Jonction, le magazine de la Faculté de génie

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Université de Sherbrooke

VOL. 6, NO 1 ■

octobre

20 11

Penser

nano


Sommaire 3 ■ Mot du doyen 4 ■ Penser nano 6 ■ C2mi 8 ■ structurer nano pour mieux comprendre les propriétés de la matière Les artistes du nano Les calculateurs quantiques 10 ■ Tout en chiffres ! 11 ■ Les propriétés catalytiques de l’infiniment petit

Les TIC écologiques

12 ■ Du solaire pour chauffer les maisons 13 ■ L’éclairage de demain

De gauche à droite : Pierre Labossière, vice-doyen à la recherche et aux études supérieures, Gérard Lachiver, doyen, Patrik Doucet, vice-doyen à la formation, Hélène Goudreau, directrice des affaires étudiantes et secrétaire de la Faculté, Dominique Lefebvre, vice-doyen au développement et à la formation continue, Yvan Néron, directeur administratif de la Faculté.

Rédaction, coordination et révision Marty-Kanatakhatsus Meunier

Collaboration

Hélène Goudreau, le personnel et les étudiants de la Faculté de génie

Graphisme

Tatou communication visuelle

14 ■ Nouvelle médecine personnalisée Laboratoire sur puce

Photographies

16 ■ Les micro-algues comme nouvelle source d’énergie

Eugène Lino, Courbes presque parfaites (photo de la couverture et p. 4) stagiaire post-doctoral spécialisé en nanotechnologies 1er Prix Journée Osez la recherche 2010 (ex-aequo)

17 ■ Récupérer de l’énergie avec une électronique qui consomme moins

Remerciements

Exposition : C’est plein de bon SciENceS Martin Blache, Michel Caron, Alan Renaudin

Échantillon photo de la page 11 : Jasmin Blanchard et Nicolas Abatzoglou, UdeS Microscopie électronique en transmission : Carmen Andrei, Canadian Center for Electron Microscopy, McMaster University

18 ■ Nos étudiants osent et gagnent ! 20 ■ Réussites facultaires 22 ■ Philanthropie et ingénierie 24 ■ Quoi de neuf chez nos associations étudiantes ?

2

Que devenez-vous ? Pour mettre à jour vos coordonnées, remplissez notre formulaire en ligne au www.USherbrooke.ca/LaFondation-LeReseau, bouton « Changement d’adresse »


Mot du doyen e numéro du Magazine traite d’un domaine qui

En 2011, la Faculté a actualisé son plan stratégique, une

aura dans un futur proche un impact majeur sur

vision inspirante et un outil pratique pour guider nos

notre monde d’aujourd’hui, celui des nanotechnologies.

décisions et nos actions. Le Plan prend appui sur de solides

Un grand nombre de nos chercheurs de la Faculté de génie

fondations mais est suffisamment flexible pour s’adapter

œuvrent dans ce domaine tant sur le plan fondamental que

rapidement aux réalités du 21e siècle. L’excellence de nos

sur celui de leurs applications. Leurs succès et renommée

programmes de formation est au cœur de nos préoccupa-

sont la source d’importants investissements qui ont

tions tout comme le positionnement de nos activités de

permis la construction d’infrastructures de recherche de

recherche en interaction avec les entreprises ainsi qu’avec

grande envergure. Ainsi, en fin d’année nous prendrons

les réseaux internationaux de chercheurs.

C

possession du bâtiment abritant l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique, le 3IT, dans le Parc de l’innovation et du Centre de Collaboration MiQro Innovation, le C2MI, créé en partenariat avec IBM et

Notre faculté est en bonne position pour relever les défis auxquels elle fait face, forte des nombreux talents qu’elle abrite et de l’ingéniosité qui l’anime. C’est ce que cette édition du magazine Jonction vous fera découvrir.

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Teledyne DALSA à Bromont. Bonne lecture. Ces initiatives sont le résultat de l’esprit créatif et du souci de mettre en application les savoirs développés dans nos

■ ■ Gérard Lachiver, ing., Ph. D.

murs qui caractérisent notre milieu. La qualité du corps

Professeur et doyen

professoral et des équipes de soutien attirent un grand nombre d’étudiants dans nos programmes d’études supérieures et renforcent la synergie qui existe entre formation et recherche.

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Depuis que l’Homme construit, les matériaux l’ont toujours accompagné. Que ce soit la pierre, la terre cuite, les pièces de bois ou les pigments, les bâtisseurs ont utilisé des éléments nécessaires pour construire, très peu usinés et bien souvent extraits de milieux

Penser

nano Le préfixe nano tient son origine du grec et signifie infiniment petit. Utilisé dans les unités de mesures, le nanomètre équivaut à 0,000 000 001 mètre (milliardième d’un mètre) ou plus simplement, il est de taille 30 000 fois plus mince que l’épaisseur d’un cheveu. Vincent Aimez, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique et directeur du développement des partenariats scientifiques pour le Centre de Collaboration MiQro Innovation (C2MI) de Bromont, explique que « les nanotechnologies sont à l’industrie ce que la génétique est à la biologie ».

naturels. La deuxième portion du 20e siècle a vu la notion même de matériau être transformée par la standardisation de la production. En effet, les procédés de fabrication et leur mise en œuvre devaient répondre à diverses conditions dont l’économie d’énergie, le bien-être, la santé, le confort, la sécurité et le câblage (connectique). Par la suite, l’intégration de l’intelligence au sein même de la matière a constitué une grande révolution technologique dont les nanotechnologies en seraient le principal acteur.

Les nanotechnologies sont l’étude, la fabrication et la Courbes presque parfaites L’image montre une vue inclinée de lignes de photorésine négative sur un substrat de silicium, après manipulation de structures, de dispositifs et de systèmes développement. Les lignes font environ 1 µm de haut, ce qui est 50 fois plus petit que le diamètre d’un qui manipulent des objets à l’échelle du nanomètre. cheveu. Cette image a été obtenue au microscope électronique à balayage. La Faculté de génie est fortement proactive dans ce domaine où elle joue un rôle de point de contact Europe-Canada en nanofabrication. Elle bénéficie de l’expertise de plusieurs professeurs associés au Centre de recherche en nanofabrication et en nanocaractérisation (CRN2) au sein de l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) de l’Université de Sherbrooke. Ces chercheurs ont développé un savoir-faire qui s’est traduit par le lancement, en 2008, du Laboratoire International Associé en Nanotechnologies et Nanosystèmes (LIA-LN2). ■

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Le 3IT, terre d’accueil de l’UMI-LN2 Au Québec, l’Unité mixte internationale CNRS (UMI-3463) appelée « Laboratoire Nanotechnologies et Nanosystèmes » sera principalement localisée au cinquième étage de l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) dont la mission est de concevoir, intégrer et valoriser les nanotechnologies aux systèmes et à leurs applications. Les activités officielles débuteront en janvier 2012 et la plupart des chercheurs CNRS arriveront en juillet 2012. « Le 3IT sera l’intermédiaire entre ce que nous faisons actuellement et le Centre de Collaboration MiQro Innovation (C2MI) de Bromont. L’UMI vient ainsi renforcer de manière exceptionnelle le volet international de ces efforts, en parfaite cohérence avec la vision de l’UdeS de construire des projets d’envergure sur des bases solidement établies », mentionne le professeur Aimez. ■

