PLAN DE SOBRIETE ENERGETIQUE DE l’UNIVERSITE COTE D’AZUR
Contexte :
Face à un contexte géopolitique qui génère des difficultés d’approvisionnement en gaz et pétrole et à des capacités de production d’électricité issue du parc nucléaire plus réduites, Il est demandé aux citoyens, aux entreprises et aux administrations d’être sobre dans leur consommation énergétique pour limiter notamment le risque de délestage. La sobriété énergétique est également favorable à la diminution de la production de gaz à effet de serre permet de s’inscrire dans la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 2050.
Dans le cadre d’une réflexion initiée de longue date et suite à la circulaire ministérielle du 24 septembre 2022, Université Côte d’Azur a mis en place un Groupe de Travail* pour travailler à l’élaboration du Plan de sobriété énergétique de l’établissement. Les mesures proposées par ce groupe ont été mises en débat auprès des directeur.trices des directions centrales et des directeur.trices de composantes et d’EUR. Par ailleurs le projet de plan a été soumis au comité technique le 21 novembre puis voté à l’unanimité au conseil d’administration du 13 décembre 22 Les personnels et usagers ont également été consultés sur certains campus au travers de boîte à idées et par un échange en séminaire dédié.
Les mesures décrites dans ce plan doivent permettre de diminuer de plus de 10% la consommation d’énergie en 2024 par rapport à l’année de référence 2019, tout en maintenant des conditions satisfaisantes pour l’exercice de nos missions.
Objectif du plan :
L’objectif de ce plan est de proposer par une approche globale, c’est-à-dire à la fois organisationnelle, technique et humaine, des actions relevant du patrimoine immobilier (isolation, relampage, évolution du bouquet énergétique…), des actions relevant de la régulation des systèmes consommateur d’énergie (éclairage, chauffage…), des actions de sensibilisation pour faire évoluer les comportements individuels, des actions de réduction de la consommation de carburant liée à la mobilité.
Ce plan de sobriété énergétique doit répondre à l’objectif de réduction de 10% des consommations en 2024 par rapport à l’année 2019.
En 2019, nos consommations en énergies étaient les suivantes :
Type Energie - Fluide Consommation Energie Finale
GAZ NATUREL 10 074 631 KWh
FUEL OIL DOMESTIQUE (FOD) 3 648 128 KWh
RESEAUX CHALEUR URBAIN
1 383 492 KWh
ELECTRICITE 20 225 913 KWh
Total consommations d’énergies en 2019 35 332 164 KWh
Ces valeurs constituent le point de référence de départ.
Le contenu du plan :
Les actions de ce plan sont déclinées en 7 axes :
Agir sur les postes de consommation les plus importants
Des actions d’envergure sur le bâti et le bouquet énergétique
Agir sur l’éclairage et le chauffage
Des marges de manœuvre sur la mobilité
Agir sur le volet numérique
Une organisation du travail adaptée
Susciter l’implication de toute la communauté
Axe 1 : Agir sur les postes de consommation les plus importants
Dans cet axe il s’agit d’optimiser le pilotage énergétique, d’améliorer l’analyse de nos consommations, de travailler sur notre stratégie d’achat de l’énergie et enfin d’engager une stratégie de valorisation de notre production d’énergie solaire.
• L’optimisation du pilotage énergétique
Cette optimisation se fera en trois étapes :
-La 1ère consistera en l’installation de capteurs, sondes et compteurs énergétiques et récupération des données via une plateforme de supervision accessible à tous et à distance. La réception de ces travaux interviendra en novembre 2022 et des compléments en 2023 7 sites sont actuellement équipés : Carlone, Trotabas, St Jean d’Angély, Valrose, Pasteur, STAPS et Sophia.
-La 2ème étape de rodage et d’appropriation est en cours avec un objectif pour fin janvier 2023. Elle consiste en la désignation des référents et suppléants Energie de chaque campus et le suivi en temps réel des consommations (comptage et sous comptage fluides et énergies) et des conditions de confort (température, CO2, Hygrométrie).
