Compte-rendu MISSION HAIYAN Philippines - 2013
001 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013
Sommaire - Compte rendu du chef de mission : Éric Zipper - Compte rendu des post du site internet - Compte rendu et rapport de l’équipe médicale - Compte rendu de l'équipe de sauveteurs CMS-USAR - Compte rendu de la base arrière - Compte rendu financier - Liste des partenaires - Revue de presse - Cartographie - Le CMS
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 002
Compte rendu du président et chef de mission Éric Zipper La mission Philippines 2013 est la première mission que j’ai eu la chance de diriger. Je ne peux que remercier vivement toutes les personnes qui ont contribué à sa réussite, qu’ils appartiennent ou non au CMS. Je pense à l’équipe exemplaire qui est partie sur place, à la base arrière et à son travail d’une efficacité redoutable, mais aussi aux entreprises qui nous ont aidé, aux philippins et à leur accueil inoubliable. Ce CR se veut le plus exhaustif possible, il sera utilement complété par une visite sur le site internet du CMS www.corpsmondialdesecours.org qui comprend plus d’informations. Il est le reflet de notre travail à tous autour de cette mission, c’est aussi un témoignage de solidarité vers le peuple philippin.Cette mission est une particularité au sein des missions du CMS pour plusieurs raisons : elle survient en pleine manoeuvre
nationale à Emancé, l’équipe envoyée sur place est réduite et comporte un important volet médical. Aux dires de tous, elle sera aussi exceptionnelle par la rapidité de projection sur place, par le suivi médiatique et la communication tant interne qu’externe, par l’engouement qu’elle a suscité. Bien entendu, le coeur de la mission, porter secours, évaluer et aider, a été pleinement atteint. Ce fut aussi un pari financier, car le CMS, en pleine restructuration et réorganisation, ne disposait que de peu d’argent en caisse pour partir en mission. Il fallait que les dons remplissent les caisses, c’est choses faite, le coût de la mission est couvert grâce aux donateurs de toutes tailles qui nous ont aidé. Les contacts avec les autorités ont été réguliers, nombreux et constructifs. Je pense notamment à l’ambassade des Philippines à Paris, au ministère des affaires étrangères, à l’ambassade de France à Manille, au Consulat de France à Cebu, au gouverneur de l’île de Cebu, au maire de Bogo, de Santa-Fe, de Bantayan. Tout aurait été plus difficile aussi sans l’aide, l’amitié et le dynamisme de Marlon Ceniza, Joseph Inosente, Albert Camay. Un grand merci aussi pour l’hospitalité de Christopher Escario, de Jose B. Esgana et du Dr James Nicolas Najarro. J’en oublie et ne peux citer toutes ces personnes croisées quelques heures et dont le sourire et le courage ne s’effaceront pas de nos mémoires.
003 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013 Cette mission s’est déroulée au nord de l’île de Cebu, dans l’île de Bantayan et dans les îles voisines, toutes détruites à plus de 95%. Dès les premiers contacts en provenance des Philippines, nous avions compris que les dégâts ne se trouvaient pas que sur Tacloban. Il apparu aussi rapidement évident que cette ville allait être saturée par toutes les aides et que d’autres régions, autant touchées, ne seraient pas aidées. Les renseignements désignaient le nord de l’île de Cebu comme une zone très sinistrée et sans aide. Sur place, les contacts auprès du gouverneur et du disaster center de l’hôpital de Cebu nous mènent vers Medellin. Nous trouvons même un endroit qui pourrait nous servir de base vie dans Medellin, la MunasquePerez Foundation, en rencontrant le couple du même nom qui s’en occupe, à Cebu. Le consulat de France prend bonne note de notre arrivée et de notre destination. Ils nous mettent en garde toutefois contre les risques possibles dans les îles du nord. Ce n’est qu’en route, lors d’une discussion avec le maire de Bogo que nous décidons de suivre sa demande et de nous rendre sur l’île de Bantayan. Ce seront les responsables de l’hôpital israélien qui en me montrant des photos de reconnaissance aérienne, me permettront de trouver notre point de chute : une aile neuve et intact de l’hôpital de Bantayan city, pas encore en service. Ce choix fut le bon. Nous disposions dans cet endroit d’une base sûre et en sécurité. Nous étions les premiers à porter assistance à cette partie des Philippines qui en avait bien besoin. Ces choix de destination peuvent paraître confus, il n’en est rien, nous sommes sur place pour répondre au plus juste au besoin d’une population éprouvée. Notre totale autonomie nous permet de nous rendre où les besoins exprimés nous le demandent. Nous enverrons tous les soirs par téléphone satellite, un bilan de la journée et un certain nombre d’informations précises se rapportant à la situation des territoires traversés, aux besoins immédiats et futurs, à l’état sanitaire de la population… Ces informations permirent d’alimenter notre communication interne et externe, mais aussi de permettre à l’OSSOC de recevoir des informations du terrain. Je multiplie aussi sur place les contacts pour être sûr de ne pas passer à côté d’un besoin d’aide, mais aussi pour anticiper sur des missions à venir. Nous découvrirons aussi une évidence : dans une région si durement touchée, il faut se rendre au plus prêt des gens qui ont besoin de soins, ils ne se déplacent presque pas, souhaitant rester près de leurs derniers biens.
La couverture médiatique fut variée et assez riche. Une mention spéciale à destination de l’équipe de BFM TV qui nous a suivi une partie de la mission pour son professionnalisme et pour la restitution juste et très humaine de notre mission. Ces moments passés ensemble furent riches d’échanges et de partages. Nous laisserons un maximum de matériel, des caisses de médicaments, mais aussi une partie de notre équipement. Il servira à équiper les BVERT à Santa-Fe, placé sous la responsabilité du dynamique et efficace Albert G. Camay. En conclusion, grâce au travail de tous, les objectifs de notre mission furent remplis : soins aux population touchées par le cyclone Haiyan, reconnaissance dans les lieus non encore secourus, évaluation de la situation et des besoins. Bien entendu, face à la détresse de l’après cyclone, notre contribution semble bien légère. Pourtant nos actions ont été très utiles et appréciées de tous. Les journées, bien chargées, nous ont permis d’effectuer le maximum de choses pour soulager et aider cette population digne et courageuse.
Merci à tous !
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Suivi Multimédia
Articles publiés sur le site Internet du Corps Mondial de Secours
Mobilisation du CMS
Départ des équipes…
Publié le 11/11/2013
Publié le 12/11/2013
Le Corps Mondial de Secours mobilise une équipe de 11 bénévoles au Philippines pour venir ausecours des philippiens à la suite du Typhon Haiyan qui a fait 10.000 disparus et 4 millions de victimes. L’aide internationale se déploie et le Corps Mondial de Secours USAR fait partie de cette chaîne de solidarité. L’équipe est constituée de deux médecins, 4 infirmiers et 5 techniciens de catastrophes qui ont pris sur leurs congés pour participer à l’opération. Elle est soutenue par une autre équipe bénévole qui coordonne la mission de Paris. Le montant de l’opération s’estime aujourd’hui à 30.000 euros incluant les transports de personnel et de matériel, la nourriture de l’équipe pour le temps de la mission, les frais administratifs ainsi que les frais de mission.
Les sauveteurs ainsi que l’équipe médicale terminent leurs sacs pour se diriger vers l’aéroport CDG de Roissy. Le départ est prévu pour demain à 21 h au terminal C. La logistique est en cours d’acheminement pour le départ de demain matin. Toutes les autorisations et billets d’avion sont prêts. L’équipe du CMS arrivera à Cebu, vendredi matin. Cebu est une île étroite, densément peuplée, s’étendant sur près de 200 km du nord au sud et sur une quarantaine de km d’est en ouest dans sa plus grande largeur. La ville principale, centre administratif et deuxième zone portuaire des Philippines, est Cebu City comptant près de 700 000 habitants.
