édito
édito
Lisez-vous vraiment
cet édito ?
Pour aller à l’essentiel aujourd’hui, nous tenons simplement à souhaiter très chaleureusement à tous nos lecteurs de passer de merveilleuses fêtes de fin d’année en famille ou entre amis... Et nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine !
L’équipe d’URBAIN magazine
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© eugenesergeev
URBAIN
tanger
Directeur de Publication : Rédactrice en Chef : Secrétaire de Rédaction : Maquette : Rédaction : Imprimeur : Contact Mail : Direction : Contact Éditorial : Contact Logistique : Contact Commercial : Contact Publicité : Site Web : Facebook : Siège : Dépôt légal : ISSN : Photo Couverture :
Othman Noussairi Christine Cattant
Stéphanie Gaou Mouna Sebti & Crevette in Tangier Imane A. Kettani, Khadija Barkani, Kamil El Alami, Stéphanie Gaou, Christine Cattant Chrono Digital - Casablanca contact@urbainmagazine.com o.noussairi@urbainmagazine.com c.cattant@urbainmagazine.com 06 02 22 50 10 - m.sabri@urbainmagazine.com n.samet@urbainmagazine.com 06 17 18 19 98 / 06 33 64 79 99 www.urbain.ma Urbain Tanger Magazine 67, avenue de la Résistance - Tanger 105984 En cours © Victor Delfim
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URBAIN
tanger
Sommaire
décembre 2014 / n°22
8 Actualités 8 Courrier des lecteurs 10 Rendez-vous tangérois 12 Retour sur... Le Marathon de Tanger
16 Mag’ 16 22 32 40
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Ces Tangérois qui bougent... Laurence Dudek À la Une Kamal Hachkar Figure de Tanger Éric Valentin L’oeil du photographe Mehdi Jassifi
© Hassan Ouazzani
22 Kamal Hachkar 50 Culture 50 60 64 66
Votre agenda À l’affiche L’agenda des petits Coups de Coeur de Libraire
68 Pratique 68 70 72 74
Déco Petite Pâte d’Amande pour URBAIN Cuisine Aubergines aux épices Urbanoscope Carnet d’adresses / Points de distribution
ACTUS
COURRIER DES LECTEURS
paroles de lecteurs sur contact@urbainmagazine.com
Vœux exotiques
Le directeur de la publication de votre magazine préféré, Othman Noussairi, est également son premier fan. Il ne se déplace pas sans un exemplaire dans son sac et c’est à Phnom Penh, au Cambodge, qu’il l’a sorti lors de son voyage de noce. Ce gibbon, après l’avoir feuilleté, l’a littéralement dévoré ! International URBAIN ! L’équipe du mag’ en profite pour présenter tous ses vœux de bonheur à Hasnae et Othman, les jeunes mariés.
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Tourisme sélectif Un peu sidéré à la lecture de votre article sur M. Boucetta, qui cantonne le touriste marocain à la plage et au shopping. En dehors du fait qu’on ne peut pas vraiment dire que Tanger soit le paradis du shoppeur, j’apprécie d’entendre dire que la culture est le domaine du touriste étranger. Et même s’il ne s’agit que d’une observation basée sur les faits, pourquoi ne pas concentrer ses efforts pour que cela change ? Un lecteur marocain qui adore la culture
Abonnement URBAIN magazine Maroc : 160 DH / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés Europe : 380 DH soit 35 EUR / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés États-Unis/Canada : 520 DH soit 60 USD ou 67 CAD / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés Paiement par chèque, virement ou espèces à URBAIN SARL.
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Automobiliste au bord de la crise de nerf
Cela fait plusieurs fois qu’Adnane Khalifa nous interpelle sur ce réel problème. Sur cette photo prise le 21 novembre dernier, on comprend l’irritation de ce Tangérois forcé, comme beaucoup d’autres, d’emprunter cette voie pénétrant dans Tanger, la seule possible lorsque l’on revient de l’est de la ville. « C’est un gros problème, pour rentrer à Tanger, en arrivant de Tétouan, je ne sais pas si un responsable passe par là surtout à partir de 16 h, imaginez-vous une ambulance transportant un accidenté... » En effet, nous avons tous un jour ou l’autre subi ces embouteillages systématiques qui se forment matin et soir sur la route menant à Tanger Med. Le projet Tanger Métropole prévoit-il de solutionner ce problème ? Vos informations sur ce point sont les bienvenues à la rédaction…
Crèche
le m a n è g e
Pédagogie - Apprentissage du français Socialisation - Bien-être des tous petits
Pour les enfants de 3 mois à 3 ans (pe te sec on) 203, rue Harroun Errachid - 90000 Tanger (près de l’École Américaine) Tél. : 05 39 93 64 72 - www.lemanege.ma
ACTU
RENDEZ-VOUS EN VILLE
Rendez-vous tangérois
Idées Cadeaux Offrez un tapis Vous cherchez de quoi réchauffer sols et cœurs en plein hiver, rendez-vous chez Bleu de Fès, l’antre du tapis berbère ! Sélectionnés avec amour, des tapis moelleux, contemporains ou anciens, pour tous les budgets, à piétiner mais aussi à poser au mur pour en faire de fameux « tapis-tableaux » dont le propriétaire, Adil, est si fier. Bleu de Fès - 62, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger Contact : 05 39 33 60 67 ou 06 71 04 44 79
Vente aux Enchères Idéal pour trouver un cadeau original de fin d’année, venez assister à la nouvelle vente aux enchères de Luciano Monti : œuvres de Miro, Tapies, Drissi, Cruz Herrera, meubles, broderies et caftans anciens marocains, tapis, livres anciens... Exposition publique jusqu’au 5 décembre LM Dépôt Vente - 4, Rue Téhéran Tanger - Tél. : 05 39 94 62 59 - www. lmdepotvente.com Le 6 Décembre à 16 h
Sacs et compagnie Du 11 au 13 décembre, retrouvez les nouvelles collections de Au fil de Tanger et de Rock da Kasbah au concept store Las Chicas. Et les 17 et 18 décembre, découvrez la collection de sacs de New Tangier en présence de leur créatrice Kenza Bennani, une Tangéroise qui vit à Londres. Enfin, le 22 décembre, Las Chicas soufflent leur deuxième bougie avec à la clé des surprises pour les visiteurs. Las Chicas - 52, rue Kacem Guennoun - Porte de la Kasbah - Tanger
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Faites-vous tirer le portrait ! L’atelier Pica, dirigé par la photographe Alexandra Guyot, vous propose désormais de réaliser vos portraits à la façon du célèbre studio parisien Harcourt. Entre ombre et lumière, ce sera vous, la star ! Un sublime cadeau à (se) faire pour les fêtes… Pica Photo Design - 115, av. Med ben Abdallah - Tanger Renseignements : contact@picaphotodesign.com
Bijoux lumineux Découvrez les précieuses et sublimes créations en cuir et pierres véritables de By M. Genève chez Chabi Chic en décembre. Elles ont tout pour séduire et faire le bonheur des fashionistas pour Noël. Ouvert de 10h30 à 13h30 et de 15h30 à 18h30, fermeture le lundi. Chabi Chic - 9, rue Al Mabara Quartier Josafat - Tanger
TANGER ACCUEIL // Programme décembre • Le 3 décembre à 15 h : visite de la Pisciculture du Nord • Le 5 décembre à 16 h : une après-midi de femmes chez Carima (thème de l’Achoura avec derboukas, fruits secs, etc.) • Le 11 décembre à 15 h : une après-midi de jeu de Taboo • Le 13 décembre : marché de Noël à la légation américaine • Le 18 décembre à 13 h : escapade gourmande
Marchés de Noël à Tanger • Marché de Noël de Darna Un marché associatif présentant les produits faits par les femmes et les enfants du Centre. Maison communautaire des Femmes - 10, rue Jules Cot Jusqu’au 25 décembre de 9 h à 18 h
• 2e Marché de Noël des Artisans Créateurs
Collecte recyclage Tabadoul vous invite à trier vos déchets recyclables, les récolter dans une poubelle à part et à venir les déposer (en vrac ou dans des cartons, sacs poubelle, etc.). Tabadoul - 19, rue Magellan - Tanger Tél. : 05 39 37 19 78 Lundi 29 décembre de 10 h à 19 h
Idées gourmandes Sur vos tables
Plus de 25 stands proposant accessoires, articles de mode et de déco, bijoux, cadeaux, œuvres d’art et gourmandises. Hôtel Intercontinental. Le dimanche 7 décembre de 10 h à 17 h
• Souk de Noël de Tabadoul Venez chiner au souk de Tabadoul, ou vendre vos vêtements, livres, jouets, petit électroménager : inscriptions avant le 12 décembre (60 Dh l’emplacement) Tabadoul - 19, rue Magellan - Tanger - info@tabadoul.org ou au 05 39 37 19 78. Le 14 décembre de 11 h à 19 h.
• Marché de Noël à la Légation américaine Le 13 décembre
ATELIERS TABADOUL Workshop de Théâtre professionnel Avec Hamza Boulaiz, metteur en scène et Directeur de la Compagnie « Spectacle pour tous ». Atelier de théâtre professionnel ayant pour but de former et de diriger les comédiens vers le théâtre contemporain, la dramaturgie et l’analyse de texte. Présentation des travaux fin mai 2015 lors d’un spectacle ouvert au public. Prix : 200 dhs par mois, gratuit pour les étudiants et demandeurs d’emploi. Un jeudi sur deux à partir du jeudi 11 décembre : de 18h30 à 20h30
Portes ouvertes de Tango Avec Laura Marí Navarro, stage pour débutants suivi d’une petite Milonga chaque jour pour pratiquer les nouveaux pas. Participation : 100 dhs / 2 h Le 12 décembre à 19 h et le 13 décembre à 16 h
Pour finir l’année en beauté, filez vous fournir en saumon fumé à La Pesca (tranches, miettes, bandes) mais aussi en noix de SaintJacques et fruits de mer surgelés, impeccables pour mitonner vos repas de fête. La Pesca - Complexe tanger Boulevard (en face de Acima) – Tanger
Faire un break À l’hôtel El Oumnia Puerto, le soir du 31 décembre, offrez-vous une chambre double assortie d’une soirée réveillon incluant votre dîner et de la musique pour danser jusqu’au petit matin. Déconnectez le temps d’une nuit… 2 270 Dh pour deux personnes. Hôtel El Oumnia Puerto à Tanger - Tél. : 05 39 34 00 24
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ACTUALITÉS RETOUR SUR...
