e s è h t n Sy Le programme VNU à l’œuvre: Réduction des risques de catastrophe
Le développement durable exige que les risques de catastrophe soient réduits et que les communautés soient mieux préparées à répondre et à se relever. Le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) contribue aux efforts mondiaux de réduction de l’impact des catastrophes en œuvrant au niveau national et local en soutien des stratégies de prévention des catastrophes et de réduction des risques. La mobilisation et la gestion des volontaires est un élément important de toute stratégie de gestion des risques de catastrophe visant à favoriser le relèvement, la force et la résilience des communautés dans les secteurs vulnérables. Les gouvernements du monde entier en sont conscients ; des Volontaires de l’ONU contribuent activement aux efforts de réduction des risques et de prévention des catastrophes des gouvernements et des collectivités. Le programme VNU vient en aide aux pays où des ris-
l’inspiration en action French UNV Emblem Tagline / RGB
“Les volontaires ont un rôle critique à jouer dans la prise de conscience de la gestion durable des ressources naturelles, capable de prévenir et d’atténuer l’impact des catastrophes. De même, les communautés possédant plus de confiance et d’engagement civique et munies de réseaux plus solides ont une meilleure chance de se remettre d’une catastrophe.” Rapport sur la situation du volontariat dans le monde 2011
ques et vulnérabilités aux catastrophes ont été identifiés, dans le but d’en atténuer les effets et de s’attaquer à leurs causes premières. Au cours des cinq dernières années, le programme VNU a participé aux activités de lutte contre les catastrophes et de réduction des risques dans plusieurs pays, dont l’Équateur, Haïti, l’Inde, l’Indonésie, les Maldives, le Pakistan et le Sri Lanka. Le Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 reconnaît explicitement la contribution du volontariat à la gestion des risques de catastrophe, notamment parce qu’il renforce les capacités des communautés à réagir aux catastrophes et à les prévenir. Le volontariat est également mis en valeur en tant que moyen de favoriser la résilience des communautés, leur engagement et la bonne gouvernance pour toutes les parties prenantes, et plus particulièrement les plus vulnérables aux catastrophes.
FRANÇAIS
Membres d’un comité de volontaires lancé par des Volontaires de l’ONU à Hamid Malik, un village du district de Kashmore dans la province de Sindh, au Pakistan, partagent leurs préoccupations avec Alanna Jorde (au centre), Volontaire ONU chargée des communications, accompagnée de Rab Nawaz, responsable Sondage/Collecte de données et Shujaat Raza Soomro, responsable de plaidoyer pour la réduction des risques de catastrophe. (Hifzullah Kaka, 2012)
Natacha Jeudy, Volontaire ONU nationale, spécialiste en Mobilisation sociale auprès de l’ONU-HABITAT, discute des projets de restauration avec les membres de la communauté au Centre de ressources communautaires de Bristou Bobin, en Haïti. (Jose Rendee Torres, 2012)
PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE Les Volontaires de l’ONU veillent à ce que la planification et les activités de réduction des risques de catastrophe impliquent les communautés concernées car elles sont les premières à intervenir en cas de crise. La participation active des parties prenantes communautaires, nationales et locales aux activités de réduction des risques de catastrophe, de relèvement et de reconstruction, permet de renforcer les capacités à tous les niveaux, de sensibiliser, d’accroître la préparation aux catastrophes et de répondre aux besoins de la communauté. Le déploiement de Volontaires de l’ONU nationaux qui possèdent une bonne connaissance de la culture, de la religion et de la langue de la région permet de gagner la confiance de la communauté et, ainsi, de favoriser une plus grande participation et un esprit de volontariat. Dans les pays enclins aux catastrophes naturelles, comme l’Équateur, Haïti ou le Pakistan, le programme VNU intervient dans des projets visant à renforcer les capacités des communautés à réagir. Il implique les organisations qui emploient des volontaires et les volontaires locaux dans des activités de réduction des risques de catastrophe, et développe leurs capacités. Ces organisations et volontaires peuvent ensuite transmettre ces capacités aux communautés, par le transfert des connaissances acquises, et contribuer ainsi à des réponses viables.