Du LIA-LN2 à l’UMI-LN2 Une telle entité permet, depuis 2008, d’intensifier les échanges scientifiques et technologiques entre la France et le Canada en utilisant des infrastructures de recherche de tout premier plan à Sherbrooke, Varennes, Lyon et Grenoble. « Le fonctionnement du LIA-LN2 est rythmé par la tenue de colloques annuels impliquant à chaque rencontre plus de 100 personnes dont environ un tiers font le déplacement outre Atlantique. Ces rencontres permettent de maximiser les échanges entre les chercheurs et étudiants », précise le professeur Aimez, qui ajoute que « chaque édition du colloque LIA-LN2 a donné lieu au lancement de nouveaux projets de recherche conjoints et de nouvelles thèses en cotutelle sur l’ensemble des axes de recherche structurant le LIA-LN2 ». Le LIA permet à des gens qui travaillent déjà ensemble d’avoir les moyens de mener à terme des projets de recherche transdisciplinaires qui n’auraient pas vu le jour sans son existence. Une cinquantaine de LIA seraient en opération à travers le monde. « Après deux années de fonctionnement exemplaire du LIA-LN2, le Centre national de recherche scientifique (CNRS) de France a invité les porteurs du projet

à construire une Unité mixte internationale (UMI), un « Laboratoire Nanotechnologies Nanosystèmes » (UMI-LN2). Il s’agit en fait d’un laboratoire CNRS à part entière dont la construction est fondamentalement bilatérale, c’est-à-dire avec un site à l’UdeS et plusieurs sites en France, une première au niveau du CNRS, « ce qui est un fait en soi », fièrement le spécialiste de la Faculté de génie. Cette UMI sera orientée autour de trois axes dont la nanoélectronique ultrafaible consommation et les technologies d’encapsulation, les bioMEMs/biocapteurs et les nouveaux matériaux dédiés à la gestion d’énergie sur puce.

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Cette entente stratégique a été signée le 27 Juin dernier à Paris par la rectrice Luce Samoisette et le directeur scientifique du CNRS en présence de Mme Gagnon-Tremblay, ministre des Relations internationales du Québec. L’investissement de tutelles françaises, estimé à 1 M $/an sur les quatre prochaines années, sera avantageusement complété par les futurs projets de recherche de calibre international dont le financement pourra être assuré par les organismes subventionnaires canadiens et québécois d’une part, mais aussi français et européens d’autre part. ■

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Une interface entre la recherche universitaire et le monde industriel

C2mi

Le centre de Collaboration MiQro Innovation

Les objets qui nous entourent sont pour la plupart marqués au sceau du millionième de millimètre et l’invasion de ces matériaux poids plume est loin de s’estomper. À preuve, le cadre plus rigide et plus léger des raquettes de tennis fabriqué à partir de nanotubes, les dentifrices teintés en blanc grâce au dioxyde de titane ou l’utilisation de la silice en vertu de son pouvoir abrasif, les lecteurs MP3 dotés de semiconducteurs permettant de stocker encore plus de contenu musical de par l’effet de magnétorésistance géante ou de magnétorésistance à effet tunnel, ou encore, les ordinateurs fabriqués à partir de nanocomposants (transistors de taille inférieure à 90 nm, nanotubes de carbone, nanoparticules d’argent). Bref, les défis technologiques ne cessent de croître.

Ainsi, des industriels ont initié des discussions avec l’Université de Sherbrooke afin de développer un centre de recherche industriel qui intégrerait les nanotechnologies afin de donner des propriétés de plus, de la valeur ajoutée à leurs produits. Toujours à l’affût de matériaux novateurs afin d’enrayer certaines de leurs problématiques, ils s’attaqueront entre autres au transfert de chaleur des circuits de haute performance des consoles de jeux vidéo par exemple. « Teledyne DALSA Semiconductor Inc. s’intéresse au développement de biopuces. En ce sens, ils ont besoin de travailler avec des matériaux qui ont des propriétés et des structures plus intéressantes. Ils ont besoin de design de circuits et de l’expertise des professeurs universitaires », explique le professeur et vice-recteur à la recherche de l’Université de Sherbrooke, Jacques Beauvais. Ce marché potentiel de milliers de milliards de dollars englobe l’électronique, la médecine, les énergies renouvelables, les matériaux et l’agroalimentaire. ■

Le Programme d’infrastructure du savoir a octroyé un financement de 218 M $ en partenariat avec les deux paliers de gouvernement, IBM Canada Ltée, Teledyne DALSA Semiconductor Inc., l’Université de Sherbrooke et un grand nombre de partenaires équipementiers, afin d’implanter le C2MI dans le Technoparc Bromont. Les trois partenaires fondateurs assureront le fonctionnement du centre à la hauteur de 150 M $ sur les 5 prochaines années. Plus de 3000 professionnels spécialisés en électronique gravitent autour de ces entreprises et exigent encore plus d’innovations afin de demeurer compétitifs. Cette nouvelle entité de recherche sera formée d’experts universitaires et du personnel hautement qualifié de ces entreprises afin trouver des solutions à leurs diverses problématiques. En décembre dernier, le

Création du Centre de Collaboration MiQro Innovation (C2MI) à Bromont

C2MI a été reconnu comme Centre d’excellence en commercialisation et en recherche par les Réseaux de centres d’excellence. Cette reconnaissance s’accompagne d’une subvention totale de 23,2 M $ sur 5 ans (incluant les contributions des partenaires) afin d’accélérer la mise en marché des innovations scientifiques qui seront produites dans ses laboratoires. De son côté, l’Université de Sherbrooke poursuivra sa mission de former des étudiants de 2e et 3e cycles en les intégrant dans divers projets de recherche menés par les industriels. « Nous désirons faciliter les transferts technologiques et intégrer du personnel qui sera en mesure de répondre à leurs besoins tout en favorisant les opportunités de recherche pour nos étudiants », précise le professeur Beauvais, qui ajoute que, « pour les entreprises, la finalité est de résoudre leurs problèmes par l’innovation et mieux se positionner sur l’échiquier mondial ». ■

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 Vincent Aimez, directeur du développement des partenariats scientifiques

 Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche

Bien que parfois, la nanotechnologie soit associée à la science-fiction, le Centre sera l’hôte de projets très concrets de « science-action » comme en témoignent les biopuces développées par Teledyne DALSA. Ces nouveaux matériaux permettront à des médecins dans une clinique de diagnostiquer très rapidement voire sur le champ, un patient qui aurait un problème quelconque au moyen de tests sur le sang par exemple. Ces biopuces sont le résultat d’un assemblage de structures nano et bio-usinées extrêmement sensibles et dotées d’un design particulier qui permettra de déposer la goutte de sang dans un ensemble de capteurs intégrés à l’intérieur de la puce, habituellement structurée sur du silicium. Cette biopuce deviendra un véritable laboratoire qui analysera avec un système sensible les différents agents pathogènes qui pourraient se trouver dans le sang afin de donner immédiatement une indication au médecin si c’est un test positif ou un test négatif. « De cette façon, on obtient un diagnostic extrêmement rapide et on peut tout de suite agir sur le patient », précise le vice-recteur à la recherche et spécialiste de la nanolithographie, Jacques Beauvais. Cette nouvelle médecine personnalisée permettra également d’adapter la prescription selon la condition du patient et de prévoir les réactions qui pourraient s’ensuivre. Une usine de semiconducteurs pourrait fabriquer de telles biopuces à usage unique et à très faible coût. ■

