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LES PLUS DE LA VIE EN ISRAËL

LE MAG N°3 - Septembre - Octobre 2015

DOSSIER

SYSTEME SCOLAIRE AVEZ-VOUS PASSÉ LE TEST ?

Yoël Benharrouche, peintre du message biblique • De Militant à Militaire • Pollard, Espion ou Héros�? • Israël en grands travaux • La guerre des monnaies LE MAG N°3 • Sept. - Oct. 2015 • 19,90 ₪

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Éditorial BIMESTRIEL FONDÉ PAR LES ÉDITIONS BEHER 148 LTD ‫ ירושלים‬- 13 ‫כנפי נשרים‬ Tél. : 02 654 01 78 Fax : 1532 654 01 78 DIRECTEUR DE PUBLICATION Remy Allouche remy@immobilier.co.il DIRECTION ÉDITORIALE Caroll Azoulay caroll@immobilier.co.il DIRECTEUR ARTISTIQUE Gregory Cohen gregco@immobilier.co.il GRAPHISTE Ilana Cohen ilana@immobilier.co.il SECRETARIAT DE RÉDACTION Deborah Marciano deborah@immobilier.co.il JOURNALISTES Naomie Ariel Myriam Shermer David Jortner Jonathan Serero Kathie Kriegel Boaz Birkmaier Dahlia Perez Claire Zilberstein PHOTO EDITOR fotolia - http://fr.fotolia.com/ IMPRESSION Graphoprint, Haaretz Group’s printing company ADMINISTRATION ET FINANCES DIRECTRICE ADMINISTRATIF ET FINANCIER Deborah Marciano deborah@immobilier.co.il RESPONSABLE COMPTABLE Sandrine Samama 050 32 32 088 COMPTABLE Zaira Spencer compta@immobilier.co.il MANAGER DE LA PUBLICITÉ LE SITE Evelyne Merran eve@immobilier.co.il RELATION PRESSE Caroll Azoulay caroll@immobilier.co.il FONDATEURS Ariel Maman & Remy Allouche édité par les éditions BEHER 148 LTD ‫ בע’’מ‬148 ‫ באר‬- 515 184 547 : ‫ח’’פ‬ SARL au capital de 200 000 ₪ ‫ ירושלים‬- 13 ‫כנפי נשרים‬ Tél. : 02 654 01 78 / Fax : 1532 654 01 78 Vous souhaitez nous communiquer une information non commerciale liée à la vie de votre ville, de votre association ou de votre communauté ?

En ce début d’année, et si les bonnes nouvelles ne faisaient que commencer…

U

n tramway qui se construit. 80.000 personnes qui transitent en une seule journée à l’aéroport Ben Gourion (13 Août). 16 100 logements vendus pour le seul mois de Juin, soit 15% de plus que le précédent record des ventes enregistrées en Décembre 2013. Un record historique de livraison de voitures neuves au cours des premiers six mois de l’année (167.393 véhicules). Une TVA qui baisse. Qui pourrait le nier ? Israël va de l’avant, osant dépasser toujours tant et plus ses limites. Comme ce gouvernement qui n’a pas hésité à augmenter le budget de l’Education de 4.9 milliards de shekels, le portant ainsi à 52 milliards de shekels. Soit seulement 5 milliards de moins que le sacro-saint budget défense. Alors pourquoi ? La défense d’Israël - outre sa prestigieuse armée - résiderait-elle aussi sur les bancs de l’école ? Oui, c’est ce que semble penser le ministre de l’Education, Naftali Bennet, qui souhaite laisser son empreinte par des réformes d’avenir. Moins d’élèves par classe, plus d’accompagnement, plus de mathématiques, il était temps d’accorder à ce dossier l’importance capitale qu’il mérite. Reste à espérer que les petits Israéliens de souche ainsi que leurs camarades nouveaux immigrants – au nombre de 2.900 dont 1 150 originaires de France ! - le ressentiront. Alors, même si la rentrée scolaire a déjà commencé - bien que les nombreuses interruptions dues aux fêtes nous en ont fait douté par moments -nous avons volontairement décidé de consacrer un bilan à l’Education en Israël. Son coût, ses particularités, ses progrès et aussi, ce que vous en pensez, en tant que francophones fraichement arrivés, ou installés ici depuis longtemps. Un léger recul, un peu de distance sont parfois bienvenus pour mieux digérer et analyser ce qui nous mobilise tant… Pour de bonnes raisons puisque le bonheur de nos enfants en dépend. Un coup de projecteur sur les jeunes, mais aussi sur les moins jeunes avec un dossier parlant d’eux, de leur santé, de leur statut et de leur avenir dans ce pays où l’espérance de vie atteint des records. Et alors que le budget consacré à la culture a lui aussi été augmenté par un gouvernement conscient de l’importance de son rayonnement dans le pays et en dehors de nos frontières, nous avons le privilège d’accueillir dans ces pages le célèbre ‘peintre du message biblique’, Yoël Benharrouche, qui explique comment il peint « l’union entre l’Absolu et le monde de la création ». Une interview poétique et toute en couleurs. Enfin, parce que nous pensons et espérons que les bonnes nouvelles ne font effectivement que commencer, comment ne pas parler de la libération annoncée de Jonathan Pollard qui devrait coïncider avec Hannoucca. Tout un symbole… Bonne lecture. L’équipe du Mag’ vous souhaite une bonne lecture ! Rémy Allouche CEO Immobilier.co.il

