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MOTS-CROISÉS – LUKAS DHONT POUR CLOSE

Cinéma -----> Mots-croisés MOTS-CROISÉS

« La peur est une brume de sensations. »

Jules Renard dans Journal 1893-1898

© Mayli Sterkendries

LUKAS DHONT

Après Girl, délicat drame sur la transidentité qui remporta la Caméra d’or et la Queer Palm au Festival de Cannes en 2018, Lukas Dhont revient avec Close, bouleversant récit d’une amitié sensuelle entre deux préadolescents qui vire à la tragédie. Récompensé du prestigieux Grand Prix à Cannes, l’attachant cinéaste belge de 31 ans a été soumis par nos soins à des citations sur l’enfance, le chagrin et l’amitié, thèmes chers à son cœur et qui illuminent son film.

« Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé. »

Christopher (Emile Hirsch) dans Into the Wild de Sean Penn (2008)

« J’avais le désir, dans Close, de parler de la masculinité. Mon père avait des difficultés à partager des choses avec moi, et c’était pareil avec son père, et avec le père de son père. Je suis le produit de ce manque de communication et j’ai donc voulu montrer, dans la première partie de Close, la beauté de laisser la possibilité à deux jeunes garçons de partager quelque chose qui est plus profond qu’une simple poignée de main. Ils partagent leurs secrets, leurs doutes, leur insécurité. Je voulais montrer ce partage, mais aussi ce que sa perte peut ensuite engendrer. Si on ne valorise pas assez ce bonheur partagé et qu’on nous dit de ne pas nous ouvrir à l’autre car c’est une faiblesse, on reste juste des îles les unes à côté des autres. Close montre que ce partage de bonheur est aussi une complicité et une coopération. » « Beaucoup de gens choisissent la peur avant l’amour, puisqu’on nous apprend depuis toujours à avoir peur de l’intime, de la fragilité, de la tendresse. La peur est un sentiment puissant, qui est physique et qui prend beaucoup de place, jusqu’à empêcher toutes les autres sensations de s’exprimer. Enfant et ado, j’avais peur de moi-même, des émotions que je ressentais, des réactions de mon propre corps. Quand Léo, le personnage principal de Close, est d’un coup confronté au regard et aux attentes des autres quant au genre et à la sexualité, il se met à avoir peur de tout ce qui, au début, était naturel. Il a peur de cette fluidité et de cette liberté. Les normes de la société s’avèrent différentes de ce que lui ressent, et elles lui apprennent à avoir peur de son propre univers intérieur. C’est très universel, car nos existences sont cadrées dès l’adolescence par ces concepts extérieurs qui nous enferment. J’avais envie de montrer dans le film des personnages dont le cœur se trouve soudain assailli par la peur. »

« On cesse d’être un enfant quand on comprend qu’on est mortel. »

Top Dollar (Michael Wincott) dans The Crow d’Alex Proyas (1994)

« Le cœur d’une femme est un océan de secrets. »

Rose (Gloria Stuart) dans Titanic de James Cameron (1998)

« Tu penses qu’il a voulu dire quoi exactement avec “mortel” ? Je suis un peu en désaccord avec cette citation. L’enfance est souvent représentée comme un moment de liberté, de rêve et de beauté où l’on n’est pas encore confronté à la noirceur. Mais, pour être honnête, je pense que la mortalité est déjà tout autour de nous quand on est enfant. Par exemple dans les fleurs. Parce qu’une fleur ça existe et ça meurt très vite. C’est tabou, quand on parle d’enfance, de dire qu’un enfant peut aussi se sentir très malheureux, et c’est difficile pour les adultes de penser qu’un enfant est déjà en connexion avec des sentiments plus sombres et plus durs. Dans la représentation de l’enfance, on insiste beaucoup sur les couleurs vives et la vitalité, mais moi, comme enfant, j’ai souvent connu le contraire : le nuage qui venait cacher le soleil. » « Même traduit de l’américain, je reconnais. C’est Titanic ! J’adore ce film, et cette phrase signifie selon moi que le secret agit parfois comme un dialogue intérieur. Avec Émilie Dequenne, qui joue Sophie, la mère du jeune Rémi, on a beaucoup travaillé le concept d’armure. Je me suis notamment inspiré du livre When Reasons End de Yiyun Li, qui raconte un incroyable dialogue fictif entre une mère et son fils qui n’est plus là. Notre personnage de Sophie ressent des choses personnelles qui n’appartiennent qu’à elle, et cette armure lui donne de la force. Les clichés et stéréotypes veulent qu’une mère réagisse de façon ouvertement émotionnelle, et on relie trop facilement la féminité à l’extériorisation d’émotions. Mais j’avais envie de montrer une femme et une mère qui réagit autrement et qui n’est pas forcément idéalisée. Elle conserve pour les autres personnages une part de mystère. Et moi je suis très à l’aise avec le mystère. »

