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Acte V, scène 4
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Introductioh : commencer par une présentation rapide de la pièce et de I'intrigue... L'acte V est traditionnellement I'acte du dénouement. Dans la scène précédente RB a avoué son identité et son état de valet à la reine et a tué DS qui la menaçait et l'insultait, persuadé de s'être vengé. DS a commis I'erreur de sous-estimer RB qui s'est révolté pour sauver celle qu'il aime. DS a eu la mort qu'il méritait, tué par sa propre épée que RB lui a dérobée. Dans la scène 4, la dernière du drame, les deux amants se retrouvent seuls, face à face. RB, qui a trompé la reine en usurpant une fausse identité, cherche à obtenir son pardon. Seul devant la reine, RB se fait humble et redevient laquais. Son attitude contraste avec celle qu'il adoptait dans la scène précédente, où il se montrait << terrible > face à DS. La reine refuse dans un premier temps d'accorder son pardon et RB décide de se donner la mort en prenant du poison. C'est sur un duo sublime et pathétique que va s'achever le drame, quand la reine accorde son pardon au moment même de la mort de RB. On remarquera que RB, tout en redevenant laquais, acquiert dans cette scène une dimension mystique et que son suicide final, s'il est I'accomplissement d'un destin tragique, amène à la reconnaissance de son statut social et lui confère une certaine grandeur. La composition de la scène est intéressante : elle met en relief ce chemin de croix qui aboutit à la rédemption finale. A la supplique pathétique de RB et au refus méprisant de la reine de pardonner succède un deuxième temps où la reine, prenant conscience que RB a bu du poison, oublie son statut social pour n'être plus qu'une femme désespérée assistant à I'agonie de l'homme qu'elle aime. Plusieurs centres d'intérêt : - un dénouement romantique qui privilégie la représentation et l'émotion. (rejet des règles classiques, thèmes romantiques : l'amour impossible, le sacrifice du héros, I'amour sanctifié) - une fin spectaculaire, qui joue sur l'émotion : jeu fortement dramatisé (didascalies), gestuelle très démonstrative - le sublime : RB passe du grotesque au sublime, c'est en se sacrifiant et en s'acceptant pour ce qu'il est qu'il se réhabilite et devient admirable - l'évolution des sentiments de la reine : de l'indifference et du mépris à l'émotion- la reine bafouée et la femme amoureuse. Le sentiment de culpabilité - le pathétique : la mort en direct, les tableaux émouvants,'l'incompréhension de la reine, les personnages s'avouent leur amour quand il est trop tard - les éléments de mélodrame ; la fiole de poison, le juste, vertueux, malheureux, mais sauvé, la reine pure et victime du méchant, seule. Emotions contrastées - la dimension religieuse : l'attitude de la prière, les supplications, le lexique religieux, le sacrifice de R8... - le sacrifice romantique - du rejet à la reconnaissance : une scène basée sur un revirement de situation et où RB est d'abord méprisé puis aimé pour lui-même - la manifestation des sentiments des personnages 1- la répartition de la parole : RB parle d'abord beaucoup plus que la reine qui répond froidement et de manière / lapidaire (< jamais >) dans la deuxième partie RB paraît apaisé alors que le discours de la reine témoigne de son
lémotion /
- le retournement de situation : une première partie
oùr
RB supplie et essaie de
se
justifier
et où la reine reste
/ indifférente et parle peu. Une deuxième partie où RB semble apaisé après avoir pris le poison et oir la reine au I contraire est en proie à une vive émotion. Questions possibles
:
Quelle est la fonction des didascalies dans cette scène ? En quoi la composition de la scène est-elle fondée sur un double revirement des personnages ? En quoi ce dénouement est-il romantique ? En quoi ce dénouement rompt-il avec les usages classiques ? En quoi ce dénouement privilégie-il le spectacle et l'émotion ? Comment passe-t-on dans ce finale du rejet à la reconnaissance ? En quoi ce dénouement relève-t-il à,la fois du grotesque et du sublime ? Comment se manifeste l'émotion des personnages dans ce finale ? Dans quelle mesure ce dénouement est-il à la fois classique et romantique ? Montrez que cette scène est construite en detx mouvements. Montrez que Ie passage conduit à I'apaisement final.
