Tout l'Ufc / n°147 - Le jeu

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fc U tout l’ L E M A G A Z I N E D E L ’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É / a v r i l / m a i / j u i n 2 011 / n u m é ro 147

JOUEZ le JEU


ÉDITO Le dossier thématique de ce numéro est consacré au jeu. Un sujet vaste, qui touche finalement à de nombreux domaines universitaires. Vous serez surpris de découvrir l’étendue des disciplines qui peuvent s’intéresser, de près ou de loin, à cette notion : de la psychologie aux mathématiques, en passant par la géographie ou encore l’économie. Le jeu est essentiel à bien des égards. C’est un élément constitutif du développement de l’enfant, un support de l’imaginaire, qui structure la personnalité et permet l’adaptation à la réalité. L’homme continue cependant de jouer à tous les âges : des jeux sportifs aux jeux d’échecs en passant par les jeux d’argent, les possibilités de divertissement sont infinies… Les jeux ne sont d’ailleurs pas dépourvus d’enjeux économiques. Toutefois, l’activité ludique peut prendre une dimension pathologique, quand certains individus développent des addictions. Un phénomène qui pose d’ailleurs des questions d’ordre non seulement psychologique, mais aussi social et légal. L’activité ludique, si elle est gratuite et amusante, implique parfois de la stratégie et beaucoup de rigueur. Le jeu se construit selon des règles, que l’on accepte ou que l’on transgresse. L’important est-il de gagner ou, comme l’a dit Pierre de Coubertin, de participer ? Vaut-il mieux jouer individuellement ou en équipe ? Il me paraît important de délaisser les jeux de pouvoir intrinsèques aux relations humaines au profit de valeurs humanistes qui sont celles de l’Université. Jouez le jeu et n’hésitez pas à vous divertir en explorant ce dossier. Claude Condé Président de l'Université de Franche-Comté

Dans le cadre du sommet mondial des universités, l'Université de Franche-Comté accueillera les représentants étudiants du 28 au 30 avril.

SOMMAIRE Edito

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International

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Développement durable

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Formation

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Initiative étudiante

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Dossier :

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tout l’Ufc L E M A G A Z I N E D E L ’ U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É / a v r i l / m a i / j u i n 2 011 / n u m é ro 147

À vous de jouer ! Recherche

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Culture scientifique

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Culture

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Agenda

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Tout l'Ufc en ligne

Tout l'Ufc avril / mai / juin 2011 N°147 Direction de la Communication Université de Franche-Comté 1 rue Goudimel 25030 Besançon Cedex communication@univ-fcomte.fr http://www.univ-fcomte.fr http://tout-l-ufc.univ-fcomte.fr

En complément la formule papier du magazine Tout l'Ufc, retrouvez des brèves d'information, publiées régulièrement, ainsi qu’une version électronique des anciens numéros sur le site : http://tout-l-ufc.univ-fcomte.fr

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Directeur de la publication : Claude Condé, Président de l’Université Vice-Président chargé de la communication : Daniel Sechter Directrice de la Communication : Maryse Graner Rédaction : Delphine Gosset Tél. 03 81 66 58 87

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n 147

Photographies : Ludovic Godard Tél. 03 81 66 58 95 Conception graphique : Noir sur Blanc Impression : Imprimerie Simon (5 500 ex.) ISSN 1166 7672 Diffusion : Olivia Cœurdevey / Corinne Busi Tél. 03 81 66 58 86 / 58 09

L’U-sports exporte ses formations


INTERNATIONALtoutl’Ufc

Sommet mondial des universités Alors que la France préside pour un an les Sommets des Chefs d’Etat et de gouvernement, la Conférence des Présidents d’Université (CPU) française organise les prochaines rencontres internationales des étudiants, des présidents et recteurs d’université. Baptisée « Sommet mondial des universités » ou « Global university summit », cette rencontre a pour objectif affiché de : « construire la connaissance au 21ème siècle par la coopération et l'échange ». L'accueil des représentants des universités a été confié au Pôle de recherche et d ' e n seignement supérieur (PRES) Bourgogne-Franche-Comté. L'Université de Franche-Comté se charge de recevoir, du 28 au 30 avril, une cinquantaine de représentants étudiants venus des universités des pays du G8-G20, mais aussi d'autres pays en développement (Afrique Subsaharienne, Amérique Latine et pays européens). Les discussions porteront sur le rôle que les universités peuvent jouer dans l ' a c compagnement de l'évolution des sociétés et le développement durable d'une société mondialisée de la connaissance. Trois thèmes seront approfondis : le rôle de l'université dans son territoire

géographique et économique, le numérique et la dématérialisation des enseignements et enfin la mobilité i n t e r nationale des étudiants et des enseignants-chercheurs. Les débats seront introduits par des conférences d'experts internationaux. A l'issue de ces trois journées de travail, les représentants étudiants rédigeront leurs recommandations. Ce document sera transmis aux présidents et recteurs d'université dont le sommet se tiendra à Dijon une semaine plus tard (du 5 au 7 mai). Ce document sera également communiqué au grand public, en tant que profession de foi sur l'avenir de l'université. En lien avec cette manifestation, qui se tiendra à huis clos, auront lieu deux colloques ouverts au public. Du 28 au 30 avril, l'UFR SLHS1 accueillera un grand colloque en sciences humaines sur le thème « Méditerranée, Méditerranées ». Du 25 au 26 mai, au CLA2, le Forum mondial HERACLES3 au CLA sera l'occasion de mesurer les nouveaux enjeux qu'offrent les centres de langues de l'enseignement supérieur dans le cadre de l’internationalisation des universités, de la mondialisation des échanges et de l’accès au savoir.

1 Sciences du langage, de l'homme et de la société 2 Centre de linguistique appliquée 3 HERACLES est l'acronyme de « Hautes études et recherches pour les apprentissages dans les centres de langues et l'enseignement supérieur ». Ce forum fédère actuellement 170 centres universitaires de langues sur plusieurs continents.

Contacts : Global university summit gus2011@univ-fcomte.fr http://www.university-summit2011.org Forum HERACLES Yveline Renault Tél. 03 81 66 52 03 http://pyrois.univ-fcomte.fr/heracles/ http://cla.univ-fcomte.fr/ Colloque « Méditerranée, Méditerranées » Rudy Chaulet, Délégué général aux relations internationales et à la francophonie Tél. 03 81 66 51 80 dri@univ-fcomte.fr Cédric Castor Tél. 03 81 66 50 64 Sandrine Gruz Tél. 03 81 66 52 51 http://www.univ-fcomte.fr/

Trois formations de l’U-sports axées sur l’entraînement et le tourisme sportifs vont être mises en place au Maroc. Mi-décembre 2010, l’Université de Franche-Comté a reçu une délégation de représentants marocains de l’Institut royal de formation des cadres et de l’École nationale de commerce et de gestion de Casablanca. Ils se sont montrés particulièrement intéressés par certaines formations de l’U-sports : le DU 1 Évaluation de la performance et préparation physique (E3P) ainsi que les masters STAPS2 spécialités Sport, performance, activités physiques adaptées, santé (SPAPAS) et Sport, loisir et développement territorial (SLDT). Les deux premiers diplômes répondent à un besoin de formation d’entraîneurs sportifs au Maroc. L’Institut royal de formation des cadres de Casablanca souhaite même devenir le principal centre de ressources du Maghreb dans ce domaine. Afin de transférer l’expertise développée à l’U-sports,

l’Université de Franche-Comté et le ministère de la Jeunesse et des sports marocain ont signé le 21 janvier un accord CADRE de coopération culturelle et scientifique. Celui-ci a permis d’ouvrir, dès le mois de mars, le DU E3P au Maroc, animé principalement par des enseignants de l’U-sports mais aussi par quelques-uns de leurs collègues marocains. La collaboration concernant le master SPAPAS commencera sur le volet scientifique. Deux journées d’études seront consacrées début mai à la mise en place d’un projet de recherche commun. Enfin, l’intérêt des marocains pour le master S LDT correspond à une volonté de développer le tourisme sportif dans leur pays. Un co-diplôme pourrait être envisagé en partenariat avec l’École nationale de commerce et de gestion de Casablanca.

1 Diplôme d’université 2 Sciences et techniques des activités physiques et sportives

Contact : Gilles Ravier Tél. 03 81 66 63 62 gilles.ravier@univ-fcomte.fr Nicolas Tordi Tél. 03 81 66 67 90 Nicolas.tordi@univ-fcomte.fr Unité de promotion de formation et de recherche (UPFR) - Sports http://u-sports.univ-fcomte.fr/

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DÉVELOPPEMENT DURABLEtoutl’Ufc

La frite durable Les étudiants en DUT Chimie conçoivent un nouveau TP qui permettra de fabriquer du biodiesel à partir d'huiles de friture usagées récupérées au restaurant universitaire.

Prenez de l'huile, ajoutez-y de l'alcool et de la soude, mélangez, chauffez et vous obtiendrez du biodiesel, de la glycérine et un peu de savon. Bien sûr, les manipulations nécessaires sont un peu plus complexes, mais le principe reste simple. Les étudiants du département Chimie de l'IUT Besançon-Vesoul le découvriront pendant les nouveaux travaux pratiques qui leur seront proposés l'année prochaine. Actuellement, une dizaine d'étudiants en deuxième année de DUT met au point ces TP, sous la supervision d'enseignants et d'agents de maîtrise de l'usine Solvay de Tavaux (39). C'est dans cette entreprise, avec laquelle l'IUT collabore depuis plus de 40 ans, que le protocole utilisé a été élaboré. « Ce nouveau TP remplace un TP devenu obsolète par rapport à ce qui se

pratique de nos jours dans l'industrie », explique Rémy Viennet, enseignant au département Chimie. L'objectif est aussi d'utiliser moins de réactifs dangereux et de produire des composés chimiques recyclables et valorisables. Dans cette perspective, la récupération, à des fins pédagogiques, d'une partie des huiles de fritures usagées issues de la restauration universitaire, est bienvenue, d'autant plus que les services du CROUS doivent en principe en payer le recyclage. Le biodiesel ainsi produit pourrait alimenter les tracteurs qui servent à l'entretien des espaces verts ou une cuve à fioul pour le chauffage. Quand à la glycérine produite lors de la réaction, l'usine Solvay se charge de son traitement. Ce projet a reçu le label « Année internationale de la chimie » (AIC) (cf. article page 29) pour son intérêt pédagogique et parce qu'il véhicule l'image d'une chimie « verte ».

Différentes qualités de biodiesel produites à partir d'huiles plus ou moins usagées. Si la couleur change, les propriétés du biocarburant restent les mêmes.

Yoan Chollat-Namy et David Penanhoat, contribuent à la mise au point d'un nouveau TP de fabrication de biodiesel dans le cadre d'un projet tutoré.

