WORK SMART. WORK MOBILE.

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PREMIÈRE PARTIE

WORK SMART. WORK MOBILE. UN LIVRE BLANC AXÉ SUR LE TRAVAIL MOBILE ET LES OUTILS NÉCESSAIRES POUR AIDER LES SALARIES NOMADES D’AUJOURD’HUI – ET DE DEMAIN.

Avec les compliments de


INTRODUCTION Il y a deux ans, le fabricant de fournitures de bureau Esselte publiait un livre blanc intitulé « Future of Work » (l’Avenir du Travail). Aujourd‘hui, sa marque Leitz lance le premier volet d‘une série d’articles et de discussions destinés à aborder un thème qui, comme nous avons pu le constater dans « Future of Work », est devenu de plus en plus pertinent ces deux dernières années : la croissance rapide du travail mobile. Leitz a chargé l’un des auteurs originaux de « Future of Work », Andrew Crosthwaite, d’analyser les opportunités et les défis posés par le travail mobile. Ancien directeur de la planification chez Euro RSCG à Londres, Andrew Crosthwaite s‘est concentré dernièrement sur la planification de scénarii, en association avec l‘auteur Richard Watson, par le biais de leur société Futures House.

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INTRODUCTION Contrairement au livre précédent, ce document s’accompagne d’une étude réalisée sur un panel de plus de 800 salariés de niveau cadre, originaires de quatre pays européens : le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Italie. Outre leur statut d’économies majeures en Europe, ces pays sont aussi représentatifs d’attitudes très différentes vis-à-vis du travail. Nous pensons souvent (à tort) que l’Europe du Sud a davantage tendance à adopter une approche de « laissez-faire » par rapport au travail. Pourtant, selon l‘OCDE, la Grèce, l‘Espagne et le Portugal ont un temps de travail hebdomadaire plus long que la moyenne européene. La série de livres blancs se penchera sur le thème du salarié nomade et, à travers trois articles, abordera trois thèmes majeurs : Première partie Nous aborderons le thème du salarié « intelligent », en distinguant le voyageur d’affaires du passé et le salarié nomade d’aujourd’hui, et en insistant sur l’essor des appareils mobiles et les challenges qu’ils impliquent. Deuxième partie Prévu pour le printemps, cet article sera axé sur l’environnement de travail dans lequel ces salariés doivent évoluer, sur l’intérêt grandissant pour le travail dit « intellectuel », ainsi que sur les différents modes intéractions possibles entre le siège et les salariés nomades. Troisième partie Cet article examinera la façon dont les sociétés s‘adaptent, que l’on parle de multinationales ou de start-ups, ainsi que les défis auxquels elles sont confrontées suite à la dissolution des frontières géographiques.

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NATION FREELANCE 2015 La main d‘œuvre de 2015 et d’au-delà sera de plus en plus spécialisée et virtuelle. Son travail sera rythmé par des horaires flexibles, des contrats à temps partiel, et elle sera principalement basée hors du « siège » – dans les locaux d’autres entités, en déplacement ou en home office et travaillera souvent sur des contrats court terme liés à des projets spécifiques. Une enquête de PWC réalisée sur des professionnels RH indique que près de la moitié d’entre eux s’attend à ce qu’au moins 20 % de leurs effectifs soient constitués d’entrepreneurs ou de salariés temporaires d‘ici à 2022. Les projets réalisés sous contrats à durée déterminée étant appréciés par les employeurs car ils permettent de rémunérer uniquement les heures travaillées, permettant ainsi de réduire les coûts fixes et permettant le recrutement de talents spécialisés. La Freelancers Union, une organisation nationale américaine, a publié une enquête en septembre 2014 indiquant que 34 % de la main d’œuvre du pays composée de salariés indépendants – un pourcentage encore plus élevé au sein de la génération Y, avec un résultat de 38 %. L’organisation décrit ce phénomène comme la « nouvelle norme ».

