TPC-BVB Une affaire qui roule depuis longtemps (plaquette)

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Villars et les Transports Publics du Chablais : une affaire qui roule depuis longtemps !


© 2016 – TPC SA. Tous droits réservés. Imprimé en Suisse. www.tpc.ch


Villars et les Transports Publics du Chablais :

une affaire qui roule depuis longtemps !

Plaquette de l’exposition de photographies historiques proposée en gare de Villars à l’occasion des 150 ans de tourisme de Villars – Chesières – Arveyes – Bretaye


Puisque le train a rattrapé le village… Lorsque la notion de tourisme a surgi dans le Chablais au XIXe siècle, le village de Villars-sur-Ollon y a souscrit d’emblée. En revanche, il a fallu attendre des années pour que l’idée d’une ligne de chemin de fer Bex–Villars–Bretaye germe dans les esprits les plus avant-gardistes. Mais dès 1898, un premier tronçon de voie relie Bex et le Bévieux, haut lieu du sel en terre vaudoise. Et en 1901, les rails atteignent Villars, destination de vacances prisée. L’histoire montre que cette ligne fut un modeste – mais déterminant – artisan du succès de la station. Autant de motifs pour que les Transports Publics du Chablais participent avec joie à la commémoration des 150 ans de tourisme de Villars.

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De plus, il est réjouissant qu’une réussite aussi durable se soit produite alors que rien n’y prédisposait le village  et que les TPC sont toujours de la partie aujourd’hui. En effet, chaque hiver, nos rames transportent des centaines de milliers de skieurs. Et le reste du temps, elles déplacent autant de randonneurs, de touristes et d’étudiants que d’habitants villardous. Autrement dit, nous pensons que, d’une certaine façon, le destin de la station et celui de notre entreprise sont intimement liés. Et nous nous en félicitons ! Cette plaquette illustre les premiers jours de notre aventure commune. Ces vieux souvenirs empreints de nostalgie témoignent de l’esprit pionnier qui régnait alors. Un vent de courage et d’audace qui

n’a pas seulement soufflé sur le Far West, mais aussi sur notre coin de pays. Puisse la contemplation de ces images d’un temps révolu vous rappeler l’impressionnante détermination de nos prédécesseurs. Non seulement ont-ils osé rêver cette ligne de chemin de fer, mais encore ont-ils su la concrétiser, pour leur plus grand plaisir et le nôtre.

Claude Oreiller, Directeur Transports Publics du Chablais


Image de couverture de la publication célébrant les 150 ans de tourisme à Villars, Chesières,

Arveyes et Bretaye. Emblématique de la région, une rame des TPC se dessine devant le Grand Muveran. 5


Une célébration qui s’imposait… Les Transports Publics du Chablais ont, entre autres vocation, de rapprocher ville et campagne ainsi que plaine et montagne. Dès lors, comment pouvaient-ils ne pas nouer des liens serrés avec Villars-surOllon ? Au vu de ces rapports étroits, les TPC se devaient de célébrer, eux aussi, le siècle et demi touristique du village. Aussi, pour marquer l’apport à la station du Bex–Villars–Bretaye, avons-nous puisé dans nos archives et dans d’autres fonds des souvenirs visuels imprégnés du délicieux parfum d’antan. De cette expédition dans les méandres du temps perdu est née l’expo photo Villars

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et les Transports Publics du Chablais : une affaire qui roule depuis longtemps ! présentée l’été 2016 en gare de Villars. Gens d’ici et visiteurs venus d’ailleurs ont ainsi pu percevoir quelques échos d’autrefois, tant du rail que de la région. Mais la place nous manquait pour couvrir l’entier du tracé de la ligne. Plus riche, plus complète et plus vaste que l’accrochage qui a orné la salle d’attente du départ pour Bretaye, la présente publication vise à combler cette lacune. Il nous reste à souhaiter que la rétrospective en question, tout comme ces pages, aient réussi à démontrer que cette affaire qui roule entre le train et la station doit, sans faute, continuer. Le cas échéant, nous

invitons nos successeurs à présenter la suite de cette aventure dans 150 ans, même lieu, même jour, même heure !

