Journal associatif et participatif, sans publicité, à retrouver sur le site toutvabienlejournal.org ou par abonnement. Édition Lyon -Hors-série N°7 GRATUIT
UNE INFORMATION INDÉPENDANTE
HORS-SÉRIE N°7 LA PAROLE AUX JEUNES
DES SOLUTIONS LOCALES SPÉCIAL AGGLO LYON
Rencontre avec une jeunesse qui bouge !
Les collegiens s’essaient au journalisme de solution
NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE - NUMERO ISSN : 2495 - 9847 Journal mensuel sorti en fin de mois et déposé au dépot légal de la Bnf.
© GUYDA SCHIFFMACHER
Prendre le temps de se (ré)orienter p. 4
Ils ont fait le tour du monde des solutions p. 6
Sondage : à quoi aspirent les jeunes ?
En partenariat avec
p. 5
Être volontaire en service civique
www.info-jeunes.fr
p. 7
Aboutissement de l’atelier CREE TON JOURNAL qui propose une initiation au journalisme sur plusieurs jours. Ne peut être vendu. Tout va bien, association loi 1901 d’intérêt général - Siège social : 56 route de Genas, 69003 Lyon - Directrice de publication : Laurianne Ploix Achevé d’imprimé le 10 juin 2017 à DIGITPRIM. Crédits Photos : Guyda Schiffmacher, Sara, Hugo et Laurianne - Pour toute remarque : contact@toutvabienlejournal.org - Site web : toutvabienlejournal.org
L’équipe de rédaction
L’édito
INES Lycéenne, Ines a 16 ans et s’intéresse au journalisme et pense en faire son métier.
LUCIE Intéressée par l’art, la solidarité et l’économie sociale et solidaire Lucie est pleine de ressources.
VIRGINIE Dynamique et passionnée, Virginie parcourt le globe avec enthousiasme
FELIX Créateur d’émotions, Félix aime transmettre et chercher des informations écrites ou visuelles.
DYLAN Eletron libre, Dylan s’intéresse particulièrement à la musique et à la vidéo.
VANESSA Pleine de peps, Vanessa pense se lancer dans un voyage à suivre sur les réseaux sociaux sous le pseudo l’Eclaireuse EcOptimiste
LAURE Grande curieuse, Laure aime apprende, découvrir et se laisser surprendre.
MYLAINE Sensible à la solidarité et à l’optimisme, Mylaine est une jeune pleine de vie.
Nos formules d’abonnement
Qui de mieux pour parler des jeunes que les jeunes eux-mêmes ? Et quoi de plus efficace pour découvrir le monde des médias que d’essayer d’en construire un ensemble de A à Z et de manière participative ? Après quelques heures de théorie pour apprendre à différencier une info d’une intox, pour découvrir le monde des médias et se former à l’écriture journalistique, les jeunes se sont jetés à l’eau et ont décidé de vous parler d’eux et des sujets qui les inspirent.Réalisé dans le cadre de l’atelier « Crée ton journal » organisé par TVB en collaboration avec le CRIJ, ce hors-série est l’aboutissement de leur travail. Vous y trouverez beaucoup de sueur, des premiers articles mais surtout l’énergie de la jeunesse curieuse et désireuse d’un avenir inspirant.
