Hors-série TVB 12 - Quand les jeunes s'engagent

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Journal participatif et de solutions

Nº 12 NOV 2018

GRATUIT

HORS-SÉRIE

Spécial engagement des jeunes

QUAND LES JEUNES S’ENGAGENT Plastic Odyssey carbure à l’assaut des déchets PAGE 4

Flow’her, l’entrepreuneuriat social et féminin PAGE 7

Grainette, les bombes à fleurs pour sauver les abeilles PAGE 8

Innovation et jeunesse se rencontrent à La Myne PAGE 9

Comment se lancer dans le zéro-déchet ? PAGE 10

Hors-série réalisé en partenariat avec Le crij rhône-alpes Journal associatif et sans publicité déposé au dépot légal de la Bnf. Achevé d’imprimer novembre 2018 par Medcom 39 rue Père Chevrier 69007 Lyon Directrice de la publication : Laurianne Ploix - Ne pas jeter sur la voie publique - Numéro ISSN : 2495 - 9847


Le Tout Va Bien Le TVB est l’un des principaux outils de l’association Tout Va Bien qui a pour objet social la diffusion de solutions à impact positif sur l’environnement, l’individu, la société et le vivre-ensemble. Inspiré du journalisme de solutions, TVB a créé en 2016 le principe de l’initiative au kilomètre. En relayant les démarches inspirantes d’acteurs locaux, l’association espère stimuler les envies d’agir proches de chez soi. Le journal est avant tout un outil citoyen de réflexion collective puisque tout le monde a le droit d’écrire dans ses pages après une courte formation à l’écriture journalistique et la signature de notre charte éditoriale. En passant ensemble en mode solutions, nous espérons voir naître plein d’idées pour réinventer demain.

SOMMAIRE 3 Portrait d‘une jeunesse qui s’engage Quand les jeunes entreprennent 4

Rencontre avec le fondateur de Plastic Odyssey

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Gawad Kalinga emmène les jeunes en stage aux Philippines

6 Flow’her, faire éclore l’entrepreneuriat social féminin

Edito L’année dernière déjà, nous donnions la parole aux jeunes lors d’une semaine d’ateliers Crée ton Journal avec le CRIJ Auvergne-Rhône-Alpes. Cette année, nous recommençons l’expérience et nous sommes encore plus nombreux ! En une semaine, les jeunes ont découvert le monde des médias et des outils pour décrypter et vérifier l’information. Ils se sont aussi essayé à l’écriture journalistique, ont réalisé des reportages et choisi ensemble le chemin de fer de ce horssérie qui vous parle de l’engagement des jeunes.

7 Grainette, les bombes à fleurs pour sauver les abeilles Quand les jeunes font société 8

Reportage à Singa, l’asso lyonnaise qui insère les migrants

9 La Myne, le tiers-lieu jeune et écolo 10 Le b.a-ba pour réduire ses déchets 11 Tourisme et jeunesse : à la découverte de la Bulgarie

À l’image de cette jeunesse qui passe ses vacances scolaires à faire un journal, vous découvrirez dans ces pages des jeunes qui s’engagent et se bougent pour changer demain. Laurianne Ploix

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Tout Va Bien, le journal qui réinvente demain Association loi 1901 Siège social : 56 route de Genas 69003 Lyon contact@toutvabienlejournal.org Directrice de publication Laurianne Ploix Plus d’infos sur : Http://toutvabienlejournal.org

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HORS-SÉRIE JEUNESSE

Les jeunes, plus engagés dans la vie associative ? migrants), alliance d’associations située dans le premier arrondissement de Lyon qui a pris en charge des jeunes migrants isolés. Lou nous explique qu’elle est pourtant la seule jeune dans l’association composée majoritairement de seniors, alors que « nous sommes les principaux concernés ». Mamoudou, 17 ans est également bénévole depuis plusieurs années dans un centre d’éducation populaire à Lyon (Lalouma). Pour lui : « c’est surtout des étudiants en médecine, langues et arts qui assurent ce soutien scolaire », regroupant ainsi une grande communauté de jeunes volontaires. Le hic, c’est que ceux-ci sont parfois animés d’un intérêt personnel : « pour apporter un plus à son dossier scolaire » confie Mamoudou. L’autre limite serait le manque de moyens financiers, restreignant la portée d’action de ces aides associatives.

L

e dynamisme et la motivation semblent être indispensables pour un engagement associatif. Soucieux et volontaires de s’unir autour d’un projet commun, sans forcément chercher à réaliser des bénéfices, l’engagement bénévole croît fortement chez les 15-35 ans.1

« Les jeunes de maintenant construisent l’avenir de demain » : selon une étude de France-Bénévolat réalisée à partir d’une enquête IFOP1. En effet, la progression de l’engagement associatif concernant cette classe d’âge serait la plus forte, avec une augmentation de 32% en 3 ans. Un domaine nouveau pour certains mais sur lequel s’en penchent plus d’un, puisque c’est aujourd’hui 80 000 jeunes qui effectuent leur service civique dans une association d’après l’infographie d’Assoconnect2.

