la voix de l'UFAP

Page 1

La voix de l’ufap journal des hauts de france

No. 7 juillet 2018

TRACTS

VISITES

articles de presse

UFAP-UNSa Justice des Hauts-de-France


EDITO

SOMMAIRE 3 Edito 4 Tracts régionaux 10 Visites en établissement et manif fonction publique

11 C.D. Bapaume & son histoire

13

Articles de presse

C’est l’été et comme chaque année la température monte au sein de nos détentions. Déjà plusieurs mois que l’UFAP UNSa Justice a signé le relevé de conclusion et bon nombre d’avancées ont vu le jour sur les établissements. Les passes menottes sont en train d’être installés pour la première vague sur les établissements, la deuxième finira d’équiper nos structures. Les gilets sont arrivés sur certains établissements ainsi que les émetteurs-récepteurs etc. Sur toutes les structures les élus locaux UFAP UNSa Justice ont demandés lors des CT la mise en application du relevé de conclusion car notre région en l’absence de DI (le dernier étant enfin parti à la retraite !) a pris trop de retard. Les directeurs étant contre ce relevé de conclusion ont pris un malin plaisir à jouer la montre dans l’application de ce dernier. Enfin certaines O.S. plus intéressées à faire le buzz et alimenter leurs réseaux sociaux avec des fake news, ont pris le parti de faire de la désinformation sur le dos de l’UFAP UNSa Justice plutôt que de réaliser un réel travail de fond dans l’intérêt des personnels mais aussi de respecter la décision des personnels suite au mouvement de début d’année ou une grande majorité avait décidé suite aux propositions de la ministre de cesser le mouvement. En effet certains pseudo syndicalistes sont plus intéressés par le résultat des prochaines élections que part les difficultés et souffrances des personnels, ont-ils oublié le rôle principale des organisations syndicales ? Enfin, un changement a enfin eut lieu à la tête de notre DI, espérerons que notre nouvelle DI soit plus concernée par le dialogue social que par les sanctions contrairement à son prédécesseur. Amitiés Syndicales Guillaume POTTIER

3


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP UNSa Justice

No. 7 juillet 2018

La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP UNSa Justice

No. 7 juillet 2018

TRACTs REGIONAux Douai, le 16 avril 2018 Vendin-le-Vieil, un pas en avant

Depuis l’annonce de l’ouverture d’un QER (quartier d’évaluation de la radicalisation) l’UFAP UNSa Justice ne cesse de revendiquer la nécessité d’abonder l’effectif de surveillants afin de pouvoir organiser le fonctionnement de ce quartier dans des conditions sécuritaires satisfaisantes. En effet il n’est pas concevable d’envisager la prise en charge de ce type de population pénale au profil djihadiste sans garantir un renforcement significatif du personnel exerçant dans cette structure. C’est donc dans cette logique sécuritaire que l’UFAP UNSa Justice au travers de ses échanges réguliers avec la direction interrégionale, la DAP ou encore la Ministre de la Justice, demandait régulièrement que l’organigramme du CP VENDIN LE Vieil soit revu à la hausse. Pas plus tard que le mois dernier, la veille du retour de la Ministre sur le CP Vendin, le Secrétaire Général Jean Francois FORGET, dans un entretien avec le DAP, lui rappelait les attentes du terrain et proposait la tenue d’une CAP de mobilité visant à muter du personnel supplémentaire sur le CP Vendinle-Vieil afin de combler le déficit de 13 agents.

4

Jeudi 19 avril 2018 UNE FOIS N’EST PAS COUTUME, L’ADMINISTRATION A PRIS CONSCIENCE DES CARENCES SUR LE CP VENDIN-LE-VIEIL… Il semblerait que nous ayons été entendus puisque que la DAP vient d’annoncer qu’elle envisageait une CAP spécifique le 20 juin 2018 afin d’affecter 16 agents (ce chiffre n’étant pas définitif) dans le cadre de l’ouverture du QER très prochainement. L’UFAP UNSa Justice se félicite de cette annonce qui va dans le bon sens. Néanmoins il reste encore la question de l’encadrement pour lequel rappelons-le, nous demandons l’affectation de 3 premiers surveillants afin de permettre la couverture des 3 maisons centrales 7 jours sur 7, sans pour autant fragiliser d’autres services de la détention. Là aussi l’UFAP UNSa Justice restera vigilante quant aux choix qui seront opérés. Si cet apport de surveillants ne suffira pas à régler tous les problèmes de cet établissement, il s’inscrit dans les mesures nécessaires qui contribueront au rétablissement de conditions de travail décentes pour les personnels. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer, le travail syndical finit parfois par payer… L’Union Régionale UFAP UNSa Justice Des Hauts-de-France

Audience avec le directeur interrégional adjoint

Ce mercredi 18 avril les représentants régionaux UFAP UNSa Justice étaient reçus par le Directeur Interrégional Adjoint., M.Willemot. Parmi les nombreux sujets abordés, un point a été fait sur la mise en œuvre du relevé de conclusions signé par l’UFAP UNSa Justice, et plus particulièrement sur le développement des équipements de sécurité sur la D.I des hauts-deFrance. Avec une première enveloppe budgétaire de 187 000€, la priorité a d’abord été mise sur la remise à niveau des systèmes de communication (émetteurs/ récepteurs radios) afin que tous les établissements soient équipés de matériels fiables et opérationnels. Une étude sera également réalisée en vue d’équiper certains établissements actuellement dépourvus de téléphones (DECT). Plusieurs établissements ont été livrés de nouvelles tenues d’intervention et d’équipements de sécurité (menottes, boucliers, bâtons télescopiques, gants, protège-cou…). Ce budget a également permis de doter certains personnels de gilets pare-balles à port discret. A terme, tous les personnels seront dotés individuellement. S’agissant des quartiers sensibles (QD, QI, QER, QDV…) un chiffrage précis ainsi qu’une étude de marché sont en cours afin d’engager très prochainement les premiers travaux d’installation de passe-menottes.

Une deuxième enveloppe de 240 000€ permettra pour le deuxième semestre 2018 de poursuivre et finaliser l’ensemble des dotations et achats de matériels de sécurité en fonction des besoins de chaque établissement. Bien entendu l’UFAP UNSa Justice restera attentive à l’évolution et au respect des engagements validés dans le relevé de conclusions de manière à ce qu’aucun établissement ne soit écarté. Rappelons également qu’au-delà de ces mesures visant à renforcer la sécurité des personnels, le protocole d’accord prévoit aussi certaines réformes liées à l’organisation de la détention, qui doivent être abordées au travers des comités techniques locaux. Concernant le remplacement des chaussures par des modèles de qualité supérieure, le financement sera à la charge de la DAP sur la base d’un marché national. N’en déplaise à certains, l’UFAP UNSa Justice constate avec satisfaction que les avancées sécuritaires visées dans le relevé de conclusion se formalisent progressivement au sein de nos détentions. Par ailleurs, nous avons abordé le sujet relatif aux ACT (Amélioration des Conditions de Travail). En effet, certaines rumeurs visent à dire que le budget ACT 2018 serait purement supprimé pour compenser les dégâts matériels occasionnés lors du mouvement social de Janvier. Nous avons prévenu le D.I.A que si cette idée devait se concrétiser, il faudra s’attendre à de vives réactions des personnels. Sans nous confirmer cette rumeur, le D.I.A nous a expliqué

que le coût des dégâts est important notamment par rapport aux réfections de macadam et que les crédits ACT 2018 seront (en partie) utilisés pour financer les travaux. Pour l’UFAP UNSa Justice, l’administration doit assumer les conséquences matérielles de ce conflit qui fait suite à des années d’immobilisme de la part de nos dirigeants. Les personnels ont déjà bien assez payé les pots cassés, ne serait-ce qu’au travers des nombreuses applications de trentième surtout sur la région des hauts-de-France. Selon le D.I.A, aucune décision n’a été arrêtée à ce sujet, il nous propose donc que ce point soit inscrit à l’ordre du jour du prochain CTI. Bien entendu, l’UFAP UNSa Justice ne manquera pas de vous tenir informés des choix qui seront actés. L’Union Régionale UFAP UNSa Justice

5


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP UNSa Justice

No. 7 juillet 2018

La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP UNSa Justice

No. 7 juillet 2018

TRACTs REGIONAux Douai, le 31 mai 2018 P.R.E.J. de Lille, on a frôlé le DRAME !