Le Tout va bien Tout va bien est une association loi 1901 d’intérêt général. Son objet social est la diffusion de solutions et son objectif est de se faire le relais fédérateur entre les initiatives constructives et innovantes d’un territoire donné et ses habitants en quête d’inspiration. Elle a pour but de proposer d’autres exemples de « héros médiatiques » au grand public, de mettre en lumière tous ceux qui agissent dès maintenant pour répondre aux problématiques actuelles et à celles du futur, afin de le construire de la manière la plus pacifique et responsable possible. Premier journal local de journalisme d’impact, Tout va bien, c’est avant tout le parti pris de regarder l’actualité à travers un nouveau prisme : celui des solutions existantes, celui de « l’après constat ». Tout va bien, c’est aussi un journal impliqué dans la vie locale. Nous avons créé le principe de l’initiative au kilomètre et nous souhaitons être un pont entre d’une part tout acteur local (associatif, chercheur, innovateur, entrepreneur social, soignant, particulier ou privé) porteur d’une idée ou d’un projet qui participe au bien-être individuel, collectif ou environnemental, et d’autre part ses voisins, nos lecteurs. On parlera essentiellement de projets dans l’agglomération lyonnaise, et nous vous permettrons de bénéficier de réductions chez ces acteurs de la porte d’à côté, pour vous informer mais aussi vous faciliter l’envie d’essayer autrement. Nous organisons aussi des événements pour apprendre et expérimenter des solutions simples et accessibles, se rencontrer et mettre en lumière ces porteurs de projets innovants.
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VOUS POUVEZ VOUS ABONNER SUR : TOUTVABIENLEJOURNAL.ORG La newsletter internationale est envoyée trimestriellement via mail. Le journal local, mensuel, vous est envoyé directement par mail ou par courrier. Les événements TVB, une dizaine par an, invitent des experts à vous présenter leurs solutions. Nous avons une trentaine de partenaires éthiques à Lyon pour les réductions. L’abonnement inclus ou non l’adhésion à l’association, il est possible d’offrir un abonnement suspendu.
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TVB Lyon- Hors-série N°7 - octobre 2017 - http://toutvabienlejournal.org
Information et jeunesse
QU’EST-CE-QU’UNE INFORMATION ? Tous les jours nous recevons beaucoup d’informations, notamment via les médias mais finalement qu’est-ce qu’une information et comment s’informer au mieux ? L’information est un terme vague que l’on assimile souvent à une nouvelle, un renseignement, une documentation sur quelque chose ou sur quelqu’un et le fait de la partager, de porter la connaissance à autrui. Mais l’information journalistique ne répond pas qu’aux principes de nouveauté et de partage, elle doit avoir des conséquences sur de nombreuses personnes, pour ne pas être seulement un potin ou une anecdote, puis elle doit et peut être prouvée et vérifiée. L’information est traitée différemment selon les médias et les journalistes
qui la diffusent, avec leurs subjectivités propres, d’où l’importance de savoir à quels médias nous avons à faire, leurs lignes éditoriales et ceux à qui ils appartiennent (à un groupe, à un parti politique par exemple) lorsque nous prenons connaissance d’une information. L’importance du pluralisme des médias Le pluralisme des médias, c’est-à-dire l’existence de plusieurs médias avec différentes visions des choses, permet à chacun de pouvoir accéder à une information diversifiée, accessible et éventuellement libre. Le Conseil Constitutionnel a établi à plusieurs reprises que celui-ci « constitue le fondement de la démocratie » (décision n° 89-271
DC, 11 janvier 1990). C’est à travers cette pluralité des médias qu’émergent différentes opinons, mises en perspective et que des débats naissent afin de partager et d’échanger. Le pluralisme garantit non seulement de garder une certaine liberté d’expression, mais également celle de penser, de pouvoir se forger sa propre opinion en ayant divers points de vue concernant les informations que nous recevons chaque jour. Il semble donc judicieux de toujours lire différents médias pour « croiser » les informations et essayer de se rapprocher de la vérité. Faites le plein de vidéos instructives autour des médias en regardant les vidéos http://education.francetv.fr/matiere/education-aux-medias/college par Mylaine
