Tout l'Ufc / n°150 - Le vieillissement

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fc tout l’U LE MAGAZ I N E DE L’U N IVE R S ITÉ DE FRANCH E- COMTÉ / mai / juin / juillet 2012 / numéro 150

Le péril vieux ?


PREStoutl’Ufc

Les lauréats

Au cours du premier trimestre 2012, de nouveaux projets du PRES Bourgogne-Franche-Comté ont obtenu des financements dans le cadre des Investissements d’avenir. Le PRES compte deux laboratoires d’excellence (Labex) supplémentaires. ACTION est un projet national porté par l’institut FEMTO-ST, à l’interface des nanotechnologies et de l’informatique, qui a obtenu 8 millions d’euros1. Son objectif est de concevoir de nouveaux systèmes miniaturisés dits « intelligents », c’est à dire capables d’adaptation et d’anticipation.

SOMMAIRE INSTITUTION Les lauréats

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FORMATIONS Revaloriser les masters

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La formation continue : il fallait y penser

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INITIATIVES ÉTUDIANTES Bien affûté

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DÉVELOPPEMENT DURABLE Students challenge

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Dossier :

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Le vieillissement Les enjeux de l’âge Anticiper sa vieillesse Un certain regard sur le grand âge La mémoire qui flanche ? La vie en rose... Le mouvement : un conservateur naturel La question de l’aide Une vocation Une nécessaire transversalité La vieillesse a de l’avenir Une retraite au vert Le droit de vieillir

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PUBLICATIONS

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AGENDA Futurama La physique sur la place

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Le labex LipSTIC, également coordonné par le PRES, s’intéresse aux lipoprotéines comme moyen de développer de nouveaux traitements anti-cancéreux et anti-inflammatoires plus efficaces et mieux tolérés. Il bénéficiera de 6 millions d’euros. OSCILLATOR-IMP est un nouvel équipement d’excellence (Equipex) porté par FEMTO-ST, en partenariat avec UTINAM, et financé par l’État à hauteur de 4 millions d’euros. Il vise à créer une plate-forme mondiale pour la mesure de la stabilité d’oscillateurs, horloges et autres systèmes de synchronisation. FEMTO-ST est également impliqué dans le Réseau fibre métrologique à vocation européenne (REFIMEVE+) qui a remporté 6,7 millions d’euros. Ce réseau Européen va distribuer une fréquence étalon via Internet, pour contribuer à des mesures de temps extrêmement stables. L’unité de recherche Chronoenvironnement de l’Université de FrancheComté fait partie des 21 laboratoires investis dans le projet CRITEX qui a obtenu un financement total de 7 millions d’euros. Ce parc national d’équipements innovants permettra de décrire le fonctionnement de différents types de bassins versants. Son but : développer une compréhension globale des mécanismes et anticiper les effets du changement climatique. Les formations sont également concernées, avec deux projets Idefi (Initiatives d’excellence en formations innovantes). TalentCampus, porté par le PRES Bourgogne-Franche-Comté, utilisera 5,3 millions d’euros afin de créer des ateliers pour repérer, développer et capitaliser les talents de publics variés. Quant au réseau Figure, il disposera de 10 millions d’euros pour mettre en place une filière de formation en ingénierie dans les universités d’une douzaine de villes. 1 Il s’agit généralement de sommes qui sont versées sur 8 ans.

http://www.pres-bourgogne-franche-comte.fr

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n 150

Tout l'Ufc - mai / juin / juillet 2012 - N°150

Directeur de la publication : Jacques Bahi, Président de l’Université Directrice de la Communication : Maryse Graner

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Pour plus d’informations

Direction de la Communication Université de Franche-Comté 1 rue Goudimel - 25030 Besançon Cedex communication@univ-fcomte.fr http://www.univ-fcomte.fr http://tout-l-ufc.univ-fcomte.fr

Rédaction : Delphine Gosset Tél. 03 81 66 58 87 Photographies : Ludovic Godard Tél. 03 81 66 58 95

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Conception graphique : Noir sur Blanc Impression : Imprimerie Simon (6 500 ex.) ISSN 1166 7672

tout l'Ufc en ligne Diffusion : Olivia Cœurdevey / Corinne Busi Tél. 03 81 66 58 86 / 58 09

En complément de la formule papier du magazine tout l'Ufc, retrouvez des brèves d'information, publiées régulièrement, ainsi qu’une version électronique des anciens numéros sur le site : http://tout-l-ufc.univ-fcomte.fr


FORMATIONStoutl’Ufc

Revaloriser les masters Depuis le 5 avril, Jacques Bahi est le nouveau président de l’Université de Franche-Comté. Parmi les ambitions de son programme figure le renforcement de l’attractivité des masters. Nous l’avons interrogé sur la façon dont il envisage l’évolution des formations. - Pendant votre campagne, vous avez mentionné la faible attractivité des masters de l’UFC1. Comment comptez-vous résoudre ce problème ? Tout d’abord, faible attractivité ne signifie pas mauvaise qualité. Nous avons de très bons masters, mais ils n’attirent, en moyenne, que peu d’étudiants venus d’autres universités. Cette situation est d’autant plus paradoxale que nos laboratoires de recherche obtiennent au contraire de très bonnes évaluations. Pour remédier à ce problème, je propose d’améliorer la cohérence de l’offre de formation, au sein du PRES2 Bourgogne-Franche-Comté, et de renforcer davantage les liens entre enseignement en recherche. - Quelles modifications envisagez-vous pour l’offre de formation ? La carte de formations de l’UFC est florissante. Certains diplômes sont redondants avec ceux de nos partenaires au sein du PRES. Il s’agit de réfléchir à la pertinence des parcours et à d’éventuels regroupements, d’unir nos forces pour obtenir, à terme, des diplômes plus visibles et plus attractifs. - Les masters étant déjà adossés aux laboratoires de recherche, comment peut-on renforcer davantage ces liens ? De nouvelles instances pourraient se charger de déterminer les axes d’une meilleure articulation des contenus des enseignements aux spécificités des recherches locales. L’objectif de ces « pôles » serait de rénover progressivement l’offre de formation, à tous les niveaux, du DUT au doctorat, pour proposer des cursus dont les possibilités d’insertion professionnelle auraient été soigneusement étudiées en concertation avec les employeurs.

Jacques Bahi est professeur des universités à l’UFR Sciences et techniques de Besançon et membre du département Informatique des systèmes complexes (DISC) de l’institut FEMTO-ST. Sa spécialité : l’algorithmique numérique et le calcul distribué.

Le parcours de Jacques Bahi à l’UFC en quelques dates 1991 obtient son doctorat en mathématiques appliquées 1992 devient maître de conférences à l’IUT de Belfort-Montbéliard

- Cela suppose-t-il une restructuration des composantes de l’Université qui se chargent de la pédagogie ?

1998 obtient son habilitation à diriger les recherches en mathématiques

Non. Les composantes : UFR et IUT, ainsi que les écoles d’ingénieurs, garderont l’entière responsabilité de la conception des formations et de la mise en œuvre de la dynamique enclenchée par les pôles. Je propose une réflexion menée de façon collégiale entre toutes les parties prenantes. Il n’est pas question d’imposer ce modèle dans toutes les disciplines car il n’est pas forcément pertinent dans toutes les filières. Je serai cependant satisfait si, dans le courant de mon mandat, nous parvenons, à mettre en place un ou deux de ces pôles. Dans des secteurs comme celui des sciences pour l’ingénieur, par exemple, les conditions me semblent réunies pour tenter l’expérience.

1999 devient professeur des universités en informatique à l’UFC

1 Cette évaluation est celle de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGSIP). 2 Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) qui inclut actuellement l’Université de Franche-Comté, l’Université de Bourgogne et les écoles d’ingénieur ENSMM et Agrosup Dijon.

Contact : Jacques Bahi president@univ-fcomte.fr

2000 crée la filière Produits et services multimédia 2000 crée et dirige l’équipe de recherche Algorithmique numérique distribuée 2002 devient directeur adjoint du Laboratoire d’informatique de l’UFC 2008 crée le master Algorithmique haute performance et modélisation 2008 est élu vice-président du Conseil scientifique de l’UFC 2010 est chargé des Investissements d’avenir pour le PRES Bourgogne-Franche-Comté 2012 est élu président de l’UFC

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FORMATIONtoutl’Ufc

La formation continue : il fallait y penser Tous les diplômes de l’Université de Franche-Comté (UFC) peuvent être suivis en formation continue. Un régime auquel on ne pense pas toujours, alors qu’il peut s’avérer intéressant, en particulier sur le plan financier.

Un ensemble de dispositifs permettent d’être rémunéré pendant ses études ou, au moins, de faire prendre en charge le coût pédagogique de sa formation. La Région Franche-Comté, par exemple, finance chaque année près d’une centaine d’inscriptions en deuxième année de master ou en licence professionnelle. Pôle emploi fait de même en attribuant des aides individuelles pour les chômeurs. Dans les deux cas, il faut que leurs projets professionnels concernent des secteurs porteurs en termes d’embauche. Pour s’inscrire sous statut « formation continue », il faut être en situation de reprise d’études après s’être engagé dans la vie active pendant une durée minimale d’un an. En d’autres termes, il faut être salarié (ou l’avoir été) et être demandeur d’emploi. Ainsi, les étudiants qui ont travaillé pendant leurs études en contrat de professionnalisation ou en contrat d’apprentissage peuvent bénéficier de ce statut, même s’ils n’ont pas interrompu leur cursus. Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans tous les dispositifs existants : congé individuel de formation (CIF), de formation professionnelle (CFP), de reclassement et autres congés de reconversion. Les conseillers du service formation continue de l’UFC sont là pour valider les projets et pour aider à mobiliser des financements en montant des dossiers correspondant à la situation de chacun.

« Malheureusement, on nous sollicite souvent trop tard » regrette Laurence Treps, conseillère en formation continue. « La demande auprès du financeur doit être déposée avant la rentrée, sous peine d’être refusée. Pour les CIF par exemple, les dossiers doivent être remis longtemps à l’avance : début mai ». Le service formation continue gère aussi les demandes de financement d’une procédure de validation des acquis de l’expérience (VAE) qui permet d’acquérir tout ou partie d’un diplôme. Il suit l’établissement des contrats et des conventions, facture les frais de formations et veille au respect de la réglementation. « D’une certaine manière, il fait partie intégrante des différents services de scolarité au sein de l’université, en administrant un profil particulier d’étudiants » tient à souligner Gérard Dupuis, directeur de ce service.