Si la liberté d’association n’est véritablement acquise qu’en 1901 avec la loi Waldeck-Rousseau, elle n’en est pas pour autant moins actuelle puisqu’on compte aujourd’hui 21% de bénévoles chez les 18-24 ans. Des chiffres prometteurs qui laissent envisager une évolution positive de l’esprit de solidarité chez les jeunes.

L’engagement associatif des jeunes Les établissements scolaires jouent notamment un rôle important dans la sensibilisation à l’engagement en incitant les jeunes élèves à s’investir dans des causes associatives. Ils organisent par exemple des collectes de dons pour certaines associations telles que l’Unicef ou les Restos du Cœur ou bien en proposant de manière plus ludique des activités sportives et culturelles (course contre la faim au profit d’Action contre la faim ou bien même des missions humanitaires à l’étranger). Il n’y a pas de cause inutile, et la voie de l’engagement associatif peut alors être vu pour quelques uns comme un moyen de commencer à penser et envisager son avenir. Un apprentissage à long terme qui n’apporte que du bénéfice et facilite l’entrée progressive dans la vie active en forgeant une expérience des savoirs et des compétences utiles à appliquer au quotidien. « C’est agir à mon échelle dans le but de faire bouger petit à petit les choses et répondre ainsi au mieux aux problèmes qui s’imposent à nous aujourd’hui » confie Lou, 17 ans et engagée récemment dans la CUM (coordination urgence

Panorama

Nina

17 ans et demi, intéressée par le journalisme depuis son plus jeune âge.

Camille

17 ans, curieuse et passionnée de musique.

L’avis de jeunes

Lou, 17 ans « C’est plus que jamais important aujourd’hui de se mobiliser , quelle que soit la nature de la cause.

Mamoudou, 17 ans « On a tendance à critiquer sans agir, il faut sortir de cette passivité si l’on attend un changement »

LA SOLUTION

Poursuivre dans la voie de l’engagement associatif en invitant encore plus de jeunes à participer à des causes qui les concernent.

http://www.injep.fr/article/forte-hausse-de-lengagement-benevole-des-jeunes-5478.html https://recherches-solidarites.org/wp-content/uploads/2018/06/Infographie-AssoConnect_ La-France-Associative-en-Mouvement-2018.pdf 1 2

HS TVB #12 - P.3


HORS-SÉRIE JEUNESSE

Plastic Odyssey part à l’assaut des déchets

Entrepreneuriat social

échanges avec le co-fondateur

Q Chloé Bacconnier

Chloé ,27 ans, a pris sa plume et est partie à l’assaut de projets super innovants !

uatre jeunes diplômés de la marine marchande de Marseille ont fait le pari fou de transformer nos déchets plastiques en énergie. Plastic Odyssey, c’est d’abord une aventure environnementale mais aussi humaine. En effet, la jeune équipe se lance dans un tour du monde à bord de son bateau « Ulysse » pour partager sa solution dans les pays les plus touchés. Alexandre Déchelotte, co-fondateur, nous raconte.

TVB : Peux-tu nous parler du projet Plastic Odyssey ? AD : Notre constat de base est que la majeure partie du plastique non-traité se retrouve dans l’environnement. Qu’il soit brûlé, enfoui ou simplement dans des décharges à ciel ouvert, il finit toujours sa route dans l’environnement.

LA SOLUTION

Proposer un technologie de valorisation de déchets sans brevet pour partager le savoir avec les pays en développement.

Plastic Odyssey est un projet de sensibilisation à l’échelle de la planète pour valoriser le plastique. Au coeur de notre projet, il y a plusieurs technologies, dont une qui peut paraitre assez surprenante : la pyrolyse. Elle permet au plastique de redevenir pétrole. Grâce à cela, on peut produire jusqu’à 1L de carburant avec 1Kg de plastique. On s’est demandé pourquoi ce procédé n’était pas plus connu. On s’est rendu compte que cette technologie, comme beaucoup, était très complexe et coûteuse à installer dans les pays en voie de développement. Pourtant, ce sont eux qui ont le plus de problème au niveau de la gestion des déchets.

Notre idée est de développer ces technologies à petite échelle et de les exporter. Pour se faire, on a choisi de concevoir un bateau. C’est une microusine mobile de valorisation des déchets, qui a pour rôle d’inspirer le développement de cette économie à terre. Ce bateau est capable de se déplacer en autonomie.

TVB : Qu’est-ce que tu réponds aux personnes qui te disent que vous recréez des déchets en produisant du carburant ? AD : Oui, effectivement, l’utilisation de ce carburant pollue, mais cette solution offre deux gros avantages : on utilise une ressource qui représente un problème puisqu’elle n’a aucun débouché (mais gratuite et disponible partout) et d’un autre côté, on évite d’extraire du nouveau pétrole. Notre discours est d’abord l’arrêt de l’utilisation du plastique. Sinon, lui donner une durée de vie plus longue en stoppant l’usage unique. Et bien sûr, le recyclage du plastique existant. On a réalisé qu’il y avait deux types de plastique : le plastique recyclable et celui qui ne l’est pas mais qui est « pyrolysable ». Nous n’utilisons donc que du plastique qui ne peut pas être recyclé.