LE JEU LE VRAI DU FAUX DU CRIJ L’outil « Le Vrai du Faux » est un magazine d’actualités papier et/ou interactif (textes, images, vidéos, liens hypertextes) où la vérité côtoie constamment le mensonge, la manipulation, le détournement… Articles, publicités, vidéos, tweets, images… on ne peut être sûr de rien dans le Vrai du Faux. Avec l’aide des professionnels du réseau Information Jeunesse, le lecteur est invité à démêler le Vrai du Faux, pour s’interroger de manière ludique sur sa manière de « consommer » l’information. Nous avons posé quelques questions à Jérôme Regottaz, responsable accueil au CRIJ Lyon Rhône-Alpes qui anime régulièrement ce jeu. TVB : Qu’est-ce que le Vrai du Faux, en quoi ce jeu consiste ? JR : C’est un jeu d’éducation crée par l’Union Nationale de l’Information Jeu-
nesse (UNIJ) et le Bureau d’Information Jeunesse (BIJ) de l’Orne pour développer l’esprit critique des auditeurs et des lecteurs, sans perdre de vue les principales missions du Réseau Information Jeunesse: l’accès à la formation, l’éducation à l’information. TVB : Qu’est-ce qui a motivé la création de ce jeu ? JR : Le Réseau Information Jeunesse était interpellé par la recherche d’information de certains jeunes qui tapaient le mot « orientation » ou « que faire après la troisième » sur les réseaux sociaux. Un certain nombre d’organismes de formation et d’orientation privés sentaient une clientèle possible et faisaient en sorte d’être très bien référencé. On s’est dit qu’il fallait offrir la possibilité aux jeunes de savoir qui était derrière le site, comment vérifier la fiabilité de l’infor-
mation. On a proposé un outil pédagogique pour donner le b.a.-ba à la recherche d’information notamment par rapport à tout ce qui est virtuel. TVB : Etes-vous capable d’évaluer son impact ? JR : Il n’y a pas de statistique au niveau national mais on se rend compte qu’il y a un certain engouement tant auprès des jeunes, étudiants ou non. On a des retours très positifs des professionnels de l’éducation, voire des journalistes et de ceux qui travaillent dans la communication. Ce jeu, avec l’évolution permanente des réseaux sociaux et des sites Internet, est remis à jour régulièrement ; le but étant que les jeunes soient toujours mieux armés pour décoder l’info.
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par Laure
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L’orientation des jeunes
RALENTIR POUR MIEUX SE RÉORIENTER Tout va trop vite ! Dans les rouages parfois trop bien rodés du monde universitaire, comme dans le monde de l’emploi, le rythme est soutenu et il peut être difficile de maintenir sa progression en toute sérénité quand le doute et l’indécision pointent le bout de leur nez. Année de césure, départs à l’étranger, services civiques, stages de découverte, elles ont osé ralentir pour mieux se retrouver, cerner l’essentiel et se réorienter: Alice et Adèle ont choisi de ne pas passer à côté de leurs aspirations personnelles.
du Sud. WWOOF France est une association loi 1901 à but non lucratif qui œuvre pour la transmission des savoir-faire agricoles bio et un mode de vie écologiquement et socialement durable. Elle travaille dans des fermes écologiques et dans une association en Equateur oeuvrant pour la valorisation et l’utilisation des médecines autochtones amazoniennes. Peu à peu, Alice se crée un chemin dans le monde de l’agro-écologie, des plantes et de la santé naturelle. Elle se forme aujourd’hui en naturopathie.
Liberté, confiance en soi et autonomie
« Je sentais déjà depuis un moment que mon futur métier m’impliquerait corps et âme, que je ferais quelque chose en accord avec qui je suis profondément, avec mes valeurs, mes aspirations personnelles. Ce n’était pas juste un métier qui m’attirait comme ça, pour gagner ma vie. C’était un profond choix de mode de vie que j’avais à confronter et clarifier ».
