CINQUIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES DIRECTEURS DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE (Nadi, Fidji, 24–27 septembre)
TROISIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES MINISTRES DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE (Nadi, Fidji, 28 septembre)
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CINQUIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES DIRECTEURS DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE (Nadi, Fidji, 24–27 septembre)
TROISIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES MINISTRES DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE (Nadi, Fidji, 28 septembre )
2012
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Table des matières
CINQUIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES DIRECTEURS DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE. RELEVÉ DE CONCLUSIONS....................................................................
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Annexe 1 - RÉSOLUTIONS DE LA CINQUIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES DIRECTEURS DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE....................................
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TROISIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES MINISTRES DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE VERSION FINALE DU PROJET DE COMUNIQUÉ...............................
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Annexe 2 - RÉSOLUTIONS DE LA CINQUIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES DIRECTEURS DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE.............................
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CINQUIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES DIRECTEURS DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE (Nadi, Fidji, 24–27 septembre 2012) RELEVÉ DE CONCLUSIONS 1.
La cinquième Conférence régionale des Directeurs de l’agriculture et de la foresterie se tient à Nadi (Fidji) du 24 au 27 septembre 2012 autour du thème « La gestion des risques stratégiques menaçant l’agriculture et la foresterie dans le Pacifique ».
2.
La Conférence réunit des représentants des États et Territoires membres du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique, des organisations partenaires du développement, des institutions régionales et internationales, ainsi que des organismes des secteurs public et privé. Elle est présidée par M. Kanawi Pouru, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Sont également présents des organismes internationaux et du secteur public, ainsi que des organismes de presse régionaux.
3.
Le Colonel Samuela Saumatua, Ministre fidjien des collectivités locales, du développement urbain, des logements et de l’environnement et Ministre des industries primaires par intérim, ouvre officiellement la Conférence. Il déclare que l’agriculture et la foresterie sont en proie à diverses menaces stratégiques, dont l’insécurité alimentaire, le changement climatique, l’urbanisation et les problèmes de santé des Océaniens. La population de la région océanienne devrait atteindre la barre des 15 millions d’habitants d’ici à 2035, si bien que pour satisfaire la demande alimentaire sans hausse majeure des prix, la production alimentaire doit augmenter de plus de 50 %.
4.
L’une des difficultés consistera à nourrir une population urbaine toujours plus nombreuse sur fond de dégradation des sols, de déboisement et de pollution des ressources hydriques, déjà limitées. Le Ministre déclare que, sans un soutien et une coopération de niveau régional, il sera malaisé de trouver des solutions. La CPS devra rester une figure de proue de la recherche avancée sur les enjeux de l’agriculture et de la foresterie dans le Pacifique. Le Président remercie le Ministre de son allocution liminaire, qui plante le décor de la Conférence.
5.
Le Directeur général de la Communauté du Pacifique, M. Jimmie Rodgers, prononce un discours introductif, dans lequel il souligne la nécessité de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de promouvoir le développement économique et d’assurer dans la durée une gestion et une mise en valeur avisées des ressources
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terrestres, hydriques, agricoles et forestières. L’incidence croissante des maladies non transmissibles représente une menace grave, qui vient s’ajouter aux pressions que subit déjà la région. 6.
Que ce soit au niveau de leurs ressources terrestres ou de leurs zones économiques exclusives, les trois sousrégions de l’Océanie (Mélanésie, Micronésie et Polynésie), rencontrent des problèmes distincts. Faute de panacée, il convient d’élaborer des politiques qui puissent être adaptées à chaque région.
7.
Compte tenu de l’ampleur des problèmes et du maigre volume de ressources disponibles, il est nécessaire d’organiser le travail par ordre de priorité. L’offre de services doit s’appuyer sur les meilleures données scientifiques et informations probantes disponibles. En mutualisant leurs expériences et leurs compétences, les Directeurs de l’agriculture et de la foresterie peuvent largement contribuer à orienter le travail que la CPS accomplit au profit de ses pays membres.
8.
M. Inoke Ratukalou, Directeur par intérim de la Division ressources terrestres, présente le rapport 2011 de la Division, où il met en avant les résultats enregistrés par cette dernière au regard de son plan stratégique actuel. Les participants accueillent avec satisfaction le compte rendu des activités présenté par le Directeur, ainsi que le plan stratégique 2013-2016 de la Division. Ils prennent acte des possibilités croissantes de mise en commun des ressources qui s’offrent aux pays membres de la CPS et constituent un élément de solution à la pénurie de capacités humaines et techniques.
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Le Secrétariat présente les obstacles à surmonter et les occasions à saisir pour renforcer la mise en œuvre du plan stratégique de la Division.
