Édito
R
etour à Tanger. Après l’effervescence de septembre, on repose enfin ses valises dans la capitale du Détroit avec ce numéro 100 % tanjaoui. Pour y retrouver toutes les raisons qui font qu’on aime Tanger et tous les Tanger que l’on aime... Tanger la Mythique, celle de l’imagerie populaire, du rêve et du fantasme, nostalgique, conservatrice presque et attachée à son socle de traditions ancestrales. Celle des femmes du pays Jbala avec cette belle rencontre en page 24. Tanger la Cosmopolite, terre de diversité et d’accueil, tournée vers le large et éprise de culture, mais aussi de fête et de paillettes. Celle des musiciens avec un petit tour auprès des stars de Tanjazz (p. 32). Tanger la Moderne, cité du futur, ville de tous les possibles et de la performance, des entrepreneurs, des marinas et des plans d’aménagement, des zones franches et des usines modèles, comme celle de Renault que nous sommes allés visiter pour vous (p. 14). Je vous souhaite donc un mois d’octobre absolument, intensément, magnifiquement tangérois et une agréable lecture.
Christine Cattant, Rédactrice en Chef
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URBAIN
© eugenesergeev
tanger
Contacts Directeur de Publication : Othman Noussairi // o.noussairi@urbainmagazine.com Rédactrice en Chef : Christine Cattant // c.cattant@urbainmagazine.com Secrétaire de Rédaction : Maquette : Rédaction :
Stéphanie Gaou Mouna Sebti et Christine Cattant Khadija Barkani, Kamil El Alami, Dounia Tengour, Stéphanie Gaou, Christine Cattant
Imprimeur : Mail : Publicité : Distribution :
Chrono Digital - Casablanca contact@urbainmagazine.com Nicolas Samet / 06 60 20 30 24 - n.samet@urbainmagazine.com 06 02 22 50 10
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www.urbain.ma Urbain Tanger Magazine 67, avenue de la Résistance - 90 000 Tanger 105984 En cours © N. Samet / URBAIN
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URBAIN
tanger
S
octobre 2015 / n°31
ommaire 24
Femmes du pays Jbala L’âme de Tanger
Actus
Mag’ 14 24 32 38
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À la Une : Paul Carvalho Rencontre : Femmes du pays Jbala Retour sur Tanja zz 2015 Portfolio : Philippe Fourcadier
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Votre agenda À l’affiche L’agenda des petits Coup de coeur de libraire
Pratique 70 72 74 76 78
Chronique du “Soi” par Laurence Dudek Bien-être & Beauté par Annie Li La recette d’URBAIN Urbanoscope Carnet d’adresses / Points de distribution
© Sébastien Busson
8 Courrier des lecteurs 10 Rendez-vous tangérois 12 Marathon de tanger : 2e édition
Culture
ACTUS
COURRIER DES LECTEURS
paroles de lecteurs sur contact@urbainmagazine.com
SPÉCIAL TANJAZZ
© Youssef Tazi
»» Beaucoup de talent pour la jolie artiste qui est passée plusieurs soirs au bar de Tanjazz (Ruby Landen NDLR) mais vraiment dommage : trop de mal à l’entendre avec tous ces gens qui parlaient sans l’écouter. Quel courage de jouer dans ces conditions ! Hicham, Mohammedia
Photo Tanjazz 2015
»» Votre article sur Nikki Hill m’a donné une folle envie de venir la voir en concert. J’ai adoré ! Quelle fougue et quelle énergie ! Hasnae Alaoui, Rabat »» Quelle belle soirée que ce samedi à Tanjazz ! Superbe Ivan Melon Lewis, incroyable Arun Ghosh ! J’espère en vivre encore beaucoup d’autres et vous retrouver, fidèles petits soldats, dans ce couloir où votre enthousiasme est communicatif. Alors, merci aussi au magazine Urbain d’être là. Miene, Tanger »» Je n’ai pas aimé du tout la prestation de l’Américaine Nikki Hill. Son métallique des enceintes, trop de monde, quel tapage pour ça ! Mais le reste de la programmation était top et j’attends maintenant avec impatience l’année prochaine. Hakim B., Chefchaouen
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»» Une petite dédicace, mais ô combien affectueuse, à toutes ces personnes - que je connais et que je ne connais pas - pour l’immense travail réalisé autour du Tanjazz 2015, (…), la colossale implication et dévouement pour que tout soit cadré pour notre plus grand bonheur, lorsque nous traversons les portes d’accueil du Palais Moulay Hafid. Une très belle réussite et une envie que cela reprenne « demain ». Je ne fermerais pas cette dédicace sans remercier l’équipe d’Urbain Tanger Magazine pour ces moments de Couleurs musicales inoubliables et gravés à jamais Bravo et Merci à tous ! Vivement Tanjazz 2016 ! Mary-Rahma, Tanger
Abonnement URBAIN magazine Maroc : 160 DH / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés Europe : 380 DH soit 35 EUR / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés États-Unis/Canada : 520 DH soit 60 USD ou 67 CAD / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés Paiement par chèque, virement ou espèces à URBAIN SARL.
Tel. 05 39 37 45 10 52 rue Kacem Guenoun Porte de la Kasbah - Tanger facebook.com/laschicasdetanger laschicasdetanger@gmail.com
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ACTUS RENDEZ-VOUS EN VILLE
Rendez-vous tangérois Chez Tabadoul
Remise en forme “Seul ou en famille” Week-end // 9-11 octobre Au programme, body mind connection, body flow, yoga et tai chi chuan, dans des cours adaptés aussi bien aux grands qu’aux petits. Idéal pour partager un week-end de détente en famille ! Animé par Rajlee Our, professeur diplômé en France et aux USA.
Tanja Ritmo latino Week-end // 17-18 octobre
Shopping
Zeste d’allure
Découvrez la nouvelle collection “automne” du créateur Zest d’Orient L’atelier de Laurence - 9, rue Al Mabarat, quartier Josafat - Tanger
Magie en cuisine
31 octobre à 21 h Soirée et repas : 100 DH.
Présentation du Thermomix de Vorwerk, l’appareil qui a révolutionné le monde de la cuisine amateur. Le samedi 3 octobre à 16 h Las Chicas - 52, rue Kecem Guenoun, porte de la Kasbah - Tanger
Et toujours : Les ateliers pour bébés, petits et grands.
Vide-grenier
Stages de danse salsa, zumba et bachata et soirée 100% Latino animés par Abder et Younes de la célèbre école Salsa Factory de Rabat.
Soirée Halloween
Le Resto d’Aziza, son couscous le vendredi et les pâtes italiennes le mardi. Pâtisseries et repas à emporter sur commande. Infos, tarifs et réservations au 05 39 37 19 78 ou sur info@tabadoul.org
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Idéal pour faire des affaires ou des rencontres, pour dénicher une pièce rare ou faire de la place à la maison ! Le 25 octobre de 11 h à 18 h à Tabadoul Tél. 05 39 37 19 78 ou info@tabadoul.org
Rentrées
Sentiers du dimanche
La Section de Tanger du Club alpin français de Casablanca a repris ses activités de plein air encadrées par des personnes expérimentées : randonnées pédestres chaque dimanche, escalade toutes les deux semaines et kayak l’été. Son affiliation au club de Casablanca permet de participer aux sorties en montagne : canyonisme, alpinisme, kayak, ski alpin ou de randonnée, raquettes, spéléologie, parapente. Contact : caf.tanger@gmail.com ou tél. : 06 10 51 67 40
Portes ouvertes
JOURNÉE DE L’ÉTUDIANT
En collaboration avec Campus France Le samedi 3 octobre - 15 h ∙ Présentation : Étudier en France Études en France, procédures de candidature, certifications en français, découverte de l’Espace Campus France numérique, démarche consulaire. - 18 h ∙ Table ronde : « Quel profil pour quel métier ? » Des professionnels de différents secteurs parlent de leur métier : formations, profil, compétences, etc. - 20 h ∙ Concert : Harmonic Fusion Institut français de Tétouan
Tanger Accueil
Découvrez les nouveaux ateliers : cuisine, arabe, tricot, anglais, peinture sur verre, lecture, Majong, marche, danse orientale. - Le 3 octobre : Accueil et cocktail de bienvenue. - Le 8 octobre : Escapade gourmande. - Le 11 octobre : Journée plage. Contact Facebook ou tél. : 06 11 89 62 19
Comédie de Tanger La rentrée de l’atelier de théâtre aura lieu le lundi 5 octobre à 18h30 L’atelier est gratuit sur inscription avant le 2 octobre sur comediedetanger@gmail.com
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ACTUS SPORT
Marathon de Tanger IIe édition Dimanche 8 novembre 2015
Le coup d’envoi de la seconde édition du Marathon de Tanger est donné. À l’heure où nous mettons sous presse, le nouveau tracé est en attente d’être validé par la Wilaya mais on nous promet un parcours évidemment homologué et stimulant pour les coureurs. Le chiffre de 1 200 participants, enregistré l’an dernier pour la première édition devrait être largement dépassé, plusieurs clubs d’athétisme européens ayant d’ailleurs déjà confirmé leur participation.
Comme l’an passé, les coureurs pourront s’aligner sur trois distances, le 10 km, le semi marathon et le marathon. URBAIN, partenaire de l’événement, couvrira de A à Z pour vous l’événement. Toutes les infos sur www.tangermarathon.com et sur la page Facebook Tanger Marathon.
COUREZ AVEC URBAIN !