“En Équateur, les établissements humains côtiers, les inondations, les sécheresses, les volcans ou la forte vulnérabilité sismique de la région andine sont synonymes de pertes de vie et de perturbations économiques fréquentes. Ajoutez à cela la pauvreté et le manque d’information et vous obtenez des communautés très exposées aux risques de catastrophes. Il est essentiel que les organisations et les institutions élaborent des programmes de prévention et d’atténuation qui renforcent les stratégies communautaires de réduction des risques de catastrophe.” Patricio Cajas, Volontaire ONU national spécialiste, chargé d’aider à renforcer les capacités de réduction des risques de catastrophe des organisations nationales de volontaires en Équateur en 2012.
INCLUSION DES GROUPES MARGINALISÉS Les plus vulnérables, c’est-à-dire les femmes, les enfants et les groupes marginalisés, sont généralement les plus touchés par les catastrophes naturelles. Les Volontaires de l’ONU s’attachent à cerner les besoins des groupes vulnérables et à les impliquer dans les activités de réduction des risques de catastrophe et dans la planification. Les Volontaires de l’ONU prennent en main les questions de genre en s’associant avec des comités de femmes locaux ou en créant des associations locales de femmes. Cela permet d’accroître considérablement le niveau de participation des femmes et de veiller à ce que les besoins des femmes soient pris en compte dans la planification de la réduction des risques de catastrophe.
Les volontaires prennent également en charge la formation des femmes, des jeunes et des groupes marginalisés, entre autres, pour leur permettre de participer et de réduire les risques tant pour euxmêmes que pour le reste de la communauté. Les efforts de relèvement et de reconstruction auxquels les Volontaires de l’ONU ont contribué au lendemain du tsunami de 2004 dans l’océan Indien ont évolué en des programmes de préparation aux catastrophes au Sri Lanka, aux Maldives et en Indonésie. À la fin de 2007, 238 Volontaires de l’ONU avaient été mobilisés dans la région. Parmi eux, 166 étaient des Volontaires des Nations Unies nationaux, dont près de 39 % de femmes.
“Ces ateliers sont reproduits par les dirigeants dans leurs communautés, à partir des supports réalisés par les Volontaires des Nations Unies nationaux. Un manuel de techniques de construction explique les risques potentiels à prendre en compte dans les décisions concernant l’emplacement et les méthodes de construction des habitations ; des tremblements de terre aux sècheresses ou aux glissements de terrain.” Anne Seppänen (Finlande), Volontaire ONU coordinatrice de projet auprès du PNUD au Pérou en 2009.
PARTICIPATION DES PARTIES PRENANTES Les Volontaires ONU nationaux et internationaux contribuent – par le biais de compétences techniques solides et un niveau élevé de motivation et d’engagement – à une collaboration positive des parties prenantes, gouvernements, entités des Nations Unies et ONG. Les communautés menacées, ainsi que les pouvoirs publics au niveau national et local, sont des partenaires de premier rang dans la mise en place d’initiatives de réduction des risques afin de veiller à la viabilité du projet. De même, il est essentiel d’impliquer les organisations communautaires et les organisations locales qui emploient des volontaires dans les plans de prévention et d’atténuation. Ces organisations peuvent jouer un rôle clé dans le renforcement des capacités locales de prévention et de réduction de l’impact des catastrophes naturelles. En 2007, au Sri Lanka, des Volontaires de l’ONU ont collaboré étroitement avec les communautés et les centres de gestion des catastrophes naturelles à la réalisation d’évaluations des risques et de la vulnérabilité, à l’élaboration de plans communautaires de réponse aux catastrophes, à l’organisation de groupes de travail locaux et à la formation technique des communautés. L’intervention efficace du gouvernement du Sri Lanka lors des glissements de terrain de 2008 atteste du succès de ces efforts du programme VNU et du renforcement des capacités nationales de réduction des risques de catastrophe. Si des centaines de milliers de personnes ont été déplacées, les pertes de vie ont été maintenues à un minimum.