De nouveaux types de salariés pour de nouveaux types de projets. Et de nouvelles manières de les accomplir. Dans le passé, le fait d’être mobile n’était pas toujours synonyme d’un statut élevé ou influant. En réalité, c’était souvent l’inverse. L‘image classique du représentant itinérant, immortalisée dans la pièce d’Arthur Miller, « Mort d’un commis voyageur », était souvent négative : sur les routes, isolé, rentrant rarement chez lui, déconnecté du siège social – à la fois physiquement et culturellement. On assiste à un changement radical. Nous sommes nombreux à être beaucoup plus mobiles que nous le pensons – même ceux qui s’identifient eux-mêmes comme des « employés de bureau ». Par exemple, 2/3 de tous les « employés de bureau » effectuent des activités liées à leur travail à distance tous les mois.

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NATION FREELANCE 2015 Plus précisément, notre étude indique qu’un tiers de notre échantillon travaille 30 % de son temps ou plus en dehors de son bureau. Moins d’1/4 travaille uniquement depuis un bureau « fixe ». Et inversement, 1 salarié sur 5 réalise au moins 50 % de ses missions officielles dans un autre endroit.

Quelle proportion de vos missions officielles effectuez-vous à l’extérieur du bureau ?

Parmi les personnes interrogées, 8 sur 10 rapportent du travail à la maison chaque mois en moyenne (Il est donc peu surprenant que près de 60 % de notre échantillon déclare « Ma vie familiale souffre de la pression du travail. ») L’étude 2013 de Forrester, intitulée « Mobile Workforce Adoption Trends », a classé 29 % de la main d’œuvre mondiale dans la catégorie « professionnels de l’information travaillant n’importe quand, n’importe où ». Les critères de ce classement impliquent l’utilisation de trois appareils connectés différents ou plus et le fait de travailler depuis plusieurs endroits. On constate une hausse de six points par rapport à l’année précédente – ce qui nous permet aisément d’envisager que d’ici à 2020 la moitié des lecteurs de ce document seront concernés. Et bien sûr, la concentration de salariés nomades pourra être nettement plus importante dans certains pays en fonction de leur stade de développement. 5

plus de 50 %


NATION FREELANCE 2015

On observe de plus en plus que dans les secteurs spécialisés, une large proportion de la main d’œuvre travaille à l’extérieur du « siège » et ce n’importe quand. Services publics, télécommunications, transports et conseil : dans tous ces secteurs, la description de poste implique, par essence, de déplacer le travail là où se trouve le client. Alors que nos activités deviennent de plus en plus transversales et collaboratives, et que les sociétés s’associent de plus en plus sur des projets, ce phénomène s’accentue dans tous les secteurs. Les innovations en matière de gestion des données personnelles transformeront la vie des salariés nomades. Les achats seront numériques, effectués avec un smartphone plutôt que par carte de crédit ou en espèces. Votre appareil enregistrera et contrôlera ce que vous achetez, ainsi que la date et le lieu de votre achat. Les tachygraphes portatifs enregistreront votre kilométrage et l‘enverront au siège. La gestion des notes de frais appartiendra au passé. 6


LE SALARIÉ NOMADE Tout comme la mobilité, le travail contractuel n’était pas très prisé dans le passé. La recherche d’horaires flexibles pouvait être considérée comme un manque d‘engagement. Le travail contractuel avait des connotations de précarité et d’incertitude en matière d’emploi. Par le passé, le statut de travailleur temporaire signifiait que vous n’étiez jamais vraiment intégré dans la société. Un nomade avec un engagement limité. Cette perception est en train d’évoluer rapidement. L’étude internationale sur les horaires de travail flexibles (International Flexible Working Survey), menée auprès de professionnels des ressources humaines par Bakker Elkhuizen en 2013, indiquait que 64 % des organisations britanniques avaient mis en place la flexibilité au travail, l’Allemagne arrivant juste derrière avec 57 %. Une étude d’Orgatec montre que la gestion de projet représente désormais 35 % de l’ensemble des heures de travail passées dans les bureaux. Aujourd’hui, la moitié des sociétés forme continuellement de nouvelles équipes composées de salariés de différents services, de consultants et de partenaires externes.