-La 3ème étape est une phase de pilotage et de reporting aux usagers avec un objectif pour fin février 2023. Elle consiste en la finalisation des seuils d’alerte (par email + SMS) : consommation inhabituelle ou incohérente, seuils de confort dépassés, … puis la mise en œuvre de plans d’action corrective immédiate. Ces actions seront accompagnées par la sensibilisation de la communauté des usagers via la transmission régulière d’un reporting énergie (avec assistance de la direction de la communication).
Cette optimisation ne mobilisera pas de budget sur 2023 et a un impact attendu élevé sur les consommations. Les acteurs concernés sont la cellule énergie de la Direction du Patrimoine, les référents énergie des campus, les mainteneurs et les groupements dans le cadre du plan de relance.
• L’analyse de nos consommations
Il s’agit de réaliser une analyse croisée de la facturation et des relevés de comptage (manuel ou via logiciel de supervision) c’est-à-dire d’observer l’évolution sur la période, par rapport à la période précédente et à l’année précédente et de rechercher l’origine des dérives pour déterminer les actions correctives. Les acteurs concernés sont le référent énergie de campus, la direction des affaires financières, le mainteneur, le responsable technique de campus, le chargé d’exploitation Energie de la direction du patrimoine. Cette analyse sera réalisée dans le cadre d’une réunion mensuelle par campus.
Il s’agit également de réaliser des calculs de ratios de consommation et indicateurs de performance permettant de comparer les campus et les bâtiments de typologie équivalente en termes d’usage (enseignement, administratif, laboratoires avec process). Les acteurs impliqués sont la direction du Patrimoine et le référent Energie Campus.
Un « Energiscore » Hiver et Eté sera établi sur la base :
1. Du type d’énergie consommée : note dégradée pour les consommations basées sur des énergies fossiles (fuel, gaz)
2. De l’évolution des consommations en tenant compte des variables d’ajustement : rigueur climatique, saison, taux d’occupation : note dégradée si augmentation
3. Du comparatif ratio de consommation par m² (source Active3D) : dégradation de la note si ratio supérieur à la moyenne pour un usage comparable
L’objectif poursuivi est de prioriser les actions à enjeux budgétaires sur les bâtiments et campus obtenant les scores les plus bas. La mise à jour sera annuelle.
Cette analyse des consommations ne mobilisera pas de budget sur 2023 et a un impact attendu élevé sur les consommations.
• Stratégie d’achat de l’énergie
Il s’agit d’analyser les contrats de fourniture d’énergie électrique et de vérifier l’adéquation des contrats de fourniture d’énergie électrique avec le profil de consommation (base de tarification, puissance souscrite, malus énergie réactive…)
Les actions possibles le cas échéant sont l’ajustement des conditions tarifaires, l’étude du lissage et décalage des appels de puissance, la compensation énergie réactive par des batteries de condensateurs, le report de certaines consommations énergivores en période nocturne (production ECS…)
Cette action ne mobilisera pas de budget tout en ayant un impact sur les consommations.
• Stratégie liée à la production d’énergie solaire.
Il s’agit de réaliser un retour d’expérience et un bilan régulier de la production d’énergie électrique produite par les nouvelles installations (Sophiatech puis les autres campus équipés) et de la capacité d’autoconsommation. Une analyse des courbes de production devra permettre une meilleure réutilisation en autoconsommation. Cette action ne mobilisera pas de budget et a un impact attendu élevé sur les consommations.
Volet recherche
Toujours dans cet axe, les laboratoires de recherche, et en particulier ceux qui mettent en œuvre des plateformes et d’importants équipements, sont énergivores et porteurs de potentielles économies d’énergie. Un plan recherche sera établi dans le cadre d’un travail en sous-groupe gestion environnementale du comité de coordination opérationnelle (CCO) afin d’avoir une approche coordonnée avec les partenaires. Cette animation se fera côté université autour de la direction de la recherche valorisation et innovation du vice-président recherche. Par ailleurs des référents Energie seront désignés au sein des laboratoires. Pour accompagner ces acteurs dans l’identification des pistes d’économie un plan de comptage des activités process sera établi ainsi que l’installation de comptages complémentaires permettant de connaitre plus finement et donc de mieux maîtriser les consommations dédiées aux activités de process.
