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MIR N° 07 – AVRIL 2009

DOSSIER : © Marine nationale

Réserve et Éducation nationale


S O M M A I R E Pages

Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 Infos Marine nationale • • • •

Bases de défense : entretien avec le CEMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Résurgence de la piraterie en 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Le SNLE Le Terrible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Campagne de recrutement de la Marine nationale . . . . . . . . . . . . . . . . .8

Infos Réserve • Charte du réserviste militaire européen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9 • Les réservistes en fin de contrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 • Administration du reserviste : soyez acteur ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

Dossier : Réserve et Education nationale • Défense et éducation, des liens renforcés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12 • Entretien avec Sophie Le Bris, responsable RH Partenariat à l’École navale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13 • Trinôme académique, 20 ans de réussite, par Pierre-Yves Savelli (Union des associations de l’IHEDN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14 • Entretien avec le LCL(R) Attilio Pavan, relais Défense de l’Université de Rouen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15 • Toulon : la Marine, partenaire de l’Éducation nationale . . . . . . . . . . . .17 • Les classes de défense globale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19 • Actions locales et travail en réseau, entretien avec le CV(R) Georges Ascione, chargé de mission Éducation nationale au CSRM . . . . . . . .20 • Témoignage du CV(R) Hervé Brouillet (Proviseur) . . . . . . . . . . . . . . . .22 • Un embarquement du « Tonnerre » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23 • Dunkerque : des ados se souviennent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24 • Témoignage de l’EV1(R) Stéphane Gaudion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25 • Un collégien au sémaphore de La Garoupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26 • Témoignage de l’EV2(R) Philippe Valentini, chef de centre PMM Strasbourg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27 • Entretien avec le CV(R) Eric Barrault, président du Club Sup Mer . . .28 • Journée nationale du réserviste 2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29

En direct avec la réserve • • • • •

Quand Northwood s’intéresse à la piraterie maritime . . . . . . . . . . . . . .30 Deux réservistes à bord du porte-avions Charles de Gaulle . . . . . . . . .31 Des médecins réservistes à bord du Mistral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33 Un reserviste trait d’union dans une cérémonie franco-américaine . . .34 PMM du Nord : l’union fait force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36

COMITÉ DE RÉDACTION DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Contre-amiral François de Lastic DIRECTEUR DE LA RÉDACTION CV Emmanuel Gouraud RÉDACTRICE EN CHEF EV1 (R) Véronique Rémont Correspondants EV2(R) Mikaël Cabon (Atlantique-Brest) MP Marc Chaillou (Manche-Cherbourg) LV Christophe Le Tallec (Paris) LV(R) Sylvie Busatta (Méditerranée-Toulon) SM Jean-Michel Maurizi (Ajaccio) CF(R) Bertrand Senacq (Bayonne), CV(R) Alain Rondepierre (Bordeaux) CF(R) Jean-Pierre Castier (Dunkerque) M. Luc Depuydt (Le Havre) PM Xavier Thomas (Nantes) CC(R) Michel Potier (Marseille) SM Olivia Lenormand (Strasbourg) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO CF Hervé Bellec (Cols bleus) CF(R) Yves Jullien (DPMM/3) Mme Messina-Roulleau (CCMIL Houilles) MAQUETTE ET MISE EN PAGES M. Jean-Marc Leroutier (CCMIL Houilles) RESSOURCES PHOTOGRAPHIQUES © Marine nationale (sauf mention particulière) ADMINISTRATION Centre d’enseignement supérieur de la Marine B.P. 08 – 00300 ARMÉES cesm@marine.defense.gouv.fr Fax : 01 44 42 82 06 Abonnements : contactez votre APER PRÉPRESSE DE LA MARINE CC MILLÉ Houilles 67, rue Buzenval – 78800 Houilles SGA-SMG/IMPRESSION Pôle graphique de Tulle 2, rue Louis Druliolle BP 290 19007 Tulle CEDEX Tirage : 27 631 exemplaires N° 7 – Avril 2008 Dépôt légal à parution - ISSN n° 1629-0370

Couverture : © Prépresse de la Marine – © Marine nationale/Anne Flore Caburet - © Christophe Dubois


Éditorial

07 – AVRIL 2009

Chers réservistes.

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ous trouverez dans ce numéro un MIR remanié, qui inclut maintenant une rubrique d’information générale sur la Marine et une rubrique d’information de gestion de la réserve. Même si le rythme des parutions ne permet pas de traiter l’actualité, de telles rubriques me semblent nécessaires pour vous informer de l’évolution de notre marine.

Ce numéro vous parviendra, alors qu’une vaste campagne de recrutement se déroulera sur les médias nationaux et Internet. En effet, maintenant que trois clics sur Internet permettent de visiter n’importe quel endroit, la perspective de réellement découvrir le monde peine à attirer les jeunes dont la Marine à besoin. Vous réservistes, par votre nombre et votre connaissance de la Marine vous êtes des relais précieux et influents auprès des jeunes en quête d’orientation. Les possibilités de découvrir la Marine ne manquent pas, cycle PMM, une visite du nouveau site www.etremarin.fr, un rendez-vous au CIRFA-Marine, soyez relais de cette importante campagne de recrutement. Le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité, paru au printemps 2008 apportait plusieurs orientations pour la réserve. Une première étude, pilotée par l'état-major des armées, vient d’aboutir à la décision de ralentir la montée en puissance de la réserve opérationnelle et de privilégier les emplois à caractère opérationnels. Pour la Marine, cette orientation va entraîner l’augmentation de postes du domaine de Protection Défense, essentiellement auprès des compagnies de fusiliers marins. La Marine poursuit toutefois sa politique d’une réserve opérationnelle très adaptable aux besoins, sollicitée pour répondre à des besoins ponctuels ou cycliques et gérée avec dynamisme et souplesse, comme le montrent les témoignages de deux réservistes à bord du Charles de Gaules (page 31). Les travaux relatifs à la réserve citoyenne ne permettent pas encore d’appréhender les évolutions de cette composante. L’organisation de la réserve citoyenne se poursuit par l’identification d’une « autorité de rattachement » pour chaque réserviste citoyen. Le dossier de ce numéro concerne la réserve et l’Education nationale. Vaste sujet, primordial par l’importance qu’ont les réservistes dans la transmission de l’esprit de défense aux jeunes générations. Hauts fonctionnaires du ministère de l’Education nationale, inspecteurs d’académie, proviseurs ou professeurs témoignent ainsi de la valeur de leur engagement de réserviste pour cette cause. Dans le même esprit, cette année encore, l’Education nationale sera fortement associée à la journée Nationale du Réserviste. La JNR 2009 aura lieu le 8 mai et non en septembre, je vous encourage à vous associer aux manifestations de votre département en vous rapprochant de votre assistant départemental dont les coordonnées sont dans les encarts régionaux. Je vous souhaite bonne lecture de ce numéro. Le capitaine de Vaisseau Emmanuel Gouraud Adjoint au délégué aux réserves de la Marine 1


Infos Marine nationale ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC LE CEMA

BASES DE DEFENSE Principe de bases Après une réforme étalée sur une décennie principalement marquée par la professionnalisation de son personnel, le ministère de la Défense démarre un nouveau processus de transformation.Pilotée au plus haut niveau,cette réforme s’organise en quatre volets autour de l’amélioration de la gouvernance, la rationalisation de l’administration, la mise en œuvre des restructurations et la réorganisation des soutiens. Parmi ces grands changements : la constitution de bases de Défense. Entretien avec le chef d’état-major des armées, le général d’armée Jean-Louis Georgelin.

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Sous la double impulsion du Livre blanc et de la RGPP,une modernisation de grande ampleur vient d’être initiée dans le mond des armées. Pouvez-vous, mon Général, nous définir son champ d’action ?

Cette réforme, essentielle pour le futur de notre outil de Défense, va bousculer nos habitudes et nos manières de travailler. Visant à adapter les capacités opérationnelles des armées au nouveau contexte géostratégique décrit par le Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale ainsi qu’à améliorer l’efficacité de son administration dans l’esprit et le cadre de la RGGP. Cette réforme concerne la mise en place d’une nouvelle structure d’organisation où les fonctions soutien et administration générale vont être radicalement transformées. L’objectif consiste à passer d’un système cloisonné et redondant au sein de chaque armée et chaque unité à une chaîne de soutien rationalisée, œuvrant au profit de toutes les armées et services. Cette réforme, visant bien évidemment la diminution des coûts de fonctionnement et l’efficacité de la structure renforcée, a impulsé la création d’environ 80 bases de Défense interarmées. Chacune sera

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en charge d’assurer le soutien commun et l’administration de toutes les unités et formations du ministère de la Défense situées dans leur périmètre géographique de responsabilité. La base de Défense (BdD) mutualise les actions conduites en matière de soutien général, jusqu’à présent assurées de façon trop cloisonnée par chaque armée. Des gains significatifs en matière d’effectifs vont être ainsi dégagés au profit des unités opération-nelles. Justement,avec la mise en place de cette réforme, quelles vont être les répercussions sur les opérations ? La rationalisation de nos ressources ne prime, ni sur l’impératif opérationnel, ni sur la sécurité de nos dispositifs. Le Livre blanc définit les contrats opérationnels fixés aux armées. De même, les objectifs de la chaîne interarmées de soutien répondront aux exigences d’un contrat opérationnel.Les capacités de soutien qui arment les BdD seront amenées à être projetées pour assurer le soutien des forces en opérations. La chaîne interarmées de soutien, pilotée par le commandement interarmées des soutiens (Comias),respectera son contrat opérationnel mis en œuvre au niveau local par les BdD. Il s’agit d’entretenir des capacités de projection tout en assurant le fonctionnement permanent des BdD. Si chaque armée a pu récemment optimiser son soutien et ses performances, n’oublions pas que chacune l’a réalisé dans son périmètre. Là, cette réforme intègre tous les acteurs de la Défense et va perturber les habitudes. Il est évident qu’il pourra être nécessaire en quelque sorte de « désoptimiser » temporairement un certain nombre d’éléments pour optimiser la globalité du ministère. À cette fin, chacun doit s’attacher à la qualité et,surtout,à la maîtrise de la performance.


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Quelles sont les principales étapes à venir de cette mesure, annoncée par le Premier ministre et le ministre de la Défense le 24 juillet 2008, et d’ores et déjà initiée depuis le 1er janvier dernier ? Cette mesure est conduite de manière pragmatique puisqu’une phase d’expérimentation sur 11 bases est initiée depuis le 1er janvier. Une nouvelle chaîne d’organisation s’est structurée. C’est le sous-chef d’état-major organisation de l’EMA qui assure les fonctions de Comias sous l’autorité du chef d’état-major des armées. Les onze bases de Défense expérimentales sont rattachées au Comias. Pendant un an, cette nouvelle chaîne va constituer un véritable laboratoire d’expéri-mentations avant la mise place des quelque 70 autres bases de Défense programmées entre 2010 et 2014. 11 bases ont ainsi été sélectionnées à titre d’expérimentation. Ces 11 bases sont représentatives des différents types de BdD prévues. En termes de taille et d’effectif ; Brest concerne ainsi 18 000 personnes. En terme de périmètres géographiques, avec des unités concentrées sur un site unique comme d’autres réparties sur un rayon allant jusqu’à 140 kilomètres. En termes de composition, avec des bases où les trois armées, le SGA et la DGA seront représentés, et d’autres avec des dominantes d’armées prononcées. En termes de présence en métropole comme à l’étranger. Moteur de cette réforme, le rôle des commandants des BdD est primordial. Quelles ont été vos recommandations à leur égard ? Pendant un an, les commandants des BdD vont proposer des modèles d’organisation,les tester,les ajuster ou les repenser autant que nécessaire. Les commandants des bases de Défense expérimentales sont évidemment au cœur du processus d’expérimentation. En décembre dernier, je les ai d’ailleurs reçus et je leur ai demandé de faire preuve de créativité.À eux d’être imaginatifs dans la recherche de nouvelles solutions, dans la fusion de services ou dans l’externalisation de certaines fonctions. À eux de tenir compte de la dimension humaine des transformations. En vérité, cette incitation aux changements et au dynamisme concerne tous les acteurs, qu’ils soient militaires et civils, du futur soutien interarmées. Expérimentation, créativité, imagination sont les maîtres mots de cette réforme mais cela ne

signifie pas que nous ferons n’importe quoi. L’identité militaire, la capacité à nous projeter en opérations constituent selon moi des priorités et des finalités de nos organisations.La mise en place des bases de Défense va ainsi nécessiter une attention toute particulière à notre politique de gestion des ressources humaines, aussi bien à destination des militaires que des civils. Il n’y aura pas un modèle unique pour toutes les BdD. Il va falloir du temps pour définir et mettre en place des modes de fonctionnement adaptés qui répondent aux besoins des unités. Le Comias pourra ensuite procéder au déploiement progressif des bases de Défense suivantes,soit une vingtaine par an de 2010 à 2014. Ce projet ambitieux va inévitablement se heurter à des « chocs ». La culture de chaque armée est forte et s’inscrit dans l’Histoire. Comment comptez-vous surmonter ces difficultés ? Pensons avant tout à la finalité de cette réforme qui est opérationnelle : continuer de soutenir nos armées avec un coût optimisé. Bien évidemment, ces changements vont impliquer pour certaines formations d’abandonner leur mode de fonctionnement traditionnel. Les métiers du soutien vont être concentrés au niveau des BdD. Ainsi, les régiments n’auront plus à assurer tout le soutien de leurs unités et pourront recentrer leurs activités sur leur cœur de métier. Cette nouvelle démarche doit permettre d’optimiser les ressources aussi bien humaines, financières que matérielles dédiées au soutien et aux fonctions administratives existant aujourd’hui dans chaque unité et dans chaque armée, au sein d’une même chaîne spécialisée. Sur l’ensemble de la Défense, cette chaîne comptera plus de 40 000 personnes dont une grande majorité de spécialistes, civils et militaires. Les économies générées par la mutualisation des services d’administration et de soutien seront effectuées au bénéfice des armées et notamment de la rénovation des équipements. Un grand défi est à relever pour nous,militaires ou civils, hommes et femmes du ministère de la Défense. À nous de nous retrousser les manches et de faire preuve d’imagination, de pragmatisme et de cohésion. Ne subissons pas mais restons optimistes et résolus. Il est de notre devoir de construire un système aussi performant que possible. » Propos recueillis par Stephane Dugast pour Cols Bleus

BdD, mode d’emploi Echelon local d’une chaîne interarmées des soutiens, la BdD inclut, dans un espace géographique donné, tous les organismes du ministère de la Défense (armées,DGA,SGA). Les fonctions d’administration générale et de soutien commun, que chacun exerçait isolément,y sont regroupées et assurées par un groupement de soutien. Avord, Brest, Clermont-Ferrand,Creil,La Valbonne,Laudun, Marseille, Nancy, Rennes et Valence sont les bases de Défense expérimentales en métropole en 2009.

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Infos Marine nationale

La piraterie en 2008 : Quelques clés pour comprendre Une économie du racket en expansion…

Face à ce fléau, au terme de l’année 2008, quels enseignements peuvent être tirés des actions menées ?

2007 : 15 piratages pour 30 tentatives dans le golfe d’Aden. 2008 : 43 pour 164, avec un chiffre d’affaires estimé à 35 millions de dollars. Toutes les zones sont concernées, s’étendant inexorablement de plus en plus loin (plus de 400 Nq) au large de pays dont l’Etat est faible et la société pauvre : golfe d’Aden et golfe de Guinée, canal du Mozambique et côtes de la Guinée… Tous les navires sont des cibles potentielles:cargos, porte-containers, pétroliers, chimiquiers, navires de pêche, de croisière et de plaisance… La perturbation des flux maritimes (120 grands navires par jour, dans le golfe d’Aden) concerne l’ensemble des équilibres économiques majeurs de la région:pêche,tourisme,équilibre des sociétés locales, aide humanitaire, environnement…

Des modes d’action efficaces Les pirates des côtes Est de l’Afrique ont une approche réfléchie de leur commerce,qui garantit la pérennité d’une industrie aux bénéfices inespérés :pas de mise en jeu de la vie des otages, pas de casse inutile,peu de vol.Ils utilisent un mode d’action éprouvé qui s’adapte en permanence : un soutien à partir de bâtiment-base ; une approche discrète, à bord de petites embarcations identiques à celles des pêcheurs; un abordage rapide (quelques minutes), à plusieurs, avec des moyens rustiques mais efficaces et l’usage d’armes à feu ; un détournement vers des côtes refuges ; une organisation en clans,à la fois coordonnés et en concurrence. Au bilan,une quinzaine de navires sont en moyenne au mouillage sur les côtes de la Somalie.