Plutôt que de se confiner à chaque département, le travail « intelligent » implique une transversalité, et permet également aux salariés d’être davantage exposés à de nouvelles idées, de nouvelles manières de penser, et de passer plus de temps sur des projets spécifiques. Au fur et à mesure que le caractère « multigénérationnel » s’imposera dans nos lieux de travail, différentes attitudes de travail vont émerger. Chacun s’y adaptera différement. L’âge et le statut donnent lieu à une diversité de points de vue. L’étude « 2015 Millennial Majority Workforce Study », publiée en 2014 par Elance-oDesk, sur la main d’œuvre issue de la génération Y, a conclu que 58 % de cette population occuperait leur poste pendant moins de trois ans. L‘étude compare cela avec les générations précédentes, la génération X quittant en moyenne une société après cinq ans et les baby boomers après sept ans. 7


LE SALARIÉ NOMADE Traits de caractères que chaque génération est réputée posséder 20 %

Narcissisme

80 % 28 %

Ouverture au changement

72 %

34 %

Créativité

66 %

35 %

Appât du gain

65 %

40 %

Adaptabilité

45 %

Attitude entrepreneuriale

Génération X

60 %

Génération Y

55 %

50 % 50 %

Optimisme Assurance

46 %

Esprit d’équipe

54 % 73 %

27 % 0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

Les responsables du recrutement de cet échantillon constatent des différences majeures quant à leurs personnalité, compétences et attentes, comme l’illustre en image le diagramme ci-dessus. Des études effectuées dans le monde entier ont identifié les caractéristiques des générations X et Y qui auront un impact sur l’avenir du travail. Plus à l’aise avec les nouvelles technologies, elles sont bien plus enclines à gérer des tâches multiples, ayant grandi avec l’habitude de passer d’un appareil à l’autre. Plus vous êtes efficace, plus vous êtes exigeant, plus vous détenez de pouvoir, plus votre statut est élevé. Cela n’a rien à voir avec les critères traditionnels basés sur la hiérarchie ou l’ancienneté. Il s’agit simplement d’offre et de demande pour les meilleurs éléments. Plus les employeurs auront le désir de les employer, plus ils seront en mesure d’adapter les conditions de travail à leurs besoins. Et si leurs conditions de travail ne correspondent pas à leurs besoins et à leurs aspirations, ils passeront à autre chose et trouveront ailleurs le poste qui leur convient. 8


LA NOUVELLE MOBILITÉ L’avènement des appareils portables – l’ordinateur, puis la tablette, le smartphone et de nouveaux hybrides comme le « phablet » et l’iPhone 6 Plus récemment lancé par Apple, initiateur d’une nouvelle configuration en matière de taille – transforme la façon dont nous faisons, et plus important encore, dont nous ferons du business. La rapidité d’adoption des appareils mobiles a battu tous les records. L’adoption des smartphones et des tablettes s’est opérée 10 fois plus vite que l’acquisition de l’ordinateur de bureau il y a vingt ans. Compte tenu du rythme de ces avancées technologiques, associé à notre capacité d’adaptation évolutive, en particulier au sein des effectifs plus jeunes, les outils que nous utiliserons dans le futur auront des durées de vie de plus en plus limitées. Dans notre vie personnelle et professionnelle, nous serons dans un état de « mise à jour » permanente et accélérée (il existe déjà plus de téléphones mobiles que de personnes dans le monde, au fur et à mesure de la mise au rebut des anciens modèles).

La rapidité d’adoption a battu tous les records. L’adoption des smartphones et des tablettes s’est opérée 10 fois plus vite que l’acquisition de l’ordinateur de bureau il y a vingt ans. Mais le fait d’envisager la mobilité uniquement sous l’angle des téléphones et des appareils connectés à internet est trop limité. Le travail mobile est bien plus qu’une autre manière d’accéder au web – même si, comme nous endossons également tous le rôle de clients dans notre vie personnelle, nous avons tendance à l’envisager uniquement de cette manière. Bien au contraire, ce mode de travail offre un ensemble de nouveaux outils et de nouveaux moyens pour se connecter. C’est un énorme pas en avant par rapport à notre situation il y a seulement quelques années, et cette tendance est aussi révolutionnaire qu’Internet l’a été pour l’informatique de réseau interne.