1er Marathon international de Tanger
C’est l’un des - nombreux - événements qui manquaient à la ville. Tanger a enfin son marathon ! Récit d’une matinée dominicale sportive et festive comme on aimerait en vivre plus souvent... 9 novembre 2014. Tanger. La ville qui, d’ordinaire le dimanche met des heures à sortir de sa torpeur, s’éveille au rythme des pulsations de la troupe gnawa jouant aux portes du port. Des pulsations qui s’accordent avec celles des cœurs des centaines de coureurs venus en découdre avec le bitume. Un dimanche de fête, un dimanche inondé de soleil après une nuit de déluge. Un jour de chance. Ce matin, une grande marée verte a débordé sur les quais. Le vert du sponsor ayant distribué par brassées ses tee-shirts aux coureurs. La médina, d’habitude si silencieuse, frémit. Les curieux dévalent ses rues et convergent vers le port pour aller soutenir les sportifs au départ. Impatients. « Traqueux ». Certains s’échauffent, d’autres rient, d’autres encore sont morts de peur. Lorsqu’ils s’élancent, la vague déferle sur la corniche... Un moment plus tard, les visages sont radieux. Les pouls battent fort dans les poitrines. Tout le monde est arrivé. Tout le monde a gagné.
Retrouvez l’album photo complet du marathon sur la page Facebook d’URBAIN TANGER MAGAZINE
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e marat o e ffres
La participation a avoisiné les 1600 coureurs sur les 3 épreuves, avec une présence à hauteur de 85 % de coureurs en dehors de la région nord.
Toutes les régions du Maroc étaient représentées, plus 120 étrangers de 15 nationalités différentes.
Environ 15 000 spectateurs.
Chronos proches des records mondiaux (sur le semi et le 10 km) : marathon en 2h15, semi en 1h02 et 10 km en 28’49’’).
Ils ont couru RÉSULTATS avecDEURBAIN L’ÉQUIPE URBAIN 10 KM HOMMES
Hassan EZZAIM Naoufal ANEGAY Fabrice DE FARIA Mondher ANEGAY Alain LEONETTI
10 KM FEMMES
Laura MOULIADE Sabrina BECQUET Widad TIZNITI Mariam FILALI MEKNASSI Ghita NAHED Samira BENABOUD Halima BOUKAYOUA Mouna TAGEMOUATI JAMET Farida LAHYAN Nawal BENHADDOU Alexandra LUND
SEMI-MARATHON HOMMES Salah LOQA Ugo ORLANDO Réda EL HAMADI Jules JAMET Thomas KLEINVELD Hervé BICHET Karim BENCHOUBANE Frank UMBACH Benaissa MSIID
SEMI-MARATHON FEMMES Saadia SKALI
00:45:27 00:58:51 01:02:07 01:02:12 01:22:11 00:57:27 01:02:22 01:03:49 01:04:20 01:10:01 01:10:53 01:22:11 01:22:11 01:22:12 01:28:18 01:51:32 01:19:30 01:43:32 01:44:33 01:48:16 01:52:39 01:53:13 02:00:58 02:06:25 02:20:42 02:19:09
Sous l’impulsion de Benaissa Msid, initiateur de l’idée, et de Mariam Filali Meknassi, coordinatrice de l’équipe, les coureurs à la casquette rouge ont participé à ce premier marathon dans une bonne humeur remarquable. Tous ont fini leur course et remporté le challenge qu’ils s’étaient fixé. Sur le semi-marathon, à noter les excellentes 16e place de Saadia Skali chez les femmes et 17e place de Salah Loqa chez les hommes. Sur le 10 km, saluons également la performance des filles ayant couru en à peine plus d’une heure et qui se classent entre les 30e et 40e places. Pas mal pour une première fois ! Un grand coup de chapeau également à Benaissa, qui a fini son semi malgré une très récente blessure au thorax ainsi qu’à Alexandra Lund, qui termine son 10 km “marche” en moins de deux heures ! Bravo et merci à tous, nous sommes fiers de vous et vous donnons rendez-vous encore plus nombreux l’an prochain !
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ACTUALITÉS RETOUR SUR...
Rencontre avec
Mohamed Merrouni, Directeur de la com et du sponsoring
Originaire de Tanger qu’il a quittée en 1984 pour vivre à Paris, Mohamed Merrouni est revenu s’installer dans la ville blanche cette année. Expert dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, il possède déjà une grande expérience dans le domaine des projets “marathon” grâce à son passé de consultant et d’ancien membre au comité d'organisation du semi-marathon de Fontainebleau. URBAIN - Quel bilan tirez-vous de cette première édition du Marathon de Tanger ? Mohamed Merrouni - Nous sommes très satisfaits de cette première édition. Nous avons enregistré une belle participation qui indique que le potentiel pour les éditions prochaines est prometteur. Et puis le public était au rendez vous, avec la clémence de la météo, c'était juste un miracle après le déluge qu'on avait connu la nuit précédente ! Nous n’avons enregistré aucun accident grave, ce qui arrive régulièrement lors des marathons. Des personnalités sportives étaient présentes lors de cette course ? Nous avons eu le plaisir de présenter un plateau de haut niveau de top runners marocains et étrangers avec des chronos
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respectables pour une première édition qui ne sont pas loin des records mondiaux sur le semi et 10 km. Par exemple, on a pu noter la présence de lhssan Ahansal (10 fois champion du Marathon des Sables) et de Bouramdan, champion marocain de marathon. Nous avons également accueilli l'équipe nationale militaire française qui a reçu un trophée de la part de Muriel Soret, Consule générale de France à Tanger. De quelle façon avez-vous été soutenu dans l’organisation de cet événement ? L'implication du CRT de Tanger Tétouan a été déterminante, merci donc à Messieurs Boucetta, Ragala et Bahja, qui nous ont soutenus depuis le début. Nous sommes aussi reconnaissants à la wilaya de Tanger (Monsieur le Wali et le secrétaire général, M. Mirari) qui ont coordonné les collectivités locales (sécurisation du parcours, branchements électriques, arrêt de la circulation). Je veux profiter de cette occasion pour remercier tous nos sponsors et partenaires sans qui cet événement n'aurait pas eu lieu : City sport,Alsa, NMN, Renault et Hicham Lahlou, designer du trophée du marathon, ainsi que les associations, les volontaires et tous ceux qui ont contribué dans l'anonymat. Je tiens également à vous dire un grand merci au nom du marathon de Tanger pour votre implication à travers l'équipe URBAIN qui a été formidable ! Quels sont les points à améliorer, selon vous ? Évidemment, c'était une première et on a conscience des points à améliorer pour l’année prochaine. Par exemple et malgré notre vigilance, on a connu des lacunes au niveau du ravitaillement aux points d'eau (en ce moment même, une commission se réunit pour étudier ce pro-
blème et émettre des recommandations qui seront appliquées l'année prochaine). J’en profite pour adresser mes sincères excuses à l'ensemble des participants et leur promettre que cela ne se reproduira plus jamais. On doit également améliorer le processus des inscriptions (le simplifier et communiquer davantage). Nous sommes à l’heure des bilans et croyezmoi, nous ferons en sorte d'élever le niveau de cet événement et d'y apporter une amélioration sensible l’an prochain. Vous nous annoncez donc la tenue d'une seconde édition l’an prochain ? Évidemment, elle aura lieu mais c'est encore trop tôt pour faire des annonces à ce sujet. Nous attendons de finaliser tous les bilans avec les institutions, les sponsors et partenaires.
AVEC
KHALID
SKAH,
ANCIEN CHAMPION
OLYMPIQUE, DOUBLE CHAMPION DU MONDE DE CROSS ET RECORDMAN DU MONDE DE 2 MILES
MAG’ CES TANGÉROIS QUI BOUGENT
Laurence Dudek Une “psy” humaine et discrète Il y a, à Tanger, une foule de gens qui oeuvrent et vivent loin des paillettes et des séances collectives d’autocongratulation. Savoir qu’ils sont là fait du bien à l’âme. Laurence Dudek est de ceux-là. Psychothérapeuthe et “coach” de vie, cette maman de trois enfants aime par-dessus tout “les gens”. Celle qui est également la fondatrice de l’association Sourdimad nous parle de son métier et de sa vie à Tanger avec passion.
URBAIN - Laurence Dudek, quelle est votre formation ? Laurence Dudek - Mon parcours professionnel est éclectique. J’ai commencé par faire des études de maths-physique, sans grande conviction. Puis j’ai passé un Diplôme d’État relatif à la Fonction d’Animation à l’Université de Lille III, avec une option Pédagogie et Relation Humaine, trois ans d’études validées par une soutenance de mémoire. C’est là que j’ai vraiment « mordu » à la psychopédagogie et au développement personnel. J’ai donc repris le chemin de la formation professionnelle pour suivre en trois ans une formation en Techniques de la Relation d’Aide et devenir psychothérapeute. Gestalt, PNL et Hypnose Ericksonienne sont mes spécialités. J’ai également suivi une formation à la Langue des Signes : c’est comme ça que j’ai découvert le monde des Sourds, en 1997.
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Comment êtes-vous arrivée à Tanger ? Après ma rencontre avec Imad en 2005, j’ai créé en France une entité juridique associative dans le but de monter des projets humanitaires pour les Sourds au Maroc (et d’y vivre). Au plan professionnel, j’avais besoin de temps pour m’installer en cabinet ; j’ai donc cherché un travail salarié, pour faire la transition. C’est à Tanger que j’ai trouvé un poste d’enseignante (communication, pédagogie et cours de PNL en Master) dans une école d’enseignement supérieur privée où j’ai exercé le temps de démarrer l’activité du cabinet. J’ai aimé Tanger tout de suite. Les trois premières années ont été rudes, j’avais laissé mes deux plus grands enfants en France (mon troisième enfant est né à Tanger), ils me manquaient terriblement. Ils me manquent encore aujourd’hui bien qu’ils aient respectivement 26 et 22 ans, mais je me suis habituée à cette relation à distance. Je ne suis
© D.R.
PROPOS RECUEILLIS PAR KAMIL EL ALAMI
A U C ONSULAT DE F RANCE , SOIRÉE DE BIENFAISANCE AU PROFIT DE L ' AS SOCIATION S OURDIMAD EN 2009 AVEC LE D R C OSSET, P RÉSIDENT DE LA F ONDATION D E K ERGUELEN QUI A SOUTENU LA CRÉATION DU C ENTRE .
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Photos © D.R.