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Notre équipe est partie Publié le 13/11/2013 Toutes les personnes de la mission se sont regroupées sur PARIS et ont décollé pour les Philippines à 21h : Chef de mission : ZIPPER Eric Sauveteurs : ALEIX TUGAS Didier / MARTINS Vanessa / SAFFIOTI Alberto / BONNEMAINS Joël / PRIOUR Alexis Infirmier : DRECQ Emmanuel / DE BEAUGRENIER Diane / THIRION Jérémie Médecin : LALLIER Véronique / LEFEBVRE Lydie L’ensemble du matériel à été conditionné et mis en fret ce matin, la logistique a travaillé jusque tard dans la nuit pour tout préparer. Nous adressons toutes nos pensées à l’équipe et nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de l’évolution de la mission. Nous vous confirmerons leur arrivée vendredi dans la matinée. La base arrière reste active pour vous informer.
En transit par Dubaï Publié le 14/11/2013 L’équipe se trouve en transit à Dubaï. Tout va bien même si la nuit fût dès plus courte… Ils travaillent déjà suivre l’organisation à même en place en arrivant.
Des news de l’équipe… Publié le 14/11/2013 Avec le décalage horaire (+7 heures), cette journée ne dure que 17 heures. Nous sommes déjà à Manille après avoir transité par Dubaï. Il nous reste un dernier vol pour atteindre Cebu. Plus nous approchons, plus la population nous remercie chaleureusement. Nous rencontrons ainsi des Philippins qui se proposent de nous aider à notre arrivée à Cebu. De plus en plus de médias français et internationaux s’intéressent à notre mission. Nous croisons aussi d’autres ONG (israéliennes, allemandes…), certaines ne sont pas équipées et d’autres s’arrêtent à Manille. Nos missions se précisent et nos contacts sur place nous attendent avec eau, essence et moyens de transport. Cette nuit, il fait 30°C et chacun profite des 2 heures d’attente pour prendre un maximum de force. Dans quelques heures, nous y serons !
Arrivé sur Cébu Publié le 15/11/2013 L’équipe est arrivée sans encombre à CEBU. A été accueillie par Marlon Ceniza qui va les accompagner et les aide pour la logistique de départ vers le nord. Ils partent samedi matin pour Medellin où ils sont attendus.
Des nouvelles de Cebu Publié le 15/11/2013 La journée a commencée par un embarquement à 3h30 et notre arrivée à Cebu à 6h30. Nous sommes immédiatement sollicités par des personnes nous demandant des nouvelles de leur famille sur Tacloban… Nous ne pouvons pas les aider : sentiment d’impuissance… Cependant, nous savons que le Nord de Cebu a été durement touché et que très peu d’aide est arrivée. Après coordination avec le centre opérationnel du WHO (qui gèrent les équipes de secours sur la zone… Pour le moment, nous sommes seulement 3 équipes étrangères) et avec le consulat de France : nous allons nous rendre à Medelin, dans la zone nord fortement touchée par le typhon. A partir de ce camps de base, nous allons pouvoir accéder à certaines zones qui n’ont pas encore été abordées par les secours. Dès lors, nos missions principales seront dégagement des accès, évaluation des besoins et premiers soins, voire plus. Notre matériel (1 tonne dont 300kg de médicaments) devrait nous avoir rejoint de Hong-Kong. Toutes les informations locales qui nous sont remontées font état de zones dévastées, d’îlots totalement rasés… Vos messages et vos dons nous font chaud au coeur et nous donnent le courage d’avancer. Merci. Nous sommes de tout coeur avec les philippins.
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Destination : l’île de Bantayan. Publié le 17/11/2013
Dernières minutes… Publié le 15/11/2013 La journée a été longue et intense, et les résultats sont là. Nous avons récupéré tout notre matériel arrivé par fret ce soir, ainsi que notre camion qui transportera le matériel. Malgré quelques péripéties pour valider le passage en douane, ce soir, tous les feux sont au vert. Une équipe de BFMTV nous a rejoins ce soir pour réaliser un premier reportage, elle suivra nos actions au quotidien. Il est 1h45, réveil prévu à 3h30, il est donc enfin l’heure d’aller nous coucher. Merci pour votre soutien, nous sommes particulièrement réceptifs à vos messages !
BFM TV Publié le 16/11/2013 L’équipe est bien arrivée à Bogo. Leur mission établir une présence médicale à Bantayan et visiter les îles en bateau, dégager les derniers axes d’accès. Ils seront logés dans une aile de l’hôpital qui servira de base arrière.
Dernières Actus. Publié le 17/11/2013 L’équipe arrivée sur zone à l’hôpital de Bantayan et a rencontré le médecin officier. Ils se mettent en place pour être opérationnel à 6H du matin heure local (minuit à paris). Eric ZIPPER y rencontrera le médecin responsable de l’hôpital. Les reconnaissances des îles sinistrées sont difficiles d’accès car les bateaux sont détruits.
Après un lever à 3h30, les équipes ont pris la route très tôt ce matin pour se diriger vers le Nord de l’île de Cebu. Ce fût pour l’équipe le premier contact avec les dégâts occasionnés par le typhon Haiyan. Nous pouvons confirmer que ceux-ci sont considérables : arbres arrachées, poteaux pliés, habitations détruites, absence de réseau électrique… la population meurtrie tente de trouver de l’aide aux bords des routes, elle s’est organisée au plus urgent avec les moyens du bord. A notre arrivée à Bogo, nous avons pris contact avec le maire, ravi de notre arrivée. Celui-ci nous informe de la présence de l’armée israélienne depuis 36 heures, un hôpital de campagne a été monté avec 65 personnels médicaux et 50 logisticiens. Ce qui permet d’assurer la couverture sanitaire de Bogo-Medelin et San Remingio. A sa demande ainsi qu’à celle du Gouverneur de Cebu Island, notre équipe est dirigée vers l’île de Bantayan, totalement ravagée, où pour le moment aucune équipe de secours ne s’est rendu. Notre mission : évaluation de la situation, reconnaissance des ilôts de l’archipel par bateau, dégagement des dernières routes coupées et installation du premier Poste Médical Avancé au niveau de l’hôpital. Celui ci est choisi comme notre futur camp de base. Les renseignements pris cet après midi auprès de l’armée israélienne, qui a survolé de la zone, nous annoncent une situation aussi dramatique qu’à Tacloban. Nous arrivons au port complétement saturé à 12h30 heure locale : les premiers ferrys ont commencé à circuler hier matin. Après 4h d’attente nous arrivons à embarquer le bus et le camion de matériel. Nous sommes arrivés de nuit à Santa Fe. Nous rencontrons le Maire puis poursuivons notre route vers Bantayan. Il est 2h le campement est installé, les salles de soins également. Nous sommes prêts à accueillir les premières victimes dès 6h.
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Les équipes sur le terrain Publié le 17/11/2013 6h30 l’équipe médicale ouvre son PMA et les premières victimes peuvent venir consulter. Dans un même temps nos techniciens commencent à déblayer les abords de l’hôpital. Après rencontre avec Monsieur Le Maire de Batayan, l’équipe va devoir se diviser : une équipe mixte sur l’hôpital de Batayan pour les soins et l’autre en reconnaissance sur l’îlot de Hilotongan. Sur les deux sites nos sauveteurs sont reçus chaleureusement et remerciés pour leur action. Beaucoup de soins mais aussi de tronçonnage, dégagement d’accès… La population demande que les arbres soient débités le plus long possible : en effet, ils ont besoin de bois pour la reconstruction. Les dégats sont considérables. Nous savons qu’il ne nous sera pas possible d’en arriver à bout, mais tout notre travail effectué permet à la population d’être soulagée, rassurée et, pour l’hôpital, leur offre la possibilité de revenir. Un dernier contact avec le Maire de Batayan nous permet de fixer le programme de demain : le matin, support médical à Santa Fe. L’après-midi se passera sur une nouvelle île. Tout en gardant notre permanence journalière à l’hôpital de Batayan.
Batayan & Santa Fe Publié le 18/11/2013 Tous se passe pour le mieux, les équipes sont toujours basées sur Batayan. L’équipe médicale est sur l’île de Santa Fe où un immense besoin en soins médicaux a été recensé. Toute l’équipe est donc sur place depuis 7 heures du matin. Plus de 250 personnes ont été soignées de 7h à 11h du matin. Des images des équipes apparaissent tout au long de la journée sur BFM TV. Pour en savoir plus sur ce que vivent les sauveteurs sur le terrain, leurs motivations et leur engagement de lire le témoignage d’un membre du CMS : «Catastrophes Naturelles : quand l’appel se fait cri” – Edition L’Harmattan – Auteur Camille Chardon (Crété), Présidente d’Honneur.
