Mascarades Exposition Kaviiik Saint-Gervais Mont-Blanc Parc thermal Le Fayet 2016

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MAIS OÙ EST L’HUMANITÉ ? OÙ SONT LES ÊTRES HUMAINS ?

E X P O S I T I O N

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P L E I N

A I R

KENNETH WHITE

NOS REMERCIEMENTS LES PLUS CHALEUREUX

... CRÉATION : KAVIIIK - 06.80.44.00.45 - IMPRIMERIE PLANCHER - 04.50.97.46.00

À CHACUNES ET CHACUNS DES ARTISTES, AUTEURS ET POÈTES, AUX MAGAZINES AREA, BEAUX ARTS MAGAZINE ET ARTENSION, À L’ÉCOLE PRIMAIRE DU REPOSOIR, AU COLLÈGE SAINT-JEAN BOSCO À CLUSES, À DENIS MARTINEZ, AUX SERVICES TECHNIQUES ET À L’OFFICE DE TOURISME, AU DÉPARTEMENT PATRIMOINE DE SAINT-GERVAIS, À ANNECY PUBLI-DÉCOUP (SÉVRIER), À L’IMPRIMERIE PLANCHER (BONNEVILLE), À CLUSES COPY (CLUSES)

CETTE EXPOSITION PEUT ÊTRE LOUÉE,

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS

POUR UN OU PLUSIEURS MOIS

CONTACT : KAVIIIK - 06 80 44 00 45

CONCERNANT LES ARTISTES

… Il est des astres nus qui parcourent nos ciels comme des masques blonds à mouches de satin… MICHEL GAY

MASCA RADES PARC THERMAL LE FAYET DU 1 JUIN AU 15 NOVEMBRE 2016 ER

SAINT-GERVAIS H A U T E - S A V O I E


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MASCARADES DU

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MOT

NOVEMBRE

DU

Quand la nuit est brillamment éparpillée Lorsque la pensée est intouchable Je dis fleur de montagne pour dire Solitude Je dis liberté pour dire désespoir Et je vais bûcheron de mes pas Egarer les mensonges Dans une forêt de bois Pleine de justice et de romances.

« Masques… Masques blancs Masques noirs Masques toutes-couleurs, Je ne vous adresse aucune prière Masques de morts, de faim, de soif ». BERNARD BINLIN DADIÉ

GEORGES SCHEHADÉ

2016

MAIRE

Il y a de fortes chances pour que nous soyons encore étonnés par cette onzième exposition au Parc Thermal du Fayet. Le titre et le thème « Mascarades », nous concerne toutes et tous, de façon individuelle ou collective, sans distinction de position sociale, de pays ou de traditions culturelles.

créativité, par leur diversité, leurs provenances internationales, par leurs aspirations, se sont appliqués à nous suggérer des interrogations, des réflexions nous donnant du sens en nous emmenant au plus profond de l’humanité ou peut-être même… hors du monde.

Masquer, démasquer, jouer, se mettre en scène, paraître, plaire, provoquer, communiquer, affirmer une symbolique codifiée ou non, le masque offre la possibilité de s’identifier au réel, au vrai profond ou à l’invisible et au sensible.

C’est encore avec un réel plaisir de découverte que nous parcourrons les allées du Parc Thermal, transformées en magnifique scène artistique, dynamisées et enrichies par l’imaginaire vivant de ces toiles et de ces textes.

Il peut donner la capacité de devenir différent de ce que Mes remerciements les plus chaleureux à toutes celles et ceux l’on est ou de ce que l’on croit être, permet de simuler, de qui ont œuvré pour que cette exposition existe, à chacune des dissimuler ou de proposer l’authenticité profonde par la sincérité d’un personnes de la mairie, des services de la ville, évènement rituel … services techniques, office du tourisme, Jean-Marc PEILLEX commission culturelle et du patrimoine, Gageons que les artistes présents lors de cette Maire et aux établissements scolaires participant exposition 2016, par leur engagement habituel, Conseiller départemental par leur implication profonde, leur exigence, leur du Mont-Blanc et évidemment aux artistes.

LES ARTISTES MYLÈNE BESSON - RAPH AËLLE - DRAGAN BRISTAK - DARIO CATERINA - IATMÜL CEPIK BERTRAND CHAN - ALAIN . . . DUVAL - GUY FERRER - MICHEL BUTOR - DANIELE FERRONI JJ EL KHOURI - KAVIIIK - KOCEILA KEBIRI - VÉRA LINODES - GRAHAM LINA SANDRA MARTAGEX - DENIS MARTINEZ - CÉCILE MARTIN GUIRKINGER - O. MOHAND FERNANDO DE NARIA - OUSSA OULAKÉ - MICHEL PINIER - MAX SAMBAÜ - DEREK SHANKILL MICHEL POTIER - CLAUDE ROUYER - DENIS SCHNEIDER

... DIRECTION ARTISTIQUE : KAVIIIK - TÉL. 06 80 44 00 45

POUR LE SERVICE CULTUREL, MAIRIE DE SAINT-GERVAIS (HAUTE-SAVOIE)

TROIS TÊTES MASQUÉES

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A l’arrivée, on parle, C’est une façon de ne rien dire. CHRISTIAN BOBIN


N’avez-vous jamais été lassés des sermons de la peur Qu’on vous martèle dans la tête et qu’on vous matraque aux oreilles ? Avez-vous déjà posé la question sans obtenir de vraie réponse ? Alors vous avez entendu ma voix chanter, vous connaissez mon nom Je me demande si les dirigeants des nations comprennent Ce monde en mal de meurtre qu’ils laissent dans mes mains Cette question vous a-t-elle jamais tenu éveillé dans la nuit ? Alors vous avez entendu ma voix chanter, vous connaissez mon nom.