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FORMATIONtoutl’Ufc O r ga n i s a t e u r d ' é v è n e m e n t s

: u n m é t i e r e x i ge a n t

Le succès de la licence professionnelle MOSEL traduit l’engouement des étudiants pour le secteur de l’événementiel. Sous les paillettes, le métier s’avère contraignant. multiplier les expériences », explique David Markezic co-responsable de la formation. Les étudiants apprennent ainsi à gérer un budget, même restreint, à rechercher des financements, à trouver les bons interlocuteurs, à encadrer du personnel, parfois bénévole, à assumer les responsabilités inhérentes à l’accueil du public, à faire le bilan de leurs actions. Pour se constituer un réseau, ils bénéficient des multiples partenariats existant entre la licence professionnelle et diverses structures : salles de spectacles, clubs de foot, collectivités, agences spécialisées dans l’évènementiel... Ces partenaires contribuent aux enseignements, jouent le rôle de commanditaires pour les projets des étudiants et les accueillent en stage. Les offres de stage sont d’ailleurs plus nombreuses que les candidats, ce qui montre que leurs compétences sont

Crédit photo : David Markezic

À l’IUT Belfort-Montbéliard, les étudiants de la licence professionnelle MOSEL (Marketing et communication des organisations du sport, de l’évènementiel et des loisirs1) se voient confier dès la rentrée des évènements à organiser. Au cours des cinq mois de formation qui précèdent leur stage, ils gèrent ainsi une quinzaine de projets à un rythme soutenu. Concerts, matches, galas… Tantôt ils sont responsables de l’évènement dans son ensemble, tantôt ils apportent leur soutien à des structures extérieures. Finalement, les week-ends libres sont assez rares. « Nous leur demandons un investissement personnel conséquent, mais cela correspond aux exigences du métier », affirme Jérôme Baptizet, coresponsable de cette licence professionnelle. Les quelques trente étudiants sélectionnés pour suivre cette formation, qui bat le record

de candidatures de l'Université de Franche-Comté2, le sont avant tout pour leur profil, leur personnalité, leur motivation et la cohérence de leurs objectifs professionnels. Pour travailler dans l’évènementiel, il faut être dynamique, ouvert, avoir un bon sens relationnel, savoir gérer le stress et être mobile. « Ce secteur, longtemps animé par des amateurs, se professionnalise. Les structures qui décident d’investir dans un poste recherchent des profils polyvalents. Nous avons cherché à répondre à ce besoin en donnant à nos étudiants l’occasion de

David Markezic « Les étudiants sont attirés par l’image clinquante de la fête et du champagne, mais les métiers de l’évènementiel demandent beaucoup d’investissement personnel. »

Jérome Baptizet

Contacts : Jérome Baptizet Jerome.baptizet@univ-fcomte.fr recherchées. Jérome Baptizet raconte : « Au cours de l’année, on observe l’évolution des étudiants. La transformation est encore plus marquée quand on les retrouve à l’issue de leur stage. » Ceux qui s’investissent dans une licence professionnelle MOSEL peuvent donc s’attendre à une année bien remplie, qui forge le caractère.

David Markezic Tel. 03 81 99 46 21 David.markezic@univ-fcomte.fr Responsables de la licence professionnelle Commerce, spécialité Marketing et communication des organisations du sport, de l’évènementiel et des loisirs (MOSEL) sec_mosel@iut-bm.univ-fcomte.fr http://gacoweb.pu-pm.univ-fcomte.fr/

1 En 2012, le nom de la formation va changer. Le mot « sport » sera remplacé par « spectacle », cependant, les contenus des enseignements restent les mêmes. 2 574 l'année dernière

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INITIATIVES ÉTUDIANTEStoutl’Ufc

Plus qu'un court métrage d'animation sur le thème des émotions, « Bonne pioche » est un concept que des étudiants montbéliardais ont inventé, puis décliné sur de nombreux supports afin de montrer leur savoir-faire. Pâle et désincarné, le passager est une créature fictive à peine perceptible. Dépourvue d'émotions, elle modifie au hasard celles des gens qu'elle rencontre et déclenche des catastrophes. Tel est le synopsis d'un film d'animation intitulé « Bonne pioche » réalisé par « Dring dring studio » : un groupe d’étudiants en première année de master Information et communication, spécialité Produits et services multimédia de l'UFR STGI1 à Montbéliard.

Contact : Dring Dring studio Tél . 09 53 76 92 54 contact@bonne-pioche-le-film.fr http://blog.bonne-pioche-le-film.fr/ http://www.facebook.com/Dring.Dring.Studio http://stgi.univ-fcomte.fr/

Dates : Kermesse le 4 mai de 14h à 18h au parc du près-la-rose à Montbéliard Happening le 10 mai de 11h30 à 13h30 au RU des portes du Jura Rhizome awards le 10 mai à 17h30 au grand amphithéâtre de l’UFR STGI

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Les membres de « Dring dring studio » , de gauche à droite et de haut en bas : Mylène Sold, Nicolas Bordier, Diane Dufort, Xiaoye Ma, Nathanaël Sold, Thomas Tourral et Alison Chambellant. Le groupe s'est constitué par affinités autour d'un objectif commun : réaliser un film image par image principalement en deux dimensions et aller au-delà des exigences imposées dans le cadre de leur projet pédagogique.

Il s’agit de l’un de s quatre cour tsmétrages2 réalisés dans le cadre du projet pédagogique « Rhizome » qui donne aux étudiants l’opportunité de réaliser leur premier film en image de synthèse. Alors que les autres groupes ont travaillé en 3D, les concepteurs de « Bonne pioche » ont préféré bâtir leur univers graphique en deux dimensions, à partir de dessins crayonnés et de carton. Pour promouvoir leur film, ils ont mis en œuvre une campagne de communication originale. Lors d'une kermesse qui aura lieu le 4 mai au parc du près la rose à Montbéliard, des jeux et une animation interactive seront proposés aux passants dans un décor rappelant celui du court-métrage. Un happening est prévu le 10 mai au restaurant universitaire des Portes du Jura. Sur internet, la promotion de « Bonne pioche » est assurée par une page Facebook, un blog et un site ludique où l'utilisateur crée ses propres histoires. Les membres de la

« Dring dring studio » ont également réalisé à la main divers objets publicitaires (maquettes, figurines…), « pour coller à l'univers cartonné du film et par conviction écologique », déclare Diane Dufort, responsable communication et web. Pourquoi un tel investissement ? « Nous avons voulu aller au-delà du projet étudiant et de la note » explique Mylène Sold, chargée de communication. Nathanaël Sold, chef de projet, renchérit : « C’est pour nous l’occasion d’entrer dans une démarche professionnelle et de valoriser nos compétences. » Cet ambitieux projet étudiant a fait l'objet d'un financement de la SEM Numérica3, du Pays de Montbéliard agglomération (PMA) et du Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE) de l’Université de Franche-Comté. Le film sera projeté en compétition avec ceux des autres étudiants le 10 mai lors de la cérémonie des « Rhizome awards ». Il fera également l'objet d'une exposition à la Maison des étudiants à Besançon l’an prochain.

1UFR Sciences, techniques et gestion de l’industrie 2 Les autres groupes d’étudiants sont : Drôle De Production (http://www.droledeproduction.com/), Noka Production (http://www.noka.fr/film) et Awesome Studio (http://www.awesome-studio.fr/).

3 La société d'économie mixte Numerica est un pôle numérique de la Région Franche-Comté dédié au développement et à la promotion des technologies de l’information et de la communication.


INITIATIVES ÉTUDIANTEStoutl’Ufc

Sport adapté Des étudiants de l'U-sports organisent trois journées d'activités physiques adaptées pour des personnes âgées ou handicapées.

Cyril Vieille, président de l'association BIAPA'S. « Il faut s'adapter à chaque déficience. C'est tout l'intérêt de la filière

Activité physique adaptée et santé : on apprend à faire face à des situations de handicap très différentes »

« Pour adapter un sport à une situation de handicap, on conserve son principe tout en modifiant ses modalités de façon à le rendre accessible. On peut par exemple faire de l'escrime en remplaçant les fleurets par des balles de tennis avec lesquelles on cherche à toucher l'adversaire », explique Cyril Vieille, président de l'association BIAPA'S1. Cette association, qui réunit les étudiants de la licence Activité physique adaptée et santé (APAS), organise trois journées omnisports à destination de personnes âgées ou handicapées. Le 17 mars, des pensionnaires de maisons de retraite et foyers d'hébergement ont pu s'exercer à la sarbacane, au tir au panier, au hockey, au handball et basket ball, au mini-tennis, etc. La journée a été clôturée par un spectacle de danse auquel ils ont participé. Les deux autres journées seront destinées à des personnes présentant une déficience mentale : les adultes le 4 mai et les enfants le 5 mai. Ils pratiqueront l'escalade, le tir à l'arc, l'escrime, le croquet, le jeu de quille, l'athlétisme, la lutte, le trampoline... « Selon le public rencontré, les activités physiques adaptées permettent d'améliorer la santé, de développer l'autonomie, de favoriser l'intégration sociale, ou, tout simplement, de se faire plaisir ! » déclare Cyril Vieille. « Il est juste dommage que l'on ne puisse pas suivre ces personnes plus longtemps pour pouvoir constater l'impact de notre action, comme on a l'occasion de le faire pendant nos stages », regrette-t-il. Ces journées omnisports sont organisées chaque année à l'U-sports. L'expérience, formatrice, est valorisée dans le cursus des étudiants. 1 Besac' initiatives activités physiques adaptées et santé

Contact : Association BIAPA'S 36 A avenue de l'Observatoire 25000 Besançon Tél. 06 73 11 85 73 biapa@hotmail.fr http://biapa.over-blog.com http://u-sports.univ-fcomte.fr/

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À vous de jouer !

• La légalisation des jeux en ligne • Dans la tête du joueur d’échecs • Les enjeux des jeux • Accros aux jeux vidéo • Un jeu d’enfant • Des jeux très théoriques • Jeux mathématiques • Le jeu d’acteur.

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LE DOSSIERtoutl’Ufc

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LE DOSSIERtoutl’Ufc

La légalisation des jeux en ligne Depuis le 13 mai 2010, certains jeux d'argent sont autorisés sur internet. Adaptation de la loi à une réalité préexistante ou danger pour la société ? Benoît Grimonprez, juriste à l'Université de Franche-Comté, fait le point sur cette question.

