N°10 SEPTEMBRE 2014 LE MAGAZINE DE L’INNOVATION POUR LA RECHERCHE ET L’INDUSTRIE
ÉLECTRONIQUE | MESURE VISION | PHOTONIQUE | RF HYPER
//// TENDANCES ET MARCHÉ
//// TENDANCES ET MARCHÉ
L'électronique mondiale devrait progresser de 3,2% par an jusqu'en 2017
Les robots et la dépendance
//// AVIS D'EXPERTS
La mesure en flux de production en agro-alimentaire //// INNOVATION
//// TECHNO
NOMINÉS AUX TROPHÉES DE L'INNOVATION ENOVA PARIS
Les OLED : marchés actuels et perspectives d’applications
//// FOCUS SALON ENOVA PARIS //// DOSSIER
CEA Tech part à la reconquête de l’industrie
plus riche, plus complet, plus innovant
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Sommaire TENDANCES & MARCHÉS
Édito L’électronique mondiale devrait progresser de 3,2 % par an. Reflet de cela, les robots industriels évoluent en robots d’assistance et sociaux. Et à l’extrême, le corps connecté n’est plus une simple vue de notre imagination, mais une réalité. Le Pôle de Services d’Airbus Defence & Space met à la disposition de ses partenaires industriels une panoplie exceptionnelle de moyens en métrologie ou CND. Pour assurer ces développements, il faut une continuité entre la recherche et l’industrie. CEA Tech est là pour reconquérir la compétitivité de la France et maitriser le déploiement industriel des technologies clés génériques. Principal vecteur de différenciation sur un marché concurrentiel, c’est donc l’innovation qui met en lumière un savoir-faire, une expertise technologique et des efforts de recherche. Les nominés aux trophées de l’innovation ENOVA PARIS, Forum Radiocoms et CAP’TRONIC et les autres 80 nouveautés annoncées en sont le reflet. Électronique, Mesure, Vision, Optique, PMR toutes ces technologies sont présentes à ENOVA PARIS et au Forum Radiocoms. Plus riche, plus complète, plus innovante, tels sont les qualificatifs de cette édition 2014. Programme de conférences élargi, présence des grands noms de la machine de production, retour de la sous-traitance électronique, un Espace Systèmes embarqués & communicants dédié, autant d’atouts qui feront de votre visite (16, 17 et 18 septembre à Paris) un déplacement profitable. Dans l’attente de vous accueillir, nous vous souhaitons une bonne lecture ! Thierry Guermonprez
04 L'électronique mondiale devrait progresser de 3,2% par an jusqu'en 2017
06 Le marché français de l’instrumentation de mesure & du test a reculé de 9% en 2013
08 Les futures antennes seront des systèmes complexes combinant élément rayonnant, circuit et algorithmes
09 Les robots et la dépendance 10 La Radiocommunication Professionnelle a 70 ans !
TECHNO 12 Les OLED : marchés actuels et perspectives d'applications 16 Surveillance de la santé structurelle du Pont Wadi Leban en Arabie Saoudite : une instrumentation 100% fibre optique
17 Une clé électronique chez ASTERIX 18 Quand la science rejoint la fiction
FOCUS SALON ENOVA PARIS 20 ENOVA PARIS 2014 : plus riche, plus complet, plus innovant
DOSSIER RECHERCHE & INDUSTRIE 25 CEA Tech part à la reconquête de l’industrie 30 Le pôle de services d’AIRBUS Defence & Space
QUOI DE NEUF 32 ASM Assembly Systems, CEMENTYS, EUROPLACER, KEYSIGHT TECHNOLOGIES, MOBYJET, NET NEW ELECTRONIC TECHNO, SJM EUROSTAT, W-TECH
INNOVATION 34 Les nominés aux trophées de l’innovation ENOVA PARIS 36 Les nominés au trophée de l’innovation Forum Radiocoms 37 Les nominés aux trophées de l’innovation CAP’TRONIC
AVIS D'EXPERTS 39 La mesure en flux de production : étude de cas en agro-alimentaire
VIE DE LA PROFESSION 41 Lauréats 2014 du prix fibre de l’innovation • Actu du CFM pour la rentrée • Denis Levaillant, nouveau Président de l’AFOP • Eric Fauxpoint Président du SIMTEC
N°10 - Septembre 2014 - GL events Exhibitions 24, rue Saint Victor - 75005 PARIS - France - Tél. : +33 (0)1 44 31 83 39 - Fax : +33 (0)1 44 31 83 42 - www.enova-event.com Directeur de la publication : Thierry Guermonprez - Communication/Rédaction : Laurène de la Chapelle, Valérie Moullec Houdret - Crédits photos : APFoucha, Fotolia - Publicité : Annie Marché Mouroux - Annonceurs : AGILENT, CEMENTYS, CONTROLES ESSAIS MESURES, DEL, ELECTRONIQUE MAG, ENOVA PARIS, ENOVA TOULOUSE, EUROPLACER, IDIL, MOBYJET, NET NEW ELECTRONIC TECHNO, NEXANS, PHOENIX, PRYSMIANGROUP, SCHOTT, SJM EUROSTAT, W-TECH - Impression : Cimaya - 15 000 exemplaires
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TENDANCES & MARCHÉS
L'ÉLECTRONIQUE MONDIALE DEVRAIT PROGRESSER DE 3,2% PAR AN JUSQU'EN 2017 UNE CHANCE POUR L'AMERIQUE DU NORD ET L’EUROPE Il y a 10 ans, l'Amérique du nord, l'Europe et le Japon sortaient à peine de la crise des télécoms, mais représentaient encore, ensemble, les deux tiers de la production mondiale d'équipements électroniques. En 2012, les pays aux économies historiquement développées ne représentaient qu'un peu plus de 40% de cette production électronique mondiale. Leur part a constamment décliné depuis lors, et dans le même temps, la spécialisation de ces pays sur les segments de l'électronique professionnelle n'a pas compensé leur déclin dans la production en grands volumes.
La production mondiale d'équipement électronique par région en 2012 (au centre) et en 2017 (sur le bord)
La production électronique mondiale, évaluée à plus de 1 410 milliards d'euros en 2012, est entièrement liée à l'économie mondiale et devrait croître en moyenne de 3,2% par an jusqu'en 2017 pour atteindre 1,655 milliards d'euros.
EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE L’éLECTRONIQUE MONDIALE PAR SECTEUR D'APPLICATIONS Les marchés traditionnels des TIC représentent encore la plus grande part de marché / production pour les appareils électroniques à travers le monde avec 66 % de la production électronique mondiale. Ces secteurs d'applications finaux restent essentiellement guidés d'une part par la demande du marché de masse et des dispositifs correspondants tels que les Smartphones, PC, tablettes ou téléviseurs et d'autre part par l'équipement de l'infrastructure connexe nécessaire pour faire face au trafic de données accru sur Internet.
Ces marchés sont maintenant pleinement engagés dans l'ère de la convergence numérique avec des conséquences profondes sur les stratégies et les organisations professionnelles de fournisseurs. L'exemple le
TENDANCES & MARCHÉS
plus frappant de cette tendance est la cannibalisation de la production de PC par les appareils mobiles comme les tablettes numériques et les smartphones. En 2012, la valeur de la production de PC a déjà été dépassée par la production combinée de smartphones et tablettes. Et dans la même année, la production électronique professionnelle - comprenant des équipements électroniques embarqués dans les systèmes aéronautiques, défense et sécurité, de l'automobile, trains, navires, équipements médicaux ... mais aussi dans une multitude de produits utilisés dans l'industrie - devrait augmenter de manière significative, de 486 milliards d'euros en 2012 à 656 milliards en 2017 ou 40% de la production électronique mondiale, comparativement à 34% cinq années plus tôt. La production mondiale de matériel électronique par marché en 2012 (au centre) et en 2017 (sur le bord)
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Taux de croissance de la production de matériel électronique par secteur d'applications : l'électronique mondiale devrait progresser de 3,2% par an jusqu'en 2017. AVEC UN TAUX DE CROISSANCE MOYEN DE 4,3% JUSQU'EN 2017, L'éLECTRONIQUE DéDIéE AUX SECTEURS DE L'AéROSPATIALE, DE LA DéFENSE ET DE SéCURITé EST ENTRAÎNéE PAR PLUSIEURS FACTEURS : - Le besoin de la société de sécurité est profondément lié au processus de la mondialisation et de la vulnérabilité des économies développées à la fois par les menaces externes et internes. Le marché de la sécurité couvre en fait un large éventail de concepts de la sécurité des citoyens et des pays (sécurité intérieure ) à la confiance dans les technologies numériques ( informatique de sécurité), faisant de la sécurité un marché très hétérogène à la fois d'un point de vue de la demande et d'un point de vue de l'offre (air, protection du port de la mer, ID biométriques, détection de produits chimiques, etc.) - Alors que les budgets de défense sont réduits dans les économies matures, ils continuent d'augmenter dans les pays en développement. - Le marché de l'aéronautique civile est en plein essor, tiré par une forte demande dans le voyage aérien, en particulier dans les pays émergents. En outre, la valeur de l'équipement électronique utilisé par les avions modernes augmentera considérablement avec l'arrivée de la génération de « l’avion plus électrique », comme le B787 ou A350. DÉCISION estime que la part de l'équipement électronique embarquée sera presque doublée, passant de 6% pour les avions d'ancienne génération à 11% pour les avions de nouvelle génération. Cela va naturellement augmenter la production de l'électronique pour le marché de l'aéronautique. AVEC UN TAUX DE CROISSANCE MOYEN DE 7% JUSQU'EN 2017, L’éLECTRONIQUE DéDIéE AU SECTEUR DE L’AUTOMOBILE EST TIRéE PAR DEUX FACTEURS PRINCIPAUX : - Structurellement , la demande mondiale pour l'automobile va continuer à croître grâce à la forte demande des pays émergents, pour lesquels les taux de pénétration de l'automobile sont encore à un niveau faible. - Le montant de l'électronique par voiture va monter en flèche grâce à de nouvelles technologies embarquées. Les trois principales innovations électroniques qui stimuleront la croissance de l'électronique automobile sont : • Augmentation de l'efficacité énergétique avec l'électrification des trains d'entraînement, le remplacement de la mécanique par l'électronique à puce, connexion de réseau intelligent etc. • Plus de dispositifs permettant la communication entre les voitures, les personnes et les infrastructures. • Plus d'équipements de sécurité de pointe comme les systèmes de gestion du trafic, les technologies d'assistance au conducteur etc. AVEC UN TAUX DE CROISSANCE MOYEN DE 6,5% JUSQU'EN 2017, LA PRODUCTION D'éQUIPEMENTS éLECTRONIQUES POUR L'INDUSTRIE DEVRAIT AUGMENTER À UN RYTHME RAPIDE : - L'industrie électrique et électro-mécanique bénéficie également des progrès en termes de performance et de productivité offerts par la technologie électronique. Pour répondre aux défis universels de la gestion de la consommation d'énergie, le contrôle des dépenses de soins de santé du vieillissement des populations, ou les demandes de mobilité accrue, tous les segments industriels réinventent leurs produits et solutions. - La production de l'électronique industrielle et médicale mondiale va commencer un nouveau cycle de croissance de 2012 à 2017. Source : Extrait du Rapport mondial Electronic Industries 2012 - 2017 réalisée par DECISION (Mars 2014) www.decision.eu
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TENDANCES & MARCHÉS
LE MARCHÉ FRANÇAIS DE L’INSTRUMENTATION DE MESURE & DU TEST A RECULÉ DE 9% EN 2013
L’industrie électronique française connaît une conjoncture contrastée selon les résultats de la dernière étude du Simtec. L’investissement est toujours présent dans certains secteurs, la recherche toujours active. Sur un plan général l’évolution du chiffre reflète une année où nombre de décisions ont été retardées, où le marché français, qui reste important, souffre d’un climat général des affaires peu propice.
I éVOLUTION DU MARCHé FRANçAIS DU TEST & MESURE EN 2013 ET EN 2014 Après plusieurs années de croissance, la stabilisation espérée pour 2013 n’a pas été atteinte, et le marché français a régressé de 4 à 5% par rapport à 2012. Cette baisse est à rapprocher de la baisse importante des investissements en 2012 et en 2013. L’une des conséquences en est la lenteur des décisions d’investissements suivie d’une accélération des procédures d’achat. Même le marché des services (métrologie, maintenance, etc.) a connu une légère contraction en 2013. Le marché de la location, lui, a été en croissance en 2013. Le 1er trimestre 2014 a été encourageant. Mais la visibilité reste très limitée. Sur l’ensemble de l’année, une stabilisation du marché, voire une légère reprise, est espérée.
RéPARTITION PAR LIGNE DE PRODUITS EN 2013 Marché français (M€) Instrumentation modulaire et logiciels associés
Evolution 2013/2012
50,09
-3,3%
Instrumentation d’énergie, alimentations de laboratoire et de test
11,462
-22,2%
Analyseurs de spectre
12,789
-18,6%
Analyseurs de réseaux RF et micro-ondes
11,434
+14,9%
Générateurs de signaux RF et micro-ondes
8,203
-21,1%
Testeurs radiocoms
15,872
-19,7%
Test
16,288
+14,2%
Télécoms filaires et optiques
15,847
-12,9%
TENDANCES & MARCHÉS
I AéRONAUTIQUE, DéFENSE, SPATIAL Le secteur de l’aéronautique civile est toujours très porteur. Mais fin de cycle de R&D chez Airbus et pas de nouveaux projets à court terme. Comme en 2012, le secteur de la Défense a été relativement stable en 2013. Des domaines comme la radio (écoute, interception) ou la guerre électronique ne sont pas touchés par les restrictions budgétaires. Le secteur spatial européen en général et français en particulier souffre en ce moment : concurrence accrue, guerre des prix, réduction d’effectifs chez Thales Alenia Space et Astrium (dorénavant Airbus Space & Defence). Contrat indien du Rafale : les entreprises se mettent en ordre de marche tant en France qu’en Inde. I TéLéCOMMUNICATIONS Le Marché est resté assez soutenu en 2013. Les investissements des opérateurs sont restés stables. Mais ils sont, comme les installateurs, bien équipés maintenant. De plus, l’ARPU a continué à baisser. Réseaux mobiles : déploiement massif de la 4G/LTE. Premier déploiement commercial d’un réseau LTE-Advanced au 2ème trimestre 2014. R&D sur la future 5G. En zones denses, multiplication des « small cells » de tous types. Cœurs de réseaux : généralisation du 100 Gb/s. Beaucoup de travaux en labo sur le 400 Gb/s, pour l’instant en 4 fois 100 Gb/s. L’accès en très haut débit a explosé en 2013, en FTTH notamment. Et devrait se poursuivre en 2014 et au-delà, car le plan Très Haut Débit a pris du retard. Les fabricants de chips destinés à la téléphonie mobile continuent de quitter la France: Renesas (Rennes), Motorola Mobility (Toulouse), dissolution de ST-Ericsson. I AUTOMOBILE 2013 : production de voitures en France = 1,45 millions d’unités, le plus bas niveau depuis 1996 !
Très bon niveau d’activité avec les équipementiers (Valéo, Faurcia, Continental, Delphi, Magneti-Marelli, etc.) qui se portent bien étant très présents à l’international. Véhicule électrique : quelques impacts pour le T&M dans tout ce qui concerne les batteries et leur recharge, ainsi que la consommation d’électricité du véhicule. Grand intérêt pour le développement prometteur de la « voiture connectée » qui constitue le premier segment des applications M2M par réseaux cellulaires I éDUCATION, RECHERCHE Recherche : les crédits de la Recherche Publique n’ont pas diminué en 2013. Sur le plan technique, la tendance est toujours à la montée en fréquences pour des applications dans les télécommunications ou dans le domaine des radars. Mais si le budget 2014 du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche progresse encore légèrement à +0,5%, les dotations aux grands organismes de recherche sont en baisse. Education : marché de type pluri-annuel et donc assez stable. Pour le T&M c’est un marché très drivé par les décisions prises au niveau de
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l’Etat dans le cadre des réformes. Le marché de l’Education fait l’objet d’un effort particulier de la part de la profession afin de familiariser les jeunes avec les appareils qu’ils pourront être amenés à utiliser plus tard. I éQUIPEMENTS INDUSTRIELS Energie : marché porteur, en particulier pour tout ce qui concerne l’efficacité énergétique. Moins pour les besoins sur le territoire national que pour les activités à l’international des acteurs français. Ferroviaire : marché stable en 2013. Les développements de la « voiture connectée » toucheront aussi les autres modes de transport dans le cadre d’une approche multi-modale des services à l’usager. Médical : marché en croissance (télémédecine, e-santé et objets médicaux connectés) mais toujours freiné par la difficulté de construire des business models. M2M : au-delà de l’automobile, des produits Grand Public, et du médical, le marché va toucher de nombreux secteurs industriels. Source : Extrait de l’Etude du Simtec publiée le 25 avril 2014 par Decision Etudes conseils sur www.simtec.org
RéPARTITION PAR MARCHé EN 2013
Autres Divers équipements industriels Education et recherche Automobile Télécoms Défense, aéronautique et spatial
Le marché français du test et mesure 2013 a reculé de 9% par rapport à l’année précédente, à 303 millions d’euros de chiffre d’affaires. Parmi les différents constats, la ventilation par marché est relativement constante d’une année sur l’autre, et les services ont, eux, reculé sur la même période (-11.1, à 106,595 M€).
