Les nouveaux territoires de la culture: compte-rendu

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RETOURS SUR

RENCONTRES & DÉBATS

LES NOUVEAUX TERRITOIRES DE LA CULTURE 4 FÉVRIER 2020 GRAND CENTRAL — CASERNE DES VERNETS

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Lieux investis par Antigel en 2020

Géolocalisation des lieux utilisés par Antigel, réalisée en collaboration avec le centre de compétence en géomatique © SITG

Lieux les plus utilisés par Antigel depuis 2011


PRÉFACE

La rencontre entre pratiques culturelles et territoriales a été au cœur de la journée d’échanges et débats du 4 février 2020. Antigel, festival né à contre-courant, dans un contexte de gel culturel, a fêté, cet hiver, ses 10 ans et a saisi l’occasion pour partager un savoir-faire et des compétences uniques en matière d’événementiel et de culture décentralisée. En organisant cette journée de rencontres et débat sur les nouveaux territoires de la culture, Antigel et le bureau d’études Urbaplan, ont proposé une réflexion sur les liens entre culture, territoire et cohésion sociale. Des actrices et acteurs politiques, culturels et du territoire ont croisé leurs regards afin d’interroger la capacité de la culture à accompagner, anticiper ou provoquer l’évolution des territoires en lien avec celles et ceux qui les habitent. Ces rencontres cherchaient également à apposer un lexique sur des expériences intuitives et originales, et ce faisant, tracer des pistes de réflexion pour l’avenir. Les 3 tables rondes thématiques se sont appuyées sur des exemples issus de l’expérience du festival : les « Made in Antigel », créations originales interdisciplinaires faisant la part belle à la participation ; les rouages d’Antigel en termes de méthodes et de financements et enfin le Grand Central, haut lieu symbolique du festival, se déplaçant au fil des années, au gré des mutations du territoire. Ces rencontres et débats ont été rendus possibles grâce aux soutiens de l’Office fédéral de la culture, de l’État de Genève, de la ville de Genève et de l’Association des communes genevoises. Ce document met en relation les différents médiums mobilisés pour retracer cette journée dans toute sa richesse. Nous vous souhaitons une belle découverte !

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Son champ d’activités s’étend à tous les domaines qui touchent au territoire et à son développement. Urbaplan c’est une motivation partagée – la recherche de solutions durables avec les acteurs de la ville – et un savoir-faire en constante évolution - de la réalisation d’études techniques à la conduite d’ateliers de projets et de processus participatifs ; du pilotage de projets à l’assistance à la maîtrise d’ouvrage et l’évaluation des résultats. www.urbaplan.ch

www.antigel.ch

MADE IN ANTIGEL À travers l’union de leurs forces, Ola, petite sœur du festival Antigel, et up, cellule de recherche d’Urbaplan, bureau d’urbanisme, dépassent leurs disciplines respectives. Ola up associe l’intensité et la spontanéité de l’action artistique avec une vision du développement territorial à long terme et à grande échelle. Ola up comprend les dynamiques culturelles et territoriales, rassemble les acteur·rice·s de la ville et produit des imaginaires collectifs. Ola up est une association de circonstance, à géométrie variable, qui développe des projets en Suisse et ailleurs (Tunisie, Côte d’Ivoire). www.ola-up.ch

Les « Made in Antigel » sont des créations artistiques in situ, hors normes, dans des lieux inexplorés et/ou inattendus qui rassemblent des artistes locaux·ales, des associations et des collaborations totalement inédites qui produisent des performances uniques et attirent un large public. Elles sont créées spécialement pour des lieux atypiques et font l’objet de véritables expériences collectives qui mobilisent le milieu culturel local ainsi qu’une multitude de partenaires : acteur·rice·s culturel·les, politiques, institutions sociales, associations sportives, etc. Ces spectacles sont les laboratoires d’une réflexion : celle du lien entre le territoire et la culture. L’objectif : la culture partout et pour tous·te·s.

Made in Antigel, Avanchets en apesanteur, commune de Vernier, 2013 © François Pirenne

Composée d’architectes, d’urbanistes, de géographes, de paysagistes et d’ingénieurs en environnement, Urbaplan est active en Suisse romande et à l’international.

