La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
LA PHYTOREMÉDIATION AU SERVICE DE L’AGRICULTURE URBAINE EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE RAPPORT INTERMÉDIARE
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
Juillet 2014
Centre d’écologie urbaine Chaussée de Waterloo 789, 1180 Bruxelles www.urban-ecology.be www.phytoremediation.be Contact : Simon De Muynck simon@urban-ecology.be
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
TABLE DES MATIERES 1.
2.
RAPPEL DU PROJET .......................................................................................................................... 4 1.1.
La convention .......................................................................................................................... 4
1.2.
Contexte légal .......................................................................................................................... 4
1.3.
Contexte stratégique ............................................................................................................... 6
1.4.
Contexte sociétal ..................................................................................................................... 7
1.5.
Contexte opérationnel ............................................................................................................ 8
MÉTHODOLOGIE............................................................................................................................ 19 2.1.
Une alternative novatrice à la dépollution des sols bruxellois : la phytoremédiation.......... 19
2.2.
Phytoextraction : principe de la méthode............................................................................. 20
2.3.
Choix des sites ....................................................................................................................... 21
2.4.
Protocole suivi sur les sites de Masui, Gare Royale et Rue Navez ........................................ 24
2.4.1.
Préparation des parcelles d’essai .................................................................................. 24
2.4.2.
Echantillonnage et analyse du sol ................................................................................. 25
3.
PREMIERS RÉSULTATS ET RÉSULTATS ATTENDUS ......................................................................... 30
4.
SUITE DU PROJET ........................................................................................................................... 33
5.
RAPPORT FINANCIER ..................................................................................................................... 34
6.
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................. 35
7.
ANNEXE : JUSTIFICATIFS DE DEPENSES ......................................................................................... 37
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1. RAPPEL DU PROJET 1.1.La convention La Convention IBGE/ENV/2013/CEU
Le Centre d’Ecologie Urbaine ASBL a fait une demande de subside auprès de la Cellule Subside du Cabinet de la Ministre bruxelloise de l’Environnement, de l’Energie et de la Rénovation Urbaine. Le 12 décembre 2013, un arrêté du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a fixé le subside octroyé : celui-ci s’élève à 20 486,40 euros. Il est destiné à mettre la phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine en région de Bruxelles-Capitale. La présente subvention sera imputée sur l’article budgétaire du budget de l’Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement (IBGE). Le 13 janvier 2014, l’étude a démarré officiellement. Le jeudi 13 février 2014, la réunion de lancement s’est déroulée dans les locaux de l’IBGE. Etaient présents les prestataires de service et les membres du comité d’accompagnement. Le 28 mai 2014 les sites définitifs de l’étude ont été proposés aux membres du comité d’accompagnement : ils ont été validés. La mission des porteurs de l’étude devant se plier aux rythmes naturels des plantes, il a été décidé de pouvoir modifier la durée de la présente convention lors de la réunion de présentation du Rapport Intermédiaire et ce, via l’activation d’un avenant à la mission (voir PV de la réunion du 13 février 2014) ; fin prévue : mai 2015 (voir partie 4 « Suite du projet », p.35). Les prestataires de service de la présente étude sont : -
Simon De Muynck et Stephan Kampelmann (chargés de projets CEU ASBL) pour le compte du Centre d’Ecologie Urbaine ASBL (CEU ASBL). Nausicaa Noret et Thomas Drouet (chargés de cours ULB) pour le compte du Laboratoire d’Ecologie Végétale et de Biogéochimie de l’ULB.
Le Comité d’Accompagnement est composé de : -
-
Représentant(s) du cabinet de l'environnement et de l'agriculture Bernard Lemaire, chef du service assainissement et de gestion des risques de sols (IBGE) Grégory Van Roy, responsable des instruments financiers de la Division Sols (IBGE). Saïd El Fadili, chef de la sous-division sols (IBGE). Rachelle Rubert : Chef de service, Division Espaces Verts (IBGE).
1.2.Contexte légal
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014 Un cadre légal peu défini avant 2004
La Région de Bruxelles-Capitale (RBC) compte 1 168 789 habitants et présente une densité de 7 242 habitants par km2. Sa superficie est de 16 138 hectares soit 161,38 km2. Des suites de son lourd développement industriel, la RBC regorge aujourd'hui de terrains dont le sol contient de hauts niveaux de pollution. Avant 2004, le contexte légal portant sur la gestion des sols pollués bruxellois était très faible. Il existait bien un arrêté pour la gestion des sols pollués mais il ne concernait que les pollutions provenant des stations-service. Avant cette date, Bruxelles Environnement ne disposait que de quelques faibles instruments juridiques lui permettant de contraindre le responsable d’une pollution du sol de l’assainir : la loi de 1971 relative à la protection des eaux souterraines, les ordonnances « Permis d’environnement », « Déchets » et « Inspection » et l’arrêté de 2002 fixant les conditions d’exploiter des décharges1 ». L’ordonnance relative à la gestion des sols pollués de 2004
La Région de Bruxelles-Capitale a donc entamé un travail important qui a abouti en 2004 à l’ordonnance relative à la gestion des sols pollués (Moniteur belge du 24/06/2004). A partir de cette date, la pollution du sol est définie. Elle désigne alors une "contamination des sols qui engendre un risque d’incidence négative grave sur la santé humaine ou qui affecte de manière grave et négative l’état écologique, chimique ou quantitatif ou le potentiel écologique des masses d’eaux, du fait de l’introduction directe ou indirecte en surface ou dans le sol de substances, préparations, organismes ou micro-organismes"(IBGE, 2012a). L’ordonnance a été pensée dans le but de limiter et ramener les risques liés aux pollutions « à un niveau tolérable pour la santé humaine et l’environnement et ce, via un système de gestion des risques permettant d’encadrer l’utilisation concrète des sols sans recourir systématiquement à des assainissements » (IBGE, 2012a). Elle introduit la notion d’« activité à risque » - considérée comme potentiellement polluante pour le sol concerné-, en définit désormais 79 et planifie la réalisation d’un inventaire des sols pollués ou potentiellement pollués sur base des activités présentes ou passées. Enfin, l’ordonnance prévoit un certain nombre de sanctions pouvant frapper les exploitants et propriétaires qui auraient ignoré les dispositions de l’ordonnance (régime de responsabilité) (IBGE, 2012a). Ce cadre juridique plus dense aboutira à la sortie de : a) l’inventaire des sols pollués ou potentiellement pollués (2005) ; b) la carte interactive de l’état du sol (2013) (voir partie « contexte opérationnel »). Entre temps, le 5 mars 2009, la RBC a adopté une nouvelle ordonnance en matière de gestion et d’assainissement des sols pollués (Moniteur belge du 10/03/2009) qui renforce le principe de pollueur-payeur, améliore l’information à destination des riverains, instaure la notion de « catégorie de l’état du sol », et augmente la sécurité juridique liée à la gestion des sols pollués de façon générale (Cabinet Huytebroeck, 2009 ; IBGE, 2012b).
Celui-ci prévoit que les gaz de décharge et les incidences des déchets sur la qualité des eaux souterraines doivent être contrôlés et maîtrisés. 1
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Ainsi, depuis 2004, le contexte légal s’est considérablement renforcé en faveur des institutions en charge de la gestion de sols pollués bruxellois. Les citoyens sont également beaucoup mieux informés.
1.3.Contexte stratégique Avant les années 2000, peu de documents stratégiques bruxellois évoquaient la question de l’alimentation durable bruxelloise. Lorsque cette thématique était abordée à Bruxelles, la RBC était appréhendée uniquement au travers de ses relations avec sa périphérie métropolitaine et son hinterland nourricier mondialisé.