Les actions sur le terrains. Publié le 19/11/2013 Après une première vraie nuit, nous partons ce matin pour être à 7 heures à Santa Fé. Le city hall est prévu pour nous accueillir et servir de PMA. Sa taille démesurée au premier abord se révèle vite parfaitement adaptée pour contenir les 300 personnes qui arrivent très rapidement. Aidés par le personnel de l’hôpital local qui les accueille, renforcé très vite par l’équipe restée à l’hôpital, nous nous occupons de plus de 200 personnes aux pathologies variées. Nous rencontrons aussi le maire et la cellule de crise de la ville pour préparer la journée de demain. Nous allons partir toute l’équipe sur l’île de Hilantagan pour la journée entière, au vu de la situation décrite : destruction à 97 %, 170 maisons disparues, plus de 200 personnes nécessitant des soins. Après un très rapide repas, nous rejoignons Bantayan. La marée étant déjà trop basse, nous ne pouvons plus partir sur l’île comme prévu. La mairie nous demande une aide médicale. Nous nous réinstallons, devant le city hall. Un peu sceptique au départ quant à l’utilité de ce PMA peu éloigné de l’hôpital, nous recevons finalement 74 personnes et finissons par les victimes d’un accident de la circulation. Une autre équipe a dégagé l’hôpital des arbres couchés au sol ou sur les bâtiments. La troisième équipe a pris en charge les patients à l’hôpital. A 19 heures, nous sommes de retour à notre base. Il reste à préparer le matériel pour une grosse journée.
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Dernier jour à Bantayan / Last day in Batayan Publié le 20/11/2013 Pour ce dernier jour de présence sur l’île, l’intégralité de l’équipe médicale retourne dans la petite ville de Santa Fé, pour y rouvrir un Poste Médical Avancé. En effet, vu le nombre très important d’habitants venu lors de notre dernier passage il y’a deux jours, nous avions annoncé que nous reviendrons aujourd’hui afin de terminer notre travail.
Sugar Beach & Hilantagan Publié le 19/11/2013 Nous sommes partis à 06h30 pour Santa Fé, avec l’ensemble de l’équipe. RDV devant le Disaster Center, puis départ pour Sugar Beach d’où nous embarquons vers Hilantagan Island. Après une traversée sur une mer agitée, nous prenons pied sur l’île. Elle est très impactée par le typhon et très abîmée. La place pour travailler est prête et les gens sont déjà sur place. En moins d’une demi-heure le PMA est opérationnel et traitera 137 patients, essentiellement pour des maladies et peu de blessures. Une autre équipe coupe les arbres qui menaçant ou qui obstrue l’unique route de cette petite île. Au sommet, les écoles sont dévastées et on nous demande de finir la destruction des bâtiments pour des questions de sécurité. Les habitants ont des besoins médicaux, de nourriture et d’eau. Les bateaux sont cassés et sur les terres. Mais les besoins sont aussi de recevoir des matériaux de construction pour abris, maisons et bateaux. Afin de pouvoir reconstruire au plus vite. Nous embarquons vers 16h30 sur une mer plus calme qu’à l’aller. Retour à la base et rangement du matériel avant de partir manger avec le maire de Bantayan.
Nous rencontrons aussi aujourd’hui une autre équipe médicale espagnole. Il s’agit de la première ONG médicalisée que nous croisons sur l’île depuis notre arrivée. Plus de 60 patients ont été vu ce matin, cependant, à 10h30 nous devons déjà ranger notre dispositif car le temps nous est compté. Le prix du fret ayant triplé à l’aéroport de Cebu depuis notre arrivé, nous décidons de laisser à la ville de Santa Fé, une grosse quantité de matériel pour limiter les coûts du retour : tronçonneuses, lits picots, tire câble, produits d’hygiène, tentes, ainsi qu’une malle complète de médicaments pour le dispensaire. La remise du matériel s’est faite de façon officielle avec le maire de Santa Fé, mais aussi les bénévoles de l’organisme Philippin « BVERT » qui nous ont assisté comme traducteurs. Un intense moment de partage avec des locaux à l’état d’esprit remarquable. « Ce genre de catastrophes permettent de repartir à zéro, et de faire de riches rencontres », voilà les phrases touchantes que nous avons pu entendre. Tous les membres de l’équipe se voient recevoir un polo de l’association, pour nous remercier de notre travail. La matinée se termine par un repas philippin avec tous les bénévoles. A 14h, nous reprenons le ferry avec nos deux véhicules, après d’intenses négociations. Même si nous avions réservés nos places depuis hier, le capitaine du bateau semblait avoir opté pour une solution financière sans doute plus intéressante de la part d’autres véhicules. Nous finissons par embarquer, direction la grande île de Cebu. Remis les pieds sur terre, nous traçons notre route vers Cebu City pour y déposer le matériel au Fret de l’aéroport, le trafic est chargé, et l’heure d’arrivée tardive.
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Avant le retour Publié le 21/11/2013 Ce qui aurait pu être notre plus longue et plus confortable nuit de sommeil depuis notre arrivée, n’aura finalement pas eu lieu. Ce matin, à 5h28 précises, alors que le jour se lève, la terre a décidé de trembler sur le sol philippin. Un tremblement de terre suffisamment intense pour nous sortir de notre sommeil et pour évacuer illico presto le bâtiment. Petit sprint matinal, le réveil était brutal. Heureusement, ce n’était qu’une « petite » réplique, comme cela arrive régulièrement ici depuis le dernier tremblement de terre. Les philippins nous regardent avec un certain amusement, il est évidemment que la tenue « T-shirt Caleçon » n’est pas la plus appropriée pour se promener en pleine rue en ces heures si matinales. La matinée sera essentiellement consacrée à quelques rendez-vous officiels en ville. Dernier passage au Fret pour signer les papiers de retour et contrôler le matériel, passage au consulat de France et à l’Operation Center pour rendre compte de nos actions menées sur l’île de Bantayan. Au consulat de France, nous avons été questionné par un représentant du quai d’Orsay sur les sites et le travail fourni durant notre mission. Pendant ce temps, l’équipe médicale se réunit pour faire la synthèse des différents PMA mis en place ces derniers jours. Nombre de patients vus, types de pathologies, améliorations possibles… Au total, plus de 462 habitants ont été soignés sur les 5 sites différents. Si les urgences relatives au typhon étaient finalement minimes, les demandes en soins étaient pourtant nombreuses. Nous avons été la première équipe médicale à nous rendre auprès des populations abandonnées depuis une semaine. En majorité, des soins locaux de plaies, des infections, des douleurs post traumatismes…
Rentrer Publié le 23/11/2013
L’après-midi, nous décidons de nous rendre dans deux camps de réfugiés situés en ville. L’objectif étant d’y apporter une dernière aide en utilisant ce qu’il nous reste de matériel médical. A notre arrivée, nous constatons que des équipes médicales locales sont déjà sur place, et ne semble pas avoir besoin de notre aide. Les deux caisses de matériel médical seront donc déposées à l’hôpital civil de Cebu. Le débriefing de la mission a clôturé la journée de travail. Le dernier repas aux Philippines sera pris avec Joseph et Marlon nos deux précieux guides locaux.
L’avion à bord duquel l’équipe du Corps Mondial de Secours-USAR est rentré de CEBU s’est posé ce matin à 7h50 à l’aéroport Charles de Gaulle. Ce retour signifie pour chaque sauveteur et pour les bénévoles de la base arrière la fin d’une mission bien accomplie, le coeur heureux d’avoir pu apporter sa pierre à la reconstruction de ce pays si touché, gardant à l’esprit qu’en peu de jours ils ont redonné courage, volonté, et un peu de force aux Philippins rencontrés. Avec humilité et pudeur cependant face à la souffrance de ce peuple qui doit continuer son chemin de reconstruction.