MAG’ CES TANGÉROIS QUI BOUGENT
“ Chacun son histoire, chacun ses peines, chacun ses objectifs de changement ” jamais lassée de Tanger, je la déguste à petites bouchées et je suis loin d’avoir fini de la découvrir. Je crois même que plus j’y vis, plus je l’aime. Exercer votre métier au Maroc, estce différent ? Oui et non. Concernant la démarche vis-à-vis des personnes qui viennent me consulter, elle est identique quel que soit le contexte : j’accompagne des gens qui ont besoin d’améliorer leur bien-être en abordant le soin par le chemin intérieur. Les outils et les sup-
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ports varient forcément puisque je les adapte à chaque personne. Je travaille avec des métaphores thérapeutiques que j’écris, avec des outils que j’ai créés en associant par exemple l’Hypnose Ericksonienne et des archétypes issus de la pensée analytique jungienne, ce qui est inhérent à mon parcours. Avec le temps, ma pratique est devenue très personnelle. J’y introduis des éléments de la culture marocaine, c’est évident. Là où je proposais de visualiser un chemin au bout duquel on aperçoit une demeure normande, on y
trouve désormais une villa entourée d’hibiscus et de jasmin… Quelles sont les problématiques spécifiques que vous y rencontrez ? À Tanger, je rencontre des personnes de tous horizons : des Marocains résidant au Maroc, des Marocains résidant à l’étranger, des étrangers résidant en permanence au Maroc, des expatriés qui ne restent pas plus de trois ou quatre années dans le même pays… Chacun son histoire, chacun ses peines, chacun ses objectifs de changement.
L’ALBUM
LAURENCE DUDECK, DE GAUCHE GABRIEL GARCIA MARQUEZ, LA PÉDIATRE ET PSYCHANALISTE FRANÇAISE FRANÇOISE DOLTO, LA CHANTEUSE FRANÇAISE ANNE SYLVESTRE, LE PSYCHIATRE AMÉRICAIN MILTON H. ERICKSON ET LE PSYCHOLOGUE AMÉRICAIN D’ORIGINE AUTRICHIENNE PAUL WATZLAWICK. À DROITE
La vie du couple, les relations avec la famille élargie (la belle-famille en particulier) sont des thèmes récurrents. Je reçois également beaucoup de familles avec des demandes d’amélioration de la relation parent/enfant, de la scolarité, des comportements de l’enfant. Les questions d’éducation constituent une part importante de mon activité. J’anime régulièrement des ateliers d’Éducation Efficace qui s’adressent aux parents, aux enseignants, aux soignants et à toutes les personnes qui côtoient et qui communiquent avec des
DES PERSONNAGES QUI ONT COMPTÉ POUR
: L’ÉCRIVAIN
COLOMBIEN
enfants. J’y enseigne de manière interactive ce qu’il convient de savoir pour éduquer, instruire, élever les enfants, sans user de violences (frapper, punir, menacer, comparer, culpabiliser…) dans le respect de leurs aptitudes naturelles et en visant l’excellence. On y exerce des techniques de résolution de conflits, d’écoute active, des alternatives performantes aux méthodes punition/récompense et on en sort avec des clefs qui ouvrent les portes de ce qu’il y a de plus efficace en termes d’éducation. Sur un autre registre, je
propose également des week-ends de développement personnel à thème. Le dernier en date était un week-end « spécial femmes » que j’ai l’intention de renouveler dès que possible : un vrai régal ! Existe-t-il des freins liés à la société marocaine ? Je ne peux pas vraiment parler de « la société marocaine », je n’en côtoie dans mon travail qu’une petite partie et les gens qui viennent me consulter sont par définition ceux qui ont dépassé les
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MAG’ CES TANGÉROIS QUI BOUGENT
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sont sourdes depuis la naissance ou devenues sourdes avant l’acquisition du langage et qui donc ne parlent pas. Ils sont environ 60 000 au Maroc, dont 2 000 à Tanger. Dans toutes les situations obligées de la vie sociale, les droits des Sourds sont en théorie identiques à ceux de n’importe quel citoyen marocain. Mais dans les faits, ils n’y ont pas accès et ce pour la raison que leur langue naturelle, la Langue des Signes, n’est proposée nulle part. Je tiens à préciser que cette situation n’est pas spécifique au Maroc : elle existe dans de nombreux pays à des degrés divers y compris en France. Sourdimad est un Centre de Développement Social Solidaire et de Culture des Sourds qui accueille des jeunes adultes (à partir de 15 ans), c’est aussi le premier média d’information en Langue des Signes du Maroc, via internet. Sourdimad propose des cours de formation à la langue des signes. Vous conseillez à tous, même sans avoir de Sourds dans son entourage, de se lancer. Pourquoi ? D’abord parce qu’Imad est un formidable enseignant de Langue des Signes : venez assister à un cours et vous comprendrez ! Et puis parce qu’on en sort “ La confidentialité est une des compé- changé, on en sort meilleur : en termes de capacités d’observation, d’écoute, tences requises dans mon métier ” de communication en général. Et enfin parce que peut-être, un jour, vous en éventuels obstacles à faire cette dé- avez fondé ensemble l’association aurez besoin et que vous ne le savez marche. S’il peut y avoir des craintes, Souridmad qui vient en aide aux per- pas encore. elles sont surtout liées au qu’en-dira-t- sonnes sourdes à Tanger. Quelle est on, au regard des autres, au jugement. leur situation au Maroc ? Quel est votre sentiment personnel La confidentialité est une des compé- C’est le terme « sourd-muet » qui est concernant votre vie à Tanger ? tences requises dans mon métier. utilisé au Maroc (en France, on dit Concernant ma vie, une immense « Sourds » avec une majuscule). Il gratitude… à Tanger, le sentiment Votre époux, Imad, est sourd. Vous désigne une catégorie de personnes qui d’être au bon endroit.
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RENCONTRE
© Hassan Ouazzani
À LA UNE
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KAMAL HACHKAR Les échos d’un film Son film Tinghir Jérusalem, les échos du mellah résonne encore au cœur de ceux qui l’ont vu. Parce qu’il nous parle d’exil, de séparation, d’amitié, mais avant tout de l’amour du pays. Le jeune réalisateur, pour son premier long métrage, a réussi un coup de maître. Lui aussi déraciné à l’âge de six mois pour aller vivre en France, il déclare en images son amour pour le Maroc, pour son histoire et sa population. En évoquant un volet de l’histoire du Royaume occulté, il a parfois agacé, de temps en temps fâché mais il a surtout, le plus souvent, beaucoup ému. Rencontre avec un homme au cœur en or.
RENCONTRE AVEC CHRISTINE CATTANT
URBAIN - Depuis sa sortie, votre film a été diffusé un peu partout dans le monde et a reçu un accueil incroyablement positif dans son ensemble. Avez-vous des souvenirs ou des anecdotes de projections particulièrement émouvants ? Kamal Hachar - Je ne compte plus effectivement le nombre de projections qui ont eu lieu à travers le monde : États-Unis, Jamaïque, Canada, la plupart des pays européens, Israël, Palestine… Trois projections ont été particulièrement émouvantes. Celle de Jérusalem où mes amis israéliens et palestiniens étaient présents et je me souviens de Palestiniens me disant que ces histoires d’exil leur rappelaient aussi les leurs. Ils se sont identifiés à ces grands-mères qui racontent la douleur de l’arrachement à sa terre natale. Mon film traite de thématiques universelles : la perte, l’absence de
l’autre, la mémoire de l’enfance. Par conséquent, pas besoin d’être juif ou musulman pour apprécier le film. La projection dans la prison de Salé où de jeunes détenus ont été attentifs à ce pan de l’histoire qu’ils ignoraient pour la plupart d’entre eux. Mon amie, la comédienne Latefa Arhare, a animé cette discussion et elle a pu faire passer le message du film avec beaucoup d’intelligence et de sensibilité. Enfin la projection à Tinghir a été une vraie fête populaire où l’on a rendu hommage aux disparus du film : mon grand-père adoré Baha, le frère de ma grand-mère Rali Ichou et Hnini Chmouyane. Ces personnages m’habiteront encore longtemps. Ils représentaient ce monde disparu et vivaient encore cette mémoire. Ils ont été des passeurs. Un des vieux personnages du film (100 ans) a reçu une standing ovation, nous étions tous émus et il a eu des mots simples pour qualifier cette relation avec
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À LA UNE
RENCONTRE
© Hassan Ouazzani
ces anciens voisins juifs mais d’une puissance incroyable. Nous avons ce respect des anciens et leur parole vaut mille discours. Finalement, le plus beau cadeau après la réalisation d’un film, ce sont ces rencontres incroyables que nous pouvons faire à l’issue des projections. Ce fut aussi un formidable travail collectif avec la talentueuse monteuse Yael Bitton, le chef opérateur Philippe Bellaïche et la conseillère artistique Dominique Welinski. Ils m’ont appris le cinéma documentaire. Si mon film existe et continue sa vie à travers le monde, c’est aussi grâce à l’équipe de production dynamique des Films d’un jour.
« On n’a jamais autant discuté de la pluralité de notre Maroc. »
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En fait, il n’y a qu’au Maroc que votre film ait suscité une polémique. Comment l’expliquez-vous ? Le film a connu un très grand succès au Maroc. La diffusion sur 2M de la version 52 minutes (il existe une version longue de 86 minutes) a rassemblé plus de 3 millions de téléspectateurs. J’ai reçu de nombreux messages de soutien et obtenu des prix récompensant mon œuvre. Par ailleurs, ce dont je suis le plus fier, c’est que Tinghir Jérusalem a transcendé toutes les classes sociales. Mais il est vrai qu’il a suscité aussi une levée de boucliers de la part des islamistes et des panarabistes, ces nostalgiques d’une identité étriquée. Ils ont instrumentalisé les souffrances des Palestiniens à des fins politiques. Ils ont vu le film comme une tentative de normaliser avec Israël. Ils ne comprennent décidement rien à l’art. Mais les Marocains dans leur ensemble n’ont pas été dupes et toutes mes projections se sont partout
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bien déroulées. En même temps, ces critiques négatives ont permis de lancer un débat, on n’a jamais autant discuté de la pluralité de notre Maroc. Le film est devenu un objet d’étude dans les universités marocaines, américaines, françaises et israéliennes. J’avais juste envie de reconstruire par la parole et le souvenir ce monde disparu où juifs et musulmans ont plutôt vécu en harmonie. Mon film est un hymne à l’altérité et aux identités plurielles. Et, c’est en même temps un acte d’amour à mon pays, à ma ville natale. Mon film n’est ni un tribunal ni un film militant. Le sujet n’est pas la Palestine mais le Maroc et on n’effacera pas les réalités historiques du pays. Les Juifs étaient là bien avant les Arabes et l’Islam.
