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Côté public Séances spéciales • Surtitrage français Mardi 23 octobre • Surtitrage allemand Mercredi 24 octobre Bord de plateau • à l’issue de la représentation Jeudi 25 octobre c
3 Coproduction pour la version française (Belgique)
Les estivants
De Maxime Gorki Par tg STAN (Belgique) De et avec Jolente De Keersmaeker Varia Damiaan De Schrijver Sergeï Bassov, avocat, mari de Varia • Zamislov, assistant de Bassov • Poustobaïka, gardien Hilde Wils Maria, docteur • une comédienne Minke Kruyver Kaléria, sœur de Bassov • Sonia, fille de Maria • une comédienne Bert Haelvoet Vlas, clerc, frère de Varia • Maxime Zimine, amant de Sonia • Kropilkine, gardien Frank Vercruyssen Piotr Souslov, ingénieur • Pavel Rioumine Tine Embrechts Julia, actrice, femme de Souslov • Sacha, domestique • une comédienne • une femme avec un manteau rouge Robby Cleiren Kirile Doudakov, docteur • Yakov Chalimov, écrivain • un metteur en scène Sara De Roo Olga, femme de Doudakov Costumes An D'Huys Lumières Clive Mitchell Technique Clive Mitchell, Tim Wouters Production tg STAN Équipe technique du TNS Régie générale Stéphane Descombes Régie lumière Christophe Leflo de Kerleau Électricien Didier Mancho Régie son Hubert Pichot Régie plateau Alain Meilhac Habilleuse Bénédicte Foki Lingère Charlotte Pinard-Bertelletto Du vendredi 19 au vendredi 26 octobre Horaires : tous les jours à 20h, dimanche 21 à 16h Relâche lundi 22 Salle Koltès Durée : 2h30 environ Production tg STAN Coproduction Théâtre Garonne à Toulouse, Théâtre de Nîmes, Théâtre National de Strasbourg, Théâtre de la Bastille et Festival d’Automne à Paris. Avec le soutien de l’ONDA Première de la version néerlandaise le 17 juin 2010, Monty, Anvers Première de la version française le 2 octobre 2012, Théâtre Garonne, Toulouse Remerciements à Martine Bom, Dood Paard, Peter Gorissen, Jeroen Perceval, Bob Snijers, Henk Van de Caveye et Gommer Van Rousselt > tg STAN est subventionnée par les autorités flamandes.
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Entretien avec Franck Vercruyssen Vous créez aujourd’hui la version française des Estivants de Maxime Gorki – la version néerlandaise de votre spectacle ayant été créée en 2010. Ce n’est pas la première fois que les membres de tg STAN travaillent sur Gorki puisque vous avez monté en 1994 (en néerlandais) puis en 1997 (en anglais) The Last Ones. Pourquoi revenir aujourd’hui à cet auteur ? FRANK VERCRUYSSEN (tg STAN) – Vous savez, nous conservons toujours des écrivains comme Tchekhov et Gorki dans nos cœurs, c’est presque une nouvelle retrouvaille entre amis. Avec Büchner aussi, ce sont des auteurs qui ont été fondamentaux dans le parcours de tg STAN. Pouvoir jouer un auteur russe du début du XXe siècle, en lui superposant notre propre histoire, se plonger dans ces dialogues savoureux à propos de la vie, de la solitude, du mariage, de la politique, c’est formidable et ce sont des choses dont on aime parler sur scène entre nous. En plus, le « personnel dramatique » des Estivants convenait parfaitement au groupe que nous voulions réunir sur scène : ce sont parfois les acteurs, les rencontres, qui influencent le choix du texte et non l’inverse. On a longtemps hésité entre Les Estivants et La Mouette de Anton Tchekhov mais, dans La Mouette, on aurait vraiment dû forcer le texte à se plier au groupe. C’était beaucoup moins pratique en termes de distribution alors que la pièce de Gorki nous offre beaucoup de possibilités, chacun a des séquences excitantes à jouer. Il y avait donc un peu de pragmatisme ! Cela dit, c’est un texte qui nous accompagne depuis longtemps, un texte qu’on a souvent lu ensemble. Je dis toujours que ce sont les textes qui te choisissent et non l’inverse. C’està-dire qu’on peut lire un texte en 1991 et s’apercevoir que c’est un texte incontournable, superbe, et le laisser de côté. On peut le relire dix ans plus tard et ressentir l’évidence que c’est le moment opportun de le monter sur scène. Chez nous, c’est souvent comme cela que les choses se passent, en tout cas. C’est parfois simplement le texte qui dit « oui, c’est maintenant » ! Après, pardonnez-moi l’expression, mais ce texte est un beau bordel ! Il y a pas mal de travail à réaliser puisque c’est une pièce qui nécessite de légères adaptations, c’est inévitable. 5