Axe 2 : Des actions d’envergure sur le bâti et le bouquet énergétique
L’université bénéficie du plan de relance et met en œuvre d’importants travaux pluriannuels d’isolation, de changement de mode de chauffage et de relampage qui permettront dès la première phase la réalisation de 8,35 % d’économie d’énergie d’ici 2024.
Des impacts sont attendus dès la saison de chauffe 2022-2023 sur les sites de l’INSPE, STAPS, Sophiatech, Pasteur et Archimed, puis à l’horizon 2023-2024 sur les campus Carlone, Trotabas et Valrose.
Des dossiers ont été déposés en décembre 2022 pour des travaux à réaliser en 2023 dans le cadre du plan de résilience 2 à hauteur de 6,3 M€HT pour un gain estimé de 3600 Mwh.
L’université réactualisera les audits énergétiques afin d’affiner en continue sa stratégie énergétique.
Un plan pluriannuel de travaux de rénovation énergétique à 5 et 10 ans sera inscrit dans notre schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI). Ce plan comprendra :
1- Des travaux concourant à la performance énergétique du bâti :
Plus précisément des travaux d’Isolation thermique des façades : remplacement de menuiseries, calfeutrement, mise en œuvre d’isolant thermique extérieur sur les façades opaques, …
Des travaux d’isolation thermique des toitures, végétalisation des toitures terrasses
Des travaux de traitement et isolation des ponts thermiques
Des travaux de protection solaire des façades : brises soleil, film extérieur filtrant
2- Des travaux concourant à la performance énergétique des installations
Il s’agira de travaux de remplacement des systèmes de chauffage consommant de l’énergie fossile (fuel, gaz)
Des travaux de remplacement de système de traitement d’air non vertueux (tout air neuf) par des systèmes à récupération d’énergie et privilégiant le « freecooling » en saison chaude
La mise en œuvre de production autonome de chauffage, production eau chaude sanitaire, rafraichissement pour les locaux spécifiques : logement, vestiaires, locaux informatiques
Le remplacement des lampes par des LED
Une campagne de calorifugeage
3- Des travaux concourant au pilotage, à la conduite, et à la régulation
Ces travaux comprennent la mise à niveau et l’installation si nécessaire de Gestion Technique
Centralisée, l’installation de pompes à débit variable, de robinets thermostatiques sur radiateur, le remplacement des lampes par des LED, la mise en place de systèmes d’allumage de l’éclairage conditionné à la présence dans les parties communes : détecteurs de mouvement, minuteurs.
4- Des travaux sur le bouquet énergétique et l’énergie verte
Il s’agit de diversifier le bouquet énergétique en utilisant davantage les sources d’énergie renouvelable : solaire, géothermie, thalassothermie … Il s’agit de mettre en place des systèmes de stockage d’énergie chimique (hydrogène) ou thermique.
Les actions seront priorisées en fonction de l’état de vétusté des ouvrages et installations, des données des audits énergétiques, de l’Energiscore des bâtiments attribués (cf. axe précédent), de la pertinence du ratio € investi/kWh économisé et du temps de retour sur investissement
Source et support : système d’informations patrimoniale Active 3D.
Ce plan pluriannuel de travaux mobilisera un budget important selon les postes.
Enfin, sur cet axe le travail d’élaboration et de mise à jour des prescriptions générales réalisé par la direction du patrimoine à destination des campus, des concepteurs et entreprises intervenant pour le compte de l’établissement sera poursuivie. Il porte sur les lots Chauffage
Ventilation Climatisation, Electricité courants forts et Plomberie en intégrant l’ensemble des stratégies de maîtrise de la consommation énergétique.
Axe 3 : Agir sur l’éclairage et le chauffage
Il s’agit d’un axe très important qui comprend des actions visant à assurer le maintien des performances des installations, la conduite et la régulation des installations, l’ajustement du fonctionnement à l’occupation, l’élaboration d’un livret de consignes à l’attention des utilisateurs et la valorisation d’actions innovantes qui peuvent être étendues.
Sur le maintien des performances des installations
Un suivi rigoureux de la bonne exécution des contrats de maintenance et d’exploitation : maintenance préventive, corrective et conduite est mis en place de manière à s’assurer du respect des engagements et obligations du marché, du suivi du service fait avec la remise des rapports d’intervention et des pistes d’amélioration. Un bilan mensuel, semestriel et annuel sera dressé.