Cette nuit, nous quitterons l’hôtel à 6h heure locale. Notre avion décollera demain matin, à 11h de l’aéroport international de Cebu. Retour en France prévu samedi matin, 7h50, à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.
Le lien qui uni les sauveteurs désormais aux philippines restera un moment d’échange, d’entraide et de solidarité. Rentrer, c’est aussi retrouver ses proches, ses amis avec la sérénité d’une mission accomplie
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Samedi 16 novembre 2013 : Ville de Bogo sur l’île de Cebu
Compte rendu et rapport médical Médecins : Docteur Véronique LALLIER (responsable médicale) Docteur Lydie LEFEBVRE Infirmiers : Diane de BEAUGRENIER Emmanuel DRECQ Jérémie THIRION
Nous quittons très tôt la ville de Cebu pour nous diriger vers le nord de l’île pour entrer dans la zone touchée par le typhon Yolanda (Haiyan). Arrivés sur Bogo, dévasté, près de Medellin où nous étions potentiellement censés nous installer. A notre arrivée, après contact avec le maire, nous visitons le centre sportif qui abrite toute l’aide alimentaire et où se sont réfugiés les habitants lors du passage du typhon. Puis nous sommes invités à visiter l’hôpital de campagne installé la veille par les israéliens. Ils sont 65 médicaux aidés de 35 logisticiens. Ils vont prendre en charge, pendant plusieurs semaines, les patients de la région. La prise de contact est importante, ils se proposent en effet d’être notre base arrière en cas de manque de matériel, d’un besoin de problèmes chirurgicaux qu’ils peuvent gérer car ils disposent d’un bloc opératoire, d’une salle de soins intensifs, d’une radio-écho, d’un laboratoire de biologie délocalisé. Les officiers nous montrent des photos prises lors d’un repérage rapide de l’ile de Bantayan en hélicoptère et nous permettent de préparer au mieux notre arrivée : locaux de l’hôpital, 95% des habitations détruites, situation sanitaire chroniquement difficile avec un bassin de 80 000 personnes pour 2 médecins sur l’ile de Bantayan et les îles l’entourant.
011 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013 Arrivée sur l’ile de Bantayan Malgré l’heure tardive, nous organisons les salles de la future maternité de l’hôpital de Bantayan. C’est royal, les locaux sont neufs. Ils nous permettent d’optimiser l’accueil : - Une salle d’accueil et d’attente pour les patients venant de l’hôpital avec des bancs et une table. - Deux salles de consultations dans lesquelles nous déménageons des lits d’hospitalisation trouvés dans les salles du fond. - Une salle de pansement que les infirmiers investissent et dans laquelle ils installent tout le nécessaire. - Une salle de pharmacie dans laquelle nous déposons les 6 malles Tulipe, lieu sécurisé, hors d’eau, et qui permettra la délivrance des médicaments. Un lit nous sert « d’armoire à pharmacie » car les malles Tulipes sont bien pleines. - Une salle « hospitalisation de jour » avec un lit et tout le matériel de perfusion s’il s’avérait nécessaire de surveiller un patient. Tard dans la nuit nous inaugurons « l’hôpital du CMS à Bantayan » et nous sommes prêts pour commencer dès dimanche matin 6 heures les consultations.
Dimanche 17 novembre 2013. Il a été décidé que l’équipe médicale serait déployée sur 2 sites : L’équipe n°1 sur le site de l’hôpital de Bantayan : Docteur : Lydie Lefebvre, Infirmiers : Diane de Beaugrenier et Emmanuel Drecq. Le Dr James Nicolas H. Navarro, responsable de l’hôpital, a assumé seul son fonctionnement depuis le typhon, et il est très content de voir arriver une relève. Il va dériver une partie des patients ambulatoires sur notre accueil. Nous ouvrons dès 6 heures du matin, alors que l’accueil n’ouvre qu’à 7 heure. Le flux est inégal : l’équipe recevra 30 patients dans la matinée et seulement 3 l’après-midi. L’après-midi étant très calme, Emmanuel nettoie les abords de l’accès à notre structure car en plus des déchets amenés par le typhon, il constate que les patients hospitalisés jettent tout par les fenêtres. Il en profite également pour organiser la pharmacie. En effet, nous disposons de 3 sortes de malles Tulipe : Urgence, Adulte et Pédiatrique. Dans ces malles, même si elles ont leurs spécificités, nous trouvons souvent les mêmes médicaments : antalgiques, antibiotiques etc… De plus, la veille nous avons préparé une malle pour les déplacements. L’occupation des malles est optimum et dès que nous bougeons quoique ce soit tout devient
« mélangé » rendant difficile leur utilisation. Emmanuel va donc sortir le contenu de 3 malles : 1 de chaque catégorie pour regrouper par classe thérapeutique les médicaments dont nous disposons en séparant ceux destinés à l’adulte et ceux destinés aux enfants. Pendant ce temps, Diane nettoient les sols et donne un coup de main à l’équipe SD restée au centre pour l’organiser. Ensemble, ils assurent la veille des patients arrivant pour une consultation, et géreront la prise en charge d’un patient vu par l’équipe mobile qui doit être hospitalisé : mobilisation de l’ambulance pour sa prise en charge dès notre arrivée au port et son retour vers l’hôpital. Ils ferment l’accueil à 19 H. Site n°2 : Ile de Hilotongan située à l’Ouest de Bantayan à 1 h de bateau : Docteur Véronique Lallier Infirmier : Jérémie Thirion. 7h du matin départ pour le port de Bantayan où nous rejoignons le maire, Ian Christopher Escario. Nous attendons une heure, le temps que le maire interroge tous les barques de pêcheurs venus des îles pour se ravitailler en riz. Il décide l’ile la plus urgente à visiter aujourd’hui. Hilotongan est choisie car personne n’est encore allé constater les dégâts et aucun personnel médical n’est allé donner de soins à la population depuis le typhon. Nous embarquons pour une heure de trajet et accostons finalement vers 11 h du matin. L’ile est petite (42 hectares, 2200 habitants, le maire Captain Ray Christopher Paclibar est absent). A notre arrivée, les responsables du village (Annie Paclibar aidé de May Christie M. Paclibar) nous accompagnent vers le point le plus haut de l’ile. Une toile est tendue protégeant les réserves de riz destinés à la distribution des habitants. Nous installons notre PMA, nous tentons de l’organiser, mais la population est nombreuse. Sans rubalise notre espace est mal délimité et
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 012
la proximité des philippins chaleureux, curieux, demandeurs va diminuer notre efficacité. Le bruit des conversations est constant rendant notre concentration difficile. Nous verrons 28 patients dont la moitié d’entre eux ont des plaies suite au typhon. L’un d’entre eux présente une plaie en regard du talon d’Achille très infectée et très profonde. Il a eu un point de suture qu’il faut lâcher et qu’il soit repris en chirurgie pour une détersion et une suture en plusieurs plans pour sauver le devenir de son pied. Nous le ramènerons avec nous ce soir dans le bateau pour Bantayan. Au-delà de l’organisation du PMA, nous touchons la difficulté de ne pas avoir d’interrogatoire en français. Il nous faut passer du français à l’anglais puis un traducteur passe de l’anglais au dialecte local. Ce qui amène des déformations de l’information. Ainsi nous avons failli faire évacuer d’urgence, un enfant présentant une plaie cornéenne datant de 18 mois ! Jérémie assurant en plus de rôle d’infirmier, celui de photographe, Alberto et Eric assurent à tour de rôle la distribution de médicaments et les soins. Sur cette première intervention, nous avions sousestimé les besoins de soins et de matériels. En effet le système de santé avant le typhon était déjà minimaliste : les consultations, les médicaments sont payants et il n’y a pas de système de remboursement. Les patients souffrant de maladies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète, les douleurs
rhumatismales, l’asthme, ont le plus souvent arrêté leurs traitements faute de moyens et viennent chercher auprès de nous la gratuité de nos médicaments. Nous pouvons donner ces traitements pour un mois au maximum sans illusions… que dès qu’ils n’en n’auront plus ils arrêteront de nouveau. Arrêt des consultations vers 16 h car il faut faire le voyage du retour avant la nuit et tant que la marée le permet. Il reste une centaine de personnes dans la file d’attente et c’est frustré que nous les quittons. A notre arrivée au port de Bantayan, l’ambulance prend en charge le patient blessé vers l’hôpital. Au camp de base, débriefing avec l’équipe médicale restée sur place qui doit partir demain pour une autre île. Révision du contenu de la malle mobile, organisation des malles de réserve Et surtout organisation du PMA de façon à nous permettre de travailler. Un lieu éloigné d’accueil des patients où sont recueillies les informations de base soit par des bénévoles soit par des membres de l’équipe SD du CMS : - Sur un simple A4 coupé en 8 : Un numéro par ordre de prise en charge, Nom, prénom, âge, sexe, température et TA pour les plus de 40 ans. - Une file d’attente la plus linéaire possible pour éviter les conversations de groupe, et respecter autant que faire se peut, la numérotation et l’ordre de passage des patients. - Une rangée de 3-6 chaises pour les patients près à
013 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013
être pris en consultation disposée à au moins 2 m de la table de consultation permettant une certaine intimité. - Une table, 3 chaises pour le médecin-patienttraducteur. Une table dans la continuité portant la malle Tulipe, lieu d’explication de l’ordonnance et distribution des médicaments prescrits. - Une table dédiée aux soins infirmiers.