Une toute nouvelle génération de puces À cet égard, le C2MI souhaite devenir le chef de file mondial de la mise sous boîtier des prochaines générations de puces. Pour ce faire, des nouvelles technologies novatrices seront mises de l’avant afin de découper les puces en les reliant électriquement à des boîtiers novateurs (dont les boîtiers 3D) et différents tests seront réalisés par les chercheurs afin de mieux gérer la dissipation thermique. Une fois toutes ces étapes franchies, les puces de nouvelle génération pourront être expédiées. ■

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Un laboratoire nanométrique

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Le Centre concevra également des boîtiers pour les futures familles de microsystèmes électromécaniques (MEMS). Ces MEMS sont essentiellement un coffre d’outils de techniques permettant d’usiner le silicium à l’échelle micrométrique comme le ferait un atelier mécanique numérique pour le métal, le plastique, etc. Ils tirent leur origine de la recherche réalisée depuis quelques décennies autour des puces micro-électroniques et du développement de techniques d’usinage qui permettent de creuser des tranchées dans le silicium, et les remplir avec un matériau qui ne peut conduire le courant électrique (diélectrique).

Les MEMS

Le professeur Luc Fréchette du Département de génie mécanique est le spécialiste de la Faculté sur cette question. Il utilise ces techniques pour concevoir et fabriquer des machines à très petite échelle qui ont comme propriété la gestion de l’énergie. « Ces structures mécaniques peuvent tourner, pivoter ou encore se lever et s’abaisser tout en contrôlant la lumière et les fluides. À une certaine époque, les chercheurs jouaient dans l’échelle micrométrique et millimétrique pour creuser des tranchées qu’ils couvraient pour former des microcanaux à travers lesquels des fluides pouvaient circuler tout en ayant des structures qui sont mobiles. Aujourd’hui, tout se joue à l’échelle du nano », renchérit le professeur Beauvais. ■

sommaire

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Comment peut-on repousser les techniques de nanofabrication et comment peut-on s’en servir pour découvrir de nouveaux comportements de la matière ? Voilà à quoi s’attaque le professeur Serge Charlebois dans ses recherches au Département de génie électrique et de génie informatique. Son terrain de jeu est constitué de matériaux supraconducteurs et il s’applique à fournir des méthodes de micro/nanofabrication en repoussant constamment les limites de taille et de complexité et en mettant à la disposition des physiciens, les techniques et l’expertise pour réaliser leurs dispositifs efficacement en innovant au niveau de la fabrication. Des phénomènes nouveaux peuvent ainsi être découverts à partir de nouveaux types de

Structurer

structures qui n’ont pas encore

nano

été testés ou tout simplement pour des questions d’échelle.

p o u r mi e u x c o mp r e nd r e les propriétés d e la mati è r e

Une nouvelle méthode de fabrication En réalité, depuis 20 ans, les méthodes de fabrication sur supraconducteurs n’ont pas vraiment changé dans l’univers de l’infiniment petit. À cet égard, le directeur du CRN2, Serge Charlebois, est en train de mettre en œuvre une technologie développée par l’équipe du professeur Dominique Drouin (projet SEDIMOS) afin de démontrer son intérêt pour les supraconducteurs, dont notamment pour ses propriétés reliées au bruit électronique. Par exemple, dans une conversation, si le niveau de bruit est trop élevé, il est impossible de comprendre ce qu’un collègue a dit. Dans l’informatique classique, un tel bruit représente un véritable problème puisque plus on diminue la taille des composants, plus les signaux sont faibles et plus le bruit devient important par rapport aux signaux, ce qui réduit la plage d’opération dans le circuit. Mais d’où vient-il ce bruit électronique ? « Nous fabriquons des composants pour savoir d’où vient ce bruit et nous tentons d’identifier sa forme tout en nous demandant si des algorithmes peuvent le réduire », soutient le spécialiste de la Faculté de génie.

8

« Dans nos salles blanches, nous fabriquons sur du silicium des lignes de moins de 100 nanomètres de large en aluminium, en niobium et en titane pour y étudier le bruit généré », précise Dominique Drouin de la Faculté de génie, qui ajoute que « ces petits bouts de fils sont par la suite torturés dans les laboratoires de physique pour essayer de voir d’où vient le bruit. Des modifications sont ensuite apportées à de petits aspects de la fabrication pour voir ce qui permettrait de le contrôler ». ■

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Les propriétés quantiques de la matière sont à la base des nouvelles techniques de calcul des ordinateurs quantiques qui diffèrent grandement de celles habituellement connues. Les calculateurs quantiques font usage de bits quantiques qui contiennent des informations complexes. Le mathématicien Peter Shor du MIT était parvenu à casser le code RSA (Rivest Shamir Adleman), un algorithme de cryptographie asymétrique utilisé dans le commerce électronique, surtout lorsqu’il s’agit de l’échange de données confidentielles, ce qui avait stimulé la recherche par la suite. Il est par contre encore loin le jour où les consommateurs emploieront cette technologie qui se prête davantage aux calculs complexes des combinaisons telles l’ordonnancement et les calculs de recherche opérationnelle retrouvées en bio-informatique et en cryptographie. ■

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Les calculateurs quantiques

Directeur au Centre de recherche en nanofabrication et nanocaractérisation (CRN2) de l’Université de Sherbrooke, Serge Charlebois n’est qu’un exemple de l’intense activité du CRN2 dans ce domaine. La nanofabrication est un art en soi qui demande une certaine expérience et le désir d’explorer un monde dont les applications sont diversifiées. À preuve, les chercheurs associés au CRN2 travaillent sur une grande variété de matériaux semiconducteurs, supraconducteurs, isolants, ferromagnétiques, ferroélectriques (ex. oscillateur dans les montres), multiferroiques (une combinaison des deux derniers), des nano-aimants, des points quantiques, des nanofils de carbone, etc. Les défis sont nombreux et les chercheurs associés au CNR2 doivent être très inventifs du côté de la micro/nanofabrication puisque les propriétés de ces matériaux changent et voire même se décomposent « dès qu’on les regarde », ajoute le professeur Charlebois La route sera longue mais combien fascinante et pleine de surprises ! ■

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Les artistes du nano

Dompter le bruit informatique Dans le monde de l’informatique quantique, basée surtout sur les supraconducteurs, il y a une autre sorte de bruit qui parle de la décohérence, un phénomène physique expliquant la transition entre les règles physiques quantiques et les règles physiques classiques comme nous les connaissons à un niveau macroscopique. « Un danger guette l’informatique quantique au niveau de son développement technologique puisque ce bruit-là, on ne sait pas bien d’où il vient », précise Serge Charlebois. Comme l’illustre le professeur Charlebois, le principe de fonctionnement de l’ordinateur quantique est aussi simple que si on donnait un élan à un système qui ferait par la suite le calcul lui-même. Si on prend un chariot et qu’on lui donne un élan, ce chariot fait un « calcul », soit essentiellement démontrer la distance qu’il doit parcourir. Le bruit dans ce cas-là serait la rugosité du plancher sur lequel il roule. Si c’est très rugueux, le chariot va moins loin et l’erreur sur son calcul est plus grande, ce qui affecte la performance globale du chariot. Si la surface est aplanie ou si les roues du chariot sont grossies, le bruit devient alors moins important et peut même disparaître complètement. La nouvelle électronique ou l’informatique quantique doit en conséquence le dompter et le faire disparaître pour assurer son plein développement. ■