C’est ce qu’est allée chercher Alice, 22 ans, à l’autre bout du monde, en Amérique latine. Etudiante en licence d’anthropologie à l’Université Lumière Lyon 2, ses études sont alors pour elle un véritable engagement politique, social et écologique. Malgré les opportunités d’échanges universitaires, c’est sans cadres institutionnel et sans obligation qu’Alice décide de partir. Un goût du « terrain » déjà très développé, Alice souhaite dépasser le domaine théorique et se confronter à une réalité, voir du vrai. « J’avais appris tellement de choses théoriques sur l’Homme en société, sur les dynamiques anthropologiques sud-américaines qui m’intéressaient. Je ne voulais pas me lancer dans un master sans savoir si j’étais vraiment motivée et douée pour ça, sans m’être vraiment demandé si c’était ce que je voulais « faire de ma vie », et sans m’être vraiment confrontée à moimême ». La solitude et la distance, ainsi que la prise de risques que constitue la courageuse démarche de mettre sur pause un cursus universitaire pour partir dans l’inconnu, ont offert à Alice un recul autrefois compliqué. Accompagnée de son sac-à-dos, Alice participe à un stage intensif de yoga en Colombie et enchaîne les expériences de WWOOFING à travers l’Amérique
« J’ai grandi d’un coup ! » Alice en Bolivie
Connaissance de soi et relations humaines Désormais fraîchement diplômée, Adèle, 23ans, a également tenté l’expérience du «vrai», par le biais du stage obligatoire qu’exigeait sa formation. Un stage décisif qui lui a ouvert les yeux sur ses véritables aspirations et valeurs, et qui lui a permis de ne pas se perdre dans le tourbillon du monde du travail et dans le schéma logique études-diplôme-emploi. « En septembre 2015, je me suis retrouvée sans trop comprendre pourquoi, à l’ESTRI – Ecole Supérieure de Traductions et Relations Internationales – hébergée par l’Université Catholique de Lyon. Je me suis retrouvée embarquée dans une voie professionnalisante pour devenir attachée de relations internationales et traductrice trilingue. Je voyais que j’étais douée pour le marketing, l’organisation d’événements, les rétroplannings, les stratégies de communication… J’ai rapidement réalisé que je ne serai pas heureuse en tant que chargée de communication pour une entreprise. Pour mon master 1, on devait effectuer un stage de 6 mois à l’étranger, pour moi dans un pays hispanophone. J’allais recevoir une bourse de 2000 € de la région, et je me suis dit « c’est le moment ou jamais de partir en Amérique Latine ! » Lors de son stage au sein de l’Alliance française d’Ushuaia, Adèle découvre ce petit
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« Je voyais ce voyage comme un mur à franchir pour découvrir ce que je pouvais être vraiment, et pas ce que je me contentais d’être ». Adèle, dans les montagnes d'Ushuaia. 2016
bout de terre isolé et la solidarité dont font constament preuve ses habitants. Un recul nécessaire et décisif pour cette jeune diplômée voulant désormais s’investir professionnellement dans une structure d’éducation populaire, comme responsable de formation. Sens et orientation Sans partir à l’autre bout du monde, le CRIJ, Centre Régional d’Information Jeunesse fait partie de ces intervenants qui permettent aux jeunes, grâce à une écoute et un accompagnement de qualité, de prendre le temps d’un retour sur soi afin de mieux repartir. Céline Colombier, chargée de mission Orientation et Qualité au sein du CRIJ Rhône-Alpes, confirme que de nombreux jeunes remettent en cause le parcours dans lequel ils se sont déjà engagés. « Rupture de sens ». Tels sont les mots de cette professionnelle de l’orientation, qui reçoit les jeunes au sein du CRIJ, lors d’évènements d’orientation et d’insertion en milieu professionnel, ou encore avec l’organisation de forums métiers. Céline Colombier témoigne en effet de cette «perte de sens» ou «d’absence d’épanouissement» chez les jeunes fraîchement diplômés.Une fois sortis du tourbillon universitaire et de ses contraintes, ils remettent timidement en cause leur parcours, souvent en inadéquation avec leurs intérêts. La précarité du monde de l’emploi, comme nous le rappelle la professionnelle, est aussi en grande partie responsable de cette perte de repère et de contrôle. « On observe un effet de mode, un engouement pour le domaine de l’économie sociale et solidaire chez les jeunes étudiants ou nouveaux diplômés, en recherche de nouvelles valeurs éthiques et humaines, mais le milieu est extrêmement vaste et notre rôle s’inscrit avant tout dans une démarche d’éducation à l’information. » Céline Colombier nous rappelle certains évènements notoires pour l’orientation et l’insertion professionnelle comme la Nuit de l’orientation en janvier 2018, le Mondial des métiers au mois de février, ou encore le salon de l’apprentissage et de l’alternance en mars. Rappelons également qu’au sein des universités, certains services viennent en aide aux étudiants pour toute question d’orientation ou d’insertion professionnelle ( SCUIO, BAIP...). Par Virginie