10. Les représentants des pays membres présentent des exposés nationaux, mettant en avant les avancées enregistrées depuis la dernière Conférence des Directeurs de l’agriculture et de la foresterie, les difficultés rencontrées, les priorités nationales pour les cinq années à venir et le concours apporté par la CPS pour concrétiser ces objectifs. Ces exposés font ressortir un éventail d’enjeux, de difficultés et de perspectives intersectoriels, notamment les suivants : a) b) c) d)
e) f ) g) h) i) j) k)
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La sécurité et l’hygiène alimentaires demeurent un enjeu et un choix prioritaires dans la région, au vu des tendances démographiques et de la mutation des modes de vie des Océaniens. Les savoirs agricoles traditionnels doivent être pris en compte dans la gestion de la sécurité alimentaire, en particulier lors de la transformation après récolte et de la valorisation des produits. Les jeunes et les femmes engagés dans l’agriculture et la foresterie ont un rôle important à jouer dans le développement d’une activité économique et sociale en Océanie qui soit synonyme de promotion, de respect et de préservation de l’identité, de l’environnement, de la culture et du mode de vie des Océaniens. Les populations vulnérables du Pacifique doivent affronter l’impact croissant du changement climatique et la CPS est priée de poursuivre sa collaboration avec ses partenaires afin d’aider les pays membres à évaluer les risques climatiques et à mettre en œuvre des stratégies d’adaptation et d’atténuation destinées à renforcer la résilience face au changement climatique. La production alimentaire biologique, bénéfique pour la santé humaine et l’environnement, fait naître de nouveaux moyens de subsistance ; les pays membres sont encouragés à élaborer une politique nationale de promotion de la production et de la transformation de produits biologiques (cultures alimentaires et autres). La biosécurité doit être renforcée pour éviter que des organismes nuisibles et des maladies ne s’introduisent et ne se propagent par-delà les frontières nationales, et ainsi protéger l’agrobiodiversité. Il est important de lutter contre les zoonoses, qui sont à l’origine de la plupart des épidémies chez l’homme, en renforçant les services vétérinaires. Il est important de renforcer les capacités de recherche des pays et de la région en tenant compte des besoins particuliers des pays membres. Les forêts, les arbres et les systèmes agroforestiers sont un élément clé de la gestion durable des ressources naturelles et de la survie des cultures, des économies et des moyens de subsistance des populations océaniennes. La conversion des terres en bien-fonds et l’accès aux terres, nécessaires pour appuyer le développement durable de l’agriculture et de la foresterie, comportent leur lot de difficultés ; l’assistance technique du Secrétariat est sollicitée en vue d’aider les pays membres à résoudre ces difficultés. Il convient de renforcer la coordination et les partenariats établissant un lien entre agriculture et énergies renouvelables, dans le cadre des initiatives axées sur les populations vivant dans des zones rurales et reculées.
11. Les participants remercient les partenaires du développement de leurs déclarations et notent avec appréciation le soutien qu’ils offrent aux pays membres. Résolutions 12.
Les Directeurs de l’agriculture et de la foresterie adoptent les Résolutions figurant à l’annexe 1.
Prochaine Conférence 13. Les participants conviennent que la prochaine Conférence des Directeurs de l’agriculture et de la foresterie se tiendra aux Fidji ou en Nouvelle-Calédonie, conformément à la décision adoptée lors de la quarante et unième session du Comité des représentants des gouvernements et administrations. Ils conviennent que les pays membres de la Communauté du Pacifique continueront d’assurer à tour de rôle et par ordre alphabétique la présidence de la Conférence ; les Îles Salomon assureront donc la présidence de la prochaine Conférence. Remerciements 14. Les Directeurs de l’agriculture et de la foresterie remercient le Gouvernement des Fidji et le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique pour leur accueil et l’excellente organisation de la réunion. Les participants témoignent leur profonde gratitude aux partenaires bailleurs de fonds pour leur soutien indéfectible. Le Gouvernement des Fidji remercie les délégations qui, par leur contribution précieuse, ont contribué au succès de la Conférence.
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Annexe 1 RÉSOLUTIONS DE LA CINQUIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES DIRECTEURS DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE Les Ministres de l’agriculture et de la foresterie sont invités à approuver les recommandations suivantes, formulées lors de la cinquième Conférence des Directeurs de l’agriculture et de la foresterie : 1
Rapport du Directeur Conformément à son plan stratégique intégré (2009-2012), la Division ressources terrestres continue d’aligner ses activités sur les recommandations adoptées par les Ministres de l’agriculture et de la foresterie lors de leur conférence de 2008, les résolutions de la Conférence régionale des Directeurs de l’agriculture et de la foresterie de 2010, et les priorités nationales énoncées dans les stratégies de pays. Son but est d’aider les populations océaniennes à améliorer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle, à garantir la pérennité de leurs moyens d’existence et à assurer une gestion durable de leurs ressources agricoles et forestières. La Division s’attache à atteindre trois objectifs : i) l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ii) la gestion et le développement intégrés et durables des ressources agricoles et forestières, et iii) l’amélioration de la biosécurité et l’intensification du commerce de produits agricoles et forestiers. i.
prendre acte avec satisfaction et se féliciter des progrès accomplis par la Division ressources terrestres au regard de ses objectifs stratégiques ; ii. noter que les projets en cours depuis 2010, 2011 et 2012 ont contribué à combler le déficit de financement des groupes de la Division ; iii. appuyer l’élaboration d’une stratégie de financement durable à long terme ; iv. approuver les grandes lignes du programme de travail 2013 ; v. remercier le Fonds international de développement agricole (FIDA) et approuver en principe les nouvelles initiatives qui ont été proposées, notamment : - le projet sur l’agriculture durable, financé par le FIDA ; - la création, avec le concours du FIDA, du Centre d’excellence pour l’agriculture sur les atolls des Îles Marshall, et la poursuite des activités du Centre homologue de Kiribati ; - la mise en place, avec le concours du FIDA, d’écoles de pédologie dans les pays océaniens ; vi. approuver en principe l’esquisse de plan stratégique de la Division ressources terrestres 2013–2016 ; vii. prendre note du fait que la Division devra disposer de ressources plus importantes pour maintenir/renforcer ses capacités techniques et professionnelles, et être en mesure de fournir l’intégralité des services énoncés dans son nouveau plan stratégique ; 2
Programme océanien sur les politiques agricoles Le Programme océanien sur les politiques agricoles (PAPP) est un nouveau projet, financé par le Fonds européen de développement (FED) destiné aux pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). Il couvre la période allant de juillet 2012 à juillet 2016 et sera exécuté par la CPS. Ce projet, doté d’un budget de 8,6 millions d’euros, concerne 14 pays ACP de la région océanienne. Son but est de renforcer la capacité du secteur agricole océanien à lutter contre la pauvreté. Les trois principaux résultats escomptés du projet PAPP sont les suivants : i) renforcement de la stratégie de développement agricole régionale, ii) amélioration de la diffusion et de l’adoption des techniques de production agricole issues de la recherche appliquée, et iii) contribution au développement des entreprises agricoles grâce à l’amélioration des relations avec les marchés. i.
