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NO RAIN TODAY Après des études à l’école Estienne et une incursion remarquée dans le monde de l’édition, No Rain Today prend un grand virage en reprenant des études pour travailler dans le handicap et se spécialiser dans la surdité. Pour autant, elle n’abandonne pas son carnet de croquis. Sa ville et ceux qui l’animent sont la base de son travail, sur lesquels elle puise son inspiration et ses histoires d’où elle rapporte des carnets originaux. Comme toute parisienne qui se respecte, elle ne traverse jamais entre les clous, n’aime pas les chauffeurs de taxis qui papotent et s’adonne à la critique de masse en terrasse de café. Elle aime sa ville autant qu’elle la déteste et quitter Paris reviendrait, pour elle, à quitter la France. Concerts, festivals, terrasses de café sont ses lieux de prédilection pour scruter le chaland et le croquer sur le vif même si elle éprouve une vive admiration pour Daniel Crowes, Blanquet, Luz, Erwan Terrier et Raymond Pettibon.
J’aime dessiner les gens sans qu’ils le sachent, j’aime les portraits et surtout croquer des nanas. Je ne sais pas pourquoi mais c’est surtout les visages féminins qui me parlent le plus. J’ai choisi cette photo car il y avait beaucoup de matière et j’aimais beaucoup le mouvement de ses cheveux version Médusa et ses serpents, l’une des gorgones de la mythologie grecque. Son regard est-il intrigant, nostalgique, triste, ou va-t-elle tout simplement nous figer en statue de pierre d’un regard ? J’ai travaillé comme sur un coin de table au téléphone, en griffonnant avec mon stylo Bic. C’est comme un automatisme, on gribouille, on repasse les traits et là il y avait de quoi faire avec sa chevelure éparpillée ! Ma façon de dessiner me donne un côté malade mental : c’est comme si je parlais à mon psy au téléphone tout en dessinant inconsciemment la fille qui obsède mes pensées. J’aime bien les fous, ils font de bien meilleurs artistes. Je n’ai pas l’habitude de donner des noms à mes travaux mais restons dans cette idée de désordre psychologique : « Allo, docteur Médusa, ça correspond bien à cette couverture, vous ne trouvez pas ? !"#$%&"%!'%($)*('
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Maloles ...................................................................... 06/07 Hunter ........................................................................ 08/09
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Nelly Rodi ................................................................. 10/11 Peclers ........................................................................ 12/13
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Le Bilan du PAP en 2010 ............................................. 14
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News ..................................................................................18 Culte ...................................................................................19 Sebago ............................................................................. 25 Les 20 ans de la Colorado de Cat ........................... 26
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Automne-hiver 11/12 ................................................... 28
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BtoB UN1QUE SARL Adresse du siège social : 24, rue Saint-Charles, 75015 PARIS Tél. : 01 40 26 01 84 www.un1que.fr Dépôt légal à parution : ISSN n°1771-0030 Directeur de la publication : L. ROBINO Rédactrice en chef : Lorraine DIARD (lorraine@un1que.fr) Directeur artistique : Adeline Gault (contact@adelinegault.com) Secrétaire de rédaction : Sidonie WATHIER ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Rédaction : Marie Herbin, Sidonie Wathier SÉRIE MODE L’EXPLOSION Photos et retouches : Quentin Caffier (www.quentincaffier.com) Assitant photos : William Lacalmontie Modèle Femme : Rama Diouf SÉRIE MODE HOMMAGE À AMY Photos : Hilda Clem Stylisme : Tran Hien Trang Hair : Fanny Morin MUA : Marianne Desgree Modèle Femme : Fottitigirl Modèle Homme : David Lemonnier Imprimé en France : MCC GRAPHICS polg.ind Txirrita maleo / pab.11 20 100 Errenteria Espagne
Melissa ...................................................................... 46/47 Freeman T.Porter ................................................... 48/49 Rebel Cashmere ...........................................................50 Shulong ............................................................................ 51
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Who’s Next Blog ............................................................52
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Design bois ......................................................................56 État de siège .................................................................... 57 Rentrée design ................................................................58 Rentrée vintage ............................................................... 61
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L’Explosion de Quentin Caffier ...................................62 Hommage à Amy ........................................................ 114
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Bread and Butter ...........................................................72 Eclat de Mode ................................................................82 Who’s Next ......................................................................90 Prêt à Porter.................................................................. 108 Salon de la lingerie ..................................................... 122
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Maison Momoni .......................................................... 126 El Ganso ....................................................................... 127 Kaporal .......................................................................... 128
Artiste invité / No Rain Today Photographe / Jean-Sébastien LE LORE Maquilleuse / Charlotte HONINCKX (marlotte@hotmail.com) Coiffeur / Fred BARRAT Mannequin / Edeline (agence Angel)
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Maloles
MIRACOSTA-ANTIGNAC Maloles Miracosta-Antignac est d’origine espagnole. Rédactrice de mode pour le Vogue à Londres. Elle s’installe à Paris en 2000 et poursuit des études à l’Institut Français de la Mode. Styliste de chaussures autodidacte, elle a créé sa marque en 2004.
Maloles est une marque fraîche, spontanée
A quand remonte votre histoire d’amour avec la chaussure, cet accessoire de mode tant désiré ? Très jeune puisque ma grand-mère était une collectionneuse compulsive. J’ai toujours été fascinée par la courbure du pied et sa tridimensionnalité. Les chaussures doivent épouser les pieds, elles doivent vous transporter pour accomplir vos rêves. Pour moi, le pied est comme une sculpture. Rédactrice mode pour Vogue et ELLE en Espagne et au Royaume-Uni, j’ai lancé ma marque en arrivant à Paris. Je suis ce que l’on appelle une styliste autodidacte même si j’ai étudié à l’Institut Français de la Mode. Comment l’aventure de Maloles a-t-elle commencé ? J’ai créé la marque Maloles en 2004. J’ai lancé ma première collection avec l’envie de proposer aux femmes des chaussures extraordinaires pour la vie de tous les jours. J’avais envie que les femmes actives qui courent du matin au soir se sentent spéciales grâce à mes chaussures. J’attache beaucoup d’importance à la fonctionnalité, au raffinement et à l’esthétisme. Au début, je me suis concentrée sur des chaussures plates et trendy, puis je me suis lancée dans les chaussures plateformes, les stilettos et les bottines. En 2007, après la naissance de ma fille, j’ai lancé Petite Maloles pour enfant et une ligne de maroquinerie.
Pourquoi avoir choisi Paris ? Je suis arrivée ici par amour puisqu’à l’époque je vivais avec un Français. J’avais envie de créer une marque à l’image des parisiennes : chic , élégante et décontractée. Les Parisiennes ont le don de combiner sophistication et naturel. Comment définiriez-vous votre marque ? Maloles est une marque fraîche, spontanée et dans l’air du temps pour des femmes féminines. J’attache beaucoup d’attention aux détails et aux mélanges des matières. Je m’adresse à des femmes qui adorent la mode et qui savent jouer avec ses codes. Mais mes clientes ont de l’humour, elles ne se prennent pas au sérieux. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Elles sont multiples et variées. Elles peuvent venir d’un voyage, d’un roman, de la musique, d’une odeur, d’une expo d’art ou d’un ballet contemporain. L’inspiration est avant tout un état d’esprit, le reflet de sa personnalité. Pour l’été 2012, je travaille sur le thème des « fleurs carnivores ». La couleur y est prédominante. Qui sont vos égéries ? J’adore Clémence Poesy, forte et fragile à la fois. J’ai la chance que certaines actrices portent mes chaussures spontanément. C’est le cas de l’actrice Carey Mulligan et d’Audrey Tautou. Suivez-vous les tendances ? Je ne suis pas les tendances de façon consciente. Parfois, les stylistes partent tous dans la même direction, cela dépend des saisons. En ce moment, le masculin féminin est dans l’air du temps. L’appellation « tendance » me déplait car cela sonne comme une dictature. Parfois, il faut juste les juxtaposer pour se les approprier.
D’origine espagnole, Maloles Miracosta-Antignac a commencé sa carrière comme rédactrice mode pour les magazines ELLE et Vogue avant de devenir styliste de chaussures. Retour sur un parcours sans faux pas. Propos recueillis par L. D.
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Quel est le plus beau compliment qu’on vous ait fait ? Le plus joli compliment, c’est de croiser une femme qui porte des Maloles. C’est une vraie récompense !!!
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Š Frederik Froument / NBS
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Les basiques de ...
HUNTER
Les bottes Hunter en caoutchouc naturel symbolisent une tradition de qualité et un savoir-faire datant de plus de 150 ans. Ce qui ne les empêchent pas d’être adoptées par les happy few. Nous avons rencontré l’équipe de style, en quête permanente de modernité sans jamais oublier l’ADN de la marque.
Comment votre aventure chez Hunter a-t-elle commencé ? Le noyau dur de l’équipe est entré chez Hunter il y a trois ans. Nous avons démarré ensemble sur la saison automne-hiver 2009. Est-il difficile de travailler sur une marque historique ? C’est important d’être des ambassadeurs, de protéger l’héritage d’Hunter même si notre mission consiste aussi à la faire évoluer. Il faut dépasser ses limites pour rester une marque qui compte dans le secteur mode. Comment travaillez-vous sur les collections ? Nous commençons toujours par voyager autour du monde pour sentir les tendances de chaque pays. Nous analysons également l’histoire des ventes car les chiffres sont des indicateurs précieux. Après cette phase d’observation, nous échangeons nos trouvailles lors d’un brainstorming. C’est seulement à partir de là que notre travail de création, de développement et d’échantillonnage débute vraiment. Quelles sont vos sources d’inspiration ? L’inspiration peut venir de n’importe où et de n’importe quoi. Pour la collection été 2012, par exemple, nous nous sommes inspirés des bonnets de bain vintage mais aussi d’un ancien drapeau de la Seconde Guerre Mondiale. Quelles sont les valeurs d’Hunter ? L’héritage, le plaisir, la protection et la fonctionnalité. L’outdoor, la famille, la mode et le style font également partie de ses codes. Comment Hunter est-elle devenue une marque d’outerwear tendance ? C’est l’évolution classique d’une marque d’outdoor qui souhaite conquérir d’autres segments du marché. Nos clients sont tout d’abord séduits par le côté pratique et la qualité exceptionnelle des produits.
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Nous touchons tous les amateurs de fonctionnalité et de mode Comment faites-vous évoluer les collections ? Nous dépassons toujours le cadre habituel de la marque, en créant des produits enthousiasmants et pointus en termes de mode. Nous outrepassons fréquemment les attentes de notre clientèle. Qui sont vos consommateurs ? Hunter touche un public très large. Certains vivent à la campagne, d’autres en ville. Les fermiers, les passionnés d’équitation et les fashionistas font, certes, partie de notre cible mais nous touchons tous les amateurs de fonctionnalité et de mode, pour qui la qualité est importante. Quelles célébrités portent vos produits ? Il y en a trop pour toutes les mentionner. Mais Hunter est fournisseur officiel de la reine d’Angleterre.
Quel est le produit dont vous êtes le plus fier et pourquoi ? Nous sommes fiers de tous les produits mais plus encore du modèle Original Boot. Malgré ses 60 printemps, elle est toujours contemporaine. Quelles sont les tendances de la collection été 2012 ? Nous avons misé sur les marques oversize, les semelles aux couleurs vibrantes et l’esprit nautique. Quel est le plus beau compliment que l’on vous ait fait ? Croiser un inconnu qui porte les bottes Hunter avec style. Quand les gens semblent heureux de porter vos produits, c’est la plus belle récompense.
Avez-vous des muses ? Oui, ce sont généralement des fins limiers de la mode au tempérament cool.
Propos recueillis par L. D.
LES HUNTER NOUS BOTTENT ! L’histoire de la Wellington Boot remonte au début du XIXème siècle. Elles doivent leur nom à un dandy connu : le Duc de Wellington, dont l’ambition était de relooker les bottes militaires. Créées en 1817, elles sont souples, en cuir de veau, plus basses et plus près de la jambe. Synonymes de raffinement et d’élégance, elles deviennent vite l’accessoire de mode incontournable des cercles mondains british. Sous l’impulsion d’un entrepreneur américain, Henry Lee Norris, la première fabrique de bottes en caoutchouc Hunter naît en 1856 à Edimbourg, sous l’appellation North British Rubber Company. Lors des deux premières guerres mondiales, ces modèles chaussent l’armée britannique et deviennent une véritable institution. La botte fashion du XIXème siècle devient alors une chaussure utilitaire. Pour convenir aux professions agricoles, la Wellington Boot est retravaillée pour être plus large au niveau du mollet, et plus arrondie sur l’avant. On la dote d’une semelle plus épaisse. En 1955, Hunter lance son modèle mythique, Original Green, ainsi que la Royal Hunter, qui font toujours partie des collections aujourd’hui. Fournisseur officiel du Duc d’Edimbourg (1977) et de sa Majesté la reine d’Angleterre (1986), la marque est aujourd’hui un symbole de la culture britannique et une icône de la mode internationale. Chaque année, les collections comptent de nouveaux accessoires.
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Comment se compose l’équipe de style ? Nous venons d’univers différents mais nous avons tous vécu des expériences diverses dans le design et la production industrielle. Nous avons fait nos armes chez des marques de luxe, dans la création ou la fabrication de produits finis. Chez Hunter, nous couvrons à la fois le milieu de la chaussure, de la mode et du textile.
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Les classiques revisités d’Hunter 1/ DES PARAPLUIES À ASSORTIR À SES BOTTES Ce produit emblématique illustre bien la politique de diversification d’Hunter 2/ TOUS À TRIBORD L’esprit marin fait toujours recette 3/ À CHACUN SA BOTTE Un modèle pour toute la famille 4 ET 5/ PRIS EN FLAG Affichez votre identité nationale 6/ DES MARQUAGES FORTS Un des grands thèmes de la saison printemps-été 2012 7/ UNE SPARTIATE TRÈS RAFFINÉE Hunter propose aujourd’hui de vraies collections avec une véritable prise de risque au niveau des formes 8, 9, 10/ LE BICOLORE Jouez la carte du color-block
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LES TENDANCES DE NELLY RODI Printemps-été 2012 Dans une période en pleine mutation, l’humeur de l’été 2012 sera sans doute à l’adaptation : transformations, modifications, métamorphoses, ne seront plus de vagues souhaits mais revêtiront un statut d’extrême urgence. Tout bouge, tout change : les systèmes sociaux, politiques, économiques, les écosystèmes, les migrations géographiques, nous vivons et devons assumer cette mue. C’est le moment ou jamais pour l’homme d’utiliser sa capacité d’adaptation avec pour seul but la construction d’une humanité nouvelle.
HELIUM/IN THE AIR
SOUFFLE, RÊVERIE, OXYGENE, INNOCENCE, APESANTEUR, ESPOIR Sur les traces des « Cleanovators », génération de consommateurs épris de légèreté, d’innovation et de beauté, on laisse s’envoler tous ses tracas pour privilégier une existence débarrassée de lourdeur. Une tendance à l’envolée lyrique qui met déjà du bonheur dans nos vies. Et donne envie d’imaginer plus avant encore un monde tout en rondeurs, en vapeurs, en nuées et nuages porteurs d’espoir… COULEURS Une gamme de coloris aériens, variable comme un ciel matinal, où défilent bleus et argentés, pastels poudrés… En complément, une touche orange acide et un noir ultra graphique. MATIÈRES Toute la palette des matières poids plume qui semblent se gonfler sous la caresse du vent : matières cloquées, seersucker, gaze polyamide, toile parachute … Mais aussi, une inspiration sportive, avec des matières techniques.
LES CAHIERS DE TENDANCE Chaque saison, Nelly Rodi propose un décryptage des saisons futures (thèmes, couleurs, matières…) à travers ses publications. Ces tendances sont issues de deux cahiers de la saison Eté 2012 : NR-gy Femme et NR-gy Homme.
NR-GY HOMME Réservé aux hommes qui aiment la mode.
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NR-GY FEMME Une mode dynamique et facile à vivre pour les femmes jeunes d’esprit. Couleurs, formes, matières de demain. True Casual, City Casual, ou Trendy Casual ? A vous de choisir !
MIGRATION
EVASION, ADAPTATION, MUTATION, PRIMITIF, ETHNICISATION, ARTISANAT Un monde pluriel qui s’incarne au travers d’une nouvelle génération, les « Betweeners », qui se revendiquent sans frontières, pluriethniques et pluriculturels. Pour ces abolitionnistes des identités figées, être citoyen signifie être citoyen du monde et emprunter à toutes les cultures ce qu’elles ont de meilleur, qu’elles soient occidentales, africaines ou asiatiques. Un esprit cosmopolite, entre artisanat et futurisme, qui fournit l’inspiration de ce thème de plein été dont l’élégance nomade invite à la réinvention des traditions. COULEURS Semblable à un paysage de rizière, une gamme de verts marécageux et beiges délavés jusqu’aux coloris de nénuphar. En vedette : le blanc pur qui vient irradier cette palette aquatique. MATIÈRES Zoom sur les matières naturelles mais aussi les teintures végétales ou les effets de délavages obtenus grâce à la boue, l’argile ou les pigments naturels colorés. Les matières robustes s’assouplissent : toiles lavées, denim ou gabardine usée. Dans un esprit rustique et ethnique, pour un aspect « fait main ». Omniprésence des tissus coulants et fluides : satin de coton, matières aux luisances subtiles, mélanges bambou/Lyocell ou viscose/ cupro. Et aussi : des lins aux finitions cireuses et huilées.
SUPERNATURE / DIGITAL’VIBE
HYBRIDE, LUMIERE NATURE, CLUBBING
NOCTURNE, TRANSGENRE, VEGETAL VIRTUE,
Une humeur radicale inspirée des envies d’urbains aux goûts futuristes, les « HyperSeekers ». Early adopters dans l’âme, ils boudent le principe de précaution, se fantasment en 3D ou nightclubbers électrisés aux nouveaux sons et aux nouvelles technologies. Une envie de se frotter au côté moins sage, plus obscur et fascinant de la nature qui inspire un chic surnaturel, presque mutant… Et dans leur garde-robe, c’est à la mixité qu’ils aspirent, inspirés par le sportswear technique, le clubwear ou les fulgurances des créateurs des 80’s et 90’s. Une attitude résolument inédite qui inspire un vestiaire aux lignes pures et architecturées, entre volumes organiques et technicité. COULEURS Une gamme urbaine de coloris bitume, neutres, pierreux et blanc que viennent électriser des vifs surnaturels de fleurs. Un noir, vénéneux, vient mettre cette palette en relief.
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MATIÈRES Focus sur ces nouvelles matières et technologies qui misent à la fois sur la technicité et le souci de préserver la nature, tels le polyester ou le polyamide recyclé. Les matières anatomiques, ont aussi la vedette avec du jersey Milano, du néoprène et du cuir.
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RENCONTRE AVEC ÉRIC DUCHAMP PDG DE PECLERSPARIS L’agence de conseil PeclersParis est devenue incontournable. Rencontre avec Eric Duchamp, son PDG, un homme qui réconcilie le style au marketing pour rendre les marques le plus désirable possible. Il faut réconcilier l’esthétique et le sensoriel tout en restant innovante. On parle ici de Look & Feel. Quelles sont vos méthodologies dans le prospectif ? Notre analyse créative est quasiment scientifique. Nous nous appuyons sur des experts qui viennent du monde entier. Nous analysons les signaux émergents dans différentes zones géographiques. Nous agrégeons ces signes qui, mis ensemble, ont un sens. Nous mettons en perspective des milliers de signes sociétaux en tenant compte de ce qui se passe dans l’art, le design et la culture. Nous possédons un large réseau constitué de communicants, de sociologues, de sémiologues et d’experts sur des sujets divers. En création et design, notre directrice mode Elisabeth Pratt est une véritable historienne de la mode. Elle possède une intuition créative unique et extrêmement pointue.
Quelle est l’activité de Peclers ? C’est une agence de conseil en tendances, style et innovation qui appartient au groupe WPP, propriétaire entre autres d’Ogilvy, Added Value et Consum Research, et considéré comme le premier groupe de communication dans le monde. Peclers appartient à la branche « Branding to design », nous travaillons sur l’identité de marque, sa vie, son architecture créative mais aussi ses produits. Quelles sont vos ambitions ? Ma mission consiste à faire du business managérial. La problématique, pour une société comme Peclers, est de respecter son cœur de métier, son héritage, son savoir-faire et sa réputation dans la mode, les cosmétiques et la décoration, tout en allant sur d’autres secteurs d’activités tels que l’hygiène, la grande consommation, l’automobile ou les hautes technologies. Parallèlement, nous avons fort à faire sur l’international car nous possédons des bureaux à New-York, à Shanghaï et des antennes dans plus de 30 pays via notre réseau Business Partner.
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Comment vous différenciez-vous des autres agences ? Nous sommes connectés à 360°. Les quarante dernières années nous ont permis de cumuler des expertises et des expériences sur lesquelles nous nous appuyons. L’analyse prospective fait aussi partie de notre ADN. Quels sont vos champs d’actions dans le secteur de la mode ? L’une de nos missions, c’est de réconcilier le style et une approche marketing robuste : faire du marketing/style en nous appuyant sur de la prospective. Le challenge des marques, c’est d’arriver à proposer les bons produits tous les six mois, tout en restant une marque avec une véritable identité. Il faut maintenir une cohérence saison après saison et veiller au succès commerciaux. Nous travaillons sur quatre niveaux : les cahiers de tendances, le conseil tendance et prospective, la stratégie marque/style et le conseil en style. Notre conseil tendance et prospective répond à des problématiques de consommation. Nous travaillons aussi sur la notion de futur dans la ville, le luxe ou la maison. Pour Cyrillus, par exemple, nous avons travaillé sur le futur du classique. Parallèlement, nous pouvons aussi intervenir sur l’évolution des comportements d’achats et l’influence des réseaux sociaux. Nos champs d’actions sont très vastes. Intervenez-vous dans les autres secteurs d’activités ? Nous accompagnons les marques pour qu’elles fassent vivre des expériences émotionnelles à leurs consommateurs. Pour reprendre l’expression de Saatchi, il faut qu’elles deviennent des Love Brands.
Quels sont vos conseils pour les sociétés exportatrices ? Il ne faut pas jouer la carte de l’uniformisation, mais savoir rester modeste. Chaque pays possède ses propres codes esthétiques et socioculturels. La perception de votre produit peut être différente d’un pays l’autre. En Chine, les consommateurs ne montrent pas certaines parties de leur corps, alors que sur le marché indien, il faudra être vigilant sur le choix des couleurs. Encore un fois, il faut tenir compte de la réalité !
Propos recueillis par L. D.
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Parlez nous de votre parcours ? J’ai fait mes armes chez Procter & Gamble pendant quinze ans. Je connais l’envers du décor des grandes entreprises. Procter est une machine de guerre où l’on apprend le commercial et le marketing avec un pragmatisme et une logique implacable. Dans cette entreprise, le design était central et il était très difficile de sortir du cadre. En 2000, j’ai décidé de quitter cette grande maison pour travailler dans le marketing sensoriel, émotionnel et expérientiel. J’avais envie de travailler aux problématiques autour du « shopper », de réaliser des focus groupe et de rechercher la vérité chez les consommateurs.
Quelles sont, selon vous, les clés de succès d’une marque ? Sur un marché relativement saturé, il est important de cultiver sa différence et de prendre des risques mesurés. Une marque doit être lisible, avoir une signature de style et un environnement. La meilleure stratégie, c’est de choisir, de décider en conscience, de donner du sens en tenant compte du niveau socioculturel de ses clients. Notre rôle est de pousser les marques, de les challenger pour qu’elles déterminent leur positionnement et leurs enjeux. Le plus difficile, c’est d’assurer la cohérence sur le long terme alors que les collections changent tous les six mois. C’est d’autant plus important si il y a du turnover dans les équipes. Pour Monoprix par exemple, nous sommes intervenus sur la notion d’essentiel. Avec leurs équipes, nous avons déterminé une colonne vertébrale, une ligne directrice dans les collections qui pourra être enrichie d’une saison à l’autre.
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Les quarante dernières années nous ont permis de cumuler des expertises et des expériences sur lesquelles nous nous appuyons. !"#$%&"%!'%($)*('
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PRÊT À PORTER
UN BILAN 2010 ENCOURAGEANT Le bilan de l’année 2010 laisse entrevoir des signaux encourageants de reprise après une année 2009 marquée par une récession ayant entrainé un recul de la consommation d’habillement dans de nombreux pays. Rappelons que la France, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne représentent à eux seuls les trois quarts de la consommation d’habillement en Europe.