- Bénéficiez officiellement du soutien du Marathon de Tanger - Profitez du tarif unique négocié par votre magazine de 50 DH, et ce, quelle que soit la course dans laquelle vous souhaitez vous engager. - Recevez le tee-shirt technique Asics de la course personnalisé au nom de l’équipe, ainsi qu’une casquette URBAIN. Les numéros de dossards des membres seront groupés. - Profitez de l’ambiance stimulante des entraînements en groupe et de l’émulation générée par l’appartenance à une équipe comptant à la fois des membres expérimentés, des coureurs réguliers et des débutants. - Couverture médiatique de l’aventure de l’équipe par le magazine
Pour participer sous les couleurs d’URBAIN, contactez-nous sur tangerurbainrunners@gmail.com 12
MAG’
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À LA UNE
PAUL CARVALHO Renault Tanger par cœur
Il est le boss qu’on souhaiterait tous avoir. Souriant, amical, il nous accueille sur le parking de l’usine Renault à Melloussa un samedi matin, en jeans et sans cravate, pour nous offrir quatre heures de son temps dédiées à une visite en toute décontraction. Mais qu’on ne s’y trompe pas : Paul Carvalho, le directeur du site, connaît par cœur chaque écrou de tous les bâtiments et le moindre geste répété par chaque employé de l’usine. Rencontre avec un homme qui sait faire rimer compétence, rigueur et humanité. Par Christine Cattant Photographies : N.S. / URBAIN
Déconcertante arrivée sur le site de Renault Melloussa, village situé à une demi-heure à l’est de Tanger, ce samedi matin d’été. De l’extérieur, les lieux semblent déserts. Paul Carvalho, directeur général des lieux depuis octobre 2013, s’amuse de mon étonnement : « Une usine performante est une usine où l’on ne voit personne, car tout le monde est à son poste, tout est parfaitement structuré et organisé ». Ce lieu, il le connaît sur le bout des doigts pour avoir pris une part plus qu’active dans sa réussite et cela, avant même que le premier coup de pelleteuse ait été donné. Né à Lisbonne au début des années 60, ce fils de maçon portugais a émigré en France à l’âge de dix ans, caché dans
la charrette d’un homme qu’il ne connaissait pas. La décision d’un père prêt à tout, à l’époque de Salazar et de son successeur Caetano, pour éviter que ses deux fils ne vivent un jour comme lui un cauchemar comme celui d’être enrôlé dans la guerre d’Angola. Trois ans avant la révolution des Œillets, la famille rejoint donc la grand-mère maternelle déjà établie en Normandie. « Ça a été une époque très dure », nous confie-t-il un peu plus gravement. Nouvelle vie, nouvelle langue, le petit Paul est placé dans une classe de CP avec des tout petits et passe ses journées seul à la récré et ses soirées à apprendre le français. Mais le retard sera vite rattrapé. Il passe un CAP de dessinateur industriel et est embauché par une raffinerie de pétrole à Rouen. Après seulement six mois passés devant sa planche à
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À LA UNE
dessin, Paul Carvalho, passionné de mécanique, décide de reprendre ses études et passe, seul et par correspondance, un bac technique, un BTS, puis des UV en maths et en physique pour une classe prépa. Renault entre dans sa vie dès la reprise de ses études. Il lâche le bureau d’études et devient manutentionnaire intérimaire le jour à Grand-Couronne, dans la banlieue rouennaise, tandis qu’il potasse ses examens le soir. « Dans la famille, tout le monde m’a pris pour un fou, ils se demandaient pourquoi je quittais mon entreprise
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pour me lancer là-dedans » se souvient-il en riant. « D’autant qu’à l’époque, j’étais employé en contrat social et que je gagnais 40 % du salaire d’un ouvrier ! » Un bon investissement cependant car quelques années plus tard, Renault profite des nouveaux dispositifs concernant les ingénieurs d’État pour envoyer le jeune homme à l’École des Mines de Nancy y passer son diplôme d’ingénieur. « Je me suis retrouvé dans un amphi avec 300 étudiants, le prof parlait si vite qu’on n’arrivait même pas à copier ce qu’il disait. Ça m’a
rappelé mon arrivée en France, mes premiers mois d’école… Et je me suis dit : tu l’as fait une fois, pourquoi pas une deuxième fois ? » Chez Renault, ce bûcheur acharné enchaîne les postes et relève les challenges, qu’ils soient sociaux ou techniques. Tandis qu’il s’élève dans la hiérarchie, il demande régulièrement à partir à l’étranger, n’importe où. Tanger arrive à point nommé, à un moment charnière de sa carrière où il est prêt à envisager de partir ailleurs. Chez Renault, ce sera Tanger ou rien. Tanger, il l’aura, et pas qu’un peu car il débarque sur la zone encore déserte, avant même le premier coup de pioche. Il coordonnera les travaux, les embauches, le démarrage, la fabrication en tant que Directeur technique, un poste très opérationnel aux défis multiples. « J’ai fait le tour du monde des usines Renault pour y prendre le meilleur de ce qui se faisait dans chacune d’entre elles, j’ai réalisé les mille premières embauches en faisant passer plus de cinq mille entretiens... » Cette usine, Paul Carvalho l’a vue naître, il a même participé à sa conception et ne l’a jamais quittée depuis, l’accompagnant dans ses premiers pas et nous présentant aujourd’hui avec fierté l’enfant surdoué que nous avons sous les yeux. Et c’est d’abord le bruit assourdissant des presses,
« Chez Renault, ce sera Tanger ou rien. » posées sur des fondations renforcées, qui nous accueille en pénétrant dans le premier bâtiment. Cinq lignes en tout qui impriment une force de 500 à 2 500 tonnes sur des « feuilles » de tôle de 0,7 mm provenant de bobines d’acier pesant jusqu’à 30 tonnes. La terre tremble littéralement sous nos pieds. À la sortie des lignes, les pièces (portières, toits (pavillons), côtés de caisse, etc.) des Sandero, Lodgy et Dockker sont contrôlées et stockées dans des racks, prêtes à être assemblées dans le département « Body Shop ». Là, des opérateurs soudent les pièces ensemble par points à l’aide de pinces dotées d’électrodes en cuivre. La température monte à 1 000°C, l’acier devient presque liquide. Les 4 000 points de soudure nécessaires pour assembler une voiture sont presque tous effectués manuellement, seuls ceux situés à l’intérieur des voitures, dans les endroits difficiles d’accès, sont effectués par des robots. Chaque opérateur pourrait presque faire ces points les yeux fermés, après une formation menée sur la tôle d’environ 6 000 voitures. Au bout de cette chaîne, chaque jour, on « casse » deux voitures au hasard qui sont démontées point par point pour vérifier que tout est en ordre. Un contrôle qualité imparable. Puis les voitures partent à la peinture. Dix étuves à des températures allant de 80 à 180°C. Un département qui a posé des problèmes en raison de la configuration des lieux et de son dénivelé, à tel point que, lorsque l’usine a démarré, il n’était pas encore totalement prêt : les trois premiers mois, les voitures ont été peintes manuellement au pistolet par les ouvriers. Enfin, passage au département montage, où l’on assemble les structures des voitures avec les moteurs, sièges, trains, câblages, tapis, tableaux
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À LA UNE
de bord, tapis, éléments d’insonorisation, parechocs, vitres, etc. Sur les neuf heures nécessaires à la fabrication d’une voiture, elle en passera quatre ici avant d’être chargée sur le train qui l’emmènera vers Tanger Med. La première voiture est sortie de l’usine en juillet 2011, treize mois seulement après la pose du premier poteau de l’usine, une performance. Elle trône désormais dans le hall du bâtiment administratif, couverte de signatures diverses.
« Renault Tanger est la première usine automobile propre au monde. » Pour en arriver là et installer ces 100 000 m2 de bâtiments sur les 350 hectares que compte la zone, il aura fallu déplacer 9 millions de m3 de terre, l’équivalent de 50 stades de France. Une phase du projet très perturbée par la composition argileuse du sol produisant une boue ingérable dès qu’il pleut. Le terrassement ayant eu lieu à l’époque des grandes inondations de 2008 et 2009, le chantier a connu plus de 70 jours d’arrêt et des moments cauchemardesques durant lesquels il était parfois impossible d’évacuer le site. En 2012, 50 000 véhicules sont produits. Le double en 2013 et 170 000 en 2014. Il en sortira 270 000 en 2015 sur une capacité totale de 340 000 par an, la plus forte croissance de l’histoire des usines Renault. À bien des titres, Renault Tanger est un modèle et une exception. Quinze à vingt containers de pièces arrivent chaque jour par bateau (tôle, moteurs, etc.). C’est la première usine automobile propre au monde, grâce à une installation électrique mise en place en partenariat avec Véolia : zéro
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émissions de carbone, la chaudière biomasse est alimentée de noyaux d’olives provenant de la région de Meknès et l’eau utilisée, totalement recyclée, circule en circuit fermé. Aucun rejet. Il est également prévu de couvrir prochainement toutes les places de parking en panneaux solaires. C’est aussi l’une des rares usines auto où l’on fabrique ses propres sièges. Des sièges « made in Morocco ». Un brevet exclusif et un procédé qui va désormais être appliqué et développé un peu partout dans les usines de la marque. Modèle en terme de sécurité également. « On applique la législation du pays a minima. Mais si des choses vont au-delà en interne chez Renault, c’est ce qui s’applique. Et en termes de sécurité, nos normes vont largement au-delà de la législation nationale. Par exemple, il n’y a pas de fumée aux postes de soudure, alors que rien dans la législation marocaine ne l’exigeait. Mais chez Renault oui. Quatre millions d’euros d’investissement pour les aspirations à la source à chaque poste ». Concernant le volet humain, Paul Carvalho est enthousiaste. « On pensait avoir des difficultés avec la main-d’œuvre et finalement, c’est un vrai bonheur car au Maroc, il y a une maturité et une dextérité dans le geste, certainement liées à la tradition des métiers de l’artisanat. Grâce à cette habileté, la formation est très rapide. Il y a également de très bonnes écoles d’ingénieur, sans compter tous ceux qui ont fait leur formation d’ingénieur en Europe ou en Amérique du nord ». Aujourd’hui, l’usine compte 7 000 employés. Au départ, des caravanes ont fait le tour du Maroc pour le recrutement mais aujourd’hui, les employés sont de plus en plus des Tangérois. Pour un opérateur de base, il faut trois mois de formation, pour un chef d’atelier cinq mois et un chef de département (ingénieur expérimenté) part dixhuit mois en France. Le transfert de compétence est total. À la fin 2015, il restera cinq expatriés
Moules utilisĂŠs dans les presses
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À LA UNE
dans l’usine, contre trois cents au départ. Tous les n°2 de l’usine étaient des Marocains. Ils ont tous remplacé les n°1 depuis. « Et on est en train de travailler pour que l’usine soit capable de faire ses propres modifications internes. Ce n’était pas prévu mais cela a été rendu possible grâce au niveau des ingénieurs locaux. On peut juste regretter un manque au niveau des techniciens intermédiaires, mais on travaille avec les écoles ici au Maroc pour créer des techniciens avec un meilleur niveau d’analyse, de vrais bac + 2 qui comprennent avant d’agir car il y a trop de techniciens « tournevis », c’est un peu le point faible de toutes les entreprises ici au Maroc ». Durant la visite, nous remarquons des espaces pour les pauses dans et hors de l’usine (aménagés avec des bancs et des oliviers), des salles de prière… Le Ramadan commence
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À gauche : ouvrière au département montage.
