URBAIN - n°32 - NOVEMBRE 2015

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Édito

E

t si on prenait un peu soin de nous ? L’automne est la saison idéale pour prendre de bonnes résolutions et décider de se mettre à faire du sport afin de se préparer une forme éclatante pour l’été prochain... et pour les années à venir. Et cela tombe bien car notre ville est devenue désormais un rendez-vous international pour les sportifs lors du marathon de Tanger dont la deuxième édition se déroulera le 8 novembre. Suivez l’équipe constituée pour la seconde année et venez l’encourager (en p. 12) ! Et pour ceux qui hésitent encore à s’engager, petite leçon de chose marathonienne avec un challenger de la course, Tarik El Mlih qui a enchaîné sans sourciller trente marathons en trente jours cet automne (p. 20). Prendre soin de soi, c’est aussi se préoccuper des générations futures. Il y a près de deux millénaires, Juvénal écrivait déjà “Mens sana in corpore sano” (littéralement “un esprit sain dans un corps sain”). Pas question donc d’entretenir un pauvre mental dans un corps d’athlète ! Comme l’on prend de bonnes habitudes en matière d’alimentation et d’exercice physique pour préserver son corps, la culture, l’éducation et plus particulièrement la lecture doivent faire partie intégrante de nos vies et ce, dès le plus jeune âge. Nadia Essalmi l’a bien compris en fondant sa maison d’édition dédiée aux plus jeunes (lire en p. 28). Petit bonus automnal, la rédaction est fière d’accueillir dans ses pages le billet d’un de ses plus grands soutiens : Anouar Majid, directeur de l’University of New England (p. 14). Je vous souhaite un mois de novembre placé sous le signe de la grande forme et des plus belles lectures...

Christine Cattant, Rédactrice en Chef

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URBAIN

© eugenesergeev

tanger

Contacts Directeur de Publication : Othman Noussairi // o.noussairi@urbainmagazine.com Rédactrice en Chef : Christine Cattant // c.cattant@urbainmagazine.com Secrétaire de Rédaction : Maquette : Rédaction :

Stéphanie Gaou Mouna Sebti & Christine Cattant Khadija Barkani, Kamil El Alami, Stéphanie Gaou, Anouar Majid, Christine Cattant

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tanger

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novembre 2015 / n°32

ommaire 20

Tarik El Mlih 30’s Challenge

Actus Courrier des lecteurs Rendez-vous tangérois Marathon de Tanger : L’équipe URBAIN Le Billet d’Anouar Majid

48 58 62 64

Mag’ 20 À la Une : Tarik El Mlih 28 Rencontre : Nadia Essalmi 38 Portfolio : Mehdi Jassifi

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Votre agenda À l’affiche L’agenda des petits Coup de coeur de libraire

Pratique 66 68 70 72 74

Chronique du “Soi” par Laurence Dudek Bien-être & Beauté La recette d’URBAIN Urbanoscope Carnet d’adresses / Points de distribution

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Culture



ACTUS

COURRIER DES LECTEURS

paroles de lecteurs sur contact@urbainmagazine.com

Tanjazz, encore… Bravo à ceux qui ont mis cette belle énergie en mouvement pour que ce moment existe ! Ceux de devant la scène et ceux qu’on voit à peine. Que de beaux sourires ! à l’étranger, je n’ai pas eu la chance d’assister cette année au Festival Tanjazz. Mais, en voyant toutes ces photos de visages connus et moins connus, je me suis rendue compte que j’y étais ! La distance n’est rien pour le cœur. Merciiiii ! Amina, Bruxelles

DÉCOUVERTE Un coucou depuis la Mauritanie ! J’ai obtenu un exemplaire de votre magazine lors de mon séjour au Royal Tulip de Tanger pour le forum 5+5. Un magazine riche et coloré ! Tabarina, Nouakchott

Une gagnante Regardez moi cette petite jolie merveille ! C’est la powerbank que mon mari a gagné au stand de Urbain Tanger mag’. On vous remercie bcp ! Hasnae, Tanger

Abonnement URBAIN magazine Maroc : 160 DH / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés

Femmes courage J’ai beaucoup aimé le texte sur les femmes du pays Jbala, très émouvant, car nous autres, Marocains du nord, (…) admirons ces femmes courageuses et travailleuses mais qui se dévoilent peu. Alors merci de les avoir fait parler aujourd’hui. Mohammed, Tanger

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À l'usine Très bon article sur Renault dans votre dernier numéro, qui a permis de connaître cette usine dont on parle tant. Admirable ! Harry, Ben Slimane

Europe : 380 DH soit 35 EUR / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés États-Unis/Canada : 520 DH soit 60 USD ou 67 CAD / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés Paiement par chèque, virement ou espèces à URBAIN SARL.


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ACTUS RENDEZ-VOUS EN VILLE

Rendez-vous tangérois

À TABADOUL

SOIRÉES À THÈME

REPAS & JEUX

Les jeux, c’est pas que pour les enfants ! Avec Laura et Ugo, choisissez votre jeu, votre pion, et c’est parti ! Pour les adultes et enfants à partir de 10 ans. Activité organisée une fois par mois à Tabadoul. Entrée libre, repas 80 DH. Vendredi 13 novembre à partir de 19h30

SOIRÉE BRÉSILIENNE

Musique, culture, danse et dîner brésilen. Animé par Ivana de Rio de Janeiro. Tarif : soirée + repas 120 DH Samedi 21 novembre à 21 h

SOIRÉE TANGO

Milonga de Tango et dîner argentin. Animé par Laura Mari Navarro. Tarif : soirée + repas 120 DH (sur réservation avant le 25 novembre). Samedi 28 novembre

JOURNÉES DÉCOUVERTES DANSE ET BIEN-ÊTRE Tarif : 100 DH / séance

WORKSHOP DE ZUMBA

Par Loubna Boutenache diplômée « instructora de Zumba » à Madrid. Le 15 novembre de 11 h à 13 h

WORKSHOP DÉCOUVERTE TANGO

Par Laura Marí Navarro. Le 28 novembre de 16 h à 18 h

WORKSHOP DÉCOUVERTE YOGA

Atelier d'Initiation au Hatha Yoga par Nadia Abid. Le 29 novembre de 11 h à 13 h

WORKSHOP DÉCOUVERTE DANSE, TRIBAL FUSION

Par Miriam Pareras Arcos. Le 29 novembre de 15 h à 17 h

infos au 05 39 37 19 78 ou sur info@tabadoul.org

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Branché !

La nouvelle collection de sacs branchés et décalés de la créatrice Fleur de Pirate est arrivée en exclusivité à L'Atelier de Laurence. L’atelier de Laurence 9, rue Al Mabarat, quartier Josafat - Tanger

C’est nouveau ! L’institut de beauté By Estelle De Lacroix vous propose toute une panoplie de services classiques (coiffure, onglerie, esthétique, massage…) mais également plus inédits comme le relooking, le conseil en image et le coaching. Résidence Oprah, 1er étage n°19 Angle avenue de la Résistance et rue Lafayette à Tanger Tél. : 05 39 34 25 72 / 06 63 69 66 44


ART : Vente aux enchères

MAZAD et ART organise sa vente d'automne en partenariat avec M. Omar Salhi, consultant officiel. Une série d'œuvres spécialement sélectionnées pour satisfaire les goûts d’un large public amateur : plus de 200 toiles de grands noms de la peinture marocaine comme Saad Bencheffaj ou Ahmed Benyessef ou d’étoiles montantes telles qu’Amine El Gotaibi ou Hanae Sabir… Exposition publique les 5 et 6 novembre de 10 h à 20 h. Catalogue disponible sur www.mazadart.com. UNIVERSITY OF NEW ENGLAND Le 7 novembre à 16 h

Tanger Accueil

URBAIN

L’association propose à ses adhérents des rencontres, des réunions mensuelles, des activités sous forme d’ateliers et des sorties familiales. - 9 novembre à 11 h : visite au marché de paille - 11 novembre à 13 h : escapade gourmande au restaurant Mesana - 13 novembre à 20 h : Soirée karaoké au Parcours des sens - 16 novembre à 15h30 : Réunion mensuelle chez Carima - 23 novembre : conférence sur l’astrologie à la légation américaine - 19 novembre à 10h30 : café portes ouvertes pour les nouvelles au salon de thé l’Italienne - 25 novembre à 15h30 : découverte du métier d’opticien

Vide-dressing chic

Las Chicas vous invitent à leur vide-dressing ! Du 1er au 15 novembre, venez déposer vos sacs, chaussures et vêtements de créateurs (une sélection sera faite sur place). Vente du 16 au 30 novembre. Las Chicas - 52, rue Kecem Guenoun, porte de la Kasbah - Tanger

Contact au 06 11 89 62 19 ou sur la page Facebook.

Pensons-y...

Mercredi 25 novembre

Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes...

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ACTUS SPORT L’équipe URBAIN pour le Marathon est constituée ! Le magazine est fier de vous présenter une partie de nos coureurs qui ont pu faire le déplacement pour ce petit cliché clin d’oeil. L’an passé, l’équipe comptait 27 coureurs dont la plupart ont passé l’année à s’entraîner, rejoints par

10 KM

AHSISSENE Mohammed Saïd ALAOUI MDAGHRI Moustapha AMMOR Mehdi ANDALOUSSI Ramses ATTAR Salua BAKKALI Fatima Zahrae BARKACH Yassin BESRI Loubna BLAL Bachar BOUDIH Mohamed BOURZIHGUI Zakaria CHAACHOO Taieb DE FARIA Fabrice EL BOURAKKADI Kautar EL JARRAI Fatima FILALI Mounia FRANCOIS Claire GHADDAR Otman GRAIN Rachid

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Marathon de Tanger

L’ÉQUIPE

GUILLEN MARTIN Maria Dolores HAMIT Sanae HAMZAOUI Bouchra JAGGAR Larbi LACHKAR Dallal LAFONT Jérome LEDUC Damien LEHYAN Farida LEONETTI Alain LOULIDA Issam LUND Alexandra MCHICH Rachid MENIF Ilies MOULIADE Laura NDICHI Amina NOPPE Olivier OUABID Hicham OUAZZANI Ichrak PEYROULAN Alice PEYROULAN Fabrice

d’autres pour former le groupe Tanger Urbain Runners, les TUR. Ils reviennent dans l’équipe cette année ainsi que d’autres coureurs de tous horizons... Pour une belle équipe de 72 coureurs ! Bravo ! Bienvenue à tous, bonne course et rendez-vous sur la ligne de départ le 8 novembre prochain !