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Le JEU Quelle était la situation avant mai 2010 ? La Française des jeux1, le PMU2 et les casinos détenaient le monopole des jeux d'argent. Il existait un versant internet légal de leur activité. Mais les sites illégaux domiciliés à l'étranger étaient pléthore et très faciles d'accès. L'État n'avait aucun contrôle sur ces sites ni sur leurs rentrées d'argent. Les joueurs qui les utilisaient ne bénéficiaient d'aucune protection. Benoît Grimonprez est enseignant-chercheur à l'UFR Sciences juridiques, économiques, politiques et de gestion et au Centre de recherches juridiques de l'Université de Franche-Comté (CRJFC). En tant que spécialiste du droit des affaires, il a eu l'occasion de commenter des décisions de justice concernant les jeux en ligne. « Il s'agissait de litiges sur des questions de concurrence traités à la Cour d'appel de Paris. Le différend entre les clubs sportifs et les sites de paris en ligne portait sur l'utilisation du nom d'équipes sportives » explique-t-il. 1 LOI n° 2010-476 du 12 mai 2010 relative à l'ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne. 2 Autorité de régulation des jeux en ligne

Contact : Benoît Grimonprez Centre de recherches juridiques de l'UFC UFR SJEPG benoit.grimonprez@univ-fcomte.fr

Tous les jeux ont-ils été légalisés ? Non. La loi ne concerne que les paris sportifs, les paris hippiques et les jeux dits « en cercle » qui combinent hasard et stratégie, comme le poker. Des jeux plus aléatoires comme la roulette ou le bandit manchot n'ont pas été libéralisés car il est difficile de contrôler les arnaques sur Internet. Il n'y a pas non plus eu d'ouverture à la concurrence des jeux dits « physiques », où les gens se rencontrent pour jouer réellement. Quelle est la différence entre le jeu sur internet et le jeu « physique » ? Au casino, au bar PMU ou dans les cercles de poker, les joueurs se rencontrent. L'aspect social disparaît en grande partie avec internet. Le jeu est aussi plus facile : on y accède en quelques clics et à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Face à un écran d'ordinateur, les barrières psychologiques ne sont plus les mêmes : il y a une sorte de déréalisation du jeu. Pourquoi cette légalisation ? En 2007, la France, à l'instar de la Grèce et de la Suède, a été condamnée par la commission européenne pour sa politique en matière de jeux en ligne, jugée trop peu ouverte à la concurrence. La question a fait débat, car si les enjeux économiques, en termes de recettes fiscales notamment, sont importants, les conséquences sociales le sont aussi. Faut-il inciter les gens à jouer, et, indirectement, à perdre ? Les détracteurs du projet ont fait valoir la sauvegarde

de l'intérêt général. Mais en 2008, le rapport Durieux1 adressé au premier ministre préconisait l'ouverture à la concurrence de ce secteur. La loi a été promulguée le 12 mai 2010. Comment les sites de paris illégaux ont-ils réagi ? La plupart ont cherché à se mettre en conformité avec la loi et ont demandé un agrément pour poursuivre leur activité. Cet agrément est donné par une autorité indépendante sous tutelle de l'État : l'ARJEL2. Il est valable 5 ans. Pour l'obtenir ou le renouveler, les sites doivent présenter un certain nombre de garanties en termes de sécurité et d'information des parieurs sur les dangers du jeu. J’espère qu’ils ne se contenteront pas de messages d'avertissement purement formels pour s'acquitter de leurs obligations. La publicité est-elle autorisée ? Oui, dans un certain cadre. Les publicistes ne peuvent pas employer de formules trop incitatives ou mensongères. On peut cependant supposer qu'avec l'augmentation de l'offre et la publicité, la masse des joueurs va augmenter. Des personnes qui n'osaient pas jouer dans l'illégalité vont peut-être franchir le pas. Pensez-vous que cette législation soit une bonne chose ? Je pense que c'est une chose paradoxale qui reflète assez bien notre époque : on veut favoriser certaines activités économiques tout en dissuadant les gens de s'y adonner. Le jeu fait partie de la société. Sur le plan du droit, c'est une avancée puisque nos lois en la matière dataient du XIXème siècle. Je crains cependant que l'on ne mesure pas toutes les conséquences sociales et psychologiques de cette innovation. Des gens fragiles peuvent vite se retrouver dans l'engrenage. Quoi qu'il en soit, ce changement témoigne d'une évolution sociale : le jeu est mieux admis moralement. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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DANS LA TÊTE DU JOUEUR D'ÉCHECS Les psychologues se sont beaucoup intéressés aux joueurs d'échecs experts. En étudiant leur fonctionnement intellectuel, ils tirent des conclusions sur la façon dont nous élaborons et utilisons nos connaissances dans des situations courantes. Dès les années 1970, des recherches ont montré que les joueurs experts avaient des capacités exceptionnelles pour mémoriser la position de pièces sur un échiquier. Ce résultat est observé seulement si la configuration des pièces correspond à une vraie partie, mais pas si elles sont positionnées de façon aléatoire. Cela montre qu'avec l'entraînement, les joueurs ne traitent pas les pièces individuellement. Ils travaillent avec des groupes de pièces signifiants, qu'ils mémorisent dans leur ensemble, tout comme un lecteur confirmé va identifier l'image d'un mot plutôt que de le déchiffrer lettre après lettre. Les résultats des expériences menées par

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André Didierjean, chercheur en psychologie cognitive1, vont dans ce sens. Si on présente, très brièvement, à des experts, un échiquier, puis la même configuration avec un petit changement, ils ont beaucoup de mal à repérer ce changement s'il se trouve à l'intérieur d'un ensemble de pièces « signifiant ». En revanche, ils le repèrent immédiatement s'il enfreint la sémantique du jeu. Quand on leur présente une situation dans laquelle une solution pour gagner est évidente, les joueurs experts éprouvent des difficultés à écarter cette stratégie de leur esprit pour en trouver une seconde. Les éléments prégnants du jeu capturent systématiquement leur

attention, comme le montre l'analyse du mouvement de leurs yeux. Certains traitements de l'information sont donc exécutés de façon automatique. André Didierjean et ses collaborateurs ont montré que quand on leur présente un échiquier, les experts construisent immédiatement en mémoire la suite de la partie, au point de croire reconnaître une configuration si c'est le coup précédent qui leur a été présenté. « De la même manière, si on vous montre la route vue d'une voiture en mouvement, et qu'on masque le film pendant quelques millisecondes avant de le reprendre au même endroit, vous aurez l'impression d'avoir reculé, parce que


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Contact : André Didierjean Laboratoire de psychologie UFR SLHS Tél. 03 81 66 51 92 andre.didierjean@univ-fcomte.frv

vous aurez anticipé le mouvement » explique-t-il. André Didierjean étudie maintenant les joueurs de basket et les pilotes de chasse : « Ces experts nous intéressent pour ce qu'ils peuvent nous apprendre sur le fonctionnement de notre cerveau. La plupart de nos gestes sont des comportements experts : lire, écrire ou même ouvrir une porte. L'intérêt de domaines comme les échecs, le basket ou l'aviation réside dans la comparaison entre experts et novices : elle nous permet d'élucider les mécanismes de traitement de l'information ». 1 La psychologie cognitive s'intéresse aux processus de traitement de l'information, à la mémoire, à la perception, à l'apprentissage...

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Les enjeux des jeux

« De fortes résonances politiques » 14

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Le JEU

Pascal Gillon, chercheur au laboratoire ThéMA et enseignant à l'UFR SLHS étudie les Jeux olympiques (JO) depuis une dizaine d'années. Il travaille à partir de l'actualité politique et sportive, des résultats des compétitions, des bilans financiers et des rapports des institutions qui dirigent les JO.

Les jeux olympiques sont la manifestation sportive la plus importante au monde. L'analyse du géographe Pascal Gillon révèle leurs enjeux économiques et géopolitiques. Les Jeux olympiques (JO) ont-ils une dimension politique ? Oui. La participation aux Jeux olympiques a de fortes résonances sur le plan politique. Quand la Palestine défile lors de la cérémonie d'ouverture, c'est l'affirmation à la face du monde que l'État palestinien existe. Les victoires sportives sont également symboliques. Pendant la Guerre froide les blocs américain et soviétique s'affrontaient sur le terrain du sport, usant parfois de l'arme du boycott. Quant à l'élection des pays organisateurs, elle révèle désormais des liens avec l'ouverture de marchés économiques. Rio de Janeiro sera en 2016 la première ville d'un pays émergent à obtenir les JO, depuis Mexico en 1968. Quel rôle la télévision joue-t-elle dans cet événement ? C'est un élément clé. Beaucoup de sports présents aux JO n'ont pas d'existence médiatique forte en dehors de cet événement. Le Comité international olympique (CIO) permet à ceux qu'il sélectionne d'accéder à la notoriété et à une véritable manne financière. Aux JO de Pékin, les droits de retransmission télévisuelle s'élevaient à près de deux milliards de dollars. Le sponsoring, environ 500 millions.

Le choix des disciplines sportives s'effectue clairement selon leur capacité à attirer de l'audience. Les règles de certains sports ont même été progressivement modifiées pour accélérer le jeu et répondre aux contraintes télévisuelles. Au tennis de table, les sets ont été raccourcis. Les règles d'engagement au volley, jugées trop longues, modifiées. L'horaire des compétitions les plus en vues est fixé en fonction du prime-time américain, même s'il est inadapté à la physiologie des athlètes. L'exemple de la tenue réglementaire des joueuses de beachvolley est caricatural. Elles doivent porter un bikini dont la taille est réduite au strict minimum et comme celui-ci est trop petit pour y faire figurer le nom des sponsors, on les autorise à porter des tatouages ! On met le sport en scène. Combien de nationalités sont-elles représentées ? Actuellement : 205 pays ou territoires, contre 40 pendant les années 1930. Le CIO a toujours soigné son image internationale, ce qui influence le choix des disciplines olympiques. En 2012, l'arrivée du rugby à 7 permettra d'intégrer les Samoa et les îles Fidji, qui, de leur côté, gagneront en visibilité.