Un seul Email : courrier@immobilier.co.il

Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3 • 5


sommaire SEPTEMBRE - OCTOBRE Le Mag N° 3

ECHOS SUR L’ÉCO 8 ISRAËL EN GRANDS TRAVAUX 12 LA GUERRE DES MONNAIES 14 COMMENT SE FIXE LE TAUX DE

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CHANGE ?

ENTREPRENDRE 16 SOURIEZ, VOUS ÊTES FILMÉS ! 18 DEUX CAPITAINES D’INDUSTRIE ISRAÉLIENS dans le classement Forbes ‘Tech’

19

BDS : Les industriels israéliens montent au créneau

DOSSIER SYSTEME SCOLAIRE 22 DE LA FRANCE À ISRAËL,

24

préparez-vous au changement !

LE CHOIX DE L’ÉCOLE Un casse-tête made in israël

26 LES 5 PLUS GROSSES ERREURS D’ORIENTATION Les parents témoignent

30 31

L’ÉCOLE COMBIEN ÇA COÛTE ? L’ÉCOLE COMBIEN ÇA GAGNE ?

L’INVITÉ DU MAG 33 YOËL BENHARROUCHE,

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• Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3

peintre du message biblique

À LA UNE 38 POLLARD, espion ou héros ?


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L'AN PROCHAIN À JÉRUSALEM 44 Focus Raanana:

SANTÉ 48

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55

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La perle du sharon

MANGEZ ! C’est bon pour la santé !! LES FÊTES DE TICHRI, C’est bon pour la santé !

LE MARKETING POLITIQUE arrive en Israël 14 CONSEILS à un homme politique DE MILITANT À MILITAIRE Journal

DOSSIER IMMOBILIER 59 CE QUI A CHANGÉ EN 10 ANS 60 TEL AVIV 64 ASHDOD 68 JÉRUSALEM 72 NETANYA 74 RAANANA BON À SAVOIR 74

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LES ANNONCES IMMOBILIER.CO.IL

33 38 Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3 • 7


Echos sur l’Eco

ISRAËL EN GRA 8

• Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3


Du nord au sud, et d’est en ouest, l’Etat hébreu a entrepris depuis quelques années, une politique de grands travaux pour faciliter les communications : nouveaux axes routiers et ferroviaires, nouveaux ports, création d’un nouvel aéroport : à l’évidence – et discrètement – la physionomie d’Israël est en train de changer.

ANDS TRAVAUX


Echos sur l’Eco Honneur à Jérusalem : tous les automobilistes se rendant dans la capitale d’Israël par la route n° 1 n’ont pas manqué de remarquer un important déploiement d’engins de travaux publics. Tout a commencé au début des années 2000 quand le Comité national d’infrastructures, au vu des embouteillages incessants, a décidé qu’il fallait « améliorer de façon significative la section entre Sha’ar Hagaï et Jérusalem ». Les travaux, commencés en 2013, devraient s’achever début 2017. Sur cette autoroute à deux fois 3 voies, on pourra rouler à 120 km/h, ce qui devrait raccourcir le temps de voyage dans les deux sens de 50 %. Deux tunnels de 700 mètres permettront de joindre plus facilement l’échangeur Harel qui sera agrandi, et deux nouveaux « nœuds de circulation » seront créés à Neve Ilan et Hamad, pour relier Beershéva par la future route n° 16. Afin de ne pas nuire à l’environnement et à la beauté des sites traversés, des règles strictes de travail ont été édictées. L’autre accès à la capitale, par la route 443, sera également élargi pour décongestionner le trafic.