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TENDANCES & MARCHÉS
LES FUTURES ANTENNES SERONT DES SYSTÈMES COMPLEXES COMBINANT ÉLÉMENT RAYONNANT, CIRCUIT ET ALGORITHMES
Après avoir produit plus de 1,2 milliard d’antennes dans divers types de systèmes voici nos prédictions : Une chose est certaine pour 2014 et l’avenir de cette industrie : le marché du sans-fil va continuer à exploser avec toujours plus de nouveaux produits connectés, qui apparaissent en même temps que les nouvelles applications et les nouveaux services.
Par Olivier PAJONA, Ph.D, Directeur R&D, Ethertronics
Après avoir produit plus de 1,2 milliard d’antennes dans divers types de systèmes, voici nos prédictions : Une chose est certaine pour 2014 et l’avenir de cette industrie : le marché du sans-fil va continuer à exploser avec toujours plus de nouveaux produits connectés, qui apparaissent en même temps que les nouvelles applications et les nouveaux services. Il existe une pression incroyable, que ce soit sur les opérateurs pour rentabiliser les réseaux LTE, ou sur les fabricants de produits connectés pour être inter compatibles sur les différents réseaux. L’objectif est toujours d’accroître la qualité de l’expérience utilisateur, en améliorant tout, depuis l’ergonomie des appareils, jusqu’à la qualité de service. Les fonctionnalités accrues et l’intégration physique poussée des antennes (l’espace physique alloué aux antennes a diminué de 25% par an en moyenne ces dernières années), créent un challenge incessant qui favorise l’éclosion de nouvelles technologies. Les fabricants de téléphones ou de produits M2M veulent minimiser leurs coûts avec une intégration plus simple et plus rapide des antennes mais souhaitent conserver la flexibilité nécessaire, en termes de bande de fréquences et de performances, pour atteindre tous les marchés porteurs mondiaux. L’équation n’est pas simple et pour ce qui est de la partie radiofréquence (RF) et des antennes, cela passe par des innovations au niveau système. En développant conjointement l’émetteur-récepteur RF et l’antenne, il est possible d’obtenir des structures plus compactes qui pourront couvrir les quarante bandes de fréquences utilisées dans les réseaux cellulaires à travers le monde, et également prendre en compte dynamiquement les effets extérieurs (main, tête, etc.) qui réduisent les performances antennes et systèmes. Le besoin d’expertise, en antennes actives, est donc très fort et les solutions sont de plus en plus complexes, car elles combinent des techniques de reconfiguration de bandes de fréquences, d‘adaptation dynamique d’impédance, ou encore de gestions de diagrammes de rayonnement, à des algorithmes innovant d’optimisation des performances réseaux. La demande pour des solutions intégrées combinant l’élément rayonnant de l’antenne, le circuit actif et l’algorithme de contrôle va également croître car cela soulagera les OEM des problèmes de validation et d’intégration de ces éléments, tout en réduisant le temps de développement des produits. En considérant le nombre, sans cesse croissant, de produits connectés et les challenges auxquels doivent faire face les OEMs, nous prévoyons donc que 2014 sera une nouvelle année positive pour les acteurs du marché des antennes, et tout particulièrement pour Ethertronics, positionnée sur les antennes, les circuits actifs RF et les solutions systèmes complètes.
Basée à San Diego, Ethertronics est une société high-tech fournissant des antennes et des solutions RF innovantes maximisant les performances des produits sans fil pour les opérateurs, OEMs et utilisateurs. La société, via ses différentes divisions, antennes, chipsets et systèmes, propose des services de conception et de production de systèmes antennes embarqués hautes performances, disponibles pour toutes les applications. Les technologies Ethertronics ont été choisies par les plus grands fabricants mondiaux de produits électroniques. Plus de 250 millions de solutions d’antennes sont livrées par Ethertronics chaque année.www.ethertronics.com
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TENDANCES & MARCHÉS
LES ROBOTS ET LA DÉPENDANCE Apparus initialement dans notre imagination - à travers les livres de science-fiction, puis les films - les robots apparaissent depuis quelques années dans notre quotidien. Hormis les robots industriels, qui ont été créés pour effectuer des tâches pénibles et répétitives à la place de l’homme, il existe deux types de robots : les robots d’assistance et les robots sociaux.
L
es robots d’assistance permettent d’apporter du confort dans la gestion du quotidien et peuvent améliorer les fonctions physiques des humains. Il existe par exemple les aspirateurs autonomes, les bras mécaniques, les monte-escaliers, les exosquelettes, etc. Les robots sociaux permettent quant à eux d’apporter du réconfort affectif et cognitif à travers leurs capacités conversationnelles et émotionnelles. Leur objectif est d’apporter un bénéfice psychologique. Ces deux types de robot semblent donc être une solution pertinente et naturelle au problème de la dépendance. En effet, par définition, les personnes en situation de dépendance ne peuvent pas effectuer toutes les tâches du quotidien de façon autonome, et sont la plupart du temps isolées. Cette solitude peut amener à des situations de dépression, particulièrement chez les personnes âgées. On imagine alors aisément que les robots d’assistance améliorent le niveau d’autonomie des personnes, tandis que les robots sociaux luttent contre leur sentiment de solitude, favorisant ainsi la diminution du nombre de dépression.
L
’utilisation des robots dans ce contexte est la conséquence d’une incapacité à répondre au besoin. En effet, pour s’occuper des personnes et lutter contre leur solitude, il existe des centres d’accueil, de réhabilitation, des maisons de retraite etc. Mais le nombre de ces structures et leur capacité d’accueil sont limités, et leur coût n’est pas négligeable. L’un des enjeux les plus importants est alors le maintien à domicile des personnes. Des aides à domicile se rendent chez les patients pour leur prodiguer des soins et leur apporter un peu de compagnie. Mais leur nombre est insuffisant pour couvrir tous les besoins, et il semble difficile économiquement d’embaucher davantage de personnels. D’autant plus que certaines personnes requièrent une attention constante, comme les personnes atteintes de troubles cognitifs par exemple. Les robots sont intéressants car ils sont constamment à domicile. Il devient envisageable de les utiliser pour surveiller l’environnement, prévenir des dangers, guider la personne dans son quotidien. En effet, la personne peut demander au robot d’enregistrer des rendez-vous, de lui rappeler de prendre ses médicaments, de la mettre en
communication avec sa famille, de lui donner des informations, etc. Et de façon automatique, le robot peut vérifier si la personne est en sécurité en vérifiant que le gaz n’est pas ouvert, que la personne n’est pas tombée, etc.
A
l’heure actuelle, la technologie n’est pas encore suffisamment avancée pour voir de tels robots évoluer de façon autonome dans nos environnements. Il reste des défis techniques importants à relever, même si certains robots simplistes émergent déjà dans des structures médicalisées. Les robots actuels sont parfois imposants et très lourds. Ils savent parler, marcher, faire des actions, mais ils n’ont pas encore les sens qui les rendraient performants. Ils n’ont pas la capacité d’analyser ce que la caméra voit (la vue), de comprendre ce que les personnes disent (l’ouïe), de sentir (l’odorat), de ressentir les objets qu’ils prennent, les personnes qu’ils touchent, leur impact sur l’environnement (le toucher). Et c’est seulement lorsque ces défis seront relevés, et que les robots pourront alors analyser leur environnement, qu’ils pourront occuper une place de choix dans notre quotidien.
C
ependant les progrès qui ont été réalisés depuis les années 90 sont largement encourageants, puisqu’il existe quand même des robots qui sont utilisés pour le bien-être des personnes. Parmi ces robots, nous trouvons actuellement un robot allemand Care-O-bot fabriqué par un organisme spécialisé dans la recherche en science appliquée : Fraunhofer. Bien qu’il ne soit pas encore autonome, ce robot est déjà capable d’aller chercher un objet - préalablement enregistré dans le système que l’utilisateur sélectionne sur son téléphone. Il peut également proposer des activités de divertissement, des exercices de stimulation cognitive, de la téléphonie vidéo (également utilisée pour mettre en relation la personne avec un centre de secours si celle-ci tombe par exemple). Concernant l’aspect affectif, des robots ressemblant à des peluches sont développés. Le premier robot compagnon Paro, développé en 1993 par le laboratoire AIST, a été testé auprès de personnes fragilisées (enfants et personnes âgées) de nombreuses fois. Les résultats montrent que ce robot a la capacité
Le robot Nao d’Aldebaran Robotics. d’apporter du réconfort psychologique. Cependant ces capacités d’interaction restent très simples. Pour permettre d’engager d’avantage l’utilisateur et de créer une relation avec un robot, le MIT a créé en 2002 le robot Leonardo qui est capable d’imiter les expressions humaines, de localiser certains objets et d’interagir avec eux. Ce robot inclut des théories psychologiques lui permettant d’apprendre, d’interagir et de collaborer de façon plus naturelle. Il n’existe actuellement pas de robot qui soit à la fois assistant et compagnon, c’est-à-dire qui soit à la fois fonctionnel et affectif. Récemment, des chercheurs essaient de rendre expressif des robots imposants comme le robot Baxter, commercialisé en 2012 par Rethink Robotics afin de favoriser leur acceptabilité. En effet, ce robot mesure environ 190 cm et pèse environ 140 kg. Les personnes pourraient être réticentes à travailler avec lui alors qu’il pourrait être utilisé pour faire des séances de rééducation à domicile par exemple.
C
es vingt dernières années, la robotique a considérablement évolué, permettant d’espérer une meilleure qualité de vie pour les personnes fragilisées ou isolées. Et même si le robot autonome n’existe pas encore, la technologie avance à grand pas, et de plus en plus de robots vont émerger et s’intégrer à notre quotidien. Et cela ne doit pas être source d’inquiétude, car le robot est fait pour faciliter la vie de l’homme, et pas pour la contrôler. Brigitte Le Pévédic, Docteure de l’université de Nantes, HDR de l'université de Bretagne-Sud Céline Jost, Docteure de l’université de Bretagne-Sud Source : Synthèse d’un article publié dans le N°2014-1 de la Revue de l’Electricité et de l’Electronique (REE)
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TENDANCES & MARCHÉS
La Radiocommunication Professionnelle
A 70 ans ! La radiocommunication professionnelle est née aux Etats-Unis il y a 74 ans, avec l'invention en 1940 du Handie-Talkie par Donald Mitchell (ingénieur chez Galvin Manufacturing devenu Motorola en 1947). En Europe ce n’est que 4 à 6 ans après qu’elle fait son apparition. C’est au début des années 1950 que les premiers réseaux de Radiocommunication Professionnelle apparaissent dans les grandes institutions comme la Police, la Gendarmerie, les Services d’Incendie et de Secours et dans les services d’EDF/GDF, de la SNCF ou au ministère de l’Equipement (DDE). Au troisième millénaire ce sont encore ces institutions qui sont les plus grandes utilisatrices de la Radiocommunication Professionnelle, outil indispensable pour les missions de sécurité. A l’origine la PMR (Private Mobile Radio autrement dit Réseau Privé Radio Mobile) fonctionnait principalement dans les bandes VHF (31 à 41 MHz & 68 à 88 MHz) et assurait le “transport” de la voix (300 à 3000 Hz) sans aucune signalisation suivant une technologie dite analogique. Puis des fonctionnalités supplémentaires ont été réclamées par les utilisateurs et les ingénieurs se sont efforcés d’y répondre : • Appel individuel : choix de communiquer avec un seul correspondant sur une fréquence partagée, sans que les autres utilisateurs n’entendent la communication. • Appel de groupe : appel de la totalité ou d’une partie des utilisateurs d’une même fréquence. On peut appartenir à plusieurs groupes. Retour d’appel sonore : accusé de réception, assurant que l’appel a bien été reçu. • Identification : affichage de l’appelant ou de l’appelé. Les Autorités de tutelles créées en 1958/1959 pour répondre à un besoin de structuration, ouvrent donc de nouvelles gammes de fréquences pour satisfaire le nombre croissant des demandes. Dans les années 1980/1990 l’augmentation croissante des besoins force les Autorités de tutelles à réduire l’espacement entre les canaux d’abord à 100 KHz, puis 50 KHz, 25 KHz, 12,5 KHz et même maintenant 6,25 KHz ! Soit jusqu'à 16 fois plus de canaux ! Simultanément les Autorités de tutelles décident de limiter les professionnels susceptibles d’installer et de mettre en place des structures de plus en plus sophistiquées en instaurant un agrément, qui sera supprimé en 2001 et remplacé par la liste des installateursintégrateurs radio du fichier FINISTEL géré par la FICOME en association
étroite avec le SNIR (Syndicat National des Installateurs Radio). Le SNIR est aujourd’hui la seule organisation professionnelle reconnue par les pouvoirs publics français pour représenter l’ensemble des installateurs-intégrateurs de solutions de radiocommunications professionnelles (PMR). Les constructeurs quant à eux, sont réunis au sein du GPRP (Groupe Permanent Radio Professionnelle). Cette association regroupe la quasi-totalité des constructeurs et intégrateurs spécialisés en radiocommunication professionnelle. Ses membres représentent un chiffre d’affaires de 850 Millions d’Euros et emploient 1300 personnes. LA RADIO PROFESSIONNELLE ET LE NUMéRIQUE Les technologies numériques ont fait leur apparition au milieu des années 1990. Tout d’abord le TETRA, TETRAPOL, APCO 25 ( aux EtatsUnis), GSMR-R (adopté par 38 pays pour les communications ferroviaires), puis DMR, dPMR et e-DMR. Ces normes ou protocoles, ô combien différents, fonctionnent en TDMA ou FDMA et prennent une importance croissante au fur et à mesure du renouvellement des réseaux. Avec TETRA et TETRAPOL, les normes ou standards DMR, dPMR et e-DMR tendent à s’imposer pour les utilisateurs souhaitant bénéficier des possibilités fonctionnelles du numérique à un coût abordable. Elles offrent une confidentialité et des fonctionnalités propres à satisfaire les besoins de la plus grande partie des utilisateurs, même les plus exigeants en matière de sécurité : transmission de données, radiomessagerie, duplex, transmission voix et datas simultanée, toutes applications qui n’existaient pas en analogique. L'AVENIR La PMR intègre aujourd'hui les besoins en transmission de données à très haut débit de certains très gros réseaux. La conjonction des réseaux radio numériques privés et du LTE est déjà en marche. La plupart des grands constructeurs proposent aujourd'hui des solutions TETRA-LTE, apportant une réponse aux besoins des grands utilisateurs de l'énergie, du transport et de la sécurité. Cependant, le LTE restera dédié à ces grands réseaux ayant des besoins importants de transmission de données à très haut débit (videos, images, fichiers volumineux...). L'évolution des technologies numériques permettant d'ores et déjà de répondre aux besoins de tous les autres utilisateurs pour lesquels la priorité reste l'instantanéité des communications, la sécurité des échanges et l'efficacité opérationnelle en situation de crise.
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TECHNO
Les OLED : marchés actuels et perspectives d’applications Les OLED, diodes électroluminescentes organiques, suscitent actuellement beaucoup d’enthousiasme et apportent de nouvelles perspectives dans le domaine de l’éclairage. Aujourd’hui employées à l’échelle industrielle dans des écrans d’appareils mobiles, elles commencent à percer le marché des téléviseurs. Quels seront les prochains marchés, et à quelles échéances ? C’est pour répondre à cette question que nous présentons ici un bilan des propriétés des OLED, de leurs performances actuelles et à venir et des verrous technologiques qui restent à lever.
LE MARCHé DES OLED L’OLED représente aujourd’hui une technologie de source de lumière extrêmement prometteuse. Ses propriétés naturelles permettent d’envisager à l’avenir un éclairage large, diffus, non éblouissant, sur une surface extrêmement fine, éventuellement incurvée voire même flexible. Ainsi, elle ne se présente pas comme une solution de substitution à une technologie existante, mais elle offre bel et bien des perspectives inédites pour appréhender et concevoir l’éclairage de demain. De nombreuses anticipations et images de synthèse montrent à quel point ces sources sont capables de réaliser des fonctions inenvisageables avec les technologies actuelles. On peut par exemple citer des fenêtres OLED, qui laisseraient passer la lumière le jour et s’illumineraient la nuit, des murs éclairants ou des véhicules carrossés de lumière. Les OLED déchaînent à l’évidence l’imaginaire des créatifs, mais elles n’en sont encore qu’aux premiers balbutiements dans le domaine de l’éclairage. Cependant, il existe un marché sur lequel l’OLED a déjà pris une part importante : il s’agit des écrans pour appareils portables, avec les fameux AMOLED (active matrix of OLED), qui équipent toute une gamme de téléphones mobiles. Sounil BHOSLE Oliscie Georges ZISSIS, David BUSO, Gérald LEDRU, Cédric RENAUD, Marc TERNISIEN Laboratoire Plasma et Conversion d'Energie Université Paul Sabatier Manuel LOPES Toulouse Tech Transfer sounil.bhosle@oliscie.fr
LES éCRANS Les OLED ont trouvé leur place ces dix dernières années dans le domaine des écrans pour appareils mobiles, sous forme de pixels associés en matrice. Contrairement à un écran LCD qui produit une image en occultant certains points d’un rétroéclairage, l’écran OLED produit lui-même sa lumière, chaque pixel étant une source lumineuse en soi. Il en résulte un gain de poids, d’épaisseur et d’efficacité lié à l’absence du rétro-éclairage. Le contraste de l’image s’en trouve également renforcé. La fréquence de rafraîchissement de l’image peut également être portée à des valeurs supérieures à celle d’un écran LCD et reproduire ainsi les mouvements avec une très grande fluidité. Dans le domaine des écrans OLED, on distingue la technologie PMOLED (Passive Matrix of OLED) et l’AMOLED. La première technologie est la plus ancienne. Elle est basée sur une matrice de pixels OLED qui sont alimentés séquentiellement par ligne. Ainsi, les pixels d’une image ne restent allumés qu’une fraction du temps de rafraîchissement de l’image et doivent donc être instantanément beaucoup plus brillants qu’ils n’apparaissent visuellement en moyenne. Ceci est d’autant plus marqué que l’écran est grand et que le temps de rafraîchissement de l’image est important. La technologie PMOLED, compte tenu de son coût attractif, reste employée pour des écrans de petite taille, de faible résolution et présentant une faible gamme de couleurs. Elle reste moins durable et moins fiable que la technologie AMOLED. Dans son principe de base, un pixel d’écran AMOLED est constitué d’une OLED associée à un transistor qui assure son allumage ou son extinction selon un signal de commande. Ainsi, un pixel allumé le reste durant tout le temps de rafraîchissement de l’image et il n’est donc plus nécessaire de le « suralimenter ». Les tensions de fonctionnement sont ainsi moindres, la fiabilité et la durée de vie accrues, et surtout, ce mode de fonctionnement n’impose plus de contraintes sur le temps de rafraîchissement entre deux images et donc sur la taille et/ou la résolution de l’écran. C’est ainsi que depuis 2007-2008, années de pénétration du marché de cette technologie, les écrans AMOLED gagnent du terrain dans les applications mobiles telles que les écrans de téléphones portables, les tablettes et même les téléviseurs. Samsung et LG commercialisent actuellement (en faible volume) des téléviseurs AMOLED de grande taille (140 cm de diagonale) qui bénéficient de tous les atouts de la technologie OLED : profil incurvé, épaisseur de l’ordre du centimètre, fréquence d’image élevée au point de pouvoir diffuser simultanément deux programmes différents adressés individuellement aux spectateurs munis de lunettes synchronisées. Le transfert de la technologie AMOLED de l’écran de téléphone au téléviseur n’est pas la simple application d’un facteur d’échelle. L’enjeu est d’envergure. En effet, les exigences de performances et surtout de stabilité dans le temps sont largement plus contraignantes pour un téléviseur, que l’on est supposé garder autour de 10 ans, que pour un téléphone qui se change en moyenne tous les deux ans. La technologie OLED souffre actuellement encore d’une faible durée de vie par rapport aux autres technologies. Ainsi, ces nouveaux téléviseurs doivent prouver leur robustesse dans le temps et dans un environnement autre qu’un laboratoire de test ou un salon commercial.