L’intervention Lorsque les pirates sont à bord du navire intercepté, et que les négociations ne débouchent pas, il reste l’action dont la réalisation,toujours complexe

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et risquée, demande des compétences militaires de haut niveau, que peu d’Etats détiennent. Les questions se posent alors : L’environnement est il favorable (contexte politico-médiatique, météo,…) ? Quel est l’adversaire ? Le rapport de force et la configuration à bord du navire permettent-ils l’intervention ? Quels sont les risques (pour les otages,les forces, les pirates, le matériel, l’environnement) ? L’action est-elle compatible à l’échelle de temps de la crise en cours ? Quels seront les effets induits,sur nos moyens, sur ceux de la coalition,sur le règlement global de la crise ? L’intervention repose sur des forces entraînées à ménager un effet de surprise,à coopérer,à s’adapter aux circonstances, toujours imprévues, et à faire preuve de courage,souvent,de chance,parfois,et de professionnalisme, toujours. Le succès devient alors envisageable… sans exclure un échec qu’il faut également savoir anticiper. En 2008, cela correspond aux opérations « Thalathine » (récupération du Ponant et de son équipage – avril2008) et «Carré d’As» (récupération du voilier et de son équipage – septembre 2008). De mémoire de marin,il y a toujours eu des pirates. Mais aujourd’hui, ils commettent leurs forfaits toujours plus loin en mer, sur des cibles de plus en plus « stratégiques » et avec une remarquable capacité à exploiter les faiblesses de leurs victimes. Les capacités militaires de la Marine nationale du début du XXIe siècle se révèlent indispensables. Trois enseignements se dégagent de l’expérience acquise en 2008.

La prévention supérieure à la répression Comment empêcher les pirates de monter à bord et éviter ainsi de devoir intervenir sur des navires avec un niveau de violence accru et donc des risques moins faciles à maîtriser ? La réponse est une démarche préventive à partir de quelques actions :


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le contrôle naval volontaire, qui donne une vision claire sur les navires concernés et les incite à fréquenter des eaux plus sûres ; une sensibilisation en amont des armateurs et des équipages aux risques et aux moyens de les minimiser ; un comportement adéquat de ces navires,dans le respect des conseils prodigués (mesures passives) ; des accompagnements de navires par des bâtiments de combat et des équipes de protection embarquées ; une dissuasion reposant sur une permanence aéromaritime disposant d’un arsenal juridique adapté et sur la capacité et la détermination à intervenir de façon crédible.

L’efficacité de la lutte contre la piraterie est directement liée à l’adaptation du cadre juridique à l’action militaire. Et là aussi, la complexité est grande par le nombre des acteurs (Etats et organisations internationales présents, pays limitrophes, ceux du « pavillon », de l’armateur et des propriétaires,de l’équipage et des passagers…) et la diversité des phases de la lutte : l’identification et la qualification des actes ; l’appréhension des pirates ; leur rétention avant remise à des autorités nationales ou étrangères. Ainsi,le paysage juridique évolue en permanence : les Nations Unies, par exemple, autorisent la poursuite d’actions militaires contre des pirates dans les eaux territoriales somaliennes (avec l’accord des autorités du pays). Mais aujourd’hui encore,pour aller jusqu’au bout d’une procédure judiciaire, un acte de piraterie ne peut être traité que dans un cadre national. Aussi la France a-t-elle lancé une évolution de la loi de 1994 portant sur l’usage de la force en mer, en vue,en particulier,de donner à des officiers de la Marine la légitimité à reconnaître des actes ou des intentions pouvant conduire à l’appréhension de pirates.

Cette prise de conscience « nationale » ne remet pas en cause la pertinence d’actions internationales de coordination pour une riposte collective, concertée et volontaire. En effet tout la justifie : la taille des zones (le golfe d’Aden correspond à la surface de la France) et le volume de forces engagées ; l’impact sur l’économie mondiale d’une région qui a un rôle clé pour le trafic maritime ; la difficulté à résorber la piraterie avec les moyens engagés jusqu’à présent ; le besoin de s’inscrire sur le long terme. Les organisations internationales ont un rôle central à jouer : L’ONU apporte un cadre juridique nécessaire et œuvre pour inscrire la recherche de solutions dans une approche globale,en y associant les autorités régionales. L’Union européenne, saisissant l’occasion privilégiée de franchir une étape significative dans le développement de l’Europe de la Défense, offre une structure de décision et d’action forte. La première opération navale de l’histoire de l’Union, Eunavfor Atalanta, a vocation à coordonner l’action des moyens de toute origine. La mission est triple : protéger les bateaux du programme alimentaire mondial,s’inscrire dans une réduction durable de la piraterie au large des côtes de la Somalie et faire de l’Union européenne un acteur majeur des réflexions mondiales sur ces sujets ; L’Otan est en mesure d’apporter des moyens maritimes complémentaires qui ne sont pas mobilisables par l’UE. L’expérience acquise par la Marine nationale dans ces régions et les succès obtenus confèrent à la France un rôle majeur dans ce combat pour lequel elle s’est résolument engagée. L’économie du racket en mer n’a pas trouvé ses limites:les réponses agissent sur les manifestations de la piraterie et non encore sur ses causes.Gageons que l’an prochain nous nous retrouverons pour un bilan de l’opération Eunavfor Atalanta.

Une montée en puissance nécessaire de la communauté internationale

« Le crime ne peut pas payer. »

Un cadre juridique dimensionnant

De nombreux Etats (Russie, Chine, Inde, Malaisie, pays d’Europe, ...) se soucient de la menace et envoient des forces navales en complément de celles présentes en permanence (USA, France, Royaume-Uni…).

Le président de la République

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Infos Marine nationale « L’essentiel ,

SNLE Le Terrible, premier pas vers la mer

La fonction dissuasion demeure un fondement essentiel de la stratégie inscrite dans le Livre blanc de la Défense et la sécurité nationale. Engagée depuis 10 ans, la modernisation de la Force océanique stratégique (Fost) a été marquée le 21 mars 2008, à Cherbourg, par la présentation du Terrible au président de la République. Retour sur la construction du dernier SNLE. 6

i les lignes extérieures du SNLE Le Terrible semblent pures et pleines de rondeurs, elles cachent en réalité une redoutable machine des plus complexes : un sous-marin du XXIe siècle,le siècle du numérique et des réseaux. Il faut donc le dompter, l’apprivoiser. Le dompter est chose en cours, avec l’arrivée de l’équipage en 2008;l’apprivoiser sera plus long avec des essais à la mer qui vont bientôt monopoliser de nombreux moyens aéronavals. Mais, le développement d’un système d’arme océanique de dissuasion aussi complexe n’impacte pas exclusivement le sous-marin. D’autres programmes ou opérations sont concernés, comme celui du M51 ou l’adaptation des infrastructures à terre,avec une même échéance qui se rapproche.

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Le Terrible, quatrième de la série ou nouveau type de SNLE ? Le Terrible est le quatrième bâtiment de la série des SNLE type Le Triomphant. Sa coque,ses lignes sont de série.Sa chaufferie nucléaire,sa propulsion

sont également reconduits à l’identique. Mais la comparaison s’arrête là. Le Terrible sera le premier à mettre en œuvre le missile stratégique M51, remplaçant le M45. Embarquer ces nouveaux missiles balistiques aux capacités accrues conduit à augmenter la masse de chacun des missiles de la dotation de près de 50 %.Les 35 tonnes du M45 sont donc remplacées par les 55 tonnes du M51. Par ailleurs,afin de s’adapter aux nouvelles menaces et bénéficier des dernières avancées technologiques, il est équipé d’un nouveau système de combat tactique, dont le cœur est développé en commun avec celui des futurs sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda. À la fois quatrième de la série et d’un nouveau type, Le Terrible est un concentré de technologies qui garantissent tout à la fois discrétion, ubiquité, endurance, autonomie, fiabilité et souplesse de mise en œuvre.

Dix ans déjà ! Dix ans se seront écoulés de la découpe de sa première tôle en 2000,à son admission au service actif prévue en 2010. Durant ses huit premières années, posé au fond du chantier de construction de Cherbourg,il a été l’objet de toutes les attentions de DCNS et de l’équipe de programme intégrée.Concevoir et assembler un puzzle géant ne s’improvise pas : 100 000 plans, des millions de pièces, 400 km de câbles, 100 km de collecteurs… des chiffres qui font tourner la tête ! En 2008, le rythme du chantier s’est accéléré et les essais à quai se succèdent. Ils permettent de valider l’ensemble des systèmes les uns après les autres,puis les uns avec les autres.Rien n’échappe à ce contrôle, de la lampe de bannette jusqu’à l’intégrité de la coque épaisse. Des jalons importants ont ainsi été franchis :outre le transfert solennel sur le dispositif de mise en eau


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c’est la sauvegarde des intérêts vitaux de la France » Discours du président de la République, lors de la présentation du Terrible

en présence du président de la République, un autre jalon tout aussi important, mais moins médiatisé, a été franchi en novembre lorsque la Marine a pris la responsabilité de la mise en œuvre des installations du Terrible. Cela ne signifie pas que Le Terrible a été totalement transféré à la Marine. Il est désormais conduit par un équipage de marins entraînés et compétents sous la responsabilité de son commandant et sous l’autorité de l’amiral commandant la force océanique stratégique. La dernière étape sera en 2009, celle des essais à la mer au cours de laquelle toutes les capacités du batiment seront testées.

Homogénéisation de la flotte des SNLE En 2010,la force océanique stratégique disposera du premier sous-marin du troisième millénaire. Celui-ci ouvrira alors la voie de la transformation de ses aînés. En effet, les SNLE déjà en service seront successivement régénérés et adaptés durant les interventions majeures pour entretien et réparations. Il faudra compter sur des indisponibilités de plusieurs années, comme cela fut le cas avec la génération précédente de SNLE lors de leur modernisation M45. C’est ainsi que Le Terrible lancera le défi de la prochaine décennie:celui des adaptations des trois premiers SNLE. Reproduit avec l’aimable autorisation de Cols Bleus

TEMOIGNAGES DE L’EQUIPAGE D’ARMEMENT CV Guillaume Piot – commandant Quelles sont vos premières impressions de commandant du Terrible ? J'ai découvert un équipage particulièrement volontaire pour armer Le Terrible.Ce projet,qui sort de l'ordinaire,passionne les marins malgré les contraintes temporaires liées à l'éloignement géographique. J'ai remarqué une excellente unité au sein des marins, ce qui est indispensable pour surmonter les éventuelles difficultés que nous connaîtrons, à quai comme en mer. J'ai enfin découvert un bateau tout neuf,à la pointe de la technologie,ce qui est bien motivant et enrichissant pour chacun d'entre nous. Major Fortemaison – électrotechnicien de sécurité-plongée A 53 ans, vous repartez pour votre troisième armement de SNLE-NG ; qu’est-ce qui vous motive ? Technologie et qualités humaines.Les armements sont des phases où vous construisez réellement quelque chose. Vous prenez le sous-marin à sa naissance et vous l'amenez à maturité à travers différentes phases d'intensité grandissante. C'est aussi un moment privilégié où vous participez à la construction et la cohésion d'un équipage jusqu'à la transmission des savoirs lors des relèves.Ce sont de formidables expériences ! MT Chanvin - BS système d’armes de dissuasion Vous inaugurez un nouveau brevet résultant de la « fusion » des spécialités de missilier et de contrôleur missiles ; comment cela se traduit-il dans votre travail à bord ? C’est en tant que BS missilier que j’ai rallié le port de Cherbourg avec l’Inflexible pour sa dernière cérémonie des couleurs et en tant que BS SAD que j’ai intégré l’équipage du Terrible. Suivre la construction d’un bateau au sein de cette nouvelle filière est une expérience unique qui, à mon niveau,présente l’avantage de suivre des stages chez l’industriel aussi bien pour le missile que pour le tube,ainsi que de suivre les essais directement sur le chantier.Le regroupement des deux spécialités permet de travailler sur le vecteur mais ouvre également aux missiliers l’accès au brevet de maîtrise. SM Delpeyroux – mécanicien de sécurité-plongée Deux ans après être sorti de Maistrance, vous voici de quart au Central du tout dernier sous-marin de la FOST ; qu’est-ce que cela représente pour vous ? Deux ans après être sorti de l’école de Maistrance, je n’aurais jamais pensé faire partie du premier équipage du SNLE Le Terrible. C’est une chance unique de commencer sa carrière par l’armement du dernier né des SNLE. Contribuer à son bon fonctionnement, le pousser dans ses derniers retranchements lors des essais, me donne envie de me surpasser. Je suis fier d’être opérateur TSP du Terrible et fier aussi de participer à l’écriture des premières pages de son histoire.

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Infos Marine nationale

Grande campagne de recrutement de la Marine nationale bannières publicitaires se multiplient sur Internet, le média des jeunes par excellence. Unenouvelleplate-formeInternet(www.etremarin.fr), va permettre à l’internaute de se mettre dans la peau d’un marin. Il y découvre alors de manière ludique ses missions et ses métiers,en particulier 8 métiers emblématiques :pilote d’hélicoptère, commando marine, oreille d’or, mécanicien naval,plongeur démineur,chef de quart,SITEL, canonnier… En avançant dans les missions, il sera encouragé à inviter des amis pour effectuer des missions conjointes. Il recevra des invitations par SMS et pourra gagner des lots qu’il ira chercher dans les Centres d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA). Le jeune a aussi l’opportunité d’échanger avec des marins sur les forums thématiques ou dans les « chats ».

A la rencontre des marins

Une vaste campagne de communication de recrutement est lancée au cours du mois de mars 2009. La Marine cherche en effet en permanence à attirer vers elle les jeunes talents dont elle a besoin pour former les équipages de ses unités opérationnelles. Chaque année, elle recrute plus de 3 500 jeunes de 16 à 29 ans, de tous niveaux de diplôme, de la 3e au Bac + 7. En 2009, seront ainsi recrutés : 150 officiers,700 officiers mariniers,2 000 matelots de la flotte, 150 mousses, 500 volontaires. Par cette campagne, la Marine va entrer dans l’univers des jeunes et de leur côté, les jeunes vont pouvoir se projeter dans l’univers des marins. A partir du 26 mars, des films publicitaires sont diffusés à la télévision (on y assiste à une mission de lutte contre des narco-trafiquants ou à une mission de traque anti-sous-marine) et des

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Point d’orgue de cette campagne, une journée de découverte de la Marine lors du week-end du 28 et 29 mars offre une occasion de rencontre directe entre les jeunes, la Marine et les marins : des animations et des échanges sont proposés dans les 35 CIRFA,ainsi que des visites des bâtiments à Brest,Toulon et Cherbourg et dans une base aéronavale. Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la démarche, et se renseigner sur les métiers et les carrières proposés par la Marine, voire même déposer une candidature, ils doivent se rendre sur le site internet www.devenirmarin.fr ou directement dans l’un des CIRFA (adresses en page 37). La mise en place d’un logiciel de gestion de candidatures permettra à l’internaute de déposer son CV en ligne. Cette campagne sera un succès si tous les marins d’active et de réserve se sentent partie prenante et s’ils prennent conscience de leur rôle d’ambassadeur et de recruteur !