COURT-CIRCUITER LE CANAL DE SUEZ

UN VRAI MÉTRO SOUS TERRE

JÉRUSALEM-TLV EN 28 MINUTES

Dans le sud, le tracé de la double voie ferrée rapide (on y roulera à 250 km/h) qui reliera Tel Aviv à Eilat a été approuvé, et les travaux ont commencé. Vouée (dans un premier temps) au trafic de conteneurs, elle permettra de relier les ports d’Eilat et d’Ashdod sans passer par le canal de Suez, lent et coûteux. Un fabuleux contrat de 10 milliards de shekels, confié à des compagnies chinoises. Moins ambitieux : dans le nord, la liaison ferroviaire St Jean d’Acre-Karmiel-Kiriat Chemona est bien avancée.

La grande métropole de Tel Aviv a droit, elle aussi, à son lot de bulldozers et de pelleteuses : début Juillet 2015, le percement du métro-rail (33 stations, dont 10 souterraines) a commencé au grand dam des habitants qui fulminent contre le bruit, la poussière et le nouveau plan de circulation. Le ministère des Transports Israël Katz a déclaré : « Ça ne va pas être facile, mais c’est essentiel. » Particularité : la ligne de 24 km (dont 11 sous terre) partira de Petah Tikva, desservira Bné Brak, Tel Aviv et se terminera à Bat Yam (budget : 16 milliards de shekels). Livraison en 2021 !

A cet ambitieux plan routier vient s’adjoindre la mise en chantier d’une ligne de train rapide de 57 km qui reliera Jérusalem à l’aéroport Ben-Gourion et Tel Aviv... en 28 minutes. Divisé en trois tronçons, le premier, qui assure la jonction entre la cité balnéaire et l’aéroport a été terminé en Octobre 2004. Il permet aux touristes, dès leur descente d’avion, d’arriver aux hôtels du bord de mer, en un minimum de temps. Ce projet (7 milliards de shekels) aura nécessité la percée d’un tunnel de 11,8 km sous les collines et permettra de joindre Mevasseret Tsion et Nahal Yitlah. Quant à la ligne Ashkelon-Beersheva, on annonce son ouverture au public en Septembre prochain.

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DEUX NOUVEAUX PORTS L’extension des ports de Haïfa et Ashdod (8 milliards de shékels) a quant à elle été décidée pour accroitre la concurrence sur le marché de la logistique portuaire. Bien que les nouvelles installations ne soient pas opérationnelles avant plusieurs années, le gouvernement cherche dès à présent à qui en confier l’exploitation. Une chose est sûre : pour parer à toute grève de dockers, la gestion des nouveaux ports d’Ashdod et de Haïfa ne sera pas assurée par une seule entreprise, mais par deux entités privées différentes.

la ville il portera le nom de l’astronaute israélien Ilan Ramon et permettra l’accueil de gros porteurs. Tourisme oblige !

RÉFLÉCHIR AVANT D’AGIR Naturellement, tous ces projets ont suscité nombre de réactions hostiles. Hormis les écologistes, citons celle du député Dov Henin, persuadé que « l’élargissement de la route n° 1 ne fera qu’encourager davantage de gens

à voyager dans leurs véhicules privés, ce qui alourdira d’autant le trafic et provoquera de nouveaux embouteillages. Pour résoudre les difficultés actuelles, il faudrait promouvoir un service efficace de transports en commun et créer une ligne ferroviaire à grande vitesse entre Tel Aviv et Jérusalem ». Autre constat : tous ces projets ont souvent nécessité deux fois plus de temps que prévu pour se mettre en place. Le temps de la réflexion ! DAVID JORTNER

DEUX GAZODUCS Bien plus complexe, la construction de deux gazoducs pour acheminer du gaz off-shore vers la Jordanie. Normalement, l’un partira de Haïfa vers Beth Shéan. Le second, partant d’Ashdod, rejoindra la station de stockage de Sodome, sur la frontière jordanienne. Un contrat a été signé avec la compagnie jordanienne NEPCO pour la livraison de 43 milliards de mètres cubes de gaz pendant 15 ans. Et comme si tout cela ne suffisait pas, citons la construction, commencée en 2010, sur le site de Timna, du nouvel aéroport d’Eilat. Situé à 18 km au nord de