Se sentir pousser des ailes adapter masques et rôles planer avec le condor se faufiler dans les ruines caresser les chevelures brûler dans tous les héros s’éveiller s’émerveiller. MICHEL BUTOR

BOB DYLAN

Tournoi sauvage, obscur entre le visage pur et les masques.

La lâcheté se demande « Est-ce sans danger ? » L’opportunisme se demande « Est-ce prudent ? » La vanité se demande « Est-ce populaire ? » Mais la conscience se demande : « Est-ce juste ? » Et un jour il faut prendre une position qui n’est ni sans danger, ni prudente, ni populaire, mais il faut la prendre parce qu’elle est juste.

— Volte face — Ils s’épient, scrutent se tressent, hypnotisés de doutes d’épieux invisibles. — Volte espace — Un sillon de chaleur claire s’éclaire sépare l’“entre” découvre la grâce offerte de la vérité raffinée.

MARTIN LUTHER KING

Les vapeurs de mémoires déclinent s’éloignent. Diaphane disparition de la mascarade. Le visage abandonné dévisage le vent de l’instant pur. ...

KAVIIIK (concerne l’œuvre de Graham Lina p. 24)

Apparaissez masques de la mort, nés de la mort et vivant d’elle. Ouvrez vos armoires incrustées de nacre et choisissez vos robes couleur de soleil… … Je plonge votre âme dans l’eau bouillante, masques menteurs. … Jouez masques que l’on vous juge ! Rassemblez vos ombres. Arquez vos mémoires… J.E. BEINCHEIKH

Puisque sa nature est de porter le masque (c’est vraiment tout ce qu’il a de cartésien), pourquoi ne pas partir de cette prémisse : que l’homme masqué, étudié comme tel, n’est pas plus impénétrable que celui qui découvre ses yeux ? ARMAND GUIBERT

JE PORTE DEUX HOMMES EN MOI. JEAN RACINE


Mylène BESSON Le monde entier est un théâtre et j’aime jouer ALLAN WATTS

Les femmes rêvent en ombres bleues. Les femmes rêvent de maisons et de voleurs. Puis on est dimanche. Les voleurs

… Je n’attends pas à demain je t’attends je n’attends pas la fin du monde je t’attends dégagé de la fausse auréole de ma vie. GASTON MIRON

fouillent vos parois avec des gants rouges. C’est cela la terreur du sommeil. Un passage bleu. Et personne à faire venir ou guérir jusqu’au matin. JÉRÔME ROTHENBERG

Bien que tu sois ensorcelé par ce monde, Au secret de toi-même tu es un trésor caché. Ouvre les yeux intérieurs, Reviens enfin à l’origine de ta propre origine. DJALÂL-OD-DÎN RÛMI 2

MASQUE CONTEMPORAIN


Cette fleur de la montagne jaunie comme nos larmes Tu écrivais des choses éternelles ô poussière De jeune fille. GEORGES SCHÉHADÉ

te voici ensemble TOI et TOI ensemble aux ombres qui tombent feuille à feuille à l’automne du soul. responsable face à TOI et à TOI des rythmes d’innocence pure ou des blessures ensablées fourbes. seul TOI et TOI ensemble à la solitude ... KAVIIIK

Tête qui bat toujours au plein dedans retournée vers soi rentrant en soi dépouillée de tout sauf de sa vision noyant les masques qui se tend vers l’aride plongée d’horizon tête debout brûlant le chant de sa gravitation. ZÉNO BIANU

C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore. ANATOLE FRANCE 3

MASQUE CONTEMPORAIN


Raph AËLLE

TAHITI Sans l’invisible nous ne verrions rien, nous serions dans le noir complet. CHRISTIAN BOBIN

Il n’y a pas de crainte dans l’ébloui au plus près du jamais atteint il n’y a pas de crainte quand le bleu n’est plus captif du sablier. ZENO BIANU

On ne voit bien que lorsqu’on est ébloui. ANDRÉ LHOTE 4


CROATIE Celui qui du plein midi sut extraire le bruissement inconnu des soudaines métamorphoses et faillit rendre à la mousse tout ce qui d’elle avait jailli. BENJAMIN PERET

Pensées concernant la personne nommée Qui… … Qui est masque Qui est derrière masque, serrure, verrou, chaîne, alarme électrique. Qui fils de Qui. … JÉRÉMY CRONIN

… Il guette le vide Le givre avec sa tête de mouton L’enserre et le cerne Dure est cette angoisse De la bête perdue Qui étreint le froid Qui étreint le vide… FRANCK VENAILLE

ADRIATIK MASK

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Dragan BRISTAK


Dario CATERINA

BELGIQUE

Faix du sommeil tréteau d’étranges lambris de cariatides aveugles ton aube casse au fond de mon gosier froid sortilège Si les maisons n’étaient que des fenêtres si le mobile que j’observe le long de cette courbe qui est moi-même. MICHEL LEIRIS

… Je crois au sacré de l’aura de l’œuvre. On perd l’aura dans l’art contemporain ! On fait de l’effet, de la sociologie… DARIO CATERINA

Des berceuses que chantent les mères Aux nouvelles que lit le speaker Vaincre le mensonge partout dans le monde Dans le cœur, dans le livre, dans la rue… NÂZIM HICKMET