Contact : Service formation continue Tél. 03 81 66 61 21 form-cont@univ-fcomte.fr MDE - Maison des étudiants 36 A avenue de l’Observatoire 25030 Besançon cedex

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Ouverture au public : - du lundi au jeudi de 9h à 11h30 et de 14h à 16h30 - le vendredi de 9h à 11h30. Possibilité de rendez-vous auprès d’un conseiller en dehors de ces horaires. Renseignements à l’accueil. http://formation-continue.univ-fcomte.fr


INITIATIVES ÉTUDIANTEStoutl’Ufc

Vivien Boillot, étudiant en DUT Génie mécanique et productique, fait une démonstration de l’utilisation de la machine à affûter les carres dont il est l’un des concepteurs.

Bien affûté Un groupe d’étudiants en DUT Génie mécanique et productique (GMP) a fabriqué une machine destinée à l’entretien des skis de l’U-sports. L’U-sports propose du ski de loisirs aux étudiants et aux personnels de l’Université. Ses soixante paires de skis et quinze snowboards nécessitent de l’entretien, après chaque saison mais aussi pendant, pour des réparations. « La préparation des skis à la main nous prenait quasiment trois mois sur l’année », raconte Claude Parratte, directeur adjoint responsable des activités de promotion des sports. C’est la raison pour laquelle il a commandé à un groupe d’étudiants en DUT Génie mécanique et productique une machine pour automatiser partiellement cet entretien. Un travail que Pierre Gaigner, Denis Gorgulu, Cyrille Laporte et Vivien Boillot ont mené à bien dans le cadre d’un projet tuteuré, répondant à un cahier des charges précis. La machine devait à la fois permettre d’affûter les carres des skis, mais aussi de poncer leur semelle. Reprenant le travail commencé par un précédent groupe, les étudiants ont terminé la conception de l’appareil et entamé sa fabrication, résolvant un certain nombre de problèmes techniques : choix des moteurs électriques, adaptation du système permettant d’assurer la rotation de la meule, limitation des vibrations… en bref,

un exercice pédagogique concret et pratique. La sécurité de l’appareil a même été contrôlée par un inspecteur de l’Apave. La machine, installée dans les locaux de l’U-sports depuis octobre, fait gagner un temps considérable à Antoine Gressier, l’étudiant qui se charge de l’entretien des skis. « Un appareil conçu et fabriqué par des étudiants, pour d’autres étudiants et géré par un étudiant ! » résume Claude Parratte.

Contacts : Claude Parratte U-Sports Tél. 03 81 66 63 62 claude.parratte@univ-fcomte.fr http://u-sports.univ-fcomte.fr Jean-Emmanuel Lafarge Département Génie mécanique et productique IUT Besançon-Vesoul Tél. 03 81 66 68 76 jean-emmanuel.lafarge@univ-fcomte.fr http://iut-bv.univ-fcomte.fr

La machine à affûter les carres et à poncer les semelles de ski conçue par les étudiants.

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DÉVELOPPEMENT DURABLEtoutl’Ufc

De gauche à droite : Chloé Beaudouin, Régis Meyer, Margaux Sutter et Milan Bernard, avant le départ du raid.

Students challenge Des étudiants de l’IUT sont partis en voiture dans le désert marocain pour une course aux couleurs du développement durable. Le Students challenge est un raid automobile international éco-responsable destiné aux étudiants. Pour gagner la course, les participants sont évalués sur leur capacité d’orientation et leur régularité plutôt que sur leur vitesse. Chaque équipe compense ses émissions de CO2 en reversant de l’argent à une association qui soutient des projets de développement durable dans des pays du Sud. Treize jours de voyage, 10 000 km, 10 heures de route quotidiennes… Le 16 février, repabtisé « green day », était le point culminant du circuit de Meknes à Ouarzazate. Ce jour-là, les étudiants sont allés planter des palmiers dattiers dans le village de Tamsguidate, créant à la fois une barrière végétale pour lutter contre la désertification et une source de revenus pour les habitants. Le lendemain, ils sont allés remettre dans des écoles les fournitures scolaires et sportives qu’ils transportaient dans leurs véhicules.

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Trois équipes de l’IUT Besançon-Vesoul ont participé à ce challenge1. Celle de la licence professionnelle Assistant marketing et communication des PME s’est partagé les rôles : Régis Meyer et Margaux Sutter, pilote et co-pilote, ont réalisé la course tandis que Chloé Beaudoin et Milan Bernard se sont chargés de la communication. Ils ont démarché de nombreux sponsors et récolté des fonds, puis ont assuré la couverture journalistique de l’évènement, au jour le jour, via un site web, une page Facebook et une application iPhone qu’ils avaient eux-mêmes créés. Ces étudiants motivés ont également conçu une exposition pour faire découvrir au public bisontin les débuts de l’écologie marocaine. À l’heure actuelle, celle-ci repose surtout sur les initiatives de quelques individus engagés. Chloé Beaudoin et Milan Bernard sont allés à la rencontre de certains d’entre eux. Ils ont ainsi fait le portrait d’un artisan de Marrakech revenu aux techniques ancestrales de la

teinture végétale, d’un enseignant-chercheur à l’initiative du premier écomusée du Maroc, d’un collectif de femmes qui produit de l’huile d’argan biologique, d’un couple de belges créateur d’une ferme d’écotourisme et enfin d’un gardien de chantier naval d’Essaouira qui utilise des cordages recyclés et du bois issu de cultures raisonnées. Cette exposition, intitulée « L’écologie marocaine s’expose », a été financée par le Fonds de soutien et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE) de l’Université. Après avoir été présentée à la Maison des étudiants en mars et avril, elle sera à nouveau visible l’an prochain dans les bibliothèques universitaires. 1 Les deux autres équipes appartenaient au département Génie mécanique et productique.

Contact : Chloé Beaudoin et Milan Bernard raid.iut.besancon@gmail.com http://www.facebook.com/sc.infocom http://www.studentschallenge.com


LE DOSSIERtoutl’Ufc

? x u e i v l i r é p e L Faut-il avoir peur de vieillir ? Faut-il craindre le vieillissement annoncé de la population ? Le vieillissement est-il vraiment un problème ? L’Université se penche sur cette question de société…

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LE DOSSIERtoutl’Ufc

Les enjeux de l’âge

Vieillir n’est pas toujours bien assumé dans nos sociétés. C’est pourtant un phénomène physiologique normal, avec son lot d’éléments positifs, notamment l’accumulation d’expériences et de connaissances.

Le vieillissement est une question d’avenir : à la fois parce qu’il pose des problèmes démographiques, économiques et sociaux, mais aussi parce qu’il peut être source de développement économique et pourvoyeur d’emplois. Avec l’amélioration de nos conditions de vie et le développement de la médecine depuis une cinquantaine d’années, l’espérance de vie s’est considérablement allongée. La proportion des plus de 60 ans augmente chaque année, tandis que celle des moins de 15 ans diminue. En Europe, on prévoit un pic démographique de 2015 à 2035, quand tous les baby-boomers seront retraités. Le monde entier est concerné : le nombre de personnes âgées augmente de 2 % par an. Dans certains pays comme la Chine ou le Brésil, le vieillissement de la population est beaucoup plus rapide qu’en Europe. En France, le phénomène n’est pas nouveau : la quantité des plus de 60 ans a mis plus de 110 ans à doubler. En 1928, on en parlait déjà… Le fait que la Commission européenne ait voulu faire de l’année 2012 « l’année européenne du vieillissement actif » témoigne de l’intérêt des pouvoirs publics pour la question. Celui-ci soulève en effet un certain nombre de problèmes : économiques, médicaux et sociaux notamment. Comment financer les soins de santé et les retraites ? Comment gérer la dépendance d’un

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nombre croissant d’individus ? Comment appréhender le vieillissement au travail alors qu’il y a, en France, une forte discrimination à l’égard des plus de 55 ans sur le marché de l’emploi ? L’accroissement de la population des seniors nécessite une adaptation de la société. D’aucuns y voient l’opportunité de développer certains secteurs économiques : les services à la personne, par exemple, mais aussi la santé,

la domotique, l’ergonomie, l’urbanisme, les transports (avec des équipements adaptés à la perte d’autonomie)… Les actions du Pôle de gérontologie interrégional Bourgogne-Franche-Comté vont en ce sens (cf. encadré ci-contre). Le secteur gérontologique crée des emplois. Dans certains territoires comme la Creuse, dont la population est vieillissante, les embauches liées à la prise en charge des personnes âgées ont favorisé l’installation de jeunes ménages.


Le vieillissement

e s s le il ie v a s r e ip ic t n A La vieillesse, on y pense rarement avant d’y être confronté. Ses conditions économiques sont pourtant déterminées par des choix amorcés dès les débuts de l’âge adulte. Même si on en a rarement conscience, le troisième et le quatrième âge se préparent dès l’entrée dans la vie de couple ou dans la vie active. Le choix même de la forme du couple (mariage, pacs, concubinage) est déterminant sur les conditions du vieillissement. En cas de décès du conjoint, c’est le mariage qui offre la plus grande sécurité juridique au survivant. Souscrire un complément de retraite ou une assurance vie, réaliser certains placements ou profiter de la vie, transmettre ses biens ou les conserver influe sur les ressources dont disposera la personne lorsqu’elle aura cessé son activité professionnelle.