Sur la conduite et la régulation
Il s’agira de dresser un inventaire et états des lieux des systèmes de conduite, de pilotage et de régulation des installations (GTC ou autres systèmes …), la vérification du bon fonctionnement et de l’exploitation des organes de régulation, pilotage et de conduite des installations, l’optimisation de la régulation des installations de production, distribution et des terminaux : optimisation des courbes de régulation, bande morte, … Une fiche Questionnaire à l’attention des mainteneurs sera transmise mi-décembre pour un retour début janvier. Un plan d’actions correctives à la suite sera élaboré.
Sur l’ajustement du fonctionnement à l’occupation (éclairage, chauffage, renouvellement d’air, rafraichissement)
Une enquête sur tous les campus auprès des mainteneurs sera réalisée pour :
-Recenser les installations avec possibilité de programmation horaire, journalière et WE pour passage en mode réduit (mode automatique ou manuel, centralisé ou en local)
-Le cas échéant valider la pertinence de ces programmations.
-Rédiger des fiches mode d’emploi à destination des utilisateurs pour tous les systèmes à pilotage individuel ou localisé.
-Identifier les installations sans possibilité d’adapter le fonctionnement en fonction du besoin et les intégrer dans le Plan pluriannuel de travaux à réaliser.
Réalisation d’un livret de consignes
Un livret de consignes sera réalisé à l’attention des utilisateurs pour leur rappeler les consignes de confort Eté/Hiver par type de local, la fermeture des volets ou stores extérieurs pendant les phases d’inoccupation, la fermeture systématique des portes extérieures, l’aération des locaux 10 mn par jour, l’extinction systématique des lumières en quittant les lieux (bureau, salle de réunion, amphi, salles de cours, sanitaires), la baisse des consignes de chauffage/rafraichissement en quittant les lieux pour les terminaux non pilotés par système centralisé.
Valorisation d’expérimentations innovantes
Un projet de recherche sur le management de l’énergie sur le site de sophiatech a permis de visualisation l’apport de l’hypervision énergétique pour connaitre sa consommation et la réguler aux besoins. Il s’agira d’étendre ces actions pilotes pour exploiter les données des différents systèmes de pilotage (GTC), les mettre en lien pour améliorer le pilotage des installations.
La prise en compte de la spécificité des sites dans un cadre de règles général
L’université étant multisites, la spécificité de chaque campus (installation de chauffage, occupation, capacité de régulation de l’éclairage…) nous conduit à privilégier la mise en œuvre des décisions au niveau des campus associées à un cadrage général.
Des plans de sobriété de site seront définis et déployés pour mettre en œuvre des solutions de proximité les plus adaptées.
Les sites ont remonté des actions :
• De changement et de réparation de fenêtres
• De zonage du chauffage des zones bâtimentaires entre le logement du gardien et le reste du bâtiment
• De rationalisation de la location des espaces afin de limiter la climatisation sur un espace réduit des bâtiments.
Nos règles communes qui permettent de fixer un cadre sont les suivantes :
• Interdiction des chauffages électriques d’appoint sauf si la température de 19°C ne peut être atteint au poste de travail.
• Coupures des ballons d’eau chaude dans les sanitaires (hors vestiaires)
• Ajustement à la baisse des températures de consigne dans un certain nombre d’espaces ou sur certaines périodes (installations sportives notamment la piscine ; bâtiments d’enseignement pendant les périodes de pause pédagogique…)
• Ajustement de la température dans les locaux suivant les directives ministérielles et les possibilités techniques de régulation : chauffage à 19°C en période d’occupation, abaissé d’au moins 2°C en cas d’inoccupation nocturne. Température à 16°C max si 48h <durée d’inoccupation≥ 24h. Température à 8°C max si durée d’inoccupation≥ 48h
• Report du début et de la fin de la période de chauffe suivant la température extérieure.