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Echos sur l’Eco

Le shekel dans

LA GUERRE DES MONNAIES Alors que le dollar et l’euro ont recours à la planche à billets pour faire redémarrer leur économie, le shekel – contraint de pratiquer la même politique – se maintient face à de puissantes banques centrales qui jouent leurs monnaies à la baisse. 12

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Echos sur l’Eco Les monnaies fortes sont la preuve d’économies fortes, mais une monnaie trop forte entrave l’économie. Voilà pourquoi de nombreux pays à travers le monde travaillent pour affaiblir leur monnaie locale par rapport aux autres devises : elles se donnent ainsi un avantage concurrentiel sur les autres pays dans le marché mondial. Ce phénomène a été appelé la « guerre des devises » – un conflit qu’Israël n’a pas choisi. Suite à la dévaluation du dollar, de l’euro et du yen, la monnaie d’Israël s’est considérablement renforcée au cours des deux dernières années. Le dollar américain a perdu plus de 10% par rapport au shekel. Fin Juillet, il se situait aux alentours de 3,77 shekalim. Quant à la monnaie européenne, on est bien loin du temps où, comme en Octobre 2005, un euro s’échangeait contre 5,65 shekels ! En Juillet, le taux de change de la devise européenne a atteint l’un de ses niveaux les plus bas : 4,11 shekels. En 10 ans, l’euro a perdu près de 20 % de sa valeur. Cette décote pénalise ceux qui perçoivent une retraite en Israël, suite à une activité professionnelle en France, ou ceux qui, ayant acheté un bien immobilier en Israël, en paient les mensualités à partir d’un compte en euros.

Qui souffre d’un shekel fort ? Ceux qui portent le poids d’un shekel fort sont les exportateurs dont le revenu est en monnaie étrangère, mais dont les dépenses sont principalement en shekels tels que les fabricants de produits électroniques, pharmaceutiques et chimiques. Dès Février 2014, Tsvika Oren, le président de l’Association des industriels et chefs d’entreprise, déclarait : « La trop forte parité du shekel par rapport au dollar est beaucoup plus dangereuse que les menaces de boycott : quand nos produits arrivent sur le marché américain, ils ne sont pas vraiment compétitifs. Les Américains font baisser leur monnaie pour doper leurs exportations et cela ne nous avantage pas du tout. » En raison de la forte appréciation du shekel, les fabricants israéliens ont du mal à rivaliser avec les produits importés, ce qui peut les conduire à réduire leur production, voire à licencier. Or, les exportations de biens et services représentent environ 38% du PIB d’Israël. Pour la même raison, Israël est de plus en plus

cher pour les touristes. Les difficultés à exporter font qu’en Avril 2015, la balance israélienne des paiements accusait un déficit de 1,510 milliard de dollars.

A qui profite un shekel fort ? Ceux qui profitent d’un shekel fort sont les importateurs et les commerçants, qui peuvent (mais le font-ils ?) répercuter sur les consommateurs leurs marges sur des produits achetés moins chers. Mais à long terme, cet avantage ne peut pas durer, car importer trop signifierait mettre au chômage les industries locales, en particulier celles où la main-d’œuvre est importante.

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Le mot « dollar » est une dérive phonétique du mot allemand thaler. En 1861, les premiers billets verts apparaissent, avec la maxime « In God We Trust » ( En Dieu nous croyons ou Nous avons confiance en Dieu ). Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3 • 13


Echos sur l’Eco Pourquoi le shekel est-il fort ? Outre la vigueur de l’économie, d’autres causes l’expliquent. Par exemple, le secteur de l’énergie provoque des excédents en devises grâce à la découverte de gaz naturel en Israël (conduisant à des économies sur les importations d’énergie). Par ailleurs, des obligations à taux d’intérêt élevés émises par la Compagnie israélienne d’électricité ont ajouté 1,56 milliard de $ aux finances publiques (en 2013). Dans le secteur de la sécurité, l’aide de l’armée américaine pour un montant total de 3 milliards de $ représente des économies importantes sur les importations militaires, tandis que les exportations d’armement israélien ont atteint 7 milliards de $ (en 2012). Enfin, les cessions de startups israéliennes à des entreprises étrangères (en 2014) ont fait rentrer 15 milliards de dollars dans l’économie d’Israël. Tous ces secteurs contribuent au renforcement du shekel.