« Il y a encore quelques années, les jeunes se montraient plutôt hostiles au fait que leurs parents consomment une partie de leurs biens pour préparer leur vieillissement ou prendre en charge leur dépendance. Mais les mentalités semblent évoluer et les enfants apprécient souvent positivement cette attitude, considérant qu’elle préserve la dignité de leurs parents et les dispense d’avoir à aider financièrement ces derniers » constate Catherine Philippe, spécialiste du droit de la famille. Contact : Catherine Philippe Tél. 03 81 66 67 70 catherine.philippe@univ-fcomte.fr http://crjfc.univ-fcomte.fr

Le pôle de gérontologie interrégional Le Pôle de gérontologie interrégional (PGI) a été créé en 2010 pour coordonner et développer le réseau des acteurs de la gérontologie en Bourgogne et en FrancheComté. Il rassemble des partenaires privés et publics dans une organisation dédiée à l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées. Il chapeaute par exemple des études sur les individus qui leur viennent en aide, ou sur l’offre de service des EHPAD. L’un de ses objectifs est la valorisation industrielle de la recherche. Parmi les exemples de réalisations, on peut citer la création d’un pain enrichi en nutriments qui font défaut dans l’alimentation des personnes âgées. Le PGI est constitué d’un conseil d’orientation et d’un groupement d’intérêts économiques (GIE). Ce dernier rassemble les deux centres hospitaliers régionaux universitaires, les universités de Bourgogne et de Franche-Comté, l’Institut régional du vieillissement de Franche-Comté, le gérontopole de Dijon et la caisse d’assurance retraite et de santé au travail (CARSAT). http://www.pole-gerontologie.com

Le pouvoir gris Les personnes âgées représentent un certain poids électoral. Leur participation à la vie politique et citoyenne varie cependant d’un pays à l’autre. Jean-Philippe Viriot-Durandal, enseignant-chercheur à l’Université de Franche-Comté et professeur associé à l’Université de Sherbrooke (Canada), explique : « Il existe aux USA un véritable lobby gris. L’État providence étant faible et les groupes de pression privés puissants, des contrepouvoirs ont du se constituer pour défendre les intérêts des seniors face à l’État et aux entreprises privées. En France, en revanche, comme dans beaucoup de pays d’Europe du Sud, le phénomène est moins marqué et surtout, nettement moins professionnalisé. Au nord de l’Europe, notamment au Danemark et en Angleterre, des contre-pouvoirs puissants se sont constitués. Si on considère la manière dont les politiques publiques permettent aux personnes âgées de s’impliquer dans les collectivités locales ou les organismes sanitaires et sociaux, comme les hôpitaux ou les maisons de retraite, la France a encore beaucoup à apprendre de l’étranger ». http://www.reiactis.org/reiactis

À lire…

« Les défis territoriaux face au vieillissement », sous la direction de Jean-Philippe Viriot-Durandal, Christian Pihet et Pierre-Marie Chapon, éditions La documentation française (2012).

Jean-Philippe Viriot-Durandal est président du REIACTIS (Réseau de recherche international sur l’âge, la citoyenneté et l’insertion socio-économique), qu’il a créé en 2006. L’objectif de ce réseau scientifique est de promouvoir la recherche et les échanges autour des questions liées au vieillissement et à la citoyenneté, puis de diffuser les connaissances gérontologiques dans le monde académique et au-delà, auprès des élus, des professionnels et des acteurs de la société civile. Il est à l’origine d’un colloque international organisé en collaboration avec le Pôle de gérontologie interrégional qui a rassemblé plus de 160 intervenants venus de 27 pays différents au mois de janvier dernier à Dijon. UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

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LE DOSSIERtoutl’Ufc

d r a g e r n i a t r e c Un e g â d n a r g e l sur Vieillir est mal perçu dans une société qui se focalise sur la jeunesse et la performance. Un médecin spécialiste de l’éthique et une sociologue de l’UFC analysent nos stéréotypes culturels et leurs conséquences. Propos croisés.

Le vieillissement évoque souvent l’image de personnes âgées décrépites, malades et dépendantes, une réalité qui ne concerne pourtant qu’une minorité d’entre elles (environ 5 %). Ce tableau effrayant marque cependant les esprits. Comme la vieillesse fait peur, on cherche à l’enrayer par une prise en charge médicale. « Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la médecine a été tellement porteuse d’espoir qu’on en a presque nié la finitude de l’homme et, avec elle, le vieillissement lui-même », constate le docteur Régis Aubry. Isabelle Moesch, sociologue, renchérit « Si on cherche à guérir le vieillir, c’est, en quelque sorte, pour guérir le mourir ». La France fait partie des pays européens qui ont particulièrement médicalisé leur approche du vieillissement. Plus on vieillit, plus on passe de temps à l’hôpital. Or, c’est une institution, avec ses règles qui ne laissent pas toujours suffisamment de place aux proches, ni aux rituels qui pourraient leur être utiles. 10

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Aux Pays Bas, au contraire, la fin de vie se déroule à domicile. « Dans les sociétés du nord de l’Europe, malgré un individualisme marqué, l’approche du vieillissement est différente. L’homme a intégré sa propre finitude dans son schéma de vie » affirme Régis Aubry.

Isabelle Moesch est enseignante à l’UFR des Sciences juridiques, économiques, politiques et de gestion (SJEPG), chercheur au Laboratoire de sociologie et d’anthropologie (LASA) et chargée d’études à l’institut régional du vieillissement de Franche-Comté.

Pourtant, les personnes âgées ont accumulé de l’expérience, dont elles ont tiré des leçons et des capacités d’analyse. Il y a un sens à vieillir, même si peu de rituels marquent encore les différentes étapes de la vie comme autant de pas vers la sagesse.

« Seule image en vogue actuellement, celle de vieux à l’aspect jeune et dynamique… » Nous vivons dans une société qui a rompu avec l’idée que la mort faisait partie d’un cycle. « On parle de fin de vie comme s’il n’y avait plus rien ensuite. On ne pense plus en termes de transmission » regrette Isabelle Moesch.

« En Afrique, plus l’individu vieillit, plus il est sage et plus on le respecte, même s’il est dément ! » raconte Régis Aubry. La culture de la rapidité et de la performance qui imprègne la société actuelle laisse peu de place aux


Le vieillissement Pour réfléchir à la prise en charge de la dépendance par la collectivité Le 31 mai se tiendra à l’UFR SLHS une journée d’étude sur les enjeux que représentent le vieillissement et la perte d’indépendance pour la collectivité. Elle sera l’occasion de présenter et discuter les travaux menés dans le cadre du projet CONREP (Concertation et expérimentation dans les réponses institutionnelles au risque-dépendance). Plusieurs laboratoires de l’UFC et l’espace éthique Bourgogne-Franche-Comté participent à ce questionnement philosophique sur l’autonomie, l’indépendance et l’organisation de la solidarité. Cette manifestation, organisée par les philosophes de l’équipe « Logiques de l’agir », est ouverte au grand public, sur inscription. Régis Aubry est médecin, enseignant à l’UFR Sciences médicales et pharmaceutiques (SMP), responsable du département « Douleurs-soins palliatifs » du Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Besançon, secrétaire général de l’Espace éthique Bourgogne-Franche-Comté et président de l’Observatoire national de la fin de vie.

personnes âgées chez qui le vieillissement s’accompagne d’un ralentissement du corps et parfois de l’esprit. Seule image en vogue actuellement, celle de vieux à l’aspect jeune et dynamique… Cette vision optimiste d’une vieillesse active n’est toutefois pas envisageable pour chacun. « Il ne faut pas que ce modèle devienne un diktat, sous peine d’exclure beaucoup d’individus » prévient Isabelle Moesch. Dans une société où la valeur de l’homme est étroitement liée à sa capacité à produire, la dérive utilitariste n’est pas loin. Le spécialiste de l’éthique met en garde : « Quand il va falloir assurer un niveau de vie digne à des retraités dont le nombre va bientôt égaler celui des actifs, dans un monde soumis à des contraintes économiques majeures, le risque d’ostracisme à l’égard des vieux, jugés non-utiles, est grand ». En ce qui concerne la politique menée à l’égard des personnes âgées en situation de perte d’autonomie, Isabelle Moesch

Contact : Emmanuel Picavet Laboratoire Logiques de l’agir (EA 2274) UFR SLHS Emmanuel.picavet@univ-fcomte.fr http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/agir.html

juge stigmatisant le choix même du terme de « dépendance », alors que la plupart des pays de l’OCDE raisonnent en termes de soutien à l’autonomie. « Le japon va plus loin en parlant tout simplement de solidarité, sans distinguer, d’ailleurs, le vieillissement du handicap », déclare-t-elle.

Contacts : Régis Aubry regis.aubry@univ-fcomte.fr http://medecine-pharmacie.univ-fcomte.fr Isabelle Moesch isabelle.moesch@univ-fcomte.fr http://sjepg.univ-fcomte.fr

Régis Aubry conclut « en concentrant les personnes âgées dans des lieux spécialisés, on est en train de créer une nouvelle norme : celle de l’exclusion. Or, il est important que la vieillesse, et même la mort, soient présentes aux yeux des enfants : elles donnent du sens à la vie ».

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La mémoire qui flanche ?

Si les enfants sont les champions de l’apprentissage, avec l’âge, on fait moins confiance à sa mémoire. Pourtant, ses mécanismes ne sont pas tous défaillants. On associe souvent le vieillissement au déclin intellectuel. Les résultats de la plupart des études scientifiques témoignent en effet d’une diminution des performances en termes de mémoire, d’apprentissage, d’attention… « Il y a cependant un décalage énorme entre le tableau catastrophique décrit dans la littérature scientifique et ce que l’on observe dans la vie de tous les jours avec des personnes âgées qui se débrouillent très bien ! » remarque André Didierjean, psychologue. Selon lui, ce contraste s’explique par le fait que beaucoup d’expériences en laboratoire font appel à des tâches qui sont nouvelles pour les personnes âgées, 12

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tandis que la plupart de nos actions quotidiennes relèvent de comportements dits « experts » : des routines automatisées qui résistent très bien au vieillissement. Il n’existe pas une, mais des mémoires, dont les mécanismes diffèrent. La mémoire « implicite », par exemple, est un registre que les enfants sollicitent beaucoup lorsqu’ils apprennent à parler. En baignant dans la langue, sans même y réfléchir, ils s’en imprègnent et en repèrent les régularités. On peut ainsi acquérir de nouvelles connaissances de manière inconsciente. Cette mémoire est bien conservée chez les

personnes âgées. Les chercheurs du laboratoire de psychologie l’ont confirmé avec une expérience simulant des tirages du loto. Les participants assistaient à des tirages qu’ils croyaient aléatoires, alors que les séries de nombres suivaient en réalité certaines règles de construction. Les tests réalisés par la suite ont montré qu’ils avaient appris ces règles à leur insu, car ils trouvaient familières d’autres séries de nombres construites de façon identique. Dans ce type d’apprentissage implicite, les seniors ont des performances similaires à celles des jeunes. Il en va de même pour la mémoire « procédurale », cette mémoire des gestes qui persiste avec le temps. L’adage selon lequel « le vélo, ça ne s’oublie pas », reflète une réalité.