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automne 2010 1568

Étudiants temps plein – 1er cycle

246

Filles vs garçons – 1er cycle

80 449 246 204

Filles aux 2e et 3e cycles Étudiants aux cycles supérieurs 2e cycle 3e cycle Programmes offerts

6 9 4 35 612

1er cycle 2e cycle 3e cycle stages coopératifs réalisés par les étudiants en génie (de 1967 à été 2011)

21 8 7 8 11850 9544 2188 461 93 345

Chaires de recherche Chaires CRSNG industrielles Chaires CRC Chaires privées diplômes décernés (1959-2009) 1er cycle 2e cycle 3e cycle professeurs employés

autres 26,8 M$/an

Financement de la recherche (au 31 mars 2011)

(moyenne)

9,1 M $ 153 14 7

10

Redevances (2010) brevets déposés (au cumulatif en 2010) Inventions protégées (au cumulatif en 2010) entreprises dérivées (cumulatif – en opération – 2010)

t o ut e n

chiffres ! sommaire


Les propriétés cataly tiqu e s d e

Faculté de génie

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l’infiniment

Les chimistes des 19e et 20e siècles ont démontré que la catalyse s’effectuait à la surface des particules et c’est en ce sens qu’ils les ont fragmentées encore plus afin d’en augmenter les apports bénéfiques. Le professeur Nadi Braidy, du Département de génie chimique et de génie biotechnologique, explore la synthèse et la caractérisation de nouveaux assemblages de nanomatériaux et des pistes nanotechnologiques innovatrices capables d’améliorer la productivité et la qualité des produits de réaction chimiques. Nombre de ces réactions visent à réduire ou éliminer les sources de polluants atmosphériques ou les odeurs désagréables émises par des réacteurs ou des cheminées. Parmi les produits manufacturés, 90 % sont le résultat d’une catalyse. Il est donc essentiel d’avoir les outils nécessaires pour optimiser la fabrication de ces catalyseurs. À l’aide de puissants microscopes électroniques capables de sonder la matière à l’échelle atomique, le professeur Braidy a étudié la complexité des phases cristallines des nanomatériaux, soit la manière dont les atomes des matériaux s’agencent dans l’espace en fonction de différentes températures. « Non seulement les phases cristallines diffèrent à l’échelle du nanomètre, mais tout dépendant de la nature de l’interface, la configuration des phases en sera affectée. ». Les particules catalytiques sont typiquement supportées sur un substrat tel que de l’alumine ou d’autres oxydes. Il advient que l’interface entre la particule et le substrat joue un rôle capital dans la spécificité des réactions chimiques pour la synthèse de produits à haute valeur ajoutée.

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 Microscopie électronique des nanoparticules catalytiques épuisées À droite : une image de microscope électronique en transmission des nanoparticules d’environ 30 nm de diamètre en perte d’activité À gauche : une carte chimique obtenue par spectroscopie en perte d’énergie des électrons de la même région montrant la distribution spatiale de carbures et d’oxydes de fer, à la même échelle

petit

Le chercheur Braidy explique que pour être nano, deux conditions s’imposent. D’une part, les structures de base doivent être plus petites que 100 nanomètres et d’autre part, les propriétés doivent être différentes de celles retrouvées dans le monde macroscopique. D’après ce spécialiste des nanotechnologies, c’est davantage leur petite taille qui leur confère des propriétés accrues ou différentes.

L’environnement, le grand bénéficiaire La catalyse est souvent utilisée pour la conversion de gaz nocifs pour l’environnement ou pour la synthèse de produits. Par exemple, des nanoparticules de platine, palladium et rhodium sont utilisées dans les silencieux de toutes les automobiles pour réduire les émissions nocives des moteurs. L’industrie pétrochimique fait abondamment usage de différents types de catalyseurs pour rendre un grand nombre de réactions chimiques efficaces et propres. ■

Les produits issus de la nanotechnologie émergent et sont fabriqués en petites quantités pour des applications à forte valeur ajoutée. Ces nanoparticules aux propriétés différentes peuvent être assemblées au moyen de méthodes de nanoassemblage (ou même d’auto-assemblage) pour créer un nouveau matériau avec plusieurs propriétés lui octroyant ainsi une nouvelle fonction. L’importance de l’interface entre deux nanomatériaux se traduit également dans le domaine de la nanoélectronique, où elle doit favoriser ou empêcher le passage de courant électrique. Dans certains cas, diminuer le diamètre d’un matériau entraîne une reconfiguration de la phase cristalline et ainsi une modification importante de ses propriétés électriques. Force est de constater que les phénomènes se déroulant dans le monde du nano changent la donne et peuvent même constituer un menace au bon fonctionnement des dispositifs électroniques ! ■

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Les TIC écologiques Du solaire

p o u r c h au f f e r l e s mais o ns Les professeurs Vincent Aimez et Richard Arès, du Centre de recherche en nanofabrication et nanocaractérisation (CRN²) de la Faculté de génie, font partie des chercheurs canadiens qui s’activent derrière le projet Sunrise pour développer des semi-conducteurs à nanostructures pour l’amélioration du rendement des piles solaires. Ce projet d’une durée de trois ans a débuté en 2008 et une année et demie a suffi pour sortir des cellules de haute performance en se basant sur une expertise de plus de dix années en nanofabrication ! « Des concentrateurs optiques, soit des sortes de loupes, sont utilisés, ce qui permet de concentrer entre 500 et 1000 fois la lumière, explique le professeur Aimez, du Département de génie électrique et de génie informatique. Ainsi, pour l’équivalent d’un pied carré (~ 1000 m2), un centimètre carré de cellules solaires sera exploité sous le concentrateur. Par conséquent, les performances sont beaucoup plus élevées et les dispositifs fabriqués à Sherbrooke à partir de ces matériaux-là peuvent atteindre jusqu’à 42 % d’efficacité de conversion. Ainsi, l’impact du coût des matériaux est fortement réduit, jusqu’à mille fois moins. Il reste alors suffisamment de marge pour mettre à profit les nanotechnologies afin de fabriquer des cellules haute efficacité plus onéreuses (coût par unité de surface) par rapport au panneau solaire classique en silicium.

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d e d e main

À cet égard, Sunrise est une alternative complètement différente à ce que l’on connaît. La technologie dont il est question utilise les cellules solaires qui séparent le spectre solaire beaucoup plus efficacement. La lumière est par la suite divisée en différentes régions et des matériaux spécifiques sont utilisés pour chacune de ces régions. Des points quantiques sont utilisés pour pousser cette approche encore plus loin de telle sorte que ces points peuvent être ajoutés dans l’une des régions pour améliorer son efficacité encore un peu plus. En outre, le suiveur solaire à concentrateur photovoltaïque issu de projet produit plus de deux kilowatts d’électricité, ce qui fournit suffisamment d’énergie pour une habitation typique par beau temps. Ces cellules solaires sont fabriquées à partir des substrats de germanium, un matériau très difficile à travailler. « Il faut y déposer des couches de semi-conducteurs de très haute qualité et ce, d’une manière très contrôlée. L’épitaxie est la technique utilisée. Elle consiste à déposer, presqu’un atome à la fois, des couches de semi-conducteurs de grande qualité avec un contrôle presqu’atomique. C’est une technique nanotechnologique de fabrication de couches minces », précise le chercheur Arès du Département de génie mécanique. Peu de laboratoires peuvent faire un tel travail. Le CRN² de l’UdeS est le seul laboratoire académique au Canada pouvant fabriquer des cellules triples jonctions à partir de ces matériaux. Dans le but de complémenter cette expertise, les chercheurs Arès et Aimez, en équipe avec les professeurs Fréchette (génie mécanique) et Légeron (génie civil), et en collaboration avec plusieurs partenaires dont Hydro Sherbrooke et le Cégep de Sherbrooke, ont récemment déposé un projet de recherche majeur visant à installer sur un site de démonstration, un concentrateur photovoltaïque à caractère unique au monde. Il s’agit d’un panneau de 100 m² de miroirs qui sera construit à côté du 3IT et qui se déplacera à huit mètres du sol en suivant le soleil, permettant ainsi de tester des systèmes de réception photovoltaïques sous forte concentration. ■