Pour favoriser l'accueil de petits pays ou territoires qui ne sont pas toujours en mesure de qualifier des sportifs, le CIO en accepte deux, sans condition de performance, en athlétisme et en natation. On les retrouve plutôt sur le 100 mètres, une discipline pour laquelle les écarts de performance ne paraissent pas énormes à la télévision ! Que se passe-t-il quand un pays manque de sportifs qualifiés ? Le recrutement à l'étranger d'athlètes auxquels on offre la nationalité est devenu une pratique courante. Le pays organisateur des JO, par exemple, est d'emblée qualifié dans tous les championnats de sports d'équipes, sans forcément disposer du vivier de sportifs nécessaire. En 2004, à Athènes l'équipe de softball comptait treize joueuses américaines, d'ascendance grecque, naturalisées pour l'occasion ! Cependant, quand le Qatar a pratiqué ouvertement cette politique, le monde sportif a crié au scandale. Que dire du dopage ? Le sport est traditionnellement présenté comme l'archétype d'un monde virginal et parfait, symbole de l'effort et de la camaraderie. Le dopage UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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LE DOSSIERtoutl’Ufc Les pays médaillés aux Jeux Olympiques d’été de 2000 à 2008

Cartographie de Donatien Cassan et Madeleine Benoît-Guyod

Les médailles obtenues lors des deux dernières éditions des Jeux olympiques traduisent une disparité nord / sud que l'on retrouve sur le plan du développement économique. L'Amérique latine, l'Afrique, l'Asie du Sud et du Sud-est sont sous-représentées. Trois grosses puissances sportives émergent : la Chine, la Russie et les Etats-Unis. L'Europe obtient la plus forte densité de médailles. Les facteurs explicatifs sont nombreux : puissance démographique, niveau économique permettant l'accès à des infrastructures sportives coûteuses, pratique culturellement bien ancrée de certains sports, organisation du système sportif, encadrement médical des athlètes, mais aussi volonté politique...

représente le revers de la médaille. Il est lié à la recherche effrénée de la performance et du spectacle. D'abord pratiqué sans vergogne pendant la Guerre froide, il s'est développé et professionnalisé au point de faire éclater plusieurs scandales à partir de la fin des années 1980. Le CIO a alors compris que l'image du sport risquait d'être ternie. Il a affirmé sa volonté de traiter le problème avec la création, en 1999, de l'Agence mondiale anti-dopage (AMA). L'institution est parvenue tant bien que mal à imposer des normes internationales sur les substances prohibées et les contrôles augmentent. Malheureusement, on repère surtout les athlètes qui ne disposent pas des moyens de dopage les plus sophistiqués... Quel est le coût de la préparation des JO ? L'État qui accueille les Jeux olympiques y voit l'occasion d'améliorer son image, de diffuser un message d'ouverture et d'hospitalité, il ne lésine donc pas sur les moyens. Les jeux olympiques de Pékin ont coûté environ 40 milliards de dollars dont 3 pour les installations sportives. Sept ans de préparation, énormément d'argent dépensé, pour seulement quinze jours de manifestations sportives ? On peut légitimement 16

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s'interroger sur la rentabilité de ces investissements. Si les installations de taille moyenne peuvent être réutilisées, ce n'est pas le cas de celles qui sont surdimensionnées et dont la maintenance coûte cher. Pour éviter la multiplication de ces « éléphants blancs », comme on les surnomme, on s'oriente de plus en plus vers des structures démontables.

« La télévision, un élément clé du jeu » Quel est l'impact des JO en matière d'urbanisme ? La ville qui accueille les Jeux olympiques prévoit de nombreux aménagements. En Europe, ils permettent souvent d'accélérer des projets urbains. Barcelone

a profité de l'occasion pour requalifier tout son front de mer. À Athènes, après 25 ans de désaccord sur le plan d'urbanisme, les jeux ont permis d'obtenir un consensus. Je m'intéresse actuellement à l'impact de l'édition de 2016 sur la ville de Rio de Janeiro. Depuis deux ans, la municipalité met tout en œuvre pour pacifier certaines favelas situées à proximité de sites olympiques. Je me demande si cette politique sera étendue à d'autres quartiers qui souffrent eux-aussi d'un fort taux de criminalité et ce qui restera de tout cela plusieurs années après. Jusqu'à présent, peu d'études se sont intéressées à l'impact à long terme des Jeux olympiques.

Contact : Pascal Gillon ThéMA UMR6049 CNRS UFR SJEPG Tél. 03 81 66 54 96 pascal.gillon@univ-fcomte.fr

Pour en savoir plus Pascal Gillon et ses collègues Loïc Ravenel et François Grojean ont publié en juin 2010 un « Atlas du sport mondial », accessible et illustré de façon attractive. Au delà des Jeux Olympiques, l'ouvrage traite de nombreux sports et remet en jeu l'idéal sportif. références Atlas du sport mondial. P. Gillon, F. Grosjean et L. Ravenel Éditions autrement. Collection Atlas / monde


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ACCROS

AUX JEUX VIDEO Certaines personnes sont susceptibles de développer une dépendance aux jeux. Pour repérer les facteurs de vulnérabilité et, à terme, mettre en place des stratégies de prévention, une équipe de psychiatres et de chercheurs en neurosciences mène l'enquête.

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Accros aux jeux vidéo Dans certains pays comme la Chine ou la Corée du Sud, la dépendance aux jeux vidéos e st devenue un véritable problème de société. En France, ce phénomène reste mal connu. Sur la suggestion d'une doctorante, Sophia Arigo-Achab, une équipe associant des membres du service de psychiatrie du CHU et des chercheurs du Laboratoire de neurosciences intégratives et cognitives s'est lancée dans une vaste enquête sur le risque d'addiction aux jeux. Ils se sont d'abord intéressés aux jeux vidéos et en particulier aux MMORPG1, des jeux de rôle en ligne qui impliquent de nombreux joueurs interagissant entre eux dans un monde virtuel. Avec ce type de jeu, l'incitation à rester connecté est forte en raison des engagements à tenir et

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des relations sociales qu'entretiennent les participants. Le projet de recherche, baptisé AddMMORe, porte sur le M MOR PG le plus populaire au monde : World of warcraft 2 , qui compte près de 11,5 millions d'adeptes. Les chercheurs ont contacté, via internet, de nombreuses communautés de joueurs en France. Plus de 450 personnes ont pris la peine de renseigner le questionnaire qui leur était proposé. Cette première étape a conduit à la validation d'une échelle psychométrique permettant de repérer les joueurs à risque de dépendance. Dans un second temps, les chercheurs vont convoquer certains des joueurs ayant répondu à l'enquête pour des entretiens visant à préciser leur profil psychologique. L'objectif est de trouver des corrélations entre le risque de dépendance et certains traits de

caractère comme l'impulsivité ou les tendances phobiques par exemple. Ave c de s surprise s cependant : « Nous pensions que les joueurs avaient besoin de l'environnement du jeu pour s'affirmer dans leur relation aux autres, mais nos premiers résultats montrent que ce n'est pas le cas », révèle Magali Nicolier, ingénieur de recherche clinique au CHU. Les joueurs seront également soumis à un prélèvement salivaire, en vue de tests d'ADN. Il s'agit de rechercher d'éventuels variants génétiques qui pourraient être liés au risque d'addiction, comme il en existe pour la dépendance à l'alcool. Enfin, grâce à l'IRM3, les chercheurs étudieront l'activité cérébrale d'une soixantaine de ces joueurs, au cours d'une expérience destinée à révéler les stratégies qu'ils mettent en œuvre pour gagner. « Nous cherchons à repérer d'éventuelles particularités dans l'activité


Dessins de Alexandra Gosse

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«Très peu de gens consultent pour des problèmes de jeu », explique Magali Nicolier, ingénieur d'études et de recherche clinique au CHU.

des régions du cerveau qui participent à la prise de décision chez les personnes à risque de dépendance, » explique Emmanuel Haffen, psychiatre et enseignant-chercheur à l'UFC. Le projet AddMORRe dépasse le cadre des jeux vidéo. Le même protocole sera appliqué pour les paris hippiques et le poker en ligne. Le programme de recherche vise aussi les joueurs de bandit manchot dans les casinos. « Ces jeux, qui permettent des paris rapides et des résultats rapides, sont les plus propices à l'installation d'une dépendance », explique Emmanuel Haffen. Magali Nicolier ajoute : « Au sein de la population de joueurs de MMORPG que nous avons étudiée, le risque de dépendance s'élève à 28 %. Or, la plupart d'entre eux ne s'estiment pas dépendants, bien qu'ils jouent en moyenne 7 heures par jour. » L'addiction au jeu, comme toutes les autres formes de dépendance, a des répercussions sur la qualité de vie de l'individu : sur son sommeil, son alimentation, ses dépenses, son travail, ses relations amicales, amoureuses, familiales et professionnelles. Elle peut aller jusqu'à créer des problèmes psychologiques, voire même physiques (maux de dos, céphalées, troubles de la vue). Emmanuel Haffen nuance

cependant : « La dépendance aux jeux vidéos n'est pas comparable à l'addiction à une drogue. On se situe à des niveaux complètement différents. On retrouve néanmoins quelques points communs sur certaines dimensions psychologiques comme le degré d'affirmation de soi ou la recherche d'aventure ». En mettant ainsi à jour les facteurs de vulnérabilité, cette étude devrait favoriser la mise en place de stratégies de prévention, voire de soins.

1 Acronyme de « Massively multiplayer online role-playing game » (jeux de rôles en ligne massivement multijoueurs) 2 Ce jeu, développé par Blizzard Entertainment, se situe dans un univers médiéval fantastique. 3 Imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRMN).

Contact : Sophia Achab sophia.arigo@hcuge.ch Emmanuel Haffen emmanuel.haffen@univ-fcomte.fr Magali Nicolier mnicolier@chu-besancon.fr Alexandre Comte alexandre.comte@univ-fcomte.fr Service de Psychiatrie du CHU Saint-Jacques Laboratoire de Neurosciences EA 481 http://neurosciences.univ-fcomte.fr

Emmanuel Haffen

Participez à l'enquête L'équipe recherche également des internautes qui accepteraient de répondre anonymement à leur questionnaire en ligne, pour les comparer aux joueurs de MMORPG. http://www.malicroix.com/addmmore/site%20internautes

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Sylvie Nezelof, pédopsychiatre et enseignant-chercheur à l’UFC, explique : « Le jeu est pour l’enfant un moyen de maîtriser son corps et de découvrir son environnement. Il a une valeur relationnelle : on y pratique le don, l’échange, le partage, le prêt… C’est aussi un mode d'expression des rêves, des désirs, des fantasmes ou de l’agressivité, et le support des premières identifications. En jouant, l’enfant peut mettre en scène son monde interne, ses questions, ses angoisses. Jouer est indispensable au développement de l’individu. »

« Le jeu, c'est notre outil de travail ! »

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Un jeu d'enfant Le jeu contribue au développement de l'enfant. C'est aussi un bon indicateur de son fonctionnement psychique. Psychologues et psychiatres l’utilisent comme méthode d’exploration de la personnalité.