2010, une belle année pour les acteurs du Web et les grands magasins Les chaînes spécialisées s’imposent comme le premier circuit de distribution avec 33,5% des sommes dépensées, soit 0,8% de plus qu’en 2009. Ce résultat revient à leur politique d’ouvertures de magasins et le développement de la vente en ligne. En deuxième position du classement, on retrouve le commerce de détail (18,9% des sommes dépensées) qui accuse une chute de son chiffre d’affaires de 1,1 point par rapport à 2009. Les grands magasins, positionnés sur le luxe et sur le segment haut de gamme, ont enregistré une croissance de +0,4 % de leur part de marché. Les pure players ont grignoté des parts de marché aux autres circuits de distribution et atteignent aujourd’hui 5,3% de parts de marché en valeur. A noter : les ventes privées en ligne enregistrent des résultats florissants. A chaque âge son budget En 2010, la femme âgée de 13 ans ou plus, a dépensé en moyenne 423 € pour ses achats de prêt-à-porter. Autour de cette moyenne, deux tranches se distinguent : les 19-24 ans, fans de mode qui cherchent à séduire et les quinquas qui ont plus de moyens. Les 13 à 24 ans sont
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de grandes consommatrices de mode : elles représentent en 2010, 16,7% des femmes de plus de 13 ans mais 23,6% des dépenses de prêt-àporter féminin en valeur. Dans leur ensemble, les dépenses de mode des 13-24 ans ont légèrement reculé en 2010 (-1,8% par rapport à 2009). Les très jeunes femmes se tournent souvent vers des marques à petits prix mais peuvent aussi craquer pour des pièces cultes de l’univers haut de gamme ou luxe. Les 25-59 ans sont pour la plupart actives. Elles disposent d’un budget moyen de 429 €, en hausse de 4% par rapport à 2009. Parmi elles, les quinquas disposent des budgets les plus élevés avec une moyenne de 493 € (+10%). Cette génération, à l’affût des tendances, refuse de se laisser vieillir. Entre 25 et 49 ans, le budget de prêt-à-porter restent sous contrôle, les contraintes financières sont plus nombreuses, les ressources moins importantes. Le facteur démographique joue un rôle très positif sur le niveau des dépenses des jeunes retraitées (60-69 ans) et les budgets moyens par femme restent, dans cette tranche d’âge, supérieurs à la moyenne de 3,1%. Au-delà de 70 ans, le niveau des dépenses est très faible. Best of dressing En 2010, les pièces phare de la garde-robe sont de plus en plus féminines et se portent avec des chaussures à talons et des bottes féminines. Après deux années difficiles, le chiffre d’affaires des pièces de dessus frémit avec une hausse de 0,2%. Mais la plus forte progression revient aux robes : +19,4% en nombre de pièces contre +15,9% l’année précédente. Quant aux tailleurs et ensembles, ils enregistrent une hausse de +7,4%en volume contre +10,9 % en 2009. Ces chiffres sont soutenus par la forte demande des tailleurs avec jupes. Enfin, l’année 2010 semble mettre un terme à l’engouement pour les jupes : -0,3% en 2010, après -24% l’année précédente. La forte croissance des leggings accompagne l’essor des robes mais aussi celui des shorts et bermudas, articles ayant remportés l’adhésion des plus jeunes consommatrices (+15% en 2010). En revanche, les femmes délaissent les jeans et les pantalons : les achats reculent à nouveau en 2010 : -15,3% en quantité par rapport à 2009, après -13,8% l’année précédente. En ce qui concerne les pièces de protection comme les doudounes et les parkas, les chiffres s’inscrivent toujours à la hausse avec +7,8% en volume en 2010. La demande sur les imperméables est toujours aussi importante avec +9,2% en 2010. Les articles de type sportswear ont aussi le vent en poupe. Pour la troisième
année consécutive, les dépenses réalisées par les consommatrices en petites pièces de dessus sont en recul mais la baisse ralentit (-0,8% en 2010, contre -3,5 % en 2009) : les achats de sweat-shirts et polos restent dynamiques (+8,5 % en volume en 2010 après +17,1% en 2009) tandis que la demande en pantalons de sport ou survêtements (+11%) redémarre. La chaussure, un segment épargné par la crise Selon le panel distributeurs IFM, les ventes en valeur de chaussures, à surface comparable, ont enregistré une hausse de 1,8 % par rapport à 2009. En 2009, ce marché a atteint 69,9 milliards d’euros en Europe.La chaussure de ville, le segment de marché le plus important, dont plus de la moitié des dépenses est réalisée par les femmes, bénéficie depuis plusieurs années des effets de mode qui stimulent les achats d’impulsion, ce qui a eu un impact positif sur les dépenses. Les chaussures compensées à semelle de crêpe, les bottes, les boots ou bottines sont les it shoes de l’année car elles se portent avec des petites robes, des shorts courts ou des slims. La Toile ne connaît pas la crise Les ventes de prêt-à-porter féminin sur le Web sont surtout plébiscités pour dénicher des bonnes affaires et des plans malins. Les sommes dépensées ont enregistré, en 2010, une progression spectaculaire, d’environ 30% par rapport à 2009. Les achats en ligne représentent ainsi 9% du marché français du prêt-à-porter féminin. Ce sont les consommatrices âgées de 25 à 44 ans, qui mènent de front vie professionnelle et vie familiale (arrivée du premier enfant autour de la trentaine), qui doivent gérer un emploi du temps serré et sont à la
Les accessoires de mode affichent une hausse de +4,4% en valeur à surface comparable par rapport à 2009. Le climat rigoureux observé en fin d’année a soutenu les achats de gants, d’écharpes et de bonnets. Quant aux achats de maroquinerie, ils revêtent une forte dimension plaisir qui incite à leur renouvellement.
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En Angleterre, les dépenses d’habillement ont augmenté de 3%, grâce notamment à l’afflux de touristes attirés par la dévaluation de la livre sterling et par les anticipations d’achat avant le relèvement du taux de la TVA au 1er janvier 2011. En Allemagne, la consommation redémarre (+ 3% environ) après plusieurs années de recul. En revanche, en Italie et en Espagne, la reprise est loin d’être au rendezvous avec une régression de -2% des ventes. En France, si les ménages ont privilégié des postes comme l’automobile, leur budget équipement de la personne s’est stabilisé en 2010 après deux années de forte baisse. On note un nouveau modèle de consommation de mode féminine, plus rationnel, et l’hexagone représente 16% des dépenses européennes. En 2010, les achats de prêt-àporter féminin se sont élevées à 11,6 milliards d’euros. Depuis le deuxième semestre 2010, la consommation semblent se redresser lentement mais les achats en nombre de pièces tendent à baisser. 59% des françaises déclarent ainsi avoir réduit leurs dépenses vestimentaires au cours des six derniers mois. Elles sont moins qu’avant dans une logique de frénésie d’achat. Pour autant, cette évolution ne s’accompagne pas d’un arbitrage systématique en faveur des prix les plus bas.
recherche de solutions leur facilitant le quotidien qui ont le plus transféré leurs achats sur la Toile (12,7% de leurs dépenses se font en ligne). Les 45-59 ans, le plus souvent encore dans la vie active, ne sont toutefois pas en reste (10,1% de leur budget). Les grands acteurs du Net, comme Amazon ou eBay, ont révélé en 2010 leurs ambitions dans le domaine de la mode tandis que les sites de ventes privées, tel vente-privée.com, sont toujours attractifs auprès des consommatrices. Parallèlement, les sites de reventes entre particuliers prolifèrent. Les internautes ne se cachent plus pour acheter des vêtements d’occasion, surtout s’il s’agit de marques, gages de qualité, achetées à prix intéressant. Pour certaines d’entre elles, cela devient même une seconde nature pour trouver des remèdes à la baisse de leur pouvoir d’achat. Les vépécistes traditionnels restent en 2010 majoritaires sur la toile (55% des dépenses de prêt-à-porter en ligne). Ils font face à la concurrence croissante des acteurs traditionnels de la mode, de plus en plus nombreux à développer leur propre site marchand.
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MILLIARDS D’! C’est le montant accordé par les Françaises à leurs achats de prêt-à-porter
Le bilan du prêt-à-porter féminin en 2010 fait apparaitre une quasi stabilité des ventes avec
-0,2% 421! C’est le budget moyen d’une femme âgée de plus de 13 ans pour ses achats de prêt-à-porter
9%
C’est la part des dépenses de prêt-à-porter féminin réalisées sur la Toile
33,6% Photos DR
Les prix barrés comptent à eux seuls pour 33,6% du chiffre d’affaires du prêt-à-porter féminin
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LES INDICATEURS POUR 2011 François Marie GRAU, Secrétaire Général de La Fédération du prêt-à-porter fait le point sur les premiers chiffres de 2011. Peut-on parler de reprise économique ? Nous sommes dans la même situation qu’en 2010 puisque nous sommes en phase de stabilisation, ce qui n’est pas si mal quand on voit la situation en Europe du Sud. Les signes encourageants de 2010 n’ont pas étés suivis d’une véritable reprise car on ressent une certaine mollesse dans le pouvoir d’achat. L’incertitude économique dans des pays comme la Grèce et l’Espagne, et la période préélectorale pèsent lourd sur les chiffres du premier semestre. Nous attendions beaucoup des soldes, mais après deux premiers jours satisfaisants, les chiffres se sont écroulés.
Quelles sont les conséquences de la hausse des matières premières ? En France, elles ont été minimes car les marques moyen haut de gamme ont rogné sur leurs marges. Il y a eu une légère augmentation sur le segment moyen, bas de gamme mais cela est loin d’être catastrophique. La phase spéculative étant terminée, le prix du coton est en train de baissé. De nombreux pays ont planté du coton et aujourd’hui, les stocks sont redevenus normaux.
Quels sont les bassins de production les plus porteurs ? La Chine est toujours aussi omniprésente même si les salaires ont augmenté. Elle commence à produire dans les campagnes et à avoir un rôle de donneur d’ordre dans d’autres pays d’Asie. Le Bengladesh, le Vietnam et la Thaïlande se développent également à vitesse grand V. Mais ne sous estimons pas l’Inde qui malgré une administration très contraignante continue sa progression. Quel est le segment du marché le plus porteur ? La mode masculine car elle est très dynamique actuellement avec de nouveaux acteurs et un élargissement du vestiaire masculin.
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Comment expliquez vous les disparités entre le nord et le sud de l’Europe ? La France et les pays du Nord ne sont pas confrontés aux mêmes problèmes que la Grèce ou l’Espagne car nous n’avons pas de problèmes financiers majeurs, ni la quasi faillite de nos gouvernements. En Grèce, la consommation d’habillement a baissé de 40% et le taux de chômage des moins de 25 ans atteint aujourd’hui, les 50%.
Comment les magasins indépendants se portent-ils ? Après une légère baisse l’année dernière, les indépendants reprennent des couleurs. Il y a toujours des vases communicants entre les différents acteurs de la distribution mais au premier semestre, c’est les grands magasins et les pureplayers qui ont le plus souffert. La situation des indépendants est quasi stable depuis des années.
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MONOPRIX invite American Vintage
Des ballerines SIGNÉES
MAC DOUGLAS Reconnue pour ses peausseries de qualité, la marque Mac Douglas présente, pour la deuxième saison consécutive, une ligne de ballerines aux picots antidérapants. Pour l’hiver prochain, les modèles (89 €) se déclinent en cuirs lisses aux couleurs chaudes ou métallisées et dans des imprimés peaux de bête comme le léopard ou le zèbre !
La marque marseillaise de T-shirts American Vintage s’invite chez Monoprix avec une jolie collection pour l’homme, la femme, la fille et le garçon. Au total, onze pièces sont déclinées dans différents coloris et revisitent ses best-sellers à petits prix : les T-shirts à empiler (35 €), les robes pulls (80 €) et les cardigans en points ananas (75 €). Ce co-branding sera disponible en exclusivité chez Monoprix à partir du 21 septembre.
FAGUO collabore avec
JOHNSTONS OF ELGIN Pour la première fois de son existence, Faguo collabore avec la célèbre maison de tweeds irlandais Johnstons of Elgin. L’entreprise, qui existe depuis plus de 200 ans, est célèbre pour ses cachemires et ses tweeds. Cette première collaboration s’exprime à travers deux modèles en tweed dans un esprit masculin-féminin très élégant. Disponibles à partir du 20 octobre dans une sélection de boutiques, ils sont édités à 200 exemplaires chacun.
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Après de nombreuses collaborations avec de jeunes talents dont Peter Pilotto, Kipling choisit une figure emblématique de la mode : Jean-Charles de Castelbajac. Inspiré par la culture pop, JC/DC donne vie à une collection graphique, colorée et abordable. « Cette ligne est un manifeste, un cadeau pour le public ! », explique le designer. Au programme, quatre lignes, quatre styles aux noms évocateurs : Game Ever, Psycho Daisy, NylonClub et Candy-Say. Game Ever reprend la signature de JC/DC avec ses éternels colorblocks. Il a retravaillé la mascotte de Kipling pour en faire un singe venu de l’espace. Vient ensuite Psycho-Daisy et son imprimé squelette multicolore directement inspiré de la maxime picturale japonaise « Three wise monkeys ». NylonClub rend hommage aux chasseurs anglais avec du noir, du kaki et du rouge travaillés dans du nylon et du cuir matelassé. Enfin, Candy-Say propose une collection de mini sacs à porter sur l’épaule déclinés sur les thèmes : arc-en-ciel, nuages et singe de l’espace... A shopper en ligne sur www.kipling.com et dans les points de vente JC/DC à partir du 26 août.
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KIPLING X JCDC
de Birkenstock
culte
PHILIPPE
CORBIN
LE RETOUR Après avoir passé 25 ans aux commandes de Et Vous, Philippe Corbin est aujourd’hui à la tête des marques I love my T’s et Léon & Harper. Ce passionné d’art s’inspire de la littérature, de la musique et du design pour dessiner « un vestiaire de fille » dans lequel il réinterprète les best-sellers de nos armoires. Fidèle à son idée de la mode, Philippe Corbin présente deux collections dans un style masculin/féminin grâce à des pièces phares comme le pantalon worker, le perfecto en cuir, les T-shirts et les pulls sérigraphiés. Son objectif : proposer des coupes étudiées pour une silhouette juste et moderne. En parallèle, le styliste travaille sur un concept de magasin nouvelle génération, où l’on sera reçu comme des invités. A suivre !
Kris Van Assche
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CHEZ EASTPAK Après Raf Simons et Gaspard Yurkievich, le directeur artistique de Dior Homme, Kris Van Assche est le treizième designer à plancher sur une collection capsule pour Eastpak. Reconnu internationalement pour son approche particulière sur les vêtements casual et sportswear, il sait transformer, comme personne, les basiques de notre garde-robe en des pièces sophistiquées et raffinées. Cette mini collection comprend sept modèles de sacs déclinés en trois versions de couleurs ou de matières : un sac bowling, une petite pochette pour appareil photo ou téléphone portable, une trousse de toilette, un sac weekend qui peut se transformer en housse de costume, un sac à dos pour ordinateur, un tote bag et un sac messenger. Chaque pièce comporte un porte-clé métallique, avec le nom gravé des deux marques. Entre 50 € et 250 €.
La Madrid de Birkenstock
BEST-SELLER DE LA MARQUE ALLEMANDE, LA SANDALE MADRID A ÉTÉ CRÉÉE PAR KONRAD BIRKENSTOCK EN 1963. INSPIRÉ D’UNE CHAUSSURE DE GYMNASTIQUE, CE MODÈLE AUGMENTE SENSIBLEMENT L’ACTIVITÉ MUSCULAIRE.
En effet, pour relever la semelle anatomique à l’arrière, le corps doit s’appuyer sur le devant des orteils, ce qui fait travailler tous les muscles de la jambe, du mollet au fessier. Résultat : on a la sensation de monter un escalier. Son design simple et moderne séduit de nombreuses fashionistas et célébrités à travers le monde qui l’adoptent à la plage ou lors de virées shopping. Grâce à sa large palette de couleurs, Madrid est devenue l’un des accessoires les plus prisés de l’été. Il s’en vend plusieurs millions dans le monde chaque année. !"#$%&"%!'%($)*('
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Les bonnes surprises de PRINCESSE TAM TAM & AGNELLE
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DR MARTENS de nouveau chez Colette La marque anglaise ne cesse de nous surprendre avec des modèles vendus en exclusivité chez Colette. Sarah, l’acheteuse principale et fille de la fondatrice du temple de la mode parisien, a porté son dévolu sur quatre modèles bicolores mouchetés ou à damiers en cuir tressé ou à poils imprimés. Un esprit rock ou bestiaire qui ne devrait laisser personne indifférent. A découvrir dès la fin août.
Photos DR
Voici un partenariat surprenant qui devrait faire des émules dans le petit monde de la mode. Agnelle s’associe à Princesse Tam Tam pour créer un soutien-gorge bandeau voluptueux en cuir sensuel et féminin dans les tons nude (150 €). On retrouve les plis nervurés et les codes traditionnels des gants mythiques de Agnelle et le petit nœud signature de Princesse Tam Tam. La marque de gants nous avaient déjà habitué à de jolies collaborations avec des créateurs comme Avril Gau mais elle signe là un co-branding hors du commun. En vente dès septembre sur le site internet Princesse Tam Tam.
FEIYUE
anniversaire
BY BONTON
Montante, casual et tendance, Feiyue s’invite dans l’univers Bonton, un monde où les imprimés et les couleurs explosent. Rouge pour les filles, bleue pour les garçons, les deux modèles de baskets développés pour l’occasion cachent des messages ludiques sur les semelles. Côté packaging, la boîte Feiyue by Bonton s’habille de kraft et de l’incontournable imprimé étoilé Bonton. Pour personnaliser leurs sneakers, vos petites têtes blondes pourront utiliser un distributeur automatique de lacets pailletés ou étoilés et laisser libre cours à leur imagination et leurs envies ! Les mercredis 7, 14 et 21 septembre prochain, des ateliers de customisation et d’initiation à la danse et des goûters seront organisés dans les conceptstores de la marque. Une bonne idée pour reprendre le chemin de l’école avec le sourire.
ONLY JB Martin relance sa ligne Photos DR
ONLY PLAY
En 2009, la marque avait lancé, puis arrêté après deux collections seulement, la commercialisation de sa ligne de sportswear Only Play. A l’époque, celle-ci avait fait le choix de se concentrer sur la mise en avant de sa gamme de jeans afin de ne pas créer trop de confusion auprès des consommatrices. Aujourd’hui, encouragée par l’expansion du marché du sportswear, Only relance quatre collections par an. Chaque saison, entre 50 et 70 modèles de vêtements techniques (fitness, danse, pilates, jogging, yoga…) seront ainsi disponibles à partir de septembre dans le réseau Intersport et Sport 2000.
fête ses 90 ans
Pour célébrer cet anniversaire, la marque de chaussures française qui s’est fait connaître dans les années 20 grâce à son modèle Louis XV, réédite neuf de ses modèles phare. Cette collection vintage comprend donc les célèbres Louis XV, mais aussi des richelieus, des escarpins, des babies et des mocassins. A découvrir en exclusivité dans le point de vente parisien de la marque situé 6, rue Saint-Joseph à Paris.
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ALEXIS MABILLE
EN HOM
OBEY
SOUTIENT LE JAPON Pour soutenir les organisations humanitaires en place au Japon, Obey travaille avec l’artiste Shepard Fairey sur un modèle de T-shirt intitulé Dark wave, rising sun, comportant un soleil. 100% des profits seront reversés au Japon.
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Très attirée par le monde de l’art et du spectacle, l’équipe de style de la griffe italienne présente une collection de vêtements et d’accessoires « inspired by Le Cirque du Soleil » qui reprend tous les codes de la célèbre troupe. Présentée le 4 juillet dernier durant le défilé de la collection P/E 2012 à Barcelone, et lors du Bread & Butter à Berlin, elle sera disponible à partir de novembre sur le site www.desigual.com et dans les 8 000 points de vente de la marque à partir de décembre. Parallèlement, le Cirque du Soleil consacrera des espaces spécifiques à la vente de cette collection à l’occasion de ses spectacles dans le monde entier.
MERCI
Gas ! Gas Bijoux a créé pour le concept-store parisien du boulevard Beaumarchais un bracelet en exclusivité. Décliné en sept couleurs de liens allant du vieux rose, au rose fluo en passant par le moutarde et le vert gazon, ce modèle est vendu 30 € sur le site wwww.gasbijoux.com et chez Merci.
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Le créateur de lingerie masculine HOM présente pour la première fois une ligne en collaboration avec le créateur Alexis Mabille. Cette capsule est l’alliance ingénieuse et esthétique d’un savoir-faire reconnu depuis plus de 40 ans et d’une vision avant-gardiste de la jeune création française. L’objectif étant de mettre en valeur de façon inattendue le corps de l’homme. « J’ai imaginé un nouveau concept autour du sous-vêtement masculin alliant coupes et couleurs au confort de la forme, avec une fantaisie qui apporte une fraîcheur et une sensualité exacerbée », indique Alexis Mabille. Cette collection, vendue à partir de mars 2012, a déjà reçu un excellent accueil lors de son défilé en juin dernier.
DESIGUAL fait son cirque
événement
Des bananes absolument « ridicool » CHEZ COOL & THE BAG
La banane fête son grand retour sur les podiums. Elle n’est plus l’apanage des touristes américains et des reines du fitness des années 80 qui en avaient fait l’un des parias de l’accessoire de mode. William Geandarme et Cool and the Bag refont le pari audacieux et complètement assumé de proposer des modèles alliant look et fonctionnalités, élégance et humour à tarif abordables puisqu’elles sont vendues 39,90 € sur www.coolandthebag.com. Déclinée en quatre versions (3 fleuries, 1 denim), vous pourrez l’assortir à vos casquettes, qui devraient faire également leur grand retour l’été prochain.
Donatella Versace
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CHRISTIAN
pour H&M
LACROIX se dévoile chez Lejaby
CET AUTOMNE, H&M SURPREND UNE FOIS ENCORE ET LANCE UNE COLLECTION SIGNÉE DONATELLA VERSACE. ELLE REVISITE L’HÉRITAGE DE LA MARQUE : PIÈCES EN CUIR SEXY, IMPRIMÉS ET COULEURS EXUBÉRANTES DANS DES MATIÈRES RAFFINÉES.
Pour l’été 2012, le créateur touche-à-tout planche sur une collection bain et lingerie grâce à la complicité de Lejaby. Cette première collaboration s’inspire de ses terres d’origine, le Sud. Il utilise parfaitement la dentelle Chantilly sur un boxer recouvert d’un léger tulle plissé, la soie rayée se couvre d’œillet et la dentelle est travaillée « en cage ». L’un de ses modèles emblématiques, une cape de torero, se retrouve découpée au laser dans le satin soyeux d’une corbeille. Parallèlement, l’esprit provençal plane sur la collection avec des imprimés Vichy agrémentés de fleurs et de rayures. Enfin, les thèmes « Montecarlo » et « Casino » mettent en scène des maillots de bains ornés de chiffres dorés et des imprimés « machine à sous ».
La collection femme est caractérisée par des robes en cuir clouté, de la soie et des imprimés hauts en couleur, ainsi que des accessoires tels que des talons hauts et des bijoux fantaisie. La collection homme, quant à elle, met en avant des coupes précises, et propose même un smoking, des ceintures et des bijoux. Pour la première fois dans le cadre d’une collaboration entre un créateur et H&M, quelques accessoires pour la maison sont également disponibles. A découvrir dès le 17 novembre 2011 dans 300 magasins dans le monde et sur le site internet de la marque. A noter dans vos agendas : Donatella Versace a déjà dessiné une pré-collection Printemps-Eté disponible exclusivement sur les sites e-commerce de la marque le 19 janvier 2012. !"#$%&"%!'%($)*('
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COOLSHOE FAIT PLANCHER DES
ILLUSTRATEURS
Une montre de baroudeur Pour PIERRE LANNIER Maître-horloger depuis 1977, Pierre Lannier a conçu une montre d’exception destinée aux baroudeurs. Le modèle, avec ses initiales AV, rend hommage aux cinq années de collaboration de la marque avec le designer Arnaud Vincent. Avec son boîtier en acier rectangulaire et son mécanisme à aiguillage haut, cette pièce originale dispose d’un mouvement multifonction et d’une étanchéité jusqu’à 50 mètres pour vous accompagner dans toutes vos activités. Editée en série limitée, à 999 exemplaires, elle sera vendue dès la rentrée à 179 €.