Ce jeudi matin les agents du PREJ de Lille ont eu d’énormes frayeurs en convoyant 6 détenus devant comparaitre au tribunal. En effet, alors qu’il se rendait au tribunal à bord du bus prévu à cet effet, un véhicule conduit par un individu à l’allure plus que louche, a commencé à perturber le trajet sur une assez longue distance (proximité du CHR jusqu’à proximité du tribunal) en zigzaguant devant le bus et en freinant brusquement de manière répétée. Devant ce comportement étrange, les 2 agents présents dans le bus ont demandé à leurs 3 collègues les escortant de passer devant eux afin d’empêcher la perturbation du convoi. Arrivés à hauteur de la voiture suspecte les collègues ont fait signe au chauffeur de laisser passer le bus. En réponse, le chauffard a volontairement percuté le véhicule d’escorte. Les personnels du bus et de l’escorte n’ont eu d’autre choix que d’utiliser les avertisseurs sonores et lumineux afin de s’extraire au plus vite de la circulation. L’homme occupant la voiture les a poursuivi jusqu’à proximité du tribunal ou il n’a pu continuer son périple en raison de la trop grande circulation dans les rues de Lille. L’OUVERTURE D’UNE ENQUETE PERMETTRA DE RETROUVER LE VÉHICULE ET DE DÉTERMINER SI LES AGENTS ONT EU À FAIRE A UN SIMPLE « REBELLE » OU ONT ÉTÉ VICTIMES D’UNE INTERVENTION EXTÈRIEURE VISANT À FAIRE ÉVADER UN DES DÉTENUS EXTRAIT AU TRIBUNAL… Suite au signalement de cet incident par le 1er surveillant du PREJ, la hiérarchie (une fois n’est pas coutume) a très vite

Douai, le 7 juin 2018 réagi en envoyant un renfort de 2 premiers surveillants et 7 surveillants pour sécuriser l’audience au tribunal. Ce nouvel incident, et il y en aura d’autres, nous rappelle une fois de plus la dangerosité des missions d’extractions judiciaires et les risques encourus quotidiennement par les agents. Cela doit interpeller l’administration pénitentiaire qui tend toujours à vouloir baisser les niveaux d’escortes dans un seul souci d’économie d’effectifs. L’Union Régionale UFAP UNSa Justice consciente du danger permanent auquel sont confrontés les agents des PREJ, exige que des garanties maximales de sécurité soient respectées afin qu’ils puissent exercer leurs missions dans les meilleures conditions possibles, surtout au vu du climat actuel malsain à l’égard des forces de l’ordre dans notre pays. L’Union Régionale UFAP UNSa Justice félicite les agents victimes de ce guet-apens pour leur sang-froid et leur professionnalisme à toute épreuve. L’Union Régionale UFAP UNSa Justice souligne la bonne réactivité des surveillants et la qualité de gestion de cet incident par les 1er surveillants du PREJ. Il convient également de noter la pertinence des mesures prises par l’ARPEJ en dépêchant des renforts en nombre au tribunal mais aussi en appelant les forces de l’ordre afin de renforcer l’escorte lors du trajet de retour. L’Union Régional UFAP UNSa Justice des Hauts de France Guillaume POTTIER, Frédéric CHARLET, Alain DUPRIEZ, Joris LEDOUX

Douai, le 4 juin 2018 C.P. LONGUENESSE, maltraitance administrative

Pour l’UFAP UNSa Justice, il existe deux sortes de directeur : des mauvais et des très mauvais, sauf rares exceptions… Le CP Longuenesse n’échappe malheureusement pas à la règle. Bientôt, il nous faudra une nouvelle catégorie tant la dernière risque d’être bientôt surpassée et surclassée !... Les Personnels du CP Longuenesse, plus particulièrement les femmes et le Personnel Administratif, subissent aujourd’hui des méthodes humiliantes et dégradantes de management : le Management par une Peur Omniprésente !... « J’vais la casser, je lui pisse à la raie »

6

Début avril, une adjointe administrative a été la victime gratuite de la colère incontrôlée de celui qui a, entre autres missions, celle d’assurer la sécurité du Personnel de l’établissement dont il a la charge… De soi-disant propos tenus à son encontre, confus, rapportés par des pseudos tiers et liés à une appartenance ethnico-religieuse sont reprochés à notre collègue, pourtant connue et reconnue de longue date par toutes et tous pour son professionnalisme et sa courtoisie. Alliant gestes et paroles, il a menacé cette respectable fonctionnaire de poursuites judiciaires et de révocation ! Rien que ça ? NON !... Début mai, le bouchon est encore poussé plus loin : demande d’explication ! C’est de l’acharnement et une basse manœuvre !

« Syndicalistes » ou plutôt voyous !!!

L’UR UFAP UNSa Justice des HautsDe-France, condamne les agissements du SNP FO dans le cadre du comité d’accueil qui a été réservé à nos mandants nationaux et secrétaires généraux en déplacement à la MC de Saint Martin de Ré. FO et d’autres ne s’assument pas dans leur responsabilité et positionnement lors du mouvement social de janvier dernier. Dignes des comportements de ceux que l’on garde, des guetteurs de cités qui organisent les guet-apens envers nos homologues de la police ou pompiers, ces « crapules » s’en prennent aux biens matériels des représentants syndicaux UFAP UNSa Justice par des dégradations de véhicules, insultes, menaces de mort… Et ils s’en amusent !!! Ces provocateurs, agresseurs au QI de coquilles d’huitres, étalent leurs méfaits sur les réseaux sociaux pour se satisfaire et vendre leur courage à 20 contre 4 sur leur page Facebook. PATHETIQUE ! Et d’autres commentent… Ces écervelés doivent être, sans conteste, les pionniers de la connerie

pour penser que les personnels adhèreront à ces pratiques de délinquants. Ces architectes de la décadence pénitentiaire devront tôt ou tard en assumer les conséquences. COMMENT JUSTIFIER OU EXPLIQUER DE TELS ACTES ? Le relevé de conclusions signé par l’UFAP UNSa Justice établi sur des apports de moyens sécuritaires, humains et indemnitaires sont les seuls éléments acquis et nécessaires pour assurer l’avenir professionnel des personnels. L’attractivité de nos métiers ne peut pas passer autrement que par la sécurité et, contrairement aux idées reçues, nous n’avons jamais vu un coffre-fort suivre le cercueil d’un agent décédé dans le cadre de son service, n’en déplaise… Comment penser que la pénibilité du travail et la dangerosité de nos professions s’éliminent par l’attribution de primes illusoires ou par l’accession d’une catégorie B zéro pointée conduisant à une mort assurée. Mais effectivement, pour ces artistes de la démesure et démagogie, le surveillant aurait pu demain obtenir un revenu supérieur à celui du Garde des Sceaux ! Malheureusement certains les croient encore… Quoi qu’il en soit, l’UFAP UNSa Justice

ne peut que déplorer ces méthodes qui n’auront pour seules conséquences une dégradation de l’opinion publique à l’égard de l’exemplarité visant l’exercice de nos missions de service publique. L’UFAP UNSa Justice des Hauts-DeFrance, tient à saluer le courage et le sang froid de nos responsables nationaux. Devrons-nous demain nous déplacer en nombre avec eux, telle une armée pour anéantir les pulsions des « sans couilles » gesticulateurs de Facebook réduits à agir en tant qu’hommes immatures et indigne de porter l’uniforme. Ces vidéos postées par ces idiots, doivent circuler afin que les personnels pénitentiaires sachent qu’avec l’appui des nationaux du SNP FO, le comportement des militants du désordre nous rappelle l’époque obscure des longs manteaux voire la nuit de cristal. La vie professionnelle et familiale des personnels est en danger. Ces agissements de ZADistes seront-ils camouflés par les autorités ? Attendons les suites… La Région UFAP UNSa Justice des Hauts de France