Made in Antigel, Architrip, commune de Lancy, 2018 © Olivier Miche

Rassemblant plus de 50’000 spectateur·rice·s depuis 10 ans sur un mode décentralisé géographiquement et culturellement, le festival tisse des liens entre les communes genevoises et construit des ponts entre les disciplines et les publics. En 9 éditions, Antigel a ouvert les portes de plus de 200 lieux et investi 43 des 45 communes genevoises ainsi que 3 communes françaises du Grand Genève. Parmi les événements les plus marquants, on peut compter les concerts et spectacles dans les bains thermaux, dans les piscines communales, des gravières, à l’Aéroport de Genève, dans le dépôt des Transports Publics Genevois (TPG), à l’usine de recyclage Serbecco, au Jardin Botanique, à l’ONU, dans les églises et temples communaux, à l’Hôpital Universitaire de Genève et bien d’autres encore.

Made in Antigel, Carrière Holcim, commune d’Avusy, 2015, © dr

ORGANISATION


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DÉROULEMENT DE LA JOURNÉE

8h30–9h 9h–9h15

Petit déjeuner

OUVERTURE DE LA JOURNÉE Mot d’ouverture des organisateurs ÉRIC LINDER, co-directeur du Festival Antigel & MARCOS WEIL, co-directeur d’urbaplan Allocution de SAMI KANAAN, Conseiller administratif en charge du Département de la culture et du sport de la Ville de Genève

9h15–11h

CULTURE ET SOCIÉTÉ

p. 8-11

ANTIGEL : LA GENÈSE THUY-SAN DINH et ÉRIC LINDER

TABLE RONDE JOËLLE COMÉ HERVÉ GROSCARRET MICHAEL KINZER CHARLOTTE LAUBARD La participation culturelle contribue à la cohésion sociale et à l’intégration. Elle renforce les identités, les sentiments d’appartenance et les ancrages au territoire. Comment réinventer la culture sous toutes ses formes pour qu’elle soit accessible partout, à toutes et tous ? Comment créer une expérience culturelle pour un large public ? Quelle utilité revêt la culture décentralisée ? Est-elle une solution à la ségrégation et un outil de démocratisation culturelle ? Modération : MARIE-PIERRE GENECAND, journaliste au journal Le Temps 11h–11h30

Pause

11h30–13h30

PROMOTION, GOUVERNANCE ET FINANCEMENT p. 12-15 ANTIGEL : MODE D’EMPLOI THUY-SAN DINH et ÉRIC LINDER

TABLE RONDE CHARLES BEER ARNAUD IDELON XAVIER MAGNIN MATTHIAS SOLENTHALER NICOLE VALIQUER GRECUCCIO Si la culture a toujours eu ses mécènes, leurs visages changent. Les acteurs immobiliers et de la construction figurent ainsi parmi les nouveaux venus dans les coulisses de la culture décentralisée, en proposant notamment des lieux à investir de manière éphémère ou durable. En parallèle, de nouveaux modes de financement voient le jour, à l’image de certains fonds intercommunaux. Quels dialogues peuvent avoir les politiques culturelles et territoriales entre elles et avec ces nouveaux venus ? Quelles sont les opportunités et les dérives possibles en la matière ? Modération : ALEXIS FAVRE, journaliste à la RTS 13h30–14h30

Lunch


14h30–17h

TERRITOIRES EN TRANSITION

p. 18-23

Allocution de THIERRY APOTHÉLOZ, Conseiller d’État chargé du Département de la cohésion sociale

ANTIGEL : GRAND CENTRAL THUY-SAN DINH et ÉRIC LINDER

LA CASERNE DES VERNETS, VOYAGE DANS LE TEMPS / PECHAKUCHA 1. Composer un nouveau quartier / CLAUDIUS FRUEHAUF, FHV 2. 18 mois d’occupation transitoire / IAGO CRUZ, l’ARVe 3. De la caserne au Grand Central, transformation éclair / OSCAR GENTIAL, Dreier Frenzel 4. Construire pour demain / Ilot A / PHILIPPE VON BERGEN, GD + JULIEN GRISEL, Bunq 5. Construire pour demain / Ilot B / JEAN-PAUL JACCAUD, JSSA + ROLF SEILER, LRS 6. Faire communauté / ERIC ROSSIAUD, Codha