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noter et appuyer la mise en œuvre de cet important projet ;
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Cadre stratégique régional REDD+ Alors que près de 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) sont attribuées au secteur forestier, la communauté internationale cherche à mettre en place, dans le cadre du débat sur le changement climatique, un cadre appelé REDD+ : ce dispositif de réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts s’accompagne de mesures de conservation des stocks de carbone forestiers, de gestion durable des forêts et de renforcement des stocks de carbone forestiers. Grâce au dispositif REDD+, les pays peuvent constituer et vendre des actifs carbone, et des ressources en bois. Les Directeurs de la foresterie ont, lors de leur Conférence de septembre 2009, tenue à Nadi (Fidji), confié à la CPS le mandat d’élaborer un Cadre stratégique régional REDD+. Un projet final de Cadre stratégique océanien REDD+ est présenté pour approbation. i.
entériner le Cadre stratégique océanien REDD+ ;
ii.
accompagner et aider les pays océaniens désireux de participer aux régimes internationaux de crédit carbone s’appliquant au secteur forestier, tels que REDD+ ;
Amélioration des services essentiels au profit de l’agriculture Le projet d’amélioration des services essentiels au profit de l’agriculture est une opération nouvelle financée sur les fonds d’ajustement du secteur de la canne à sucre alloués aux Fidji par l’Union européenne (UE). Ce projet couvre la période allant de juin 2012 à la fin de l’année 2015. Il sera mis en œuvre par la CPS, et bénéficie d’un budget de 3,7 millions d’euros. Son objectif est de contribuer à amortir les répercussions économiques et sociales de la restructuration du secteur sucrier, en apportant un soutien à une diversification agricole fondée sur l’économie de marché. Les deux principaux résultats escomptés du projet sont les suivants : i) les chaînes de valeur des cultures horticoles et alimentaires sont appuyées, et les capacités d›offre renforcées, et ii) des associations de commerce équitable sont constituées, et leurs opérations renforcées. i.
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noter et appuyer la mise en œuvre de cet important projet ;
Renforcer la résilience climatique de l’agriculture en Océanie La terre fournit aux Océaniens des activités de subsistance et contribue à définir leur identité socioculturelle. L’objectif de gestion et d’exploitation avisée des terres est loin d’être atteint. Si les tendances actuelles se confirment, le nombre d’Océaniens fera plus que doubler d’ici à 2050-2100, et il deviendra de plus en plus pressant de produire des denrées alimentaires pour des populations grandissantes. En d’autres termes, il sera nécessaire d’intensifier et/ou d’étendre les activités agricoles, alors que la dégradation des sols, l’incidence des ravageurs et maladies touchant l’agriculture, les problèmes d’approvisionnement en eau et les effets du changement climatique ne feront qu’empirer. Cette situation appelle de toute urgence la mise en place de stratégies d’adaptation. i.
prendre acte des progrès réalisés dans la mise en place du centre régional de semences arboricoles et appuyer ses activités, notamment en encourageant les États et Territoires insulaires océaniens à signer un accord de transfert de matériel (ATM) avec la CPS, afin de faciliter l’échange, en toute sécurité et dans des conditions avantageuses, de semences d’essences forestières dans la région ;
ii.
confirmer et approuver le soutien pour la mise en œuvre des activités régionales et mondiales prévues au titre de la deuxième phase de l’Initiative internationale pour l’adaptation aux changements climatiques (ICCAI), conduite par l’AusAID, et du Projet d’adaptation des cultures multipliées par clonage au changement climatique, financé par l’UE, en vue de renforcer la résilience climatique de l’agriculture océanienne et de pallier le manque de connaissances dans ce domaine ;
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iii.
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reconnaître et souligner la nécessité, pour les États et Territoires insulaires océaniens qui n’ont pas encore ratifié le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, de le faire pour permettre à la région d’avoir accès aux variétés de cultures résistantes au changement climatique disponibles dans le cadre du Système multilatéral prévu par le Traité ;
Étayer la formulation de politiques fondées sur des données factuelles dans les secteurs agricole et forestier Les ménages océaniens tirent la majeure partie de leurs moyens de subsistance d’activités agricoles et forestières. Ces deux secteurs représentent la principale source d’emploi et de revenus des ménages, et contribuent largement au produit intérieur brut (PIB) global ainsi qu’aux recettes d’exportation. Il est essentiel d’accroître la productivité agricole et la consommation de denrées locales si l’on veut réduire l’insécurité alimentaire en Océanie. Il est également indispensable de gérer efficacement les terres et les forêts pour faire face aux menaces découlant du changement climatique. Il est crucial d’assurer la collecte régulière de statistiques agricoles et forestières précises, afin de permettre aux décideurs d’élaborer des politiques fondées sur des données factuelles, de surveiller l’impact de ces politiques et de suivre la mise en œuvre de projets correspondants. i.
travailler en concertation avec la Division ressources terrestres de la CPS et la Division statistique pour le développement afin d’améliorer les systèmes nationaux et régionaux de collecte et d’analyse de données dans les domaines de l’agriculture et de la foresterie ;
ii.
veiller à ce que les indicateurs minima du développement national relatifs à l’agriculture et à la foresterie soient pris en compte dans les questions des recensements et des enquêtes ; s’agissant des petits services de la statistique des pays insulaires océaniens, faire concorder les recensements de la population et les recensements agricoles, comme cela a été convenu et recommandé lors de l’atelier CPS-FAO de juin 2012 ;
iii.