La mémoire — comme un bond aveugle dans le futur où tes enfants grandissent. BO CARPELAN 6


Jeanne Jeannette Ninette nini ninon nichon Mimi mamour ma poupoule mon Pérou Dodo dondon Carotte ma crotte Chouchou p’tit-cœur Cocotte Chérie p’tite chèvre Mon p’tit-péché mignon Concon Coucou Elle dort Elle dort BLAISE CENDRARS

Encore une fois le crépuscule s’est dispersé dans la nuit Après avoir écrit sur les murs DÉFENSE DE NE PAS RÊVER. RAYMOND QUENEAU

A la fin, la peinture gagne. PABLO PICASSO 7


. . Iatmül CEPIK

NOUVELLE GUINÉE Choisis ton destin de fauve avec le souffle d’un dieu. ANDRÉ VELTER

L’homme se trouve aux confins de la nature intelligible et de la nature sensible, uni par le corps et les facultés corporelles aux animaux irrationnels et par l’esprit aux natures incorporelles. NÉMÉSIUS

Et j’ai reconnu, rose et fraîche, Sous l’affreux profil de carton, Sa lèvre au fin duvet de pêche, Et la mouche de son menton. THÉOPHILE GAUTIER

MASQUE EN CARTON

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Les saints connaissent une porte entre le monde et l’amour. S’ils la franchissent en silence c’est que cette porte et leur silence ne font qu’un. CHRISTIAN BOBIN

Au menu des sorcières silène orpin joubarbe pluie d’échardes douces nos têtes en partance. ANDRÉE APPERCELLE

A force de mimer celui qui commence à voir, il te viendra des yeux. RENÉ DAUMAL

LEQUEL ? 9


Bertrand CHAN

… Le bal des innocents battait son plein Les lampions prenaient feu lentement dans les marronniers. La danse sans ombre s’agenouilla sur le Pont-au-Change… … Les personnes de la nuit étaient enfin tenues… ANDRÉ BRETON

Ce qui chante et contemple en vous est encore fixé dans les limites de ce premier instant qui sema les étoiles dans l’espace. KHALIL GIBRAN

Le monde est une scène de théâtre, et la vie est un jeu ; Viens donc, apprends à jouer ; Renonce au sérieux de la vie, ou alors, prépare-toi A supporter les souffrances du drame. PALLADAS 10


La vérité n’est pas dans un seul rêve, mais dans beaucoup de rêves. PIER PAOLO PASOLINI

Quel était votre visage avant la naissance de vos parents ? KOAN

Toute la désolation immensément phosphorescente d’une main tendue à un tournant de la mer. TRISTAN TZARA 11


Alain DUVAL Je crois que je n’ai jamais fais rire les autres tant que je n’étais pas payé pour. PIERRE DESPROGES

… La faim de néant devient regard de famine. Ici le manque est une aubaine qui vérifie l’oracle : Nous avons trop de tout et pas assez de rien ! … ANDRÉ VELTER

Pour ceux qui recherchent obstinément la liberté, il ne peut y avoir de tâche plus urgente que d’arriver à comprendre les mécanismes et les méthodes de l’endoctrinement. Ce sont des choses faciles à saisir dans les sociétés totalitaires, mais elles le sont beaucoup moins dans le système de « lavage de cerveau sous régime de liberté » auquel nous sommes soumis et que nous servons trop souvent en tant qu’instruments consentants ou inconscients. NOAM CHOMSKY 12


nos vies sont de passage entre deux bancs de sable nous sortons d’âge en âge du tamis d’une fable qui passe par Samyé. ANDRÉ VELTER

C’est moins le bruit des bottes qu’il nous faut craindre aujourd’hui que le silence des pantoufles. MAX FRISCH

Nous avons tous deux vies : La vraie, celle que nous rêvons dans notre enfance, Et que nous continuons à rêver, adultes, sur un fond de brouillard ; La fausse, qui est celle que nous vivons dans nos rapports avec les autres… FERNANDO PESSOA

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Guy FERRER … Un cri répété dans chaque théâtre vide à l’heure du spectacle inénarrable Un fil d’eau dansant devant le rideau de velours rouge aux flammes de la rampe… CÉSAR MORO

Par quoi en moi laissée cette âme et pourquoi muette ? Est-ce l’Oubli qui me fit naître ? Qui vint me distraire de l’absence pour me jeter dans le cirque des faims carnavalesques où l’on mange dans la main de la mort ? JEAN MONOD

Contrairement à ce qu’on croit J’ai très souvent envie de rire Dit le clown. Mais je vous vois. JEAN MARCENAC

… Ce visage Dont le temps a fait un masque insatisfait Vient me tancer : raide magister, Il se promène au Luxembourg Au milieu d’enfants et d’amoureux. JOHN MONTAGUE

CIRCUS

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La quête du peintre reste la même : éternelle tentation de ressusciter ce « Monde fuyant sans cesse perdu, entr’aperçu, fugitivement retrouvé, perdu à nouveau. L’effort du peintre semblerait dérisoire si sa poursuite sans espoir de prise ne ressemblait à l’appel de la liberté : la peinture est au long des âges une forme, un témoignage infatigable de cet appel ». JEAN BAZAINE

« Oui nous l’avons tous fait — Ne pouvons pas jouer à temps — Cet autre ici — Les rôles doivent être masqués dans ce qui est à emporter ». « Si seulement nous pouvions verser nos chars fleuris sur les rails-enfants sans corps-sacrificehumain » — WILLIAM BURROUGHS