Vers l’institutionnalisation de l’horticulture urbaine et de l’agriculture urbaine bruxelloise L’institutionnalisation de l’horticulture urbaine est facilitée par ses nombreux bienfaits. Une étude réalisée pour le compte de l’IBGE (2012c) définit l’agriculture urbaine (périurbaine et intra-urbaine) comme le premier maillon de la chaîne d’un système alimentaire durable en ce qu’elle « offre un accès plus aisé aux produits frais et sains, surtout pour les populations défavorisée », « accroit la qualité de vie en ville », augmente la « cohésion sociale » ; permet « l’accès aisé à des produits typiques », « participe à la gestion des eaux de ruissellement », « limite l’effet des îlots de chaleur urbains », « constitue un débouché intéressant pour le compost (…) et génère des déchets qui peuvent être utilisés comme biomasse » et présente des « vertus pédagogiques ». Ces dernières années, on assiste à l’émergence de l’horticulture urbaine dans les documents fixant la stratégie de la RBC. Ainsi, le Plan Maillage Potagers porté par le cabinet Huytebroeck (2012) entend : - « Connaître la situation [des potagers urbains] et la monitorer ». - « Encourager la pratique du maraîchage ». - « Accroître la surface dédiée à la culture potagère en RBC ». - « Encourager l’émergence de nouvelles activités économiques de production maraîchère ». - « Soutenir des pratiques de maraîchage écologiques ». Parallèlement, depuis quelques années, des potagers collectifs sont soutenus à Bruxelles par l’Appel à projets Potagers collectifs. Ils sont encadrés par la mise en réseau des potagers assurée par l’ASBL Le Début des Haricots. En outre, le Plan Régional de Développement Durable (Gouvernement Bruxellois, 2013) entend : - « Valoriser l’agriculture urbaine à Bruxelles, ainsi que tous les segments de l’alimentation durable de manière générale ». « Par ailleurs, pour raccourcir les circuits de production », il est noté qu’ « une réflexion devra être menée à l’échelle métropolitaine afin d’établir une relation « win-win » entre la Région (consommateurs) et la périphérie (producteurs) ». - « Promouvoir une alimentation durable à laquelle l’agriculture urbaine peut contribuer ». 6
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- « Développer et mettre en œuvre dans le cadre du New Deal et de l’Alliance Emploi/Environnement des mesures qui concernent tout le système alimentaire et qui visent à développer l’alimentation durable et l’agriculture urbaine durable à Bruxelles ». - « Protéger les terres agricoles existantes en Région bruxelloise et assurer leur mise en valeur par des projets d’agriculture durable (agro-écologie). - « Elargir progressivement l’implantation d’infrastructures alimentaires dans les quartiers, en lien avec la ville de proximité (potagers collectifs de quartier, points de vente,…) ». En termes de rénovation urbaine, en matière de projet d’espaces publics, il y est demandé de « veiller à la prévention et la gestion des déchets, à la biodiversité, à la création de jardins et de potagers partagés, à la « verdurisation » des intérieurs d’îlots et à la dépollution des sols ». L’institutionnalisation récente de l’horticulture urbaine et de l’agriculture périurbaine à Bruxelles s’explique par les nombreux bienfaits écologiques qu’une telle politique engendre. Cette politique s’inscrit désormais dans une série de documents stratégiques bruxellois : Plan Maillage Potagers, Plan Régional de Développement Durable. Elle est facilitée par une série d’initiatives appuyées par les institutions bruxelloises : Appel à Projets Potagers Collectifs, Mise en réseau des potagers etc.
1.4.Contexte sociétal La population bruxelloise manifeste un intérêt croissant pour les cultures maraîchères (Huytebroeck, 2012) et met en œuvre des pratiques innovantes et toujours plus inclusives. En revanche, les surfaces agricoles bruxelloises diminuent chaque année : en 2007, celles-ci représentaient 312 ha dont 4% étaient réservés à la production de légumes. Pourtant, la production « agricole urbaine » (IBGE, 2012c) comporte un potentiel non négligeable de création d’emplois (6 000 emplois) (IBGE, 2012c). La demande pour l’horticulture urbaine en pleine expansion à Bruxelles
La majorité des jardins potagers appartiennent aux acteurs publics comme la Région, les communes ou la SNCB. Pourtant, des potagers et des activités de maraîchage intra-urbain se développent depuis quelques années à l’initiative d’un panel de plus en plus large d’acteurs sociétaux. Depuis 2008, plus d’une cinquantaine de potagers collectifs ont vu le jour à Bruxelles (IBGE, 2012c). Bruxelles Environnement gère quelques 200 parcelles sur huit sites potagers dont la superficie cumulée couvre 2 hectares. Près de 300 ménages sont inscrits sur une liste d’attente… De manière concomitante, CPAS, citoyens, associations et même entreprises initient des activités d’horticulture urbaine dans des lieux toujours plus variés : fermes, parcs, toits, jardins, murs … L’innovation sociale et écologique est clairement en marche à Bruxelles. En outre, des liens se tissent désormais entre la RBC et certains petits producteurs provenant de la périphérie : c’est le boom des Groupes d’Achats Solidaires de l’Agriculture Paysanne (GASAP), des paniers bios et de la vente directe auprès des exploitations paysannes. 7
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Cette explosion est très récente : pour ce qui concerne les GASAP, en 2006, seuls 3 GASAP étaient en cours d’activité. En 2012, 75 GASAP étaient créés - dont une partie s’inscrit désormais dans un réseau -, ce qui représente 1 200 ménages et des milliers de consommateurs liés à ces dynamiques (IBGE, 2012c). Pourtant, le potentiel de l’horticulture urbaine n’est pas encore exploité de manière efficace et exhaustive, loin s’en faut. A Bruxelles, moins de 1% des espaces verts régionaux sont consacrés aux potagers. Augmenter cette proportion est pourtant possible : dans certaines villes allemandes (Dresde, Berlin, Liepzig), 14% de ces espaces verts sont réservés au maraîchage (Huytebroeck, 2012). D’autant que la demande de la société civile est relativement importante : 27% de la population bruxelloise déclarent avoir déjà pensé commencer cultiver des légumes à Bruxelles. Par ailleurs, en 2012, 19% de la population bruxelloise déclaraient cultiver des légumes et 85% avaient accès à un jardin, une cour, une toiture plate, un balcon ou une terrasse. Ces dynamiques d’horticulture urbaine toujours plus inclusives participent à la construction d’une région bruxelloise durable et résiliente. Elles améliorent la qualité de ville et donc de vie, retissent des liens, accroissent la cohésion sociale, resserrent le tissu économique régional, réinstaurent les rythmes naturels, raccourcissent les circuits de production-consommation et présentent un potentiel de création d’emplois.
1.5.Contexte opérationnel De nombreux projets de maraîchage urbain existent ou voient le jour à Bruxelles : - En pleine terre : les jardins potagers existants, les fermes d’Uccle, de Boitsfort, de Nos Pilifs ... - Hors sol ou hors de Bruxelles : le projet Potage-toit sur les toits de la Bibliothèque Royale, le Parc mangeable aux Monts des Arts, le mouvement des Incredible Edible , … Pourtant, on le sait, à Bruxelles, moins de 1% des espaces verts régionaux sont consacrés aux potagers. Compte tenu du fait que le contexte légal est renforcé depuis 2004, que le contexte stratégique est favorable à son expansion tout comme la demande issue de la société civile, il convient de mesurer les possibilités concrètes de l’opérationnalisation d’une telle politique d’horticulture urbaine à Bruxelles.