Grégoire Montangero Commissaire de l’exposition


Affiche de l’exposition de photos anciennes proposée par les TPC en gare de Villars. Ce photomontage réunit un visuel publicitaire de

1948 signée du fameux affichiste Martin Peickert ainsi qu’une rame photographiée par Marc Debrincat.

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QUELQUES REPÈRES 1898  1900  1901 1906 1913

Le panorama imprimé du Bex– Gryon–Villars incluait les noms des sommets et leur altitude respective, afin d’impressionner les touristes. 8

Bex–Bévieux Bévieux–Gryon Gryon–Villars Villars–Chesières Villars–Bretaye

1945

1999

Il présentait aussi la ligne de chemin de fer et son pont vertigineux. On remarque la faible densité de construction de

fusion sous le nom de BVB du Bex–Gryon–Villars–Chesières (BGCV) et du Villars–Bretaye (VB) intégration du BVB dans le giron des TPC.

la station : hormis quatre grands établissements, la paix champêtre régnait alentour…


1. Au début du XXe siècle, la gare de Bex telle qu’on la connaît encore aujourd’hui. A côté du train rutilant (et qui porte déjà l’inscription

Bex–Chesières) : une calèche et une diligence, vestiges du temps d’avant la modernité.

2. Le « tramway », en gare de Bex située sur la grande ligne du Simplon.

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Au tout début du Bex–Bévieux, la compagnie n’employait que sept collaborateurs. En 1948, le salaire d’un contrôleur était cinq fois plus élevé qu’en 1898 !

Les mêmes véhicules, toujours au départ de la station « climatérique » de Bex-les-Bains, comme on appelait alors le village. 10


Huit chevaux patientent sur l’avenue de la Gare de Bex, longtemps avant qu’elle ne soit goudronnée. Ils s’apprêtent à transférer la première

locomotive à crémaillère jusqu’au Bévieux pour l’ouverture de cette section le 4 juin 1900.

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Longtemps, le transport des marchandises fut tout un programme sur le BVB ! Le tramway Bex–Bévieux tirait les wagons jusqu’au dépôt. Ensuite, une petite locomotive les poussait (à 9 km/h, jusqu’à Gryon et à 6 km/h à la descente) ! Puis une autre motrice les tirait à nouveau entre Gryon, Villars et Chesières. Autrement dit, on tirait les marchandises sur les voies à adhérence et on les poussait sur les secteurs à crémaillère.

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Avant 1914, diverses vues de l’avenue de la Gare de Bex : 1. Au pied de l’avenue, face à la gare, le Buffet, avec sa tonnelle et ses affiches pour le chocolat

Peter… Longtemps, le BVB a assuré le transbordement du sel de ses voitures à celles des CFF. Des magasins situés derrière le Buffet de la Gare permettaient

d’entreposer ce stock. Durant la Première Guerre mondiale, ces réserves ont aussi abrité des obus.

2. Le Grand-Hôtel des Bains, dont les vieux bellerins ont longtemps regretté la disparition.

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1. Dans la quiétude de Bex, sous un soleil ardent, une automotrice et son wagon plat montent une avenue de la Gare bien tranquille.

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2. Toujours au début du XXe siècle, un véhicule originel franchit la première courbe de la série qui caractérise la traversée de la ville, juste après l’église dont le clocher date de 1501.

3. Bien qu’absent des deux images suivantes de Bex, le train y figure en filigrane. Sur la première, voyez la pancarte suspendue à la guirlande en ce 9 septembre 1898, jour d’inauguration du Bex–Bévieux.