Pourquoi l’adaptation vous semble-t-elle nécessaire ? Gorki est beaucoup plus rude dans l’écriture que des écrivains comme Tchekhov, Strindberg, Ibsen ou Schnitzler. J’ai conscience que ça peut paraître très condescendant de souligner cela, mais je crois vraiment que les acteurs d’aujourd’hui doivent aider le texte à s’actualiser. En tout cas, à ne pas s’enfermer dans une époque sociopolitique donnée et à éviter la commémoration. Disons qu’il y a dans Les Estivants beaucoup de sermons, une certaine forme d’insistance parfois… Il n’y a pas la même économie d’écriture que chez d’autres écrivains de son temps. Je pense que l’on peut faire le parallèle avec Platonov, l’œuvre de jeunesse de Tchekhov où l’on voit bien qu’elle est écrite par un jeune écrivain très énergique capable de s’amuser avec toutes ses capacités mais où l’on voit aussi qu’il n’a pas encore la totale maîtrise du crayon, qu’il n’arrive
pas encore à écrire le strict nécessaire, pas plus pas moins. Il y a un peu de ça chez Gorki. En même temps, pour un collectif de comédiens, c’est un texte qui a l’avantage d’être un vrai playground (une aire de jeu, une cour de récréation) c’est-à-dire que l’on peut attaquer le texte, l’agencer en fonction des besoins du groupe. Et parfois, en adaptant ne seraitce qu’un tout petit peu, tout redevient pertinent. J’ai en tête l’exemple du discours d’une médecin qui parle du rapport des intellectuels aux classes ouvrières, très spécifique au moment où elle s’exprime puisque Les Estivants est écrit au moment de l’avènement de la bourgeoisie russe. C’est le début du siècle, c’est le développement intellectuel des classes moyennes. Aujourd’hui il y a évidemment plus d’intellectuels qui sont liés aux classes ouvrières. On garde donc quatre-vingt-dix pour cent du texte original et on adapte un peu le reste. Le sous-texte des Estivants est insurrectionnel…
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Évidemment qu’il y a une dimension insurrectionnelle, comme toujours dans l’œuvre de Gorki d’ailleurs. Les Estivants met en scène des gens issus de la classe moyenne cultivée qui se retrouvent dans de petites datchas, des résidences secondaires dans la campagne russe. On les voit donc bavarder, se disputer, tomber amoureux. Ce sont de petites tranches de la vie de tous les jours. Bien sûr, Gorki utilise cette peinture de l’oisiveté pour critiquer une classe sociale donnée. Il dépeint des gens qui, selon lui, gâchent leur potentiel en ne parvenant pas à penser la société. Le fil rouge de la pièce, c’est le personnage de Varia, une femme qui ne sait pas bien quoi faire dans la vie, qui a un sentiment inexplicable de tristesse et qui, au fur et à mesure, découvre dans quelle forme de prison elle se trouve. Elle essaie alors d’en échapper et de se couper de ces gens qui discutent dans le vide, sans profondeur. L’intention de Gorki à l’époque est claire : il faut encourager les classes moyennes à épouser l’idéologie révolutionnaire. Donc, dans cette pièce, il ne parle pas du tout des aristocrates mais des bourgeois, des intellectuels de classes moyennes, pour les inciter à se réveiller politiquement. On voit d’emblée les nombreux parallèles que l’on serait tenté de faire avec l’époque actuelle, comme avec bien d’autres époques aussi. Sauf qu’aujourd’hui, les résonances sont particulièrement vives, vu la crise planétaire que nous traversons et la mise en cause actuelle du néolibéralisme. Après, théâtralement, c’est aussi très stimulant d’arriver à montrer des gens qui ne font rien sans ennuyer le spectateur. Extrait des propos recueillis par Ève Beauvallet pour le Festival d’Automne à Paris