Etre soi-même, c’est se condamner à la mutilation, car l’homme est perpétuel désir d’être autre. OCTAVIO PAZ

PANTOMINE

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Michel BUTOR, Daniele FERRONI … Un buisson soudain s’embrase lançant des lianes de flammèches bleues révélant des masques sarcastiques dans les nœuds des embranchements… MICHEL BUTOR

FRANCE, ITALIE

Pense à tes grimaces de fou entre tes murs à ta passion d’enfant puni pour le rien faire à la honte de ton nom la honte de parler à tes hurlements de rage en direction du monde… … alors doucement avec l’ange hein doucement. LUDOVIC JANVIER

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Le sacrilège, la seule manière que les impies ont encore d’être dévots. MARCEL JOUHANDEAU


LIBAN, FRANCE Combien de fois faut-il lever les yeux Avant d’apercevoir le ciel ? Oui, combien d’oreilles faut-il à un seul homme Avant qu’il entende les autres pleurer ? Oui, combien de morts avant qu’il comprenne Que le nombre est déjà trop grand ? La réponse, mon ami, est soufflée par le vent La réponse est soufflée par le vent. BOB DYLAN

… Aux lauriers des vainqueurs s’enlacent toujours des pensées aux sombres pétales… … et s’il est lâche de rester neutre, la guerre n’est-elle pas « le masque de Caïn ? » HERMAN MELVILLE

… Les bouches, seules, sont cachées. Vous qui coulez, entendez-nous aussi. PAUL CELAN

LIBAN MEURTRI

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J.J. EL KHOURI


... KAVIIIK Je sens comme un vertige. Je n’ai pas l’habitude de l’éternité. JORGE LUIS BORGES

… Des viandes de miroir Les gestes captés éventent L’ongle des vestibules, les brouillards tapis les dents serrées dans le sable des paravents, La cendre trouble pleuvait, et mort hante de fer Le linge d’inhalation à l’intérieur des lumières Enseignes d’or, sable de visage Les jointures mortes de la fièvre Le corail noir des larmes L’haleine des carrosses… MICHEL BULTEAU

Le grand péché du monde moderne c’est le refus de l’invisible. JULIEN GREEN

AFFICHE POUR UN FESTIVAL

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Rien ne te mène autant que l’illusion. FAOUZI SKALI

Nous nous sommes levés, nous avons découvert les miroirs, nous nous sommes regardés, et nous étions jeunes il y a des milliers d’années, jeunes dans des milliers d’années, parce que le temps et le soleil ont le même âge — notre âge ; et cette lumière n’était pas du tout un mirage, mais notre propre lumière filtrée par toutes les morts. YANNIS RITSOS

Comme en vous contemplant dans le miroir : la forme et le reflet se regardent. Vous n’êtes pas le reflet mais le reflet est vous. HOKYO ZAN MAI

Nous construirons ensemble un homme illimité. YANN HOUSSIN

AFFICHE POUR UN OPÉRA

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Koceila KEBIRI

ALGÉRIE Le chemin ambré des Andalous échoue dans un dernier carnaval qui intronise un roi. Fin du premier périple. ZEBEÏDA CHERGUI

J’ai aspiré l’arôme de la lune et la voix infinie a dit mon nom. Ô les joues pures qui se cherchent ô rivières de l’amour et de la nuit, ô le baiser humain et l’arc tendu. Combien durèrent mes félicités je ne l’ai jamais su ; il est des choses que les grappes ne peuvent mesurer ni la fleur ni la neige délicate. Sur mon passage on s’écarte. Il fait peur cet homme qui fut aimé par la lune. JORGE LUIS BORGÈS

Je fus un faucon et je m’envolai du monde secret Aspirant à m’élancer vers les cîmes d’un coup d’aile. Mais je ne trouvai personne qui soit digne du Secret Et je repassai la porte par où j’étais entré. IDRIES SHAH

AYRED (LE ROI LION)

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Feindre, c’est se connaître. ALVARO DE CAMPOS

… D’un geste vif il enlève le tissu blanc, découvrant notre vrai visage. Le vrai, vous comprenez : pas un visage comme nous l’imaginions dans nos livres, comme nous l’espérions dans nos rêves, pas même le visage que nous aurions vu en soulevant, avant l’heure, le carré de ciel bleu. Le vrai, l’autre visage. CHRISTIAN BOBIN

Vers le monde désert sur la terre promise il y a des voyageurs aux bras d’osier bavard dressés comme des torches des pères-noëls tartares qui marchent sur les eaux des mendiants d’Haarlem qui mangent de la terre et qui ont dans les yeux des trainées de fourmis des prédicants du septième jour qui dressent des bûchers dans un théâtre vide. TRISTAN CABRAL

AYRED 2 (LE ROI LION) 21


Véra LINODES

MEXIQUE … Écoute-moi, toi qui embrasses les océans du Ciel et qui loges au cœur de la Terre… POÈME QUECHUA

C’est que j’étais follement heureux Oh tour couché là parmi le vert bavard rêvant de Quetzalcoatl en arquant mon dos comme un arc-en-ciel au dessus d’un gouffre imaginaire Oh pour cette folie de nouveau cette solitude infinitive où l’illusion parlait le dialecte divin de la Vérité. GRÉGORY CORSO