PORTEJOIE Charlotte QAROUACHE Nabil RUGGIERI Beatrice SAMADI Mohamed TOUZANI Khaled

SEMI-MARATHON

BOUZOUBAA Hicham ARHOUNI Adil BENAISSA Mssid BENDRISS Mariam BENNANI Allal BENSAFFAJ Najib BOUGROUROUM Ali BOUHRIZ Mehdi BOULGHOUDAN Nourddine CACHARD Julien EL HAMADI Karim EL MOUBAREK Younes

FILALI MEKNASSI Mariam GOMEZ Jean HASSANI Mohamed KHAIMI Jaber KHALOUK TEMSAMANI Ilias MIKOU Jamal NOUSSAIRI Othman ORLANDO Ugo OUASSINI Mohammed OULEHRI Tarik SEFRIOUI Mounia SKALLI Saadia SOUIHED Mehdi TALBI Ahmed

MARATHON

AFIA Mohammed EL HAMADI Reda


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ACTUS BILLET

Le Billet d’Anouar Majid Directeur de l’University of New England

Anouar Amaoui Architecte de l’espoir

L’inauguration des grottes d'Hercule récemment restaurées ainsi que de l’aménagement des espaces extérieurs, le 16 octobre dernier par Sa Majesté le Roi, Mohammed VI, a été un événement majeur dans la ville de Tanger et au-delà. Les grottes avaient en effet subi des mouvements de terrain et commençaient à présenter des fissures : il fallait agir en urgence pour réparer les dégâts et stabiliser le plafond en renforçant ces rochers où Hercule était censé s’être reposé pendant ses longs et pénibles voyages. Ces grottes font également partie des fondations du mythique hôtel Le Mirage, il fallait donc à double titre s’atteler à cette restauration. C’était après tout l’identité même de Tanger qui était en jeu : il n’y a jamais eu, du moins de mémoire de ceux qui peuvent s’en souvenir, de Tanger sans grottes d’Hercule.

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Sauver ce monument naturel installé entre terre et mer, c’est la mission que le gouverneur de Tanger et de sa région Méditerranéenne avait confié à l’architecte tangérois Anouar Amaoui. Jeune, dynamique, attentionné et farouchement attaché à sa ville natale, Anouar est reconnu parmi les gens exigeants pour être un professionnel talentueux qui travaille dur et presque sans relâche. Étant l’un des rares qui puissent suivre le rythme effréné du gouverneur, il n’est pas surprenant qu’il ait été choisi pour réhabiliter le monument emblématique de Tanger. Anouar a également planché sur le parc Perdicaris au Rmillat et sur d’autres sites liés au grand projet Tanger Métropole. Mais rien qui ne porte en son sein une charge symbolique aussi forte que celle des grottes. Pour Tanger, je le répète, il n’y pas d’identité sans ces grottes.


Inauguration des grottes d’Hercule le 16 octobre 2015.

© MAP


ACTUS BILLET Les sauvegarder, c’est sauvegarder jusqu’à l’identité de Tanger ellemême. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours considéré que le fait qu’Anouar Amaoui ait été choisi pour cette mission de première importance était un honneur suprême, ce qui a d’ailleurs été confirmé par la visite royale. Anouar m’a été présenté par un vieil ami tangérois alors que j’étais à la recherche d’un architecte pour concevoir un campus pour notre University of New England situé au sein de l’école américaine de Tanger. J'étais, à cette époque, aux ÉtatsUnis. On m’avait dit qu'Anouar était le principal architecte du nouveau stade de Tanger au sein de son cabinet d'architectes. Je l’ai donc appelé. Et je me suis rendu compte immédiatement qu’il était un pur et fier Tanjaoui. Pour moi, rien que cela plaidait déjà considérablement en sa faveur ! Un architecte, ou n’importe quel autre professionnel d’ailleurs, peut bien être qualifié techniquement, mais lorsqu’il brûle de passion pour son sujet, cela fait toute la différence. Pour ma part, je désirais que mon architecte comprenne notre mission et notre engagement à Tanger et au Maroc. Le choix fut donc évident… Malheureusement pour mon portefeuille, Anouar est aussi un archi-

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tecte du luxe et un perfectionniste : l’esthétique compte pour lui - parfois, à mon grand regret – au moins autant que la simple fonctionnalité. Il défend son style et ses convictions farouchement. Certes, je savais qu’il avait travaillé sur l'extension de l'hôtel Le Mirage, je me doutais par conséquent qu’il faudrait prévoir un budget conséquent ! Mes collègues et moi pleurions à chaque fois que nous recevions ses factures mais, pour finir, il nous a offert un bâtiment magnifique, que j’appelle aujourd’hui le « Palais du Savoir ». En définitive, c’est un beau monument qui est venu orner notre ville bien-aimée. Il y a maintenant près de deux ans que l’UNE a ouvert ses portes aux étudiants, mais Anouar et moimême n’avons jamais cessé de travailler sur le projet du campus. Une nouvelle construction est comme un nouveau-né : il a besoin de soins et d’une attention constante, il change et se développe. Par conséquent, Anouar et moi continuons toujours à réfléchir à de nouvelles solutions pour adapter le projet aux besoins qui se présentent. Bien sûr, nous discutons de choses et d’autres. Notre amitié est fondée sur des objectifs similaires pour Tanger et sur un langage commun, et très vite, j’en suis venu à lui faire une totale confiance et à le


Sur le chantier de l’UNE.

Anouar & Anouar...

considérer comme l'un de mes interlocuteurs les plus intelligents. Je ne me doutais pas au début à quel point une formation en architecture entraîne les gens a penser globalement et pratiquement. C’est le vrai

sens de ce qu’on appelle aux ÉtatsUnis les « liberal arts ». Anouar Amaoui poursuit son rêve, celui d’un Tanger qui rende justice à son image. Il continue d’arpenter les

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ACTUS BILLET

chantiers de construction, de dessiner le progrès avec son crayon d’artiste et de défendre bec et ongles sa ville contre tout malveillant. Il était donc tout naturel que ce soit lui en personne qui présente son travail à Sa Majesté le Roi. Sa passion et son labeur sans relâche pour sa ville lui a valu l’honneur de partager ce moment privilégié avec « l’architecte suprême » de la cité et de sa région. Je dirais qu’il mérite les remerciements de tous les Tangérois

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pour son dévouement à la cause de leur ville ! Quant à moi, en faisant la connaissance de cet homme et en travaillant avec lui, j’ai développé un réel intérêt pour le travail d’architecte. J’ai découvert que cet art très ancien est, en fin de compte, indispensable pour toute fondation, que ce soit celle d’un immeuble, d’une amitié ou même d’un espoir…



MAG

À LA UNE

Tarik El Mlih Le Challenge 30’s 30 jours / 30 villes / 30 marathons Il y a différentes façons d’afficher ses convictions. Quand certains se contentent de s’exprimer sur les réseaux sociaux, d’autres donnent littéralement de leur personne. Sans tapage. À 39 ans, Tarik El Mlih, Casablancais papa de trois enfants, s’est lancé un challenge inédit au Maroc et a sillonné le royaume, en courant, pour une cause qui lui tient particulièrement à cœur : la lutte contre le cancer. Nous l’avons rencontré lors de son passage à Tanger, à peine essoufflé de sa course matinale. Entretien avec un homme à la forme éblouissante et à l’enthousiasme débordant. PAR CHRISTINE CATTANT

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À LA UNE

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un véhicule d’espoir, je cours pour eux, pour le Maroc, pour un Maroc en mouvement. Durant ce challenge, j’endure certes de la douleur, mais elle est passagère alors que les malades, eux, endurent la douleur en permanence, ainsi que leur famille ».

Il vient de boucler son 26e marathon, celui qui l’a amené à Tanger, en moins de quatre heures. Il nous salue avec un immense sourire, pas une once de fatigue sur le visage. Disponible pour nous dès son arrivée, le massage et la collation attendront… Tarik El Mlih est un homme heureux. Plus que quatre jours et il aura remporté le challenge qu’il s’est lancé il y a un an : courir 30 marathons en trente jours dans trente villes. Tout un symbole. Car Tarik court pour une cause : la lutte contre le cancer. « Mon père est mort d’une leucémie, une expérience traumatisante. J’ai eu envie de courir pour les gens malades, pour les cancéreux, pour leur redonner l’espoir et l’envie de vivre. Car au Maroc, le cancer, c’est comme une fatalité. Quand quelqu’un apprend qu’il a le cancer, pour lui, c’est fini, il pense déjà à l’au-delà, il n’imagine même pas une éventuelle guérison. Je veux être

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L’idée de ce défi était de montrer qu’on ne connaît pas ses propres limites mais qu’elles sont bien plus loin qu’on ne le croit. Lorsqu’il l’a imaginé, son employeur Méditel, chez qui il est cadre manager commercial, l’a aussitôt soutenu et sponsorisé. Il a également envoyé un mail, un simple mail, à la Fondation Lalla Salma (1) pour l’informer de sa décision. Et sa famille ? « Ma femme me disait : « Qu’est-ce que tu veux prouver ? Tu as fait les 100 km, les marathons, tu as couru dans le Sahara, qu’est-ce que tu veux prouver encore ? Tu vas esquinter ta santé ». Mais quand j’ai reçu le parrainage de la fondation Lalla Salma et que j’ai été reçu au Palais, elle a changé de regard… Puis BBC Londres m’a appelé pour faire une interview en arabe et alors là, elle est devenue fière ! » (rires) Un challenge qui ne consiste qu’à communiquer, en aucun cas à réunir des fonds. « J’ai décidé qu’il n’y aurait pas de récolte de fonds. Je cours pour véhiculer un message d’espoir, pour le symbole. D’ailleurs, ça aurait été trop compliqué, je suis le porteur du projet de bout en bout, je gère la logistique, la communication, je cherche les parcours, les partenaires sur les villes… et en plus je cours, bien sûr ! » Le plus difficile, Tarik l’avoue, ce n’est pas la course mais l’organisation qui l’accompagne. Il ne s’y attendait pas. Chaque jour, il finit sa course vers 10h30, il rentre à l’hôtel pour prendre son petit déjeuner et faire son check-up et il doit déjà repartir pour une autre ville. Et le Maroc est grand ! Après l’étape de Dakhla, il a fallu parcourir 500 km pour arriver à l’étape suivante…


© C Intha Conil / URBAIN

« Ma douleur est passagère, celle des malades et de leur famille est permanente. » La préparation physique a duré une année. Si Tarik est un amateur, il n’est pas pour autant un débutant, loin s’en faut. Il court deux à trois marathons par an (record en 2h50) et est actuellement le meilleur Marocain à la terrible course des 100 km de Millau en 9h03 (22e sur 1692 participants). Malgré cela, il a tout de même fallu s’atteler à modifier certaines habitudes pour pouvoir réussir ce challenge. À commencer par son alimentation d’où il a banni toutes viandes, trop riches en toxines et en graisses. Ainsi que sa technique de course, en adoptant notamment la prise d’appui « avant-pied ». « Regardez un bébé

qui commence à courir, il n’attaque pas sur le talon mais sur l’avant du pied, sur la plante. Nous, on nous a habitués à porter des baskets avec des talons amortisseurs, une invention d’un grand équipementier sportif pour pouvoir attaquer la course sur le talon, ce qui n’est pas naturel. Dieu a fait le pied pour courir et amortir seul, mais pas avec le talon car c’est alors tout le corps qui amortit, les genoux et le dos et c’est là qu’arrivent les blessures. J’ai donc changé ma course. Au début, c’était difficile, le geste change, la position aussi et cela crée des douleurs car c’est inhabituel. Le corps bascule en avant mais la course est plus efficace, la foulée plus courte, moins bondissante, avec peu de suspension. La foulée est économe mais la fréquence est plus rapide, c’est de l’endurance, pas un 100 m ! Pour changer de routine, commencez par fractionner votre course, toutes les cinq minutes passez-en quatre avec votre technique habituelle