Analyse linéaire stylistique : (à utiliser pour < nourrir le plan proposé ou répondre aux questions suggérées cidessus) a tué DS. La didascalie initiale est importante, elle témoigne de l'état de choc de la glacée > (souligner le contraste par rapport à Ia scène 1), elle vient d'apprendre qu'elle a été et reine, < immobile trompée, s'est vue menacée de perdre son honneur et son titre de reine et a presque assisté à la mort de DS. Pour RB, on peut remarquer le gérondif < en chancelant >, qui montre son état de choc, après son crime mais surtout < il tombe à deux genoux, I'ceil fixé à terre, comme s'il n'osait lever les yeux jusqu'à elle. >, on est devant une sorte de tableau, aux comotations religieuses, le fait que RB soit à genoux fait penser à la prière, la reine semble une espèce de divinité lointaine. L'indication d'intonation << d'une voix grave et basse >r, donne un aspect solennel à ses paroles. Ce tableau montre l'éloignement entre les deux amants. Dans la première réplique de RB, on peut noter le caractère formel, presque solennel, des paroles, RB appelle la reine < madame > et la vouvoie. Il est prêt à se confesser, comme le montre le premier vers < Maintenant, madame, il faut queje vous dise >. Il garde ses distances (< Je n'approcherai pas >), car il est conscient de lui faire horreur. On peut noter une certaine incohérence de ses propos, alors que son intention est d'affirmer son honnêteté foncière. Il utilise des phrases négatives < Je ne suis point coupable autant que vous croyez >>, <je n'ai pas l'âme vile>. Certains propos sont redondants, par ex, les vers 2218-2219 < Pourtant je n'ai pas l'âme vile / Je suis honnête au fond >. Il oppose les apparences ( autant que vous croyez >, ( comme vous la voyez )), ( peut vous paraître horrible >, et la réalité < honnête au fond >. Il reconnaît cependant sa culpabilité, comme en atteste le lexique < coupable >, << trahison >, je ne me défends pas ), ( la faute est consommée > et insiste sur son amour < Cet amour m'a perdu > et < je vous ai bien aimée >. On peut remarquer qu'il utilise le passé composé, comme si tout était inémédiablement terminé. (voir aussi vers 2238) RB argumente, mais maladroitement. La reine manifeste elle aussi sa froideur par l'emploi du << monsieur >. Dans sa deuxième réplique, on peut noter les redites par rapport à la première, ainsi << N'ayez pas peur, je n'approcherai point > fait écho au vers 2214 et le vers 2225 K Oh ! croyez-moi, je n'ai pas l'âme vile ! >, reprend le vers 2218,mais on peut remarquer I'interjection < oh > et les phrases exclamatives, ainsi que I'impératif implorant ( croyez -moi > qui montrent que l'émotion est de plus en plus forte. Il affrme aussi à nouveau son désir de confession < A votre majesté je vais de point en point / Tout dire > qui fait écho au vers 2213 . Ce désir de sincérité est notable dans le procédé d'insistance < de point en point tout dire >r. La solennité des propos est marquée par l'emploi respectueux du titre ( votre majesté >. Le rejet isole < Tout dire >, mettant en relief ce souci de vérité. Il fait alors une analepse pour évoquer son errance et l'on peut relever le lexique de la folie ( comme un fou n, < à travers mon délire >, la comparaison étant mise en relief par le rejet. Cette folie est également suggérée par les réactions d'autrui < Bien souvent on m'a regardé >r ou le geste de I'inconnue essuyant sa sueur. On peut ici effectuer un rapprochement avec Véronique qui essuya le front du Christ marchant au supplice, là encore la dimension presque religieuse de la scène apparaît ; Le vers 2232 < Ayez pitié de moi, mon Dieu! mon cæur se rompt ! > est émouvant, on soulignera l'impératif suppliant, I'invocation à la divinité et les modalités exclamatives.L'image ( mon coeur se rompt > suggère la souffrance, le cæur étant traditionnellement le siège des sentiments et le symbole de la vie et le verbe se rompre connotant la violence. RB est ainsi émouvant par son attitude de prière, par ses supplications et toutes les marques qui montrent un
A la fin de la scène 3, RB