… Tu ne sauras jamais à quel point Ils sont cinglés les vents D’avoir promis une pipe à la civilisation maya Perdue pour presque l’homme N’ont-ils pas assez ravagé notre temps De relativité cardinale… MICHEL ZIMBACCA

On met longtemps à devenir jeune. PABLO PICASSO

EL PASADOR DE FUEGO

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Voici les vrais dieux ! Ce sont les hommes ! Car pour les hommes les dieux avaient fait pénitence. CODEX CHIMALPOPOCA

Nous sommes venus pour le rêve, nous sommes venus pour le songe. Il n’est pas vrai, il n’est pas vrai que nous soyons venus pour vivre, ici-bas sur la Terre. CANTARES MEXICANOS

Voici les noms des premiers hommes qui furent créés et formés. Le premier fut Sorcier-Jaguar-au-Grand-Rire ; le deuxième, Sorcier-Jaguar-de-la-Nuit ; le troisième, Grand-Trésor ; et le quatrième, Sorcier-Jaguar-de-la-Lune. Eux seuls dit-on, furent créés et formés… POPOL VUH

MASCARA ENMAS CARADA - DONDE SE ESCONDER ?

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Graham LINA Profondeur de la conscience on vous explorera demain. GUILLAUME APOLLINAIRE

USA Le masque éternue … — perdu de vue ! ... KAVIIIK

Dis-moi ma vie, pourquoi réponds-tu à mes questions par des images Pourquoi ces leurres agités pour nous dérober notre temps… PIERRE SEGHERS

INTERROGATIONS

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L’envers d’un être, c’est cet être encore. PAUL MORAND

Feu radical… Jour d’artifice… les masques tombent. ... KAVIIIK

Les images pullulent pourtant visages discours multipliés indéfiniment se reproduisent personne n’y échappe les corps se défont en fines pellicules ils n’ont plus d’épaisseur chaque chose se change en son propre simulacre le reflet d’un reflet l’ombre d’une ombre c’est la caverne dis-tu. JACQUES ANCET

RÉPONSES ?

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Sandra MARTAGEX

L’art, avant d’être un instrument de volupté, est une affirmation des droits de l’homme. JEAN BAZAINE

… C’est ici Là où l’infanticide est permis C’est là que j’assiste mon cœur Où la peine de mort est acclamée Où les gens normaux sont internés Comme le dit mon prétendu Ami Ici le temps est changeant Mais c’est Boum qui le dit Et Boum ce n’est pas n’importe qui C’est un Fou Là où les fous vivent en paix C’est là que j’assiste mon cœur C’est ici… RABAH MOUNNAH

O que la fille aux jupons de lumière que la gamine aux lèvres neuves que la très pure aventurière que la femme lavée des neiges se couche dans la vie du plus timide du plus pauvre du plus maladroit du plus déshérité et l’assassine si cela lui chante. ACHILLE CHAVÉE

ÉTUDE POUR « LE CAPITALISME C’EST LA BARBARIE »

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Venez compagnons de chaînes et de tristesses marchons vers la plus belle rive nous ne nous soumettrons pas nous n’avons à perdre que nos cercueils. MAHMOUD DARWICH

Ça fait un drôle d’effet de bavarder avec un petit garçon de 12 ans qui vous déclare gravement : « Je suis un vétéran de la guerre du Mozambique ». Il vient réclamer sa prime de démobilisation et se demande ce qu’il va devenir. BORIS CYRULNIK

… Ceux qui courent, volent et nous vengent, tous ceux-là et beaucoup d’autres entraient fiévreusement à l’Élysée en faisant craquer les graviers, tous ceux-là se bousculaient, se dépêchaient, car il y avait un grand dîner de têtes et chacun s’était fait celle qu’il voulait. JACQUES PRÉVERT

ÉTUDE « LE CAPITALISME » 27


Denis MARTINEZ ALGÉRIE

Seuls ceux dont l’amour a envahi le cœur connaissent le langage secret des regards. FAOUZI SKALI

je tiens mon pacte un jour pour nos pieds fraternels un jour pour nos mains sans rancune un jour pour nos souffles sans méfiance un jour pour nos faces sans vergogne. AIMÉ CEZAIRE

… Apparaissez, masques de la mort, nés de la mort et vivant d’elle… … Je plonge votre âme dans l’eau bouillante, masques menteurs. Je plante votre Dieu comme un épouvantail pour qu’il affronte nos légendes. J’ébrèche vos épées à notre horizon et je fouille vos reins pour voir s’il en sort de la semence ou des prières. Jouez, masques, que l’on vous juge ! JAMEL EDDINE BENCHEIKH

Souvent dans l’être obscur habite un dieu caché ; Et, comme un œil naissant couvert par ses paupières, Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres ! GÉRARD DE NERVAL

CARNABALI CHICHIBALI

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… Lui, ne voit qu’écorces, épluchures, fragments honteux de masques qui s’incurvent, et décide d’avorter la Mémoire mère des Muses. FRANCIS PONGE

… Mon drapeau est une barque. Un radeau d’infortunes diverses. L’éternel retour de la révolution astrale. La beauté est en attente d’elle-même. Dieu est un boxeur sonné. Sous les ponts je désignerai les clodos comme les nouveaux rois dans un carnaval rageur… DAHMANE ALBAN BOUKELIF

« Chercher le sacré au sein des choses ordinaires et l’aspect remarquable de ce qui est commun ». RABBI NAHMAN DE BRASLAV

