centre de référence ? .................................................................................................. 4 Association chapitre XII ....................................................................................................................... 5 CPAS..................................................................................................................................................... 5 Conseil d’Administration ..................................................................................................................... 5 Association chapitre XII ....................................................................................................................... 5 Le surendettement, un problème sérieux........................................................................................... 6 Et la communication, dans tout ça ? ................................................................................................... 6 Organigramme du service ................................................................................................................... 7 ACTIVITEE REUSSIE Un dépliant pour les agents provinciaux. ................................................................ 8 Une certaine pression ......................................................................................................................... 8 De corrections en corrections. ............................................................................................................ 8 ABANDON Amélioration de « 3 Mois d’une Vie » ................................................................................... 9 JOURNEE D’OBSERVATION Audition au Sénat de Belgique .................................................................... 9 AUTO-EVALUTATION Ce que vaut mon travail...................................................................................... 10 CONCLUSION Beaucoup d’expériences. ................................................................................................ 11
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INTRODUCTION
Un choix qui étonne.
Pour ceux qui connaissent le parcours que j’envisage de me tracer, le choix d’une association a surpris. Il est vrai que le GILS, centre de référence en matière de lutte contre le surendettement, est loin de ressembler aux grosses entreprises où je rêve d’être directeur de la communication. Et, soyons franc : si j’ai atterri ce 26 janvier dans ces bureaux d’Alleur, c’est un peu par défaut, et beaucoup par hasard. SPA n’a pas répondu, Nostalgie et le Forem non plus. Difficile d’avoir une place en communication d’entreprise pour un étudiant de première non pistonné. Mais – et c’est là la partie intéressante – ce stage s’est avéré être une opportunité incroyable. Celle de découvrir en 3 semaines, des milieux radicalement différents. D’une petite ASBL gantoise…au Sénat du Royaume de Belgique ! Je tiens donc à remercier vivement toute l’équipe du centre, ainsi que ma chance, ma « bonne étoile », qui m’a fait tomber là…un peu par hasard.
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PRESENTATIONS
Centre de référence ?
Mon bureau et celui de Jean Daerden, mon responsable de stage.
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Avenue Roi Baudouin, 29 4430 Alleur
Association chapitre XII
coordinateur@cdr-gils.be 04/246.52.14 www.cdr-gils.be (fin mars)
CPAS
Responsable de stage : Jean Daerden, agent de prévention. prevention@cdr-gils.be
Ans
Awans
Esneux
Flémalle
Grâce-Hollogne
Herstal
Liège
Neupré
Pepinster
Saint-Nicolas
Saint-GeorgesSur-Meuse
Seraing
Conseil d’Administration Président : Jean-Louis DAERDEN 1er Vice-président : Francis BEKAERT 2ème Vice-président : Bernard MARLIER Secrétaire : Paula BERTELS Trésorier : Fernand MOXHET
Association chapitre XII Commençons par le commencement : qu’est-ce qu’un centre de référence ? Il s’agit d’une association dite « chapitre 12 », faisant ainsi référence à l’article 118 du Chapitre… XII de la Loi Organique des CPAS : CHAPITRE XII. - Des associations Art. 118. Un centre public d'aide sociale peut, pour réaliser une des tâches confiées aux centres par la présente loi, former une association avec un ou plusieurs autres centres publics d'aide sociale, avec d'autres pouvoirs publics et/ou avec des personnes morales autres que celles qui ont un but lucratif. 5
Dans le cas des centres de références, il s’agit de l’association d’au moins 8 CPAS, représentant au moins 200 000 habitants, chargés… « D ’assister, sur le plan du droit et de la pratique de la médiation de dettes, les institutions de médiation de dettes d’une province. » EXTRAIT DE « PRÉSENTATION DU CENTRE DE RÉFÉRENCE DE LIÈGE » Il existe deux autres centres agréés par la Région Wallonne, à savoir ceux de la Province du Hainaut et du Luxembourg.
Le surendettement, un problème sérieux. Il peut être étonnant de voir que les CPAS – puisqu’ils sont les principaux Centres de Médiation de Dettes1 - ait le besoin de développer ces « superstructures » pour les assister en la seule matière de la lutte contre le surendettement. Mais, malheureusement, force est de constater que l’importance du problème réclame ces structures. Le surendettement c’est environ 100 nouveaux dossiers en moyenne, chaque mois, pour le seul tribunal du travail de Liège. Un chiffre qui a augmenté de 15% entre 2007 et 2008. Le surendettement, ce sont des dizaines de familles qui - tout en ne gérant pas nécessairement mal leur argent - n’arrivent simplement pas à nouer les deux bouts, et sont obligées, pour manger, pour payer l’hôpital ou pour se chauffer d’ouvrir crédit sur crédit. Le surendettement, ce sont ces centaines de personnes qui craquent face à la pression d’organismes de crédits magnifiquement doués en marketing, qui offrent cadeaux sur cadeaux pour pousser à l’ouverture de crédits.