Infos Réserve

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Charte du réserviste militaire européen l'invitation de Karl Von Wogau, président de la souscommission « Sécurité et Défense », 17 responsables d’association de réservistes des armées européennes et le secrétaire général du Conseil Supérieur de la Réserve Militaire français ont tenu le 22 septembre une réunion de travail au Parlement européen. Parmi eux figurait le major (R) Arturo Malagutti (Italie), président en exercice de l'Association Européenne des Sous-officiers de Réserve, qui réunit 14 pays. Dans un excellent esprit de consensus, ils ont arrêté la rédaction de la Charte du réserviste militaire européen. Ce texte a ensuite été débattu à l'échelle européenne lors du multiplex organisé à l'occasion de la Journée Nationale du Réserviste 2008. 7 pays n'ont pu se joindre à cette réunion, mais ont fait part de leur totale adhésion à ce projet. Dès sa signature par tous les pays membres de l'Union Européenne, cette Charte, initiée par des associations de réservistes européens, constituera un référentiel de valeurs communes.

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Source : CSRM

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Infos Réserve

Réservistes opérationnels si vous êtes en fin de contrat au 31 décembre 2009 cette information vous intéresse Les prospections se font maintenant par courriel. Déclarez votre votre adresse Internet à votre APER

ans le cadre de la préparation du plan annuel de renouvellements d’engagements à servir dans la réserve opérationnelle de la marine - Année 2010, l’ensemble du personnel réserviste affecté en poste permanent et en fin de contrat au 31 décembre 2009 est invité à renseigner un bulletin de volontariat et de renouvellement d’engagement à servir dans la réserve (BVRE). Suite à la réorganisation des réserves en septembre 2008, cette nouvelle procédure a pour ambition de rapprocher les réservistes de leur gestionnaire (APER) afin d’être plus efficace et de satisfaire au mieux les besoins exprimés. Cette démarche va permettre également aux formations d’emploi de faire un diagnostic pour répondre de manière plus adaptée à leurs besoins (surqualification,durée d’activités…) et éventuellement de redéfinir leur plan d’armement, réactualiser leurs fiches de postes en concertation avec l’autorité organique chargée d’apprécier la réalité du besoin.

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Un réserviste peut solliciter un renouvellement de son contrat pour le même poste ou au sein de la même formation pour un poste différent. Cette demande doit être argumentée par sa formation d’emploi. Toutefois, le renouvellement de contrat peut être autorisé dans la limite de six années pour un même poste. Au-delà de cette limite, priorité sera donnée à l’emploi de nouveaux candidats si la ressource en volontaires est suffisante. Dans le cas contraire, et au cas par cas, des prolongations de contrats seront étudiées Une nouvelle pour les réservistes concernés.Cette règle adresse pour la de gestion permettra ainsi de piloter les réserve : flux, d’optimiser les compétences de www. devenirmarin.fr chacun et de dynamiser la carrière des réservistes. /reserves Les BVRE ont été édités par l’antenne réserve militaire à Toulon (ARM),et adressés aux formations d’emploi courant janvier 2009. Un modèle vierge est disponible sur le site : www.devenirmarin.fr/reserves

Administration du réserviste Soyez acteurs ! La liste des postes vaccants est accessible sur le site : devenirmarin.fr /reserves

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APER Brest 8 bis rue Colbert – BP 43 29240 Brest Tél. : 02 98 37 79 41 Fax : 02 98 22 07 52 E-mail Internet : aper_brest@fr.oleane.com

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La rédaction des BUT et le règlement des frais de déplacement relèvent maintenant des formations d’emploi

fin que les rouages de l'administration fonctionnent normalement à votre profit, ne laissez pas les dérives s'installer dans votre dossier administratif : I en relation avec votre unité d'affectation, faites contrôler votre aptitude médicale tous les 12 mois pendant la validité de votre contrat ; I demandez à votre unité la copie du message rendant compte de vos périodes d'activité, soit à l'issue de chaque période, soit mensuellement. Assurez vous Renouvelez votre ainsi de sa bonne rédaction ; ce qui permettra aussi de rémunérer volontariat au moins tous vos activités dans les meilleurs les trois ans délais ; I toute modification de votre situation personnelle (personnes à charge, PACS, divorce, domiciliation bancaire, etc.) doit faire l'objet d'une déclaration auprès du bureau d'administration des ressources humaines (BARH) de votre unité d’emploi. En un mot, soyez acteur de votre situation médicoadministrative !

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APER Toulon Passage de la Corderie – BP 50 83800 Toulon Tél. : 04 94 16 29 70 Fax : 04 94 02 50 22 E-mail Internet : aper_toulon@marine.defense.gouv.fr 2A

APER La Réunion APER Fort de France APER Papeete APER Nouméa Les coordonnées des APER outre-mer sont celles, inchangées, des ex CIRAM.


Dossier


Dossier

Défense et éducation, des liens renforcés N MARS 2008, Marine Infos Réserve publiait un dossier sur la réserve et les jeunes. Et rappelait que l’enseignement de défense relève de l’Education nationale,en application de la loi du 28 octobre 1997 portant suspension du service national. Cet enseignement vise à sensibiliser les jeunes à la compréhension des valeurs qui fondent la République et contribue à les préparer à leur devoir de défense.

prévue par le protocole se met bien en place, même s’il y a quelques retardataires » Ces formations dans les IUFM font appel à des universitaires, et la notion de défense globale est abordée pour faire comprendre aux jeunes professeurs que la défense n’est pas seulement militaire mais qu’elle est aussi économique,culturelle,scientifique,environnementale…

Il y a un an, le CV(R) Eric Barrault, délégué à l’éducation pour la défense, faisait le point sur le protocole d’accord cosigné le 31 janvier 2007 par le ministère de la défense et par le ministère de l’éducation nationale,de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ce protocole, rappelait-il, vise à renouveler la coopération entre les deux ministères et à propager une culture de défense et de sécurité extérieure ouverte et actualisée. Militaires,universitaires,auditeurs de l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN),enseignants du primaire et du secondaire,sont appelés à travailler ensemble, avec à la tête de ce réseau, le fameux « trinôme académique » éducation-défenseIHEDN,placé sous l’autorité du recteur d’académie.

Pour rapprocher davantage la défense et les IUFM, un projet-pilote est en cours dans trois IUFM, en partenariat avec trois écoles militaires : Montpellier avec l’Ecole d’application de l’infanterie (pour l’armée de terre), Aix-en-Provence avec l’Ecole de l’air à Salon de Provence (pour l’armée de l’air) et l’antenne de Brest de l’IUFM de Rennes avec l’Ecole navale (pour la Marine) :dans chaque cas,15 jeunes professeurs en stage reçoivent une formation d’une semaine pour devenir réservistes citoyens. L’idée, explique le CV(R) Eric Barrault, « c’est qu’ils fassent partie de la famille et qu’ils se frottent un peu à la vie militaire : s’ils sont dans l’armée de terre, on leur prête un treillis, une paire de chaussures et ils vont s’initier à la technique de base du combattant. S’ils sont dans la Marine, on leur fait faire quelques accostages sur bâtiment d’instruction à la manœuvre,ils vont naviguer sur des goélettes ou des bâtiments-écoles. Objectifs : développer un sentiment d’appartenance et avoir un minimum d’expérience du coeur de métier de l'armée concernée ». Ce projet expérimental d’une durée de deux ans a fait l’objet d’une convention signée en 2008 par les trois ministres (lire aussi l’entretien avec Sophie le Bris en page 13) Quant à l’action des trinômes académiques, elle se renforce ; « Les chiffres de 2007-2008 montrent une légère croissance par rapport à 2006-2007.

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Les recteurs sont en effet les patrons dans leurs académies et définissent eux-mêmes leur politique, « mais, confie le CV(R) Eric Barrault,ils sont en même temps fortement sollicités par le ministre de l’Éducation nationale,qui,dans une récente réunion,a insisté auprès d’eux sur l’importance qu’il accordait aux trinômes ». Aujourd’hui les Instituts de formation des maîtres (IUFM) sont mobilisés pour former les futurs enseignants:« La plupart des IUFM, remplissent les obligations du protocole,ou bien s’apprêtent à le faire, et la coopération entre les IUFM et les trinômes académique

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Futurs réservistes citoyens

Mais par rapport à ce que nous devrions faire, il faudrait probablement doubler ou tripler l’effort :cela nécessite une analyse de l’existant et une stratégie de la part des trinômes.Nous avons,c’est très clair,largement touché le cercle des personnes déjà convaincues ou intéressées ; maintenant il faut labourer plus profond ! »

Le maillage des relais défense Depuis 2008,dans la plupart des académies, des relais défense ont été nommés par bassin de formation, notamment dans le cadre du plan égalité des chances, afin d’aider les jeunes à trouver des stages de formation en entreprises. Ces relais défense,qui seront proches du terrain, sont en train d’être formés. « Il faut sortir du cercle des officiers de réserve, ou des personnes déjà intéressées par l’univers militaire, pour attirer des gens qui ne sont pas encore sensibilisés. Ainsi à terme,nous pourrions toucher 5 % de l’effectif total des enseignants du second degré, c'est-à-dire non seulement les professeurs d’histoire-géographie mais aussi d’autres enseignants de philosophie, physique-chimie, technologie, économie, littérature etc. Le CV(R) Eric Barrault conseille aux réservistes souhaitant s’insérer dans le dispositif de se rapprocher de leur trinôme académique, « éventuellement en tant que membre de l’association régionale des auditeurs IHEDN s’ils le sont, ou en se manifestant auprès du représentant du trinôme désigné par le recteur,et en proposant leur aide.Bien sûr il ne s’agit pas d’agir en « électron libre »,mais de manière organisée et coordonnée.Pour s’insérer dans l’action du trinôme, le réserviste peut avoir besoin d’une formation spécifique pour approfondir ses connaissances. » EV1(R) Véronique Rémont


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et Enseignement « Marine sont deux mondes qui ont tout intérêt à se rapprocher » L’idée c’est aussi de créer un réseau de réservistes citoyens dans l’enseignement… Oui. Cette démarche est basée sur le volontariat des acteurs. L’optique est de les intégrer, s’ils le souhaitent au réseau des réservistes citoyens. La Marine nationale et l’enseignement sont deux mondes qui ont tout intérêt à se découvrir mutuellement.

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Cette optique de l’ouverture, l’Ecole navale la fait sienne depuis longtemps…

Sophie Le Bris est responsable RH Partenariat au sein de l’Ecole navale. Professeur agrégée, elle a suivi la préparation du concours à l’IUFM de Brest. Avec la directrice de cet institut, elle suit la mise en place de partenariats entre ces deux établissements. En quoi consiste la convention entre l’IUFM de Bretagne, basé à Brest, et l’Ecole navale ? Ce partenariat fait suite à un protocole d’accord daté du 31 janvier 2007 entre le ministère de la Défense et celui de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche qui visait à rapprocher les deux environnements. Le but est de proposer à de jeunes professeurs stagiaires une immersion dans le monde de la Défense. En ce qui concerne la Marine nationale, les établissements pilotes sont l’Ecole navale et l’IUFM. Les premiers contacts entre Catherine

Archieri, la directrice de l’IUFM de Bretagne, nous cherchons à identifier les stagiaires intéressées par ce contact avec la Marine nationale.

Concrètement, cela peut se passer de quelle manière ? Dans le questionnaire que nous avons soumis aux professeurs stagiaires, nous cherchons justement à déterminer ce qui peut les intéresser dans le cadre de cette démarche. Nous imaginons que cela puisse aboutir, en fonction du nombre de volontaires, à l’accueil d’un premier groupe au second semestre 2009, sous réserve des contraintes d’agendas des uns et des autres, sous la forme de modules de formation d’une huitaine de jours au total répartis sur un semestre. Ce contact avec la Marine nationale prendrait la forme de visites de sites et d’embarquement à bord de navires, de témoignages d’officiers sur leur métier ainsi que la découverte de l’Ecole navale.

Les partenariats entre l’Ecole navale, qui délivre un diplôme d’ingénieurs, et le monde extérieur existent effectivement depuis longtemps. L’Amiral Soudan développe, depuis son arrivée, cette stratégie. 250 partenariats, ont ainsi été noués, dont 25 partenariats privilégiés avec des grandes écoles, Télécom Bretagne, Centrale Nantes, HEC, Sup Elec, des industriels, Safran, DCNS, Areva, des groupes maritimes, Brittany Ferries, Bourbon, ou encore au sein de l’europôle mer. Ainsi des membres d’HEC viennent régulièrement à Lanvéoc-Poulmic se former au leadership.

Vous êtes un témoin privilégié de ce rapprochement, puisque vousmême vous venez du civil. Est-ce que l’inverse se voit aussi, d’anciens marins vers le monde de l’enseignement ? Oui en particulier les instructeurs militaires en langues étrangères, en anglais, par exemple. Certains se réinsèrent dans le civil en tant qu'enseignant en langues. De par son métier, le marin est ouvert de nature. Propos recueillis par l’EV2 (R) Mikaël Cabon

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Dossier

Trinômes académiques : vingt ans de réussite académiques à la vie lycéenne. De même, c’est autour du trinôme que doit s’organiser l’activité de rayonnement reconnue aux réservistes agents de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les trinômes voient donc une notable extension de leur réseau, mais aussi l’apparition d’une compétence nouvelle dans l’enseignement supérieur. Celle-ci se décline en trois volets :

réés fin 1987,les trinômes académiques se sont déployés en 1988 dans l’ensemble des académies. Nous avons donc fêté en 2008 leur vingtième anniversaire. Qu’est-ce qu’un trinôme académique? C’est la réunion, sous l’autorité du recteur d’académie, d’un représentant de l’autorité militaire, d’un représentant de l’association régionale des auditeurs de l’IHEDN et d’un fonctionnaire désigné par le recteur, pour tenir un double rôle : I impulser la formation à la défense globale de tous les agents de l’enseignement scolaire et de l’enseignement supérieur, I faire progresser la culture de défense. Le trinôme académique est devenu l’instrument indispensable pour mettre l’Education nationale en mesure de remplir l’obligation, confiée par la loi de 1997 suspendant le service national, de former les jeunes à la défense.

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Un rôle reconnu Le premier signe de l’utilité des trinômes académiques,c’est le fait que les protocoles

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Défense – Education nationale suivant leur création n’ont fait que les renforcer. Celui signé le 31 janvier 2007 réaffirme à nouveau leur mission et l’élargit même à l’enseignement supérieur. Travail opiniâtre : si l’antimilitarisme disparaît peu à peu, c’est à présent une certaine indifférence pour la défense qu’il convient de vaincre,en proposant des manifestations de haut niveau,d’un intérêt toujours renouvelé.C’est un véritable suivi des publics qu’il faut réaliser, en constituant peu à peu un réseau de personnes sensibilisées, puis de personnes ressources capables de rayonner et de démultiplier l’action des trinômes pour faire progresser la culture de défense.

Des partenaires nouveaux, un champ d’action accru Le protocole défense-éducation de janvier 2007 a pris acte du fait que les trinômes académiques étaient l’axe central du développement de cette culture de défense et a décidé que les nouveaux acteurs qu’il créait ou mobilisait leur seraient associés : relais défense des universités,relais défense des bassins de formation, délégués

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association à la formation initiale des maîtres en IUFM,

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mobilisation des universitaires, et notamment des auditeurs de l’IHEDN, pour l’animation des actions de formation et d’échange,

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coopération avec les relais défense des universités pour promouvoir l’engagement des jeunes et les formations supérieures de défense.