« Le jeu, c'est notre outil de travail ! » annonce en plaisantant Sylvie Nezelof. Dans le bureau de cette pédopsychiatre1, un espace confortable est aménagé avec du mobilier miniature. Sur une petite table, une famille d'éléphants côtoie un camion de pompiers parmi une multitude de jouets. Tout est fait pour inciter au jeu les enfants qui viennent ici en consultation. Aucun de ces objets n'est choisi au hasard : il faut des animaux, petits et grands, des personnages de différents sexes et de différents âges, des fauves et des animaux inoffensifs, un camion de pompier ou une ambulance, des poupées, des barrières... De quoi laisser l’enfant exprimer, à travers son jeu, son monde intérieur et ses angoisses du moment, sous l’œil attentif du spécialiste. « Il y a des enfants qui créent des accidents et qui réparent, d'autres qui éprouvent le besoin d'utiliser des barrières pour mettre les choses sous enclos, d’autres encore qui vont

porter un intérêt particulier aux jouets cassés. Certains abandonnent même les jouets pour vider les tiroirs de mon bureau ! » raconte Sylvie Nezelof. Elle reçoit aussi bien des enfants très inhibés ou dépressifs, qui ne jouent tout simplement pas, que des enfants qui ne savent pas « sortir de leur jeu » au point de confondre la réalité et la fiction. Pendant la séance, le psychiatre (ou le psychologue) ne se contente pas d’observer. Il commente et questionne. Il participe aussi, afin de voir si l’enfant accepte l’intervention d’un adulte, s’il est capable de jouer à tour de rôle ou d’échanger, s’il admet les règles, s’il triche, s’il supporte de perdre, etc. Des jeux sensoriels des bébés aux jeux vidéo plébiscités par les adolescents, les comportements ludiques renseignent le psychiatre sur la personnalité de l’enfant et ses éventuels troubles. Il interprète un tableau d’ensemble et complète ses déductions par des entretiens. L’activité ludique sert ensuite de moyen thérapeutique, pour entrer

en communication avec l’enfant et travailler sur ses problèmes. « Le jeu est une activité sérieuse qui mérite qu’on lui accorde de l’espace et du temps ! » conclut Sylvie Nezelof. 1 Psychiatre spécialiste des enfants

Contact : Sylvie Nezelof Service de pédopsychiatrie du CHU UFR SMP Tél. 03 81 21 81 52 sylvie.nezelof@univ-fcomte.fr

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Des jeux très théoriques Le jeu, c'est aussi une célèbre théorie qui permet d'interpréter des situations stratégiques. Autrement dit : comment mettre en équation les interactions entre individus, sportifs, entreprises ou partis politiques ? La théorie est jeux est née dans les années 19301 et devenue incontournable quarante ans plus tard. Elle a fait l'objet de plusieurs prix Nobel d'économie2. C'est un outil utilisé en sciences économiques, mais aussi en physique, en biologie, en informatique, en sciences politiques... Par « jeux » on entend des situations stratégiques impliquant plusieurs acteurs dont on modélise le comportement sous une forme mathématique. Ces situations sont complexes car ce que gagne un individu ne dépend pas seulement de ce qu'il fait, mais aussi des choix réalisés par les autres. Quand les participants poursuivent des objectifs adverses, on parle de jeux « non coopératifs ». C'est typiquement le cas d'entreprises en concurrence sur un marché, d'équipes sportives en compétition ou de partis politiques luttant pour l'accès au pouvoir. Dans ces situations, chacun agit égoïstement de façon à augmenter ses gains. Quand, au contraire, les différents acteurs ne poursuivent pas des buts opposés, on parle de « théorie des jeux coopératifs ». La théorie vise alors à obtenir une règle permettant

Contact : Sylvain Béal CRESE UFR SJEPG Tél. 03 81 66 68 26 sylvain.beal@univ-fcomte.fr

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de répartir équitablement ou efficacement une ressource rare, comme l'argent ou le carburant, dans une situation donnée. C'est ainsi que sont calculés les frais d'atterrissage pour les compagnies aériennes dans l'aéroport de Birmingham (RU) ou les frais téléphoniques à l'Université Cornell (USA). 1 La paternité de la théorie des jeux est attribuée à John Von Neumann et Oskar Morgenstern 2 John Forbes Nash, qui a largement contribué à populariser cette théorie, ainsi que Reinhard Selten et John Harsanyi ont obtenu le prix Nobel d'économie en 1994, avant Thomas Schelling et Robert Auman en 2005, puis Roger Myerson, Leonid Hurwicz et Eric Maskin en 2007.

Sylvain Béal est un économiste spécialiste de la théorie des jeux. Récemment nommé à l'UFR SJEPG, il va développer les enseignements dans ce domaine, notamment en master. Ses travaux récents trouvent leur application dans le cadre de la législation européenne REACH (Registration, evaluation, autorisation and restriction of chemicals) sur les produits chimiques. « Avec cette nouvelle loi, toute entreprise utilisant ou fabriquant des produits chimiques doit communiquer aux autres les données qu'elle détient sur les propriétés de ces composés. Or, sans compensation monétaire, une entreprise rechignera à partager avec les autres des informations obtenues au prix d'une étude coûteuse », explique-t-il. Pour inciter les industriels à échanger leurs données, il a élaboré, sur la base de la théorie des jeux coopératifs, plusieurs systèmes de compensation adéquats.


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Anne-Marie Aebischer est directrice de l'Institut de recherche en mathématiques (IREM) de l'UFC. Les membres de cet institut posent un regard de chercheur sur l'enseignement des mathématiques dans le primaire et le secondaire. Ils éditent des brochures, des livres et proposent des stages de formation thématiques.

Le jeu s'avère être une méthode pédagogique efficace pour appréhender les mathématiques. Casses-têtes, tangrams, tours de cartes... beaucoup de jeux permettent d'aborder les mathématiques sous une forme attrayante, propre à susciter l'intérêt des élèves. Les membres de l'Institut de recherche en mathématiques (IREM) de l'Université de Franche-Comté l'ont bien compris. Selon Anne-Marie Aebischer, qui dirige cet institut : « Les jeux mathématiques font appel à la rigueur et à l'analyse. Beaucoup requièrent une stratégie proche de l'étude algorithmique : il faut passer en revue tous les cas pour trouver la solution ». Des publications de l'IREM, pour la plupart signées Bernard Betinelli, fournissent aux enseignants des idées et des outils pour alimenter leurs séances pédagogiques. Qu'il s'agisse de développer l'éveil mathématique en maternelle, d'initier les enfants à la géométrie à travers des jeux de pavage, ou encore d'adapter des jeux de société en jeux numériques, les options sont nombreuses. Ils peuvent même, en s'inspirant du dernier ouvrage d'AnneL’œuf merveilleux

Ce jeu géométrique est une sorte de puzzle chinois (ou tangram). Sa surface est découpée en pièces élémentaires, qui, positionnées de différentes façons, permettent de reconstituer différents modèles de poules.

Jeux math Émat iques Marie Aebischer et Hombeline Languerau1, proposer des jeux mathématico-historiques, en extérieur, sur la base de la géométrie utilisée par les artilleurs au XIXème siècle. L'IREM dispose de valises de jeux qu'il utilise lors d'interventions dans les classes ou d'évènements comme la fête de la science. Avec l'aide d'étudiants qui se destinent au métier de professeur des écoles, ils proposent des animations variées. « Les enfants ont par exemple beaucoup apprécié l'atelier « école des scribes ». À travers Le cube soma

Ce casse-tête est constitué de différentes pièces qu'il faut assembler de façon à former un cube.

cette situation ludique, les enfants s'exercent sur des tablettes d'argile à calculer en utilisant l'écriture cunéiforme et la notation en base 60 des anciens mésopotamiens », raconte Anne-Marie Aebischer. Elle ajoute : « À travers ces animations, les élèves constatent qu'en mathématiques, il faut savoir prendre son temps pour expérimenter différentes possibilités. » Tous les ans, l'IREM organise aussi un jeu concours régional : le Rallye mathématiques de Franche-Comté, pendant lequel les élèves de troisième et de seconde doivent réfléchir en groupe pour solutionner des problèmes de manière inventive. 1 « Servois, ou la géométrie à l'école de l'artillerie », Anne-Marie Aebischer et Hombeline Languereau, Presses universitaires de Franche-Comté, Collection Pratiques et techniques, série Didactiques mathématiques, 2010.

Contact : Anne-Marie Aebischer Directrice de l'IREM de Franche-Comté Laboratoire de mathématiques UFR ST Tél. 03 81 66 63 50 anne-marie.aebischer@univ-fcomte.fr

Le problème des sept ponts de Konigsberg

Sept ponts relient la ville à deux îles. Le jeu consiste à trouver s'il est possible de rejoindre son point de départ sans franchir deux fois le même pont. Ce problème, sans solution, permet d'expérimenter la base de la théorie des graphes. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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Le jeu d'acteur Sur scène, à quoi joue-t-on ? Réponse avec deux associations étudiantes qui animent des ateliers de théâtre amateur sur le campus depuis des années : le TUFC et la LUDI. « J'ai découvert le Théâtre universitaire de Franche-Comté (TUFC), il y a 4 ans, lors de la journée Forme et bien-être1. Le metteur en scène m'a fait crier en haut des escaliers, courir et sauter partout, j'ai trouvé ça génial ! Depuis, le théâtre ne m'a plus quitté... J'ai fréquenté plusieurs compagnies, mais c'est au TUFC qu'on s'amuse le plus », raconte avec humour Vésale Nicolas, doctorant en mathématiques. Joseph Melcore, qui anime le TUFC depuis 25 ans, ajoute : « Au théâtre, le jouet, c'est le corps. Il faut explorer toutes ses possibilités et réapprendre à voir, à entendre, à sentir, à toucher... » La création théâtrale suppose en effet de retrouver un regard neuf sur le monde environnant, pour mieux le réinventer. Le théâtre d'improvisation, par exemple, sollicite particulièrement l'imaginaire, puisqu'on y est à la fois auteur, acteur et metteur en scène. Il peut se pratiquer sous forme de matches d'improvisation théâtrale 2 . Après 20 secondes de réflexion sur un titre qui vient de leur être imposé, les acteurs se lancent dans la création et le jeu d'une saynète de quelques minutes. Tous les univers, tous les styles, tous les sujets, tous les personnages sont possibles. Ainsi, un pot de yaourt se confrontera à un vampire pour le plus grand bonheur d'un public bienveillant, car conscient des difficultés de la création instantanée.

« Tout comme aux échecs, on peut apprendre à jouer rapidement et y prendre plaisir, même si la maîtrise ne vient pas immédiatement », remarque François Aviles qui anime la Ligue universitaire d'improvisation théâtrale (LUDI) depuis 1997. Les acteurs travaillent l'improvisation en pratiquant des exercices comme les jeux d'association. En cercle, ils jouent à se lancer des mots comme on se lance une balle, tout en prenant garde à porter correctement la voix. « Au théâtre, il y a des règles. On apprend à s'effacer au profit des autres acteurs, c'est une vraie école de l'humilité », précise Sandy Farhi, étudiante en master Lettres et arts, spécialité Théâtre et cultures du monde et membre du TUFC depuis trois ans. Dans cette association, on prône l'ouverture culturelle au sens large. On incite les acteurs à tout lire, à assister à toutes sortes de spectacles, bons ou mauvais, pour s'en nourrir et pouvoir créer à son tour. De l’avis de Vésale Nicolas : « Le théâtre est une formation essentielle. Quand j'enseigne, c’est une expérience qui m'est au moins aussi utile que mes compétences en mathématiques ! ».

1 Cette journée est organisée régulièrement à l'Université de Franche-Comté par l'U-sports et le SUMPPS-Campus santé pour promouvoir des pratiques propices au bien-être. 2 Cette pratique est originaire du Québec et le décorum est inspiré des matches de hockey.

Vésale Nicolas, doctorant en mathématiques, pratique le théâtre amateur au TUFC

Sandy Farhi, étudiante en master Arts du spectacle, est membre du TUFC depuis trois ans.

François Aviles

Contacts : TUFC Tél. 03 81 66 58 41 tufc@univ-fcomte.fr http://www.theatre-universitaire-fc.fr François Aviles Tél. 03 81 80 72 19 ludiarti@hotmail.fr http://ludiarti.free.fr

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Le JEU Un atelier de théâtre d’improvisation de la LUDI.