esprit égaré. Face à cela la reine reste froide. Elle formule d'abord une question < Que voulez-vous ? > puis lorsque RB demande le pardon elle répond de manière catégorique et lapidaire, en utilisant I'adverbe < Jamais ! > accompagné d'un point d'exclamation et renforcé la seconde fois par l'adverbe catégorique << Non. Jamais ! >. La dislocation du vers permet de rendre la colère de la reine qui refuse de pardonner à RB. Le caractère pathétique du tableau est renforcé par le geste de RB < joignant les mains > qui rappelle là encore la prière. Le drame se noue alors, souligné par les didascalies < Il se lève et marche lentement vers la table > ou < Il prend la fiole posée sur la table, la porte à ses lèvres et la vide d'un trait >, on peut remarquer le calme de RB, contrastant avec son agitation précédente. Ses paroles sont émouvantes < Triste flamme / Eteins-toi ! > (métaphore : la flamme est le symbole de la vie, mais aussi de l'amour), avec une certaine distance, comme si RB s'était dédoublé. La valeur de l'impératif montre que la mort est décidée par RB lui-même. La flamme qui s'éteint est le symbole de la vie qui s'en va. Cet amour ne peut trouver son accomplissement que dans Ia mort. L'union entre Eros et Thanatos est rendue par la métaphore précieuse de la flamme. On peut parler ici de mélange des genres : la mort de RB relève du tragique mais la fiole de poison est une composante du mélodrame. On peut alors noter une évolution de la reine. Dans le début de la scène on a remarqué sa froideur son immobilité. Ici l'émotion se perçoit à la fois dans le mouvement précisé par la didascalie < se levant et courant vers lui D et par la modalité interrogative de sa phrase < Que fait-il ? >>, on peut aussi noter qu'elle parle à la troisième personne du singulier, ne s'adressant donc pas directement à RB, mais comme se parlant à elle-même à voix haute. ,t {:--\"1 ".?"f*Itcalme de RB est encore notable dans la didascalie suivante < posant la fiole > et dans sa réplique : < Rien. Mes maux sont finis i Rien. Vous me maudissez et moi je vous bénis. Voilà tout >. Ses propos sont catégoriques
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affrmative ( mes maux sont finis )) ou encore le constat < voilà tout >. Dans le vers ZZ3e, on notera le parallélisme de construction et les jeux d'antithèse entre les verbe < maudire >> et < bénir >t. On I a l'impression d'un apaisement de RB, et d'un affiolement de la reine, ce qui inverse les données par rapport au [--qeu"t de la scène. - La didascalie < éperdue > et I'exclamation < Don César ! > montrent l'émotion de la reine, mais elle appelle encore RB Don César. Dans saréplique suivante, RB paraîttoujours calme, comme s'il était soulagé de s'être empoisonné. On remarquera qu'il parle à nouveau au passé composé < Quand je pense, pauvre ange, /Que vous m'avez aimé ! >, et ce passé composé ( vous m'avez aimé > fait écho au vers 2222 < ie vous ai bien aimée > avec la reprise du même verbe. Là encore I'emploi du passé composé donne un aspect révolu, comme si RB acceptait que tout soit fini. On notera aussi I'emploi de < pauwe ange )), oir l'on retrouve une dimension religieuse. Dans sa réplique suivante, la reine est en proie à l'émotion, en témoignent l'abondance des questions et des exclamations, ainsi que les impératifs pressants par ex dans le vers 2239 : << Qu'avez-vous fait ? Dis-moi ! reponds-moi ! parle-moi ! > oir I'on notera surtout le passage du vouvoiement, où la reine tient I'autre à distance au tutoiement, qui témoigne d'un rapprochement affectif. Le vers 2240 : << César !je te pardonne et t'aime et je te croi ! > est émouvant avec les trois verbes qui se succèdent, affirmant à la fois I'amour et le pardon, mais la reine appelle encore RB Don César. RB répond alors de manière catégorique : < Je m'appelle RB > ce qui fait écho au vers 2143. Dans la réplique suivante, la didascalie < I'entourant de ses bras > montre le rapprochement de la reine. C'est un nouveau toumant de la scène puisqu'elle va appeler RB par son nom et affirmer qu'elle lui pardonne ,r< Ruy Blas, je vous