Vous êtes particulièrement sensible à la « cause » amazighe. Pourquoi ? Je suis moi même amazigh et je suis né dans cette magnifique ville de Tinghir. Je ne suis pas un militant mais je suis sensible aux revendications amazighes. On a méprisé et marginalisé notre culture ancestrale pendant de nombreuses années mais aujourd’hui, nous avons gagné la bataille culturelle de la reconnaissance. Certes, il y a de la résistance de la part d’une frange conservatrice de la population, notre premier ministre a évoqué les Amazighs avec mépris quand il a comparé l’alphabet Tifinagh à du chinois ou encore quand il a résumé cette culture au bendir. Le Maroc est fondamentalement amazigh sauf que beaucoup l’ignorent
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À LA UNE
RENCONTRE
« Il faut revoir les programmes scolaires qui construisent des générations d’amnésiques sur notre propre histoire. » encore. Aimer cette culture ne veut pas dire exclure les autres, cela ne m’empêche pas d’apprécier la poésie du grand poète arabe palestinien, Mahmoud Darwish, d’écouter la diva Oum Khaltoum ou Fairouz. L’amazighité est par essence laïque, c’est ce que j’aime aussi dans cette culture millénaire. Mon film est une manière de rendre hommage à ces petites gens, juifs et musulmans amazighs, souvent analphabètes mais qui sont de grands poètes et qui vous parlent avec des métaphores de l’exil, de la séparation et des maisons vides. N’en déplaise aux barbus, le wahhabisme et le salafisme ne sont pas de notre culture. Je serais pour l’interdiction du niqab qui en ces temps de terrorisme peut représenter un vrai danger public. Quelle régression, le Maroc doit avancer vers la modernité. Ça suffit aussi d’instrumentaliser la religion à des fins politiques. La constitution aurait dû reconnaître la liberté de conscience et garantir davantage les libertés individuelles. Si je vous dis, à vous qui œuvrez dans l’image, que l’égalité des sexes n’est assurée que dans les émissions en langue amazighe, qu’est-ce que cela vous inspire ? Et si j’ajoute que la programmation télévisuelle amazighe ne représente que 1 % de l’ensemble de la programmation ?
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L’amazighité est vraiment porteuse d’une grande modernité. Il faut sortir aussi du folklore (je déteste ce mot quand certains résument notre culture à du folklore). Le vrai travail se fait à l’école. Il faut supprimer l’éducation islamique, réintroduire l’enseignement de la philosophie, surveiller de près les prêches des imams et des écoles coraniques. Il faut revoir les programmes scolaires qui construisent des générations d’amnésiques sur notre propre histoire. Le seul rempart contre l’obscurantisme et la barbarie, c’est la culture et le savoir. Il faut promouvoir la lecture, le théâtre, le cinéma… Vous avez quitté cette année Paris et votre poste dans l’enseignement pour fonder votre propre société de production, à Marrakech. Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer ? Vous avez l’exclusivité de l’information (rires). Je viens de créer ma propre société de production : HK’Art Studio. C‘est paradoxal, je fais un film sur la séparation et l’exil et je décide de retourner vivre sur ma terre natale. À mi-chemin entre Casablanca et Rabat (là où tout se passe) et ma ville natale Tinghir où j’ai besoin très régulièrement d’aller me ressourcer, je m’installe à Marrakech. J’ai envie de maîtriser aussi la production de mes œuvres et j’ai l’intention de produire de jeunes talents. On verra. C’est une aventure. Le Maroc est une terre à documenter, on doit saisir ces réels multiples et complexes pour mieux comprendre notre société. On comprend qu’il soit plus simple pour vous de travailler depuis le Maroc pour la partie réalisation, mais
Pages 31 et 33 : extraits du film Tinghir JĂŠrusalem, les ĂŠchos du mellah
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À LA UNE
RENCONTRE
« L’Histoire n’est pas une fatalité. »
craignez-vous de rencontrer des problèmes côté production ? Je travaillerai toujours en collaboration avec une société de production française. On verra, le Centre Cinématographique Marocain a une nouvelle politique de soutien pour les documentaires et il faut frapper à toutes les portes pour trouver des sponsors et mécènes qui aiment la culture. Vous travaillez actuellement sur un nouveau projet de film qui mettra en scène une chanteuse ? Oui, je continue d’explorer cette mémoire judéo-marocaine mais cette fois-ci à travers le prisme d’une jeune chanteuse qui vit à Jérusalem et qui chante tout notre répertoire. Elle parle couramment la
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darija et l’arabe palestinien. Neta Elkayam rêve de vivre un temps au Maroc avec son compagnon et talentueux pianiste Amit Haï Cohen. Ils aimeraient avoir leur passeport marocain. C’est la quête du pays natal et je veux filmer ce retour, ces rencontres avec les autres artistes marocains. Dire aussi que l’Histoire n’est pas une fatalité. Certes, nos parents ont été séparés dans les années 60 mais nous, la nouvelle génération, on peut reconstruire ces ponts à partir de notre mémoire commune plurielle et de nos territoires en communs et en partage. Autre particularité importante, le père de Neta est né à Tinghir. Il est de la même génération que mon père. Votre passage à Tanger n’est pas dû
© Hassan Ouazzani
au hasard. L’un de vos prochains longs métrages aura Tanger pour thème. Qu’aimeriez-vous raconter sur la cité du Détroit qui n’ait déjà été dit ? J’ai beaucoup lu sur Tanger. J’ai d’abord découvert Tanger par la littérature notamment les œuvres de Mohamed Choukri, évidemment Le pain nu mais surtout la deuxième, moins connue mais plus forte, Le temps des erreurs. Puis, à chaque fois que je viens ici, je suis à la fois heureux de la vitalité de la ville mais je ressens une mélancolie. J’ai compris pourquoi, Tanger a été le lieu de passage durant toute mon enfance lorsque nous quittions la France pour aller à Tinghir, au bled. Cela me rappelle mon enfance et ces voyages en famille. J’aimerais raconter cette mémoire de Tanger l’internationale et cette forte identité tangéroise. Il y a des figures ici comme mon amie Rachel Muyal, qui
mériteraient qu’on entende leur vision de Tanger, leur amour pour cette ville. C’est une ville qui ne se laisse pas dompter facilement. Pour l’instant, je lis et je rencontre ces personnes et je suis sûr que je voudrai en faire un documentaire. Vous savez, mon regard de franco-marocain-amazigh sera forcément différent de ce que vous avez déjà pu entendre ou voir sur la question. Quels sont vos autres projets ? J’ai tourné en tant que comédien récemment sous la direction du talentueux cinéaste Othman Naciri dans son court métrage Le refus de trop et j’avoue avoir eu beaucoup de plaisir à le faire, d’autant que c’est un film engagé. J’espère renouveler cette expérience. Je crois que le cinéma peut participer grandement aux changements des mentalités ou en tout cas questionner nos certitudes... Actuellement, je me
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À LA UNE
RENCONTRE
« C’est aux politiques d’embellir la ville. »
© Victor Delfim
travail de proximité avec les lycées et collèges de la ville. Il faut démocratiser la culture. Quel est l’intérêt si cela ne s’adresse qu’aux élites et hélas, cellesci sont souvent déconnectées des réalités du pays. Si on veut reprendre le terrain aux islamistes et salafistes, c’est là qu’il faut aller.
documente sur l’amazighité : comment est-on passé d’une culture marginalisée à une culture reconnue ? J’ai envie de filmer ce grand intellectuel Mohamed Chafik, père spirituel des mouvements amazighs. Je veux montrer la modernité politique de cette culture. Nous travaillons également avec deux associations, SudMaroc.com et le centre des médias pour Tinghir, à l’organisation des Rencontres plurielles de Tinghir. Amener la culture là où elle est souvent absente… Ce seront des rencontres autour de la musique, du cinéma et des échanges intellectuels mais je veux un
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Vous avez dit récemment « Je pourrais vivre ici », en parlant de Tanger… J’aime les ports méditerranéens et oui, je pourrais vivre à Tanger. J’habiterais sur les hauteurs de Marshan ou au centre ville (boulevard Pasteur)… Vous avez des lieux magiques comme la cinémathèque de Tanger dirigée magnifiquement par Malika Chaghal. Ces deux librairies, la mythique Librairie des Colonnes et la librairie les insolites où des rencontres avec les écrivains et artistes sont organisées. Profitez de ces moments hors du temps quand vous conversez avec un créateur. Je rêverais que le théâtre Cervantes rouvre. Bref, on ne s’ennuie pas à Tanger. J’aime ces endroits comme le Number One ou encore ce magnifique hôtel Minzah. Maintenant, c’est aux politiques d’embellir la ville. Tanger est peut-être en train de renaître…
CURIEUX ?
Kamal Hachkar a lancé une campagne de fund raising. Vous pouvez soutenir le projet financièrement et découvrir le trailer du film sur la chanteuse Neta Elkayam sur le site www.parlerenpaix.org
LA FABRIQUE restaurant-galerie
vous souhaite de délicieuses fêtes de fin d’année
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FIGURE DE TANGER
Eric Valentin, la bénédiction du Duende « Être comédien, c’est dire la vérité en mentant. » Ceux qui ont eu la chance d’aller voir la pièce Le Soldat Antoine en novembre à Tanger n’ont pu manquer de penser à Federico Lorca. Eric Valentin, comédien et metteur en scène, animé d’une énergie hors du commun une fois sur les planches, est doté du Duende, cette sorte de feu sacré qui pousse certains êtres à se donner corps et âme à leur passion. Nous l’avons rencontré le jour de l’indépendance du Maroc pour une interview à bâtons rompus, très enrichissante humainement et artistiquement. PAR STÉPHANIE GAOU
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© Eric Valentin
Urbain - Eric Valentin, à quel moment avez-vous senti « l’appel des planches » ? Au départ, j’ai plutôt eu l’appel des textes. Bien sur, quand j’étais petit, je jouais avec mes cousins à monter des sketchs de marionnettes ou des pastiches d’émissions de télé, que nous montrions avec mes copains à nos parents, mais la révélation est venue avec la découverte littéraire des grands auteurs, en 3e surtout, Racine... Mais c’est un peu avant, en 6e je crois, que j’ai été fasciné par le théâtre grec et sa société qui s’arrête pour vivre au rythme des pièces. Ce côté théâtre politique, théâtre citoyen, cathartique... Puis il y a eu, dans la foulée, le premier atelier théâtre quand je suis arrivé au lycée, j’en ai profité. J’ai aimé le plaisir
d’incarner un personnage, avoir « le texte en bouche ». Aujourd’hui, je suis beaucoup plus intéressé par le corps, l’espace, le rythme. Quelle fut la chose la plus dingue que vous avez faite dans votre vie ? Tout plaquer en France sans savoir ce qui allait se passer ailleurs. Le texte qui a bouleversé votre manière d’appréhender le jeu de scène ? Tête d’or de Paul Claudel. Etre comédien, c’est ? Dire la vérité en mentant. Et metteur en scène ? C’est créer et laisser se créer.
