A
près un mois de septembre si joliment musical, l’équipe d’URBAIN a eu envie de faire durer un peu le plaisir. Que vous ayez vibré tous les soirs au rythme des notes du festival Tanjazz ou que vous l’ayez manqué, vous prendez plaisir, j’en suis sûre, à feuilleter notre dossier tout en sourires en compagnie des artistes qui ont fait ce Tanjazz et ont enchanté nos soirées. À commencer par notre album photo compilant les jolies rencontres faites lors du festival (p.40). Nous vous offrons également un charmant entretien croisé entre les deux Américaines qui ont enflammé la scène lors de cette 15e édition, Lillian Boutté et Sylvia Howard, et qui nous parlent de musique, de Tanger... et de Tanjazz (p.46). Poursuivez cette bal(l)ade sous le soleil de l’Afrique de l’Ouest aux côtés d’un grand homme dont nous avons aimé la douceur et la simplicité, le musicien sénégalais Ismaël Lô (p.22). Notre rayon d’espoir face à une actualité parfois bien sombre... Retour dans la capitale du Détroit auprès de Tangérois bourrés de talent, celui des grands enfants et faiseurs de rêves Zid Zid Kids (p.14), mais aussi celui du photographe Frank Paglieri qui nous offre quelques-uns de ses précieux clichés argentiques (p.30). Enfin, découvrez le projet Pandora, né de la résidence “Écritures et Arts” de Raphaël Constant et Hakim Bah, à qui nous avons laissé carte blanche sur deux pages de votre magazine avant la présentation au public de leur travail, le 17 octobre à la Cinémathèque (p.52). Je vous souhaite un mois d’octobre aux allures d’été indien et, sous le soleil d’automne, peut-être, une excellente lecture.
Christine Cattant , Rédactrice en Chef
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URBAIN
tanger
© Arts & Créations
Directeur de Publication : Rédactrice en Chef : Secrétaire de Rédaction : Maquette : Rédaction : Imprimeur : Contact Mail : Direction : Contact Éditorial : Contact Logistique : Contact Commercial : Contact Publicité : Site Web : Facebook : Siège : Dépôt légal : ISSN : Photos Couverture :
Othman Noussairi Christine Cattant
Stéphanie Gaou Mouna Sebti & Crevette in Tangier Imane A. Kettani, Khadija Barkani, Kamil El Alami, Stéphanie Gaou, Christine Cattant Chrono Digital - Casablanca contact@urbainmagazine.com o.noussairi@urbainmagazine.com c.cattant@urbainmagazine.com 06 02 22 50 10 - m.sabri@urbainmagazine.com vincent@urbainmagazine.com 06 17 18 19 98 / 06 33 64 79 99 www.urbain.ma Urbain Tanger Magazine 67, avenue de la Résistance - Tanger 105984 En cours © BbyB, LLC/Javi Rojo
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URBAIN
Sommaire
octobre 2014 / n°20
tanger
22 Ismaël Lô RENCONTRE AVEC UN ARTISTE TOUCHE-À-TOUT,
© D.R.
DISCRET ET GÉNÉREUX
8 Actualités 8 Courrier des lecteurs 10 Rendez-vous tangérois
14 Mag’ 14 20 22 30
Figures de Tanger Zid Zid Kids Chronique de Lotfi Akalay À la Une Ismaël Lo, un sage... L’oeil du photographe Franck Paglieri
40 Retour sur... Tanjazz 40 URBAIN à Tanjazz 46 Rencontre : Lillian Boutté et Sylvia Howard
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52 Culture 52 54 62 64 68 70
Projet Pandora - Résidence “Écriture & Arts” Votre agenda À Tanger, au Maroc... et ailleurs À l’affiche L’agenda des petits Coups de Coeur de Libraire
72 Pratique 72 74 76 78
Mode Le look Urbain par Swing Chic Cuisine La recette d’URBAIN Urbanoscope Carnet d’adresses / Points de distribution
ACTUS
COURRIER DES LECTEURS
paroles de lecteurs sur contact@urbainmagazine.com
Lecteurs en colère Serait-ce l’effet de l’arrivée de l’automne ? Nos lecteurs sont d’humeur chagrine et nous envoient leurs coups de gueule de la rentrée…
PILLAGE DES PLAGES En quelques années, les plages de la côte Atlantique de Tanger ont vu leur sable disparaître... Regardez la plage de Sol / Achakar suite au pillage organisé de sable chaque nuit... Julien Cachard ORDURES EN CAMPAGNE Avis aux promeneurs du dimanche, voilà ce que l’on découvre lorsque l’on s’aventure dans la belle garrigue de Médiouna... Maintenant, on y déverse les camions lorsque les travaux de démolition ou autre sont finis ! Ne pourrait-on demander au nouveau Wali de faire quelque chose ? Laurence, Tanger AFFICHAGE SAUVAGE Elle est belle, Tanger, avec cet affichage sauvage partout sur les murs, les panneaux, les devantures, les piliers de galerie… Othman, Tanger
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Merci À Laurent Eliet qui nous a envoyé cette magnifique photo de Buika en concert !
OPPORTUNITÉ IMMOBILIÈRE
À 3 h au sud de Paris par autoroute, dans le département du Cher (18), à vendre (par propriétaire) important ensemble immobilier comprenant : - un château (XVIe-XIXe siècles) avec parc clos de murs ; - un moulin à eau avec étang ; - une maison éclusière ; - une ferme. Le tout sur environ 100 hectares dont 25 hectares plantés en résineux. Prix : 2 000 000 d’Euros. Documentation sur demande.
VOTRE CONTACT alumet.international@gmail.com Tél. : + 00 33 (0)1 45 49 13 72
ACTUS RENDEZ-VOUS EN VILLE
us o v z e d n e R s i o r é g n ta
Save the date !
AMINE AU PAYS DES CHICAS Le 18 octobre à 15 h
Le concept-store Las Chicas organise un défilé de mode décalé depuis la boutique jusqu'à la porte de la Kasbah, avec Amine Bendriouich, créateur de vêtements, fondateur de la marque ABCB (prix Créateurope (Allemagne) en 2009). Las Chicas - 52 rue Kacem Guennoun, Porte de la Kasbah
HOMMAGE À LA MER Le 3 octobre à partir de 14 h Vue sur Mer Maroc et les Voiles du Partage organisent le 1er tour du Maroc à la voile de Saïdia à Dakhla, sous le haut patronage de Sa Majesté Mohammed VI. À cette occasion, rendez-vous à la Fête de la Mer sur la corniche au-dessus du restaurant Miami pour découvrir de magnifiques voiliers. Distribution de fournitures scolaires à l’association Darna et plein d’autres surprises..
RÉUNION TANGER ACCUEIL Le 27 octobre à 15h30 Facebook "Tanger Accueil Maroc" et au 06 11 89 62 19
PORTES OUVERTES ÉTUDIANTS
Tout savoir sur les études en France, les procédures, les certifications, les candidatures… Tables ronde, témoignages et tests. Samedi 11 octobre de 10 h à 12 h à la salle Beckett et de 14 h à 17h30 à l’Institut français de Tanger.
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Shopping URBAIN aime
Les filles de Mille&1Maille lancent sous la marque Ewwe leur ligne de vaisselle en céramique, de déco et de meubles vintage. Des matériaux et un savoir-faire traditionnel pour des objets sacrément dans le vent ! Les céramiques aux lignes épurées et modernes sont réalisées à Fès et passent au lave-vaisselle, au four et au four à micro-ondes. Les meubles sont des coups de cœur des années 50 à 70, pièces uniques chinées et complètement restaurées. Un coup de cœur URBAIN ! En vente à Tanger chez Las Chicas.
Petite Pâte d’amande
Encore une Tangéroise qui va vous faire craquer ! Amandine vous propose ses articles cousus mains pour l’aménagement de chambre d'enfant, la décoration, du linge de lit, du prêt-à-porter bébé et enfants, des articles de puériculture personnalisables à souhait… Retrouvez-la sur www.petitepatedamande.wix.com/tanger ou sa page Facebook « Petite Pâte d’Amande ».
Ateliers
ATELIER FINE ART
D’octobre à décembre, l’atelier photo de la galerie Photo Loft reprend du service pour vous permettre d’apprendre à réaliser les prises de vue de vos rêves avec votre appareil. Cours théoriques et pratiques, sorties photo, initiation à la retouche et organisation d’une exposition à la galerie avec vos créations en fin de stage. Tarif du stage : 4 320 DH TTC. contact@pica-photodesign.com
PHOTOS CHOC, PHOTOSHOP
En marge de son atelier photo, la galerie Photo Loft propose aux débutants ou initiés un atelier de retouche photo sur Photoshop. 16 cours de 2 h sur huit semaines, le mardi et le jeudi de 9 h à 11 h. Tarif : 2 880 DH TTC la session.
SUR LES PLANCHES
Atelier de théâtre professionnel animé par Hamza Boulaiz. Retrouvez désormais cet atelier un jeudi sur deux à partir du 30 octobre, de 18h30 à 20h30. Tabadoul - 19, rue Magellan - www.tabadoul.org
DAR DAW
Curiosité, joie, imagination, liberté, créativité, tels sont les maîtres mots de ces ateliers tous publics. Expression de soi et danse libre les lundi et mercredi, arts plastiques le mercredi. Sur réservation, séance d’essai : 100 DH Bd Mohamed V - Tél. : 0655 772 883 - Page FB "Les vies dansent... libres !"