« Les blessures d’amitié sont inconsolables. »

Tahar Ben Jelloun dans Éloge de l’amitié, ombre de la trahison (Points, 2003)

« C’est une très belle citation. La pandémie m’a fait sentir l’importance de l’amitié, qui nous dévoile plein de choses sur nous-même et sur autrui. Le cœur brisé qu’on peut avoir à la fin d’une amitié n’est sans doute pas assez décrit comme une blessure forte. Quand j’étais un jeune garçon, je craignais la sensualité amicale avec les autres garçons et je pensais qu’être un homme consistait à aller vers certains stéréotypes pour être accepté. Et j’ai, à cause de cela, régulièrement pris mes distances avec des amis. C’est une blessure que je garde encore aujourd’hui dans ma vie d’adulte, et c’est ce dont parle Close. Une bonne partie de nos problèmes d’adultes viennent de ce moment, à l’adolescence, où on nous dit que c’est mieux d’être indépendant et focalisé sur soi. On nous coupe de notre monde intérieur. Si elle n’est pas forcément inconsolable, je dirais que la blessure d’amitié implique tout le monde ; c’est une blessure qu’on porte collectivement en tant que société. »

« Créer, c’est toujours parler de l’enfance. »

Jean Genet dans L’Ennemi déclaré. Textes et entretiens (Gallimard, 1991)

« L’enfance est une période où on est confronté à son propre imaginaire et où on commence à transformer cet imaginaire dans des histoires. Et c’est vrai que mon enfance se trouve à la base de ma création, car je fais des films à cause de l’enfant que j’étais et pour lui. J’avais le sentiment de vivre des choses que j’étais le seul à vivre. C’est comme ça que notre cerveau marche quand on est enfant : tu es confronté pour la première fois au désir, à la culpabilité… J’étais un enfant solitaire, qui n’arrivait pas à communiquer ses émotions, et j’essaie donc aujourd’hui de les exprimer dans le cinéma et dans les histoires que je crée. J’extériorise l’intérieur. J’ai aussi l’impression de ne pas avoir assez vu représenté dans l’histoire du cinéma l’enfant que j’étais. Dans Les Quatre Cents Coups, L’Enfance nue ou Ratcatcher, qui sont de jolis portraits de jeunes garçons, j’ai eu le sentiment de ne pas me reconnaître complètement. Une amitié sensuelle entre garçons comme dans Close n’est pas une chose que j’ai énormément vue. »

« Tout ce qu’on fait dans la vie, on le fait pour être aimé. »

Xavier Dolan, discours sur la scène du Festival de Cannes, 22 mai 2016

« Toute ma jeunesse est liée à cela. J’ai commencé, à un moment, à observer et à écouter les autres garçons – et c’est un peu là que j’ai commencé à devenir réalisateur – pour essayer de copier tout ce qu’ils faisaient, la manière de marcher, de bouger, de danser. Je voulais être aimé par le plus grand nombre, par le groupe, par la masse, car je pensais que le monde fonctionnait comme ça. Que pour appartenir à un groupe il fallait être comme les autres. Au début de ma carrière professionnelle, je voulais plaire et correspondre à l’image que les autres adoreraient. Mais, avec Girl, je me suis rendu compte que cette envie d’être aimé par tout le monde était trop violente et superficielle. Si tu es dans cette dynamique d’esprit, tu fais les choses pour autrui sans réellement penser à toi. Petit à petit, j’ai compris qu’il était plus important d’être aimé profondément par certaines personnes plutôt que par la masse. Et, réciproquement, c’est précieux d’aimer profondément certaines personnes et de leur donner la tendresse qu’elles méritent. Et ce processus dure ainsi toute notre vie : tenter de s’aimer soi-même et de soigner cet amour à l’intérieur de soi. En évoluant de la masse vers un groupe moins grand qui va recevoir davantage de ma part, je peux mieux m’aimer moi-même. »