Les aspirations des jeunes
LES ASPIRATIONS DES 24-30 ANS Nous avons réalisé une enquête sur un échantillon de 80 jeunes français afin de connaître leurs aspirations professionnelles, leurs loisirs favoris ainsi que les valeurs et les rêves qui les animent. Elle a été diffusée via les pages Facebook® du Tout Va Bien au cours de la soirée du 26 octobre. Voici les résultats obtenus. Les aspirations professionnelles des jeunes : de la convivialité, du sens et un équilibre de vie Pour la majorité des personnes interrogées (82,5 %), la bonne ambiance au sein de l’équipe est indispensable (51 %) ou très importante (31,5 %). Les notions de sens et d’engagement priment puisque le sens au travail arrive en 2ème position et qu’il est indispensable pour 49 % des interrogés. L’engagement pour une cause arrive lui en 6ème position. Les notions de bien-être au travail et d’épanouissement personnel sont aussi bien présentes : l’équilibre vie privée et vie professionnelle arrive en 3ème position et le contexte de travail peu stressant en 5ème position. L’ap-
prentissage et les formations importent également les jeunes qui le placent en 4ème position. Le grand perdant est la notion de prestige. En effet, avoir un poste prestigieux ou travailler dans une structure prestigieuse ne fait pas rêver. Pour plus de la moitié des interrogés, ces aspirations ne sont pas ou très peu importantes. A la question libre des valeurs les 3 réponses les plus citées sont le respect, le partage et la solidarité. Les loisirs recherchés : un besoin de se défouler, de sociabiliser, de s’instruire et de s’évader L’activité qui arrive en tête dans l’utilisation de son temps libre est le sport. Les ballades, les randonnées et la danse sont les activités sportives les plus citées. Ensuite vient le besoin de retrouver ses amis, faire des sorties avec eux. Plus cités que les amoureux(ses) ou la famille, les amis apparaissent en 2ème position.
La lecture arrive en 3ème position devant les activités liées au besoin d’évasion et de détente (se reposer, jouer à des jeux…). Les sorties culturelles se classent 5ème avec le cinéma et les concerts les plus représentés. Le rêve d’avenir, ce à quoi aspirent les jeunes Le travail, très souvent cité, semble très important mais il doit être en adéquation avec les valeurs et l’engagement du jeune. Les personnes interrogées souhaitent aussi avoir du temps pour leur vie personnelle, avoir une certaine liberté dans la gestion de leurs quotidiens. La famille et les amours gardent une place importante. La recherche de sens semble cependant caractériser cette génération en quête d’idéal. par Lucie
Classement des aspirations professionnelles des jeunes 1. Avoir une bonne ambiance au sein de l’équipe 2. Trouver un sens à son travail 3. Un bon équilibre vie privée / vie professionnelle 4. Apprendre / avoir des formations 5. Travailler dans un contexte peu stressant 6. S’engager pour une cause 7. Etre bien payé 8. Avoir une grande possibilité d’évolution 9. Avoir des horaires aménagés 10. Un équipement à la pointe 11. Passer moins de temps devant son écran 12. Avoir une ouverture à l’internationale 13. Avoir un poste prestigieux 14. Travailler dans une structure prestigieuse
Retrouvez l’ensemble des résultats de l’enquête en cliquant ici. TVB Lyon- Hors-série N°7 - octobre 2017 - http://toutvabienlejournal.org
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Les jeunes se bougent THE LOCAL SHAKER
ILS PARCOURENT LE GLOBE POUR NOUS MONTRER UN MONDE PLUS HUMAIN On croise de plus en plus souvent des backpackeurs.euses* (voyageurs.euses en sac à dos) sur la route. Ces voyageurs.euses s’offrent une parenthèse dans leur vie. Dans ce même mouvement un nouveau type de voyage voit le jour : les sense tour. Ces tours du monde, dont une quête de sens est souvent à l’origine, s’attachent à la découverte de « citoyens du monde » rencontrés à travers le prisme d’une thématique bien particulière. Le diptyque « comprendre et montrer » est un aspect récurrent à chaque sense tour. La retransmission de l’expérience vécue au plus grand nombre semble donner un cap à ces jeunes, leur permettant d’allier quête personnelle et besoin d’être utile.