Axe 4 : Des marges de manœuvre sur la mobilité
D’ici fin 2024, l’université va poursuivre son plan de verdissement de son parc automobile. Trois voitures électriques remplaceront 3 véhicules de service thermique utilisés sur des courts trajets. Les véhicules thermiques trop anciens seront sortis de l’inventaire. Par ailleurs une étude pour le déploiement de bornes de recharge pour les vélos électriques sur les campus sera réalisée en complément du déploiement des bornes IRVE déjà prévu.
Le co-voiturage sera encouragé à la fois pour les trajets domicile-travail avec l’appui d’un partenaire et d’autre part via les outils de réservation de véhicules de service qui devront permettre une information croisée des déplacements suivant les destinations de façon à permettre le co-voiturage lors de déplacements professionnels.
L’université se fixe pour objectif de réduire d’au moins 20% les déplacements professionnels et va sensibiliser tous les gestionnaires de mission sur la nécessité de reporter vers le train tout déplacement en avion pour les trajets de moins de 4 heures et en reportant tout déplacement en voiture vers le train pour les trajets de plus de 300 Kms.
L’université va poursuivre le partenariat avec le CROUS et la Métropole Nice côte d’azur pour améliorer la desserte des campus et des résidences universitaires en piste cyclable.
Axe 5 : Agir sur le volet numérique
L’impact carbone des équipements numériques étant principalement lié à leur fabrication, il est important de viser à limiter les achats d’équipements neufs. Plusieurs actions vont être étudiées et mises en œuvre dans ce sens :
• Etudier les gains (économiques & environnementaux) d’un passage de 5 à 7 ans de garantie sur les postes informatiques
• Lancer un pilote sur l’utilisation de postes informatiques en location
• Prolonger la durée de vie des équipements informatiques au-delà de leur garantie (appel à des sociétés locales pouvant réparer les équipements)
• Poursuivre la mutualisation des équipements d’impression et suppression progressive de la quasi-totalité des imprimantes personnelles
La sobriété numérique se décline également par l’usage :
L’Université engage des actions de fond pour réduire le nombre de ses salles machines, mutualiser l’hébergement de ses serveurs afin de réduire les consommations électriques et de fluides. Une étude pour la mise en place de deux salles sur Nice et Sophia est lancée en 2022. Des actions doivent également être menée pour accélérer la mutualisation et la rationalisation des outils numériques utilisées au sein de l’Université (ex : mise en place d’une solution unifiée de messagerie pour l’ensemble des personnels de l’Université). Une solution de stockage d’établissement sera mise en place pour réduire les achats de serveurs de stockage locaux, de clé USB ou de disques durs externes), Une politique d’archivage ou de suppression des données non utilisées sera définie sur les principaux applicatifs consommateur de stockage (ex : POD – vidéo, messagerie…), L’arrêt de certains services numériques durant les congés, les week-ends ou la nuit va être étudié (ex : coupure du wifi, des écrans dynamiques et des copieurs). Enfin, des actions de sensibilisation aux impacts environnementaux du numérique et aux bons gestes en matière de Numérique Durable seront menées auprès de l’ensemble des personnels et étudiants de l’Université sur plusieurs thèmes : email, impression, bureautique....
Axe 6 : Une organisation du travail adaptée
Une réflexion sur le recours au télétravail peut permettre d’optimiser l’exploitation des espaces et des temps de chauffage notamment. Dans le cas d’une alerte sur la l’approvisionnement en électricité par le gestionnaire de reseau, le recours au télétravail sera encouragé pour rallonger les périodes d’inoccupation des locaux et permettre ainsi une optimisation des températures de chauffage (si cela est techniquement possible et dans le respect de la nécessité de continuité de service). Il peut aussi être envisagé à titre d’exemple de privilégier le vendredi et le lundi autour des ponts ou des périodes de pauses pédagogiques
Axe 7 : L’implication de toute la communauté : les personnels, mais aussi les étudiantes et étudiants
En amont, il est important de déployer des dispositifs permettant de recueil des remontées d’information de la part des usagers (sur la température des locaux, l’éclairage des locaux…) et impactant aussi les conditions de travail.
Ainsi, un dispositif permettant à chaque usager d’adresser à l’Administration des remontées d’informations (exemple sur des locaux qui resteraient éclairés en l’absence d’occupation) ou de propositions sur des actions simples et ponctuelles de réduction de la consommation d’énergie est proposé, il s’agit du registre santé et sécurité.