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FIGURE DE TANGER
« […] j’ai travaillé avec les jeunes du refuge de l’association. Ce fut eux, la vraie surprise, la révélation. » Que regardez-vous en premier chez un/une comédien/ne ? L’énergie qu’il/elle dégage et son désir. Plutôt tragédie ou comédie ? Tragi-comédie, parce que la vie, c’est comme ça (sourire). Un homme qui a tout votre respect ? Patrice Chéreau, pour son parcours et ses choix. Quelle musique vous fait « décoller » direct ? S’envolent les colombes de Rodolphe Burger. Je l’écoute depuis deux ans, et parfois même, en boucle pendant dix jours d’affilée. Quel est le pire comportement que vous ayez eu à affronter ? La calomnie. Vous êtes arrivé à Tanger en 2004 pour rencontrer Mohammed Mrabet avec qui vous avez publié Le poisson conteur et autres stories de Tanger, ce fut décisif dans votre désir de vous ancrer ici ? Pas complètement. Je suis resté les mois nécessaires pour la réalisation de ce livre. J’étais déjà venu à Tanger en 1999 en tant que touriste. J’avais trouvé la ville trop éprouvante, genre, à peine arrivé avec mon sac à dos depuis Algéciras, j’avais été directement alpagué par toute une clique de mecs à la sortie du port. L’idée de départ,
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c’était de partir dans le Sud, je me suis arrêté à Larache par curiosité. Et là, je tombe sur un pêcheur en cessation d’activité, parce qu’il s’était blessé, qui travaillait la nuit dans une petite gargote au port, Aziz. Je reste chez lui pendant une semaine, à dessiner les gens qui venaient. Superbe manière de rencontrer le Maroc. Et puis, j’ai aimé Larache. J’y suis revenu dans l’idée d’écrire un documentaire sur elle. La rencontre avec Mrabet en découle. Bon, alors pourquoi Tanger, comme on demande souvent ? Le déclic, ce fut le théâtre Darna. C’est plutôt ça qui m’a donné l’ancrage nécessaire. J’avais rencontré Touria Haji Temsamani, à ce moment-là libraire dans un local situé à La Maison des femmes, elle m’avait mis en relation avec Mrabet et plus tard, avec la présidente de l’association Darna. Touria était sur mon chemin, ce fut elle qui déclencha tout. Et je la remercie ! A Darna, ils cherchaient à faire revivre le théâtre situé dans la montée du marché aux poissons. Et ils cherchaient un directeur. J’ai dit oui. J’avais carte blanche. C’était tout ce que je voulais. Evidemment, carte blanche aussi parce qu’il n’y avait pas d’argent. On a commencé dans une grande précarité, mais j’étais libre d’expérimenter tel que je l’entendais. Dès le début, une véritable autonomie. Pas de pression de temps.
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En haut : La troupe, dans le désordre d’apparition :
Abdelghani Bouzian, Ahmed Ouriarghli, Hicham Zouitni, Rachid Jabbali, Fouad Sabban, Ayoub Lahlou, Yasser Darif, Nabil Dourgal, Achraf Dourgal, Tarek Bakkali, Omar Bakkali, Mohamed Nadir, Rédouan Akkalay, Youssef Boukhari, Ismael Aymran, Mohcin Yarmok, Mohamed-Saïd Damoun, Zakaria Okkocha… Ci-dessus : Représentation des Fourberies de Scapin Ci-contre : Aquarelle de Delphine Mélèse effectuée pendant la représentation du Soldat Antoine
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Mais on travaille comment sans argent ? On fait preuve d’ingéniosité. Par la suite, de nombreux mécènes nous ont aidés, à différentes périodes. Je les en remercie aussi, ils ont rendu pas mal de nos créations possibles. Mais au départ, je pensais fédérer des énergies, travailler avec des troupes de Tanger. J’ai vite déchanté. J’ai rencontré des musiciens, mais pas de comédiens. Il n’y avait pas de réseau, la ville n’était connectée à rien dans le milieu à ce moment-là, les personnes qui voulaient exercer leur art allaient à Rabat ou Casablanca. Alors, j’ai travaillé avec les jeunes du refuge de l’association. Ce fut eux, la vraie surprise, la révélation. Ils avaient entre 9 et 15 ans, la plupart venaient de la rue. Ils furent de vraies forces
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de proposition. Très vite, je ne me suis concentré que sur eux, nous pouvions aborder, pendant les cours de théâtre, des sujets sociaux qui les touchaient. Le travail en atelier fut révélateur des tensions et impostures de la société. Les sujets récurrents, celui de la pièce que nous avions montée ensemble la première année, Tarek al maout (le chemin de la mort), c’était le désir d’exil - j’étais bien placé pour en parler aussi -, l’émigration, la violence. Parmi ces jeunes, aucun n’a « pété un câble » ? Si. Il y avait une grande fragilité. Plusieurs d’entre eux vivaient des situations similaires à la pièce, la pression des familles, les nuits au port… L’un d’entre eux a fini par mourir noyé dans le détroit, comme
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Les comédiens de la troupe au travail avec Mélanie Devoldère et Eric Valentin
l’un des parcours incarnés sur scène. Depuis quelques années, ces jeunes que vous avez connus mineurs, ont poursuivi leur formation théâtrale à vos côtés. Quinze d’entre eux sont toujours là et ils ont même fondé une coopérative et une compagnie de théâtre, Mémoires d’avenir. Quel est le but ? Les mener à la vraie professionnalisation, finir d’accompagner la construction de leur autonomie, individuelle et collective. C’est la troupe elle-même qui se prend en charge. Il fallait aujourd’hui se débarrasser de l’étiquette qui leur était automatiquement collée, de par le nom d’une association
d’enfants des rues, réductrice et « stigmatisante », en créant un autre cadre, légal et juridique. Le public devait comprendre qu’il venait voir des comédiens et pas des assistés. Ce sont eux qui ont voulu créer la troupe. Les professeurs - particulièrement mon bras droit d’alors, Abdelghani Bouzian, et je l’en remercie, car sans lui je serais parti - et les jeunes qui commençaient à devenir majeurs. Je suis seulement le directeur du théâtre Darna qui héberge pour l’instant cette compagnie, et je reste artiste associé pour la création de certains spectacles. Mais c’est Abdelghani Bouzian qui en est le président. Quel avenir pour la troupe ? Qu’elle tourne le plus possible,
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© Mélanie Devoldère
Les comédiens de la pièce Le soldat Antoine
BIO EXPRESS
Naissance en 1977 à Vienne (Rhône-Alpes). Licence Arts du spectacle Saint-Denis, Paris 8. Ecole du Samovar. Travail avec de jeunes compagnies entre Paris et Rennes. 2004 : venue à Tanger. 2006 : sortie du livre Le poisson conteur et autres stories de Tanger. 2007 : Première création de Gagne ton Visa. 2010 : sortie de Mémoires fantastiques. 2014 : création du spectacle Le Soldat Antoine avec la troupe Mémoires d’avenir et la compagnie Les Singes Hurleurs.
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qu’elle présente des spectacles à travers le Maroc, que Le Soldat Antoine tourne en Afrique et au Maghreb, qu’elle fasse d’autres belles rencontres d’artistes associés, comme celle avec Mélanie Devoldère et l’équipe des Singes Hurleurs. Sinon, la troupe n’a pas vocation à rester éternellement au Théâtre Darna. Je lui souhaite de trouver un lieu le plus vite possible, afin d’offrir un nouvel espace culturel à la ville. Et vous, que désirez-vous faire ? Reprendre tôt ou tard la route. Vers l’Amérique du Sud. Quel est le spectacle que vous aimeriez monter avant de partir ? Quelque chose sur l’identité d’un jeune marocain aujourd’hui, écrit avec les artistes de la troupe, et un spectacle sur les mythes.
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L’OEIL DU PHOTOGRAPHE
Vers Tinghir, trajectoire en noir et blanc
Par Mehdi Jassifi Mehdi Jassifi, jeune touche-à-tout inclassable, vif et trublion, bourlingueur, bosseur, enthousiaste, remonté à bloc contre les inepties d’une certaine société qui l’horripile - parfois à tort, souvent à raison -, tourbillonne de curiosité et représente ce jeune Maroc vif et brillant, qui s’interroge sur sa place dans ce monde. Entre Tanger et Casablanca, où il a fait ses premières armes en photographie, il a déjà su séduire le collectif Soora et exposé ses travaux dans plusieurs villes du Maroc. Autodidacte et ingénieux, ses tâtonnements techniques ne l’empêchent nullement d’approcher ses sujets avec une grande tendresse et une sincère humanité ; ce qui semble être déjà un incommensurable atout pour perdurer dans la discipline. Lui qui va au-devant des gens, captant leurs instants de réflexion, d’introspection, d’oublis, a fait la route de Casablanca à Tinghir en avril 2014, séduit par la démarche de Kamal Hachkar dont il avait vu le film documentaire Tinghir-Jerusalem les échos du Mellah (voir portrait p. 24 dans ce numéro). Ce portfolio est la succession d’instants, de visages saisis au vol, qu’il a bien voulu confier à Urbain. Il y a joué la carte du noir et blanc, d’une perspective fondue en douceur, d’un regard sans agressivité, présent mais jamais envahissant. La distance nécessaire. Par Stéphanie Gaou
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BABAHOUM du 13 dĂŠcembre 2014 au 15 janvier 2015
GALERIE CONIL 7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger +212 (0)6 60 28 33 23 / 5 39 37 20 54
CULTURE
AGENDA
- l'agenda culturel photo Multiple D’Alexandra Guyot La très professionnelle artiste propriétaire des lieux s’expose à nouveau avec cette série en noir et blanc, des images résistantes, puissantes avec une certaine mélancolie, un travail précis dans sa composition, d’une force attractive. Jusqu’au 24 janvier 2015. Nocturnes les 11 décembre et 11 janvier de 19 h à 0 h. Vernissage le 4 décembre à 19 h - Galerie Photo Loft
KILTERRA Ciro Beltrán et Juan Castillo Être un « Kilterra », au Chili, c’est être un "artiste dans un passage". Les artistes chiliens Beltrán et Castillo se sont consacrés à la pratique expérimentale où les mots se présentent comme "métalangage". Vers la "kiltrization", ou le croisement à l'intérieur du contexte dans lequel les deux artistes développent leur pratique artistique. Au lieu de se convertir en artistes globalisés, ils ont décidé d'être des Kilterras… Jusqu’au 15 février 2015. Vernissage le 9 décembre à 19 h - Salle d’exposition de l’Institut Cervantes
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Lamia Naji " We are all Moroccans " Exposition itinérante utilisant près de 1300 photos, We are all Moroccans sonne comme le cri d’espoir d’une jeunesse marocaine farouchement déterminée à vivre heureuse, dans la différence et surtout unie. Jusqu’au 31 décembre. Vernissage le 5 décembre à 19h30 avec soirée hip hop Espace Beckett
Et toujours : « Tanger, le Tournant » de Rachid Ouetassi à la galerie Delacroix.