Le vieillissement

André Didierjean a mené, en collaboration avec des collègues parisiens1, une expérience impliquant de jeunes adultes, des personnes âgées en bonne santé et d’autres atteintes par la maladie d’Alzheimer.

« Il n’existe pas une, mais des mémoires, dont les mécanismes diffèrent ».

Ces sujets ont dû apprendre un geste de golf : le « putting », en utilisant deux méthodes faisant appel à différents types de mémoire. Quand l’apprentissage passe par la mémoire dite « déclarative », qui suppose de réfléchir consciemment à la direction et à l’intensité de ses propres mouvements, les vieux apprennent beaucoup moins bien que les jeunes. En revanche, s’ils font appel à leur mémoire procédurale, avec une technique qui consiste à ajuster progressivement ses gestes de manière instinctive en partant d’une distance proche du trou, puis en s’en éloignant, ils ont des performances identiques. Quant aux patients Alzheimer, si le recours à la première méthode ne leur permet pratiquement aucun apprentissage, ils réussissent étonnamment bien avec

la seconde… Ces résultats donnent à réfléchir sur le fonctionnement complexe de la mémoire dont certains processus sont sauvegardés, même lors du vieillissement pathologique. 1 Marc Verny de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et François Maquestiaux et Guillaume Chauvel de l’Université Paris sud.

Contact : André Didierjean Laboratoire de psychologie UFR Sciences du langage, de l’homme et de la société Tél. 03 81 66 51 92 andre.didiejean@univ-fcomte.fr http://slhs.univ-fcomte.fr

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La vie ... en rose Serait-ce un signe de sagesse ? Les personnes âgées ont tendance à porter un regard positif sur les choses. Cette évolution dans les processus émotionnels intéresse les psychologues. De nombreuses études ont montré que, si on les compare à de jeunes adultes, les personnes âgées ont tendance à privilégier les informations de nature positive et à mieux les mémoriser. Elles sont plus promptes à se désengager de situations désagréables et font plus souvent référence à des émotions positives. Ce phénomène surprenant peut s’expliquer par un changement dans les motivations des individus. Alors que les jeunes seraient dans une logique d’expérience de vie, les aînés, conscients du temps qui leur reste à vivre, s’orienteraient vers le maintien de leur propre bien-être1. Cela signifie-t-il que les seniors contrôlent plus efficacement leurs émotions ? « Pas forcément », répond Sandrine Vieillard, enseignante à l’UFR SLHS et chercheuse au laboratoire de psychologie. « Le traitement des émotions fait appel à des aptitudes cognitives2 et à des zones du cerveau dont on sait qu’elles déclinent avec l’âge. S’il est peu probable que la régulation émotionnelle soit meilleure, elle peut cependant s’opérer différemment3. » Pour approfondir la question, elle a choisi de travailler avec de puissants 14

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vecteurs émotionnels comme la musique, les odeurs, mais aussi l’humour, là où toutes les recherches précédentes utilisaient des images ou des souvenirs autobiographiques. Les résultats de ses premières expériences avec des extraits musicaux exprimant différentes émotions montrent que, comparativement aux jeunes adultes, l’attention des auditeurs âgés est gênée par la tonalité menaçante de certains morceaux.

« Cela suggère une plus grande vulnérabilité face aux situations stressantes, ce qui est peu compatible avec l’idée d’un contrôle plus efficace des émotions », explique-t-elle. Sandrine Vieillard a également proposé à des sujets jeunes et âgés de classer des extraits musicaux en différentes catégories. Tandis que les jeunes les classent spontanément selon deux dimensions : le caractère agréable ou désagréable et l’intensité forte ou faible, les vieux n’utilisent qu’une seule dimension où ces deux aspects se confondent. « Ce résultat est en faveur de l’hypothèse selon laquelle la perception des émotions serait simplifiée pour être parfois distordue dans le sens positif3 ».

Sandrine Vieillard, enseignante-chercheuse à l’UFC, s’intéresse aux modifications qui s’opèrent, au cours du vieillissement, sur le traitement et la régulation des émotions.

Elle poursuit actuellement ses recherches avec le projet STREEM (Stratégies de régulation émotionnelle : approches multimodale, vie entière et interculturelle)4. Dans le cadre de ce programme de recherches, elle explore l’expérience émotionnelle d’individus de différentes classes d’âges confrontés à des stimulations agréables et désagréables, en mesurant notamment leurs réactions physiologiques. Elle s’intéresse également à la façon dont ils parviennent à contrôler leurs émotions, soit grâce à l’effet d’une interférence extérieure (par exemple une image humoristique), soit par un effort volontaire. L’imagerie cérébrale va lui permettre de compléter ses expériences en mettant en lumière l’activité des zones du cerveau impliquées dans le traitement et la régulation des émotions.

Contact : Sandrine Vieillard Laboratoire de psychologie (EA 3188). Tél. 03 81 66 53 52 sandrine.vieillard@univ-fcomte.fr http://psychologie.univ-fcomte.fr http://mshe.univ-fcomte.fr


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1 Cette théorie a été développée par Laura Carstensen, chercheur en psychologie à l’Université de Stanford (Californie). 2 Le terme « cognition » fait référence à tous les processus de traitement de l’information impliquant la mémoire, l’attention etc. 3 Il s’agit d’une hypothèse alternative à celle de Laura Carstensen, développée par Guisela Labouvie-Vief, chercheur en psychologie à l’Université de Genève. 4 D’autres chercheurs : J.L. Millot, du Laboratoire de neurosciences de l’Université de Franche-Comté, et E. Bigand, du laboratoire d’étude de l’apprentissage et du développement (LEAD) de l’Université de Bourgogne collaborent à ce projet soutenu par la Maison des sciences de l’homme et de l’environnement (MSHE) ClaudeNicolas Ledoux et financé par l’Agence nationale pour la recherche (ANR).

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Le mouvement : un conservateur La pratique d’activités physiques adaptées permet de lutter contre deux problèmes liés au vieillissement : la perte d’autonomie et l’isolement. Il faisait plaisir à voir, ce vieux monsieur qui arborait un large sourire en essayant de renvoyer un ballon, même si, à chaque mouvement de recul, il manquait de perdre l’équilibre. Un étudiant qui se tenait en permanence derrière lui l’aidait chaque fois à se rétablir. On pouvait observer ce genre de scène le 22 mars, lors de la journée « personnes âgées » organisée par des étudiants de l’U-sports. Des pensionnaires de maisons de retraite étaient conviés à participer à des animations sportives. Il s’agissait plus précisément d’activités physiques adaptées, une spécialité des étudiants en licence APAS1. L’un d’entre eux : Flavien Boulon, explique : « Cet atelier permet de travailler le souffle et la musculature du tronc, tout en s’amusant ». Il montre un petit groupe où, sous les encouragements d’étudiants déguisés en cosmonautes, une vieille dame vise un mobile en

Chaque année depuis maintenant quatre ans, des pensionnaires de foyers d’hébergement se rendent pendant une journée à l’U-sports pour une journée d’animations organisée par les étudiants de la licence APAS.

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forme de planètes. Ailleurs dans le gymnase, dans un décor évoquant la plage, un autre groupe joue aux boules. Le jeu nécessite de se pencher en avant, un exercice qui peut être utile, par exemple pour s’entraîner à enfiler soi-même ses chaussettes.

« Quand on commence à éprouver des difficultés de mouvement, on a tendance à devenir sédentaire, mais c’est un cercle vicieux. Conserver une activité physique est au contraire le meilleur moyen de garder de la mobilité et, par conséquent, de l’autonomie » explique Jacqueline Callier, enseignantechercheuse à l’U-Sports. Fabienne Mougin Guillaume, actuelle responsable de la licence, complète : « Il est impossible de lutter contre le vieillissement. En revanche, on peut retarder l’apparition de ses effets secondaires : perte musculaire, perte d’équilibre, prise de poids… L’activité physique renforce même des rythmes biologiques souvent désynchronisés ». Il faut toutefois rester prudent. Les étudiants de la filière APAS2 apprennent à évaluer les aptitudes et les limites de leur public afin de leur proposer des pratiques parfaitement sécurisées. « En tant que professionnels de l’animation ou de la conduite de

projets, ils auront affaire à des groupes de condition physique très hétérogènes » précise Jean-Luc Tinchant, enseignant. Autre intérêt de ces activités physiques : elles se pratiquent en groupe et sont un excellent moyen de socialisation pour des individus qui vivent parfois ensemble dans une même institution sans véritablement entrer en contact. Une vieille dame souriante prénommée Lucie s’esclaffe « C’est sensationnel. Je suis déjà venue l’année dernière et qu’est-ce qu’on a ri ! J’admire ces jeunes qui nous consacrent du temps parce qu’il faut avouer que nous, les vieux, qu’est-ce qu’on peut râler… » 1 Licence Activités physiques adaptées et santé. 2 L’U-sports propose actuellement une deuxième année de master STAPS avec une spécialisation APAS. Un master APAS co-habilité avec l’Université de Bourgogne ouvrira à la rentrée 2012. Les activités physiques adaptées ne s’adressent pas seulement à un public de personnes âgées mais aussi aux personnes handicapées.


