59h Ă Rio de Janeiro
VAGUE56 # issue 12
R
io de Janeiro n’est pas une ville où passer un week-end quand on vient de Bretagne. Et pourtant, mon meilleur ami steward m’a offert l’occasion d’y passer 59h histoire de fêter ensemble mon enterrement
de vie de garçon. Il est évident qu’une occasion comme celle-ci ne se refuse pas. Mais un inconvénient majeur entourait cette petite aventure : une heure avant le décollage de Charles de Gaulle, je ne savais toujours pas s’il restait au moins une place dans l’avion pour moi. Un petit stress qui rendait ce voyage encore plus irréel et inaccessible. Il était 22h30, j’avais passé la journée dans les transports et je ne me voyais pas appeler un taxi pour repartir dans l’autre sens. Après une discussion dans la salle d’embarquement avec un Brésilien qui m’a fait quelques recommandations du style «demandez toujours la carte d’identité d’une prostituée car il y a beaucoup de mineurs» ou «si on vous attaque ne jouez pas aux héros et donnez tout ce que vous avez», la charmante hôtesse m’appelle pour me donner ma carte d’embarquement définitive : Siège 35B... Là c’est le bonheur, c’est sûr je pars. Je suis les recommandations de mon ami et j’essaye de rentrer le dernier dans l’avion. Pas facile, il y a toujours des traînards et je rentre avant dernier. Je vois alors mon ami pour la première fois sur son lieu de travail, grand sourire, c’est génial de partir ensemble. Petit bonus, il reste de la place en classe supérieure et je vais pouvoir pour la première fois dans un avion allonger mes jambes entièrement et passer 11h de vol dans les meilleurs conditions pour être frais et dispo arrivé là-bas. Heure d’arrivée prévue 5h du matin heure locale. C’est parti pour 59h à Rio.
Paris
Arrivée 5h du matin à l’aéroport, après les formalités direction l’hôtel en bus : 1h de route et une moiteur incroyable dans l’air avec 90% d’humidité et un ciel sans nuage.
H1à2
11h de vol Rio
Corcovado ils e sovelela Levrerled fa s su
Infos vol L’hôtel
H3à7 Pain de sucre
Copacabana Moi plutôt content
A
près un sérieux petit déjeuner (tout à volonté) sur la terrasse de l’hôtel dominant la célèbre plage de Copacabana, nous sommes partis voir les vagues à pieds sur Ipanema (1 sur la carte), plage mieux orientée pour recevoir la
houle.
Un peu déçu, les vagues sont petites mais elles sont creuses et surtout l’eau est translucide. On décide de ne pas louer de planche mais plutôt de faire du bodysurf et surtout de prendre des photos aquatiques. On est resté 3h dans l’eau. Un vrai plaisir.
Bienvenue dans la piscine d’Ipanema
Autoportrait en mode dauphin
H 8 Ă 16 es de
es dizain d t e s, nt ne a m r e p t oo ains de f r r e t 0 3 e d s lu p : na Copacaba t volley oo f u a r e u jo r ou p .. y. terrains de volle
R
etour à l’hôtel pour une douche puis on décide de partir en taxi au Pain de sucre (2 sur la carte). nous
La montée se fait par 2 téléphériques :
le premier
fait monter à un premier palier où la vue est déjà magnifique. On
s’attarde un peu puis on monte en haut du Pain de sucre. Cette fois c’est grandiose, on domine toute la ville de Rio, on se rend compte de son immensité et de cette baie qui s’étend jusqu’à l’horizon. Le soleil se couche tôt et on est aux premières loges pour voir le spectacle. On décide de s’attarder jusqu’à la nuit pour profiter des éclairages nocturnes. On boit quelques Kaipi, boisson à base de rhum local, citron vert et sucre, très bon mais ça attaque. On descend avec le dernier téléphérique bien entamé.
Corcovado
Premier palier, direction le vrai Pain de sucre avant que le soleil ne se couche. A droite l’océan Atlantique, à gauche l’entrée de la baie
440 m d’altitude
Bien placé pour l’apéro
Notre h么tel plut么t bien plac茅
Vue panoramique
Rio by night. C’est là qu’on se rend compte de l’immensité de cette ville
H 17 à19
O
n fini la soirée dans un restaurant assez spécial. Le principe est alléchant : buffet à volonté dans un premier temps avec absolument de tout sauf de la viande et ensuite, une fois à table, des serveurs nous abordent
avec des brochettes de viandes, toutes sortes de viandes délicieuses, super bien cuites et à volonté.
Autant dire qu’on a bien finit cette première journée.
La viande est un vĂŠritable dĂŠlice
H 26à 39
M
auvaise nouvelle : le mauvais temps est arrivé. Et Rio sous la pluie n’offre pas beaucoup de possibilité. Pas de Corcovado, pas de visite de la forêt amazonienne. On cherche quoi faire au
petit déjeuner et on finit pas se décider pour une courte séance de bodysurf dans un premier temps, et visite du parc botanique. On y est allé en bus, histoire de bien vérifier qu’ils roulent comme des tarés. Visite du parc incroyable, somptueux sous une pluie torrentielle. Restaurant à se péter le bide pour le midi après être rentrés tremper à l’hôtel. On passe ensuite la soirée dans le quartier des bars «qui bougent» pour quelques verres.
Un colibri, une chance incroyable cette photo
Le temps s’est dégradé avec un taux d’humidité voisin des 99%...
Magnifique serre aux orchidĂŠes avec des formes et couleurs jamais vues.
Sélection de la soirée avec au porgramme des immeubles de couleurs kitsh, des danses dans la rue, des danses dans les bars, de l’alcool et des filles (photo avec mon téléphone)
Repas au sec... pas de doute possible sur leur passion du football.
H 46 à59
A
près une nuit répratrice, un petit déjeuner toujours aussi grandiose, nous sommes allés faire du bodysurf juste devant l’hôtel. J’ai laissé mon caisson dans la chambre pour profiter d’une houle qui a largement grossie dans la nuit. Le ciel est toujours plombé mais les tubes du shorebreak sont larges et puissants. Nous sommes restés
2 bonnes heures à nous faire enfermer dans des tubes juste devant l’hôtel puis je suis parti seul faire un tour dans Rio histoire de voir un tout petit bout de cette ville. Début d’après midi on se retouve dans le hall pour partir à l’aéroport. J’apprends déjà que l’avion est plein de chez plein. Le capitaine est sympa et nous rassure en nous disant qu’on trouvera bien une place pour rentrer. Et quelle place, j’ai fait le décollage dans le cockpit : et décoller au coucher du soleil alors que le soleil revient au dessus de la baie de Rio, je peux vous assurer que rien que pour ça le voyage valait le coup.
Shorebreak mignon avec beaucoup de touristes à l’eau... niveau décevant.
Les célèbres pavés de Copacabana en forme de vague sur toute la longueur de la plage
Derrière les hôtels de luxe, la réalité nous rattrape
Petit port devant l’hôtel
Retour en bus vers l’aéroport, ces constructions précaires bordent l’autoroute jusqu’à l’horizon pendant des dizaines de kilomètres
Vol Rio Paris tristement célèbre dans le cockpit. Moment incroyable lorsqu’on a contourné cet énorme nuage où éclataient des dizaines d’éclairs à chaque minute.
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