Comment Israël a-t-il réagi face à la baisse des principales monnaies ? À ce jour, la Banque d’Israël (BDI) a tenté d’empêcher l’appréciation du shekel d’abord en diminuant ses taux d’intérêt –ce qui a pour effet de décourager les investisseurs de placer leurs avoirs en shekalim. Ensuite, en achetant des millions de dollars : au 1er Janvier 2015, ses réserves en monnaies étrangères s’élevaient à 86 milliards de dollars, de quoi faire face à une situation extrême -guerre, catastrophe naturelle - qui obligerait Israël d’importer de grandes quantités de biens. L’idéal serait de fixer un taux de change plus bas pour le dollar, mais dans un système régi par la loi de l’offre et de la demande, cette possibilité est exclue. . DAVID JORTNER

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Comment se fixe le taux de change ? En théorie, le taux de change marque le point d’équilibre entre les monnaies de deux pays. Pour prendre un exemple célèbre, si un sandwich coûte 2 euros en France et 3 dollars aux USA, comme le taux de change doit être tel que le prix soit le même dans les deux pays, on aura donc 1 euro = 1,50 dollar. Cela à condition que la concurrence soit parfaite (hors réglementation, douane, frais de transport, etc.). Mais il faut relativiser cette explication, car d’autres facteurs interviennent, comme le niveau de l’inflation, l’endettement des ménages, l’état de la balance des paiements.


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Souriez, vous êtes filmés ! Les mots de passe ? Dépassés et pas vraiment fiables. Les schémas de verrouillage ? Répétitifs et jamais vraiment originaux. En tout cas, pas de quoi désarçonner un hacker qui aurait réussi à se procurer votre portable. Alors, comment s’identifier en toute sécurité ? Un autoportrait, et le tour est joué ! 16

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Entreprendre

C

’est du moins le concept révolutionnaire d’une start-up israélienne, IsItYou, qui vient de lancer au printemps dernier sa nouvelle application de reconnaissance faciale. En quête d’une idée porteuse, son fondateur Benjamin Levy n’a pas eu à chercher bien plus loin que derrière le miroir. « Le visage est l’élément principal utilisé par les humains pour se reconnaître les uns les autres », explique-t-il. Partant de ce constat, la société, fondée en 2012, a mis trois ans pour développer une technologie de pointe quasiment infaillible et infalsifiable, censée répondre à un besoin grandissant en matière de protection digitale : la reconnaissance faciale comme technologie d’authentification. Le principe n’est pourtant pas nouveau. Plusieurs gourous du high-tech s’y étaient déjà collés, mais sans véritable succès. IsItYou a, semble-t-il, trouvé la clé avec ses algorithmes ultrasophistiqués qui coiffent sur le poteau la concurrence, Google en tête. Ils sont en effet capables de fonctionner dans des conditions lumineuses extrêmes (pièce sombre éclairée par la seule lumière d’un écran) et sont dotés de programmes de sécurisation qui rendent impossible toute tentative d’usurpation d’identification. Et surtout, si jusqu’à présent la reconnaissance faciale avait ses lacunes et exigeait de recommencer la manœuvre 2 à 3 fois sur 10 en moyenne pour s’avérer concluante, IsItYou déclare avoir réduit cette marge d’erreur à : 2 à 3 fois sur 10 000. Sur le papier cela peut sembler compliqué, mais en pratique, l’utilisateur se fend d’un selfie et cela suffit. L’application vise dans un premier temps les grosses structures les plus à-même de se faire pirater, comme les banques ou les sociétés de cartes de crédit. Au terme de quelques semaines d’existence seulement, des établissements bancaires américains, hollandais et japonais ont déjà fait appel à l’application d’IsItYou pour lutter contre la fraude numérique dont les ravages se chiffrent en milliards de dollars.

« Les banques sont conservatrices et circonspectes, mais elles ont aussi besoin d’authentifier leurs clients rapidement qui viennent de moins en moins au guichet en personne et privilégient les transactions à distance », note Benjamin Levy ravi, des réactions encourageantes qui entourent le lancement de son application. La phase bêta privée du logiciel est prévue pour le 4e trimestre 2015. Agnès Lichten

En 2015 le commerce mobile atteindra les 1 billion de dollars; au moins 10 milliards de dollars manqueront à cause du vol et de la fraude. Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3 • 17