Pour remplacer les bonnes vieilles ampoules incandescentes ou fluorescentes, les diodes électroluminescentes (DEL) sont en voie d’occuper de plus en plus de place dans le marché de l’éclairage domestique. Un projet de recherche, dirigé par le professeur Richard Arès, en collaboration avec les entreprises Osemi Canada de Sherbrooke et Solarpro de Richmond qui couvrent plusieurs aspects du cycle commercial, soit l’innovation de base, les outils de fabrication de matériaux et la valorisation du produit final, est actuellement en cours afin de développer de nouveaux procédés de fabrication pour certaines composantes des DEL. « Ce partenariat en lien avec les DEL permettra de remplacer l’éclairage public et résidentiel au cours des 20 prochaines années », mentionne le chercheur Arès.

Marché en pleine expansion Ce marché est d’une taille sans précédent dans l’industrie des semi-conducteurs. La production mondiale des DEL est en pleine expansion et ces lumières sont sur le point de conquérir la totalité du marché de l’éclairage des écrans à cristaux liquides.

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L’éclairage

Faculté de génie

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Avec ses collaborateurs, le professeur au Département de génie mécanique travaillera à la création d’un prototype de réacteur de croissance épitaxiale par faisceaux chimiques innovateur. Le prototype servira à expérimenter un nouveau procédé pour la production de matériaux semi-conducteurs utilisés dans la fabrication des diodes électroluminescentes blanches de haute puissance. Les DEL sont employées notamment dans la conception d’écrans à cristaux liquides ainsi que pour l’éclairage domestique et commercial. L’un des vecteurs principaux du coût de production des DEL, qui demeure encore trop élevé pour une pénétration importante des marchés, est l’utilisation peu efficace de produits chimiques coûteux et dangereux. Le prototype offrira la possibilité de réduire l’utilisation de ces produits par un facteur de 10 à 100 pour ainsi permettre une réduction significative du coût de production des DEL. ■

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Les TIC écologiques

Nouvelle médecine personnalisée

Laboratoire sur puce Le système médical public ne pouvant soutenir le niveau sans cesse croissant des dépenses et les hôpitaux pouvant difficilement répondre à la demande grandissante des usagers dans des délais raisonnables, la médecine personnalisée pourrait repré​senter une avenue prometteuse. En effet, des systèmes miniaturisés et abordables connus sous le nom de laboratoire sur puce (lab on chip), qui permettront d’obtenir en un seul test à domicile ou au chevet du patient, un diagnostic sur une quelconque maladie, virus ou bactérie, sont à portée de main.

Par exemple, les diabétiques peuvent, depuis quelques années, acheter un test de glucose dans une pharmacie et l’utiliser eux-mêmes plutôt que de se déplacer à l’hôpital. C’est en quelque sorte ce dont la médecine rêve depuis des lunes, soit la conception du même type de test mais pour différentes maladies très ciblées. À cet égard, les micro/ nanotechnologies permettront d’ouvrir ce nouveau marché par une offre de tests à faible coût pour le patient. Ils permettront d’avoir une réponse dans les minutes qui suivent, et non pas des jours ou des semaines plus tard comme c’est le cas actuellement avec les laboratoires médicaux. Comme l’explique le professeur Paul Charette du Département de génie électrique et de génie informatique, « Depuis dix ans, les chercheurs dans le milieu de la technologie biomédicale pensent que les laboratoires sur puce seront sur le marché l’année prochaine. Le problème est toutefois plus difficile à circonscrire que ce que les gens croyaient au départ ». En pratique, les systèmes commerciaux de diagnostic médical sur puces sont extrêmement rares en raison de la complexité à produire un dispositif qui peut donner des résultats reproductibles n’importe où dans le monde, et qui assurera la qualité de résultats, test après test. N’oublions pas qu’il faut remplacer l’infrastructure d’un laboratoire complet par quelque chose qui se passe sur une puce.

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Faculté de génie

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Le professeur de la Faculté de génie prétend que tant que le test ne sera pas aussi bon que l’échantillon envoyé en laboratoire, il n’y a personne qui va l’adopter. « On s’oriente beaucoup vers des laboratoires sur des puces par le biais de tests sur des fluides, que ce soit de l’eau, du sang ou de l’urine », précise le chercheur sherbrookois. La détection de polluants dans l’eau, de virus ou des bactéries dans le sang, des pathogènes, voilà autant des tests qui se font en laboratoire, mais la distance ou les délais de réponse font en sorte que si le patient a besoin d’un diagnostic rapide, le laboratoire sur puce apporte un résultat in situ et à faible coût par opposition à un échantillon qui revient plusieurs jours, voir des semaines, plus tard. ■

La puce écologique

Les pharmaceutiques, dans la danse ?

À Bromont, Paul Charette mène un projet pilote en collaboration avec l’usine d’épuration des eaux afin de réduire la quantité de chlore utilisée dans le réseau d’eau potable. Avec la technologie actuelle, afin de s’assurer d’éradiquer tous les pathogènes de la matière aqueuse, la municipalité n’a d’autre choix que d’utiliser une grande quantité de chlore. Les laboratoires sur puce permettraient de faire de la surveillance en temps réel à distance et d’ajuster plus précisément le niveau de chlore à injecter dans le réseau selon les besoins.

Le développement d’une nouvelle pilule à commercialiser peut coûter jusqu’à 4 milliards de dollars. Un tel modèle économique est insoutenable pour les industries pharmaceutiques qui font leur argent sur les brevets du passé. En conséquence, elles sont grandement intéressées à faire leurs tests sur des puces dans leur chaîne de développement, ce qui réduirait considérablement les coûts tout en augmentant la vitesse de mise en marché des nouveaux médicaments.

D’autres applications sont également envisageables pour la surveillance de l’environnement en région éloignée, comme c’est le cas lorsqu’il y a un déversement pétrolier en haute mer, surtout au niveau de la réduction des coûts associés à ce type d’opération avec les méthodes traditionnelles faisant appel aux services d’un cabinet spécialisé en échantillonnages. ■

Ainsi, le Consortium québécois sur la découverte du médicament (CQDM) qui regroupe cinq géants de l’industrie pharmaceutique a investi 1,8 millions de dollars sur trois ans dans les travaux de recherche d’une équipe dirigée par le professeur Emanuel Escher de l’Institut de pharmacologie de l’Université de Sherbrooke, dont fait partie le professeur Charrette, pour valider et développer de nouveaux médicaments plus rapidement et plus efficacement, à base de laboratoire sur puce. De plus, « le Centre de Collaboration MiQro Innovation (C2MI) à Bromont, un partenariat important entre l’Université de Sherbrooke, IBM, et Teledyne-DALSA, sera un acteur important de cette chaîne en faisant l’encapsulation de ces puces qui seront à terme utilisées chez les humains », assure le professeur Charette. ■

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Université de Sherbrooke

Sans les micro/nanotechnologies, ce ne serait pas possible de fabriquer des laboratoires sur puce. Actuellement, l’ingénierie des matériaux permet de contrôler les propriétés et de miniaturiser les dispositifs. « Faire sur puce ce qui se fait déjà dans les laboratoires aujourd’hui n’est plus de la science-fiction », ajoute le spécialiste de l’instrumentation biomédicale, Paul Charette.