Mais le plus indécent restait à venir… Reçue dernièrement en entretien, notre collègue s’est vue informée par ce « directeur » qu’il avait été mal renseigné et que par conséquent « l’affaire » en restait là, sans un seul mot d’excuse… Quand on pense avoir touché le fond, il y a toujours quelqu’un pour continuer à creuser !... L’UFAP UNSa Justice ne peut tolérer un tel comportement de la part d’un dépositaire de l’autorité hiérarchique et administrative ! HONTEUX, LAMENTABLE, PITOYABLE ! L’Union Régional UFAP UNSa Justice des Hauts de France Guillaume POTTIER, Frédéric CHARLET, Alain DUPRIEZ, Joris LEDOUX

7


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP UNSa Justice

No. 7 juillet 2018

La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP UNSa Justice

No. 7 juillet 2018

TRACTs REGIONAux Douai, le 18 juin 2018 L’art et la maniere de faire le buzz avec rien !

Depuis quelques semaines, l’UFAP UNSa Justice est victime d’une campagne de désinformation par certaines organisations syndicales peu scrupuleuses. Quoi de plus normal en période électorale, nous sommes effectivement habitués à ce type d’exercice de la part de personnes peu scrupuleuses qui crachent leur venin tous les quatre ans. Dernièrement, une nouvelle technique de dénigrement a fait son apparition : La DIFFAMATION ! Cette fois-ci, les « Régionaux » de Force Ouvrière, dans un nouveau torchon, accusent l’UFAP UNSa Justice des Hauts de France d’avoir colporté et médiatisé des mensonges et autres insanités envers un de leurs représentants, impliqué à tort dans l’affaire qui secoue le C.P. Maubeuge. Ces accusations tout bonnement Honteuses ne les grandissent pas. En

agissant de la sorte, ils jettent le discrédit sur les valeurs du syndicalisme et insultent les personnels que nous représentons. L’UFAP UNSa JUSTICE EST ECOEURÉE DE CES PROCÉDÉS D’UN AUTRE TEMPS MAIS POUR AUTANT N’EST PAS SURPRISE… TOUT EST BON POUR TENTER DE FAIRE LE BUZZ ! Sachez messieurs que l’UFAP UNSa Justice n’a pas besoin de se livrer à de telles bassesses pour exister. L’Union Régionale UFAP UNSa Justice condamne fermement ces propos tenus sans fondement, dont tout le monde aura compris la finalité recherchée... L’Union Régionale UFAP UNSa Justice dénonce régulièrement l’emballement voire l’acharnement de l’autorité judiciaire lorsqu’il s’agit de poursuivre des personnels pénitentiaires accusés par certains détenus « revanchards », et a toujours respecté la présomption d’innocence quelle que soit l’appartenance syndicale des collègues incriminés.

Partant de là, l’UFAP UNSa Justice s’est toujours abstenue de tout propos à charge ou à décharge, concernant la mise en cause d’agents. Contrairement à vous, nous avons une éthique et préférons laisser la justice faire la lumière. Ces méthodes indignes de notre profession, orchestrées par de véritables pervers narcissiques, plus soucieux de leur futur que du bien-être des agents, rappellent les heures les plus sombres de notre nation. L’Union Régionale UFAP UNSa Justice réaffirme son soutien auprès des personnels du CP Maubeuge déjà bien assez meurtris par la médiatisation de cette affaire sans qu’il y ait besoin de créer une telle zizanie. L’Union Régional UFAP UNSa Justice des Hauts de France Guillaume POTTIER, Frédéric CHARLET, Alain DUPRIEZ, Joris LEDOUX

Douai, le 9 JUILLET 2018 Rencontre avec la directrice interrégionale M.DECROIX

Le jeudi 5 juillet 2018, les Secrétaires Régionaux de l’UFAP UNSa Justice Hauts De France étaient reçus par la nouvelle Directrice Interrégionale, Madame DECROIX, lors d’un entretien en bilatéral. Cette rencontre avait pour but d’établir un premier contact officiel afin d’engager un dialogue social de qualité, et constructif, mais également de faire remonter les nombreuses difficultés rencontrées sur les divers établissements de la région. Les échanges ont porté sur de nombreux points. Le relevé de conclusions : Un bilan sur la mise en place des passe-menottes a été établi. Après un début chaotique et une quantité annoncée en deçà des besoins recensés, il semble que cela rentre dans l’ordre pour la première vague. Toutes les commandes sont lancées et ces équipements (environ 250 trappes de menottage) seront installés sur les 9 structures ciblées (Lille Sequedin, Lille Annœullin, Longuenesse, Bapaume, Vendin-le-Vieil, Maubeuge, Laon, Beauvais et Liancourt entre Septembre et Octobre. Il en va de même pour les tenues « pare-coups »

8

et les gilets « pare-lames » qui équiperont, dans un premier temps les personnels des équipes dédiées aux QD/QI. Au-delà de ces équipements de sécurité, d’autres points tout aussi importants concernent la réorganisation du travail en détention visant à améliorer et renforcer les conditions de sécurité des personnels (les mouvements individuels et collectifs, le binômage, ou encore l’arrêt des modes dégradés). L’UFAP UNSa Justice ayant le sentiment que bon nombre de directions locales ne jouent pas le « jeu » a demandé que des consignes claires soient rappelées aux chefs d’établissement. Les pôles de rattachement d’extractions judiciaires : L’UFAP UNSa Justice Hauts De France a évoqué les nombreuses contraintes que rencontrent les agents des PREJ dans l’exercice de leurs missions et a de nouveau demandé, qu’ils puissent exercer en civil avec des véhicules banalisés sur certaines missions spécifiques, tel que le prévoit en l’espèce la doctrine d’emploi des extractions judiciaires. D’autres questionnements ont été soulevés, tels que le renfort des équipages pour les escortes 3 et 4, l’amélioration de la tenue et l’apport d’équipements spécifiques. L’UFAP UNSa Justice Hauts De France a également demandé l’harmonisation des pratiques professionnelles sur l’ensemble des PREJ.