Entreprendre Deux capitaines d’industrie israéliens dans le classement Forbes ‘Tech’ Le high-tech les a rendus riches. Très riches. Au point de figurer dans le classement Forbes qui recense les 100 happy few ayant fait fortune dans ce secteur d’activité. Ticket d’entrée : une fortune d’au moins deux milliards de dollars. Aucune surprise constatée sur le peloton de tête évidemment dominé par Bill Gates, ancien PDG de Microsoft (avec une fortune de 79,6 milliards de dollars) suivi par Jeff Bezoz (Amazon), Mark Zuckerberg (Facebook) et Larry Page (Google). Mais place à l’étonnement avec la présence de deux Israéliens, Teddy Sagi et Gil Shwed, respectivement classés 51e et 95e... Alors qui sont ces ovnis qui ont réussi à poser un drapeau bleu et blanc, dans cette liste très fermée ? Teddy Sagi est à la tête de ‘Playtech’, fournisseur de logiciels pour les jeux de hasard. Une société introduite en bourse et forte de 800 employés dans le monde. A seulement 43 ans, Teddy Sagi est à la tête d’une fortune de 3,5 milliards de dollars. Gil Shwed, co-fondateur de Check Point Software Technologies, possède pour sa part une fortune de 2,2 milliards de dollars. Sa société, basée à Tel Aviv et cotée au NASDAQ, est spécialisée dans la sécurisation informatique des systèmes d’information et emploie 2 200 employés dans le monde. A.B

A gauche : Gil Shwed, co-fondateur de Check Point Software Technologies A droite: Teddy Sagi, directeur de ‘Playtech’

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• Septembre - Octobre • 2015 • IMMOBILIER.CO.IL • LE MAG N°3


BDS : Les industriels israéliens montent au créneau Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Les industriels israéliens ont décidé de réagir aux attaques répétées appelant au boycott des produits israéliens tous secteurs confondus. Explications. Il serait inexact de dire que les organisations professionnelles israéliennes n’ont rien fait jusqu’à ce jour pour endiguer les effets des campagnes de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Le phénomène a toujours été pris au sérieux et soigneusement géré. Mais le tapage médiatique et la tribune internationale offerts par les médias au mouvement BDS rend la tâche compliquée aux entreprises israéliennes qui veulent faire des affaires à l’export. Le comité exécutif de l’association des industriels israéliens - comparable au Medef français - a décidé de mettre en place une ‘hotline’ spéciale afin de répondre aux questions des chefs d’entreprise confrontés à des menaces du BDS. Il s’agit de fournir un service, des réponses et des outils sur mesure qui tiendront compte de l’environnement commercial et du cadre légal propre à chaque pays concerné. Selon Shraga Brosh, président des ‘Organisations Entrepreneuriales d’Israël’, il est temps d’agir. « Pendant longtemps, nous avons été exposés à travers les médias, et certains d’entre nous à titre personnel, au harcèlement des militants BDS. Ce phénomène s’amplifie et cela ne risque pas de se calmer dans un futur proche », a-t-il déclaré au journal économique Globes. D’où la création de ce service qui permettra d’avoir accès à l’assistance d’avocats et de consultants économiques spécialisés dans le commerce international. Une attention particulière sera aussi donnée aux cas de ‘boycott silencieux’, phénomène caractérisant les entreprises qui s’abstiennent tout simplement de faire des affaires avec Israël, sans pour autant afficher les raisons de leur décision. Dans la plupart des cas, ces entreprises, qui n’auraient aucun souci à travailler avec des entreprises israéliennes, craignent des représailles du BDS et donc des dommages économiques. www.industry.org.il A.B


LE SYSTEME SCOL MAÎTRISEZ-VO 20

• Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3


2.194.931 Nombre d’enfant scolarisés pour cette rentrée 2015.

52

milliards de ₪ Budget alloué par l’Etat au Ministère de l’Education.

25%

D’établissements non juifs sur le territoire israélien.

166.208

Enseignants et autres professionnels de l’éducation pour accompagner vos enfants.

OLAIRE EN ISRAEL US LE SUJET ?

Dossier coordonné par Claire Zilberstein Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3 • 21


Le systeme scolaire en israel,

maîtrisez-vous le sujet ?