Et la communication, dans tout ça ? Mon maitre de stage, Jean Daerden, est « agent de prévention » au sein du Centre. Sous se titre un peu particulier, se cache un véritable métier de communicateur – Jean est d’ailleurs sorti de notre Haute Ecole il y à quelques années. Rédaction de communiqués et fardes de presse relatant les activités du centre, analyse « avec l’œil du communicateur » et fabrication de divers outils de communication, animation de réunions de feedback avec les différents CPAS, supervision de la création du site internet, inauguration avec députés et ministres de ce même site, … Mes craintes de réaliser un stage d’assistant social plutôt que de communicateur ne se sont donc finalement pas du tout vérifiées.
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A quelques rares exception prêt : des cabinets d’avocats ou des médiateurs de dettes privés qui interviennent dans les cas de dettes très importantes relatives à des patrimoines tout aussi importants…
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Organigramme du service
CA Fabienne Jamaigne coordinatrice
Jean Daerden agent de prevention MAITRE DE S TAGE
AngĂŠlique Fossier assistante sociale
Danièle Bovy juriste
Roxane Delvaux secretaire
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ACTIVITEE REUSSIE
Un dépliant pour les agents provinciaux. Une certaine pression Le surendettement est un domaine particulier. Bien sur, nous avons tous quelques idées sur les causes de surendettement, les types de crédits,… mais du haut de mes 18 ans, c’était un domaine que je ne maitrisais absolument pas, surtout d’un point de vue juridique. Alors, quand mon maitre de stage est arrivé avec ce projet de dépliant sur le thème du budget, seulement 2 jours après mon arrivée, j’ai ressenti autant de fierté – on me confiait une tâche importante – que de peur et de pression. C’est qu’il s’agissait d’un projet sérieux : un triptyque A4 recto-verso, ayant comme thème le budget. Imprimé par la Province de Liège à 10 000 exemplaires, il sera distribué via les fiches de paye du mois de mars ou d’avril de tous les agents provinciaux. Première bonne nouvelle, et motivation supplémentaire : mes professeurs liraient donc mes lignes.
De corrections en corrections. Tout à commencé par une réunion de brainstorming, avec l’équipe au complet. Que voulions-nous voir sur ce triptyque ? Que voulions-nous mettre, à quel endroit ? Je fus surpris de voir que, dans cette équipe, tout le monde était écouté – y compris moi, stagiaire encore très incompétent sur le sujet. Une fois la structure générale déterminée, je commençais à élaborer une première mouture. Internet, la documentation du centre et mes collègues venant à la rescousse pour toutes mes questions pratiques. La logique de travail était alors assez simple : je soumettais ma version à l’équipe qui, soit en réunion, soit via des notes ou des mails, me soumettait ses points de vue. Car la richesse de cette équipe est précisément qu’elle comporte des personnes aux âges, aux visions, aux intérêts et aux gouts radicalement différents. J’ai donc pu « tester » le triptyque sur un échantillon de public très hétéroclite. Telle partie semblait floue à quelqu’un ? Telle autre semblait incomplète ? Je modifiais, retravaillais, recoupait,… Jusqu’au jour où, semblant prêt, nous avons soumis le dépliant à la Province. Qui l’a aussitôt acceptée.
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ABANDON
Amélioration de « 3 Mois d’une Vie » Une autre des nombreuses activités que le Centre me confia fut l’amélioration de « 3 mois d’une vie ». Ce jeu, variante de la bonne paye axé sur les crédits et les dettes, a été développé par le Centre de Référence du Hainaut. N’étant pas sans défauts, mon responsable de stage m’a demandé d’essayer de l’améliorer, notamment en diversifiant les scénarios et personnages et en raccourcissant la longueur du gameplay. Cette activité touchant moins à la communication, je l’ai en quelques sortes « laissée se perdre » dans mon emploi du temps, préférant faire passer d’autres activités plus importantes et plus enrichissantes pour un futur communicateur.