Le paiement des heures supplémentaires des postes fixes (protocole de 2009) : L’application du protocole de 2009 donne le choix aux agents postes fixes effectuant des heures supplémentaires de les récupérer ou se les faire payer. Or, par instructions et notes allant de pair, notre ancien D.I., a tout bonnement interdit le paiement de ces heures supplémentaires. Pour l’UFAP UNSa Justice Hauts De France cette décision est tout bonnement une atteinte aux droits fondamentaux du personnel. Le choix entre le paiement ou la récupération des heures supplémentaires garantit une meilleure compensation pour les agents mais peut également permettre, sur la base du volontariat, de renforcer la détention le week-end ou éviter le rappel des agents de roulement. Nous avons donc demandé l’application purement et simplement du protocole de 2009. Le badgeage des personnels : Un point a été fait sur le badgeage des agents en établissement, où bon nombre d’entre eux nous ont fait part de difficultés liées au positionnement des pointeuses, qui entraine des retards et empêche un pointage dans le temps imparti. Pour pallier ces problèmes, l’UFAP UNSa Justice Hauts De France a réitéré la nécessité d’accorder un « delta » sur l’ensemble des établissements comme s’y était engagé l’ancien DI. La direction Interrégionale : La situation critique des validations de carrière concernant une cinquantaine de personnels de la direction interrégionale des hauts-de-France a été soulevée. Dans certains cas le dossier traine depuis 8 ans. Pour la plupart, ces dossiers sont en cours de régularisation à la PFI suite à une transmission en fin de semaine dernière. Saluons au passage, ce service pour sa réactivité mais aussi le personnel des R.H, pour son investissement qui a permis de décanter cette situation en quelques jours. Des travaux de réaménagement sont en cours sur la D.I. Nous avons dénoncé la volonté de l’ancien DI d’installer la biométrie sur l’ensemble du site, de ne pas instaurer un service d’accueil au RDC et de vouloir installer des tourniquets à l’entrée du site. A priori, des modifications sont apportées et seule la Cellule Interrégionale du Renseignement Pénitentiaire subira des modifications de fonctionnement. Les effectifs : L’UFAP UNSa Justice Hauts De France a abordé les nombreuses problématiques que rencontrent les établissements, en raison de carences importantes d’effectifs de tous corps et grades confondus, avec sur certaines structures des pics très importants (Beauvais, Liancourt, Maubeuge…). Nous avons fait part à la Directrice de nos craintes et de l’urgente nécessité de renforcer l’effectif de certaines structures par tous les moyens possibles.

Le traitement des situations individuelles : Cette réunion s’est terminée par l’évocation de diverses problématiques individuelles qui traînent, tels que l’ICP majoré, l’IFO, les relevés de carrières, le paiement d’heures supplémentaires, l’attribution de logements de fonction etc… Beaucoup de dossiers en cours de traitement, prennent énormément de retard, du fait qu’ils sont soumis à l’arbitrage de la DAP qui tarde à venir. Pour autant d’autres sujets liés à l’avancement, notamment les retards de notation professionnelle ou l’absence de propositions de mémoire, directement imputables au laxisme de certains cadres de la DISP sont tout autant inacceptables. L’UFAP UNSa Justice Hauts De France a déploré ce constat qui crée chez les agents concernés un sentiment de frustration et d’abandon de la part de leur administration. A l’issue de ce premier contact officiel et cordial qui a duré plus de 3 heures, la Directrice Interrégionale nous a paru réceptive aux nombreux sujets abordés, et s’est engagée à nous apporter des réponses assez rapidement. L’UFAP UNSa Justice Hauts De France sera bien entendu très attentive et vigilante, quant aux avancées et mise en place des différents projets découlant de nos interventions. Nous lui avons également rappelé que le but de notre Organisation Syndicale était de défendre les intérêts et les droits de tous les personnels, avec un dialogue social intelligent et constructif. L’UFAP UNSa Justice, une présence quotidienne. Les Secrétaires Régionaux UFAP UNSa Justice

9


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. No.72juillet avril 2018 2017

Visite en établissements

No. 7 juillet 2018

C.D. BAPAUME & SON HISTOIRE

Visites en établissement et manif fonction publique

Visite MA Valenciennes 23 avril 2018

La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP UNSa Justice

Visite EPM Quiévrecahin 23 avril 2018

Visite CD Bapaume 24 avril 2018

En 1986, le garde des sceaux Albin Chalandon introduisit le « système » des prisons privées. Mais le programme dit « 15 000 » était aussi un programme de construction, par le privé, de 15 000 nouvelles places de prison. Ce programme fut pour l’essentiel continué par le garde des sceaux Pierre Arpaillange, une fois la gauche revenue au pourvoir en 1988 : simples correctifs, de 15 000, on passa à 13 000 places et l’emprise du privé ne s’étendit pas à la gestion des personnels pénitentiaires. Le centre de détention de Bapaume, mis en service le 25 juin 1990 fait partit de ce plan « 13000 » (tout comme Longuenesse et Maubeuge dans notre région), fonctionne en « gestion déléguée ». Quoiqu’ayant vocation à un recrutement national des détenus, il est l’objet d’une forte affectation de caractère régional

dont une forte majorité de détenus condamnés pour des crimes sexuels. Son architecture est celle classique, des établissements de même génération : 4 bâtiments en croix, l’un accueillant 100 femmes, l’autre 100 hommes et les deux derniers d’une capacité de 200 hommes chacun. Le fonctionnement de cet établissement est un CD dit « ouvert ». Récemment le CD de Bapaume a vu la construction de 4 UVF (Unités de vie familiale) et 3 salons familiaux pour la population pénale.

coordonnees

Les agents en roulements travaillent dans un service en 3/2. Au 1er avril 2018, l’effectif est de 138 surveillants et surveillants brigadier (dont 26 surveillantes), 21 premier surveillants et majors ainsi que 4 officiers.

Composition du bureau local UFAP UNSa Justice C.D. BAPAUME Secrétaire local : Christophe TONDU Secrétaire adjoint : Mickael ANDRIEU Trésorier : Pierre MOINE & Freddy MAJDA

Visite CP Laon 3 mai 2018 Visite CP Chateau-Thierry 3 mai 2018

Visite MA Douai 14 mai 2018

Manif Fonction publique Lille 22 mai 2018 Visite MA Béthune 15 mai 201

Assesseurs : Maxime DOBOEUF & Jérôme MERCHER Téléphone : 03.21.60.10.10 / 07.81.92.83.41 Mail : chris.8083@hotmail.fr Adresse : Chemin des Anzacs 62451 BAPAUME Cedex

Visite CP Vendin-le-Vieil 17 mai 2018

10

11


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 juillet 2018

articles de presse 04 avril 2018

VENDIN-LE-VIEIL

L’un des responsables des attentats de 1995 met le feu à sa cellule, sept prisonniers évacués Ce mercredi matin vers 6 h 30, la prison de Vendinle-Vieil a de nouveau connu un épisode de tension, trois mois après l’agression de quatre surveillants par un détenu radicalisé en janvier. Un détenu, lui aussi condamné pour faits de terrorisme, a mis le feu à sa cellule, nécessitant l’évacuation dans l’urgence de plusieurs prisonniers. Trois mois après avoir monopolisé l’attention médiatique en janvier avec un mouvement des surveillants pénitentiaires déclenché dans l’établissement avant de s’étendre sur le plan national, la prison de Vendin-le-Vieil, où s’est encore rendue la ministre de la Justice voici quinze jours, connaît de nouveaux soubresauts. Alors que le nouveau directeur, Vincent Vernet, prenait ses fonctions ce mardi 3 avril, ce mercredi matin vers 6 h 30, un détenu condamné pour des faits de terrorisme a mis le feu à sa cellule, située dans le quartier d’isolement. Dans un même temps, la cellule adjacente a quant à elle été complètement détruite par son occupant. Les deux hommes réclamaient leur transfert vers une autre prison.

En janvier, le mouvement des surveillants de Vendin-le-Vieil s’était étendu à l’ensemble des prisons françaises.