On y lit : « Avec l’appui d’un comité d’élus largement comptés, S­ alaz a pensé, Oyez a parlé, Genêt a écrit et le train est parti ! »


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Les habitants de la région, d’abord opposés au rail, ont rapidement goûté aux commodités que leur offrait ce nouveau moyen de transport et réclamèrent du chemin de fer toujours plus de services. Sur cette autre image également prise le jour de l’inauguration, la pancarte indique : « Ah qu’il est

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pratique notre tramway électrique ! Pour nous promener sans secousses, il ne prend que deux

sous à nos bourses ! » Ce premier tronçon entre la gare et le Bévieux permettait d’assurer le transport de

clients des hôtels, notamment ceux du prestigieux Hôtel des Salines.


1. Autre vue de la même place, toujours lors de la fête de l’ouverture de la ligne. La pancarte dit : « Ah qu’il est pratique notre tramway électrique ! Pour nous

promener sans secousses, il ne prend que deux sous à nos bourses ! » Ce premier tronçon entre la gare et le Bévieux permettait d’assurer le transport de clients

des hôtels, notamment ceux du prestigieux Hôtel des Salines 2. La place du marché, peu après l’inauguration de la ligne. A Bex, la population a d’emblée témoigné

sa sympathie au chemin de fer. Comme à Lausanne, Vevey ou Montreux, les gens de Bex ont ainsi disposé bien vite d’une desserte locale. 17


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1. Majestueux, le tramway trône parallèlement à La Poste de Bex (non visible sur la photo). Le premier rapport du conseil d’administration nous apprend que la compagnie ferroviaire a : « la charge du service

de la Poste entre le dépôt des Postes de Bex et la gare, et le transport des sels et charbons des Salines du Bévieux. » Ne serait-ce que pour transporter les tonnes quotidiennes de sel, elle s’est

dotée d’un matériel roulant assez considérable. 2. Sur la même place, le tramway reprend sa course, dépassant une femme et son pot à lait, laissant à

sa droite un char et son cheval à l’arrêt pendant que, sur un banc, tout à gauche, abrités sous l’arbre, une mère et son enfant observent le spectacle de la rue.

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1. Le 10 juillet 1910, l’Avançon sort de son lit et inonde Bex. Les hommes vaillants se mettent à l’ouvrage pour rendre les rues – et les voies – praticables. Les travaux

de nettoyage de la voie dureront jusqu’au 8 août.

2. Transfert de la remorque du tram Bex–Bévieux, du dépôt à la gare CFF à la suite des inondations. Passage aux Dévens – hors des voies ! – pour assurer, malgré tout,

un service de la gare jusqu’en ville de Bex. La population pose pour la photo, mais ne voyage pas, d’ailleurs il n’y a pas de rails !

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1. Etant donné la rareté des autos, piétons et train se partagent la chaussée en ces premières années du XXe siècle à Bex-les-Bains. 22

2. Vue plongeante sur le quai de l’Avançon, direction montagne. Le charme discret d’une bourgade en mutation.


1. Sur le quai de l’Avançon, à l’époque ou le tramway était le maître de la route, face aux humbles attelages tirés par des chevaux.

2. Sortie du droit chemin de la voiture 52, au Glarey, en 1933…

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1. Foule d’hommes à la rescousse pour réparer les ravages de la terrible inondation de 1910… 24

2. Toujours lors de la crue de l’Avançon : les flots ont emporté la voie sous l’Hôtel des Salines… Plus

haut, à l’usine de Sublin, la furie des eaux a bien failli détruire les piliers du viaduc…


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1. La crue de 1910, encore elle, envahit les voies du dépôt du Bévieux.

2. Entourés de poteaux électriques, signe manifeste de modernité que l’on ne cherchait pas à éviter sur les

photographies, le même dépôt du Bévieux et une rame des premiers temps. 27


Idyllique Bévieux. Sans les marques du Progrès que sont les poteaux électriques, les rails, le matériel 28

roulant et le dépôt, ne se croirait-on pas dans une gravure paysagère du XVIIIe  siècle ?