SORTIR DE SA BULLE…
Les cours de Langue des Signes reprendront le 10 octobre à l'association SOURDIMAD, chaque vendredi de 18 h à 19h30. Tarif : 100 DH (l’argent sert à financer le centre Social des Sourds de Tanger). Inscription par mail : sourdimad@yahoo.fr ou par SMS au 06 61 90 78 77
Nouvelle collection
Chabi chic vous réserve de jolies surprises en octobre avec la nouvelle collection hiver : céramique mais aussi prêt-à-porter « made in Morocco », tuniques, leggings, ceintures... Chabi Chic, 9, rue Al Mabara, quartier Josafat
LotfiAkalay dans les bacs
Les nouvelles éditions des livres de Lotfi Akalay, dont Tanger c’est Tanger ou Le voile ne cache pas tout, sont désormais en vente à Tanger à la librairie Page et Plume et aux insolites. À offrir, ou à s’offrir ! Page et Plume,3 rue El Hariri Les insolites,28 rue Khalid Ibn Oualid
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1ER MARATHON INTERNATIONAL DE TANGER
Le marathon de Tanger, c’est sport !
LES PARCOURS
Organisé par l’Institute Golden Feet et l’association Mapona sous l’impulsion du CRT Tanger Tétouan, le 1er marathon de Tanger a été imaginé en coopération avec les organisateurs du Marathon du Madrid dont l’expertise et la réputation, après 36 éditions, n’est plus à prouver. Une initiative remarquable pour la ville et dont les retombées médiatiques et économiques seront à l’évidence bénéfiques. Au programme, trois superbes parcours dans la ville pour s’adapter aux capacités de chacun, avec le 10 000 m, le semi-marathon (21,1 km) et le marathon (42,2 km). Près de 3 000 participants Inscriptions, retrait des dossards et infos sur sont attendus lors de cette première édition en le marathon sur www.marathontanger.com ou provenance du Maroc, bien sûr, mais aussi d’Eu- sur la page Facebook de Tanger Marathon. rope et du reste de l’Afrique. À saluer, la participation de personnes handicapées en handibike.
Courez avec URBAIN !
Le marathon de Tanger, ça se fête !
URBAIN, partenaire de l’événement, vous invite à rejoindre son équipe pour partager une aventure collective conviviale. Prise en charge de la moitié de vos frais d’inscription (50 DH) et organisation d’entrainements le dimanche, adaptés quelle que soit la distance sur laquelle vous souhaitez vous engager. Casquettes, sacs, photos, tout est prévu. Rejoignez-nous vite ! contact@urbainmagazine.com
Côté organisation, tout est prévu pour que cette première édition soit vécue par les spectateurs et les coureurs comme une grande fête. En marge de la course, le public pourra découvrir la Running Expo (les 7 et 8 novembre) avec plus de 40 exposants de matériel de sport, des conférences sur la responsabilité citoyenne, la stratégie environnementale et les actions de solidarité, un concours de photos, un concours musical tout au long du parcours (un groupe tous les deux kilomètres), une soirée de clôture avec concert... Une fête du sport à ne surtout pas manquer !
COUPON RÉDUCTION 150 DH
à valoir sur votre billet pour la participation au 10 000 m, semi-marathon ou marathon
100 DH
avec
URBAIN
Découpez ce bulletin et présentez-le lors de votre inscription. Valable jusqu’ au 01/11/14
MAG’ FIGURES DE TANGER
Julie Klear et Moulay Ali Essaqali “ Nous sommes constamment inspirés par la spontanéité, l’imagination et la réceptivité d’un enfant. ” Il y a des duos qui transforment en or tout ce qu’ils touchent. Leur secret ? L’amour, la complicité, la fusion ? Un peu de tout ça avec un zeste de sérieux, de rigueur, d’ambition et de vision. C’est le cas de Julie Klear, ravissante américaine aux grands yeux balayés d’azur et de Moulay Ali Essaqali, son non moins charmant époux, qui œuvrent avec un superbe enthousiasme à enchanter le monde déjà merveilleux des enfants. Et quelle chance de les rencontrer quand on sait qu’ils ont élu Tanger comme repaire. PROPOS RECUEILLIS PAR IMANE EL KETTANI
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©.Baptiste de Ville d'Avray
URBAIN - Comment est née la marque Zid Zid Kids ? Nous l’avons créée à partir du désir de manufacturer de beaux accessoires et des objets bien pensés, beaux, pour les enfants. En mélangeant le savoirfaire artisanal marocain, qui recèle de splendeurs, avec le design européen. En quelle année avez-vous débuté ? Il y a onze ans maintenant, en 2003. À Marrakech. Nous avons aussi repensé sans cesse notre ligne de création en la proposant aux hôtels là-
bas, comme le Royal Mansour, le Four Seasons, le Selman Hotel. Nous avons organisé des ateliers et des installations artistiques dans les pays du Golfe (Art Dubai, Al Riwaq Art Space Bahrain, Bahrain Ministry of Culture). Notre travail a reçu une récompense pour l’entreprenariat du Président Barack Obama en 2010, ce qui ne nous rend pas peu fiers. Marrakech donc, puis quelques années plus tard, Tanger. Pourquoi cet ancrage dans la ville du nord ?
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© D.R.
MAG’ FIGURES DE TANGER
Nous aimions la vie dynamique en plein désert à Marrakech, mais nous avons été attirés par l’air de l’océan et cette vibration unique que dégage Tanger. Vous tenez impérativement à res-pecter une certaine éthique bio, de quelle manière vous y prenez-vous ? Le commerce équitable est pour nous le seul commerce possible. Ce en quoi nous croyons, ce sont les produits que
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nous utilisons à la source, des tissus et matériaux sans produits chimiques. Nos artisans reçoivent des salaires décents et sont considérés comme des membres de notre famille. Et toutes les fois où cela est possible, nous transportons nos marchandises « à plat » pour réduire notre empreinte carbone. Qui dessine les lignes d’accessoires ? Julie - C’est moi.
“ Le commerce équitable est pour nous le seul commerce possible (...) Nos artisans reçoivent des salaires décents.” À quoi rêviez-vous lorsque vous étiez petits ? Julie - Je rêvais de devenir une artiste. Moulay Ali - Je rêvais de devenir Moulay Ali (rires).
Vos enfants sont-ils vos premiers clients ? Ils sont vraiment nos meilleurs critiques surtout ! Si ce que nous créons ne passe pas leur approbation, nous sommes bons pour tout recommencer à zéro et tout repenser. Vous êtes également en train de lancer un concept pédagogique inédit sur internet, pourriezvous nous en dire davantage ?
© D.R.
Avez-vous gardé une âme d’enfant ? Nous sommes constamment inspirés par la spontanéité, l’imagination et la réceptivité d’un enfant. Nous espérons garder cette fraîcheur dans notre travail.
Quels sont les avantages et les inconvénients de travailler en couple ? Ah, les avantages… Il y en a un surtout, celui de passer beaucoup de temps ensemble. Et il se transforme aussi en inconvénient. (rires).
De gauche à droite : Masques et capes Lion, Oiseau, Masque et Girafe
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MAG’ FIGURES DE TANGER
Tout à fait ! Nous sommes en train de lancer une plate-forme unique sur le net pour des enfants âgés de 2 à 6 ans, qui se veut une méthode pédagogique d’apprentissage de la langue - ou des langues - avec leurs parents. C’est un programme qui intègre étroitement le concept de « hands on play », les mains sur le jeu, pour une acquisition de 2e ou 3e niveau. Notre programme consiste en activités qui impliquent les enfants et leurs parents dans des domaines aussi variés que l’art, l’alphabet, la cuisine, la nature, le jeu imaginaire, la musique et les nombres aussi. Nous l’avons appelé Petit Zarafa - Petite Girafe - et ce con-
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cept permettra d’apprendre, pour commencer, l’anglais, mais aussi le français, l’arabe, l’espagnol et même le mandarin.
Plus d’infos sur www.petitzarafa.com Les créations de Zid Zid Kids sont en vente à Tanger à la Boutique Las Chicas.
À LA UNE
LA CHRONIQUE
Lotfi Akalay
Les années Liban
D’abord stupeur, ensuite angoisse, pour finir déception. Stupeur : Les Libanais sont nombreux à porter une arme à feu et ne s’en cachent pas. C’est un peuple d’une étonnante vitalité, courageux, persévérant, accueillant, bagarreur et pacifiste à la fois, d’une tolérance rare dans leur voisinage, fidèle à ce qui fait l’âme vive de cette terre nourricière d’espoir. C’est le seul peuple de la région qui ne craint ni la démocratie ni le chaos, et c’est normal puisqu’il a les deux à
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la fois et s’en sort presque toujours indemne. Les problèmes du monde arabe se règlent au Liban par le fer et le feu, mais ses petits et grands tracas n’intéressent personne, alors que la richesse humaine de ce pays d’à peine un peu plus de dix mille kilomètres carrés s’offre généreusement aux autres. Angoisse : à l’ouest, les Musulmans et les étrangers. À l’est, les Chrétiens dans leur cité dortoir. L’unique lieu au monde où ces deux religions prennent une majuscule, où la modération est partout sauf en religion. Mes trois premières années se sont passées à l’ouest, un Far West où se côtoient pistoleros à la détente leste, où chaque régime arabe a ses supporters mi exaltés mi mercenaires, où circulent allègrement toutes les monnaies du monde, où l’attachement viscéral à la tranquillité fait bon ménage avec les risques de déflagrations imminentes à chaque coin de rue, où même les balles perdues finissent par atteindre leur cible, où, dans la finance comme dans la guerre, les règlements de comptes sont monnaie courante,
Page de gauche : 1978, en famille, dans la plaine de la Bekaa, près de la frontière avec la Syrie. Ci-dessus : • 1978, en famille à Beyrouth ouest. • Royal Air Maroc, été 1982 lors de l’invasion du Liban par l’armée israélienne.