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À LA UNE

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« Regardez un bébé qui commence à courir… »

puis une avec la technique de la prise d’appui avant-pied. Petit à petit, augmentez la proportion. Les chaussures ne doivent pas faire de bruit, c’est un signe, car c’est le talon qui choque. D’ailleurs, pourquoi les Kényans et les Ethiopiens sont-ils si forts en course à pied ? Parce qu’ils ont commencé à courir pied nus, les 33 muscles de leurs pieds se sont développés correctement, contrairement à nous à qui l’on fait porter des chaussures dès notre plus jeune âge. » À le voir, comme ça, assis devant nous souriant et en pleine forme alors que l’aventure touche à sa fin, on a du mal à croire que Tarik ait eu des doutes. Et pourtant, certaines étapes ont été plus dures que d’autres, mais pas toujours pour les raisons auxquelles on pourrait penser. Comme celle de Dakhla, la première. C’est difficile à croire mais beaucoup de gens lui ont écrit pour lui dire

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qu’il allait échouer. Ces commentaires sceptiques l’ont fait douter, bien plus que la douleur. « J’ai bien failli aussi abandonner à la 9e étape, à Marrakech, j’avais des idées noires, mais l’engouement autour du projet, le soutien des gens rencontrés, malades ou bien portants, m’ont permis de passer le seuil de fatigue et d’épuisement. Il m’a fallu un peu de temps pour cohabiter avec la douleur. En fait, la pire étape a été celle de Oujda. C’était le jour de l’Aïd. Je ne m’attendais pas à autant de poids moral, de traditions… Je suis parti courir à 6 h du matin, les gens me regardaient d’un air bizarre, un regard lourd de reproches, pourquoi n’allais-je pas à la prière, pourquoi je courais à la place ? Ça a été très pesant, très difficile, pire que tout. Je me suis demandé si je n’avais pas fait une erreur de courir ce jour-là et pourtant, c’était moi aussi un message de foi et d’espoir que je diffusais, un message de vie, je n’étais pas là pour juger les gens… Mais


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À LA UNE

« Nous sommes de bons avocats pour nos défauts. »

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reviennent l’année prochaine quand je ferai mon challenge 1000 km ! (rires) Je voulais être le premier Marocain à écrire sur cette page blanche, mais d’autres Marocains relèveront d’autres challenges, sans aucun doute, je ne sais pas, peut-être 50, 60 ou 100 marathons de suite ! (rires) Les records sont faits pour être battus ». Ce qui compte pour Tarik, c’est ce qu’il est en train de vivre, et ce qu’il vivra ensuite. « Rien n’est impossible à celui qui le veut vraiment. Cette maxime est devenue ma réalité. On se trouve toujours des prétextes pour ne pas faire les choses qui nous font soi-disant envie, le soleil, la pluie… Ha ! Vraiment, nous sommes de bons avocats pour nos défauts ! »

mon challenge, c’était de courir pendant 30 jours, m’arrêter comme ça, en plein milieu, ça n’aurait ressemblé à rien. Les gens disaient : tu aurais pu t’arrêter aujourd’hui, l’Aïd c’est sacré ! Mais moi aussi, pour moi, ce que je faisais, c’était sacré ! » Et après ? Tarik y pense déjà. Après avoir passé la barre symbolique de la 20e étape, il s’est mis à envisager sa prochaine aventure. Et ce sera un 1000 km : 100 km par jour pendant dix jours. Il sait que c’est ambitieux, mais il est prêt à s’entrainer très dur pour y parvenir. Il nous confie avoir refusé, pour le Challenge 30’s, les offres de sponsoring de gens qui voulaient lui offrir de l’argent pour leur faire de la pub, car il voulait juste qu’on diffuse son message « Courir contre le cancer », pas faire de l’argent sur le dos de sa cause. « Mais qu’ils

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Tarik nous a quittés pour aller courir, dès le lendemain, son 27e marathon à Assilah. Pas pour très longtemps, puisqu’il reviendra en tant qu’invité d’honneur courir lors de la seconde édition du Marathon de Tanger le 8 novembre. « Pour moi ce sera un marathon touristique, cela me permettra de visiter cette ville que j’adore. Chaque année, je suis stupéfié par ses changements, elle embellit d’une année sur l’autre. Notre Roi a fait de Tanger une vitrine, lorsqu’on arrive d’Europe, c’est ce qu’on voit en premier. J’aimerais bien que tout le Maroc soit comme ça ».  Toutes les infos et une vidéo de la technique de course de Tarik El Mlih sur 30challengemaroc. wordpress.com (1)

La fondation Lalla Salma a fêté ses dix ans en octobre dernier. Elle a fait de la lutte contre le cancer une priorité de santé publique au Maroc en menant notamment des campagnes de sensibilisation et de prévention, en finançant le traitement de patients et en créant des centres de détection et des structures pour le suivi et l’accueil des patients…


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RENCONTRE

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Nadia Essalmi Grandir par le livre Nadia Essalmi a la lecture chevillée au corps. Cette amazone du livre prône la lecture dès le plus jeune âge et grâce à ses efforts acharnés et son talent sans bornes, son engagement passionné est en train de donner de beaux fruits. PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANIE GAOU

Cette diplômée de littérature française, exenseignante de communication, chargée de la coordination de la revue culturelle Il paraît au Maroc (publiée par l’association marocaine des professionnels du livre), est actuellement secrétaire générale de l’association pour la promotion du livre et de la lecture. Elle a fondé il y a une quinzaine d’années la maison d’édition Yomad, réservée à un jeune lectorat et ne cesse de surprendre l’univers du livre au Maroc en initiant toujours plus de projets pour hisser le livre à la place qu’il mérite : le sommet. URBAIN : Vous avez créé la maison d’édition Yomad en 1998. D’où vous est venu ce désir ? Nadia Essalmi : Le déclic s’est fait d’une manière brutale, comme si le vent avait soufflé et dépoussiéré mon rêve ; rêve que je gardais jalousement depuis longtemps. Une participation au Salon du livre à Paris a représenté pour moi le passage à l’autre

rive. Les éditeurs marocains exposaient leurs livres sur le stand Maroc, mais aucun d’eux n’avait de livres pour enfants. Pourtant plusieurs visiteurs en réclamaient. Ne pas consacrer des livres qui parlent de sa culture à l’enfant marocain, je trouvais que c’était un manque de respect à l’égard de ce dernier. Dès mon retour au Maroc, j’ai créé Yomad, première maison d’édition à se spécialiser dans le livre pour enfants et jeunes. Les livres pour enfants « made in ailleurs » remplissent les rayons de nos librairies, dont les références sont totalement étrangères à la culture et à l’environnement de l’enfant marocain. Or, tout enfant a besoin, pour se construire, de planter racine dans ses repères pour vivre en phase avec sa société. C’est avec Driss Chraibi que j’ai ouvert le bal. Ainsi a démarré cette aventure, certes pleine d’embûches, mais ô combien délicieuse ! Aujourd’hui, d’autres maisons d’édition publient des livres pour enfants et tant mieux, parce qu’il en faut beaucoup.

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Le domaine de l’édition au Maroc est un secteur en plein balbutiement. Comment voyez-vous l’édition dans les dix prochaines années ? L’édition dans les dix prochaines années ne sera pas très différente de l’actuelle. Elle se développera un peu plus, mais les beaux jours sont encore loin. Il ne suffit pas de publier des livres, il faut penser à créer le lectorat, surmonter plusieurs obstacles, comme s’atteler sérieusement à l’éradication de l’analphabétisme qui représente un frein majeur au développement dans notre pays. Créer des bibliothèques de quartier est l’une des solutions, trouver « la » bonne réforme de l’enseignement. La liste est longue. On entend souvent que les Marocains ne lisent pas. À qui la faute ? C’est un fait, le taux de livres vendus en témoigne. La responsabilité est partagée par plusieurs acteurs. Nous n’avons pas de tradition de lecture, nous sommes un peuple de tradition plutôt orale. Les causes de cette baisse de lecture sont nombreuses. La famille, parce que les parents ne lisent pas, donc les enfants n’ont pas d’exemple à suivre. Si les parents incorporent la lecture à leur propre vie, il y a de fortes chances pour que leur enfant veuille faire pareil. En entendant ses parents dire qu’ils aiment lire, l’enfant aura envie d’accéder à son tour à ce mystérieux bonheur. L’école où la lecture n’a pas encore de place. L’Etat qui affiche un désintérêt total pour la culture de l’enfant avec une quasi-absence de bibliothèques. L’enfant n’a aucun repère culturel dans la société : absence de théâtre pour enfants, de cinémas pour enfants, d’espaces d’échange entre enfants. Tant qu’une politique officielle du livre n’est pas mise en place, nous ne sortirons pas de cette impasse. Nous n’arrêtons pas de répéter que le Marocain ne lit pas. Je dis non. Le Marocain peut être un bon lecteur, à condition qu’on le lui permette. Le gros du travail est à faire en

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J’aimerais […] voir les Marocains lire dans les bus, les trains. Voir les librairies et les bibliothèques pleines de lecteurs.


amont, c’est-à-dire auprès de l’enfant. Développer le livre pour enfants, c’est gagner des lecteurs. S’il y avait des bibliothèques de quartier, les enfants pourraient aller emprunter un livre sans se soucier de trouver l’argent nécessaire pour acheter ce produit pour tant d’entre eux si onéreux. Les parents doivent consacrer un temps de lecture à leur enfant. Les enseignants ont le devoir d’inculquer l’amour et le respect

du livre. L’Etat doit trouver les moyens nécessaires pour aider les éditeurs à résoudre cette grande équation : faire des livres de qualité et à petits prix. Le livre local se vend mal parce qu’il est traité comme un produit commercial. La majorité des librairies témoignent largement de ce dédain. Les livres sont couverts de poussière, sont mal rangés, mal présentés. Un libraire, en vendant le livre, vend la connaissance, la richesse,

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Lire pour grandir, Tanger a été initié en mai 2015 dans les locaux de l’Institut français de Tanger au 48, rue Hassan Ibn Ouezzane. Tous les dimanches à partir de 11 h, les enfants et leurs parents sont les bienvenus pour des séances de lecture gratuite. Plus de renseignements sur la page facebook, Lire pour grandir, Tanger.

la culture. Avons-nous des libraires professionnels ? Très peu. Voilà un des drames majeurs dont souffre le livre. C’est un maillon de la chaîne éditoriale qui est défaillant alors qu’il représente le lien entre l’éditeur et le lecteur. La distribution reste un problème sans solution. Le pays déplore encore un taux d’analphabétisme élevé. Quelles sont les solutions à court terme pour relever ce défi ? Aucune stratégie incitative de la part des pouvoirs publics pour rapprocher le lecteur du livre. Le taux élevé

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d’analphabètes (49% selon les chiffres officiels) : un Marocain sur deux, en âge de lire et écrire, est analphabète. Relever ce défi ? Dans les familles, on prépare les jouets avant même l’arrivée du bébé. Il est impératif, de penser aux livres aussi. L’enfant doit s’habituer aux deux. Même bébé, l’enfant doit pouvoir s’approprier le livre, s’habituer à le prendre, le sentir, le voir, le toucher. Il manipulera le jouet ET le livre. Il apprendra très vite à lire les images. Le rôle des parents est déterminant. Partager la lecture avec son enfant à chaque fois que cela est possible. Lui consacrer un peu de temps le soir en le mettant au lit. Ces moments de lecture sont privilégiés et permettent de rapprocher le parent de son enfant. Partager de l’amour, de la tendresse, de


L’enfant n’a aucun repère culturel dans la société : absence de théâtre pour enfants, de cinémas pour enfants, d’espaces d’échange entre enfants. la complicité et le plaisir de la lecture. Un tout qui renforce les liens intimes et affectifs entre les deux. Les parents doivent aussi accompagner leur enfant à la librairie ou à la bibliothèque. Ils ne doivent surtout pas choisir pour leur enfant. Un enfant sait très bien ce qu’il aime. « La rencontre avec un livre, à tout âge, est comme la rencontre avec un nouvel ami : elle ne peut être imposée, mais juste suggérée », dirait Marie Bonnafé.