Ainsi, les trinômes académiques sont amenés à renouveler en permanence leurs méthodes et leurs tâches. Ils sont une des expressions les plus marquantes de l’apport des auditeurs et de leurs associations à la culture et à l’esprit de défense dans notre pays. Ils permettent de sensibiliser et d’informer bien au-delà du cercle des responsables déjà acquis. C’est un devoir, pour tous les auditeurs appartenant au système éducatif, et en premier lieu les universitaires, de leur apporter leur concours. Pierre-Yves Savelli Président de la commission de coordination des trinômes académiques Union des associations de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale


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« Il faut sensibiliser les

universités à la défense »

Interview du lieutenant-colonel de réserve Attilio Pavan, relais défense de l’université de Rouen Chef du département « Génie Electrique et Informatique Industrielle » à l’Institut universitaire de technologie de l’université de Rouen, le lieutenant-colonel de réserve Attilio Pavan, de l’arme des Transmissions, affecté à la Délégation militaire départementale de Seine-Maritime (DMD76), est également le représentant de l’IHEDN au sein du trinôme académique de Rouen. Il est le premier relais défense à avoir été nommé dans une université. Comment avez-vous commencé à vous intéresser à l’enseignement de défense ? Officier de réserve depuis la fin de mon service national, je suis depuis toujours intéressé par la défense. En 1998, je suis devenu auditeur de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). L’enseignement de défense devenait alors l’une de mes missions partagées avec les deux autres composantes du trinôme, le représentant de l’Education nationale et celui de la Défense. Nous avons alors mené des actions auprès des enseignants du second degré en vue de les informer sur les questions de défense et de sécurité. Cette information doit maintenant toucher également l’université.

Vous êtes relais défense de l’université de Rouen ; quel est votre rôle ? Le « Protocole d’accord » entre le ministère de la Défense et le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, signé le 31 janvier 2007, cite pour la première fois les « relais défense ». La mise en œuvre du protocole au niveau de l’Académie revient au recteur qui désigne un responsable, point d’entrée unique au rectorat, animateur du réseau des « relais défense » mis en place au niveau des huit bassins d’éducation et de formation de l’Académie.

BA 105 à Evreux le 26 mai 2008, lors de la journée des Chefs d’établissemnt qui a réuni 23 proviseurs de lycées et principaux de collèges

Pour l’enseignement supérieur, le principe retenu est de mettre en place un « relais défense » dans chaque université ou grande école, désigné par le Président ou le Directeur de l’Ecole. Mon rôle: diffuser à l’Université de Rouen l’esprit de défense globale, qu’elle soit économique, civile, militaire, culturelle, environnementale,… au travers de documents, de revues, de conférences, de visites,…

Quelles actions menez-vous auprès des enseignants ? Ma fonction au sein du trinôme académique et celle de relais défense m’amènent à organiser des actions auprès des enseignants du second degré et du supérieur. Concernant les enseignants du second degré, nous avons plutôt choisi d’aller à leur rencontre dans les bassins d’éducation et de formation, au cours de réunions régulières, où nous intervenons pour présenter le trinôme académique et

montrer la nécessité de l’enseignement de la défense. L’an dernier, nous avons organisé une journée sur l’éducation à la défense, dont le but était de mettre à disposition des enseignants le maximum de ressources liées à l’enseignement de la défense. Une journée baptisée « Journée des chefs d’établissement » a permis à 23 proviseurs de lycée et principaux de collège de visiter le 26 mai dernier la base aérienne 105 d’Evreux. (ci-dessus photo de groupe) A l’Université de Rouen, comme relais défense, j’organise des visites. En mai 2008, grâce au commandement de la Marine du Havre, j’ai pu faire connaître la Marine nationale en invitant 80 enseignants et étudiants à une soirée à bord du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc en escale à Rouen, ville marraine de ce navire-école. En juin 2008, avec un car militaire mis à ma disposition par la Région Terre Nord Ouest, j’ai emmené des enseignants, des étudiants et des cadres de réserve, visiter le Mémorial de Caen puis

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Dossier déjeuner au 18e Régiment de Transmissions de l’Armée de Terre, situé près de Caen, où ils ont découvert le matériels de Transmissions servis par leurs opérateurs. Des contacts pris avec la direction de l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) permettront d’inclure dans la formation des stagiaires des conférences de sensibilisation à la défense globale.

Présentation des métiers et carrières de la Marine nationale par le CIRFA (ex BICM) de Rouen le 25 janvier 2008

Je participe à la promotion de la Préparation Militaire Marine se déroulant à Rouen en sensibilisant les étudiants de l’Université de Rouen. Actuellement, une de mes étudiantes est inscrite

à cette PMM, et a décidé de faire carrière dans la Marine nationale. L’ancien commandant du bâtiment océanographique La Pérouse (bâtiment de passage à Rouen en juillet 2006), actuellement directeur des cours à l’Ecole navale à Brest, a accepté ma demande de venir prochainement dans notre université présenter une conférence sur la propulsion navale. C’est une des multiples actions prévues en 2009. Toutes contribuent à une meilleure connaissance de la défense globale, indispensable pour que notre pays garde une place importante sur la scène internationale. Propos recueillis par l’EV1(R) Véronique Rémont

Intelligence économique et défense Étudiants et enseignant aux camps militaire de Mourmelon-le-Grand et Suippes lors de la présentation des moyens militaire de l’armée de Terre

J’ai demandé également au doyen de la faculté de Droit de Rouen la possibilité d’organiser des conférences de sensibilisation à la défense globale et il m’a répondu favorablement. La défense économique pourrait être le sujet de la première intervention que je préparerai avec son concours.

Etes-vous en relation avec le monde de la défense ? A Rouen, je suis en contact avec les bureaux d’information des trois armées, Terre, Air, Mer, pour les inviter à venir présenter aux étudiants les métiers en adéquation avec les études suivies. Certains jeunes sont attirés par les carrières proposées; cette année, un étudiant en deuxième année dans notre département GEII, est parti en cours de scolarité, en janvier, rejoindre l’école de l’Armée de l’Air située à Rochefort. D’autres attendent les résultats des concours de sélection. Je recherche pour les étudiants intéressés par les armées, Terre, Air, Mer, des stages à caractère professionnel, en m’appuyant sur les sites www.stages.defense.gouv.fr et www.defense.gouv.fr/caj/espace_jeunes/ stages/catalogue_des_stages_armees_jeunesse . Pour les étudiants de l’IUT, le stage a une durée de dix semaines, obligatoire, venant valider l’obtention du diplôme universitaire de technologie.

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« Il est nécessaire de sensibiliser à l’intelligence économique les enseignants-chercheurs travaillant dans les laboratoires de recherche de l’Université.En novembre dernier,lors d’un colloque organisé par la Plateforme technologique d’Evreux,traitant de la sécurité sanitaire, j’ai proposé d’ajouter une sensibilisation à la sécurité de l’information et sa protection dans les laboratoires de recherche.Pour en parler,j’ai fait appel au référent régional HauteNormandie « intelligence économique » de la gendarmerie.Les enseignants-chercheurs du site de Rouen seront sensibilisés à cette question lors d’une journée en juin prochain.»

« Renforcer la préparation à la vie professionnelle » « Le ministère de la défense accueille chaque année plusieurs milliers de collégiens des classes de quatrième et de troisième dans le cadre de l’option « découverte professionnelle de trois heures » et de la « séquence d’observation en entreprise de deux à cinq jours ». Pour les élèves de l’enseignement professionnel,il offre des possibilités de stages correspondant aux périodes de formation en entreprise.Par ailleurs,il peut recevoir des jeunes en contrat d’apprentissage.Enfin,des accueils en formations complémentaires post Bac Pro et post BTS offrant des débouchés au sein des armées sont aussi aménagés. (…) Pour répondre à cette ambition,l’Education nationale désigne une personne « relais Défense » par bassin de formation.Sa connaissance du milieu local de la Défense lui permet notamment de recueillir les offres de stage et de conseiller les chefs d’établissement et les responsables de l’orientation.Cette personne relais est retenue prioritairement pour suivre une session régionale de l’IHEDN. Interface entre les mondes de l’Education et de la Défense,elle participe plus généralement à la diffusion d’une culture de défense globale.» Extrait du Protocole d’accord entre le ministère de la défense et le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (31 janvier 2007).


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Toulon : la Marine partenaire de l’Education nationale ivre dans la cité et devenir un citoyen responsable : c’est un axe de réflexion autour duquel de nombreux enseignants de collèges et lycées bâtissent le contenu pédagogique de « l’enseignement de défense ».Cette appellation englobe à la fois la défense du patrimoine naturel,culturel,la défense des valeurs républicaines, du territoire et des populations.

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La Marine à Toulon s’inscrit pleinement dans cette action, et apporte son soutien aux enseignants ; mise à disposition d’outils pédagogiques (à tire d’exemple :réalisation d’un kit environnement durable par le bureau communication de CECMED),témoignages de marins dans les établissements scolaires,visites d’installations militaires pour concrétiser le travail de recherche. Pour répondre aux sollicitations des académies et assurer une cohérence du parcours de citoyenneté, la Préfecture maritime de Toulon s’est adjoint un conseiller au parcours de citoyenneté et à l’enseignement supérieur (CONPARCE) depuis janvier 2007. Il est l’interlocuteur privilégié de l’inspection d’académie, des enseignants mais également des acteurs du trinôme.

Protocole Défense/Education nationale : un cadre bien défini L’ensemble des projets mis en œuvre s’inscrivent dans le cadre du protocole national signé entre le ministère de la défense et l’éducation nationale le 31 janvier 2007. En juin 2008, une déclinaison « zonale » a été signée par les académies de Nice, Aix-Marseille, Montpellier et la Corse. Il s’articule autour de trois grands axes principaux :

le parcours de citoyenneté - l’insertion professionnelle et l’emploi - une amélioration générale des qualifications et le développement de la connaissance. Le 13 octobre 2008, réunis au lycée Albert Camus de Fréjus, les différents partenaires ont défini ensemble des objectifs de l’année 2008-2009 : I amplification de l’information sur la notion de défense globale à l’ensemble des personnels à travers le plan académique de formation qui propose des stages ; I présentation générale d’expériences menées en transdisciplinarité, en collèges et en lycées devant des futurs enseignants (PLC2) en dernière année de formation à l’IUFM I amélioration de l’information des publics grâce à la création d’un espace

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dédié sur les sites internet des partenaires ; Intervention de personnalités de haut niveau d’expertise lors des conférences.

Les clés du succès d’un partenariat : des projets innovants L’origine d’une classe d’enseignement de défense globale est née au collège Henri Wallon,situé en zone d’éducation prioritaire à la Seyne/Mer en septembre 2007,avec l’ouverture d’une classe de 5e « Défense Globale ». Cette expérience est un réel succès : les enseignants ont pu constater une évolution sensible des résultats scolaires et un taux d’absentéisme quasi-nul (problématique importante dans ce type d’établissement). Leurs efforts ont été couronnés par

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Dossier la remise du 1er prix du trophée du CIDAN en juin 2008. Depuis,plusieurs classes poursuivent un projet : nous retiendrons les deux principales expérimentations – la classe de 5e défense globale et les 3es parcours citoyen – .

5e Défense Globale Reconduite à la rentrée scolaire 2008-2009, cette classe regroupe une vingtaine d’élèves volontaires qui reçoivent,une demi-journée par semaine, un enseignement de défense globale (économique, civil et militaire) tout en participant à des activités sportives et des visites de sites ; on peut citer à titre d’exemple la pratique de la course d’orientation avec le groupement des fusiliers marins, les exercices de sauvetage à la piscine du CIN St-Mandrier,la formation aux premiers secours par les marins-pompiers de Toulon, la visite du CROSSMED… Parrainée par la frégate Jean de Vienne,cette classe établit une correspondance suivie avec des marins du bord tout au long de l’année scolaire.Ces échanges permettent ainsi aux enseignants d’établir régulièrement un lien direct avec les programmes (histoire, français, musique, arts plastiques,…) pendant le déploiement du bâtiment. Ces différents travaux pédagogiques se concrétisent par des visites du bord.

3es Parcours Citoyen Le programme de 3es Parcours Citoyen est une expérience qui s’inscrit dans le cadre du Plan Egalité des Chances. Signé en 2007, le Plan Egalité des Chances « vise à permettre à l’ensemble des jeunes, particulièrement ceux issus de milieux modestes, de progresser dans la société », avec pour objectif commun « de développer les valeurs de citoyenneté,de mieux faire connaître la communauté de défense,et de rendre plus accessibles les métiers de la défense à tous les publics de jeunes ». Cette expérimentation nationale concerne cette année 5 sites : St-Maixent et Montpellier (armée de terre), Toulon et Fort-deFrance (Marine nationale) et Cambrai (armée

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de l’air).Ce sont donc près de 150 jeunes de 13 à 16 ans qui ont participé à ce projet en 2008 . Conçu dans l’esprit des « Cadets de la Défense », le projet mis en place au CIN St Mandrier s’inspire du programme de la 5e Défense Globale. Trente-quatre élèves volontaires des collèges Henri Wallon (La Seyne/Mer) et Louis Clément (St-Mandrier) reçoivent, en complément du programme de la classe de troisième, un enseignement de défense globale le mardi après-midi tout au long de l’année scolaire : 14 demi-journées sont réalisées au sein du CIN St-Mandrier ou sous sa responsabilité en s’intégrant aux 4 cycles d’activités pédagogiques et éducatives retenues :défense des territoires et des populations - mémoire et patrimoine culturel - défense des populations, civisme et cohésion,défense du patrimoine naturel. Intégré dans un projet éducatif global, le choix des activités coordonnées par l’éducation nationale et la marine a pour objectifs principaux de : I faire prendre conscience des missions des marins ; I découvrir les métiers de la Marine et le professionnalisme des Armées ;

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développer les exigences en matière de savoir-être (être un citoyen responsable) ; I renforcer le lien Armées-Nation… Tout en développant les critères d’autonomie et de responsabilisation. Parrain de l’opération, le TCD Siroco s’associe à cette expérimentation par des correspondances régulières auprès des élèves ainsi que des visites. Un stage d’immersion totale de 5 jours au CIN St-Mandrier, clôturera en juin 2009 ce programme, par la pratique d’activités d’éducation physique et sportive et une préparation aux épreuves écrites du diplôme national du Brevet. Ces deux expériences menées en collège trouvent leur application en lycée.C’est ainsi que des partenariats naissent ou se renouvellent avec des établissements tels que les lycées Dumont d’Urville et le TCD Foudre – le lycée Bonaparte et le TCD Siroco. Les échanges sont multiples et les travaux de réflexion divers mais un objectif commun les anime : apprendre à mieux se connaître et à développer l’esprit de défense. CC (R) Valérie Barbut (Toulon)


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Les classes de défense globale es classes de défense globale sont nées du terrain,d’une nécessité,d’un besoin,d’un instinct de survie pédagogique. Le collège Henri Wallon dans lequel j’enseigne,est situé dans un quartier défavorisé de la commune de La Seyne sur mer ; 96 % des élèves qui le fréquentent sont boursiers ; avec ces nombreux jeunes « issus de la diversité »,nous sommes loin de la mixité sociale tant souhaitée.Ce collège dit sensible,appartient au réseau Ambition Réussite (ZEP).