Lundi 18 novembre 2013
De nouveau l’équipe médicale est divisée en 2 groupes :
Equipe n°1 composée du Dr Lydie Lefebvre et des infirmiers, Diane de Beaugrenier et Emmanuel Drecq. Le programme prévu est : Le matin consultation sur la commune de Santa Fe à la demande pressante du maire, Jose B. Esgana. L’après-midi consultation sur une autre ile de l’archipel à la demande du maire de Bantayan, Ian Christopher ESCARIO. L’équipe s’installe dans le centre sportif de Santa Fe, en face du dispensaire : le bâtiment est en cours de rénovation, une maternité est au début de sa construction. Un médecin philippin y officie. Il n’a pas la possibilité d’hospitaliser de patient. Le centre sportif sert également de lieu de stockage de l’aide alimentaire et de lieu d’hébergement. La population, prévenue la veille de notre passage est là dès 7 heure du matin. A l’ouverture des portes, l’afflux de personnes est massif. Il est difficile de savoir qui veut du riz, et qui veut des soins médicaux. Au final, ce n’est que la première vague de patients. Il en arrive sans arrêt. La police est obligée d’intervenir quand la file d’attente coupe la route à l’extérieur du bâtiment. On décide de la fermeture des grilles. Les consultations se poursuivent et Emmanuel qui veille sur le stock de médicaments s’aperçoit rapidement du besoin urgent de faire venir le reste des caisses. Après un rapide point de situation, il est décidé de faire également venir l’équipe resté à Bantayan en renfort pour gérer le plus possible de patients.
Les consultations s’enchaînent rapidement avec beaucoup de pathologies bénignes et/ou chroniques. La difficulté consiste à repérer les cas les plus graves. On arrivera à voir une centaine de patients dans la matinée. Les 60 restants seront invités à revenir 48h après pour notre 2ème permanence. Le retour d’expérience de la veille a permis une installation rapide et optimale. Des locaux grands, propres et calmes permettent d’être plus efficaces. Equipe n°1 : 2ème site le PMA de Bantayan. L’arrivée trop tardive au port de Bantayan et la marée devenue trop basse, empêchent l’équipe médicale d’embarquer pour une autre île. On rejoint une équipe philippine qui dispose d’un médecin et de 2 infirmières. Ils réalisent les vaccinations anti-tétaniques. Le lieu où nous nous installons est en plein air, à l’ombre d’un bâtiment mais il est très bruyant (groupe électrogène, aller et venues des gens) et peu intime. Les patients viennent volontiers écouter les consultations et regarder les soins. On termine à la nuit tombée avec 5 patients arrivant en urgence pour des soins de plaies suite à un accident de la voie publique de scooter. Chacun s’y met pour les pansements. Au total : 80 patients vus dans l’après-midi. Le docteur Lydie Lefebvre a reçu dans sa journée 135 patients à elle seule. On peut dire que les nouveaux venus au CMS assurent un max. Retour au camp de base et débriefing de la journée. La décision est prise d’arrêter l’accueil à l’hôpital de Bantayan et de partir en équipe entière sur l’ile de Hilantangan. Equipe n°2 : site de l’hôpital de Bantayan. Docteur Véronique Lallier et infirmier : Jérémie Thirion. Comme prévu après avoir prévenu les urgences de l’hôpital, nous ouvrons l’accueil à 6h. On attend, on surveille la salle d’attente …. Pas de patients. A 9h, nous recevons un appel de l’équipe n°1 sur Santa Fe/ ils ont besoin de renfort de personnel
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 014 et de matériel. Nous nous hâtons pour réunir les médicaments nécessaires et profitons du véhicule de BFM TV pour nous emmener sur le centre sportif. A notre arrivée nous sentons le soulagement de l’équipe sur place. Ils assurent, mais à 5 c’est mieux. L’organisation est optimisée et nous permet d’être efficaces tout de suite. Le rythme est soutenu et les consultations s’enchainent. On mange tous ensemble sur le pouce et l’équipe n°2 est ramenée sur l’hôpital pour reprendre l’accueil de l’hôpital. Nous ne verrons que 4 personnes de toute l’après-midi, nous confirmant l’après-midi de dimanche de l’inutilité de notre présence.
Mardi 19 novembre
Ile de Hilantangan à l’Est de Bantayan. L’équipe médicale au complet. Départ sur la plage de Sugar beach sur la commune de Santa Fe. Nous embarquons sur un bateau de pêcheur avec 2 malles Tulipe préparées pour l’occasion.
des médicaments et l’explication du traitement par les infirmiers aidés des traducteurs. Lydie assure en urgence la suture d’une plaie de menton chez un homme et permet à Vanessa de réaliser ses premiers point de suture. Les gens affluent sans cesse. Ils sont accueillis et reçoivent un numéro de passage. Nous montons à 360 inscrits ! Finalement nous pourrons en voir 145 avec l’aide de tout le monde. Le choix s’est porté prioritairement sur les enfants et les personnes âgées. Nous rembarquons le soir venu, à bord de 3 barques de pêcheurs puis rejoignons le camp de base qu’est l’hôpital de Bantayan. La journée n’est pas finie… Demain mercredi est prévu : la matinée sur Santa Fe pour finir les consultations, puis départ direct pour Cebu. Il nous faut réorganiser une fois de plus les 6 malles Tulipe que nous allons distribuées avant notre départ.
Arrivée sur l’île, les philippins nous amènent sur la place du village. Malgré un lever à 5h 30, il est 10h quand nous commençons à recevoir les patients. Forts de notre expérience des jours précédents, le PMA s’installe. Emmanuel a calculé qu’il nous faut entre 30 à 45 min pour nous installer et être opérationnels. Les consultations commencent : des plaies plantaires par les clous des planches arrachées lors du typon, beaucoup de patients consultent pour de la toux sans fièvre, beaucoup de corps douloureux, et d’infections oculaires, urinaires. Ils viennent aussi pour des pathologies chroniques comme l’HTA (tous traités par la Nifedipine), de l’asthme, du diabète de type II. Ils ont été diagnostiqués, mais ils ont arrêté les traitements faute de moyens financiers car ici rien n’est pris en charge par un système social, sauf certains médicaments « green » pour les plus démunis. Nous leur donnons en général de quoi reprendre leur traitement pour un mois, après ???
Il faut les vider entièrement, trier les médicaments par classe thérapeutique, trier le matériel de soins, les injectables. Puis reconstituer les malles en fonction des besoins spécifiques des 3 lieux choisis. - 2 malles comprenant tous les injectables, matériel de perfusion + 1 malle de médicaments par voie orale et de pansements pour l’hôpital de Bantayan. - 1 malle de médicaments per os et pansements que nous laisserons au dispensaire de Santa Fe après avoir fini nos consultations de mercredi matin. - 2 malles générales qui nous permettrons de continuer à fonctionner à Santa Fe puis à Cebu où elles seront finalement données à l’hôpital de Cebu pour les réfugiés qui arrivent de Tacloban.