Page de gauche : Lire pour grandir incite les enfants à lire, tous les dimanches matins. Ci-dessus : Quelques ouvrages édités par Yomad éditions

Dans cette optique d’ouvrir le livre à un plus large public, vous avez lancé dans le courant de l’année 2014 une initiative qui s’étoffe de jour en jour : Lire pour Grandir, pouvezvous nous dire de quoi il s’agit plus précisément ? Je suis partie en louve solitaire pour créer, à ma petite échelle, un lectorat. J’ai commencé par des tournées dans

les écoles. Animer des ateliers autour du livre et de la lecture dans les classes. Je sème dans chaque classe des graines d’amour du livre. Elles ne pousseront pas toutes, mais quelques-unes certainement. Ces graines donneront des fruits qui seront consommés par leur entourage. Je suis allée également, aidée par quelques associations étrangères, dans les villages les plus reculés pour distribuer des livres gracieusement. La joie et le bonheur de ces enfants, qui pour la plupart n’ont jamais touché un album, sont indescriptibles. J’ai initié par la suite l’activité Lire pour grandir qui est en train de devenir un événement national. L’idée du départ était d’offrir aux enfants qui ont eu la malchance d’être nés dans des familles démunies, la possibilité de lire des livres. La BNRM a accepté d’accueillir l’activité et d’ouvrir ses portes tous les dimanches pendant deux heures de temps. Les enfants viennent accompagnés de leurs parents pour plonger dans un bain livresque. Toutes sortes de livres, en arabe et en français, sont mis à la disposition des enfants. Ils se servent et lisent soit seuls, soit avec leurs parents, soit avec des bénévoles. De temps en temps j’invite un écrivain, un artiste ou un conteur pour

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animer les séances. La participation n’obéit à aucune condition, elle est gratuite, sans engagement et sans inscription. L’objectif est de prendre du plaisir à lire et à caresser les livres. Vu le succès de cette activité, les demandes me parviennent de plusieurs villes. Le premier bébé est né à Tanger en début d’année en marge du salon du livre (voir encadré). C’est l’Institut français de Tanger qui l’a adopté. Le deuxième est né cette année à BeniMellal le 18 octobre, hébergé par le centre culturel Les grands arbres. Deux autres à Casablanca, un autre à El Jadida, à Fès, deux à Marrakech. (Pour plus d’information, une page Facebook existe pour chaque ville). Quel est le plus grand espoir que vous nourrissez dans votre domaine d’activité ? Cet espoir semble très anodin, mais son importance est inestimable. J’aimerais démocratiser la lecture. Qu’elle devienne un reflexe. Que le livre soit à la portée de toutes les couches sociales. Que l’une ne soit pas pénalisée faute de moyens. Voir les Marocains lire dans les bus, les trains. Voir les librairies et les bibliothèques pleines de lecteurs. Rêvons, puisque le rêve ne coûte pas cher et ne demande pas d’effort. Justement, quel rêve pour le Maroc ?

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Les hommes doivent apprendre à cohabiter avec les femmes. Ils n’ont plus le choix. Des rêves. Qu’il devienne plus clairvoyant pour ne plus faire la différence entre le blanc et le noir. Qu’il devienne plus à l’écoute pour qu’il rejette tous les messages de haine et de discrimination. Qu’il devienne plus expressif pour qu’il réclame haut et fort la justice pour tous. Qu’il devienne plus tendre pour tendre la main aux nécessiteux. Qu’il devienne plus juste pour offrir les droits les plus élémentaires au petit peuple. Etre une femme active de nos jours au Maroc, c’est quoi ? La femme marocaine a beaucoup évolué par rapport à l’homme, même dans son apparence physique. Elle est plus soignée, met en évidence sa beauté et surtout cultive ses compétences. Elle est partout. Nous ne pouvons plus parler du monopole d’un métier par l’homme. Être une femme active, de nos jours au Maroc, n’étonne plus personne. Personnellement, je suis très active dans le milieu du militantisme culturel et politique et de l’humanitaire. Il faut, certes, être doté d’une force de caractère inébranlable et d’une grande passion. Le monde associatif est géré dans sa quasi-totalité par les femmes. Les hommes doivent apprendre à cohabiter avec les femmes. Ils n’ont plus le choix. 


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L’OEIL DU PHOTOGRAPHE

Tangereusement Belle

PHOTOGRAPHIES DE MEHDI JASSIFI À l’occasion de sa première exposition en France qui aura lieu en Bretagne au Présidial de Quimperlé, dans le cadre de La Semaine internationale. "Afrique du Nord ... Regards croisés sur le monde", URBAIN souhaitait présenter à ceux de nos lecteurs qui l’auraient manquée la série du jeune photographe casablancais Mehdi Jassifi : Tangereusement Belle. Exposée en mai 2014 à l’espace galerie les insolites à Tanger, cette série rend hommage à la ville du Détroit. Un parcours de rues sinueuses, appareil photo en main, des images prises à la volée, sans dissimulation des petits gestes et actes du quotidien. À pied, en taxi, en position d’attente, dans l’accomplissement des tâches domestiques les plus banales, l’oeil de Mehdi Jassifi capte des moments silencieux. Le travail de post-production de l’artiste a sublimé les tirages en leur donnant une ambiance surannée grâce au traitement des images.

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MEHDI JASSIFI Tangereusement Belle (2012) SĂŠrie de 14 photographies, n/b et couleurs Tirage sur papier Fine Art, 40*30 cm

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CULTURE AGENDA

EXPOSITION

Saâd Hassani

URBAIN AIME !

Du 27 novembre 2015 au 15 janvier 2016 Cette année se termine en beauté à la Galerie Delacroix à Tanger avec cette exposition des oeuvres du peintre Saâd Hassani qu’URBAIN vous invite à ne surtout pas manquer.

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Le vendredi 27 novembre à 19h30 Galerie Delacroix de l’Institut français de Tanger

Vernissage

a peinture de Hassani explore le fond secret des traces et des signes. Elle y parvient en travaillant le système et les limites mêmes de la peinture, sans acting out comme sont tentés de le faire tant de ses contemporains en usant du concept, du volume, des installations, des objets, de la technicité photographique ou audiovisuelle, elle y parvient dans ce corps à corps à l’intérieur du système codifié de la

peinture, de son cadre pourrait-on dire. Elle est inscrite dans cette continuité de l’acte de peindre, d’intimité avec la peinture, parle d’elle-même dans la prééminence du geste, elle convoque en nous une émotion et une pensée. Aujourd’hui, dans une maturité incontestable, dans la liberté reconquise et sa très ancienne connivence avec le sensuel, elle tente son propre excès.



CULTURE

AGENDA

- l'agenda culturel expositions Partan « Partan est un peintre des grands espaces, sa peinture s’ouvre à notre regard comme un large panorama. Ce paysage peut être brouillé, emmêlé, multiple mais il est vaste. Et si l’œil s’arrête sur les détails, alors une liane, une goutte d’eau, une silhouette, un visage apparaissent. Ce qui compose cette peinture, c’est la maîtrise de la forme qui vient, c’est l’harmonie élémentaire des couleurs, c’est la volonté de ne pas peser, de ne pas déranger et de ne pas ennuyer, pour être tout simplement attachant et impressionnant » (Catherine Conil). Jusqu’au 28 novembre. La Fabrique

THEO DADDA // AFRICA Artiste peintre nomade installé en Espagne depuis près de trente ans, Theo Dadda expose pour la première fois dans son pays d’origine et a choisi Tanger pour son retour aux sources. Jusqu’au 31 décembre. Royal Golf de Tanger

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Omar Mahfoudi Tanger 1981 Né en 1981 à Tanger, Omar Mahfoudi, après un baccalauréat d’arts plastiques, s’adonne complètement à la peinture, à la recherche d’une expression propre qui le libère des tabous qui l’assaillent, lui et toute sa génération, et de la société marocaine qu’il provoque aussi pour mieux y affirmer son identité. Artiste aux expressions multiples, il vit et travaille à Tanger. La galerie expose ses dernières peintures, dessins, vidéos et créations de tables contemporaines. Jusqu’au 10 novembre. Galerie Conil

Taher Mhamdi #Métamorphoses Exposition de collages Né à Tunis, résidant à Berlin, Taher Mhamdi est un artiste visuel autodidacte fortement influencé par l’expressionisme et le surréalisme. Il expérimente à travers son art les déblocages de la mémoire et de l’inconscient. Après avoir exposé à travers le monde, il pose ses œuvres en regard de l’espace d’exposition les insolites jusqu’au 2 décembre. Librairie les insolites Vernissage le 13 novembre à 19 h

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CULTURE

AGENDA

expositions

(suite)

^ ET TOUJOURS • Exposition « Fenêtre à Tanger » de Pierre Buraglio, artiste reconnu sur la scène internationale et membre historique du groupe Supports/Surfaces, jusqu’au 18 novembre à la galerie Delacroix de l’Institut français de Tanger. • Exposition des toiles de Mostapha Ben Malek, jusqu’au 21 novembre pour fêter les cinq ans de la galerie Artingis. • Exposition « Portraits » de Joëlle Arnut Hanebali jusqu’au 11 novembre à l’espace galerie de la librairie les insolites.