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Il fallait tenter de trouver des solutions à l’échec scolaire,à la violence,à l’incivisme … Le cheminement a été long, il s’est construit par étapes. Les classes de défense globale sont directement liées avec la géopolitique et la Défense. Avant 2005, je répartissais tout au long de l’année des activités de mémoire, de travail de réflexion sur les valeurs républicaines,des visites d’installations militaires. Pour donner plus de cohérence à l’ensemble de ces actions, j’ai pour la première fois, à la rentrée 2005,nommé une classe de 3e :classe « défense globale ».Mais les activités étaient encore trop peu nombreuses et toujours prises sur les heures de cours, ce qui a pu contrarier certains de mes collègues. En 2006-2007, j’ai suivi une session régionale IHEDN et n’ai fait que des actions ponctuelles avec mes classes. En 2007,l’inspection académique du Var m’a proposé de superposer la grille des « cadets de la défense » au déroulement de ce que j’avais l’habitude de faire afin de mener une expérimentation qui avait le mérite d’être hors temps scolaire. Une 5e « défense globale »,a obtenu une distinction nationale, le 1er prix CIDAN. Sur le terrain, cette expérimentation nous a donné des satisfactions au-delà de nos espérances en termes de

résultats scolaires, de comportement et de lutte contre l’absentéisme.Une classe où de façon unanime, les professeurs ont travaillé avec beaucoup de plaisir.Un excellent esprit de cohésion. Nous avions enfin trouvé un dispositif qui fonctionnait. Les élèves de cette classe parrainée par la frégate Guépratte, ont souhaité poursuivre le projet et le partenariat avec ce bâtiment de la Marine nationale qui a parfaitement su jouer le jeu. Ils sont actuellement en 4e « défense globale ».Cette année,ils ont préparé un journal interactif avec les marins du Guépratte.Le premier est paru avant Noël et a été dédié à tous les soldats français engagés dans des opérations extérieures loin de leur famille en cette période de l’année. Nous avons actuellement une nouvelle classe de 5e « défense globale » et nouveauté, une classe de 3e appelée « parcours citoyen ». Cette dernière suit fidèlement le cahier des charges des « cadets de la défense »,du plan d’égalité des chances;elle est associée à une classe de 3e d’un établissement non ZEP,en partenariat avec le Centre d’instruction Naval de Saint-Mandrier, le TCD Siroco et le foyer associatif Wallon Berthe. Juste avant le brevet des collèges,en juin,ils seront en situation d’immersion totale au CIN pour y préparer leur brevet et pour se

détendre avec des activités sportives et culturelles. Ces quatre classes fonctionnent donc toutes,par cycles,avec à chaque fois une dominante d’un domaine de la défense globale, et surtout en y associant des ancrages dans les programmes de nombreuses disciplines comme le français, l’histoire, la géographie, l’éducation civique, les arts plastiques, la technologie, l’éducation musicale, l’EPS, la science et vie de la terre. Enfin, il faut préciser que nous sommes également très fortement soutenus par notre direction. Ces dispositifs, évalués au fur et à mesure, sont d’ores et déjà tout à fait positifs ; l’expérimentation de l’an dernier semble confirmer sa pertinence. La clef de la réussite réside dans le fait que les élèves apprennent autrement, ils sont véritablement acteurs ; l’émotion éprouvée lors d’une sortie ou d’une activité facilite ensuite leurs apprentissages puisque les activités sont organisées en fonction des programmes scolaires. Ils ont envie d’écrire, de raisonner car quelque chose les motive. L’un des combats sur lesquels ils sont les plus actifs reste celui de l’environnement. Mme Christine Faller Professeur et future réserviste

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Actions locales et travail en réseau Inspecteur d’académie, le CV(R) Georges Ascione a rejoint récemment le CSRM

Commandant, vous êtes chargé de mission Education nationale au CSRM. En quoi consiste votre mission ? J’assiste, pour ce qui relève de l’Education nationale, le CV(R) Didier Davoine : celui-ci est chargé, auprès du secrétaire général du CSRM, d’animer le partenariat entreprises-défense. Ma mission est d’essayer de faciliter les contacts entre les correspondants régionaux entreprisesdéfense et les responsables de l’enseignement scolaire et de l’enseignement supérieur. L’objectif est que le 4e protocole de 2007, Education nationale- Enseignement supérieur-défense, soit décliné au plan local et soit donc véritablement suivi d’effet en ce qui concerne à la fois le recrutement et l’action des réservistes.

Pourquoi est-il important pour la Défense de recruter des réservistes occupant dans le civil les fonctions d’enseignant ? Il existe au moins deux bonnes raisons. Tout d’abord, les enseignants représentent 800000 personnes environ sur l’ensemble du pays. Ensuite, par ricochet, quand on touche les enseignants, on touche les jeunes: pour la diffusion de l’esprit de défense, pour le recrutement des futures générations de réservistes, pour avoir également un impact auprès des parents, il faut assurer une présence de l’esprit de défense dans l’ensemble de la société; le réseau de l’éducation, c’est 7000 collèges et 3300 lycées, soit une dizaine de milliers d’établissements secondaires, sans compter les établissements du premier degré qui sont 55000. Le milieu des enseignants était devenu un peu rétif aux questions de défense depuis la fin des années soixante; tout cela a changé et continuera à évoluer positivement: les armées et la Marine en particulier ont multiplié les contacts pour permettre une meilleure connaissance, une plus grande transparence, un véritable débat sur ces questions, et donner à ceux qui le souhaitent la possibilité de participer activement comme réservistes volontaires; toutes ces actions ont produit des fruits et aujourd’hui, dans un établissement scolaire, la présence d’un uniforme, la question même de la défense, la possibilité d’en

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débattre, ne fait plus problème comme cela a pu être le cas autrefois.

Comment les jeunes doivent-ils appréhender cette notion de défense ?

L’Education nationale est-elle suffisamment sensibilisée aux questions de défense ? Et les enseignants sont-ils bien « armés » pour aborder ces questions ?

Ils ont besoin d’être sensibilisés. Parce qu’une défense crédible c’est effectivement un esprit de défense, c’est-à-dire la connaissance de ce qui est à défendre et du pourquoi il est important de le défendre: on introduit ainsi la prise en considération d’intérêts qui sont supérieurs aux intérêts privés. Aujourd’hui, nous vivons dans une civilisation de loisirs et de consommation individuels, parfois de repli sur soi, or la défense c’est tout le contraire, c’estle partage. Qu’est-ce qu’on a en commun et donc qu’est-ce qu’on veut défendre? Si on veut arriver à promouvoir de vraies valeurs collectives, il faut inciter les enseignants à en parler dans ce sens-là à leurs élèves et au fond, quand ils animent un club théâtre, quand ils montent un orchestre dans un établissement, ou entraînent une équipe de foot, cela a une grande vertu pour l’esprit de défense, parce que là il y a partage d’objectifs, partage d’intérêts… Il faut promouvoir les « éducations à », mais il faut le faire tous les jours et le répéter souvent parce que cela n’est jamais acquis… Malgré tout, ne regardons pas toujours la bouteille à moitié vide, mais regardons-là à moitié pleine: beaucoup d’indicateurs vont dans le bon sens.

L’éducation à la défense fait partie des « éducations à », comme l’éducation à la sécurité routière, l’éducation au goût, l’éducation à la santé et à la citoyenneté, etc. Certains s’interrogent ainsi de manière radicale: peut-on, doit-on consacrer du temps à faire autre chose que d’apprendre à l’école les « apprentissages fondamentaux »? Il arrive que des enseignants soient réticents pour tout ce qui est « éducation à »: ils ont tendance à sous-traiter, oublier, ou traiter rapidement ces sujets-là, et pourtant nous avons bien une « éducation nationale » et non plus une « instruction publique »: l’accumulation de savoirs n’est pas tout, il faut aussi des savoirs faire et surtout des savoir être. Cet enseignement de défense n’est pas négligeable: en classe de troisième, il est passé de 4 à 5 heures à 8 à 10 heures aujourd’hui; certes c’est encore peu, mais en même temps il faut que ce temps soit assuré par des enseignants formés. Cela ne se décrète pas, là réside la difficulté. Il est donc nécessaire de s’appuyer sur des réseaux de compétences que l’on trouve notamment chez les réservistes: ils peuvent aider des enseignants à intervenir sur ces questions-là parce qu'ils connaissent mieux le sujet. Tout ce travail de rayonnement en direction des chefs d’établissement, des personnels d’éducation, des personnels d’encadrement, mais également des parents et des élèves eux-mêmes est un travail de très longue haleine. Il ne faut pas oublier que l’enseignant ne maîtrise que 6 heures sur les 24 heures d’une journée d’élève; sur le temps libre, les préparations militaires sont un moyen irremplaçable pour permettre aux jeunes d’accéder aux réalités de la défense. Mais je pense également au développement des sections de jeunes sapeurs-pompiers, parfois dès la classe de quatrième, pour la défense civile.

Mais il faut du temps… ? Il faut apprendre la patience. Le grand poète britannique Milton disait, après une carrière bien remplie: « ils servent aussi ceux qui ne font que se tenir là et attendre ». Dans un collectif, il faut parfois laisser mûrir les choses. A l’Education nationale, l’échelle du temps c’est une génération: tous les 10 ans on ajuste les programmes, tous les 20 à 25 ans, on les refond. Il ne faut donc pas demander des résultats immédiats: la suspension du service national ne date que de 1998, et bien 10 ans après, nous avons une réserve en ordre de marche. Je crois beaucoup à la vertu de la parole du jeune réserviste qui va dire à son camarade de classe ou à son collègue à l’université: « dis-donc tu devrais venir parce que c’est vraiment intéressant ».

Dans chaque établissement du secondaire et du supérieur, il est prévu


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tifs. Je crois qu’il ne peut rien se passer entre la réserve et l’armée d’active, s’il n’y a pas une synergie entre les deux; quand les gens sont en action, il n’y a pas de différence.

Vous dites donc aux réservistes : sortez de votre établissement ?

de nommer des « relais défense ». Savez-vous s’ils seront suivis ou aidés dans leur tâche, en particulier par le CSRM ?

De leur côté, comment les enseignants réservistes peuvent-ils prendre leur part dans le développement de l’éducation à la défense ?

Les premiers éléments de ce réseau ont été mis en place par le CV(R) Eric Barrault, délégué national à l’éducation de défense. C’est un réseau intéressant qui couvre pour l'instant 30 % des universités.

De deux manières. D’abord, un réserviste ne doit surtout pas rester isolé mais adhérer à une association de réservistes. Il entrera ainsi en relation avec des réservistes, certains enseignants de son établissement ou proches de chez lui, et pourra bâtir des initiatives locales pertinentes. Cela va prendre diverses formes selon l’âge des jeunes et les réalités du territoire. Une multitude d’actions sont possibles: les anniversaires et commémorations, les tournois sportifs avec des rencontres entre civils et unités de défense… On peut aussi adopter ce que on peut appeler « la pédagogie de détour », en commençant par un événement socioculturel, ou un événement de solidarité: par exemple un événement autour du témoignage de militaires de retour d'OPEX dans des établissements scolaires: par ce biais, on amène progressivement les jeunes à la compréhension des enjeux de la défense et du rôle qu'ils peuvent jouer. Le réserviste connaît ses élèves, ses étudiants… Il peut proposer à certains de consacrer une heure de leur temps à une découverte de l’univers militaire ou de la réserve à l’occasion d’un événement particulier (Journée Nationale du Réserviste par exemple). Les militaires d’active ont un rôle à jouer: il faut d’abord qu’ils aient un regard positif sur leurs camarades réservistes, et ne les considèrent pas comme des « porteurs de bidon », ou des supplé-

Parmi les difficultés rencontrées, il y a la multiplication des référents pour toutes ces « éducation à » que nous avons évoquées tout à l’heure (sécurité, santé et citoyenneté etc.). Le référent n’est pas chargé de faire à la place des autres, c’est bien un référent et non un acteur opérationnel; on va le chercher pour avoir des conseils, un avis, une expertise, pour vous aider à monter une opération, mais pas pour faire à votre place. La responsabilité d’animation des réseaux de relais défense doit à mon sens devenir une réalité locale; il existe aujourd’hui dans chaque commune un correspondant défense au sein des conseils municipaux; ces élus peuvent rencontrer les chefs d’établissements ou les enseignants et travailler avec eux à la désignation d’un référent dans l’établissement.

D’autres interlocuteurs locaux doiventils aussi s’impliquer ? Le conseiller défense du préfet pourrait aussi conseiller utilement le président du conseil général: celui-ci a en effet la responsabilité des collèges, et il est également sensibilisé aux questions de sécurité d’un point de vue civil. Il faut se saisir de toutes les occasions (assemblées des maires, réunions d’arrondissement, réunions intercommunales…) pour parler de ces questions et faciliter la nomination de référents dans les établissements à l'instar de ceux des communes.

Oui, parce que nul n’est prophète en son pays… Le chef d’établissement sera beaucoup plus sensible à la démarche collective d’une équipe dont l’enseignant fera partie, mais ne sera pas nécessairement le chef, qui va venir lui proposer une action au profit de ses élèves, qu'une action émanant d’un enseignant isolé. Les réservistes ne doivent négliger aucune structure locale: chambres de commerce, chambres de métiers, centres de formation d’apprentis, Rotary Club et Lions Clubs, associations locales etc. Mais il faut aussi penser au chef d’établissement et aux conseils d’administration: voilà un espace qu’on utilise rarement! On peut imaginer de consacrer une heure d’un conseil d’administration au thème de « la défense et les jeunes », avec un mot sur la réserve militaire, quelques propositions d’actions, un engagement…, le tout sous le thème fédérateur de citoyenneté.

Mais aux yeux des enseignants, la défense n’est-elle pas vue surtout comme une affaire de spécialistes ? Pendant longtemps les militaires sont restés trop enfermés dans leur unité, et le personnel de l’éducation nationale trop confiné dans ses établissements; le fossé s’était creusé entre les deux institutions. Il est important de bien montrer que la défense, c’est aussi une affaire de raison et d’intelligence, dans les cours mais aussi dans les travaux avec les élèves. On peut organiser par exemple un débat sur la défense européenne, avec trois orateurs pour et trois orateurs contre, comme font les Anglais, ces mini-débats où chacun parle pendant cinq minutes, suivi d’un vote de l’assemblée. Cela dure à peine une heure, c’est une exercice excellent pour apprendre à développer des idées, une argumentation et faire en sorte que la défense soit aussi un objet de connaissance et de savoir, loin des caricatures que l’on véhicule trop souvent! Propos recueillis par l’EV1(R) Véronique Rémont

Pour en savoir plus sur l’éducation à la défense, les programmes de l’Education nationale ou de l’enseignement supérieur, vous pouvez consulter les sites Internet suivants : www.education.gouv.fr http://eduscol.education.fr Education à la défense: http://eduscol.education.fr/0235/accueil.htm Partenaire enseignement supérieur et Défense: www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20743/les-partenariatsenseignement-superieur-defense.html Institut des Hautes études de la Défense nationale (IHEDN): www.ihedn 21


Dossier

nationale et la Marine « L’Education ont une vocation commune » Témoignage du CV(R) Hervé Brouillet, proviseur ors de la formation des chefs d’établissement dispensée dès les années 1980, revenait souvent la comparaison entre la fonction de direction d’un lycée ou d’un collège, et la position du commandant d’un bâtiment de la Marine. Bien sûr,ni les moyens,ni les missions ne sont équivalentes, ni même comparables, mais il en ressortait un parallélisme intéressant entre deux institutions qui ont désormais compris que, outre leur vocation commune au service de la nation, et bien souvent leur défense de valeurs reconnues comme déterminantes pour la jeunesse du pays,ceux avec qui et sur qui elles agissent – la jeunesse – exigent des modes opératoires comparables. Il reste que la différence entre l’Education nationale et la Marine nationale réside dans la finalité. La première a pour mission la formation des individus. La seconde utilise la formation des individus pour sa mission. S’y ajoutent désormais pour l’une et l’autre l’éducation civique et sociale au sens propre du terme, trop souvent négligée par ailleurs et devenue indispensable depuis la suspension du service national.

