S o m m a i re
Editorial
04
L’UTC quelle histoire !
07
Génie Mécanique
68
Génie des Procédés
84
Génie Biologique
94
Génie Informatique
104
Technologie et Sciences de l’Homme
116
Génie des Systèmes Mécaniques
126
Génie des Systèmes Urbains
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L’UTC les présidents et les directeurs
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L’UTC chronologie
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L’UTC en vidéo
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Remerciements
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L’UTC, 40 ans d’histoire
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Guy Deniélou, la pipe vissée à la bouche.
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L’UTC, 40 ans d’histoire
En ce 17 septembre 1973, ils sont 83 étudiants à découvrir l’université qui va les abriter pour les cinq ans qui viennent. Des préfabriqués, une direction installée dans une maison bourgeoise de Compiègne, 25, rue Eugène-Jacquet, une trentaine de professeurs souvent très jeunes et une équipe de direction supervisée par un homme énergique. Guy Deniélou, la pipe vissée à la bouche, est fier de sa couvée. Après avoir été accueillis, les étudiants ont droit à leur premier cours : un cours d’informatique sur les microprocesseurs dispensé par un professeur américain, Rodnay Zaks. Dans cet univers plus que précaire, l’enthousiasme et la ténacité de l’équipe de Guy Deniélou ont remporté leur première victoire : faire la première rentrée de l’Université de Technologie de Compiègne. La naissance de cette 66e université française s’est effectuée dans la douleur et beaucoup la scrutent avec le secret espoir qu’elle échoue.
VEnTs ConTRAiREs
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ès sa conception, dans la France de l’après-Mai 68, l’UTC a affronté des vents contraires. À peine votée, la grande loi d’orientation sur l’enseignement supérieur d’Edgar Faure a dû être aménagée en 1971 pour autoriser la naissance de cet ovni universitaire. ni faculté traditionnelle, ni grande école, l’UTC se démarque et agace. son organisation d’abord. À l’UTC, la composition du conseil de l’université, futur conseil d’administration, effraie plus d’un enseignant. Les membres nommés par le ministère y sont plus nombreux que les membres élus (15 sur 25). Pour les promoteurs de l’UTC, c’est le moyen d’impliquer davantage le monde économique dans l’organisation de l’université et accessoirement de décrocher des contrats de recherche. Guy Deniélou en attend 20 % de son financement. Plus grave aux yeux de beaucoup d’universitaires, ce conseil propose au ministère un ou trois noms tout au plus. Le ministère choisit alors le président du directoire, véritable patron de l’université. Dans les autres universités, le président est élu par son conseil lui-même formé de représentants élus. Par ailleurs, le décret de création du 2 octobre 1972 renvoie au règlement intérieur l’ensemble des conditions de fonctionnement et le contenu même de l’enseignement (diplômes visés, types d’études proposées). Décision qui donne énormément de latitude au président du directoire et au conseil de l’université. Pour le monde enseignant c’est un geste de défiance. Rapidement étiquetée comme « l’université du patronat », l’UTC est née contre l’avis des instances représentatives de l’enseignement supérieur.
1972, l’UTC s’installe dans la maison située 25, rue Eugène-Jacquet.
Entretien admission Guy Dénéliou et Jean Legendre lors de l’inauguration de la Maison des étudiants en 1993.
Visite officielle de Jean-Pierre Soisson le 6 septembre 1974, avec Gilbert Touzot et Robert Colcombet.
Réunion du conseil d’administration sous la présidence de Pierre Guillaumat et de Guy Deniélou.
Visite officielle de François Mitterand lors de l’inauguration de la future UTBM.
Visite d’Albert Fert (prix Nobel de physique 2007) et parrain de promotion 2008, le 24 février 2009, avec Ronan Stéphan, directeur de l’UTC jusqu’en 2010.
Alain Storck aux côtés du président de la République François Hollande lors de sa visite présidentielle en Chine, 26 avril 2013.
Pose de la 1ère pierre du centre d’innovation. Bernard Cazeneuve, ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères, chargé des affaires européennes.
Le 24 septembre 2009, Anne-Marie Idrac, secrétaire d’État chargée du commerce extérieur, rend visite à l’UTC.
PoURqUoi CoMPièGnE ?