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PASCUAL DE CABO Dans le cadre de la 10e édition de la Nuit des galeries La Medina Art Gallery participe à cette manifestation artistique nationale nocturne avec l’exposition de l’artiste espagnol Pascual de Cabo qui révélera ses toiles orientales dédiées au Maroc et ses scènes quotidiennes. Medina Art Gallery - Vernissage le 13 novembre à 19 h


spectacles LA COMÉDIE DE TANGER PRÉSENTE

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LA COMÉDIE DE TANGER PRÉSENTE

Laila GORI Aurore LALOUX Christelle LIPP Isabelle LORIN

LA COMÉDIE DE TANGER

PRÉSENTE

Patrick LÈBRE Philippe LORIN Roland PLATTEL

Marc Richli Patricia Richli Pascale Jullien Jérôme Guérin Michel Duffau et Latifa Houari

ugo_orlando mahmoud_ben_slimane

Un

laura_mouliade dans

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SIMPLEMENT

COMPLEXE

dans

THÉÂTRE je

t’adore

la

tête Une comédie de Jean

de philippe_elno

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Dell

L’Ecole du Mensonge

et autres courtes pièces

Le 20 novembre à 20h University of New England, Tanger

Les 11, 12 et 13 novembre à 20h à la Fondation Lorin 5 novembre - 20h - University of New England - Tanger

Tanger. Entrée libre sur réservation: comediedetanger@gmail.com

Simplement complexe

Théâtre je t’adore

Un stylo dans la tête

Avec Ugo Orlando, Mahmoud Ben Slimane, Laura Mouliade Christophe a rencontré l’amour sur internet. Soudain, le Net ne répond plus ! Norbert, technicien chez « simplecom. com », ne peut rien faire pour rétablir la connexion. Il va alors tout mettre en œuvre pour que cette histoire d’amour ne reste pas virtuelle. Entrée 100 dhs, étudiants 50 dhs - Billets sur place avant le spectacle - Tous publics University of New England Le 5 novembre à 20 h

Avec Laila Gori, Aurore Laloux, Christelle Lipp, Isabelle Lorin, Patrick Lèbre, Philippe Lorin et Roland Platel L’École du mensonge, et autres courtes pièces. « Jouer la comédie, c’est mentir avec l’intention de tromper. C’est créer l’illusion d’une infinité de sentiments divers que l’on n’éprouve pas et qu’il convient, pourtant, de faire partager... » (Sacha Guitry). Entrée libre sur réservation : comediedetanger@ gmail.com - Places limitées Fondation Lorin Les 11, 12 et 13 novembre à 20 h

Avec Marc Richli, Patricia Richli, Pascale Jullien, Jérôme Guérin, Michel Duffau et Latifa Houari Victor Aubrac est un auteur de théâtre à succès. Ce soir, il réunit les meilleurs amis de sa femme et leur annonce qu’il s’est inspiré d’eux pour écrire sa nouvelle comédie. La soirée entre amis vire au règlement de comptes. Une comédie réjouissante. Entrée 100 dhs, étudiants 50 dhs - Billets sur place avant le spectacle University of New England Le 20 novembre à 20 h

De Philippe Elno

De Sacha Guitry

De Jean Dell

BENKIKI One man show : « C’est trop injuste : » « C’est trop injuste » est le premier spectacle de Benkiki interprété pour la première fois à la F.O.L Casablanca en juin dernier et mis en scène par Hervé Chourreau, le directeur de l’Ecole Française de Théâtre. Il se met complètement à nu devant son public (mais tout en gardant ses vêtements, calma, calma) et pleure toutes les catastrophes vécues dans un monde qu’il estime trop injuste envers lui. Le spectacle n’a qu’une devise : Nous sommes nés pour rire, ne serait-ce qu’en se moquant de nous-même. Tabadoul - Le 14 novembre à 21 h

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CULTURE

AGENDA

Die Dissidenten

Svetlana Andreeva

Hommage à Cherif Moulay

Lauréate 2014 du 11ème concours International de piano Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem Dans le cadre le saison culturelle France-Maroc Svetlana Andreeva est née en Ukraine en 1988. Dès 1999, elle entame des études de composition qui la mèneront successivement au Conservatoire Rachmaninov de Rostov, à l’École centrale de musique du Conservatoire Tchaïkovski et enfin au Conservatoire national de Moscou. Elle est lauréate de nombreux prix internationaux. Salle Beckett de l’Institut français de Tanger Le 14 novembre à 19h30

Le Goethe-Institut continue sa programmation musicale à Tanger avec le groupe mythique les Dissidenten. En 1981 et après avoir parcouru l’Afrique du Nord, Dissidenten s’installent au Maroc. L’écrivain et compositeur Paul Bowles et Abdesalam Akaaboune, leurs premiers parrains musicaux à Tanger, leur présentent les musiciens marocains Jil Jilala, Nass El Ghiwane, Lemchaheb et l’exceptionnel mandoliniste et compositeur Cherif Moulay Lamrani. Ce groupe marque les années 70 et 80 avec des mélodies et des rites inspirés du folklore marocain et avec des paroles qui parlent du quotidien de ce pays. Entrée libre sur invitation. Salle Severo Ochoa - Le 13 novembre à 20 h

OPEN MIC - SCÈNE OUVERTE « Tous les artistes, tous les styles ! » Une scène ouverte qui se déroule et accueille des dizaines de chanteurs et musiciens de tous horizons… Entrée gratuite. Tabadoul À partir de 21h00, tous les 1er et 3e vendredis du mois.

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© Stefanie Seidl

musique


conférences CLIMAT 2015

Annie Devergnas « Nature et culture dans la littérature marocaine francophone » Annie Devergnas est diplômée en Sciences de l’Éducation de l’Université de Montréal, en littérature et linguistique de l’Université de Rabat, et possède un doctorat de l’Université de Rennes (spécialité en littérature maghrébine). Elle a longtemps enseigné le français au Maroc, mais aussi au Canada et en France. Elle a publié une vingtaine d’articles dans des revues littéraires, a participé à des colloques internationaux, et publié deux ouvrages de référence sur la littérature marocaine. Médiathèque de l’Institut français de Tanger Le 25 novembre à 18h30

CHARLES DORN The Past and Future of Higher Education in the United States University of New England - Le 30 novembre à 18h45

Un événement associant l’Institut français de Tétouan et la Faculté des Sciences de Tétouan à l’occasion de la 21e conférence des Parties de la Convention-cadres des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP21, qui aura lieu à Paris en décembre. Au programme, films documentaires, conférence sur la gestion durable de l’eau, table-ronde sur les énergies et le climat ainsi qu’une exposition : « 60 solutions face au changement climatique » regroupant 21 photographies tirées de La Terre vue du ciel de Yann Arthus-Bertrand, visible à la faculté des Sciences de Tétouan. Institut français de Tétouan et Université Abdelmalek Essaadi Du 2 au 13 novembre

Annick Leclerc « La Syrie, de l’Antiquité au début du XXIe siècle » Un pays, un peuple, un patrimoine dans la tourmente Annick Neveux-Leclerc, professeur à l’École du Louvre et spécialiste des Arts de l’Islam et du patrimoine syrien, propose des « conférences solidaires » : des présentations non politiques et à titre gracieux de l’histoire de la Syrie à travers ses monuments. Chaque conférence est l’occasion pour elle de faire découvrir ce pays complexe, à des passionnés ou à des néophytes, mais également susciter de la solidarité pour des populations marquées par la guerre. Médiathèque de l’Institut français de Tanger Le 12 novembre à 18h30

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CULTURE

AGENDA

littérature Annie Devergnas Nature et culture dans la littérature marocaine francophone (1949-1999)

Cet ouvrage jette sur les écrivains marocains francophones un regard original et surprenant. Il s’adresse tant aux chercheurs qu’aux amoureux de la littérature et du Maroc. Annie Devergnas, diplômée de la Faculté des Lettres de Rabat et Docteur es Lettres de l’Université de Rennes, est critique littéraire spécialisée dans la littérature maghrébine. Médiathèque de l’Institut français de Tétouan Le 26 novembre à 18h30

Erik Poulet-Reney L’arabesque Arthur Larrue Le vice-consul de Marguerite Duras

« Le vice-consul est un ouvrage publié en 1963. L’action se situe en Inde, terres propices à la souffrance d’une humanité bigarrées dont on suit trois membres radicalement différents, une mendiante, Anne-Marie Strette et le vice-consul de Lahore. La surprise vient du fait que ces trois personnages ne vivent pas dans un même monde, personnages de fiction oui, mais personnages de fiction les uns pour les autres. En suivant les amants blancs c’est toute la misère de l’Asie et particulièrement des Indes, liée à la mendiante, qui se trouve rassemblée dans ce roman. » Librairie des Colonnes Rencontre le 5 novembre à 18h30

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Erik Poulet-Reney est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages écrits pour la jeunesse et les jeunes adultes. Son thème d’écriture aborde souvent la différence ou la trahison. Adhérent à la Charte des Auteurs et Illustrateurs, il est régulièrement invité à rencontrer les élèves en milieu scolaire et anime depuis dix ans une chronique littéraire à la radio. Andrée Chedid fut sa marraine d’écriture durant une trentaine d’années jusqu’à sa disparition. Section jeunesse de la médiathèque de l’Institut français de Tanger Rencontre le 11 novembre à 16h30


Hicham Tahir Les Ruelles des pieds nus

Abdelhak Najib Les territoires de Dieu Le célèbre journaliste animateur de l’émission Sada Al Ibdae sur la 1ère Chaîne Marocaine (Al Oula), également chroniqueur pour les magazines Aujourd’hui le Maroc et VH, vient de publier son premier roman Les Territoires de Dieu aux éditions Les Infréquentables. Drôle et ironique, ce roman est un récit d’initiation, peuplé de souvenirs et de personnages aux envolées tout à tour lyriques, comiques, baroques, crues. Librairie les insolites Dédicace et discussion le 7 novembre à 19 h Dîner après la dédicace sur réservation à l’hôtel Mimi Calpe en compagnie de Abdelhak Najib (200/pers. hors boissons)

Après Jaabouq, Hicham Tahir revient avec un texte plus abouti, l’histoire d’un jeune Marocain, Mouad, qui après des années au Canada, retourne au pays et retrouve les siens à Kénitra. Lui qui a vécu d’autres choses a le sentiment que ses amis n’ont pas changé, que tout a stagné… Librairie les insolites Rencontre avec l’auteur le 17 novembre à 19 h

Badreddine Aitlekhoui Momo je m’appelle, Autiste je suis

Badreddine Aitlekhoui est un papa admirable qui se bat chaque jour pour que son fils autiste Mohammed vive comme tous les enfants de son âge. Il a écrit un livre émouvant qui relate le quotidien de Mohammed avec ses propos. Il viendra présenter son livre et le prix de vente de chaque livre lui sera entièrement reversé pour son engagement. Librairie les insolites Dédicace et discussion le 27 novembre à 19 h

Eric Audinet En résidence de création littéraire « Le projet d’écriture qui devrait trouver son aboutissement à Tanger est un vaste récit, incluant des formes multiples (de la liste au poème, de l’essai au récit, du journal aux notices biographiques), articulant une dizaine de personnages, un axe routier réunissant un village d’Alsace-Lorraine et Tanger et la tentative d’une autobiographie d’un des personnages. Le tout construit comme les éléments d’une enquête journalistique et archéologique ». Rencontre et discussion avec l’auteur et Stéphanie Gaou, de la librairie les insolites. Médiathèque de l’Institut français de Tanger Le 5 novembre à 18h30

Luis Maria Cazorla

El General Silvestre y la sombra del Raisuni Rencontre en espagnol avec l’auteur du livre. Institut Cervantes Le 12 novembre à 19 h

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CULTURE

À L'AFFICHE

À l'affiche en octobre… Cinéma à la Cinémathèque

 Les films du mois L’ORCHESTRE DE MINUIT

De Jérôme Cohen Olivar Avec Avishay Benazra, Aziz Baddas, Gad Elmaleh et Hassan El Fad Fiction, Maroc, 2015, VOSTFR C’est l’histoire d’un ancien musicien juif marocain exilé depuis une trentaine d’années qui donne rendez-vous à son fils au Maroc. La mort ne lui laisse pas le temps de dévoiler ses plans. Le fils doit attendre la fin de la Pessa’h pour emmener la dépouille de son père en Israël…

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AIDA

De Driss Mrini Avec Noufissa Benchehida et Abdellatif Chaouqi Fiction, Maroc, 2015, VOSTFR Aïda, le corps dévoré par une tumeur maligne, effectue un retour aux sources à la recherche des souvenirs de son enfance et de nouvelles raisons d’espérer. Ses retrouvailles avec son ami d’enfance, Youssef, déjoueront les sorts auxquels ils étaient voués.