Sept détenus évacués, deux cellules détruites Les surveillants se sont équipés aussi rapidement que possible. Lorsqu’ils ont demandé au détenu ayant mis feu à sa cellule d’en sortir, il a fallu attendre cinq bonnes minutes avant que l’homme ne rampe à l’extérieur, puis soit extrait par les agents. Il s’agit de Smaïn Aït Ali Belkacem, membre du Groupe islamique armé (GIA) algérien et l’un des principaux responsables des attentats commis en France en 1995, notamment celui du 25 juillet dans le RER B à Saint-Michel, qui avait coûté la vie à huit personnes et fait 117 blessés. Une dizaine d’agents pénitentiaires ont veillé à évacuer l’intégralité du quartier, soit sept détenus transférés en urgence vers les cours de promenade. L’incendie a été maîtrisé vers 7 heures par le personnel du centre pénitentiaire. Les sapeurs-pompiers de Lens ont été dépêchés sur place, mais le feu était déjà éteint à leur arrivée. Les secours ont alors pu contrôler l’ensemble des détenus et surveillants ayant été en contact avec les émanations de fumée pour des examens médicaux, mais aucun blessé n’est à déplorer. Le syndicat majoritaire Ufap-Unsa Justice a salué le professionnalisme du personnel pénitentiaire de Vendin, qui a su maîtriser le sinistre sans heurts. Smaïn Aït Ali Belkacem et son voisin de cellule ont tous deux été conduits au quartier disciplinaire dans la matinée. Il y a quelques jours, le second détenu, Nadir Mansouri, condamné pour meurtre puis régulièrement condamné pour des délits commis en prison, avait sonné à plusieurs reprises au portail métallique de sécurité, mais les agents n’avaient rien retrouvé sur lui et l’homme avait alors regagné sa cellule.

13


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 juillet 2018

La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 juillet 2018

articles de presse 04 avril 2018

EIL me met le feu à sa cellule I V E L N I D N E V rroris amné pour te Un détenu cond

de il n’y a pas eu gradées mais ire ia nt te ni pé n lules ont été dé io dministrat l’a é m ix fir af Vo a La blessé », ation de ant une inform rm nfi co e, al on régi du Nord. aire local de empek, secrét rz St y or ég Gr ndié sa cellule Selon tenu qui a ince dé le de , sa Un pl’Ufa is une dizaine transféré depu Il «  ». e  nn ie ris « venait d’être la région pa de on is pr  ». e jours d’un sa demande lement, contre t était placé à l’iso , détenu de droi ent, «son voisin mta no ge ua Au même mom aq br des affaires de a commun pour t la sienne», ui tr dé t en em èt pl m co a t, mercredi men te. u à sa cellule ce té le syndicalis fe ou le aj is m a nu Un déte l. ei Vi de Vendin-leercredi dans la prison ès radicalisé » sa cellule ce m à u fe le Un détenu « tr is m ns sa ) is la Ca Un détenu a -deé olement ont ét in-le-Vieil (Pas né à la perpématin à Vend du quartier d’is am s s nd ur nu le co te é er dé ét gn t pt ai ga Se Il av ttentat «  avant de re t, l’a s en rè m faire de blessé. ap re e oi m is ais pl ov é évacués pr its de terror 95. ux autres ont ét ory tuité pour des fa ée d’Orsay en 19 le cellules plus tard. Les de ég us Gr m té du ou R aj a RE »,   sciplinaire isme a mis à la station du di or r rr tie te cune ar ur au qu po eu en cés amné n’y a Un détenu cond i a précisé qu’il le de la prison de qu llu ce k, pe sa à em in rz at St im feu ce mercred endommageant e as-de-Calais), intoxication. (P l on ei tVi ae, nsidéré comm -l sé in es bl Vend de ire fa diaire «est co en ns té nc sa ui l’i s ét i, ai rp lu m et pe n s, Selo né à deux cellule pénitentiaire Il a été condam R du musée l’administration très radicalisé. RE du n appris auprès de io at te. pour l’attentat à la st blessés et pour 30 it d’un syndicalis fa t an ay »   95 19 en y d’Orsa le de Clairvaux ion de la centra as év d’ t en ive at em nt ol « te Placé en is  ». le, la (Aube) en 2010 llu ce sa à u fe le is m a nu te l« A 7h00, un dé ment. Deux ce maîtrisée rapide é ét a n io at tu si

14

06 avril 2018 Après le mouvement de janvier, les syndicats ouverts au dialogue avec leur nouveau directeur. Le nouveau directeur de la prison de Vendin a pris ses fonctions cette semaine. Après l’épisode tumultueux de ce mercredi dans le quartier d’isolement, les syndicats espèrent faire avancer le projet d’établissement avec le nouveau dirigeant. Vincent Vernet, ancien directeur de la prison de Bapaume, a pris ses fonctions à la tête du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil ce mardi 3 avril. Et comme un cadeau de bienvenue un peu empoisonné, dès mercredi matin, il a dû faire face à un premier incident : la destruction de deux cellules du quartier d’isolement par leurs occupants, dont l’une par le feu. L’opération avait nécessité l’évacuation en urgence des sept détenus incarcérés dans le quartier. Remettre le surveillant au cœur de la sécurité Finalement, l’incident avait été rapidement maîtrisé par le personnel. Une intervention saluée par le nouveau directeur, qui atteste que les événements ont été maîtrisés « sans contrainte ni violence ». Après un premier contact avec le nouveau dirigeant de l’établissement, l’UFAP-UNSA Justice, syndicat majoritaire, se dit ouvert au dialogue. « Nous espérons qu’il saura écouter le personnel et remettre le surveillant au cœur de la sécurité de l’établissement », déclare le représentant Grégory Strzempek.

« Nous sommes prêts à repartir devant les portes. On ne va pas attendre qu’il y ait un mort » Un quartier d’évaluation de la radicalisation ouvrira le 16 mai à la prison de Vendin. Jusqu’à cette date, les syndicats ont demandé la suspension du projet d’établissement d’Alain Jego, ancien directeur interrégional de l’administration pénitentiaire ayant pris sa retraite samedi dernier. Alain Jego souhaitait une réorganisation en conservant le même effectif, ce que l’UFAP conteste, réclamant trois gradés supplémentaires pour l’encadrement. « Nous sommes prêts à repartir devant les portes. On ne va pas attendre qu’il y ait un mort », avertit Grégory Strzempek. Le syndicat a également appelé l’ensemble du personnel à faire massivement recours face aux sanctions sur leurs salaires décidées par l’administration à la suite du mouvement de janvier.

15


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 JUILLET 2018

La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 JUILLET 2018

articles de presse 18 avril 2018

sequedin

Les agents de Sequedin disent perdre le contrôle au quartier de semi-liberté d’Haubourdin Au centre pénitentiaire de Lille Loos Sequedin l’UFAP UNSa Justice, syndicat majoritaire, tape du poing sur la table. Il dénonce des débordements réguliers de détenu d’Haubourdin et demandent une plus grande fermeté de la justice.

La grogne monte à la prison de Lille Loos Sequedin après des débordements de détenus au quartier de semi-liberté Haubourdin, France Des détenus qui rentrent avec plusieurs heures de retard, parfois même alcoolisés ou avec des stupéfiants sur eux… Ce sont des choses qui arrivent de plus en plus souvent ici Benoit Normand, le secrétaire local Ufap Unsa Justice, est excédé. Selon lui, des rapports sont faits par les agents pénitentiaires mais aucun détenu n’aurait été sanctionné. Le syndicalisme témoigne d’un sentiment des ras-le-bol qui monte parmi ses collègues. « On a l’impression de ne plus avoir le contrôle. Ça en devient dangereux pour les agents, parce que gérer une personne alcoolisée, ce n’est pas aisé ». Les conditions de travail des agents pénitentiaire se dégradent depuis plusieurs mois, selon l’Ufap Unsa, qui déplore le maintien en semi-liberté des certains détenus. « La justice devrait suspendre ou retirer la semi-liberté aux détenus qui ne respectent pas les règles. Ils ont la chance de pouvoir mener leur projet de réinsertion, ce qui leur permet de passer la journée à l’extérieur, de travailler, de se

16

former, de voir leurs proches. Mais il ne faut pas oublier qu’ils purgent une peine.»