TVB : Plastic Odyssey est fait par des jeunes, est-ce que tu saurais dire pourquoi votre génération est plus impliquée ? AD : Effectivement, notre équipe a entre 24 et 30 ans. Je pense que ce phénomène est dû à un rasle-bol général. On a tendance à attendre beaucoup de la part des décideurs et des politiques, en remettant souvent la faute sur eux. Je pense, à titre personnel, que le changement doit émaner de chacun de nous. C’est ensuite aux décideurs de s’emparer de ces sujets. Toute l’équipe de Plastic Odyssey est d’accord pour dire que la petite échelle est la solution pour engendrer de gros changements.

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©TRISTAN REYNAUD / ZEPPELIN NETWORK Alexandre Déchelotte, Simon Bernard, Benjamin de Molliens et Bob Vrignaud, sur le toit des galeries Lafayette Haussmann le 3 octobre 2018 pour une présentation du projet Plastic Odyssey.


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Entrepreneuriat social

Gawad Kalinga emmène les jeunes au bout du monde

G

awad Kalinga, association créée par Tony Meloto, propose à de jeunes étudiants de partir en immersion aux Philippines pour aider ses habitants à construire des villages plus paisibles. Nous avons eu la chance d’avoir le témoignage de Léa, l’une des nombreuses étudiantes à vouloir participer au changement.

TVB : Dans un premier temps, pourrais-tu expliquer brièvement ton parcours, dans quel contexte es-tu partie avec Gawad Kalinga et pourquoi avoir choisi ce « voyage » ? L : J’ai décidé de partir aux Philippines pour mon stage de 3ème année d’école de commerce, à ESDES à Lyon en Mai 2017, avec pour objectif d’approfondir mon expérience en ONG sur le terrain. Je suis particulièrement intéressée par le domaine humanitaire et souhaiterais créer dans le futur ma propre ONG. En deuxième année, je suis donc partie en stage à NewYork au sein d’une grosse ONG et je suis aujourd’hui active dans plusieurs associations. Je ne connaissais pas Gawad Kalinga, c’est un ami qui un jour m’en a parlé en me conseillant fortement de m’y intéresser. J’ai donc approfondi mes recherches et je me suis rendue compte qu’il y avait deux types d’options pour partir : soit de travailler dans la « ferme enchantée », le « QG » de l’ONG ou bien monter une équipe de quatre personnes minimum et partir dans un village pour améliorer les conditions de vie des habitants. Etant donné qu’à New-York j’avais eu l’opportunité de travailler directement au sein du QG de l’organisme, cette fois-ci j’ai préféré être au cœur même du projet. J’ai donc monté une équipe en mobilisant quatre autres personnes et nous sommes partis ensemble.

TVB : Comment s’est déroulée la préparation de ton stage ? L : Quelques temps avant mon départ j’ai entamé un énorme travail en amont de crowfunding afin de réunir des fonds. Pour cela j’ai créé mon association, Magbahagi, qui m’a permise de récolter plus de 4500 euros.

de système d’irrigation qui mettait en danger les habitants et plus particulièrement les enfants, les empêchant d’aller à l’école. On a donc construit une sorte de chemin, « pathway », avec l’aide des habitants. Nous avons par ailleurs créé une entreprise collaborative de linges de maison avec les femmes du village. L’objectif était de de leur transmettre nos connaissances commerciales et marketing, acquises en écoles de commerce, ainsi qu’un apport matériel de machines à coudre et autres outils pour qu’elles puissent mettre en pratique leur savoirs de couturières. Cela a porté ses fruits, puisqu’aujourd’hui elles continuent de créer des rideaux, des coussins, etc. et de vendre leurs produits sur le marché. En parallèle, nous avons monté une entreprise sociale spécialisée dans le vinaigre de coco, produit très utilisé pour les apéritifs aux Philippines, où les femmes nous ont aidés à récolter du vinaigre issu directement de la sève des cocotiers. Enfin, le dernier projet était plutôt une aide financière pour du matériel scolaire afin de meubler une cabane en bambou que nous avions également construite, permettant aux enfants de travailler dans les meilleures conditions possibles.

Marie Pouchol

Marie, en service civique au TVB, croit au pouvoir des mots pour faire évoluer le monde.

LA SOLUTION

Partir à l’étranger pour mettre ses compétences au service d’autrui.

TVB : Quel bilan fais-tu aujourd’hui de cette expérience aux Philippines ? L : C’est celle qui m’a le plus enrichie, du point de vue professionnel notamment parce que j’ai appris à développer mon sens de la créativité. C’était un véritable challenge de faire preuve sans arrêt de nouvelles idées. Et bien évidemment, je me suis enrichie du point de vue personnel. Il faut apprendre à se gérer tout seule, être son propre manager. Tout les jours, nous avions des heures de travail à respecter, généralement de 8h à 18/19h. Faire preuve de créativité impliquait en parallèle ne jamais se décourager sans oublier la phase d’adaptation puisque l’on partageait les mêmes conditions de vie que les villageois, plus précaires que les nôtres. C’était la meilleure expérience de ma vie !