Quelques plaies aussi, aucune ne nécessitant d’intervention lourde. Une fracture d’avant bras chez un enfant de 5 ans, datant de 15 jours (avant le typhon), mais non vu par un médecin. La mère est juste demandeuse d’un antalgique. Une autre fracture de jambe nécessitant une radiographie.
Santa Fe. Lever 5h30, direction le centre sportif de Santa Fe pour voir les 60 patients non vus lundi matin. On retrouve à notre arrivée une équipe médicale d’une ONG espagnole quelque peu désoeuvrée et dans l’attente de directives de la part du maire. Nous reprenons nos habitudes. Le travail semble plus difficile : bruit du groupe électrogène de l’ONG qui loge ici, et l’accumulation de fatigue.
Commencent aussi à apparaître les premiers patients souffrant d’insomnie, d’angoisses suite à la catastrophe. Rien n’est prévu dans les malles Tulipe post catastrophe pour les aider, et nous n’avons ni le temps, ni la facilité d’un dialogue direct pour les prendre en charge de manière appropriée ! Se présentent à nous également, les patients qui attendent des médecins occidentaux, un miracle ! Insuffisance hépatique sévère avec cirrhose, cancers métastasés, cataractes évoluées… Le rythme est soutenu et la machine bien huilée depuis les 2 tables de consultations jusqu’à la distribution
L’équipe médicale se couche tard car il nous faut aussi boucler nos sacs personnels car nous partirons directement de Santa Fe.
Mercredi 19 novembre
Nous prenons le temps de visiter le dispensaire, très rudimentaire. On découvre tout un stock de médicaments « green » distribués gratuitement aux extrêmement pauvres. Quid des pauvres pas assez pauvres ! Le départ est rapide vers 11h30, avec pour accompagnement un sentiment de frustration de certains membres de l’équipe car nous n’avons pas pu recevoir tout le monde.
015 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013 Propositions d’organisation, d’amélioration pour les prochaines missions. Utilisation chaque jour de 2 malles Tulipe organisées et réapprovisionnées chaque soir en fonction des besoins, du terrain, des habitudes de chaque médecin.
Le maire nous attend à la mairie pour manger en remerciement de notre aide. Avant le repas de nouveau nous sommes sollicités pour des consultations : il est difficile de savoir où s’arrêter, ne pas refuser de soins et les faire de bonne qualité et pas entre 2 portes…
Jeudi 21 novembre
Ville de Cebu. La matinée est consacrée à la rédaction du rapport médical et du débriefing de l’équipe médicale. Chacun peut partager. Cette après-midi nous devons aller consulter dans 2 camps de réfugiés venant de Tacloban pour la plupart.
L’après-midi : 13H30 - Départ en taxi vers les 2 centres avec une malle Tulipe pour chacune des équipes. A notre arrivée nous constatons dans les lieux que l’hôpital de Cebu a délégué un médecin et un infirmier à demeure avec les médicaments nécessaire. En discutant avec la femme médecin nous apprenons qu’il n’y a que 40 personnes présentes et que l’équipe philippine gère : quelques diarrhées. Manifestement notre aide est inutile. Il en est de même sur l’autre site. Nous rentrons tous vers l’hôtel. L’aide aux philippins est terminée, mais reste la veille sanitaire de toute l’équipe CMS jusqu’à l’aéroport de Charles de Gaulle. 2 français de l’association « les enfants du Mekong » viennent discuter avec nous. Emmanuel l’un d’entre eux était à Tacloban lors du passage du typhon et est très marqué par cette expérience. Véronique et Lydie commencent par lui faire raconter son histoire en présence de son président Antoine Filloux. Manifestement il a besoin d’un cadre plus intime et d’un interlocuteur unique pour pouvoir raconter ce qu’il a vécu. Notre Emmanuel se charge de lui et c’est dans une chambre de l’hôtel qu’ils s’isolent. Le soir après le repas, 23H, nous partons Eric, Diane et Véronique pour déposer la malle Tulipe à l’hôpital de Cebu. Comme partout, les soignants sont ravis de voir arriver nos malles au trésor.
Améliorer l’accès rapide aux médicaments en utilisant : - Une trousse : Pour les collyres, les gouttes auriculaires, les crèmes. - Tester un système de conditionnement pour séparer les injectables, les médicaments per os, les pansements en utilisant - Sur le camp de base des suspensions en tissu : type rangement à chaussures (IKEA) - Dans les malles mobiles des boites en filet de couleurs et de taille différentes (magasin de sport) pour référence la malle Tulipe fait 90 cm de longueur, 51 cm de largeur, et 38 cm de hauteur. Sur les PMA : reprendre le schéma d’organisation des différents postes et prévoir par la log : - Une table pliante, 3 tabourets ou chaises, tente ou toile pour monter PMA et surtout de la rubalise pour chaque journée pour délimiter les zones de soins et éloigner le public. - Les malles Tulipe sont très complètes et bien adaptées à la mission. A part un manque de collyres antibiotiques comme le Fucitalmic gel. Les manques à combler pour l’équipe médicale : - Rubalise - Sacs poubelles jaunes et noirs - Boite pour aiguilles utilisées - Set à pansement stérile, de la Xylocaine. - Des masques de protection pour le personnel soignant. - Un cahier pour l’inscription des patients, diagnostic et traitement. - Des fiches pré-imprimées pour leur «enregistrement» et éventuellement la constitution d’un carnet de santé. - Marqueurs indélébiles pour les sachets de médicaments distribués aux patients - En matériel de soins : 10 Absorbex, Steristrip, porteaiguille, fils de suture, pince à griffes, kit de suture, champ stérile, bistouris. - Tensiomètre, et stéthoscope - Otoscope avec embouts pédiatriques et adultes - Godet en plastique pour donner au patient : sirop, poudre, crème; - Des bandelettes urinaires - Un appareil à glycémie, dextro. - Débat autour de la nécessité d’un scope de surveillance : 1 pour 4 contre. - Sac de l’avant en soutien médical de l’équipe de SD et mise en place d’une trousse de secours par équipe de SD en cas de blessure contenant : hémostatique, coussin de compression par exemple, mais aussi un soluté de réhydratation ( sels et bicarbonate) - Un sac étanche annexe permettant de stocker les injectables veineux contenus dans les malles.
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 016
D’autres petits plus : - IDE psychologue de catastrophe, post traumatique. - Savoir quand a eu lieu la dernière campagne de vaccination et le lieu où les vaccinations sont possibles puisque nous ne pouvons pas emmener de vaccins. (glacière nécessaire) - Établir dès maintenant un lexique de base médical pour l’interrogatoire médical, la délivrance et l’explication de l’ordonnance. Le faire traduire soit avant le départ si possible ou à l’arrivée avec un interprète.
En conclusion Grâce au travail du chef de mission, Éric ZIPPER, l’équipe médicale a été bien employée sur le temps court de notre mission sur place justifiant pleinement notre présence auprès de la population sinistrée tout en restant à proximité de l’équipe SD comme il avait été décidé en CA. Les 6 malles Tulipe étaient nécessaires pour quelques médicaments d’usage courant et sont de superbes cadeaux que nous faisons aux structures en place souvent démunies qui poursuivent les soins après notre départ. Chaque mission est différente et demande de l’adaptabilité rapide. Aussi l’équipe a besoin de s’appuyer sur du matériel fiable pour éviter les pertes de temps sur le camp de base et aussi pour raccourcir le temps d’installation du PMA, l’efficacité de l’équipe en organisant le PMA. Plus ce temps est long moins
nous pouvons voir de patients. Nous ne restons que peu de temps sur les lieux de catastrophe aussi aideznous à ne pas en perdre inutilement alors qu’on peut à moindre frais se simplifier la vie, gagner du temps de sommeil. Dans la liste de matériels proposés, beaucoup ne sont pas périssables et pourraient être à demeure dans la malle médicale en stockage, prête à partir. Pour les missions à venir 6 malles Tulipe : 2 de chaque catégorie : urgence-adulte-pédiatrique et la malle médicale CMS. Dernier point : les cotes d’un seul tenant ne sont vraiment pas adaptées à notre pratique. Pantalon et tee-shirt seraient fortement appréciés avec une cote en réserve si nous travaillons sur un tremblement de terre et qu’un médico s’engage dans l’accompagnement de victime dans les décombres (sac de l’avant ?). Merci à tous pour cette mission aux Philippines. Merci d’entendre et de répondre à nos suggestions d’amélioration puisqu’il est évident que le médical fera toujours partie des missions CMS à venir et qu’il nous faut éviter de régler des problèmes la veille du départ, alors que nous aurions pu les anticiper.
