e s è h t n Sy Le programme VNU à l’œuvre: Coopération Sud-Sud
Le programme VNU facilite la coopération Sud-Sud par le volontariat. Par la coopération Sud-Sud, les pays en développement recherchent ensemble des solutions aux problèmes de développement à travers l’échange et le transfert de compétences, de connaissances et de bonnes pratiques. Cette coopération fait partie intégrante des initiatives du programme VNU pour la paix et le développement. Le programme VNU mobilise des professionnels spécialisés et qualifiés d’un pays en développement, en tant que Volontaires de l’ONU, pour contribuer à un large éventail d’activités techniques, sociales et de développement humain dans un autre pays en développement. Les Volontaires de l’ONU renforcent la prestation de services de base, font avancer les progrès vers la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, et amplifient la participation populaire aux processus de gouvernance locale. Ils sont également au premier plan de l’action dans les pays confrontés aux changements climatiques,
l’inspiration en action French UNV Emblem Tagline / RGB
FRANÇAIS
Des femmes de Micheweni, sur l’île de Pemba à Zanzibar, écoutent la nouvelle station de radio mise sur pied avec le concours de Volontaires de l’ONU. Grâce à elle, d’importantes questions sociales et de développement sont mises à la portée des communautés et discutées. (Nossos Chatzopoulos/Real2Reel Film Productions, 2011)
“La facilitation des échanges Sud-Sud d’expériences et de savoir est au cœur de l’action du PNUD et du programme VNU dans le monde entier. Avec le programme VNU, nous nous employons à stimuler le développement, à multiplier les chances, à lutter contre la pauvreté et les inégalités, et à développer la résilience.” Helen Clark, Administrateur du PNUD
aux catastrophes naturelles et à des problèmes de fragilité de la paix. Ils impliquent les jeunes, les femmes et les populations marginalisées dans les processus de développement à travers le volontariat. La majorité des Volontaires de l’ONU déployés sur le terrain sont originaires de pays en développement. Des 6 807 Volontaires du programme VNU mobilisés de 159 pays en 2012, 81 pour cent venaient du Sud. Environ 57 pour cent de ces Volontaires de l’ONU ont servi en Afrique sub-saharienne, 13 pour cent dans les États arabes, 13 pour cent encore en Asie et dans le Pacifique, et 12 pour cent en Amérique latine et aux Caraïbes. Par ailleurs, 62 pour cent des 11 037 volontaires en ligne, qui ont accompli 16 196 missions par le biais du service Volontariat en Ligne du programme VNU, étaient également du Sud. Les Volontaires de l’ONU représentent plus de 100 catégories professionnelles et leurs contributions à la coopération Sud-Sud couvrent tout un éventail de secteurs développementaux.
Primitivo (Tom) Tengco (à droite), originaire des Philippines, est un spécialiste en développement agricole et chef d’équipe VNU-AYVP en Zambie. Il a coordonné des formations destinées aux communautés sur l’amélioration des récoltes et de la production laitière. Il a également apporté un soutien technique aux agriculteurs du district rural de Choma, en Zambie. (Carol Atwell/Programme VNU, 2011)
“J’ai moi-même beaucoup souffert pendant la guerre en Sierra Leone, et ce n’est pas facile d’écouter ces histoires. J’écoute chaque témoin individuel et je documente ce qu’il dit et les traitements qu’il a subis. Cela fait partie du processus de guérison et les aide à vivre.” Joyce Kamara (Sierra Leone) a servi en tant qu’attachée de liaison du programme VNU auprès de la Commission de vérité et de réconciliation du Libéria de 2007 à 2009. Elle est aujourd’hui Volontaire ONU responsable des affaires de genre au Soudan du Sud.
RÉDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Les Escuelas Vivas (écoles vivantes) sont un parfait exemple de projet de collaboration Sud-Sud entre les gouvernements brésilien et salvadorien, en collaboration avec le programme VNU. El Salvador est situé dans une région encline aux catastrophes naturelles. Ce projet (2011-2012) visait à développer les capacités des communautés salvadoriennes en matière de prévention des catastrophes, de réponse aux catastrophes et de sécurité alimentaire. Cinq Volontaires des Nations Unies internationaux du Brésil, formés et expérimentés dans le domaine de l’agriculture familiale et de la prévention des catastrophes naturelles, ont été envoyés en mission en El Salvador dans un but d’échange de connaissances et de partage d’expériences sur la réduction des risques de catastrophe et la sécurité alimentaire. Les Volontaires de l’ONU brésiliens ont formé 144 personnes, et 560 volontaires locaux ont participé au projet à travers des activités de préparation de jardins, de semis et de lobbying auprès des administrations locales. En 2012, plus de 30 activités du projet se sont concentrées sur la prévention des risques, dont des ateliers et des simulations d’évacuation
pour former les participants et leurs familles. Un plan de prévention des catastrophes pour les écoles a par ailleurs été élaboré.
LES JEUNES Le programme de volontariat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) (2009-2012) a été établi en tant que partenariat entre le programme VNU et la Banque africaine de développement, dans le but d’engager les citoyens de la région, et plus particulièrement les jeunes, dans des activités de renforcement de la paix et de développement par le volontariat. Dans le cadre du programme, 160 volontaires CEDEAO de la région ont été déployés dans quatre pays pilotes : Guinée, Guinée Bissau, Libéria et Sierra Leone. Les Volontaires de l’ONU ont collaboré avec les institutions publiques dans des domaines tels que la santé, l’éducation et l’agriculture. Le programme VNU a contribué à la mise en place du Corps de jeunes volontaires de l’Union africaine afin de recruter des jeunes pour travailler dans tous les États membres de l’Union africaine.
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE Le programme de jeunes volontaires d’Asie (AYVP) est une initiative régionale phare qui mobilise des volontaires asiatiques qualifiés afin de les déployer en Tanzanie et en Zambie dans le cadre d’efforts d’aide au développement. Il constitue un excellent exemple de coopération Sud-Sud en ce qu’il permet l’échange parmi des experts volontaires issus de contextes de développement analogues. Depuis sa création en 2006, le programme a mobilisé 22 Volontaires de l’ONU. L’AYVP Tanzanie œuvre avec des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur privé à l’élargissement des possibilités de revenus viables dans le pays. Les Volontaires de l’ONU apportent aux PME leurs compétences en gestion et en marketing, ainsi que leur assistance technique en informatique. Ils collaborent également avec la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Tanzanie (TCCIA) en soutien d’un développement rentable et pratique du secteur privé. En Zambie, l’AYVP se concentre sur les méthodes agricoles innovantes, axées sur la communauté et viables, afin d’améliorer la sécurité alimentaire. Les Volontaires de l’ONU travaillent directement avec des groupes d’agriculteurs, des ouvriers agricoles et des volontaires communautaires, offrant formation et assistance dans l’étude et la mise en œuvre de diverses méthodes agricoles. En 2012, plus de 260 groupes d’agriculteurs, ouvriers agricoles et volontaires communautaires ont été formés à des pratiques agricoles viables et innovantes, telles que la diversification des cultures, le traitement des fruits et le recyclage des déchets. Au Guatemala, le Volontaire ONU Fredy Soto lors d’un atelier de renforcement des capacités sur la réduction de la vulnérabilité, avec les bénéficiaires du programme d’Adaptation à base communautaire dans le village de Taltimiche, Comitancillo, San Marcos. (Daniele Volpe, 2012)