Smart Forvision
L’AUTOMOBILE On sent aujourd’hui une forte effervescence autour de l’OLED dans le domaine de l’automobile. Même s’il n’y a pas aujourd’hui d’équipements OLED produits en masse pour ce marché, la plupart des grandes marques ont démontré leur intérêt pour la technologie au travers de prototypes plus ou moins futuristes. L’emploi de cette technologie concerne parfois l’écran de l’ordinateur de bord mais également l’éclairage de l’habitacle ou même les feux extérieurs. L’un des concepts les plus ambitieux dans le domaine est la Smart Forvision, produit de la collaboration entre Smart et BASF, où des OLED transparentes placées sur le toit laissent passer la lumière du jour et produisent de la lumière la nuit (figure 1). Les grandes entreprises du domaine des OLED que sont Osram, Philips ou Astron Fiamm ne sont pas en reste et ont toutes participé à l’élaboration de concept-cars avec des géants de l’automobile. Les OLED, grâce à leur finesse et à leur facilité d’intégration, apportent à l’industrie automobile de formidables perspectives en matière de conception de nouveaux éclairages d’habitacles, mais également une plus grande flexibilité et une réduction des coûts de montage des éclairages extérieurs et de signalisation. Cependant, les OLED ne sont pas aujourd’hui au niveau du coût de production exigé par l’industrie automobile et de nombreux travaux de recherche sont actuellement menés dans le domaine. Ils rassemblent des acteurs majeurs de l’industrie automobile et du domaine des OLED, certains étant même financés en partie par les pouvoirs publics. Ainsi, le projet allemand So-Light a-t-il été financé à hauteur de 14,7 millions d’euros par le ministère fédéral allemand de l’éducation et de la recherche. Il a rassemblé des acteurs de premier plan tels que Hella et Novaled et a débouché sur de nouveaux concepts et procédés pour l’adaptation des OLED aux contraintes spécifiques à l’automobile. Osram, de son côté, a dévoilé l’été dernier ses projets de développement d’une gamme d’OLED spécialement destinées à l’automobile. Ces OLED bénéficient en particulier d’une tenue à des températures supérieures à 85 °C pendant plusieurs milliers d’heures. Cette condition, qui fait partie du cahier des charges des équipements automobiles, représente un véritable défi technologique pour un composant organique qui supporte traditionnellement mal les températures supérieures à 60 °C. Il faudra donc plusieurs années avant que les voitures de série soient dotées d’éclairages OLED, mais plusieurs analyses prospectives indiquent qu’après les écrans, le prochain domaine d’application des OLED sera l’éclairage automobile (figure 2).
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Source : Nanomarkets
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Figure 2. Taux de pénétration des OLED dans le marché automobile.
Figure 1. Utilisation d’OLED transparentes dans un habitacle automobile.
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Figure 3 : Luminaires à base d’OLED.
L’éCLAIRAGE Les OLED d’aujourd’hui souffrent typiquement de trois défauts : - Leur efficacité, c’est-à-dire leur capacité à transformer l’énergie électrique en « énergie lumineuse » reste faible, entre 20 et 40 lm/W. C’est plus que les lampes à incandescence mais moins que toutes les autres. - Leur durée de vie est trop courte : typiquement quelques milliers d’heures, contre 10 000 h pour un éclairage à tubes fluorescents. - Leur flux, c’est-à-dire leur puissance rayonnée, reste trop faible pour vraiment éclairer. Le flux typique d’une OLED d’environ 10 cm de diamètre est autour de 30 lm. À titre de comparaison, c’est la lumière que produit une ampoule de vélo. Bien sûr, on peut toujours multiplier les OLED pour obtenir le flux nécessaire. L’efficacité, la durée de vie et le flux sont justement les trois propriétés essentielles pour qu’une technologie perce le marché de l’éclairage. En effet, compte tenu de la part de la consommation d’électricité dédiée à l’éclairage (10 %, hors éclairage public) et des contraintes de maîtrise de cette consommation d’énergie, une nouvelle technologie ne peut prétendre au domaine de l’éclairage que si elle est au moins aussi efficace que celles déjà présentes sur le marché. En la matière, les sources historiques (tubes fluorescents par exemple) font toujours bonne figure, sans parler des LED, dont les performances sont égales ou supérieures, et surtout en croissance constante. Il y a quelques années, l’envol du marché des OLED pour l’éclairage s’envisageait courant 2013. Aujourd’hui, selon Nanomarkets, il n’est pas attendu avant 2017. Des verrous technologiques importants subsistent pour que les OLED aient des performances au niveau des exigences de l’éclairage général. En attendant, il reste l’imagination et la créativité que suscite cette technologie et on la trouve par exemple employée dans des applications expérimentales ou pour de l’éclairage de prestige (figure 3).
TECHNOLOGIE DES OLED Fondamentalement, une OLED est une source de lumière basée sur le rayonnement d’un semi-conducteur organique, c’est-à-dire issu de la synthèse chimique. La structure de base d’une OLED est constituée d’un substrat, c’est lui qui assure la base mécanique de la structure, couvert d’une électrode transparente sur laquelle est déposé un ensemble de couches organiques (d’une épaisseur individuelle typique de 0,1 micron). Vient enfin la dernière couche métallique qui constitue la seconde électrode. Le composant est ainsi alimenté par le biais de ces deux électrodes, qui polarisent l’ensemble des différentes couches sur toute leur surface. C’est cette structure qui explique le caractère fin, étendu et éventuellement flexible d’une OLED. Deux technologies se distinguent aujourd’hui. Il s’agit des P-OLED (ou PLED, pour Polymer OLED) et les SM-OLED (small molecules OLED). Elles diffèrent par le type de molécules employées dans les différentes couches (polymères à longues chaînes carbonées ou petites molécules, souvent des organométalliques), mais également par la méthode de dépôt employée. Les PLED sont généralement déposées en phase liquide, par spin-coating alors que les couches des SM-OLED le sont par évaporation sous vide. Cette dernière technique nécessite de nombreuses étapes dans le procédé de fabrication ainsi que l’immersion du substrat dans une enceinte sous vide poussé. Par conséquent, cette dernière technologie est beaucoup plus coûteuse et les prix s’envolent en fonction de la taille du substrat. C’est pourtant celle qui est utilisée dans la plupart des OLED disponibles sur le marché actuellement, compte tenu d’une efficacité et d’une durée de vie supérieure aux PLED. La pénétration des OLED dans de nouveaux marchés, en particulier celui de l’éclairage, nécessite encore l’amélioration de leur flux, de leur efficacité et de leur durée de vie. Ce sont des verrous technologiques qui restent à lever. Augmenter le flux Pour augmenter le flux d’une OLED, soit on augmente la densité surfacique de puissance rayonnée, soit on augmente sa surface. À efficacité constante, augmenter la densité surfacique de puissance engendre également un accroissement de la densité de chaleur à dissiper. Or, les semi-conducteurs organiques sont beaucoup plus sensibles à la chaleur que les semi-conducteurs cristallins. Certains composés subissent même des dommages irréversibles au-delà de 60 °C. Aujourd’hui, la luminance typique d’une OLED pour l’éclairage est de 1000 cd/m2, avec une densité de puissance absorbée d’environ 10 mW/cm2. À ces niveaux, dans une encapsulation en verre,
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l’OLED est environ à 35 °C pour une température ambiante de 20 °C. On conçoit donc que la marge de manœuvre est faible. La seconde solution, pouvoir fabriquer des sources de lumière sur de grandes surfaces, représente une des grandes attentes vis-à-vis des OLED mais elle pose également problème. En effet, l’uniformité d’épaisseur de chaque couche organique est essentielle au bon fonctionnement de l’OLED. Assurer l’uniformité parfaite d’une couche de 100 nm ne serait-ce que sur 1 cm2 est déjà un défi en soi. L’augmentation de la surface des OLED représente ainsi une difficulté technique de taille. La surface émissive des OLED pour l’éclairage aujourd’hui est d’environ 100 cm2.
Augmenter la durée de vie Les composés organiques utilisés dans les OLED sont extrêmement sensibles à certains composants de l’air ambiant, tels que l’oxygène ou l’humidité. Traiter la problématique de la durée de vie consiste en premier lieu à mettre une couche barrière entre le semi-conducteur organique et le milieu environnant. C’est ce qu’on appelle l’encapsulation. L’encapsulation par double paroi de verre (dont l’une est le substrat) est aujourd’hui largement utilisée pour les applications d’éclairage : c’est celle qui offre la plus grande durée de vie à un coût de procédé acceptable. Typiquement, on obtient des valeurs de l’ordre de 10 000 heures de la part des fabricants.
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Certaines pistes concernant le dépôt en phase liquide restent ouvertes et prometteuses. Mais plusieurs grandes entreprises ont annoncé la mise en service d’unités de production de masse. En mars dernier, Philips a ainsi inauguré une ligne de production présentée comme la plus grande (avec ses 2000 m2 de salles blanches) et la plus moderne du monde pour la production d’OLED destinées à l’éclairage. La problématique du coût est aujourd’hui dépendante de l’entrée dans le cercle vertueux qui entraîne le volume du marché et celui de la production.
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Figure 4. Enceinte d’évaporation de composés organiques.
Augmenter l’efficacité L’efficacité d’une OLED est liée à de nombreux facteurs. On peut mentionner en premier lieu les matériaux qui, selon leur type (fluorescents, phosphorescents, petites molécules, polymères…) présentent des efficacités radicalement différentes. Un autre facteur est l’extraction de la lumière, produite essentiellement dans l’une des couches organiques appelée couche émissive : elle doit traverser plusieurs matériaux avant de sortir du composant et participer à son rayonnement. Dans son cheminement, elle peut subir des réflexions multiples et donc une forte atténuation. L’efficacité maximale d’un composant OLED a été obtenue au début de l’année 2013 par NEC Lighting : elle est annoncée à 156 lm/W, mais très probablement dans des conditions sévères de laboratoire. Elle est d’environ 30 lm/W pour les produits disponibles sur le marché.
Cette problématique d’encapsulation est d’actualité et elle anime aujourd’hui de nombreux chercheurs et ingénieurs. Diminuer les coûts de production La technologie actuellement largement utilisée pour les OLED destinées à l’éclairage consiste en une évaporation de matériaux organiques sous vide (figure 4). Elle nécessite plusieurs traitements en boîte à gant, en salle blanche ou dans une enceinte sous vide, tels que le dépôt d’ITO (Indium Tin Oxide), sa gravure, le dépôt de PEDOT:PSS, puis celui des couches organique, la métallisation et enfin l’encapsulation. Il s’agit de nombreuses opérations, souvent manuelles, réalisées avec des équipements extrêmement coûteux, par du personnel technique hautement qualifié. Ceci engendre un coût de fabrication très élevé et rend la technologie OLED environ 100 fois plus chère que l’incandescence.
DES MARCHéS ENCORE À CONQUéRIR La technologie OLED a réalisé de formidables progrès ces dix dernières années. Elle est sur le point de dominer le marché des écrans d’appareils mobiles et elle se présente aujourd’hui sur le segment des téléviseurs avec d’excellentes perspectives. La prochaine étape, à moyen terme, concerne l’automobile où de nombreux projets ont débouché sur des prototypes et des réalisations concrètes. Mais d’ici quelques années, lorsque les avancées techniques permettront d’obtenir des OLED puissantes, efficaces et à grande durée de vie, elles révolutionneront notre façon d’appréhender l’éclairage général, en ouvrant des possibilités encore jamais envisagées avec des sources traditionnelles. Source : Article écrit pour la revue Photoniques
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Surveillance de la santé structurelle du Pont Wadi Leban en Arabie Saoudite : une instrumentation 100% fibre optique Fleuron du génie civil saoudien, le pont à haubans Wadi Leban à Riyadh (Arabie Saoudite) se situe sur une artère stratégique de la capitale. Le Ministère des Transports saoudien a décidé de le placer sous haute surveillance structurale grâce à une instrumentation 100% fibre optique proposée et réalisée par la société Cementys.
L
’objectif du projet est d’assurer un suivi continu et sur le long terme d’indicateurs structurels afin de surveiller le vieillissement de la structure en béton soumise à des conditions climatiques et de trafic extrêmes : gradient de température supérieur à 60 °C entre l’été et l’hiver, violents orages et tempêtes de sable, fort ensoleillement, trafic intense… La technologie de capteurs à fibre optique à réseau de Bragg choisie par Cementys s’est rapidement imposée comme étant la solution optimale pour instrumenter Wadi Leban. Non seulement les technologies de mesures électroniques traditionnelles atteignent leurs limites face aux dimensions importantes du pont (763 m. de long entre appuis, 176 m. de haut), obligeant une lourde opération de câblage, mais de plus, l’instrumentation à fibre optique présente de nombreux avantages tels que l’immunité électromagnétique, le multiplexage ou encore le déport de la centrale d’acquisition.
L
es pathologies de dégradation d’un pont à haubans sont multiples : sollicitation excédant les limites de conception (surcharge, vent, dilatations thermiques bloquées), fluage du béton, relaxation des haubans et aciers de précontrainte, corrosion, tassement différentiel des appuis. L’instrumentation d’un tel ouvrage exige une connaissance fine de son comportement structurel et combine la mesure de paramètres globaux (comportement global de l’ouvrage, éventuellement
conséquence de phénomènes locaux) et de paramètres locaux (phénomènes locaux uniquement). L’objectif d’une instrumentation de qualité est de réduire le nombre de capteurs et de les placer judicieusement afin d’assurer un suivi optimal et facilement interprétable.
C
oncernant le Pont Wadi Leban, le dispositif préconisé et installé par Cementys totalise 43 capteurs. Tous de technologie à fibre optique à réseaux de Bragg les capteurs mesurent les paramètres locaux, entre autres les ouvertures de fissures (CrackLux), et les paramètres globaux : inclinaison des pylônes (ClinoLux), flèche de la travée principale (TassoLux), ouverture des joints aux extrémités (DeltaLux) et évolution de la tension des tirants (DynaLux). L’inclinaison des pylônes traduit un phénomène d’équilibre des haubans ou de fluage du béton dans le pylône. La mesure de la flèche à mi-travée est un indicateur pour le fluage du béton dans le tablier, la perte de tension dans les tirants de précontrainte ou la perte de tension dans les haubans. L’ouverture des joints permet d’observer les phénomènes de dilatation thermique pouvant affecter l’ouvrage en cas d’apparition de contraintes internes. Enfin, la mesure de l’évolution de l’effort dans certains tirants (8 pour tout l’ouvrage) suffit pour suivre l’équilibre et l’évolution globale de l’ensemble des tirants. Chaque capteur intègre deux réseaux de Bragg pour auto-compenser finement les effets de la température.
Les paramètres environnementaux sont eux aussi suivis : température extérieure, humidité relative de l’air, vitesse et direction du vent, charge sur le pont (caméra endurcie). L’architecture de câblage profite de la possibilité de multiplexage offerte par les capteurs à fibre optique : l’ensemble des capteurs est regroupé sur 7 voies de mesure seulement (7 fibres optiques monomodes). L’utilisation d’une artère, comprenant plusieurs fibres optiques sur toute la longueur et la hauteur du pont, autorise une évolutivité du système (ajout ou modification de capteurs). Une unique centrale d’acquisition BraggLogger, située à la base d’un pylône, collecte l’ensemble des mesures toutes les 30 min et les transfère vers un serveur distant. Ce serveur permet le stockage pérenne et la diffusion des données sur le serveur Web sécurisé de Cementys, THMInsight.