Ne vois-tu donc pas que ta propre transformation est un fait pareil et pareillement nécessaire à la nature universelle ? Marc-Aurèle
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La petite bourgeoisie est une plante grimpante, capable de se reproduire à l’infini et qui, avec ses rejetons, aimerait tout étouffer sur son passage ; songez au nombre des grands poètes dont elle a causé la ruine ! La petite bourgeoisie est la malédiction du monde ; pareille au ver qui détruit le fruit, elle ronge la personnalité de l’intérieur ; la petite bourgeoisie est pareille au chardon ; son bruissement, pernicieux et incessant, étouffe imperceptiblement le son puissant des cloches de la beauté et de l’audacieuse vérité de la vie. C’est un marais avide et insondable, qui entraîne le génie, l’amour, la poésie, la pensée, la science et l’art dans ses visqueuses profondeurs. Nous voyons qu’aujourd’hui ce monstrueux abcès du puissant corps social a entièrement détruit la personnalité, après lui avoir inoculé le poison de l’individualisme nihiliste, et il transforme l’être humain en voyou, en être intérieurement déchiré, au cerveau morcelé et aux nerfs lacérés, qui est incurablement sourd aux voix de la vie, hormis les cris stridents des instincts, hormis le vulgaire chuchotement des passions malsaines. C’est à la petite bourgeoisie que nous devons d’avoir chu de Prométhée au voyou. Mais le voyou est le propre enfant de la petite bourgeoisie, le fruit de ses entrailles. L’histoire lui a imposé le rôle du parricide et il tourne au parricide, il extermine son géniteur. Ce drame est le drame familial de l’ennemi ; c’est gais et souriants que nous y assistons, mais nous sommes désolés de voir la petite bourgeoisie entraîner dans ce combat contre sa propre progéniture des êtres de valeur et de talent, nous souffrons de les voir faire naufrage, empoisonnés par le poison putride d’un milieu qui se désagrège violemment. Nous aimerions – c’est le souhait normal d’un homme sain – que les êtres soient sains, audacieux et heureux ; nous sentons que l’énergie spirituelle de notre peuple, si elle est développée et organisée, peut régénérer la vie du monde et précipiter la venue de la fête universelle de la raison et de la beauté. 8
Maxime Gorki
Destruction de la personnalité, texte-programme de la Schaubühne, Somergäste nach Gorki, mise en scène Peter Stein, Berlin, 1975, p. 72
Les seuls événements notables d’une vie sont les ruptures. Ce sont elles aussi qui s’effacent en dernier de notre mémoire. Emil Cioran
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Il n’y pas de gens inutiles, il n’y que des gens nuisibles. Maxime Gorki
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Celui dont la vie n’a pas un but unique et toujours le même, ne peut pas rester unique et le même durant toute sa vie. Ce que je dis là ne suffit pas, si tu n’y ajoutes ceci : quel doit être ce but ? De même, en effet, que l’opinion des hommes n’est pas la même sur toutes les choses que le vulgaire considère en quelque sorte comme des biens, mais qu’ils s’entendent sur certaines d’entre elles, celles qui touchent à l’intérêt commun ; de même, c’est ce but, le bien commun et public qu’il faut se proposer. L’homme qui tend vers ce but toutes les initiatives qui lui sont propres rendra tous ses actes pareils et restera, de ce fait, toujours le même.