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Malgré toute la recherche à ce sujet, il n’y aurait actuellement aucune usine dans le monde qui produirait des micro-algues sur une base industrielle et rentable. Ainsi, l’entreprise estrienne serait à l’avant-garde en se lançant dans une telle production tout en valorisant les sous-produits du biodiesel. À cet égard, le professeur Richard Arès de la Faculté de génie développe une technologie pour favoriser la croissance des algues par lumière artificielle (DEL), en utilisant un prototype de réacteur qui produira des semi-conducteurs pour la réalisation de DELs. Ce tout nouveau réacteur accélérera le processus de fabrication des diodes électroluminescentes de haute puissance tout en réduisant leur coût. ■

Les TIC écologiques

Devant la flambée des prix du pétrole et les problèmes environnementaux associés à cette ressource, des ingénieurs développent une nouvelle génération d’éco-carburants, le biodiesel produit à partir d’huiles issues de la culture de micro-algues ! Le projet autour de l’entreprise Biocardel de Richmond (Estrie) vise à baisser les coûts de production de ces biocarburants. « Nous produisons en ce moment du biodiesel à partir d’huiles de canola et de soya, mais c’est très onéreux, et il n’y a pas assez d’huiles usées de restaurants ou de graisses animales pour produire tout le biodiesel dans le monde », soutient René Delarue, ingénieur civil et président de Biocardel inc..

Les micro-algues

c o mm e n o u v e ll e s o u r c e

d’énergie

Éclairage intelligent pour biocarburants ! Osemi Canada et Solarpro, deux entreprises estriennes spécialisées dans les semi-conducteurs et les systèmes intelligents de lumière, ont développé un appareil de luminothérapie avec des applications en collaboration avec les professeurs Richard Arès et Vincent Aimez de la faculté. Solarpro fabriquera cet appareil et bénéficiera directement des connaissances transmises par les chercheurs. « Le système de contrôle de la lumière conçu par les professeurs de la Faculté de génie pour Solarpro pourrait être réutilisé pour la production de biocarburants » explique René Delarue. Ainsi, il serait possible de produire à Sherbrooke des algocarburants d’une manière économique à partir de micro-algues croissant sous un éclairage intelligent développé par ces partenaires et l’UdeS. ■

Collaboration improbable pour les carburants du futur Il est à souligner que l’interdisciplinarité caractérise ce projet. En effet, Joël Sirois, professeur au Département de génie chimique et de génie biotechnologique et directeur du Laboratoire de développement de bioprocédés, ainsi que Yannic Huot, professeur au Département de géomatique appliquée et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en observation de la Terre et écophysiologie du phytoplancton, sont également impliqués dans cette recherche qui a permis de lever certains verrous technologiques. Le rôle du professeur Sirois consiste à faire la validation des hypothèses en bioréacteur à petite échelle et éventuellement à grande échelle pour assurer une bonne productivité en lipides afin de produire du biodiesel. Comme il le rappelle, ce projet est mené par l’application et non l’inverse. La rencontre entre les professeurs Sirois et Arès est un véritable concours de circonstances tout comme le fait qu’OSEMI Canada soit installé dans les bureaux de Solarpro qui se trouve à 50 mètres de Biocardel à Richmond ! En ce sens, il est nécessaire et d’un grand intérêt d’encourager la discussion interfacultaire afin de créer des opportunités pour le développement de la recherche. ■

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Les circuits intégrés fabriqués avec la technologie CMOS sont à la base de tous les dispositifs numériques. Les chercheurs clament pourtant depuis dix ans une fin à sa capacité de réduction d’échelle, une fin repoussée continuellement par les innovations technologiques. Dans les quinze prochaines années, la diminution des dimensions de tels dispositifs électroniques vers une grille de 11 nanomètres augmentera leur puissance, leur performance et leur vitesse. « En faisant plus petit, on les fait aller plus vite, et en intégrant plus de transistors sur la même puce, l’ordinateur sera plus performant », précise Dominique Drouin, spécialiste des nanotechnologies.

d e l’ é n e r g i e

av e c un e é l e ct r o niqu e qui c o ns o mm e m o ins Curiosité de laboratoire dans les années 1990, le transistor à un électron pourrait révolutionner le monde des ordinateurs en réduisant leur consommation énergétique et en augmentant la durée de vie des batteries. Les professeurs Dominique Drouin, Serge Charlebois et Jacques Beauvais, du Département de génie électrique et de génie informatique, s’activent à intégrer des transistors à un électron sur des puces CMOS commerciales (Complementary Metal Oxyde Semiconductor) dans le cadre du projet SEDIMOS (Single Electron Device Integration on CMOS Technology) financé sur trois ans à une hauteur de 1,2 millions de dollars par l’Agence nationale de recherche française et le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG-stratégique) dans le cadre du LIA-LN2. Au niveau technologique, les scientifiques n’arrivaient pas à fabriquer de tels transistors compte tenu des outils de l’époque et des concepts développés autour des semi-conducteurs, limités entre autres par la taille en nanomètres carrés des structures utilisées. « Nous avons développé des transistors qui contrôlent le passage des électrons un à un d’où la fonctionnalité de ces dispositifs qui consomment 1000 fois moins comparativement au CMOS classique », explique le professeur Drouin. À cet égard, les chercheurs sherbrookois démontreront au partenaire STMicroelectronics qui fournit des circuits CMOS avancés de qualité industrielle, qu’il est possible d’ajouter des couches de transistors à un électron fabriquées dans les salles blanches de l’UdeS pour ensuite être encapsulées par IBM Canada à Bromont. ■

Les ordinateurs portables classiques bénéficient d’une puce dont la taille n’a pas évolué depuis dix ans, soit environ 10 mm /10 mm. À une autre époque, il y avait des millions de transistors sur la même puce, et aujourd’hui, on en dénombre des milliards. Ainsi, la capacité de calcul augmente année après année. ■

L’électronique 3D L’électronique 3D permet d’empiler des couches de transistors les unes sur les autres. Cette nouvelle électronique permettra d’augmenter considérablement les performances et les fonctionnalités des puces. « À Sherbrooke, nous fabriquons ces transistors en métal avec comme avantage qu’on peut les mettre sur n’importe quel type de substrat. La base du CMOS, c’est le silicium. Pour nous affranchir de ce type de substrat, nous travaillons avec du métal qui pourra être intégré sur un transistor déjà fonctionnel », soutient le professeur Drouin. Cette technologie permet donc d’empiler de nombreux étages de transistors dans la troisième dimension (3D). ■

Université de Sherbrooke

Récupérer

Faculté de génie

Un peu d’histoire

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L’électronique mobile, la grande bénéficiaire Concrètement, les chercheurs de l’UdeS intègreront sur un substrat en silicium doté de circuits CMOS, les transistors à un électron fabriqués à partir de titane. Ils ajouteront ainsi un étage d’électronique composé de transistors à un électron qui apportera de nouvelles fonctionnalités au dispositif. Il est à souligner que le CMOS se démarque pour le calcul numérique haute performance mais il consomme relativement beaucoup d’énergie. Par exemple, un téléphone cellulaire dans son mode de veille utilise beaucoup de puissance. Le transistor à un électron permettrait de réduire cette consommation. En somme, l’électronique mobile pourrait bénéficier d’une technologie hybride de transistors à un électron et CMOS de même que des capteurs autonomes qui nécessitent une faible consommation. Ainsi, la récupération de l’énergie pourrait être couplée avec une électronique qui ne consomme presque rien. À preuve, la récupération de l’énergie générée par les vibrations dans une voiture pourrait faire fonctionner, un capteur ainsi qu’un transmetteur utilisant de l’électronique à faible consommation. ■

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2011 E N A C T I O N :

nos étudiants osent et gagnent !

