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«Protéger les routes, c’est un travail de longue haleine»
Le voyer Frédéric Moulin gère les 200 kilomètres de routes cantonales du secteur Martigny-Bagnes-Forclaz.
Il a notamment pour mission d’assurer la sécurité des usagers face aux dangers naturels.
Combien de temps vous faut-il pour rouvrir une route fermée ?
Le temps nécessaire pour la dégager, consulter les spécialistes et remettre le système de surveillance en place. Dans le cas des laves torrentielles et des avalanches, cela peut prendre quelques heures, selon les conditions météorologiques. Mais pour un bloc comme celui qui est tombé ce printemps sur la route de la Forclaz, il nous a fallu une semaine pour analyser la situation avec les géologues et sécuriser la pente, avant d’ouvrir la circulation sur une seule voie.
Comment assurez-vous la surveillance quotidienne dans votre secteur ?
C’est un travail de longue haleine. En montagne, le risque zéro n’existe pas. De plus, les changements climatiques ont des incidences sur la stabilité du terrain. Une vingtaine de personnes sont chargées d’observer l’état des routes et d’intervenir en cas de besoin. Nous disposons également de logiciels performants pour nous aider dans cette tâche. Il est clair que les travaux de sécurité, comme la pose de filets parepierres, passent avant les travaux de rénovation. Actuellement, ce n’est pas le budget qui manque, mais plutôt les bras pour effectuer ces travaux. Les carnets de commandes des entreprises sont saturés en raison du manque de main d’œuvre.
À l’horizon…
Le réseau routier du canton est divisé en 9 secteurs, dont chacun est dirigé par un voyer. Celui-ci a pour mission d’assurer la sécurité, le service de déneigement hivernal et la planification des travaux d’entretien. C’est lui qui a le pouvoir de décision concernant les fermetures et réouvertures de routes, en se basant sur l’avis des spécialistes des dangers naturels. Son territoire est subdivisé en deux à trois cantonnements, pilotés par un chef d’équipe qui conduit les cantonniers.
Une majorité de Sédunois contre le 30 km/h généralisé
Chargé d’affaires publiques
TCS Section Valais
Chers Sédunois, vous êtes 64% à vous opposer à la généralisation des zones 30 à l’intérieur des localités, selon un sondage représentatif de l’institut LINK*. 68% d’entre vous estiment qu’une réduction générale de la vitesse entraînerait un déplacement du trafic vers les rues des quartiers. Enfin, vous n’êtes que 26% à penser qu’une telle mesure pourrait améliorer la fluidité du trafic.
Les chiffres sont éloquents et les proportions similaires dans les
10 villes suisses sondées. Entre 78% et 90% des citadins considèrent que le système actuel de vitesse différenciée, 50 km/h et 30 km/h selon la situation, est satisfaisant. En revanche, une majorité demande plus de zones 30 dans les quartiers. Voici la nuance: plus de zones 30, mais pas partout.
Avec ce sondage, les citadins contredisent les actions de certaines municipalités qui se lancent dans le concours de qui sera la première à transformer sa ville en gigantesque zone 30. Ces résultats confortent le TCS dans sa position. En défendant la hiérarchie du réseau routier, avec des limites à 50 pour les axes routiers principaux et à 30 pour les routes de quartier, il tient une position pragmatique, responsable et respectueuse, aussi bien envers les usagers que les habitants des villes.
* Enquête menée sur mandat du TCS, entre le 31 janvier et le 7 février 2023.
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