JOURNEE D’OBSERVATION
Audition au Sénat de Belgique Le 4 février fut certainement la journée la plus enrichissante de mon stage. C’est avec Danièle Bovy, la juriste du centre que je prenais le train ce matin, direction Bruxelles et plus particulièrement le Sénat. L’ensemble des acteurs du monde du crédit – aussi bien les associations de lutte contre le surendettement que le porte-parole de l’union des professionnels du crédit – y était auditionné par le Sénat. Pourquoi ? Pour faire simple, une directive européenne nous oblige à revoir le droit belge en matière de crédit à la consommation, et dans ce cadre les sénateurs s’informent auprès des experts du domaine. Mais, si la journée m’a évidemment beaucoup appris sur le crédit lui-même, c’est surtout « ce qu’il y avait autour » qui fut enrichissant. Du haut de mes 18 ans, j’ai découvert le Sénat. Le décor luxueux. Les serveuses plus qu’élégantes qui servent le café à l’arome tendant vers la perfection. Les sénateurs « fils à papa » qui téléphonent et bavardent durant les auditions. Les autres, consciencieux qui prennent note et interrogent. Et, plus tard, le sandwich pris à la table de gens incroyablement intéressant. De la responsable de la Plateforme Journée Sans Crédit à l’avocat bruxellois. Moi d’ordinaire si loquace, je me taisais, j’écoutais et j’apprenais…bouche bée.
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AUTO-EVALUTATION
Ce que vaut mon travail. L’auto-évaluation n’est évidemment pas un exercice facile, puisqu’à la frontière entre la fausse modestie et la vraie vantardise. Je me baserais donc grandement sur les remarques de Jean lors de l’entretien qui à clôt mon stage. Commençons par ce qui va moins bien. Il y a quelques reflexes professionnelles que je n’ai pas, mais que je pense avoir acquis durant le stage. Prendre des notes durant une réunion est indispensable…et pourtant il m’est arrivé de ne pas le faire et de dépendre des notes de Jean par après. Vérifier l’orthographe et la syntaxe, enrichir un texte avec l’aide de synonymes font aussi partie des petits « trucs » de bases que je n’ai pas l’habitude de faire. Enfin - et c’est une remarque personnelle, puisque mon responsable de stage n’a pas été jusque là dans la critique - je trouve mes textes un peu « pauvres ». Si je suis plutôt à l’aise pour l’expression orale, je ressens le besoin d’enrichir mes textes afin qu’ils soient moins banals et convenus. Cela rejoint d’ailleurs une autre des remarques de mon maitre de stage : mes connaissances informatique et mon approche « d’apprenti graphiste »2 ont tendance à me faire un peu trop privilégier la forme plutôt que le fond. Je crois également que la particularité du sujet – le surendettement – m’a fait combler mon manque de compétence en portant une attention particulière sur le graphisme et la mise en page. Du coté des points positifs mon responsable de stage à relevé ma bonne intégration à l’équipe, en indiquant que « Thomas est quelqu’un d’agréable à vivre. Il manifeste un enthousiasme dans ce qu’il entreprend. Il est également doté d’un sens de l’humour et de l’autodérision, qualités que j’apprécie » Et, si il ne faut pas que je m’arrête à elle, il est évident que mes connaissances informatiques et graphiques m’aident beaucoup.
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Je réalise en effet, comme job étudiant, des flyers, brochures et sites internet.
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CONCLUSION
Beaucoup d’expériences. Evidemment, j’ai adoré ce stage. J’ai totalisé 724 km, pris 6 trains, 5 voitures et visité 3 villes en une semaine. J’ai serré une bonne cinquantaine de mains. Dont certaines gouvernent notre pays. Dont d’autres défendent nos droits. Du haut de mes 18 ans, j’ai mis les pieds au Sénat. Vu les députés, leur troupe d’assistants, les journalistes. Assisté aux débats. J’ai assisté à une réunion de l’Observatoire du Crédit, association plus qu’importante en Belgique. J’ai vu l’organisation toute relative qui y régnait… J’ai rencontré les bénévoles flamands incroyablement motivé d’une petite association gantoise. J’ai vu comment, gratuitement, il se dévouait pour rendre la vie des plus démunis non pas plus facile mais plus médiatique : véritable « centre de témoignages », l’association Beweiging Van Mensen Met Laag Inkomen en Kinderen (BMLIK) recueille depuis bientôt 25 ans les témoignages audio, photos et écrits de personnes en situations précaires, constituant ainsi un véritable « Observatoire de la pauvreté ». Expérience enrichissante ? Véritable expérience de vie ? Chance unique ? Bien sur. Mais surtout, j’ai mené la vie que je rêve de mener. Dans une équipe soudée, complète et complexe, j’ai fait un travail qui me plait. Du mieux que je pouvais. Et j’aurais cumulé dans ce stage un nombre inattendu d’expérience de vie super enrichissante. Vraiment. Sincèrement. Sans en rajouter.
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Fabienne Jamaigne, Coordinatrice (derière le bureau) Danièle Bovy, Juriste
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