Département peinture.
Ci-contre : La première voiture sortie de l’usine Renault Tanger, couverte de signatures et de dédicaces.
« Au Maroc, il y a une vraie maturité et une dextérité dans le geste. » dans trois jours et dehors, des ouvriers œuvrent au montage de chapiteaux pour permettre aux employés de prendre le ftour dans un joli cadre, des tables rondes, des nappes… Car les repas des employés sont offerts. Leurs vêtements professionnels sont lavés à l’usine, leur transport assuré. Dans le domaine social, l’usine a environ deux ans d’avance sur les plans. « Aujourd’hui, le personnel réclame davantage de social. On souhaite se pencher sur le problème du logement, très cher et compliqué. On travaille sur deux ou trois projets d’aides aux promoteurs pour offrir des loyers abordables aux salariés, et également sur des conventions avec les professionnels de la santé et les assurances. On y arrive, mais il fallait faire de la performance avant de se pencher làdessus. Les deux personnes les plus importantes
pour une entreprise, c’est d’abord le client, puis vient l’ouvrier. Nous n’avons jamais connu de grève pure ici, seulement des difficultés classiques lors de négociations, notamment en février cette année. Le syndicat et l’entreprise sont jeunes, il n’y a pas encore beaucoup de structuration du dialogue social. Des régulations sont à mettre en place ». La direction planche également sur une convention collective qui sera mise en place ce mois-ci, l’une des premières du pays dans le domaine privé. « On est dans un pays où les attentes sont énormes et une entreprise automobile donne le sentiment de générer de gros bénéfices alors que l’on ne marge qu’à 3 %. D’ailleurs, nous sommes entourés d’autres entreprises en zone franche, si Renault augmente trop les salaires, elle met en difficulté toutes les entreprises qui sont autour d’elle, on n’est pas tout seuls, on doit prendre garde au contexte. Puis tout le social que l’on fait a un coût (13e mois, repas et transport offert, primes pour diverses occasions familiales, avance des frais de CNSS pour les femmes enceintes, etc. NDLR), le package social de l’entreprise est énorme mais nécessaire pour faire
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À LA UNE
À gauche : portières tout juste sorties des presses. Ci-dessus : collaborateurs et métiers sont à l’honneur chez Renault.
naître une culture de l’entreprise. L’aspect humain contribue à la performance ». On en vient au sujet qui fâche : la délocalisation. Le directeur recadre aussitôt : « L’usine est née de la conjonction de deux choses, en premier lieu le besoin de Renault de continuer à se développer (plus de place à l’usine de Pitesti en Roumanie pour industrialiser ces derniers et développer la gamme) donc il fallait une nouvelle usine où produire ces modèles à bas coût, impossible en France. En parallèle, le Roi Mohamed VI a lancé un appel, Carlos Ghosn a donc étudié l’idée ».
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Le challenge est relevé. Sept ans après son arrivée à Tanger, c’est un Paul Carvalho heureux qui s’apprête à rentrer à Cléon, en Normandie, à la fin du mois d’octobre pour prendre la direction d’un très gros site de mécanique, celui où il a commencé sa carrière. « Un sacré symbole », nous dit-il. Tanger regrettera sans doute cet hommelà. Celui qui disait pouvoir prendre un ouvrier « entre quatre yeux » pour savoir s’il racontait des bêtises, mais aussi le comprendre quand ça va mal. Celui qui organisait des déjeuners réguliers pour garder le contact avec ses équipes et leur affirmait qu’il devait sa réussite à un travail acharné mais aussi à une épouse exceptionnelle qui avait supporté ses longues absences. Qui disait, surtout, avec une sincérité désarmante, qu’il espérait que personne ne dise de lui qu’il avait les dents « qui traînent partout ». « J’ai essayé de ne rien faire dans la vie au détriment des autres, humainement. J’espère avoir eu cette capacité de chercher toujours la qualité de chacun et d’en tirer le meilleur, car on n’est vraiment bon que dans ce qui nous plaît. »
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RENCONTRE
Il était une fois
les femmes
du pays Jbala... Elles ne passent pas inaperçues, ces femmes aux grands chapeaux de paille qui animent les marchés à Tanger. Certains les appellent « les femmes du Rif », mais c’est une erreur qu’elles rectifient aussitôt lorsqu’elles l’entendent : elles, ce sont des « femmes du pays Jbala », des femmes de la montagne. Qui sont-elles ? D’où viennent-elles ? Nous avons voulu en savoir plus et sommes allés à leur rencontre… PAR DOUNIA TENGOUR
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25 Š Nicolas Samet
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RENCONTRE
→ Une région et des traditions méconnues
Si le pays Jbala fait bien partie du Rif, cela n’en reste pas moins une région à part. Raison pour laquelle les Jebliyates ne sont pas à proprement parler des Rifaines. Le pays Jbala se situe dans le Rif occidental au nord-ouest, sur une zone qui s’étend du Détroit de Gibraltar jusqu’à Taounate, non loin de Taza. D’origine berbère, les Jbala parlent la darija marocaine. Anciennement rattachés à la tribu Ghomara par Ibn Khaldoun, certains historiens affirment même qu’il s’agit de la première population arabisée du Maroc. Héritiers d’une longue histoire, les Jbalas se
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Au Maghreb et au Maroc, le souk a d’abord été une histoire d’hommes. Puis, petit à petit, au fil de l’histoire, les femmes ont acquis le droit de participer activement à la vie économique de leur terre. De tous temps, les femmes de Jbala ont pris part aux tâches quotidiennes de leur communauté, à l’égal des hommes. La répartition des tâches entre hommes et femmes est une des caractéristiques de la société Jbala. Présentes sur les champs, les femmes excellent aussi dans l’art de la poterie et du tissage. L’artisanat est l’une des ressources première dans le Rif. Et tout comme les hommes, les femmes viennent vendre leurs produits dans les différents marchés de la région. En faisant son marché, qui n’a pas été interpellé par ces femmes souriantes et toujours en mouvement ? Qui n’a pas été surpris par leur costume typique tout en couleurs ? Car, il faut bien l’avouer, c’est d’abord par la singularité de leurs vêtements qu’on les remarque. Autour des étals, elles sont partout, on ne voit qu’elles. Leur tenue comporte trois pièces emblématiques. Pour s’abriter du soleil, les femmes portent tout d’abord un grand chapeau de paille, la chachiya ou taraza, orné de pompons de toutes les couleurs et à l’origine tressé avec des feuilles de doum (palmier). Enroulée autour de la taille, une ceinture de laine et
© Intha Conil
© Sébastien Busson
sont illustrés entre autres dans la conquête de l’Espagne aux côtés des troupes arabes et plus tard contre les expéditions espagnoles et portugaises sur les côtes marocaines.
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© J. Vignet-Zunz
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de coton, la kourziya, maintient une jupe recouverte par une sorte de tablier rouge aux rayures blanches que l’on appelle le mendil. Cette jupetablier, ajustée autour de la taille, est légèrement ouverte devant mais elle recouvre néanmoins une grande partie des jambes. Une autre particularité distingue les femmes de Jbala des autres femmes berbères : elles ne portent pas de tatouages.
À la rencontre des Jebliyates Aujourd’hui, c’est jeudi, jour de marché. Mes pas me conduisent vers la place du Grand Socco à Tanger, sur les trottoirs en face de l’ancien marché aux poissons, dans les ruelles de la médina et dans les allées du marché couvert pour aller à la rencontre des femmes du pays Jbala. Ces commerçantes avisées se présentent très tôt au marché pour
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vendre leurs produits réputés pour leur qualité et leur fraîcheur. Les touristes et les Tangérois qui s’empressent de les acheter – car leurs étals se vident rapidement – ne s’y trompent pas. Les Jebliyates ont une place de choix parmi les femmes berbères car elles participent activement à l’économie de leur terre. Mariées ou célibataires, les femmes ne rechignent pas à travailler aux champs. Leurs terres et leurs maisons sont leur petit coin de paradis. Elles sourient souvent. Humbles et discrètes malgré leur costume chatoyant, elles ne comprennent pas toujours la curiosité qu’elles suscitent. « Mais pourquoi s’intéresser à ma vie ? » me demande Salima, plutôt surprise lorsque je la questionne. Lorsque je lui réponds qu’elle participe de la diversité ethnique des femmes marocaines, qu’elle transmet un
© Tanger Mania
savoir et une culture, qu’elle est l’héritière d’une longue histoire, elle rit aux éclats : elle ne me prend pas au sérieux.
Le marché, une aventure collective
Zohra, la trentaine passée, est vendeuse de légumes au marché. Fidèle au poste, elle me dit qu’elle vient presque tous les jeudis et les dimanches. Elle n’aime pas se dévoiler. Je suis charmée par son sourire. Elle m’explique que le marché, c’est sa façon de « gagner sa vie » avec sa famille. Les enfants, eux, restent au village. « J’ai commencé à travailler lorsque je me suis mariée et que j’ai eu mes enfants. Je suis le chemin tracé par mes parents, en quelque sorte » me confie-t-elle dans un élan chaleureux.
Pour arriver jusqu’à nos marchés à Tanger, les femmes de Jbala entreprennent un voyage qui n’est pas de tout repos. Rachida, rencontrée non loin du Grand Socco, m’explique que les femmes de tous les douars avoisinants se cotisent pour financer le voyage de plusieurs d’entre elles, car les femmes du pays Jbala n’aiment pas voyager seules et préfèrent circuler en groupe. Les moyens de transports sont divers. La plupart d’entre elles voyagent en autocar, celles qui ont davantage de moyens se déplacent en voiture. « La marchandise, on la place soit dans le coffre de la voiture, soit sur le toit de l’autocar ».
Fatima est son amie. Elle est bavarde et facétieuse. Quand je lui demande d’où vient son chapeau, elle rétorque avec humour qu’elle l’a acheté à Tanger. « En réalité, ce sont nos hommes qui les fabriquent ou bien les personnes âgées ».