L’équipe médicale CMS pour les Philippines : Véronique Lallier, Lydie Lefebvre, Diane de Beaugrenier, Emmanuel Drecq, Jérémie Thirion.
017 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013
Mercredi 13 Novembre 2013
Les membres des équipes convergent vers Paris pour rejoindre l’aéroport. Décollage à 21 heures.
Jeudi 14 Novembre 2013
Journée de voyage en avion.
Compte rendu de l’équipe de sauveteurs CMS-USAR L’équipe USAR du Cops Mondial de secours était composée de 5 personnes : Alberto Saffioti, Joël Bonnemains, Alexis Priour, Didier Aleix Tugas et Vanessa Martin
Vendredi 15 Novembre 2013
Arrivée à Cebu. La journée est consacrée aux contacts pour mettre en place la logistique et déterminer au plus près le point de chute. Nombreux contacts avec les officiels, le soir nous somme prêts pour un départ très tôt le lendemain.
Samedi 16 Novembre 2013
Une journée de route et de ferry. Contact avec les officiels de Bogo et de l’armée israélienne. L’arrivée de l’équipe complète au camp de base à l’hôpital de Bantayan s’est fait tardivement de nuit. 1ère mission pour nous déchargement du matériel, installation du camp de base pour la nuit, mais également préparation du PMA pour ouverture le lendemain dès 6h.
Dimanche 17 Novembre 2013
5h : Réveil – petit déjeuner 7h – 9h : 1ère équipe de 3 (Alberto, Alexis et Didier) a commencé le dégagement des accès de l’hôpital. Tronçonnage de plusieurs arbres, poteaux, fils électriques et dégagement dans les maisons des voisins de proximité.
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 018
2ème équipe Joël et Vanessa restera la journée au camp de base. Installation douche, installation cuisine, installation électrique, gestion fuite d’eau et matériel. 11h : Départ en bateau pour l’Ile Hilotongan pour l’équipe 1, une partie du médical et le chef de mission. Il s’agit d’une mission de reconnaissance et de secours, aucune équipe ne s’est rendu sur place depuis la catastrophe. ur place, pour l’équipe de techniciens, journée de S tronçonnage par roulement. Travail très difficile vu les conditions météo (chaleur intense). Les travaux seront surtout effectués autour des écoles et des maisons pour réhabiliter les accès. Les techniciens sont aussi engagés ponctuellement en renfort auprès de l’équipe médicale pour l’aide aux soins et distribution des médicaments. 16h30 : L’équipe au complet quitte l’île pour un retour au camp de base. 19h30 : Retour au camp de l’hôpital de Bantayan.
des patients, distribution des médicaments et soins en collaboration avec les infirmiers. Le repas sera pris sur place et offert par la mairie de Santa Fe. 13h : L’équipe 1 de techniciens (Alberto et Didier restera au camp de base afin de finir de dégager les accès à l’hôpital de Bantayan, beaucoup de tronçonnage et régularisation du problème de fuite d’eau. L’équipe 2 (Joël, Alexis, Vanessa, Eric) restera devant la mairie de Bantayan avec l’équipe médicale pour aide sur la gestion du PMA, prise en charge des patients distribution de médicaments et soins. 19h : retour au camp de base.
Mardi 19 Novembre 2013
7h30 : Nous avons rendez-vous sur la plage de Santa Fe. Aujourd’hui l’ensemble du personnel passera la journée sur l’île de Hilantagaan. Le groupe sera divisé en 2 équipes : Equipe 1 (Alberto, Didier) partie en reconnaissance
Lundi 18 Novembre jusqu’à l’école.
6h30 : Départ de l’ensemble du personnel pour la ville de Santa Fe. Vu la demande importante de soins, tous les techniciens travailleront en tant que paramédicaux avec l’équipe médical. Environ 200 personnes prises en charge. Pour les techniciens, gestion administrative
Equipe 2 (Alexis, Joël) en attente, à dispo des médics. Après reconnaissance : - Equipe 1 : Alberto, Didier, Eric Travaux divers à l’école : charpente menaçante, sécurisation des lieux, dégagement d’un mur sur le
019 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013
point de s’effondrer + tronçonnage pour étaiement. Les travaux ont permis la réouverture de l’école. Environ 300 enfants sont concernés. - Equipe 2 : Alexis, Joël et Emmanuel Dégagement de la seule route traversant l’île. Accès principal à l’école et à la partie haute du village. Débit de bois en section de 50 cm et 3 m afin de permettre aux habitants de réutiliser le bois en matériaux de construction. (mobilier, maison, sièges). A noter l’absence de tronçonneuse sur l’île, notre aide leur est précieuse et indispensable. Éric et Vanessa resteront principalement en aide sur le PMA. Avant notre départ distribution d’eau à la population. Rangement du camp de base par l’ensemble de l’équipe des techniciens. Rien à dire actions de tous, bien tourné. Distribution d’eau à la population 350 litres environ. Don de deux malles Tulipe à l’Hôpital de Bantayan. Le camp de base vidé, récupération de l’équipe médicale partie dès le matin en PMA dans la ville de Santa Fe. L’ensemble du personnel se retrouve au City Hall pour la remise officielle du matériel laissé sur place à l’équipe des BVERT (Tire-câble, 11 lits picots, 6 tentes, 2 tronçonneuses, caisse hygiène, bâches, cordes, essence, alimentation et 1 caisse Tulipe). Quelques soins seront fait sur place pendant notre présence.
Mr Le Maire très heureux de notre don de matériel nous offre le repas du midi en présence de l’équipe des volontaires BVERT. 13h : Départ pour l’ensemble direction le port de Santa Fe pour reprendre le bac retour sur CEBU.
Mercredi 20 Novembre 2013
Contact autorité et tour des camps de réfugiés de retour de Tacloban pour une aide médicale. Débriefing.
Axes de progression
- Mettre de l’outillage de froissartage dans les claies de portage. - Cabine de douche portative légère. - Coin plastique dans caisse de tronçonnage. 1 boîte avec chaque tronçonneuse (1 bougie, clef à pipe de 19, 1 tournevis, 1 tournevis de réglage, 1 brosse métallique, 1 entonnoir, 1 chaîne de rechange adéquat). Penser à mettre un CHUT. - Prévoir conteneur DASRI + boîte à aiguilles. - Torchons - Mettre coupe-boulons - Hachette non coupante à jeter - Pelle US extra - Conditionnement unitaire pour huile et essence - Proposer l’achat de sac à dos étanches CMS avec camelbak - Gilet multipoches - Problème de tenues trop chaude - Pantalon de tronçonnage non adapté
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 020
Ressenti de l’ensemble du personnel
Bonne mission, efficace. Bonne organisation malgré la nouveauté pour certaines des personnes ayant préparé la mission. Bonne implication de chacun. Chef de mission à sa place, bonne coordination et anticipation, pas de temps mort, a laissé travailler les équipes. Manque d’anticipation avec les médics. Proposition de formation supplémentaire en tronçonnage. Très grosses journées en général, horaires de chantiers éventuellement à adapter, débriefing du soir non adapté pour certains. Mais on savait qu’il fallait faire le maximum sur place. Ecart entre la gestion des équipes de techniciens, habitués au fonctionnement avec hiérarchie contrairement aux équipes médics plus freelance. On voit la nécessité de la formation des 4 jours d’intégration. Attention en fin de mission avec la fatigue, chacun doit veiller à la cohésion du groupe. Tout le monde est globalement très satisfait de cette mission.