Close de Lukas Dhont, Diaphana (1 h 45), sortie le 1er novembre

PROPOS RECUEILLIS PAR DAMIEN LEBLANC

© D. R. ; © D. R. ; © Claude Truong-Ngoc ; © D. R. ; © D. R. ; © D. R. ; © International Press Organization

Cinéma -----> Pôle emploi LE MÉTAMORPHE

Pierre-Olivier Persin pose un maquillage de zombie pour la série Game of Thrones. Les sections vertes seront remplacées en postproduction par la mâchoire du personnage.

Elsa Zylberstein dans Simone. Le voyage du siècle d’Olivier Dahan

PIERRE-OLIVIER PERSIN, MAQUILLEUR PROSTHÉTIQUE

On fait de drôles de rencontres dans cet atelier montreuillois : une tête coupée prend la poussière dans un carton, la gueule d’un homme-poisson nous toise de son étagère, et le visage serein de Simone Veil trône sur l’établi. Ces visions surréalistes sont l’œuvre du tenancier des lieux, Pierre-Olivier Persin, un artiste à la fois sculpteur, peintre et savant fou, maniant des produits chimiques improbables pour concevoir des effets spéciaux troublant de réalisme. Rencontre avec ce docteur Frankenstein du grand écran.

« J’aime bien dire que nous sommes les doublures cascades des maquilleurs traditionnels : nous faisons des choses trop périlleuses, trop expérimentales pour que les autres s’y risquent. En d’autres termes : je fais un métier casse-gueule ! » Cet artiste au goût du risque assumé s’appelle PierreOlivier Persin. Il est l’un des chefs de file français d’un métier fascinant et assez mal connu du grand public : maquilleur prosthétique ou d’effets spéciaux. « Je fais des maquillages en trois dimensions : je peux transformer les formes d’un visage, d’un corps, voire fabriquer ex nihilo des portions de corps pour, par exemple, concevoir un cadavre. Pour le dire autrement, je suis incapable de faire de beaux yeux charbonneux à une comédienne, mais je peux la vieillir de plusieurs décennies ! »

Comme nombre de ses confrères, Pierre-Olivier Persin a découvert sa vocation en grandissant devant le cinéma de genre des années 1980, alors que les films fantastiques bénéficient des talents d’une toute nouvelle génération d’artistes capables de créer des monstres improbables en mousse de latex. Beaucoup ont été bouleversés par The Thing de John Carpenter ou Le Loup-garou de Londres de John Landis. Pour Pierre-Olivier Persin, la révélation a lieu devant RoboCop de Paul Verhoeven. « Il y avait tout dans ce film : le costume de RoboCop, évidemment, mais aussi des fausses têtes, un homme qui se liquéfiait… J’ai adoré l’idée de concevoir des œuvres très organiques. Du coup je demandais des pots de latex et des sacs de plâtres pour Noël et je passais tout mon temps libre à recopier les effets spéciaux des grands maquilleurs américains, comme Rick Baker, Rob Bottin ou Tom Savini. » Car le maquilleur en herbe comprend très rapidement que ce corps de métier exige une somme de compétences intimidante. « Ça fait bien longtemps que les maquilleurs prosthétiques ne transforment plus les comédiens en direct avec, par exemple, de la cire

© 2020 – Marvelous Productions – France 2 Cinéma – France 3 Cinéma 1

ou du collodion. La base de notre métier consiste à fabriquer des prothèses sur mesure. Il faut donc maîtriser le moulage puis être capable de sculpter les prothèses en pâte à modeler, qui seront ensuite tirées en matériaux souples, peintes et enfin posées sur les acteurs. »

