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Le motard qui joint l’utile à l’agréable
Il est bien loin, le temps où le jeune Fabian testait son agilité à vélomoteur entre les plants de tomates de la voisine. Depuis ses 14 ans, il a passé par tous les gabarits de deux roues, jusqu’à acquérir une 1000 cm3 «À l’époque, on avait créé un petit club avec des potes, c’était sympa. Lorsque j’ai fondé une famille, je me suis calmé et j’ai cherché un moyen moins égoïste de vivre ma passion.»
Fabian Boulnoix s’engage alors comme coach pour accompagner les élèves motards. Un service très utile pour celles et ceux qui possèdent un permis provisoire et craignent de rouler seuls. «Actuellement, beaucoup de nouveaux conducteurs se contentent de regarder un tuto sur internet avant d’enfourcher leur bécane, ce qui leur donne un excès de confiance souvent dangereux.»
La majorité des personnes qui sollicitent le coaching de la Fédération motorisée valaisanne sont des femmes. Fabian Boulnoix se souvient de cette dame âgée de plus de soixante ans, qui venait de retrouver son amour de jeunesse et s’était mise à la moto pour lui faire la surprise. «Il n’y a pas d’âge ni de profil type pour commencer. D’ailleurs, je déteste les clichés sur les motards. Devrais-je me faire tatouer parce que je fais de la moto? Non merci, je préfère m’acheter un pneu neuf.»
Fabian Boulnoix a fait de sa passion pour la moto un engagement pour la sécurité routière. Il coache les nouveaux conducteurs, escorte les courses cyclistes et dirige les actions de prévention au sein de la Fédération motorisée valaisanne.
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Selon Fabian Boulnoix, perfectionner sa conduite apporte plus de plaisir, plus de confiance et plus de sécurité.
Le plaisir des trajets quotidiens
Rouler utile, c’est aussi… utiliser sa passion pour se déplacer au quotidien. Si les routes ne sont pas trop gelées ni trop salées, il fait le trajet entre Martigny-Croix et Sion tous les jours. Fabian Boulnoix travaille au Centre d’entretien des routes cantonales. Ironie du sort, ce mécanicien qui a entendu vrombir des moteurs toute sa vie est actuellement chargé d’entretenir des vélos électriques.
Devrais-je me faire tatouer parce que je fais de la moto? Non merci, je préfère m’acheter un pneu neuf.
Même s’il n’a pas l’intention de se mettre à pédaler, le motard est aussi actif au sein de l’escorte qui protège les cyclistes lors de grandes courses comme le Tour de Romandie. 160 motocyclistes sont chargés de faciliter le passage des coureurs et de sécuriser leur parcours. «C’est une organisation impressionnante, mais l’ambiance est excellente entre nous.»
Changer l’image de la moto
À travers ses différents engagements en faveur de la sécurité routière, Fabian Boulnoix essaie également de changer l’image de la moto. «Ce n’est pas un moyen de transport dangereux en soi, mais il faut faire juste. Maîtriser sa bécane, se perfectionner pour soigner sa trajectoire, anticiper, savoir freiner… Cela fait aussi partie du plaisir de conduire.» Le motard suit régulièrement des cours pour se tenir à jour, dont celui du TCS à BourgSaint-Pierre, qu’il aime recommander autour de lui. Son fils vient d’avoir 14 ans et s’apprête à suivre la même voie que son père. «L’histoire se reproduit. Je me réjouis de l’accompagner!»