Léa, jeune lyonnaise partie bénévolement aux Philippines.

TVB : Sur place, en quoi consistaient tes activités ? L : On a donc passé 4 mois dans le village de Western Union Village à Naic (2 heures de Manille la capitale) où mon équipe et moi-même avons monté plusieurs projets. Le premier consistait à résoudre le problème HS TVB #11 - P.5


HORS-SÉRIE JEUNESSE

Entrepreneuriat social

Flow’Her, faire éclore l’entrepreneuriat social féminin

À Julie Dupuy

Diplômée d’un master en direction de projets culturels à Sciences Po Grenoble,Julie aime voyager, rencontrer des personnes inspirantes et la confiture à la fraise.

© Adèle Cailleteau

LA SOLUTION Rendre visible et inspirer l’entrepreneuriat social féminin.

HS TVB #12 - P.6

tout juste 25 ans, Camille Roblin est cofondatrice de Flow’Her, une association qui œuvre pour l’éclosion de l’entrepreneuriat social féminin. Elle prépare actuellement le Flow’Her Tour : un tour de France à vélo pour aller à la rencontre de femmes entrepreneures situées principalement en zones rurales et dans les quartiers prioritaires. Une belle occasion pour revenir avec elle sur son parcours, son projet et la place qu’elle consacre à l’engagement social dans sa vie.

Une jeune femme engagée En 2015, après avoir obtenu son diplôme d’éducatrice spécialisée, Camille réalise un service civique au sein d’un centre d’hébergement et de réinsertion sociale à Paris. Grâce à l’Institut de l’Engagement (voir encadré), elle reprend ses études et intègre l’école de commerce et de développement 3A. Entrée dans cette école pour faire de l’humanitaire, elle y découvre l’entrepreneuriat social : « Je me suis rendu compte que je pouvais avoir un impact similaire à celui que j’avais en tant qu’éducatrice spécialisée, tout en gagnant en liberté et en marge de manœuvre », explique Camille. Elle rejoint alors plusieurs associations de l’écosystème de l’économie sociale et solidaire (ESS) telles que Make Sense et Ticket For Change.

Une volonté de faire le tour du monde aux prémices de Flow’Her Flow’Her s’est construit à partir d’une envie de faire le tour du monde : « A la fin de mes études, je voulais aller dans les pays en développement rencontrer des femmes qui agissent au quotidien pour améliorer les choses ». Camille en parle à Laura Glynn-Smith, dont le domaine de compétence est l’audiovisuel, et elles cofondent ensemble Flow’Her. « Avant de faire ce tour du monde, nous souhaitions réaliser des portraits de femmes en France pour tester des formats. En été 2017, nous sommes donc parties à la rencontre de 3 femmes entrepreneuses situées à Cahors, à Limoges et à Bordeaux pour réaliser les 3 premiers portraits-vidéo du projet Flow’Her. ». Le projet prend forme. Rencontrer ces femmes leur fait prendre conscience de l’utilité du projet et Camille souhaite aujourd’hui creuser cette thématique en France.

Un objectif : créer un média pour rendre visible et structurer l’entrepreneuriat social féminin Flow’Her prendra plusieurs formes : « il s’agit d’abord de créer un media pour offrir une visibilité aux entrepreneures. Ensuite, nous proposerons des ateliers de sensibilisation à l’ESS dans les lycées et les universités ». L’objectif final est de créer une communauté autour de l’entrepreneuriat social féminin : « nous souhaitons mettre en relation toutes les parties prenantes (entrepreneures, lectrices, public) pour qu’elles s’entraident via internet et en présentiel, localement. ». Ce media agira ainsi à 360°. Camille veut jouer sur la représentativité dans les médias pour pallier les disparités entre les hommes et les femmes : « Pour moi, l’entrepreneuriat ne doit pas être défini en termes de genre. Il devrait pouvoir englober le masculin et le féminin. Malheureusement, aujourd’hui, les entrepreneures restent minoritaires et invisibles. Il n’y a pas assez de modèles féminins. ». Lors du Flow’Her Tour, elle souhaite privilégier les milieux ruraux et les quartiers prioritaires : « Médiatiser ces territoires, c’est aussi permettre à des jeunes femmes de s’identifier et de se projeter. Ma volonté est de leur montrer que peu importe l’endroit où l’on vit, notre cursus et nos finances, on peut toujours commencer de belles choses ». Actuellement, Camille suit une formation à la Street School pour acquérir des compétences en journalisme digital. L’été prochain, elle entamera son Flow’Her Tour et parcourera la France pendant un an. Si vous croisez une jeune fille sur un vélo-cargo qui fait éclore l’entrepreneuriat social sur son chemin, il n’y aura aucun doute : c’est sûrement elle !