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Ces photos sont publiées pour la première fois. Merci, Lotfi, d’avoir ouvert votre album photo pour les lecteurs d’URBAIN.
sonnante, trébuchante et explosive. Mes trois ans de guerre se résument ainsi : à la guerre comme à la guerre ; à la paix comme à la paix. Déception : Beyrouth-est fut pour moi un calvaire parce que j’y suis arrivé au plus mauvais moment, quand l’ouest fut envahi par l’armée israélienne et que mon appartement fut bombardé par sa marine de guerre. À l’est, j’ai résidé aussi souvent dans les abris souterrains que dans mon appartement perché au septième étage, une cible de choix pour l’artillerie syrienne, championne de la marche arrière, qui avait vaillamment repris du poil de la bête sitôt parti le dernier soldat hébreux. Le peu de compagnies aériennes qui
se sont maintenues à Beyrouth recevaient de leurs sièges respectifs des télex d’encouragement. Toutes ? Enfin presque… toutes sauf Royal Air Maroc. Quand un directeur d’une autre compagnie me disait : « Et toi, combien de messages chaleureux as-tu reçus de ton Siège ? », je répondais piteusement : « Euh… je ne les ai pas comptés. » Mais je n’ai aucun regret car le meilleur service que la RAM m’ait rendu fut de m’avoir mis à la porte quand j’ai traité son directeur de « pov’ con » Je reconnais que c’était exagéré de ma part et probablement inexact. Peut-être était-il riche…
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À LA UNE
RENCONTRE
Ismael Lo Griot au cœur sage Interview dans des conditions peu communes. Un samedi après-midi à Tanger sur la scène montée pour le festival TWIZA, en compagnie de Silvia Coarelli, de l’association Tabadoul, qui coordonne l’évènement. Le vent déchire les voiles de la grande scène Maroc Telecom plus bas sur la plage, il fait très chaud, tout le monde s’agite en transpirant autour de Cheb Mami, un tantinet agacé par les journalistes. Derrière moi, les répèts commencent, Ismael Lo, d’un pas assuré et décontracté m’enjoint à venir avec lui au milieu de ses musiciens qui font la balance, échangent quelques mots sympathiques avec les équipes de techniciens en place. La basse est trop forte, les percus aussi, mais au milieu de ce joyeux ensemble, nous trouvons la force de nous parler de manière audible. Celui qui n’a pas sorti d’album depuis 2006 avec Sénégal, magnifique chant d’amour au pays qui l’a accueilli à bras ouverts, s’est donné avec son flegme naturel aux Tangérois le temps d’un concert et a su se confier à URBAIN.
RENCONTRE AVEC STÉPHANIE GAOU PHOTOGRAPHIES DE PIERRE RENÉ-WORMS
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À LA UNE
RENCONTRE
Urbain : Ismael Lo, vous grandissez au Sénégal. Y êtes-vous né ? Comment s’est passée votre enfance ? Ismael Lo : J’ai passé toute mon enfance à Rufisque, à quelques vingtsix kilomètres de Dakar. Je suis né au Niger. Je peux dire j’ai eu une enfance formidable au Sénégal. C’est vraiment comme mon pays de naissance. Mais tout de même, à l’âge de 26 ans, je suis parti visiter le Niger. Je dois avouer que j’avais une folle envie de voir ma terre natale. À quel moment avez-vous eu envie de devenir musicien ? Tout petit déjà, j’étais bercé par la musique traditionnelle et la soul music. Très bricoleur, j’avais fabriqué une guitare de fortune, car je ressentais le besoin de jouer. Ma mère à l’époque s’était farouchement opposée à mes velléités de musicien. J’étais turbulent, un enfant qui ne tenait jamais en place, il fallait toujours que je construise quelque chose, des cages, des objets sculptés, mais la musique me calmait. Y-a-t-il des gens qui vous ont aidé à trouver votre chemin dans le showbusiness ? Oh oui, bien sûr. Je peux citer Ibrahim Sorry Sylla qui a été à la base de mon premier disque international. Puis Phillipe Constantin du Label Barclay en France. Ils ont été de fidèles partenaires et des moteurs pour me permettre d’avancer. Paix à leurs âmes puisqu’ils ne sont plus de ce monde. Au Sénégal, il y a d’autres grands artistes reconnus internationalement,
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comme Youssou N’Dour, Cheik Lo, etc., comment se faire une place parmi eux ? Je remercie surtout Allah Soubhana Wa Taâla de m’avoir donné une place de choix parmi eux. Je profite de l’occasion pour féliciter tous ces grands talents africains et surtout sénégalais qui portent haut le flambeau de la culture africaine. Quels sont les messages de vos chansons ? Message de paix, d’amour, de fraternité, car avec la paix nous pourrions construire beaucoup de choses pour un monde meilleur pour tous. Message aussi pour les États-Unis d’Afrique,
message contre le racisme. Message pour une meilleure prise en compte du rôle de la place des femmes dans notre société J’œuvre vers plus d’humanité entre nous tous. Vous faites beaucoup de concerts, mais depuis 2006 avec la sortie de votre album Sénégal, vous n’avez plus sorti d’album. Plus d’inspiration ? Pas du tout, Al Hamdou Lillah, l’inspiration est toujours là ! Seulement je n’ai plus vingt ans, comme je dis toujours, il faut laisser le temps au temps. C’est à dire honorer mes concerts dans le monde, mieux gérer ma carrière en écrivant de nouvelles chansons, mais pas dans la précipitation.
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À LA UNE
RENCONTRE
« Entre le Sénégal et le Maroc […] il y a des hauts et des bas, mais c’est un amour, Macha Allah, durable sincère et réciproque. » On ne peut pas dire que vous êtes précipité. Huit ans sans studio, c’est long quand même… Oui, mais l’inspiration est toujours là. J’ai de quoi sortir un album. Je veux juste faire les choses patiemment. En 2010, Pedro Almodovar, le réalisateur espagnol, intègre une de vos chansons dans un de ses films, Tout sur ma mère. Comment s’est passée votre rencontre ? Je remercie Pedro pour le choix porté sur cette chanson. Il avait écouté Tajabone dans la playlist d’une compagnie aérienne et il avait aimé. Il a essayé de me contacter via ma maison de disque. J’ai eu l’honneur de le rencontrer à Madrid lors du lancement du film, c’était en effet une magnifique rencontre Qui vous influence le plus musicalement ? Je suis influencé par la bonne musique tout court. Oui, bien sûr, mais encore ? Des noms… Eh bien, je reçois de l’influence indirecte de personnes telles que le sculpteur Ousmane Sow pour qui j’ai la plus grande estime, Youssou N’Dour aussi, Salif Keita superbe poète et Charles Aznavour. Je l’ai toujours écouté.
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En plus d’être musicien, vous êtes un véritable touche-à-tout : peinture, construction, agriculture… Vous peignez toujours au fait ? Oui je peins toujours, mais il faut dire que malgré tout, cela fait un certain temps que je n’ai pas touché aux pinceaux. Vous faites quoi alors de vos journées ? Je me suis lancé dans l’agriculture ces derniers temps. Et oui, aussi la construction. J’adore imaginer des espaces, jouer au maçon (rires), façon de parler, j’aime l’immobilier. Les récompenses pleuvent sur vous depuis 96. Ça change la vie d’être remarqué par ses pairs ? Oui, bien sûr. En même temps, même si cela fait vraiment plaisir pour tout un chacun de voir son travail récompensé, cela ne change pas le quotidien, nous devons garder la même exigence. Cela encourage à continuer un travail propre et bien fait. Un mot pour le Maroc où vous êtes venu de nombreuses fois chanter dans le courant de l’année 2014 ? Je remercie le peuple marocain, en l’occurrence son représentant, Sa majesté le Roi Mohammed VI, que j’apprécie personnellement. Je salue l’effort fourni par les autorités marocaines pour m’avoir donné l’opportunité de jouer de très grands concerts dans pratiquement toutes les villes du Maroc. C’est une chance pour la population d’avoir de tels festivals musicaux, c’est une vraie occasion de découvrir le monde entier grâce à la musique. J’ajoute que la relation entre le Sénégal et le Maroc ne
À LA UNE
RENCONTRE
« Prendre le large n’est pas la solution. » date pas d’hier, il y a des hauts et des bas, mais c’est un amour, Macha Allah, durable sincère et réciproque. Vous diriez qu’il est comment alors le public tangérois ? Comme un artiste aime : il participe. Vous avez fondé une école à Dakar avec votre épouse. Pouvez-vous nous en parler ? C’est une école maternelle et élémentaire qui a vu le jour en 2000. Tout le mérite revient à mon épouse. C’est elle qui est du métier et bien plus habilitée à parler de son projet. Mais je l’ai encouragée depuis le début et la félicite, ainsi que tout le personnel de l’école Tatafa pour les bons résultats obtenus. C’est la marque de l’excellence de cet établissement.