promouvoir l’élaboration de politiques fondées sur des données factuelles et l’utilisation accrue d’indicateurs clés pour concevoir des politiques agricoles nationales reposant sur des données probantes, et suivre leur mise en œuvre, avec l’aide des agents de la CPS chargés du projet sur les politiques agricoles dans le Pacifique ;
Agriculture biologique et commerce éthique dans le Pacifique La Norme océanienne d’agriculture biologique (NOAB) a été adoptée par les Directeurs de l’agriculture et de la foresterie lors de leur conférence de 2008, et lancée à l’occasion de la Conférence des Ministres de l’agriculture et de la foresterie. Un réseau régional, connu sous le nom de Communauté océanienne pour l’agriculture biologique et le commerce éthique (POETCom), s’est développé depuis cette date. Le Secrétariat de la POETCom est désormais hébergé à la CPS. Il est financé au titre du projet d’accroissement du commerce de produits agricoles (IACT) de l’UE. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a financé la mise en place d’une structure de gouvernance pour la POETCom afin de garantir la mise en œuvre et la gestion transparente et responsable de la NOAB. i.
confier au Conseil consultatif de la POETCom la gestion et la mise en place de la Norme océanienne d’agriculture biologique (NOAB) et du Système de garantie biologique pour la région océanienne ;
ii.
promouvoir l’agriculture biologique et l’intégrer dans les stratégies agricoles nationales, compte tenu du rôle qu’elle joue dans des domaines tels que la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets, et l’enrichissement de la diversité biologique, et de sa contribution à la création de moyens de subsistance ;
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Manuel de référence pour l’utilisation et la gestion des ressources en sols de la République des Fidji La collecte d’informations sur les ressources en sols est importante pour la gestion et le développement durables des ressources agricoles et forestières. Le manuel est un guide pratique qui permet d’identifier sur le terrain les sols et leurs propriétés, de recueillir des informations sur leur fertilité et de déterminer si les sols considérés sont adaptés à diverses cultures. Il présente un intérêt particulier pour ceux qui prennent part à la planification des futurs programmes d’aide à l’aménagement foncier et à l’élaboration de politiques sur le secteur rural et l’utilisation des sols. i.
prendre note de la publication intitulée Reference Manual for Utilizing and Managing the Soil resources of the Republic of Fiji (Manuel de référence pour l’utilisation et la gestion des ressources en sols de la République des Fidji) ;
ii.
demander à la CPS de reproduire ce travail dans d’autres États et Territoires insulaires océaniens et solliciter l’aide des bailleurs de fonds ;
Cadre stratégique et Programme de travail (2012-2018) de l’Organisation pour la protection des végétaux dans le Pacifique (OPVP) / Adhésion au Centre international pour l’agriculture et les sciences biologiques (CABI) Les membres de l’Organisation pour la protection des végétaux dans le Pacifique (OPVP) font face à des difficultés croissantes pour protéger leurs ressources végétales. Il incombe à l’ensemble de la région d’élaborer des mécanismes pérennes afin de préserver la sécurité alimentaire et la biodiversité. Le Cadre stratégique énonce une vision d’avenir et fixe des objectifs en vue d’assumer cette responsabilité régionale. i.
approuver le Cadre stratégique 2012-2018 de l’OPVP ;
ii.
approuver le Programme de travail et le budget (1,7 millions de dollars É.-U.) de l’OPVP pour 2012-2018 ;
iii.
approuver la réallocation des frais d’adhésion au CABI au profit de l’OPVP ;
Secrétariat de la Convention de Rotterdam (FAO) La Convention de Rotterdam présente une série d’avantages pour les membres ; elle représente notamment un outil important en matière de gestion des pesticides et des produits chimiques. Les activités qui s’articulent autour de cette convention concernent notamment la formation, les normes nationales de contrôle sur l’exportation/importation, la facilitation du dialogue entre les pays, la surveillance des pesticides dangereux, le recherche de substituts aux produits chimiques et les plans d’action nationaux. Parmi les 149 Parties à la Convention, figurent quatre pays océaniens : les Îles Cook, les Îles Marshall, le Samoa et les Tonga. i.
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encourager les pays membres qui ne l’ont pas encore fait à envisager la ratification et la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam ;
Plan stratégique du Fonds international de développement agricole (FIDA) Le FIDA élabore une nouvelle stratégie de développement agricole et rural en Océanie qui intéresse notamment l’élevage, la pêche, la foresterie et tous les maillons de la chaîne de valeur. Le FIDA compte parmi ses membres neuf pays océaniens. La participation directe des communautés constituera le point de départ pour l’amélioration des moyens d’existence. Les régions isolées et défavorisées seront ciblées en priorité et une attention particulière sera accordée aux jeunes et aux femmes vivant dans les zones rurales. i.
noter la proposition de nouveau plan stratégique du FIDA pour le Pacifique ;
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Société internationale pour les plantes racines tropicales La Société internationale pour les plantes racines tropicales soutient les activités visant à améliorer la production de plantes racines tropicales, et appuie le renforcement des capacités et la mise en place de réseaux. Les études et les pratiques en matière de banque de gènes pourraient ajouter une valeur considérable au Centre d’étude des cultures et des arbres océaniens (CePaCT). La CPS entend rejoindre la Société internationale pour les plantes racines tropicales. Les pays membres de la CPS bénéficieront des avantages liés au statut de membre bienfaiteur pendant trois ans. i.
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approuver en principe le fait que la CPS devienne un membre bienfaiteur de la Société internationale pour les plantes racines tropicales.
TROISIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES MINISTRES DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE 28 septembre 2012, Nadi, Fidji VERSION FINALE DU PROJET DE COMUNIQUÉ 1.
La troisième Conférence régionale des Ministres de l’agriculture et de la foresterie se tient à Nadi (Fidji), le 28 septembre 2012, autour du thème « La gestion des risques stratégiques menaçant l’agriculture et la foresterie dans le Pacifique ».