CHANGEMENTS CLIMATIQUES Le programme d’Adaptation à base communautaire (CBA), un programme pilote de cinq ans (2008-2012), est un bon exemple d’initiative de coopération Sud-Sud triangulaire. Dans ce cadre, le programme VNU a apporté son soutien au PNUD et au Fonds pour l’environnement mondial dans le but de renforcer la résilience des communautés face aux effets des changements climatiques dans sept pays pilotes : Bolivie, Guatemala, Jamaïque, Maroc, Namibie, Niger et Samoa. L’élément VNU du programme est mené à bien par des Volontaires de l’ONU, dont la plupart viennent du Sud. Les Volontaires de l’ONU ont piloté la mobilisation des communautés et le renforcement des capacités, facilité les contributions de volontaires et veillé à une participation communautaire au projet ouverte à tous. Ils ont également effectué des évaluations de réduction des vulnérabilités, formé les coordonnateurs des groupes d’auto-assistance du programme CBA, et organisé des ateliers de renforcement des capacités. En 2012, les efforts se sont plus particulièrement concentrés sur la reproduction, l’élargissement et l’intégration des enseignements retenus des études d’évaluation sur le terrain. En moyenne, huit projets CBA conçus pour renforcer les capacités d’adaptation aux changements climatiques ont été mis en œuvre dans chaque pays. À la fin 2012, les Volontaires de l’ONU avaient mobilisé plus de 13 000 volontaires, renforcé la coopération avec près de 50 institutions locales et accru leur aptitude à concevoir et mettre en œuvre des projets eux-mêmes. Ils ont ainsi abouti à une plus grande appropriation et une plus grande viabilité de l’initiative tout entière.
Participants in the national consultation on youth volunteering in Morocco. (Laboratoire Brahim/UNV, 2012)
Emmanuel Aniesedo (Nigeria), volontaire CEDEAO et technicien de laboratoire, examine un échantillon de parasite du paludisme au microscope à l’hôpital JFK de Monrovia, Libéria, en février 2012. (Mohamed Kanja Sesay, 2012)
La coopération Sud-Sud joue un rôle crucial dans le travail de renforcement des capacités médicales du programme VNU au Malawi. La prestation de services de santé de qualité est un problème de grande ampleur au Malawi, qui compte environ un médecin seulement par 62 000 habitants. Actif dans le pays depuis 1982, le programme VNU forme des partenariats avec les pouvoirs publics, les organisations non gouvernementales, les organisations communautaires et les organismes de l’ONU. Le programme VNU et le PNUD ont commencé à travailler avec le ministère de la Santé malawien en 2004, dans le but d’améliorer ses services de santé. Depuis, le projet de Renforcement des capacités dans le secteur de la santé a évolué en ampleur et bénéficie du financement du PNUD et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le projet – couramment appelé le « projet Médecins VNU » – est un exemple particulièrement remarquable de l’engagement et de la contribution des Volontaires de l’ONU dans le monde. Les 93 Volontaires de l’ONU en service au Malawi, dont 60 sont des médecins et 6 exercent des professions liées à la médecine, travaillent dans des hôpitaux et des bureaux de santé de part et d’autre
Le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) est l’organisation de l’ONU qui promeut le volontariat afin de soutenir la paix et le développement de par le monde. Le volontariat peut transformer le rythme et la nature du développement et il profite à la fois à l’ensemble de la société et à la personne qui se porte volontaire. Le programme VNU contribue à la paix et au développement en prônant le volontariat mondialement, en encourageant ses partenaires à intégrer le volontariat dans la programmation du développement et en mobilisant des volontaires. Le programme VNU est administré par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Pour en savoir plus sur le programme VNU, consultez www.unv.org
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Programme VNU (Janvier 2014)
SANTÉ
du pays. Soixante-treize pour cent de ces Volontaires de l’ONU viennent du Sud. Au tout début du projet, le besoin de médecins était tel que le programme VNU et le ministère se sont concentrés sur le déploiement immédiat de personnel médical pour combler les manques graves. Neuf ans plus tard, le programme VNU déploie des médecins, des physiothérapeutes, des dentistes et des pharmaciens, qui assurent des services médicaux essentiels, tout en veillant activement au transfert de leurs compétences aux professionnels de santé malawiens par souci de viabilité. Le Collège malawien de médecine forme actuellement quelque 50 étudiants en médecine par an, auxquels des médecins VNU servent de mentors et transfèrent leurs compétences de spécialistes.