C’est le jeudi et le dimanche que se font les affaires. « Il faut se lever très tôt. Pas de place pour les lève-tard » assène Fatima, sur un ton qui n’admet aucune discussion. Elles ne viennent pas toutes du même endroit. Certaines vous diront qu’elles viennent de villages
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Jebliya d’hier et d’aujourd’hui…
près d’Assilah, de Ouezzane ou de Ksar el Seghir. « Pour moi, c’est à peu près 1 h à 1h30 de trajet pour arriver jusqu’à Tanger. Le voyage est long, mais cela en vaut la peine. Quand on vient en ville, on vient pour vendre. J’ai les meilleurs fromages de toute la région, promis ! » Je suis amusée de constater que Fatima possède une fibre marketing innée ! Mais elle n’a pas tort et le consommateur n’est pas trompé : les produits du travail des gens du pays Jbala sont variés et toujours d’excellente qualité : fromages, fruits et légumes, olives, huile, miel, épices ou fleurs... À la tombée de la nuit, « tout doit être vendu » m’apprend Fatima. « Aucune marchandise ne doit être ramenée au village. C’est comme ça, c’est la règle ».
Des rêves simples La conversation se fait plus intime. Je demande aux femmes de Jbala de me parler de leur vie. L’expression des
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visages change, le ton de la voix se fait plus mesuré, presque nostalgique. Le sourire est toujours là, mais il est plus secret, plus pudique. Les femmes de Jbala parlent beaucoup, de leur travail, de leur quotidien, mais elles ne dévoilent jamais leurs sentiments, leurs pensées profondes. Je les écoute longuement me conter leur pays, la beauté de ses montagnes à couper le souffle et de ses paysages verdoyants… Certaines se laissent aller à me confier les conditions rudes et difficiles dans lesquelles vivent les hommes et les femmes de cette région, le travail pénible qu’ils doivent effectuer chaque jour pour subvenir à leurs besoins. Leurs rêves, leur avenir ? Les femmes de Jbala ont toutes la même réponse : c’est d’abord vers leurs enfants que leurs pensées se tournent. Que leurs fils, et leurs filles surtout, fassent de brillantes études, qu’ils aient un bel avenir et qu’ils perpétuent encore longtemps les traditions de leur pays et de leurs ancêtres…
MAG’
RETOUR SUR…
UNE SO RÉE À TANJAZIZ Samedi. C’est le grand soir. Celui des têtes d’affiche et de la cohue à Tanjazz. C’est aussi aujourd’hui que se produisent Nikki Hill et Ivan « Melon » Lewis, les deux musiciens dont nous avons « tiré le portrait » dans notre dernier numéro. Et j’ai évidemment envie de conclure notre dialogue par cette découverte… PAR CHRISTINE CATTANT PHOTOGRAPHIES : INTHA CONIL
Rhythm Desperados
Xacobe Martínez Antelo (et la contrebasse du groupe Sumrra)
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Ivan « Melon » Lewis
20h30. Dans les allées du Palais Moulay Hfid résonnent les rythmes latinos du jazz de « Melon », installé sur la scène de plein air avec sa bande et ouvrant les festivités d’une soirée qui s’annonce riche en émotions musicales. Avec un tempo incontestablement cubain et une foule de cuivres, l’ex-pianiste de la sauvage Buika revient sur les lieux de son succès de l’an passé. Il tient peu en place, joue parfois debout, son plaisir est communicatif et, au bord des gradins, des spectateurs ondulent. La bande entame « I can’t get no satisfaction » dans une version originale qui plairait peut-être aux Stones, bien que je la trouve moins cocaïnée et plus sage. Un bonbon à laisser fondre sous la langue… MoonArra
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MAG’
Nikki Hill
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RETOUR SUR…
Retour à l’intérieur du Palais. Les notes s’égrainent un peu partout, la clarinette d’Arun Ghosh rivalise avec l’exubérance un brin potache de Minino Garay. Mais déjà, la foule se bouscule pour aller écouter la « star », Nikki Hill. Et le ton est donné dès les premières notes : on va en prendre plein la tête. L’Américaine est en plein marathon, branchée sur 220 volts, elle s’éponge le visage entre chaque morceau, son plaisir est communicatif et la salle vibre au rythme de la guitare de Matt, son mari. Pas manchot, le type. Deux ou trois chansons passent, puis on comprend. Ce qui fascine. Cette fusion entre les deux artistes qui se prolonge de la ville à la scène. L’impression que leurs respirations ne font qu’une. Le sentiment confus d’être un voyeur qui observe un couple dans son intimité, en pleins ébats. Presque indécent. Un monde de dingue, le patio est plein à craquer, je m’éclipse, rincée. Leur énergie à ces deux-là a presque intégralement bouffé la mienne…
Marabout Orkestra
Arun Ghosh Nikki et Matt Hill
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RETOUR SUR… Wanton Bishops
Je descends quelques marches pour aller écouter le phénomène dont on m’a parlé, les Libanais du groupe des Wanton Bishops. Les petits malins ont bien failli manquer à l’appel, pas pressés qu’ils étaient de demander leur visa. Mais finalement, ils sont là. Et bien là. Un véritable uppercut dans la tronche du public. Scotché. Ces mecs sont des malades, ou des génies. Autour de la scène, on assiste à une transe dans les premiers rangs. Du rock, du blues, du punk… mais qu’est-ce qu’on écoute au juste ? Les petits gars de Beyrouth nous transportent dans un bayou psychédélique et pulsatile dont on n’a aucune envie de s’extraire. Grosse impression dont on parlera dans les couloirs du palais jusqu’au bout de la nuit. Voilà. C’est cela, la magie de Tanjazz : les révélations ne sont pas toujours là où on les attend et on n’est jamais au bout de nos surprises…
Batunga & The Subprimes Samia Tawil
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LA FABRIQUE restaurant-galerie
7, rue d’Angleterre (direction Grand Socco) - Tanger TÊl. : 05 39 37 40 57 - Mail : lafabrique.tanger@gmail.com www.facebook.com/tanger.lafabrique
L’OEIL DU PHOTOGRAPHE
Tanger Une ville à rêver PHOTOGRAPHIES
DE
PHILIPPE FOURCADIER
La mer, sous le ciel défile. Au nord et en silence, l’Atlantique passe en Méditerranée comme autant d’âmes de la vie en Paradis. Les places des vivants sont, depuis toujours, retenues dans ce flot. Le passant poursuit sa route sans hâte. Les pas qui lui font gagner le port de commerce piétinent les pas précédents de ses frères inconnus. « Ô Frères passants, dans le minuscule de mon être, je sens votre présence puissante qui m’accompagne. Chaque mur de Tanger a été sculpté par votre ombre légère et votre souffle fatigué a creusé ces ruelles. Où êtes-vous ? Innombrables ? » La première goutte de pluie qui frappe ici la terre exhale à chaque fois le parfum d’une vie fugitive. « Où êtes-vous, porteurs de mémoires si peu chargés de bagages ? La goutte solaire de chacun de vos regards disparus est cette perle que les vagues de Méditerranée dérobent au soleil avant de déferler ». Leur ressac bruisse jusque dans les jardins de la Mendoubia comme l’écho de l’écho d’un coeur éloigné. Jean-Claude Feuillarade 39
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Ouvert non stop 7 jours / 7 de 12 h à 23h15
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05 39 32 55 33 41, avenue de la Résistance 90 000 Tanger
CULTURE AGENDA
DANSE CONTEMPORAINE
Angelin Preljocaj
URBAIN AIME !
Pièces New-Yorkaises. Le 17 octobre à 20 h
DEUX BALLETS PAR L’UN DES PLUS GRANDS CHORÉGRAPHES DU 21E SIÈCLE. Spectral Evidence
La Stravaganza
30 min, 2013, Pièce pour 8 danseurs En juin 2013, Angelin Preljocaj s’envole pour NewYork afin de commencer le travail de création de Spectral Evidence avec huit danseurs du New York City Ballet, la pièce est créée à l’automne suivant lors du Gala de la compagnie new-yorkaise. La pièce met en scène quatre couples sur des musiques de John Cage. L’atmosphère de cette chorégraphie s’inspire du procès des sorcières de Salem en 1692, où la « preuve spectrale » condamna sans appel des femmes innocentes.