Des capsules
CoolShoe fêtera ses 30 ans à l’été 2012. Pour l’occasion, la marque de chaussures basque multiplie les collaborations artistiques avec des illustrateurs de la boardculture ou de l’art figuratif comme Odö, Veuch, Beekei ou Zoographico. Les tongs et T-shirts de la marque deviennent ainsi de véritables espaces d’expression. Une belle manière de réinterpréter les bestsellers qui ont fait le succès de CoolShoe et de faire connaître de nouveaux talents européens.
en édition limitée
Jennyfer lance pour la rentrée 2011 sa première collection capsule de T-shirts design by... La marque girly a donné carte blanche aux designers londoniens Gilles et Cecilie, qui signent huit modèles originaux et exclusifs. Dans la continuité de leur concept « Say it out loud », développé pour le Mégastore Jennyfer Rivoli, le duo présente une série de T-shirts exclusifs en édition limitée. Les coloris - blanc, beige, gris chiné clair ou foncé - et les messages revendicatifs qu’ils ont choisis, sont dédiés à des « jeunes filles impertinentes, volontaires et déterminées, bien dans leur peau ». Inspirés des pochettes, les marquages « Whatever », « Sayoutloud », « Outofmyway », « Iamonfire », « Notimetowaste » donnent le ton. Ces collectors sont en vente depuis le 16 août dans les magasins Jennyfer et sur www.jennyfer.com au prix de 12,99 €.
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JENNYFER
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Une pluie de séries limitées signées SEBAGO Vous les avez vu aux pieds de tous les fashion addicts cet été. Et ce n’est pas fini ! La marque, créée en 1946, séduit toujours plus chaque année. Fort de ce (re)nouveau, elle innove et s’associe avec de jeunes talents - des artistes de la scène street aux bloggeurs - et met son savoir-faire artisanal à leur service. Zoom sur les plus belles collaborations de l’été 2012. 1/ THE BROTHER’S BRAY & CO / Les frères Bray ont ressuscité la Fairhaven, une chaussure qui a été créée pour répondre aux besoins des ouvriers des chantiers navals de Nouvelle-Angleterre. Séduits par la simplicité de sa forme, les frères Bray l’ont modernisé avec de jolies matières.
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2/ MDOT BOOJI / Miss Mdot a toujours aimé les produits classiques. Elle s’est toujours illustrée sur le marché des sneakers street en collaborant avec des marques comme Ride snowboards, K-2 sports, Kid Robot ou même Ford. Elle s’inspire de ses racines californiennes et de ses voyages à travers le monde pour concevoir des looks uniques et intemporels. Pour Sebago, elle a travaillé les découpes pour en faire un mocassin d’un nouveau genre, un OCNI (objet chaussant non identifié d’un nouveau genre). 3/ RONNIE FIEG / Ronnie est un visionnaire, un activiste d’un style radical originaire du Queens à New-York. Il ne se contente pas de décrypter les tendances à travers son blog, il les instrumentalisent en multipliant les collaborations. Ce qu’il aime avant tout, c’est l’audace du design qui vous rend indéniablement unique. La chaussure qu’il a imaginée pour Sebago revêt tous les codes du luxe et s’inspire d’un style rétro.
4/ STASH / Ce jeune designer urbain avant-gardiste développe une passion dévorante pour l’art graffiti sur les rames de métro et lutte pour son acceptation au travers des projets commerciaux avec des majors comme Nike ou A Bathing Ape. Pour Sebago, il a conçu une chaussure montante bicolore résolument urbaine et très légèrement chinée. 5/ VANE / Le collectif de stylistes et de designers Vane défend l’idée qu’il existe un pure « style new-yorkais ». Leur travail sur les coupes, que ce soit dans le vêtement ou l’accessoire, est tout simplement époustouflant. Pour Sebago, ils ont tout simplement rematérialisé la Docksides pour en faire une chaussure ultra contemporaine qui séduira la nouvelle génération. 6/ GASPARD YURKIEVICH / Cette première collaboration française est certainement l’une des plus belles éditions limitées de la saison. Le créateur s’est inspiré des codes du yachting pour proposer une collection capsule de quatre modèles, déclinés en deux couleurs. Il a rendu la Sebago ultra féminine et luxueuse grâce à l’utilisation de pompons, d’œillets, et de cuirs premium. Un bel hommage au savoir-faire qui devrait plaire aux adeptes de produits audacieux mais raffinés.
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Les 20 ans d’un modèle mythique, La Colorado Il y a 20 ans, Caterpillar a révolutionné le monde de la chaussure de sécurité avec son modèle Colorado. CAT a ainsi su créer une chaussure à l’image de ses machines de chantier : totalement indestructible ! Ces vingts dernières années, ce modèle mythique a été décliné en plus de 100 couleurs et matériaux. Au fil du temps, la Colorado a profité des avancées technologiques majeures du monde de la chaussure tout en sauvegardant l’authenticité, la légitimité, la solidité, la durabilité et le confort qui sont son ADN. Fière d’exister depuis 1991, chaque semelle est estampillée d’un « Walking Machine », une sorte de testament pour une chaussure qui n’a jamais eu peur des challenges en extérieur. Un peu d’histoire… En 1991, la Colorado chaussait les travailleurs sur les chantiers, les protégeant de toutes les conditions météorologiques. La construction cousue Goodyear la rend si solide qu’elle rencontre immédiatement un vif succès. La chaîne de magasin anglais Office Shoes est la première à la commercialiser dans ses vitrines, dans le quartier de Camden Town, à Londres. Un an plus tard, le magazine FHM UK organise un jeu concours avec Caterpillar, permettant aux participants de remporter une paire de Colorado. Le succès est énorme et témoigne de l’engouement des 15-25 ans pour cette chaussure ! En 1993, Caterpillar ajoute une large bande jaune sur la tige pour accentuer son style workwear. En 1994, Wolwerine World Wide devient le licencié international de Cat Footwear. Pour la première fois en 2002, la Colorado, devenue ultra populaire, dépasse le million de paires vendues pour atteindre 7,1 millions en 2008. En 2010, c’est la consécration : Cat Footwear est élue meilleure marque commerciale d’Angleterre par le magazine Draper’s. Cette année marque une évolution dans la stratégie de la marque. Fort du succès rencontré auprès des hommes, Cat lance une vaste campagne de séduction auprès des femmes mettant en scène trois égéries. La chorégraphe new-yorkaise Martine Rose, qui fait partie du casting, a même dessiné une chaussure en édition limitée distribuée chez Colette à partir du mois d’octobre. En parallèle, des collaborations, sous le nom Code, donnent naissance à des modèles uniques : Johnny Diamandis et Chuck Anderson aux Etats-Unis, Black Rainbow en France... Décidément, la Caterpillar a encore de beaux jours devant elle !
Pour célébrer dignement ses 20 ans, Cat créé l’événement à l’Imprimerie, dans le XIe arrondissement de Paris, avec l’ouverture d’un pop-up store au mois de septembre. Pour l’occasion, des modèles premium seront commercialisés en exclusivité. Vous y trouverez entre autres, la célèbre Colorado en Tartan déclinée en trois couleurs. Un jeu concours sur le web sera également organisé.
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UN MAGASIN POP-UP POUR LA RENTRÉE
Thierry Lasry POUR NINA RICCI EYEWEAR Nina Ricci Créateurs lance une collection capsule de six modèles dessinés par Thierry Lasry. Fabriqués en France et conçus avec des matériaux haut de gamme venus d’Italie, ces pièces mixent avec audace le savoir-faire et l’élégance Nina Ricci et un design avant-gardiste. Ovales ou rectangulaires, revêtues de couleurs franches et jouant sur des effets vintage, elles ont tout pour nous en mettre plein la vue ! De 170 € à 190 € le modèle.
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BOB MARLEY X BILLABONG = 100% positif ! Fort du succès de sa collection Bob Marley pour hommes, Billabong réitère l’expérience sur la femme en collaborant avec l’entreprise Marley & Co. Cette ligne capsule, orientée beachwear, utilise des matières recyclées et du coton bio. La collection comprend des T-shirts (25 €) et des débardeurs à l’effigie du mythe reggae, deux boardshorts (60 €) et un bikini aux couleurs Rasta (vert, jaune, rouge). Billabong, tout comme la famille Marley, se sont engagés dans le développement de produits écologiques et innovants pour que la maxime de Bob « Make way for the positive day » soit toujours d’actualité.
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1/ MAC DOUGLAS, 319 € 2/ HOSS INTROPIA, 48 € 3/ 2TWO, 189 € 4/ MANGO, 99 € 5/ MORGAN, 75 € 6/ KESSLORD, 175 € 7/ ANNABEL WINSHIP, 245 € 8/ MUZI ART, 450 € 9/ CROCS, 59 €
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10/ 2TWO, 89 € 11/ URBANEARS, 50 € 12/ GLOVE STORY, 69 € 13/ PEPE JEANS, 139 € 14/ ICE WATCH, 89 € 15/ PATRICIA ROSALES, 440 € 16/ GREAT BY SANDIE, 445 €
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1/ BERACAMY, 250 € 2/ LES ATELIERS DE LA MODE, environ 130 € 3/ PATRICIA ROSALES, 450 € 4/ HOSS INTROPIA, 38 € 5/ EMMANUELLE KHANH, 300 € 6/ CATHERINE PARRA, 422 € 7/ WARMI, 239 € 8/ CLÉMENCE CABANES, 48 € 9/ CHARLES JOURDAN, 610 € 10/ LAETIZIA UZAN, 700 € 11/ ATELIER MERCADAL, 429 €
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12/ ELIA ROSE, 59 € 13/ CHARLOTTE MARTYR, 39 € 14/ MORGAN, 70 € 15/ HOSS INTROPIA, 55 € 16/ MUZI ART, 450 € 17/ CLARYS, NC 18/ ELIA ROSE, 85 € 19/ MANGO, 19 € 20/ CAILLES DE LUXE, 39 € 21/ HUNTER, 389 €
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1/ PEPE JEANS, 60 € 2/ GEOX, 159 € 3/ FIRETRAP, 65 € 4/ STEPHANE KELIAN, 520 € 5/ GANT, 60 € 6/ JUS D’ORANGE, 78 € 7/ EKYOG, 190 € 8/ BALIANCE, 225 € 10/ HUNTER, 275 €
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11/ HOSS INTROPIA, 65 € 12/ CLAIRE’S, 10,90 € 13/ GEOX, 160 € 14/ MOA, 35 € 15/ COP COPINE, 130 € 16/ THINK, 169 € 17/ GANT, 269 € 18/ GLOVE STORY, 65 € 19/ HUNTER, 275 €
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1/ CACHE CACHE, 25 € 2/ HOSS INTROPIA, 260 € 3/ MAC DOUGLAS, 279 € 4 & 5 / MOA, 39 ET 40 € 6/ ORLA KIELY, 220 €
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7/ JULIE MEURISS, 295 € 8/ YUMESTORE, 165 € 9/ LOLLIPOPS, 79 € 10/ HOSS INTROPIA, environ 360 € 11/ PARE GABIA, 200 € 12/ ELITE, 65 € 13/ LUPO, 385 € 14/ GREAT BY SANDIE, 377 €
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1/ POIRAY, Prix sur demande 2/ PATRICIA ROSALES, 720 € 3/ JUS D’ORANGE, 49 € 4/ ANNABEL WINSHIP, 249 € 5/ HOSS INTROPIA, 290 € 6/ GIESSWEIN, 69 € 7/ JACK RUSSEL MALLETIER, 349 € 8/ MARINE OCTOBRE, 119 €
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9/ HOSS INTROPIA, 45 € 10/ MOLLY BRACKEN, 59 € 11/ FIRETRAP, 99 € 12/ ORLA KIELY, 49 € 13/ MUZI ART, 450 € 14/ ORLA KIELY, 99 € 15/ LES BIJOUX ACIDULÉS, 16 € 16/ CLAIRE’S, 19 €
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1/ HESCHUNG, 360 € 2/ KESSLORD, 210 € 3/ MORGAN, 85 € 4 ET 5/ HOSS INTROPIA, 58 et 260 € 6/ L’ATELIER DE LA MAILLE, environ130 € 7/ JACK RUSSEL MALLETIER, 390 € 8/ PARE GABIA, 285 € 9/ PATRICIA ROSALES, 209 € 10/ BLACKSTONE, 249 €
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1/ COP COPINE, 65 € 2/ THOMAS SABO, 139 € 3/ JUS D’ORANGE, 49 € 4/ AURÉLIE BIDERMANN POUR LULLI, 640 € 5/ HOSS INTROPIA, 239 € 6/ PATRICIA ROSALES, 305 € 7/ SOUS LE SABLE, 60 € 8/ MAUD ET MARJORIE, 150 € 9/ PATRICIA ROSALES, 420€ 10/ LOU, 68 € le soutien gorge et 44 € la culotte
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11/ MANGO, 45 € 12/ LIU JO, 180 € 13/ MOLLY BRACKEN, 49 € 14/ MOTUS ET BOUCHE COUSUE, 82 € 15/ GREAT BY SANDIE, 485 € 16/ DR MARTENS, 269 € 17/ JUS D’ORANGE, 45 € 18/ CLAIRE’S, 9 € 19/ CHARLES JOURDAN, 780 €
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1/ HOSS INTROPIA, 59 € 2/ GANT, 329 € 3/ JUS D’ORANGE, 49 € 4/ BELLEROSE, 125 € 5/ WARMI, 280 € 6/ JUS D’ORANGE, 59 € 7/ WESC, 49 € 8/ CACHE CACHE, 29 € 9/ SCHOLL, 159 € 10/ LEE, 42 € 11/ MORGAN, 19 € 12/ LAURENT DESGRANGES, 45 €
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13/ KOMONO, 40 € 14/ VINCENT SCHOEPFER, NC 15/ ONE STEP, 129 € 16/ STETSON, 89 € 17/ VINCENT SCHOEPFER, 450€ 18/ KESSLORD, 145 € 19/ REDSKINS, 249 € 20/ DR MARTENS, 159 €
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1/ JUS D’ORANGE, 59 € 2/ BARTS, 40 € 3/ GEOX, 169 € 4/ THOMSEN, 249 € 5/ PEPE JEANS, 39 € 6/ MORGAN, 75 € 7/ DESIGUAL, 79 € 8/ ROXY, 70 € 9/ LEE, 59 € 10/ SOREL, 160 €
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Melissa
un label ultra créatif En France, Melissa faire figure de label créateur alors qu’au Brésil, la marque est considérée comme un acteur majeur de la chaussure depuis le début des années 80. Avant-gardiste, Melissa multiplie les collaborations avec les grands noms de la mode et du design depuis plus de 25 ans. Nadia Aaguida-Goah et Karim Kakal, les agents généraux du joli label nous racontent le parcours de cette marque hors du commun. Comment a commencé l’aventure Melissa ? Melissa a été fondée par Alexander Grendene, un industriel qui fabriquait des bouchons en plastique. Lors d’un voyage en France, il découvre le concept génial des méduses et décide se lancer dans la chaussure. Il crée alors une copie Brésilienne de ce modèle sous le nom de Melissa, en 1979. La chaussure connaît immédiatement le succès grâce notamment aux actrices de la Télé Novela qui la porte avec des chaussettes en lurex. La Melissa devient tellement populaire qu’il décide d’en faire une marque au début des années 80. Contrairement aux majors tels qu’Alpargatas (Havaianas ndrl…), il décide rapidement de se diversifier en développant de nouveaux moules.
Quelle est la politique éthique et environnementale de la société ? Grendene a mis en place une politique environnementale qui vise à diminuer son impact sur l’environnement : elle optimise ses dépenses énergétiques, utilise du caoutchouc naturel et agit sur la reforestation des forêts tropicales. Au quotidien, l’entreprise utilise des dizaines de procédés green, l’eau des toilettes est même recyclée. La politique éthique de l’entreprise est toute aussi exigeante puisque Grendene n’emploie que des salariés de plus de 16 ans. Il soutient les familles de ses employés en payant leur sécurité sociale et la scolarité des enfants. Melissa soutient aussi de nombreuses actions caritatives brésiliennes.
Comment les premières collaborations avec d’autres marques sont-elles nées ? Alexander Grendene est quelqu’un de très ouvert et de très avant-gardiste. Dès 1983, il invite Jean Paul Gaultier, Hélène de Senneville et Jacqueline Jacobson de Dorotennis pour qu’ils développent des modèles. A l’époque, Jean Paul Gaultier n’avait que 17 ans. Il y a un fossé entre la basket ajourée à Pompons qu’il a créé en 1983 et son stiletto hyper féminin de 2009. Parallèlement, Grendene est l’un des premiers à avoir collaboré avec des designers et architectes de renommée internationale. Zaha Hadid, Karim Rashid, Fernando et Humberto Campana font partie de notre dream team. Aujourd’hui, à chaque fois que les frères Campana dessinent du mobilier, ils le déclinent en chaussures pour Melissa. Dernièrement, Grendene a lancé un nouveau programme pour promouvoir de jeunes talents : La Melissa Academy.
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Quels procédés de fabrication Alexander Grendene a-t-il développé ? Melissa a développé un PVC breveté sous le nom de Mellflex. Le fondateur a eu l’idée géniale d’intégrer des essences de bubblegum à son mélange pour obtenir une chaussure qui sent la fraise. Le Mellflex utilise environ 30% de PVC recyclé. Il y a quelques années, le département recherche et développement a inventé un flocage pour obtenir un touché velours. Melissa innove sans cesse : c’est aussi l’une des premières entreprises à avoir utilisé la technique de dessin en 3D.
Quelles sont les autres actualités du groupe ? Nous avons développé une licence avec Disney. Cet été, nous avons travaillé sur Bambi et Alice au Pays des Merveilles, mais la prochaine saison s’annonce plus rock car nous allons proposer des chaussures à l’effigies de sorcières et autres personnages controversés. Depuis quelques saisons, nous avons aussi lancé une gamme enfant et une nouvelle marque pour homme sous l’appellation M.Zero.
Melissa est une alternative à ce qui existe sur le marché
Quelle est la cible Melissa ? Des femmes de 30-50 ans amoureuses de chaussures de créateurs. Melissa est une alternative à ce qui existe sur le marché. Les femmes recherchent chez nous des chaussures originales et ludiques mais aussi confortables car le Mellflex s’adapte à la morphologie du pied. Comment fonctionne votre flagship Brésilien ? Situé à Sao Paulo, notre concept-store est dédié à l’art et au design sous toutes ses formes. On y commercialise nos chaussures, mais aussi des meubles, de la déco, de la peinture, de la musique et des vêtements. Nous invitons un directeur artistique tous les trois mois pour qu’il revisite notre magasin. C’est un peu une ardoise magique géante. On créé un univers puis on l’efface, c’est un endroit complètement fou mais franchement génial. Allez-y si vous allez au Brésil !
UN HIVER 2011/12 PLUS TENDANCE QUE JAMAIS
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UNE COLLECTION HAUTE EN COULEUR SIGNÉE VIVIENNE WESTWOOD Les Melissa by Vivienne Westwood sont particulièrement colorées cette saison avec les modèles floqués Skycraper dans les tons rose bonbon, rouge baiser, bleu turquoise, moutarde ou fuchsia. Un joli modèle avec des talons de 11 centimètres pour jouer aux Pin-up cet hiver. ENJOYING UN DERBY ECOLO Melissa nous transporte dans un vestiaire masculin-féminin avec des derbies en PVC recyclable à prix très abordables puisqu’ils ne coûtent que 58 euros. Le modèle Enjoying se portera avec un joli veston, un pantalon over-sized, une chemise ajustée et un chapeau très masculin. Cerise sur le gâteau, vous aurez le choix de la couleur puisqu’ils existent en doré, rose, noir, nude, chocolat et bleu. Propos recueillis par L. D.
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Le renouveau de
Freeman T.Porter Ancien distributeur en France de Freeman T.Porter, Pascal Muller a acheté la marque en 2009. Depuis, il développe une nouvelle stratégie pour améliorer sa visibilité et sa cohérence. Rencontre avec un homme ambitieux.
Quelle est l’histoire de la marque ? À l’origine, Freeman T.Porter était un soldat américain. Pendant la seconde guerre mondiale, le soldat Porter a vécu une histoire d‘amour avec une jeune femme allemande. De cette union est né le fondateur de notre label. Ce dernier a tout simplement raconté l’histoire de son père, militaire et américain, à travers l’identité de sa griffe. Les 3 formes constitutives du logo Freeman T.Porter symbolisent nos trois principales sources
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d’inspiration : Military, Workwear et University. Au premier coup d’oeil on perçoit une étoile. Comme elle n’existe pas en tant que forme, mais simplement par effet d’optique, elle symbolise notre créativité. Les 2 chevrons qui la soulignent symbolisent l’équilibre. L’ensemble évoque évidemment l’insigne d’un soldat US, en hommage à nos racines. Comment votre positionnement a-t-il évolué? Depuis le début, le pantalon représente 60% du chiffre d’affaires. Mais depuis l’arrivée de Mirko Schmitt, nous développons un vestiaire complet comprenant des pièces à manches, des tops et même des chaussures. Sur ce segment, nous avons choisi de travailler avec le licencié Iseo. A terme, nous aurons d’autres licences mais nous ne sommes pas pressés. Nous privilégions la cohérence et la qualité à la rapidité. Quelle est votre cible ? Les 18-35 ans. Nos collections comprennent 300 pièces réparties équitablement entre l’homme et la femme.
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Comment se concrétise la mise en place de votre nouvelle stratégie ? Depuis deux ans, nous avons remis à plat notre politique marketing et communication en retravaillant le logo et l’ensemble de notre identité visuelle. Il était important pour nous de rétablir une cohérence et une lisibilité. Nous avons également réorganisé les collections pour reconstruire un univers complet. Pour y parvenir, nous avons recruté Mirko Schmitt au poste de directeur artistique. Avec son expérience, acquise chez Chevignon, Daniel Hechter et Morgan, il avait le profil que je recherchais.
Sur quels réseaux de distribution vous appuyez-vous ? Principalement sur les multimarques avec 600 points de vente répartis sur tout le territoire. Nous possédons également quatre boutiques en nom propre à Bordeaux, Metz, Strasbourg et Quimper, ainsi qu’un magasin d’usine à Romans et deux boutiques à Besançon et Annecy en commission affiliation. Notre objectif est d’ouvrir trois à cinq magasins dans les pays où nous sommes le plus connus : la France, l’Allemagne et la Belgique. Pour accompagner ce développement, nous avons revu notre concept merchandising en cohérence avec le marketing et la communication de la marque. Notre boutique de Bordeaux vient d’ailleurs d’être rénovée.
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Comment vous êtes-vous adapté à la crise ? Le marché du denim ayant baissé de 5%, nous avons développé des pièces en toile et en lin. Nous
jouons toujours la carte d’un bon rapport qualitéprix-coupe aux alentours de 100 €. Un de nos atouts, c’est notre fiabilité : nous livrons de 95 à 98% de la marchandise commandée, ce qui est exceptionnel aujourd’hui. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Les Etats-Unis sont pour nous une source inépuisable d’inspiration. Nous avons shooté notre dernière campagne dans le quartier de Brooklyn, à New-York. Nous essayons d’être contemporain, même si nous nous inspirons toujours de la jeunesse américaine des années 50 à 70. Le fil rouge de notre identité, c’est nos racines américaines, la culture urbaine et contemporaine. Quelles sont vos principes actions en termes de communication ? Aujourd’hui, nous communiquons dans la presse mode, féminine et masculine, via GQ, Spray, Wad,
Glamour, Grazia, Jalouse et Flavor. Pour être plus efficace, nous avons également internaliser nos relations presse. Quelles sont vos tendances de l’été 2012 ? La collection printemps-été 2012 s’inspire de l’album de Cher des années 70 « Gypsies, Tramps & Thieves ». Elle est articulée comme un roadmovie avec un passage au Burning man festival, dans le désert du Nevada. Pour l’homme, nos pantalons sont salis, vieillis, huilés ou délavés, nos T-shirts patinés ou sérigraphiés. Pour la femme, la collection comprend des chemises 50’s à carreaux, des parkas militaires, des jupes workwear, des perfectos en lin, des jupes à rayures et même une veste queue-de-pie et une robe en Tencel.
Propos recueillis par L. D.