A
ctuellement, le dispositif est en surveillance continue depuis plusieurs mois. Au terme de la phase d’apprentissage, les seuils d’alerte sont définis et paramétrés dans la centrale pour l’envoi automatique d’emails d’alerte. Ainsi, tel un médecin, le maître d’ouvrage peut surveiller les signes de vieillissement du pont Wadi Leban et optimiser la gestion de sa maintenance. Le monitoring en temps réel de la santé de l’ouvrage permet un diagnostic beaucoup plus fiable que de simples auscultations ponctuelles faîtes à travers des inspections ou mesures non destructives.
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Une clé électronique chez ASTERIX
Laurent Copois, Responsable de la Sécurité de PARC ASTERIX, se félicite :
La mise en place d’une solution de contrôle d’accès performante nous permet de répondre efficacement à nos objectifs : sécurisation des locaux sensibles, traçabilité des accès, gestion des droits à distance et de façon générale, maîtrise globale de la sûreté du site. L’ensemble des accès du parc a pu être équipé avec une solution unique, sans câblage, simple à installer et à utiliser. L’étendue de la gamme de cadenas et cylindres LOCKEN a permis de remplacer chaque cylindre mécanique existant sans modifier l’infrastructure d’accès. Son logiciel assure une gestion flexible des plannings d’accès et une parfaite traçabilité des opérations. 180 utilisateurs, personnels internes ou prestataires, accèdent aujourd’hui aux différents espaces avec la clé électronique LOCKEN.
Roland de la Chapelle, Directeur Général de LOCKEN www.locken.fr/
LA CLé SANS VARIURE MéCANIQUE, REPROGRAMMABLE ET NON REPRODUCTIBLE La solution de contrôle d’accès sans câblage répond aux besoins de nombreuses industries et est particulièrement adaptée aux sites, très grands sites ou sites distants, sensibles et stratégiques. Elle s’articule autour de trois éléments principaux : une clé digitale intelligente disposant des droits d’accès à validité réduite, des cylindres électroniques et des distributeurs de droits d’accès mobiles ou fixes, pilotés par une suite logicielle sécurisée, qui permet de paramétrer les autorisations d’accès et de capturer les données. La clé est le cœur de la solution : elle intègre la source d’énergie, les droits d’accès et permet la traçabilité. Sans variure mécanique, reprogrammable et non reproductible, elle apporte une réponse infaillible à la problématique du vol et de la perte. Les cylindres électroniques sont passifs : ils sont déverrouillés seulement lors du contact avec la clé qui transmet l’énergie et communique les droits d’accès. Ils s’installent, sans câblage et sans modification de portes, à la place des cylindres mécaniques existants et ne requièrent aucune action de maintenance.
Copyright « Les Editions Albert René / Goscinny-Uderzo »
La technologie de LOCKEN est le genre d’idée devant laquelle on se pose la question : pourquoi personne n’y a pensé plus tôt ? Dans la bouche de Roland de la Chapelle, Directeur Général de LOCKEN, elle semble aussi simple qu’un tour de clé. Ce dispositif intelligent a révolutionné la serrurerie. En passant d’une serrure mécanique à une serrure électronique, LOCKEN propose une technologie de rupture et déleste les trousseaux. Deuxième parc d’attractions en France, PARC ASTERIX, Société du groupe COMPAGNIE DES ALPES a choisi la solution de contrôle d’accès LOCKEN pour équiper l’ensemble des accès du parc. Véritable petite ville, avec de nombreux métiers amenés à coexister, PARC ASTERIX compte plus de 1200 salariés avec 80 métiers différents, chacun devant accéder à des zones spécifiques dans l’enceinte du parc. Les objectifs de sécurité exigeants d’une telle infrastructure impliquent de gérer au mieux les droits d’accès de chacun sur l’ensemble du site. Pour répondre à cet enjeu, PARC ASTERIX a installé plusieurs centaines de cylindres LOCKEN sur l’ensemble de ses accès : attractions, boutiques, restaurants, points photos, hôtels ainsi que les locaux sensibles comme les espaces dédiés à la maintenance.
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L’homme « bionique » est aujourd’hui une réalité. L’homme peut désormais être « interfacé » avec des machines ou des matériaux artificiels. Décryptage.
accroître ses capacités grâce aux machines et aux biotechnologies. Intelligence artificielle, robotique, nanotechnologies, matériaux biocompatibles : il est vrai que les scientifiques et les ingénieurs ne cessent d’innover.
QUAND LA SCIENCE REJOINT LA FICTION
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uatorze ans avant 2027 et la commercialisation des « augmentations » développées par la société Sarif Industries (1), 2014 pourrait être perçue comme l’année de « l’Homme augmenté ». Un article scientifique relatant les conclusions d’une expérience ayant permis à Dennis Aabo Sorensen, un homme amputé de la main, de retrouver le sens du toucher grâce à une prothèse expérimentale reliée aux nerfs de son bras a ainsi été publié. Et d’autres annonces ont suivi comme, par exemple, celles d’un consortium européen porté en France par le Pr. Renard (pancréas bio-
artificiel) ou celles de Pixium Vision (implants rétiniens) et de Carmat (cœur artificiel total). Le coup d'envoi de la 20 ème Coupe du Monde au Brésil a été donné par un jeune paraplégique équipé d'un exosquelette de 70 kilos contrôlé par ses ondes cérébrales, appelé “BRA-Santos Dumont”. Le jeune homme a ainsi pu frapper dans le tout premier ballon de la compétition. Homme réparé, homme aux fonctionnalités augmentées… la science et la technologie tendent à rejoindre la fiction. Les transhumanistes (adeptes d’un mouvement né en Californie dans les années 1980) soutiennent d’ailleurs que l’Homme pourra
LE CORPS CONNECTé Et même si cette vision semble encore (un peu) futuriste, force est de constater que « les smartphones sont devenus les prolongements de nos bras. Bras que nous n’aurons même plus besoin d’utiliser avec les Google Glass » (selon les propos d’un journaliste de CNET France). L’aura que rencontrent les Google Glass devrait d’ailleurs donner un coup de pouce à deux jeunes entreprises innovantes françaises aux technologies très prometteuses. Membre d’Opticsvalley, Laster Technologies a récemment lancé une campagne de pré-vente sur la plateforme de crowdfunding Kickstarter pour ses lunettes Laster See Thru. Ses lunettes, qui permettent d’afficher des informations en réalité augmentée sur des verres transparents, concurrencent celles développées par la société rennaise Optivent, les ORA-S. Aux côtés de ce type de « devices » externes, sont aussi développés des dispositifs mécatroniques ayant pour objectif d’aider l’Homme dans son quotidien personnel ou professionnel. Ainsi des entreprises et des chercheurs travaillent sur la mise au point d’exosquelettes « intelligents » capables d’apporter des fonctions nouvelles à ses utilisateurs. En France, deux PME sont sous les feux des projecteurs. RB3D, installée à Auxerre, a notamment travaillé avec le CEA List pour proposer des solutions mécatroniques de prévention des troubles musculosquelettiques. Son exosquelette Hercule, l’une des vedettes du salon Innorobo, qui s’est tenu du 18 au 20 mars 2014 à Lyon, permet ainsi de porter de lourdes charges sans effort. La très jeune société parisienne Wandercraft, créée en octobre 2012 par trois diplômés de l’Ecole polytechnique, conçoit et développe, pour sa part, des exosquelettes de jambes pour des personnes paraplégiques ou atteintes de myopathie. Elle a remporté de nombreuses récompenses et réussi à convaincre plusieurs investisseurs, notamment le fonds Kima Venture, à injecter des fonds dans la société.
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AFFINER LE GESTE D’UN DISPOSITIF ROBOTIQUE L’équipe AGATHE (Assistance aux Gestes et Applications THErapeutiques) de l’ISIR (L'Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique, CNRS/UPMC) travaille sur la conception et la commande de dispositifs robotiques pour l’assistance aux gestes et mouvements humains. Ses recherches se focalisent sur deux types d’applications médicales : l’assistance aux interventions médico-chirurgicales et l’assistance aux personnes souffrant d’un déficit moteur. Son principal objectif est le développement du concept de « comanipulation », à savoir la réalisation d’une tâche, simultanément et de façon co-localisée, par un opérateur humain et un système robotique. Avec des systèmes de comanipulation qui peuvent prendre des formes très diverses et réaliser de nombreuses fonctions d'assistance : guidage, stabilisation, filtrage, amplification des efforts, superposition d'efforts virtuels, ajout de percepts haptiques, etc. Source : UPMC/ISIR
L’étape suivante ? Comme l’anticipe le jeu vidéo Deus Ex - Human Revolution, la science devrait permettre la connexion directe entre des parties du corps humain et d‘autres dispositifs artificiels que les implants d’aujourd’hui. En témoignent la main artificielle expérimentale reliée aux nerfs du bras de Dennis Aabo Sorensen et le pancréas bio-artificiel, poche implantable conçue pour contenir des cellules secrétant de l’insuline actuellement en développement. Ou encore les implants rétiniens sur lesquels planchent les chercheurs. INNOVATIONS EN VUE Le Projet européen Neuronal nanocarbon interfacing structures (NEUROCARE), auquel participe ESIEE Paris, l’UPMC, le CEA List et le CNRS, a ainsi pour objectif de développer de nouvelles interfaces nano-structurées à base de carbone (Diamant ou graphène) pour réaliser des implants rétiniens, corticaux ou cochléaires. Les chercheurs se focalisent sur la vérification de la biocompatibilité, le développement d'une électronique permettant une communication bi-directionnelle multi-canaux entre neurones, le développement de technologies sur substrat souples, et la validation clinique in-vitro et in-vivo. Déjà Pixium Vision, spin off de l’Institut de la Vision créée par le Pr. JoséAlain Sahel, développe des implants rétiniens conçus pour remplacer les photorécepteurs et restaurer la vision des personnes malvoyantes ou non voyantes. Son premier dispositif, IRIS® (Intelligent Retinal Implant Systems), utilise un implant épi-rétinien en phase d’essais cliniques depuis avril 2013. La société développe également un système de nouvelle génération (PRIMA™), basé sur un modèle d’implant sousrétinien (dans la rétine) avec le potentiel d’améliorer significativement la vision. Ces électrodes ont vocation à recevoir des informations visuelles d’un transmetteur sans fil et à envoyer des signaux électriques de stimulation aux cellules rétiniennes, ces signaux arrivant, par le nerf optique dans le cerveau, au niveau du cortex visuel où les images sont interprétées. (1) Sarif Industries est une entreprise imaginée par les auteurs du jeu vidéo Deus Ex - Human Revolution. En 2011, ce jeu apprécié des gamers pour ses qualités, plongeait les joueurs dans un monde futuriste où les hommes pouvaient bénéficier « d’augmentations » développées par Sarif Industries. Source : Article publié le 10 avril 2014 dans la lettre d’information LUMIERE n°63 d’Opticsvalley - www.opticsvalley.org
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FOCUS SALON ENOVA PARIS
ENOVA PARIS 2014 PLUS RICHE PLUS COMPLET PLUS INNOVANT Plus riche, plus complet, plus innovant, tels sont les qualificatifs d’ENOVA PARIS 2014. Ce salon des technologies en électronique, mesure, vision et optique se tient du 16 au 18 septembre à Paris expo Porte de Versailles hall 7.2 • Plus riche, par un programme de conférences scientifiques et techniques élargi, des salles supplémentaires, la participation active de nombreuses sociétés savantes, la présentation et la remise de nombreux prix de l’innovation. • Plus complet, avec notamment la présence de tous les grands noms de la machine de production, le retour de la sous-traitance électronique, • Plus innovant, avec la 4ème édition des Trophées de l’Innovation et plus de 80 nouveautés à découvrir tout au long des 3 jours, l’animation « l’Usine connectée du futur », l’Espace Systèmes embarqués & communicants. Sans oublier les services qui ont fait le succès d’ENOVA, notamment les Business Meetings. ENOVA PARIS, c’est 500 exposants et 6 000 visiteurs, 50 partenaires institutionnels, plus de 100 conférences scientifiques et techniques, le congrès sur les applications des fibres optiques, la tenue conjointe de la 4ème édition du Forum Radiocoms.
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LE MEILLEUR DES INNOVATIONS, DES NOUVELLES TECHNOLOGIES ET DES DéCOUVERTES SCIENTIFIQUES TROPHéE DE L’INNOVATION FORUM RADIOCOMS
TROPHéES DE L’INNOVATION ENOVA PARIS • Qualité/Sécurité/réglementation : FT MESURES : Jauge extensométrique PCB PIEZOTRONICS : Système d'étalonnage portable 9110D PM INSTRUMENTATION : Cartographie de pression
ETELM : e-TBS ICOM FRANCE : IP100H MOTOROLA SOLUTIONS : MOTOTRBO TM ANYWHERE EN SAVOIR + page 36
• Green / Environnement ALPHANOV : Décapage de composites par laser OLYMPUS FRANCE : Analyseur XRF portable : Xpert
CE ANNON TS URéA DES LA sept. 16 mardi 0 à 18H0
• Productivité/Rentabilité ACB ENGINEERING : Mobile Sound Viewer EXELSIUS : PI MITUTOYO : MACH KO-GA-ME : Concept de machine à mesurer tridimensionnelle • Technologie embarquée EMG2 : FUSIO II FULLSCALE : M1017 NETHIS - NEWTERAHERTZ IMAGINE SYSTEMS : TERATHERM : Système d'imagerie Térahertz plein champ EN SAVOIR + page 34 TROPHéES CAP’TRONIC • Produit à usage du grand public NIGILOC : NigiBike & NigiScoot - Système pour géolocaliser vélo ou scooter STARWAY : Le Vélo Facile - Concept de vélo à assistance électrique WISTIKI : Wist - Accessoire connecté pour retrouver ses objets • Industrie & Services ADEUNIS RF : Vokkero - Système de communication audio pour arbitres ARCURE : Blaxtair - Caméra intelligente pour la reconnaissance des piétons en zones dangereuses BOA CONCEPT : Convoyeur programmable intelligent
• Eco-Innovation ECHY : Luminaire hybride ECOBATEC : BatTriBac Pro® - Borne de collecte intelligente des batteries automobiles usagées SEWOSY : Bandeau électromagnétique pour l'ouverture et la fermeture des portes • Jeune Entreprise BODYCAP : Gélule ingérable pour la mesure de température NAÏO TECHNOLOGIES : Oz - Robot de désherbage autonome NOVITACT : Feeltact - Bracelet connecté s’affranchissant de l’ouïe et de la vue EN SAVOIR + page 37
Votre temps est précieux, les BUSINESS MEETINGS le rentabilisent pour vous !
Vitrine de l’innovation Photonique Portée par la revue Photoniques en partenariat avec l’AFOP, EDP Sciences et la SFO, elle mettra en valeur l’innovation française en optique photonique, et décernera sur le salon ses Photons aux trois produits reconnus comme les plus innovants. Stand B11
Ce programme de rendez-vous qualifiés et préprogrammés entre exposants et visiteurs permet de répondre aux besoins spécifiques de découverte de nouveaux fournisseurs et de recherche de solutions pour l’avancement de projets.