LA CLAVETTE AROUND THE WORLD
THE ENTREPREN HER TOUR
Isabelle a 24 ans quand elle décide de créer son association La Clavette et de partir à travers l’Asie et l’Amérique Latine durant 6 mois à la rencontre d’initiatives positives. Son objectif ? « Montrer qu’une ingénierie responsable, innovante et sociale est possible » nous confie-t-elle. Cette jeune ingénieure, diplômée de l’INSA de Lyon, voulait avant tout avoir une vision globale et moins naïve de ce mouvement qu’est l’Ingénierie Positive. En se positionnant comme simple observateur et en choisissant des pays dits en développement, elle cherche à mettre en lumière tout le potentiel d’innovation sociale et environnementale existant sur ces territoires.
À l’issue de leurs études, Victoria et Sonia veulent sortir du chemin tout tracé pour deux diplômées d’écoles de commerces et décident de parcourir le monde pour aller à la rencontre de femmes entrepreneures. Marie-Caroline a rejoint leur association en tant que Community Manager (animatrice réseau). Victoria et Sonia décollent en août 2016 pour 6 mois à travers l’Iran, l’Inde, la Birmanie, le Mexique et Cuba. Durant ce voyage elles ont rencontré une trentaine de femmes entrepreneures inspirantes et organisé des ateliers de brainstorming pour les aider à répondre à une de leurs problématiques.
Isabelle espère inspirer le grand public à ces thématiques par le biais d’une webserie que l’on peut retrouver sur son site ou sa page facebook. De retour de son voyage, elle souhaite d’ailleurs dorénavant transmettre son expérience en formant les entreprises et les universités françaises, aux bonnes pratiques identifiées. Enfin, une véritable communauté s’est constituée autour de La Clavette. Comme elle l’affirme « une fois que tu sais que les personnes sont animées par les mêmes valeurs il est beaucoup plus simple de créer des coopérations ». Site : http://www.laclavette.fr
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Grâce à des interviews vidéo et à des interventions dans des lycées, les deux voyageuses ont eu à cœur de sensibiliser sur place les jeunes aux questions de l’entrepreneuriat féminin. Le choix des destinations n’avait rien d’anodin, Victoria, Sonia et Marie-Caroline avaient pour but de casser les stéréotypes et les obstacles culturels liés aux conditions féminines particulières au sein de ces pays. De retour en France, elles souhaitent transmettre leur expérience au plus grand nombre à travers un documentaire en cours de réalisation, pour une diffusion grand public. Facebook : The EntreprenHer Tour
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Après plusieurs expériences dans le milieu de la communication Malorie, Florie et Barbara, jeunes diplômées, décident de partir donner de la « visibilité à des personnes qui agissent en faveur d’un monde plus positif et humain, à leur échelle ». Lever les freins et générer des déclics en présentant des récits positif et inspirants, voilà l’objectif que les 3 voyageuses se sont fixées. Leur périple commence par 10 mois en Amérique latine. Actuellement au Brésil, elles ont déjà croisé la route de 18 Local Shakers, qu’elles mettent en valeur à travers des interviews vidéo et des articles visibles sur leur site internet, page facebook ou newsletter. À leur retour, les trois backpackeuses poursuivront leur aventure sur les routes françaises, à la rencontre de nouveaux Local Shakers et animeront des conférences dans les universités et écoles pour inspirer les Local Shakers de demain. Site : http://thelocalshakers.com/
OLDYSSEY 1 an à travers 5 continents pour aller à la rencontre des « vieux du monde ». Oldyssey a décidé de prendre le contrepied du discours ambiant et de parler autrement de la vieillesse, en donnant la parole à ceux qui la vivent. Suivez le périple de Clément et Julia et leurs rencontres d’anciens de tous horizons, mais aussi d’acteurs et d’initiatives qui rapprochent les générations. Site : www.oldyssey.org
THE CANOPY TOUR 8 mois à travers l’Amazonie à la rencontre des acteurs locaux et nationaux qui agissent pour la protection du poumon de la Terre. Énergie, alimentation durable, protection de la biodiversité et des populations, reforestation, Émeline et Éléonore décollent en janvier 2018. Facebook : The Canopy Tour par Vanessa
Les jeunes se bougent
CES JEUNES QUI DEVIENNENT VOLONTAIRES EN SERVICE CIVIQUE
Lucas, 20 ans Après son service civique TVB : Bonjour, Lucas, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ? L : Je m’appelle Lucas, j’ai 20 ans et j’ai une formation scientifique à la base. J’ai essayé (puis avorté) un BTS informatique avant de trouver ce service civique.