Marc-Aurèle
Pensées pour moi-même, trad. Mario Meunier, Librairie Garnier Frères, Paris, p.195
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Je ne crois pas en notre intelligentsia, hypocrite, fausse, hystérique, mal éduquée et paresseuse. Je ne crois pas en elle, même quand elle souffre et se plaint, car ses bourreaux sont issus de son propre sein. Je crois en des individus. Je vois le salut dans diverses personnalités, dispersés ça et là dans toute la Russie. Qu’ils soient des intelligents ou des moujiks, c’est en eux qu’est la force, nonobstant leur petit nombre. Nul n’est prophète en son propre pays. Et les personnalités particulières dont je parle jouent un rôle insignifiant dans la société. Elles ne dominent pas, mais leur travail est visible, lui. Quoi qu’il en soit, la science n’en finit pas d’avancer, la société prend de plus en plus conscience d’elle-même, les questions morales commencent à présenter un caractère dérangeant, etc., etc., et tout cela se fait indépendamment de l’intelligentsia en masse et en dépit de tout… Lettre à I.I. Orlov Ialta, le 22 février 1899
Anton Tchekhov
Conseils à un écrivain, trad. M. Gourg, Éd. du Rocher, 2004, p. 151
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Rioumine Nous sommes tous des gens compliqués, Varia. Bassov Formidable. Yakov, tu es là ? Ah ah ! Rioumine Mais c'est justement cette complexité qui fait de nous ce qu'on appelle l'intelligentsia, et vous… Maria arrive. Varia L'intelligentsia ? Ce n'est pas nous. Nous sommes autre chose. Nous sommes des vacanciers dans notre propre pays, des estivants, fiévreusement à la recherche de petits lieux agréables dans la vie. Nous n'accomplissons rien et nous parlons énormément. Bassov Oui, tu en donnes la preuve probante en ce moment précis. Kaléria arrive, un cahier à la main. Varia Nos conversations débordent de mensonges. Pour nous cacher mutuellement notre dénuement spirituel, nous l'emballons dans des phrases superbes et dans un pitoyable savoir livresque. Nous glosons sans fin sur le tragique de la vie, sans rien connaître de la vie. Nous nous lamentons et nous nous plaignons avec une grande complaisance. Rioumine C'est injuste, Varia. Les lamentations humaines peuvent être très belles. Douter de la sincérité de ces complaintes est cruel. 16
Varia Assez de jérémiades. Il faut avoir le courage de se taire. Il faut passer sous silence tous les petits chagrins. Nous ne disons rien non plus quand nous sommes satisfaits de notre existence, non ? Chacun de nous tait son bonheur, mais nous crions notre malheur sur tous les toits. Il faut que tout le monde le voit. Nous crions notre douleur à la face du monde, nous sortons nos déboires affectifs pour empuantir l'air que respirent nos semblables.