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L’horticulture urbaine fait face à une série d’écueils opérationnels La mesure l’opérationnalisation possible de l’horticulture urbaine passe par l’estimation des surfaces potentiellement disponibles pour développer l’horticulture urbaine à Bruxelles. Pour estimer ces surfaces, deux approches peuvent être utilisées. Elles permettent d’obtenir un potentiel minimaliste et maximaliste des superficies éventuellement affectables à l’horticulture urbaine à Bruxelles. L’approche « administrative » est basée sur des pourcentages d’affectation potentielle à la culture (le maraîchage) en plein sol des parcelles du cadastre (IBGE, 2012c). Elle a été conçue explicitement pour estimer la superficie potentiellement affectable à la « production agricole » à Bruxelles. Nature des parcelles, pourcentages de celles-ci affectés à la culture (maraîchage) en plein sol et superficie potentielle de la culture (maraîchage) en plein sol à Bruxelles (données IBGE, 2012c et cadastre, 2012). Nature des parcelles (et % de la parcelle affecté à la culture en plein sol (maraîchage)
Région de Bruxelles-Capitale Nombre de parcelles
Superficie (ha)
1. Terres de culture (100%)
2.526
604,0
604
2. Pâtures, prés, vergers (10%)
637
219,7
21,97
7.474
1.335,5
133,55
4. Bois
223
1.846,5
Non inclus dans le calcul
5. Terres vaines et vagues (50%)
472
100,9
50,45
6. Loisirs, sports
283
255,1
Non inclus dans le calcul
7. Eaux cadastrées
84
88,3
Non inclus dans le calcul
8. Chemins cadastrés
864
107,8
Non inclus dans le calcul
9. Autres (10%)
5.741
785,0
78,5
Total parcelle non bâtie
18.304
5.342,8
Non inclus dans le calcul
Total parcelle bâtie
512.647
7.496,4
Non inclus dans le calcul
Total parcelle cadastrée
530.951
12.839,2
-
Non normalisée
0
0,0
-
Superficie non cadastrée
0
3.299,0
Non inclus dans le calcu
Total Superficie
530.951
16.138,2
3. Jardins, parcs (10%)
Superficie en hectares pour la culture en plein sol (maraîchage)
888,47 ha
Si l’on s’en tient au choix de pourcentages des parcelles affectés à la culture en plein sol (maraîchage) effectué par l’IBGE (2012c) la RBC comporterait environ 888 hectares potentiellement affectables à la culture (maraîchage) en plein sol. Ceci correspond à environ 5% de la superficie régionale. Cette estimation peut être qualifiée de minimaliste. 9
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L’approche « géographique » (ou « géomaticienne ») utilise l’analyse des surfaces imperméables à Bruxelles. L’IGEAT (2006) a réalisé une étude de l’évolution de l’imperméabilisation du sol bruxellois dans des mailles de 100m x 100m de 1955 à 2006. Ces résultats peuvent être utilisés pour estimer le potentiel le plus élargi possible (maximaliste) des surfaces potentiellement affectables à l’horticulture urbaine. 2
Pourcentages des surfaces imperméables de la zone d’étude en 1955 (mailles de 100 mètres sur 100 mètres) (IGEAT, 2006).
Rouge : surface de la maille imperméable à 100% Bleu : surface de la maille perméable à 100%.
Pourcentages des surfaces imperméables de la zone d’étude en 2006 (mailles de 100 mètres sur 100 mètres) (IGEAT, 2006).
Rouge : surface de la maille imperméable à 100% Bleu : surface de la maille perméable à 100%.
2 La zone de l'étude couvre la région et la limite des bassins versants qui dépassent les limites administratives de la RBC, cela correspond à un périmètre de 270 km2 (pour rappel, la RBC fait environ 161 km2)
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On constate une évolution significative des surfaces imperméables à l’échelle de la zone d’étude3 entre 1955 et 2006. En 1955, seuls 18% de la superficie de la zone d’étude4 était imperméabilisés (IGEAT, 2006). Le taux moyen de surfaces imperméables calculé sur l’ensemble des communes était de 27% (IBGE, 2006). En 2006, cette proportion atteignait 37% de la superficie de la zone d’étude (IGEAT, 2006). Le taux moyen de surfaces imperméables calculé sur l’ensemble des communes était de 47% (IBGE, 2006). On constate aussi une évolution plus importante des surfaces imperméables dans les zones centrale et septentrionale de la zone étudiée que dans la zone méridionale de la zone étudiée. Le tableau suivant vient affiner ces constats généraux. Ramenée à l’échelle des communes bruxelloises, l’évolution se confirme, avec certaines nuances. Evolution (1955 – 2006) de la proportion des surfaces imperméables (en %) dans les communes de la Région bruxelloise (mailles de 100 mètres sur 100 mètres) (IGEAT, 2006).
Cette grille de lecture « géographique » (ou géomaticienne) montre que les communes excentrées sont clairement plus propices à la production horticole et maraîchère. Mais l’imperméabilisation des sols n’est pas l’unique obstacle à la transition de la Région vers un système alimentaire durable qui accorde une place importante aux initiatives d’horticulture urbaine : les sols sont aussi pollués. Comme expliqué précédemment (voir partie « contexte légal »), deux outils informatifs relatifs à la pollution des sols bruxellois sont issus du cadre légal qui s’est étoffé à partir de l’ordonnance sol de 2004. 3 4
Pour visualiser l’animation de l’évolution : consulter : http://www.woluwe-saint-lambert.ecolo.be/images/imperm-anim.gif La zone d’étude couvre 26 905 hectares alors que la Région de Bruxelles-Capitale compte 16 138 hectares.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
C’est ainsi qu’en 2006, l’inventaire des sols pollués ou potentiellement pollués (2005) a permis l’élaboration de la carte suivante. Sites pollués (rouge) et potentiellement pollués (bleu) des sites investigués (seulement) sur des sites localisés sur au moins une activité à risque (IBGE, 2006).
Les sites pollués et potentiellement pollués sont répartis inégalement sur le territoire régional bruxellois. Le nord de Bruxelles est davantage concerné par les pollutions que le sud tout comme la zone du Canal. Cela s’explique par le passé industriel de ces deux zones. En 2006, 6 500 sites étaient inventoriés, ce qui représentait 8% de la superficie régionale. Les figures suivantes montrent la même dynamique pour ce qui concerne le nombre de sites potentiellement pollués par commune et leurs superficies en hectares en 2006. Nombre de sites potentiellement pollués par commune (IBGE, 2006).
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014 Superficie de sites potentiellement pollués par commune, en hectares (IBGE, 2006).