Ces remontées ont pour vocation à régler les dysfonctionnements constatés.
Une boite à idées est également mise en place sur le site internet de l’université pour recueil les idées et suggestions et alimenter l’éventail des solutions permettant de réduire la consommation d’énergie.
En aval, il s’agira de déployer une campagne de communication sur des « écogestes » simples à la fois individuels mais aussi sur les mesures institutionnelles (report du démarrage de la saison de chauffe, réduction des températures de chauffage…) et de valoriser les résultats d’économie d’énergie obtenus grâce à l’effort de tous.
Notre souhait d’accompagnement dans cette politique de communication et d’implication se matérialisera par :
• L’organisation un « challenge inter-campus » sur les baisses de consommation
• La sollicitation les personnels volontaires, des personnels ressources comme les correspondants DD&RS pour être des ambassadeurs de la sobriété énergétique sur les campus
• Le recours à l’engagement étudiant pour appuyer la force d’action des sensibilisateurs et notamment vis-à-vis de la population étudiante.
Il est également fondamental d’intégrer la dimension d’économie d’énergie (exemple : consommation électrique de appareils concernés) dans la politique d’achat (critère de sélection, notation...)
A noter
Il n’est pas envisagé à ce stade de basculer des cours en distanciel ni d’imposer des périodes de fermeture ou de congés. Il n’est pas envisagé de mesures de télétravail généralisé.
Ce plan a vocation à s’adapter aux contraintes énergétiques tout en assurant la continuité de service dans les meilleures conditions et dans l’adaptation aux spécificités de chaque site.
Synthèse
Axe de sobriété
Agir sur les postes de consommation les plus importants (axe 1)
Optimisation du pilotage énergétique
Des actions d’envergure sur le bâti et le bouquet énergétique (axe 2)
Agir sur l’éclairage et le chauffage/climatisation (axe 3)
Mesures
Capteurs, comptage, pilotage, reporting aux usagers
Analyse des consommations (énergie consommée et valorisation financière), par exemple
Analyse croisée de la facturation et des relevés de comptage
Etablissement d’un « Energiscore » Hiver et Eté
Stratégie Achat d’énergie
Stratégie liée à la production d’énergie solaire
Focus : Recherche et consommations spécifiques « Process »
Notamment l’animation d’une démarche de sobriété conduite dans le cadre du sous-groupe gestion environnementale du comité de coordination opérationnelle afin d’avoir une approche coordonnée avec les partenaires.
Plan de relance et plan de résilience 2
Mise à jour des audits énergétiques
Réalisation des travaux de rénovation énergétique financés par le plan de relance. Impact dès 2023
Etablissement d’un plan pluriannuel de travaux de rénovation énergétique à 5 et 10 ans tel que prévu au SPSI
1 - Performance énergétique du bâti
2 - Performance énergétique des installations
3 - Pilotage, conduite, régulation
4 - Bouquet énergétique et énergie verte
Prescriptions générales en matière de conception et travaux
Poursuite du travail d’élaboration et de mise à jour des prescriptions générales à destination des campus, des concepteurs et entreprises intervenant en intégrant l’ensemble des stratégies de maîtrise de la consommation énergétique
Maintien des performances des installations
Suivi rigoureux de la bonne exécution des contrats de maintenance et d’exploitation
Conduite et régulation Bilan + plan d’actions
Ajustement du fonctionnement à l’occupation
Des plans de sobriété de site seront définis et déployés
Règles communes, exemple :
• Interdiction des chauffages électriques d’appoint sauf si la température de 19°C ne peut être atteint au poste de travail
Coupures des ballons d’eau chaude dans les sanitaires
• Ajustement à la baisse des températures de consigne dans un certain nombre d’espaces ou sur certaines périodes (installations sportives notamment la piscine) ;
• Ajustement du début et de la fin de la période de chauffe suivant la température extérieure
Elaboration d’un « Livret de consignes » à l’attention des utilisateurs
Innovation - Recherche
Extension des actions pilotes réalisées sur le campus Sophiatech pour exploiter les données des différents systèmes de pilotage (GTC), les mettre en lien pour améliorer le pilotage des installations. Exploitation croisée de bases de données et IA (hyperviseur Energie)
Poursuite du plan de verdissement du parc automobile et étude pour la mise en place bornes de recharge pour vélos
Encourager le co-voiturage.