Le vieillissement

naturel Contacts : Jean-Luc Tinchant Futur responsable de la licence Activités physiques adaptées et santé Tél. 03 81 66 67 98 jean-luc.tinchant@univ-fcomte.fr Fabienne Mougin-Guillaume Responsable du futur master Activités physiques adaptées et santé Tél. 03 63 08 25 85 fabienne.mougin-guillaume@univ-fcomte.fr http://u-sports.univ-fcomte.fr

Animation inattendue Des étudiants en DUT Mesures physiques se sont improvisés animateurs dans une maison de retraite. La rencontre avait de quoi déconcerter des étudiants plutôt habitués à manipuler des capteurs. Dans le cadre d’un cours de communication, on leur a demandé d’animer des ateliers dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) : « Le Doubs rivage », à Montbéliard. Le public n’était pas conquis d’avance, comme l’ont constaté ceux qui ont été accueillis fraîchement par certains pensionnaires. Joëlle Monnot, animatrice dans l’établissement, les a rassurés sur ce premier contact parfois difficile : « Nos résidents sont nombreux à souffrir de pathologies lourdes. Ils se savent diminués et craignent le regard que vous allez porter sur eux ». Les étudiants se sont cependant prêtés au jeu en proposant des activités variées : du découpage au scrap-booking, en passant par la démonstration de robotique… Les ateliers les plus classiques, comme le loto ou la chorale, ont eu un succès rapide. « Nos pensionnaires y sont habitués : ils savent qu’ils en sont capables » explique l’animatrice. Pour des choses plus nouvelles, il a fallu convaincre, mettre en confiance, rassurer. « Ils étaient souvent d’accord pour regarder, mais pas pour participer » constate un étudiant. Beaucoup ont dû adapter leurs activités aux difficultés sensorielles ou motrices rencontrées par certains résidents. Il leur a aussi fallu composer avec ceux qui s’énervent, s’endorment, s’en vont ou changent brutalement de comportement. Mais au final, l’expérience a été profitable sur le plan humain, avec beaucoup d’amusement et des moments d’échanges chargés d’émotion. « Sur le plan pédagogique, les étudiants ont compris la nécessité de se mettre au niveau de leur public et de trouver des astuces pour motiver des individus parfois fermés » rapporte Christine Bolou-Chiaravalli, l’enseignante à l’origine du projet1. 1 Ce projet sera reconduit l’an prochain et bénéficiera d’un Bonus qualité formation (BQF).

Contact : Christine Bolou-Chiaravalli IUT Belfort-Montbéliard christine.bolou-chiaravalli@univ-fcomte.fr http://www.iut-bm.univ-fcomte.fr

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Que faire quand un proche perd son autonomie ? Quelles difficultés rencontrent ceux qui l’aident ? Comment assurer la prise en charge des personnes âgées dépendantes ? Ces interrogations vont devenir cruciales dans un contexte de vieillissement de la population.

La question de l’aide

Magalie Bonnet est enseignante-chercheuse en psychologie à l’Université de Franche-Comté. Elle s’intéresse aux répercussions du vieillissement, qu’il soit pathologique ou normal, sur le groupe familial. Elle travaille également sur la relation d’aide, à la fois dans la famille et dans les milieux professionnels.

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Être dépendant, c’est avoir besoin de quelqu’un pour réaliser des gestes quotidiens. Généralement, on trouve de l’aide au sein de sa propre famille. Dans une fratrie, il y a toujours un « aidant principal », désigné de manière implicite. « Le choix de cette personne est rarement discuté. Il dépend de l’histoire des relations familiales. Classiquement, il s’agit d’une femme figurant parmi les aînés », déclare Magalie Bonnet, psychologue. Mais notre société évolue : les familles sont moins nombreuses, parfois recomposées, et on ignore totalement les formes que va prendre l’aide aux personnes âgées dépendantes dans ces nouvelles configurations. Avec le vieillissement de la population, non seulement la quantité de personnes dépendantes va croître, mais les aidants potentiels vont aussi être de plus en plus âgés. Or, comment épauler son parent centenaire quand on est soi-même octogénaire et malade ? Le rôle d’aidant est difficile. Selon les situations, il peut être parfaitement accepté ou, au contraire, vécu de façon dramatique. Quand on prend en charge son conjoint atteint d’une pathologie lourde, on s’épuise. Il n’est pas rare que l’aidant décède avant l’aidé. D’où l’importance des associations qui proposent assistance et conseils1. Les structures de répit, qui permettent

de soulager temporairement les familles, se développent2. La société a pris conscience de la nécessité de soutenir ces aidants familiaux sur lesquels elle s’appuie beaucoup. On fait désormais de « l’aide aux aidants ». Dans cette perspective, le Pôle de gérontologie interrégional Bourgogne-Franche-Comté (cf. article page 9), a lancé une vaste étude sociologique, psychologique, médicale et économique, pour mieux les identifier et connaître leurs besoins3. Quand toutes les autres solutions possibles ont été épuisées, le placement dans un établissement spécialisé est envisagé. « L’image de la famille qui se débarrasse du vieux à la première occasion dans une maison de retraite est un stéréotype qui ne reflète pas la réalité » conteste Magalie Bonnet. Les pensionnaires de ces établissements y entrent tardivement, à 85 ans en moyenne, mais surtout à des stades de perte d’autonomie de plus en plus avancés. Aujourd’hui 45 % de la clientèle des EHPAD4 est atteinte de pathologies comme la maladie d’Alzheimer. Le personnel soignant, déjà débordé, peine à répondre aux besoins de ces patients. Comment éviter la négligence et rester bientraitant dans des conditions d’exercice qui risquent d’empirer ? « Ces professionnels doivent être formés à gérer et comprendre les comportements agressifs de malades atteints de la


Le vieillissement

« L’image de la famille qui se débarrasse du vieux à la première occasion dans une maison de retraite est un stéréotype qui ne reflète pas la réalité » maladie d’Alzheimer » souligne Magalie Bonnet. Cette enseignante-chercheuse accompagne actuellement un nouveau dispositif d’accueil à Belfort destiné aux personnes chez qui cette maladie génère d’importants troubles du comportement. « Il s’agit de déterminer quel type de relation nouer avec ces personnes pour qu’elles soient moins agitées », expliquet-elle. Régis Aubry, médecin et professeur à l’UFC a de son côté soutenu la création d’une maison de vie, à Besançon. Ce lieu, destiné à procurer une meilleure qualité de vie, en dehors de l’hôpital, aux personnes en situation de soins palliatifs, les accueille avec leurs familles.

L’objectif de ces structures expérimentales est de trouver des solutions nouvelles aux problèmes posés par le vieillissement de la population. « Notre société n’a tout bonnement pas pensé que le progrès médical pourrait générer de la dépendance. A l’heure où l’individualisme est de mise, il faudrait au contraire recréer des solidarités, prévoir des emplois de proximité, repenser les organisations urbaines... Cette question devrait être mise à l’ordre du jour du débat public » insiste Régis Aubry.

1 L’association française des aidants, par exemple, organise des « cafés des aidants ». Ces réunions animées par un psychologue et un travailleur social permettent de débattre autour d’un thème introduit par une conférence. 2 Pour donner un peu de répit aux aidants, on peut envisager de l’aide à domicile, mais aussi un accueil de jour, ou encore un hébergement temporaire dans un EHPAD. Les structures de répit sont multiformes. Leur développement et leur diversification est l’un des objectifs du plan Alzheimer mis en place par le gouvernement. 3 Cette étude, baptisée « cohorte des aidants » est prévue sur 10 ans. Elle vise à identifier des profils d’aidants confrontés à certaines pathologies et à identifier leurs problèmes, afin d’envisager de nouveaux modes de soutien. 4 Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes

Contact : Magalie Bonnet Laboratoire de psychologie - UFR SLHS Tél. 03 81 66 54 72 magalie.bonnet@univ-fcomte.fr http://psychologie.univ-fcomte.fr

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Alexandre Demongeot, Thomas Parrain, Mélanie Girard et Sophie Georges, étudiants en DUT Carrières sociales, ont choisi de s’occuper de personnes âgées.

Une vocation Dans une salle du département Carrières sociales où s’entassent des affiches et divers objets faits main, quatre étudiants de deuxième année de DUT nous présentent l’exposition qu’ils ont réalisée. L’assortiment de témoignages manuscrits, de poèmes, de photos et de dessins qu’ils exhibent restitue la richesse des échanges qui ont eu lieu lors de la semaine bleue1, en octobre. Cette semaine-là, près de 150 étudiants de l’IUT sont allés rencontrer des personnes âgées en maison de retraite pour leur proposer des animations. Ce petit groupe de jeunes gens motivés participait à l’évènement pour la seconde fois. L’an passé, c’est précisément ce qui a déclenché leur intérêt pour un public avec lequel ils n’avaient pas d’affinités particulières. Jusqu’alors, Mélanie Girard connaissait uniquement l’animation auprès d’enfants. « Au contact des

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Nous avons rencontré des étudiants de l’IUT de Belfort-Montbéliard qui ont choisi de travailler auprès de personnes âgées. Ils font preuve de détermination et de maturité.

personnes âgées j’ai découvert des échanges et des émotions complètement différentes. J’ai eu le déclic » racontet-elle. Un autre de ces étudiants, Alexandre Demongeot, constate : « Ils ont le dialogue facile et la discussion peut partir d’un rien. J’aime beaucoup les entendre raconter ce qu’ils ont vécu, la guerre en particulier ».

là pour améliorer la qualité de leur fin de vie. Il ne s’agit pas seulement de leur prodiguer des soins élémentaires, mais aussi de satisfaire leurs envies. Dans l’EHPAD3 où j’interviens, nous emmenons régulièrement un ancien champion de natation à la piscine et nous allons donner à une vieille dame l’occasion de voir son idole en concert ».

Autre motivation essentielle sur laquelle ils s’accordent tous : la satisfaction de se sentir enfin utiles. Sophie Georges s’exprime avec aisance : « C’est un public en demande, mais qui ne sait pas forcément traduire ses besoins, en particulier dans les cas de démence sénile. Quand on parvient à leur venir en aide, c’est vraiment gratifiant ». Thomas Parrain, pour qui ce DUT correspond à une réorientation après un an passé dans une filière totalement différente2, observe : « Nous sommes

L’intervention de ces animateurs permet aux personnes hébergées en institution de « garder la tête haute », selon les termes employés par Florent Puppis qui est à la fois enseignant et directeur de l’animation et de la vie sociale dans un grand groupe de maisons de retraites. « La grande dépendance génère beaucoup d’angoisse. La présence de ces jeunes est une véritable bouffée d’oxygène qui leur redonne du punch ». Il semble très fier de ce petit groupe d’étudiants qu’il a encadrés.