L’Institut de l’Engagement est une association qui s’adresse aux jeunes ayant réalisé un service civique, un volontariat européen ou de solidarité internationale ou un bénévolat. Il propose un accompagnement personnalisé sur leur projet d’avenir : un soutien à la reprise d’étude, la recherche d’emploi ou la création d’activité. Plus d’informations sur https://www.engagement.fr/


HORS-SÉRIE JEUNESSE

Sauver la biodiversité grâce aux grainettes

F

ace au déclin des insectes pollinisateurs jouant un rôle majeur dans notre équilibre alimentaire, Thomas et Hugo, deux jeunes entrepreneurs, proposent une solution permettant à chacun de participer, à son échelle, au sauvetage de la biodiversité. Avec leur entreprise, Grainette ils veulent donner l’occasion à n’importe qui de planter des fleurs de manière simple ,partout dans son entourage, grâce à des bombes à fleurs appelées grainettes.

D’après ONU Environnement , près de 30% des abeilles disparaît chaque année. Une des causes de ces disparitions serait la rarification de leurs principales ressources alimentaires : les fleurs. En effet, depuis 1980, selon le PNUE1, 70% des fleurs sauvages ont disparu. De plus d’après l’INRA notre sécurité alimentaire dépendrait en partie de ces insectes pollinisateurs, puisqu’en France, environ 70 % des 6 000 espèces de plantes recensées, sauvages et cultivées, sont pollinisées par les insectes pollinisateurs et certaines plantes en dépendent totalement2.

Planter des fleurs pour préserver la pollinisation Thomas Balana et Hugo Rivier, deux jeunes entrepreneurs formés en ingénierie mécanique et en énergie renouvelable, voulaient répondre à cette problématique à leur échelle en luttant contre une cause qui leur tenait à cœur : le déclin des abeilles. Après quelques recherches, la solution qui leur paraissait la plus accessible et efficace était de planter des fleurs.

« C’est un geste que tout le monde peut faire encore plus avec une bombe à fleur où le travail est pré-mâché, il suffit de la lancer au sol où vous voulez. Ce geste simple peut avoir un impact puisqu’il aide les insectes pollinisateurs qui aujourd’hui manquent de ressources alimentaires. Ce manque provient des paysages très peu diversifiés, résultat de l’urbanisation et des pratiques agricoles intensives qui restent majoritaires en agriculture. Aujourd’hui, on peut vraiment parler de « malbouffe » des insectes pollinisateurs que ce soit dans les campagnes ou en ville. » Thomas distingue donc deux besoins principaux aujourd’hui : planter des fleurs mel-

lifères partout et réduire l’usage des pesticides. Les fleurs mellifères attirent particulièrement les insectes pollinisateurs grâce au nectar qu’elles sécrètent.

Refleurir nos villes grâce aux bombes à fleurs. C’est pour préserver cette biodiversité que les fondateurs de l’entreprise Grainette ont décidé d’agir en permettant à chacun.e de pouvoir planter ces fleurs partout. Pour cela, Thomas et Hugo vendent des bombes à fleur aux acteurs organisant des évènements grands publics. Thomas nous explique : « à la place d’offrir un cadeau dont les gens n’ont pas forcément besoin et qu’ils jetteront surement, nous leur proposons d’offrir des bombes à fleurs, qui, une fois jetées, se transformeront en fleurs ».

Entrepreneuriat social

Laura Doucet

Engagée dans l’éducation populaire et formée en gestion des associations, elle est service civique au TVB.

Ces bombes à fleurs, contenu dans une petite boîte recyclable, sont des petites boules composées de terres, d’argile et de graines. L’argile va solidifier la boule et protéger les graines des potentiels prédateurs extérieurs. La première pluie va permettre à la boule de se décomposer et d’activer la germination. Et si les conditions d’ensoleillement et d’irrigations ne sont pas trop mauvaises cela donne naissance à une plante. A long terme, Thomas et Hugo aimeraient élargir le projet en se rapprochant des municipalités mais aussi des producteurs et maraîchers. Avec ces derniers ils effectuent quelques tests pour savoir si ce concept pourrait être une alternative viable aux méthodes de semis classiques notamment dans le cadre de nouvelles méthodes agricoles d’agroécologie ou de permaculture.

« Ce projet peut vraiment permettre d’avoir un impact. A minima il peut éveiller les consciences en faisant réfléchir les personnes qui reçoivent les grainettes et au mieux il peut permettre de refleurir le plus d’espace possible et ainsi recréer cette biodiversité délaissée dans nos espaces urbains », déclare Thomas. Pour finir, il nous conseille aujourd’hui de ne pas hésiter à agir que ce soit à travers de petites actions écologiques comme le tri de ses déchets ou de voir les choses en grand en entreprenant ou en s’engageant dans de petites ou grandes organisations qui partagent nos convictions.

Thomas, co-fondateur de Grainette, une entreprise commercialisant des petites bombes à fleurs : les grainettes.© Hugo Rivier

LA SOLUTION

Protéger les abeilles en préservant la biodiversité.