Une des deux premières voitures construites pour le tramway Bex–Bévieux en 1898 par SIG à

Neuhausen-am-Rhein et les Ateliers de Constructions électriques de Charleroi, en Belgique. 29


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1. Au départ de la première section à crémaillère du Bex– Gryon–Villars, une composition des

premiers temps franchit l’Avançon vers l’usine électrique de Sublin.

2. Le train s’attaque maintenant à la forte pente de 195 pour mille du tracé à côté de l’usine de Sublin,

générant l’électricité nécessaire au fonctionnement de la ligne ferroviaire (vers 1914). 31


Photo prise en 1909, peu avant l’arrivé à Fontannaz-Seulaz, et colorisée à la main pour combler 32

les attentes des amateurs de cartes postales en couleurs !


Ouvriers occupés à construire le tunnel de Fontannaz-Seulaz, avant l’ouverture de la ligne. 33


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1. Une composition typique des débuts de l’exploitation de la ligne – véhicules déjà chauffés à l’époque – monte vers Gryon lors d’une des premières circulations hivernales.

2. Le petit train dans la montagne, face à l’imposant Grand Muveran. 3. En 1900, un des premiers trains Bévieux–Gryon. Il vient de quitter la halte des Posses. 35


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1. Le train BGCV arrive à Gryon. En bois, la première gare (1900). A l’arrière-plan s’élève le Grand hôtel de Gryon.

2. Le même lieu, avant la construction de la halte en bois.

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1. Le Buffet de la gare et la halte, alors que les voyageurs descendent du train. 38

2. Gryon, village balcon, exposĂŠ plein sud.

3. Gentes dames et beaux messieurs devant un wagon de marchandises.


« Mais quel admirable tram que ce BGV ! Pas un cahot, pas une secousse, pas une trépidation ; on se croirait presque en ballon, où l’on voit fuir le paysage sans se douter qu’on marche. […] Nous ne connaissons pas d’autre tram à forte pente dont l’allure soit aussi douce. » (Article paru suite à l’inauguration du Bex–Gryon–Villars.)

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1. L’ancien Hôtel de Gryon, en 1905. Au début du tourisme, la région de Gryon-Villars compta jusqu’à 2780 lits. Certains gryonnais crurent en l’avenir touristique du village. Au 40

point de faire construire, près de la gare, un très sérieux Hôtel de Gryon.

2. La 11 entre deux courses, en gare de Gryon. 3. Carte postale réalisée sur la base d’un photo­mon­tage

réunissant les atouts du village. A l’arrière-plan, à gauche, la nouvelle route Gryon–Arveyes, cofinancée par le Bex–Gryon–Villars–Chesières.


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1. Transport de jeunes gens, ici en gare de Gryon au début du XXe siècle. 42

2. A l’assaut du pittoresque, au départ de Gryon.


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1. Le village tel que représenté sur une carte postale peinte, vers 1900.

2. Lors d’un hiver rigoureux, l’une des rares photos d’époque de la halte de La Barboleuse. 45


Maître d’œuvre du chantier de la route Gryon-Villars, la direction du BVB ne soupçonna pas que, bientôt, l’essor de l’automobile compliquerait la cohabitation route-rail prévue sur le pont qu’elle avait commandé…

1. Le viaduc initial de la ligne, près de La Barboleuse, construit par les fameux Ateliers mécaniques de Vevey. Ce pont de 145 m de long et de 48 m de haut était considéré 46

comme un ouvrage d’art des plus hardis. Nombre de spécialistes vinrent le visiter et l’étudier de près.

2. Grâce aux bonnes conditions climatiques de cette année-là, les travaux jusqu’à Villars ont pu se dérouler rapidement et coûter moins cher que prévu.

Un ouvrage en courbe, situé en amont, remplacera le premier viaduc en 1980.


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Racé, fin, élégant et aux lignes légères, le premier pont sur la Gryonne constituait un véritable signe de modernité. 48


Image de la vie paysanne au début du XXe siècle : un petit côté Heidi plus vrai que nature qui ne relève

pas de l’imaginaire montagnard, mais bien de la réalité locale.