DE LA FRANCE À ISRAËL, préparez-vous au changement ! Vous avez fait le grand saut cet été ou depuis quelques années déjà, vos enfants sont entrés à l’école il y a quelques semaines. Cet article est pour vous. Attention, il prend le parti délibéré de vanter le génie du système scolaire israélien... RIGIDITÉ VERSUS OUVERTURE S’il existe une différence majeure à souligner entre la France et Israël, c’est certainement sur le plan pédagogique qu’elle s’illustre le mieux. Face au « mammouth » que représente le « moule » scolaire français, institué depuis près de quatre siècles et fondé sur des principes jésuites quasi-immuables de discipline, d’autorité et d’excellence, l’éducation à l’israélienne, elle, s’inscrit totalement à l’opposé. Dans le jeune État hébreu, l’esprit général est au mouvement, à l’innovation, à la recherche et à la créativité, s’illustrant à merveille sur le terrain de l’école. En Israël, l’approche pédagogique entend s’adapter à l’hétérogénéité des élèves en répondant aux besoins de chacun, en fonction de ses capacités et de ses aspirations. 22

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Au-delà d’un simple socle de connaissances à transmettre, il mise sur l’acquisition de l’autonomie, sur la richesse des interactions sociales comme sur l’apprentissage des valeurs essentielles, telles la solidarité, l’entraide ou encore la fraternité. Quelques mois seulement passés à l’école et votre enfant troquera son « costume » pesant et encombrant de futur polytechnicien pour revenir à sa vraie nature, épanoui, entouré d’amis, sans cesse occupé, libre et indépendant. En ce sens, les équipes pédagogiques privilégient la prévention. Elles sont très présentes aux côtés des parents, tout au long du cursus scolaire, afin notamment de remédier, si nécessaire, aux difficultés de l’enfant qu’elles soient d’ordre cognitif ou relationnel. Parce qu’il représente l’avenir même du pays, l’enfant est placé au centre de la société.


CONVENTION VERSUS PROXIMITÉ Obligatoire de 5 à 16 ans, l’école en Israël repose sur une multitude de réseaux distincts, de l’établissement d’État laïque (« mamla’hti ») à l’établissement orthodoxe type talmud torah, totalement privé, tout en passant par de nombreuses institutions différentes. Leur trait commun réside certainement dans l’atmosphère qui règne majoritairement au sein de l’école israélienne qui, très souvent, bannie les conventions et les relations «protocolaires » -à la française- pour privilégier les rapports francs et directs, sans passer par quatre chemins. Aussi, chose surprenante pour un Français en Israël, la proximité avec le corps enseignant qui est bien réelle. Dès la rentrée, vous serez amené à noter précieusement le téléphone portable de chaque professeur, qui vous le transmet tout naturellement. Appelez-les régulièrement, dans l’année, et vous pourrez faire le point avec eux. Enfin, ici, c’est à VOUS de monter au créneau pour vous enquérir du bien-être, des progrès ou des difficultés de votre enfant, sans jamais attendre que l’école vous sonne les cloches.

MONOTONIE VERSUS EFFERVESCENCE Le primaire en Israël compte une année de plus qu’en France, de la kita aleph (CP) à la kita vav (6ème) incluse, avec, chose nouvelle pour le parent francophone élevé dans le système de Jules Ferry, à la tête de chaque niveau, un professeur principal entouré d’une équipe de maîtres ou de maîtresses, chacun spécialisé dans son domaine (hébreu, mathématiques, sciences, Bible…). L’enseignement de l’anglais démarre plus tôt, dès la kita guimel (ce2), et les activités socio-éducatives ainsi que les excursions (« tiyoulim ») tiennent une place de choix dans le projet pédagogique. Autre différence qui peut paraître parfois brutale au public français : l’obligation de préparer chaque matin l’en-cas de son enfant, seul repas jusqu’à 13h30, les cours finissant généralement plus ou moins à cette heure-ci.

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Finis les dimanches et autres vacances de 15 jours toutes les six semaines !

Au secondaire, l’équivalent du collège (‘hativat benaïm), succède le lycée (‘hativa élyona), à partir duquel les adolescents peuvent faire valoir des choix d’orientation, au sein d’établissements spécialisés. Contrairement à la France, l’internat bénéficie d’une excellente réputation auprès des familles israéliennes qui n’hésitent pas à envoyer leurs enfants, toute la semaine, à quelques kilomètres de leur lieu d’habitation pour y étudier. Les examens du baccalauréat (« bagrout ») s’étendent de la kita youd (seconde) à la kita youd bet (terminale). Ce sont les unités choisies par l’élève qui déterminent la nature du baccalauréat (littéraire ou scientifique), sachant qu’il faut obtenir au moins 21 unités (et jusqu’à 40) pour décrocher le « diplôme ». Valorisant toujours et encore les capacités extra-scolaires de l’individu, mais surtout la vertu de solidarité, le système israélien lui intime d’effectuer plusieurs heures de volontariat, condition sine qua none à l’obtention du bac, différence majeure avec le système français. Enfin, le rythme scolaire israélien est largement plus soutenu qu’en France. Finis les dimanches et autres vacances de 15 jours toutes les six semaines ! Ici, le calendrier scolaire correspond au temps juif. Faites le compte…nous sommes bien loin d’une vie « plan-plan » à la française ! Boaz Birkmaier