ORGANISEZ VOTRE VISITE : www.enova-event.com
Prix Yves Rocard Le Prix Yves Rocard de la SFP, remis sur le salon, récompense un chercheur, un ingénieur, un technicien, une équipe ou un duo inventeurentreprise à la base d’une innovation et ayant effectué un transfert de technologie récent et donné lieu à un prototype, un début de commercialisation… Stand B24
CONSULTEZ la liste des exposants
DÉCOUVREZ les dernières innovations
INSCRIVEZ-VOUS aux conférences en accès libre
Mardi 16 et mercredi 17 septembre de 9h00 à 18h00 Jeudi 18 septembre de 9h00 à 17h00
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ENOVAMAG N°10 /
FOCUS SALON ENOVA PARIS
LISTE DES EXPOSANTS par univers technologiques Liste arrêtée au 15 juillet MESURE / INSTRUMENTATION / METROLOGIE / VISION • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
A + METROLOGIE ACAL BFI FRANCE ACB ENGINEERING ACQUISYS ADVEOTEC AEROFLEX FRANCE AEROMETROLOGIE AEXOR AFOP ALLIANTECH AMETEK AOIP ATEQ AUTOMATED PRECISION EUROPE BINDER FRANCE BRONKHORST FRANCE BRUKER CARL ZEISS CASSIDIAN TEST & SERVICES CEMENTYS CETIAT CETIM CIF - CIRCUIT IMPRIME FRANCAIS CILAS CIMAX CLEMEX CLIMATS CREAFORM FRANCE DATALOGIC AUTOMATION DEWEFRANCE DEWESOFT DIMELCO DONGLING TECHNOLOGIES DR D.WEHRHAHN MESSSYSTEME E2M EDITOCOM EDMUND OPTICS ELAG ELEKTRONIK ELEXIENCE EMG2 EOTECH EQUIPEMENTS SCIENTIFIQUES ERNST HAERTEPRUEFER ESSAIS & SIMULATION FARO FRANCE FELIX INFORMATIQUE FISCHER INSTRUMENTS FRAMOS FTMESURES FULLSCALE
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FURNESS CONTROLS GANTNER INSTRUMENTS GE MEASUREMENT & CONTROL GENESYS ELEKTRONIK HBM FRANCE HEIDENHAIN FRANCE HEXAGON METROLOGY HIROX EUROPE HITACHI HIGH TECHNOLOGIES HOLDELEC HORIBA SCIENTIFIC HTDS I2S IMADA IMC MESSYSTEME INNOVALIA METROLOGY INTESPACE IPC EUROPE JENOPTIK INDUSTRIAL METROLOGY FRANCE JOHNE ET REILHOFER JRI JTAG TECHNOLOGIES BV KEYENCE FRANCE KILONEWTON KISTLER FRANCE KMT KREON TECHNOLOGIES LASER COMPONENTS LEICA MICROSYSTEMS L'ETUI RATIONNEL LIGHT TEC LINTECH MARPOSS FRANCE MCE TECHNOLOGIES MEASUREMENT SPECIALTIES MEDIA CYBERNETICS MEGGITT FRANCE MESCAN MESURE - SYSTEMS 3D MESURES METROLOGIC GROUP MICRO EPSILON FRANCE MICROVISION INSTRUMENTS MITUTOYO NATIONAL INSTRUMENTS NET NEW ELECTRONIC TECHNOLOGY NETHIS - NEWTERAHERTZ IMAGINE SYSTEMS NIKON METROLOGY OGP FRANCE OLYMPUS FRANCE
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OMICRON TECHNOLOGIES OPHIR SPIRICON EUROPE OPTEL THEVON OPTICSVALLEY OPTON LASER INTERNATIONAL OPTRIS GMBH PCB PIEZOTRONICS PELI PRODUCTS FRANCE PHASICS PHOTONICS BRETAGNE PLUTON PM INSTRUMENTATION PRECITEC PRODUCTION MAINTENANCE - MRJ PRESSE QUASAR CONCEPT R&D VISION RAYTEK REILHOFER KG RENISHAW RESEAU MESURE RIGAKU EUROPE RESE ROFIN BAASEL FRANCE ROHDE & SCHWARZ SCAELEC SCAIME SCOPTIQUE SIREN SIXAXES SJM EUROSTAT SMARTVISION SOCIETE FRANCAISE DE PHYSIQUE SOFETEC / MACHINES PRODUCTION SOFIMAE SOMECO SPECTRAL DYNAMICS SYMETRIE SYMOP SYNERGIE 4 TELEMETRIE ELEKTRONIK TME TRESCAL TRIOPTICS FRANCE VISION ENGINEERING VISIONIC VP ELECTRONIQUE WEISS TECHNIK FRANCE WERTH MESSTECHNIK FRANCE WIMESURE ZETA INSTRUMENTS ZODIAC DATA SYSTEMS
FORTS S P M E LES T
� TROPHéES DE L’INNOVATION
� VITRINE DE L’INNOVATION PHOTONIQUE
� JOB-HIGHTECH/ ENOVAJOB
� PRIX YVES ROCARD � L’USINE CONNECTéE DU FUTUR
� TROPHéES CAP’TRONIC
� L’ESPACE SYSTèMES EMBARQUéS & COMMUNICANTS
� VITRINE DE L’INNOVATION FORUM RADIOCOMS
Hall 7.2 OPTIQUE / PHOTONIQUE / LASER / FIBRES OPTIQUES • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
2B LIGHTING TECHNOLOGIES ACAL BFI FRANCE ADVEOTEC AFOP AKA OPTICS ALPHA ROUTE DES LASERS ALPHANOV AMPLITUDE SYSTEMES BORDEAUX UNITEC TECHNOPOLE CARL ZEISS CEMENTYS CILAS CVI LASER E2M EDMUND OPTICS EOTECH EPIC EUROPASCIENCE FISCHER CONNECTORS FRAMOS FTMESURES HAMAMATSU PHOTONICS FRANCE
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HTDS I2S IDIL FIBRES OPTIQUES INNOPTICS INNOVALIA METROLOGY ISP SYSTEM KERDRY LASEA FRANCE LASER 2000 LASER COMPONENTS LAURIN PUBLISHING LEICA MICROSYSTEMS MICRO-CONTROLE SPECTRA-PHYSICS MITUTOYO OGP FRANCE OPA-OPTICAD OPHIR SPIRICON EUROPE OPTICSVALLEY OPTIMASK OPTIQUE J. FICHOU OPTITEC OPTIX CO
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OPTON LASER INTERNATIONAL OPTOPRIM OPTRIS PERFOS PHASICS PHOTON LINES PHOTONIQUES PYLA ADERA QUANTEL R&D VISION R2B ROFIN BAASEL FRANCE SCAIME SCHOTT FRANCE SEML ROUTE DES LASERS SOCIETE FRANCAISE D'OPTIQUE SYMETRIE THALES OPTRONIQUE THORLABS TRIOPTICS FRANCE VISION ENGINEERING ZURICH INSTRUMENTS AG
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FOCUS SALON ENOVA PARIS
ELECTRONIQUE / PRODUCTION / TEST / COMPOSANTS HAUTES FREQUENCES / WIRELESS / CEM • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
AB2E CEM ACAL BFI FRANCE ACCELONIX ACM ACQUISYS ADDIS COMPOSANTS ELECTRONIQUES ADDIS ELECTRONIC ADVEOTEC AEROFLEX FRANCE AGILENT TECHNOLOGIES FRANCE AIR & COSMOS ALFATRONIX ALLIANTECH AMG MICROWAVE ANTYCIP TECHNOLOGIES ARCALE ARDPI ASC INSTRUMENT ASICA ASM ASSEMBLY SYSTEMS ASTER TECHNOLOGIES AT&S ATIS INGENIERIE ATOO ELECTRONICS AXON' CABLE BEL STEWART BETA-LAYOUT BINDER FRANCE BM ENERGIE BRUEL & KJAER CADVISION CANON BRETAGNE CASSIDIAN TEST & SERVICES CDS ELECTRONIQUE CEL (COMPOSANTS ELECTRONIQUES LYONNAIS) CEMI CENTRE SUZANNE MASSON CIF - CIRCUIT IMPRIME FRANCAIS CLIMATS CMS INDUSTRIE COATED PRODUCTS FRANCE COFIDUR EMS CONTINENTAL AUTOMOTIVE RAMBOUILLET FRANCE COTELEC SAS
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CREATIVE MECATRONIQUE CSI GROUPE CIMULEC DATALOGIC AUTOMATION DATAPAQ DAVUM TMC DEL LA DISTRIBUTION ELECTRONIQUE DEVICE MED E2M ELECTRONIQUE MAG LES EDITIONS ALAIN MILARD ELECTRONIQUES ELECTROX ELMA ELECTRONIC ELMITECH EMBEDDED COMPUTING SPECIALISTS EMG2 EQUIPEMENTS SCIENTIFIQUES ERSA EURO PROCESS EUROCIRCUITS EUROCOMPOSANT EUROPLACER INDUSTRIES EVOSENS EXCEPTION PCB SOLUTIONS EXELSIUS FC EQUIPMENTS FISCHER CONNECTORS FISCHER ELEKTRONIK FRAMOS FULL ELECTRONIC SYSTEM GERAL GFIE GIGA-CONCEPT GOEPEL ELECTRONIC GOPEL ELECTRONIC GROUPE ELVIA PCB GROUPE SYSELEC HIOS INC HOLDELEC HUMISEAL EUROPE HYTERA COMMUNICATIONS UK CO I2S IFTEC IMETRUM LIMITED INFO PRO INNOVATION & INDUSTRIE - IDEO
• INNOVATIVE SENSOR TECHNOLOGY IST AG • INOVEOS • INTESPACE • IPC EUROPE • IXFIBER • J2C COMPOSANT • JAUNET • JD PHOTO TOOLS • JESSICA FRANCE • JRI • JTAG TECHNOLOGIES BV • KYZEN BVBA • LAB-STICC-UBO (UMR 62 85) • LASER TECHNOLOGIE FRANCE • LEICA MICROSYSTEMS • LES CAHIERS DE L'INDUSTRIE ELECTRONIQUE • LINTECH • MAGNESCALE EUROPE • MD LABO / MD ELECTRONIC • MECATRONIC • MEGGITT FRANCE • MESCAN • METRONELEC • METZ CONNECT FRANCE • MICRO SERI • MICRO SERI INDUSTRIES (MSI) • MOBITEST • MOBYJET INTERNATIONAL • MORNSUN GUANGZHOU SCIENCE & TECHNOLOGY CO • MOTOROLA SOLUTIONS FRANCE • MYDATA AUTOMATION • NATIONAL INSTRUMENTS • NEVO THE SHIENMOA TECHNOLOGY • ODU FRANCE • OK INTERNATIONAL • OPTICSVALLEY • ORION INDUSTRY • PACE EUROPE • PHASICS • PHOENIX CONTACT • PLUTON • PM INSTRUMENTATION • POINT GREY RESEARCH INC
POWER SYSTEM TECHNOLOGY PPG AEROSPACE PROTOELECTRONIQUE.COM PYROX THERMIQUE MATERIAUX QUASAR CONCEPT RIEBESAM GMBH & CO. KG ROHDE & SCHWARZ SAFESAFRAN ENGINEERING SERVICES SATT OUEST VALORISATION SAVIMEX SCAELEC SCANIVALVE SEE - REE SEICA FRANCE SELVA SEPROLEC SICAP ELECTRONIQUE SIREN SJM EUROSTAT SNESE SOFIMAE SOLDERSTAR SOL SOLUTION START 40 STELVIO KONTEK STP ELECTRONICS STYREL TECHNOLOGIES SYMETRIE SYSOCO TEKSCAN INC TELEDYNE LECROY TIM GLOBAL MEDIA / PEI TME TRIOPTICS FRANCE VERTECH EUROPE VISION ENGINEERING VISIONIC VIVERIS TECHNOLOGIES VP ELECTRONIQUE WATT CONSULTING WEISS TECHNIK FRANCE W-TECH WURTH ELEKTRONIK FRANCE YAMAHA MOTOR IM EUROPE
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LOGICIELS ET SYSTEMES EMBARQUES & COMMUNICANTS / M2M
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AB2E CEM ACB ENGINEERING ACQUISYS ADVANSEE ALLIANTECH ASTE BINDER FRANCE BRONKHORST FRANCE CASSIDIAN TEST & SERVICES COFIDUR EMS DEWEFRANCE DEWETRON EDA EXPERT EDGEFLEX ELMA ELECTRONIC
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EMBEDDED COMPUTING SPECIALISTS ERCOGENER EUROCOMPOSANT FISCHER CONNECTORS FREEMINDTRONIC GIGA-CONCEPT ICOM FRANCE IETR INNOVALIA METROLOGY INTESPACE INVENTEC PERFORMANCE CHEMICALS JAUNET JESSICA FRANCE JRI LAB-STICC-UBO
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L'EMBARQUE MOTOROLA SOLUTIONS FRANCE NATIONAL INSTRUMENTS NEOMORE QUASAR CONCEPT R&D VISION SYSGO UXP VECTOR FRANCE VISIOLASER VIVERIS TECHNOLOGIES WATT CONSULTING WIBU-SYSTEMS
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RADIOCOMS / PMR / RESEAUX • • • • • • • • • •
AB2E CEM AEROFLEX FRANCE AES AGILENT TECHNOLOGIES FRANCE ALFATRONIX ALPHACOM ARCEP ATIS INGENIERIE CLARICOM DATAHERTZ
• DETRACOM • DOTIC • EIFFAGE ENERGIE COMMUNICATIONS RESEAUX ET SECURITE • EMG2 • ETELM • GIGA-CONCEPT • GPRP (GROUPEMENT PERMANENT RADIO PROFESSIONNELLE)
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HYTERA COMMUNICATIONS UK CO ICOM FRANCE KATHREIN FRANCE KENWOOD ELECTRONICS FRANCE LASER 2000 MAGDALENE MOBILE RADIO TECHNOLOGIE MOTOROLA SOLUTIONS FRANCE PANORAMA ANTENNAS PEIKER FRANCE
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PRECOGS R@DIO CB CONNECTION SELECOM SNEF SYSOCO TAIT COMMUNICATIONS TETRA COM SYSTEMES
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FOCUS SALON ENOVA PARIS
RATUIT èS G C C A
UN PROGRAMME DE CONFÉRENCES À FORT CONTENU SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE Organisées par : Université de Reims Champagne Ardenne, CAP’TRONIC, CFM (Collège Français de Métrologie), Club Optique, IETR (L'institut d'électronique et de télécommunications de Rennes), IFTEC, Institut Suzanne Masson, LCIE Bureau Veritas, SEE (Société de l'Electricité, de l'Electronique et des TIC), SFO (Société Française d’Optique), SFP (Société Française de Physique), SIMTEC, SNESE, SYMOP.
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su et con
Mardi 16 septembre - Les matinales de l’embarqué : l’Internet des Objets : ses contraintes non technologiques - Nouvelles technologies innovantes en matière d’antennes Mardi 16 septembre - CND - Mesure et compétitivité Mercredi 17 septembre - Les exigences métrologiques des métiers high tech : auto, aéro, médical - Test & Mesure électronique - Mesure et compétitivité
Mercredi 17 septembre - Les matinales de l’embarqué : l’Internet des Objets : quel système d’exploitation utiliser ? - Intégrer les contraintes CEM et la modification des environnements électromagnétiques dans la conception CEM des équipements Jeudi 18 septembre - Les matinales de l’embarqué : l’Internet des Objets : les activités du CEA - La formation en fabrication électronique - Convergence normes CEM-radio
Jeudi 18 septembre - Outil métrologie : de la définition du besoin à l'exploitation efficace des infos - Mesure et compétitivité
SALLE 2 SALLE 3 SALLE 4
SALLE 1
Mardi 16 septembre - Nano photonique - Nano et santé Mercredi 17 septembre - Photonique et Sciences du vivant - La lutte contre la dépendance et la Silver Economy - Technorama des innovations 2012-2014 - Métiers de la Physique, les Olympiades Jeudi 18 septembre - Cristaux pour l’Optique - Cristallographie
ENTRéE
Mardi 16 septembre - Les solutions de couvertures Radio INPT, PMR, DMR dans les milieux confinés et bâtiments HQE - Test des radios définies par logiciel (SDR) - Comment choisir la technologie Radio adaptée à vos besoins Mercredi 17 septembre - Nouveau réseau de radiocommunication trunk numérique conforme à la norme internationale dPMR - LTE et PMR - Test des radios numériques multi standard Table ronde : Modalités de calcul des redevances pour les PMR Jeudi 18 septembre - NEXEDGE génération 2 : une architecture pour grands réseaux et des terminaux multi standards - Vue d’ensemble sur les différentes technologies numériques disponibles sur le marché. Nouvelles normes numériques facteur de développement ou élément de confusion ? Table ronde : L’évolution des technologies pour les grands utilisateurs PMR Organisées par les experts en PMR : AEROFLEX, ANFR, ARCEP, DETRACOM, ETELM, ICOM France, JVC KENWOOD, MOTOROLA, SELECOM, SYSOCO…
Mardi 16 septembre SALLE VEGA Applications des capteurs et des réseaux de capteurs à fibres optiques Mercredi 17 septembre Nouvelles fibres optiques et nouveaux composants optiques actifs et passifs Comment construire un réseau FTTH opérationnel durant les décennies à venir ? Jeudi 18 septembre Maturité des réseaux à fibres optiques pour les besoins du tertiaire de et l’industrie
Inscription et tarifs sur www.enova-event.com
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DOSSIER RECHERCHE & INDUSTRIE
CEA Tech PART À LA RECONQUÊTE DE L’INDUSTRIE Assurer un continuum entre recherche et industrie pour reconquérir la compétitivité de la France, telle est la mission que s’est donnée CEA Tech. Enjeu : la maîtrise et le déploiement industriel des technologies clés génériques, les KETs, qui sont les leviers de la bataille économique voire géopolitique. Fort de son expertise, renforcée au sein de projets phares conduits avec les équipes de la recherche fondamentale du CEA, et du dynamisme de ses collaborations avec les entreprises, CEA Tech s’inscrit en étroite cohérence avec la politique nationale industrielle et porte désormais la stratégie européenne en la matière… de nombreuses filières industrielles, des transports à la santé en passant par l’environnement ou l’énergie. Une puce électronique se retrouvant en effet dans une kyrielle d’objets. Les KETs sont également indispensables au renforcement du tissu productif et de l’innovation. Par exemple, le manufacturing avancé, représente un enjeu considérable car 77 % des exportations dans le monde, en valeur, lui sont liées. Or, la France a pris beaucoup de retard car elle est le pays dont les usines sont les moins automatisées et produisent de moins en moins. « Nous avons toutefois une bonne progression dans le
domaine, notamment grâce aux équipes du CEA LIST », confie Jean Therme. En termes de brevets, les équipes de CEA Tech sont également au premier rang mondial en nanoélectronique et en nanotechnologies, et au troisième en photonique.