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Cette communauté d’intérêt, appuyée sur des personnels pris en charge par chacune des deux institutions, implique des liens entre elles dont les militaires de réserve sont tout naturellement les premiers échelons. Tous ceux qui, en charge de l’enseignement ou de sa gestion, associent une profession civile d’enseignant, de personnel de direction, de gestionnaire, avec un engagement maintenu au-delà des obligations légales

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envers la Marine, savent que l’une et l’autre se nourrissent mutuellement de l’expérience acquise comme des principes de raisonnement : la pédagogie est omniprésente dans les processus de formation de la Marine ;l’art du commandement s’applique d’autant mieux dans une classe ou dans un établissement avec des automatismes et des nuances acquis au sein des forces armées. À titre individuel, c’est presque de « double valence » qu’il faudrait parler : un chef d’établissement connaît à son niveau la solitude du commandement et la prise de responsabilité. Les points de conjonction sont aujourd’hui multiples.Nous sommes enfin sortis de l’antinomie culturelle entre armée et éducation brandie par quelques-uns et héritée des années 1960-1970 pour envisager sereinement et positivement la collaboration entre les deux institutions.Le développement des carrefours des métiers, des opérations d’orientation et d’information et autres forums des écoles assure auprès de la jeunesse lycéenne et étudiante la présence de la Marine comme voie professionnelle offerte à parité avec les autres.C’est au cours de ces rencontres que la spécificité de l’armée de mer peut être développée. Les Centres d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) sont présents à toutes ces manifestations, conviés systématiquement par les chefs d’établissement. La présence d’anciens élèves qui reviennent, souvent en tenue,parler à leurs jeunes camarades de leur parcours est source d’ouverture,de connaissance d’un milieu, et peut-être d’un monde, auxquels nombre d’élèves et d’étudiants n’auraient pas songé. L’action des trinômes académiques,au sein desquels la Marine doit affirmer sa présence au moyen d’un maillage systématique de la carte scolaire,est aussi un outil de communication efficace et désormais bien rôdé. Et ce sont là autant d’atouts

dont la connaissance peut élargir l’éventail de l’offre en matière d’orientation. Certaines activités spécifiques au sein de la réserve, telles les fonctions d’instructeur ou de chef de centre de Préparation militaire marine ou de Préparation militaire supérieure marine sont des postes privilégiés pour exercer des compétences complémentaires civiles et militaires, jouant sur les mêmes personnels, les mêmes méthodes, la même pédagogie. Dans l’enseignement post-baccalauréat, outre les classes préparatoires dont sont issus les candidats aux écoles d’officiers, il est nécessaire de rappeler, en liaison avec les CIRFA,que la Marine offre des débouchés au sortir de nombreuses filières,y compris littéraires ou économiques:la variété des contrats offerts à l’engagement permet cette diversification. Les sections de techniciens supérieurs comme les Instituts universitaires de technologie y trouvent aussi leur compte.Les spécialistes qu’ils forment sont recherchés par la Marine,qui leur offre emploi et carrière. Dans toutes ces actions,le rôle du réserviste, c’est-à-dire de celui qui connaît ce dont il parle, est essentiel. Offrir une information, mais plus encore faire partager une vision réelle d’un monde maritime étranger à bien des élèves et étudiants, telle est la mission que chaque officier et officier marinier de réserve doit s’assigner.Le dialogue qu’ils peuvent engager, les réponses apportées aux questions, l’expérience acquise sont irremplaçables, et bien des vocations de marin se sont découvertes au hasard des rencontres avec des réservistes de la Marine que l’on ne soupçonnait pas derrière le proviseur,le professeur ou l’intendant.Cette diversité,qui est la richesse de la réserve, doit être partagée avec une jeunesse en quête d’avenir. Hervé BROUILLET Capitaine de vaisseau (R) Proviseur de lycée


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Un embarquement du « Tonnerre » Témoignage du CC (R) Florence Mespièdre

Une quarantaine de réservistes de la Marine nationale a embarqué sur le Tonnerre du 26 octobre au 6 novembre 2008. Parmi eux le capitaine de corvette (R) Florence Mespièdre, proviseur adjoint du lycée professionnel « la Floride » à Marseille. Elle a partagé la vie de l’équipage d’un grand bâtiment de combat moderne, mais elle s’est surtout attachée à connaître les perspectives d’emploi que la Marine nationale offre aux jeunes gens formés dans un lycée professionnel.Elle nous livre quelques impressions sur les rapports entre Marine et Education nationale.

Le marin et l’enseignant « Il ne fait aucun doute que la qualité du management des hommes et des femmes qui appartiennent à une même profession, conditionne la réussite de l’entreprise. Pour un marin, militaire de surcroît, et contrairement au civil à terre, l’embarquement sur un bâtiment de guerre implique davantage de contraintes. Vivre 24h/24 sur son lieu de travail en accomplissant plusieurs taches différentes, selon les heures, les circonstances ou les événements qui peuvent parfois être pénibles, voir tragiques, engendre une tension qu’il faut nécessairement prendre en compte. La profession d’enseignant n’est pas aussi facile qu’on l’imagine trop souvent. Seul devant une classe plus ou moins attentive et disciplinée, la vocation de l’enseignant peut virer de la satisfaction de partager son savoir,au plus noir cauchemar.Quand le professeur arrive dans sa classe, il est comme l’acteur de théâtre qui entre en scène. Il se doit à ses élèves comme l’artiste à son public, mais sans souffleur. C’est un trapéziste qui travaille sans filet. Cette étude du management à bord du Tonnerre devrait nous donner des pistes de

réflexion pour un établissement scolaire… qui n’est au fond rien d’autre qu’un beau et gros navire qui devra naviguer à travers les écueils des réformes sans s’échouer,menant à bon port,donc à la réussite,les élèves dont il a la charge »… …« Quitter son environnement familial pour servir à bord d’un navire de guerre est un engagement courageux.Dans le livret d’accueil du nouvel embarqué, le capitaine de vaisseau de Vigouroux d’Arvieu souligne les qualités indispensables que doit posséder tout bon marin pour que son bâtiment soit le meilleur et qu’il en tire alors une légitime fierté. L’esprit d’équipage est la clé de la réussite du « travailler et vivre ensemble ».Le commandant du Tonnerre et ses subordonnés en sont convaincus et c’est avec beaucoup de réflexion qu’ils le renforce. Cet esprit d’équipage se manifeste par une solidarité de chaque instant, une franchise sans détour mais aussi une confiance réciproque pour affronter et vaincre les imprévus de la vie. Comme un bâtiment de guerre, un établissement scolaire est un lieu de travail et de vie où chacun doit trouver sa place, être à l’aise pour pouvoir s’épanouir. Cette expérience unique, vécue à bord du Tonnerre, je la partage depuis avec les élèves de mon établissement. En attendant une présentation plus officielle des « 40 métiers de la Marine », je ne manque jamais de les informer des opportunités existantes de servir dans notre armée de mer.Elles sont hélas encore trop méconnues d’eux… Ce rapprochement entre la Marine et l’Éducation,toutes deux nationales,est essentiel. Le savoir faire de la Marine est reconnu mais il est aussi important de le faire savoir pour

motiver des jeunes gens enthousiastes à servir leur pays dans une arme qui fait honneur à la France sur toutes les mers du monde et en tous points du globe. L’Éducation nationale et les réservistes de la Marine doivent mener ensemble cette action. En partageant durant dix jours le quotidien de nos marins, comme mes autres camarades réservistes, je sais à présent quelle doit être mon action pour participer au rayonnement de la Marine en motivant nos jeunes élèves à y servir en toute connaissance de cause. Je remercie le capitaine de vaisseau de Vigouroux d’Arvieu, les officiers, les officiers mariniers, les quartiers maîtres et les matelots de leur accueil chaleureux et de tout le temps qu’ils nous ont si gentiment consacré malgré leurs activités. Grâce à eux, je garderai l’inoubliable souvenir d’un embarquement du Tonnerre. » Propos recueillis par le capitaine de frégate (R) Daniel Maurice

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Dossier Dunkerque

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11 Novembre à Dunkerque DES ADOS SE SOUVIENNENT Lecture de la lettre d’un Poilu

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Lundi 10 novembre après les cours, quatrevingts collégiens,vingt jeunes lycéens,et des jeunes venus du centre éducatif de Boulogne-sur-Mer se rassemblent à la Nécropole nationale du cimetière de Dunkerque(2) .Tous volontaires, ils sont venus(3) , accompagnés de leur principal, de leurs professeurs d'histoire,de lettres ou de physique,de leurs surveillants, ou de leur éducatrice. Revêtus du tricot blanc au bleuet de France remis par l’O.N.A.C.(4) à l’entrée du cimetière,ils posent leur sac et se recueillent quelques instants

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Georges Louis DENTS 14e Bataillon de chasseurs à pied 26 novembre 1914 (6) – « Mort pour la France ! »

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es cérémonies du 11 Novembre à Dunkerque ont connu cette année une ampleur et une qualité exceptionnelles. Pour le 90e anniversaire de l'Armistice de 1918, la ville a organisé plusieurs semaines de manifestations, conférences et expositions, et un livre a même été édité. Et pour la première fois, une centaine de jeunes lycéens et collégiens ont pris part à la veillée commémorative à la Nécropole nationale 19141918 du cimetière de Dunkerque(1) .

Non loin des cartables, la rose déposée sur la tombe des soldats français inconnus

auprès de la sépulture d'un soldat à peine plus âgé qu'eux. Près de deux cent cinquante personnes,toutes générations confondues - soit huit fois plus que les années précédentes, rendent ainsi hommage aux soldats français, morts au champ d'honneur durant la Grande Guerre. Parmi eux : une délégation d’élus, le consul général de Belgique, l’inspectrice d’académie, des militaires d’active(5) et de réserve, des stagiaires de la PMM, leurs instructeurs,des associations et leurs porte-drapeaux, quelques parents etc. Sous les projecteurs,deux élèves du Conservatoire d’art dramatique lisent la lettre d'un Poilu et « Rhénane d'automne » d'Apollinaire. Puis dix jeunes, garçons ou filles, scandent tour à tour d’une voix forte le répons :« Mort pour la France ! » à l'appel par le commandant de la marine,commandant d’armes,du soldat qui repose à leurs pieds.

Georges BASTIEN Brigade des fusiliers marins 28 janvier 1915 – « Mort pour la France ! » Polydore CRONYE 8e Régiment d'infanterie territoriale 26 mai 1916 – « Mort pour la France ! » Crépin - François ATROPS 14e Légion de gendarmerie 30 mai 1917 – « Mort pour la France ! » Barbemba ABDOIJLAYE Régiment de tirailleurs sénégalais 3 novembre1914 – « Mort pour la France ! » François Henri GABARD 114e Régiment d'infanterie 4 janvier 1915 – « Mort pour la France ! » Auguste FRENAY 13 Régiment d'infanterie 13 mars 1915 –« Mort pour la France ! » e

Aaron SICSIC 3e Régiment de zouaves 27 avril 1915 – « Mort pour la France ! » René Hubert ROECKEL Escadrille d'aviation de reconnaissance n° 7 16 août 1917 – « Mort pour la France ! » Albert Auguste ZOT Régiment d'artillerie légère ! 1er novembre 1918 – « Mort pour la France ! »


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Paroles d’enseignants EV1(R) Stéphane Gaudion : Un enseignant à la manœuvre…

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Nécropole nationale du Cimetière de Dunkerque

Chacun dépose alors une rose aux extrémités des quatre-vingt-douze alignements de sépultures,avant que ne jaillisse dans la nuit La Marseillaise interprétée a capella par la chorale « La Jeune France ». Un moment intense, chargé d’émotion, partagé entre plusieurs générations, aujourd’hui gravé dans toutes les mémoires, et qui ne demande qu’à être à nouveau vécu l’an prochain à Dunkerque,comme partout ailleurs. CF(R) Jean-Pierre Castier (Dunkerque) N.B. Les visiteurs peuvent consulter à l'entrée de la nécropole, le registre des 1 730 soldats inhumés.

(1) Voix du Nord, édition de Dunkerque, mercredi 12 novembre, page 9. (2) Marquant le début de la célébration du 90e anniversaire de l'Armistice. (3) Education nationale : collèges Westhoek et Jules Ferry. Enseignement privé : EPID (lycée), collège Notre Dame des Dunes. Protection judiciaire de la jeunesse de Saint Martin les Boulogne. (4) Office National des Anciens Combattants. (5) Dont le commandant en second du 110e R.I., dont Dunkerque est ville marraine.

L’EV1 (R) Stéphane Gaudion est très investi dans sa double vie de professeur d’espagnol au lycée Eugène Delacroix à Drancy (Seine-SaintDenis), et de réserviste aux multiples activités. Sa passion pour les questions de défense, il aime la faire partager aux élèves et professeurs de son établissement. Cherchant toujours de nouvelles occasions d’exprimer sa fibre marine… Marine Infos Réserve : Vous avez initié l’an dernier une Journée d’appel de préparation à la défense (JAPD) « exceptionnelle » dans votre lycée ; comment cela s’est-il passé ? J’avais déjà participé à des JAPD dans des bases militaires mais jamais ailleurs. Régulièrement la défense organise ce qu’elle appelle des JAPD « exceptionnelles » dans des bibliothèques, des mairies, des lieux publics prestigieux. En liaison avec le bureau du service national, j’ai fait une demande à mon proviseur pour l’accueil d’une cinquantaine d’élèves. Il s’est montré très ouvert à cette proposition. Ce jour-là, nous avons organisé également une « journée défense » dans l’établissement en invitant des représentants de l’armée de terre, de la gendarmerie, de la Marine, de l’armée de l’air qui sont venus parler des métiers et des carrières dans la défense. Malheureusement, les collègues ne savaient pas qu’ils pouvaient laisser leurs élèves aller à la rencontre des armées, et donc, trop peu d’élèves y sont allés! Mais c’était un premier pas, l’armée dans mon lycée!

Maintenant, je suis « identifié » dans le lycée, et les professeurs comme les élèves viennent spontanément me voir pour m’interroger sur les armées, la Marine, les réalités de terrain, les parcours professionnels… Non loin de mon lycée, j’ai la chance d’avoir la Préparation militaire marine de Dugny, c’est utile pour orienter les plus motivés. Il y a deux ans, nous avons eu trois engagés: un marin-pompier de Marseille, un fusillier-marin et un manœuvrier. Ils sont revenus pour les remises de diplômes de la promotion suivante et me donnent régulièrement de leur nouvelles. J’invite aussi mes collègues à ces cérémonies, tout le monde se retrouve et apprend beaucoup des uns et des autres, c’est aussi cela le lien armée-Nation!

Et vos collègues, comment ont-ils accueilli cette initiative ?

Cela a-t-il des prolongements en matière d’éducation à la défense dans votre lycée ?

Cela les a intéressés, et par la même occasion ils ont appris que j’étais réserviste !

Mes collègues d’histoire-géographie sont très intéressés et me posent beaucoup de

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Dossier

Un collégien au sémaphore de « La Garoupe » L’EV1(R) Stéphane Gaudion avec trois élèves de son lycée qui ont intégré la PMM Richelieu de Dugny en 2006 et qui se sont engagés dans la Marine tout de suite après leur diplôme : Karim Bouazouni (marin pompier), Guillaume Hertcberg (manœuvrier) et Selim Hadidi (fusilier marin).

Un adjudant chef du CIRAT de Saint-Denis avec une des classes de 1ère lors de la journée d’information sur les carrières de la défense au lycée Delacroix de Drancy

questions. Je suis relais défense dans le lycée. J’essaie toujours de me documenter pour en savoir plus. Un bac pro option sécurité vient de s’ouvrir chez nous: je vais être amené à donner un cours sur la Marine. Je cherche toujours de nouvelles activités pour m’investir un peu plus en tant que réserviste.