30 min, 1997, Pièce pour 14 danseurs “ J’ai créé La Stravaganza de façon assez instinctive en 1997, répondant à la commande faite par Peter Martins pour le New York City Ballet. En tant que fils d’immigrants, cette ville avait toujours été un mythe pour moi. Symbole de l’immigration pour ceux qui partent et voyagent pour bâtir autre chose, cette idée de nouveau continent m’est apparue très fortement pendant la création. D’un côté, il y avait quelqu’un qui venait de l’Est avec sa culture ancestrale, ses traditions, et de l’autre, il y avait l’Amérique, Broadway, Balanchine. J’ai eu envie de montrer une histoire du passé qui revient comme un boomerang. La partition de Vivaldi, une musique très savante, très construite, vient se confronter à des sons plus organiques. La Stravanganza me renvoie à ma propre histoire, mon parcours, et je suis très ému à l’idée que la pièce soit reprise aujourd’hui. ” Angelin Preljocaj
Spectacle proposé par l’Institut français de Tétouan le 17 octobre à 20 h, Théâtre Espagnol de Tétouan. Service spécial de navettes pour Tanger. Infos et réservations au 05 39 96 12 12
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CULTURE
AGENDA
- l'agenda culturel expositions
Joëlle Arnut Hanebali PORTRAITS En laissant à vif le tracé et la ligne se déployer sur un fond sombre aux réminiscences de bronze laqué, l’artiste de Tétouan, Joëlle Arnut Hanebali fait surgir des visages aux expressions exacerbées : tristesse, sagacité d’un regard, d’une bouche qui vieillit. Chaque portrait dégage une étonnante variété de paysages rendus grâce à la patience infinie de cette spécialiste de la gravure qui présente pour la première fois cette série réalisée au stylo Bic. Jusqu’au 11 novembre. Les insolites Vernissage le 16 octobre à partir de 19 h
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MOSTAPHA BEN MALEK Pour fêter son cinquième anniversaire, la galerie Artingis présente une exposition tout en couleurs au carrefour de l’art brut et de l’art populaire. Mostapha Ben Malek produit une peinture à la fois ethnique, tribale et naïve mêlant les cultures arabe, berbère et africaines. Un art singulier dont la spontanéité offre une communication immédiate entre les œuvres et la sensibilité de chacun. Galerie Artingis Vernissage le 20 octobre à partir de 18 h
JeanPaul Morly Répétition
Galerie Ibn Khaldoun Vernissage le 2 octobre
NAJOUA EL HITMI INFITH Autodidacte passionnée, Najoua El Hitmi exprime dans ses tableaux amour et liberté. Son pinceau transcende les Êtres qui s’expriment sur la toile dans leur quête de libération du carcan dans lequel ils ont été, consciemment ou non, placés. Lumineuses et profondes, ses œuvres transmettent une beauté de l’âme qui ne laisse pas le spectateur indifférent. Hôtel Golden Tulip Le Farah Vernissage le 9 octobre
Carte blanche à Omar Mahfoudi L’art contemporain et la mode se rejoignent le temps d’un défilé sur fond musical dans le Petit Socco. La galerie Conil expose Omar Mahfoudi jusqu’au 10 novembre. En guise de vernissage, un événement original autour d’un défilé de mode dans la médina en collaboration avec le créateur Lionel Beslau. Une carte blanche donnée à Mahfoudi qui peindra des t-shirts de la Maison ALLI. Des pièces uniques en édition limitée, mais aussi création de tables, peintures, dessins, vidéo… Galerie Conil Vernissage défilé de mode le 10 octobre à 18 h
PARTAN La peinture de Partan est une abstraction gestuelle. Elle fait le lien entre l’artiste et le spectateur par un acte de création qui se voit et continue de se dérouler sous nos yeux. Acte libre de peindre, liberté de créer, la couleur crée la forme, elle est le matériau d’une construction aléatoire infinie et surprenante. Un concert sera proposé lors du vernissage. La Fabrique Vernissage musical le 17 octobre à 20h30
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CULTURE
AGENDA
L’ATELIER DES ITALIENS Las Chicas présente l’univers graphique, design et déco de Dario Iosimi et Laura Li, deux Italiens qui vivent Tanger. Leurs influences sont le Pop graphique, le Maroc et le cinéma. Las Chicas Du 6 au 14 octobre
Pierre Buraglio Fenêtre à Tanger L’artiste reconnu sur la scène internationale, membre
historique
du
groupe
Supports/
Surfaces, propose sa première exposition à Tanger. Des bleus, des verts et des ocres, des couleurs défaites de leur valeur esthétisante par le recyclage et le réemploi de matériaux dont la réalité physique nous renvoie à la réalité physique du monde extérieur. Une Fenêtre à Tanger, ouverte pour qu’un vent se lève, un appel d’air nécessaire, ici et maintenant, dans cette partie du monde. Jusqu’au 18 novembre. Galerie Delacroix Vernissage le 2 octobre à 19h30
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ABDELKADER MELEHI Pour l’artiste, ce n’est pas le corps en soi qui interpelle la sensibilité mais plutôt son ossature dansante, une économie de la forme dictée par le souci de la quête de l’essence. Abdelkader Melehi nous livre, en pleine transe, moins une composition qu’un rituel de création, une procession en marche pour un nouvel ancrage. Natural Optics // Du 1er au 31 octobre
conférences La laïcité a-t-elle une portée universelle ?
Nadia Gabard Vintage Delights L’illustratrice et sérigraphe présente une série de cartes postales anciennes qu’elle a peintes et revisitées. Vues de Tanger envahies par des créatures hybrides, plages du Nord de la France visitées par d’étranges insectes géants, cette série permet de voir d’un œil nouveau et fantaisiste les images touristiques et flatteuses des temps anciens. Jusqu’au 14 octobre. Les insolites Vernissage le 7 octobre à partir de 19 h
> ET AUSSI LUSKO // Exposition du 12 Septembre au 10 Octobre de peintres contemporains marocains et espagnols.
Conférence d’Yves Aubin de La Messuzière, ex-ambassadeur de France. Dans le monde arabe, la laïcité est souvent source de préventions. Or, il existe bien un « patrimoine de la laïcité » dans la pensée et la littérature arabes, depuis la fin du XIXe siècle. Le penseur syrien Abdel Rahamane Kawakibi en était l’un des inspirateurs. C’est à cette époque que fut créé le néologisme « Almaniya » pour désigner la laïcité. - Librairie des Colonnes Le 21 octobre à 18h30 - Médiathèque de l’Institut français de Tétouan Le 22 octobre à 18h30
« D’Alger à Tanger : Edmond Charlot, animateur de la vie artistique et passeur de cultures » Conférence de Guy Dugas À l’occasion du centenaire de la naissance d’Edmond Charlot (1915-2004). Libraire et éditeur à Alger puis à Paris, Edmond Charlot publia les premiers livres d’Albert Camus mais aussi de Jules Roy, Max-Pol Fouchet, Emmanuel Roblès. « Éditeur de la France libre » durant l’Occupation, il est, de 1973 à 1980, attaché culturel directeur du Centre culturel français de Tanger, publiant sans nom d’éditeur une anthologie de la poésie marocaine d’expression française. Salle Beckett Le 16 octobre à 18h30
Juifs et Musulmans dans l’histoire Daniel Sibony L’écrivain et psychanalyste français Daniel Sibony, natif de Marrakech et issu d’une famille juive, a émigré en France à l’âge de 13 ans. Psychanalyste lacaniste, son dernier ouvrage Le Grand Malentendu. Islam, Israël, Occident a été publié en 2015. Campus de l’University of New England Le 22 octobre à 18h45
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CULTURE
AGENDA
photo ENSEMBLE Présences maghrébines et orientales dans l’armée française L’ e x p o s i t i o n r a c o n t e une
histoire
méconnue : celle des
unités de
recrutement « indigène » ou métropolitain (tirailleurs, spahis, zouaves, goumiers, méharistes...), stationnées
en
Algérie,
en
Tunisie
et au Maroc, qui constituent l’Armée > ET TOUJOURS L’exposition Retrospective à la galerie
d’Afrique, de
promotion
source d’émancipation, sociale,
mais aussi
de
Photo Loft jusqu’au 31 octobre.
déception et de frustration citoyenne, car
Deux nocturnes : les 1er et 15 octobre
si la reconnaissance du sacrifice a été
de 19 h à minuit.
immédiate dans les armées, elle a ensuite été évacuée de la mémoire collective nationale. Cour de l’Institut français de Tanger Du 1er au 31 octobre
Ramia Beladel
Projet « Go and get a selfie » Dans le cadre du programme EXTRA! Des Nuits Sonores Jusqu’au 9 octobre, si vous aimez faire des selfies, vous aurez la possibilité de venir les exposer le soir du vernissage sur le mur de la librairie/galerie les insolites. Devenez l’artiste d’un soir ! Plus d’infos sur la page facebook : Go and get a selfie project Soirée d’accrochage : Le 9 octobre à partir de 18 h
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théâtre
Mazroube ! Compagnie du Jour Un auteur, après avoir consacré sa vie à l’écriture, se retrouve pour la première fois coincé devant sa page blanche. Ses souvenirs d’enfance lui échappent. Se replongeant dans les objets de son enfance, il se retrouve littéralement projeté dans le passé, face à une version adolescente et fugueuse de luimême. C’est avec elle qu’il va affronter les fantômes de son passé, en quête du souvenir manquant. Spectacle tout public (à partir de 7 ans). Salle Beckett Le 13 octobre à 19h30 > Les comédiens viendront présenter le texte de la pièce Mazroube ! d’Emilie Malosse aux Insolites le 1er octobre à 19 h
Rue des voleurs Dans ce texte de Mathias Enard, Lakhdar, le personnage principal tue son meilleur ami « en pensant faire le bien ». Lakhdar, jeune Marocain, il est un miroir, un triste reflet de nos amalgames et de nos préjugés, coincé entre deux cultures mises dos à dos, alors qu’en tombant amoureux d’une jeune Européenne, il rêvait de bâtir un pont entre le nord et le sud de la Méditerranée. Le camion-théâtre devient laboratoire : les mots, la vidéo et le cirque, sont autant d’outils pour scruter la paranoïa de notre monde. En partenariat avec le Festival international de Tanger de théâtre. Camion-théâtre, Place Al Madina Les 3 et 4 octobre à 19h30
Ma petite fille, mon Amour À la suite d’une rencontre fortuite, la pièce évoque les rapports fragiles et exigeants d’un père possessif, d’une mère passive et d’une jeune fille avide de liberté. Un thème qui ne laissera personne indifférent… Pour cette reprise à Tanger, Jean-Claude Sussfeld, auteur et acteur de cette pièce, sera accompagné par Christiane Duffau et Meriem Benachenhou, et aidé à la mise en scène par Aurore Laloux. Tarif : 50 DH. Public adulte. Salle Beckett Les 22, 23 et 24 octobre à 19H30
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CULTURE
AGENDA
littérature
Les territoires de Dieu Abdelhak Najib Variations autour de As I Lay Dying / Tandis que j’agonise de William Faulkner par Arthur Larrue, écrivain en résidence à la Librairie des Colonnes. Dans le cadre du festival des Nuits Sonores de Tanger. American Legation Le 8 octobre à 17 h