Le vieillissement

Pauline Clauzel et Léa Larosa terminent leur licence professionnelle et espèrent travailler dans le secteur gérontologique.

Deux d’entre eux étaient en effet en situation d’échec au début de l’année précédente. Aujourd’hui ils ont trouvé le secteur qui les intéresse et vont probablement poursuivre leurs études.

trouve touchantes ». Pour le moment, elle s’épanouit en concevant les animations d’un club de loisirs pour seniors, dans le cadre de son stage.

La prochaine étape pourrait bien être la licence professionnelle Intervention sociale, spécialité Famille, vieillissement et problématiques intergénérationnelles (FVPI)4, proposée dans ce même IUT. Parmi les étudiants qui ont choisi de préparer ce diplôme, deux étudiantes originaires de Dijon et de Montpellier témoignent.

Léa Larosa a un parcours différent. La licence de psychologie dont elle est également titulaire date d’une vingtaine d’années. À l’époque, elle s’intéressait déjà à la gérontologie mais les formations spécifiques étaient rares. Après avoir longtemps assumé des fonctions commerciales qui, de son propre aveu, ne lui convenaient absolument pas, elle a décidé de reprendre des études.

Pauline Clauzel est déterminée. Une fois sa licence de psychologie en poche, elle a voulu se tourner vers un métier pratique : « J’en avais assez de la théorie. Je me suis rendue compte que j’avais le feeling avec les personnes âgées et que travailler avec elles ne me dérangeait pas. Au contraire, je les

Cette année de formation à Belfort l’a confortée dans son choix. « J’aime le côté totalement décomplexé des personnes âgées par rapport au regard qu’on pourrait avoir sur elles. Je le constate souvent quand j’anime des ateliers théâtre : il n’y a pas de tabous, on parle librement ».

Ces six étudiants semblent intimement convaincus d’avoir trouvé leur voie. Leurs propos donnent à réfléchir sur une orientation à laquelle peu de jeunes pensent spontanément mais qui offre cependant des débouchés : les métiers de l’intervention auprès des personnes âgées. 1 La semaine bleue, ou semaine nationale des retraités et personnes âgées existe depuis les années 1950. Elle vise à informer et sensibiliser l’opinion publique sur la contribution des retraités à la vie économique, sociale et culturelle, sur les préoccupations et difficultés rencontrées par les personnes âgées, sur les réalisations et projets des associations. Le petit groupe interviewé ici a joué les coordinateurs bénévoles et chapeauté les étudiants de première année. 2 Il s’agissait d’un DUT Services et réseaux de communication (SRC) 3 Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes 4 Cf. article page 7 dans Tout l’Ufc Hors série numéro 16

Contacts : Florent Puppis Tél. 03 84 58 77 24 florent.puppis@univ-fcomte.fr Informations sur les formations : sec_cs@iut-bm.univ-fcomte.fr Tél. 03 84 58 76 00 Département Carrières sociales IUT Belfort-Montbéliard http://www.iut-bm.univ-fcomte.fr

Récits de vie Guillaume Guthleben, enseignant au département Carrières sociales de l’IUT de Belfort-Montbéliard, a travaillé une dizaine d’années à la confédération de gérontologie, un lieu de ressources et d’observation sur les questions liées au vieillissement à l’hôpital. Il est co-responsable de la licence professionnelle FVPI. Dans le cadre d’un travail de réflexion sur leurs représentations de la vieillesse, il propose aux étudiants une initiation à la collecte de récits de vie. Cet exercice consiste à aller interroger des personnes âgées sur leur histoire, pour la rédiger ensuite.

« J’ai réalisé mon premier récit de vie avec ma propre grand-mère chez qui on avait diagnostiqué un début de démence. L’exercice lui a été profitable puisque pendant les 7 années suivantes, son état ne s’est pas détérioré. Au cours de mon expérience ultérieure, j’ai pu constater qu’au-delà de l’intérêt de la transmission d’une histoire familiale aux générations suivantes, l’exercice a des bénéfices indéniables sur les personnes interrogées. Il favorise l’estime de soi et les revalorise dans leur entourage. En institution, il permet de changer le regard des professionnels sur leurs résidents et de tisser des relations qui se focalisent sur autre chose que sur leurs besoins en fin de vie.» Contact : guillaume.guthleben@univ-fcomte.fr

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Une nécessaire transversalité Une question aussi complexe que le vieillissement ne peut s’appréhender que de façon interprofessionnelle et coordonnée. C’est la raison du caractère pluridisciplinaire des formations proposées à l’Université dans ce secteur.

La prise en charge du vieillissement, au niveau individuel ou, plus globalement, à l’échelle d’une population, nécessite les compétences de spécialistes d’horizons très divers. De nombreux professionnels sont concernés, depuis l’infirmière qui exécute des soins à domicile jusqu’à l’économiste qui s’interroge sur les pensions de retraite. Pour découvrir les rôles respectifs de chacun des intervenants qui gravitent autour des personnes âgées et leur complémentarité, les étudiants de la licence professionnelle Famille, vieillissement et problématiques intergénérationnelles (FVPI) sont invités à participer à un « rallye des métiers » dès le début de l’année universitaire. Ils prennent ainsi conscience de la nécessité d’agir en concertation avec d’autres professionnels pour mieux répondre aux besoins des personnes âgées. Leur formation évite l’hyperspécialisation, en prévision d’un décloisonnement qui devrait s’opérer, à l’avenir, dans ce secteur. Le master Coordination des fonctions dans le champ de la santé a été construit dans ce même esprit de décloisonnement. Proposé à la fois par l’Université et l’Institut régional du travail social (IRTS) de FrancheComté, il répond à un besoin de formation un métier en devenir : celui de « coordinateur ». Cette fonction consiste à faciliter les échanges entre les différents acteurs du domaine gérontologique1 qui travaillent actuellement de manière juxtaposée pour les amener à harmoniser davantage leur action. Les enseignements dispensés dans ce master relèvent aussi bien du champ de la santé que du domaine des sciences humaines et sociale.

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Le master Vieillissement et société (cf. article ci-contre) se distingue également par son caractère transversal. Il inculque aux étudiants une culture pluridisciplinaire et pragmatique sur la question gérontologique, en croisant les approches sociologique, psychologique, juridique, économique, philosophique, sportive et médicale. Cinq composantes de l’Université (UFR SLHS, SMP, STAPS, SJEPG et IUT BM2) sont d’ailleurs associées à ce master. Au vu de la richesse des enseignements et travaux de recherche trouvant leur application dans ce secteur, les enseignantschercheurs continuent à travailler sur des projets de formations transdisciplinaires, en partenariat avec des acteurs économiques. Il s’agit de développer un vivier d’experts immédiatement opérationnels dans tous les métiers touchant, de près ou de loin, aux personnes âgées. 1 Ce master ne concerne pas uniquement le champ du vieillissement, mais la santé en général. 2 UFR Sciences de l’homme, du langage et de la société. UFR Sciences médicales et pharmaceutiques. UFR Sciences et techniques des activités physiques et sportives. UFR Sciences juridiques, économiques, politiques et de gestion, IUT Belfort-Montbéliard.

http://formations.univ-fcomte.fr


Le vieillissement

La vieillesse a de l’avenir L’image négative du vieillissement dans notre société ne donne guère envie de s’y intéresser, encore moins d’en faire l’objet de son futur métier. Changer le regard des étudiants sur ce sujet est précisément l’objectif du master Sociologie, spécialité Vieillissement et société, co-dirigé par Magalie Bonnet. « Vieillir n’est pas une maladie ! Il faut plutôt l’envisager comme une succession d’étapes dans la vie de chacun, avec son lot d’interrogations et de remises en question, qui sont autant d’occasions d’évoluer », remarque-telle.

Formations

Ce master, proposé conjointement par l’Université de Franche- Comté et celle de Bourgogne1, introduit une approche différente de celle des formations

Le master Vieillissement et société propose une réflexion globale et originale pour de futurs porteurs de projets dans le secteur de la gérontologie.

classiques en gérontologie. Il envisage le vieillissement non pas sur son versant pathologique et médical mais plutôt en tant que phénomène normal et sociétal. Il engage les étudiants à réfléchir aux bouleversements individuels et familiaux, mais aussi professionnels, engendrés par l’avancée en âge. La réflexion va au-delà de l’échelle individuelle et aborde des problématiques liées à l’économie, l’aménagement du territoire et l’organisation de la société. Les sujets de stage ne manquent pas d’intérêt : enquêter sur le vécu de l’après-retraite, travailler sur les questions de maltraitance et de bientraitance en institution, identifier les freins culturels qui empêchent les personnes âgées immigrées d’avoir accès aux campagnes de prévention sanitaire qui leurs sont destinées ou encore recenser toutes les initiatives en faveur des personnes âgées existant dans une communauté d’agglomérations afin de les mutualiser.

Masters • Santé publique, spécialité Santé publique et environnement • Santé publique, spécialité Les fonctions de coordination dans le système de santé • Psychologie, spécialité Psychologie cognitive et neuropsychologie • Sociologie, spécialité Vieillissement et société • Sport, spécialité Activités physiques adaptées et santé (à la rentrée 2012) Licences professionnelles • Intervention sociale, spécialité Famille, vieillissement et problématiques intergénérationnelles • Santé, spécialité Réfraction, analyse et prise en charge des déficits visuels

Ces exemples témoignent de la variété des projets à mener dans un secteur où l’offre de services est en pleine évolution. Avec ce master, l’objectif est de former des professionnels capables d’inventer de nouvelles solutions face aux nombreuses questions que le vieillissement pose et va poser à l’avenir. 1 Les enseignements se déroulent pour moitié à Dijon et pour moitié à Besançon. Michèle Dion, spécialiste des données démographiques et statistiques sur le vieillissement de la population (Centre Georges Chevrier, UMR CNRS 5605) assure la co-responsabilité du master pour l’Université de Bourgogne.