GUy DEniéLoU Après des études perturbées par la guerre, Guy Deniélou, qui est né le 14 juin 1923 à Toulon, s’engage comme matelot dans la marine en juin 1940. il est reçu à l’école navale en juin 1941. L’école est ensuite dissoute par les Allemands. on lui propose Polytechnique mais il va en fait à sciences Po. Finalement, il ne passera aucun diplôme. officier sous-marinier, Guy Deniélou va rejoindre Cherbourg pour travailler sur la conception d’un sousmarin nucléaire. Formé au génie nucléaire à saclay en 1957 et 1958, dans cet objectif, il quitte la marine en 1959 lorsqu’il est recruté au CEA. il participe, sous l’autorité du professeur Louis néel, au développement du CEn de Grenoble. En même temps, il est chargé par Louis néel de l’enseignement de neutronique et théorie des réacteurs à l’institut polytechnique de Grenoble. nommé chef du département des réacteurs à neutrons du CEA en 1971, il conçoit le réacteur à neutrons rapides Phénix, précurseur de superphénix. Membre du groupe de Bernard Delapalme qui réfléchit à une université d’un type nouveau, il sera désigné par olivier Guichard pour créer et diriger ce prototype universitaire. 12 I
L’UTC, 40 ans d’histoire
Dans la France de la fin des années 1960, l’heure est à l’aménagement du territoire. sous la houlette d’olivier Guichard et de la DATAR puis de Jérôme Monod tout est fait pour déconcentrer Paris. En 1969, la ville est retenue pour une future université qui est prévue pour abriter près de 9 000 étudiants dans les années 1980. Proche de la région parisienne, d’un raccordement autoroutier et du futur aéroport de Roissy, Compiègne a en outre l’avantage de disposer d’espace. C’est une ville calme sans tradition de chahut universitaire. Le maire Jean Legendre saisit immédiatement l’opportunité et sera un ardent défenseur de l’UTC tout au long de sa vie. En 1978, il va fermement s’opposer à la volonté de la ministre Alice saunier-séité, très opposée à cette expérience universitaire de faire transférer à Compiègne dans le Centre de recherches de Royallieu les réserves de la Bibliothèque nationale.
Génie Mécanique
robot KuKa, destiné à la couture des matériaux composites.
1980, ruine des structures mécanique. tests sur machine de fatigue.
Génie BioloGique
directeurs de LABorAtoire cNrs Gec * : • daniel thomas • Alain Friboulet • Karsten Haupt * Évolution des différents « sigles » cNrs pour Gec (Génie enzymatique et cellulaire)
BMBi**: • Michel Jaffrin • dominique Barthès-Biesel
l’utc créE
• catherine Marque • Marie-christine Ho Ba tho ** cNrs pour BMBi (BioMécanique et Bioingénierie) : erA cNrs 999, urA cNrs 858, uMr cNrs 6600, uMr cNrs 7338
• Biosys : réactifs de luminescence pour effectuer des analyses microbiologiques rapides notamment en agro alimentaire ou des réactifs de diagnostics pour laboratoires d’analyses médicales.
• Bio2m : caractérisation des propriétés biomécaniques du muscle grâce à des ergomètres innovants.
• Bioparhom : conception et développement de produits autour de l’impédancemétrie (mesure de la résistance des tissus biologiques par l’envoi d’un courant de très faible intensité et de haute fréquence).
• p.a.r.i.s. : prenant le relais de Biosys en 1999, cette coopérative crée, transforme et fabrique des anticorps.
Génie informatique
RENATER Sous l’impulsion de Gilbert Touzot et de Harry Claisse directeur des systèmes informatiques des travaux sont effectués en commun avec l’Inria à Rocquencourt et à Grenoble. à la fin des années 1970 le travail en réseau s’effectue par modem. Lorsque le Groupement d’Intérêt Public Renater (Réseau National de Télécommunications pour la Technologie l’Enseignement et la Recherche) se met en place, l’UTC décroche la place enviable de point d’entrée du réseau pour la Picardie. 108 I
L’UTC, 40 ans d’histoire
Technologie eT ScienceS de l’homme
l’“école De compiègne” intervenue très tôt dans le domaine des sciences cognitives, l’utc s’est positionnée sur un créneau qui lui est propre. « Plutôt que de faire des machines qui pensent il s’agit de réaliser des outils qui aident à penser », explique charles lenay. il ne s’agit plus de naturaliser l’esprit, mais d’aller voir comment le social et les outils qu’il met à disposition (langage, écriture, ordinateur, livre) enrichissent et constituent la pensée.