Sociologie de la sexualité arabo-musulmane Abdessamad Dialmy L’ouvrage de Dialmy, sociologue, est le symbole d’une vision progressiste sur la sexualité dans les pays arabomusulmans. L’auteur décrit le sexisme sévissant dans ces pays et propose une conception de la sexualité fondée sur le réalisme scientifique qui accorde à chacun ses droits et plus particulièrement à la femme musulmane, victime des sévices et de la maltraitance des adeptes du système patriarcal, lequel continue à confiner la femme dans son rôle procréatif et d’objet de jouissance. Rencontre avec l’auteur animée par Abel Aunière. Librairie des Colonnes Le 7 octobre à 18h30
Le pain de l’exil Zadig Hamroune Enfant, le narrateur guettait le départ pour l’usine d’Adan, son père, et venait prendre sa place encore chaude au creux du lit conjugal. Là, sa mère Nahima, conteuse d’exception, lui transmettait des bribes de l’histoire familiale. Il traverse en esprit la Méditerranée pour mettre ses pas dans ceux de ses parents, voués à quitter leur terre natale. Des neiges éternelles de la Kabylie à la cité ouvrière de la banlieue de Caen, de la forge familiale aux chaînes de montage de l’industrie automobile, Zadig Hamroune entrelace l’âpre réalité et le merveilleux du conte oriental. Lecture d’extraits par la comédienne Marie-Armelle Deguy. Galerie Delacroix - Rencontre-lecture le 22 octobre à 19 h
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Le célèbre journaliste vient de publier son premier roman. Drôle et ironique, c’est un récit d’initiation, peuplé de souvenirs et de personnages aux envolées tour à tour lyriques, comiques, baroques, crues. Dédicace et discussion en présence de l’auteur. Les insoltes Le 30 octobre à partir de 19 h
De la foi en Dieu Dina Kadiri Native de Tétouan, docteur en droit public, Dina Kadiri est éditrice et présentatrice de programmes radiophoniques et télévisés. Elle est l’auteur de Las Ramas de la Fe (Chili, 2012). Elle présentera son livre De la foi en Dieu paru aux Editions Albouraq en 2013. Médiathèque de l’Institut français de Tétouan Rencontre le 29 octobre à 18h30
musique FESTIVAL INVASIONS PRATIQUES
Hans Hartmann Jazz Underground Hans Hartmann est l’un des musiciens de Chapman stick, instrument à douze cordes qui réunit la basse et la guitare, les plus importants en Europe. Ses compositions se caractérisent par une appréhension musicale des frontières fluides entre les traditions musicales occidentales et orientales et par le jeu au-delà des divers genres et frontières. Du jazz, car seul le jazz offre par l’improvisation un large champ aux influences de styles différents et aux mélanges individuellement assumés. Organisé par le GoetheInstitut de Rabat/Casablanca en collaboration avec l’Institut Français de Tanger. Salle Beckett Le 20 octobre à 20 h
Concert original de musiques expérimentales avec Tension & Co (Tangier field drone), Severine Beata (pop sous-marine) et Las Barbas Indomitas (techno cassettes). Participation 20 DH/50 DH. Border Independant Art Factory Le 3 octobre à 20 h
Festival Nuits Sonores à Tanger 3e édition Du 8 au 11 octobre Palais des Institutions Italiennes Concerts, projections, animations et conférences dans le cadre de l’European Lab au programme de cette 3e édition des Nuits Sonores à Tanger. Ateliers pour enfants le dimanche et une programmation d’extras variés dans divers lieux de la ville à découvrir sur le site du festival : www.nuits-sonores.com/tanger
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CULTURE
À L'AFFICHE
À l'affiche en octobre… Cinéma à la Cinémathèque
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Les films du mois
Les films de l'Institut français
MUSTANG
L’ÉCHAPPÉE BELLE
De Deniz Gamze Erguven Fiction, France/Turquie, 2015, en VOSTFR Avec Gunes Nezihe Sensoy, Ayberk Pekca et Elit Iscan
AMY
D’Asif Kapadia Documentaire, Etats-Unis, 2015, en VOSTFR
THE NARROW FRAME OF MIDNIGHT (LA NUIT ENTROUVERTE) De Tala Hadid Fiction, Maroc/Irak, 2015, en VOSTFR Avec Fadwa Boulouane, Khalid Abdalla et Hindi Zahra Grand Prix et Prix de la critique au Festival national du film Nominé au prix Muhr au Festival international du film de Dubaï
AMOURS, LARCINS ET AUTRES COMPLICATIONS De Muayad Alayan Fiction, Palestine, 2015, en VOSTFR Avec Sami Metwasi et Maya Abu Alhayyat À partir du 21 octobre
Home Movie Day Journée Du Film Amateur Le 17 Octobre
Rencontre, atelier enfant et projections à la cinémathèque autour des films et des réalisateurs amateurs : films de familles, inventifs, insolites, documentaires, possesseurs de pellicule... Venez montrer, voir ou déposer vos pellicules à la Cinémathèque de Tanger. À partir de 14 h : mise à disposition du matériel de visionnage des films sur pellicules 8 mm et 16 mm 15 h : projection de films conservés à la Cinémathèque 17 h-18h30 : atelier enfants, réalisation d’un Thaumatrope 19 h : Ouverture du cycle de projections des films issus de la collection de la Cinémathèque de Tanger : Vue du Maroc de Gabriel Veyre - Hand-me downs de Yto Barrada
D’Émilie Cherpitel Fiction, France, 2015, en VF Avec Clotilde Hesme et Florian Lemaire Le 6 octobre à 19h30
REFUGIADO
De Diego Lerman Fiction, Argentine/France, 2014, en VOSTFR Avec Julieta Diaz et Sebastian Molinaro Les 15 et 20 octobre à 19h30
VALLEY OF LOVE
De Guillaume Nicloux Fiction, France, 2014, en VF Avec Gérard Depardieu et Isabelle Huppert Compétition officielle - Festival Cannes 2015 Les 22 et 27 octobre à 19h30
THE SEA IS BEHIND
D’Hicham Lasri Fiction, Maroc, 2014, en VOSTFR Avec Malek Akhmiss et Hassan Badida Le 29 octobre à 19h30
Inédit CASANAYDA ! Las Chicas projetteront sur la muraille de la porte de la kasbah le film documentaire de Farida Benlyazid sur la musique et les jeunes au Maroc. À travers la musique, la presse, la revalorisation de l’arabe marocain (darija), l’emploi de nouvelles technologies et une créativité en ébullition, Casanayda ! met en lumière l’effervescence d’une jeunesse en action, mais aussi les difficultés qu’elle peut rencontrer et témoigne du bouillonnement culturel et sociétal du Maroc qualifié un temps de « movida » mais qui a pris aujourd’hui le nom de « Nayda ». Place du Tabor - Le 10 octobre à 18 h
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CULTURE
À L'AFFICHE
Ciné-club
American Language Center Cycle Road movies
STRANGER THAN PARADISE De Jim Jarmush, fiction, États-Unis, 1984, en VOSTFR Avec John Lurie, Eszter balint et Richard Edson Caméra d’Or au Festival de Cannes 1984 Eva, 16 ans, quitte la Hongrie et retrouve son cousin Willie, installé depuis dix ans aux États-Unis. Inadaptés à cette terre de désillusions, ils partent de Miami découvrir le paradis de la Floride, royaume du jeu et dernier espoir d’un exil douloureux. À partir du 4 octobre
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EASY RIDER
THELMA & LOUISE
De Denis Hopper, fiction, États-Unis, 1969, en VOSTFR Avec Denis Hopper, Jack Nicholson et Peter Fonda Deux motards traversent les États-Unis pour en découvrir les charmes cachés... Les côtés pile et face de l’Amérique. À partir du 18 octobre
De Ridley Scott, fiction, ÉtatsUnis, 1991, en VOSTFR Avec Susan Sarandon et Geena Davis Deux amies, Thelma et Louise, frustrées par une existence monotone, décident de s’offrir un week-end sur les routes magnifiques de l’Arkansas. Premier arrêt, premier saloon, premiers ennuis et tout bascule. Un évènement tragique va changer définitivement le cours de leurs vies. À partir du 25 octobre
SOCIAL
© Darna
Théâtre filmé Faisons un rêve De Sacha Guitry avec Pierre Arditi, Michèle Laroque et François Berléand University of New England Le 15 octobre à 20 h
Darna, une tentative pédagogique
Entretien avec Mme Mounira Al Alami, présidente et fondatrice de l’association Darna qui nous relate l’histoire des créations et de développement des six structures d’accueil de Darna, devenue aujourd’hui acteur principal de la vie sociale de Tanger. Projection du film suivie de la vente du coffret de livres. Cinémathèque de Tanger Le 13 octobre à 19 h
Cycle documentaires espagnols NOUVEAU
L’Art à l’écran Le 24 octobre Par Karim Music, Border et Tabadoul, présenté par Omar Mahfoudi Le premier d’une série de rendez-vous mensuel de projection de documentaires et de films en faveur de la création artistique et de la sensibilisation aux arts. • Van Gogh à Tabadoul à 21 h : Documentaire, Van Gogh, la haute note jaune - Long métrage, Van Gogh de Maurice Pialat • Picasso à Border à 23h30 : Documentaire, Picasso, les couleurs de la passion - Long métrage, Le mystère de Picasso d’HenriGeorges Clouzot
Du 21 au 24 octobre
En partenariat avec l’Institut Cervantes, cinq histoires qui déploient une carte géographique complexe de la réalité politique et sociale espagnole. • Gabor De Sebastian Alfie // Le 21 octobre à 19h30 • Los Años Salvajes (Les Années Sauvages) De Ventura Durall // Le 22 octobre à 19h30 • Un Gran Desorden Bajo El Cielo D’Ivan Garcia // Le 23 octobre à 19h30 • Escocia (Ecosse) De Jorge Peña // Le 23 octobre à 19h30 • Un Sitio Donde Quedarse (Un Lieu Où Rester) De Marta Arribas et Ana Perez // Le 24 octobre à 19h30
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CULTURE
À L'AFFICHE
Ballet en direct de l’Opéra National de Paris, Palais Garnier BALANCHINE / MILLEPIED / ROBBINS Musique Tchaikovski / Muhy / Prokofiev Avec George Balanchine et Jerome Robbins, ce sont ses maîtres que Benjamin Millepied, a souhaité célébrer : hommage à deux très grands chorégraphes, tous deux d’origine russe, qui ont emmené l’école américaine et la danse en général vers des sommets rarement atteints. Le 1er octobre à 19h15
Concert au Cinéma
THE WHO AU HYDE PARK DE LONDRES La Cinémathèque vous propose de revivre le concert des Who donné le 26 juin dernier. Le 16 octobre
Le Rendez-vous citoyen de Tabadoul Le 16 octobre à 20 h Projection, débat et repas : 30 DH L’initiative mensuelle a pour but de réfléchir ensemble en tant que citoyen, aux problématiques économiques, sociales et environnementales.
FAST FOOD NATION Don Henderson a un vrai problème : il est responsable marketing de la chaîne des Mickey’s Fast Food Restaurants et de la viande contaminée a été découverte dans les stocks de steaks surgelés du fameux Big One, le hamburger vedette de la marque. Quittant ses confortables bureaux de Californie du Sud, il va découvrir les abattoirs et leurs employés immigrés, les élevages surpeuplés et les centres commerciaux de l’Amérique profonde et que ce sont les consommateurs qui se font bouffer par l’industrie du fast food et non l’inverse !