© CEA
KETs : DES TECHNOLOGIES DIFFUSANTES « Biotechnologie, micro et nano électronique, nanotechnologie, photonique, matériaux avancés, et systèmes de production avancés dits manufacturing avancé. Si nous ne les maîtrisons pas, nous ne pourrons pas accompagner nos partenaires industriels dans la réalisation des produits de demain, y compris ceux du secteur de l’industrie traditionnelle » prévient Gabriel Crean, directeur Europe de CEA Tech, en évoquant les KETs (key enabling technologies) ou « technologies clés génériques ». Elles sont en effet à la base de la chaîne de valeur, irriguant
LE CEA, GRAND POURVOYEUR DE BREVETS ! Au 31 décembre 2013, le CEA possède un portefeuille de près de 5 200 familles actives de brevets. Cela représente plus de 5 200 inventions protégées par environ 20 000 titres de propriété intellectuelle et procédures de demandes de brevets, principalement focalisés sur les zones géographiques suivantes : Europe, États-Unis et Asie. Ce volume, en constante augmentation, est notamment en lien avec la progression du nombre de dépôts de brevets par le CEA, premier organisme de recherche français en la matière. Ainsi, en 2013, 754 brevets prioritaires ont été déposés. La répartition entre les différents pôles opérationnels du CEA montre une prédominance des dépôts dans le domaine de la microélectronique et de ses dérivés, principalement porté par le CEA-Leti, ainsi qu’un fort développement dans les nouvelles technologies pour l’énergie portées par le CEA-Liten. Répartition des 5 200 familles actives de brevets
7%
Répartition des 754 brevets déposés en 2013
CEA Tech (Direction de la recherche technologique)
3%
DEN (Direction de l’énergie nucléaire)
7%
4%
4% 3%
9%
DSM (Direction des sciences de la matière)
12% 71%
DAM (Direction des applications militaires) DSV (Direction des sciences du vivant)
80%
Simulation interactive de tâche industrielle avec un robot d’assistance
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DOSSIER RECHERCHE & INDUSTRIE
L’échelle TRL Observation du principe de base
Formulation du concept technologique
Preuve expérimentale du concept
Secteur public/Organismes de recherche et universités
RECHERCHE DE BASE ET APLIQUéE Du principe à la preuve de concept d’application : la recherche scientifique voire fondamentale se traduit en recherche appliquée : étude « sur le papier » des propriétés de base d’une technologie, autour d’un concept spéculatif, afin d’envisager des applications. S’en suit une R&D active en laboratoire pour valider des hypothèses et fournir une preuve expérimentale du concept.
Validation des fonctions clés du concept en laboratoire
Validation de la technologie en environnement représentatif
Partenariat public-privé/Instituts de recherche
RECHERCHE AVANCéE ET DéMONSTRATION TECHNOLOGIQUE Des composants au prototype : en laboratoire, les composants technologiques de base sont intégrés de façon à vérifier leur fonctionnement ensemble. Le cas échéant, ils sont intégrés à un système réaliste grâce aux équipements de plateformes technologiques. Cela conduit à la réalisation d’un prototype qui doit être démontré en environnement représentatif de l’application, puis optimisé en conformité avec un environnement opérationnel sur des lignes-pilotes semi-industrielles.
DOSSIER RECHERCHE & INDUSTRIE
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L’échelle TRL (Technology readiness level) évalue le niveau de maturité d’une technologie jusqu’à son intégration dans un système complet et son industrialisation. Conçue initialement par la Nasa et l’Esa pour les projets spatiaux, elle compte neuf niveaux. Pour se positionner sur les phases 4 à 7 (la « vallée de la mort »), le CEA s’est doté de plus d’une quinzaine de plateformes technologiques de pointe ouvertes aux industriels, couvrant plusieurs domaines stratégiques : énergies, biotechnologies et santé, NTIC, matériaux, systèmes logiciels et calcul intensif.
Démonstration dans un environnement opérationnel
e technologique (IRT) et R&D privée
À SAVOIR LA « VALLéE DE LA MORT » Les niveaux 4 et 7 représentent le passage du « concept au produit », c’est-à-dire le développement d’une technologie jusqu’à sa validation dans un environnement réel. Étape indispensable pour transmettre l’innovation aux industriels, elle repose sur des plateformes technologiques et lignes-pilotes très onéreuses. Franchir cette vallée de la mort implique de mutualiser les moyens (partenariats publics-privés) et d’être soutenu financièrement.
Qualification du système complet dans un environnement opérationnel
Validation du système dans un environnement réel
Secteur privé/Industries
QUALIFICATION ET OPéRATIONNALITé TECHNOLOGIQUE Du produit prototype au produit de série : la technologie, telle que validée sous la forme de son prototype, fonctionne dans les conditions prévues. Son application réelle est mise en œuvre sur des lignes-pilotes industrielles pour subir d’ultimes tests. Le système complet est alors validé par des missions réussies en environnement réel.
Textes : Aude Ganier – Infographie : Fabrice Mathé - © CEA
Démonstration dans un environnement réel simulé
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DOSSIER RECHERCHE & INDUSTRIE
TÉLÉCOMMUNICATIONS UN TAG RFID COMPATIBLE AVEC N’IMPORTE QUEL OBJET MéTALLIQUE Dans le cadre d’un partenariat avec la start-up Oridao, des chercheurs du CEA Leti développent un tag RFID miniature pour des pièces métalliques a priori incompatibles avec ce dispositif. Et ce, grâce à une topologie particulière d’antenne… Spécialisée dans la traçabilité et la surveillance des pièces en milieux industriel et militaire, la start-up montpelliéraine Oridao a sollicité en 2011 une équipe du CEA Leti pour pallier un problème de taille. En effet, les pièces métalliques limitent fortement la bande passante et l’efficacité des antennes miniatures des tags RFID. Les experts du CEA ont ainsi dû concevoir une topologie particulière d’antenne, en deux versions adaptées aux bandes de fréquence européenne et américaine. « Grâce à cette approche, nous avons développé des tags RFID miniatures, compatibles avec toute taille de pièces métalliques allant de l’objet centimétrique jusqu’à l’armoire, dont la portée de lecture atteint l’ordre du mètre » indique Laurent Dussopt, chercheur au CEA Leti qui, avec ses collègues, est impliqué dans deux nouveaux projets avec Oridao. L’un porte sur les tags RFID à capteurs de pression, l’autre, sur des tags RFID souples pour pièces métalliques non planes.
Capteur analogique (à gauche) et numérique (à droite) avec son antenne GPS).
DÉFENSE & SÉCURITÉ DES CAPTEURS POUR VEILLER AU RESPECT DES TRAITéS INTERNATIONAUX Dans le cadre de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Otice), le CEA développe des technologies de détection. Une activité qui se traduit aujourd’hui par l’octroi de deux licences à des industriels… Missionnée par la France pour l’Otice, la direction des applications militaires du CEA1) (DAM) opère des stations de détection et développe les technologies associées. Deux d’entre elles font l’objet de transferts technologiques vers des industriels. La première concerne un capteur capable de détecter les variations de pression atmosphérique engendrées par une explosion nucléaire. « Depuis les travaux réalisés par le Professeur Yves Rocard, dans les années 1970, le CEA est leader sur ce type de technologie », explique le chercheur Olivier Flament. Ainsi, la dernière génération présentée fin 2013 offre des performances remarquables et accrues entre 1 et 10 Hz ainsi que la possibilité unique et novatrice d’une calibration à distance. « Nous venons de signer un accord de licence avec la société Prolann-SRPM sur cette instrumentation pour qu’elle puisse en assurer la fabrication et la commercialisation », détaille le scientifique. Par ailleurs, les équipes du CEA ont récemment mis au point un nouveau boîtier électronique de numérisation des signaux enregistrés par ces capteurs. Ce dispositif, objet d’un transfert vers la société FEDD, permet notamment une authentification des signaux avant transmission vers un centre de traitement, conformément aux besoins de l’Otice. Deux innovations au service de la non-prolifération et de la surveillance des traités qui « s’adressent également à la communauté Géophysique, pour les études sur la connaissance de l’atmosphère ou la surveillance de l’activité volcanique », conclut Olivier Flament ! 1) Via son département Analyse, Surveillance, Environnement (Dase)
Assistance à la maintenance via la réalité augmentée
VISION DES SYSTèMES DE RéALITé AUGMENTéE La réalité augmentée consiste à insérer dans un flux vidéo une information virtuelle localisée, grâce à un tracking temps-réel du contenu de la scène. Si les performances réduites des systèmes ont longtemps limité cette technologie au monde du divertissement, le savoir-faire unique développé par le CEA List permet de faire entrer la réalité augmentée dans tous les domaines, de la vie quotidienne au milieu industriel. Grâce à sa solution de recalage sans marqueurs exploitant les modèles 3D de la scène (CAO, environnement…), son système de réalité augmentée superpose en temps réel dans le champ de vision de son utilisateur l’objet à intégrer ou la tâche à effectuer. Grâce à son partenariat avec le CEA List, la société Diotasoft commercialise aujourd’hui des systèmes de réalité augmentée pour l’aide à la vente, la formation, la maintenance et l’aide aux gestes techniques en production.
DOSSIER RECHERCHE & INDUSTRIE
Une plateforme pour accélérer la conception des systèmes embarqués
SYSTÈMES EMBARQUÉS LA PLATEFORME CONCEPTION ET SYSTèMES EMBARQUéS Une plateforme pour accélérer la conception des systèmes embarqués. La plateforme Conception et systèmes embarqués, créée par les instituts List et Leti du CEA, vient de réaliser une prouesse : rendre le diagnostic de câbles 8 fois plus précis et 30 fois plus rapide que la référence du marché ! Cette même plateforme a aussi permis à la société M3Systems de doubler les performances de l’un de ses systèmes, en optimisant volume et consommation. Comment ? Avec une approche de conception en rupture : « grâce à un environnement de prototypage virtuel de haut niveau, nous pouvons explorer et évaluer rapidement des solutions innovantes (algorithmes, processeurs, architectures, logiciels embarqués…) puis les concevoir, les réaliser et les tester dans des délais courts » indique Thierry Collette, chef de département au CEA List. Avec ses 3 000 m² de locaux, ses 280 collaborateurs et plusieurs dizaines de millions d’euros d’équipements en CAO, la plateforme Conception et systèmes embarqués n’a pas d’équivalent dans la recherche française. Elle propose à ses partenaires industriels (STMicroelectronics, EADS, Schneider Electric, Delphi, M3S de réaliser des circuits intégrés spécifiques à forte valeur ajoutée : architecture en rupture, miniaturisation poussée, faible consommation, performances de haut niveau… Les circuits intégrés sont étudiés sur place, des spécifications de départ aux tests finaux sur prototypes. Une trentaine de brevets est déposée chaque année pour protéger leur conception et leur fabrication. Sources : www.cea.fr - Extraits de « Les défis du CEA » n° 188 - Dossier réalisé par Patrick Philippon, Aude Ganier, et Mathieu Grousson
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DOSSIER RECHERCHE & INDUSTRIE
LE PÔLE DE SERVICES D’AIRBUS DEFENCE & SPACE Doté de fortes compétences en métrologie et en contrôle non destructif, le pôle de services d’AIRBUS Defence and Space a déployé toutes les technologies de CND et met à la disposition de ses partenaires industriels une panoplie exceptionnelle de moyens. Les moyens regroupés aux Mureaux se caractérisent par leur gigantisme du fait de leur utilisation pour garantir les pièces d'Ariane 5. « En métrologie, le département possède de fortes capacités d’étalonnage et de suivi d’appareils. Ses compétences d’étalonnage sont très sollicitées, notamment sur les sites de Kourou et de Brest. »
I
Le site AIRBUS Defence and Space situé en Gironde sur la commune de Saint-Médarden-Jalles qui est au centre de l’industrie de la dissuasion nucléaire, accueillant trois établissements directement concernés : le CAEPE (DGA Essais de missiles), HERAKLES et AIRBUS Defence and Space (ex-Astrium). Au lieu-dit Issac, un établissement d’AIRBUS Group (ex SNIAS, ex Aérospatiale) est spécialisé dans les lanceurs de la dissuasion nucléaire. Sur son site de Saint-Médard-en-Jalles, DGA Essais de missiles, établissement de la Direction générale de l’armement, procède aux tests des moteurs de ces missiles. Sur les sites de HERAKLES groupe Safran, sont élaborés les propergols des moteurs de missiles et des générateurs de gaz pour airbags. Dédié au développement aéronautique, le pôle de compétitivité Bordeaux Aéroparc issu d’un partenariat public-privé est localisé sur les trois communes de Mérignac, Le Haillan et SaintMédard-en-Jalles. Il marque la volonté du territoire de développer un parc technologique d’envergure européenne dédié aux industries aéronautiques. Le site d’AIRBUS Defence & Space de SaintMédard-en-Jalle réalise les productions liées à la propulsion des lanceurs de la dissuasion nucléaire française, les premiers et seconds étages des lanceurs et missiles, les parties hautes porteuses d’objets, la fabrication des écrans des objets rentrants, des réservoirs sous haute pression ainsi que différents éléments destinés au lanceur Ariane 5. Le service des contrôles non destructifs aura pour mission d’assurer le contrôle et le suivi de tous les éléments réalisés, avec un niveau d’exigence de fiabilité particulièrement élevé.
MéTROLOGIE ET CND, DES SERVICES TRANSVERSES Dirigé par Jacques Bouteyre, le pôle services d’AIRBUS Defence and Space France (Aquitaine, les Mureaux, Brest, Kourou) mène une activité transverse qui regroupe les activités de contrôle non destructif, mais aussi de métrologie. Le service métrologie quant à lui est doté d'un important laboratoire géré par Jacques Westrelin, responsable du service. Jacques Bouteyre assure aussi la direction opérationnelle des services CND. En ce qui concerne la métrologie, le département possède de fortes capacités d’étalonnage et de suivi d’appareils. Ses compétences d’étalonnage sont très sollicitées, notamment sur les sites de Kourou et de Brest (assemblage de missiles balistiques pour la DGA, à Guenvénez et l’Île longue). La vocation première de l’équipe des CND d’AIRBUS Defence and Space est d’assurer les contrôles et l’inspection en série de tous les produits développés et fabriqués sur ce site. Selon un schéma traditionnel, le bureau d’études établit les critères de contrôle à partir des spécifications fournies par le client, puis le département des CND vérifie la conformité des objets. Tous les contrôles sont réalisés par des
opérateurs certifiés. « J’ai pour habitude de dire que nous sommes le meilleur avocat du client à l’interne, s’exclame le directeur du laboratoire. Faire du contrôle est sans doute l’une des meilleures façons de se faire détester ! Tant que vous ne trouvez rien à redire, on s’interroge sur votre utilité et on n’est pas loin de considérer que vous ne servez pas à grand-chose, et dès que vous pointez quelque possible défaillance toute l’usine vous hait… » Ingrate fonction !
I
DES MOYENS DIVERSIFIéS POUR UNE PRESTATION ADAPTéE La répartition de l’activité du département CND est la suivante : 40% pour les inspections en série, 20% pour les travaux d’expertise et 40 % d’activités de valorisation pour clients extérieurs. « Nous sommes dotés de moyens vraiment exceptionnels, reconnaît le team leader, ils nous permettent d’avoir une activité d’expertise de premier plan, avec des professionnels ayant une riche expérience très diversifiée, sur de nombreux produits différents, » témoigne Jacques Bouteyre. Ces compétences et cette expérience sur des produits et des objets industriels divers sont également un atout pour la valorisation et la prestation de services aux industriels extérieurs. Le responsable du pôle services n’oublie pas qu’il s’agit bien entendu d’une activité à vocation commerciale qui doit être bénéfique pour l’entreprise. Les résultats sont d’ailleurs au rendez-vous avec 30 % de prises de commandes supplémentaires en 2013 et un chiffre d’affaires plus que satisfaisant et frôlant le million d'euros, un objectif fixé par Philippe Marre, directeur du pôle industriel au travers de One PEI.
« C’est un plaisir d’enrichir son expérience et de se confronter à des univers aussi différents que le secteur automobile, la Formule 1 et les pneumatiques un jour et le lendemain à un laboratoire d’expertise d’oeuvre d’art, comme cela nous arrive. Ce sont chaque fois autant de défis nouveaux à relever où nous avons nous-mêmes à apprendre tout en repoussant nos propres limites de compétence. »
DOSSIER RECHERCHE & INDUSTRIE
I
UNE VASTE PANOPLIE DE TECHNOLOGIES Au titre des CND, le pôle de services est doté d’une vaste panoplie de moyens et de technologies acquis au fil des ans. D’abord pour l’entreprise, puis par déclinaison pour le plus grand profit des partenaires industriels extérieurs, le service a ainsi voulu être en mesure de proposer non pas une solution unique de contrôle, mais la meilleure technique au sens de la mieux adaptée à chaque cas et qui apportera la réponse optimum, en prix et en temps, à la problématique rencontrée. Les différents moyens techniques sont mis en œuvre par une vingtaine de techniciens certifiés Cofrend/Cosac de niveaux 1, 2 et/ou 3.
Tenu au plus strict respect de confidentialité, ce personnel offre toutes les garanties pour des industriels concurrents amenés à leur confier le contrôle de leurs produits. « Par exemple, nous contrôlons au profit de Composite Aquitaine des réservoirs de haute pression similaires à ceux qui sont produits au sein du groupe, en nous interdisant toute communication avec notre BE. » Si nécessaire, les fichiers des contrôles seront détruits après avoir été communiqués au client. Il n’est pas question ici de faire, en concurrence au CNRS, de la recherche pure en vue d’affiner les connaissances humaines sur la matière, comme le précise Jacques Bouteyre, mais bien de faire de la physique appliquée répondant à des demandes industrielles précises et en recherchant dans l’éventail des techniques connues celles que l’on pourra utiliser, quitte parfois à en améliorer les performances ou l’utilisation. « En revanche nous procédons à des optimisations de ces techniques et nous concevons des moyens qui en facilitent l’usage. » Source : CONTRÔLES ESSAIS MESURES n° 47, Jean-François Romain
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LES TECHNOLOGIES MISES EN ŒUVRE PAR LE SERVICE DES CND D’AIRBUS D&S RT : Rayon. Ion. X ; PT : Penetrant testing / Ressuage ; UT : Ultrasonsic method / Ultrasons ; ET : Eddy Current / Courants de Foucault ; LT : Leak and Proof test / Étanchéité / Timbrage (exige une certification Cofrend au même titre que les autres techniques) ; IT : Thermographie ; ST : Shearographie (dernière solution d’optique cohérente comme l’holographie) ; Visuel (notamment par macroscopie, à l’aide de caméras CCD sur lesquelles sont montés des objectifs de microscopes, l’image étant renvoyée sur écran pour analyse). Enfin l’émission acoustique est utilisée notamment sur des réservoirs à haute pression (mais elle est difficile d’application sur les structures de fibres bobinées).