Programme des Nations Unies pour l’Environnement Étude « Abeilles, reines de la survie » mené par le département Santé des plantes et environnement de l’INRA 1

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HORS-SÉRIE JEUNESSE

Vivre-ensemble

Le Singa blabla, la nouvelle place du village

G Vaneça Houot

Gandhienne dans l’âme depuis 1990.

uillotière et son Centre Social Bonnefoy, en une fin d’après-midi automnale. Aujourd’hui, nous investissons le Singa blabla : la rencontre hebdomadaire du mercredi organisée par et pour les membres de l’association Singa Lyon qui milite pour l’acceuil des migrants. Retour sur une expérience inspirante et garantie 100 %

Du « blabla » en actions concrètes !

Victor

Grand curieux en quête de grandes réponses.

LA SOLUTION Reconsidérer le pouvoir évocateur des mots.

Notre première rencontre se nomme Julie. Ce soir, la jeune femme a pour mission de présenter l’association aux « nouveaux arrivants » 1, groupe auquel nous nous greffons dans un premier temps. Rapidement, nous décelons en elle des talents de conteuse. Julie est de celles et ceux qui ont le don de révéler la bonté de l’âme humaine en un tour de mots. Sa parole agit sur nous. Sa parole agit. Elle-même, se faisant, agit. Elle l’ignore, mais son discours nous donnent des ailes et et nous convainc d’agir, ici et maintenant. Dan ne tarde pas à se joindre à la discussion. Rapidement, le simple recueil d’informations divague et prend des allures de recrutement informel. Bientôt, nous voilà embarqués dans un projet de radio citoyenne. De fil en aiguille, le voyage nous mène à l’étage où se tient un cours de français dispensé par le très solaire

Chérubin. Quelques phrases échangées plus tard, nous voilà devenus professeurs de français. Qui n’a jamais osé dire que ce sont nos actes qui nous définissent, pas nos paroles, opérant ainsi une séparation entre deux composantes pourtant essentielles du pouvoir d’agir ?

Le choix des mots Parlons bien, parlons vocabulaire. Et si pour changer de perspective, on commençait par repenser notre lexique ? C’est en tout cas le parti pris de l’association, parti pris auquel nous ne tardons pas à adhérer. Ici, oubliez tout discours misérabiliste et positionnez-vous d’égal à égal. Jetez alors aux oubliettes les traditionnelles figures du « bénévole » et du « bénéficiaire », de « l’aidant » et de « l’aidé ». Désormais, préférez le concept d’ inclusion à celui d’ intégration. Puis, une fois cette petite gymnastique de l’esprit effectuée, sachez apprécier à sa juste valeur ce tournant dans votre pensée. Fort de ce regard neuf, profitez-en éventuellement pour lire ou relire Marcel MAUSS et son très éclairant Essai sur le don2. Et si pour changer de perspective, on s’attachait aussi à redonner à la réciprocité ses lettres de noblesses ? 1 C’est l’expression qu’emploie l’association pour définir les nouveaux membres. 2 Essai sur le don, Marcel MAUSS (1923). Dans cet ouvrage, l’auteur se pose la question du don et du contre-don en tant que contrat social, faisant de facto de la réciprocité un concept fondamental et intrinsèque à la vie en société.

L’Univers des sentiments Tes lèvres transpercent délicatement les mots Pour venir s’insérer au cœur de mon être Ils me prennent et me redonnent de la respiration, M’assujettissent M’élèvent Pour surmonter les défis de la vie Je respire comme les étoiles éternelles dans le ciel. Du mouvement de tes cheveux Me viennent des vagues spirituelles Sur lesquelles je navigue Vers les océans de sentiments Pour goûter avec passion Leur force majestueuse Que le mot je t’aime Ne peut représenter. Poème écrit par Dan (photo ci-contre), habitué des Singa Blabla

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Développement durable

La Myne : une mine d’or de collaboration et d’entraide

L

a Myne est un lieu qui permet la mise en commun, à la fois des outils, des savoirs et qui est ouvert à tous. Nous partons à la rencontre de ce tiers-lieu1 collaboratif à Villeurbanne facilitant l’expérimentation et l’innovation.

Qu’est-ce que la Myne ? Décrit comme « un laboratoire de recherche pour les citoyen.ne.s qui expérimentent le futur », la Myne c’est avant tout un tiers-lieu. Situé dans une maison de 300 m2, la Myne est surtout un espace de rencontres, d’échanges de compétences, d’idées qui s’enrichissent entre elles. C’est un lieu où se lancent des projets, où l’on peut les développer en toute autonomie, mais c’est surtout une communauté d’entraide pour mener à bien ces projets. On y trouve un laboratoire de recherche, des espaces de travail partagé, un atelier de fabrication, une cuisine partagée.