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LA NOUVELLE MOBILITÉ Les objets portables ont fait beaucoup parler d’eux ces dernières années mais, dans le monde des affaires, leur adoption s’est avérée moins rapide que prévu – et ce malgré le fait que 19 % de l’échantillon de l’étude 2014 de Forrester, intitulée « Business Technographics Telecom & Mobility Workforce Survey », déclarent qu’ils seraient intéressés par une utilisation personnelle de lunettes intelligentes dans l’avenir, tandis que 28 % déclarent également être intéressés par celles-ci pour une utilisation personnelle et professionnelle. (Seuls 3 % les porteraient au travail, et pas ailleurs.) Intel fait partie de ces nombreuses sociétés qui ont une vision optimiste du potentiel de la technologie portable. Dans un monde connecté, caractérisé par l’omniprésence de l’Internet des objets (IoT), Intel estime qu’il y aura 50 milliards d’appareils IoT en service d’ici à 2020, dont 400 millions seront portables.

Vision du marché / Prix de vente Performance & Functionality Google Glass

Smart Watches & Bracelets

Head Worn

Trackers Fitness

Limited Functionality

$100

Sport

$200

$400

Ci-dessus : vision des appareils portables par Intel Crédit image : Intel

10

$1000

Retail price


LA NOUVELLE MOBILITÉ Mais le terme « portable » est très vaste. Il y a une grande différence entre, par exemple, un bracelet intelligent, discret, quasi invisible, et un casque intégral Oculus Rift, développé par Facebook pour le marché des jeux vidéo.

Le challenge consiste à créer l’adoption et la rétention par le prix, l’utilisation et le fait que l’on puisse réellement les porter sur soi. Le challenge consiste à créer l’adoption et la rétention par le prix, l’utilisation et le fait que l’on puisse réellement les porter sur soi. Actuellement dirigé par la mode plutôt que par la fonctionnalité, il y a de fortes chances pour que le marché soit stimulé par plusieurs facteurs : 1. La probabilité que les grandes sociétés s’associent afin de réunir leurs compétences et leurs valeurs de marque (Google et Samsung, IBM et Apple, par exemple). 2. La croissance de la télémétrie. Grâce à une communication de plus en plus intense et à la possibilité accrue de gérer les choses à distance à partir d’un appareil portable (allumer les lumières à la maison, changer de chaîne sur la télévision, localiser le chat), le marché domestique va s’étendre et le marché professionnel suivra sans aucun doute si l’on constate des vrais avantages, et si les objets portables sont perçus comme autre chose que le tout dernier gadget des cadres supérieurs. 3. L’arrivée d’un nouvel appareil indispensable et emblématique, qui accélèrera l’adoption de la même manière que l’iPhone a donné un nouvel élan aux smartphones – en mélangeant science et technologie.

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LA NOUVELLE MOBILITÉ

Au moment où ce document était rédigé, Apple et Samsung planifiaient tous deux l’intégration d’un dispositif de paiement mains-libres dans leurs montres. Tesco utilise des appareils portables dans ses entrepôts pour aider les employés à préparer les commandes le plus efficacement possible. Kapture, un bracelet d’enregistrement audio, permet aux salariés de prendre des notes sans papier ni stylo, ou de réécouter des instructions préenregistrées. Sur le marché du voyage, Japan Airlines a annoncé en 2014 son intention de tester l’impact des nouvelles technologies sur l’expérience client et l’efficacité du personnel, grâce aux applications de localisation intégrées dans les montres intelligentes. De plus, de nombreuses applications pour le travail qualifié et non-qualifié sont disponibles pour les personnes effectuant des tâches manuelles complexes - des chirurgiens aux installateurs de gaz. On pense aussi aux technologies de caméra portative utilisées par la police, l’armée et le personnel de sécurité.