Toutefois, compte tenu du fait que cette carte et ces figures ne concernaient que les sites investigués, les chiffres qui leur sont associés étaient largement sous-évalués. En décembre 2013, la carte interactive sur l’état du sol bruxellois était mise en ligne. Celle-ci reprend désormais toutes les parcelles cadastrales validées. Elle reprend cinq catégories :
Catégorie 0 : parcelles potentiellement polluées Parcelles sur lesquelles s’exerce ou s’est exercée une activité à risque. Dans cette catégorie, se trouvent également des terrains sur lesquels pèsent une présomption de pollution (accidents ou abandons impliquant des substances polluantes, possible dissémination de la pollution depuis la parcelle voisine, etc.). Comme la pollution du sol n’est pas avérée sur ces parcelles, une reconnaissance de l’état du sol doit être réalisée à certains moments (vente de la parcelle, cession ou cessation des activités, …) pour vérifier si le sol est réellement pollué ou non. Catégorie 1 : parcelles non polluées Parcelles respectant les normes d’assainissement, c’est-à-dire les concentrations en polluants sous lesquelles les risques pour la santé humaine et pour l’environnement sont considérés comme nuls, et qui permettent au sol de remplir toutes les fonctions. Aucune obligation ne pèse sur une parcelle en catégorie 1 sauf si par exemple on y installe de nouvelles activités à risque ou qu’une nouvelle pollution y est suspectée ou s’y est ajoutée à cause des parcelles voisines ou d’accidents… Dans de tels cas, cette parcelle sera alors inscrite en catégorie 0 superposée à la catégorie; Catégorie 2 : parcelles légèrement polluées sans risque Parcelles respectant les normes d’intervention mais pas les normes d’assainissement, c’est-à-dire les concentrations en polluants sous lesquelles les risques pour la santé humaine et pour l’environnement 13
La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014 sont considérés comme négligeables. Dans la grande majorité des cas (exemple : pollutions orphelines), aucun traitement n’est requis pour ces parcelles, sauf si une nouvelle présomption de pollution ou une pollution avérée vient s’y ajouter (cfr. catégorie 1). Cependant, un traitement peut être exigé dans certains cas (c’est le cas des parcelles déjà assainies auparavant ou sensées respecter les normes d’assainissement). Seule l’attestation du sol indiquera les obligations précises pour chacune de ces parcelles. Dans tous les cas, les terres excavées sur ces parcelles ne peuvent pas être réutilisées sur un autre terrain bruxellois. Catégorie 3 : parcelles polluées sans risques Parcelles ne respectant pas les normes d’intervention et pour lesquelles les risques sont ou ont été rendus tolérables. Ces parcelles ne doivent plus faire l’objet de traitement, sauf si une nouvelle présomption de pollution ou une pollution avérée vient s’y ajouter (cfr. catégorie 1). Cependant, les restrictions d’usage imposées pour ces parcelles (cf. fiche d’identification) doivent à tout moment être respectées. Catégorie 4 : parcelles polluées en cours d'étude ou de traitement Parcelles ne respectant pas les normes d’intervention et à traiter ou en cours de traitement, c’est-à-dire en étude (étude détaillée, étude de risque, projet d’assainissement ou de gestion du risque, mesures de suivi…), en cours de travaux d’assainissement ou de mise en œuvre de mesures de gestion du risque.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014 Carte de l’état du sol bruxellois (IBGE, 2013).
Une information sur la pollution des sols qui s’affine et qui inquiète
Désormais ce ne sont plus 6 500 sites mais 18 000 parcelles qui sont concernées ce qui représente non plus 8% mais 18,5% de la superficie régionale (Gouvernement bruxellois, 2013). Cette pollution s’explique par les activités industrielles historiques et les activités économiques présentes : garages, imprimeries, stations-service, PME, … Ces secteurs d’activités génèrent plus ou moins fréquemment de pollution de sol (voir graphique suivant).
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014 Proportion des parcelles étudiées (bleu) s’avérant polluées (rouge) et ayant fait l’objet de travaux d’assainissement ou de mesures de gestion du risque (vert), par secteur d’activité (IBGE, 2012b).
Les activités à risque engendrant relativement le plus souvent des pollutions de sol (plus de 50% de risques de générer une pollution de sol effective) sont le « dégraissage des métaux », le « traitement chimiques des métaux », les « véhicules usagés » et les « dépôts de vernis et peintures ». Les principaux polluants contenus dans les sols bruxellois (IBGE, 2012b) sont : - les hydrocarbures (huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et Hydrocarbures aromatiques monocycliques (BTEX)). Pour la période 2004-2006, ils sont présents dans 82% des sols des sites pollués bruxellois (IBGE, 2006). Selon le type d’affectation au Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS), ils sont présents entre 68% et 81% (IBGE, 2012b). - les métaux lourds (surtout le triptyque Plomb, Zinc, Cuivre). Pour la période 2004-2006, ils sont présents dans 14% des sols des sites pollués bruxellois (IBGE, 2006). Selon le type d’affectation au Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS), ils sont présents entre 18% et 32% (IBGE, 2012b).
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014 Proportion des principaux polluants identifiés dans des parcelles polluées ayant fait l’objet d’une étude de sol, selon l’affectation au PRAS (2005-2011) (IBGE, 2012b). Zone habitat (2005-2011)
Zone Industrie (2005-2011)
Zone particulière (2005-2011)
Eaux souterraines (2005-2011)
Les sols des zones d’habitat (comprenant les zones d’habitation à prédominance résidentielle, zones d’habitation, zones mixtes, zones administratives, zones de sport ou de loisirs en plein air) se particularisent par une proportion de métaux lourds élevée (32%) tandis que la proportion de métaux lourds et d’hydrocarbures est très élevée dans les zones particulières (qui comprennent les zones vertes - à haute valeur biologique ou non-, zones de parcs, zones de cimetières, zones forestières, zones agricoles et zones de protection de captages des eaux souterraines). Les zones industrielles (regroupant les zones d’industries urbaines, zones d’activités portuaires et de transports, zones de chemin de fer, zones administratives, zones de sport ou de loisirs en plein air) sont surtout polluées aux hydrocarbures (78%) (IBGE, 2012b). L’imperméabilisation croissante de la Région et la pollution importante de ses sols constituent des freins évidents à la transition écologique du territoire. De plus, comme le montre le graphique suivant, face à cette pollution, la méthode la plus couramment utilisée à Bruxelles est l’excavation.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014 Répartition des méthodes d’assainissement mises en œuvre en Région de Bruxelles-Capitale (IBGE, 2006).
La dépollution classique des sites contaminés constitue une préoccupation majeure. Les projets de réhabilitation classique des sites contaminés impliquent souvent l’excavation des sols et le transport onéreux des terres vers les installations de dépollution (ADEME, 2006). Or, certaines techniques de dépollution biologiques sont connues depuis les années 1980. D’autres sont arrivées à maturité (ADEME, 2006). « L’intérêt de ces techniques réside essentiellement dans le fait qu’elles ne nécessitent ni excavation, ni transport, ce qui rend leur mise en œuvre bien moins coûteuse » (ADEME, 2006) et leur confère une dimension écologique très intéressante.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
2. MÉTHODOLOGIE Une alternative novatrice à la dépollution des sols bruxellois : la phytoremédiation
2.1.