CULTURE
AGENDA
spectacles HOMMAGE À SUGARMAN
We Create
De Ruby Smith Spectacle de danse contemporaine créé à Tanger sur le thème de la liberté d’expression. Un véritable miroir de notre société produit par American Language Center de Tanger, en collaboration avec Tabadoul et l'Institut Français de Tanger. Producteur exécutif Ilyass Bouchri. Entrée : 20 Dh. Première le 13 décembre à 19 h - Tabadoul.
Jake McCarthy, bluesman en herbe résidant à Tanger, présente un concert acoustique en hommage à Sixto "Sugarman" Rodriguez, avec les musiciens incontournables de la scène locale Adil Ben El Hachmi et Sarah Ariche. L'occasion parfaite de revisiter les paroles et la musique de ce poète urbain, souvent comparé à Bob Dylan. Participation libre. Le 6 décembre à 21h30 Tabadoul
Trio B’ldi
CONCERT DE JAZZ Le groupe, constitué cet automne, réunit Nor Eddine Bahha au piano, Hamza Souissi à la basse et Xavier Sarazin à la batterie. Sidemen et performeurs, les musiciens de ce groupe se produisent fréquemment dans les festivals avec de grands artistes ou dans leurs propres formations, le répertoire revisite des standards de jazz et comprend des compositions originales. Vendredi 12 décembre à 19h30 - Salle Beckett
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Musique Klezmer et cuivres des Balkans Le Goethe-Institut du Maroc invite le public tangérois à swinguer aux sons du Bakshish Brass Band. Laissez-vous entraîner par cette fanfare berlinoise aux sons groove d’Europe de l’Est et aux rythmes endiablés des Balkans. Six musiciens audacieux qui enflamment le public par leur énergie, leur inventivité et leurs rythmes frénétiques et grâce à une variété d’instruments inédite pour une fanfare (accordéon, guitare, percussion et cuivres). Entrée libre sur invitation. Le 12 décembre à 20 h - Hôtel El Oumnia Puerto
A MANO Par la compagnie El Patio Spectacle en espagnol proposé par l’Institut Cervantes. L’histoire d'un petit personnage, de son énorme désir de s’enfuir ventre à terre, d’une vitrine et de ses locataires, une histoire d'amour, une histoire de petits échecs, d'une tasse qui respire et de quatre mains qui jouent. Un spectacle de petit format avec un grand propos : émouvoir. Le 17 décembre à 19h30 Collège espagnol Ramón y Cajal
© Antoine Tempe
Berlin Jazz 2014 Bakshish Brass band
Souls D’Olivier Dubois Spectacle de danse contemporaine proposé par l’Institut français de Tétouan. Olivier Dubois, danseur et chorégraphe, volontiers iconoclaste et provocateur, récemment nommé à la tête du Centre chorégraphique du Nord, fait appel à six danseurs venus des six coins de l’Afrique pour sa création Souls. Une mosaïque africaine des langues, des mouvements et des géographies qui fait écho aux élans de Nijinski, aux mots de Mallarmé et aux notes de Debussy. Places à retirer à la Librairie des Colonnes ou à l’IF de Tétouan. Le 3 décembre à 19h30 Salle de spectacle de la maison de la culture de Tétouan
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CULTURE
AGENDA
littérature À HAUTES VOIX Rencontre avec Aïcha EchChenna et Hafida Elbaz de l’association Solidarité Féminine
Roland Beaufre
Mes nuits tangéroises
Roland Beaufre achève sa trilogie tangéroise aux éditions Khbar Bladna. Après Tanger Forever et Tangérois Forever qui célébraient les lieux et les figures de Tanger, place à l’errance nocturne dans la ville du détroit. Dédicace accompagnée d’une exposition de photographies tirées de l’ouvrage, intitulée « Odalisques » Le 30 décembre à 19 h Librairie les insolites
À hautes voix, publié aux Éditions Le Fennec, est un recueil de témoignages sur l’immense solitude, la misère et la hogra que subissent les mères célibataires et leurs enfants au Maroc. C’est le récit de leurs combats contre une société injuste et intolérante, contre l’analphabétisme, contre l’irresponsabilité de certains hommes, contre l’ignorance et les préjugés. Le 11 décembre à18h30 Médiathèque de l’Institut français de Tétouan
Philippe Dana Les invités de la fête Philippe Dana qui connut une popularité immense pendant ses années Canal + avec l’émission Ça cartoon ! revient sur le devant de la scène médiatique grâce à son livre co-écrit avec Léon Mercadet et publié aux éditions Don Quichotte. Il viendra raconter les fastes et décadences de cette époque et l’univers en coulisses de la télévision. Rencontre le 6 décembre à 19 h Librairie les insolites
Zakya Daoud Juba II, Roi, savant et mécène
La journaliste Zakya Daoud, spécialisée dans l’histoire du Maroc, viendra présenter son livre paru aux éditions Artdif. Un éclairage nouveau sur un personnage charismatique du Maroc anté-islamique, dont le destin est digne des grandes épopées antiques. Un texte édifiant. Rencontre le 5 décembre à 19 h Librairie les insolites
Mokhtar Chaoui // Les Chrysanthèmes du Désert Mokhtar Chaoui vous propose dans ce recueil, polysémique et non moins polémique, des histoires fascinantes qui vous emporteront et vous bouleverseront à la fois, servies dans un style sobre et chatoyant. Avec ses personnages vous rirez, vous pleurerez, vous rêverez. Vous chercherez aussi, avec eux, à démêler les fils de vos destinées et à exorciser votre passé. Le 11 décembre à18h30 - Médiathèque de l’Institut français
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AUTOUR DES LIVRES Abdellatif El Bazi et l’association « Les Amis de la lecture » Fondée par des passionnés de livres et de lecture, la revue Autour des Livres, éditée à Tétouan, a pour objectif de valoriser et soutenir la création littéraire à travers des présentations d’ouvrages, des articles de fonds, des entretiens en français et en arabe. Dialogue avec Abdellatif El Bazi entouré de son équipe autour du dernier numéro de la revue. Le 4 décembre à 18h30 Médiathèque de l’Institut français de Tétouan
Gabriel Andrieu Promenade littéraire : Patrick Modiano Gabriel Andrieu, truculent conteur et confident des grands littérateurs (dont Tahar Ben Jelloun et Pierre Assouline), viendra présenter le parcours de Patrick Modiano, Prix Nobel de Littérature 2014. Il fera un point également sur quelques coups de cœur de la rentrée littéraire française. Une enrichissante soirée en perspective. Le 20 décembre à 19 h - Librairie les insolites
Romain Simenel Ne mange pas ce livre C’est l’arrivée, à la fin des années 1990, de nouveaux acteurs dans l’espace saharien qui provoque une véritable chasse aux manuscrits. Chasse qui pourrait paraître une tentative d’effacement des traces historiques de ce que fut la haute civilisation saharienne. Le 17 décembre à 18h30 - Médiathèque de l’Institut français
Karima Yatribi Ahmed Sefrioui, entre l’oubli et la réhabilitation Karima Yatribi est professeur de littérature française, ancienne conseillère du Ministre de la Culture Bensalem Himmich (2009- 2010) et membre du jury Prix Grand Atlas (2010). Elle est notamment l’auteur de Le Bruissement des Souvenirs (Rabat, Editions Bouregreg, 2011), un essai consacré à Edmond Amran El Maleh et préfacé par le Professeur Driss Khrouz. Le 3 décembre à 18h30 - Médiathèque de l’Institut français
CULTURE
AGENDA
expositions Mohamed Benmoussa Mohamed Benmoussa, né en 1953 à Chefchaouen, est un artiste authentique d’une rare force. Il exprime à travers son travail ses inquiétudes et ses espoirs. La femme, le portrait et l’oiseau sont au centre de ses travaux et il nous les dévoile avec beaucoup de spontanéité. Jusqu’au 15 janvier 2015. Vernissage le 19 décembre à 19 h - Medina Art Gallery
Aziz Boumehdi L’artiste expose ses travaux récents jusqu’au 31 décembre. Vernissage le 12 décembre à 19 h. Galerie Dar d'Art
Pipoye Le jeune artiste autodidacte a fait ses preuves dans le digital painting et les arts numériques. Son travail est une explosion de couleurs et de scènes vives et enjouées, s’inscrivant dans la lignée de Murakami et Takashi. Il viendra présenter son œuvre et les produits dérivés qu’il crée pour le plus grand bonheur de nos fidèles tangérois. Vernissage le 19 décembre à 19 h Espace galerie les insolites
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EX-position Freaky et la femme Mohamed Benyaich peint son entourage. D'abord le père, ce grand homme au costume vert avec ses grandes mains, Puis ses amis qu'il retrouve à table, verre à la main. Et maintenant la femme. De face, de dos, de profil, vêtue de rouge. Sans complexe, sublimée par de grandes mains. En collaboration avec la galerie Conil. Vernissage-performance le 6 décembre à 20h30 La Fabrique
Elena Prentice et Gustave De Staël Elena Prentice est née à Boston. Depuis sa petite enfance, elle fréquente le Maroc et réside à Tanger de façon permanente depuis 2003. Les œuvres qu’elle expose sont une recherche sur la minéralité. Gustave de Staël, lui, est né à Paris. Son travail est fait de souvenirs vrais ou fantasmés. Ses aquarelles sont le fruit de plusieurs séjours passés sur une plage au sud de Boston, à regarder le ciel et la mer. Jusqu’au 23 janvier 2015. Vernissage le 23 décembre à 19 h - Galerie Volubilis
Enfants du Paradis L'association "Enfants du Paradis" à Tanger en collaboration avec la galerie Dar d'Art organise une exposition vente sur le thème "Prise en charge et intégration des enfants en situation de handicap". De nombreux artistes (Houda Terjuman, Omar Mahfoudi, Mohamed Melehi…) ont répondu présents à l'appel et offriront leurs œuvres au profit de l'association. Exposition-vente du 5 au 10 décembre. Vernissage le 5 décembre à 19 h. Galerie Dar d’Art
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CULTURE
AGENDA
expositions
(suite)
Babahoum !