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RESTER EN CONTACT DANS LE MONDE « INTELLIGENT » Nombreuses sont les personnes qui liront ce document et qui se souviendront de l’époque où le fait d’être en déplacement signifiait que vous n’étiez pas joignable – pour le meilleur ou pour le pire. Dans le futur, ce besoin d’être toujours connecté devra être satisfait quel que soit l’endroit où les salariés « intelligents » (et les clients « intelligents ») se trouveront. En 2014, on comptait dans le monde 48 millions de points d’accès Wi-Fi, soit le double par rapport à 2013, selon une étude menée par iPass, qui prédit que d’ici à 2018, on en comptera près de 350 millions – soit environ un par tranche de 20 habitants sur la planète. Bien entendu, ceux-ci ne seront pas répartis équitablement – un pour quatre personnes aux États-Unis, un pour sept en Europe, mais seulement un pour quarante en Asie. Cela ne concernera pas seulement des points d’accès fixes – on estime à 15 000 le nombre d’avions équipés de Wi-Fi d’ici à 2020. En décembre 2014, Air France et Orange ont annoncé qu’elles proposeraient POINTS D’ACCÈS une connexion Wi-Fi à bord 2018 WI-FI DANS de deux Airbus A320 sur LE MONDE des lignes courts et moyens courriers, pendant une période d’essai de trois mois à compter de l’été 2015.

350 MILLIONS

2014

ESTIMÉS

48

2013

MILLIONS

22

MILLIONS

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Ceci a de profondes implications pour le secteur des télécommunications. Le passage relativement lent de la 3G à la 4G sera soudainement dépassé par le Wi-Fi à la demande.


RESTER EN CONTACT DANS LE MONDE « INTELLIGENT » Les fabricants de smartphones proposeront naturellement des appels voix et visio en Wi-Fi – avec une connectivité renforcée et des tarifs réduits. Bien entendu, l’omniprésence du Wi-Fi impliquera que le salarié « intelligent » aura un accès instantané aux informations et aux équipements nécessaires à son travail, à la demande, où qu’il se trouve. Alors que la sécurité en ligne pour les connexions à distance devient un enjeu majeur, la notoriété de marque et la confiance accordée à ces marques seront de plus en plus importantes. L’envoi d’informations par le biais des réseaux de téléphonie mobile engendrera un sentiment de sécurité renforcé (même si ce ne sera pas réel à 100 %), ce qui n’est pas le cas pour le Wi-Fi gratuit du « café Giovanni », par exemple. La question plus large de la sécurité des appareils sera développée plus tard, au fur et à mesure que nous analyserons les implications de la pratique appelée « Bring Your Own Device » (BYOD). 14


GARDER SON ÉNERGIE Il n’y a aucun intérêt connecté n’importe quand et n’importe où si nos appareils se retrouvent toujours à court de batterie lorsque nous sommes en déplacement. L’autonomie est le problème majeur rencontré par les utilisateurs de smartphones – quel que soit l’appareil. Alors que les capacités informatiques des appareils mobiles n’ont cessé d’augmenter, l’autonomie des batteries est à la traîne. L’autonomie de la batterie de l’iPhone 5 était supérieure de 15 % seulement à celle du modèle d’origine – et Apple n’est pas le seul coupable, seulement le plus médiatisé. Une étude commandée par Leitz indique que 60 % des salariés arrivent complètement à court de batterie au moins une fois par mois, tandis que 60 % doivent restreindre l’utilisation de leur téléphone à un moment donné afin de conserver de la batterie.

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À quelle fréquence votre téléphone arrive-t-il à court de batterie lorsque vous êtes en déplacement ?

Depuis juillet 2014, dans le cadre du renforcement des mesures de sécurité, tous les passagers des vols en provenance ou à destination du Royaume-Uni ont été obligés de s’assurer que les appareils électroniques et électriques contenus dans leur bagage à main étaient suffisamment chargés pour être allumés. Personne n‘avait envie d’abandonner son téléphone ou son ordinateur portable à l’aéroport.