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ENOVAMAG N°10 /
QUOI DE NEUF
ASM Assembly Systems
SIPLACE Material Manager pour la gestion des composants
CEMENTYS
Capteurs Dynamiques à Corde Vibrante
S
IPLACE Material Manager est une nouvelle « brique » software s’intégrant dans la suite des logiciels d’optimisation SIPLACE. Il constitue le lien intelligent entre machines SIPLACE et stocks de composants et permet de connaître précisément les quantités disponibles de composants et leur localisation dans la production. Complément de « l’Active Feeder Rack » SIPLACE, le logiciel SIPLACE Material Manager distingue les références à retirer définitivement et à renvoyer au stock de celles à garder à proximité pour une utilisation prochaine. Les composants sensibles, comme les MSD, sont notamment gérés par ce système. Finis le tourisme des composants entre stocks et machines, les recherches chronophage de composants et les risques d’exposition prolongée hors environnement contrôlé.
STAND : K47
www.siplace.com
Savez vous que les capteurs à corde vibrante peuvent être interrogés en mode dynamique ?
L
es capteurs extensomètriques (modèle ExtensoVib en photo) sont reconnus depuis plus de 50 ans pour le suivi des ouvrages hydrauliques et nucléaires sur le long terme (mesures statiques). Grâce à la mesure en mode entretenu (spectrale pour capteur monobobine ou fréquentielle pour les capteurs à double bobines), il est désormais possible d'interroger les capteurs à corde vibrante avec une fréquence d'acquisition allant jusqu'à 300Hz. Les applications potentielles sont multiples : - essais de chargement de ponts et passerelles (tests d'épreuve) - analyse vibratoire de structures élancées (cheminées, tours, pylônes, éoliennes) - analyse des vibrations induites dans les monuments historiques (travaux).
STAND : B19
www.cementys.com
KEYSIGHT TECHNOLOGIES
EUROPLACER
Armoire intelligente de stockage de CMS
L
’armoire automatisée de stockage de CMS Lzero3 d’Europlacer permet le rangement mémorisé et tracé de 1583 bobines de composants de diamètre 7 pouces. La Lzero3 est configurable en fonction des besoins de l’utilisateur, jusqu’à 1100 bobines (900 en 7 pouces et 200 en 13-15 pouces) en mode dit standard; jusqu’à 1583 bobines 7 pouces en mode dit 7 pouces; et 900 bobines (635 en 7 pouces et 265 en 13-15 pouces) en mode mixte. L’armoire communique avec le système ERP de l’entreprise et avec les machines de placement, Europlacer ou autre. Un état des stocks en temps réel est fournit grâce à la liaison entre l’armoire et la gestion de stock Europlacer. Sont proposés en option, un module d’extension de capacité 500 bandes de diamètre 7 pouces et un système de contrôle de l’humidité (<5%).
STAND : K83
www.europlacer.com
Le 1er août 2014, le Groupe de Mesure Electronique d’Agilent est devenu KEYSIGHT TECHNOLOGIES
Venez nous rencontrer hall 7.2 STAND K42
www.keysight.com
QUOI DE NEUF
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NET NEW ELECTRONIC TECHNO
MOBYJET
Produits bobines
NET présente ses derniers dévelopements de caméras sur ENOVA - Paris
P
M
obyjet International Ltd est votre partenaire pour réaliser vos bobinages spéciaux pour les industries aéronautiques, ferroviaires, pétrolières … aux USA ou en Chine. Since 2002, Mobyjet International Ltd success is based on excellence in quality.
STAND : H39
www.mobyjet.com
SJM EUROSTAT
STAND : D24
www.net-france-sas.fr
W-TECH
EUROSTAT se renforce sur les marchés sensibles aux micro contaminations
P
our satisfaire les exigences des marchés de la cosmétique, de l’automobile et autres secteurs sensibles à la contamination particulaire et aux décharges électrostatiques (de par leur effet d’attraction sur les particules ionisées), EUROSTAT s’est doté d’une zone de production en environnement contrôlé en propreté. Cet atelier de thermoformage est fermé, régulé en température et bénéficie d’un convoyeur permettant d’éviter toute contamination particulaire avec l’extérieur, lors des flux matières et produits. En outre, chaque opérateur entrant dans cette zone se doit de respecter les consignes vestimentaires strictes liées à cet environnement (port de blouses, surchausses et charlottes). Cet investissement permet à EUROSTAT de répondre favorablement aux demandes en plateaux thermoformés, pour des secteurs à exigences normalisées !
STAND : M59
our cette édition d’Enova NET présente ses nouveaux produits pour la vision industrielle. La caméra tout intégré CORSIGHT offre des solutions en balayage linéaire et matriciel, totalement flexible et compatible avec l’ensemble des standards industriels et systèmes d’exploitation ainsi que tout logiciel de traitement d’image. La gamme compacte GigEPRO de caméras GigE qui comporte des algorithmes en temps réel pour l’amélioration d'applications. La caméra peut-être optimisée selon l'application grâce au concept “open caméra”. Tous les nouvelles caméras sont proposées s avec SynView , SDK explorateur permettant le développement rapide d'applications. NET développe et distribue des caméras aux technologies innovantes (USB2/3, GigE vision, caméras linéaires) aux secteurs industriels et médicaux pendant depuis plus de 15 années.
www.eurostatgroup.com
Comparateur Optique Automatique
L
’ AOC (Comparateur Optique Automatique) de cpts Traversant (entre scan et l'AOI), par comparaison d’1 carte « Golden board » de réf.-Présence Pièce-Codes Coul. Résistances-Fils-Câbles-LED Couleurs-Longueurs broches-Connecteurs-Alim-Transfo-Polarité– Orientation-Soudure-Broches tordues-Etiquettes. 3 à 6 Caméras Dessus/Dessous/45°(couleur)-Cycle Inspection (200x150mm) -8 Sec.-Larg 510mm/Long 800mm-Norme SMEMA-Utilisation en/ou Hors Ligne-Tracking Code Barre-Cet AOC très économique et limite l'inspection optique. Cet équipement contrôle (automatiquement) les cartes équipées de tous type de composants,(surtout les traversant). Pilotage très simple, ne nécessite pas d'ingénieur. Adapté pour des productions de toutes séries, destiné aux industriels fabricants de cartes électroniques, Automobile, MilAéro, Médical, Télécom, Industrie.
STAND : K53
www.w-tech.fr
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ENOVAMAG N°10 /
INNOVATION
LES NOMINÉS AUX 4ÈMES TROPHÉES GREEN/ENVIRONNEMENT
PRODUCTIVITÉ / RENTABILITÉ
Cette catégorie récompense un matériel, produit, process, qui de par sa conception, les matériaux utilisés, les économies générées (économies d'énergie, éco conception, zéro rejet…) présente un caractère innovant et répond aux enjeux de développement durable.
Cette catégorie permet de valoriser les outils, les services et les concepts qui ont permis de gagner en productivité (optimisation des processus, des contraintes de coûts et des difficultés de management, etc.). A travers des exemples chiffrés, on évaluera les performances de l’innovation.
ALPHANOV
Stand B7
Décapage de composites par laser Dans la cadre du projet Perceval, ce procédé laser décape les matériaux composites des peintures ou films polymères qui les recouvrent. Contrairement aux procédés chimiques, celui-ci est propre et respectueux de l’environnement et des hommes qui le Monde mettent en œuvre. remière Avant-p Univers technologique :
Stand C28
Mobile Sound Viewer Le mobile sound Viewer© montre la zone ou l’objet le plus responsable du bruit global. Son utilité est de rendre plus facile plus rapide la localisation des nuisances sonores en vue de faciliter leurs réductions efficacement. Univers technologique(s) : - LOGICIELS ET SYSTEMES EMBARQUES & COMMUNICANTS / M2M / - MESURE / INSTRUMENTATION / METROLOGIE / VISION
- OPTIQUE / PHOTONIQUE / LASER / FIBRES OPTIQUES
OLYMPUS FRANCE
ACB ENGINEERING
Europe remière Avant-p
Stand B41
Analyseur XRF portable : Xpert La gamme XPERT d’analyseurs à Fluorescence X, portables et compacts, est optimisée pour la vérification de la conformité des produits de consommation à la norme RoHS, pour l’analyse des pots catalytiques et des métaux précieux. Univers technologique : - MESURE / INSTRUMENTATION / METROLOGIE / VISION Monde remière Avant-p
Le 1er juillet, un jury, composé de journalistes, présidé par Jean-Jacques Aubert du CEA / Leti, s’est réuni pour élire les 11 nominés aux 4èmes Trophées de l’innovation ENOVA PARIS… L’annonce des lauréats aura lieu sur le salon le mardi 16 septembre à 18h00. Cette année, force est de constater, d'une part, une forte représentation de PME qui, aux côtés de grands groupes, conforte le dynamisme du secteur et d'autre part, des nouveautés de qualité qui présentent outre des innovations techniques, des innovations au niveau applicatif.
EXELSIUS
Stand M58
PI Fruit de 20 M€ de R&D en France, PI est une révolution dans l'inspection 3D de la carte électronique. Fort d'une programmation complètement automatisée, et d'une image 40 fois plus grande que la concurrence, PI offre une facilité d'utilisation et une puissance d'analyse inédites. Univers technologique(s) : - ELECTRONIQUE / PRODUCTION / TEST / COMPOSANTS
MITUTOYO Stand G17 MACH KO-GA-ME : concept de machine à mesurer tridimensionnelle Grâce à sa conception modulaire et son faible encombrement, la Mach Ko-Ga-Me, ultra rapide et automatisée est destinée à être intégré comme un sousFrance remière Avant-p ensemble assurant la fonction contrôle dimensionnel dans un processus continu de production ou soit utilisé en poste de contrôle autonome en production. Univers technologique(s) : - MESURE / INSTRUMENTATION / METROLOGIE / VISION - OPTIQUE / PHOTONIQUE / LASER / FIBRES OPTIQUES
INNOVATION
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DE L’INNOVATION ENOVA PARIS QUALITÉ/SECURITE/RÉGLEMENTATION
TECHNOLOGIE EMBARQUÉE
Les réglementations et les normes de sécurité évoluent rapidement. Cette innovation en tient compte et permet aux utilisateurs des outils et services de travailler dans les meilleures conditions de sécurité possibles et en conformité avec la réglementation en vigueur (optimisation de l’interface homme/machine, management par la performance, description des normes…).
Cette catégorie récompense les outils et composants les plus innovants pour le développement de logiciels et systèmes embarqués.
FT MESURES
Stand J18
Jauge extensométrique Extensomètre soudable ou spitable sur structure béton métallique... Traction et compression plage d'utilisation -40° à +250°C. Étanche à 20 bar. Les phénomènes externes n’ont pas d’influence directe sur les Europe remière -p performances du système. t n a v A Univers technologique(s) : - MESURE / INSTRUMENTATION / METROLOGIE / VISION - OPTIQUE / PHOTONIQUE / LASER / FIBRES OPTIQUES
EMG2 FUSIO II Module programmable à très forte compacité et faible consommation intégrant un FPGA Spartan-6, de la mémoire mDDR, de la Flash NOR et 167 capacités de découplage. Miniaturisé dans un composant électronique unique (module 3D) de seulement 19 x 19 mm² entièrement reconfigurable. Univers technologique(s) :
Stand L37
Monde remière -p t n a v A
- ELECTRONIQUE / PRODUCTION / TEST / COMPOSANTS - MESURE / INSTRUMENTATION / METROLOGIE / VISION - RADIOCOMS / PMR / RESEAUX
FULLSCALE PCB PIEZOTRONICS
Stand D48
Système d'étalonnage portable 9110D Destiné aux services métrologie ou aux techniciens de maintenance, le système portable 9110D est un calibrateur de terrain clé-en-main, durable et robuste, destiné à délivrer une validation des capteurs dynamiques directement sur site. Univers technologique :
Stand K38
M1017 Circuit électronique innovant, le M1017, permet d'utiliser le microbolomètre mégapixels PICO1024 comme un simple capteur d'image visible (seulement 180mW et 42mm de côté). Univers technologique : - MESURE / INSTRUMENTATION / METROLOGIE / VISION
- MESURE / INSTRUMENTATION / METROLOGIE / VISION
PM INSTRUMENTATION
Stand J14
Cartographie de pression De très haute technologie, cette technologie capacitive permet de cartographier une empreinte de pneus de véhicules légers, de poids lourds, de pneus agricoles et pneus de motos. Univers technologique :
NETHIS NEWTERAHERTZ IMAGINE SYSTEMS
Stand B7
TERATHERM - Système d'imagerie Térahertz plein champ Systèmes d'imagerie TéraHertz plein champ dédiés au CND de grandes structures et à la mesure de propriétés physiques à travers des matériaux isolants opaques. Univers technologique : - MESURE / INSTRUMENTATION / METROLOGIE / VISION
- MESURE / INSTRUMENTATION / METROLOGIE / VISION Monde remière Avant-p
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ENOVAMAG N°10 /
INNOVATION
LES NOMINÉS AU TROPHÉE DE L’INNOVATION FORUM RADIOCOMS ETELM
Stand N18
e-TBS l' e-TBS est une station de base TETRA directement intégrée dans un réseau large bande LTE public ou privé ; elle s'interconnecte au cœur de réseau LTE via une interface normalisée S1, comme une station de base LTE (enodeB). Elle permet d'interconnecter et d'unifier des flottes de terminaux et TETRA. Monde remière Univers technologique : Avant-p
ICOM FRANCE
RADIOCOMS / PMR / RESEAUX
RADIOCOMS / PMR / RESEAUX
MOTOROLA SOLUTIONS
Stand M9
MOTOTRBO TM ANYWHERE Une solution d'application professionnelle permettant de connecter un appareil mobile sur réseau GSM ou WI FI à des utilisateurs de MOTOTRBO. Univers technologique : LOGICIELS ET SYSTEMES EMBARQUES & COMMUNICANTS / M2M HAUTES FREQUENCES / WIRELESS / CEM RADIOCOMS / PMR / RESEAUX
Stand P18
IP100H totalement exonéré de redevances et peut fonctionner avec des bornes Wifi déjà existantes sur site. Possibilité de disposer d'un système de supervision informatique. Univers technologique :
Monde remière Avant-p
Europe remière -p t n a v A
ENOVAMAG N°10 /
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INNOVATION
LES NOMINÉS AUX TROPHÉES CAP’TRONIC Produit à usage du Grand Public
Industrie & Services
Récompense la plus belle innovation conduite sur un produit à usage du Grand Public
Récompense la plus belle innovation conduite sur un produit du secteur de l’industrie et des services
NIGILOC
ADEUNIS RF
NigiBike & NigiScoot - Système permettant de géolocaliser son vélo ou scooter sur une application smartphone
Vokkero - Système complet de communication audio pour les arbitres Le système Vokkero® est une solution unique et sécurisée d’intercoms audio multiutilisateurs, ne nécessitant aucun relai fixe. Equipé d’un filtre de bruits breveté, Vokkero® est une parade à tous les problèmes de communication en environnement bruyant. Ce système équipe le corps arbitral des principaux championnats de football européens et des plus grandes compétitions internationales et se généralise dans d'autres sports (football américain, rugby ou handball). Il équipe également de nombreux secteurs du BTP et de l’industrie et en particuliers les équipes d’intervention en centrales nucléaires et en milieux hostiles. www.adeunis-rf.com / www.vokkero.com
Le système NigiBike & NigiScoot déployé par NIGILOC permet de géolocaliser son vélo ou son scooter grâce à un système embarqué communicant et à une application smartphone. Lorsque votre vélo ou scooter se déplace, le système va vérifier la présence de votre téléphone portable et pourra signaler aux propriétaires la disparition de leur deux-roues et les informer sur sa localisation afin de le retrouver le plus rapidement possible. www.nigiloc.com
STARWAY Le Vélo Facile - concept de vélo à assistance électrique Le Vélo Facile® répond à une demande de consommateurs, qui n'envisagent pas le vélo comme un sport, mais comme un moyen de transport utilitaire et écologique. Jusqu'à ce jour, les fabricants de vélos ont développé des vélos toujours plus performants, mais destinés à une clientèle disposant d’une bonne condition physique. Le Vélo Facile® s'adresse à tous types de personnes y compris les personnes âgées, qui vont pouvoir bénéficier des bienfaits de la pratique du vélo sans peiner ou se compliquer la vie (pas de dérailleur, une assistance pour éviter de se fatiguer). www.levelofacile.com
WISTIKI
ARCURE Blaxtair - Caméra intelligente pour la reconnaissance des piétons permettant la protection des zones dangereuses autour des engins de chantiers Blaxtair® est une caméra intelligente qui permet la détection spécifique des piétons et leur localisation précise. Ceci est possible grâce aux algorithmes de traitement d'image qui traitent en temps réel le flux entrant des caméras Blaxtair®. Blaxtair® s’adapte à tous types d’engins mobiles pour les secteurs de la construction, des mines et carrières, ou de la logistique : chariot élévateur, compacteur, chargeuse, niveleuse, pelle hydraulique, camion, machine guidée, etc. www.arcure.net
Wist - Accessoire connecté permettant de retrouver ses objets grâce à une application smartphone
BOA CONCEPT
Wistiki développe le « Wist », un petit accessoire de la taille d’une pièce de deux euros aussi léger que design. Il s’accroche ou se colle à tout objet que vous souhaitez ne pas perdre. Depuis l’application gratuite sous Apple ou Android, l’utilisateur peut connaître la dernière position GPS de son objet enregistrée par son Smartphone, puis, une fois qu’il s’en est rapproché, connaître plus précisément la distance à son objet, et le faire sonner. www.wistiki.com
BOA CONCEPT conçoit des systèmes de préparation de commandes détail. Son convoyeur modulaire et intelligent, est composé d’éléments standard, donc réutilisables, raccordés sur site en mode « plug&play ». Pas de câblage sur site, pas d’automatisme central, pas de WCS à programmer : l'utilisateur peut modifier tout seul et facilement son installation. Il peut également assurer sa maintenance par échange standard des composants. www.boaconcept.com
Convoyeur programmable intelligent
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ENOVAMAG N°10 /
INNOVATION
CAP’TRONIC renouvèle ses Trophées. Cette 8ème édition vous présente les plus belles innovations des projets des PME accompagnées par CAP’TRONIC dans les domaines de l’électronique et des systèmes embarqués.