Le fil rouge de notre identité, c’est nos racines américaines, la culture urbaine et contemporaine !"#$%&"%!'%($)*('
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Rebel
Cashmere Depuis son lancement, en 2007, Rebel Cashmere a fait du chemin. Le label, connu pour l’utilisation de têtes de mort en strass, développe aujourd’hui un vestiaire complet pour séduire les détaillants en France et à l’international. Rencontre avec Julien Romi, créateur de la marque. Quel est votre positionnement ? Nous sommes une marque de cachemire haut de gamme à forte identité. Nous proposons des produits lifestyle premium à porter au quotidien. Très sélectifs au niveau de la distribution, nous privilégions les plus beaux points de vente de l’Hexagone aux côtés de labels comme Dsquared ou See by Chloé. Nous nous appuyons sur les détaillants indépendants car les grands magasins n’offrent pas de conditions commerciales adaptées aux petites marques. C’est vraiment dommage car nous avons d’excellents taux de sortie. À l’international, nous sommes rentrés dans des temples de mode comme Le Bon Génie à Genève mais aussi dans des concept-stores connus, à Londres, en Russie, à Hong Kong et au Japon, ainsi que dans les plus belles stations de ski d’Europe. Grâce à des salons comme le Bread & Butter et Who’s Next, nous sommes aujourd’hui présents dans 15 pays. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Le rock et la rue. Comme vous avez dû vous en apercevoir, on est très branchés tête de mort. Mais nos références viennent aussi de la haute couture car nous sommes des admirateurs de Balmain et d’Alexander Mc Queen.
Quels sont vos principaux atouts pour réussir ? La qualité des finitions, l’excellent rapport qualitéprix, la fabrication France. Nos prix s’échelonnent entre 79 et 179 €. Nous possédons un atelier de sérigraphie, de flocage et d’apposition de strass dans notre arrière boutique. Nos inspirations rock apportent du style à nos vêtements sans jamais les rendre trash. Sur quel type de communication vous appuyez vous ? Nous faisons beaucoup de placement de produits en télévision, dans des émissions comme Master chef, par exemple. Nous travaillons également avec une attachée de presse, Miss Fine, pour optimiser notre visibilité dans la presse. Quelles sont vos ambitions pour les prochaines saisons ? Nous espérons gagner encore en notoriété et avoir prochainement des stands dans les grands magasins. À terme, nous ouvrirons également des boutiques en nom propre dans des villes stratégiques. Propos recueillis par L. D.
Nous proposons des produits lifestyle premium à porter au quotidien 50
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Comment l’aventure Rebel Cashmere a-t-elle démarré ? Je suis né dans l’univers du textile. Après avoir longtemps collaboré avec Christian Audigier, j’ai eu envie de créer ma marque. Un jour, ma petite sœur est rentrée à la maison avec un sac et un pull en cachemire « Mike » à 300 €. J’ai immédiatement pensé au potentiel, avec l’idée de proposer des choses moins lisses à prix accessible. J’ai voulu lancer un label rebelle, d’où le nom de la marque. L’aventure a ainsi commencé en juin 2007 avec une petite ligne de pulls en cachemire. Puis, au fur et à mesure, nous avons intégré de nouveaux produits : des T-shirts, des vestes et enfin, des pantalons. En 2009, à un stade de développement crucial pour l’entreprise, Alexandra Nataf m’a rejoint et nous avons ouvert notre première boutique, rue Montmartre, à Paris et notre site de e-commerce : www.rebelecashmere.com
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Shulong La petite chaussure chinoise ultra confortable gagne du terrain à l’international. Pour optimiser sa visibilité, elle lance une édition limitée avec le créateur Jean Paul Knott. Rencontre avec Brice Genin et Alexandre Lagneau, respectivement directeur général et directeur artistique de la marque. Comment l’histoire de Shulong a-t-elle commencé ? Tout a démarré lors d’un voyage en Chine, et la découverte de ces chaussures incroyablement confortables. Nous avons eu un coup de foudre pour ce savoir-faire traditionnel et nous avons eu très vite envie de les exporter, de les montrer a l’étranger, en y apportant notre sensibilité esthétiques. Shulong signifie dragon confortable en mandarin, ce qui est un clin d’œil à ses origines asiatiques. Quelles sont les vertus de cette chaussure ? Elle est légère, confortable, souple, lavable et évolutive. Elle est très différente des produits qui existent actuellement. Nous utilisons un procédé de fabrication unique, différent des grandes marques de chaussures en toile car nous avons un garnissage 100% caoutchouc entre la semelle extérieure et la semelle intérieure. Ce garnissage, lors de la phase de vulcanisation, se gonfle et se remplit de micro bulles d’air, ce qui garantit un confort inégalé. Comment vous distinguez-vous de la concurrence ? Notre méthode de production et la qualité qui en découle nous rendent vraiment uniques. Quand on essaie nos chaussures, elles sont immédiatement adoptées. Elles sont parfaites pour marcher en milieu urbain et se déclinent en une large palette de finition avec l’utilisation de tissus comme le lin, le denim, le viscose/lin et le jersey bambou ! Quelles sont vos principales sources d’inspiration ? Nos influences sont urbaines, toute l’équipe vit dans des métropoles mondialisées, tournées vers l’autre, sans frontière et dans une parfaite tolérance et curiosité des univers qu’il nous reste à découvrir.
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Réalisez-vous des séries limitées ? Les séries limitées sont un passage obligé pour toucher un public plus large et plus pointu. Nous
avons ainsi travaillé avec une artiste chinoise sur des séries limitées peintes à la main, et elles ont été commercialisées sur notre site Internet. Nous avons également lancé une collaboration exclusive pour l’ile de la Réunion sur le thème rasta qui a remporté un vif succès. Elles ont été vendues en moins de 15 jours ! Enfin, nous venons de réaliser notre première collaboration avec un créateur de renom, en laissant carte blanche au designer belge Jean Paul Knott. Quels sont vos projets à court terme ? Nous continuons a déveloper notre réseau de distribution en participant aux principaux salons professionnels a travers le monde. Nous affirmons nos positions pratiquement partout en Europe mais distribuons aussi de Dubai a Bangkok en passant par Pékin, Caracas et Los Angeles !
Quelles sont les grandes tendances de l’été 2012 ? De la couleur, des oppositions dynamiques, des tissus naturels tels le lin et le bamboo. Venez decouvrir notre nouvelle collection au Mess Around et Who is Next ! De quelles chaussures êtes-vous les plus fiers ? Nos premières ShuStreet, avec leur toile blanche élégante déclinée dans une multitude de couleurs de semelles qui ont ouvert la voie à toutes les évolutions de ce modèle historique. La dernière collection montre notre capacité a faire vivre ce modèle et lui donner toujours plus d’attractivité.
Propos recueillis par L. D.
Notre méthode de production et la qualité qui en découle nous rendent vraiment uniques !"#$%&"%!'%($)*('
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ZOOM SUR
les Jeunes Talents
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Nouvelle formule pour le concours Who’s Next Blog : quinze lauréats ont été sélectionnés parmi lesquels cinq jeunes créateurs de mode féminine, cinq de mode masculine et cinq d’accessoires. Le 16 juin dernier, plus de 300 concurrents venus des quatre coins du monde ont été départagés par un jury de professionnels de la mode. Un palmarès international en découle puisque les lauréats sont d’origine thaïlandaise, française, américaine, japonaise, italienne, espagnole, lettonienne, chinoise et anglaise. Ces quinze jeunes créateurs seront invités du 3 au 6 septembre 2011 à présenter leur collection au cœur des salons Who’s Next et Première Classe. (ÄU K»HJJVTWHNULY SLZ WS\Z WYVTL[[L\YZ KHUZ SH K\YtL SLZ WYLTPLYZ SH\YtH[Z KL chaque catégorie seront invités sur deux sessions consécutives, en septembre 2011 et en janvier 2012. Rendez-vous le lundi 5 Septembre à 18h pour connaître les gagnants.
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MODE FÉMININE BONANA VAN MIL (Studio BVM)
Née au Bostwana, Bonana Van Mil a grandi et étudié aux Pays-Bas avant de travailler pour Ann Demeulemeester en Belgique et de s’installer définitivement à Paris pour laisser libre cours à sa créativité personnelle en créant sa marque Studio BVM en 2011. A mi-chemin entre accessoires et prêt-à-porter, ses créations mettent surtout en avant ses talents en design textile. Elle aime opposer les inspirations de son pays d’origine, le Botswana et ses couleurs chatoyantes à des structures chaotiques, avec la rigidité et le minimalisme européens. ON AIME : les étoffes qu’elle utilise, le maniement des couleurs et la précision de ses créations sublimes. www.bonanavanmil.com
JANJAW
Passionnée de couture depuis l’enfance, Jan Jaw a concrétisé son rêve en créant sa propre griffe éponyme. Son inspiration ? La lune au lever du soleil. Son univers rêveur, son travail d’une infinie précision et la délicatesse de ses créations pourraient faire d’elle une grande dame de la haute couture made in Thaïlande… ON AIME : la cohérence de ses collections et les matières qu’elle utilise qui rappellent sa Thaïlande natale.
RAPHAËLLE HLIMI
Fraîche, ludique et féminine ! Voilà comment Raphaëlle définit sa marque. Elle a obtenu son diplôme à l’IFM en 2006. Après un an passé à la création d’accessoires chez Emilio Pucci, elle a parachevé son cycle d’études à La Cambre à Bruxelles. Ses collections ultra-travaillées aux volumes avantgardistes et pures ou aux graphismes pures lui ont permis de décrocher le Grand Prix de Création de la Ville de Paris en 2010. ON AIME : les coupes de ses robes aux volumes surprenants. La prise de risque avec laquelle elle manie le fil et l’aiguille. www.raphaellehlimi.com
POLA THOMSON
Le tempérament calme et contemplatif de cette créatrice d’origine chilienne, installée à New-York, transparaît agréablement dans ses collections aux lignes épurées et aux couleurs douces. Ses silhouettes magnétiques et voluptueuses, inspirées de la nature, font primer le confort avant tout. Créatrice de talent, à son compte depuis 2009, elle est aussi habile dans le vêtement que dans l’accessoire. Toutes ses collections sont fabriquées dans des ateliers, à Santiago au Chili. Côté matières, elle affectionne les mélanges comme le cachemire et le coton de soie mais aussi la soie lavée et froissée pour des effets inoubliables. ON AIME : le minimalisme et les coupes originales de ses pièces indémodables qui nous rappellent inévitablement les créateurs anversois.
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DISSTEADY OWN PHILOSOPHY
Ce label signifie « ne te laisse pas enfermer par ta propre philosophie ». Tout un programme initié par Kazuya Takasaka en 2006, qui en dit long sur son esprit d’ouverture. Le créateur japonais, qui dit s’inspirer de la rue, du cosmos et des vêtements de travail japonais est un véritable artiste. Initié à la peinture par son oncle (un artiste peintre), il associe des vêtements aux coupes urbaines à des graphismes saisissants. Ces collections aux frontières de l’art et de la mode ne vous laisseront pas indifférentes. Un de nos grands coups de cœur cette saison. ON AIME : la peinture et le graphisme subliment les coupes sans les masquer.
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MODE ACCESSOIRES CA2 CREATIVE
Quand le découpage de papier traditionnel chinois rencontre Catia Di Carlo et Andrea Bonfini, la création est à la fête ! Fortes de la même vision de la féminité, ces deux créatrices ont décidé de rapprocher leurs destinées professionnelles alors qu’elles travaillaient pour une prestigieuse marque à Rome. A la manière d’un tatouage, les foulards et gants CA2 se dessinent sur la peau avec élégance, graphisme et subtilité grâce à la technique au laser. ON AIME : la finesse des pièces luxueuses.
NALLIK
L’améthyste, la tourmaline, le quartz rose et le corail, sont ses supports d’expression favoris. Le new-yorkais Jean Balke, à l’origine de Nallik, travaille les pierres brutes semi-précieuses qu’il associe à du laiton, de l’argent et des chainettes dorées. Nallik est un mot Inuit qui n’a pas de traduction littérale mais reflète l’idée que tout ce dont les humains ont besoin est dans la nature et qu’il ne tient qu’à eux de le découvrir, de le protéger et de le transformer en quelque chose de nouveau. ON AIME : l’esprit brut de ces talismans nouvelle génération qui mettent la nature à l’honneur. www.nallik.com
A PEACE TREATY
Charlotte Gainsbourg, les tribus gypsies ou Touareg, le design textile français et nordeuropéen, les Trente Glorieuses… Les sources d’inspirations de Dana et Farah sont multiples ! Ce grand écart créatif donne corps à A Peace Treaty, une collection de foulards et de bijoux multi-facettes, fabriquée dans sept pays, mêlant la soie, le cachemire tissé main, l’alpaga, le bronze, l’os de chameau et les pierres semi-précieuses. ON AIME : les étoffes des étoles raffinées et les bijoux très ornementaux travaillés à l’ancienne.
ILARIA MAI
Contraste, pureté et fonctionnalité sont les maitres mots de la collection de sacs de l’italienne Ilaria Mai, intitulée Comme L’Oiseau. La structure même, composée d’un squelette en cuir et d’une toile imprimée double face amovible, permet aux utilisateurs de transformer leur sac à leur guise, en fonction de l’humeur du jour. ON AIME : la modularité du produit. www.ilariamai.it
PAGAN POETRY
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Entre légendes amérindiennes, cultures asiatiques et orientales et décadence antique, les influences Pagan Poetry sont multiples. La créatrice, qui fabrique tous ses bijoux en France, joue sur le pouvoir d’évocation de ses pièces, sans pour autant les relier à l’imaginaire occidental ou chrétien. Chaque collection rend hommage à une héroïne telle que l’Inuit Sanaaq ou Salomé et invite au voyage, immobile... ON AIME : la poésie et l’esprit libertaire de la créatrice qui ne se donne aucune limite.
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MODE MASCULINE LOUIS CHOW
Voilà un créateur qui n’hésite pas à mélanger les genres ! Pour sa première collection en 2011, le créateur chinois Louis Chow s’inspire de l’installation de Robert Morris, les Portland Mirrors (1998). Cette œuvre, sorte d’illusion d’optique composée de miroirs, invite à la réflexion infinie. Diplômé du London College of Fashion, Louis Chow a décliné ce concept de l’illusion dans son premier projet créatif. Au final, une collection unisexe qui mixe des matières inattendues, comme le denim et la maille. ON AIME : les mailles magnifiques et qualitatives, le minimalisme des coupes déstructurées.
LANDER
En matière d’élégance et de raffinement, le jeune créateur madrilène de 23 ans semble connaître ses gammes ! Sans trop d’extravagances, il apporte à travers sa griffe Lander sa touche personnelle à la silhouette masculine en proposant des coupes structurées, cintrées et notamment un travail intéressant sur les chemises. ON AIME : enfin, une marque masculine qui a de la personnalité sans être extravagante. Un joli mélange d’esprit rétro et d’avant-gardisme. www.lander.com
NONOS PAR ROUFFIGNAC
Avec beaucoup d’humour, Nonos par Rouffignac, spécialiste du « sous-vêtement pour mauvais garçons », nous projette dans un univers glam-rock teinté du catch des années 30 et du cirque. A l’origine de cette idée burlesque, Virginie Rouffignac, qui a longtemps œuvré comme créatrice costumière de théâtre, avant d’évoluer vers le métier de styliste et d’approfondir sa technique au sein des plus grandes maisons : Chanel Haute Couture, Christian Lacroix Haute Couture, Jean Paul Gaultier Haute Couture, Alexander Mc Queen, Lanvin ou encore Martin Margiela. ON AIME : l’univers de la créatrice à la fois loufoque et extravagant, mais aussi son travail autour du corset et de la lingerie féminine glamour. www.virginier.com
HACHUNG LEE!
Le coréen Hachung Lee a une soif de création intarissable et cela se voit ! Celui qui est encore étudiant, au London College of Fashion, offre une vision de l’homme aux effets de drapés intelligents qui confèrent à la silhouette un aspect infiniment léger. Il s’est inspiré des uniformes et armures des anciens guerriers coréens, remis au goût du jour. ON AIME : l’harmonie entre les coupes et les matières, la cohérence de la collection. www.hachunglee.com
AGNESE NARNICKA!
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Primée à de nombreux concours, Agnese Narnicka incarne la jeune génération venue de Lettonie. Initié en 2006, son label mixte éponyme est facilement identifiable grâce à ses coupes et ses volumes. Ses silhouettes affichent une nonchalance bien étudiée et mélangent une variété de textures et de formes tout en appuyant les contrastes. ON AIME : l’esprit avant-gardiste des coupes. L’obsession perfectionniste qui transparaît à travers ces collections. www.agnesenarnicka.com
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design bois
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TEA TIME / Un service à thé très zen avec ses formes minimalistes et Lexon, 99 € rondes inspirées du Japon à exposer sur votre paillasse.
L’ESPRIT CABANE ! / Un fauteuil signé Bleu Nature qui devrait plaire aux enfants. Un nid en petites lattes de bois dans lequel vous pourrez vous lover qui sera du plus bel effet sur votre terrasse. Bleu Nature, 6090 €
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DEBOUT MOUSSAILLON ! / Le réveil radio idéal pour les « voileux » Lexon, 89 € en mal d’océans.
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APÉRO CHIC ! / Dans cette pièce des années 40/50, vous pourrez glisser vos bouteilles et vos shakers. Il ne vous reste plus qu’à investir dans un vieux poste de la TSF et vous serez dans l’ambiance ! La maison de Brune, 4641 €
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EUREKA / Enfin un range bureau multifonctions qui a de l’allure. Vous adorerez l’ambiance bibliothèque qui se dégage de la lampe de bureau Pinetti pour Le Grand Comptoir, 249 € intégrée et télescopique. DE L’ORDRE / Facilitez-vous les corvées administratives ! Adoptez ce petit mobilier intelligent, véritable concentration de paperasse sur moins Pinetti pour Le Grand Comptoir, Prix sur demande d’un mètre carré.
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état de siège
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BIENVENUE DANS LE MONDE DES BARBAPAPA / On a littéralement envie de se jeter sur ce gros fauteuil du troisième type. Un objet lovant Usine à design, 449 € non identifié ! AVIS AUX ACROBATES ! Ce fauteuil est pour le moins étonnant ! Le designer Thomas Heatherwick a dessiné pour Magis un fauteuil tournant avec une base arrondie qui vous permet de vous balancer et même d’effectuer une rotation complète à 360° sans risquer de tomber !
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Magis chez Etat de Siège, 299 €
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DES BULLES DE COULEUR / Des petits sièges design à mettre autour de sa table de salle à manger en plexi. Un must-have dont vous ne vous Potiron, 99 € lasserez pas.
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OH HAPPY DAYS / Ce fauteuil de drive-in américain des 60’s décliné en une multitude de couleurs s’associera parfaitement au carrelage à damier Leblon Delienne, 1490 € noir et blanc de votre cuisine ou de votre entrée.
INDÉMODABLE / L’éternel « Egg Chair » des années 70 reste toujours aussi mythique dans le milieu du design. On adore paresser dessus en UpinDown.com, 419 € lisant un bon bouquin.
SO FRESH ! / Ces chaises « Meteo-out chair » dégagent une fraîcheur incroyable. Il suffit de les imaginer au milieu du Jardin des Tuileries ou du Luxembourg, au bord d’un bassin ou sous une pinède, pour vous croire en Sawaya & Moroni chez Etat de Siège, prix sur demande vacances.
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rentrée design 1
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BUREAUMANIAQUE / Vous n’aimez pas le désordre, vous allez adorer le bureau pliable Usine à design qui s’ouvre et se referme comme une boîte à Secrétaire Müller chez Usine à design, 1 769 € trésors.
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UN BUREAU AU CARRÉ ! / Avec tous ces casiers, vos petites têtes blondes n’auront plus aucune excuse pour ne pas ranger leurs affaires. Un mobilier intemporel qui devrait les accompagner toute leur scolarité. BB+++ chez Serendipity, 1 090 €
LUDIQUE ET DÉCALÉ / La bibliothèque murale Robook apporte une touche littéraire à votre intérieur, une incitation permanente à la lecture. Thomas de Lussac, 498 €
OSEZ LE ROUGE ! / Un bureau à tréteaux à deux étages pour que les dinosaures d’Arthur puissent le surveiller lorsqu’il fait ses devoirs. Fly, 119 €
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COLOR BLOCK / Pantone est l’apanage des graphistes et pubeux en tout genre. Une jolie sélection du quotidien évidemment portée par la Pantone au BHV, 4,70 € la gomme tendance du color block. SET DE BUREAU / Pensé et édité par Lexon, cet ensemble comprend une calculette, une agrafeuse, une loupe, une trouilloteuse, un calendrier Lexon, 121 € et une multiprise USB.
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rentrée vintage
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TRÈS GIRLY / Ce petit bureau d’écolière avec son tabouret assorti devrait séduire les adeptes de la vieille école et leurs princesses qui Fly, 29 € aiment forcément le rose. RANGE TES CRAYONS ! / Un School Bus sur lequel vos petits Serendipity, 22 € bonhommes pourront compter.
SIMPLEMENT POÉTIQUE / Des étiquettes d’un autre temps pour donner du baume au cœur à votre petite chérie et la faire participer à Mimi’Lou, 4,55 € l’emballage des livres.
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PAPER ADDICT / Reconnue pour ses beaux imprimés, Atelier LZC nous dévoile ses talents sur des petits cahiers grands carreaux délicieusement Atelier LZC, 6,50 € décorés. SO SWEET ! / Un cartable à emprunter à votre fille par pure nostalgie ou simplement parce que la tendance preppy perdure. Miniseri pour Serendipity, 59 €
INTERDIT D’INTERDIRE / Vos enfants peuvent enfin écrire sur les murs sans que votre copine décoratrice fasse une attaque. Merci Barbouille ! Leblon Delienne, 25 €
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explosion Photos et retouches : Quentin Caffier Assistant : William Lacalmontie Modèle : Rama Diouf
Robe sequins, MISS SIXTY, 119 € Casque, URBANEARS, 55 € Gants, GLOVE STORY, 59 €
Lunettes nacrées, JFREY, 82 € Robe, MORGAN, 70 € Chaussures, STUART WEITZMAN, 355 € sur www.le-temple.com
Cardigan, MADEMOISELLE TARA, 160 € Short sequins, MAJE, 139 € Chaussures, MALOLES, 230 €
Robe, SISLEY, 100 € Chaussures, GEOX, 140 €
Chapeau, BY MALENE BIRGER, 93 € Pantalon, MADEMOISELLE TARA, 150 € Chaussures, GEOX, 150 € Veste, BARBOUR, 779 € Gants, GLOVE STORY, 85 € Sac, GREAT BY SANDIE, 418 €
Robe, AXARA, 120 € Collant, LE BOURGET, 12€50 Chaussures, RUPERT SANDERSON, 625 € sur www.le-temple.com Gants, GLOVE STORY, 69 €
Chapka, HARRICANA, 296 € Poncho, BY MALENE BIRGER, 373 € Jean, CITIZENS OF HUMANITY, 119 € Bottes fourrées, SCHOLL, 135 €
Pull, MES DEMOISELLES, 60 € Pantalon large, BY MALENE BIRGER, 253 € Echarpe en mohair, MOMONI, 65 € Chaussures, CASADEI, 565 € sur www.le-temple.com
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BREAD AND BUTTER
10 ANS, CA SE FÊTE !
Cela fait maintenant dix ans que Bread & Butter rassemble la crème des marques de la mode jeune. Plus qu’une manifestation professionnelle, le salon s’est imposé comme un rendez-vous incontournable. Pour célébrer cet anniversaire, les organisateurs ont prévu plusieurs choses. Trois super soirées à la programmation très attendue : Mos Def, Airbourne, Deichkind, Tijuana Rock, Steady Rebels, Retro Stefson, DJ Forty, Quadron, DJ Phono et DJ Paulo Boghosian... Parmi les autres nouveautés, le salon berlinois a mis en place un nouvel outil afin que les visiteurs préparent au mieux leur visite. Baptisé B&B Brand Locator, il permet d’entrer une sélection de marques et d’obtenir un plan individualisé pour optimiser sa journée d’achat. Autre rendez-vous à ne pas manquer : pour la première fois, le salon est à l’initiative d’un événement grand public sous le label BBB. A l’occasion de soirées shopping dans le quartier de Mitte, une centaine de boutiques (14 oz. Adidas, Arrow, Converse, Diesel, Drykorn, Dunderdon, Floris van Bommel, Fossil, G-Star, Kaviar Gauche, Lala Berlin, Onitsuka et Strellson…) ouvriront leurs portes jusqu’à 22 heures et proposeront des animations. Objectif : fournir de l’inspiration aux professionnels et susciter le buzz auprès des Berlinois.