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Vous n’êtes pas sans ignorer que beaucoup de jeunes Sénégalais entre autres, quittent leur pays pour tenter leur chance ailleurs, avec plus ou moins de réussite. Qu’auriez-vous envie de leur dire ? Je suis attristé qu’ils partent. Ils sont l’avenir du Sénégal. Sans eux, le pays ne peut garder espoir. Bien sûr, c’est difficile, la situation économique est chaotique, mais ils doivent garder du baume au cœur et se dire que même si c’est compliqué, il faut s’obstiner, croire en son potentiel. Bien sûr, d’une certaine manière, je les comprends, mais prendre le large n’est pas la solution, surtout quand ils mettent en péril leur vie. Que pourrais-je leur dire ? Peut-être ceci : petit à petit l’oiseau fait son nid…
LA FABRIQUE restaurant - galerie
Sur nos murs en octobre : “Fusion” d’Omar Mahfoudi 7, rue d’Angleterre (direction Grand Socco) - Tanger Tél. : 05 39 37 40 57 - Mail : lafabrique.tanger@gmail.com
L’OEIL DU PHOTOGRAPHE
Le Tanger
de Franck Paglieri FRANCK AVEC UN F COMME TANGER Alors tu marches, tu erres, tu te promènes. La ville, tu l’apprivoises comme un cœur à conquérir ; tu la prends, la ville, au premier regard, de plein fouet. C’est en t’attardant un peu que tu discernes les masques à ôter, les nuances, les lignes de fuite, les coins de rues mal éclairés, les filles qui perdent un peu de leur âme dans un escalier de la médina, les p’tits mecs qui se la jouent canaille et qui te narguent en mimant en arabe Les Ragazzi de Pasolini, clope au bec et main sur la hanche. Ça oui, tu te promènes, tu n’arrêtes jamais, tu empruntes les ruelles, les avenues, les boulevards, les béances des chantiers, la ville sens dessus dessous, cicatrisée à mort, sans te remettre de tes émotions, que tu fixes indélébilement sur la pellicule.
Tu nous guides sans scrupule, tu y vas, tu t’enfonces au plus loin, nous prenant par la main là où parfois nous aimerions faire semblant de n’avoir rien vu. La ville file sous l’objectif, elle se donne petit à petit, un peu garce, faussement prude, toujours bouillonnante et fiévreuse, jamais au calme. Parfois, il y a une délivrance sur la mer, un carré de ciel bleu qui n’est pas d’équerre, comme une reprise de rythme dans une montée avec ce grain unique que donne l’argentique, l’ouverture de l’ailleurs, l’Espagne imaginée quelque part au fond de la photo, mais non, tu t’es glissé dans un interstice, l’Espagne n’est pas là, on s’en fout de l’Espagne, c’est bien le Maghreb qui sonne à la porte de Tanger, c’est bien l’Afrique, ce sont bien ses couleurs-là de ce continent-là. Tu captes l’essence aventureuse et juste de cet instant où le jour a déjà des soupirs noctambules. Plus tard, une fois les photos bien sagement encadrées, nous parlerons des teintes, de certaines couleurs saturées que les néophytes croient retouchées grâce à quelque logiciel, eux qui n’imaginent plus à quel point l’on peut faire des prouesses en bidouillant des négatifs de manière presque artisanale, nous rirons bien de tes coffrets argentiques tout cabossés, nous continuerons de contempler Tanger... Mais ça, ce sera plus tard… Merci Franck.
Stéphanie Gaou
Franck Paglieri est né à Versailles. Professeur d’arts plastiques (dessin et peinture) entre Tanger et Paris, il se consacre à la photographie argentique depuis plus d’une dizaine d’années. Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions en l’espace de quelques mois à Tanger. Pour en savoir plus, www.franckpaglieri.fr
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os d’In / Phot
Le stand URBAIN à Tanjazz, c’était une première. Monté un peu de guingois, coincé dans un bout de couloir, on peut dire qu’il nous aura fichu un trac de tous les diables. « Dites, les gens, ils vont s’arrêter, vous croyez ? » « Et les artistes, ils vont vraiment venir ? » « Tu penses pas que j’aurais dû mettre des collants ? » « On aurait dû apporter un Scrabble, non ? » « Qui veut un Coca ? » « Ça irait mieux avec un petit coup de rouge, peut-être »… Bref, je m’arrête là : les coulisses d’un stand, c’est de la stratégie pure, vous n’imaginez même pas. Le stand URBAIN à Tanjazz était donc fin prêt quand les premiers s’y sont arrêtés : les zicos de Color Out ! Le public, lui, était encore dehors à se balancer sur les notes swing de Dario Pinelli. Alors, on fait quoi ? On se raconte nos vies, on teste
Color Out
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RETOUR SUR TANJAZZ
ALBUM PHOTOS
notre anglais ou notre castillan, pour certains bien rouillé – je ne donnerai pas de nom, je suis bonne copine et puis j’ai pas l’intention de me dénoncer d’ailleurs - et on découvre de sacrés rigolos ! Lorsque la foule des amateurs de jazz s’est enfin déversée dans le Palais, chacun voulait sa photo avec les stars. Ceux-là auront été assurément l’une des belles rencontres de ce festival.
Dario Pinelli, BinarioSwing et leurs « bébés »
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À peine repartis, les mains dans les poches et le nez au vent des syncopes envahissant le patio, les Color Out furent remplacés par un Craig Sutton timide mais bien décidé à gagner son teeshirt à la loterie (qu’il a d’ailleurs remporté, à la loyale, promis, juré, craché, la main innocente de Sahar peut en témoigner), puis par les Dario Pinelli & BinarioSwing fraîchement débarqués de la scène BMCI et accompagnés de leurs peluches fétiches – « s’il tou plait, tou né l’oublies pas, la photo dé nos bébés, no ? » - à leur tour bientôt
Lillian Boutté & Satchmo Gumbo
Craig Sutton
One O’clock Jump Septet
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RETOUR SUR TANJAZZ
ALBUM PHOTOS
poussés vers la sortie par les frétillants One O’clock Jump Septet.
Sylvia Howard & The Black Label Swingtet
Drew Davies Rhythm Combo
Les soirées se sont enchainées avec frénésie, au rythme des visites des artistes et du public, des fous-rires et des cors aux pieds, des rencontres formidables et des concerts épatants, ponctués par la poésie d’une Lillian Boutté et de ses avions manqués, finalement au rendezvous toutes dents dehors et débordante d’une gentillesse infinie, par les farces d’un cardinal en caleçon et des grosses caisses lumineuses sur fond de joyeux boxon de la troupe Tahar Tag’L, et par le charme d’une Sylvia Howard encore vibrante des notes du Club et ses acolytes du Black Label Swingtet, délogés à la cantine et tout mâchouillant… L’ensemble arrosé de mots doux des lecteurs venus témoigner de leur amitié à URBAIN.
Ogun Afrobeat
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Si ça, c’est pas la recette du bonheur…
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RETOUR SUR TANJAZZ
TANGER VUE PAR…
Tanger et… Tanjazz vus par
© www.pallages.com
Lillian Boutté et Sylvia Howard
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D.R.
Sur les scènes de cette 15e édition du festival Tanjazz, le public a flashé sur ces deux petits bouts de femmes à l’énergie débordante et au swing communicatif. De grandes dames. De grandes stars. Entre les deux Américaines - Lillian, la native de la Nouvelle-Orléans et Sylvia, née en Indiana -, deux points communs : un amour du jazz dévorant et une bonne humeur immense. Interview croisée autour du jazz, de Tanger et de Tanjazz. Rencontre avec Christine Cattant
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RETOUR SUR TANJAZZ
TANGER VUE PAR…
» Le lieu est magique, on se croirait à La Nouvelle orléans ! « Lilian Boutté
© Pascal Bouclier
public qui bouge sans retenue et qui sait qu’il va pouvoir dormir le lendemain ! La joie et l’excitation de jouer et de chanter devant ce public-là. Le dimanche me plait aussi, bien sûr, mais c’est davantage un moment tranquille, le calme après la tempête.
URBAIN - Lillian, un voyage chaotique, une courte nuit puis une journée chargée d’interviews avant un concert salué par le public à Tanger, ce Tanjazz ne vous laissera-t-il pas le souvenir d’une réelle « performance » ? Lillian Boutté - Certes, ce fut un weekend très agité avant même d’arriver sur scène. Mais les gens que j’ai rencontrés, que ce soit de l’organisation ou du public, étaient tellement chaleureux que je me suis sentie comme à la maison. URBAIN - Sylvia, à Tanjazz, êtes-vous plutôt « vendredi » ou « dimanche » ? Sylvia Howard - Sans hésiter, je préfère le vendredi, quand la salle est pleine de
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URBAIN - Lillian, vous avez proposé samedi sur scène un hommage à Louis Armstrong extraordinaire. Et vous Sylvia, un vibrant hommage au grand Duke Ellington. Mis à part ces monuments, quelles sont vos références, les artistes de jazz qui vous inspirent le plus ? L.B. - Alberta Hunter, c’était une femme forte, une grande chanteuse, son cœur, son chant, sa musique étaient magnifiques, c’est l’artiste qui m’a le plus marquée. J’aime aussi beaucoup Bessie Smith, Billie Holiday, Aretha Franklin, Koko Taylor, toutes ces chanteuses soul et blues. S.H. - Je suis si chanceuse d’avoir tant d’artistes pour m’inspirer et de qui apprendre ! Il y a bien sûr Billie Holiday, la première voix qui m’a donné envie de donner ma vie à la musique. Sarah Vaughan, Nancy Wilson, Nina Simone, Betty Carter, que j’ai eu la chance de rencontrer il y a des années à Scottsdale, Arizona. Dinah Washington et Shirley Horn, et la liste est longue ! Mais ce ne sont pas seulement les voix féminines qui
© Pascal Bouclier
m’inspirent, il y a aussi des voix fabuleuses comme celles de Mel Torme et Nat King Cole, Tony Bennett et Franck Sinatra. Le style vocal, la présence scénique, la projection des émotions et la capture de l’auditoire, voilà juste quelques-unes des choses que j’ai réussi à apprendre au fil du temps de chacun d’entre eux. J’aime aussi des compositeurs comme George Gershwin, Cole Porter et Duke Ellington (avec qui je partage la même date de naissance, le 29 avril, mais pas la même année !), Count Basie, Quincy Jones, Hoggie Carmichael, qui est de l’Indiana… comme moi ! Et une foule d’autres. URBAIN - Que pensez-vous du festival tangérois ? L.B. - J’ai su tout de suite que le festival serait super pour nous ! C’est un des meilleurs festivals que j’ai fait, le lieu est
magique, les gens sont heureux et me rendent heureuse, on se croirait à la Nouvelle Orléans ! S.H. - Le festival Tanjazz est excitant ! Je suis toujours heureuse quand Christian Bonnet (notre leader avec la bande des Black Label Swingtet) m’annonce que nous sommes à nouveau invités à y jouer. URBAIN - Une anecdote drôle ou surprenante sur cette édition ? L.B. - J’ai dansé et chanté avec l’accompagnatrice du festival sur de la musique électro-arabe dans le bus qui me transférait de l’hôtel au Palais ! Je me suis bien amusée pendant ce séjour, la nourriture était super et j’ai adoré l’ambiance du festival. S.H. - J’ai chanté trois fois à Tanjazz et jamais je n’ai su qu’il y avait un prix pour l’artiste le plus élégant. Aussi, j’ai été com-
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RETOUR SUR TANJAZZ
TANGER VUE PAR…
» Il y a tant de choses à aimer à Tanger. « Sylvia Howard
URBAIN - Ce n’est pas la première fois que, toutes deux, vous veniez chanter à Tanger (1er concert à Tanjazz le 24 septembre 2011 pour Lillian et en 2012 pour Sylvia, NDLR). Quelle image aviez-vous de la ville aux artistes mythique avant votre première venue ici ? L.B. - Je ne connaissais pas du tout la ville, Je n’avais aucune idée précise. Et pour être vraiment honnête, je n’avais jamais joué au Maroc ni même sur le continent africain avant ces deux concerts (en 2011 et 2014) à Tanjazz ! S.H. - Lors de mon premier voyage, je n’avais vraiment pas d’idée préconçue. En réalité, c’était mon premier voyage en Afrique et j’avais envie de le crier au monde entier ! Je dirais que depuis mon premier concert en 2011, puis en 2013 et bien sûr en 2014, je trouve ça de plus en plus agréable. URBAIN - En définitive et maintenant que vous connaissez Tanger, qu’estce que la capitale du détroit vous inspire ? À quoi êtes-vous le plus sensible ici, ou le moins ? L.B. - Les gens sont amicaux, il y a bien sûr des écarts et des différences sociales, mais je me sens vraiment bien à Tanger. S.H. - Arpenter les rues autour du Grand
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© Intha Conil / URBAIN
plètement prise au dépourvu de le recevoir cette année ! Mais si je reviens un jour à Tanjazz, je le garderai à l’esprit : j’adore recevoir des récompenses !