STAND : N42
Eco-Innovation
Jeune Entreprise
Récompense la plus belle innovation conduite sur un projet qui contribue directement ou indirectement à une amélioration de l’état de l’environnement
Récompense une société de moins de 3 ans ayant réussi l’introduction d’une solution électronique dans son produit
ECHY
BODYCAP
Luminaire hybride
e-celsius - Gélule ingérable pour la mesure de température chez l’homme
ECHY a développé un système d’éclairage hybride permettant d’introduire la lumière naturelle du soleil à l’intérieur des bâtiments en la transportant au travers de fibres optiques. Un éclairage électrique LED se combine également à ce système. Lorsque la lumière naturelle n’est plus suffisante (durant la nuit par exemple), l’éclairage électrique prend alors le relai automatiquement et progressivement. www.echy.fr
BODYCAP a développé, e-celsius, une petite gélule, qui permet, une fois avalée par le patient, de mesurer sa température à intervalle régulier. Les données sont ainsi communiquées à un moniteur dédié par télémétrie. Ce suivi en continu permet de diagnostiquer et de surveiller le patient dans les structures médicales ou ambulatoires. www.bodycap-medical.com
ECOBATEC BatTriBac Pro® - Borne de collecte intelligente des batteries automobiles usagées Chaque année en France, près de 12 millions de batteries automobiles usagées sont envoyées à la destruction alors que la moitié d’entre elles pourrait être régénérée et ainsi bénéficier d’une seconde vie. ECOBATEC a conçu à cette fin une borne de collecte intelligente. Son électronique embarquée permet d’assurer les fonctions de diagnostic, de tri-sélectif, de traçage, ainsi qu’une gestion documentaire des batteries collectées. Ce diagnostic technique permet de déterminer la filière de traitement la plus adaptée (régénération ou recyclage) pour tous les types de batteries (VP, VU, PL). www.ecobatec.fr
SEWOSY Bandeau électromagnétique permettant l'ouverture et la fermeture des portes souvent utilisé pour les entrées d'immeuble et dans le tertiaire SEWOSY fabrique et commercialise des dispositifs d'ouverture et de fermeture des portes souvent utilisés pour les entrées d'immeuble et dans le tertiaire. Sa démarche est axée sur la consommation et les économies d’énergie. Une spécificité unique sur le marché du verrouillage des portes car ce système permet d’économiser plus de 70 % d’énergie par rapport aux autres bandeaux-ventouses présentes sur le marché. www.sewosy.eu
NAÏO TECHNOLOGIES Oz - Robot de désherbage autonome des cultures maraîchères Oz est un petit tracteur électrique, condensé de puissance et de technologie, capable de désherber mécaniquement (sans produits chimiques) entre les rangées de cultures de manière totalement autonome. Il peut également être utilisé afin de transporter les légumes lors des récoltes en adaptant une remorque. www.naio-technologies.com
NOVITACT Feeltact - Bracelet connecté permettant d’émettre et de recevoir des informations en s’affranchissant de l’ouïe et de la vue Le porteur du bracelet Feeltact émet des messages par appui de boutons, il reçoit des messages sous forme de vibrations par le biais de vibreurs localisés tout autour du poignet. Les messages mis en œuvre sont facilement interprétables en jouant sur la durée, l’intensité et la séquence des vibrations. Ce nouveau concept est destiné aux professionnels pour la transmission d’information en situation difficile voire dangereuse (convoyeurs de fonds, agents de sécurité…) www.novitact.com
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AVIS D’EXPERTS
LA MESURE EN FLUX DE PRODUCTION : ÉTUDE DE CAS EN AGRO-ALIMENTAIRE Par Bernard Larquier, Directeur BEA Métrologie et Président du Collège Français de Métrologie
Il est commun de penser que la mesure influe peu la production et que la compétitivité et la performance de l’entreprise dépendent de la qualité du moyen de fabrication. Or, si l’on regarde d’un peu plus près, on se rend vite compte que des mesures oubliées ou mal réalisées peuvent conduire l’entreprise à perdre parfois beaucoup d’argent sans s’en rendre compte. Voici un exemple, concernant le domaine agro-alimentaire, mais qui pourrait concerner n’importe quel secteur du monde industriel. Il met en évidence que parfois des mesures simples pourraient changer les évènements. Nous sommes dans une entreprise agroalimentaire travaillant dans le produit surgelé destiné à la grande distribution. L’entreprise envisage de lancer sur le marché un nouveau produit surgelé à base de poisson, qu’elle souhaite commercialiser sous forme de beignets. Une niche de marché est décelée, la grande distribution est impatiente de découvrir ce nouveau produit qui rencontre un vif succès lors de la phase de qualification. L’entreprise s’enthousiasme face à cet accueil et envisage donc de démarrer au plus vite une fabrication afin de se positionner sur le marché dans les meilleurs délais. Cependant, dans la rapidité de la mise en œuvre de ses processus de fabrication elle oublie certainement quelques fondamentaux, pensant que l’investissement dans le moyen de fabrication est le seul élément important. Elle investit donc 150 000 € dans une friteuse en ligne, ce qui est une somme importante pour l’entreprise. Parallèlement, elle finit l’achèvement de l’élaboration du produit notamment en terme de poids du beignet.
Pour cela, elle fait des tests auprès d’un panel de consommateurs et établit que le poids acceptable pour un beignet est compris entre 5 et 6 grammes et que le conditionnement idéal est de confectionner des sachets de 200 g pour un prix maximal de 3,05 €. Des tests techniques de fabrication montrent par ailleurs que lors de la cuisson, le beignet perd 4 à 5% de son poids. Afin de garantir le respect du poids des beignets, les exigences réglementaires demandent l’utilisation d’un équipement de pesage dont l’échelon est de 1 g, pour des sachets de 200 g et imposent par ailleurs que le poids net soit strictement supérieur ou égal à 200 g. Etant donné la dépense réalisée pour l’achat de la friteuse, il n’est pas envisagé d’investissement supplémentaire dans une balance, l’entreprise possédant déjà une balance ayant une portée de 10 kg avec un échelon de 5 g. Elle se dit donc qu’en conditionnant à 205 g, valeur lue sur la balance, elle n’aura aucun souci réglementaire et pense alors que quelques grammes de plus pour un sachet de 200 g, cela n’a pas grande importance. Métrologiquement, on voit bien que cette balance n’est pas la plus appropriée, mais les clients attendent et l’entreprise a hâte de produire. On verra donc plus tard pour la balance, pense la direction. L’entreprise décide alors de confectionner des beignets pesant 6 g crus et donc, du fait de la perte de masse, qui pèseront, cuits, entre 5,7 et 5,8 grammes. Lorsqu’elle pèse un sachet qui contient 35 beignets, elle constate que la balance affiche 200 g mais dans les faits, mathématiquement, le poids net est compris entre 199,5 et 203 grammes. Afin de ne pas risquer d’être soupçonnée de fraude, l’entreprise décide
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AVIS D’EXPERTS
Pour un investissement très modeste, il était donc possible d’améliorer les résultats de près de 23% de plus que le résultat obtenu. donc de mettre 36 beignets par sachets, soit un poids net compris entre 205,2 et 208,8 grammes. La balance affichera 205 grammes garantissant ainsi le poids minimum devant être légalement respecté. Il est important de noter qu’à aucun moment l’entreprise n’envisage de changer la balance pour utiliser une balance ayant un échelon de 1 g qui permettrait une meilleure maîtrise du remplissage. On constate donc que le sur remplissage moyen par sachet est d’environ 7 grammes. Le prix de revient interne d’un sachet est quant à lui évalué à 2,59 €. Les prévisions de fabrication, initialement de 300 000 sachets par an, furent largement dépassées car le succès fut tel qu’elle a produit 650 000 sachets la première année. L’entreprise est très satisfaite car elle réalise un bénéfice de l’ordre de 300 000 € sur la vente de ce produit. Et pourtant… En effet, n’oublions pas que si elle avait possédé une balance plus performante, elle aurait pu éviter cet excès inutile de remplissage de 7 g, soit au final près de 70 000 € de produits non vendu. Or l’investissement nécessaire était très faible : une balance en métrologie légale ayant une portée de 3kg et un échelon de 1 g coutait 1 250 €. Une analyse statistique simple montre que l’on peut estimer à moins de 0,2 % le nombre de beignets dont le poids était inférieur à 5,7 g et il était donc très probable que les sachets de 35 beignets avaient un poids net supérieur à 200 grammes. Pour un investissement très modeste, il était donc possible d’améliorer les résultats de près de 70 000 euros soit 23% de plus que le résultat obtenu. Ces gains supplémentaires auraient pu avoir de nombreuses applications : récompenser les salariés qui s’étaient investis dans la réussite des produits, conquérir de nouveaux marchés, répondre positivement aux négociations commerciales, toujours difficiles, de la grande distribution, affronter plus facilement la concurrence, inévitable quand un produit rencontre un marché porteur, mais aussi, distribuer des dividendes supplémentaires, autofinancer l’achat d’une nouvelle ligne de fabrication… En conclusion, on se rend compte que lancer un nouveau produit sur un marché c’est très bien, mais que quelques réflexions métrologiques, une bonne analyse du processus de fabrication, une surveillance des processus afin de détecter toute dérive éventuelle, finalement, des solutions parfois très simples mais auxquelles on ne prend pas le temps de réfléchir, peuvent transformer un bon produit en … succès industriel. Hélas, souvent, on ne prend pas le temps de cette réflexion. Quand l’entreprise est bénéficiaire, on ne se pose pas beaucoup de questions, or, manager, c’est prévoir, et c’est quand ça va bien qu’il faut savoir anticiper. Car lorsque l’entreprise est en crise ou subit une attaque commerciale trop forte, c’est souvent trop tard ! Plus qu’un long discours… vous avez là toute la valeur ajoutée par la métrologie. Pour vous approprier la réflexion : www.beametrologie.com www.cfmetrologie.com
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VIE DE LA PROFESSION
LAUREATS 2014 DU PRIX FIBRE DE L’INNOVATION Remise des trophées par Philippe Brégi, Président de la société Egide, du Comité National de l’Optique & de Photonique (CNOP) et d’Opticsvalley.
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Denis Levaillant, nouveau Président de l’AFOP
technologie innovante brevetée, utilisant les propriétés de la lumière pour capter et transmettre un signal sonore par l'intermédiaire d'une fibre optique.
Mardi 29 avril, dans le cadre de l’évènement organisé par Opticsvalley sur le thème « Innovation technologique et citoyenneté », à l’Université Pierre et Marie Curie, s’est déroulée la 6ème édition du Prix Fibre de l’Innovation. Les 11 candidats nominés, tous représentants d’une entreprise, d’un laboratoire ou d’un établissement d’enseignement membre d’Opticsvalley, ont présenté devant près de 300 spectateurs, en 3 minutes chrono, leur innovation. Le public a ensuite désigné le lauréat des trois catégories « EtudiantEntrepreneur », « Recherche » et « Entreprise » à partir des trois critères de récompense indissociables dans ce prix : l’avancée (scientifique, technologique ou technique), la pertinence (économique, sociétale ou citoyenne) et la qualité de l‘expression (clarté, vulgarisation, séduction). Lauréat Catégorie « Etudiant-Entrepreneur » Elise Coulin, Institut d'Optique Graduate School pour le projet ’’Phonoptics’’ Microphone basé sur des technologies optiques, répondant à la demande d’écoute en milieux hostiles. Phonoptics s'appuie sur une
Lauréat Catégorie « Recherche » Thibaut Troude, Université Paris-Sud pour le projet ’’FluoDiagnosis’’ FluoDiagnosis a développé une méthode d'analyse des cytologies en fluorescence qui permet de détecter les cellules tumorales avec une bien meilleure sensibilité et à un stade plus précoce que la méthode habituelle. FluoDiagnosis propose aux praticiens un outil intelligent d'aide au diagnostic dans le but de les accompagner dans leur pratique. Lauréat Catégorie « Industrie » Coralie Barrau, Essilor International pour le projet ‘’Phototoxicité rétinienne et photoprotection ophtalmique’’ Protéger ses yeux des effets délétères de l'exposition chronique à la lumière est un enjeu majeur de santé publique. Essilor et l'Institut de la Vision ont uni leurs expertises pour identifier précisément la lumière bleue la plus nocive pour notre rétine : c'est une bande étroite dans le bleuviolet, de 40 nm seulement, entre 415 et 455 nm. En savoir plus : Eric Lambouroud : 01 69 31 75 02 e.lambouroud@opticsvalley.org www.opticsvalley.org
Actu du CFM pour la rentrée Programme des Journées Techniques du CFM 2014 pour la fin d’année : le 23 septembre: Laboratoire de biologie médicale : maitriser ses analyses le 7 octobre : Gestion deséquipements climatiques : outils et méthodes le 21 octobre : Mesures électriques en RF et HF le 18 novembre : Mesure 3D : comment choisir son équipement ? le 10 décembre : Gérer la traçabilité des mesures dans les cas difficiles Il est toujours temps d’adhérer au CFM : avec l’adhésion vous bénéficiez de 50% de réduction sur le tarif public d’inscription pour ces journées. Le CFM sera aussi présent sur deux salons en septembre en animant des conférences : - « Etalonnage et vérification » et « Exigences métrologiques des métiers à haute technologie », salon Enova à Paris, du 16 au 18 septembre, - « Métrologie et micromécanique », salon Micronora à Besançon, le 24 septembre. Infos : 04 67 06 20 36 info@cfmetrologie.com - www.cfmetrologie.com
Lors de son Assemblée Générale du 15 avril dernier, les adhérents de l’AFOP ont élu Denis Levaillant (THALES Optronique), nouveau président du syndicat pour une durée de deux ans. Denis Levaillant succède ainsi à Michel Mariton, Président Directeur Général d’HORIBA Jobin Yvon, qui a assuré la présidence pendant 4 ans avec un bilan très positif : un positionnement stratégique du syndicat avec notamment le lancement réussi de DEFI Photonique ; une meilleure visibilité ; une augmentation des ressources et du nombre d’adhérents ; et enfin, le développement et l’optimisation de nombreux services (création du baromètre économique trimestriel, développement des offres pavillons collectifs sur des salons, création d’une veille normalisation…). A l’occasion de cette élection, Denis Levaillant a réaffirmé les orientations stratégiques pour les années à venir avec pour mot d’ordre la recherche de l’équilibre entre notamment : - TPE/PME, ETI et grands groupes afin de respecter la diversité des entreprises et de consolider leurs relations. - La modernisation et le respect des traditions : pour augmenter notre représentativité, avoir une offre de services au plus près des besoins des adhérents tout en respectant nos traditions syndicales d’être un collectif solidaire, libre de ses paroles et du choix de ses actions. - La stratégie : placer le syndicat au centre de la nécessaire structuration de la filière Optique-Photonique. www.afoptique.org
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VIE DE LA PROFESSION
Eric Fauxpoint Président du SIMTEC
Le 11 juin 2014, à l’occasion de son Assemblée Générale qui s’est tenue à la Cité de Sciences et de l’Industrie, en même temps que celles des syndicats d’Agir pour l’Industrie Electronique (APIE), le SIMTEC a renouvelé son Comité Directeur qui a élu, à l’unanimité, comme Président M. Eric FAUXPOINT, Directeur Général Délégué d’Anritsu SA. Il succède à Benoît NEEL, Président d’Agilent Technologies, Président du SIMTEC depuis 2009, M. NEEL est nommé Président d’honneur et reste membre du Comité Directeur.
Le simtec a publié son étude de marché Le 25 avril le simtec a publié son étude de marché en même temps que le cabinet Décision présentait une étude sur les tendances des marchés du test et de la mesure (voir site : www.simtec.org) L’année 2013 est marquée par un recul global de 9% à 303 millions d’euros de chiffre d’affaires. Depuis la crise de 2009 c’est la première fois que cet indicateur est négatif sans pour autant que les divers marchés, sur lesquels se positionnent les entreprises du test et de la mesure, soient remis en cause. Les adhérents du SIMTEC restent donc l’arme au pied pour une année 2014 qui leur parait décisive si l’on souhaite que la France ne décroche pas par rapport à ses principaux partenaires. Ils participeront donc largement au salon Enova comme ils participent aux journées Test et Mesure organisées sous le patronage du SIMTEC avec cette année une journée particulière à la cité des Sciences et de l’Industrie avec l’ACSIEL du 11 juin.
Journées Test et Mesure : 7 octobre à Bordeaux, 16 octobre à Aubagne, 2 décembre à Strasbourg. www.simtec.org
Vos prochains rendez-vous
11-12 mars Le salon des technologies en ĂŠlectronique, mesure, vision et optique
&
www.enova-event.com
22, 23 & 24 septembre Paris expo Porte de Versailles