Crédit photo : théâtre universitaire

Un spectacle du TUFC intitulé « Naufrages ».

Le Théâtre universitaire de Franche-Comté fête ses 25 ans cette année. A cette occasion, une exposition interactive intitulée : « Le théâtre universitaire, tout un univers ! » est présentée à la Maison des étudiants, sur le Campus de la Bouloie, du 28 mars au 8 avril. On la retrouvera l'année prochaine dans les bibliothèques universitaires. La dernière création du TUFC, intitulée « En piste ! », raconte les facéties d'une troupe de théâtre amateur qui monte une comédie sur la morosité. Elle sera présentée les 9 et 10 juin, à 20h30 au Petit théâtre de la Bouloie.

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Bruno Wacogne

Dépistage à la maternité Des chercheurs de l'Institut FEMTO-ST ont mis au point un dispositif permettant de repérer, dès leur naissance, les enfants atteints in utero par le cytomégalovirus. Le cytomégalovirus (ou CMV) est un virus de la famille des herpès, au même titre que la varicelle. La maladie peut passer inaperçue ou être confondue avec un état grippal. Chez les femmes enceintes, le CMV présente un risque pour le fœtus. Beaucoup s'en sortent indemnes, mais d'autres gardent des séquelles plus ou moins graves (malformations, troubles sensoriels, retards mentaux). Certaines d'entre elles, comme la surdité, peuvent se révéler plusieurs années après la naissance. Le cytomégalovirus est actuellement la première cause d'infection congénitale en France1. Un dépistage précoce pourrait améliorer la prise en charge des enfants atteints. Une équipe pilotée par Bruno Wacogne, chercheur à l'Institut FEMTO-ST2, a mis au point, puis breveté, un dispositif mobile qui devrait permettre ce dépistage. « Il s'agit d'un appareil facile à utiliser dans les salles de soins où les nouveaux-nés sont pris en charge juste après l'accouchement », explique-t-il. Le dépistage repose sur l'analyse de fluides biologiques où le virus est présent. L'échantillon prélevé est placé dans une cassette à insérer dans un lecteur. Un système de pistons fait circuler le liquide entre plusieurs réservoirs souples où se

trouvent différents réactifs. Un biocapteur révèle la présence du virus selon un procédé utilisé classiquement en biologie : l'immunofluorescence. Des anticorps spécifiques du cytomégalovirus sont fixés sur une lame de verre. Ces anticorps sont couplés à des molécules qui émettent de la lumière quand le virus interagit avec eux. Grâce à un procédé optique, le lecteur détecte cette lumière et signale au personnel hospitalier le résultat du dépistage. Bruno Wacogne précise : « Notre appareil indique la présence du virus mais n'évalue pas l'importance de l'infection. Il ne s'agit pas de se substituer aux laboratoires d'analyse mais plutôt de déterminer quels enfants leur adresser ». Ce projet, baptisé « MEDICALIP », a obtenu un financement de l'Agence nationale pour la recherche (ANR). Il mobilise des membres de l'Institut FEMTO-ST, de l'Unité mixte de recherche INSERM-Université-CNRS 1053 de Toulouse, du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Besançon, du Centre d'investigation clinique en innovation te chnologique ( CIC-IT) et de deux entreprises franc-comtoises : Statice Santé et Alcis. La phase de recherche a abouti avec des échantillons calibrés fabriqués en laboratoire. Avant la mise sur le marché du dispositif, il faudra le

Le prototype MEDICALIP qui permettra de dépister le cytomégalovirus au chevet des nouveaux-nés est composé d'une cassette consommable et d'un lecteur mobile.

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miniaturiser, le mettre aux normes, obtenir diverses autorisations et mener des validations techniques et cliniques sur des échantillons réels. « MEDICALIP sera d'abord testé sur une population d'enfants prématurés. Ce sont des enfants chez qui une aspiration gastrique est toujours réalisée à la naissance. Nous disposons ainsi d'un fluide biologique sans faire de prélèvement supplémentaire », explique Lionel Pazart, médecin et coordinateur technique du CIC-IT. « Une fois toutes ces étapes de validation vers l'industrialisation franchies, nous pourrons envisager d'adapter le dispositif à la détection d'autres pathologies » ajoute Bruno Wacogne.

1 Le CMV est devenu la première cause d'infection congénitale depuis que le problème de la rubéole a été limité par la mise en place de la vaccination 2 Franche-Comté électronique, mécanique, thermique et optique – Sciences et technologies.

Contact : Bruno Wacogne Département d'Optique FEMTO-ST Tél. 03 81 66 63 88 bruno.wacogne@univ-fcomte.fr


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R O B OT E X Une équipe de l’institut FEMTO-ST1 a obtenu un financement EQUIPEX2 pour mettre au point des systèmes robotiques adaptés à l’exploitation industrielle de nano-objets.

« Le microassemblage représente un enjeu économique important. En permettant d'intégrer des nanotechnologies dans des systèmes plus complexes, il fera sauter un verrou technologique qui contribuera à faire passer les nanosciences du laboratoire à l'industrie » déclare Nicolas Chaillet.

Michaël Gauthier fait une démonstration des moyens de micro-manipulation mis au point dans l'équipe SAMMI.

Depuis une dizaine d'années le département AS2M développe des solutions de micropréhension, comme cette pince à deux doigts précise à la dizaine de nanomètres près. Les applications de ces techniques n'existaient pas au début des années 2000. Elles sont possibles aujourd'hui. Une start-up issue de FEMTO-ST : Percipio robotics, a été récemment créée pour commercialiser ces moyens de micromanipulation.

On parle beaucoup des nanosciences3 et de leurs multiples applications. Cependant, pour que ces technologies sortent des laboratoires et puissent être industrialisées, une difficulté technique importante reste à surmonter : leur intégration dans des composants nanotechniques dont la taille globale sera de l'ordre du micromètre. Or, les échelles situées entre 0,1 et 10 micromètres ont été peu explorées par la recherche scientifique, qui s'est d'abord concentrée sur les dimensions les plus petites. Michaël Gauthier, chercheur à l'institut FEMTO-ST explique : « On peut comparer ces différentes échelles aux niveaux d'un parking sous-terrain où les microtechniques4 correspondraient aux étages -1 et -2 et les nanotechnologies aux étages -5 et -6. Les niveaux -3 et -4 restent mal connus. Or, les contraintes physiques liées à la manipulation d'un objet varient en fonction de l’échelle : tantôt on est limité par son poids, tantôt par sa vitesse, tantôt par la viscosité du milieu, tantôt par les forces inter-moléculaires... À chaque niveau, on doit travailler différemment. » Des moyens de microassemblage adaptés à ces échelles intermédiaires sont donc nécessaires pour connecter des objets de taille nanométrique à d’autres composants et les encapsuler. Les recherches menées par l'équipe SAMMI 5 du département

AS2M6 de l'institut FEMTO-ST visent à mettre au point des stations de microassemblage robotisées adaptées à l'emballage de nanocomposants. Cependant, en dessous de 10 micromètres, les moyens optiques ne suffisent plus pour la visualisation et la mesure. Il faut faire appel à la microscopie électronique à balayage (MEB)7. Les chercheurs de l'équipe SAMMI vont pouvoir acquérir un tel appareil et développer leurs travaux grâce à un financement obtenu dans le cadre du déploiement des « investissements d'avenir » du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Il s'agit de 663 000 euros qui couvriront l'achat du microscope ainsi que sa maintenance pendant cinq ans. Ils permettront aussi l'acquisition d'appareils permettant de travailler sur la micromanipulation à l'intérieur de ce MEB. Cette dotation fait partie d'un budget de 10,5 millions d'euros attribué dans le cadre du programme « Équipements d'excellence » (EQUIPEX) au projet Robotex. L'institut FEMTO-ST est impliqué dans ce projet au même titre que 14 autres laboratoires spécialisés dans divers secteurs de la robotique : médicale, mobile, humanoïde, de production et micro et nanorobotique8. Robotex, qui est piloté par l’INSIS9 du CNRS, va permettre de compléter les équipements de cinq grandes plates-formes robotiques.

1 Franche-Comté électronique, mécanique, thermique et optique – Sciences et technologies 2 Il s'agit de l'appel à projets Equipements d'excellence du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. 3 Ce sont les sciences consacrées à l'étude d'objets dont la dimension est de l'ordre du nanomètre. Un nanomètre correspond à un milliardième de mètre, soit 10-9 m. 4 Un micromètre correspond à un millionième de mètre, soit 10-6 m. 5 Systèmes automatisés de micromanipulation et de microassemblage. C'est l'une des plus grandes équipes internationales dans le domaine de la micro et nanorobotique. 6 Automatique et systèmes micro-mécatroniques. 7 La MEB utilise un faisceau d'électrons qui balaye un échantillon. Ce dernier émet des particules en retour. Le microscope les analyse et recrée une image. La précision de tels microscope est de l'ordre de 0,4 à 20 nanomètres, tandis que les microscopes optiques les plus puissants ont une résolution de 0,1 à 0,2 micromètres. 8 L'institut FEMTO-ST et l'Institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR), UMR 7222 (Paris) portent la plate forme micro- et nano-robotique. 9 Institut des sciences de l'ingénierie et des systèmes.et nanorobotique.