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Depuis son lancement, en 2001, le salon Bread & Butter ne cesse de surprendre chaque année visiteurs et exposants. Pour son 10ème anniversaire, de nouveaux rendez-vous sont proposés.
ZOOM
sur 7 marques phare L.O.C.K. est une plateforme d’échange pour des marques authentiques au savoir-faire artisanal. Réunies par affinités, elles privilégient des matières et accessoires de qualité. Leurs connaissances des procédés de fabrication traditionnels leurs permettent de proposer des collections riches de sens et de valeurs. On y découvre ainsi des basiques du quotidien et des produits de niche luxueux inspirés d’un style de vie.
REVISITE L’UNIFORME
Spécialiste de l’outerwear, Nigel Cabourn a toujours été passionné par les vêtements vintage, les matières et les détails d’antan. Au fur et à mesure des années, il s’est constitué des archives importantes - plus de 4 000 pièces - pour son inspiration. Chaque collection s’articule autour d’une histoire différente mais la qualité est toujours de mise. Pour sa collection 2012, le créateur s’est intéressé aux uniformes et aux vêtements civils portés par les militaires anglais lors des batailles dans le désert.
BARBOUR
LEVI’S VINTAGE CLOTHING
Appartenant à la même famille anglaise depuis plus de cinq générations, ce spécialiste de l’outerwear a révolutionné le monde de la moto dans les années 30 en lançant son célèbre modèle de veste « International motorcycle ». Tous les participants du circuit International Six Day Trials (ISDT) l’avaient adopté dans les années 50. En 2011, Barbour célèbre ses 75 ans en la reproduisant à l’identique. De plus, pour l’été 2012, la collection s’inspire des archives des vêtements de moto et des modèles très colorés dédiés aux courses. La ligne Black Streak joue plutôt sur les détails : doublures à carreaux, rivets noirs et jaunes... Quant à la collection capsule Barbour Steve Mac Queen, elle rend hommage à la passion de l’acteur pour les courses dans le désert californien tandis que Beacon héritage, dessinée par le créateur Tokihito Yoshida, revisite le tricot.
Levi’s Vintage Clothing s’appuie sur son histoire pour redonner vie à ses best-sellers. Chaque pièce reproduite est un hommage au vêtement de travail américain. Les stylistes privilégient les coupes, les matières et les détails tout en s’appuyant sur des documents d’archives datant parfois de 1880. Toute l’histoire du denim est ici retracée pour le plus grand plaisir des collectionneurs et passionnés.
LE RETOUR DE LA VESTE DE MOTARD
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NIGEL CABOURN
L’HÉRITAGE COMME ADN
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DUKES
DENHAM
RED WING SHOES
Cette marque de maroquinerie de luxe allie savoir-faire artisanal et recherche d’esthétisme. Son concept consiste à redonner vie à des vieux sacs et ceintures vintage de l’armée. Dukes collabore avec les membres de l’illustre Vienna’s Augarten Porcelain Manufacture. Ces artisans de renommée restaurent, martèlent et peignent chaque pièce avec minutie. Pour l’été 2012, la ligne Best of classic réinterprète le sac et la ceinture militaire dans un style unisexe et fonctionnel, dans des cuirs exclusifs ou des peaux exotiques. La belle marque profite également de l’été prochain pour lancer Duke Heritage : des sacs robustes en cuir fabriqués dans la plus vieille tannerie suédoise. Pour obtenir cet effet vieilli, sa marque de fabrique, Dukes n’utilise que des ingrédients naturels.
Les collections Denham associent la plus pure tradition artisanale du jean aux nouvelles techniques de production et de design. Née à Amsterdam en 2009, la marque ouvre son premier flagship dans un local adjacent au siège social dans le quartier Nine Streets. En peu de temps, elle se développe au Japon en ouvrant un atelier au coeur de Tokyo et un conceptstore inspiré des tailleurs anglais à Londres. Denham n’utilise que des toiles japonaises et mise sur des coupes et des détails dignes des meilleurs faiseurs anglais. Elle a également ouvert un service de tailleur sur mesure au sein de la Denham House à Amsterdam. Les collections comprennent deux lignes : Denim integrity rassemble les jeans les plus traditionnels et Denham garment Library se veut plus expérimentale. Pour l’été 2012, l’équipe de style s’est inspirée de l’Indochine en utilisant de l’indigo.
La baseline de Red wing shoes exprime bien l’ADN de la marque à la fois qualitative, durable et fonctionnelle et ce, depuis plus de 100 ans. Au cours de sa longue histoire, la belle américaine s’est illustrée dans de nombreux secteurs d’activités. Elle a aussi bien fait ses preuves dans les raffineries et les chemins de fer que sur les tours de forage ou les docks. Red wing shoes a toujours proposé des modèles à la qualité exemplaire. L’important, pour la marque, ce n’est pas de faire vite mais de faire bien pour fidéliser la clientèle sur le long terme.
TRADITION & ARTISANAT
LE WORKWEAR EST NOTRE BUSINESS
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UNE MAROQUINERIE VINTAGE
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PRPS
UN DENIM D’EXCEPTION
PRPS a été créée en 2003 par le fondateur et directeur artistique Donwan Harrel. Il a fait de l’authenticité une priorité : chaque pièce de la collection possède sa propre histoire. Spécialiste des vêtements usés mais pas abîmés, PRPS reproduit les signes du temps pour proposer des pièces à la qualité exceptionnelle. La marque ne détériore pas la toile mais la dompte pour obtenir des effets inattendus, n’utilise que du coton africain et des coupes japonaises. Cette saison, PRPS lance des jeans en toile japonaise aux différentes nuances de noir pour obtenir des pantalons plus foncés. À découvrir absolument.
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Les vraies collections « heritage » s’inspirent de l’ADN d’une marque
RENCONTRE
avec Alex Kernlinger, Chef de produit du L.O.C.K Comment sélectionnez-vous les marques ? L’espace réunit des marques héritage qui ont transmis leur savoir-faire de génération en génération et des marques plus récentes qui combinent savoir-faire artisanal et connaissance des nouvelles techniques. Tous ces labels proposent des articles pour un usage quotidien et partagent la même passion pour la qualité, le souci du détail, les valeurs d’authenticité et de durabilité. Ils offrent une autre vision du streetwear urbain et du sportswear. La tendance « Fashion Heritage » est-elle une réponse à la crise ? Personnellement, j’évite d’employer cette expression, surtout lorsque l’on parle de L.O.C.K. Ce terme galvaudé regroupe trop souvent des mauvaises copies de produits cultes. Les vraies collections « heritage » s’inspirent de l’ADN d’une marque et se basent sur un business qui a pu être transmis de génération en génération. Qu’importe si l’origine de la marque remonte à 150 ans ou deux saisons, l’important c’est sa légitimité et les valeurs qu’elle véhicule. Les principes qui régissent leur existence sont toujours basés sur des relations à long terme que ce soit en B to B ou en B to C et vice versa. Chaque produit reflète la passion. On parle ici de croissance organique, de durabilité, de stratégie à long terme et d’envie de bien faire. Pour certains, ces labels apportent une réponse à la situation économique. Mais pour les autres, c’est avant tout une question de principe quelle que soit la conjoncture.
Quel est le profil des visiteurs ? La majorité des acheteurs sont des grands magasins et des détaillants indépendants positionnés sur le segment de l’authentique. L.O.C.K. est construit comme une pyramide avec un savant mélange de marques commerciales et de labels de niche. Les acheteurs y trouvent aussi bien»de jolis produits du quotidien dans une large fourchette de prix que des perles. Ce n’est pas un musée mais une plateforme commerciale adaptée au marché du sportswear. Les meilleurs magasins proposent à la fois des best-sellers qui représentent leur fond de commerce et des produits de niche qui leur permettent d’acquérir un certain statut auprès des consommateurs. Même si les modèles pointus sont plus difficiles à commercialiser, ils aident les détaillants à écouler le reste de leurs collections. Le challenge, c’est de trouver le bon équilibre.
Propos recueillis par L. D.
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!#',.%/%!(&&'# COURANTS & TENDANCES DE L’ÉTÉ 2012
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LE BREAD & BUTTER, QUI S’EST DÉROULÉ DU 6 AU 8 JUILLET DERNIER ÉTAIT UNE FOIS ENCORE, L’OCCASION DE DÉCOUVRIR TOUTES LES TENDANCES DE L’ÉTÉ 2012 EN AVANT-PREMIÈRE. RENDEZ-VOUS SUR UN SALON XXL QUI COUVRE À LA FOIS LA MODE URBAINE, CONTEMPORAINE, LE DENIM ET LE SEGMENT LIFESTYLE.
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Jour de l’ouverture du salon à l’aéroport Tempelhof. Une vidéo, pour célébrer les dix ans du salon, révèle la force de frappe de ce mastodonte du marché. Pourtant, à l’intérieur, l’ambiance est plus réservée que d’habitude malgré un nombre de marques impressionnant : 650 labels sont réunis, répartis sur 8 halls. Le marché du textile subit la crise de plein fouet avec des pays comme l’Espagne et la Grèce en proie à une véritable chute de leur consommation. On parle de reprise mais sans vraiment y croire car si les signes sont encourageants sur le nord de l’Europe, la perte de chiffre d’affaires dans le Sud contrebalance largement ces prises de gains. Heureusement, les marques ont su rester prudentes en diminuant leurs charges et en se recentrant sur leur cœur de métier. A côté de cela, de nouveaux labels émergent avec des concepts forts et bien packagés. Malgré la situation économique, the show must go on. ($%+&#''&6',#%7-(+%0350
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Plus sportswear, plus sobre et plus élégant ! C’est le mot d’ordre que l’on observe d’un stand à l’autre. De son côté, la sneaker devient chaussure avec des partis pris beaucoup plus habillés et créatifs et des mélanges de matières luxueux. Véritable accessoire à assortir à sa silhouette, la tennis en toile joue la carte des matières et des imprimés avec l’utilisation de chambrai, de rayures Osh Kosh, de carreaux, de Vichy et de Liberty. Au niveau des accessoires, les casques audio ont toujours autant la côte avec des labels spécialisés qui développent des licences. Le petit milieu de l’optique surfe, quant à lui, sur la vague rétro avec l’apparition de collections VW[PX\LZ VYPNPUHSLZ ,UÄU KLZ WL[P[Z SHILSZ mono produit comme One piece, qui propose des combinaisons, font leur apparition pour la première fois.
La quête d’authenticité pousse les marques historiques à travailler sur leur ADN : l’outerwear et le workwear. Les références aux sports en plein air comme la pêche ou la chasse, aux voyages et aux dockers se multiplient avec pléthore de détails et de fonctionnalités. Le chino est le bestseller de l’été 2012, surtout quand il s’associe à des vestes et des trenchs en grosse toile ou à des sahariennes. L’utilisation d’étoffes traditionnelles (comme le Banshu ou l’Ikat chez Woolrich) sur des chèches ou des chemises, raconte des histoires d’escapades, et donne du sens à nos silhouettes. Une fois encore, les matières et accessoires empruntés au monde de la voile et du yachting font mouche, sur de nouvelles pièces H\_ JV\SL\YZ ]P]PÄHU[LZ JVTTL SL QH\UL SL YV\NL le bleu ciel ou le vert gazon.
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La saison été 2012 s’annonce sous le signe de la légèreté et de la fraîcheur avec une surabondance de tissus légers comme de la soie et des voiles de coton et un mélange de couleurs pastel et naturelles. Le spectre des tendances est large avec des références à la mode des années 60 américaine, une incursion dans les années 20 [YuZ (Y[ +tJV ,UÄU SH [LUKHUJL `HJO[PUN WLYK\YL dans un esprit très luxueux avec des rayures over sized et l’utilisation de cordes et d’œillets.
<U ]LU[ KL YVTHU[PZTL ZV\MÅL Z\Y SL WYv[ n porter avec des pièces résolument country. Côté matière, on abuse du chambrai, du Tencel en denim, de la dentelle anglaise, du Liberty, des matières brutes et du crochet. En parallèle, la tendance rétro continue à faires des émules avec des labels comme Wow to go qui font référence aux ménagères des années 50. En parallèle, les 70’s ont le vent en poupe avec de longues robes à la James Bond girl et des pièces hippies comme les jupons et la robe longue à volants traités parfois en tie & dye.
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Le marché du denim arrive à tirer son épingle grâce au segment de l’homme. Les marques ont pallié au désengagement de la femme sur ce segment en développant des vestiaires plus complets et en utilisant de nouvelle matières : la toile de coton et le lin notamment. Dans les allées KL SH KLUPT IHZL VU T\YT\YL X\L SL QLHU ÅHYLK L[ patte d’eph’ reviennent sur le devant de la scène, portés par le retour des 70’s. Il faut néanmoins rester prudent car les marques qui s’étaient aventurées sur ce terrain l’été dernier n’ont pas rencontré le succès escompté. Parallèlement, l’utilisation de matières plus légères grâce à des TtSHUNLZ KL ÄIYLZ Z»LZ[ NtUtYHSPZtL HÄU K»VI[LUPY des pièces plus créatives. On note l’apparition de pièces fortes telles que des combinaisons ou des robes aux coupes élaborées. Le jean de couleur est pour la seconde saison plébiscité par de nombreuses griffes avec des tonalités acidulées dans l’urbain et des pastels dans le féminin.
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+,4"5#9>,5#'%&#,.5&5"$$'-%.2,$&,$% Qu’importe l’origine de l’étoffe traditionnelle qu’on choisit, l’important, c’est qu’elle paraisse dénichée lors d’un voyage lointain. Cette touche d’exotisme est portée par la tendance « chemise » et l’engouement des consommateurs pour les chèches et les espadrilles. Un esprit baroudeur qui explore les tons indigo quand on se réfère au Batik Indonésien, au Banshu ou à l’Ikat japonais et les couleurs chatoyantes quand on se réfère aux étoffes traditionnelles péruviennes ou mexicaines. Cette tendance s’inspire d’ailleurs des tissages ultra colorés de la maison Missoni.
Le thème voyageur est traité de façon rétro. On fait référence aux safaris coloniaux des années 30 lorsque l’on chassait le tigre accoutré d’un casque colonial et d’une saharienne. Les coloris camo comme le beige, le marron, le cognac et le kaki sont à l’honneur. Les patchs rétro qui ornent les vestes font référence aux timbres qu’on collait sur les valises dans les années 50 dans un esprit « Tintin ».
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La tendance Country Club devrait privilégier des marque légitimes comme Ralph Lauren, Gant, +VJRLYZ L[ ;VTT` /PSÄNLY (\QV\YK»O\P JLZ griffes s’encanaillent avec des collections plus décalées dédiées aux jeunes. Elles s’approprient les pantalons à pinces avec des fourches basses, les vestes en toile près du corps, les mocassins Car Shoe, les chemises en popeline et les cravates à larges rayures.
La nature est une source d’inspiration inépuisable. On joue les effets de matières naturelles avec des [PZZHNLZ tWHPZ 6U HKVW[L SLZ ÄIYLZ [YLZZtLZ SLZ chevrons, le raphia et la corde. Les labels osent les matières comme le lin, le chanvre et le bambou sur des chaussures et des sacs en jouant la carte des coloris naturels comme le beige, le crème, le mastic, le taupe, le muscade.
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C’est la suite de la tendance Navy. Les cabans ont toujours autant de succès mais on sort de l’éternel bleu navy pour adopter le jaune, le rouge ou le vert. À grand renfort d’écussons, d’oeillets et de cordelettes, on montre son appartenance au monde de la voile ou du yachting. Les bestsellers sont bien évidemment les cabans en toile, les marinières rayées de couleurs, les chinos, les chaussures bateaux revisitées et les sacs polochons de marin.
3L JHTV\ÅHNL WYLUK KL UV\]LH\_ ]PZHNLZ avec des all over délavés réimprimés de motifs tropicaux : hibiscus, colibris ou feuilles de palmes. La tendance militaire revient en force mais avec une consonance beaucoup plus exotique que par le passé. Chez la femme, les motifs tropicaux remplacent les imprimés peaux de bête avec de nombreux motifs inspirés de la MH\UL L[ KL SH ÅVYL 6U YtPU[LYWYu[L SLZ WHU[HSVUZ camo, les robes et les bermudas multi-poches.
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-2'+7#5&%0"($&#?%0-(!
7803';%03,++'%'&%&#,.5&5"$ Vous aimez les vestes en toile huilée et les bottes en caoutchouc ? Vous allez adorer cette tendance très outdoor inspirée de la campagne anglaise. À vous les besaces, les bermudas, les vestes multipoches et les chèches. Ce thème marque un certain retour à la nature. Une envie de se ressourcer et de participer à des activités nobles qui étaient réservés à une certaine élite après guerre.
=#,$='%#"1,$&5*(' On a déballé une vieille malle de vêtements dans le grenier d’une ferme américaine. La tendance est romantique avec du denim délavé, du chambrai, des Liberty formats minis et du crochet pour la femme. Les robes sont longues et à volants. Les jupons et jeans pattes d’eph’ s’accompagnent de blouses aux encolures avantageuses. La rayure Osh Kosh s’invite dans les collections comme le vieux rose et le bleu délavé. Les blouses, les robes longues romantiques et les chemises western se coordonnent à des sabots, des bottes western L[ KLZ LZWHKYPSSLZ ÅL\YPLZ * [t HJJLZZVPYLZ VU ose le chapeau en paille et le panier en osier pour faire ses courses.
>"--'1'$&%BC2+%'&%#"0D,!5--? On croyait la tendance pin-up révolue, ce n’est pas le cas ! Elle prend des accents plus ludiques avec des jupes virevoltantes, des swing dress, des tops inspirés des corsets, des chaussures à talons hauts ultra glamour et même des collants fantaisie. Côté imprimés, les Vichy côtoient les WVPZ L[ SLZ ÅL\YZ KHUZ \U LZWYP[ WHWPLY WLPU[ résolument rétro.
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6'+&'#$%1,$5,*('% L’inspiration cow-boy plane toujours sur le petit milieu de la mode avec le retour du pantalon patte d’eph’ pour la femme, de la chemise western et des bretelles pour l’homme. La tendance s’inspire des grands espaces américains et du Texas dans les années 70. Les chemises à carreaux, les jeans used et les bandanas se partagent la vedette. Les matières sont délavées et patinées pour jouer l’aspect ultra authentique.
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.5'+'Durant toute la durée du salon, vous pouviez découvrir les dernières coupes Diesel à travers une vidéo événementielle mettant en scène trois mannequins aux morphologies différentes. Installée dans une cabine d’essayage, la caméra nous ventait idéalement les vertus du jean Diesel. Parallèlement, la collection textile propose de jolies robes drapées très fluides, des perfectos à grands cols et des jupes en jean longues aux coupes avant-gardistes. Dans la collection masculine, on retrouve des pantalons à fourche basse, à porter avec des revers et des bretelles, que l’on peut assortir à des blazers et des godillots montants.
-5(%<" Cette saison, Liu Jo joue la carte des couleurs avec des tons fondus comme le vieux rose, le beige grisé, le bleu canard et le moutarde. Les coupes des robes sont longues ou asymétriques, mais toujours fluides et accessoirisées de ceintures tressées. Les pulls à maille ajourée, un peu loose, et les combinaisons pantalons en Tencel sont les pièces phare de la saison.
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Millican, marque anglaise de sac en toile en coton organique, vogue sur la tendance safari chic ou baroudeur en rééditant des sacs d’antan et en les modernisant. Les finitions sont soignées et la fabrication de première qualité. Un vrai coup de cœur pour leurs sacs 24 heures mais aussi pour leurs sac à dos qu’on croirait tout droit sortis d’une tente dans le désert.
La jolie marque anglaise mise à fond sur son histoire dans la moto en éditant une capsule Alexander Mc Queen. En parallèle, elle surfe sur la tendance yachting, sur l’esprit college et country anglaise. On adore leur marinière rayée très élégante et leurs pulls irlandais. La marque nous surprend par la facilité avec laquelle elle réinterpréte les basiques de la garde robe masculine.
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La marque de tennis espagnole, connue pour ses modèles vulcanisés abordables, est en fait une marque qui propose un large spectre de formes en toile déclinées en une multitude de couleur. Les chaussures compensées côtoient les ballerines, et les slips-on en résille avec gourmandise. Impossible de ne pas trouver son bonheur dans cette collection très variée qui sent bon le sable chaud.
'$'#=5' Le thème motard est une fois de plus retravaillé avec des influences urbaines plus ou moins vintage. Energie se lance aussi dans la conquête de l’Ouest avec des chemises western à assortir à des petits bandanas. Les chemises à carreaux sont réversibles et mixent carreaux et rayures. Le chino et le lin remplacent la toile de denim sur des coupes innovantes avec des fourches descendues, des pantalons cargo ou des treillis assagis.
L’esprit farmer 70’s plane sur la collection avec des chemises western aux empiècements de bandana, de Vichy et de rayures Osh Kosh. L’esprit baroudeur chic revêt ici ses plus beaux atours avec du denim ultra délavé et des chemises militaires associées à des impressions aguayo (étoffes péruviennes). On ose le mix de style military et college pour obtenir des silhouettes travaillées avec du chambrai, des rayures, de la passementerie, du molleton et du patchwork. Toutes les tendances sont passées au crible avec élégance grâce à des effets vieillis ultra maîtrisés. Pour la femme, les it produits sont des robes longues ultra romantiques et des pantalons patte d’eph’. Cette ligne, qui remplace Polo Jeans, est destinée aux 15-40 ans avec des tarifs accessibles : 150 € pour un pantalon et 60 € pour un T-shirt.
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Depuis quatre ans, Lee s’appuie sur son riche passé historique pour rééditer de jolis produits workwear tout droit sortis de ses archives sous le label Lee 101. Ces pièces ultra authentiques, dédiées à la gente masculine, sont des références en termes de coupes. Cette ligne est distribuée dans 300 points de vente triés sur le volet dans le monde. Elle comprend six pièces originales fabriquées dans les règles de l’art dont une veste en jean zippée, une veste à boutons et une chemise western. La ligne principale surfe sur l’esprit californien des années 60 et 70 avec des pièces faciles à porter. Lee fait également référence à Venice Beach avec de jolies jupes en jeans, des blouses, des jeans colorés et des T-shirts aux sérigraphies éloquentes ou à rayures.
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Dès notre arrivée sur le stand, on est attiré par une combinaison pantalon à pattes d’eph’ très 70’s en Tencel. Miss Sixty a bien compris que le denim était en stagnation et qu’il fallait chercher le succès sur d’autres pièces phare comme le short, le pantalon fluide, la jupeculotte ou la jupe à volants. Miss Sixty a également travaillé le thème road movie avec des vestes de motard très couture et des pulls en maille ajourée.
Le label Lacoste Live monte en puissance en réinterprétant ses best-sellers : le polo, le pull torsadé, le short et la jupette de tennis. Elle ose l’utilisation d’imprimés audacieux comme le léopard ou le camouflage et des associations de coloris acidulés. Les chemisettes se parent même de carreaux multicolores dans un esprit madras très décalé.
Le Bread & Butter était l’occasion pour Feiyue de présenter sa dernière collaboration avec Agnès b. pour l’été 2012. En parallèle, la marque, qui connaît un succès fulgurant en France depuis trois ans, se lance dans la chaussure avec des derbies en toile et cuir très sympathiques pour la femme. Côté matières, Feiyue reste dans un registre sobre avec beaucoup de bleu et blanc.
+0"&03%/%+"., La marque Hollandaise aborde toutes les tendances fortes de la saison en conservant son identité : le traitement des matières et une multitude de détails. On se sent inspiré par ses pièces naturelles, par le joli traitement du thème Navy, par l’authenticité de ses pièces workwear et military et par la beauté de ses imprimés navajos. Sur d’autres portants, le romantisme de la dentelle côtoie des T-shirts inspirés de l’œnologie plutôt ludiques. La plupart des thèmes pour l’homme sont également dans la ligne femme. Pour la première fois, Scotch & Soda se lance également dans la chaussure avec une belle collection d’espadrilles. Espérons que le rachat de la marque par Sun Capital Partners et Kellwood Company ne change pas la politique produit de l’entreprise.
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Pepe Jeans s’est inspiré d’une icône bien française : Brigitte Bardot et surtout de ses pantalons capri. Pour l’homme, la fourche basse est à l’honneur depuis quelques saisons. La marque espagnole explore également l’esprit « american farmer » avec des pantalons très larges à taille haute, des chinos à taille basse, des shorts en denim, des blouses papillon en voile et des robes longues ornées de dentelle. Pepe Jeans travaille des couleurs douces comme le vieux rose, le beige et le bleu délavé, et joue la carte de la rayure Osh Kosh. Dans un autre registre, Pepe Jeans décline les imprimés hawaïens avec des chemises à carreaux et à rayures juxtaposées de fleurs et s’intéresse au golf avec des imprimés dépareillés sur des vestes et des chemises, des nœuds pap’ et des cabas.