Socco avec mes amis musiciens pour dénicher les bonnes affaires et se réjouir de les trouver ! S’arrêter faire un break à la terrasse d’un café et regarder les gens passer avant de poursuivre notre route. Le couscous marocain est absolument le meilleur et j’exige le mien à chaque séjour ! La générosité des gens et le temps fabuleux. Ma fenêtre sur la mer à l’hôtel Tarik, être bercée chaque nuit par le bruit des vagues… Il y a tant de choses à aimer à Tanger. J’adore !
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CULTURE ÉVÉNEMENT
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CULTURE
AGENDA
expositions Métamorphose Installation artistique de l’association 100 % Mamans Cette expérience de métamorphose, les mamans célibataires la partagent avec les papillons et une trentaine d’artistes de tous horizons qui apporteront leur contribution sous forme de papillons originaux, s’inscrivant dans l’itinéraire artistique de chacun. Opération délicate, sensible et au final féconde : donner des ailes à une jeune femme. Jusqu’au 7 novembre - Musée de la Kasbah Vernissage le 17 octobre à 19 h
Mouvements // Abdelkader Melehi Galerie d’Art contemporain Mohammed Drissi, jusqu’au 19 octobre.
Lauréat de l’Institut des Beaux-Arts de Tétouan, Yassine, étudiant actuellement aux Beaux-Arts de Séville où il expérimente sans cesse de nouveaux champs d’expression, ce jeune Tangérois, génie du dessin et audacieux coloriste, remet sur le devant de la scène une peinture inspirée de l’académie où le trait détermine tempérament, caractères, figures. Librairie les insolites Vernissage le 24 octobre à partir de 19 h
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© Galerie Kandisha
Yassine Chouati
Tomek Golf in the pocket L’artiste Tomek, en partenariat avec la galerie Dar d’Art, présente une exposition de sculptures sur bronze sur le thème du golf. Royal Golf Club de Tanger - À partir du 10 octobre
« Plastique Afrique » Didier Tincuff Dans le cadre des Nuits Sonores, la Galerie Conil propose une scénographie musicale mettant en scène les œuvres de l’artiste tangérois Didier Tincuff, qui travaille sur l’esthétisme des masques d’Afrique subsaharienne, rendant hommage à la diversité culturelle de cette partie du continent africain. Galerie Conil - Vernissage le 15 octobre à 17 h
Fusion Omar Mahfoudi Une grande expo originale et inédite de toiles réalisées en solo ou en duo (avec Said Ouarzaz ou Anuar Khalifi) et de photos géantes de l’enfant à la fois terrible et prodige de l’art tangérois. La Fabrique jusqu’à la fin octobre.
Un Réveil qui Vient du Nord Mehdi Marine, Mohamed Jaamati, Rachid Hanbali Medina Art Gallery, jusqu’au 10 octobre.
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CULTURE
AGENDA
théâtre Festival international de Tanger de Théâtre Al Kantara 3e édition « Tanger espace de diversité », du 26 au 28 octobre
Le Frère ennemi de Fouad Laroui Scénographie et Costumes : Tarik Ribh Par le collectif Les Trois Mulets : Boutaïna El Fekkak, Claire Cahen, Ali Esmili, Malek Akhmiss Un jeune couple parisien, moderne, branché, actif... Il est informaticien, brillant ; elle enseigne avec passion. Ils ont chacun leurs amis, leurs fréquentations. Et puis un jour, un grain de sable se glisse dans le mécanisme du couple : le ministère de la défense l’écarte d’un projet ultra-sensible. C’est qu’il s’appelle Ali et qu’il est d’origine marocaine... Salle Beckett - Le 2 octobre à 19h30
Festival international du théâtre universitaire de Tanger 56
Le festival revient pour sa 8e édition, pour démontrer que le théâtre a un rôle essentiel pour les sociétés et les cultures, en créant un échange d’expériences théâtrales
L’association Al kantara a voulu réunir toutes les énergies et les compétences afin de s’ouvrir en grand sur le monde du théâtre universel. Forums, colloques, rencontres, ateliers et signatures d’ouvrages de grands auteurs, représentations théâtrales nationales et internationales et hommages à Abdelkrim Berrechid et Romain Bouteille. Salle Beckett
et personnelles entre divers étudiants et professionnels venus des pays du monde entier. Le FITUT est par excellence un véritable carrefour culturel. Salle Beckett du 20 au 25 octobre 2014
photo Noli me Tanger(e)
Expo-projection dans le cadre des Nuits sonores
«Tanger, le tournant»
Nicolas Comment, photographe auteur-interprète, guitariste qui, après Berlin et Mexico, persiste dans son aventure littéraire en posant, cette fois-ci, son regard sur l’impalpable de la ville de Tanger pour nous offrir des images d’une inexplicable beauté qui, mises bout à bout, forment une histoire. Cinéma le Goya - Le 18 octobre
Rachid Ouetassi La tourmente immobilière qui balaie le paysage de Tanger depuis quinze ans manifeste la transformation de la ville. Mais ce que donne à voir Rachid Ouetassi, témoin de ces mutations brutales conduisant d’un Tanger mythique endormi, encore «international», vers le Tanger Métropole deuxième ville du royaume, est autre. Moins de paysages, plus de visages. Ceux qui font Tanger aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’en 1990... Jusqu’au 8 novembre. Galerie Delacroix Vernissage le 3 octobre à 19h30
Le paysage d’un phare Cap Spartel, 1864-2014 de Frank Guillaume Ingénieur de l’École centrale (Paris), Frank Guillaume est photographe. Il a effectué plusieurs reportages sur le thème des phares (Bretagne, Nouvelle-Calédonie, Chili). Du 15 octobre au 1er novembre. Espace Beckett Vernissage le 15 octobre
Paradis Degrés zéro Mathias Magnus " Un pied derrière l'autre Tanger. J'aime. J'abhorre. Je suis Tanger." Galerie Photo Loft Vernissage le 23 octobre à 19 h
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CULTURE
AGENDA
littérature Prix Grand Atlas 21e édition
Patrick Lowie
Itinéraire littéraire (1994-2014) Tabadoul Le 18 octobre à 20h30
Arno Bertina
Auteur en résidence
Librairie des Colonnes
Le Prix Grand Atlas 2014 est placé sous le signe de la fiction. Un roman, une œuvre de littérature pour la jeunesse et la traduction d’une fiction du français vers l’arabe seront distingués parmi les écritures confirmées ou émergentes de la littérature marocaine francophone contemporaine. Présidé par Jean-Christophe Rufin, entouré de l’éditrice Isabelle Gallimard, de l’universitaire Assia Belhabib, d’Hamid Abbou libraire à Tanger et de Kenza Sefrioui lauréate du Prix Grand Atlas 2013 et journaliste culturelle. Remise des prix fin octobre. Votez en ligne sur www.culturetheque.com
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- Variations autour de Malcom Lowry Le 10 octobre à 19 h
Rencontre et signature autour des
ouvrages de l’auteur : Numéro d’écrou 362573, La borne SOS77, Détroits, Je suis une aventure et Le dehors ou la migration des truites. Le 11 octobre à 19 h
ET AUSSI… Dans le cadre du programme Extra ! des Nuits Sonores, la librairie les insolites organise un Cadavre Exquis géant et ouvert à tous. À partir du mardi 14 octobre, venez déposer votre phrase aux insolites. 50 phrases seront tirées au sort le samedi 18 octobre à 11h00, assemblées, puis lues et éditées en un petit livret qui sera offert aux 50 gagnants.