Benoit Normand, secrétaire local Ufap Unsa Justice, demande une plus grande fermeté de la justice. Le syndicaliste l’assure, la direction pénitentiaire et la justice ne réagit pas face à une situation qui « pourrit ». Alors le doute émerge dans le rang des agents pénitentiaire. « Est-ce qu’ils ne laissent pas ces détenus en semi-liberté parce que ça fait des places en moins à trouver en maison d’arrêt ? C’est en tout cas la question que l’on se pose à force de voir que rien ne bouge ». Les agents pénitentiaire demandent à ce que la justice ordonne le retour en maison d’arrêt de certains détenus et appellent la direction du centre pénitentiaire à organiser une fouille générale du quartier d’Haubourdin. Ils réclament aussi un contrôle plus strict des détenus lorsqu’ils sont dehors. En guise de réponse, le ministère de la justice souligne que le principe de la semi-liberté, c’est justement de donner plus d’autonomie et de responsabilités aux personnes incarcérées pour leur permettre de mieux se réinsérer. La direction du centre pénitentiaire n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.

SEQUEDIN

Cinq surveillants de pr ison

27 AVRIL 2018 agressés par des déte nus

Précédemment incarc éré pour violences su r personne dépositaire de l’autorité publique, ce détenu est sorti de priso n le 3 octobre dernier ... pour y rentrer à nouveau le 10 octobre. Deuxième agression 15 minutes à peine après cette première agression, d’autres surveilla nt refusent la prome nade à un détenu. Un déten u voisin, entendant ce refus, tambourine alors sur la porte pour pro tes ter « Il . exi ge ait que son copain pu Deux agressions succ isse aller en promeessives se sont produ na de . Lo rsq ue ites ce mes collègues ont ou vendredi matin à la vert la porte, il prison de Sequedin. En tout, leur a sauté dessus. » L’un des de cinq surveillants pénit ux a une grosse entiaires ont été trans en tai lle sur le visage et un portés aux Urgences du hématome l’arrière de CHR de Lille. la tête. L’autre a eu la main écrasée. Les surveillants pé nitentiaires sont à bout. Les cinq surveillants agressés ont « Aujourd’hui les agres alors du être sions se produisent pour emmenés aux Urgences du CHRU de des motifs de plus en Lille. plus futiles », souffle David « Aujourd’hui ce qu’on de Dehaese, secrétairemande c’est que de rée adjoint de l’UFAP-UN lles SA à sanctions soient prises à la prison de Sequed l’encontre de ces déten in. Ce vendredi matin us , deux violents et qu’ils soien agressions se sont t transférés en discip produites à moins linaire de 15 de manière automatiqu minutes d’intervalle, e lorsqu’il y a agressio faisant 5 blessés pa n », rmi les poursuit David Deha surveillants pénitentia ese. « Pour le mome ires. nt il y a une sorte de complai En début de matinée sance de la direction , trois surveillants s’e vis-à-vis n vont de la population carcérale. » chercher un déten u au quartier discip linaire En janvier, l’agression pour l’emmener au de trois surveillants Conseil de discipline par un auquel détenu à la prison de il est convoqué pour Vendin-le-Vieil avait avoir agressé un surve provoillant qué un important mouv la semaine dernière. ement de protestation Mais alors qu’ils ou de vrent la part des agents pénit la porte, ce détenu de en tiaires. En février, c’e 18 ans se jette sur eu st x et à Maubeuge qu’un surve les agresse violemme illant entamait une grè nt. Le premier agen ve t a la de la faim suite à une do main cassée, le deux uble agression. ième a des griffes su r le tout le torse, avec la peau arrachée, et le troisi ème présente des contusio ns sur le bras. « Ce détenu était dé jà connu pour des faits de violence », précise David Dehaese. « D éjà en décembre, il avait cra ché sur un collègue, qui avait demandé à ce qu’il so it transféré. Mais rien n’a été fait », déplore le respo nsable syndical.

17


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 JUILLET 2018

La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 JUILLET 2018

articles de presse 02 MAI 2018

Valenciennes

Des détenus coupent le grillage de la prison

Ce mardi, alors qu’ils se trouvaient dans la cour de promenade, des détenus de la maison d’arrêt de Valenciennes seraient parvenus à cisailler le grillage qui sépare la cour de promenade du chemin de ronde. Ils auraient utilisé une pince coupante pour récupérer des « missiles ». « On arrive parfois à intercepter des missiles. Il en tombe parfois des dizaines par jour !, décrit Stéphane Lecerf, le délégué syndical de l’UFAPUNSA Justice. Ça arrive qu’on parle de pluie

tellement il pleut des colis ! » Lancés depuis la rue du Lomprez, les projectiles qui parviennent à franchir les murs de la maison d’arrêt de Valenciennes ne tombent pas toujours dans la cour de promenade. Il arrive qu’ils atterrissent au beau milieu du chemin de ronde, entre la cour et l’enceinte de la prison. Mardi matin, des missiles devaient se trouver dans cette zone. Tandis qu’ils étaient en promenade, plusieurs détenus en auraient profité pour découper le grillage à l’aide d’une pince et récupérer des colis. « Ça va très vite, dépeint le délégué syndical. Ils sont rodés. Ce n’est pas la première fois qu’ils cherchent à découper le grillage. » En février, un détenu était même parvenu à escalader le grillage surmonté de barbelés et de lames de rasoirs pour récupérer des colis. L’administration pénitentiaire précise qu’un détenu a pu être appréhendé sur le champ par les surveillants. Les mis en cause s’exposent à des sanctions disciplinaires et pénales.

Enrayer « ce fléau » Le syndicat demande à la direction locale « d’arrêter d’expliquer que les projections ont fortement diminué, d’engager une vraie réflexion sur ce fléau en mettant en place des fouilles sectorielles systématiques et en transférant les détenus commanditaires de ces livraisons ». Un fossé entourant la prison est pourvu d’une haie végétale censée ralentir les « projeteurs » mais celle-ci est dégradée par le passage des individus. Par ailleurs, des bâches qui devaient empêcher les éboulements ont, par endroits, totalement disparu. À Annœullin, tous les matins, une équipe fait le tour de la prison pour voir si des ouvertures ont été réalisées Le syndicat demande également l’ouverture de postes en CAP en vue de la création d’une équipe

28 AVRIL 2018

Sequedin

Prison Cinq surveillants agressés en une heure à Sequedin

24 AVRIL 2018

car les agressions de ce vendredi matin se sont produites pour des raisons plutôt futiles.

Sequedin

La première a eu lieu vers 9 h 30. Un détenu avait passé deux jours en quartier disciplinaire pour violences sur du personnel et une équipe de surveillants venait l’extraire de sa cellule pour le faire passer en commission de discipline.

Trop de projections par-dessus les murs de la prison, l’UFAP demande des aménagements

Le syndicat UFAP-UNSA veut mettre en lumière le manque d’aménagements aux abords de la prison pour empêcher les projections d’objets. Il réclame la mise en place d’une équipe dédiée à ce problème.

18

De nombreux objets sont projetés dans l’enceinte de la prison, malgré les protections mises en place. Le syndicat pénitentiaire UFAP UNSA Justice dénonce « la léthargie » dont fait preuve la direction de la maison d’arrêt de Sequedin sur les projections d’objets quotidiennes. Selon l’instance représentative, la semaine dernière, sur une matinée, les agents ont récupéré six chargeurs, dix téléphones (avec des cartes SIM) et trois paires d’écouteurs en fouillant des détenus à leur retour de promenade et six téléphones avec des chargeurs dans le chemin de ronde.

locale d’appui et de contrôle (ELAC), comme il existe une au centre pénitentiaire d’Annœullin et dans d’autres établissements des Hauts de France. À Annœullin, tous les matins, une équipe ELAC fait le tour de la prison pour voir si des ouvertures ont été réalisées dans le grillage extérieur pendant la nuit. Ils peuvent également intervenir en cas de flagrant délit de projection, mais uniquement sur le domaine privé autour du centre pénitentiaire. Pendant les manifestations de surveillants du mois de janvier, ces derniers avaient d’ailleurs demandé le remplacement du véhicule des ELAC qui n’est plus adapté pour intervenir dans les champs autour de la prison, là où des personnes tentent de faire passer des objets au-dessus des murs. Mais, clairement, l’action de l’ELAC diminue le nombre de projections.