Des Volontaires ONU experts de terrain auprès de la Commission des droits de l’homme du Sri Lanka - de gauche à droite : Mohamed Fahmi (Sri Lanka), Jessica Skinner (Royaume-Uni/Australie) et Sivaguru Thanigaseelan (Sri Lanka) - préparent un atelier de prévention des risques de tsunami pour les membres de la communauté locale. (Programme VNU, 2007)
Rita de Cassia Dutra, Participants Volontaire in the ONUnational (deuxième UN Volunteer Rita de Dutra, second from à partir de la gauche) consultation etCassia des onenseignantes youth left,Salvador and teachers the Salvador de l’école volunteering Hidalgo inofMorocco. Cornejo de Hidalgo Cornejo School inBrahim/UNV, Guadalupe, San Vincente, Guadalupe, (Laboratoire San Vincente, au Salvador, 2012) El Salvador are drawing up the concept dessinent le concept d’une école idéale. of an ideal school. This partd’un of the Cette activité s’inscrit dans le is cadre activities of a Disaster Risk Reduction atelier de réduction des risques de workshop a month catastrophe qui aheld lieutwice deux fois par in the school with teachers and mois à l’école et auquel participent des community members.de(Etel enseignants et des membres la Matielo, 2011) communauté.
En mars 2013, les dirigeants des agences, fonds et programmes des Nations Unies se sont accordés sur un plan d’action visant à accélérer l’intégration des stratégies de réduction des risques de catastrophe dans toutes les opérations des Nations Unies au niveau des pays. Cette mesure s’inscrit en réponse aux niveaux croissants de perturbation de millions de vies causés chaque année par les catastrophes. Le Plan d’action des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe aux fins du renforcement de la résilience est un engagement à regrouper plusieurs partenaires en appui d’une mise en œuvre plus poussée du Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 : pour des nations et des communautés résilientes face aux catastrophes. Le programme VNU œuvre en partenariat avec toutes les agences du système des Nations Unies, ajoutant le volontariat et les volontaires à leur force opérationnelle. Le programme VNU continuera de fournir des spécialistes nationaux et internationaux de la réduction des risques de catastrophe. Il continuera également de s’associer avec les équipes et les organismes locaux des Nations Unies pour
Mansoor Ahmed Chachar, Volontaire ONU Moyens d’existence/ Entreprenariat au Pakistan en 2012.
veiller à ce que le volontariat soit intégré dans leurs interventions conformément au Cadre d’action de Hyogo post-2015. Le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) est l’organisation de l’ONU qui promeut le volontariat afin de soutenir la paix et le développement de par le monde. Le volontariat peut transformer le rythme et la nature du développement et il profite à la fois à l’ensemble de la société et à la personne qui se porte volontaire. Le programme VNU contribue à la paix et au développement en prônant le volontariat mondialement, en encourageant ses partenaires à intégrer le volontariat dans la programmation du développement et en mobilisant des volontaires. Le programme VNU est administré par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Pour en savoir plus sur le programme VNU, consultez www.unv.org
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Programme VNU (Janvier 2014)
L’APRÈS 2015
“Pendant les inondations de 2012, nous avons constaté que les villages où nous avions mis en place des comités de volontaires connaissaient la voie d’évacuation la plus sûre, savaient quels effets personnels emporter et quel service contacter. J’ai été content de voir que les comités de volontaires avaient permis aux populations de prendre conscience des problèmes d’inondations, de mettre en œuvre des techniques de réduction des risques de catastrophe et de coordonner efficacement les activités de secours pour éviter les pertes de vies et de biens.”