Contact : Magalie Bonnet Responsable du master Sociologie, spécialité Vieillissement et société Tél. 03 81 66 54 72 magalie.bonnet@univ-fcomte.fr http://slhs.univ-fcomte.fr

DUT • Carrières sociales, option Services à la personne DIU • Coordination médicale d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes • Gérontopsychiatrie • Mandataire judiciaire à la protection des majeurs • Soins palliatifs et accompagnement DE • Masseur-kinésithérapeute • Orthophonie DESC • Médecine de la douleur et médecine palliative, orientation médecine palliative

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LE DOSSIER DOSSIERtoutl’Ufc

Une retraite au vert Parmi les gens qui passent leurs vieux jours à la campagne, on trouve des profils sociologiques très différents. La sociologue Isabelle Moesch a mené l’enquête dans 46 communes du Doubs et du Jura pour étudier le vieillissement en milieu rural1. Elle a conduit près de 200 entretiens qui lui ont permis de mettre en évidence l’importance de l’ancrage territorial dans la façon dont est vécue la retraite. Pour les personnes qui appartiennent à de vieilles familles bien enracinées dans les villages, le passage à la retraite est une transition qui s’effectue en douceur. Elles ont déjà leur place au sein du village, une place qui n’est pas remise en cause par leur changement de statut professionnel. D’autres, après avoir été mobiles au cours de leur carrière, souhaitent revenir

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dans leur village d’origine pour leurs vieux jours. Or, celui-ci a changé et ils ne le reconnaissent pas. Très demandeurs de services, ces « néo-ruraux » cherchent à dynamiser leur commune et sont souvent très impliqués dans la vie associative. On trouve aussi à la campagne des personnes d’origine plus modeste qui ont trouvé les moyens d’accéder à la propriété tardivement, au moment de la retraite. Elles s’installent là où les tarifs immobiliers le leur permettent, souvent dans des territoires un peu relégués où elles n’ont pas d’attaches. « Ce sont des déracinés, à la recherche de lien, et pour lesquels les politiques sociales sont une véritable nécessité » explique Isabelle Moesch. Elle résume : « On distingue trois groupes de populations pour lesquels les enjeux de l’intégration sociale sont très différents. Le premier a déjà sa place, le second cherche à retrouver une place

qu’il a perdue et le troisième se cherche une place sur tous les plans : géographique, social, économique, relationnel… » résume-t-elle. Son enquête révèle également des différences liées au genre. Chez les femmes, traditionnellement vecteurs de liens sociaux en milieu rural, la transition vers la retraite s’effectue avec davantage de continuité que chez les hommes pour qui cette période de questionnement identitaire peut s’avérer plus difficile. 1 Cette enquête a été réalisée en collaboration avec le Laboratoire de sociologie et d’anthropologie de l’UFC, et en particulier avec Dominique Jacques-Jouvenot, enseignante-chercheuse en sociologie, spécialisée en sociologie rurale.

Contact : Isabelle Moesch isabelle.moesch@univ-fcomte.fr Laboratoire de sociologie et d’anthropologie Institut régional du vieillissement http://www.irv-fc.org http://sjepg.univ-fcomte.fr


Le vieillissement

Le droit de vieillir La prise en charge d’un parent âgé en perte d’autonomie s’accompagne souvent d’une infantilisation de cette personne. Catherine Philippe, juriste, donne son point de vue à ce sujet. « Dès que la santé d’une personne âgée décline et qu’elle commence à perdre un peu d’autonomie, sa famille a tendance à la prendre en main et, assez rapidement, à décider à sa place. Cette transition s’effectue parfois avec la complicité de la personne elle-même qui trouve normal que d’autres prennent le relais ; le droit n’envisage pas semblable solution ! De même lorsque le senior n’est pas d’accord avec les choix réalisés par sa famille, on oublie souvent que la personne âgée, à moins qu’elle n’ait été placée par le juge en tutelle ou en curatelle, dispose des mêmes droits à décider de sa vie et assume les mêmes responsabilités que n’importe quel autre adulte ; on peut tout à fait être à la fois dépendant et autonome dans ses choix, mais encore faut-il être informé de son statut juridique. Souvent, quand surviennent les premiers incidents physiques, des chutes répétées, par exemple, la question du maintien à domicile se pose, en balance avec celle du risque. La personne âgée court-elle un danger en restant seule chez-elle ? Il incombe à l’entourage de faire un bilan entre les avantages et les inconvénients posés par le lieu de vie en tenant compte des aspects affectifs qui sont inhérents au logement. Le droit prévoit d’ailleurs que, même placée sous un régime de protection, la personne choisit sa résidence et que son logement est conservé à sa disposition aussi longtemps qu’il est possible. Il est fondamental de noter que l’individu âgé, fût-il dépendant, reste une personne à part entière, le droit procédant à des aménagements de sa situation « lorsqu’elle est dans l’impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts en raison d’une altération, médicalement constatée, soit de ses

À lire… Quelques ouvrages sur le droit et le vieillissement réalisés au CRJFC « Le droit des seniors de A à Z », sous la direction de Catherine Philippe, éditions ASH et PUFC (2007). « Droit et vieillissement de la personne », sous la direction de Jean-René Binet, éditions Litec (2007). Catherine Philippe est spécialiste du droit de la famille.

facultés mentales, soit de ses facultés corporelles de nature à empêcher l’expression de sa volonté » et lui assurant une protection spécifique lorsqu’elle fait preuve de vulnérabilité ». 1 La tutelle et la curatelle sont deux mesures de protection qui concernent tant les décisions concernant la personne (logement, santé…) que le patrimoine de celle-ci. La curatelle est une mesure d’assistance, la tutelle entraine la représentation de la personne protégée. L’UFR SJEPG propose une formation, le DU « Mandataire judiciaire à la protection des majeurs », destinée aux personnes qui gèrent des tutelles ou des curatelles.

Contact : Catherine Philippe Tél. 03 81 66 67 70 catherine.philippe@univ-fcomte.fr Centre de recherches juridiques de l’Université de Franche-Comté (CRJFC) UFR Sciences juridiques, économiques, politiques et de gestion (SJEPG) http://crjfc.univ-fcomte.fr http://sjepg.univ-fcomte.fr

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PUBLICATIONStoutl’Ufc L’adolescente face à l’obésité Traitement et accompagnement durant l’amaigrissement. Almundena Sanahuja Presses universitaires de Franche-Comté, 2011 Plutôt que de recommander, comme cela se fait classiquement, une restriction alimentaire, aux jeunes filles qui souffrent de problèmes de surpoids, Almundena Sanahuja, psychologue clinicienne et chercheur associé au laboratoire de psychologie de l’UFC (EA 3188), propose une nouvelle approche thérapeutique. Elle part du principe que ces adolescentes présentent des troubles de l’image du corps et que leur obésité constitue pour elles une forme d’enveloppe surprotectrice sans limites. C’est pourquoi elle propose de les accompagner, tout au long de leur processus d’amaigrissement, par un travail sur l’image de soi et un « ré-enveloppement » psychique qui passe par une série d’ateliers et de soins. Cet accompagnement aide les jeunes filles à se sentir mieux dans leur peau et facilite leur intégration sociale ainsi que leur stabilisation pondérale. Almundena Sanahuja a testé l’efficacité de cette méthode au cours de son travail de thèse, qui lui a valu le prix jeune docteur en 2010. Elle détaille sa méthode dans un ouvrage qui ne s’adresse pas seulement aux psychologues et aux étudiants, mais aussi aux professionnels de la santé et de l’éducation. http://presses-ufc.univ-fcomte.fr

Almundena Sanahuja

Maternités et libertés Avortement, contraception, statut de l’embryon Françoise Bouvier L’Harmattan, 2012 Françoise Bouvier, enseignante-chercheuse en droit à l’UFR STGI, mène dans son ouvrage une étude à la fois juridique, sociale et historique, sur la question de l’avortement. Elle analyse le rôle de l’Eglise, puis du pouvoir royal, l’originalité de la position des révolutionnaires, la décriminalisation survenue dans les années 1920 et le ressaut de la répression, notamment sous le régime de Vichy. Elle relate ensuite le passage d’un avortement interdit à un avortement toléré puis à un droit à l’avortement, avec l’émergence des mouvements de femmes à partir des années 1950, la dépénalisation partielle en 1975 puis le vote de la loi Guigou. L’auteure s’interroge : depuis 1975, le nombre d’avortements reste constant en France (environ 200 000 par an), malgré un recours croissant à la contraception. Pourquoi ? Elle interviewe différents professionnels : médecins, psychologues, psychanalystes, sagesfemmes… pour en chercher les raisons dans le psychisme féminin et conclut que les manques en matière de contraception n’expliquent que partiellement cette situation. Elle propose enfin un essai de définition du statut de l’embryon et de sa part d’humanité, cette question étant intimement liée à celle de l’avortement. http://www.editions-harmattan.fr/index.asp

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Expositions > Vallée miroir - vallée mémoire Du 20 avril au 31 mai Maison des étudiants Campus de la Bouloie (Besançon) La vallée de la Brévine a longtemps été sculptée par son glacier. Lac lumineux, inquiétantes tourbières et ciel changeant sont mis en valeur par des images signées Georges Pannetton, ancien photographe de l’Université de Franche-Comté. > Eyjafjallajökull

Volcan islandais à panache Du 9 mai au 20 juillet BU Lucien Febvre (Belfort) Photographies de Patrick Marcel prises lors de l’éruption du volcan islandais en 2012 dont le panache de cendres a bloqué l’espace aérien.