… il leur fut nécessaire de se dévêtir des oripeaux qui collaient à leur peau et qui durant longtemps leur servirent de vêtements. Devant eux, une voie : le vide, le renoncement, la vacuité. MARIE-MADELEINE DAVY

BOU-DERBALA 29


Cécile MARTIN-GUIRKINGER … L’eau-du-vent deviendra blanche comme le papillotement des yeux visités d’un sommeil de neige… La fleur pourpre meublera elle-même son feu… JEAN-PIERRE DUPREY

Les curés et les fous Coiffés d’une salade Jouent au nain jaune Dans des lieux occultés. E.L.T. MESENS

Vois la plante ! Elle est un papillon Enchaîné par la Terre. Vois le papillon ! Il est la plante Libérée par le Cosmos. RUDOLPH STEINER

LES FEUX DE LA RAMPE

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J’attends ! J’entends que la plante me parle. J’attends un regard des fleurs qui vont mourir. Pétale ! j’attends un œil sur votre perle. Que l’ombre ne peut assombrir.

Ainsi passe la vie, de l’un à l’autre va Se fait et se défait, s’invente, se prolonge S’endort dans des maisons que bâtissent les songes Se rêve et s’éveillant ne se reconnaît pas.

MAX JACOB

PIERRE SEGHERS

BALLET

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O. MOHAND

ALGÉRIE

Être captif, là n’est pas la question, la question est de ne pas se rendre. NAZIM HICKMET

… Chez les chamans d’Amazonie, on interroge le visible pour comprendre ce qu’il y a derrière. Tendre des passerelles au-dessus du néant, ou avancer bras tendus dans la nuit. GUY FERRER

… L’acte de création, qu’il soit figuratif ou abstrait, est un acte de résistance au pouvoir. Un acte de libération. Montrer la résistance des artistes au pouvoir, c’est démontrer le pouvoir de l’art. ASHOK ADICÉAM

ICHAWEN (LES CORNES)

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… dossiers de tous les météores du cuivre halluciné cette affaire punique me jonche vaste et dévaste mon ombre de vin rouge par le cri femelle de l’oiseleur mais comme le soleil est un fruit très gâté ombre notoire cette ombre et son fil s’insinuent dans ma peau dossiers de tous les météores du cuivre halluciné. MOHAMMED KHAÏR-EDDINE

Je crie : À moi, à moi, à moi ! Mais je sais bien que ce n’est qu’un perroquet à l’œil vorace. Car je n’appelle pas, ni moi, ni vous ni personne. Sous le masque j’ai mis le vide. G. RIBEMONT-DESSAIGNES

Sans doute faut-il baisser les yeux quand les dieux passent dans leurs carosses et rechercher dans les égouts la fière allure de nos mille ans Sans doute faut-il taper des mains quand les dieux rotent dans les micros et dire la bonne aventure aux gosses avides de lendemains… SOLEÏMA ADEL GUÉMAR

WAGHZEN (L’OGRE)

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Fernando DE NARIA

PÉROU

« Masques ! O Masques ! Masque noir masque rouge, vous masques blanc-et-noir Masques aux quatre points d’où souffle l’Esprit Je vous salue dans le silence ! »

Car il est aussi d’autres dieux, qui forment les moments du temps. Ce sont les vingt dieux-jours qui nous regardent chaque jour. Car un dieu nous contemple chaque jour…

Donne moi une plume que je puisse chanter que la vie n’est pas vaine… … car comme je meurs les yeux ouverts ma chanson rouge ne périra pas.

LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR

POÈME MAYA

BREYTEN BREYTENBACH

En chacun de nous, l’art est feu, … la lumière explose dans l’exactitude du mot qui se libère, qui fuit. Voluptueux, il se replie, fasciné par l’avidité de celui qui lit. VIRGILIO DE LEMOS

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MALI

Oussa OULAKÉ

Va, va au pays des Esprits au pays des ancêtres que léger soit ton pas et calme ton séjour va, va puisque tu as pris le devant va, et à bientôt. PATRICE KAYO

J’écoute marcher dans mes jambes La mer morte, vagues par-dessus tête. Enfant la jetée-promenade sauvage, Homme l’illusion imitée. Des yeux purs dans les bois Cherchent en pleurant la tête habitable. RENÉ CHAR

Les tam-tams. Qui observent Perdent Toujours La mesure. Dans le vertige Des rythmes. Il est Des sons Que Les grands N’entendent pas. FRÉDÉRIC PACÉRÉ TITINGA

BOIS, CRAYON, ACRYLIQUE SUR SERRURE DOGON, AILES, FICELLES 35


Michel PINIER Elle regardait le film et riait. Alors je caressai sa poitrine et chaque fois que je pressais l’un de ses seins, un poisson bleu en sortait. FERNANDO ARRABAL Elle me dit du milieu de sa blancheur Cette robe est assez mince pourquoi vouloir L’écarter ne peux-tu M’aimer ainsi.

Pauvre sens et pauvre mémoire M’a donnés Dieu, le roi de gloire, Et pauvre rente, Et froid au cul quand bise vente : Le vent me vient dessus, le vent m’évente Et trop souvent À maintes reprises je sens le vent.