On le sait (ADEME, 2006), les techniques conventionnelles utilisées pour la dépollution des sols sont très coûteuses et impliquent régulièrement une excavation pure et simple. Une approche novatrice et écologique existe : elle consiste en l'extraction ou la stabilisation par les plantes d'un large éventail de polluants dans les sols affectés : c’est la phytoremédiation. la phytoremédiation, qui est définie comme un ensemble de techniques visant à remédier les sols in situ via l’utilisation de plantes et d’amendements (Lambrechts, 2013) ouvre des possibilités uniques pour remédier à la contamination de ces sites tout en utilisant durablement la biomasse ainsi produite (Evlard et al., 2011 ; Vannoberghen, 2011). En 2013, le Centre d'écologie urbaine a ainsi décidé de mettre en place un réseau d'experts, de professionnels et de citoyens engagés - baptisé "Opération Tournesol". Dans un premier temps, un workshop a été organisé en février 2013. Les scientifiques francophones du pays travaillant sur la thématique ont été réunis afin d’identifier les défis et le potentiel de la phytoremédiation à Bruxelles. C’est ainsi qu’ont été mis en évidence un certain nombre d’obstacles à sa mise en œuvre et à son institutionnalisation: - La complexité des termes et techniques expliquant pour partie le manque de fonds alloués aux études portant sur la phytoremédiation ; - la caractérisation difficile des sites (type, nombre, concentration polluants, localisation, dispersion, …) ; - l’hétérogénéité des terrains et des polluants; - le manque de retour des expériences de terrain du notamment à l’absence d’un réseau ; - l’incertitude financière, due à la spécificité sites qui rend la technique difficilement comparable avec celle de l’excavation ; - la pression foncière bruxelloise ; Les constats suivants ont été identifiés. Ils prennent la forme d’opportunités : - Il convient de soutenir avec davantage de vigueur la collaboration entre les secteurs académique, privé, associatif et citoyen ; - la combinaison entre la phytoremédiation et l’excavation pourrait être pertinente dans certains cas ; - la Noccaea Caerulescens présente un cycle court (Printemps 1-2), une faible biomasse, est possible sur de petites surfaces et autorise les amendements. Suite à l’enthousiasme engendré par ce workshop, des collaborations inédites ont vu le jour. 19
La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
Le Centre d’Ecologie Urbaine s’est associé au Laboratoire d’Ecologie Végétale et de Biogéochimie de l’ULB afin de mettre en pratique la phytoremédiation à Bruxelles au moyen de la méthode de Recherche-Action. Cette Recherche-Action a dans un premier temps été financée par la Loterie Nationale, puis par le Cabinet de la Ministre Mme Evelyne Huytebroeck. A l'heure actuelle, des contraintes temporelles importantes mènent les promoteurs à privilégier généralement des techniques moins écologiques et plus coûteuses de dépollution - comme l’excavation - afin d’accélérer leurs projets de construction. Cette contrainte temporelle semble difficile à surmonter : la phytoremédiation devant respecter les rythmes naturels de croissance des plantes. Des politiques ciblées en matière d’aménagement du territoire permettraient cependant de faire de ce temps de traitement relativement long un avantage pour la valorisation des quartiers et des paysages urbains ou péri-urbains (Lambot, 2011). Le processus de phytoremédiation en tant que tel s’inscrit ainsi très largement dans une logique de développement durable. Il est un processus naturel de dépollution des sols créateur de zones de verdure. Il n’a besoin d’aucun apport énergétique autre que le rayonnement solaire, aucune substance nocive n’est nécessaire à son fonctionnement et l’activité biologique du sol est préservée. Le processus de phytoremédiation n’engendre aucune nuisance visuelle, olfactive ou sonore. Il dessine des espaces verdoyants visuellement attractifs et apaisants en milieu urbain, ce qui favorise les contacts et le resserrement des liens sociaux des usagers. La méthode et les résultats de l’étude financée par le Cabinet Huytebroeck sont explicités dans les parties qui suivent.
2.2.
Phytoextraction : principe de la méthode
La phytoextraction est une technique de remédiation écologique des sols contaminés en métaux lourds. Cette technique repose sur le principe de l’accumulation des métaux lourds dans les parties aériennes des plantes, qui sont ensuite récoltées et exportées du site. La quantité de métaux accumulés dans les parties aériennes, appelée minéralomasse, correspond donc à la quantité de métaux extraite du sol. La minéralomasse dépend à la fois de la biomasse des plantes et des concentrations en éléments dans les feuilles. Nous utilisons la plante hyperaccumulatrice de métaux lourds Noccaea caerulescens (Brassicaceae) dont les concentrations foliaires en divers métaux lourds avoisinent 100 à 200x les teneurs maximales autorisées dans les légumes (ex. : 170 µg Pb/g masse sèche vs maximum 0,3 µg Pb/g masse fraîche).
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
2.3.
Choix des sites
1. Futur Parc Masui/de la Senne Il s’agit de l’îlot 2 du futur Parc de la Senne (Masui). La partie imperméable et épargnée par la renouée du Japon et propice pour accueillir des parcelles d’expérimentation. Nous avons installé les parcelles dans la zone du futur potager qui est prévu sur ce site (partie hachurée en jaune sur le plan ci-dessous).
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
2. Pocket Parc Gare Royale Il s’agit d’un site visé par le service d’urbanisme de la Ville de Bruxelles dans le cadre du Contrat de Quartier (CdQ) Bockstael, situé à proximité de l’ancienne « Gare Royale ». La Ville de Bruxelles souhaite intégrer l’expérimentation dans le programme du CdQ. Les parcelles d’expérimentation ont été installées dans la partie centrale et au sud-ouest du site (partie hachurée en jaune sur le plan ci-dessous).
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
3. Institut Communal Technique Frans Fischer (ICTFF) à Schaerbeek Il s’agit d’un terrain de 1,2 hectares, situé Rue François-Joseph Navez (Schaerbeek) à dix minutes à pied de l’ICTFF (convention commune de Schaerbeek-Infrabel). Une grande partie du terrain est occupée par des jardiniers particuliers. La parcelle occupée par l'école est de 18 ares, A l’initiative de Simon Rosillon, L’ICTFF entend faire du maraîchage sur 4 ou 5 ares. Les parcelles d’expérimentation se situent au centre du site (partie hachurée en jaune sur le plan ci-dessous).
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
2.4.
Protocole suivi sur les sites de Masui, Gare Royale et Rue Navez
2.4.1. Préparation des parcelles d’essai Masui et Gare Royale - Le sol des friches est généralement considéré comme i) caractérisé par une grande hétérogénéité de contamination des polluants (métaux lourds) et ii) peu favorable à la croissance des plantes (remblais). Pour remédier à cette double difficulté, nous avons respectivement i) réparti nos essais en 5 parcelles et homogénéisé le sol de chacune d’entre elles sur une profondeur de 30 cm et ii) apporté de la matière organique et des fertilisants, selon le dispositif expliqué en Fig. 1A. Chacune des 5 parcelles (1 x 3,6m) comprenait 3 quadrats d’1 m2 chacun : 1 m2 « contrôle » dont le sol n’a été ni amendé, ni fertilisé, 1 m2 « fertilisé » (engrais NPK 6:3:5 ; 10g/m2 chaque mois) et 1m2 amendé par du compost (30 kg/m2)(Fig. 1A). Pour éviter que ces 3 traitements ne se mélangent, nous avons délimité une zone tampon de 30 cm entre quadrats adjacents (Fig. 1A). Rue Navez - Ce site ayant été cultivé de longue date (dizaines d’années), nous n’avons pas procédé à l’ajout de fertilisant ou de compost. Comme dans les 2 autres sites, nous avons cependant délimité 5 parcelles de 1 x 3,6 m.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
2.4.2. Echantillonnage et analyse du sol Les caractéristiques physico-chimiques du sol ont été mesurées en début d’expérience, 15 jours après la préparation des parcelles et l’installation des traitements. Chaque quadrat (1 m 2) a été subdivisé en 4 sous-quadrats de 50 x 50 cm. Quatre échantillons ont été prélevés à l’aide d’une tarière dans chaque sous-quadrat (profondeur : 20 cm), et rassemblés en un échantillon composite (Fig. 1A). Douze échantillons ont donc été prélevés dans chaque parcelle (4 échantillons par quadrat ; 3 quadrats par parcelle), et 60 par site. Les sols ont été tamisés à 2mm après séchage à l’air (20°C) pendant une semaine. Le refus constitue la charge caillouteuse. Dix grammes de sol ont ensuite été prélevés pour estimer les éléments biodisponibles (extraction par 50 ml d’acétate d’ammonium 0,5M – EDTA 0,02M à pH 7 ; mesure des concentrations élémentaires en solution par ICP-OES Varian). Le pH-H2O a été mesuré (5:25 / Vol éch:Vol H2O). La matière organique a été estimée par calcination à 500°C.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
Schéma du dispositif expérimental d’une parcelle-type dans les sites de Masui et Gare Royale.