Cinq surveillants de la maison d’arrêt de Sequedin ont été agressés par des détenus vendredi matin. C’est en ouvrant les portes des cellules que les surveillants ont été agressés. Ce vendredi matin, en mois d’une heure, cinq surveillants du centre pénitentiaire de Sequedin ont été agressés par deux détenus. La maison d’arrêt avait été épargnée pendant le mouvement des surveillants de janvier. Mais le syndicat UFAP-UNSA tire néanmoins la sonnette d’alarme

Il a sauté sur le surveillant en face de lui, puis s’en ait pris aux autres. Un des trois surveillants souffre d’une fracture à la main et devrait être en arrêt de travail pendant quinze jours. Les autres ont de multiples contusions. Juste après, un autre détenu a agressé un surveillant parce qu’il était en colère sur le fait qu’un voisin de cellule n’a pas pu aller en promenade. « Nous demandons à la direction qu’elle prenne ses responsabilités, demande le syndicat UFAP-UNSA. Que ces détenus agressifs et qui pètent les plombs soient envoyés au quartier disciplinaire puis transférés. »

19


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 JUILLET 2018

La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 JUILLET 2018

articles de presse 4 mai 2018

Sequedin

tenu en une semaine dé un r pa é ss re ag nt Un sixième surveilla et de e mesure d’ordre

à un e din le 9 avril suite ssement mmes son 4 établi so us sécurité. « No du syndie Benoît Normand, en un an », expliqu st pros’e n stice. L’agressio ittant cat UFAP-UNSA Ju qu u, ten dé le nouveau par duite au moment où çu re été a ts, an aux arriv Il té. le quartier réservé ec aff t où il devait être : us le chef du bâtimen ten dé co s bâtiment, d’autre cidé souhaitait un autre de lui à s pa e ce n’était « On lui a expliqué qu der. » , le déteau du responsable En sortant du bure illant au rve su un de frapper nu insulte et tente est l’un C’ . nt se po er res s’int visage, mais d’aut Employé à recevoir un coup. de ceux-ci qui va deux ans, de in depuis près la prison de Sequed mandons de s ou e fissurée. « N on br ais rtè m ve la e à un ée a il ffil noir d’a lences se sont exemplaires : ces vio Deuxième vendredi n’a pas ns t tio an nc riv sa ar s el de uv no : un ervé pour un motif d’arrêt de Sequedin ent où il s. Le détenu s’est én tim ée bâ lis le na jours ir ba ois ch oir uxième fois en huit supporté de ne pouv nt, parti aux in, mais c’est la de illa od rve an su un é . » pp es nc fra ent aux urge était affecté. Il a que les agents finiss vertèbre fissurée. t cinq surveillants urgences pour une bâtiment dernier, ils étaien le di re ns nd da deux Ve té ec aff s pa d’une heure, par Parce qu’il n’était é suite à une ressés en moins riv ssé ag ar pa t u, en ten dé tem jus ce , un s deux avait de é qu’il souhaitait ss Un re . ag us a ten é, dé à rit ite des de sécu tier disciplinaire su mesure d’ordre et deux jours en quar n. onnel de la priso surveillant. violences sur le pers t méfiés, vu le tan ur po t en tai s’é s Les surveillant paravant arrivant : détenu au profil de ce nouvel Sequeà t homme est arrivé à Valenciennes, ce

20

31 mai 2018

Sequedin

Nord : des jumelles tentent d’échanger leur place à la prison de Sequedin

Vêtus et coiffées de la même façon, les deux sœurs ont tenté de s’évader grâce à la technique de la « substitution » Les deux sœurs ont tenté une évasion par « substitution », en inversant leurs rôles. C’est une tentative d’évasion peu banale. Samedi dernier, des jumelles de 19 ans, dont l’une est en détention à la prison de Sequedin (Nord), ont tenté d’échanger leur place lors d’un parloir. Les surveillants ont dû contrôler leurs empreintes pour savoir laquelle devait rester en prison, comme le rapporte France 3.

Samedi 26 mai, une détenue reçoit sa sœur jumelle, coiffée et habillée exactement comme elle, pour un parloir. Seul leur tee-shirt est différent. Ces similitudes attirent l’attention d’un surveillant, qui décide de marquer la main de la visiteuse et prévient « qu’au moindre souci, il mettrait un terme à la visite », raconte le syndicat Ufap, dans un communiqué. Le contrôle biométrique positif pour les deux sœurs. Pendant la visite, une autre surveillante remarque un drôle de manège : les jumelles s’échange un bijou et un vêtement. La visite est écourtée, et les agents décident de contrôler les deux sœurs par biométrie. Sauf que surprise, « l’appareil, si fiable, a certifié les deux jumelles positives pour le même numéro d’écrou ! », s’agace l’Ufap. C’est finalement grâce à un contrôle d’empreintes digitales que les deux sœurs sont identifiées avec précision « Après contrôle d’empreintes par un agent ayant la formation et la compétence pour les interpréter, les deux sœur ont fini leur périple en garde à vue », conclut le syndicat.

21


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 JUILLET 2018

La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 JUILLET 2018

articles de presse 31 mai 2018

Sequedin

Prison de Sequedin : des jumelles ont tenté d’échanger leur place au parloir

Sequedin

Encore des rats à la prison, les syndicats donnent l’alerte

d’autres surveillants. Elle suspecte une tentative d’évasion par inversion des rôles (évasion par substitution dans le jargon pénitentiaire).

La maison d’arrêt de Lille-Sequedin Tentative d’évasion peu banale il y a quelques jours à la maison d’arrêt de Lille-Sequedin. L’histoire a eu lieu samedi dernier à la prison de Sequedin. Lors d’un parloir, une détenue reçoit la visite de sa soeur jumelle. Elles sont habillées exactement de la même façon, hormis le t-shirt. Méfiant et sentant venir une éventuelle «entourloupe», un surveillant de prison a eu la bonne idée de marquer la main de la visiteuse. Il la prévient même qu’en cas de souci, il mettrait un terme à la visite. Pendant la visite, une autre surveillante remarque quand même un petit manège suspect. Elle s’aperçoit que les jumelles s’échangent un bijou et un vêtement. Immédiatement, elle alerte

22

Test positif pour les deux jumelles ! Là où ça se complique, c’est que le contrôle par biométrie (technique informatiques permettant d’identifier un individu à partir de ses caractéristiques physiques) va brouiller les pistes. Le test est positif pour les deux sœurs. Impossible de savoir laquelle est la condamnée, laquelle est libre… « L’appareil, si fiable, a certifié les deux jumelles pour le même numéro d’écrou ! », écrit, agacé, le syndicat UNSA dans un tract. Et il poursuit : « Les deux illuminées avaient juste oublié que lors de l’écrou, les empreintes digitales sont prises. Après un contrôle de ces empreintes par un agent ayant la formation et la compétence pour les interpréter, les deux sœurs ont fini leur périple en garde à vue ». Finalement, une des deux sœurs, la bonne, est bien retournée dans sa cellule. Le syndicat UNSA profite de cette tentative d’évasion peu banale pour souligner le manque de moyens au parloir et la fiabilité douteuse des contrôles par biométrie.