Et toujours… « Jassad » de Gérard Mangematin, jusqu’au 17 janvier à la Galerie Artingis.
Babahoum a commencé à peindre à 70 ans. Autodidacte, ancien ferrailleur et brocanteur, originaire du sud du Maroc vivant près d'arganiers, Babahoum « emplit l'espace de figures qui ne se touchent pas, sans ombre, posées de plus en plus loin les unes des autres, qui irradient...Tout est frontal, tout est équilibré, tout est tranquille, tout fait silence. Les chèvres sont dans les arbres. Les vieillards agitent leur canne vers le ciel » (Pascal Quignard). La peinture de Babahoum est un trésor de l'art naïf et populaire. Première exposition à Tanger. Vernissage le 13 décembre à partir de 16 h - Galerie Conil
conférences, rencontres Gaz de schistes, enjeux et challenges Conférence donnée par le Docteur Valdelievre, ancien DG de Total charbon en Afrique du Sud, consultant et enseignant. Proposé par le Rotary Club de Tanger. Les écoles supérieures de Tanger sont les bienvenues.
Le 4 décembre à 18h30 Salle Beckett
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ARTICULTURES La nouvelle association Articultures a pour but de favoriser, développer et promouvoir, entre autres, les talents marocains et étrangers. Son président, Salaheddine Bouanani, viendra présenter les lignes créatrices de Articultures. Rencontre le 12 décembre à 19 h Librairie les insolites
CULTURE
À L'AFFICHE
À l'affiche en décembre… Cinéma à la Cinémathèque
Les films du mois GIRAFADA De Rani Massalha
Fiction, Palestine, 2014, en VO STFR Avec Saleh Bakri et Roschdy Zem Ziad, un jeune palestinien passe beaucoup de temps auprès d’un couple de girafes au zoo de Qalqilya où travaille son père. À la suite d’un bombardement, le mâle décède et la femelle se laisse mourir. Il faut lui trouver un nouveau compagnon… À partir du 1er décembre
TIMBUKTU D’Abderrahmane Sissako
Sélection Officielle Cannes 2014 / Nominé aux Oscars 2014 Meilleur film étranger / Sélection Festival de Marrakech 2014 Fiction, Mauritanie, 2014, en VO STFR
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Avec Brahim Ahmed dit Pino et Abel Jafri Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima et de ses enfants. À partir du 11 décembre
SECRETS D’OREILLERS De Jilali Ferhati
Fiction, Maroc, 2014, en VO STFR Avec Fatima Zahra Banacer et Majdouline Idrissi Une jeune femme, responsable d’un orphelinat, est convoquée un jour par la police pour l’identification d’un corps. Une douloureuse confrontation avec une petite ville, son passé et tous les personnages qui l’ont hantée. À partir du 17 décembre
Les films de l'Institut français PARTY GIRL De Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis
Caméra d’or au Festival de Cannes 2014 Fiction, France, 2014, en VF Avec Angélique Litzenburger et Joseph Bour Angélique, soixante ans, aime encore la fête. La nuit, pour gagner sa vie, elle fait boire les hommes dans un cabaret. Michel, un habitué, lui demande un jour de l’épouser. Le 4 décembre à 19h30
L’HOMME QU’ON AIMAIT TROP D’André Téchiné
Fiction, France, 2014, en VF Avec Guillaume Canet et Catherine Deneuve En 1976, Agnès Le Roux, tout juste divorcée,
revient à Nice après avoir vécu en Afrique. Manipulée par son amant, elle veut sa part d’héritage et accepte la proposition d’un mafieux local. En échange, elle doit voter contre sa mère au prochain conseil d’administration. Le 11 décembre à 19h30
MAESTRO De Léa Fazer
Fiction, France, 2014, en VF Avec Pio Marmaï et Michael Lonsdale Henri rêve de tourner dans une grosse production. En manque de rôles, il passe un casting avec Cédric Rovere, un vieux réalisateur spécialisé dans les films d’auteur. Le 18 décembre à 19h30
Ciné-club de la Cinémathèque
American Language Center // Cinéma VO // Cycle Charlie Chaplin THE GOLD RUSH (LA RUÉE VERS L’OR) De Charles Chaplin Fiction, États-Unis, 1927, film muet À la fin du XIXe siècle, dans le Klondike au Canada, un attroupement de chercheurs d’or s’active dans les montagnes enneigées. Parmi eux, Charlot se rend dans une cabane où il rencontre Big Jim, avec qui il part à la recherche d’une mine d’or. Le 14 décembre à 19h30
CHARLES CHAPLIN’S SHORTS THE IMMIGRANT, 1917 A DOG’S LIFE, 1918 SHOULDER ARMS, 1918 Le 28 décembre à 19h30
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CULTURE
À L'AFFICHE
Cycle cinéma de jeunes auteurs Premières œuvres Par l’institut Cervantes - À la Cinémathèque
EVELYN
D’Isabel Ocampo Fiction, Espagne, 2011, en VO espagnole STFR Le 5 décembre à 19 h en présence de la réalisatrice.
ALÍ
De Paco R. Banos Fiction, Espagne, 2012, en VO espagnole STFR Le 6 décembre à 19h30
MAPA
De Leon Siminiani Documentaire, Espagne, 2012, en VO espagnole STFR Le 7 décembre à 19h30
LOS ILUSOS
De Jonas Trueba Fiction, Espagne, 2013, en VO espagnole STFR Le 9 décembre à 19h30
DIAMOND FLASH
De Carlos Vermut Fiction, Espagne, 2012, en VO espagnole STFR Le 13 décembre à 19h30
SPÉCIAL Carte blanche au Walker Art Center de Minneapolis Des cinéastes d’avant-garde des États-Unis pendant les années 1940 à 1970 ont poussé les limites du cinéma. Ces cinéastes ont influencé des générations d’artistes. Ce programme comporte cinq œuvres expérimentales de la collection Ruben/Bentson du Walker et une sélection de Scopitones (vidéoclips) de chanteurs d’Afrique du Nord à Paris dans les années 1960. Séance présentée par Sheryl Mousley. Walker Senior Curator Cinq court métrages de 1944 à 1977 De Hollis Frampton, Maya Deren, Bruce Conner, Gunvor Nelson Et Bruce Baillie, films muets Video clips Films scopitone de 1960 à 1970, en VO arabe ST anglais Le 26 décembre à 19 h
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Ballet du Bolchoï au cinéma LA BAYADÈRE
CASSE-NOISETTE
De Leon Minkus Chorégraphie originale et livret de Marius Petipa Et Serguei Khudekov Nouvelle version: Youri Grigorovitch 2014, 2h45min, Avec Sveltana Zakharova, Maria Alexandrova Ballet en russe sous-titré français Lorsque la belle danseuse Nikiya et le guerrier Solor se rencontrent en secret, ils se jurent amour éternel. Cependant, le grand brahmane, également amoureux de Nikiya les surprend. Il révèle cet amour interdit au Rajah, lequel a décidé que Solor épousera Gamzatti, sa fille bien aimée. Le 7 décembre à 15 h
De Piotr Tchaikovski Livret et chorégraphie: Youri Grigorovitch 2014, 2h20min, avec les étoiles, les solistes et le corps du ballet du Bolchoï Ballet en russe sous-titré français La veille de Noël, le mystérieux parrain de Marie, Drosselmeyer, lui offre un jouet étrange : un cassenoisette en bois sculpté en forme de soldat. À minuit, lorsque la fête est terminée, tous les jouets s’animent comme par magie… Le 21 décembre à 15 h
Evénement La Nuit du Cinéma
ARSÈNE LUPIN De Jean-Paul Salomé Fiction, France, 2004, en VF Avec Romain Duris et Kristin Scott Thomas À 19 h
MENSCH De Steve Suissa Fiction, France, 2009, en VF Avec Nicolas Cazale et Sara Martins À 21h15
LE DERNIER DIAMANT D’Eric Barbier Fiction, France, 2014, en VF Avec Yvan Attal et Berenice Bejo À 23 h
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CULTURE AGENDA JEUNESSE
L’ agenda des petits L’Heure du Conte Un moment privilégié où les enfants s’éveillent au plaisir de la lecture. Avec Laetitia Troppée Les samedis de 17 h à 17h45 à la Médiathèque de l’Institut français. Le 6 décembre : Les contes de Grimm, volume 1 (suite). Le 13 décembre : Le mariage de mademoiselle Khanfoussa de Nezha Lakhal Chevé. Le 20 décembre : Contes du désert de Sidi Mohamed Iliès.
Cinéma À l’Institut français Salle audiovisuelle, séances le samedi à 15 h
Zarafa de Rémi Bezançon Sous un baobab, un vieil homme raconte aux enfants qui l’entourent, une histoire : celle de l’amitié indéfectible entre Maki, un enfant de 10 ans, et Zarafa, une girafe orpheline, cadeau du Pacha d’Égypte au Roi de France Charles X. Le 6 décembre Bob l’éponge : Noël à Bikini Bottom
Mignon à croquer, tendre et drôle, Bob l'éponge est un personnage pétillant. Vivant au fond de l'océan à Bikini Bottom, Bob l'éponge distille avec le savoir-faire des studios Nickelodeon un second degré de clins d'oeil et de parodies. Le 13 décembre
Retrouvez toutes les adresses de l’agenda dans le carnet en p.74 de ce numéro.
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Le dinosaure de Noël de Tom Gleason, 2000 Jason a huit ans et il est passionné par les dinosaures. Ce qu'il désire plus que tout comme cadeau de noël est un robot high-tech : Dino-Bot. Incapable d'attendre, il ouvre un de ses cadeaux à l'avance... et trouve un oeuf de ptérodactyle. Le 20 décembre
CULTURE SÉLECTION LIVRES
VIVEMENT
LES FÊTES
!