Spectacle vivant > Actéon 10 et 11 mai à 20h30 Gymnase - Espace culturel de l’ IUFM Fort Griffon (Besançon) Les étudiants de la section Musicologie présentent un spectacle alliant théâtre, musique et danse pour faire découvrir l’univers du baroque à la française. Gratuit http://www.fcomte.iufm.fr > Match

d'improvisation France-Québec

10 mai à 20h Salle Jenny d’Héricourt Campus de la Bouloie (Besançon) Tournoi de matchs d’improvisation organisé par la Ligue universitaire d’improvisation (LUDI). Tarifs normal 7 €, réduit 5 € http://ludiarti.free.fr > Présentation

du DEUST Théâtre

des travaux

14 et 15 mai à 19h Petit théâtre de la Bouloie (Besançon) Les étudiants de la promotion 20102012 présentent plusieurs pièces qu’ils ont choisies, mises en scène et dans lesquelles ils sont eux-mêmes acteurs. Le lundi : Les Présidentes de Werner Schwab Comédie de Beckett La Terre du désir du coeur de Yeats Le mardi : J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce Le diable en partage de Fabrice Melquiot Gratuit


> L’Ogresse 6 juin à 18h et 7 juin à 20h30 Petit théâtre de la Bouloie - Besançon Par le Théâtre de l’Energumène Présentation du travail réalisé par la compagnie Valkyrira en résidence, dans le cadre du dispositif émergence de la Ville de Besançon. Spectacle de masques et marionnettes. Tarif unique 3€ Pour tous ces spectacles, Réservation conseillée Service culturel du CROUS Tél. 03 81 48 46 61 http://www.crous-besancon.fr rubrique Culture > Atteintes

à sa vie

15 et 16 juin Nouveau théâtre - CDN (Besançon) Les étudiants du DEUST Théâtre participent à une pièce de Martin Crimp qui décline 17 moments clé de la vie d’une femme inconnue. http://www.nouveautheatre.fr > Et

si nous sommes marqués pour mourir…

27 et 28 juillet à 21h Château de Joux (Pontarlier) Dans le cadre du festival des nuits de Joux, les 23 élèves sortants du DEUST théâtre revêtent les noms des monarques immortalisés par William Shakespeare dans un spectacle mis en scène par le responsable de leur formation : Guillaume Dujardin. Dans les lignées des rois maudits, mégalomanes, nous retrouverons Henri IV, Henri V, Richard II, Richard III… http://www.lesnuitsdejoux.fr

Cinéma > Rubber 9 mai à 20 h 30 Petit Théâtre de la Bouloie (Besançon) Dans le désert californien, des spectateurs incrédules assistent aux aventures d’un pneu tueur et télépathe, mystérieusement attiré par une jolie jeune fille. Une enquête commence. Gratuit. http://www.crous-besancon.fr rubrique Culture

AGENDAtoutl’Ufc

> 2 Days in Paris 23 mai à 20 h 30 Petit Théâtre de la Bouloie (Besançon) Marion, photographe et Jack, architecte d'intérieur partent en voyage à Venise puis décident de faire une courte escapade amoureuse à Paris où Marion a toujours des attaches… Gratuit. http://www.crous-besancon.fr rubrique Culture

Conférences > Réflexions

sociolinguistiques sur la cohésion sociale urbaine

15 mai à 14h Grand salon - UFR SLHS (Besançon) Conférence de James Archibald (Université McGill, Montréal) organisée par le laboratoire ELLIAD.

> Rhizome

awards

11 mai à partir de 17h30 Grand amphithéâtre-UFR STGI-Campus Portes du Jura (Montbéliard) Les étudiants de première année de master Produits et services multimédia présentent les courts métrages en image de synthèse qu’ils ont réalisés autour du thème « Ces objets qui nous nourrissent ». Gratuit. http://psm-serv.pu-pm.univ-fcomte.fr

Concerts > Chorale

& orchestre universitaire

24 mai à 20h30 Gymnase-Espace culturel de l’IUFM Fort Griffon (Besançon) La chorale universitaire de Besançon et son ensemble Vocal jazz, en partenariat avec l’orchestre universitaire, proposent du jazz, du blues, du gospel, des chants du monde, des musiques de films et même de la musique baroque… Gratuit. http://chorale.assos.univ-fcomte.fr > Big

Band Universitaire et L'Jazz Big Band

15 mai à 20h30 Gymnase-Espace culturel de l’IUFM Fort Griffon (Besançon) Dernier concert de la saison Jazz au campus. Le Big Band universitaire présente son travail de l’année. Au programme : des chansons, des standards du jazz et du funk. L’JBB, formation bourguignone incluant des musiciens étudiants joue un répertoire diversifié : swing, bossa, funk ou encore samba. Gratuit. http://jazzaucampus.jimdo.com

Concours

> La

hiérarchie des cinq sens dans la médecine antique et renaissante

25 mai à 14h30 Salon Préclin - UFR SLHS (Besançon) Conférence de Magdalena Kozluk (Université de Lodz, Pologne) organisée par l’ISTA. http://ista.univ-fcomte.fr > La

communication des plantes

22 mai à 14h Amphi B- UFR STGI - Campus Portes du Jura (Montbéliard) Conférences en écologie chimique organisées par le laboratoire Chronoenvironnement. Après une introduction générale sur les interactions chimiques des plantes, quatre exemples concrets seront détaillés. http://chrono-environnement.univ-fcomte.fr > Éducation et totalitarisme 24 et 25 mai Amphithéâtre de Fourcroy, Fort-Griffon, IUFM (Besançon) Journées d’études ouvertes à tous consacrées à la question de l’éducation dans des univers totalitaires et plus particulièrement dans des pays d’Europe centrale et orientale. http://www.fcomte.iufm.fr > L'autorité

de Galien dans l'ars emblematica aux XVIe et XVIIe siècles

15 juin à 14h30 Salon Préclin - UFR SLHS (Besançon) Conférence de Magdalena Kozluk (Université de Lodz, Pologne) organisée par l’ISTA. http://ista.univ-fcomte.fr

> Concours

de la bande dessinée, de la photo et du film court

Thème « La Vie étudiante ». Envoi des productions au CROUS de Besançon avant le 16 mai. http://www.crous-besancon.fr

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AGENDAtoutl’Ufc

La physique sur la place Des physiciens proposent un après-midi de découvertes et d’expériences au centre-ville de Besançon.

Voitures volantes, villes sous-marines… L’avenir ne manquait pas de piquant dans l’imaginaire de nos grands-parents. Le musée des maisons comtoises propose une rétrospective du futur vu du passé. Un groupe d’étudiants a contribué à l’exposition. Au musée de plein air de Nancray, on s’interroge sur le passé pour mieux appréhender le présent. On découvre par exemple ce que les techniques de construction traditionnelles peuvent apporter aux bâtiments écologiques d’aujourd’hui. C’est dans cette perspective de lien « passé - présent » que le thème de l’exposition « Futurama » a été choisi. Celle-ci illustre la vision que les générations précédentes ont pu avoir de leur avenir. On y retrouve des classiques de la science-fiction qui font encore partie de la mythologie actuelle, comme les vaisseaux spatiaux et les extra-terrestres, mais aussi des choses oubliées qui font sourire aujourd’hui comme des publicités vantant les bénéfices de la radioactivité sur l’organisme, des appareils destinés à implémenter des connaissances dans le cerveau en dormant, ou encore des photos de femme policier ou médecin, ce qui, en 1902, paraissait complètement délirant. Une partie de l’exposition provient de la Maison d’ailleurs, « musée de la science-fiction, de l’utopie et des voyages extraordinaires », situé en Suisse à Yverdon-les-bains. Un petit groupe d’étudiants en licence professionnelle Métiers de l’exposition et technologies de l’information (METI) s’est chargé de la rédaction des textes et de la conception scénographique de l’exposition, sous la houlette de Mathieu Sabarly, responsable du service culturel du musée et intervenant dans leur formation. Chacun des étudiants : Julien Gazziero, Janig Le Bourvellec, Amandine Mazan et Camille Secretant, s’est chargé de réaliser une scénographie inventive relative à un thème : l’espace, les transports, la maison du futur, le laboratoire… Deux visions du futur sont mises en balance : l’une optimiste, l’autre, pessimiste. Cette promenade ludique dans un passé aux accents de science-fiction montre bien une chose : la vision que l’on a de l’avenir est étroitement liée aux inquiétudes, ou au contraire à l’espoir, suscités par le présent. Jusqu’au 26 août au Musée des maisons comtoises (Nancray) Le 10 juin, journée spéciale d’animations http://www.maisons-comtoises.org

La dernière minute du 30 juin 2012 comptera 61 secondes… Une seconde supplémentaire qui permettra de maintenir le temps d’origine atomique en cohérence avec celui, beaucoup plus instable, défini par la rotation de la Terre… La date sera donc idéale pour s’interroger sur la physique fondamentale, ses évolutions récentes et les grandes questions qui restent encore en suspens… Ce jour-là, les physiciens de l’institut UTINAM1 seront présents au centre-ville de Besançon, place Pasteur, pour répondre aux interrogations des passants et leur proposer des expériences. Comment fabriquer de l'électricité à partir de la chaleur ? Le moteur à énergie propre existe-t-il ? Quels sont les états de la matière ? Quels sont les secrets de la force centrifuge ? Comment définit-on le temps ? Ces questions, parmi beaucoup d’autres, seront abordées lors de cette manifestation à la fois festive et instructive qui permettra aussi de découvrir les recherches menées à l’Université. 1 Univers, transport, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules. UMR 6213 UFC/CNRS

30 juin, de 14h à 18h Place Pasteur (Besançon) Contact : Jérémy Querenet Mission culture scientifique Tél. 03 81 66 20 99 jeremy.querenet@univ-fcomte.fr http://sciences-en-culture.univ-fcomte.fr http://www.utinam.cnrs.fr

> Championnats

La Fabrikà sciences, sur le Campus de la Bouloie, est désormais ouverte gratuitement au public le dimanche de 14h à 18h. Jusqu’au 30 juin elle propose l’exposition « Et pourtant… elle tourbe ! Voyage au pays des tourbières ».

> Championnats

de France universitaire de course d’orientation -12 et 13 mai

Besançon, Mérey-sous-Montrond, Epeugney, Rurey Ce parcours de spécialistes devrait rassembler une centaine de participants dont deux membres de l’équipe de France qui sont des étudiants Franc-Comtois. Les gagnants seront qualifiés pour les championnats du monde.

de France universitaire Elite de Hand-ball

Les 30 et 31 mai - Palais des sports (Besançon) Ce championnat de France élite, le premier du genre organisé à Besançon, clôturera l’année du Comité régional sportif universitaire (CRSU). Il réunira 4 équipes filles et 4 équipes garçons du plus haut niveau de pratique. Parmi ces équipes figurera celle de l’Association sportive universitaire (ASU) de Besançon, qui s’est classée 3ème lors de ces mêmes championnats l’année dernière. Championne de France en 2010, l’ASU Besançon avait participé au championnat européen où elle avait fini 6ème. Cet évènement est aussi l’occasion de mettre en valeur le travail du centre de handball universitaire bisontin. http://sport-u-besancon.com


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