pardonne! > mais elle le vouvoie à nouveau. Au vers 2242, sontrouble se lit à nouveau dans le passage du vous au tu et de la question à l'impératif : << Mais qu'avez-vous fait là ? Parle, je te l'ordonne ! >, le ton est pressant, angoissé. On peut aussi rapprocher les vers2238 < Quel est ce philtre étrange ? >> et2243 < Ce n'est pas du poison, cette affreuse liqueur ? >, qui donnent au poison des allures inquiétantes (< étrange >, < affreuse >) et presque magiques (< philtre >). Au vers2243, on peut aussi noter la construction syntaxique, qui met en relief le mot poison à la césure et liqueur en fin de vers. On remarquera aussi le côté familier du début du vers 2244 < Dis ? >>, le vers se rapprochant ici de la prose. Le caractère naturel, presque familier de la réplique rend l'intimité de la scène. Dans la réplique suivante, RB va accéder au sublime. Le registre religieux se confirme, à la fois dans la didascalie << levant les yeux au ciel > et dans ses paroles avec le vocatif < mon Dieu >, le verbe < bénir > et surtout l'expression ( cæur crucifié > qui lui donne une dimension christique. Son ton est solennel et I'on peut noter qu'il parle de lui-même à la.troisième personne << Que ce pauvre laquais bénisse cette reine > (noter I'antithèse). Il semble enfur accepidTâîôrxlfii6ffisqu'il se désigne lui-même comme un < laquais >. On peut rappeler que cet amour est condamné par le slalr4ls_ggjptjgg Leqsgl!?ges et le poids d9s 99ny-gglj!!S. Comme le christ au moment de sa mort, il pardonne e1 béuif Son apaisement est marqué par le deuxième hémistiche du vers 2244 < mais j'ai la joie au cæur ) qui contraste avec le verc 2232 ( mon cæur se rompt l On analysera en particulier le vers 2248 : << Vivant, par son amour, mourant, par sa pitié ! >>, avec son rythme régulier 2/4/2/4, son parallélisme de construction : participe présent, complément circonstanciel de moyen, deux fois, et l'antithèse entre ( vivant >r et ( mourant ). Au contraire la reine semble de plus en plus troublée. Au vers 2249 : << Du poison ! Dieu ! c'est moi qui I'ai tué ! Je t'aime ), on remarquera le rythme haché 3/116/2, les nombreux points d'exclamation. La reine se sent coupable et la question inachevée, au mode de I'hypothèse < Sij'avais pardonné ?... > suggère bien ce sentiment de responsabilité. La réponse de RB < J'aurais agi de même ) monfre que RB n'avait pas d'autre issue que de mourir. Mais cela monfe aussi sa noblesse d'âme, il apaise les remords de la reine qui s'accuse. C'est ce sacrifice qui lui donne sa grandeur et va permetfe à la reine d'oublier la trahison dont il s'est rendu coupable en usurpant l'identité d'un autre. Ce qui est confirmé par ses paroles < Je ne pouvais plus viwe > Les didascalies < défaillant > et < sa voix s'éteint > montrent que la mort approche. Insister sur la tonalité pathétique du passage. RB se sacrifie aussi pour sauver l'honneur de la reine. Il lui ordonne ainsi de s'enfuir pour sauver son horureur << Fuyez d'ici ! >et lui rappelle qu'avec sa mort et celle de DS l'infamie restera secrète : << -Tout restera secret- Je merns > (< je meurs ) : parole performative). On rappellera ici que le drame romantique ne respecte pas les règles du théâtre classique, en particulier celle de bienséance, puisque RB meurt sur scène (on pourra cependant évoquer la mort par poison de Phèdre). Le finale est pathétique, puisque le héros meurt et que la reine témoigne de son désespoir par son geste << se jetant sur son corps D et par son cri final < Ruy Blas ! >r où elle appelle sincèrement I'homme aimé par son wai nom. Le pathétique est aussi dû au sursaut de vie de RB quand il entend son norn, signe qu'elle lui a waiment pardonné et qu'elle I'aime. La didascalie souligne ce sursaut < qui allait mourir, se réveille à son nom prononcé par la reine D et son dernier mot est pour remercier celle qui a pardonné, comme en atteste le < merci > final. On pourra souliper que le réalisme de I'agonie est rendu par le rythme décroissant des dernières répliques et que l'auteur intervient dans des didascalies de plus en plus narratives.