… J’étais extrêmement fâché contre El Chura. Dès que je me suis trouvé seul avec lui je me suis collé sur la figure un masque de mélodrame et j’ai contemplé ostensiblement le lointain…

RUTEBEUF

HENRI GOUGAUD

LOUIS ARAGON

DÉSIR

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… Un masque de tigre et une lance nue… Reine de l’humide pénombre. Je me suis purifié, Emigrant au nez d’avion, Le bouc en rut… CHRISTOPHER OKIGBO

Quel est cet animal féroce dont le visage est humain ? DHOODAAN

À la fourche des doigts l’orbite vide du très grand masque entroué d’ombres comme la grille du cryptographe. « Ah ! nous avions trop présumé du masque et de l’écrit! » SAINT-JOHN PERSE

MASCARADE

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Max SAMBAÜ COLOMBIE Voix simple qui ne dit que ce qu’elle aime et nomme aussi nue qu’une main toute habillée d’air pur, … et qui a tous les jours raison contre la mort. CLAUDE ROY

La main est le berger de l’ombre. L’ombre des mots. L’ombre de rien. Elle rassemble. Une île entre le visible et l’invisible. C’est par là qu’elle touche les morts, qu’elle les caresse et leur parle. DOMINIQUE SAMPIERO

Le beau n’est que ce degré du terrible qu’encore nous supportons et nous ne l’admirons tant que parce que, impassible, il dédaigne de nous détruire. R.M. RILKE

MASCARADA DE LAS LIBERTADES

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Les âmes des sorciers disparus reposent la nuit sur la cîme d’arbres anciens nuages blancs oiseaux de nuit…

Ah donne-nous des crânes de braises Des crânes brûlés aux foudres du ciel Des crânes lucides, des crânes réels Et traversés de ta présence…

Par-delà les parois invisibles, les masques pourris qui séparent les hommes des hommes, nous pressentons notre unité perdue.

ARLINDO BARBEITOS

ANTONIN ARTAUD

OCTAVIO PAZ

LAS MÁSCARAS SE ESCONDEN TAMBIÉN

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Derek SHANKILL

IRLANDE

Sachez que mon passeport est vert Nous n’avons jamais levé notre verre Pour boire à la santé de la reine. SEAMUS HEANEY

Méfions-nous du « silence mortifère des pantoufles » qui menace aujourd’hui nos démocraties. MICHEL PIQUEMAL

Un homme radical est celui dont les pieds sont solidement enracinés dans l’air. FRANKLIN D. ROOSEVELT

L’enfer se continue… Du brasier à la mer de la mer au brasier de la combustion à l’immersion l’enfer demeure et les insurgés ont pour destinée la folie… YOUSSEF SEBTI

BAS LES MASQUES

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Pourquoi ne pas oublier cette parole, Demande-t-il. Elle est émoussée, Sans profondeur, à un tel point forcée Que tu ne peux en devenir le passager. MEDBH MAC GUCKIAN

Manifeste électrifié Manifeste -rectum Manifeste de brumes Manifeste-manipulations Manifeste incrusta Manifeste de tous Manifeste-point Manifeste quotidien Manifeste épongeant la mascarade… MICHEL BULTEAU

Parfois je vois comme un immense sourire lumineux transparent invisible et tout ce que je vois alors c’est moi-même : vu de l’intérieur. Eveille-toi ! Eveille-toi ! revêts ta force ! DANIEL BIGA

LE POUVOIR EST MASCARADES

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Michel POTIER Je te reconnaîtrai aux algues de la mer au sel de tes cheveux aux herbes de tes mains Je te reconnaîtrai au profond des paupières Je fermerai les yeux tu me prendras la main. CLAUDE ROY

Votre âme est un paysage choisi Que vont charmant masques et bergamasques, Jouant du luth, et dansant, et quasi Tristes sous leurs déguisements fantasques. PAUL VERLAINE

Tu sais déjà par qui la lumière qui tombe et vole en éclats dans sa figure sonne la cloche qui effraye de ses gestes d’adieu la cathédrale de sang y fetje que l’air qui poursuit nu et à coups de fouet le lion qui se déguise en torero pour se faire passer pour ce qu’il n’est pas. PABLO PICASSO

La notion de pêché est en complet désaccord avec la rose des vents. JEAN GIONO

SAGE COMME UNE IMAGE

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Claude ROUYER Rien n’est vrai, rien n’est faux ; tout est songe et mensonge, illusion du cœur qu’un vain espoir prolonge. Nos seules vérités, hommes, sont nos douleurs. ALPHONSE DE LA MARTINE

« J’avais dans ma maison trois chaises ; une pour la solitude, deux pour l’amitié, trois pour la société. » HENRY DAVID THOREAU

Voici l’âge où le rêve est celui des maisons. Tu as une maison. Vis-tu ton rêve ? JEAN COCTEAU

MASCABANE

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On voit la salle des fêtes La sous-préfète Y donne un bal paré Paré masqué Oui mais à la sortie Tombe la pluie On voit courir les masques Dans la bourrasque Et tout ça je le vois De la fenêtre d’en haut. CHARLES TRENET


Denis SCHNEIDER … Un fantôme intérieur qu’il faudrait pouvoir peindre et non le nez, les yeux, les cheveux, qui se trouvent à l’extérieur. HENRY MICHAUX

L’on ne peut s’approcher de l’homme, l’esprit de l’homme ne peut s’approcher de l’idée de l’homme, qu’avec respect et colère à la fois. L’homme est un dieu qui se méconnaît. FRANCIS PONGE

Du temps j’arrache l’écorce A vif c’est moi que j’écorche Dévêtu du temps je me dénivelle à perte de vue. Dans les nervures de l’hiver. Le temps neige au-dedans du corps Flocons d’enfance pour la fonte sans cesse recommencée de l’identité digitale. CHARLES DOBZYNSKI

Je suis Carl Fredrik Hill Carl Fredrik Hill c’est moi ! Je suis Hill ! Carl Fredrik Hill ! Personne n’est Hill autant que moi. Hill Carl Fredrik le Froid, peintre suédois qui dessina quelques coups d’ailes Fils de plus en plus ponctuel de la ville de Lund. LARS NOREN

REGARD MAQUILLÉ

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NOVEMBRE

DU

Quand la nuit est brillamment éparpillée Lorsque la pensée est intouchable Je dis fleur de montagne pour dire Solitude Je dis liberté pour dire désespoir Et je vais bûcheron de mes pas Egarer les mensonges Dans une forêt de bois Pleine de justice et de romances.