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La technologie des batteries a déjà atteint ses limites, et comme l’indique un article paru m oi s en 2014 dans le magazine Wired, « le futur ne dépend pas d’une forte augmentation de l’autonomie des batteries, mais de la diversité des technologies pour étendre cette autonomie. » pa

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GARDER SON ÉNERGIE Comme dans le secteur de l’automobile, la course se joue sur l’efficacité énergétique, et les fabricants d’appareils mobiles concentrent de plus en plus leurs efforts sur le développement de systèmes éco-énergétiques. Les appareils portables utiliseront davantage « l’efficacité énergétique en utilisation type », avec une meilleure gestion des états de veille, offrant une performance maximale pendant des périodes plus courtes et une très faible consommation en état de veille (comme les moteurs de voiture qui se coupent lorsque celles-ci sont à l’arrêt). De manière simple et intuitive, l’appareil passera en configuration « faible consommation », selon l’intensité de l’utilisation, et sera capable d’apprendre et d’anticiper les comportements probables de son utilisateur. Il existe d’autres méthodes que le chargement électrique, mais pour le moment elles ne sont pas très efficaces et ce pour de multiples raisons. Par exemple, certains téléphones peuvent se recharger sans fil, mais la puissance de sortie est limitée et l’appareil doit être placé à quelques centimètres de l’émetteur. Autant utiliser une prise murale !

La technologie des batteries a déjà atteint ses limites, et comme l’indique un article paru en 2014 dans le magazine Wired, « le futur ne dépend pas d’une forte augmentation de l’autonomie des batteries, mais de la diversité des technologies pour étendre cette autonomie. » Le chargement par énergie solaire, en laissant l’appareil au soleil ou près d’une source lumineuse, est une autre des technologies déjà utilisées. Toutefois, les produits actuellement sur le marché ne peuvent généralement pas être chargés en entier, ou nécessitent plusieurs jours pour atteindre une charge complète, ce qui n’est pas idéal si vous avez besoin d’énergie rapidement.

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GARDER SON ÉNERGIE Les autres possibilités sont l’énergie cinétique (celle utilisée pour charger les piles de nos montres grâce aux mouvements de notre poignet). La mauvaise nouvelle, c’est qu’il faudra probablement attendre encore 10 ans avant que cette technologie ne devienne une réelle possibilité commerciale. Et si l’on se projette encore plus loin, on peut même parler d’énergie issue du son – de la voix, de la circulation automobile ou de la musique.

L’étude menée par Leitz montre que près des trois quarts des personnes interrogées emportent un chargeur partout avec eux. Et chaque mois, près de la moitié d’entre eux sont obligés d’en emprunter un. Les appareils du futur seront également capables de « profiter » de l’énergie des autres – comme le système de partage de l’air pour un binôme de plongée. Toutefois, comme pour la plongée, il faut que l’autre personne soit désireuse et capable de sacrifier ses précieuses ressources. Dans un futur proche, la seule manière de recharger nos appareils sera grâce aux prises électriques murales, c’est pourquoi les chargeurs de poche et les accessoires de bureau avec une fonction de charge demeureront des outils essentiels. La vitesse de chargement s‘améliorera aussi de manière spectaculaire. Les chargeurs d‘ordinateur portable ont toujours eu la taille et le poids d’une brique. À l‘avenir, des produits comme le Dart de Finsix, qui affirme être quatre fois plus petit et six fois plus léger que les chargeurs conventionnels, deviendront la norme. L’un des challenges les plus importants auquel le voyageur international est confronté est lié à l’extrême diversité des prises – ce qui signifie le besoin constant d’avoir un adaptateur avec soi. Sauf remaniement radical des normes mondiales, il est peu probable que cela change. Les visites frénétiques à la réception de l’hôtel, pour « mendier » un adaptateur, demeureront une expérience familière. 17