TABLE RONDE MOUNIR AYOUB BÉATRICE MANZONI PATRICK NAEF LUCA PATTARONI PIERRE-ALAIN TSCHUDI La culture participe à révéler et inscrire de nouveaux territoires dans les cartes mentales. Elle redessine ainsi les contours de nos mondes connus. Quel pouvoir et quel rôle ont et peuvent jouer la culture et l’art dans l’accompagnement des processus de planification et transformation territoriales ? Comment peuvent-ils promouvoir la transition dans de nouveaux quartiers ou de nouvelles communautés ? Les temps de l’événementiel culturel et ceux de la planification peuvent-ils vraiment se rencontrer pour se nourrir mutuellement ? Modération : ALEXANDRE DEMIDOFF, journaliste au journal Le Temps 17h–17h30

CLÔTURE DE LA JOURNÉE Intervention d’ANTOINE FRAMMERY, comédien

17h30

Apéritif

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TABLE RONDE CULTURE ET SOCIÉTÉ JOËLLE COMÉ Directrice, Institut suisse de Rome (Rome, Milan, Palerme) CHARLOTTE LAUBARD Responsable du département des Arts Visuels, HEAD-Genève, médiatrice de la Société suisse des Nouveaux commanditaires HERVÉ GROSCARRET Responsable unité Publics et expositions, Muséum d’Histoire naturelle et Musée d’Histoire des sciences, Genève MICHAEL KINZER Chef du Service de la culture, Ville de Lausanne Modération : MARIE-PIERRE GENECAND, journaliste au journal Le Temps

CITATIONS ISSUES DES DÉBATS « Les institutions politiques et publiques sont aussi des commanditaires. Le projet d’œuvres d’art sur la voie publique qui a été initié aux arrêts de tram à Genève en 2009 visait à poétiser l’espace urbain.  » (J. Comé) «  Il s’agit aussi aujourd’hui de populariser le discours scientifique auprès du grand public. Le partage, la diffusion et la vulgarisation sont ainsi des processus importants. Il faut sortir des musées et expérimenter différemment les expositions muséales.  » (H. Groscarret) «  A Lausanne, des études ont été menées sur le décloisonnement culturel et ce dernier constitue désormais un axe à part entière de la politique culturelle. Raison pour laquelle des manifestations gratuites comme le festival de La Cité ou Les Urbaines sont très soutenues, subventionnées. Reste que le bon équilibre entre un contenu artistique ambitieux et une animation est toujours difficile à trouver.  » (M. Kinzer)

« De nouvelles règles président aujourd’hui la question de la participation culturelle. Il y a notamment une inversion de la commande artistique lorsque des citoyens passent commande et que les attentes des artistes sont aujourd’hui différentes.  » (C. Laubard) «  La gratuité ne résout pas tout. Certains publics ne s’approprieront jamais l’offre culturelle, même gratuite. Dès lors, il y a un intérêt à prendre en compte des communautés spécifiques. L’élite culturelle doit changer ses codes en développant des collaborations notamment avec les villes, cantons, lieux et communautés.  » (M. Kinzer) « Il faut être capable de décentrer son point de vue. Démocratisation culturelle ne signifie pas évangélisation culturelle.  » (C. Laubard)


SÉLECTION DE COMMENTAIRES DU PUBLIC EN DIRECT benga.li/antigel/restitution/ Si la culture influence le territoire, pourquoi la forme du territoire est-elle autant anti-culturelle ? Médiation du musée = sortir du musée pour aller dans la forêt. Comme quoi « l’art c’est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art. » Inverser le chemin pour démocratiser l’art c’est aussi arrêter de construire « pour eux » et commencer à construire entre tous. L’ouverture est dans tous les sens… La culture serait artistique… mais quelle importance donner aux objets culturels populaires ? Société des nouveaux commanditaires : tout le monde peut proposer un projet, mais comment rendre ce programme visible et ouvrir la possibilité au plus grand nombre d’effectivement proposer un projet ? L’ambivalence de l’Art libère tandis que l’ambiguïté artistique laisse perplexe.