2.
La Conférence réunit des représentants des États et Territoires membres du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique, des organisations partenaires du développement, des institutions régionales et internationales, ainsi que des organismes des secteurs public et privé. Elle est présidée par la Papouasie-NouvelleGuinée.
3.
Le Président sortant, Monsieur le Ministre de l’agriculture et des pêches du Samoa, Le Mamea Ropati, souligne qu’une étroite collaboration est nécessaire pour pouvoir surmonter les obstacles qui se dressent dans la région. Le Président entrant, Monsieur le Ministre de l’agriculture et de l’élevage de la Papouasie-NouvelleGuinée, Tommy Tomscoll, fait remarquer que les agriculteurs et les sylviculteurs océaniens doivent faire preuve d’habileté, innover et favoriser le progrès, s’ils veulent que leur activité demeure productive et viable sur le plan économique, dans un contexte en constante évolution.
4.
Le Directeur général de la Communauté du Pacifique (CPS), Jimmie Rodgers, rappelle que la région océanienne s’efforce d’obtenir les meilleurs résultats possibles, dans la mesure de ses modestes moyens. Il énumère les travaux menés par la CPS dans les domaines prioritaires que sont la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la gestion des ressources et la biosécurité. La CPS se considère comme une extension des services assurés à l’échelon national et travaille en étroite collaboration avec ses pays membres et les partenaires du développement, en vue d’atteindre les objectifs de développement nationaux.
5.
Le Président souligne la nécessité d’adapter l’appui technique fourni par la CPS et les partenaires du développement en fonction des besoins très divers des pays de la région. Les États et Territoires insulaires océaniens sont à même de faire concorder les activités menées par la CPS et les partenaires du développement avec leurs priorités nationales. 13
6.
Compte tenu de la nature des régimes fonciers en Océanie, garantir l’accès aux terres disponibles pour l’agriculture et la foresterie demeure une priorité pour les pays membres. La situation à cet égard devient particulièrement critique en raison des tendances démographiques et de la dégradation des sols. Les Ministres rappellent que les politiques et plans nationaux d’aménagement du territoire sont essentiels pour garantir une bonne utilisation des terres, le développement et la protection de l’environnement.
7.
Les Ministres se félicitent des informations communiquées au sujet des succès obtenus dans le secteur agricole, notamment en ce qui concerne la promotion de la production alimentaire biologique, la transformation et la valorisation des produits et la mise en place de réseaux.
8.
Des travaux de recherche et d’analyse approfondis s’imposent pour favoriser l’élaboration de solutions stratégiques viables dans les domaines de l’agriculture et de la foresterie. Il convient également de s’appuyer aussi bien sur les savoirs traditionnels que sur les nouvelles technologies pour promouvoir le développement socioéconomique et contribuer à assurer l’autosuffisance. Les participants soulignent l’importance de la transmission de ces savoirs aux générations futures.
9.
Les Ministres reconnaissent la gravité de la crise des maladies non transmissibles dans le Pacifique et encouragent vivement le Secrétariat, les États et Territoires insulaires océaniens et les partenaires du développement à entreprendre davantage de travaux de recherche et d’actions d’information et de sensibilisation sur la sécurité sanitaire et la qualité des aliments. Les Ministres rappellent combien il est important de choisir une nourriture plus saine et de consommer des aliments à forte valeur nutritive. Ils soulignent également la nécessité d’augmenter la production et la consommation de produits locaux.
10.
Les participants prient le Secrétariat et les partenaires du développement de continuer à harmoniser l’aide qu’ils apportent aux pays pour appuyer les priorités nationales, que ce soit sous la forme d’un renforcement des capacités, d’un apport de capacités complémentaires ou subsidiaires, de subventions ou d’une assistance technique.
11.
Les participants accueillent avec satisfaction les déclarations des Ministres et des chefs de délégation, ainsi que les exposés du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique.
12.
Le Secrétariat prend note des demandes d’assistance technique pour ce qui concerne les points suivants et envisagera leur inclusion dans son programme de travail, sous réserve de la disponibilité des ressources :
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a)
La sécurité et l’hygiène alimentaires demeurent un enjeu et un choix prioritaires dans la région, au vu des tendances démographiques et de la mutation des modes de vie des Océaniens.
b)
Les savoirs agricoles traditionnels doivent être pris en compte dans la gestion de la sécurité alimentaire, en particulier lors de la transformation après récolte et de la valorisation des produits.
c)
Les jeunes et les femmes engagés dans l’agriculture et la foresterie ont un rôle important à jouer dans le développement d’une activité économique et sociale en Océanie qui soit synonyme de promotion, de respect et de préservation de l’identité, de l’environnement, de la culture et du mode de vie des Océaniens.
d)
Les populations vulnérables du Pacifique doivent affronter l’impact croissant du changement climatique et la CPS est priée de poursuivre sa collaboration avec ses partenaires afin d’aider les pays membres à évaluer les risques climatiques et à mettre en œuvre des stratégies d’adaptation et d’atténuation destinées à renforcer la résilience face au changement climatique.