CONTRÔLER LES INFORMATIONS « INTELLIGENTES » Dans le passé, les sociétés étaient souvent opérées en tant qu‘unités autonomes. Elles possédaient des effectifs relativement stables. Elles savaient que leurs salariés leur « appartenaient » et qu’ils ne travaillaient pas pour d’autres entreprises – notamment leurs concurrents – sur une base contractuelle ou en free-lance Les informations étaient conservées au siège – car c’est là qu’était basée la majorité des salariés. L’accès était strictement contrôlé, dans des armoires de classement verrouillables ou protégé par différents systèmes de sécurité. La duplication était monnaie courante et il pouvait s’avérer difficile de retrouver la version la plus récente des documents recherchés. Aujourd’hui, l’accès aux informations est complétement différent – presque toujours numériques (même si le papier exerce toujours une forte emprise sur notre façon de travailler), constamment mises à jour, disponibles plus librement et à la demande, les informations sont disponibles n’importe où et n’importe quand – que vous soyez une multinationale avec des salariés basés dans différents fuseaux horaires, ou une start-up. La gestion d’effectifs de plus en plus mobiles, itinérants et autonomes soulèvera de nouveaux challenges pour les entreprises – et les équipements utilisés par les salariés ne cesseront d’y apporter de nouvelles solutions. La tendance « BYOD » passe de plus en plus de l’exception à la norme. Le rapport de Forrester intitulé « Mobile Workforce Adoption Trends » indique que plus de la moitié des cadres utilise des ordinateurs portables, des tablettes et des smartphones qu’ils ont choisi personnellement – la majorité les a également payés elle-même.

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CONTRÔLER LES INFORMATIONS « INTELLIGENTES » Les générations Y et Z, en particulier, ne souhaitent pas travailler avec des appareils moins perfectionnés que ceux qu’elles utilisent personnellement – notamment parce qu’elles sont susceptibles d’utiliser les mêmes appareils dans les deux environnements. Certains observateurs ont comparé cela au fait de demander aux salariés les plus âgés de porter des vêtements imposés par la société. Si ces cadres choisissent leurs propres appareils, cela signifie qu‘ils font eux-mêmes les recherches, et même quelques fois payent pour ces produits, et cela a des conséquences sur les procédures d’achats et de vente de ces produits. En effet, l’ancien modèle de commandes centralisées par l’intermédiaire de grossistes est en déclin. Le matériel de bureau personnel est aujourd’hui un véritable achat d‘impulsion, les points de vente comme les aéroports, les grandes gares et les stations-service devenant de plus en plus populaires pour ces achats.

La gestion d’effectifs de plus en plus mobiles, itinérants et autonomes soulèvera de nouveaux challenges pour les entreprises – et les équipements utilisés par les salariés ne cesseront d’y apporter de nouvelles solutions. Avec le lancement par Amazon de la livraison le jour-même sur des millions de produits, plus la possibilité de les récupérer partout grâce au système de retrait en casiers, qui sera certainement imité par d’autres sites de vente en ligne, il est peu probable que le salarié prenne le temps de se rendre dans un magasin pour acheter ce dont il a besoin. La tendance « BYOD » peut aussi avoir d’autres implications. Plutôt que d’utiliser un hub informatique centralisé, les salariés bénéficieront de mises à jour permanentes, à la place des grandes avancées technologiques d’aujourd’hui mais généralement assez espacées dans le temps. Même si l’ancien modèle de commandes centralisées risque de décliner, il y aura du travail en plus pour les services informatique afin de garantir que les appareils fonctionnent (même s’ils ont été acheté directement par les salariés), qu’ils sont utilisés de manière rentables et qu’ils ne compromettent pas la sécurité de l’entreprise.

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CONTRÔLER LES INFORMATIONS « INTELLIGENTES » Avec la tendance « BYOD », la question de la sécurité se pose. Comme les appareils appartiennent aux salariés, quel contrôle les entreprises peuvent-elles exercer sur ceux-ci ? Tandis que 50 % des professionnels de l’informatique sont convaincus que les salariés respectent les politiques relatives à l’utilisation personnelle des appareils mobiles fournis par l’entreprise, à l’inverse, 70 % des salariés déclarent ne pas les respecter. Cette disparité n’est pas surprenante car 50 % des grandes entreprises ne savent même pas combien d’appareils elles possèdent et trois quarts d’entre elles n’arrivent pas à suivre les dépenses en temps réel. On estime que 10 millions d’appareils mobiles disparaissent chaque année, et avec eux des données commerciales sensibles. Il y a quelques années, le téléphone portable remportait la palme de l’objet le plus perdu dans le métro londonien. Nous entendons généralement uniquement parler des affaires les plus retentissantes, comme celle d’un fonctionnaire qui avait oublié les dossiers fiscaux de 20 millions de personnes dans un café. Les sociétés se sentent donc investies d’une responsabilité pour protéger les données sensibles.