Quelles activités ? Dernièrement, j’ai fait un ESR de neuf jours comme officier permanent d’aéroport pour Euronaval, une expérience formidable; quand j’ai du temps, j’essaie de participer aussi aux activités de l’ACORAM. Toute occasion de rencontre avec des réservistes et des personnels d’active est comme une journée de cohésion, très précieuse à mes yeux. Pour l’avenir, je souhaiterais un jour devenir auditeur à l’IHEDN; j’aimerais aussi mieux faire connaître la Marine espagnole, l’Armada, et proposer par exemple un séminaire sur son histoire. Propos reccueilis par l’EV1 (R) Véronique Rémont

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e m’appelle Louis Rochard, j’ai 13 ans et je suis élève en classe de 3e au collège « Romée » de Villeneuve-Loubet (Alpes maritimes). Grâce à la Marine nationale et l’aide de son adjoint départemental au rayonnement, le CC (R) Olivier Troy, j’ai eu la chance d’effectuer mon stage en entreprise du 1er au 5 décembre 2008 au sémaphore de La Garoupe (situé au Cap d’Antibes). Au cours de cette semaine de stage, j’ai pu participer « en passerelle » à tous les quarts de jour assurés par les guetteurs, découvrir leur travail, apprendre les nœuds marins… Et puis la vue dégagée sur toute la côte et les Alpes enneigées y est superbe ! J’ai même effectué un quart de nuit (04h0008h00).Je me suis alors rendu compte qu’un quart de nuit est beaucoup plus éprouvant que je ne le supposais et assez déstabilisant pour la journée suivante. L’équipe du sémaphore de La Garoupe, ouvert 24 sur 24h, est composée d’un chef de poste,d’un adjoint,de trois chefs de quart et de cinq opérateurs. J’ai participé à plusieurs missions lors des quarts de veille : surveillance du trafic maritime, du territoire (clandestins, narcotrafic…), mission de sécurité et de sauvetage en mer,relevés météorologiques,mission de préservation de l’environnement, radiodiffusion de toute information en cas de danger pour la navigation. Les guetteurs ont à leur disposition des moyens de surveillance sophistiqués : radar de surveillance,système d’identification civil et militaire pour le suivi des navires… Depuis ce stage génial, j’ai une autre vision des sémaphores de la Marine et de leurs

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nombreuses missions. J’ai découvert un esprit d’équipe formidable dans un travail pas toujours facile, voire même très exigeant, surtout la nuit ! Je remercie la Marine nationale, tout particulièrement le maitre principal Oger, chef de poste du sémaphore et toute son équipe pour l’accueil qu’ils m’ont réservé durant cette superbe semaine de stage. Louis Rochard (Cagnes-sur-mer) Comment devenir réserviste Guetteur semaphorique : A 17 ans,Louis pourra suivre une Préparation militaire marine (PMM) comprenant une période échelonnée de 10 jours ouvrables et une période bloquée d’une semaine dans un port militaire.Puis il pourra intégrer la réserve, dans le cadre de la formation militaire initiale du réserviste (FMIR) qui offre l’accès à quatre spécialités : guetteur sémaphorique, fusilier marin,marin pompier et secrétaire.Les jeunes qui ont fait la PMM sont aussi nombreux à s’engager dans l’active.


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« Des échanges fructueux avec les jeunes » Témoignage de l’EV2 (R) Philippe Valentini, chef de centre de la Préparation militaire marine de Strasbourg rude sélection en vol mit un terme prématuré à mon contrat. En 1991,l’opportunité m’est donnée de mettre à profit mes expériences d’animateur et d’éducateur sportif pour enseigner dans l’Education nationale. Enseignant en Génie Electrique au lycée Jean Prouvé de Nancy,mes élèves préparent un bac pro électrotechnique.Moniteur d’état de plongée, j’ai la chance d’enseigner, en plus, au sein de l’unique section Sports Etudes Plongée en France,au lycée Georges de la Tour de Nancy.

e formation technique supérieure en Génie Electrique, mes premiers pas de soldat furent une Préparation militaire supérieure dans l’armée de terre. En 1989, ma passion pour l’aéronautique m’ouvre les portes de l’Aéronavale, après les tests de sélection, comme élève pilote à l’Ecole d’initiation au pilotage et l’escadrille 51 S de Rochefort. Néanmoins, la

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A chaque rentrée scolaire, un rapide sondage sur les aspirations professionnelles de mes élèves, me permet d’en identifier un grand nombre souhaitant s’orienter vers une carrière militaire ou de sécurité publique (pompier, police, gendarmerie…), leur bac leur servant de passerelle. Ainsi, la chance leur est donnée d’avoir un interlocuteur,qui au travers de courtes interventions en cours d’année, peut les guider et les conseiller dans leur choix d’orientation.

C’est l’occasion d’animer des débats sur les multiples possibilités de formations et d’emplois des armées, et de changer les mentalités et les a priori négatifs de certains élèves sur tout ce qui porte un uniforme… Grâce à ce formidable échange entre l’Education nationale et la Marine, j’ai eu la possibilité d’organiser, pour les stagiaires PMM du centre de Metz et ses instructeurs, une découverte du milieu subaquatique, par un baptême de plongée en piscine,encadré par les enseignants et élèves en formation,de la section « Sport études plongée » du lycée Georges de la Tour de Nancy. Cette matinée a permis un échange fructueux entre des lycéens,stagiaires PMM,qui aspirent à une carrière dans la Marine,et des lycéens, en section sportive, qui aspirent à un métier en relation avec la mer et la plongée. Ma plus grande satisfaction est de revoir,lors de journées portes ouvertes des lycées,mes anciens élèves en uniforme,dont beaucoup dans la Marine, épanouis et fiers de nous montrer leur réussite.

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Bon vent au Club Sup Mer ! mieux se coordonner et avoir un calendrier unique, d’autre part pour mieux intervenir, si nécessaire, dans le débat public, et avoir plus de poids ensemble. C’est un regroupement souple, une association sans personnalité juridique ni finances. La conférence des présidents est l’instance de décisions. Nous essayons d’agir par consensus, et avons fixé un certain nombre de règles, par exemple une présidence tournante tous les ans.

Vous pouvez être amenés à parler d’une seule voix ? Oui, et nous sommes prêts à délivrer un certain nombre de messages au profit de la Marine et de la mer. Nous pouvons décider par exemple d’avoir un message commun que chacun des groupes enverra à ses membres. Nous transmettons également les « brèves Marine » du Centre d’enseignement supérieur de la Marine (CESM). Nous souhaitons envoyer à nos membres des informations privilégiées, qui ne sont pas sur la place publique.

Le Club Sup Mer, issu des 12 associations « mer » ou « marine-grandes écoles », va faire travailler ensemble les différents groupes autour de projets communs. Son président, le CV(R) Eric Barrault (ENA Marine) présente pour Marine Infos Réserve les objectifs de cette nouvelle association. Marine Infos Réserve : Commandant, le Club Sup Mer a vu le jour en septembre 2008. Pourquoi créer un club de plus dans le sillage des groupes « mer-grandes écoles » ou « marinegrandes écoles » ? CV(R) Eric Barrault: Ce n’est pas un club de plus, c’est un regroupement des 12 groupes « mer ou marine grandes-écoles »: d’une part pour

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La mer a déjà beaucoup de représentants ou défenseurs en France (grandes institutions, élus, chefs d’entreprises…). Que peuvent apporter les anciens élèves des grandes écoles et les écoles elles-mêmes en termes de valeur ajoutée ? Nous sommes complémentaires et pas concurrents. D’ailleurs beaucoup d’entre nous coopèrent déjà avec l’Académie de Marine, le Cluster maritime, l’Institut français de la mer, l’état-major de la Marine, le CESM… Certains de nos groupes sont des groupes professionnels, mais les associations des grandes écoles qui préparent spécifiquement aux métiers de la mer ne sont pas membres du Club Sup Mer, et quand nous nous exprimons, nous n’avons pas d’intérêt corporatif à défendre la mer. Nous sommes des citoyens engagés à titre personnel, convaincus de l’intérêt du fait maritime mais nous ne défendons pas une position professionnelle.

Vous aurez donc un nouveau président en 2009 ? Oui, et ce président va fédérer autour d’un projet. Nous avons adopté l’idée proposée par Eric Gérard, le président de « Sciences Po de la mer »: au début de l’année civile, les équipes proposent leur projet et on désigne alors le président qui portera le projet de l’année. En 2009, c’est un colloque, organisé le 19 mars sur le Campus d’HEC, sur le thème: « piraterie maritime, défi, réponses ». Nous travaillons principalement avec deux partenaires, le CESM et l’Institut français de la mer.

Quelles sont les particularités du Club Sup Mer, en dehors d’appartenir au monde des grandes écoles ? D’abord la diversité de nos actions: car 12 associations, ce sont 12 types d’actions: certains font des voyages, d’autres organisent des soirées ou des petits déjeuners… Certains comme HEC Marine sont complètement axés sur la marine militaire, d’autres comme Centrale-métiers de la mer ou ENA Marine sont au contraire intéressés par les six marines. Si nous voulons valoriser un thème, nous pouvons bénéficier ainsi d’une multitude d’approches et de propositions. Enfin, nous touchons plusieurs milliers de cadres de haut niveau. Une information, une analyse, un message vont « irriguer » dans la société française des centaines voire des milliers de gens qui, quand ils parlent, sont écoutés, et qui ont des responsabilités sociales, qu’elles soient économiques, administratives, juridictionnelles… ce message peut ainsi influer sur le comportement d’un certain nombre d’institutions… Et puis nous ne sommes pas des professionnels de la mer, nous touchons des milieux très divers qui vont du chef d’entreprise au préfet en passant par l’ingénieur ou le financier; donc on n’est pas limité à un milieu précis et certains ne sont pas du tout liés à un secteur économique. Nous essayons par exemple de créer un groupe « magistrature


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marine » et le groupe « université marine » vient de se créer, présidé par Pascal Chaigneau, organisateur du colloque de 2009.

Journée

Etes-vous ouverts aux jeunes générations ? Nous voulons toucher des milieux très divers et bien sûr également les jeunes en formation: la plupart des groupes sont ouverts aux élèves actuels des grandes écoles en question. Chaque groupe a la maîtrise de son action auprès des jeunes de son école. L’idée est quand même d’intéresser les jeunes qui n’ont pas fait leur service national. Evidemment quand on a fait son service dans la Marine, on est intéressé « à vie » par la Marine et par l’univers maritime. Là nous avons des jeunes gens qui, depuis dix ans, sortent de Centrale ou de l’ENA sans avoir fait leur service national. C’est dommage de ne pas avoir maintenu le service national au moins pour les grandes écoles de la fonction publique comme on l’a fait pour Polytechnique, tout simplement parce que l’action de l’Etat implique le cas échéant l’usage de la force et qu’il est utile que les personnes qui vont élaborer des stratégies publiques aient une expérience personnelle du métier des armes. L’idée, c’est de transmettre le flambeau aux jeunes, ceux qui n’ont pas fait de service national. Propos recueillis par l’EV1(R) Véronique Rémont

Les douze associations formant le Club Sup Mer

Centrale-métiers de la mer Dauphine-Marine ENA-Marine ESCP-Marine ESSEC-Marine HEC-Marine Les Gadzarts de la mer Les Sciences Po de la mer Normale sup-mer SUPELEC-Marine Université Marine X-mer

nationale du

réserviste 2009 our sa neuvième édition,la Journée Nationale du Réserviste (JNR) renouvelle profondément sa formule… et change de date : elle se déroule cette année le 8 mai. Cette neuvième édition représente une nouvelle occasion de mieux connaître le rôle et les missions des réservistes militaires, opérationnels et citoyens. Elle contribue également à revitaliser cette commémoration, en affirmant sa volonté de toucher un public large. Pour le général de brigade Christian Houdet, secrétaire général du Conseil Supérieur de la Réserve Militaire (CSRM), « son étroite insertion aux cérémonies de commémoration de la fin du second conflit mondial constitue à la fois un symbole de la nouvelle place de la réserve au sein de nos armées professionnelles et un témoignage de la reconnaissance de la Nation pour son rôle au cours des conflits auxquels ont été confrontées les armées de la République, comme dans les opérations actuelles ». Pilotée par le Conseil Supérieur de la Réserve Militaire, la JNR 2009 est organisée en étroite relation avec les ministères de l'Éducation nationale et de l'enseignement supérieur et de la recherche :les milliers de réservistes agents de ces ministères seront particulièrement mis à l'honneur cette année. De même, les expériences et bonnes pratiques de l'enseignement de défense feront l'objet d'une mise en avant spécifique. Il s'agira enfin de susciter l'in-

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térêt pour la réserve militaire des jeunes gens,filles et garçons,qu'ils soient lycéens ou étudiants. Début avril, un forum co-organisé par le CSRM et la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) réunira de hautes personnalités civiles et militaires autour du thème « S'engager pour des valeurs et les transmettre ». Son ambition est de mobiliser tous les acteurs de la JNR 2009,et en particulier le monde scolaire et universitaire. Comme en 2008, tous les outils de communication utiles sont mis en ligne sur le site internet du CSRM qui publie par ailleurs le calendrier des manifestations décentralisées organisées par les armées dans les zones défense.

Pour en savoir plus : www.defense.gouv.fr/reserves

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En direct avec la réserve

Deux réservistes à bord du porte-avions Charles de Gaulle Le CF(R) Serge Carbot chargé du document d’analyse des risques professionnels

J’achève une longue période de réserve opérationnelle à bord du Charles de Gaulle. Lorsque le CIRAM Toulon m’a contacté en mai 2008 pour me demander si j’étais disponible et intéressé pour une mission à bord du porte-avions, j’ai pris quelques instants pour réfléchir. En vérité, mon choix était déjà fait : c’était oui ! Après un peu plus de 30 années passées dans la Marine nationale,il est difficile,voire impossible d’oublier tout ce qui a fait votre vie. Je suis entré à l’Ecole des Mousses en 1966, c’était hier… Breveté élémentaire électricien (on ne disait pas encore électrotechnicien),j’obtiens par la suite, le brevet supérieur EMSEC. En 1980, c’est le grand saut : après avoir réussi le concours d’officier spécialisé de la marine,ma carrière prend une autre orientation ; j’intègre le Bataillon de Marins Pompiers de Marseille. Ces douze années passées dans ce corps de professionnels de la sécurité incendie vous forgent une expérience à aucune autre comparable. Mais la nostalgie du large et l’ambiance de la vie en mer me font opter pour une affectation prestigieuse : Sécu 1 du PA Clémenceau. Cette période correspondait aussi à la fin de vie active du « Vieux Tigre ». 30

En 1998, je décide de prendre ma retraite marine. Mais je ne la quitterai pas complètement car je postule pour continuer à servir dans le cadre de la réserve opérationnelle. Une première mission en relation directe avec mon expérience professionnelle de « sécuritar » m’est offerte avec la mise en service du Centre de Formation et d’Entraînement Sécurité de Toulon. Mon parcours dans la vie civile me conduira à devenir formateur dans le domaine de la sécurité incendie et la sécurité du travail. A ce titre,j’ai acquis une expérience particulière qui m’a permis d’accepter sans réserve ma seconde mission de réserve active à bord du Charles de Gaulle. Cette mission a un caractère bien spécifique, puisqu’elle a consisté à élaborer le document d’analyse des risques professionnels de l’ensemble du porte-avions ! Ce document qui est connu dans le monde du travail civil sous le nom de document unique est une obligation légale imposée à toutes les entreprises françaises quelqu’en soit la taille ou encore leur activité professionnelle. Les unités des armées n’échappent pas à cette règle. Le contrôle général des armées,les états-majors des trois armées ont donc très normalement engagé leurs grands subordonnés à mettre en règle leurs différentes unités. Le porte-avions Charles de Gaulle en arrêt technique de longue durée pour une remise à niveau de l’ensemble de ses installations devait lui aussi se conformer à la loi. L’importance du dossier à traiter dans un délai réduit a déterminé l’état-major du navire à demander le concours d’un officier réserviste pour conduire la démarche de rédaction du dossier d’analyse des risques autrement appelé DAR.

