DOSSIER DE PRESSE
D’UN ÉTAT À L’AUTRE Du 8 janvier au 3 février 2018 Vernissage le 11 janvier à 19h
Exposition à l’Orangerie – 15, rue Gallieni – 94 230 Cachan Galerie d’exposition ouverte du lundi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h / jusque 19h les jeudis
L’Orangerie à l’honneur d’accueillir 3 jeunes artistes, du 08 janvier au 03 février, dans le cadre du projet Label Jeune porté par le service jeunesse en collaboration avec le service des affaires culturelles. Ils ont été sélectionnés par un groupe de jeunes cachanais âgés de 16 à 20 ans. Il s’agit de 3 plasticiens aux univers très différents : Manon Ka explore le corps féminin, Crazy Pink Lady assemble des objets de récupération et Antonio Zuluaga s’intéresse à l’esthétique de la ruine, ainsi qu’au concept de transformation.
Manon Ka Le corps féminin est au cœur des recherches plastiques de cette jeune artiste. Elle expose à l’Orangerie d’étranges mues accrochées à un porte-manteau. Il s’agit là d’une des obsessions de la plasticienne : la recherche de la figuration de la peau. On peut en effet considérer que la surface picturale d’un tableau est à l’image de l’enveloppe charnelle, d’une part elles sont un puissant vecteur d’expression des sensations et des émotions et d’autre part elles se trouvent à la surface et ont une fonction de recouvrement. La peau délimite ce qui est à l’intérieur et à l’extérieur, c’est-à-dire notre individualité. Par sa superficie, elle est l’organe le plus important du corps. Elle cerne précisément notre espace vital et agit comme une couche protectrice
entre
le
monde
et
notre
intériorité. Telle l’écorce de l’arbre, son aspect et sa sensibilité sont un miroir de notre être profond. Manon Ka présente aussi un meuble à la façon des cabinets de curiosité où elle expose des éléments hétérogènes dont le point commun est l’apparente organicité. On est intrigué par cet agrégat singulier, comme Détail, Porte-manteau, porte-manteau métal, peau acrylique, huile et latex
les pièces d’un puzzle à assembler. Pouce, bocaux, dents de lait, cavités, se côtoient semblant raconter une histoire corporelle intime. Véritables temples de chair, les œuvres de Manon Ka nous amènent à reconsidérer notre rapport au corps et à nous interroger sur les messages qu’il nous transmet.
Détail de l’installation Ouvrir, armoire-vitrine, sculptures, dessins, objets de formes diverses, dimensions de l’armoire : 200 x 100 x 35 cm
Crazy Pink Lady Artiste décalée et cyberpunk, les œuvres de Crazy Pink Lady ne peuvent pas laisser indifférent. Trouvant sa matière première directement dans les objets mis au rebut, la plasticienne donne une seconde vie à toutes sortes d’ustensiles du quotidien qu’elle démonte méticuleusement pour les transformer ensuite en animaux, humanoïdes ou lettrages déjantés.
Gamer-Pig, récupération, fixage, collage, peinture, 72,5 x 54 x 10,5 cm
Ce sont les pièces désossées, sorties de leur contexte utilitaire, qui lui donnent l’idée de ses réalisations. Ainsi des ventilateurs d’ordinateurs portables donneront la vie à un improbable hamster à la frimousse adorable, des roues de tracteurs pour enfant serviront à la réinterprétation d’un héros bien connu de dessin-animé, ou encore des prises électriques figureront la crinière d’un lion métallique. L’imagination de la plasticienne n’a pas de limite et ravira les plus jeunes comme les plus grands.
Antonio Zuluaga L’esthétique de la ruine est au centre des préoccupations d’Antonio Zuluaga. Vestiges, fragments, monuments, sont autant de motifs nourrissants sa réflexion artistique. Il règne dans les paysages de l’artiste une atmosphère de silence et de calme. La silhouette humaine y est totalement absente, permettant au spectateur de s’immerger dans une contemplation que rien ne vient perturber. Ses œuvres, baignées d’une atmosphère diffuse et vaporeuse, nous évoquent celle d’un maître ancien, Hubert Robert, qui à son heure renouvela le genre du paysage en y combinant étude de la nature et fantaisie poétique. À l’instar de son illustre prédécesseur, Antonio Zuluaga mêle fiction et réalité dans ses représentations. Les pinceaux et la peinture à l’huile ont laissé place à l’image numérique et aux logiciels d’ordinateurs, la nature est presque totalement absente, cédant le pas aux motifs architecturaux.
Sans titre, dessins crayon sur papier, 40 x 50 cm, 2017
Le plasticien donne ainsi à voir une série de 4 images illustrant le processus de désintégration et de destruction. Ces représentations interrogent les concepts de transformation. Ainsi que l’artiste l’explique : « j’observe les changements et les transitions ; comment une chose se traduit d’un état vers un autre tentant d’établir une distinction entre ce qui est éphémère et ce qui est éternel ; ce qui disparaît et ce qui demeure. Je propose des images fictionnelles dans lesquelles les vidéos et les photographies questionnent la représentation du réel. »
Antonio Zuluaga invite le spectateur à considérer la ruine et le fragment non pas comme une trace du passé mais comme une construction du futur. La mélancolie et la nostalgie sont ainsi totalement absentes de ses réalisations, seuls subsistent le beau et le sublime.
Détail, Sans titre (série débris), série de quatre photographies, tirage jet d’encre sur papier brillant, 200 x 70 cm, 2016
Infos pratiques :
Accès : - en voiture : par la porte d’Orléans (RN20) – par la porte d’Italie : direction l’Hay-lesRoses (D126) - en bus : 186 Porte d’Italie – Fresnes-Rond-point Roosevelt / arrêt : Hautes Bruyères ou Lunain et 184 Porte d’Italie – Fresnes-Pasteur / arrêt : Mairie de Cachan - en RER : ligne B – Arcueil-Cachan Exposition ouverte du lundi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h – jusqu’à 19h le jeudi. Entrée libre
Infos et contact : L’Orangerie – 15, rue Gallieni – 94 230 Cachan culture@ville-cachan.fr – 01 49 69 17 90 / 93