Le concept du service civique, instauré il y a 7 ans, est un véritable succès. Permettant aux jeunes de 16 à 25 ans (voire 30 ans pour les personnes en situation de handicap) de s’engager dans une mission d’intérêt général dans des domaines variés, de nombreuses personnes sortent satisfaites de cette expérience. Nous avons interviewé deux jeunes ayant effectué le même service civique, l’un l’a commencé il y a un mois et l’autre l’a terminé l’année dernière. Leur mission de service civique au sein du CRIJ (Centre Régional d’Information Jeunesse) consiste à faire du web-reportage, à savoir la couverture d’événements et le montage vidéo pour l’association. TVB : Qu’est-ce qui t’a poussé vers le service civique ?
DYLAN, 22 ans En service civique TVB : Bonjour, Dylan. Est-ce que tu peux te présenter pour nos lecteurs ? D : Je m’appelle Dylan Gonzalez, j’ai 22 ans et je viens de Dijon. J’ai fait un BTS informatique que j’ai obtenu il y a un an, et j’ai ensuite profité d’une année pour voyager un peu. TVB : En quoi consiste ton service civique ? D : Le Service Civique que j’effectue est au sein du CRIJ (Centre Régional d’Information Jeunesse) consiste à être web-reporter. Mon but est de diffuser la parole des jeunes à travers ce fabuleux médium qu’est la vidéo. J’ai commencé fin septembre, et je termine fin juin.
TVB : Pourquoi ce service civique au CRIJ ? L : J’ai toujours eu un certain intérêt pour le montage vidéo, mais je n’étais pas sûr que cela me plairait sur le long terme. C’était une bonne occasion pour m’entraîner à en faire tout en ayant une première expérience professionnelle. L’aspect associatif et jeunesse m’intéressait également. TVB : Est-ce que tu restes en contact avec l’association ?
D : Je l’ai fait, car je voulais une première expérience dans le volontariat et une première expérience professionnelle dans ce domaine.
L : Oui. Mon binôme est dans le réseau désormais (en tant que promeneur du net) et moi je repasse régulièrement dire bonjour aux collègues ou en cas de besoin. Je travaille aussi parfois pour eux lors de petits contrats.
TVB : Et après ?
TVB : Et qu’est-ce que vous y avez fait ?
D : Je profite du Service Civique pour me faire une idée du montage vidéo et pour voir si cela me plaît vraiment. Après, je vais voir si je poursuis mes études dans l’informatique ou si je me réoriente dans l’audiovisuel.
L : Mon service civique a duré 9 mois, pendant lequel moi et mon binôme avons fait des choses très variées. J’ai notamment pu apprendre à faire du montage vidéo en autodidacte et avec l’aide de mon binôme, qui s’y connaissait déjà. J’ai également pris les bases sur d’autres logiciels comme After Effect.