Des marges de manœuvre sur la mobilité (axe 4)
Sensibilisation de toutes les parties prenantes dans la décision d’opportunité et la gestion d’une mission sur la nécessité de reporter vers le train les déplacements suivant les kms à parcourir, voire de privilégier la visioconférence
Œuvrer pour une réduction d’au moins 20% les déplacements professionnels
Poursuite du partenariat avec le CROUS et la métropole Nice côte d’azur pour améliorer la desserte des campus et des résidences universitaires en piste cyclable.
Etude et actions impactant la politique d’achats d’équipements neufs.
Agir sur le volet numérique (axe 5)
Poursuite de la mutualisation des équipements d’impression et suppression progressive de la quasitotalité des imprimantes personnelles
Sur l’usage du numérique :
-Réduction du nombre de salles machines, mutualisation l’hébergement des serveurs
-Accélération de la mutualisation et de la rationalisation des outils numériques utilisées au sein de l’Etablissement
-Mise en place une solution de stockage d’établissement pour réduire les achats de serveurs de stockage locaux, de clé USB ou de disques durs externes
-Définition une politique d’archivage ou de suppression des données non utilisées
-Etude de l’arrêt de certains services numériques durant les congés, les week-ends ou la nuit (ex : coupure du wifi, des écrans dynamiques et des copieurs)
-Actions de sensibilisation
Une organisation du travail adaptée (axe 6)
Encouragement au recours au télétravail le vendredi et le lundi autour des ponts ou des périodes de pauses pédagogiques de façon à rallonger les périodes d’inoccupation des locaux et permettre ainsi une optimisation des températures de chauffage si cela est techniquement possible et dans le respect de la nécessité de continuité de service
Mise en place d’un dispositif permettant à chaque usager d’adresser à l’Administration des remontées d’informations ou de propositions sur des actions.
Campagne de communication sur des « écogestes » simples à la fois individuels mais aussi sur les mesures institutionnelles.
Susciter l’implication de toute la communauté (axe 7)
Mise en place d’une boîte à idées pour alimenter le plan de sobriété Organisation un « challenge inter-campus /bâtiment » sur les baisses de consommation
Sollicitation des personnels volontaires, des personnels ressources comme les correspondants DD&RS pour être des ambassadeurs de la sobriété énergétique sur les campus.
Recours à l’engagement étudiant pour appuyer la force d’action des sensibilisateurs et notamment vis-àvis de la population étudiante.
Intégrer la dimension d’économie d’énergie (consommation électrique des appareils concernés ..) dans la politique d’achat (critère de sélection, notation. .)
La consommation totale en énergies pour 2024 sur la base des mesures concernant les substitutions d’énergies, la rénovation thermique des bâtiments et le relampage dans le cadre des MGP et du Plan de Relance dans sa première phase de réalisation à l’horizon 2024 est estimée dans le tableau suivant :
Type Energie - Fluide Consommation Energie Finale
ELECTRICITE
GAZ NATUREL
22 190 881 KWh
5 123 184 KWh
FUEL OIL DOMESTIQUE (FOD) SO
RESEAUX CHALEUR URBAIN
Total consommations d’énergies prévisionnelles en 2024
5 068 147 KWh
32 382 212 KWh
Ainsi l’écart de consommation entre 2019 (35 332 164 kWh) et 2024 est de 2 949 952 kWh soit une réduction de 8,35 %. Cette baisse est due aux premiers effets des substitution d’énergie, à la rénovation thermique en cours des bâtiments et au relampage dans le cadre des travaux du Plan de Relance qui seront achevés pour fin 2023 (première phase).
A noter que les travaux du plan de relance se poursuivront au-delà de 2024 et génèreront des économies d’énergie supplémentaires.
L’ensemble des autres mesures organisationnelles, techniques et humaines contribueront à une baisse complémentaire à hauteur de 5 à 10 % supplémentaires ce qui permettra d’atteindre dès 2024 les objectifs.