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En 1745, Villars-sur-Ollon ne comptait que quatre ménages… La diligence d’abord puis le train favorisèrent la venue des touristes. Leur nombre passa de 141 000 en 1900 à 198 000 en 1910.

1. Arveyes (autrement dit : champ cultivé, ou creux et bassins), paisible hameau aux premiers temps de la circulation automobile…

2. Une chaussée essentiellement réservée au train…

3. Entrée tout en douceur dans Villars-sur-Ollon dont le nom signifie : petits groupes de fermes

ou de villas, ce qui était encore le cas à l’époque.

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1. A l’emplacement de l’actuel hôtel Bristol : une automotrice ouverte Ce2/4 et des champs, vers 1905.

2. La dernière courbe franchie, le train approche de la gare, face à l’imposant palace (1930). 53


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1. La gare dans son état initial et, derrière, l’hôtel du Muveran qui cédera sa place au Palace. Le temps des diligences connaît ses dernières heures…

2. Les Alpes vaudoises suscitent déjà l’enthousiasme de leurs hôtes. En témoigne cette carte postale enthousiaste d’un touriste comblé.

3. Villars-sur-Ollon: un village de montagne qui demeure essentiellement paysan, comme avant l’essor du chemin de fer et du tourisme. 55


Entre deux trains : la quiétude d’une gare au début du XXe siècle.

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Après 55 ans d’existence, la section Villars– Chesières ouverte en 1906 a disparu en 1961, époque où le monde politique optait pour le « tout à la voiture » et voulait fermer les compagnies ferroviaires des vallées latérales jugées trop coûteuses.

1. Dès 1906, un tram Villars– Chesières dessert le hameau (Chesières signifiant collectivité de chalets).

2. Traversée du majestueux pont de Chesières.

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1. Derrière le pont de Chesières s’étalaient de vastes pâturages avant la floraison des chalets.

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2. Ce tram dont l’ancien président de la Confédération JeanPascal Delamuraz écrira : « [Son] “bêlement” ininterrompu, ses coups

de sonnette péremptoires, le cri de ses roues en courbe, appartiennent à la musique de l’histoire. »


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L’avis d’enquête pour prolonger la ligne de Villars à Bretaye est déposé en mars 1911. Huit personnalités s’y opposent pour les motifs suivants : « Construit uniquement en vue des étrangers, il desservira les intérêts agricoles de la région. De l’avis même des étrangers qui font autorité dans les questions de tourisme, ce chemin de fer nuira de façon très certaine au charme et à la beauté des hauts pâturages d’Ollon. » Deux guides horaires de 1915 et 1916 font la part belle à la vie sportive et plaisante qu’offre la station.

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Un groupe d’amateurs de neige au départ pour Bretaye. Prise en 1928, à la fin des années folles, cette image montre la clientèle huppée qui séjournait à Villars-sur-Ollon.

Celle-ci pouvait profiter du train jusqu’aux Bouquetins. En effet, malgré l’opposition rencontrée, l’Assemblée fédérale avait avalisé la demande de prolongement.

Dès lors, le chantier s’était ouvert et la ligne avait été inaugurée le 18 décembre 1913. Le projet prévoyait de gravir le Chamossaire, mais la Première Guerre mondiale

lui a donné un coup fatal. Il fallut attendre 1938 pour que la ligne atteigne le col de Bretaye.

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Images inédites de la construction du Villars–Bretaye (1912-1913). 1. Dans le quartier – alors désert… – de Roche Grise.