Maxime Gorki
Les Estivants, trad. Martine Bom pour les tg STAN
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C’est étonnant de voir quelle peur les hommes ont de la liberté. Anton Tchekhov
BiogrAphie tg STAN
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La compagnie tg STAN fut fondée par quatre acteurs diplômés du Conservatoire d’Anvers en 1989. Jolente De Keersmaeker, Damiaan De Schrijver, Waas Gramser et Frank Vercruyssen refusèrent catégoriquement de s’intégrer dans une des compagnies existantes, ne voyant dans cellesci qu’esthétisme révolu, expérimentation formelle aliénante et tyrannie de metteur en scène. Ils voulaient se placer eux-mêmes – en tant qu’acteurs, avec leurs capacités et leurs échecs (avoués) – au centre de la démarche qu’ils ambitionnaient : la destruction de l’illusion théâtrale, le jeu dépouillé, la mise en évidence des divergences éventuelles dans le jeu, et l’engagement rigoureux vis-à-vis du personnage et de ce qu’il a à raconter. Après quelques spectacles, Waas Gramser a quitté la troupe, qui a alors accueilli Sara De Roo. Thomas Walgrave est venu les rejoindre en tant que scénographe attitré. Résolument tourné vers l’acteur, refusant tout dogmatisme, voilà les mots clés qui caractérisent tg STAN. Le refus du dogmatisme est évoqué par son nom – S(top) T(hinking) A(bout) N(ames) – mais aussi par le répertoire hybride, quoique systématiquement contestataire, où Cocteau et Anouilh côtoient Tchekhov, Bernhard suit Ibsen et les comédies de Wilde ou Shaw côtoient les essais de Diderot. Mais cet éclectisme, loin d’exprimer la volonté de contenter tout le monde, est le fruit d’une stratégie de programmation consciente et pertinente. STAN fait la part belle à l’acteur. Malgré l’absence de metteur en scène et le refus de s’harmoniser, d’accorder les violons – ou peut-être justement à cause de cette particularité – les meilleures représentations de STAN font preuve d’une grande unité dont fuse le plaisir de jouer, tout en servant de support – jamais moralisateur – à un puissant message social, voire politique. Pour entretenir la dynamique du groupe, chacun des quatre comédiens crée régulièrement avec des artistes ou compagnies extérieurs à STAN. De telle collaborations ont fréquemment lieu avec Dito’Dito (actuellement incorporé au KVS à Bruxelles), Maatschappij Discordia (NL), Dood Paard (NL), Compagnie de KOE (B) et Rosas (B). Cette démarche résolue pousse les membres de la compagnie à affronter les publics les plus divers (de préférence également étrangers), souvent dans une autre langue. STAN joue une grande partie de son répertoire en français et/ou en anglais, à côté des versions néerlandaises. Le groupe a ainsi trouvé un nouvel élément auquel se confronter : en jouant dans une autre langue, les mots acquièrent un sens différent. La compagnie crée même certains spectacles en une autre langue et dans un autre pays. Ainsi Point Blank et Bérénice furent créés à Lisbonne et One 2 Life à Oakland en Californie – tous trois en anglais. Le spectacle Les Antigones, créé à Toulouse, fut pour STAN la première entreprise de cet ordre en français. Puis ont suivi L’Avantage du doute et ANATHEMA au Théâtre de la Bastille à Paris. Au cours des quinze dernières années, neuf spectacles de STAN ont été sélectionnés pour le « Theaterfestival » organisé conjointement par la Flandre et les Pays-Bas. Ces trois dernières années, une pièce figurait à chaque fois à l’affiche. En 1999 et 2003, STAN a remporté le Grand Prix de cette compétition.
Directrice de la publication Julie Brochen Réalisation du programme Olivier Ortolani et Fanny Mentré avec la collaboration de Éric de La Cruz et Quentin Bonnell Crédits Photos du spectacle : Tim Wouters Illustrations : p. 4 Vassily Kandinsky Improvisation 7 • p. 7 Wols Le soleil dans la tête • p. 14 Wols Dans le sable • p. 17 Gerhard Richter Mélancolie gothique • p. 19 Kasimir Malevitch Baigneur Graphisme Tania Giemza Édité par le Théâtre National de Strasbourg Kehler Druck/Kehl – Octobre 2012
Abonnements / Location 03 88 24 88 24 1, avenue de la Marseillaise BP 40184 F-67005 Strasbourg Cedex Téléphone : 03 88 24 88 00 Télécopie : 03 88 37 37 71 tns@tns.fr www.tns.fr
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SAison 12-13