Contacts : Nicolas Chaillet Directeur du département AS2M Institut FEMTO-ST UMR CNRS 6174 UFC / ENSMM / UTBM Tel. 03 81 40 28 11 nicolas.chaillet@femto-st.fr Michaël Gauthier responsable du projet Robotex pour FEMTO-ST Tél. 03 81 40 28 10 michael.gauthier@femto-st.fr http://www.femto-st.fr/

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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RECHERCHEtoutl’Ufc Des nanoparticules d’or pour l’imagerie Stéphane Roux, chimiste et spécialiste des nanoparticules, participe au projet IMAPPI1 dont l’objectif est de coupler deux méthodes d’imagerie médicale. Différentes techniques d’imagerie permettent d’explorer le corps. Pour mettre en évidence ce que l’on cherche à observer, on utilise des traceurs. Ces substances, injectées au patient, associent un composé utilisé par l’organisme à une molécule qui le rend visible à l’examen et permet de suivre son trajet. Il peut s’agir par exemple de glucose radioactif qui, en se concentrant dans les zones comme les tumeurs où le métabolisme est important, va les faire apparaître. Chaque méthode d’imagerie a ses avantages et ses inconvénients. La tomographie par émission de positrons (TEP) permet de détecter de faibles quantités de traceurs, mais donne peu de détails anatomiques. L’imagerie par résonnance magnétique nucléaire (IRM), au contraire, offre une image très précise, mais peu contrastée. Le projet de recherche IMAPPI (cf. encadré ci-dessous) vise à coupler ces deux techniques pour bénéficier de leurs avantages combinés. L’objectif est d’élaborer un prototype qui permettra, dans un premier temps, de faire des essais sur des rats et des souris de laboratoire. La construction d’un tel appareil soulève de nombreux problèmes techniques, à commencer par le fait que l’interaction entre les champs magnétiques de l’IRM et l’électronique des détecteurs perturbe l’acquisition simultanée des images IRM et TEP. Il faut aussi mettre au point des traceurs adaptés à cette future technique d’imagerie mixte. Dans cette perspective, les chercheurs envisagent d’utiliser des nanoparticules d’or ou d’oxyde de fer. Celles-ci semblent bien tolérées par l’organisme, circulent aisément dans les fluides et sont éliminées par voie urinaire. Stéphane Roux, de l’institut UTINAM2, étudie les nanoparticules d’or depuis une dizaine d’année. Il déclare : « Si vous savez faire cuire des pâtes, vous savez synthétiser des nanoparticules d’or ! Ce qui est beaucoup plus compliqué, c’est de les maintenir sous cette forme… » Pour éviter qu’elles ne s’agglomèrent, le chimiste les enveloppe dans une couche de molécules organiques. Il cherche à équiper cette enveloppe de fonctions particulières pour rendre les nanoparticules visibles. Il a réussi à y inclure du gadolinium, un atome qui, grâce à ses propriétés magnétiques, est détecté par l’IRM. Il cherche maintenant, en collaboration avec une équipe de l’Université de Bourgogne, à y adjoindre un atome radioactif, comme

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UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

le gallium, que la TEP pourrait repérer. Une seconde équipe dijonnaise cherche à équiper des nanoparticules d’oxyde de fer de manière similaire. En parallèle, Stéphane Roux poursuit des recherches dont les perspectives en matière de thérapie du cancer sont prometteuses.

« Si vous savez faire cuire des pâtes, vous savez faire des nanoparticules d’or » Il explique : « Les nanoparticules d’or absorbent fortement les rayons X. Elles permettent donc de contraster des images obtenues avec la radiographie ou le scanner. Cette propriété peut aussi être utilisée pour améliorer l’efficacité de la radiothérapie ». La radiothérapie consiste à focaliser des rayons X sur une tumeur pour la brûler. Mais le faisceau a tendance à traverser les tissus, au risque d’abîmer des zones saines aux alentours. Si on parvient à remplir la tumeur avec des nanoparticules d’or, on peut augmenter l’absorption des rayons et ainsi mieux cibler le traitement. Mais comment les placer à cet endroit ? Stéphane Roux répond : « Nous exploitons l’important réseau de vaisseaux sanguins que les tumeurs font croître autour d’elles. Les nanoparticules injectées par voie sanguine s’y concentrent. Or, ces vaisseaux malades sont poreux et leur permettent de quitter la circulation. Pour les contraindre à rester dans la tumeur, nous cherchons à leur associer une molécule qui se fixerait spécifiquement sur des récepteurs présents en grande quantité à la surface des cellules cancéreuses.» L’idée est astucieuse : en suivant grâce à l’imagerie l’accumulation des nanoparticules dans la

tumeur, on peut choisir le moment opportun pour télécommander le traitement. Les premiers résultats expérimentaux obtenus chez l’animal sont encourageants. 1 Integrated Magnetic resonance and positron emission tomography in preclinical imaging. 2 Univers, transports, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules.

Contacts : Stéphane Roux Equipe Nanosciences, capteurs et membranes Institut UTINAM, UMR 6213 CNRS UFR ST Tél. 03 81 66 62 99 stephane.roux@univ-fcomte.fr http://www.utinam.cnrs.fr/

Stéphane Roux, chercheur de l’institut UTINAM représente l’équipe bisontine associée au projet IMAPPI.

IMAPPI, lauréat EQUIPEX IMAPPI est un projet porté par le Laboratoire électronique, informatique et image de l’institut de chimie moléculaire de l’Université de Bourgogne. Il associe le CHU de Dijon, le centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc, le CNRS, les Universités de Bourgogne et de Franche-Comté, ainsi que les entreprises Oncodesign, Chematech, NVH-Medicinal et Bioscan. Cette dernière est mondialement reconnue dans le domaine de l’imagerie préclinique pour le petit animal. Ces acteurs sont réunis au sein du groupement d’intérêt économique Pharmimage. Candidat à l’appel à projets « Equipements d’excellence (EQUIPEX) » du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, IMAPPI a remporté 7,3 millions d’euros dont la grande majorité servira à l’élaboration du prototype (cf. article ci-contre).


CULTURE SCIENTIFIQUEtoutl’Ufc

Une année chimique A l’occasion de l’année internationale de la chimie, des chercheurs de l’université de Franche-Comté proposent une série d’évènements grand public.

Investissements d’avenir Le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur Bourgogne-Franche-Comté (PRES BFC) était candidat aux différents appels à projets « investissements d’avenir » mis en place par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche pour financer des projets scientifiques et technologiques. Les projets Robotex et IMAPPI (cf. articles page 27 et 28) ont été retenus pour les équipements d’excellence (EQUIPEX). Cinq projets « Cohorte » du PRES BFC impliquant les CHU de Dijon et/ou de Besançon vont également bénéficier des « investissements d’avenir ». Ils permettront d’étudier sur plusieurs années des populations de malades et d’obtenir des données fiables concernant : l’effet de traitements anticancéreux, certaines maladies liées aux greffes, la sclérose en plaques, les cancers de l’enfant et certaines maladies rares. Les instituts FEMTO-ST et UTINAM font partie des laboratoires impliqués dans le réseau thématique pour la recherche, l’innovation, la formation, les services et transfert en Temps-Fréquence (FIRST-TF), porté par l’Observatoire de Paris et retenu parmi les laboratoires d’excellence (LABEX). Ce projet coordonnera la re cherche dans le domaine de la métrologie temps fréquence au niveau national. L’Initiative d’excellence (IDEX) vise à faire émerger en France 5 à 10 pôles d’excellence d’enseignement supérieur et de recherche de rang mondial. La candidature du PRES BFC n’a pas été sélectionnée. Les équipes franc-comtoises et bourguignonnes se préparent à répondre à une deuxième vague d’appel à projets. http://www.pres-bfc.fr

L’année 2011 a été déclarée « année internationale de la chimie » par l’ONU1. Science de la matière et des transformations, la chimie intervient dans la fabrication de tous les objets du quotidien : vêtements, médicaments, produits d’hygiène, produits ménagers, aliments, meubles… L’élaboration de nombreux matériaux, du plastique à la peinture qui recouvre les murs des immeubles, nécessitent les compétences d’un chimiste. L’institut UTINAM2, qui regroupe une grande partie des chimistes de l’Université de Franche-Comté, en collaboration avec la mission Culture scientifique, a voulu montrer la richesse de cette science et ses nombreuses applications en organisant une série de manifestations ouvertes à tous. La Cité des plantes, organisée chaque année par le Jardin botanique pour présenter les végétaux sous toutes leurs formes, sera cette fois consacrée à la chimie. On y découvrira par exemple les réactions chimiques nécessaires à la vie des plantes et les propriétés thérapeutiques des molécules végétales. Une visite commentée du Musée des beaux-arts et d’archéologie permettra de comprendre le rôle des plantes et des transformations chimiques dans les pigments employés en peinture. Au programme également : une conférence qui s’inscrit dans le contexte d’un colloque international intitulé « Tricoat », accueilli à l’IUT Besançon-Vesoul. Maurice Cosandey, de l’EPFL, exposera par des démonstrations le principe des traitements de surfaces métalliques. Le samedi 14 mai après-midi, les badauds qui flâneront place Pasteur pourront discuter chimie avec des spécialistes et même participer à des expériences. Ils apprendront à cuisiner une purée de pommes de terre bleue, à obtenir de l’eau potable ou encore à fabriquer des panneaux solaires avec du jus de myrtille. Une conférence-dégustation sur le thème « chimie et chocolat », animée par un chocolatier innovant, aura lieu dans un café de la place. Enfin, pour marquer l’évènement, une série de portraits de chimistes de l’UFC seront édités sous forme de marque-pages pour être ensuite distribués dans les lycées, bibliothèques et librairies de la région.

Contacts : Claire Dupouet Mission Culture scientifique Tél. 03 81 66 20 96 claire.dupouet@univ-fcomte.fr http://sciences-en-culture.univ-fcomte.fr/ Audrey Mandroyan Institut UTINAM UMR 6213 CNRS Tél. 03 81 66 68 65 audrey.mandroyan@univ-fcomte.fr http://www.utinam.cnrs.fr/

• La cité des plantes 29 et 30 avril Place de la révolution (Besançon) http://jardin-botanique.univ-fcomte.fr/ • Conférence 11 mai à 18 h Amphithéâtre A IUT Besançon-Vesoul (Besançon) Démonstrations appliquées aux traitements de surface métalliques animées par Maurice Cosandey, secrétaire de la Commission romande de chimie, École polytechnique fédérale de Lausanne. • La chimie sur la place 14 mai de 14 h à 19 h Place Pasteur à Besançon À 17 h, à la terrasse du Café Louis, conférence dégustation sur la chimie et le chocolat avec Mickaël Azouz, chocolatier.

Audrey Mandroyan

1 Organisation des nations unies 2 Univers, transports, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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CULTUREtoutl’Ufc

Une semaine littéraire américaine Trois écrivains américains invités dans la région feront escale à l’Université de Franche-Comté du 9 au 15 mai. Cette rencontre sera l’occasion de découvrir l’Amérique sous différentes facettes : urbaine et underground, rurale et décadente, naturelle et sauvage. « Le signal », paru en France aux éditions Gallmeister, a été salué par la critique. Sur fond d’intrigue policière, il raconte les retrouvailles en forme d’adieu d’un couple de trentenaires, pendant une longue randonnée dans les montagnes du Wyoming. Ron Rash, quant à lui, a grandi en Caroline du Nord, dans un milieu rural, avant de devenir professeur de lettres à la Western Carolina University et écrivain. Parmi tous ses ouvrages : nouvelles, poèmes et romans, seuls deux ont été traduits en français. Son dernier roman, « Serena », publié aux éditions du Masque, est un thriller teinté d’histoire américaine dont l’action se déroule dans les Appalaches. Il met en scène un couple d’exploitants forestiers obsédé par la réussite qui s’entête à détruire tout ce qui l’entoure pour s’enrichir. Ces trois auteurs originaux, accompagnés par leurs éditeurs, visiteront la région du 9 au 15 mai, invités par Bruno Bachelier, libraire à Camponovo, Jean-Emmanuel Lafarge, de l’Université de Franche-Comté et le Centre régional du livre. Des rencontres sont organisées avec les élèves de différents lycées, le public de plusieurs bibliothèques

Ron Carlson Le signal Editions Gallimeister http://www.gallmeister.fr

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UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

Lundi 9 mai à 17 h Interview de Ron Carlson et de son éditeur Oliver Gallmeister Mardi 10 mai de 11h30 à 13h Interview de Mark SaFranko http://www.campusbesancon.fr/

À la maison des étudiants à Besançon Jeudi 12 mai à 19 h 30 Soirée-rencontres avec Ron Rash, Ron Carlson et Mark SaFranko (retransmise en direct sur radio campus).

et librairies régionales, et même les détenus de la maison d’arrêt. A l’Université de Franche-Comté, ils seront les invités d’une série d’émissions de radio campus, d’une soirée festive à la maison des étudiants et d’une après-midi d’échanges au CLA. Cette semaine américaine sera rééditée l’année prochaine et deviendra, on l’espère, un petit festival de littérature inscrit dans le paysage culturel local.