AMOURS, LARCINS ET AUTRES COMPLICATIONS

De Muayad Alayan Fiction, Palestine, 2015, en VOSTFR Avec Sami Metwasi et Maya Abu Alhayyat Malheureusement pour Moussa, la voiture qu’il a volée pour rassembler assez d’argent afin de quitter la Palestine contenait un soldat israélien kidnappé... Une histoire à première vue apolitique mais qui en dit long sur le dilemme existentiel dans lequel est pris au piège le peuple palestinien. Le film brille autant par l’intelligence de son propos que par sa beauté esthétique, soutenu par un subtil noir et blanc.

Ciné-club

American Language Center Cycle Road movies

MUSTANG De Deniz Gamze Erguven Fiction, France/Turquie, 2015, en VOSTFR Avec Gunes Nezihe Sensoy, Ayberk Pekca et Elit Iscan Dans un village reculé de Turquie, Lalle et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons et déclenchent un scandale inattendu. La maison familiale se transforme alors en prison et les cinq sœurs, animées par un même sentiment de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.

AMY D’Asif Kapadia Documentaire, Etats-Unis, 2015, en VOSTFR Un doc choc sur le destin de la chanteuse londonienne Amy Winehouse, décédée en 2011 à 27 ans. Portrait sensible et sensationnel d’une star déchue.

 Film de l'Institut français LA GLACE ET LE CIEL

De Luc Jacquet Avec Claude Lorius et Michel Papineschi Documentaire, France, 2015, VF Luc Jacquet met en scène l’aventure de Claude Lorius, parti en 1957 étudier les glaces de l’Antarctique. Il nous raconte l’histoire d’une vie extraordinaire, consacrée à percer au plus profond des glaces de l’Antarctique les secrets bien gardés du climat. Les 5 et 10 novembre à 19h30

PARIS, TEXAS De Wim Wenders Avec Dean Stanton et Nastassja Kinski Fiction, États-Unis, 1984, VOSTFR Palme d’Or au Festival de Cannes 1984 Un homme réapparaît subitement après quatre années d’errance. Il part pour le Texas avec son fils à la recherche de Jane, la mère de l’enfant. Une quête vers l’inconnu, une découverte mutuelle réunit ces deux êtres au passé tourmenté. À partir du 8 novembre

INTO THE WILD De Sean Penn Avec Emile Hirsh et Marcia Gay Harden Fiction, États-Unis, 2007, VOSTFR Inspiré de l’histoire vraie de Christopher McCandless, brillant étudiant américain fraîchement diplômé et promis à un grand avenir. Rejetant les principes de la société moderne, il décide de partir sur les routes à la quête du bonheur à travers l'indépendance et la solitude. À partir du 22 novembre

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CULTURE

À L'AFFICHE

Ciné Collection - Découverte Au commencement : il était une fois des Juifs arabes De Serge Lalou, documentaire, 1997 Laghouat, Algérie. L’histoire filmée, à travers une famille, d’un judaïsme en terre d’islam, restituée par les témoignages des générations, éclairée par des documents d’archives. Un film sur une famille, sur la compréhension, la construction de la mémoire et sur sa transmission, une recherche de ce qui rapproche plutôt que de ce qui sépare. Le 24 novembre à 19h30

La séance du spectateur 12 hommes en colère de Sidney Lumet Drame, États-Unis, 1957, avec Henri Fonda et Martin Balsam Un jury de douze hommes doit statuer à l’unanimité sur le sort d’un jeune homme accusé de parricide. S’il est jugé coupable, c’est la chaise électrique qui l’attend… Le 27 novembre à 19 h

Semaines européen

du

film

Du 13 au 20 novembre Pour la 24e édition des Semaines du film européen, 8 films inédits sont prévus en exclusivité à Tanger. L’ouverture se fera par la Palme d’Or du dernier festival de Cannes : Deehpan de Jacques Audiard. Retrouvez la programmation sur www.cinemathequedetanger.com

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Opéra de Paris à la Cinémathèque Aida de Giuseppe Verdi Opéra en italien ST français – 2015 – Avec Anita Rachvelishvili et Sandra Radvanovsky Livret : Antonio Ghislanzoni – Direction musicale : Daniel Oren – Mise en scène : Olivier Py Égypte, époque des pharaons. L’amour du général Radamès et de l’esclave éthiopienne Aïda est menacé par la guerre que vont se livrer leur deux pays. Mais un autre danger les menace : Amneris, fille du roi d’Égypte, éprise de Radamès et dont Aïda est la malheureuse rivale. Le 6 novembre à 19h30


LE CINÉMA AVEC TABADOUL

L’ART EN SCÈNE 2e ÉDITION

Cycle de films-débats

L’art à l’écran, 2e épisode

Autour de la Migration

Le 27 novembre Proposé par Karim Music, Border et Tabadoul (Dans le cadre de la semaine organisée autour de la Journée internationale contre la violence à l’égard des femmes)

À Tabadoul en collaboration avec Clinique Hijra

Hope de Boris Lojkine Alors qu’il traverse le Sahara pour remonter vers l’Europe, Léonard, un jeune Camerounais, vient en aide à Hope, une Nigériane. Dans un monde hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont tenter d’avancer ensemble, et de s’aimer. Discutant du film: Julie Templin, Institut d’études Politiques, Paris, France. Le 8 novembre à 18 h

Africa Town d’Hakim Yahia Ce documentaire composé d’entretiens dans le quartier de Boukalef/Tanger donne la voix aux migrants et aux marocains et permet de comprendre les problèmes de ce nouveau quartier de Tanger. Discutant du film : Hakim Yahia Le 15 novembre à 18 h

Ni Une ni deux de Philippe Courtin et Akela Sari (Dans le cadre de la semaine organisée autour de la Journée internationale contre la violence à l’égard des femmes) Nilaja, Samila, Houria… Trois femmes venues d’ailleurs, toutes victimes de violences, vont subir une deuxième violence. Trois parcours entre les guichets de la préfecture, du commissariat, et de l’aide sociale. Discutant du film: Louise Carlier, Université Catholique de Louvain, Belgique Le 26 novembre à 18 h L’accès aux films-débats du cycle est gratuit sur insciption obligatoire auprès de Sabah Chaoui (sabah.fever@gmail.com) au plus tard 2 jours avant la date du débat. Nombre de places limité.

Frida de Julie Taymor Frida retrace la vie mouvementée de Frida Kahlo, artiste peintre mexicaine du XXe siècle qui se distingua par son oeuvre surréaliste, son engagement politique en faveur du communisme et sa bisexualité. Le film se concentre également sur les relations tumultueuses de Frida avec son mari, le peintre Diego Rivera, et sur sa liaison secrète et controversée avec Léon Trotski. Tabadoul, à 21h30

Camille Claudel

de Bruno Nuytten Camille Claudel voue ses jours et ses nuits à sa passion, la sculpture. Soutenue par son père et son frère Paul, elle rêve d'entrer dans l'atelier du grand maître Auguste Rodin. Après lui avoir démontré son talent et sa détermination à travailler avec lui, Rodin l'engage comme apprentie avec son amie Jessie. Camille tombe rapidement éperdument amoureuse du maître. Elle devient son égérie et ravive son imagination quelque peu éteinte. Très vite, elle travaille de plus en plus pour Rodin... Border, à 23h30

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CULTURE

AGENDA JEUNESSE

L'AGENDA DES PETITS ATELIERS DE VACANCES Jusqu’au 6 novembre Les vacances durent encore quelques jours, l’occasion d’occuper les petits avec ces ateliers si d’aventure vous les aviez manqués…

À TABADOUL Plein de surprises et de nouveaux artistes donneront des ateliers et des animations pour occuper vos enfants du lundi au vendredi de 10h30 à 16 h. • Lundi - Matin : Danse-Yoga / Après-midi : jeux collectifs, lecture, projections, relaxation • Mardi - Matin : Théâtre / Après-midi : musique, lecture, projections, relaxation • Mercredi - Matin : Cuisine / Après-midi : danse ethnique, lecture, projections, relaxation • Jeudi - Matin : Recyclage, travaux manuels / Aprèsmidi : chant, lecture, projections, relaxation • Vendredi - Matin : Danse hip hop / Après-midi : street art, lecture, projections, relaxation

LES ATELIERS DE DELPHINE Par Delphine Mélèse, du lundi au vendredi. • Atelier d’Arts plastiques (à partir de 7 ans) de 15 h à 17 h Art de la récup’, origami, dessin d’observation, masques et chapeaux, zélijjs… • Atelier de danse libre (à partir de 10 ans) de 18h30 à 20h30 Chaque séance est consacrée à une thématique et une partie du corps. Échauffement par postures de yoga, jeux et exercices de théâtre faisant intervenir voix, corps, émotions et imaginaire. Danse libre sur une programmation musicale originale. Tarif : 150 DH la séance / 500 DH la semaine Infos et inscriptions : delphine.melese@gmail.com ou au 06 55 77 28 83

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Films à la Cinémathèque Le Petit Prince de Mark Osborne Animation, France, 2015, en VF, à partir de 3 ans C’est l’histoire d’une histoire. L’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse, qui vit dans un monde d’adultes. L’histoire d’un aviateur, excentrique et facétieux, qui n’a jamais vraiment grandi. C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir dans une aventure extraordinaire.