$5='-%0,!"(#$' La qualité des matières est sublimée par des coupes novatrices et pointues. Le designer traite l’esprit pêche et chasse mais aussi l’esprit safari avec de vraies références aux années 30. Côté matières, Nigel Cabourne utilise à la fois le camouflage, une toile épaisse toile 100% coton de couleur tuile ou beige, du chambrai, des tissus d’Oxford et de la popeline. Une très belle surprise !
=('++ Dès l’arrivée sur le stand, on est séduit par de très jolies chemises à carreaux western ornées de bandanas. L’utilisation de Vichy, dans les tons rouges et verts, donne immédiatement le ton de cette collection sous le signe de la fraîcheur. Les inspirations sont multiples avec de nombreuses références à la mode américaine tels que le skate et le basket-ball. Le thème bestiaire, très fort chez Guess depuis quelques saisons, est traité avec plus de subtilité grâce à des imprimés fondus et détournés.
>"++5La marque connue pour ses montres propose également une collection de maroquinerie et de chaussures d’inspiration vintage. Au programme, des sacs de pionniers américains, des cartables et des sacs aux imprimés fleuris, avec sangles, en cuir perforé ou gaufré. Les modèles de chaussures sont développés dans le même esprit avec une kyrielle de ballerines, de derbys et de sandales. Côté couleurs, le vert amande, l’émeraude et le gold dominent la collection.
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La marque française poursuit son développement à l’international avec la mise en avant de sa célèbre botte en plastique. Aigle lance également un nouveau chaussant : une botte légère avec un élastique sur le haut qui vous permet de la porter comme une low boot. En parallèle, Aigle décline sa veste d’inspiration marine dans une multitude de couleurs acidulées.
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BIJOUX
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LES TENDANCES
On assiste au retour du masculin-féminin et des pièces monumentales
RICHARD MARTIN, DIRECTEUR ARTISTIQUE
Directeur artistique et directeur adjoint d’Eclat de Mode, Richard Martin dévoile les nouveautés de la session de septembre et les nouvelles orientations d’Eclat de Mode.
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Quelle est la segmentation du salon ? Nous serons comme les saisons passées dans les Halls 5.1, 5.2 et 5.3. La nouveauté vient du secteur Element qui occupera le Hall 5.1 et qui possèdera pour la première fois, son entrée à part avec une bâche extérieure. Même si cette partie du salon est toujours reliée aux secteurs fantaisie et précieux par des escaliers au coeur du Hall, elle prend de l’autonomie par rapport aux sessions précédentes. Quels sont les secteurs les plus porteurs ? L’univers précieux évolue sans cesse puisqu’il représente aujourd’hui 40% de notre salon. Nous avons regroupé les marques qui travaillent l’argent, le vermeil et l’or. Le secteur Gold, exclusivement dédié à la bijouterie or et à la joaillerie, qui a vu le jour l’année dernière, prend de l’ampleur. Nous sommes passés de 18 marques l’an dernier à 35 cette année. Ce secteur est quasiment complet depuis début mai. Pour dynamiser l’espace Precious gallery, vitrine incontournable réunissant les best-of de la saison de la bijouterie précieuse, Elisabeth Leriche a travaillé sur quatre thèmes : Bracelet, Neckless, Ring et Earing. En parallèle, nous renouvelons Precious village pour promouvoir les jeunes talents et les nouvelles marques avec des stands de 4 m2. La scénographie y est blanche pour se distinguer. Quant à l’univers Fantaisie et couture, il se développe également et connait un franc succès avec le développement de Fashion Village accueillant pas moins de 60 marques !
Quel est le profil de vos visiteurs et exposants ? La moitié de nos exposants sont d’origine française et nos visiteurs viennent du monde entier, représentant une centaine de pays. Paris n’a rien perdu de son attractivité et il existe une vraie synergie entre les différents salons. A ce jour, l’offre mode des salons parisiens reste inégalée. Quelles sont les grandes tendances bijoux de l’automne-hiver 2011/12 ? On assiste au retour du masculin-féminin et des pièces monumentales. Nous sommes à la recherche du bijou unique à la limite de l’oeuvre d’art. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’audace : on ose de nouveaux mélanges, des matières inédites comme la fourrure, le tartan ou les plumes. La tendance « bourgeoise excentrique » prend son envol cette saison avec des pièces pleines d’humour qu’on portera avec des tailleurs stricts. Les plastrons, manchettes, et bagues XXL ont toujours autant de succès même si le minimalisme a toujours ses adeptes.
Propos recueillis par L. D.
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LUXE RETRO
NEW GOLD
Ce thème hippy chic s’inspire des 70’s et cible une femme glamour qui aime associer les matières luxueuses et les couleurs chatoyantes. Elle porte des pantalons larges avec des petits pulls, des boléros de renard et des capelines. Les métaux sont patinés et s’agrémentent de résine, de perles de verre, de passementerie, de cuir, de plumes et de fourrure. Ce thème revisite les longs sautoirs en passementerie et perles, les colliers en chaînes et rubans, les bracelets en résine géométrique et les pendentifs aux motifs usés.
Un thème pour illuminer l’hiver où tous les effets brillants et métallisés sont à l’honneur, au service d’une femme audacieuse, aimant être dans la lumière. Star d’un soir, toute d’or vêtue, elle enfile un pantalon et une veste asymétrique en tissu lamé. Le métal, la cotte de mailles, la résine, les mini perles, les sequins et le cuir sont mis à l’honneur sur des colliers plastron en métal, des colliers multi-chaînes, des bagues, des boucles d’oreilles et des bracelets portés en accumulation.
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LES TENDANCES BIJOUX D’ELISABETH LERICHE automne-hiver 2011/12
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La saison automne/hiver 2011-2012 met en scène une mode multiple jouant sur les contrastes entre féminin et masculin pour une femme envoûtante dans le thème Magie noire et un esprit vintage chic dans Luxe rétro. Parallèlement, les codes de La bourgeoisie sont détournés dans Classique excentrique et les ors illuminent l’hiver dans New gold.
CLASSIQUE EXCENTRIQUE
MAGIE NOIRE
Une femme à l’allure chic twiste les codes de la bourgeoisie en les détournant avec humour et fantaisie. Elle affectionne les tailleurs en tweed portés sur une blouse en soie à col cravate. Ses bijoux sont ornés de perles, de strass, de cristaux, d’émail, de rubans, de velours, de tweed, de cuir et de fourrure. Les colliers de perles multi-rangs se portent avec les ras de cou en ruban de velours, les sautoirs avec pendentif et les bracelets et broches à l’esprit joaillerie.
Une atmosphère sombre, envoûtante et mystérieuse sublime une amazone. Elle flirte entre le masculin et le féminin et joue sur le contraste des matières sophistiquées et usées. Elle porte une veste d’homme sur un top en dentelle et un pantalon slim. Côté matières, elle ose le métal noirci, la résine, la pâte de verre, le jais, les oeillets, les rivets, la dentelle, le cuir, les plumes et les pierres. Ce thème explore les colliers sculpturaux, les colliers de chien multimatières, les sautoirs à rubans, les chaînettes et les plumes, les bracelets de force et les gourmettes géantes.
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LES ACTUALITÉS D’ÉCLAT DE MODE LE MOULIN ROUGE DANS TOUS SES ÉCLATS !
Cette saison Eclat de Mode a invité le célèbre cabaret parisien Le Moulin Rouge pour une exposition festive présentant ses plus jolis costumes de scène. Au programme, une quinzaine de pièces originales fabriquées par les plus grands ateliers de confection parisien. La maison Février, plumassier depuis 1929, nous présentera quelques modèles qu’elle a créé spécialement pour Mistinguett, Joséphine Baker et Liliane Montevecchi. Cet artisan d’exception a aussi eu l’honneur de travailler avec Yves Saint Laurent, Christian Lacroix à Jean Paul Gaultier. La Maison Clairvoy, bottier sur mesure depuis 1945, sera également présente sur l’exposition avec quelques paires de chaussures. Bien connue dans le monde du spectacle, du cinéma et de la chanson, Clairvoy a chaussé les plus grands artistes de Dalida, à Kylie Minogue en passant par Jean Dujardin. Enfin, vous pourrez découvrir quelques produits créés pour la marque Moulin Rouge® et quelques collaborations avec « On aura tout vu » et « Swarowski » . Une exposition très glamour pour en prendre plein les mirettes ou chercher de l’inspiration.
GILBERT HALABY
CRÉATEUR DE L’ANNÉE Gilbert Halaby s’est fait connaître au fil des années par l’originalité et l’excentricité de ses créations. Ce touche-à-tout de génie a parcouru le monde entier avant de s’installer à Rome. Aujourd’hui, il est l’une des personnalités phare du monde de la mode et de l’accessoire. Inspiré par ses origines libanaises, son imagination débordante et sa passion pour la géométrie, Gilbert Halaby s’est lancé dans la confection de bijoux en 2004. Très vite, son style affirmé s’est mué en une redéfinition du chic et de l’élégance. Les mélanges de matériaux inédits apportent à chaque pièce un caractère unique, prouvant son originalité ! Depuis quelques saisons, le jeune homme crée également de la maroquinerie avec la même ferveur et le même perfectionnisme. Gilbert Halaby accessoirise les hôtes et hôtesses de ce salon.
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MADE IN MARSEILLE Cette marque, lancée en 2009 à Marseille par Céline et Laurent Roussel, fait évoluer ses collections au rythme des aventures d’une petite fille du Sud partie à la conquête du monde. Les bijoux de Lily sont comme des souvenirs, des porte-bonheurs qu’on a envie d’emmener partout. Dotées d’un fort caractère onirique, les collections sont universelles afin que chacun trouve le bijou ou le thème qui lui ressemble. Les étoiles de Lily sont conçues et fabriquées à Marseille dans les meilleurs ateliers de la Cité phocéenne.
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LES ÉTOILES DE LILY
*Le bijou côté mode
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DU VENDREDI 2 AU LUNDI 5 SEPTEMBRE 2011 PARIS PORTE DE VERSAILLES - PAVILLON 5 WWW.BIJORHCA.COM
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Moulin Rouge est une marque enregistrée de Moulin Rouge SA ®
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1/ AURORE FRANÇOIS 2/ ANDREA MADER 3/ JOYSENS 4/ RUBY FEATHERS 5/ INDUSTRIAL JEWELLERY 6/ LES RÊVERIES D’EVE 7/ RAMI GHATTAS 8/ LOLA PEPE
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LES MUST-HAVE 12
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9/ MIRIAM NAZMY 10/ TIPHAINE VAN EEECKHOUT 11/ LOLA PEPE 12/ AINES 13/ ELSA LEE 14/ CERISE DE MARS 15/ NADA G 16/ PHILIPPE FERRANDIS
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LES TENDANCES du Who’s Next et de Première Classe Responsable du secteur Face du salon Who’s Next, Luc Bierme nous dévoile ses coups de cœur et les nouvelles évolutions du marché de l’homme et de la mode urbaine.
Y a-t-il de la place pour les jeunes talents ? Oui, car de nombreuses marques naissantes s’appuient sur des savoir-faire français. Je pense notamment à des labels comme Cuisse de Grenouille ou Asgard. Le premier développe des pièces phare de la silhouette comme les cravates et les boutons de manchettes dans une large palette de couleurs, alors que le second propose des produits de golf magnifiques réalisés de façon totalement artisanale. Toute la chaîne de production de la conception à la fabrication est réalisée en France et en atelier.
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Comment les marques historiques du sportswear tirent-elles leur épingle du jeu ? Pour coller à la demande des consommateurs, les marques de sport montent en gamme et s’embourgeoisent en jouant sur les peausseries et les détails. Elles s’intéressent de plus en plus à des sports d’élite comme le rugby, le golf ou l’équitation. A l’opposé, les marques lifestyle historiques comme Lacoste ou Ralph Lauren s’encanaillent avec des collections dédiées à la rue. Leur objectif est de séduire un public plus jeune. Aujourd’hui, ce n’est pas la rue qui détourne des collections mais les marques qui s’adressent directement à elle avec des lignes qui leur sont dédiées. Regardez Lacoste Live, c’est un bon exemple de l’évolution de ce segment.
Quel est pour vous le marché le plus dynamique actuellement ? Le segment masculin car il y a une recherche créative formidable en ce moment. Les volumes des vêtements sont totalement révolutionnés et le nombre d’accessoires a totalement explosé grâce à un vivier de petites marques pointues. Il existe des dizaines de nouveaux labels plus créatifs les uns que les autres : T.odo travaille les peaux de reptiles sur des chaussures et des sneakers, RS Rhin by Abraham propose des accessoires de toute beauté, Wilkinson des chemises en soie aux motifs créatifs, Répi Napileum des pièces de chaîne et trame très abouties, Zo Zunga des pantalons aux coupes géniales. Vous voyez la relève est assurée !
Propos recueillis par L. D.
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Quelles sont les grandes tendances de l’été 2012 ? On constate une affirmation de la mixité des collections que ce soit sur les segments sport, lifestyle ou mode urbaine. Le denim se diversifie avec deux grands courants : l’authentique d’une part, et la féminisation du marché d’autre part. Le vestiaire féminin est un relais de croissance intéressant pour des marques en quête d’ouverture. C‘est le cas de labels comme G-star ou Freesoul. L’idée est de proposer des silhouettes complètes et accessoirisées, des éléments du prêt-à-porter à assortir avec des pièces en toile indigo. Cette stratégie d’élargissement des collections leur permet d’interpréter les tendances différemment, de créer des histoires plus fortes et plus inspirées. Parallèlement, la grande vague authentique se poursuit avec le retour des labels de sportswear classiques. Le savoir-faire artisanal est à l’honneur avec une quête de sens qui remet en avant l’idée d’héritage et de patrimoine mode. La qualité des matières prend aussi une nouvelle dimension avec des toiles plus brutes et rugueuses comme le lin, la corde, ou le raphia.
Le savoir-faire artisanal est à l’honneur
Les 11 marques coups de coeur de Luc Bierme
ASGARD GOLF
CUISSE DE GRENOUILLE
Française, dynamique, participative, qualitative et colorée, Cuisse de Grenouille s’est donnée pour objectif de vendre de jolis basiques, d’utiliser de belles matières et de les décliner dans un maximum de couleurs. Le concept original est basé sur une idée simple : simplifier le choix des coupes et augmenter celui des couleurs. Pour débuter leur entreprise, les trois fondateurs et amis se sont attaqués à l’inébranlable cravate : fabriquées sur le lac de Côme en Italie dans les ateliers de tissage d’une belle maison fondée dans les années 30, elles sont réalisées en 100 % soie dans des tissus exclusifs, garnies de laine et disponibles dans 21 coloris. LE PLUS Un label concept ultra efficace grâce à de jolis best-sellers bien packagés.
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Asgard Golf puise son inspiration dans un monde riche de valeurs : le golf. Elle propose un prêt-à-porter chic et élégant à la qualité haute couture grâce à une fabrication made in France. Façonnés en petite série, les produits sont issus de savoir-faire artisanal français qui existe parfois depuis plus de 100 ans. Finitions irréprochables, matières douces et nobles, raffinement et élégance, sont autant de termes qui qualifient le jeune label. Comptez entre 110 et 155 € pour un polo. LE PLUS Ces très beaux produits sont magnifiquement finis. Même le choix de la mercerie est exceptionnel. Les doubles boutonnages des cols, les empiècements au niveau des coudes, tout est parfaitement pensé et travaillé. Une belle histoire très prometteuse.
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PANTOFOLA D’ORO
Les chaussures de sport Pantofola d’Oro n’utilisent que des matières premium pour garantir l’esthétisme, le confort et l’élégance de ses produits. Fondée en 1886 par la famille Lazzarini, la marque a vu le jour à Ascoli Piceno, en Italie. Dans les années 50, Emidio Lazzarini, le fils du fondateur, s’efforce d’internationaliser la marque, notamment dans l’univers du ballon rond. Depuis, elle a su séduire les vrais amateurs de basket. Pour l’été 2012, Pantofola d’Oro joue la carte des contrastes, réinterprète les chaussures de foot et mixe les semelles dédiées à la course à un chaussant plus mode. Côté couleur, les tons sont brillants grâce à des bleus profonds ou éclatants et du vert gazon. LE PLUS L’audace des couleurs.
ROSLAN WILKINSON
Roslan Wilkinson a fait ses débuts dans la mode comme assistant commercial. Il a travaillé pour de nombreux labels dont Giorgio Armani. Grâce à son œil exercé et sa passion pour la mode, il poursuit son parcours comme vendeur à la Westbourne House à Notting Hill, à Londres, le flagship de Sir Paul Smith. De retour en Malaisie en 2000, il rejoint rapidement Melium Sdn Bhd sous la direction de Dato Farah Khan. En deux ans, il parachève son apprentissage en tant qu’acheteur pour des marques comme Liz Clairborne, Christian Lacroix et Hugo Boss. Il développe en parallèle sa propre ligne de chemises pour homme sous son nom Roslan Wilkinson. En 2008, il rejoint la Queen of Malaysia’s Foundation pour mener le projet Terengganu Songket qui valorise la tradition textile malaysienne. C’est cette expérience qui lui inspirera ses magnifiques chemises Batik qui sont sa signature aujourd’hui. LE PLUS Les imprimés et la qualité de la soie des chemises Wilkinson sont inégalées. Acquérir une chemise Wilkinson, c’est s’approprier un peu de patrimoine artisanal malaisien.
ARAGO
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EMPREINTE
Empreinte est un label de chaussure éco-conscient comme on en voit trop peu. Son nom dit tout car la jeune marque veut afficher ses valeurs : laisser son empreinte sociale et économique mais nuire le moins possible à l’environnement, aux hommes et la planète. Après deux longues années de réflexion, d’observation et de recherche, Empreinte a fait le choix d’une démarche équilibrée entre les valeurs d’éco-citoyenneté, de développement local et de soucis de qualité. Tous les produits Empreinte son fabriqués en France dans les règles de l’art avec des matériaux de qualité et du tannage végétal. Côté collections, les produits sont souvent mixtes et déclinés dans de nombreuses couleurs. LE PLUS Empreinte est à l’origine une magnifique initiative éco-citoyenne. Les collections proposent de jolis basiques de très belle qualité à des prix très abordables bien qu’ils soient made in France.
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Née en 2008 d’une passion commune pour les mers et océans, Arago est aussi le nom d’un dessinateur qui naquit au XVIIIème siècle. Il était connu pour parcourir le monde et immortaliser tous les paysages et les gens qu’il rencontrait. C’est cette passion des voyages et des traversées qui guident toutes les collections. Le compas japonais, l’un des premiers instruments de navigation utilisé dans le monde est d’ailleurs la signature de la marque. Les collections Arago proposent des vêtements d’outerwear fonctionnels, légers et élégants pour se protéger du climat. La patte italienne est omniprésente dans les collections grâce à un joli nombre de détails fonctionnels qui devraient mettre K.O. la concurrence. À découvrir impérativement si vous aimez les vêtements casual ! LE PLUS Un label proche de l’univers Barbour mais doté d’un raffinement digne des plus belles maisons italiennes.
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&'$.,$0'1".' OSKLEN
La marque Osklen colle au nouveau style de vie des femmes et hommes modernes. S’il propose des collections toujours plus créatives, Oskar Metsavaht souhaite également éveiller les consciences écoresponsables et éthiques des différents acteurs de l’industrie textile et ainsi développer de nouvelles façons de produire, de fabriquer et de concevoir la mode et son économie. C’est dans cet esprit qu’il a fondé Instituto-e, une organisation à but non lucratif basée à Rio de Janeiro, qui milite pour le développement durable, la protection de l’environnement et l’inclusion sociale. C’est dans ce sens qu’il fonde le programme e-fabrics qui permet de développer la recherche de nouveaux procédés de fabrication et de matériaux respectueux de l’environnement, et de promouvoir l’établissement de règles pour le respect du travail humain et éthique. A ce titre, Oskar Metsavaht a reçu le titre officiel d’Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) en juin dernier. LE PLUS Les matières sont douces et de très belle qualité et les coupes simples et faciles à porter avec le petit détail qui fait la différence.
REGNUM LAPIDEUM
MUSTO
L’histoire de Musto démarre aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964 lorsque Keith Musto et Tony Morgan furent médaillés en voile. Un an plus tard, Keith lance sa marque avec Edward Hyde dans l’Essex. Musto se distingue rapidement par l’utilisation de matériaux de pointe, très en phase avec les exigences techniques de la navigation et des loisirs maritimes. En 1987, le label plonge dans le monde équestre en proposant des tenues adaptées à la pratique de l’équitation. Il poursuit sa diversification en lançant la même année des vêtements dédiés à la chasse. En 1992, il devient même l’équipementier officiel de la sélection olympique anglaise d’équitation. LE PLUS La technicité des matières.
Elu jeune talent prometteur lors de la Malaysian Fashion Week 2010, Silas Liewest est un adepte de l’épure. Influencé par les tailleurs et les savoir-faire traditionnels, il revisite l’uniforme et les vêtements de travail avec perfection et minutie. Etudiant en biologie marine pendant plusieurs années, il possède le sens du toucher pour les matières et le goût du détail. Les encolures sans col, les pattes de boutonnage transversales, les lignes d’épaule originales sont devenues sa signature. Sa collection printemps-été 2012 nommée « Vestigia » met en scène des matières naturelles comme le lin brossé dans les tons écrus et des formes minimalistes dans des tissus transparents et extrêmement légers. LE PLUS Enfin un peu de minimalisme dans le vêtement avec des jeux de transparence qui sublime le corps.
BALANGAN
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STETSON MODERN COLLECTION
Depuis 1865, date à laquelle John B. Stetson a imaginé le chapeau qui deviendra le symbole de l’indépendance américaine, Stetson représente l’authentique style Western et un objet mode incontournable à la qualité inégalée. La collection été 2012 fait la part belle à l’exotisme et aux couleurs safari. Tournées vers les scènes animalières du continent africain et ses cultures lointaines, les casquettes s’ornent de visières et de couvre-nuque protecteur, tandis que les bérets et autres chapeaux se teintent de couleurs terrestres et parfois délavées. Les beige, olive, kaki côtoient les cotons organiques, les matières anti-UV, les lins et les cuirs patinés. Cette saison, toutes les pièces sont ornées d’un bouton métallique qui identifie l’ensemble de la collection. LE PLUS Le chapeau est l’élément parfait pour se différencier.
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Cap sur l’exotisme du Pacifique avec ces sandales, tongs et chaussures de pont signées Balangan. Créées en France en 2010 et fabriquées en Indonésie et en Chine, elles sont déjà distribuées à Singapour, Buenos Aires et Bali. La mer, source inépuisable d’inspiration, se devine à travers ces modèles bateau et ces tongs aux couleurs masculines et discrètes. Le label privilégie les matériaux de qualité avec l’utilisation de cuir pleine fleur foulonné, de tissus hydrophobes, de veau velours, de nubuck et de caoutchouc naturel. Pour un confort optimal et plus de légèreté, toutes les semelles aux lamelles ajourées sont fabriquées avec des copeaux de bois. LE PLUS Le confort, l’esthétisme et les matières premium au service de formes simples qui fleurent bon le yachting.
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SIXTY DAYS “ Le nouveau rendez-vous des collections mode en temps réel ”
Salon international de fast fashion 3 - 6 sept. 2011 Paris – Porte de Versailles – Hall 3
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Masculines du printemps-été 2012 SAVANE & HAVANE
Cette thématique est le prolongement de la tendance uniforme et baroudeur de l’année dernière. Souvent travaillée dans un esprit rétro, elle prend toute sa dimension avec le thème safari. Les pièces phare sont les bermudas chinos à assortir à des vestes en toile ou des sahariennes, des chemises à fleurs exotiques ou en voile de coton ou en lin. Cela donne la part belle aux tons beige, ocre, olive et kaki, aux motifs camouflages vieillis et aux toiles en coton. Parallèlement, les couvre-chefs font leur grand retour sous la forme de Panama et de casquettes à visières protectrices.