A. Chaque parcelle de 1 x 3,6 m a été divisée en 3 m2, chacun étant consacré à un des 3 traitements suivants : contrôle, compost, fertilisant (voir texte) ; une zone tampon de 30 cm a séparé les traitements adjacents. B. Dans chaque parcelle, des plantules de N. caerulescens (cercles) de 3 variétés différentes (couleurs différentes) ont été repiquées dans 3 des 4 sous-quadrats ; dans le 4e, de la laitue (triangles) et de la roquette (losanges) ont été semées.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
Repiquage et semis des plantes Masui et Gare Royale - Dans 4 des 5 parcelles, des plantules de Noccaea caerulescens ont été repiquées ; dans la 5e parcelle, nous avons fait des essais de semis de la même plante. REPIQUAGES. Dans chaque quadrat, 75 plantes de Noccaea caerulescens ont été repiquées selon le dispositif expliqué en Fig. 1B, dont 25 plantes de la variété « Goebelsmühle », 25 « Wilwerwiltz » et 25 « Ganges ». En outre, des laitues (variété Reine de mai) et de la roquette ont été semées dans chaque quadrat (Fig. 1b) afin de servir de phytomètres (plantes témoins). SEMIS. Les semis de graines de N. caerulescens ont été réalisés selon le même protocole que celui suivi pour les repiquages (3 variétés par quadrat + laitue et roquette). Navez - Ce site étant a priori plus fertile que les deux autres, nous avons alloué davantage de surface aux essais de semis, et nous avons fait des essais de co-culture entre plantes de N. caerulescens et des carottes et laitues. Ainsi, dans chacune des 5 parcelles de 1 x 3,6m, nous avons utilisé : 1m2 pour les essais de semis, 1 m2 pour les essais de co-culture, et 1 m2 pour les repiquages de plantules (pour ce dernier quadrat, comme dans les 2 autres sites).
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
Suivi Une fois par semaine, une personne de l’équipe désignée responsable du site désherbe, arrose et s’assure du bon déroulement de l’expérience. Une fois par mois, un fertilisant (granulés NPK) est apporté sur les quadrats ad hoc à hauteur de 10g/m². Un tableau de suivi mis en commun entre les collaborateurs et rempli à chaque intervention sur un site permet de quantifier le travail réalisé.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
Statistiques Les données de sol sont en cours d’analyse statistique (ANOVAs ou équivalents nonparamétriques). Les variables dépendantes sont : pH, teneur en matière organique (%), concentrations biodisponibles en macronutriments (Mg, Ca, P, K) et en métaux lourds (Cd, Cu, Ni, Pb, Zn) (µg/g sol sec) ; les variables indépendantes sont : le site, la parcelle, le traitement.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
3. PREMIERS RÉSULTATS ET RÉSULTATS ATTENDUS
Croissance des plantes Remarque : Les données relatives à la phytoextraction proprement dites (i.e. minéralomasse extraite) ne seront disponibles qu’à la fin de la saison de végétation. Les essais de semis in situ semblent un échec puisque très peu de plantules ont poussé. Les repiquages de plantules, par contre, ont permis une très bonne installation de plantes. Des différences de survie et de croissance s’observent entre les variétés de N. caerulescens, de même qu’entre parcelles et entre sites, ce qui était prévisible vu la forte hétérogénéité environnementale à laquelle nous avons été confrontés.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
Analyses de sol Remarque : Les concentrations en métaux mesurées sont des teneurs biodisponibles, et non totales. Le Tableau 1 reprend les résultats des analyses de sol des 180 échantillons prélevés au début de l’expérience. Il apparaît clairement que le traitement « compost » a un effet net sur l’augmentation des teneurs en Mg, K et P du sol. Le traitement « fertilisant » ne semble pas différent du « contrôle », ce qui n’est pas surprenant dans la mesure où une seule dose d’engrais avait été apportée avant le prélèvement de sol, ce qui est trop peu pour détecter un effet vu l’hétérogénéité des sols. Le site de Masui présente les teneurs en Cd les plus élevées, tandis que le site de Gare Royale montre des concentrations en Pb très importantes (notamment parcelle 1). Le pourcentage de matière organique est considérable (jusqu’à 30 % dans la parcelle 1) et s’explique peut-être par le ralentissement de la vitesse de décomposition par les fortes teneurs en Pb. Le site de Navez est, sans surprise, le plus homogène, hormis pour la parcelle 5 qui contient très peu de métaux lourds. Cette parcelle, en bordure des voies, est caractérisée par un sol fort sableux et assez pauvre en matière organique. Les 4 autres parcelles contiennent des teneurs assez élevées en Pb.
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
Tableau 1 Caractéristiques physico-chimiques des sols de Masui, Gare Royale et Navez avant la mise en place des essais de phytoextraction. Cinq parcelles ont été délimitées dans chaque site; 3 traitements de sol ont été réalisés dans chaque parcelle sur les sites de Masui et Gare Royale, et 3 essais de culture ont été faits à Navez. Les données correspondent aux moyennes (écart-type) (n = 4). L'acidité du sol (pH), la teneur en matière organique (M.O.), ainsi que les +
concentrations biodisponibles (acétate d'NH 4 -EDTA) en macronutriments (calcium, Ca; potassium, K; magnésium, Mg; phosphore, P) et en métaux lourds (cadmium, Cd; cuivre, Cu; nickel, Ni; plomb, Pb; zinc, Zn) ont été mesurées.