Moha Souag Nos plus beaux jours
Moha Souag, « polygraphe confirmé » comme aime à l’appeler Abdelouahed Zaari a la chance d’une plume vive et limpide et d’une force narrative percutante. Son dernier roman retrace deux destins de femmes acharnées à tracer leur liberté. Tout cela avant qu’un geste funeste du destin ne vienne enrayer la vie… La rencontre sera animée par l’universitaire de Rabat, Jean Zaganiaris. Nos plus beaux jours a été sélectionné pour le Prix Mamounia en 2014 et le Grand Prix Atlas. Librairie les insolites -Le 18 octobre à 19 h
rencontres - conférences Café numérique Yves Gonzalez-Quijano
Dans Arabités numériques, publié par Actes Sud en 2012, Yves GonzalezQuijano revient sur les combats des militants qui ont inventé le cyberactivisme arabe, en Tunisie, à Bahreïn, en Égypte et au Maroc. Aujourd’hui, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour la jeunesse arabe : jetée sans crainte dans la “société en conversation” qu’a créée l’Internet, elle y forge son propre langage pour inventer une nouvelle manière d’être arabe. Médiathèque de l’Institut français - Le 30 octobre à 19h30
Le cap Spartel, un héritage mondial pour le patrimoine des phares // de Vincent Guigueno
Vincent Guigueno est ingénieur et historien français. Il est désormais conservateur en chef du patrimoine, chargé des phares, à la Direction des affaires maritimes. Espace Beckett - Le 15 octobre à 19h30
Dina Kadiri De la Foi en Dieu
(éditions Albouraq, 2013) Le livre de la Tétouanaise Dina Kadiri, De la Foi en Dieu, rappelle qu’en Islam, on parle souvent de châtiments, de punitions et d’interdits, en oubliant combien il est essentiel de rappeler l’humain à toute cette dimension noble du pardon, à la grandeur de l’amour et à l’infinie miséricorde de Dieu. Car que vaut la foi si nous ne savons aimer? Médiathèque de l’Institut français Le 14 octobre à 18h30
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CULTURE
AGENDA
musique
Dina Bensaïd
Awzaan
Récital de piano : Brahms, Rachmaninov Salle Beckett - Le 29 octobre à 20 h
Le groupe tangérois sera en concert pour présenter son nouvel album. Entrée 50 DH avec une boisson. Dar el Kasbah - Le 25 octobre à 20 h
Les Nuits Sonores à Tanger Du 16 au 19 octobre Un max de concerts pour cette 2e édition Programme à consulter sur www.nuits-sonores.com/tanger
EUROPEAN LAB Du 16 au 19 octobre En parallèle aux Nuits Sonores à Tanger, European Lab, plateforme européenne d'échanges et de réflexion qui donne la parole aux nouvelles générations d'acteurs européens dans les domaines de la culture, de la création, de l’innovation et des nouveaux médias, vous propose des workshops et conférences. - Workshop : Culture, éducation, citoyenneté : les associations innovent ! Avec l’association Chifae - Workshop : Pourquoi un réseau de festivals de musique au Maroc ? Avec Ferdinand Richard - Conférence : Comment les médias favorisent-ils l'émergence artistique ? Avec Jacqueline Caux - SuperTalk : Les bad girls des musiques arabes, par Jacqueline Caux - Projection : Si je te garde dans mes cheveux de Jacqueline Caux - Rencontre : Maryam Saleh, Hadda Ouakki et Jacqueline Caux - Concert : Hadda Ouakki - Café rencontre Et aussi… Dans le patio de l’hôtel Dar El Kasbah, Stéphanie Gaou, créatrice de la librairie les insolites lira une sélection d’une vingtaine d’extraits autour du thème « Vivre l’Eros », accompagnée par Cédric Abou Chahla à la trompette. Spontaneous drawing pendant la lecture. Le 19 octobre à partir de 19 h
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Et encore… Concours Let’s write the Music
Après l’écoute de cet extrait musical, composez un texte de 1000 à 10000 signes (fiction, poésie, théâtre…) en arabe, anglais, français ou espagnol. https://www.youtube.com/watch?v=Knia3I2pp50 Librairie des Colonnes - Le 17 octobre à 11 h
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CULTURE À TANGER, AU MAROC... ET AILLEURS UN ÉVÉNEMENT UNIQUE À L’INSTITUT DU MONDE ARABE
Coup de chapeau
Ils en font beaucoup pour l’art dans la cité du détroit. URBAIN tenait à les saluer. Derrière l’homme timide et discret, Olivier, se cache, comme il se doit, une femme, Intha. Les deux galeristes tangérois ont le vent en poupe et leur succès est amplement mérité.
15 OCTOBRE 2014 25 JANVIER 2015
Le Maroc à Paris
Amoureux du Maroc, si vous n’en faisiez qu’une cette année... que ce soit celle-là ! L’exposition-événement “Le Maroc contemporain” de l’Institut du monde arabe à Paris, qui se déroulera sur une durée de plus de trois mois, offrira un panorama, sinon exhaustif, du moins extraordinairement large et varié de la richesse culturelle marocaine actuelle, tant au niveau de l’art, de la littérature, du design, de la photo, de la musique, du cinéma, de la danse... Couplé avec l’exposition “Le Maroc médiéval” qui se tiendra au musée du Louvre en parallèle, cet événement d’exception placera sans conteste le Maroc au coeur de la saison culturelle parisienne. On retrouvera au fil des expositions, spectacles ou rencontres, des artistes déjà croisés dans nos colonnes et chers au coeur d’URBAIN, tels les peintres Mohamed Melehi ou Said Ouarzaz, les réalisateurs Nabil Ayouch ou Nour-Eddine Lakhmari, les écrivains Mahi Binebine ou Tahar Ben Jelloun, la photographe Leila Aloui ou le designer Hicham Lahlou, et beaucoup, beaucoup d’autres. Au programme, expositions, scénographie, concerts, projections, conférences, dédicaces, forums et colloques, actions éducatives pour les enfants... Du 15 octobre au 25 janvier, IMA, Paris.
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On aurait pu penser qu’ils se satisferaient de tenir leurs deux jolies petites galeries dans la médina, à deux pas du Petit Socco. Ce serait mal connaître les Conil. “Leurs” artistes, ils les soutiennent, les couvent, les chouchoutent, les consolent... mais surtout ils croient en eux. Ce n’est pas par hasard si Said Ouarzaz, artiste “managé” par le couple Conil depuis des années, sera à l’Institut du monde arabe parmi les artistes reconnus comme les plus marquants de leur époque. Nombreuses sont aussi les initatives menées par le couple, dans l’ombre, pour contribuer à donner à ce nouveau Tanger son visage, en partenariat avec le Consulat ou l’Institut français, par exemple. Le parcours artistique urbain (Être ICI), c’est eux aussi... Alors merci. Galeries Conil, Tanger
À suivre...
Des nouvelles d’Iman et Pipoye Certains de nos lecteurs se souviennent de Pipoye, artiste autiste qu’URBAIN vous avait présenté à l’occasion de la journée mondiale de l’autisme en compagnie de sa maman, Tangéroise d’origine, Iman Chaïr. Cette dernière vient de réaliser son premier court métrage, L’Atiste, qui sera en compétition lors du 7e festival Cinéma et Handicap à Lyon, en mai prochain. Nous croisons les doigts pour Iman ! www.informations.cinemaet-handicap.fr
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CULTURE
AGENDA
À la cinémathèque en octobre…
Les films du mois
Les films de l'Institut français
GIRAFADA
AU FIL D’ARIANE
de Rani Massalha
de Robert Guediguian
Avec Saleh Bakri et Roschy Zem Fiction, Palestine, 2014, VO arabe ST français
Avec Ariane Ascaride, Jacques Boudet, JeanPierre Darroussin et Gérard Meylan Fiction, France, 2014, VO française
GET ON UP
Le 9 octobre à 19h30
de Tate Taylor
Avec Chadwick Boseman et Nelsan Ellis Fiction, États-Unis, 2014, VO anglaise ST français
BIRD PEOPLE
À partir du 1er octobre
Avec Anaïs Demoustier et Josh Charles Fiction, France, 2014, VO française
LEUR NUIT
Le 23 octobre à 19h30
de Narrimane Yamna Faqir
Avec Amal El Atrache Court métrage, Maroc, 2013, VO arabe ST français Prix du jury et du public au Festival du court métrage de Casablanca À partir du 1 octobre er
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de Pascal Ferran
ANA ARABIA d’Amos Gitai
Avec Yuval Scharf et Yussuf Abu-Warda Fiction, France, 2014, VO ST français Le 30 octobre à 19h30
2e édition des Nuits Sonores à Tanger du 16 au 19 octobre
PROJET PANDORA
BOUM BOUM BOUM
de Hakim Bah et Raphael Constant Work in progress, France, 2014, VO française Utilisant la vidéo par le documentaire et la fiction, les deux artistes ont questionné les liens et interactions entre les différents mouvements de migration qui ont lieu à Tanger, dernière porte de l'Afrique avant l’occident (voir aussi p. 52). Le 17 octobre à 11 h
de Dimitri Pailhe Documentaire, France, 2014, VO française Aujourd'hui la musique électronique est présente partout et les DJs sont les nouvelles rock stars des années 2000. Quels sont les codes de ce milieu ? Quel est le futur de cette musique ? Un documentaire qui a pour but de donner des clefs de compréhension d'un milieu et d'une culture. Le 17 octobre à 19h30
American Language Center Cine Club // Cinéma VO //
Cycle : Marilyn Monroe SOME LIKE IT HOT (CERTAINS L’AIMENT CHAUD) De Billy Wilder Avec Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon Fiction, États-Unis, 1959, VO anglaise ST français Deux musiciens de jazz, mêlés involontairement à un règlement de comptes entre gangsters, se transforment en musiciennes pour leur échapper. Ils partent en Floride avec un orchestre féminin. et tombent amoureux de la ravissante Sugar. Attention film culte ! Le 19 octobre à 19h30
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CULTURE
AGENDA
CYCLE
Rétrospective Alain Resnais // suite Disparu en mars dernier à l’âge de 91 ans, Alain Resnais était un grand cinéaste, représentant du Nouveau Cinéma. Il est reconnu pour sa capacité à créer des formes inédites et à enrichir les codes cinématographiques par des rapprochements avec d’autres arts (littérature, théâtre, musique). Toute son œuvre est portée par un engagement social et politique.