Adama de Simon Rouby Animation, France, 2015, en VF Adama, 12 ans, vit dans un village isolé d’Afrique de l’ouest. Au-delà des falaises, s’étend le Monde des Souffles. Là où règnent les Nassaras. Une nuit, Samba, son frère aîné, disparaît. Adama, bravant l’interdit des anciens, décide de partir à sa recherche. Il entame, avec la détermination sans faille d’un enfant devenant homme, une quête qui va le mener au-delà des mers, au nord, jusqu’aux lignes de front de la première guerre mondiale. Nous sommes en 1916.

L’Heure du Conte

Les séances sont animées par Laetitia Troppée. Le 7 novembre : Le mauvais juge de Blaise Cendrars Le 14 novembre : Un air de famille de Moni Port Le 21 novembre : Les hommes feuilles de William Joyce Le 28 novembre : Les petites mamies de Charo Pita Médiathèque de l’Institut français de Tanger Les samedis de 15h30 à 16h15


ATELIERS CINÉ Un rendez-vous mensuel pour les 6-12 ans tout au long de l’année scolaire pour initier les enfants aux techniques optiques qui ont précédé et conduit, pas à pas, vers la grande aventure du cinématographe ! Chaque mois, les enfants fabriquent un jouet optique et voient des films-clés de l’histoire du cinéma. 15 h : Atelier jouet optique avec le phénakistiscope : créer l’illusion du mouvement à partir de séquences d’images fixes, d’un carton perforé et recréer la magie des premières découvertes autour de la persistance rétinienne. Informations et réservations : archive@cinemathequedetanger.com 16h30 : Goûter et projection de films des frères Lumière 17 h : Séance de cinéma jeunesse Cinémathèque de Tanger Le 28 novembre à 15 h

Lire pour grandir Activité initiée par Yomad éditions avec le soutien de l’Institut français de Tanger et animée par Stéphanie Gaou, de la librairie les insolites. Séances de lecture gratuites pour les enfants de tous âges. Tous les dimanches de 11 h à 12h30 à l’Institut français de Tanger.


CULTURE LIVRES

DESSINE-MOI UNE HISTOIRE Par Stéphanie Gaou, libraire Quand on dit bande-dessinée, la plupart des gens pensent « Tintin », « Astérix », « Boule et Bill »… Bref, un genre surtout réservé à un public jeune, voire très jeune. La plupart du temps, un album BD pour un jeune public contient environ sensiblement toujours le même nombre de pages, une histoire assez rocambolesque pour tenir le suspense ou au contraire, des planches très courtes qui en une page font résonner l’intrigue, des dessins efficaces et rendus « lisibles » par une répétition maligne du trait. Le dessinateur s’éclate dans ses cadres, l’auteur dans ses bulles et le lecteur s’identifie aux personnagex, tout en étant stimulé dans son imagination (un dessin laissant plus de liberté qu’une photographie par exemple). Depuis de nombreuses années, notamment grâce à l’intrusion phénoménale des mangas japonais sur le marché mondial, la bandedessinée a gagné en lettres de noblesse et s’affiche pour un lectorat d’initiés adultes. Festivals à travers le monde, librairies spécialisées qui se multiplient en Europe, le genre a su trouver une orientation crédible qui lui apporte chaque année de nouveaux illustrateurs, de nouveaux auteurs et

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surtout un public grandissant. Au Maroc, au grand dam des afficionados, le genre n’a pas encore su émerger, malgré le succès d’estime d’un certain nombre d’albums de BD, notamment l’excellent Amazigh de Cédric Liano sorti en 2014 et largement inspiré de la vie de l’artiste Mohammed Arejdal et des albums réalisés par Jean François Chanson, professeur à Rabat, qui possède une vraie belle plume. Résultats modestes… Bien dommage, vu le nombre de jeunes graphistes et illustrateurs talentueux qui peinent à bourgeonner dans la pub ou le design et qui trouveraient un exutoire de qualité dans la BD. Car celles et ceux qui font de la BD (on fait de la BD comme on fait du cinoche) peuvent tout se permettre et ils le savent. Sujets historiques, classiques revues à la sauce dessinée, intrigues, enquêtes, sociologie, érotisme (l’excellent Manara), tout est passé au crible des bédéistes, au point que l’on trouve des albums dans tous les domaines. Difficile de faire son choix à cause de la pléthore d’offres chaque année, voici donc la sélection de la libraire pour passer quelques bonnes heures de novembre au chaud...

CAR L’ENFER EST ICI de Brunschwig, Hirn & Nouhaud (chez Futuropolis). L’Amérique, l’univers carcéral, un tome 1 d’une trilogie qui démarre sur les chapeaux de roue, avec une intrigue cash et des dessins tracés au scalpel. Grande maîtrise du trait et de la mise en scène. Pour les amateurs de grande BD.


RÉSISTANTS OUBLIÉS d’Olivier Jouvray et Kamel Mouellef (chez Glénat). Document historique qui retrace la vie de milliers d’étrangers qui ont combattu le fascisme aux côtés de la France pendant la Seconde guerre mondiale, donnant leur vie pour un pays qui n’était pas le leur, mais défendant par-delà leur engagement, l’idée de la patrie. Par l’expérience d’illustres inconnus héroïques, Jouvray, Mouellef et Payen au dessin, rendent un hommage de toute sobriété à ces hommes et femmes qui ont œuvré pour la liberté. Le dossier spécial à la fin de l’album étoffe avec justesse le sujet.

Unlucky young men du Japonais Yoshihiro Tatsumi (chez Ki oon). Le pitch : Tokyo 1968, la génération des babyboomers sans illusion sur le monde de ses aînés, se cherche et essaye de se démarquer. Dans ce marasme, un évadé, N, fait la connaissance de T, un pauvre type qui aime le cinéma. De fil en aiguille, les deux hommes vont préparer un holdup pour financer un pseudo film. La narration est riche et le graphisme à l’épure asiatique séduira autant les amateurs de mangas que les lecteurs habitués davantage à un traitement du dessin à « l’occidentale ».

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PRATIQUE CHRONIQUES DU “SOI”

PERVERS NARCISSIQUES E NTRE MYTHE ET RÉALITÉ Par Laurence Dudek LE

TERME EST DÉSORMAIS PASSÉ DANS LE LANGAGE COURANT

:

GALVAUDÉ, SUR-

EXPLOITÉ PAR LES MÉDIAS AU POINT QU’IL EN DEVIENT UN QUALIFICATIF USUEL

(COMME « PARANO », « MYTHOMANE », « HYPERACTIF » OU « BIPOLAIRE »), UNE POURTANT, CE SERAIT UNE ERREUR DE BANALISER CE QUI EST LOIN DE L’ÊTRE, AU RISQUE DE NIER LA GRAVITÉ DU SUJET.

INJURE DE RÉSEAU SOCIAL

La manipulation, vous connaissez : convaincre quelqu’un de changer d’avis, obtenir de lui quelque chose qu’il n’avait pas pensé à donner, suggérer sans dire, plaire pour séduire, vendre un objet inutile pour créer un besoin Les exemples sont légion. Pour autant, il ne faut pas confondre ces comportements sporadiques, plus ou moins admis en fonction des cultures et des pratiques sociales mais qui ne sont pas nocives pour l'intégrité de l'autre, avec les pièges morbides de la manipulation perverse. Organisée, structurée, violente, destructrice, la manipulation perverse appliquée méthodiquement, s’articule autour d’une personnalité désignée sous le nom désormais rendu célèbre par les médias de « pervers narcissique ».

Pervers (qui jouit de la souffrance), Narcissique (dévoué à son image, à l’admiration de lui-même), acronyme : PN. Le terme désigne une catégorie de personnes qui ne reculent devant rien pour jouir de leur pouvoir de nuisance, dans le but de réduire l'autre à néant (par un système de vases communicants « survalorisation de soi/dévalorisation de l’autre ») tout en cultivant l'image d'une personne admirable. C'est un homme ou une femme qui use de la séduction à outrance pour plaire et se faire désirer. Son but est de vampiriser ses proies jusqu'à épuisement en manipulant sa victime afin d’exercer sur elle un contrôle total : en maîtrisant les moindres détails de ses comportements, de ses paroles et même de sa pensée, sans

Plus la proie est belle, plus le prédateur se sent fort en la soumettant Aujourd’hui, le terme est tellement galvaudé qu'il en devient banal. Pourtant, la manipulation perverse est un processus effroyable car il remet en question jusqu’aux fondements de la relation humaine, de la morale et de la psychologie.

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jamais en être satisfait. Un(e) PN vise froidement l'anéantissement de l’autre en tant que sujet : la perte des repères extérieurs à la relation, la destruction de l’estime de soi, la disparition de toute volonté individuelle, l'isolement, la dépen-


Contrairement aux idées reçues, la proie idéale d’un pervers narcissique n’est pas une « victime » (au sens du positionnement de soi et du rapport au monde en général) mais plutôt une « battante » : une personne intelligente, équilibrée, avec une vie sociale satisfaisante, pleine de ressources, financièrement autonome (ou qui possède des biens), ce qui attise la convoitise du PN (qui le plus souvent est tout aussi escroc matériellement qu’il l’est en amour) : plus la proie est « belle », plus le prédateur se sent fort en la soumettant. C’est une personne très empathique (contrairement à son prédateur qui lui ne ressent ni compassion ni pitié), qui était stable et qui va changer très rapidement (d’opinions, de goûts, d’apparence, de fréquentations, de comportements, de projet de vie ) et dont ses proches diront « je ne le(la) reconnais plus, ça ne lui ressemble pas ». Si vous avez parmi vos proches quelqu’un dont vous savez qu’il est manipulé au point d’en perdre jusque son

identité, sa joie de vivre, ses repères, son autonomie, etc., sachez que l’amour véritable est le seul remède efficace pour l’aider à sortir de la dépendance : surtout ne la rejetez pas en lui renvoyant la responsabilité de se libérer elle-même d’une emprise dont elle n’a pas conscience, de choisir entre son bourreau et vous. Ne la manipulez pas à votre tour pour la « tirer dans

l’autre sens » au risque de créer plus de résistance. Ne parlez pas sans cesse de sa relation perverse afin que le PN n’envahisse pas aussi l’espace intime entre vous : rapprochezvous, entourez-la, donnez-lui de l’attention, des moments de répit dans son désert affectif et sa douleur, faites-lui prendre conscience de sa vraie valeur, et surtout ne la lâchez pas !

© Sangoiri

dance... C’est un(e) cannibale qui n’est jamais repu de la souffrance qu’il génère et dont il nie être à l’origine. Il exploite les failles affectives et joue sur les émotions de ses victimes comme on joue d’un instrument de musique avec virtuosité.

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PRATIQUE BIEN-ÊTRE & BEAUTÉ

Beauté

J olies mains Par Hasnae Lachkar

Le bronzage n’est plus qu’un vieux souvenir, les températures descendent, on a repris nos habitudes et nos mains font grise mine. Contrairement à beaucoup de nos petits dé-

fauts que l’on peut aisément camoufler, nos mains sont parmi les premières choses que l’on voit de nous. Sans arrêt à l’air libre et sollicitées, elles méritent qu’on s’en occupe

aussi bien que de notre visage. Petite revue non exhaustive des gestes indispensables

pour avoir de jolies mimines...