Sites
Parcelles Traitements
1
2
Masui
3
4
5
1
2
Gare Royale
3
4
5
1
2
Navez
3
4
5
MACRONUTRIMENTS pH
M.O. (%)
Ca
METAUX LOURDS
K
Mg
P
Cd
Cu
Ni
Pb
Zn
Compost
8,16
(0,05)
4,84
(1,08)
6684
(160)
612
(195)
119
(19)
32
(3,96)
0,52
(0,06)
38,2
(4,56)
0,59
(0,04)
113
(9,76)
72
(8,73)
Fertilisant
7,98
(0,05)
4,71
(0,30)
6530
(128)
193
(140)
65
(5,3)
16
(1,89)
0,60
(0,11)
71,7
(26,3)
0,73
(0,14)
192
(46,3)
102
(18,7)
Contrôle
8,05
(0,11)
4,75
(0,32)
6639
(194)
203
(14,2)
68
(5,7)
19
(3,22)
0,57
(0,02)
66,2
(33,2)
1,40
(1,4)
148
(20,6)
107
(28,5)
Compost
8,31
(0,1)
6,36
(1,26)
6553
(217)
770
(349)
124
(43)
34
(8,96)
0,59
(0,11)
42,8
(8,52)
1,16
(0,67)
133
(22,6)
95
(25,0)
Fertilisant
8,24
-0,1
5,13
(0,33)
6568
(221)
276
(35)
63
(7,6)
14
(2,29)
0,67
(0,10)
46,8
(5,52)
0,86
(0,10)
130
(19,5)
114
(44,8)
Contrôle
8,15
-0,09
5,52
(0,61)
6569
(88)
273
(13,6)
66
(2,0)
13
(0,55)
0,97
(0,26)
51,5
(8,37)
1,09
(0,16)
158
(25,4)
106
(18,3)
Compost
8,18
-0,06
6,25
(1,2)
6607
(406)
746
(161)
135
(28)
42
(9,28)
0,59
(0,12)
45,3
(9,97)
1,98
(0,57)
144
(29,9)
116
(28,9)
Fertilisant
8,18
-0,06
6,07
(0,46)
6383
(221)
301
(9,9)
73
(1,9)
19
(0,32)
0,65
(0,02)
52,7
(4,71)
2,56
(0,32)
158
(70,9)
125
(5,86)
Contrôle
8,11
-0,12
6,27
(0,52)
6632
(195)
394
(116)
93
(4,6)
22
(11,1)
0,62
(0,22)
49,2
(19,4)
1,77
(0,97)
169
(73,8)
112
(49,7)
Compost
8,26
-0,09
8,77
(3,84)
6501
(92)
547
(104)
116
(17)
20
(6,81)
0,48
(0,10)
45,4
(7,81)
0,62
(0,08)
93
(10,8)
58
(14,0)
Fertilisant
8,31
-0,04
5,65
(0,36)
6254
(179)
255
(29)
75
(3,5)
8
(1,55)
0,47
(0,03)
45,2
(5)
0,59
(0,08)
91
(11)
51
(6,66)
Contrôle
8,31
-0,06
6,22
(0,31)
6550
(563)
290
(52)
78
(11)
8
(0,51)
0,58
(0,10)
60,1
(10,9)
0,92
(0,22)
112
(15,1)
66
(12,3)
Compost
8,24
-0,12
9,03
(5,00)
6038
(89)
249
(99)
61
(16)
26
(2,95)
0,39
(0,07)
23,3
(2,87)
0,52
(0,10)
78
(24,5)
43
(3,75)
Fertilisant
8,14
-0,04
5,46
(0,32)
6157
(207)
113
(18)
39
(2,7)
17
(1,78)
0,40
(0,05)
24,9
(3,32)
0,57
(0,10)
77
(15,9)
41
(4,25)
Contrôle
8,2
-0,06
5,85
(0,42)
6198
(171)
206
(155)
53
(26)
21
(7,6)
0,39
(0,09)
24,0
(2,40)
0,53
(0,12)
75
(5,31)
43
(8,03)
Compost
7,47
(0,33)
28,16
(2,71)
7195
(532)
2385
(371)
409
(35)
131
(46,3)
0,22
(0,03)
53,3
(6,12)
1,37
(0,12)
410
(108)
151
(14)
Fertilisant
7,06
(0,23)
32,64
(2,17)
6818
(516)
353
(33)
230
(19)
15
(1,6)
0,30
(0,015)
95,7
(8,82)
2,51
(0,31)
896
(200)
238
(19,0)
Contrôle
7,17
(0,13)
31,03
(3,74)
6791
(340)
315
(17)
231
(14)
13
(2,16)
0,31
(0,013)
83,4
(5,2)
2,21
(0,16)
674
(89,7)
205
(5,81)
Compost
7,74
(0,27)
23,97
(1,34)
6895
(191)
1739
(361)
335
(49)
137
(30,5)
0,17
(0,015)
42,6
(9,33)
1,42
(0,37)
118
(28,4)
110
(5,32)
Fertilisant
6,91
(0,09)
21,88
(2,13)
5824
(339)
323
(21)
186
(11)
13
(2,12)
0,21
(0,015)
60,7
(4,45)
2,36
(0,16)
144
(11,9)
122
(9,65)
Contrôle
7,10
(0,19)
22,74
(4,17)
5940
(293)
310
(9,3)
190
(6,6)
12
(1,98)
0,21
(0,014)
54,1
(3,76)
2,32
(0,26)
140
(15,7)
119
(9,67)
Compost
7,41
(0,15)
11,94
(1,05)
5580
(218)
777
(29)
225
(10)
50
(6,55)
0,17
(0,013)
38,6
(8,7)
2,03
(0,19)
88
(3,79)
129
(40,4)
Fertilisant
6,93
(0,22)
12,98
(0,35)
5299
(391)
312
(13)
177
(18)
28
(7,4)
0,18
(0,009)
40,5
(2,49)
2,69
(0,24)
100
(1,29)
125
(7,79)
Contrôle
6,99
(0,08)
13,67
(1,19)
5234
(181)
305
(7,51)
176
(3,4)
22
(4,7)
0,19
(0,009)
52,7
(25,2)
2,60
(0,22)
99
(10,1)
132
(6,52)
Compost
7,78
(0,2)
12,86
(0,84)
6356
(421)
1181
(214)
218
(33)
73
(21,4)
0,13
(0,007)
25,0
(3,23)
1,30
(0,27)
124
(21,3)
108
(4,73)
Fertilisant
7,47
(0,14)
12,04
(0,96)
5480
(292)
477
(17)
139
(5,9)
24
(3,37)
0,15
(0,013)
29,6
(1,38)
1,63
(0,19)
195
(20,6)
129
(14,4)
Contrôle
7,48
(0,02)
11,27
(0,61)
5476
(183)
484
(15)
140
(4,0)
29
(3,27)
0,15
(0,003)
31,6
(0,75)
1,75
(0,14)
184
(4,82)
133
(4,35)
Compost
7,61
(0,09)
12,00
(0,47)
6183
(185)
624
(88)
157
(12)
27
(7,69)
0,21
(0,077)
30,1
(2,68)
1,83
(0,19)
165
(39,7)
113
(8,45)
Fertilisant
7,38
(0,16)
11,23
(0,05)
5838
(197)
340
(8,6)
119
(9,7)
16
(2,68)
0,16
(0,007)
30,5
(1,04)
1,77
(0,16)
135
(12,8)
109
(15,0)
Contrôle
7,52
(0,18)
11,86
(0,42)
5864
(160)
356
(9,9)
125
(2,1)
16
(1,59)
0,17
(0,009)
30,3
(0,58)
1,85
(0,16)
140
(5,74)
105
(9,2)
Co-culture
8,04
(0,05)
13,4
(5,33)
5743
(178)
217
(30)
195
(21)
61
(4,02)
0,11
(0,002)
43,2
(1,19)
1,17
(0,032)
178
(2,14)
88
(1,23)
Repiquage
8,09
(0,11)
9,9
(0,95)
5868
(521)
244
(10)
136
(14)
65
(8,84)
0,11
(0,002)
42,2
(1,65)
1,15
(0,054)
186
(5,25)
89
(1,46)
Semis
8,13
(0,11)
10,2
(1,56)
6022
(437)
244
(8,7)
164
(8,4)
67
(8,9)
0,11
(0,004)
43,7
(1,55)
1,19
(0,103)
186
(8,4)
88
(2,19)
Co-culture
7,98
(0,14)
10,9
(1,48)
6270
(489)
298
(32)
100
(12)
86
(8,14)
0,12
(0,005)
62,0
(2,92)
1,26
(0,051)
191
(12,9)
123
(7,49)
Repiquage
8,17
(0,15)
11,9
(1,18)
6476
(588)
364
(27)
119
(16)
100
(25)
0,13
(0,006)
54,4
(0,7)
1,30
(0,065)
192
(8,94)
124
(4,79)
Semis
8,06
(0,15)
10,4
(0,62)
6073
(236)
206
(18)
77
(1,8)
60
(4,7)
0,11
(0,004)
56,2
(1,09)
1,12
(0,029)
186
(4,94)
112
(4,31)
Co-culture
8,44
(0,12)
9,8
(1,27)
6314
(338)
188
(16)
70
(0,77)
55
(7,48)
0,11
(0,014)
52,8
(3,11)
0,87
(0,056)
250
(18,3)
90
(12,1)
Repiquage
8,40
(0,12)
9,7
(0,38)
6414
(508)
175
(18)
69
(5,8)
54
(5,97)
0,10
(0,007)
54,2
(3,45)
0,87
(0,051)
229
(14,6)
84
(6,0)
Semis
8,39
(0,05)
10,2
(0,57)
6097
(351)
173
(16)
66
(4,4)
48
(8,72)
0,09
(0,007)
55,1
(3,27)
0,84
(0,101)
227
(20,0)
82
(7,43)
Co-culture
8,13
(0,13)
10,5
(1,28)
6057
(349)
183
(27)
69
(11)
42
(14,2)
0,12
(0,006)
57,4
(7,0)
0,88
(0,084)
223