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CULTURE
AGENDA JEUNESSE
L'AGENDA DES PETITS Lire pour grandir Ciné à la Cinémathèque Le Petit Prince De Mark Osborne
Animation, France, 2015, en VF, à partir de 3 ans C’est l’histoire d’une histoire. L’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse, qui vit dans un monde d’adultes. L’histoire d’un aviateur, excentrique et facétieux, qui n’a jamais vraiment grandi. C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir dans une aventure extraordinaire.
Des séances de lecture gratuites pour enfants de tout âge Tous les dimanches de 11 h à 12h30 à partir du 4 octobre à l’Institut français Activités initiées par Yomad éditions avec le soutien de l’Institut français de Tanger.
TANGER KIDS Ateliers proposés dans le cadre des Nuits Sonores aux enfants de 6 à 12 ans. Masques, musique, graphisme, visite des coulisses… Animés par Yassir Darif et les membres de la compagnie Mémoire d’Avenir. Gratuit, inscription sur tanger@arty-farty.eu Palais des Institutions italiennes
L’Heure du Conte Par Laetitia Troppée les samedis de 15h30 à 16h15 à l’Institut français de Tanger Le 10 octobre : La Princesse Cornélia veut aller à l’école, de Nathalie Dargent Le 17 octobre : Papa, je t’aime, de Jilian Harker Le 24 octobre : L’ombre du faon, de Lise Monette Le 31 octobre : La sorcière qui rapetissait les enfants, de Véronique Caylou (sous réserve)
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TABADOUL Ateliers théâtre, rencontre partages et contes Du 3 au 6 octobre Par la Fabrique des Petites Utopies Les 3 et 4 octobre, ateliers théâtre, lecture, jeux, projections. Les 5 et 6 octobre : ateliers « écrire et jouer la crise mondiale» animé par Bruno Thircuir, metteur en scène. Tarif par activité 30 dhs.
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CULTURE LIVRES
ONORIENT CAP SUR LA SCÈNE POST
PRINTEMPS ARABE DANS LE MONDE
Celles et ceux qui s’intéressent à la culture dans le monde arabe ne peuvent manquer de connaître, voire de découvrir, un site web des plus actifs et pour le moins défricheur de talents. Je veux nommer onorient.com. Ceux qui œuvrent dans la culture alternative à Tanger ont eu la chance de rencontrer les âmes actives d’une jeune équipe curieuse, enjouée et désireuse de rendre au mieux, et avec le style qui caractérise le site web, le bouillonnement de la ville du Détroit. Par Stéphanie Gaou, libraire
Onorient.com
Onorient.com est un chaudron de ce qui se fait de plus in dans le monde arabe et du grand Maghreb. Si le noyau de l’équipe est tout de jeunesse marocaine, d’autres collaborateurs venus d’ailleurs étoffent les rubriques littéraires, musicales, artistiques. Au total,pas moins d’une quinzaine de permanents au sein de la rédaction et une vingtaine de contributeurs (photos, com’, mode,
musique, etc.). Régulièrement une mise à jour de l’actualité offre un zoom sur une ou plusieurs personnalités arty :Nassim Dendane, musicien de Tlemcen, Sasha Nistar, fashionista et créatrice à Jaffa, Yegan Mazandarani, styliste iranien et tant d’autres. Une photographie et une charte graphique soignées : gros plan sur la nouvelle vague musicale ou cinématographique, buzz sur une
EXPO MAIN STREET © ANOUAR OUBNICHOU
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bloggeuse de dernier recours dénichée sur la côte israélienne ou ailleurs,interview du cinéaste Faouzi Bensaidi ou de Yasmina Hamdan, le site se veut une des vitrines les plus complètes de la culture urbaine arabe. Pas de prosélytisme politique ou idéologique stérile, une seule éthique : un activisme sans bornes pour combattre l’obscurantisme, les extrémismes, les préjugés de tous bords,en présentant les fiertés artistiques de chaque pays. Postcolonialisme, féminisme, liberté individuelle, questions identitaires, tout le faisceau des points sociétaux est ainsi abordé par la tangente en ouvrant des horizons, en dégageant des problématiques. De la Jordanie au Liban, en passant par le Maroc et la Tunisie ou l’Iran, Onorient.com reflète la vivacité et la richesse d’un monde artistique en perpétuelle ébullition. Et parce que les artistes s’impliquent dans la société qui les couve, les rejette, les « mé-comprend », les encense, leurs interviews deviennent des témoignages précieux pour qui veut en savoir plus sur le « maintenant » de la diversité arabe.
Mais le site n’offre pas qu’une vitrine aux artistes arabes, il prodigue aussi quelques conseils à ses fidèles lecteurs, comme à la rubrique « Astuces et bons plans pour les globe-trotteurs marocains », qui traite de la question des visas et de leur procédure d’obtention, des assurances, des découverts bancaires.
ONorientour
Ces dernières semaines fut lancé un projet qui connaît une belle retombée en débutant par Tanger : organiser ONorientour.Qu’est-ce ? Un périple mené par quatre membres de l’équipe Onorient qui vont à la rencontre des acteurs culturels des villes du Maghreb et du monde arabe. Une plongée en live pour découvrir les faiseurs de culture, qu’ils soient galeristes, artistes, curateurs, photographes, musiciens… À la manière d’Ibn Battuta modernes, nos quatre défricheurs de talents vont à la rencontre des « façonneurs de culture d’aujourd’hui » qui seront peut-être les artisans du patrimoine artistique de demain. Trois volets pour découvrir les villes et leurs facettes : Achkal (Arts visuels),Amakine (Lieux) et Alhane (Musique). Avec des articles rondement menés, les journalistes dressent en quelques lignes les atouts d’un lieu, d’un artiste,d’une rencontre et avouonsle franchement, c’est encore une nouvelle fenêtre qui s’ouvre,prête à enrayer les a priori que nourrissent encore trop de détracteurs du monde arabe contemporain. Pour en savoir plus : http://tour.onorient.com/
STREET ART, BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE RABAT © VWCHUI SUR FLICKR
MA JOCONDE, MA GUERNICA, MON AMOUR, CHRONIQUE DE FEMMES ENGAGÉES, PROJET MULTIMÉDIA DE C AMILLE LEPRINCE
LE BORDER,TANGER © MEHDI DRISSI
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PRATIQUE CHRONIQUES DU “SOI”
P ENSER
AUTREMENT
Par Laurence Dudek
MILTON ERICKSON (1901-1980), ÉMINENT PSYCHIATRE AMÉRICAIN PÈRE DE L’HYPNOSE ERICKSONIENNE, RACONTAIT SIMPLEMENT ET AVEC LA GENTILLESSE QUI LE CARACTÉRISAIT, UNE ANECDOTE QUI FUT SANS DOUTE AU COMMENCEMENT DE SON IMMENSE CONTRIBUTION AU BIEN ÊTRE DE SON PROCHAIN...
l’animal, celui-ci entra d’un coup dans l’écurie devant les yeux médusés et admiratifs de son père. Ainsi Milton Erickson avait compris que la contrainte et la violence peuvent aller à l’encontre des buts recherchés, mais ce qu’il venait d’apprendre sur lui-même était le plus important : lorsque nous ne parvenons pas à atteindre un objectif, cela n’est pas dans la persévérance que se trouve la solution mais plutôt dans la différence : donner plus de quelque chose de mauvais ne rend pas cette chose meilleure ; si la méthode n'est pas efficace, ce n'est pas en la répétant mille fois qu'on obtiendra un résultat. Pour sortir d’une impasse, il
© adrian_ilie825
Un jour, vers l'âge de huit ans, le petit Milton observait son père en train d’essayer de faire entrer un âne à l’écurie. Mais l’animal en avait décidé autrement et refusait d’avancer. Le père tirait de tout son poids sur la bride au cou de l’âne, mais l’animal ne bougeait pas ; l’homme se positionna derrière l’âne et le poussa de toutes ses forces, mais une fois encore, la bête ne bronchait pas. Il se mit alors à la battre et à crier, mais rien n'y fit. C’est alors que Milton proposa à son père d’essayer à son tour de faire avancer l’âne. Le père, sceptique et même un peu railleur, ne crut pas un instant que son enfant chétif pût réaliser un tour de force que lui-
Pour sortir d’une impasse, il convient de reculer et de changer de direction même, de toute sa puissance physique ne parvenait pas à réussir. Alors Milton attrapa la queue de l’âne et le tira vigoureusement vers l’arrière comme pour le faire sortir de l’écurie. Lorsque l’enfant lâcha
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convient de reculer et de changer de direction... La réponse à un blocage est donc plutôt dans la créativité, dans l'art d'inventer d'autres solutions et de se donner la permission de les essayer. Ainsi, penser
autrement, innover, changer de modalité peut permettre de vaincre une difficulté récurrente pour laquelle la quantité d’efforts renouvelés a été inopérante.
PRATIQUE BIEN-ÊTRE & BEAUTÉ
Bien-être
Préparer l’hiver... Par Annie Li, de l’Institut Osmose Après l’été, vous vous sentez fatiguée, en manque d’énergie et après un repas, vous avez
parfois des lourdeurs d’estomac ou des ballonnements. Vous vous dites que c’est sûre-
ment le changement de saison qui influe sur votre état physique. Mais en y réfléchissant, vous vous rendez compte que, durant tout l’été, vous vous êtes fait plaisir : les fêtes, les
sorties, les voyages... et l’Aïd el Kebir qui vient de passer, le constat est sans appel : vous
avez fait des excès ! Il est temps de penser à la cure détox...
Pour que votre cure soit efficace, il faut trouver un moment où vous pourrez vous détendre pour évacuer un maximum de stress. Car le stress génère des toxines. Il existe différents types de cure détox : le « tout liquide », le « tout végétalien », etc. Mais pour moi, il n’est pas nécessaire d’être trop restrictif, il est préférable de suivre ces quelques règles. - On bannit les aliments gras (beurre, huile, charcuterie), les aliments raffinés (farine blanche, riz blanc, sucre blanc...), les aliments d’origine animale (viande, produits laitiers...). - On fait une cure de fruits (peu) et légumes (à volonté) sous toutes leurs formes : cuits, crus, en jus, en soupe...