Longs métrages MELO d’Alain Resnais Avec Sabine Azema et Pierre Arditi Fiction, France, 1986, en VO française À partir du 15 octobre
ON CONNAÎT LA CHANSON d’Alain Resnais Avec Sabine Azema et Pierre Arditi Fiction, France, 1997, en VO française À partir du 22 octobre
CŒURS d’Alain Resnais Avec Sabine Azema et Pierre Arditi Fiction, France, 2006, en VO française À partir du 8 octobre
Courts métrages GUERNICA d’Alain Resnais et Robert Hessens Avec Maria Casares et Jacques Pruvost Court métrage fiction, France, en VO française À partir du 8 octobre
NUIT ET BROUILLARD d’Alain Resnais Court métrage documentaire, France, 1955, en VO française À partir du 8 octobre
TOUTE LA MÉMOIRE DU MONDE d’Alain Resnais Avec Jacques Dumesnil Court métrage documentaire, France, 1956, en VO française À partir du 8 octobre
LE CHANT DU STYRÈNE d’Alain Resnais Court métrage documentaire, France, 1958, en VO française À partir du 8 octobre
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Evénement
Ballet du Bolshoi au cinéma
Opéra depuis le Metropolitan de New York au cinéma
© Damir Yusupov
Reprise de l’Opéra et le Ballet en direct au cinéma. Nouveau : possibilité d’abonnement pour toute la saison ou pour quelques dates seulement. Renseignements à la caisse du cinéma.
LÉGENDE D’AMOUR D'Arif Melikov Ballet, 2014, 3 h, en russe ST français Chorégraphie originale : Youri Grigorovitch Livret : Nazim Hikmet Dans les appartements royaux, la princesse Shyrin se meurt. Atteinte d’une grave maladie, seule la beauté de sa sœur la reine peut la sauver. Cette dernière se sacrifie mais regrette ensuite son geste quand elle se voit défigurée et que Shyrin tombe amoureuse de son amant, le peintre Ferkhad. Le 26 octobre à 15h00 Pour informations et réservations, rendez-vous à la cinémathèque de Tanger ou sur : communication@cinemathequedetanger.com Pour découvrir le programme de la saison : www.pathelive.com
MACBETH De Giuseppe Verdi Opéra, 2013, 3h 13 min, en italien ST français Direction musicale : Fabio Luisi Mise en scène : Adrian Noble Avec Anna Netrebko et Joseph Calleja Au XIe siècle, des sorcières maléfiques prédisent à Macbeth qu’il deviendra roi d’Ecosse. Sa femme Lady Macbeth le convainc de hâter le présage et d’assassiner l’actuel roi ainsi que tous ses rivaux. Trahison, terreur, meurtres, fantômes… Verdi signe avec Macbeth sa première adaptation de Shakespeare - dramaturge qu’il vénérait - et crée une musique puissante et inquiétante pour l’accompagner. Le 11 octobre à 17h55
FESTIVAL DU COURT MÉTRAGE MÉDITERRANÉEN DE TANGER Du 13 au 18 octobre Organisé par le Centre Cinématographique Marocain en collaboration avec les chambres professionnelles marocaines de cinéma, la Cinémathèque de Tanger accueillera la 12e édition du Festival du court métrage méditerranéen. Une compétition présidée par le réalisateur marocain Mohamed Mouftakir pour 56 courts métrages provenant de 19 pays méditerranéens.
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CULTURE AGENDA
L’AGENDA DES PETITS
Tanger Kids Dans le cadre des Nuits Sonores à Tanger, des ateliers et des spectacles gratuits : musique, dessin, initiation au break dance et à la parade Gnawa. Programme sur www.nuits-sonores.com/tanger. Place de la Kasbah et musée de la Kasbah
Cinéma À la Cinémathèque Programme de deux courts métrages À partir du 1er octobre
Baghdad Messi de Sahim Omar Kalifa Court métrage, Irak, 2012 (19 min), VO arabe ST français Hamoudi est un petit garçon unijambiste, fan de football et fervent admirateur de Lionel Messi. Mais à la veille de la finale de la Ligues de Champions qui oppose le FC Barcelone et Manchester United, la télévision tombe en panne…
L’Heure du conte Avec Laetitia Troppée Les samedis de 17 h à 17h45 à la Médiathèque de l’Institut français. Le 4 octobre : Les contes de Grimm, volume 1 Le 11 octobre : Aoulout, contes recueillis par la fondation Zakoura Education Le 18 octobre : 10 contes de fantômes, Gudule.
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Peau de colle de Kaouther Ben Hania Court métrage, Tunisie, 2013 (23 min), VO arabe ST français Amira, cinq ans, n’aime pas l’école. Pour ne pas y aller, elle trouve une idée imparable, qui l’emmène audelà de ses espérances…
À l’Institut français
Ariol la machine à être premier de la classe d’Emilie Sengelin Salle audiovisuelle, le 18 octobre à 15 h
SAID OUARZAZ À L’INSTITUT DU MONDE ARABE
du 15 octobre 2014 au 25 janvier 2015
GALERIE CONIL 7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger +212 (0)6 55 64 10 14 / (0)5 39 37 20 54
CULTURE SÉLECTION LIVRES
R R Messieurs, vous qui êtes pères, maris, frères, mais aussi amants peut-être, tremblez ! Pourquoi ? Parce que vous êtes hommes tout simplement et qu’en cette rentrÊe littÊraire, ces dames ne vous mÊnagent pas. Laure Adler, grande connaisseuse de la littÊrature au fÊminin, disait que les femmes qui Êcrivent sont dangereuses. Elle ne pensait pas si bien dire. La preuve par l’exemple avec quatre plumes aux rÊsonances orientales qui vous volent dans les plumes pour mieux vous remettre - avec humour, sagacitÊ, intelligence, cynisme, grandeur d’esprit aussi - pas très gentiment à votre place. Vous souriez, Messieurs ? Eh bien, vous ne devriez pas, car si ces dames continuent en Êcrivant sur elles de parler de vous, c’est pour mieux vous faire comprendre qu’il serait temps de rÊviser vos fondamentaux et de vous placer en alliÊ et plus seulement en conquÊrant. On vous l’aura dit, Messieurs : les femmes en littÊrature sont bien plus dangereuses que n’importe quelle arme‌ StÊphanie Gaou
Leila Slimani, grand coup de cœur de Tahar Ben Jelloun - justifiÊ - qui publie son premier roman chez Gallimard, Dans le jardin de l’Ogre, nous offre la sombre traversÊe d’une Êpouse  bien sous tous rapports  dans les cheminements sulfureux du dÊsir et de la chute.
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La Marocaine, Kaoutar Harchi signe chez Actes Sud un sombre et superbe livre À l’origine notre père obscur, qui là encore place les femmes en prisonnières, au sens strict du mot, de leurs thuriféraires masculins. L’écriture de Kaoutar Harchi est claire et cinglante comme une source vive et a la force des grandes tragédies. Ce livre est une pure splendeur qui trace le destin de ces hommes et femmes dans un drame insondable.
Abnousse Shalmani nous fait un peu rire et beaucoup réfléchir avec son Khomeiny, Sade et moi, paru aux éditions Grasset. Retraçant les années d’enfance synonymes de restriction, silence et abnégation, l’auteure revendique son amour pour un père ouvert d’esprit qui lui a enseigné à lire les grands littérateurs et à se détacher des figures tutélaires dictatoriales.
Avec Superman est arabe, son dernier opus chez Actes Sud, la truculente Joumana Haddad, pulpeuse Libanaise à la tignasse de feu qui milite sans vergogne à Beyrouth pour les droits de la femme, nous embarque dans une critique crue de la patriarchie qui empêche les femmes de se réaliser. Allant bien au-delà d’une simple critique de la société, elle décortique chaque élément qui soumet la femme dans les trois religions monothéistes. En clair, la religion n’est ni le présent, ni le futur de la femme. Sans rien dire de nouveau sous le soleil, elle a le mérite d’une langue cash et d’un message humoristique où elle propose aux hommes d’inventer une nouvelle masculinité, ce qui n’est pas à prendre à la légère.
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PRATIQUE MODE
Le look Urbain pour Tanjazz par
Swing Chic
CERTES, IL EST UN PEU TARD DÉSORMAIS POUR CHOISIR VOTRE TENUE POUR LE FESTIVAL TANJAZZ MAIS TOUTE L’ÉQUIPE D’URBAIN A TENU À REMERCIER LA BLOGUEUSE TANGÉROISE SAFAE ASSAIDI POUR LE SYMPATHIQUE CLIN D’OEIL ADRESSÉ À SON MAG’ PRÉFÉRÉ DANS SA RUBRIQUE MODE DE SEPTEMBRE. N’HÉSITEZ PAS À ALLER PROMENER VOTRE SOURIS SUR SON BLOG. SWINGCHIC .BLOGSPOT.COM
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Univers de la table tendance et chic Prêt-à-porter de créateurs
Le Bistrot du Petit Socco
Découvrez chaque jour nos petits plats à l’ardoise Service continu de 10 h à 23 h Fermeture le vendredi Place du Petit Socco - Tanger
9, RUE AL MABARAT, QUARTIER JOSAFAT - TANGER ATTENANT À “L A MAISON DE TANGER ”) URBAIN PUBS (Quart de page:Layout 1 17/06/14 TÉL. : 05 39 93 61 02 - FACEBOOK : CHABI CHIC TANGER
Crèche
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Tél. : 05 39 37 20 89 / 06 08 50 11 95
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PRATIQUE CUISINE
© D.R.