TVB : Tu en es satisfait ? D : Je suis très satisfait, l’ambiance est très sympa et j’ai l’impression d’être utile à l’association. J’ai aussi appris beaucoup de choses depuis que je suis arrivé, principalement dans le montage, mais également dans le domaine professionnel (l’esprit d’équipe, les contraintes professionnelles, etc). Le CRIJ vous acompagne dans vos démarches de services civiques et dans l’ensemble de vos recherches. Retrouvez leurs guides sur https://www.info-jeunes.fr/nos-publications
TVB : Et maintenant, tu en es où sur le plan professionnel ? L : Je suis autoentrepreneur, toujours sur Lyon. Je suis monteur indépendant, je couvre des concerts et des évènements culturels, et je fais aussi des vidéos pour d’autres associations. TVB : On voit donc que ce service civique t’a bien servi sur le plan pro… L : Oui, carrément. Ça m’a permis de me faire la main et de me découvrir un intérêt sur le long terme, de voir que ce n’était pas qu’une passion passagère. par Félix
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Culture & jeux
des cartes son ou louer des bagnoles quand c’est nécessaire, mais on en tire très peu en réalité on a tous des boulots à côté. TVB : Et tu penses que tu pourrais en vivre bientôt ? A : En étant musicien, c’est très dur. Après nous ça fait longtemps qu’on traîne dans le milieu le collectif nous a permis de découvrir plein de trucs, comme régisseur de salle, tourneur, etc. mais c’est compliqué d’en vivre. Il faut être multifacette.
TVB : Et ça te permet de vivre ? A : Non, ça permet juste de sortir des disques, SEAR a pu s’acheter un micro grâce à ça il y a deux semaines, on peut s’acheter
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par Dylan
sur notre page Facebook : Tout va bien Lyon, journal local qui réinvente demain
TVB : Depuis quand tu fais de la musique ? A : Depuis la sixième, on était un groupe de trois et on a fini par se séparer pour faire chacun nos trucs. Mais quand tu commences personne ne veut de toi, on est allés voir des radios avec le petit papier qui présente ce que tu fais, la clef USB avec une dizaine de morceaux, mais tout le monde t’envoie un peu balader du coup on a fait notre truc à nous.
TVB : Et vous êtes combien à gérer ce label ? A : Au fond c’est pas vraiment un label, mais un collectif, déclaré depuis 2 ans. Dans l’esprit y’a pas une personne à la tête, chacun gère son truc, quand Silver Louzy sort un disque il va tout gérer via le label, pareil quand c’est Arthur (ndlr : SEAR), pareil quand c’est Avions, nous, on gère tout sous couvert du label. Y’a pas d’organisations tentaculaires. C’est moi qui gère la boîte mail par exemple et je m’en sers pour organiser des concerts ou ce genre de trucs.
Hors-série réalisé dans le cadre de l’atelier CREE TON JOURNAL organisé par TVB en collaboration avec le CRIJ. Vous pouvez suivre TOUT VA BIEN LE JOURNAL QUI RÉINVENTE DEMAIN
La scène musicale lyonnaise est diverse et variée, aujourd’hui nous sommes allés à la rencontre d’Anthony, 25 ans, membre du label Napalm Treez † Catalog Records, qui s’est lancé indépendamment dans la musique depuis quelques années.
TVB : Comment organisez-vous vos concerts et faites-vous votre comm’ ? A : Il y a un truc qui s’appelle VilleMorte qui est un agenda de concert autres que traditionnels, des petits concerts dans des bars et ça ça aide bien à Lyon. TVB : C’est quoi vos critères pour signer un artiste ? A : Qu’on aime bien ! Enfin que ça ait de la gueule, que ce soit un peu « couillu » mais on préfère des trucs du style Arthur SEAR qui fait du rap un peu à l’ancienne sur des intrus électro. C’est pareil pour toi, les musiques que tu mettrais dans ton iPod ou pas.
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ILS ONT CRÉÉ LEUR LABEL DE MUSIQUE
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