Un exemple de projet : l’atelier soudé. Nous arrivons dans cette maison après avoir traversé le gris campus de La Doua. La première surprise, c’est cette impression de bric à brac géant. Mercredi soir, vers 18h30, il y avait une personne en blouse de travail qui réparait son camion, une dizaine de personnes qui travaillait dans un atelier de réparation. Chacun apporte son petit appareil défaillant : une bouilloire, un circuit électrique… Ce soir-là, il y avait en effet une animation de L’atelier soudé, une association qui vise à rendre les personnes plus auto-

nomes dans leur démarche de réparation. Cette action s’inscrit dans une optique de développement durable : lutter contre l’obsolescence programmée, réduire son impact écologique. On y rencontre tout type de personnes : une jeune fille de 23 ans, qui endosse le rôle « d’ange gardien » défini par l’association. Cela veut dire qu’elle doit rendre vivant l’atelier, faire en sorte que les participants se sentent bien, les mettre en relation s’ils en ont besoin. Un ancien banquier à la retraite découvre la Myne alors qu’il voulait réparer son ampli, il n’en est plus jamais reparti. Près de l’établi, une ingénieure donne des conseils pour des réparations, plus loin deux étudiants en design observent avec curiosité. Tous vantent le fait de réparer dans une ambiance agréable et conviviale.

Margot Chatard

En service civique au CRIJ, Margot est passionnée d’innovation sociale et de solutions positives.

Une réponse à l’obsolescence programmée L’atelier soudé met en place des interventions pour démocratiser la réparation d’objets électroniques qui tombent facilement en panne. Cette démarche lutte contre l’obsolescence programmée : produits indémontables, irréparables, dont la durée de vie a été limitée délibérément par les fabricants. La réparation permet ainsi de consommer moins et de sensibiliser à l’impact de notre consommation sur la planète. Face aux nombreux défis environnementaux, technologiques et sociaux, La Myne est un lieu privilégié qui favorise l’émergence d’initiatives répondant à ces enjeux. 1

Un tiers lieu est un lieu communautaire qui favorise la collabora-

tion et la créativité. Ils peuvent accueillir des services variés, comme les fablabs (laboratoire de fabrication), les espaces de co-working (espace de travail partagé), les jardins partagés, les cafés…

LA SOLUTION Réparer des objets dans un lieu collaboratif pour lutter contre l’obsolescence programmée.

Un petit aperçu du bric à brac de ce tiers-lieu villeurbannais.

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HORS-SÉRIE JEUNESSE

Développement durable

Le zéro déchet, comment se lancer ?

L

Elise Petit

Elise, 23 ans, adepte des projets solidaires et environnementaux, elle aime bien rigoler

LA SOLUTION Prendre ses sacs à vrac et oser éviter les emballages pour de vrai.

es déchets ne sont pas nos amis. Ces dernières années, la démarche du « zéro déchets » se répand de plus en plus : retour sur les premiers gestes.

Ils nous envahissent Nous connaissons tous l’ampleur de la crise des déchets sur notre planète. Chaque français produit en moyenne 354 kg d’ordures ménagères par an1, ce qui équivaut à environ 60 aspirateurs ! Notre poubelle est composée de déchets organiques, de papiers, de cartons, et surtout de très nombreux emballages : boîtes de conserves, bouteilles en plastique, aluminium, film alimentaire, polystyrène, emballages en plastique… Cette autopsie de poubelle est bien triste à voir, surtout lorsqu’on sait que ces derniers mettent des années à disparaître ou bien se retrouvent dans les océans.

Le b.a.-ba pour réduire ses déchets Le simple fait de parler de « zéro déchets » peut effrayer, on voit déjà vos neurones qui s’agitent en pensant à vos dernières courses ! Pourtant, c’est possible, et surtout c’est amusant. L’important et de faire évoluer ses habitudes petit à petit, sans pression aucune et toujours avec de bons conseils. C’est parti, on dit stop à la touillette qui tombe de la machine à café, non merci le sac en plastique du marchand, plus jamais les biscuits en

emballages individuels, adieu gobelets, couverts et bouteilles en plastique fragiles. Une des choses les plus importantes est d’accepter de refuser. On adopte plutôt les commandements suivants : • Toujours sur moi une gourde à remplir • Un verre réutilisable pour partir en pic-nic • Des couverts en métal dans le tiroir du bureau • Un grand sac en tissu dans la poche du sac à main • Quelques sacs à vracs pour aller au marché • Une boite en plastique pour les restes du restaurant... Le principe clé est la réutilisation.