- On évite les produits chimiques, liquide vaisselle, eau de javel et nettoyants divers en portant systématiquement des gants, mais aussi les savons industriels au profit de pains surgras sans savon. L’eau seule dessèche d’ailleurs également la peau de nos mains et nos ongles lorsqu’on les y plonge trop souvent.. - On investit dans une cargaison de crème pour les mains dont on prend le réflexe de s’oindre à toute moment de la journée pour les protéger du

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froid et automatiquement après s’être lavé les mains pour contrecarrer les effets desséchants de l’eau calcaire. - On y met de la crème solaire dès qu’un rayon de soleil nous fait sortir notre tube. On évitera ainsi l’apparition prématurée de vilaines taches brunes sur leur dos... - On leur offre un masque hebdomadaire (c’est un minimum) d’une crème hyper hydratante ou d’huile d’amande douce par exemple que l’on laisse poser sous des gants de coton durant une nuit. - On fait une pause entre deux poses... de vernis pour laisser nos ongles respirer. Et avant la pose du vernis, on n’oublie jamais d’appliquer une base qui protège l’ongle de la pénétration des pigments colorés. - On soigne son état général qui influence l’état de notre peau avec le triplé gagnant : sommeil, hydratation/ alimentation saine et sport. Et on limite clopes et alcool, bien sûr !

© Rido

Si certains des pires ennemis de nos mains sont bien connus, d’autres le sont un peu moins. Soumise à rude épreuve, leur peau en voit de toutes les couleurs au quotidien. Et on récolte des menottes sèches et ridées qui accusent leur âge (et le nôtre par la même occasion !), des cuticules moches et des ongles cassants. On se reprend ! En bref, ne faisons rien à la peau de nos mains que nous ne ferions à celle de toute autre partie de notre corps...


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PRATIQUE CUISINE

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Vous aimez les cuisiner dans vos petits plats ? Préparez-les vous-même !

Pour 1 kg de citrons

1 kg de citrons non traités

200 g de gros sel

Préparation Dans une casserole, porter à ébullition de l’eau. Y déposer à l’envers le bocal en verre qui servira à conserver les citrons, ainsi que son couvercle. Maintenir l’ébullition pendant une dizaine de minutes pour que la vapeur stérilise le bocal, puis le sortir avec précaution et le déposer tête en bas sur un linge propre. Rincer soigneusement les citrons et les essuyer. Les fendre en

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4 assez profondément sans aller jusqu’aux extrémités. Porter à ébullition une petite casserole d’eau. Insérer une cuillérée à café de gros sel dans chaque incision et déposer au fur et à mesure les citrons farcis dans le bocal en tassant bien. Compléter avec le reste de sel et l’eau bouillie. Fermer le bocal et laisser mariner 3 à 4 semaines minimum avant utilisation.

eau

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Utilisez des citrons beldi pour leur parfum subtil et leur peau épaisse.

Vous pouvez aromatiser la conserve en ajoutant thym ou grains de coriandre, par exemple.

Tenez compte de l’ap-

port en sel de ces citrons en cuisinant vos plats.


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30, avenue Mohamed VI 90 000 Tanger Tél. : 05 39 93 61 54 GSM : 06 38 83 82 62 w w w . d i b l u - t a n g e r. c o m c o n t a c t @ d i b l u - t a n g e r. c o m


Novembre

PRATIQUE URBANOSCOPE

avec

Lalla Chams C’est le mois du...

Scorpion

Quelques difficultés relationnelles à noter durant la première quinzaine du mois, qui pourraient vous entraîner à rompre les liens avec des personnes chères ou précieuses... et à le regretter amèrement ! Seconde quinzaine plus calme et sereine, remettez toute décision importante à cette période. Jour fétiche : le 22, les astres vous portent chance.

Bélier

L’automne vous déprime un peu et vous rêvez de plage et de soleil. Quelques difficultés également au travail où vous avez du mal à vous adapter. Jour fétiche : le 11, une ancienne relation refait surface.

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Taureau

Balance

Gémeaux

Sagittaire

Cancer

Capricorne

Lion

Verseau

Vierge

Poissons

Vous serez dans une forme exceptionnelle en particulier en fin de mois et vous aurez des idées lumineuses notamment au travail. Ecoutez-vous ! Jour fétiche : le 8, chance au jeu et en amour... Vous vous sentez enfin les mains plus libres que ces derniers mois et décidez de prendre un nouveau départ, en particulier sur le plan relationnel. Jour fétiche : le 13, une situation pénible se dénoue. Les tiraillements ressentis le mois dernier dans votre relation avec l’être aimé pourraient s’amplifier. Soyez diplomate mais n’acceptez pas un arrangement qui vous mine. Jour fétiche : le 27, grande forme ! Un grand changement de vie auquel vous aspirez depuis fort longtemps se profile à l’horizon. Restez calme et respirez jusqu’à la confirmation. Jour fétiche : le 16, date clé pour les affaires. Vous courez beaucoup en souhaitant être partout à la fois. C’est impossible ! Dépensez votre énergie dans un but plus précis après avoir classé vos priorités. Jour fétiche : le 20, un repos bien mérité.

Il sera question de pardon et il vous faudra faire preuve d’humilité. Une situation qui ne vous plaît guère mais nécessaire pour pouvoir enfin avancer. Jour fétiche : le 3, de bonnes nouvelles au boulot. Vous prendrez le temps de vous consacrer un peu à vos proches, ce qu’ils apprécieront grandement. Vous aurez vous aussi tout à gagner à ces échanges privilégiés. Jour fétiche : le 22, en douceur. Vous êtes sujet aux refroidissements et attrapez tous les virus qui gravitent autour de vous. Faites une cure de vitamines et restez autant que possible au chaud. Jour fétiche : le 30, la forme revient. Un mois comme vous aimeriez en vivre plus souvent, le Verseau. Tout vous réussit, du moins en affaires car il pourrait se présenter quelques bémols en amour. Jour fétiche : le 25, une jolie victoire. Il va passer comme une lettre à la poste, ce mois, sans heurts mais sans véritable éclat non plus. Mettez à jour vos papiers et petites affaires en attendant mieux. Jour fétiche : le 10, ego au top !


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PRATIQUE ADRESSES

Carnet d’adresses - Agenda Border Art Factory - Immeuble Marina B - T : 06 61 45 07 45 Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83 Fondation Lorin - Rue Es-Siaghine - Ancienne Médina Galerie Artingis - 11, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 33 04 25 Galeries Conil Événements - 7, rue du Palmier, Petit Socco T : 06 55 64 10 14 Galeries Conil Collection - 35, rue Almohades, Petit Socco T : 06 55 64 10 14 Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34 Institut Cervantes - 99, av. Sidi Ben Abdellah - T : 05 39 93 20 01 IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12

Institut français de Tanger - 41, rue Hassan Ibn Wazzane T : 05 39 94 10 54 La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57 Librairie des Colonnes - 54, bd Pasteur - T : 05 39 93 69 55 Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 37 13 67 Medina Art Gallery - 30, rue Abou Chouaib Doukkali - T : 05 39 37 26 44 Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89 Instituto Severo Ochoa - 1, place du Koweit - T : 05 39 93 63 38/9 Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47 UNE - Rue Chouaib Doukali - Bel Air

Numéros utiles Renseignements : 160 Police : 190 Gendarmerie Royale : 177 Pompiers - Ambulances : 150 Maroc Assistance : 05 22 30 30 30 Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

Port Maritime : 05 39 93 11 29 ONCF : 08 90 20 30 40 Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49 Pharmacies de garde : www.menara.ma Urgences vétérinaires Clinique du Golf - 06 61 79 02 19

Clinique Assalam Av. de la Paix - 05 39 32 25 58 Clinique du Détroit Gzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48 Clinique Bennis Route de Tétouan - 05 39 34 07 47

Points de distribution Centres culturels / Galeries

Cinémathèque Le Rif Délégation de la Culture Galerie Artingis Galerie Conil Galerie Dar D’Art Galerie De Velasco Galerie Delacroix Galerie Ibn Khaldoun Galerie Laure Welfling Galerie Lusko / LM Dépôt Vente Galerie Mohammed Drissi Galerie Photo Loft Galerie Volubilis Goethe Institut Institut Cervantes Institut Français de Tanger Medina Art Gallery Musée de la Kasbah Tabadoul

Restaurants / Salons de thé Boston Café Café Le Savoy Casino Movenpick Anna & Paolo Art & Gourmet DiBlu El Morocco Club El Tangerino L’Océan La Bodega La Casa d’Italia La Fabrique La Pagode Le Bistrot du Petit Socco

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Le Parcours des Sens Le Salon Bleu Le San Remo Otori Sushi O Tri K Tom Yam Salon de thé Kandinsky Salon de thé La Fuga Glacier La Gelateria

Chambre de Commerce Française Chambre de Commerce de Tanger Consulat Général de France Délégation du Tourisme Groupe Scolaire Le Détroit HEM Médi1 TV University of New England

Hôtels / Maisons d’hôtes

Librairie des Colonnes Librairie les insolites Librairie La Virgule Page et Plume

Hotel Andalucia Hôtel César Hôtel Continental Hôtel El Minzah Hôtel Golden Tulip Farah Hôtel Ibis Hôtel Mövenpick Hôtel Oumnia Puerto Hôtel Solazur Hôtel Villa de France Dar Al Barnous Dar Chams Dar El Kasbah Dar Jameel Dar Sultan La Maison de Tanger Le Balcon de Tanger Le Dar Nour Le Nord Pinus Ryad Mogador

Divers

Association ADRAR Crèche Le Manège Centre Régional d’Investissement

Librairies

Beauté / Sport

All Ladies Catherine Coiffure Dior Style Eden Club Femmes Figurella Medispa Moving Nail Lounge Nutricorp Serenity Day Spa Sozen Spa Spa Osmose Tanger

Commerces/Autres Abyss Accès Immo Adam Cadre Ali Souvenirs Ambiance Living Amine Car Location

Animaloo Animalerie Bab El Fan Birkenstock Bleu de Fès Boutique Majid Boutique Volubilis Boutique Solutions Cabinet d’assurances Raïda Cabinet Bernossi Calypso Voyages Cap Property Casa Pepe Farmacia Imam Muslim Fushia Ameublement Geox Gulliver Jagger Joupi L’atelier de Laurence La Fine Bouche La Pesca Las Chicas Laboratoire d’analyses California Laboratoire Zeroual Maison Alli MTO agence Natural Optics Opticien Alain Afflelou Parapharmacie Iberia Pressing 5 À Sec Salima Abdel Wahab Villa Art Immo ... Et à la lecture chez de nombreux professionnels de la santé...


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1 BOUTEILLE COMMANDÉE

CLOS DES VIGNES ROUGE: SOYEUX, AUX NOTES DE CASSIS ET MYRTILLES, AVEC UNE POINTE D'ÉPICES DOUCES. MARIAGE DES CÉPAGES MERLOT, SYRAH ET PETIT VERDOT.

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