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Le look preppy prend un nouveau visage avec des références au yachting de la côte Est des Etats-Unis. On mélange les codes pour une mode toujours plus BCBG. Les cabans, marinières et chinos côtoient les trenchs Burberry’s et les jupes plissées. Côté accessoires, les chaussures bateau cohabitent avec les mocassins anglais et les Car Shoes. On abuse des oeillets et des cordelettes qui font référence à l’accastillage. 1/ ASGARD 2 ET 5/ GARCIA 3/ SOUTS 4/ MINNETONKA 6/ L’HERBE ROUGE
PREPPY & THE SEA
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CORDE & LIN
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Les matières naturelles et les tissages irréguliers ont le vent en poupe dans le textile comme dans les accessoires. On abuse de la corde et du lin mais aussi du raphia et du bambou sur des tennis en toile, des espadrilles, des chapeaux, des paniers, des cabans et des besaces. La nature est une source inépuisable d’inspiration. 1/ SPERRY 2 ET 7/ TIMBERLAND 3/ TOMS 4/ THALASSA 5/ TURTLE BAY 6/ SPRING COURT
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ZOOM sur 2 tendances
Féminines du printemps-été 2012 La femme de l’été 2012 sera avant tout… féminine ! En opposition avec la silhouette masculin / féminin, elle joue la carte de la sensualité, profitant des températures estivales. Consciente de ses atouts, elle dévoile avec délicatesse et subtilité certaines parcelles de son corps. Ses tenues légères sont portées par les motifs Vichy, les pois, les tie & dye, les teintes claires et vivifiantes, les pastels lactés et les blancs ouatés. D’une fraîcheur charmeuse, elle réinterprète aussi les standards des années 30 et 60-70. En hommage à ces périodes d’insouciance, les clins d’œil aux Années Folles et aux références hippies se multiplient. La naïveté des motifs inspirés des sixties jouxte de nouveaux imprimés psychédéliques. Plus graphiques qu’autrefois, ils tendent parfois vers l’épure et font des Brigitte Bardot, Twiggy, Jane Birkin ou Françoise Hardy les icônes mode d’aujourd’hui.
LA MADRAGUE
L’inspiration Brigitte Bardot continue… On adopte ses pantalons capri taille haute, ses corsaires, ses shorts à pont, ses maillots de bains 60’s, ses bains de soleil, ses ceintures fines, ses tropéziennes et ses espadrilles compensées. Une mode simple et fraîche, dénuée de sophistication, glamour et féminine, BCBG et facile à porter. Les imprimés Vichy, les pois, les pastels lactés et la dentelle anglaise sont à l’honneur sur des formes avantageuses. On abandonne le côté pin-up spectaculaire pour des pièces du quotidien pour se ressourcer dans la garrigue loin des fêtes de Saint-Tropez. Là aussi, une quête d’authenticité et de « naturel » se fait ressentir.
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1/ KAFFE 2/ YAYA 3/ TEQUILA SOLO 4/ AQUAVERDE 5/ MINNETONKA
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LES ANNÉES FOLLES
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Cette saison, les références à la mode des années folles sont nombreuses. Les tenues s’inspirent du mouvement artistique Art Déco avec ses formes géométriques et ses coupes épurées. On ose les robes et les blouses ornées de paillettes, de sequins, de perles de verre et de nacre, travaillées tout en élégance.
1/ TUBE GALLERY 2/ GH BASS 3/ AAIKO 4/ MALENE BIRGER
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ZOOM sur 6 marques Incontournables
ELISA CAVALETTI
Avec sa marque Elisa Cavaletti, Daniella Dallavalle rend hommage à sa fille ainée Elisa. Fabriquées en Italie, ses collections profitent des activités prospères de sa famille dans l’univers du textile. Depuis 1990, elle perpétue la tradition familiale et refuse la production de masse. Elle opte pour un style cosmopolite, un large spectre de coloris et des coupes qui savent s’adapter aux différentes tailles et morphologies. Cet éclectisme, conjugué à la qualité des matières employées et l’élégance naturelle qui se dégage de la marque, en fait une référence dans l’univers du prêt-à-porter féminin sans distinction d’âge et de culture.
C’est au Danemark, en 2004, que Line Markvardsen fonde Edith & Ella. Après un diplôme au Leeds College d’art et de design en 2009 et plusieurs expériences créatives dans des ateliers à Manchester et au Danemark, elle décide de voler de ses propres ailes. Elle puise alors l’inspiration dans son histoire familiale : le nom de son label n’est autre qu’un clin d’œil affectueux aux prénoms de ses grands-mères. Il n’a pas fallu longtemps pour que le style à la fois mutin et poudré d’Edith & Ella séduise. Très vite, Line ouvre son premier flagship à Copenhague. Cette boutique, inaugurée en 2005, a rapidement été rejointe par trois autres adresses danoises en propre et des points de vente à travers toute l’Europe, de la Norvège à l’Espagne en passant par la Suède, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Irlande, la Belgique et la France.
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HANNOH
Paris et sa célèbre Chambre Syndicale de la Couture abritent souvent des trésors d’inventivité. Le styliste allemand Hanno Wessel en est la preuve. Sorti des bancs de l’école, il crée son label Hannoh en France dès 1994 et devient très vite l’ambassadeur d’une « slow fashion » aux coupes pleine d’aisances drapées. Sa mode à la discrétion hautement sophistiquée privilégie les matériaux naturels et le confort. Les multiples lavages appliqués à ses vêtements attendrissent les tissus et approfondissent les tonalités. Côté couleurs, la nature est sa muse avec des verts intenses, des tons minéraux et des coloris maritimes. Cet été, cette douce authenticité se prolonge avec un style très « Out of Africa » fait de sahariennes des années 20, d’uniformes militaires d’antan et de tenues fluides tendrement nostalgiques.
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EDITH & ELLA
SIEGLINDE BY DINO E LUCIA
Jusqu’alors plongée dans l’univers de l’enfance, la marque Dino e Lucia se penche dès l’été prochain sur celui des mamans avec Sieglinde by Dino e Lucia. Rétro chic, cette nouvelle ligne s’inspire de l’Art Déco et de ses lignes géométriques, raffinées et graphiques. Elle se décline en quatre histoires et quinze robes. Leurs volumes sont ceux que chérissent les danseuses : buste ajusté et jupes amples déclinés en soie et jersey fluide dans des teintes poudrées. Corail, gris perle et blanc cassé se retrouvent alors ornés de rubans de soie, de broderies fines, de sequins d’or mat ou tricolores. Une robe longue noire, rebrodée au point chaînette en fil d’or, apporte une dimension sculpturale à la gamme. Des faux colliers en nacre sont directement montés sur le buste, les manches et la taille de ces robes aériennes. Simplicité des formes, matières soyeuses, fluides et très féminines et luxe des détails : cette nouvelle marque nous livre un prêt-àporter chic et quotidien.
VAN BERY
Derrière Van Bery se cache Berivan Meyer, créatrice diplômée de l’Académie Royale des Beaux Arts d’Anvers passée par la maison Loewe à Madrid, et Marie Tournant, son acolyte française. Cette dernière, après une formation à l’EDHEC et une décennie passée dans une banque d’investissement, gère à présent les relations publiques et commerciales de la marque suisse. Ensemble, elles redessinent les contours de la féminité d’aujourd’hui, puisent les influences rétro des silhouettes d’antan et les saupoudrent de teintes tendres et coquettes. Pas de nostalgie toutefois pour Van Bery dont la créatrice, en digne héritière de ses parents – le sculpteur Henri Meyer et l’auteure et illustratrice Anne Wilsdorf – et fan de Jean Paul Gaultier, adopte tous les codes du confort actuel pour une allure girly sans excès.
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VANNINA VESPERINI
En initiatrice de la tendance coquine du dessus-dessous, Vannina Vesperini a fait de la lingerie un objet de mode si précieux et désirable qu’on se surprend à la montrer aux yeux de tous. Depuis 1996, l’élégance délicate de chacune de ses créations exacerbe notre féminité à renfort de soie et de dentelle, de coloris berlingots ou de teintes ardentes. Cette audace n’a d’ailleurs eu de cesse de séduire : entre un oscar de la création en 1999 et une nomination comme meilleure créatrice de l’année en 2004 par Paris Capitale de la Création et le Salon international de la lingerie, Vannina a fait de son style d’alcôve un look reconnaissable entre mille autres. Cet été, le rêve se prolonge dans un hymne à la couleur sur des dessous en soie et dentelle aux influences Pop Art.
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LES TENDANCES ACCESSOIRES DE SYLVIE POURRAT Sylvie Pourrat, Directrice Commerciale de Première Classe, évoque pour nous les grandes tendances du l’été 2012 et nous présente brièvement la nouvelle formule du Nomad Lounge. 2 1 1
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1/ LbyO 2/ TINTAMAR 3/ TREASURES 4/ CATHERINE LOIRET 5/ GUILHERMINA 5/ A CUCKOO MOMENT 6/ MAX DEBRAINE 7/ SELLIER
1/ TATOOSH 2/ ZESPA 3/ MARISA REY 4/ JANCOVEK 5/ CATHERINE PARRA
COLOR BLOCK
MACADAM CHAUSSONS
Les couleurs primaires sont de retour sur les accessoires. Sacs, bijoux, chaussures, chapeaux, ceintures n’échappent pas à cette irrépressible envie de gaieté, qu’elle soit monochrome ou multicolore. L’audace de la couleur amplifie l’allure, revêt une prestance joyeuse, estivale tout simplement.
Le chausson sous toutes ses formes revient sur le devant de la scène sublimé et magnifié. Il prend différents visages avec des mules, des savates, des espadrilles mais aussi des babouches. On cultive une nouvelle idée du confort avec des formes travaillées et des matières premium pour les porter en ville sans aucun complexe. Le chausson devient In quand il est porté Out.
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Comment le marché des accessoires résiste t-il face à la crise ? Nous sommes sur un marché poussif. Notre enveloppe remporte tous les suffrages. Première Classe est une vitrine pour des labels n’ayant pas toujours d’équipes commerciales. En termes d’offre, les belles marques d’accessoires ont tendance à se replier sur des produits plus commerciaux. La prise de risque se situe surtout auprès des jeunes talents moins pressurisés par les charges structurelles. Parallèlement, il y a des maisons de savoir-faire comme les Ateliers Rigaud qui lancent des lignes hors série très intéressantes. Comment sélectionnez-vous les marques ? Nos critères sont simples : avoir une identité, une
dégaine, des aspirations et inspirations. On évite les marques qui font du déjà vu car le marché est saturé de copies de copies. Il faut sans cesse enrichir la sélection de nouveautés.
de nouveaux acteurs spécialisés dans la perle de culture. On note aussi le grand retour du bangle dans des matières originales comme le galuchat, le bois peint ou la résine. Les effets de matières sont nombreux pour rendre les pièces spectaculaires.
Quelle est l’ambition de Nomad Lounge ? Nomad Lounge met en exergue des créateurs de talents, il les extrait d’une offre commerciale souvent pléthorique. C’est une bouffée d’oxygène et de fraîcheur, un espace de liberté créative.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris cette saison ? Le travail qui a été fait sur le tissage, la broderie et le canevas. Il y a une quête incroyable de savoir-faire, un retour du travail manuel. On voit réapparaître du point de croix avec des marques comme Tamielle qui font des mouchoirs à l’ancienne. Les chaussures, les sacs et les bijoux se parent de fibre textile aux couleurs gaies. A découvrir absolument.
Quelles sont les grandes tendances du bijou ? De nombreuses marques passent de la fantaisie au précieux. On recherche l’entre deux entre le bijou fantaisie et la joaillerie. On voit d’ailleurs apparaître
Propos recueillis par L. D.
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1/ A CUCKOO MOMENT 2/ HERVE VAN DER STRAETEN 3/ SANDRINE DE MONTARD 4/ PETRA MEIREN 5/ JUDITH HAAS 6/ JESSICA KAGAN CUSHMAN 7/ LAS PENELOPE
1/ NEW TRADITION 2 ET 4/ PASCALE MONVOISIN 3/ KIKA MISHTO 5/ CRISTINA ZAZO
LA MANCHETTE
SANTA MUERTE
Voilà plusieurs saisons qu’elle fait une percée intéressante. En cuir, en résine en bois, en dentelle ou en métaux, minimaliste ou ornementée, la manchette se décline à l’infini pour des effets maxi. L’accessoire, une fois encore, devient l’élément sublimant de la silhouette.
La figure de culte du mouvement religieux mexicain symbolise la mort qui vient faucher la vie. La tête de mort est stylisée avec de la couleur dans un esprit mystique et exotique, référence à l’Amérique du sud ! On conjure le sort sur des bijoux, sacs, T-shirts et ceintures pour personnifier sa silhouette et choquer les bigotes.
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ZOOM sur 2 marques d’accessoires
aussi inclassables, qu’originales voire inattendues.
Tamielle est avant tout un collectif d’entreprises sociales et de talents individuels réunis autour d’une idée créative originale : faire (re)vivre le mouchoir en tissu comme objet de mode. Fondée en août 2007 en Bulgarie, la marque soutient des femmes dans le besoin près de Veliko Tarnovo via des associations locales et grâce à la création à la main et souvent à domicile de mouchoirs stylisés. Y figure alors une foison de détails personnels et, pour ne pas perdre la trace de chacune de ces petites mains, chaque pièce s’accompagne d’une étiquette sur laquelle figure le nom de sa créatrice. Les brodeuses travaillent main dans la main avec d’autres femmes qui empaquettent les mouchoirs et remplissent des coussins de lavande. Quant aux boîtes, elles sont réalisées par Elijah, 73 ans, qui reproduit avec son frère les techniques qu’elle a apprises de son père en Syrie.
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RED CARPET
Pour Red Carpet et sa fondatrice Claire Vidal, le luxe est avant tout synonyme de confort. Lancée l’année dernière, cette marque voulait en finir avec les désagréments dus au port des chaussures à talons ! Déclinées en différents coloris, matières et motifs, les semelles intérieures conçues en interne s’adaptent à la plupart des chaussures et morphologies. Red Carpet propose aussi des coussinets en polyuréthane antibactérien, tantôt individuels à coller sur l’avant de la chaussure grâce à leur bande adhésive, tantôt intégrés à une semelle dotée d’un revêtement antidérapant pour ne plus bouger une fois fixée sur le chaussant. Des produits hyper intelligents à moins de 30 € qui ont fait leurs premiers pas aux Galeries Lafayette Haussmann à Paris ainsi qu’au Festival de Cannes...
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TAMIELLE
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FOCUS sur 4 marques du Nomad Lounge
Sandie Jancovek a adopté le contraste comme terrain créatif de prédilection. Assistante à la création des accessoires Chanel pendant trois ans puis au style chez Sonia Rykiel durant six ans elle découvre les rouages du savoir-faire chaussant aux côtés d’Ernesto Esposito. Depuis le lancement de sa marque en 2007, elle imagine des objets « poético-ludiques » mélangeant pièces métalliques empruntées à la mécanique et matières douces et délicates venues de l’univers feutré de la couture. Ainsi, écrous, vis et boulons fréquentent rubans satinés, cuirs et daims veloutés. Aujourd’hui, l’allure très industrielle et la trame métallique de ses premiers pas, s’estompent pour toujours plus de féminité.
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AMELIE PICHARD
Si Amélie Pichard vous déroule le tapis rouge, vous aurez à coup sûr Hollywood Boulevard à vos pieds ! Depuis le printemps 2009 et une victoire au Concours Bata des jeunes créateurs, sa marque a fait du chic à la française et de l’American Way of Life son eldorado. Avec ses chaussures élégantes et décalées, cette jeune styliste nous plonge dans un univers rétro fait d’allusions aux héroïnes de cinéma en noir et blanc et de clins d’oeil rock’n’roll. Quatre années passées chez Dice Kayek comme styliste associée à une solide expérience dans un studio de création dédié à la chaussure et une manufacture traditionnelle de chaussures à Paris ont affuté le style d’Amélie Pichard dont les low-boots, Salomé et autres babies renvoient à une sophistication vintage très US, teintée d’humour et de coloris tendres ou acidulés.
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JANCOVEK
MINNA PARIKKA
A 15 ans, Minna dessinait déjà les chaussures de ses rêves. Quatre ans plus tard, sa vocation la pousse à quitter sa Finlande natale pour une formation londonienne dédiée à la chaussure. Les cinq années suivantes la conduisent à Londres, Milan et Barcelone avant de retourner à Helsinki en 2005 où elle donne vie à sa marque éponyme. Son style coquet, gorgé de couleurs fruitées, s’adresse à une femme mutine, sensuelle et toujours joyeuse. La créativité débordante de Minna donne naissance en 2009 à sa première collection de mailles et de gants, suivie à l’automne 2010 de foulards en soie. Son monde parsemé de cœurs naïfs et de clins d’œil gentiment fétichistes et érotiques a aussi vu l’éclosion d’une gamme de loups diablement coquins. La marque est aujourd’hui distribuée dans quelques dix pays et s’est dotée d’un flagship à Helsinki.
ELLIPS
Priscille Demanche a lancé sa marque en 2009 pour allier coquetterie et praticité, élégance et confort. De son atelier parisien, elle pense ses chaussures comme des objets de la vie quotidienne pour une femme qui multiplie les activités. De fabrication espagnole, ses lignes City et Mariage font du raffinement et de l’adaptabilité leurs maitres mots. Cet amour pour la chaussure, Priscille n’a eu de cesse de le développer. Après des études de stylisme et plusieurs expériences dans le prêt-à-porter, elle décide de compléter sa formation avec un Bachelor en production de collections avant de remporter le premier Prix européen de création en chaussures dans le cadre du concours « Bottes, Boots, Bottines & Co » organisé par la ville de Romans avec le soutien de la famille Jourdan.
LES 11 MUST HAVE DE L’ETE 2012 PAR SYLVIE POURRAT 1. LE
BANGLE , Le bracelet over-sized, best-seller de l’été
2. LE
FOULARD, Véritable support artistique, il inspire tous les designers textile.
3. LES
SACS ARRONDIS, La tendance est à la rondeur.
4. LES
SACS STRUCTURÉS ANNÉES 50, avec des fermoirs dorés en bicolore ou tricolore.
5. LE
SAVOIR-FAIRE TEXTILE SUR DES SACS, Le canevas, la broderie, tout y passe !
6. LES
MINI CARTABLES, La variante d’un sac devenu incontournable.
7. LA
BALLERINE, Une chaussure culte portée par la tendance Madrague.
8. LA
PANTOUFLE, La deuxième paire qu’on glisse dans son sac pour un confort maximum.
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9. L’ESCARPIN
À BOUT POINTU, Il remplace la chaussure plateforme.
10. LE
CHAPEAU, Indétrônable depuis plusieurs saisons.
11. LA
CASQUETTE , Une des belles surprise de la saison
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EVOLUTION ET TENDANCE FÉMININ 108
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DU PAP
Muriel PIASER
Depuis le rachat du Prêt à Porter Paris par Comexposium, le salon revoit sa sectorisation. Muriel Piaser, directrice des salons PAPP nous dévoile la stratégie de la session de septembre, les tendances et produits phare de l’été 2012. En quoi la nouvelle segmentation du marché va-t-elle influer sur la prochaine session du Prêt à Porter Paris ? Only prêt met l’accent sur le coeur du marché : les leaders européens internationaux du Prêt à Porter Paris. Des marques commerciales comme Lauren Vidal ou la Fée Maraboutée sont mises à l’honneur cette saison à travers le forum des tendances notamment. Pour tenir compte de l’évolution du marché, nous nous recentrons sur un positionnement plus généraliste. Nos différents univers créateurs vont fusionner progressivement. L’objectif consiste à nous recentrer sur notre ADN : le prêt-à-porter. Qu’en est-il des accessoires ? Only accessoires est étroitement lié à l’univers du prêt-à-porter féminin. Une fois encore, nous nous recentrons sur le cœur du marché de la maroquinerie avec l’univers Maro & Go qui s’étend sur plus de 1500 m2 aux côtés de The Box. Nous allons simplifier l’offre pour optimiser la visibilité des univers. Nous avons une jolie carte à jouer à l’international en adoptant cette stratégie.
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Quelles sont les animations prévues sur le salon ? Nous avons modifié la scénographie pour que le défilé soit vraiment ouvert au public. Comme à chaque saison, on retrouve le trendwash d’Alexandra
Senes. En plus, nous organisons un défilé de jeunes talents pakistanais. Comme la saison précédente, Maria Luisa a concocté un parcours de mode inédit et les étudiants de la Bunka Fashion School montrent leur-savoir faire à travers un défilé. Pour la première fois, SAS organise également un forum de tendances dédié à l’accessoire. Tous les soirs, des sets de djs sont prévus. Grâce au rachat du PAPP par Comexposium, nous nous sommes mis d’accord sur les horaires des défilés pour que les visiteurs puissent assister à la fois aux défilés de Prêt à porter et du Who’s Next. Y aura-t-il également des modifications sur la deuxième session d’Atmosphère’s et de The box ? Non, car le positionnement de ces deux univers reste identique. The box aura lieu au pavillon Cambron et Atmosphère’s aux Tuileries. Sur Atmosphère, nous avons la chance de bénéficier de la venue de jeunes talents internationaux : des espagnols grâce à l’ACME, mais aussi des stylistes américains et japonais. Quelles sont pour vous les grandes tendances de l’été 2012 sur le prêt-à-porter féminin ? Il y a une quête d’authenticité dans un esprit grenier avec énormément de blanc cette saison. On note également le retour des années 70/80 avec
une thématique très forte autour de la chemise hawaïenne. Les color blocks font toujours recette avec des couleurs ultra flashy travaillées en total look. L’oversized revient également, porté par la mode des pantalons très larges. Le maillot de bain est aussi omniprésent dans les collections avec des balconnets, des culottes hautes gainées et des formes brésiliennes. Les bijoux deviennent quant à eux des pièces monumentales ornées de corail, de turquoise et de nacre. Le sport chic à la Marc Jacobs séduit avec le retour de la robe chemise et du polo près du corps. L’esprit marin persiste avec toujours autant d’œillets, de cordes et de pompons. Enfin, la tendance ethnique revêt un nouveau visage, avec l’utilisation de boubous africains, et de motifs tropicaux. Quels sont pour vous les must-have de la saison été 2012 ? Les bijoux voyants qui utilisent les coquillages, la chemise qui détrône le T-shirt cette saison, le pantalon fluide et large des années 40, le top très court et très structuré, le maillot de bain asymétrique ou brésilien, la veste ou le gilet en jeans, la robe chemise ou la jupette de tennis, la chemise hawaïenne, la culotte gainante et enfin le soutien-gorge qui fait des seins coniques.
Propos recueillis par L.D.
L’objectif consiste à nous recentrer sur notre ADN : le prêt-à-porter !"#$%&"%!'%($)*('
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TRENDSWASH SAS décrypte les tendances DE L’ETE 2012
Pour cette session, PRET À PORTER PARIS fait à nouveau appel à Alexandra Senes et à son label SAS pour détecter les tendances de la saison printemps-été 2012 au sein de Trendwash, un espace de plus de 400 m2. Représentant un véritable bureau de tendances au sein du salon, SAS est également responsable de la direction artistique et de la production des six défilés du salon. Dans un monde connecté, les arborescences sont au cœur de notre quotidien. SAS identifie un noyau fondamental, une cellule souche : la tendance Retour / Aller. Alors que la sortie de crise est lancée, les uns se recentrent sur les acquis impérissables du passé (Retour), les autres se projettent dans un monde à venir (Aller). L’homme d’aujourd’hui est au cœur de ce dualisme où passé et futur sont mis au service d’une modernité et d’une actualité forte.
< ECAILLES Fluidité et mousselines, nacres moirées, carapaces écaillées, écume d’une jupe longue : la femme Ecailles rappelle les fonds marins. Organique et naturelle, elle est « Retour » dans son aspect océanique léger et « Aller » dans ses armatures luisantes et pailletées.
ECCLÉSIASTIQUE >
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Coupes strictes et marquées, noirs et blancs, pâleur monacale/virginale parfois relevée d’un rouge Dracula, tissus rigides Carcan ou translucides de l’ange, collerettes et mitres, chapes enveloppantes et vestes boutonnées : la femme Ecclésiastique, tout en contrôle, tient à la fois du fantôme et de la nonne dans son « Retour » et du gourou futuriste dans son « Aller ».
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FRONTIÈRES > Proportions nouvelles, volumes décalés, origami d’assemblages, la femme Frontières est dans l’au-delà. Perspectives d’un vêtement réinventé, aux coupes et couleurs franches et dont l’asymétrie est parfaitement assumée. Excroissances structurelles dans son aspect « Aller », la tendance Frontières propose un color block néo-Mondrian dans son « Retour ».