Quatorze étudiants de la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke associés au projet Infinity ont remporté la prestigieuse compétition SAE Supermileage qui se déroulait les 9 et 10 juin à Marshall au Michigan. L’UdeS première en Amérique avec un bolide qui fait 917 km au litre !

Ces futurs ingénieurs avaient l’ambition de concevoir et de fabriquer un véhicule monoplace à consommation d’essence réduite avec comme objectif ultime « la maximisation du rendement d’un seul litre d’essence afin de parcourir une distance de plus de 1500 km », explique Nicola Fortier, étudiant au Département de génie mécanique et coordonnateur du projet. « Parmi les 30 universités participantes, l’Université Laval était l’équipe à battre », ajoute-t-il.

Cette nouvelle équipe est partie de rien et a dominé la compétition en reconcevant et en recalibrant le moteur pour atteindre des rendements d’efficacité globale du système moteur (au frein) de plus de 27 % en considérant les pertes mécaniques, volumétriques et thermiques.

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« Le projet Infinity est parvenu à doubler les rendements des moteurs d’origine de la compétition. Cette motorisation a été intégrée dans un véhicule élégant et léger, fabriqué à partir de matériaux composites », précise le professeur Jean-Sébastien Plante du Département de génie mécanique, qui a encadré les étudiants dans un cours de conception de fin de baccalauréat. ■

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Faculté de génie

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Six étudiants du groupe technique de la Faculté de génie Véhicule aérien miniature de l’Université de Sherbrooke (VAMUdeS) ont récolté la 3e place à la 9e Compétition étudiante de système autonome (SUAS) organisée par l’Association internationale des véhicules autonomes (AUVSI). L’événement avait lieu du 15 au 18 juin à Webster Field au Maryland. L’équipe sherbrookoise avait auparavant terminé en première position de la compétition canadienne de véhicule autonome organisée en mai 2011. Cette fois-ci, elle a notamment brillé en devançant près de 25 équipes provenant d’aussi loin que l’Inde. Seules l’Utah State University (première) et la North Carolina University (deuxième) ont fait mieux. « Cette performance est d’autant notable que c’est la plus haute position jamais atteinte par une équipe canadienne lors de cette compétition », ajoute le capitaine de l’équipe, Sébastien Léonard-Godbout. ■

Compétition canadienne de canoë de béton 2011 : l’UdeS, deuxième !

Université de Sherbrooke

VAMUdeS, troisième au monde !

L’équipe du canoë de béton de l’Université de Sherbrooke, Général Wolfe, a terminé en deuxième position de la prestigieuse Compétition nationale canadienne de canoë de béton, qui se déroulait du 20 au 22 mai à l’Université Laval, tout juste devancée par les hôtes de l’événement. « Nous sommes fiers de ce résultat puisque nous nous sommes faufilés au cumulatif des points tout juste devant les champions de l’année dernière, soit l’École de technologie supérieure. L’UdeS était pour cette compétition une jeune équipe, mais elle n’a pas hésité à faire valoir le savoir-faire des gens de Sherbrooke devant les huit autres universités participantes », explique Jean-Philippe Auclair, étudiant au baccalauréat en génie civil. Lancée en 1994, la Compétition canadienne de canoë de béton 2011 est l’une des plus grandes compétitions interdisciplinaires en ingénierie au pays. Elle regroupe plus de 200 étudiantes et étudiants universitaires canadiens en génie qui ont l’occasion de combiner leurs connaissances pratiques et théoriques dans un défi très particulier : faire flotter un canoë fonctionnel en béton. ■

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Partenariat de 1 M $ entre l’Université de Sherbrooke et la France Des systèmes intelligents pour accroître la sécurité des automobiles L’Université de Sherbrooke vient de démarrer le développement d’un système informatique autonome pour accroître la sécurité des véhicules. Intégré dans les prochaines générations de voitures intelligentes, ce système permettrait à une automobile de communiquer avec les autres véhicules de son environnement en temps réel, notamment pour effectuer automatiquement des manœuvres d’urgence. Les professeurs Denis Gingras et Soumaya Cherkaoui, de la Faculté de génie, ont obtenu près de 500 000 $ sur trois ans du Programme de subventions de projets stratégiques du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Le projet s’appuie sur un partenariat novateur France-Canada et des collaborations avec l’industrie, qui totalisent des investissements de près de 1 M $.

INTER, pour l’innovation technologique en réadaptation

Les chercheurs sherbrookois développeront un système permettant aux véhicules d’échanger de l’information en temps réel de manière sécuritaire, dans le but d’améliorer grandement la sûreté des passagers. Ces nouveaux systèmes de traitement de l’information intégrés (embarqués) dans les équipements véhiculaires accomplissent des tâches bien précises. Ils permettent par exemple un freinage d’urgence sans l’intervention du conducteur, à la suite d’une communication rapide des données obtenues de l’environnement immédiat. ■

De par la course à l’innovation que se livrent les économies des pays industrialisés et le phénomène de vieillissement de la population à travers le monde, les technologies interactives en réadaptation forment un important secteur en émergence. Appuyé par des contributions de plus de 2,7 M $ de huit universités québécoises, un nouveau regroupement appelé Ingénierie de technologies interactives en réadaptation (INTER) s’est vu octroyer un financement de 1 074 000 $ sur les trois prochaines années par le Fonds de recherche sur la nature et les technologies (FQRNT) du Québec. Ce nouveau regroupement stratégique s’appuie sur des équipes interdisciplinaires et intersectorielles des technologies interactives en réadaptation. « Nous souhaitons développer des technologies interactives innovatrices faisant avancer la science afin de permettre de traiter mieux, plus rapidement et à moindre coût un plus grand nombre de personnes », explique le professeur François Michaud, de la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke, directeur d’INTER et de l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT).