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Cette scène est donc empreinte d'un climat religieux propre atx convictions de Hugo et des Romantiques. Cet aspect est rendu par un vocabulaire spécifique et par des images. On retrouve les notions chrétiennes de sacrifice et de pardon. C'est le pardon de la reine et de Dieu confondus que RB implore à plusieurs reprises sur le ton de la prière. Hugo donne dans ce dénouement, une vision magnifiée du héros et du peuple. RB, simple laquais incamant le peuple, est devenu dipe de l'amour de la reine par la noblesse de son sacrifice. Ceffe évolution est clairement marquée par l'énonciation : RB ne se départit jamais des marques de respect (< madame ), ( vous >), alors que la reine passe constamment du < vous ) au ( tu >. Ce changement d'énonciation abolit progressivement la distance sociale.
Conclusion
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On pourra souligner la présence du nom de RB dans le premier et le dernier vers de la pièce ainsi que dans le titre même du drame. Cela montre que RB est bien le héros de la pièce, même s'il ne s'agit que d'un valet. Le dénouement est complet. Le sort de tous le personnages est bien réglé. Don César a été arrêté à la fin de I'acte IV. Don Guritan est mort à l'acte IV. Don Salluste a été tué par RB dans la scène 3. RB meurt dans cette demière scène et la reine est sauvée. Ce dénouement est propre au drame romantique et proche du mélodrame. Ce dénouement, prévisible dès le début de la pièce, est pathétique, c'est aussi un duo lyrique, après le revirement de la reine. Par son sacrifrce, RB s'est hissé à la hauteur de la reine. Emportée par la grandeur sublime du personnage, celle-ci suit le même chemin et lui pardonne. La mort réhabilite donc RB, tout comme elle réhabilite le peuple dont il est issu. Ce thème de la mort qui libère et grandit le héros est cher aux romantiques. On peut rapprocher RB d'Hernani ou de Chatterton, de Vigny, oùr Chatterton, jeune poète idéaliste, avale le contenu d'une fiole d'opium et brûle ses manuscrits (il a été accusé d'avoir plagié une æuwe médiévale). On peut aussi établir un rapprochement avec Roméo et Juliette (amour absolu proche de l'amour mystique). La fin du drame est ambiguë, elle est pessimiste dans le sens où RB ne peut parvenir à réaliser son rêve : est-ce à dire que le peuple ne peut échapper à son sort ? Mais I'admiration que suscite RB par sa supériorité morale, par opposition avec la bassesse de I'aristocratie, la reconnaissance finale de la reine, la revendication de son état <je suis un laquais >> (v.2143, V, 3) en font le porte-parole d'un peuple qui a toutes les qualités naturelles qui en font l'égal d'un roi (< Un esprit sublime est dans ta tête. / Sois fier, car le génie est ta couronne à toi ! >>, v.1274-1275,
III,4)
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