« Masques… Masques blancs Masques noirs Masques toutes-couleurs, Je ne vous adresse aucune prière Masques de morts, de faim, de soif ». BERNARD BINLIN DADIÉ

GEORGES SCHEHADÉ

2016

MAIRE

Il y a de fortes chances pour que nous soyons encore étonnés par cette onzième exposition au Parc Thermal du Fayet. Le titre et le thème « Mascarades », nous concerne toutes et tous, de façon individuelle ou collective, sans distinction de position sociale, de pays ou de traditions culturelles.

créativité, par leur diversité, leurs provenances internationales, par leurs aspirations, se sont appliqués à nous suggérer des interrogations, des réflexions nous donnant du sens en nous emmenant au plus profond de l’humanité ou peut-être même… hors du monde.

Masquer, démasquer, jouer, se mettre en scène, paraître, plaire, provoquer, communiquer, affirmer une symbolique codifiée ou non, le masque offre la possibilité de s’identifier au réel, au vrai profond ou à l’invisible et au sensible.

C’est encore avec un réel plaisir de découverte que nous parcourrons les allées du Parc Thermal, transformées en magnifique scène artistique, dynamisées et enrichies par l’imaginaire vivant de ces toiles et de ces textes.

Il peut donner la capacité de devenir différent de ce que Mes remerciements les plus chaleureux à toutes celles et ceux l’on est ou de ce que l’on croit être, permet de simuler, de qui ont œuvré pour que cette exposition existe, à chacune des dissimuler ou de proposer l’authenticité profonde par la sincérité d’un personnes de la mairie, des services de la ville, évènement rituel … services techniques, office du tourisme, Jean-Marc PEILLEX commission culturelle et du patrimoine, Gageons que les artistes présents lors de cette Maire et aux établissements scolaires participant exposition 2016, par leur engagement habituel, Conseiller départemental par leur implication profonde, leur exigence, leur du Mont-Blanc et évidemment aux artistes.

LES ARTISTES MYLÈNE BESSON - RAPH AËLLE - DRAGAN BRISTAK - DARIO CATERINA - IATMÜL CEPIK BERTRAND CHAN - ALAIN . . . DUVAL - GUY FERRER - MICHEL BUTOR - DANIELE FERRONI JJ EL KHOURI - KAVIIIK - KOCEILA KEBIRI - VÉRA LINODES - GRAHAM LINA SANDRA MARTAGEX - DENIS MARTINEZ - CÉCILE MARTIN GUIRKINGER - O. MOHAND FERNANDO DE NARIA - OUSSA OULAKÉ - MICHEL PINIER - MAX SAMBAÜ - DEREK SHANKILL MICHEL POTIER - CLAUDE ROUYER - DENIS SCHNEIDER

... DIRECTION ARTISTIQUE : KAVIIIK - TÉL. 06 80 44 00 45

POUR LE SERVICE CULTUREL, MAIRIE DE SAINT-GERVAIS (HAUTE-SAVOIE)

TROIS TÊTES MASQUÉES

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A l’arrivée, on parle, C’est une façon de ne rien dire. CHRISTIAN BOBIN


MAIS OÙ EST L’HUMANITÉ ? OÙ SONT LES ÊTRES HUMAINS ?

E X P O S I T I O N

E N

P L E I N

A I R

KENNETH WHITE

NOS REMERCIEMENTS LES PLUS CHALEUREUX

... CRÉATION : KAVIIIK - 06.80.44.00.45 - IMPRIMERIE PLANCHER - 04.50.97.46.00

À CHACUNES ET CHACUNS DES ARTISTES, AUTEURS ET POÈTES, AUX MAGAZINES AREA, BEAUX ARTS MAGAZINE ET ARTENSION, À L’ÉCOLE PRIMAIRE DU REPOSOIR, AU COLLÈGE SAINT-JEAN BOSCO À CLUSES, À DENIS MARTINEZ, AUX SERVICES TECHNIQUES ET À L’OFFICE DE TOURISME, AU DÉPARTEMENT PATRIMOINE DE SAINT-GERVAIS, À ANNECY PUBLI-DÉCOUP (SÉVRIER), À L’IMPRIMERIE PLANCHER (BONNEVILLE), À CLUSES COPY (CLUSES)

CETTE EXPOSITION PEUT ÊTRE LOUÉE,

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS

POUR UN OU PLUSIEURS MOIS

CONTACT : KAVIIIK - 06 80 44 00 45

CONCERNANT LES ARTISTES

… Il est des astres nus qui parcourent nos ciels comme des masques blonds à mouches de satin… MICHEL GAY

MASCA RADES PARC THERMAL LE FAYET DU 1 JUIN AU 15 NOVEMBRE 2016 ER

SAINT-GERVAIS H A U T E - S A V O I E


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