L’été fini, on commence à avoir envie de cuisiner de bons petits plats revigorants. La pastilla, contrairement aux idées reçues, est très facile à réaliser. À vous de jouer ! Bon appétit.
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1 pintade d’environ 1,5 kg 10 feuilles de brick 175 g d’amandes 5 œufs 3 oignons 1 petit bouquet de coriandre et de persil 10 cl d’huile 2 c. à s. de miel 2 c. à s. d’eau de fleur d’oranger 1 c. à c. de gingembre moulu 2 c. à c. de cannelle moulue 4 c. à s. d’huile d’olive Sucre glace Sel, poivre
CONSEI LS
dore tres vite - Surveillez bien la cuis son de la pastilla, qui s pouvez rem pla cer - Selon vos gouts et votre budg et,et vou pige on. du ou la pint ade pa r du poul rez la pastilla de pista ches, - Pou r u n fini tres fest if, décobilles de su cre arge ntées. de et chées ha de dra gées 74
- Dans une cocotte, faites chauffer un peu d’huile et faites revenir la pintade coupée en morceaux et les oignons émincés sur feu moyen. Ajoutez les épices, les herbes ciselées, 30 cl d’eau, le miel, du sel et du poivre. Couvrez et laissez cuire 40 min sur feu doux. - Dans une casserole, chauffez le reste d’huile et faites frire les amandes jusqu’à ce qu’elles soient dorées. Égouttez-les en réservant l’huile. Laissez refroidir et concassez-les. - Retirez la peau de la pintade tiédie. Désossez-la. Effilochez la chair. Faites réduire la sauce, jusqu’à ce qu’il n’y ait presque plus de liquide. Remettez la pintade dedans, ajoutez les œufs battus, l’eau de fleur d’oranger et faites cuire sur feu doux, en mélangeant, comme pour obtenir la consistance d’une brouillade. - Dans un plat à tarte, disposez en rosace 6 feuilles de brick huilées, en les faisant retomber de moitié à l’extérieur du moule. Déposez 2 feuilles de brick huilées au centre du moule. Garnissez avec la pintade puis les amandes. Déposez dessus 2 feuilles de brick huilées puis rabattez les feuilles de brick qui débordent vers le centre du plat. Maintenez-les avec des piques en bois. Faites cuire 25 min au four, préchauffé à 180°C (th. 6). - Servez la pastilla poudrée de sucre glace.
Casa Pépé
Épicerie Fine Internationale L’adresse des tables raffinées Champagne, foie gras, chocolats, vins...
Ouvert de 10 h à 19 h et de 20 h à 23 h
9, rue Ibn Rochd - Tanger - Tél. : 05 39 93 70 39 / 05 39 93 60 76 - Email : aitobama70@gmail.com
Octobre
PRATIQUE URBANOSCOPE
avec
Lalla Chams vierge
L’ambiance douce et la foule de projets à réaliser en ce mois d’octobre mettront du baume sur vos blessures encore mal cicatrisées. Finalement, la vie est belle ! Jours fétiches : les 4 et 11 octobre.
Bo Bonn aan nnniiv ver e ersa sair i re
la balance !
Vous affichez un brin de désinvolture pour aborder ce mois, vous en êtes d’avance excusé, vous si grave d’ordinaire. Profitez des plaisirs que la vie vous offre, en octobre, sans vous poser de questions, votre humeur soucieuse vous rattrapera bien assez tôt. Jours fétiches : les 3 et 12 octobre.
Poissons
Après une rentrée lancée sur les chapeaux de roues, vous serez stoppé net dans votre élan par une personne qui pourtant vous veut du bien. Soyez patient. Jours fétiches : les 11 et 15 octobre.
Belier
Cette entrée dans l’automne vous chagrine, votre humeur est maussade et votre santé vous joue des tours. Attention aux problèmes d’estomac. Jours fétiches : les 8, 20 et 21 octobre.
Taureau
Toujours dans une excellente dynamique, vous récoltez les fruits de ce que vous avez semé depuis le début de l’année. Pensez tout de même à ne pas tout dépenser ! Jours fétiches : les 1 et 19 octobre.
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Gemeaux
Une série d’incompréhensions avec vos proches va vous rendre la vie difficile. Prônez l’écoute et le dialogue et fuyez les séances de démonstration de force. Jours fétiches : les 2 et 3 octobre.
Cancer
Il se présentera une occasion de prouver à l’élu de votre coeur la force de vos sentiments. Il vous épie depuis un bon moment, alors ne la manquez pas ! Jours fétiches : les 8 et 16 octobre.
Lion
Vous ne rêvez que de romantisme, et d’amour à l’eau de rose avec votre compagnon. Son pragmatisme vous blesse. Ne gâchez pas tout sous un flot de reproches. Jour fétiche : le 8 octobre.
Scorpion
Un petit coup de mou, l’entrée dans l’automne vous déprime. Vous rêvez de soleil et de vacances en famille, des êtres chers vous manquent... Jours fétiches : les 14 et 18 octobre.
Sagittaire
Je ne vous parle pas souvent de planètes, mais cette fois, c’est tellement flagrant qu’il faut vous le dire : Vénus entre de plein pied dans votre signe ! Jours fétiches : les 7 et 28 octobre.
Capricorne
Rien ne peut entamer votre bonne humeur, votre envie de faire la fête et de vous faire des amis. Freinez un peu le rythme et surveillez votre alimentation. Jours fétiches : les 10 et 11 octobre.
Verseau
Rien que du lourd, en octobre. Soyez en forme et abordez chaque décision la tête froide : vous pourriez bien vous trouver à un tournant de votre vie. Jours fétiches : les 29 et 31 octobre.
PRATIQUE ADRESSES
Carnet d’adresses - Agenda Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83 Galerie d’Art Contemporain Mohammed Drissi 52, rue d’Angleterre - T : 05 39 93 60 73 Galerie Conil Événements et Conil Collection 7,rue du Palmier et 35,rueAlmohades - Petit Socco -T :06 55 64 10 14 Musée de la Kasbah - Place de la Kasbah - T : 05 39 93 20 97 Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T:0539371367 Librairie des Colonnes - 54, bd Pasteur - T : 05 39 93 69 55 La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57
Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34
IFT - 41, rue Hassan Ibn Wazzane - T : 05 39 94 10 54
Dar El Kasbah - 12, rue de la kasbah - T : 05 39 37 13 71
Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89
Cinéma Le Goya - Avenue Prince Moulay Abdellah
MedinaArt Gallery - 30,rueAbou Chouaib Doukkali -T :05 39 37 26 44 Royal Golf de Tanger - Route de Boubana - T : 05 39 93 89 25
Renseignements : 160 Police : 190 Gendarmerie Royale : 177 Pompiers - Ambulances : 150 Maroc Assistance : 05 22 30 30 30 Mondial Assistance : 05 22 31 31 50
Numéros utiles
Port Maritime : 05 39 93 11 29 ONCF : 08 90 20 30 40 Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49 Pharmacies de garde : www.menara.ma Urgences vétérinaires Clinique du Golf - 06 61 79 02 19
Clinique Assalam Av. de la Paix - 05 39 32 25 58 Clinique du Détroit Gzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48 Clinique Bennis Route de Tétouan - 05 39 34 07 47
Points de distribution Centres culturels / Galeries Cinémathèque Le Rif Délégation de la Culture Galerie Artingis Galerie Conil Galerie Dar D’Art Galerie De Velasco Galerie Delacroix Galerie Ibn Khaldoun Galerie Laure Welfling Galerie Lusko Galerie Mohammed Drissi Galerie Photo Loft Galerie Volubilis Goethe Institut Institut Cervantes Institut Français de Tanger Medina Art Gallery Musée de la Kasbah Tabadoul
Librairies
Librairie des Colonnes Librairie les insolites Librairie La Virgule Page et Plume
Hôtels / Maisons d’hôtes Hotel Andalucia Hôtel Chellah Hôtel Continental Hôtel El Minzah Hôtel Golden Tulip Farah Hôtel Mövenpick Hôtel Solazur Dar Al Barnous Dar Chams Dar El Kasbah
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Dar Jameel Dar Sultan La Maison de Tanger Le Balcon de Tanger Le Dar Nour Le Nord Pinus
Restaurants / Salons de thé Boston Café Café Central Cafe Le Savouret Café Le Savoy Café Miranda Café Oasis Casino Movenpick Club restaurant La Piscine Mosaic Caféteria Anna & Paolo Art & Gourmet El Morocco Club El Tangerino L’Océan La Bodega La Casa d’Italia La Fabrique La Pagode La Table du Détroit Le Bistrot du Petit Socco Le Parcours des Sens Le Relais de Paris Le Salon Bleu Otori Sushi O Tri K Pasta Cosi Tom Yam Salon de thé Kandinsky Salon de thé La Fuga Glacier La Gelateria
Divers
British Council Cabinet Bernossi Com Channel Crèche Le Manège Centre Régional d’Investissement Chambre de Commerce Française Chambre de Commerce de Tanger Consulat Général de France Consulat d’Italie Délégation du Tourisme Groupe Scolaire Le Détroit Médi1 TV
Beauté / Sport
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