Petite revue de détail de cadeaux qui font du bien aux yeux, au cœur, à l’intellect et même souvent, à l’âme. Sélection par Stéphanie Gaou, libraire
artigue ne vie, L ’u d m u e, l’alb Lartigu h et iron 520 D des photos en noir v n e , il Seu an et gr s , e e u calanq talienn Format à l’i es alanguies sur les une époque te aïad blanc de n la Riviera. C’est tou l’objectif e s les plages d e qui se déploie sou graphie. ss oto h re p te la an e ench es d n des maîtr élégant d’u
La guerre d’Algérie, Benjamin Stora Seuil, environ 420 Dh Un sujet encore brûlant des deux côtés de la Méditerranée, traité avec pudeur et conscience par un historien.
Henri Garelli, Roland Beaufre Editions du Regard, environ 720 Dh Le photographe bien connu des Tangérois s’est penché sur le parcours de cet architecte / décorateur pendant plus de 30 ans. Au final, un bel hommage aux images soignées et aux textes raffinés.
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La beauté du geste, Philippe Delerm Seuil, environ 450 Dh Un bel hommage en images et en mots subtils au sport.
Le carnet rouge, Benjamin Lacombe Seuil, environ 250 Dh Un livre pour petits et moins petits aux illustrations magnifiques, réalisées de main de maître par Benjamin Lacombe. Un album qui conte l’adolescence de William qui va voir naître une passion pour les jardins. Coup de cœur confirmé.
Les Voyages de Casanova, Collectif Citadelles et Mazenod, environ 1200 Dh Un ouvrage d’une qualité exceptionnelle, tant par sa mise en page, présentation que par le fond qui réhabilite le personnage de Casanova dans le contexte historique des Lumières.
Le Maroc contemporain, Collectif Catalogue d’exposition, Snoeck, environ 370 Dh Une exposition controversée à l’Institut du monde arabe propice aux débats, à un questionnement profond sur le rôle de l’art et des artistes au Maroc et un catalogue riche d’iconographie.
Le Maroc médiéval, Collectif Catalogue d’exposition, Hazan, environ 680 Dh Une pure splendeur à la hauteur de l’exposition du Louvre consacrée aux arts antiques au Maroc. Pour celles et ceux qui n’ont pas vu l’expo ou les autres, qui ont envie de faire perdurer le plaisir.
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PRATIQUE CUISINE
Une envie de petits légumes ? Mitonnez en quelques minutes seulement ces courgettes parfumées et vitaminées.
Pour 4 convives 1 kg de courgettes 1 boîte (1/2) de tomates pelées 1/2 citron confit 2 gousses d’ail 3 c. à s. de coriandre hachée 1 c. à s. de jus de citron frais 1 c. à s. de paprika doux 1 c. à c. de cumin moulu 1 pointe de safran ou curcuma Huile d'olive Sel, poivre
Préparation - Laver, sécher et tailler les courgettes en petits morceaux sans les peler. Éplucher et hacher l’ail.
© Objectif Saveurs / N.S.
- Faire revenir à feu moyen les courgettes dans un peu d’huile d’olive. Ajouter l’ail et couvrir. Laisser cuire 10 min sur feu doux. - Pendant ce temps, égoutter les tomates et les concasser finement. Couper le citron en petits dés.
Conseil
pour accompagner Ces courgettes sont parfaites chaudes es, servies en salade. une viande mais aussi délicieuses froid
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- Ajouter la tomate, le citron confit et les épices aux courgettes, assaisonner, couvrir et laisser cuire jusqu’à ce qu’elles soient tendres. - Incorporer la coriandre et le jus de citron avant de servir.
Casa Pépé
Épicerie Fine Internationale L’adresse des tables raffinées Champagne, foie gras, chocolats, vins... Ouvert de 9 h à 23 h
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PRATIQUE URBANOSCOPE
Décembre avec
Lalla Chams Bon anniversaire, le Sagittaire !
L’entrée dans l’hiver n’aura pas raison de vos résolutions. Beaucoup de travail sur le feu, mais aussi des récompenses. Et une ambiance en famille plus détendue, ça vous fait un bien fou. Jours fétiches : les 3 et 12 décembre.
Po i s s o n s
Beau temps sur vos amours et sur vos relations sociales ! Côté professionnel en revanche, ça patine légèrement. Mettez un peu d’huile dans les rouages... Jours fétiches : les 17 et 28 décembre.
Bélier
Un proche aura grand besoin de votre soutien et vous risquez fort de ne pas être à la hauteur si vous n’êtes pas un peu plus attentif à votre entourage. Jours fétiches : les 1er et 8 décembre.
Ta u r e a u
Votre décision de remettre un peu d’ordre dans votre vie ne fera pas plaisir à tout le monde. Résistez aux mauvaises influences et tenez le cap ! Jours fétiches : les 12 et 13 décembre.
Gémeaux
Une vie plus saine, du sport, un régime, moins d’excès, voilà qui va vous faire le plus grand bien. Ambiance générale positive pour cette fin d’année ! Jours fétiches : les 22 et 30 décembre.
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Cancer
Grosse fatigue sur le signe du Cancer. Vous accumulez activité intense et courtes nuits et la lassitude vous dévore. Réfléchissez à des solutions efficaces et durables. Jour fétiche : le 31 décembre.
L i on
Les rêves et les projets auxquels vous vous accrochez ne sont pas forcément ceux qu’il vous faut. Profitez de cette fin d’année pour tout remettre à plat. Jours fétiches : les 12 et 31 décembre.
Vi e r g e
Une fin d’année qui s’annonce festive pour la Vierge qui sera entourée d’amis qui lui veulent du bien, enfin ! Profitez-en pour leur dire combien vous tenez à eux. Jour fétiche : le 25 décembre.
B alance
Vous dormez peu, vous vous alimentez mal, vous ne prenez pas assez soin de vous. Réfléchissez à un bon plan de remise en forme pour commencer 2015. Jours fétiches : les 2 et 6 décembre.
S c o r p i on
Mettez en veilleuse votre côté égocentrique qui ressemble fort à de la mégalomanie par moments. Vos amis et vos collaborateurs commencent à saturer. un peu.. Jour fétiche : le 16 décembre.
C apric or ne
Des voyages, des rencontres, d’autres horizons créeront des opportunités qu’il va vous falloir saisir car elles ne se représenteront pas avant longtemps ! Jours fétiches : les 4 et 5 décembre.
Ve r s e a u
Beaucoup de lassitude et une folle envie de tourner la page de l’année 2014. Armez-vous de patience, 2015 et ses jours meilleurs arrivent à grands pas. Jour fétiche : le 14 décembre.
PRATIQUE ADRESSES
Carnet d’adresses - Agenda Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83 Colegio Jamon y Cajal - Rue Sidi Bouabid Galerie Artingis - 11, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 33 04 25 Galeries Conil Événements et Conil Collection 7,rue du Palmier et 35,rueAlmohades - Petit Socco -T :06 55 64 10 14 Galerie Dar d’Art - 6, rue Khalil Matrane - T : 05 39 37 57 07 Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34 Galerie Photo Loft - 115, av. Med Ben Abdellah - T : 06 41 45 66 40 Hôtel Oumnia El Puerto - 10, av. Beethoven - T : 05 39 94 03 67
Renseignements : 160 Police : 190 Gendarmerie Royale : 177 Pompiers - Ambulances : 150 Maroc Assistance : 05 22 30 30 30 Mondial Assistance : 05 22 31 31 50
IF Tanger - 41, rue Hassan Ibn Wazzane - T : 05 39 94 10 54 IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12 Institut Cervantes - 99, av. Sidi Ben Abdellah - T :0539 93 20 01 La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57 Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T:0539371367 MedinaArt Gallery - 30,rueAbou Chouaib Doukkali -T :05 39 37 26 44 Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89 Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47 Volubilis Art Gallery - Grande place de la Kasbah - T : 06 68 70 01 81
Numéros utiles
Port Maritime : 05 39 93 11 29 ONCF : 08 90 20 30 40 Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49 Pharmacies de garde : www.menara.ma Urgences vétérinaires Clinique du Golf - 06 61 79 02 19
Clinique Assalam Av. de la Paix - 05 39 32 25 58 Clinique du Détroit Gzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48 Clinique Bennis Route de Tétouan - 05 39 34 07 47
Points de distribution Centres culturels / Galeries Cinémathèque Le Rif Délégation de la Culture Galerie Artingis Galerie Conil Galerie Dar D’Art Galerie De Velasco Galerie Delacroix Galerie Ibn Khaldoun Galerie Laure Welfling Galerie Lusko Galerie Mohammed Drissi Galerie Photo Loft Galerie Volubilis Goethe Institut Institut Cervantes Institut Français de Tanger Medina Art Gallery Musée de la Kasbah Tabadoul
Librairies
Librairie des Colonnes Librairie les insolites Librairie La Virgule Page et Plume
Hôtels / Maisons d’hôtes Hotel Andalucia Hôtel Chellah Hôtel Continental Hôtel El Minzah Hôtel Golden Tulip Farah Hôtel Mövenpick Hôtel Solazur Dar Al Barnous Dar Chams Dar El Kasbah
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Dar Jameel Dar Sultan La Maison de Tanger Le Balcon de Tanger Le Dar Nour Le Nord Pinus
Restaurants / Salons de thé Boston Café Café Central Cafe Le Savouret Café Le Savoy Café Miranda Café Oasis Casino Movenpick Club restaurant La Piscine Mosaic Caféteria Anna & Paolo Art & Gourmet El Morocco Club El Tangerino L’Océan La Bodega La Casa d’Italia La Fabrique La Pagode La Table du Détroit Le Bistrot du Petit Socco Le Parcours des Sens Le Relais de Paris Le Salon Bleu Otori Sushi O Tri K Pasta Cosi Tom Yam Salon de thé Kandinsky Salon de thé La Fuga Glacier La Gelateria
Divers
British Council Cabinet Bernossi Com Channel Crèche Le Manège Centre Régional d’Investissement Chambre de Commerce Française Chambre de Commerce de Tanger Consulat Général de France Consulat d’Italie Délégation du Tourisme Groupe Scolaire Le Détroit Médi1 TV
Beauté / Sport
All Ladies Auriège Biguine Spa Catherine Coiffure City Club Club Moving Dior Style Figurella Medispa Nail Lounge Nutricorp Serenity Day Spa Sook Surf Surfiti
Commerces/Autres Abyss Accès Immo Adam Cadre Ali Souvenirs Ambiance Living Amine Car Location Animalerie Animaloo
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The
University of New England is proud to be part of Tangier’s cultural renaissance
RENAULT TRANSPORTEUR OFFICIEL DE LA 14ème EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH, DU 05 AU 13 DÉCEMBRE 2014.