< AMEUBLEMENT Volutes imprimées, brocards soyeux et tentures lourdes, tapisseries chargées et tartans retrouvés : le mobilier est au cœur de l’enveloppe Récamier. Impressions textiles et tissus luxueux, soies et velours offrent une silhouette cossue tournée vers le mobilier aristocratique dans son « Retour » et drapée d’imprimés revisités dans son « Aller ».
PAYSAN >
Folk revisité, ethnique paysan, viking gitan : l’usure est une tendance de la terre, du humus, de l’élevage et de la paysannerie. Terreau et terroir, mailles surdimensionnées et peaux tannées, les jupes sont en toile de jute et les camaïeux terreux délavés jusqu’aux écrus. Dans son « Retour », l’usure est accumulation de matières mais sobriété presque froide dans son « Aller ».
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< ŒUVRE DE MAIN
Noblesse de l’artisanat, minutie d’un travail ancestral, détail et précision de l’orfèvrerie, beauté labyrinthique de la dentelle maniée avec la délicatesse et la régularité d’un horloger, l’Œuvre de main pose une seconde peau, un voile sur une silhouette « Retour » et un assemblage de cicatrices sur son pendant « Aller ».
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LES ACTUALITÉS DE PRÊT À PORTER PARIS UN JAPAN SHOW SIGNÉ
BUNKA FASHION SCHOOL
Et un personnal shopper,
UN !
ZOOM sur les créateurs
Fort du succès de la dernière édition, PRÊT À PORTER PARIS propose des visites personnalisées. Les visiteurs peuvent à l’avance, et selon leurs besoins préparer leur parcours en ligne. Le salon met également à disposition le service de Personal Shopper afin d’offrir à tous ceux qui le souhaitent des conseils. Pour en profiter, il suffit de remplir un formulaire disponible sur le site wwwpretparis.com et de retirer un « parcours mode » personnalisé constitué d’une liste de marques sélectionnées selon des critères.
Alexandra Senes a sélectionné pour PRÊT À PORTER PARIS huit des plus brillants designers pakistanais. Adnan Pardesy, HSY, Kamiar Rokni, Khaadi, Muse, Nickie Nina, Teejays, et Zaheer ABBAS montrent leurs collections pour la première fois en Europe à travers un défilé dont SAS signe encore une fois le stylisme. Ils sont exposés au sein de Trendswash et sont même présents pour discuter avec les visiteurs.
MARIA LUISA, FASHION EDITOR DU SALON
PAKISTANAIS !
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Maria Luisa acheteuse au goût infaillible et créatrice de la marque éponyme, renouvelle ses coups de cœur de la saison. Des signalétiques vous permettront de reconnaître les « marques à suivre » qu’elle a sélectionné. Un parcours à part entière.
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Les étudiants de la très réputée Bunka Fashion School, l’école de mode de Tokyo, présentent leurs collections sous la forme d’un défilé sur le salon Atmosphere’s avec l’aide la styliste Alexandra Senes. L’occasion de découvrir les créations visionnaires de jeunes talents. Parmi les noms célèbres qui ont suivi une formation au sein de l’école Bunka, Kenzo Takada et Yohji Yamamoto. Rien que ça !
PRÊT À PORTER PARIS revoit sa segmentation en deux catégories Only Prêt, le premier, comprend quatre segments dont Heart of Prêt, Atmosphere’s, So ethic et New Talents. Heart of Prêt regroupe toutes les collections textile des plus intemporelles aux plus créatives. Les tendances de chaque saison y sont déclinées par univers : contemporain, fantaisie, habillé et balnéaire. Atmosphere’s est le domaine des labels pointus et avant-gardistes. Ce mélange de références et de jeunes talents reflète l’air du temps et offre un large panorama des tendances. So Ethic, vitrine des marques mode spécialisées dans les démarches durables, offre une sélection de labels engagés. Enfin, New Talents est le terrain de jeu d’une « New Gen » alternative : une mode à la fois féminine et arty qui mixent les codes et les tendances. Sur l’univers Only Accessoires, The Box a été imaginé comme un écrin raffiné pour les marques en vue et les nouveaux labels prometteurs. Accessory & Go rassemble des labels positionnés sur le segment de la fantaisie, aux inspirations intemporelles, à l’imagination débridée et aux références ethniques. Maro & Go regroupe un large éventail de marques d’accessoires, sacs, bagagerie et maroquinerie connus et reconnus. Pour finir, Shopequip est dédié aux services et aux produits qui permettent d’optimiser les points de vente et aux innovations en matière de merchandising : des mannequins aux outils informatiques, des cintres anti-vol à l’équipement du magasin.
LES TROIS TENDANCES PHARE DE PAPP DE MURIEL PIASER 1. Pastels et couleurs acidulées donneront le ton.
Bleus, roses, et jaunes tendres se déclinent sur un vêtement qui affirme sa féminité.
2. Le pantalon référence des années 70 fera son grand retour.
Symbole de la génération hippie, le jean flare ou pattes d’éléphant se portera de manière chic, féminine et radicale.
3. Cette saison, le maillot de bain se fait vêtement.
Il se détourne en body, top, change de matière, de forme, et devient une véritable pièce de prêt-à-porter.
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LA JEUNE CRÉATION RÉCOMPENSÉE Soutenu par la Fédération Française du Prêt-à-Porter Féminin depuis ses débuts en 2008, et lancé à l’initiative de l’Atelier de la Mode, Concours de Style est un véritable tremplin pour les jeunes créateurs de mode grâce à Internet. Sa dernière édition avait récompensé Coralie de Seynes, créatrice de bijoux un brin rock et féminin. Pour PRET A PORTER PARIS, l’équipe de l’Atelier de la Mode est une nouvelle fois présente sur le salon pour faire découvrir les créateurs d’accessoires qui participent au concours. !"#$%&"%!'%($)*('
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Soutien gorge, TRIUMPH 100 € Culotte, TRIUMPH 90 € environ Sautoir, MONET 59 € Bracelet, MONET 99 €
hommage à
AMY
Photos : Hilda Clem / www.hildaclem.com Stylisme : Tran Hien Trang / www.tranhientrang.com Hair : Fanny Morin / www.facebook.com/home.php#!/pages/ArtRFanVision/ MUA : Marianne Desgree / www.mariannedesgree.com Modèle Femme : Fottitigirl / www.fottitigirl.com Modèle Homme : David Lemonnier / www.david-lemonnier.com
FEMME
Chemisier, ANNA STUDIO 69 € Gilet, LIPSY 59 € Jupe, HAPPY ONIGIRI 65 € Chaussures, JB MARTIN 129 € Pochette, TOSCA BLU 83 € Lunettes, EMMANUELLE KHANH 325 €
HOMME Chemise, HAPPY ONIGIRI 49 € Pantalon, CHEAP MONDAY 50 € Chaussures, ASK THE MISSUS 80 € Chapeau, LEVI’S 55 € Lunettes, EMMANUELLE KHANH 330 € Montre, WIZE & OPE 69 €
FEMME
Robe, LIPSY 99 € Collier, PHILIPPE FERRANDIS 645 € Bracelet, PHILIPPE FERRANDIS 255 € Broche, MEDECINE DOUCE 125 € Chaussures, CHIE MIHARA 240 € Sac, KALEIDO 149 €
HOMME Chemise, FRANCOIS LEGENDRE 129 € Veste, JOE BLACK 185 € Jeans, PEPE JEANS 160 € Chapeau, O’NEILL 39 € Lunettes, TRUSSARDI 139 €
Chemise, HAPPY ONIGIRI 49 € Short, LOIS 60 € Ceinture, RICHARD GAMPEL 139 € Foulard, BELLEROSE 60 € Sac, NICE THINGS 68 €
Chaussures, MELISSA X VIVIENNE WESTWOOD 140 € Tabouret, BRANEX DESIGN 20 €
Chemise, CHEVIGNON 80 € Gilet, LEX UOMO 129 € Pantalon, FRED PERRY 145 € Nœud-papillon, VINCENT SCHOEPFER 50 € Chapeau, STETSON 59 € Lunettes, EMMANUELLE KHANH 330 €
Perfecto, VENTCOUVERT 650 € Chemise, JENNYFER 20 € Sautoir, HELLES 338 € Sac, BERYL 59 € Gants, MEXX 40 €
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LES TENDANCES BALNÉAIRES DE MODE CITY
Lingerie et balnéaire : une légère embellie en 2010
À LA HAUSSE
CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA LINGERIE PAR RÉSEAU DE DISTRIBUTION
> GSS / grande diffusion : 8% > Hyper super : 22% > Chaînes spécialisées 19% > Grands magasins
et magasins populaires : 14%
> VAD : 13% > Indépendants : 13% > Autres : 11%
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la vente à distance et les magasins indépendants atteignent 14 et 13% de parts de marché. Sur le marché du balnéaire, la croissance enregistrée en 2010 est encore plus importante avec une hausse de +18% pour un chiffre d’affaires de 313, 46 millions d’euros. Le taux de renouvellement des maillots de bain est passé à 2 ans et 10 mois en 2010. Les femmes restent les premières consommatrices représentant à elles seules 64,2% du marché. Les hommes et l’enfant pèsent respectivement 19,2% et 16,7% du marché. Cette année, les températures estivales du printemps profitent déjà à l’ensemble du textile habillement (+3,3% en avril 2011). Les ventes du
commerce indépendant multimarques ont même enregistré une augmentation significative (en valeur) en avril et mai 2011. Espérons que la météo capricieuse de cet été n’aura pas trop d’impact sur le moral des ménages.
LE MARCHÉ EN QUELQUES CHIFFRES
> 2 ans et 10 mois,
c’est le taux de renouvellement des français pour leur maillot de bain > Le chiffre d’affaires du balnéaire 2010 s’élevait à 313,46 millions d’euros > La lingerie représente 15,5% des sommes consacrées à l’habillement
> 100 €
C’est le budget moyen des françaises pour leurs achats de lingerie > Les femmes représentent 64,2% du marché du Balnéaire
Photos DR
A la hausse. Tel est le bilan 2010 du marché de la lingerie et du balnéaire, qui tourne enfin le dos à la crise. Les sommes dépensées par les Françaises de plus de 15 ans pour les achats lingerie (lingerie de jour, corseterie, lingerie de nuit et d’intérieur) ont ainsi progressé de +1,9% par rapport à 2009 pour atteindre un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros. L’an dernier, la lingerie a représenté 15,5% des montants alloués à l’habillement, avec un budget moyen par femme de 100 €. Les supermarchés et les hypermarchés, et les chaînes spécialisées centralisent le gros des ventes avec, respectivement, une part de marché de 22% et 19%. Les grands magasins et magasins populaires,
EDEN FORUM by trend Union pour Mode City Trend Union, une agence de style présente dans le monde entier, conçoit des présentations de tendances événementielles uniques basées sur la mode et les styles de vie. Pour le salon Mode City, Trend Union livre ses tendances de l’été 2012 en tenant compte de l’ADN du marché et du comportement des consommateurs. Sur la thématique de l’Eden, l’agence matérialise un voyage épanouissant à la découverte des sens. Ce XXIème siècle nous offre un moment de réflexion pour se remettre d’un siècle d’abus envers l’environnement. Ce changement de comportements implique un plus grand respect pour la terre et pour son prochain. La mode s’approprie ce concept en s’inspirant de la planète. On analyse ses entrailles et ses composants pour les transformer en matières ou textiles de couleurs terrestres. C’est le retour à des émotions primitives, à d’anciens systèmes archaïques qui réinventent l’animisme. La lingerie et les maillots de bain vont se rejoindre pour offrir de nouveaux produits tournés vers le bien-être, intégrant les influences couture et les besoins d’évasion.
EARTH
CRYSTAL
Composée de particules de rochers altérés par l’érosion et le passage du temps, la terre devient une matière fertile, chaleureuse et parfumée. Le design est essentiel avec des structures enveloppantes à combiner avec des basiques terre à terre à réinventer. Ecorce terrestre et teints de peaux partagent leur palette et enrichissent les classiques. On parle ici de terre et de sable, de couleurs dérivés des minéraux, de sédiments allant du blanc au rougeâtre. On obtient une gamme incroyable de neutres profonds, de terracotta et de cendres. Côté formes, de nouveaux décolletés et des jeux de bretelles marquent les esprits, les drapés antiques soulignent la silhouette tout comme les détails inattendus signes de raffinement.
Les gemmes introduisent leurs brillances précieuses et délicates. Les motifs en vision macro ou subaquatique brouillent l’image du romantisme. Les cristaux vont briller et étinceler de toute leur force et de toute leur énergie sur le design du futur. Un moment magique dans la mode et le design, qui évoluera avec des créations multicouches et à volants. Les matières sont évanescentes, flottantes et oscillantes pour répondre aux fantaisies féminines les plus fantasques. Le spectre des couleurs est lumineux avec des demi-tons féminins et sophistiqués, tantôt blanchis et opalescents, tantôt clairs et transparents. Ces étonnantes nuances sont dérivées de la citrine, de l’améthyste, du cristal de roche et du quartz rose. Les textiles sont en 3D et opulents pour présenter une surface sculpturale et accumuler les transparences dans un voile de pudeur. Les formes sont classiques et harmonieuses avec des détails romantiques. Les motifs sont de première importance dans des techniques aquarellées ou délavées.
Photos DR
ROCK Le minéral, source d’énergie, inspire un nouveau confort. Les lignes sont pures, les matières s’assouplissent et les couleurs invitent à l’apaisement. Les sculptures issues de la terre sont captivantes et révélatrices. Ecrasées par leur imposante présence et leur puissance, l’homme ressent la force des mouvements minéraux, des éruptions passées et à venir. La lingerie et les maillots de bains possèdent un caractère audacieux, souverain et tout puissant qui magnifie le corps dans un mouvement sculptural et monumental. Né de formation volcanique et plutonique, le magma cristallisé offre une grande variété de textures. Toutes les étapes de sa création inspirent une nouvelle génération de design, capable de fusionner le technique et le sophistiqué. Les matières sont irrégulières et présentent un aspect grainé de beauté organique. Les textiles sont teints à la main ou délavés afin d’obtenir des effets irréguliers et tachés. La lingerie et les tenues de plage bénéficient de ces propositions pour des modèles plutôt sport dans des matières hautement techniques et dans un style couture pour un jeu de géométrie variable à partir de motifs abstraits.
GOLD Marié au noir, l’or glorifie le désir et le sex-appeal avec esprit. La femme joue de ses atouts librement et sans complexe. Depuis le début du XXIème siècle, l’or est reconnu en tant que couleur et matière dans la mode et le design, et son pouvoir va continuer de s’étendre au cours des prochaines décennies, soit de manière franche, soit par touches et détails. L’or est synonyme d’attirance positive et symbolise la chaleur, la perfection, la richesse et le prestige. Largement plébiscité, il est décliné en une myriade de couleurs et d’aspects. Marié au noir, pour incarner une nouvelle vision de la féminité, il sublime le corps de manière intime mais affirmée. Les modèles de la lingerie et du maillot de bain s’emparent de ce phénomène en exploitant toute la diversité des matières et des styles. Le gold est un élément de design incontournable.
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FOCUS sur 10 jeunes talents découverts sur Mode City en juillet dernier
LES ULTRAVIOLETTES
NICHOLE DE CARLE
WUNDERVOLL
SIMONE ET GEORGES
Les grands-parents de Matthias Jaschke tenaient une entreprise de linge de maison à Berlin. Baigné dans l’univers des matières luxueuses depuis sa plus tendre enfance, Matthias crée Wundervoll en 2008. Il combine coupes parfaites, étoffes raffinées et détails soignés. Produits exclusivement en Allemagne, ces sous-vêtements offrent un design intemporel dans un esprit unique et durable. La collection de l’été prochain, baptisée Mission Glory, nous plonge au cœur du XVIème siècle. La nouveauté, cette saison, c’est l’utilisation du coton batiste, semi transparent, en bleach pour un aspect vintage romantique. Les couleurs semblent blanchies par le temps. La collection satin se compose de 12 pièces et joue sur des tonalités douces : papaye, vieux rose, gris ardoise et cristal grisé.
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Cette marque de lingerie luxueuse est innovante. En effet, la créatrice s’inspire des chefs d’œuvre de l’architecture pour concevoir ses collections. Cette approche tridimensionnelle de la forme transforme le corps en sculpture dans un esprit résolument couture. Forte d’un succès fulgurant au Royaume-Uni, Nicole de Carle a habillé Nicole Scherzinger pour un concert événement à Wembley.
Marianne Leenart et son petit frère Jean-Baptiste ont lancé Simone et Georges en 2009. Leur concept ? Importer le Kikoy, un paréo traditionnel exclusivement fabriqué et porté par les hommes sur la côte Est africaine. La marque revisite cette pièce authentique et la décline en accessoires de bain et de plage. Les deux stylistes adoptent des principes éthiques en travaillant avec des producteurs kenyans certifiés par la Fédération Kenyane pour le commerce alternatif (KEFAT) et en utilisant des teintures certifiées eco-friendly. La finalisation de la production (conditionnement, repassage, étiquetage...) s’effectue en France, dans un centre d’aide par le travail accueillant des personnes handicapées. Pour l’été 2012, le Kikoy devient un accessoire 2 en 1 très astucieux. Pile, il s’utilise en fine serviette éponge et côté face, en paréo artisanal 100% coton.
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Juliette Bigot-Paillard est une grande nomade. Sélectionnée par « Paris Initiative Entreprise », elle lance Les Ultraviolettes en 2011 et développe un concept inédit : allier mode balnéaire et protection solaire. Pour sa première collection, la créatrice décline des pièces pour les femmes, les futures mamans et les fillettes dans une matière technique anti-UV nouvelle génération. Les modèles garantissent une protection solaire maximale (facteur de protection solaire 50+). Confortable et résistant, le tissu offre un séchage rapide, résiste au chlore et ne se déforme pas au lavage. Pour l’été 2012, Juliette Bigot-Paillard joue la carte de la fantaisie en déclinant des maillots de bain, T-shirts, jupes, paréos et fichus dans un esprit mix & match.
CARIZZI
Après avoir fait ses classes chez Louis Vuitton, Agnès b. et Chanel, Olivia Grison lance sa marque de bain et de beachwear. Le nom Tais-toi jaloux lui vient des africaines de Lomé et de Bamako qui prénomment leurs pagnes. Olivia dessinent des modèles originaux, tout en maintenant un niveau de confort optimal grâce à un jeu de coutures habiles. La marque, accessible et éthique, respecte les normes ECOTEX et reverse une partie de ses bénéfices à une association africaine. Pour l’été 2012, Olivia Grison associe de jolis imprimés multicolores à des volants, froufrous et gros nœuds en s’inspirant des maillots de son enfance.
THAPELO
VELVETTE
Après des études de stylisme à Sydney et des collaborations avec de nombreuses marques à Londres et New York, Wil Ariyamethe Demon s’installe à Paris pour lancer sa marque de maillots de bain haut de gamme, élégants et sexy. D’origine thaïlandaise, elle manie les drapés et les plissés avec raffinement en les positionnant sur les hanches ou au niveau de l’encolure. Made in France, ses maillots éco sensibles sont de véritables accessoires de mode à porter de jour comme de nuit.
ALBERTINE
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TAIS-TOI JALOUX
Carine Rizzi a grandi sur la Côte d’Azur, un lieu inspirant pour lancer sa première collection de maillots de bain. Basée à Londres depuis 1998, elle a auparavant travaillé comme chef de projet pour la BBC avant de prendre une année sabbatique. Carizzi propose des pièces alliant luxe, élégance et sophistication. Sa première collection s’appuie sur des modèles aux coupes élégantes rehaussés de détails glamours tels que des cristaux Swarovski, des chaînettes en or ou encore des volants. Côté couleur la palette est large avec des tons sobres comme le kaki, le nude ou le bleu nuit d’une part et des coloris vifs comme le fuschia ou le turquoise.
Fruit de deux sœurs, Caroline et Anémone, passionnées de mode et baignées très tôt dans les dentelles et volants des pièces de lingerie imaginées par leur grand-père, Albertine a été créée en 2007. Les deux designers se lancent dans la conception de leur première collection de maillots de bain aux coupes rétro. Elles cultivent un style à la fois chic et cool, pointu et confortable et manient le mix & match avec un spectre large de formes, de couleurs et d’imprimés. Pour l’été 2012, les pièces 50’s et 60’s sont déclinées en imprimés ethniques d’inspiration africaine ou asiatique. Le détail des volants apporte une touche de romantisme et l’utilisation du seersucker, le goût de l’enfance. Albertine vient de recevoir le prix Intima.
Après une formation de styliste et modéliste, Velvette Da Silva fait ses armes chez Vanessa Bruno. Sa passion pour la mode et les voyages sont pour elle des sources inépuisables d’inspiration. Ses maillots de bain comportent des motifs ajourés situés devant ou derrière la hanche pour que le soleil agisse comme une encre de pochoir qui laisse un tatouage éphémère. Papillon, étoile, cœur ou message amoureux deviennent ainsi les symboles d’un souvenir estival ! Cerise sur le gâteau, les modèles Velvette sont 100% réversibles. Pour l’été 2012, le jeune label lance une ligne de lingerie pour la femme et la jeunes fille, inspirée des années 50. Au programme : jeux de dentelles, découpes au laser et imprimés cravates.
MAXINE WATTAM
Tout juste diplômée d’ESMOD, Maxine Wattam lance une ligne de lingerie inspirée de la tradition du bondage japonais, baptisée Kinbaku en 2008. Ces pièces sont dédiées aux femmes maîtresses du jeu de la séduction et utilisent des matériaux inédits qui révolutionnent les codes habituels de la lingerie française. Pour l’été 2012, la collection Something Blue réinterprète la lingerie de noces. Les modèles couleur champagne allient les traditionnels anneaux d’or roses à des rubans de soie et des élastiques de satin dans un esprit doux et raffiné.
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La marque de prêt-à-porter franco-italienne offre un voyage dans le temps avec ce concept-store cosy inspiré des années 40/50 créé par la société italienne Mani. Michela Klinz et Giulia Socche ont imaginé ensemble une boutique dans laquelle on se sent comme chez soi avec des têtes de lits en guise d’étagères, des penderies maintenues avec de grands pieds d’abat-jour, des fauteuils, des lampes, et tout un mur de vieux miroirs. Ce lieu chaleureux présente la
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ligne homewear (lingerie et petites robes en soie) et des pièces plus mode comme des jeans, des chapeaux de paille et des sacs en raphia. Dédiée aux fashionistas et aux modeuses, La Maison Momoni propose également des produits de beauté et des vieux livres. Un bel espace avec une identité forte à découvrir absolument. La Maison Momoni. 26, rue Etienne Marcel, 75002 Paris.
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LA MAISON MOMONI, SO COSY !
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EL GANSO INVESTIT LE MARAIS La griffe madrilène née en 2004 a pris ses quartiers au cœur du Marais rue des rosiers. Ce premier point de vente international est décoré comme un cabinet de curiosité et fleure bon le chic british. Il reflète aussi le goût marqué des créateurs pour les années 70 et leur quête de diversité en termes de références. Résultat : les grands classiques du vestiaire masculin sont revisités à grands coups de détails fantaisistes et impertinents. El Ganso prévoit deux autres ouvertures
dans la capitale d’ici douze mois et est déjà présent dans le quartier tendance Fuencarral à Madrid et à Valence, Palma de Mallorca, Saragosse, Bilbao et Séville. El Ganso. 7, rue des Rosiers, 75004 Paris.
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Avec 29 succursales et 14 franchises à son actif, la marque de denim marseillaise poursuit son développement. Vingt-cinq ouvertures sont prévues d’ici la fin 2011 en France mais aussi en Belgique et à Dubaï. Kaporal fait également évoluer l’agencement de ses magasins à l’image de celui de la rue Saint Ferréol, à Marseille. Développé par Metropole Concept, le design laisse ici place à l’élégance et à la sobriété. Les architectes d’intérieur ont choisi des lattes de parquet larges et usées au sol et des panneaux de finition « brut de sciage » dans la même tonalité. L’agence a également misé sur un enduit ciment et des
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projecteurs de scène. Quant aux jeans, produits phare de la marque, ils sont présentés dans une grande bibliothèque. Le mobilier, au centre, du magasin est composé de cubes blancs de différentes hauteurs, sur lesquels prennent place des mannequins et les collections pliées à plat, sous des projecteurs. A travers cette nouvelle mise en scène du produit, Kaporal affiche ses ambitions tout en restant fidèle à ses origines. Kaporal. 72, rue Saint Ferréol, 13006 Marseille.
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KAPORAL RENOUVELLE SON CONCEPT