2. Montage du gabarit nécessaire pour la construction d’un pont en pierre, sur le chemin conduisant au col de la Croix.

3. Hommes à l’ouvrage avec les moyens rudimentaires de l’époque entre Villars et le col de Soud.

4. Le même chantier, dans la pente en aval du col de Soud. (Archives Gérald Hadorn.)

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Une vue somptueuse qui, à elle seule, avait de quoi séduire les touristes et justifier l‘extension de la ligne. 64


1. Avec le Grand Muveran en guise de toile de fond, le train poursuit son ascension.

2. Arrêt photo dans un cadre qui n’en exige pas moins (vers 1925).

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« […] Au col de Soud, station qui marque le milieu du parcours, un charmant vallon sert de premier plan à un admirable décor. Les Diablerets et les diverses pointes qui les avoisinent s’encadrent entre les pentes du vallon. C’est bien là la grande nature alpestre dont le charme vous prend et vous garde », pouvait-on lire dans le fascicule Chemins de fer électriques Bex–Gryon–Villars–Chesières et Villars–Bretaye, en 1915.

Autres images inédites: 1. Travaux de construction du Villars–Bretaye. Ici au col de Soud.

2. La force ouvrière dans le sens premier du mot, à l’ouvrage pour la pose de la crémaillère. (Archives Gérald Hadorn.) 67


1. Réunion au sommet, vers 1920. S’agissait-il d’une équipe « bout de bois », comme on dit ? La question se pose ! 68

2. Un courageux automobiliste a conduit sa Peugeot 201 par les chemins caillouteux jusqu’aux Bouquetins.


La locomotive à vapeur achetée à l’Aigle–Leysin afin de réaliser les travaux de la construction de la ligne. 69


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Le Villars–Bretaye : un des premiers chemins de fer chablaisiens à avoir desservi des téléskis (et avant cela une luge tractée).

1. Premier terminus de Bretaye, aux Bouquetins, très peu après l’ouverture de la ligne, le 18 décembre 1913 et peu avant

qu’une chute de neige massive impose sa fermeture momentanée.

2. Un terminus enchanteur, sous l’azur des Alpes vaudoises…

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Avec emphase, le rédacteur du fascicule du Bex– Gryon–Villars–Chesières et Villars–Bretaye de 1915 affirmait : « […] Plus tard, le chemin de fer électrique conduira au sommet du Chamossaire ceux qui voudront, sans se fatiguer, aller

contempler l’aube vermeille ou les couchants empourprés sur un des plus merveilleux panoramas dont puissent s’enorgueillir nos Alpes », vœu qui ne s’est jamais réalisé.

1. Le bout de la ligne ferroviaire. Et la fameuse luge tractée qui attirait les foules. Le train ne grimpera jamais au sommet du Chamossaire comme espéré… 72

2. Petit échantillon d’affiches réalisées pour vanter la ligne, la région et ses nombreux atours.


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Vive source d’oppositions et de protestations : le projet de chemin de fer Gryon– Diablerets qui ne verra jamais le jour. En 1911, Le Journal

Tracé du projet de ligne de Gryon aux Diablerets. Ses partisans voyaient en lui l’équivalent romand du Gornergrat Bahn. 74

de Bex lança même un concours : « A quelle altitude le rail du Gryon–Diablerets déshonore-t-il le sol ? »…

D’autres ambitieux projets ont ainsi avorté au début du XXe siècle, malgré l’obtention de la concession nécessaire : Ollon–Chesières, Bex–

Monthey, ASD–Chesières, Aigle– Ollon–Villars et Chesières–OrmontDessus…


Cet homme appartenait-il au mouvement de fronde qui s’opposa au projet Gryon–Barboleuse– Diablerets ? Chose certaine, il

contemple un magnifique coin de pays que le train a rendu accessible aux touristes.

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Conception et réalisation

Remerciements

Grégoire Montangero

Archives photographiques

Félix Croset Marc Debrincat Fred Ernand Jean-Pierre Haldi Christian Schülé Jacques Sebban

Albin Bordon Reymond Favre Gérance Services SA Gérald Hadorn Jean-Pierre Haldi Robert Pièce Jacques Sebban Transports Publics du Chablais SA

ainsi que, en particulier, Olivier Geerinck et Gérald Hadorn

Impression

Contact

Copyright

Publi-Libris à Bex

TPC SA 38 rue de la Gare – 1860 Aigle www.tpc.ch – info@tpc.ch

2016 – TPC SA. Tous droits réservés.


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