La sécurité n‘est pas uniquement problématique dans le monde digital. L’importance croissante du travail à distance signifie que les salariés consultent de plus en plus souvent des données sensibles dans des endroits publics.

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CONTRÔLER LES INFORMATIONS « INTELLIGENTES » Effacer à distance les informations contenues sur des appareils perdus est une possibilité, mais cela peut avoir des conséquences inattendues. Selon une étude de 2013 menée par la société de protection des données Acronis, 20 % des entreprises américaines effacent à distance l’appareil d’un salarié lorsque celui-ci quitte la société, ce qui implique bien entendu la suppression des données professionnelles sur le cloud mais aussi la suppression des données personnelles. La sécurité n‘est pas uniquement problématique dans le monde digital. L’importance croissante du travail à distance signifie que les salariés consultent de plus en plus souvent des données sensibles dans des endroits publics. Tandis que la plupart des bureaux bien entretenus proposent souvent des espaces de rangement pour les salariés, de nombreuses personnes travaillent en open-space. Et c’est sans compter la pression d’être productif même en déplacement (l’une des conséquences du monde connecté dans lequel nous vivons où, par exemple, au lieu de remplir ses rapports de vente à la fin de la journée, les salariés doivent désormais les remettre pratiquement en temps réel). Dans le train, ou dans un café, combien de fois levons-nous les yeux de notre écran pour voir la personne assise à côté de nous détourner le regard rapidement, nous demandant ce qu’elle a pu y lire ? L’étude menée par Leitz indique que plus de la moitié des personnes interrogées a déjà pris sur le fait quelqu’un qui regardait par-dessus son épaule pour lire les informations confidentielles de sa tablette ou de son ordinateur portable. Et un quart indique que cela arrive fréquemment voire tout le temps. (Par tact, nous nous sommes abstenus de demander à quelle fréquence ils le faisaient eux-mêmes ...)

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CONCLUSIONS Le salarié « intelligent » n’est pas en route. Il est déjà là, et s’il n’a pas encore l’ancienneté nécessaire pour prendre des décisions d’achat importantes, il a déjà une influence certaine sur celles-ci. Nous savons que ces salariés sont équipés de plusieurs appareils, dont certains leur appartiennent et d’autres sont la propriété de leur employeur. Nous savons qu‘ils seront mobiles – pas nécessairement de manière traditionnelle, c’est à dire des voyageurs d‘affaire, se déplaçant en classe affaires et passant la nuit à l’hôtel, mais des salariés travaillant différemment, dans des cafés, des gares et des trains, à la maison ou même dans un bar un mardi soir. Nous savons qu‘ils utiliseront tous leurs appareils simultanément, partout où ils travaillent. Ils auront besoin, et attendront de leur employeur qu’il leur fournisse, sinon les outils euxmêmes, au minimum les installations et l‘infrastructure pour travailler efficacement. Nous savons que ce mode de travail flexible « toujours connecté » exigera différents niveaux de soutien et, plus important encore, nécessitera des niveaux de sécurité beaucoup plus élevés. Nous savons que le monde évolue rapidement et que nous devons tous évoluer avec lui.

Droit d’auteur Le présent document est protégé par le droit d’auteur et est la propriété d’Esselte UK Ltd © 2015. Le document « Work Smart, Work Mobile » est disponible à la diffusion et peut être reproduit et téléchargé, en totalité ou sous forme d’extraits, sur www.leitz.com ou transmis sous toute forme électronique, en ligne ou sur papier, avec l’autorisation du détenteur des droits d’auteur ; sous réserve de la remise d’une accréditation complète à la marque Leitz et à l’auteur de « Work Smart, Work Mobile », Andrew Crosthwaite.

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Leitz fournit des produits de haute qualité pour aider les professionnels à organiser leur travail dans n‘importe quel environnement. Marque innovante issue de l’héritage allemand, forte d’une excellente renommée à l‘échelle du secteur pour ses standards de qualité, Leitz s’impose comme le chef de file de la transition vers l’avenir du travail et la génération active mobile.

Toutes les informations sur www.leitz.com.


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