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e)
La production alimentaire biologique, bénéfique pour la santé humaine et l’environnement, fait naître de nouveaux moyens de subsistance ; les pays membres sont encouragés à élaborer une politique nationale de promotion de la production et de la transformation de produits biologiques (cultures alimentaires et autres).
f )
La biosécurité doit être renforcée pour éviter que des organismes nuisibles et des maladies ne s’introduisent et ne se propagent par-delà les frontières nationales, et ainsi protéger l’agrobiodiversité.
g)
Il est important de lutter contre les zoonoses, qui sont à l’origine de la plupart des épidémies chez l’homme, en renforçant les services vétérinaires.
h)
Il est important de renforcer les capacités de recherche des pays et de la région en tenant compte des besoins particuliers des pays membres.
i)
Les forêts, les arbres et les systèmes agroforestiers sont un élément clé de la gestion durable des ressources naturelles et de la survie des cultures, des économies et des moyens de subsistance des populations océaniennes.
j)
La conversion des terres en bien-fonds et l’accès aux terres, nécessaires pour appuyer le développement durable de l’agriculture et de la foresterie, comportent leur lot de difficultés ; l’assistance technique du Secrétariat est sollicitée en vue d’aider les pays membres à résoudre ces difficultés.
k)
Il convient de renforcer la coordination et les partenariats établissant un lien entre agriculture et énergies renouvelables, dans le cadre des initiatives axées sur les populations vivant dans des zones rurales et reculées.
Les Ministres prient instamment le Secrétariat de continuer à aider les États et Territoires insulaires océaniens à améliorer leur accès aux marchés et à pénétrer des marchés, par le biais de la promotion de la diversification du commerce. Ils proposent en outre que le commerce devienne un élément constitutif de la réalisation des grands objectifs de développement.
RÉSOLUTIONS 14.
Les Ministres adoptent les recommandations de la Conférence, ainsi que celles présentées par les Directeurs de l’agriculture et de la foresterie (annexe 1).
PROCHAINE CONFÉRENCE 15.
Le Comité des représentants des gouvernements et administrations (CRGA) est convenu, dans une décision antérieure, que, pour des raisons de coûts, les prochaines Conférences des Directeurs et des Ministres de l’agriculture et de la foresterie se tiendront soit aux Fidji, soit en Nouvelle-Calédonie. Les Ministres prennent note du fait que les autres pays membres ont toujours la possibilité de demander à accueillir ces conférences, à condition que des ressources financières suffisantes soient mises à disposition. La Polynésie française fait part de son souhait d’accueillir à l’avenir la Conférence des Directeurs de l’agriculture et de la foresterie et la Conférence des Ministres de l’agriculture et de la foresterie.
16.
Les participants accueillent avec satisfaction la proposition des Îles Salomon d’accueillir les prochaines Conférences des Directeurs et des Ministres de l’agriculture et de la foresterie, et remercient les autorités salomonaises de bien vouloir supporter les frais supplémentaires qui seront occasionnés.
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REMERCIEMENTS 17.
Les Ministres remercient les autorités des Fidji de leur généreuse hospitalité et d’avoir accepté d’accueillir cette réunion. Ils remercient également le Secrétariat pour l’excellente organisation de la Conférence.
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Ces remerciements vont notamment à l’Union européenne, à l’Agence allemande de coopération technique (GIZ), à l’Australie, au Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR), au Fonds international de développement agricole (FIDA), aux institutions spécialisées des Nations Unies (dont l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, FAO), à l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), à la Nouvelle-Zélande, à la France, au Centre technique pour la coopération agricole et rurale ACP-UE (CTA), au Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures et aux États-Unis d’Amérique.
19.
Le Gouvernement des Fidji remercie les Ministres et les participants, à qui l’on doit le succès de la Conférence.
Annexe 2 RÉSOLUTIONS DE LA CINQUIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DES DIRECTEURS DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORESTERIE Les Ministres de l’agriculture et de la foresterie sont invités à approuver les recommandations suivantes, formulées lors de la cinquième Conférence des Directeurs de l’agriculture et de la foresterie :
1
Rapport du Directeur Conformément à son plan stratégique intégré (2009-2012), la Division ressources terrestres continue d’aligner ses activités sur les recommandations adoptées par les Ministres de l’agriculture et de la foresterie lors de leur conférence de 2008, les résolutions de la Conférence régionale des Directeurs de l’agriculture et de la foresterie de 2010, et les priorités nationales énoncées dans les stratégies de pays. Son but est d’aider les populations océaniennes à améliorer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle, à garantir la pérennité de leurs moyens d’existence et à assurer une gestion durable de leurs ressources agricoles et forestières. La Division s’attache à atteindre trois objectifs : i) l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ii) la gestion et le développement intégrés et durables des ressources agricoles et forestières, et iii) l’amélioration de la biosécurité et l’intensification du commerce de produits agricoles et forestiers. i. prendre acte avec satisfaction et se féliciter des progrès accomplis par la Division ressources terrestres au regard de ses objectifs stratégiques ; ii. noter que les projets en cours depuis 2010, 2011 et 2012 ont contribué à combler le déficit de financement des groupes de la Division ; iii. appuyer l’élaboration d’une stratégie de financement durable à long terme ; iv. approuver les grandes lignes du programme de travail 2013 ; v. remercier le Fonds international de développement agricole (FIDA) et approuver en principe les nouvelles initiatives qui ont été proposées, notamment : •
le projet sur l’agriculture durable, financé par le FIDA ;
•
la création, avec le concours du FIDA, du Centre d’excellence pour l’agriculture sur les atolls des Îles Marshall, et la poursuite des activités du Centre homologue de Kiribati ;
•
la mise en place, avec le concours du FIDA, d’écoles de pédologie dans les pays océaniens ;
vi. approuver en principe l’esquisse de plan stratégique de la Division ressources terrestres 2013 – 2016 ; vii. prendre note du fait que la Division devra disposer de ressources plus importantes pour maintenir/renforcer ses capacités techniques et professionnelles, et être en mesure de fournir l’intégralité des services énoncés dans son nouveau plan stratégique ; 16
2
Programme océanien sur les politiques agricoles Le Programme océanien sur les politiques agricoles (PAPP) est un nouveau projet, financé par le Fonds européen de développement (FED) destiné aux pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). Il couvre la période allant de juillet 2012 à juillet 2016 et sera exécuté par la CPS. Ce projet, doté d’un budget de 8,6 millions d’euros, concerne 14 pays ACP de la région océanienne. Son but est de renforcer la capacité du secteur agricole océanien à lutter contre la pauvreté. Les trois principaux résultats escomptés du projet PAPP sont les suivants : i) renforcement de la stratégie de développement agricole régionale, ii) amélioration de la diffusion et de l’adoption des techniques de production agricole issues de la recherche appliquée, et iii) contribution au développement des entreprises agricoles grâce à l’amélioration des relations avec les marchés.