© Simon Habeger

Que dire de la « festivalisation » des territoires urbains ? Quelle instance légitime pour inscrire la culture dans un territoire ? Merci, Hervé Groscarret pour vos démarches sensibles et humaines ! Des histoires d’Amour.

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DESSIN EN DIRECT PAR IRENE GIL LOPEZ


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© Irene Gil Lopez



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TABLE RONDE PROMOTION GOUVERNANCE ET FINANCEMENT CHARLES BEER Chargé de cours, CAS « Projet urbain et pouvoir d’agir », HES-SO ARNAUD IDELON Fondateur-associé, Ancoats XAVIER MAGNIN Président de l’Association des communes genevoises MATTHIAS SOLENTHALER Membre fondateur, Ressources Urbaines NICOLE VALIQUER GRECUCCIO Responsable de projets lieux culturels, Office cantonal de la culture et des sports

© Simon Habeger

Modération : ALEXIS FAVRE, journaliste à la RTS

CITATIONS ISSUES DES DÉBATS «  Antigel redéfinit l’approche culturelle en imaginant et investissant des lieux éphémères urbains. Ce faisant, il transforme le phénomène festival en mode projets culturels tout en envisageant ses projets en collaboration avec des communes comme et des acteurs privés. Ainsi, Antigel bouscule les codes de gouvernance en la matière.  » (C. Beer) «  Il est important de considérer les lieux culturels comme un continuum de la construction de la ville. Cela pose des questions sur les lieux temporaires, les lieux situés entre territoire et culture, la conception de la culture et les germes culturels des lieux. Les lieux sont les fondements de la création. C’est notamment à travers ces derniers que la politique de la ville se réinvente.  » (N. Valiquer Grecuccio)

«  La culture est indissociable de la société et de la construction de la personne. La qualité des arts est d’aller à l’encontre et à la rencontre, de se renouveler, de poser des questions. » (X. Magnin) « Les lieux investis par la culture sont sociologiquement des “tiers-lieux”. C’est-à-dire qu’ils rassemblent une communauté autour d’une ressource qui a une multiplicité d’usages, de pratiques, de registres, de publics, de temporalités, de promotions.  » (A. Idelon) «  À Genève le sol est très cher. Il faut donc que les pouvoirs publics restent vigilants pour assurer la pérennité du travail artistique. Parallèlement il faut veiller à ne pas se faire avoir par l’événementiel culturel. En ce sens, la politique des lieux est d’autant plus importante de nos jours.  » (M. Solenthaler)


SÉLECTION DE COMMENTAIRES DU PUBLIC EN DIRECT benga.li/antigel/restitution/

Ne faudrait-il pas parler de « lieu en évolution » plutôt que de tiers lieu ? Le besoin de lieux n’est pas seulement celui d’espaces dévoués à la création et aux représentations. Les équipes (administratives, techniques) portant ces projets ont besoin d’espaces de travail : ceux-ci sont rares et chers. Des solutions ? Un mur rempli de graffitis est-il une base de construction de la culture territoriale éphémère ? Ne faut-il pas assumer que la singularité d’un fait culturel en un lieu ne peut être qu’éphémère ? Que l’institutionnalisation de celui-ci tuera son essence singulière ? L’urbain n’est-il pas toujours éphémère ? Qui croit encore au « figé », à la pérennité du phénomène urbain ?

© Simon Habeger

Comment conserver des espaces « vides » et fluides qui respirent (comme les friches souvent occupées par des populations en marge) sans les figer justement par la recherche de ces nouveaux territoires de la culture ?