Michel Lavalou
Ronan Stephan
Alain Storck
DIRECTEURS DE L’UNIVERSITÉ DE TECHNOLOGIE DE COMPIÈGNE
1972
Guy Deniélou
1987
1995
François Peccoud
2005
2010
2011
Pierre Charreyron
L’UTC, 40 ans d’histoire
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Premier b창timent du centre Royallieu.
• Obtention du label Carnot pour l’UTC et l’UTT : ce label, qui reconnaît la qualité de la recherche appliquée et partenariale, déclenche un soutien financier de l’État sur la recherche fondamentale. • Le logo est modifié pour symboliser l’ouverture de l’UTC. • Création d’une charte graphique présentant toutes les activités de l’UTC. • Création de la Semaine de la recherche et de l’innovation par le conseil régional de Picardie pour présenter et soutenir des projets de recherche évalués par un comité. • Refonte du site web.
2005
• Première édition du Prix de thèse. • Arrivée de Ronan Stephan, nouveau directeur succédant à François Peccoud. • Le CIACT valide 55 pôles de compétitivité dont deux pôles en Picardie : IAR industries et agro-ressources et I-Trans pour Transports innovants. • Création de l’Utseus avec les 3 universités de technologie (UT) et l’université de Shanghai (SHU), première école à développer une antenne UT en Chine.
2006
• L’eau en poudre : campagne d’affichage sur la recherche dans le métro par le conseil régional de Picardie • Création d’une licence pro en plasturgie et matériaux composites avec un lycée en Picardie pour développer une filière. • 12 décembre : décès de Guy Deniélou. • Albert Fert, prix Nobel, parrain de la promo. • Ronan Stephan participe à la création de l’Institut Européen de Technologie (IET).
2007
• Création d’une chaire d’hydraulique avec le Cetim. • Divergent change de nom et devient Uteam. • L’UTC est pour la première fois classée 1re école postbac (Le Point) et école la plus ouverte à l’international (L’Usine nouvelle). • Premier gala étudiant au château de Compiègne. • Création du journal Interactions à destination des entreprises partenaires.
2008
• 1er parrainage des associations. • L’UTC est à Montréal pour le sommet mondial de l’innovation. • Signature d’un accord pour la création d’un tronc commun à Valparaiso, Chili. • Création d’une nouvelle voie d’accès au diplôme d’ingénieur HuTech pour les bacheliers L option math, et pour les bacheliers ES et S bien sûr, réconciliant les sciences, les technologies, les sciences humaines et sociales. • L’UTC lance sa web TV.
• Création avec l’INERIS de la chaire sur la toxicologie prédictive pour accompagner les entreprises dans la mise en place de la réglementation Reach. • Premiers projets labellisés centre d’innovation. • Médaille de bronze à Sabine Bensamoun au congrès mondial de biomécanique. • Partenariat original entre l’UTC et l’ETS à Montréal.
2009
• Premier Collegium CNRS UTC permettant une meilleure interaction formation/recherche. • L’UTC lance avec Tremplin le parrainage par des diplômés d’étudiants entrant en 1re année de branche. • Daniel Thomas nommé président du pôle de compétitivité IAR. • Création de la Fondation UTC pour l’innovation.
2010
2011
• Alain Storck est administrateur provisoire après le départ de P. O. Charreyron. • Rapprochement entre l’UTC et l’UPMC comme 1er pôle de technologie. • L’UTC rejoint le PRES Sorbonne Universités comme membre fondateur. • Le président Nicolas Sarkozy est accueilli à Compiègne pour PIVERT. • Un diplômé emporte le Prix des Ingénieurs de l’année pour un logiciel de cartographie des réseaux. • L’UTC, classée 6e en France de toutes les écoles d’ingénieurs par Industries et technologie.
2012
2013
• Signature de la convention groupe UT. • Lancement de l’écosystème d’innovation, un levier de développement pour l’UTC. • Le congrès Qualita est accueilli à l’UTC pour fêter ses dix ans. • Premier workshop international du Labex MS2T. • Sommet de l’innovation sur les territoires innovants à l’université de Liège avec HECULg et l’ETS. • 40 ans à l’UTC : colloque « Innover l’innovation » à la Sorbonne avec des personnalités internationales. L’UTC, 40 ans d’histoire
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