i.
noter et appuyer la mise en œuvre de cet important projet ;
3
Cadre stratégique régional REDD+ Alors que près de 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) sont attribuées au secteur forestier, la communauté internationale cherche à mettre en place, dans le cadre du débat sur le changement climatique, un cadre appelé REDD+ : ce dispositif de réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts s’accompagne de mesures de conservation des stocks de carbone forestiers, de gestion durable des forêts et de renforcement des stocks de carbone forestiers. Grâce au dispositif REDD+, les pays peuvent constituer et vendre des actifs carbone, et des ressources en bois. Les Directeurs de la foresterie ont, lors de leur Conférence de septembre 2009, tenue à Nadi (Fidji), confié à la CPS le mandat d’élaborer un Cadre stratégique régional REDD+. Un projet final de Cadre stratégique océanien REDD+ est présenté pour approbation.
i.
entériner le Cadre stratégique océanien REDD+ ;
ii.
accompagner et aider les pays océaniens désireux de participer aux régimes internationaux de crédit carbone s’appliquant au secteur forestier, tels que REDD+ ;
4
Amélioration des services essentiels au profit de l’agriculture Le projet d’amélioration des services essentiels au profit de l’agriculture est une opération nouvelle financée sur les fonds d’ajustement du secteur de la canne à sucre alloués aux Fidji par l’Union européenne (UE). Ce projet couvre la période allant de juin 2012 à la fin de l’année 2015. Il sera mis en œuvre par la CPS, et bénéficie d’un budget de 3,7 millions d’euros. Son objectif est de contribuer à amortir les répercussions économiques et sociales de la restructuration du secteur sucrier, en apportant un soutien à une diversification agricole fondée sur l’économie de marché. Les deux principaux résultats escomptés du projet sont les suivants : i) les chaînes de valeur des cultures horticoles et alimentaires sont appuyées, et les capacités d›offre renforcées, et ii) des associations de commerce équitable sont constituées, et leurs opérations renforcées.
i.
noter et appuyer la mise en œuvre de cet important projet ;
5
Renforcer la résilience climatique de l’agriculture en Océanie La terre fournit aux Océaniens des activités de subsistance et contribue à définir leur identité socioculturelle. L’objectif de gestion et d’exploitation avisée des terres est loin d’être atteint. Si les tendances actuelles se confirment, le nombre d’Océaniens fera plus que doubler d’ici à 2050-2100, et il deviendra de plus en plus pressant de produire des denrées alimentaires pour des populations grandissantes. En d’autres termes, il sera nécessaire d’intensifier et/ou d’étendre les activités agricoles, alors que la dégradation des sols, l’incidence des ravageurs et maladies touchant l’agriculture, les problèmes d’approvisionnement en eau et les effets du changement climatique ne feront qu’empirer. Cette situation appelle de toute urgence la mise en place de stratégies d’adaptation. 17
i.
prendre acte des progrès réalisés dans la mise en place du centre régional de semences arboricoles et appuyer ses activités, notamment en encourageant les États et Territoires insulaires océaniens à signer un accord de transfert de matériel (ATM) avec la CPS, afin de faciliter l’échange, en toute sécurité et dans des conditions avantageuses, de semences d’essences forestières dans la région ;
ii.
confirmer et approuver le soutien pour la mise en œuvre des activités régionales et mondiales prévues au titre de la deuxième phase de l’Initiative internationale pour l’adaptation aux changements climatiques (ICCAI), conduite par l’AusAID, et du Projet d’adaptation des cultures multipliées par clonage au changement climatique, financé par l’UE, en vue de renforcer la résilience climatique de l’agriculture océanienne et de pallier le manque de connaissances dans ce domaine ;
iii.
reconnaître et souligner la nécessité, pour les États et Territoires insulaires océaniens qui n’ont pas encore ratifié le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, de le faire pour permettre à la région d’avoir accès aux variétés de cultures résistantes au changement climatique disponibles dans le cadre du Système multilatéral prévu par le Traité ;
6
Étayer la formulation de politiques fondées sur des données factuelles dans les secteurs agricole et forestier Les ménages océaniens tirent la majeure partie de leurs moyens de subsistance d’activités agricoles et forestières. Ces deux secteurs représentent la principale source d’emploi et de revenus des ménages, et contribuent largement au produit intérieur brut (PIB) global ainsi qu’aux recettes d’exportation. Il est essentiel d’accroître la productivité agricole et la consommation de denrées locales si l’on veut réduire l’insécurité alimentaire en Océanie. Il est également indispensable de gérer efficacement les terres et les forêts pour faire face aux menaces découlant du changement climatique. Il est crucial d’assurer la collecte régulière de statistiques agricoles et forestières précises, afin de permettre aux décideurs d’élaborer des politiques fondées sur des données factuelles, de surveiller l’impact de ces politiques et de suivre la mise en œuvre de projets correspondants.
i.
travailler en concertation avec la Division ressources terrestres de la CPS et la Division statistique pour le développement afin d’améliorer les systèmes nationaux et régionaux de collecte et d’analyse de données dans les domaines de l’agriculture et de la foresterie ;
ii.