6 juin 2018

Le nombre des rong eurs n’aurait rien à voir avec ce qu’a connu le ce ntre à l’automne 20 16, quand la direction avait été sommée de procéd er à une élimination massiv e. Mais les représen tants du personnel craignent qu’ils pullulent rapid ement. Les rats sont de re tour à la prison de Sequedin, et ça ne réjouit pers onne. Il y a quelques jou rs, au moins deux rats ont fait irruption dans le poste de contrôle d’un des deux bâtiments. Se lon l’UFAP UNsa, le trou a été rebouché le lendem ain. Mais par la su ite, une odeur de rat mort s’e st inévitablement ré pandue dans le poste, oblig eant l’agent présen t à quitter les lieux pendant un e matinée. Ce qui a perturbé le fonctionnement de la prison. Lundi, c’était cette fois une « odeur d’e xcréments insoutenable » qui av ait envahi le poste . Pris de vomissements, l’age nt a dû quitter son poste.

Pour les représentan ts de l’UFAP Unsa, c’en est trop, ils crient leu rs « rats » le bol. Après ces trois incidents, ils « e xigent que la directio n prenne enfin conscience de la réalité du problèm e et ne se contente pas de mesurettes ». Ils ré clament un nouveau plan de dératisation, mais aussi la réparation de tou s les grillages de vant les fenêtres des déten us. Ce n’est un se cret pour personne : ce sont les déchets jetés par les prisonniers qui attire nt les rongeurs. Pour mémoire, il y a deux ans, en octob re 2016, un détenu avait saisi le tribunal administr atif de Lille, ne supportant plus la présence de rongeurs dans les douches, dans sa cellule. La justice avait sommé la dir ection de la prison de Sequedin de procéder à un e dératisation massiv e dans les 10 jours. L’avoca t du détenu s’était engouffré dans une jurisprude nce toute fraîche : l’Observatoire internationa l des prisons (OIP) avait suivi la même procédure, et obtenu le même résultat, pour le cas de la pr ison de Fresnes, le deuxième centre pénitentiaire de France. Pour le moment, l’UFAP Unsa ne pa rle pas d’action en justice.

23


La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 JUILLET 2018

La voix de l’ufap journal des hauts de france UFAP-UNSa Justice

No. 7 JUILLET 2018

articles de presse 7 juin 2018

Sequedin urrissent la vie Sequedin, les rats po A la prison de tenus des agents et des dé

r de la es de rats à l’intérieu des t montraient des hord fai i J’a é. iss humilié, raba priprison. « Je me sens en is su je d, Me ub s au Cl l’un erreurs, je ne suis pa rs alo nimum », expliquait hue son mais il y a un mi êtr à né i pas été condam té, er des détenus. « Je n’a lib de n tio iva né à une pr milié, j’ai été condam int. » d’aller et de venir. Po ger la didé à la justice d’obli Il avait alors deman dication. ra d’é e gn une campa rection à effectuer ministras tard, le tribunal ad Quelques jours plu nitenà l’administration pé ntre tif de Lille ordonnait co ter lut rts pour de redoubler d’effo ire ant tia ign de pla ce u en ten és pr dé de changer le et Unsa dénonce la ion AP as UF t inv ica tte nd ce ésy Le Un ph prison de Sequedin. rats au sein de la u avait de cellule. ten dé ne peut un : 16 20 é en laquelle (le détenu) nomène déjà constat le. llu ne telle situation, à ce « U e celle sa qu ns si da ain ts é, ra nit de e , affecte sa dig ire tra us so alors filmé une hord se s pa la e einte de de natur à enoblème hante l’enc des détenus, et est ble em ns s l’e de nsy Deux ans que le pr le , pour l’ensemble de Aujourd’hui encore un risque sanitaire r t re an nd ge titu ts ra ns prison de Sequedin. co de nt, ce tablisseme rte sur la présen nnes fréquentant l’é t en rso pe iltem va es dicat UFAP Unsa ale nif tra ma de s et e ire e atteinte grav ents pénitentia un ag me les e mê ch it là pê r lla pa em tai i dé qu té fondamentale », conditions. illégale à une liber ler dans de bonnes s ier rn de . s és ce fér sont survenus alors le juge des ré « Plusieurs incidents n de rongeurs sio tru l’in ue ec tiq av A né gé Pic dification jours au niveau du it sé de la situation Mo du mé ste problème ne sera po en d, nt plore ans plus tar le laissant l’age dé on ux », ati De ait uv str ini tro se dm il l’a e uelle lu, bien qu nt, le inacceptable dans laq toujours pas réso invasion. mmuniqué. «Forcéme co un ns e lutter contre cette da t rm ica affi nd ire tia le sy en nit pé traite.. » in. de en cours que le lendema lème est connu et ob trou n’a été bouché pr Le nale «  t» gio or ré m er at int Direction aussi l’odeur de «r », indique-t-on à la nt  traime d. les tar Le syndicat signale ais s « M plu s. rs ts pénitentiaire x quelques jou en au em loc ss les bli hi éta va s en de a qui e matinée 0% car les rats être fermé toute un nt pas efficaces à 10 so ne ts en tem ec av « Le Pic a donc dû ulté y resister. » le bâtiment en diffic t génétiquement pour en difi mo ] se [... I mettant forcément PC au prison de vertures de portes st pas unique à la n’e e ce lèm r une gestion des ou ob ou pr ret Le de n parisienne, un nt résolu était A Fresnes, en régio .. le. in. Le problème soi-disa ab ed s ten qu ou Se ins nts 2017 à nos confrère r d’excrème son témoignait en mars r lundi avec une odeu u s itte ten qu ise dé na dû pu a ts de en et missem de rats L’agent victime de vo ope 1 de la présence ur . d’E sa . Un es P plé FA eu l’U rp core ambres su poste ! », signale en dans les lits des ch 16 20 à te on m re i qu Un problème était révéprésence de rats En 2016 déjà, la tenus qui dé urs vidéos de lée grâce à plusie

24

9 juin 2018

Sequedin

Faits divers – Justice Les rats sont de retour à la prison de Sequedin

Le syndicat joue sur les mots : il en a « rats le bol ». A la prison de Sequedin, près de Lille, l’UFAP UNSA Justice dénonce la présence de rats, de plus en plus nombreux. Il y a deux ans, le phénomène avait été traité, car l’administration avait été condamnée par la justice. En octobre 2016, un détenu de la maison d’arrêt de Sequedin nous transmettait des photos des rats dans la prison Les rats sont de retour à la prison de Sequedin, près de Lille. Il y a deux ans, la justice, saisie par un détenu, avait condamné l’administration pénitentiaire à dératiser d’urgence l’établisse-

ment, ce qui avait été fait. Mais aujourd’hui c’est le syndicat de surveillants UFAP UNSA Justice qui donne l’alerte : à plusieurs reprises, des gardiens se sont retrouvés face à des rats. Malaise chez les surveillants L’odeur a même incommodé plusieurs surveillants, contraints de quitter leur poste. Benoît Normand, représentant du syndicat, raconte : « il y a une quinzaine de jours, un surveillant s’est retrouvé avec deux rats à ses pieds dans un poste de la maison d’arrêt. Le trou a été bouché, du poison a été mis. Rien de surprenant ensuite à ce qu’il y a ait une odeur de rat mort. Lundi, un collègue a fait un malaise et a été pris de vomissements. On ne peut pas travailler dans ces conditions. C’est inacceptable, dans un établissement aussi récent que le nôtre, qui a treize ans ! » Benoît Normand, délégué UFAP UNSA Justice Le syndicat demande que des mesures soient prises d’urgence, et attend une réponse de sa direction. « J’espère que ça n’ira pas plus loin que ce malaise », s’inquiète Benoît Normand, « je ne voudrais pas qu’un de mes collègues se retrouve avec des maladies dont les rats sont porteurs ».

25


CrĂŠdits photos : Fotolia - Studio Fegari


Crédits photos : Pixabay, UFAP UNSa Justice

L’UFAP-UNSa Justice, Une Présence Quotidienne…

UFAP-UNSa Justice des Hauts-de-France 28


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.