L’ÉCOLE DES MONSTRES

Pierre-Olivier Persin, qui s’est formé tout seul avec quelques livres et magazines consacrés à sa passion, rentre dans le cinéma par la petite porte. « Je me suis lancé après le bac, d’abord avec un petit boulot dans un atelier déco, puis en travaillant pour des jeux vidéo et des salons. Pour moi, le cinéma était alors un grand mur insurmontable. Et un jour un accessoiriste, probablement totalement désespéré, a demandé au vendeur d’une boutique de beaux-arts s’il connaissait quelqu’un capable de reproduire la blessure d’un égorgement. Ce vendeur lui a donné mon nom, et on m’a aussitôt embauché. C’était pour Le Petit Voleur d’Érick Zonca. De là a découlé ma collaboration avec Robert Guédiguian puis Cédric Kahn. » Car s’il travaille sur quelques films de genre (dernièrement La Nuée ou le thriller Un illustre inconnu), Pierre-Olivier Persin se fait rapidement un nom dans le cinéma d’auteur français, un domaine pas franchement coutumier des effets spéciaux. « Il m’est arrivé d’affronter des préjugés très négatifs à l’égard de mon corps de métier, notamment de la part de cinéastes qui se réclament du cinéma-vérité. Pour certains, c’est une torture de devoir utiliser des artifices, mon métier est contre nature. Je dois alors me montrer discret et pédagogue. Et, dans le meilleur des cas, les réalisateurs comprennent comment ils peuvent tirer parti de mon travail. C’était le cas avec Abdellatif Kechiche pour La Vie d’Adèle, sur lequel nous avions fait des prothèses pubiennes, pour que les comédiennes soient plus à l’aise devant la caméra durant la scène d’amour. Grâce à cette protection, les actrices ont vraiment pu se libérer. » On le voit, l’une des compétences qu’exige le métier de Pierre-Olivier Persin réside dans sa capacité à s’adapter aux comédiens qui doivent subir ses transformations. « C’est un métier qui est très intrusif. Mes prothèses sont collées sur le visage d’êtres humains, souvent des gens sensibles, avec une pose qui peut durer parfois jusqu’à cinq heures. Et ils doivent vivre toute une journée de tournage avec ces éléments sur le visage, puis passer encore une bonne demi-heure de démaquillage en fin de journée. En prime, mes travaux touchent très fréquemment à des thématiques qui remuent des choses profondes, comme la vieillesse, la blessure, la maladie ou encore la maternité, puisque l’on nous demande souvent de concevoir des faux ventres de femme enceinte. Quand je pose un maquillage, je dois donc être très attentif : parfois, les acteurs ont besoin de se fermer, d’autres fois d’échanger. L’aspect humain de ce travail est primordial. »

Si Pierre-Olivier Persin a son lot de souvenirs difficiles, il a en revanche nourri des relations professionnelles fructueuses avec des cinéastes (dernièrement François Ozon, pour qui il a signé l’incroyable maquillage d’André Dussollier dans Tout s’est bien passé), mais aussi des acteurs. « Il m’arrive d’avoir des collaborations merveilleuses avec certains comédiens qui m’impliquent dans leur processus de travail. C’est le cas de Philippe Torreton, qui m’avait demandé de changer son visage quand il interprétait le tueur Michel Fourniret pour le téléfilm La Traque. Le fait que son visage soit caché derrière mes prothèses lui permettait de se débarrasser plus facilement du poids de cette interprétation à l’étape du démaquillage. » La carrière de Pierre-Olivier Persin est pleine de surprises. À côté d’une palanquée

de films français à petit budget, on retrouve son nom aux génériques d’énormes blockbusters, comme World War Z ou Avengers. Infinity War. « Les techniques restent les mêmes. Mais ce que m’ont apporté ces expériences, en particulier les dernières saisons de Game of Thrones, est en lien avec l’échelle absolument incroyable de ces tournages. Car ces productions sont des bijoux d’organisation : tout y est coordonné de façon magistrale. » Et quand Pierre-Olivier regagne ses pénates, ce sens de l’organisation se révèle bien utile.