(8,02)
115
(7,16)
Repiquage
8,23
(0,1)
9,7
(1,2)
6089
(408)
189
(22)
66
(9,3)
48
(7,5)
0,11
(0,012)
58,5
(5,42)
0,85
(0,108)
253
(20,4)
108
(12,9)
Semis
8,25
(0,09)
9,3
(4,25)
6316
(658)
257
(14)
90
(12)
59
(10,3)
0,13
(0,006)
67,4
(9,4)
0,92
(0,139)
251
(30,1)
128
(8,42)
Co-culture
8,32
(0,06)
3,1
(0,39)
5707
(232)
110
(6,2)
43
(1,1)
42
(1,32)
0,05
(0,003)
10,8
(1,06)
0,33
(0,034)
33
(3,43)
34
(2,85)
Repiquage
8,45
(0,03)
3,3
(2,63)
5526
(122)
113
(9,2)
42
(1,6)
40
(5,39)
0,05
(0,002)
10,6
(0,65)
0,30
(0,043)
35
(1,54)
33
(1,81)
Semis
8,30
(0,1)
5,2
(3,01)
6257
(370)
132
(24)
47
(3,9)
50
(5,25)
0,05
(0,002)
11,3
(0,62)
0,32
(0,023)
36
(1,96)
37
(2,85)
32
La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
4. SUITE DU PROJET Le schéma ci-dessous présente le planning pour les différentes étapes du projet. Il est divisé en trois parties : -
Le pilotage du projet : une visite des terrains avec le comité d’accompagnement est prévue pour le mois d’août 2014, un rapport d’activité sera soumis en décembre 2014, suivi par une réunion du comité de pilotage.
-
Les expériences de dépollution : le suivi régulier des plantations sera maintenu jusqu’en novembre 2014, moment de la récolte de la biomasse et des analyses de sol ; lavage, séchage, pesée et analyses de plantes seront effectués en décembre 2014.
-
La production de graines : le suivi régulier des plantes destinées à la production de graines sera maintenu jusqu’à avril 2015 ; les graines seront récoltés autour du mois de mai 2015.
33
La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
5. RAPPORT FINANCIER Depuis le début de la convention et jusqu’au 15 juillet 2014, les dépenses liés au projet s’élèvent à 7666,27 euros, TTC. Les justificatifs pour ces dépenses se trouvent en annexe.
Dépenses entre 1 janvier 2014 et 15 juillet 2014 Prix unitaire Analyse des métaux lourds et nutriments du sol (Al, As, Ca, Cd, Co, Cr, Cu, Fe, K, Mg, Mn, Ni, Pb, Zn) Analyse granulométrique sol Concentration en matière organique du sol Mesure du pH(H2O), conductivité électrique du sol Frais de personnel pour coordination/communication Frais de déplacement pour présentation du projet Total TVA (21 %)
€ € € € € €
20.00 3.00 0.50 1.00 200.00 180.00
Quantité 180 39 180 180 11 jours 1
Montant € € € € € € €
3,600.00 117.00 90.00 180.00 2,200.00 180.00 1,299.27
Total dépenses
€ 7,666.27
Subsides reçus entre 1 janvier 2014 et 15 juillet 2014 Subside IBGE
€ 5,000.00
Différences entre dépenses et subsides
€ 2,666.27
34
La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
6. BIBLIOGRAPHIE ADEME (2006). Traitement biologique des sols pollués. Recherche et innovation. Etude réalisée pour le compte de l’ADEME par l’ADIT – Société Nationale d’Intelligence Stratégique. Angers, 92p. CABINET HUYTEBROECK (2009). « Ordonnance du 5 mars 2009 relative à la gestion et à l'assainissement des sols pollués Les principes de la nouvelle ordonnance et leur application ». Bertrand, Wahl. Colloque Sol, 8 mai 2009. DROUET, T. (2013). Problèmes théoriques et pratiques au sujet des normes de concentration en métaux lourds dans les sols. Workshop Phytoremédiation 2013. Centre d’Ecologie Urbaine ASBL. 16p. http://www.phytoremediation.be/wp-content/uploads/2014/03/Pr%C3%A9sentation-ETMFinal.pdf GOUVERNEMENT BRUXELLOIS (2013). Plan Régional de Développement Durable. Bruxelles. 378p. EVLARD, A., VANOBBERGHEN, F., CAMPANELLA, B., PAUL, R. (2011). La phytoremédiation par le saule. Forêt Wallonie, 112, mai/juin 2011, p. 36-46. HUYTEBROECK, E. (2012). Maillage Potagers. Développement du maraîchage urbain écologique pour tous en Région de Bruxelles-Capitale. 23p. IBGE (2006). Rapport sur l’état de l’environnement Bruxellois 2006 : prévention et gestion des risques environnementaux. 84p. IBGE (2012a). 9. Gestion des sols pollués en Région de Bruxelles-Capitale. Cadre général. Les données de l’IBGE. Affectations et pollutions du sol. 3p. IBGE (2012b). « 11. Outils techniques : identification et traitement des sols pollués ». Les données de l’IBGE. 7p. IBGE (2012c). « Système d’alimentation durable. Potentiel d’emplois en Région de BruxellesCapitale ». Juin 2012. 115p. IBGE (2013). Carte Interactive de l’état du sol. http://www.bruxellesenvironnement.be/Templates/Professionnels/informer.aspx?id=33584&la ngtype=2060 IGEAT (2006). Etude de l’évolution de l’imperméabilisation du sol en Région de BruxellesCapitale. Pour le compte du MRBC/AED/Direction de l’eau. Octobre 2006. 50p.
35
La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
LAMBOT, Q. (2011). Les techniques de phytoremédiation sur les sites pollués en Wallonie. Evaluation des potentialités et proposition d’une méthodologie d’intégration paysagère. Mémoire de fin d’étude. Faculté d’architecture La Cambre (ULB). LAMBRECHTS, T. Phytoremédiation. Principes de base et mise en œuvre. Workshop Phytoremédiation 2014. Centre d’Ecologie Urbaine ASBL. 24p. VANOBBERGHEN, F. (2011). La phytoremédiation en Wallonie : Evaluation du potentiel d’assainissement des sols contaminés en métaux lourds. Memoire de fin d'études , Institut de Gestion de l’Environnement et d’Amenagement du Territoire (ULB).
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La phytoremédiation au service de l’agriculture urbaine – Rapport intermédiaire – juillet 2014
7. ANNEXE : JUSTIFICATIFS DE DEPENSES
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