Contacts : Jean-Emmanuel Lafarge Université de Franche-Comté Tél. 03 81 66 68 76 jean-emmanuel.lafarge@univ-fcomte.fr Bruno Bachelier Librairie Camponovo Tél.03 81 65 07 71 campo.litterature@gmail.com

Crédit photo Mark Haskett

Crédit photo : Christine Byrd

Crédit photo : Jean-Luc Bertini

Mark SaFranko rédige dans un style percutant des histoires sombres issues de sa propre existence. En ce sens, il s’inscrit dans la lignée de John Fante, d’Henri Miller ou de Charles Bukowski. Cet homme de 61 ans, originaire du New Jersey, a à son actif une centaine de nouvelles, des ouvrages de poésie, des essais, une douzaine de pièces de théâtres et plusieurs romans dont des polars. Très apprécié en Angleterre, peu édité aux USA, Mark SaFranko commence à être connu en France grâce à une trilogie drôle et crue publiée chez 13ème note. Ces trois romans montrent le côté mensonger du rêve américain à travers les aventures de Max Zajack, un anti-héros abonné aux situations précaires et aux relations sans lendemain. Ron Carlson a grandi aux abords de Salt Lake City. Ce professeur de littérature à l’université d’Irvine, en Californie, est l’auteur de plusieurs recueils de nouvelles et de quatre romans qui ont reçu de nombreuses distinctions aux Etats Unis. A l’instar de Jim Harrison, il doit sa notoriété à ses écrits consacrés aux grands espaces naturels sauvages. Son ouvrage intitulé

Les écrivains américains à l’université : Sur radio campus

Mark Safranko Putain d’Olivia Confessions d’un Loser Dieu bénisse l’Amérique Editions 13ème note http://www.13enote.com

Ron Rash Serena Un pied au paradis Editions du masque http://www.lemasque.com/


CULTUREtoutl’Ufc

Le printemps de la BD

Dessin Jouvray

doit notamment la série « Lincoln ». Le travail de ce trio fait l’objet d’une exposition conçue par l’association étudiante Bulles actions2. Sur le campus, une autre exposition intitulée : « Techniques du 9ème art », réalisée par la médiathèque départementale du Doubs, révèle tous les secrets de fabrication de la bande-dessinée : scénario, recherche sur les personnages et les décors, rythme, découpage, codes narratifs… Enfin, ce printemps est tout simplement le bon moment pour lire quelques-uns des 1500 albums que la Bibliothèque universitaire Sciences et STAPS propose d’emprunter ou de consulter sur place. Cette année, le printemps sera placé sous le signe de la bande dessinée. Pour découvrir l’histoire de cet art, à travers celle de ses personnages célèbres, le petit théâtre de la Bouloie proposera le 25 mai une conférence humoristique illustrée en direct par Rhodo, un dessinateur de presse. Exercice particulier, le dessin presse est vite réalisé, mais vite oublié. L’exposition « Sous-presse », présentée à la Maison des étudiants, met en valeur cette activité mal connue à travers plus de 120 dessins parus dans divers quotidiens et magazines. Signés par des auteurs représentatifs de la scène graphique contemporaine : Blanquet, Guillaume Dégé, Sophie Dutertre, Jochen Gerner, Thierry Guitard, Stéphane Kiehl, Killoffer, Jean Lecointre, Luz, Natali, Pierre la Police, Placid, Rocco et Willem, ces dessins montrent une grande diversité d’approches et de techniques. Autre occasion de prendre la mesure de la variété des méthodes utilisées dans le monde de la BD : le salon Comix Cité, qui a lieu fin mai en centre-ville. « Il ne s’agit pas d’un salon marchand mais plutôt de rencontres où le public vient découvrir la façon dont les artistes travaillent. Les dessinateurs amateurs peuvent montrer leurs productions à des professionnels et s’informer sur leur métier » explique Pierre Rousson, membre fondateur de l’association Comix trip, qui organise ce festival. On y attend de nombreux auteurs : B-Gnet, Damien Cabiron, Louis Bertrand Devaud, Efix, Ben Lebegue, Maxime Peroz, François Roussel, Fred Salsedo ainsi que le lauréat 2010 du concours de bande dessinée du CROUS1. Les invités d’honneur sont la famille Jouvray : un dessinateur, son frère scénariste et sa femme coloriste, à qui on

1 Les CROUS et CNOUS organisent chaque année un concours de bande-dessinées amateur. Cette année le thème du concours est « Fantasmes » et la date limite de candidature est le 15 mai. 2 Cette exposition a reçu un soutien financier du Fonds de développement des initiatives étudiantes (FSDIE) de l’Université de Franche-Comté et une bourse Culture actionS du CROUS.

Techniques du 9ème art Du 16 mai au 3 juin BU Sciences et STAPS Du 25 mai au 29 juin Maison des étudiants Historique BD 25 mai 20h30 Petit Théâtre de la Bouloie Sous Presse Du 25 mai au 29 juin Maison des étudiants http://www.artsfactory.net Comix cité 27 et 28 mai Quartier Granvelle http://www.comixcite.com

Dessin de Blanquet

Météo culturelle : beaucoup de bulles sont annoncées à partir de la mi-mai à Besançon.

Ex po> Voyage en francophonies Du 8 mars au 29 avril BU Lucien Febvre (Belfort) Pour découvrir la richesse et la diversité du monde francophone. > La mine, c’était bien ! Du 14 mars au 29 avril BU Lucien Febvre (Belfort) Portraits croisés de mineurs roumains et alsaciens. > Récréation Du 24 mars au 26 juin Musée des maisons comtoises (Nancray) Exposition sur le jeu réalisée par les étudiants de la licence professionnelle METI. > Herbe en zik Du 11 au 29 avril BU Médecine et pharmacie (Besançon) Photographies du festival. > Effervescences Du 3 mai au 2 juin Le gymnase-espace culturel IUFM de Franche-Comté Hervé Tullet est illustrateur et auteur de livres jeunesse.

Exposition Jouvray 27 et 28 mai Salle Proudhon (Kursaal) Gratuit - Tout public

Contacts : Bureau de la vie étudiante Tél. 03 81 66 58 41 bve@univ-fcomte.fr Service culturel du Crous Tél. 03 81 48 46 61 audrey.pochon@crous-besancon.fr http://www.crous-besancon.fr

> Couleurs

des cultures du monde

Du 3 mai au 30 juin BU Lucien Febvre (Belfort) Réflexion sur la couleur, comme lien entre les cultures. > Institut Benway Du 18 avril au 20 mai Maison des étudiants (Besançon) L’artiste Maël le Mée a créé une fabrique fictive d’organes U N I V E R S I T É de D E Fconfort. RANCHE-COMTÉ 31


AGENDAtoutl’Ufc Sp rt > Golf 5 mai Château de Bournel Championnat académique

> Beach volley 5 mai et 12 mai Complexe sportif de la Malcombe (Besançon) Championnat académique > Football

Théâ-

Con-

> Sous

> Organ

contrôle

4 mai à 20h30 Par la Compagnie Le sixième acte, d’après le roman de Frédéric Sonntag. Des individus se débattent dans un univers devenu paranoïaque. > Japhet 17 mai à 20h30 Par la compagnie La dernière tranche Personne n'y meurt vraiment, mais les assassins sont nombreux. > Stop ! 1er juin à 20 h 30 Par la compagnie La carotte, dans le cadre du festival Émergences. Trois femmes interprètent l'histoire du petit chaperon rouge... au tribunal !

trio

10 mai à 20h30 RU grand Bouloie Jazz au campus Entrée gratuite pour les étudiants, 10 € l’adhésion annuelle pour les personnes extérieures. http://jazzaucampus.jimdo.com > Monsieur Z 12 mai à 20h30 RU grand Bouloie (Besançon) Tarif 8 €, réduit 4 € www.myspace.com/monsieurzeta

féminin

> Création 2011 9 juin et 10 juin à 20h30 Par le Théâtre universitaire de Franche-Comté Facéties d'une troupe de théâtre amateur pendant le montage d’une comédie. 18 mai Plaine des Pouges (Arbouans) à côté de Montbéliard Championnat de France universitaire. Contact Comité régional du sport universitaire (CRSU). Tél. 03 81 66 61 16 http://sport-u-besancon.com

Contact Petit théâtre de la Bouloie Tarif unique 4 € (3 € pour Stop) Renseignements et réservations : Service culturel du Crous Tél. 03 81 48 46 61 audrey.pochon@crous-besancon.fr http://www.crous-besancon.fr (rubrique Culture)

Ciné-

Confé-

> Solutions locales pour un désordre global

> Michel

18 mai à 20h30 Documentaire de Coline Serreau (2010, France) Projection réalisée en partenariat avec l’UFC et Ecran Mobile. > Petit théâtre de la Bouloie gratuit Renseignements et réservations : Service culturel du Crous Tél. 03 81 48 46 61 http://www.crous-besancon.fr (rubrique Culture)

Albert Vanert

4 mai à 15h30 BU Lucien Febvre (Belfort) Cet artiste peintre coloriste, professeur honoraire à l’ENSAD Paris, ex-chargé du thème « Lumière » à la Cité des sciences de La Villette, fondateur de la Fédération Française de la Couleur, esposera les liens entre couleur et la culture.

Demandes de bourses La campagne « dossier social étudiant » du CROUS, pour les demandes de bourses et / ou de logement, se termine le 30 avril. www.crous-besancon.fr

http://tout-l-ufc.univ-fcomte.fr

> Exultet 10 mai à 20h30 RU Grand Bouloie (Besançon) Jazz au campus Gratuit http://jazzaucampus.jimdo.com Contact et réservations : Service culturel du Crous Tél. 03 81 48 46 61 http://www.crous-besancon.fr (rubrique Culture)

> FIMU 11, 12 et 13 juin à Belfort Festival international de musique universitaire http://www.comet.asso.fr > Christophe

Godin avec Mörglbl

16 juin à 20h30 RU grand Bouloie (Besançon) Concert jazz / rock précédé d’une masterclass acoustique (sur inscription). Tarif 8 €, réduit 4 € Contact et réservations : Xnroll Tél. 06 77 23 73 79 http://www.xnroll.fr > Fête de la musique 20 juin Campus de la Bouloie


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