L’équipe de sauveteurs du CMS-USAR
021 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013 Contact ambassade
Difficile en raison du pont du 11 novembre. Définitivement, il faut une personne qui parle anglais pour cette prise de contact. A l’avenir, il faut que cela repose sur Camille Chardon-Crété, Eric Zipper ou une personne qui parle anglais. Pour cette mission, l’ambassadrice a été d’une aide exceptionnelle. Cela n’arrive pas à chaque fois.
Pour l’agence de voyage
Encore une fois, les énergies dans tous les sens ne servent à rien. Notre agence est toujours la même une fois pour toute. Cette agence travaille avec l’humanitaire d’urgence et connait tous les tenants et aboutissants pour un transport en urgence et négocié au moins cher.
Compte rendu de la base arrière
Par Camille Chardon-Crété Présidente d’honneur
Pour le fret
Notre compagnie est également toujours la même. Ils sont très professionnels. C’est avec eux qu’il faut travailler aller et retour. Pour le retour, c’est Paris qui doit faire les documents de déclarations de nos matériaux dit dangereux. Je pense à l’avenir que cette partie fret peut être gérée directement par Yves Marie ou un autre membre du bureau en base arrière ainsi que par le chef de mission qui peut lui aussi se mettre en relation avec Paris.
Pour la logistique
En générale, cela s’est très bien déroulé. Très bonne coordination, avec des réunions skype très utiles pour l’organisation du départ. Les contacts locaux : Ils n’ont pas tous fonctionnés. C’est un risque habituel. Cependant pour cette mission en particulier, il y a eu plus d’éléments et de contacts que jamais. Cela a représenté deux jours de travail plein.
Partie communication
Extérieure, famille, interne cms : rien à dire. Béatrice et son équipe ont été parfait. Cela fait une vraie différence ! Il faut continuer comme ça. C’est la première fois que tout est pris en charge pour une base arrière exceptionnelle. C’est aussi la première fois que les outils (site, FB, liste de journalistes, communiqués de presse…) avaient été anticipé bien avant la mission. Un grand progrès pour l’association.
Dons
Pour cette mission, et depuis le début de l’histoire du CMS, c’est la première fois qu’autant de dons ont été affectés à l’association. C’est le résultat d’une communication excellente et aussi d’un travail d’entretien avec nos partenaires entreprises tels : Cisco, Natixis et EADS. Nous devons fidéliser également nos nouveaux donateurs : témoignage, transmission du rapport de mission et de la répartition/ affectation des dons reçus, transmission du bilan et du rapport moral de l’association après chaque AG, courrier d’information sur nos activités au moment de Noël.
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 022
Compte rendu financier Dons
Chèques Hello Asso CE Cisco Association Sourirs et Espoir aux Enfants Philippins Conseil de l'ordre des Médecins d'Ile et Vilaine SARL Lucien HARIDORNAQUY Natural Disaster Fund Total
Frais
A/R Sauveteurs Alimentation Carburant Déplacement équipe Hébergement équipe Cartes SIM prépayées Huile tronçonneuses Taxe Aéroport Storage matériel Frais déplacement mission Frêt aller Frêt retour Rachat radios Rachat tire-câble Rachat malles Rachat lits picots Rachat tronçonneuses Achat réchaud Radiocomsat Téléphone, Internet, …. Vieux Campeur - Alimentation Frais bancaires utilisation CB Total dépenses
Montant 6 229,00 € 14 495,00 € 3 000,00 € 3 000,00 € 3 000,00 € 7 700,00 € 4 000,00 € 41 424,00 € 11 370,70 € 301,41 € 83,17 € 334,40 € 243,58 € 14,33 € 18,77 € 102,76 € 15,84 € 1 057,97 € 3 904,00 € 2 916,19 € 1 106,30 € 890,04 € 1 426,11 € 1 032,00 € 1 500,00 € 145,00 € 241,60 € 475,43 € 1 387,80 € 41,71 € 28 609,11 €
023 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013
Le Corps Mondial de Secours USAR remercie chaleureusement les entreprises et les collectivités qui ont spontanément et généreusement soutenu l’association et ses sauveteurs afin de mener à bien l’opération de secours déployée auprès des philippins.
Les partenaires du CMS-USAR de la mission aux Philippines
Un soutien qui se manifeste par une aide financière, un accord immédiat de la prise de congés de son employé(e) pour une période de 10 à 15 jours, une participation à la communication, un partenariat logistique, etc. Ainsi le Comité Directeur du Corps Mondial de Secours USAR, et les sauveteurs bénévoles qui ont aidés les philippins sont reconnaissants de la confiance accordée notamment par : - Le Comité Central d’Entreprise de Natixis SA - La Direction Générale de Natixis SA - Le Comité d’Entreprise Cisco Systems France, - ESA Humanitarian Relief Fund - Tulipe: Urgence et Solidarité Internationale des Entreprises de Santé - Le conseil départemental de l’ordre des médecins d’Ile et Vilaine - L’association Sourires et Espoir aux Enfants Philippins - SARL Lucien HARINORDOQUY Et aussi : - La Ville d’Issy les Moulineaux (92) - La Ville de Lavaur (81) - Les secouristes bénévoles de la Protection Civile de Rueil Malmaison
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 024
Revue de Presse
025 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013
Revue de Presse
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 026
027 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013
Revue de Presse
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 028
029 - Compte-rendu - MISSION HAIYAN - Philippines - 2013
Cartographie
Corps Mondial de Secours - USAR TEAM - France - 030
40 années d’expériences
50 missions
Nos Sauveteurs
COMPETENCE, POLYVALENCE, RIGUEUR, DESINTERESSEMENT, AUTONOMIE Les sauveteurs ont tous leurs métiers propres : pompier, ingénieur, cadre, agent RATP, charpentier, chauffeur, infirmière, aide-soignante, banquier, etc. Cette richesse professionnelle augmente d’autant les moyens d’actions de l’équipe qui part sur le terrain. C’est un atout majeur qui élargit encore davantage les possibilités de missions sur le terrain. Ils se distinguent par leurs qualités humaines, leurs compétences techniques, leurs expériences et leur faculté d’adaption.
26 PAYS
NOS OBJECTIFS
SECOURIR LES VICTIMES DE CATASTROPHES NATURELLES En assurant une formation rigoureuse de techniciens de catastrophe (français et étrangers), au cours de stages annuels spécifiques. En constituant des equipes de secours competentes intervenant lors de catastrophes naturelles ou d’autres situations revêtant le même caractère, en dehors de tout conflit armé, aux termes de la résolution 2816 (xxvi) de l’assemblée générale des nations unies. En developpant des partenariats avec toute institution, ong, collectivité ou entreprise qui facilite le déploiement des interventions de secours et participe à la mise en place de ces actions de manière directe ou indirect. En agissant immediatement auprès des populations sinistrées pour les secourir puis les former si elles le désirent aux techniques de sauvetage et déblaiement. En assurant le support logistique de diverses missions humanitaires pouvant être élaborées par d’autres associations (convoyage de médicaments, de matériel médical, distribution de vivres...).
NOS MISSIONS PARTOUT DANS LE MONDE
Le CMS intervient, avec l’accord du pays sinistré, en quatre étapes: - évaluation des besoins ; - mobilisation du personnel et de son équipement - déploiement sur zone sinistrée ; - soutien socio-psychologique de la population en détresse. Totalement autonomes, immédiatement opérationnels, les sauveteurs bénévoles arrivent avec leur matériel de secours, leurs tentes et leur alimentation pour une durée maximum de quinze jours. Le groupe d’intervention dispose d’appareils d’écoute et d’équipes cynophiles spécialisées dans la recherche en décombres. En cours de mission, l’assistance médicale est assurée par un (ou plusieurs) médecin(s), infirmières et infirmiers dont le rôle est à la fois de VEILLER à la sécurité et à la santé des sauveteurs et d’ASSURER la médicalisation des blessés.
Pour le Sauvetage des Victimes de Catastrophes Naturelles
« Je ne te demande pas quelle est ta race, ta nationalité ou ta religion, mais quelle est ta souffrance » - Pasteur
Retrouvez nous sur :
www.corpsmondialdesecours.fr