Cette tâche présente la particularité de mobiliser l’ensemble des services du bord. Pour une unité de dimensions plus réduite que celle d’un porte-avions, cela représente déjà un travail important,mais le Charles de Gaulle, c’était un nouveau chantier d’envergure qui s’ouvrait en parallèle avec tous ceux déjà engagés à bord. Il s’agit ici de conduire le travail d’analyse des risques professionnels auxquels sont exposés les deux mille personnes réparties dans les vingt deux services du bord. Le travail consiste tout d’abord à expliquer à chacun des groupes d’évaluation des risques, constitué dans chaque service,le but général de la démarche et la méthode préconisée pour réaliser cette analyse. Ensuite vient le travail d’analyse mené sur le terrain.C’est dans cette phase que ma présence a permis d’aider de mes conseils les responsables des services et aussi de soulager le service de prévention du bord qui de son côté avait la lourde et importante tâche de gérer la sécurité de l’ensemble des travaux à risque,engagés à bord du navire. Une fois l’analyse réalisée dans les services, il restait à centraliser, synthétiser les résultats pour les mettre en forme dans le document final qui sera soumis à l’approbation de la commission consultative hygiène et prévention des accidents du porte-avions Charles de Gaulle. Ma mission s’arrête ici. Elle m’aura permis de renouer un contact étroit et fructueux avec mes camarades d’active qui m’ont reçu de manière très chaleureuse. Cette période de réserve m’a démontré, s’il était besoin, l’intérêt que pouvait représenter les réservistes dans les armées. CF (R) Serge Carbot (Toulon)


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Le CF(R) Denis Jollas, commandant adjoint équipage 2 (COMAEQ) Au terme d’une carrière de 37 ans de Marine et lorsque arrive le moment de la retraite, je regarde en arrière ; comme il me semble loin le jour où je suis arrivé à Hourtin en 1971. Mécanicien de formation, la rencontre avec l’aéronavale a été déterminante au cours de ma carrière et mes affectations sur porteavions ont été nombreuses. Lorsque je rejoins pour la première fois le Charles de Gaulle en 1994,il est en armement à Brest.Je suis alors responsable des installations d’aviation.Donner une âme à ce bateau a été une lourde tâche, mais lorsque les premiers coups de catapultes ont retenti,je savais que nous approchions du but. Je suis revenu sur le PA CDG en 2001 comme chef du service Installations Aviation. Je suis alors responsable d’un service de 135 personnes comportant les catapultes mais également les freins d’appontage, les ascenseurs aviations,les stations carburant avions,les installations d’appontage,l’assistance électrique aux avions. Les années passent, il n’est plus question de porte-avions mais un ancien qui connaît les bateaux de son époque intéresse encore la Marine, je désarme la FLM Duquesne puis commande l’Orage et l’Ouragan qui sont en réserve. Il faut s’occuper de nos fidèles serviteurs jusqu’au bout… mais à propos de désarmement, il faut aussi que je pense à ma retraite. J’étais à la recherche d’un emploi dans le civil, lorsque le commandement du Charles de Gaulle me contacte pour me demander si une période de réserve avec eux m’intéresserait. Le bâtiment est en IPER,presque les deux tiers de l’équipage aura été relevé lorsqu’il reprendra la mer pour essais et remise en condition opérationnelle,mon expérience pourrait être utile pour les aider dans ces moments là. Je

n’hésite pas et fin mars 2008 je rejoins l’équipage du PA CDG qui s’est installé à terre pour réserver le bâtiment aux travaux de chantier. Je suis alors nommé COMAEQ2 parce que le COMAEQ en titre devait quitter ses fonctions à l’été et le commandement souhaitait renforcer cette fonction pour assurer sa suite, dans le management de l’équipage. A l’entrée de l’IPER l’opération avait consisté à basculer l’équipage à terre, la prochaine opération consistera donc à basculer l’équipage à bord, la planification de cette opération m’est confiée dès mon arrivée dans l’équipage du porte-avions. Je fais un bilan de tous les paramètres qu’il va falloir prendre en compte pour élaborer un calendrier et coordonner les nombreux acteurs. Le groupe de travail fonctionne,les réunions de concertation, la prise en compte des contraintes de chacun se transforment au fil des jours en un planning qui prend forme. Les intervenants concernés par cette opération sont nombreux : l’industriel DCNS pour les installations vie à bord,cuisines,traitement des déchets, climatisation, aménagement des postes et carrés ; la DIRSIM pour les connexions informatiques. A terre la Base navale de Toulon œuvre pour les logements mis à notre disposition,les Travaux maritimes pour les contrats de location des ALGECOS,le SVR pour le restaurant « au grand Charles », le commissariat pour la gestion du mobilier. Des moments importants comme la sortie de bassin jalonnent cette période de bascule à bord,mais le grand jour arrive,nous coupons le cordon ombilical des infrastructures à terre pour nous installer à bord. Je mesure le chemin parcouru, ai-je oublié quelque chose ? Apparemment tous le monde est à bord et le bateau reprend vie avec son équipage. Il

s’essaye à quai avant de reprendre la mer où un nouveau challenge nous attend.Il faut en effet procéder aux essais de tout ce qui a été changé,visité,modifié.A partir de ce moment une nouvelle tâche m’est confiée : je deviens coordonnateur d’essais aviation et je retrouve ainsi mon métier. Les essais à la mer se déroulent, le temps passe vite comme toujours dans ces moments là, je revis le porte-avions en mer, les avions arrivent et je suis impressionné par la rapidité avec laquelle il retrouve son efficacité. Ceux qui ont connu le Charles de Gaulle en activité entraînent leurs équipiers novices, je m’efforce pour ma part de faire profiter de mon expérience afin de faciliter cette étape. La fin de l’année et de mon contrat d’ESR arrivent, je quitte le porte-avions heureux d’avoir vécu cette nouvelle grande étape avec une petite pointe de fierté d’y avoir participé. Entre temps j’ai répondu à un appel de l’état major pour une mission en OPEX,ce sera pour 2009, mais c’est une autre histoire. CF (R) Denis Jollas. 31


En direct avec la réserve

Quand Northwood s’intéresse à la piraterie maritime… trouvés à flot sur des bateaux de support plongeurs, au large des ports de Djibouti et Jizan (côte arabique au nord de la zone d’opérations figurée en bleu),chacun contrôlant donc les entrées du détroit par le Golfe d’Aden et la Mer Rouge.

Une équipe très mélangée : norvégienne, britannique, néerlandaise, danoise, allemande, italienne… et française !

Du 16 au 23 octobre dernier s’est déroulé pour les pays de l’Alliance Atlantique l’exercice BOLD MASTER 08, entraînement annuel des marines de l’OTAN à la coopération navale au profit des flottes de commerce. Le thème choisi rejoignait on ne peut plus les préoccupations actuelles, puisqu’il s’agissait de coordonner les efforts fictifs de plusieurs Task Forces pour la sécurité de la zone Mer Rouge-Golfe d’Aden,et plus spécialement les abords du détroit de Bab el Mandeb. Ce théâtre figure désormais au nombre des plus dangereux en matière de piraterie maritime, comme les événements de cette année l’ont malheureusement démontré. L’équipe britannique où je figurais a joué au sein du QG des forces navales alliées de l’Europe du Nord à Northwood (banlieue de Londres), avec le concours du Nato Shipping ou centre d’information maritime à couverture mondiale pour les navires marchands. Il faut rappeler l’importance pour nos amis britanniques de ce lieu,d’ailleurs engagé dans un vaste et ambitieux chantier de complète rénovation jusqu’en 2011 (!),qui le rend presque méconnaissable,quand on sait que l’amiral le dirigeant vient d’être nommé par la Reine General Chief of Staff de la Royal Navy et First Sea Lord, à compter de juin prochain. 32

Ont participé en tout quatre CTF (Combined Task Forces) à Carthagène,Northwood,Toulon et Stavanger, chacune dirigeant deux Shipping Cooperation Points respectivement à Rotterdam et Marseille,Gdynia et Stavanger, Hambourg et Athènes,enfin Halifax et Brest. On voit que quasiment tous les principaux pays de l’Alliance étaient représentés, des deux côtés de l’Atlantique, et bien évidemment sur le même scénario… Précisons qu’en cas d’activation réelle de l’exercice, les SCP de Northwood se seraient

Le hasard a fait qu’au milieu exact de l’exercice, nous apprenions l’envoi effectif de la TF 150 passer le canal de Suez et se diriger sur zone,constituée en SNMG2 ou Standing Nato Maritime Group 2,afin de dissuader les pirates somaliens et constituer une force de réaction rapide… Le même jour Alindien était reçu par le ministre de l’intérieur du Yémen, pour proposer l’appui de la France en doctrine de lutte anti-terroriste ! On peut ajouter l’activation à l’initiative des USA d’un corridor de sûreté au large des côtes sud-yéménites (Maritime Patrol Security Area), destiné à éviter au maximum la navigation marchande à proximité de la Somalie,pour se convaincre de l’utilité de ces exercices OTAN, qui peuvent se transformer facilement en missions réelles intégrées à un état-major embarqué sur un de nos BPC. CF(R) Bertrand Senacq Coopération navale COM Brest


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Vice-président mer de l’Union nationale des médecins de réserve

SMU Mistral, équipe santé lors de l’exercice CAIMAN (2006)

Crédit photo : MC Christian PERRICHOT

Médecin chef des services (R) Christian Le Roux

Bloc opératoire du Mistral lors de l’opération BALISTE (2006)

Crédit photo : MC Christian PERRICHOT

Le 19 septembre 2008, quarante praticiens réservistes ont passé une journée d’instruction à bord du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral. A cette occasion, des médecins ont témoigné de l’isolement des praticiens à la mer,que ce soit dans le cadre d’opérations maritimes comme Beryx, Baliste ou Thalatine, de missions d’assistance aux pêches ou dans celui du déploiement d’une force de guerre des mines. « Le médecin embarqué : un homme à la mer ». Le titre de cette présentation est parfaitement évocateur des conditions extrêmes dans lesquelles peut exercer le médecin. Ces praticiens apportent aujourd’hui une contribution significative : 13 % des journées de médecins à la mer sont en effet assurés par des réservistes. Les participants ont notamment visité les installations hospitalières embarquées du BPC.La journée s’est conclue par un exposé sur le règlement sanitaire international (RSI) et l’action des services vétérinaires.

Crédit photo : MC Christian PERRICHOT

Des médecins réservistes à bord du Mistral

SMU Mistral, intervention médicale exercice CAIMAN (2006)

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En direct avec la réserve

Utah Beach Un réserviste trait d’union lors d’une cérémonie franco-américaine pour placer la statue sans endommager les monuments à proximité. Le PM (R) Fabien Henrio, a été convié à assister à l’inauguration de cette statue par le Captain Reggie P. Carpenter ; pendant cette cérémonie, il a eu le plaisir de pouvoir rencontrer son hôte, Monsieur Millet, Monsieur Noël, Gordon R. England, secrétaire adjoint à la Défense américain,Monsieur Spears,sculpteur, ainsi que de nombreux véterans de l’US Navy,dont trois d’entre eux ont reçu la Légion d’Honneur;mais surtout,à sa plus grande joie en tant que réserviste de la Marine nationale, le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Pierre-François Forissier.

Le PM (R) Fabien Henrio et l’amiral Pierre-François Forissier

Le premier Maître de réserve Fabien Henrio a effectué son service militaire en 1983-1984, et depuis 1987,il s’est engagé dans la réserve opérationnelle ; Il est actuellement sous contrat ESR pendant cinq ans, à raison de 30 jours par an à la CIFUSIL CHERBOURG. Dans le civil, le Premier maître de réserve Fabien Henrio occupe un emploi de « Customs Manager Seafreight » (responsable du service douane) au sein de la société DB Schenker,spécialiste du transit international : cette société connaît et encourage la vocation militaire de Fabien Henrio en lui accordant chaque année six jours d’absence autorisée et payée pour effectuer une période de réserve. Le 27 septembre 2008, lors de l’inauguration à Utah Beach d’une statue dédiée à l’US Navy, le PM (R) Fabien Henrio a pu concrétiser un souhait :lier ses deux carrières au même événement. Utah Beach fut l’un des principaux sites de débarquement des alliés en Normandie le 34

6 juin 1944. Cette statue honore la mémoire des marins américains ayant participé à l’opération Overlord, où plus de 150 000 alliés furent engagés. Une des agences DB Schenker aux Etats-Unis, a pris contact avec l’agence du Havre, à la demande de l’US Navy qui souhaitait envoyer cette statue en bronze jusqu’à Utah Beach. Fabien Henrio s’est occupé du transit par bateau, des formalités douanières avec l’appui du ministère du budget, ainsi que du transport exceptionnel entre Le Havre et Utah Beach.Son correspondant de l’US Navy en France était le Captain (capitaine de vaisseau) Reggie P. Carpenter. De plus Fabien Henrio a assuré pour la commune de Sainte Marie du Mont, (en étroite collaboration avec le Maire, Monsieur Millet, et le directeur du musée, Monsieur Noël), la manutention de la statue jusqu’à son emplacement final avec l’intervention de la société Cherbourg Levage, et d’une imposante grue

Le monument commémoratif, scellé sur la plage d’Utah Beach à Sainte-Marie-du-Mont, a été inauguré en présence de l’association des anciens combattants de la Navy, des vétérans, de l’ambassadeur des Etats-Unis en France et des autorités françaises.


07 – AVRIL 2009

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En direct avec la réserve

PMM du Nord : L’union fait la force Une nouvelle Préparation militaire marine a été lancée à Lille à la rentrée 2008. Les instructeurs communs aux PMM de Lille et Dunkerque ont organisé une première sortie groupée. Une sortie en terrain militaire près de Montreuil-sur-Mer (Pas de Calais), a réuni, samedi 25 et dimanche 26 octobre 2008, une centaine de jeunes stagiaires, d’instructeurs et les chefs des centres des PMM de Lille et Dunkerque. Une première, si on considère l’importance de l’effectif présent et le caractère conjoint de l’opération. Bien rodée ces dernières années par la PMM de Dunkerque, et placée à chaque début de cycle, la sortie favorise l’intégration des stagiaires, leur esprit d’équipage, et le professionnalisme de leur ordre serré, acquis dès les cérémonies du 11 Novembre, qui a contribué à asseoir leur réputation dans la région(1) . Le terrain militaire de Rometz se situe au milieu des collines d’Artois. Un long chemin d’ornières et de boue y mène à travers le bocage.Le grand nombre de jeunes en tenue kaki ou camouflée, qu’on découvre tout à coup à l’entrée de la ferme, est impressionnant. Camionnettes, véhicules tous terrains, camion bâché, et hébergement sous tentes ajoutent à l’ambiance militaire et témoignent de l’importante logistique mise en œuvre. D’autres groupes s’activent dans différents ateliers.A l’appel des gradés,les jeunes se rassemblent par binômes, comprenant un stagiaire de chacun des deux centres PMM. Au

La formation d’un esprit d’équipage,…

programme de l’après midi:séance d’instruction, marche d’orientation, suivie en alternance d’exercices physiques par ateliers (traversées sur câbles suspendus, tyrolienne, rampé sur aussière), d’un bivouac et d’une marche d’une dizaine de kilomètres de nuit. Filles ou garçons, le sourire est de mise en général, mais les visages se crispent parfois sous l’effort ; la volonté se lit aussi dans les regards, celle d’aller jusqu’au bout de soi, de réussir, et de dépasser son appréhension. L’implication des gradés et instructeurs est réelle. Du plus âgé à la plus jeune, tous forment une équipe au service de l’ensemble … et de camaraderie

des stagiaires, les encourageant, veillant surtout à leur sécurité dans l’accomplissement des différents exercices physiques demandés. L’organisation, toujours perfectible, exige beaucoup, notamment des chefs de centre dont les visages attestent de l’engagement et des journées de préparation que ce weekend leur a demandé. Les aménagements des locaux et des ateliers, la reconnaissance des parcours,les repas,tout cela a nécessité en effet plusieurs journées de travail préalable,et constitue en quelque sorte la partie immergée de l’iceberg. Et cela, malgré l’expérience accumulée au fil des ans,qui a permis d’améliorer petit à petit le dispositif dans le détail. L’extension à la nouvelle PMM de Lille de cette sortie de cohésion marque une nouvelle étape.L’engagement d’un nouvel instructeur, intégré direct en formation et se préparant à devenir chef de centre, indique la volonté de capitaliser l’expérience acquise et de lui donner toute la pérennité qu’elle mérite CF(R) Jean-PierreCASTIER (Dunkerque) (1) Remarquée par les autorités,la PMM Jean Bart a été une nouvelle fois applaudie à Lille, au défilé du 14 Juillet pour la troisième fois consécutive. L’afflux des demandes a conduit à la réouverture à Lille,cette année,du centre «Amiral Courbet» en septembre2008.


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1 rue du maréchal Lyautey BP 80015 57044 METZ CEDEX 1


Prépresse de la Marine – N° 12543 – 04-2009 – 27 631 • SGA-SMG/Impression


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