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DESSIN EN DIRECT PAR IRENE GIL LOPEZ


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© Irene Gil Lopez



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AMBIANCE DE LA JOURNÉE

Photographe : Sébastien Moitrot


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PECHAKUCHA

CONCOURS D’URBANISME 2014 VO

DOmaine Du cOmmun

VISUALISATION 2019

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CONCOURS D’URBANISME 2014

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Plan de situation 1:500ème

#1 Claudius Frühhauf FRUEHAUF, HENRY & VILADOMS (FHV) COMPOSER UN NOUVEAU QUARTIER rue françois-dussaud

couPe a-a’

hôtel d’activités

ilôt nord - logements

quai des vernets

1:500ème

rue hans-wilsdorf

ilôt nord - logements

l’arve

esPlanade

école

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route des acacias

couPe B-B’ 1:500ème

RUE HANS-WILSDORF

Caserne des Vernets - Bâtiment 2000

Accès unique au périmètre Cloture existante et mur réalisé par le constructeur H = 2.5 m Palissade bois 100 % occultant construite par RU & ARVe H = 5.0 m

Rue Hans-Wilsdorf 1 - 1227 Les Acacias Association pour la Coopérative Reconversion Vivante Ressources Urbaines des espaces Rue du Vélodrome 2 Rue Chabrey 19 1205 Genève 1202 Genève cooperative@ info@arve-ge.ch ressources-urbaines.ch DESS:DSI

Entrée du site

Transformation temporaire d'un bâtiment prévu d'être démoli en lieu culturel polyvalent - Rez-de-Chaussée inférieur

Cour extérieure - Médiation socioculturelle PHASE:PROJET Format: A3

Marchés, vides-greniers, expositions, tournois, détente

Couvert extérieur

Ech: 1:100

DATE:11.10.2019

Accueil et signalétique

Cloture amovible installée lors d’événements nocturnes H = 2.0 m

WC Hand +Femmes 32

192

80

180

67

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DÉGAGEMENT Hauteur libre: 2,10m

Q U A I

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DEPÔT

WC Mixtes

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CHAUFFERIE 99

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limite porte-à-faux 1er H = 210 cm

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limite porte-à-faux 1er H = 210 cm

SALLE Salle polyvalente POLYVALANTE Surf. nette : 51,7m2

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DÉGAGEMENT Hauteur libre: 4,30 m

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Hauteur libre : 4,30m Capacité max : 50p

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frigo 304

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SALLE POLYVALENTE Surf. nette: 102,5 m2 Hauteur libre: 4,30m Capacité max: 200 p. Svitrée/Snette: 22%

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CAFE - BAR

frigo

Salle Principale

Surf. nette : 102,5 m2 Hauteur libre : 4,30m Capacité max : 200p

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SALLE DE RÉUNION Surf. nette: 51,7 m2 Hauteur libre: 4,30m Capacité max: 50 p.

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limite porte-à-faux 1er H = 210 cm

limite porte-à-faux 1er H = 210 cm

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SALLE DE PAUSEVESTIAIRE EMPLOYÉS Surf. nette: 14,6m2 Hauteur libre: 4,30m

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Couvert cour

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Courintérieure intérieur Cour intérieure Cour Terrasse café-bar Evénements et activités socioculturelles et sportives

V E R N E T S

Tour de guet

Concerts, DJs, installations, expositions, performances pratiques sportives, détente

#2 Iago Cruz L’ASSOCIATION POUR LA RECONVERSION VIVANTE DES ESPACES (L’ARVE) 18 MOIS D’OCCUPATION TRANSITOIRE

#3 Oscar Gential DREIER FRENZEL ARCHITECTURE+COMMUNICATION PALAIS CENTRAL


Plan de situation

Une échelle intermédiaire

Rez-de-chaussée

Restaurant Salle de musique

Ateliers – Centre ESS Chambre de l’économie sociale et solidaire culturel

Maison de quartier

Ciguë

Commerce de proximité

Antigel – Pecha Kucha – mardi 4 février 2020

Antigel – Pecha Kucha – mardi 4 février 2020

Crèche

Antigel – Pecha Kucha – mardi 4 février 2020

#4 Philippe Von Bergen et Julien Grisel GD ARCHITECTES + BUNQ CONSTRUIRE POUR DEMAIN // ILOT A