Pour aller plus loin Continuons à réduire nos déchets, en amont des courses. Il suffit de préparer un kit de courses en vrac avec des sacs en tissus ou papier, des boites réutilisables, une boite d’œufs et des bocaux pour filer au marché et dans les magasins qui proposent du vrac. Les cosmétiques et les produits ménagers peuvent être fabriqués et également achetés en vrac. Pour les sorties shopping, mieux vaut aller dans les boutiques de seconde main. Avec les réseaux sociaux et les associations dynamiques, on trouve toujours de l’aide et de nouvelles astuces. L’association Zéro Déchet Lyon par exemple, propose des Apéro Zéro Déchets pour échanger des bons conseils. Qu’est-ce que j’y gagne ? Ne plus avoir à descendre les poubelles ! Ces petits mais nombreux gestes du quotidien protègent la planète et font évoluer les mentalités de nos voisins et collègues. Il n’y a plus qu’à passer le mot ! Selon le CNIID : Centre national d’information indépendante sur les déchets. 1

C’est possible même quand on est jeune ? La parole à Océane, 25 ans, étudiante à Lyon. Ce défi de réduire mes emballages n’était pas évident pour moi au début. C’est avec beaucoup de patience que j’ai acquis les bons réflexes. Ça m’a beaucoup aidé à retrouver goût à une bonne alimentation et surtout, j’ai fait des économies ! HS TVB #11 - P.10


HORS-SÉRIE JEUNESSE

Développement durable

La Bulgarie, une destination touristique pour des jeunes

S

ituée dans la péninsule balkanique, nichée entre les montagnes et la mer Noire, laBulgarie, est la nouvelle destination touristique des jeunes. Durant toute l’année, le petit pays des Balkans propose des activités pour tous.

Plovdiv célèbre pour la vieille ville, l’amphithéâtre et les petites ruelles pavées, réunit chaque années des jeunes créateurs, des musiciens, des ateliers d’artistes et des touristes dans le festival culturel, Kapana Fest’. Venez profiter de la culture bulgare en vous achetant des souvenirs uniques faits à la main. Une bonne manière de découvrir de nouveaux horizons en vous plongeant au paradis bulgare.

Pendant l’été la Mer Noir devient l’endroit rêvé pour les jeunes. Les longues et belles plages de Sunny Beach se transforment en endroits internationaux. Elles regroupent des jeunes venant de tous les coins du monde. Les soirées, les bars et les boîtes de nuits sont un vrai paradis estival.

D’autre part les montagnes ne restent pas inaperçues. Pour ceux qui aiment la nature, l’air pur et le folklore : le festival de Gela est fait pour vous. Chaque année, pendant la première semaine du mois d’août, dans le petit village de Gela, niché au pied de la montagne Rodopi, se regroupent des jeunes de toute la planète qui jouent de la cornemuse. Un instrument typique de cette région du pays. Il s’agit d’un festival folklorique et surtout balkanique, qui peut vous transporter dans un autre univers.

Dayana Geleva

Étudiante Erasmus de lettres modernes, Dayana est passionnée des livres et de la culture.

La Bulgarie est aussi très connue pour ses fêtes étudiantes qui se réalise tous les ans le 8 Décembre. En ce jour, tous les étudiants sortent pour fêter la jeunesse et les études. Les endroits de prédilections sont la montagne Borovets, Bansko, Sandanski, ou bien, au sein la capitale Sofia, les bars ouvrent leurs portes pour accueillir les jeunes gens.

LA SOLUTION Voyager et découvrir de nouveaux horizons. L’hiver en Bulgarie peut atteindre de très basses températures, mais surtout elle vous proposera beaucoup de neige. Idéal pour les amateurs de sports d’hiver. Le rêve pour les amoureux du ski, du snowboard, vous y trouverez des pistes longues et rapides. Ces activités se trouvent être le coup de cœur des jeunes pour leurs vacances.

HS TVB #12 - P.11


L’ horos’cap d’Élise Bélier Cap de faire une journée de bénévolat ? Taureau Cap de ramasser un déchet dans la rue ?

Balance Cap de parler à un inconnu dans la rue ? Scorpion Cap de t’ abonner au Tout Va Bien ?

Gémeaux Cap d’aller donner son sang ?

Sagitaire Cap de te mobiliser contre ce qui te déplaît ?

Cancer Cap d’étudier un sujet que vous aimeriez maîtriser ?

Capricorne Cap de passer une semaine sans rien acheter ?

Lion Cap de faire une semaine sans déchet Vierge Cap d’adhérer à une association ou de faire un don ?

Verseaux Cap de lire un magazine engagé dans son domaine ?

Restons en contact Vous avez une question, une remarque, une envie, écrivez-nous à contact@toutvabienlejournal.org Vous souhaitez nous soumettre un sujet, une idée, chercher des solutions avec nous, écrivez-nous à comiteredac@toutvabienlejournal.org Vous souhaitez organiser un atelier Decrypt’info, Crée ton journal ou un ciné-débat avec nous, écrivez-nous à actionssocioculturelles@toutvabienlejournal.org Vous avez envie d’organiser un événement pour découvrir des solutions avec nous, nous distribuer ou devenir partenaire, écrivez-nous à partenariats@toutvabienlejournal.org

Poissons Cap de partir en vacances avec un réfugié ?

Bravo aux jeunes qui ont fait ce journal

Et retrouvez-nous sur la toile Tout Va Bien, le journal qui réinvente demain Blog.toutvabienlejournal.org

Elise

Dayana

Chloé

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Hors-série réalisé en partenariat avec le CRIJ

Plus d’infos : https://www.info-jeunes.fr/

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