CROISER LES VISAGES

Par exemple pour le projet très ambitieux d’Olivier Dahan, Simone. Le voyage du siècle, en salles le 12 octobre. « Souvent, les directeurs de production français ne comprennent pas pourquoi notre travail demande autant d’argent, et de temps. Le film d’Olivier Dahan m’a demandé entre six et sept mois de travail, avec trois mois de préparation, ce qui était horriblement court. La masse de travail était considérable car ce film est l’histoire de toute une vie, celle de Simone Veil, qui est interprétée par deux comédiennes, Elsa Zylberstein et Rebecca Marder. Ainsi, il fallait concevoir neuf étapes de maquillage sur ce seul personnage qui évolue dans le temps, sachant que nous avions d’autres missions, comme le vieillissement de l’acteur qui interprète son mari. De plus, nos prothèses sont éphémères : parce qu’elles sont extrêmement fines et fragiles, elles se détruisent à l’étape du démaquillage. Il faut donc en concevoir un nouveau jeu pour chaque jour de tournage. » À cette charge de travail dantesque s’ajoute un défi intimidant : modifier les traits des deux comédiennes pour qu’ils évoquent ceux de Simone Veil. « Le but n’est pas de créer un sosie : ça ne rimerait à rien et ça ne fonctionnerait pas. Nous cherchons plutôt à créer un personnage qui serait un point de concordance entre le visage de l’actrice et celui du personnage historique. Ça n’empêche pas qu’Elsa Zylberstein porte un maquillage très lourd : a minima, elle a un faux nez, des pommettes, des joues, des fausses dents, une perruque et un sous-costume grossissant. Chaque jour de tournage, elle devait donc subir entre trois heures trente et cinq heures de maquillage, hors coiffure et costume. » Éreinté à l’issue de ce tournage, Pierre-Olivier Persin passe pourtant une bonne partie de son temps libre à se perfectionner, en particulier en continuant à sculpter : « Étrangement, c’est dur de s’arrêter, admet-il. Et c’est très agréable de servir sa propre vision, mais ça peut aussi me torturer, bien plus que lorsque je suis au service d’un cinéaste. C’est bizarre non ? »

Simone. Le voyage du siècle d’Olivier Dahan, Warner Bros. (2 h 20), sortie le 12 octobre

JULIEN DUPUY

LES FILMS DU CLAN

PRÉSENTE

UN FILM DE LUCAS DELANGLE

AVEC THOMAS PARIGI EDWIGE BLONDIAU LOU LAMPROS JEAN-LOUIS COULLOC’H ROMAIN LAGUNA GEORGES ISNARD SIVAN GARAVAGNO JEAN-MARC RAVERA UN SCÉNARIO DE LUCAS DELANGLE ET OLIVIER STRAUSS MUSIQUE ORIGINALE CLÉMENT DECAUDIN IMAGE MATHIEU GAUDET MONTAGE CLÉMENT PINTEAUX DIRECTION DE PRODUCTION JULIEN AUER ASSISTANAT RÉALISATION NATHALIE JAPIOT SCRIPTE ROMAIN LAGUNA ET ANNA DEBUSE SON GAËL ÉLEON LAURA CHELFI ET PAUL JOUSSELIN DÉCORS OLIVIER STRAUSS COSTUMES MARTA ROSSI MAQUILLAGE SARAH PARISET ET EMMA RAZAFINDRALAMBO RÉGIE GÉNÉRALE JULIEN CHALAND COORDINATION DE POST-PRODUCTION SARAH AÏT GANA CASTING ROMAIN SILVI JUDITH FRAGGI ET SOPHIE LAINÉ DIODOVIC PRODUCTEURS DÉLÉGUÉS CHARLES PHILIPPE ET LUCILE RIC PRODUCTEURS DÉLÉGUÉS ASSOCIÉS REGINALD DE GUILLEBON ET MARION DELORD UNE PRODUCTION LES FILMS DU CLAN AVEC LE SOUTIEN DU CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE AVEC LE SOUTIEN DE LA RÉGION SUD EN PARTENARIAT AVEC LE CNC EN ASSOCIATION AVEC CINÉMAGE 16 EN COPRODUCTION AVEC MICRO CLIMAT STUDIOS

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