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- On consomme un peu de fibres : riz complet, quinoa, céréales complètes... - On boit beaucoup d’eau (minimum 1,5 l par jour) et de tisanes (de thym, de romarin, d’anis pour stimuler les fonctions hépatiques). - On fractionne ses repas : il vaut mieux manger au moins 5 repas dans la journée pour éviter les sensations de faim. Après ces quelques jours, vous aurez retrouvé l’énergie qu’il vous faut pour rester en forme !
© Picture-Factory
La cure détox est un programme de nettoyage interne : on élimine les toxines du corps qui sont des résidus alimentaires que le corps n’arrive plus à éliminer naturellement. Son but est de vous apporter davantage d’énergie et de booster votre système immunitaire afin de vous permettre de bien attaquer l’hiver. Elle ne doit pas être longue, en règle générale 3 à 5 jours suffisent.
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PRATIQUE CUISINE
Pour accompagner l’entrée dans l’automne, rien de tel que ce bon petit plat tout simple et très vite préparé aux saveurs toujours appréciées...
© paunai
Pour 4 personnes
1 poulet de 1.5 kg vidé 200 g d'olives vertes dénoyautées 1/4 de c. à c. de gingembre moulu 3 oignons 3 c. à s. d'huile d'olive 1/2 citron confit 2 gousses d'ail 1/2 c. à c. de curcuma 1 pincée de safran 1/2 botte de persil plat
Préparation Émincer les oignons, hacher les oignons et l'ail et faire suer à feu ter à feu doux et à couvert, pendant gousses d’ail et le persil et tailler en petits dés le citron confit. Découper le poulet en 8 morceaux. Faire chauffer l'huile d’olive dans une grande marmite puis ajouter les
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doux pendant 5 minutes.
40 minutes.
Poser les morceaux de poulet Ajouter les olives, le citron confit dessus et saupoudrer le tout avec et le persil haché dans la marmite les épices. Saler, poivrer et arroser et poursuivre la cuisson encore avec un verre d'eau. Laisser mijo- 10 minutes.
epicerie fine Vins, fromages, terrines, salaisons
Livraisons à domicile Du lundi au samedi de 9 h à 14 h et 16h30 à 22h30 Le dimanche de 10 h à 14 h 24, rue de Fès (face cinéma Le Paris) Tél. : 05 39 93 25 22 / 05 39 93 40 39
30, avenue Mohamed VI 90 000 Tanger Tél. : 05 39 93 61 54 GSM : 06 38 83 82 62 w w w . d i b l u - t a n g e r. c o m c o n t a c t @ d i b l u - t a n g e r. c o m
Octobre
PRATIQUE URBANOSCOPE
avec
Lalla Chams Taureau
C’est le mois de...
la Balance Vous débuterez le mois sans anicroche, grâce à des astres très favorables. Avec confiance et énergie, vous mettrez vos projets en place et vous profiterez d’une ambiance frivole avec votre moitié. Changement de ton en fin de mois si vous n’y prenez garde, méfiez-vous de votre tempérament jaloux ! Jour fétiche : le 12, vous êtes sur un petit nuage.
Bélier
Les influx lunaires accentueront votre désir de liberté de mouvement, ce qui risque de vous entraîner vers quelques tensions relationnelles. Jour fétiche : le 7, vous faites le plein de chance au jeu.
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Scorpion
Durant tout le mois, vous êtes sur le pied de guerre.Vous mettez tout en oeuvre pour passer d’agréables moments avec la personne que vous aimez. Et ça marche ! Jour fétiche : le 11, l’euphorie gagne...
De l'optimisme dans le quotidien. Vous êtes ouvert aux idées des autres et les échanges sont enrichissants. Soyez plus démonstratif en amour. Jour fétiche : le 13, une nouvelle amltié en vue.
Gémeaux
Sagittaire
Le besoin de liberté est plus grand que d'ordinaire. Vous avez la bougeotte et multipliez les contacts. La vie amicale est douce. Jour fétiche : le 31, une belle rencontre amoureuse.
Le temps sera aux concessions, vous laisserez la porte ouverte à la négociation si elle est possible, mais supporterez mal les contraintes en amour. Jour fétiche : le 18, une forme exceptionnelle.
Cancer
Capricorne
Le début du mois vous fera l'effet d'une mobilisation militaire. Vous répondrez présent avec envie et exigence. Petit coup de pompe en fin de mois. Jour fétiche : le 22, un problème est résolu.
Vous serez en mode action ! Vous aurez la bougeotte, l'envie d'entreprendre. Vos amours en bénéficieront pleinement ! Jour fétiche : le 4, une superbe nouvelle attendue depuis fort longtemps.
Lion
Verseau
Vous ferez valoir votre autorité et vous imposerez sans brutalité, malgré quelques discussions animées. Attention à la fatigue qui s’accumule. Jour fétiche : le 9, une jolie victoire professionnelle.
Vous serez destabilisé une bonne partie du mois, peut-être en raison d’une personne que vous jugez inaccessible ou de votre manque de confiance en vous. Jour fétiche : le 10, finances au beau fixe.
Vierge
Poissons
En couple, en quête de l'idéal vous cherchez à modeler votre partenaire selon vos désirs. Des tensions à prévoir... Célibataire, vous êtes irrésistible. Jour fétiche : le 26, vous relâchez la bride et ça vous plaît !
Vous n'avez pas très envie de sortir, et ce côté casanier soudain étonne agréablement votre entourage. Vos différentes facettes le séduisent. Jour fétiche : le 24, de doux moments en couple.
Omar
Mah
GALERIE CONIL 7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger TĂŠl. : +212 539 37 20 54 - contact@galerieconil.com / facebook
PRATIQUE ADRESSES
Carnet d’adresses - Agenda American Legation - 8, rue d’Amérique - T : 05 39 93 53 17 Border Art Factory - Immeuble Marina B - T : 06 61 45 07 45 Centre culturel Ibn Kaldoun - Rue de la Liberté - T : 06 62 45 68 97 Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83 Galerie Artingis - 11, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 33 04 25 Galeries Conil Événements - 7, rue du Palmier, Petit Socco T : 06 55 64 10 14 Galeries Conil Collection - 35, rue Almohades, Petit Socco T : 06 55 64 10 14 Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34 Galerie d’art Lusko - 4, rue de Téhéran - Quartier Wilaya Galerie Photo Loft - 115, av. Med Ben Abdellah - T : 06 41 45 66 40
Hôtel Golden Tulip Farah - ZT El Ghandouri - T : 05 39 34 35 50 IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12 Institut français de Tanger - 41, rue Hassan Ibn Wazzane T : 05 39 94 10 54 La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57 Las Chicas - 52 rue Kacem Guennoun - T : 05 39 37 45 10 Librairie des Colonnes - 54, bd Pasteur - T : 05 39 93 69 55 Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 37 13 67 Natural Optics - 18, rue Ibn Zaidoun - T : 05 39 33 38 39 Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89 Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47 UNE - Rue Chouaib Doukali - Bel Air
Numéros utiles Renseignements : 160 Police : 190 Gendarmerie Royale : 177 Pompiers - Ambulances : 150 Maroc Assistance : 05 22 30 30 30 Mondial Assistance : 05 22 31 31 50
Port Maritime : 05 39 93 11 29 ONCF : 08 90 20 30 40 Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49 Pharmacies de garde : www.menara.ma Urgences vétérinaires Clinique du Golf - 06 61 79 02 19
Clinique Assalam Av. de la Paix - 05 39 32 25 58 Clinique du Détroit Gzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48 Clinique Bennis Route de Tétouan - 05 39 34 07 47
Points de distribution Centres culturels / Galeries
Cinémathèque Le Rif Délégation de la Culture Galerie Artingis Galerie Conil Galerie Dar D’Art Galerie De Velasco Galerie Delacroix Galerie Ibn Khaldoun Galerie Laure Welfling Galerie Lusko / LM Dépôt Vente Galerie Mohammed Drissi Galerie Photo Loft Galerie Volubilis Goethe Institut Institut Cervantes Institut Français de Tanger Medina Art Gallery Musée de la Kasbah Tabadoul
Restaurants / Salons de thé Boston Café Café Le Savoy Casino Movenpick Anna & Paolo Art & Gourmet DiBlu El Morocco Club El Tangerino L’Océan La Bodega La Casa d’Italia La Fabrique La Pagode Le Bistrot du Petit Socco
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Le Parcours des Sens Le Salon Bleu Le San Remo Otori Sushi O Tri K Tom Yam Salon de thé Kandinsky Salon de thé La Fuga Glacier La Gelateria
Hôtels / Maisons d’hôtes
Hotel Andalucia Hôtel César Hôtel Continental Hôtel El Minzah Hôtel Golden Tulip Farah Hôtel Ibis Hôtel Mövenpick Hôtel Oumnia Puerto Hôtel Solazur Hôtel Villa de France Dar Al Barnous Dar Chams Dar El Kasbah Dar Jameel La Maison de Tanger Le Balcon de Tanger Le Dar Nour Le Nord Pinus Ryad Mogador
Divers
Association ADRAR Crèche Le Manège Centre Régional d’Investissement Chambre de Commerce Française
Chambre de Commerce de Tanger Consulat Général de France Délégation du Tourisme Groupe Scolaire Le Détroit HEM Médi1 TV University of New England
Librairies
Librairie des Colonnes Librairie les insolites Librairie La Virgule Page et Plume
Beauté / Sport
All Ladies Catherine Coiffure Dior Style Eden Club Femmes Figurella Medispa Moving Nail Lounge Nutricorp Serenity Day Spa Sozen Spa Spa Osmose Tanger
Commerces/Autres Abyss Accès Immo Adam Cadre Ali Souvenirs Ambiance Living Amine Car Location Animaloo Animalerie
Bab El Fan Birkenstock Bleu de Fès Boutique Majid Boutique Volubilis Boutique Solutions Cabinet d’assurances Raïda Cabinet Bernossi Calypso Voyages Cap Property Casa Pepe Farmacia Imam Muslim Fushia Ameublement Geox Gulliver Jagger Joupi L’atelier de Laurence La Fine Bouche La Pesca Las Chicas Laboratoire d’analyses California Laboratoire Zeroual Maison Alli MTO agence Natural Optics Opticien Alain Afflelou Parapharmacie Iberia Pressing 5 À Sec Salima Abdel Wahab Villa Art Immo ... Disponible aussi à la lecture chez de nombreux professionnels de la santé...
On October 12, 1492, Christopher Columbus landed in America and changed history forever. The University of New England observes this momentous day.
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