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réussites facultaires Un nouveau regroupement stratégique québécois alliant technologies et réadaptation

« Le travail concerté au sein d’INTER par des équipes interdisciplinaires élargies (sciences, génie, réadaptation, cliniques, management de l’innovation) dynamise la recherche dans les disciplines impliquées et crée un environnement d’accueil exceptionnel pour la formation de chercheurs et de personnel hautement qualifié ainsi que pour la réalisation de projets structurants d’envergure avec d’importantes retombées scientifiques, socioéconomiques et sociétales », soutient le professeur Michaud. ■

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Conception de véhicules d’exploration lunaire et martienne Objectif : Mars pour le CTA BRP-UdeS

Faculté de génie

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L’exploration de Mars et de la Lune pose des défis captivants pour les scientifiques et l’expertise de l’Université de Sherbrooke est sollicitée pour développer des véhicules inédits. Des chercheurs et des étudiants du Centre de technologies avancées BRP-UdeS (CTA) concevront les châssis et les systèmes de locomotion d’un rover léger d’exploration lunaire et d’un rover scientifique et d’exploration de Mars. Bombardier Produits Récréatifs (BRP) a obtenu des contrats d’une valeur de 5,6 millions de dollars de MacDonald Dettwiler and Associated (MDA), une entreprise retenue par l’Agence spatiale canadienne pour créer et tester des véhicules spatiaux avancés dans le cadre de son programme Mobilité de surface pour l’exploration.

Centre de technologies avancées BRP - Université de Sherbrooke

Université de Sherbrooke

Les prototypes terrestres de ces rovers seront conçus d’une part à partir d’alliages avancés d’aluminium et dotés d’un système de propulsion électrique alimenté par des piles, et d’autre part par l’énergie solaire dans le cas du rover martien. Ils pourront aussi intégrer des piles à combustion à l’hydrogène. Les prototypes de rovers viseront une amélioration de l’ordre de 5 à 10 par rapport aux performances des véhicules d’exploration lunaire et martienne existants en matière de vitesse, d’autonomie et de taille. ■

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Sous le thème

d e s r acin e s p o u r la Campagne annuelle de financement 2011-2012

Soyez complice de la réussite de votre faculté en l’appuyant généreusement.

vie

Je donne… Pour appuyer les étudiantes et étudiants La Faculté de génie se donne comme mission de former une relève de premier plan capable d’offrir des solutions novatrices aux enjeux sociaux et environnementaux complexes. Les étudiants actuels et à venir doivent compter sur les meilleurs outils et équipements pédagogiques pour relever les défis de la société de demain. De plus, des centaines d’étudiants reçoivent chaque année un appui financier qui les encourage à aller au bout de leur rêve. En 2010-2011, La Fondation de l’UdeS a remis plus de 100 000 $ en bourses d’études et d’aide financière aux étudiants de génie. Pour perpétuer la réputation d’excellence de la Faculté La Faculté de génie est la première au Canada à offrir des programmes d’ingénierie basés sur le développement des compétences professionnelles et la première à avoir implanté des méthodes pédagogiques innovantes d’apprentissage par problèmes et par projets.

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Elle est le chef de file dans plusieurs créneaux d’avenir : l’acoustique industrielle, l’efficacité énergétique, les télécommunications, la robotique, les structures intelligentes, le génie biotechnologique, l’intelligence artificielle et les nanotechnologies.

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Faculté de génie

20 11

Luc Raîche

Il est avantageux de transférer les titres cotés en Bourse

Pour contribuer au progrès de la société Le génie étant à la base du progrès et des grandes inventions technologiques de notre siècle, la Faculté de génie est pleinement engagée dans l’évolution de la société. Elle veille à former des ingénieurs avec un esprit de synthèse et d’analyse, qui ont soif de comprendre, de découvrir et d’innover. Avec leurs connaissances, ils construiront le monde de demain. Quelles sont les différentes façons de donner ?

Le don d’actions cotées en Bourse, d’obligations, de parts d’un fonds commun de placement et d’autres titres semblables est l’une des façons les plus avantageuses sur le plan fiscal de faire un don important. Le don d’actions ou d’autres titres donne droit à un crédit d’impôt. Il est plus avantageux de transférer directement des titres que de donner le produit de la vente de titres. Cette forme de don convient à ceux qui souhaitent faire un don important sans puiser à même leurs liquidités, ou qui possèdent des actions ou d’autres titres dont la valeur a augmenté considérablement depuis leur acquisition.

Université de Sherbrooke

Saviez-vous que… ?

Si vous transférez directement les titres à La Fondation de l’UdeS, vous bénéficiez d’un avantage fiscal incontestable : • Aucun gain en capital lorsque des titres cotés en Bourse sont transférés à La Fondation ; • Crédits d’impôt non remboursables qui correspondent à près de 50 % de la valeur des titres transférés. ■

• don en ligne : www.USherbrooke.ca/LaFondation • don en actions • don en valeurs mobilières • don planifié (assurance vie et legs testamentaire) Si vous souhaitez discuter plus en détails des différents moyens de donner à la Faculté de génie, n’hésitez pas à communiquer avec : Luc Raîche Conseiller en développement philanthropique Faculté de génie 819 821-8000, poste 63329 Luc.Raiche@USherbrooke.ca

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Quoi de neuf chez nos associations étudiantes ? L’Association générale des étudiants en génie L’Association générale des étudiants en génie (AGEG) offre à tous les étudiants de 1er cycle une panoplie de services et d’activités tout en fournissant un soutien aux différents groupes étudiants accrédités. En outre, elle représente les étudiants dans les instances de la Faculté, du campus, de la province et du pays. Par ailleurs, l’AGEG offre des services et des ressources pour aider les étudiants et les clubs étudiants dans leurs diverses réalisations. En 2010, l’AGEG a prêté main-forte au groupe Electric Motorcycle de l’Université de Sherbrooke (EMUS), qui travaille au développement d’une moto complètement électrique. L’association étudiante met aussi à la disposition des étudiants une aire de détente fonctionnelle et organise des activités sociales (Oktoberfest, Défi Tête rasé, GénieOpen, VirusLan, Jeux de génie 2011, Tailgates Vert&Or, 5@8, party COSS-Thêta, etc.) en collaboration avec les comités et les groupes étudiants. De plus, elle participe à différents événements nationaux : Confédération pour le rayonnement des étudiants en ingénierie du Québec (CRÉIQ), Fédération canadienne des étudiants en génie (FCEEG) et Sommet régional des jeunes ACTU 2011. Finalement, l’AGEG offre plusieurs services, qui vont du café et prêt d’équipements jusqu’à une expertise sur l’organisation d’événements. ■

Le Groupement des gradués en génie Le Groupement des gradués en génie (G3), est l’association des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de doctorat et de postdoctorat de la Faculté. Très active depuis plusieurs années, elle est l’une des associations les plus importantes des cycles supérieurs de l’Université de Sherbrooke. La mission du G3 est de représenter les étudiants de cycles supérieurs de génie auprès des différentes instances de la Faculté et de l’Université. En plus de proposer de nombreuses activités sociales, comme des barbecues, du golf, des tournois de soccer, une initiation au curling ou encore des soirées quilles ou billard, le G3 s’occupe de l’accueil des nouveaux étudiants de 2e et 3e cycles, de l’organisation de conférences ainsi que du Salon de l’emploi annuel auquel participe plus de 25 entreprises. Cette année, un club de relecture scientifique a été créé pour aider les étudiants qui le souhaitent dans leur rédaction d’article, de mémoire ou de thèse. De plus, le G3 organise des 5@8 pour étudiants diplômés en collaboration avec d’autres associations de cycles supérieurs, permettant ainsi la rencontre entre les membres du G3 et ceux d’autres facultés. ■

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Faculté de génie

Cabinet du doyen

Université de Sherbrooke 2500, boul. de l’Université Sherbrooke (Québec) J1K 2R1 Canada

819 821-7111 info.genie@USherbrooke.ca

1 800 267-8337 www.USherbrooke.ca/genie


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