#5 Jean-Paul Jaccaud JACCAUD SPICHER ARCHITECTES + LRS CONSTRUIRE POUR DEMAIN // ILOT B

#6 Eric Rossiaud CODHA CRÉER DES TERRITOIRES DE VALEURS 23


TABLE RONDE TERRITOIRES EN TRANSITION MOUNIR AYOUB Architecte-paysagiste, Le laboratoire d’architecture BÉATRICE MANZONI Architecte indépendante, MSV architectes-urbanistes PATRICK NAEF Membre fondateur, Association pour la reconversion vivante des espaces (ARVe) LUCA PATTARONI Maître d’enseignement et de recherche, Laboratoire de sociologie urbaine, EPFL PIERRE-ALAIN TSCHUDI Conseiller administratif, commune de Meyrin

© Simon Habeger

© Simon Habeger

© Simon Habeger

Modération : ALEXANDRE DEMIDOFF, journaliste au journal Le Temps

CITATIONS ISSUES DES DÉBATS «  L’étroitesse du territoire genevois entraîne une concurrence pour les espaces culturels. Ainsi, la reprogrammation de lieux existants transformables à faibles coûts, comme la caserne des Vernets, est un modèle intéressant à développer. Le scénario du recyclage culturel d’un lieu devrait être systématiquement envisagé à la place de sa démolition. À Genève c’est loin d’être le cas.  » (B. Manzoni) « L’éphémérisation, à savoir, l’investissement temporaire des lieux, était un outil de la guérilla subversive qui s’est vu récupéré par les pouvoirs publics. Dans un certain sens, c’est une domestication de la contre-culture. Le temporaire est désormais intégré dans les politiques culturelles. Or, si l’éphémère ne sert qu’à combler un vide, son réel potentiel, à savoir, sa capacité à transformer est perdu.  » (L. Pattaroni) « Dans certains quartiers récents, la culture est reconnue d’utilité publique. Ainsi, des espaces destinés aux artistes sont parfois pensés lors de la planification.  » (P-A. Tschudi)

«  Les territoires sont aussi au bord de la culture, des frontières, entre le néant et le champ des possibles. » (M. Ayoub) « Il est compliqué de rendre désirables des lieux. dans l’environnement culturel et politique actuel. » (P. Naef) « Il y a eu en effet une uniformisation de la manière dont on fait la ville et pense la culture dans la dynamique de l’aménagement. Il existe des procédures types qui produisent les mêmes choses, quels que soient les lieux, les contextes.  » (B. Manzoni)


SÉLECTION DE COMMENTAIRES DU PUBLIC EN DIRECT

© Simon Habeger

benga.li/antigel/restitution/

Comment anticiper des programmes culturels dans le projet urbain (notamment quand il est voué principalement au logement), sans connaître nécessairement le type de population qui l’habitera ? Nous parlons d’un espace qui se trouve au cœur de la ville ! Quid de ces questions de territoire dans la banlieue ? Je pense au tout nouveau quartier à Chêne-Bourg ayant racheté les communaux d’Ambilly (par exemple) !

© Simon Habeger

Pourquoi toujours détruire, démolir pour après chercher à générer de façon artificielle de l’habitat ?! En quoi la caserne ne serait-elle pas habitable ? A quand le retour des squats ? Vers une ville pacifiée avec comme seuls usages légitimes : dormir, travailler et se déplacer ? Dans la table ronde, on a pu entendre des réflexions réalistes. On y a parlé d’autres possibilités de développement, d’une caserne des Vernets pas détruite, mais convertie.

© Simon Habeger

Les arbres après la culture ?

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DESSIN EN DIRECT PAR IRENE GIL LOPEZ


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© Irene Gil Lopez



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ÉQUIPE Programmation et coordination Marie Sagnières et Thuy-San Dinh Production, technique et communication Hastie Zadeh et toute l’équipe du festival Antigel avec la participation de Laura Meylan et Caroline Grøndahl Graphisme oficio - Pablo Lavalley Plateforme interactive Cédric Muller


SOUTIENS

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