veiller à ce que les indicateurs minima du développement national relatifs à l’agriculture et à la foresterie soient pris en compte dans les questions des recensements et des enquêtes ; s’agissant des petits services de la statistique des pays insulaires océaniens, faire concorder les recensements de la population et les recensements agricoles, comme cela a été convenu et recommandé lors de l’atelier CPS-FAO de juin 2012 ;
iii.
promouvoir l’élaboration de politiques fondées sur des données factuelles et l’utilisation accrue d’indicateurs clés pour concevoir des politiques agricoles nationales reposant sur des données probantes, et suivre leur mise en œuvre, avec l’aide des agents de la CPS chargés du projet sur les politiques agricoles dans le Pacifique ;
18
7
Agriculture biologique et commerce éthique dans le Pacifique La Norme océanienne d’agriculture biologique (NOAB) a été adoptée par les Directeurs de l’agriculture et de la foresterie lors de leur conférence de 2008, et lancée à l’occasion de la Conférence des Ministres de l’agriculture et de la foresterie. Un réseau régional, connu sous le nom de Communauté océanienne pour l’agriculture biologique et le commerce éthique (POETCom), s’est développé depuis cette date. Le Secrétariat de la POETCom est désormais hébergé à la CPS. Il est financé au titre du projet d’accroissement du commerce de produits agricoles (IACT) de l’UE. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a financé la mise en place d’une structure de gouvernance pour la POETCom afin de garantir la mise en œuvre et la gestion transparente et responsable de la NOAB.
i.
confier au Conseil consultatif de la POETCom la gestion et la mise en place de la Norme océanienne d’agriculture biologique (NOAB) et du Système de garantie biologique pour la région océanienne ;
ii.
promouvoir l’agriculture biologique et l’intégrer dans les stratégies agricoles nationales, compte tenu du rôle qu’elle joue dans des domaines tels que la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets, et l’enrichissement de la diversité biologique, et de sa contribution à la création de moyens de subsistance ;
8
Manuel de référence pour l’utilisation et la gestion des ressources en sols de la République des Fidji La collecte d’informations sur les ressources en sols est importante pour la gestion et le développement durables des ressources agricoles et forestières. Le manuel est un guide pratique qui permet d’identifier sur le terrain les sols et leurs propriétés, de recueillir des informations sur leur fertilité et de déterminer si les sols considérés sont adaptés à diverses cultures. Il présente un intérêt particulier pour ceux qui prennent part à la planification des futurs programmes d’aide à l’aménagement foncier et à l’élaboration de politiques sur le secteur rural et l’utilisation des sols.
i.
prendre note de la publication intitulée Reference Manual for Utilizing and Managing the Soil resources of the Republic of Fiji (Manuel de référence pour l’utilisation et la gestion des ressources en sols de la République des Fidji) ;
ii.
demander à la CPS de reproduire ce travail dans d’autres États et Territoires insulaires océaniens et solliciter l’aide des bailleurs de fonds ;
9
Cadre stratégique et Programme de travail (2012-2018) de l’Organisation pour la protection des végétaux dans le Pacifique (OPVP) / Adhésion au Centre international pour l’agriculture et les sciences biologiques (CABI) Les membres de l’Organisation pour la protection des végétaux dans le Pacifique (OPVP) font face à des difficultés croissantes pour protéger leurs ressources végétales. Il incombe à l’ensemble de la région d’élaborer des mécanismes pérennes afin de préserver la sécurité alimentaire et la biodiversité. Le Cadre stratégique énonce une vision d’avenir et fixe des objectifs en vue d’assumer cette responsabilité régionale.
i.
approuver le Cadre stratégique 2012-2018 de l’OPVP ;
ii.
approuver le Programme de travail et le budget (1,7 millions de dollars É.-U.) de l’OPVP pour 2012-2018 ;
iii.
approuver la réallocation des frais d’adhésion au CABI au profit de l’OPVP ; 19
10
Secrétariat de la Convention de Rotterdam (FAO) La Convention de Rotterdam présente une série d’avantages pour les membres ; elle représente notamment un outil important en matière de gestion des pesticides et des produits chimiques. Les activités qui s’articulent autour de cette convention concernent notamment la formation, les normes nationales de contrôle sur l’exportation/importation, la facilitation du dialogue entre les pays, la surveillance des pesticides dangereux, le recherche de substituts aux produits chimiques et les plans d’action nationaux. Parmi les 149 Parties à la Convention, figurent quatre pays océaniens : les Îles Cook, les Îles Marshall, le Samoa et les Tonga.
i.
encourager les pays membres qui ne l’ont pas encore fait à envisager la ratification et la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam ;
11
Plan stratégique du Fonds international de développement agricole (FIDA) Le FIDA élabore une nouvelle stratégie de développement agricole et rural en Océanie qui intéresse notamment l’élevage, la pêche, la foresterie et tous les maillons de la chaîne de valeur. Le FIDA compte parmi ses membres neuf pays océaniens. La participation directe des communautés constituera le point de départ pour l’amélioration des moyens d’existence. Les régions isolées et défavorisées seront ciblées en priorité et une attention particulière sera accordée aux jeunes et aux femmes vivant dans les zones rurales.
i.
noter la proposition de nouveau plan stratégique du FIDA pour le Pacifique ;
12
Société internationale pour les plantes racines tropicales La Société internationale pour les plantes racines tropicales soutient les activités visant à améliorer la production de plantes racines tropicales, et appuie le renforcement des capacités et la mise en place de réseaux. Les études et les pratiques en matière de banque de gènes pourraient ajouter une valeur considérable au Centre d’étude des cultures et des arbres océaniens (CePaCT). La CPS entend rejoindre la Société internationale pour les plantes racines tropicales. Les pays membres de la CPS bénéficieront des avantages liés au statut de membre bienfaiteur pendant trois ans.
i.
20
approuver en principe le fait que la CPS devienne un membre bienfaiteur de la Société internationale pour les plantes racines tropicales.