« QUAND L’ADO VA BIEN, TOUT VA BIEN » Pour bien négocier le virage de l’alyah, le facteur humain est déterminant. C’est l’ensemble des membres de la famille qui doit adhérer au projet, en particulier les adolescents qui expérimentent déjà en eux les affres du changement. Le Mag’ vous offre ici quelques conseils. « Sur le plan de l’alyah, la posture des adolescents est une problématique certaine », affirme d’emblée Bernard Zanzouri, spécialiste de l’éducation informelle et conseiller auprès d’associations francophones. «Il est impératif d’en prendre conscience alors que la majorité des candidats, au départ, ne se concentrent que sur la partie technique, le logement, l’emploi ou la fiscalité. Je déplore le fait qu’ils boudent les réunions de l’Agence juive sur le thème de l’éducation… Or, pour une alyah réussie, l’humain prime sur le matériel ». Premier impératif, la préparation. Plus les parents mûrissent leur projet, plus les enfants sont prêts à les suivre, à plus forte raison les ados qui ont besoin d’en savoir autant que possible sur la destination choisie, sur l’école, sur les modalités d’apprentissage de l’hébreu… « Quand l’ado va bien, tout va bien », souligne Bernard Zanzouri. Pour se projeter, il leur faut maîtriser un maximum d’informations, en échangeant sur Israël et ses réalités, en prenant contact avec des jeunes qui sont montés avant eux, en faisant un voyage d’étude.… Il faut tout simplement prendre de l’avance ! « Les difficultés de l’adolescent émergent bien souvent lorsqu’il n’est pas impliqué par ses parents dans le processus de décision », explique ce spécialiste de l’éducation. Une fois en Israël, « les parents doivent se surpasser pour lui, en contactant le coordinateur francophone à la mairie par exemple, en exploitant l’offre existante - notamment les activités gratuites - en élargissant le cadre des fréquentations au-delà du seul monde francophone, en l’inscrivant dans un mouvement de jeunesse ou encore en faisant appel à des spécialistes, si nécessaire ». Dernière recommandation, l’adulte part toujours en éclaireur avant de lancer ses enfants.«Si un parent panique, l’ado sera dix fois plus ébranlé que lui. C’est pourquoi, il doit repérer les lieux et préserver les mêmes limites qu’en France, même si l’ado a tendance à s’en plaindre. Il lâchera du lest progressivement, une fois les codes de la société israélienne décryptés ». En Israël, les associations ont bien compris l’importance de l’alyah des adolescents. « Il y a beaucoup de bonne volonté et des projets concrets sont actuellement sur les startingblocks. Preuve en est le projet « AlyAdo », mis en place avec l’association AMI qui a, d’ores et déjà, édité une brochure des meilleurs conseils à l’intégration ». On notera également l’aide apportée par l’association VIF (Valeur Identité Foi) créée « suite à un constat qui s’amplifie de manière significative depuis une dizaine d’années : la difficulté pour les adolescents olim d’origine française à s’intégrer à la société israélienne ». Différents programmes mis en place par cette structure se proposent d’aider les jeunes à « faire le lien entre le judaïsme et la Terre d’Israël », « faire le lien avec la jeunesse et la société israélienne » mais aussi à se préparer à l’armée ou encore « encourager et faciliter l’intégration scolaire ». http://www.vif. org.il/fr/) B.B

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élèves, c’est le nombre maximum d’enfants que peut désormais compter une classe d’école primaire depuis Septembre 2015, selon la réforme sur l’allègement des effectifs.

0

shekel, c’est le montant de l’écolage dans les écoles primaires mamla’hti (laïc) ou mamla’hti dati (sioniste-religieux), établissements d’Etat.

LE CHOIX DE L’ÉCOLE 10 UN CASSE-TÊTE MADE IN ISRAËL Dans les pays de Diaspora, le nombre limité d’écoles juives implique qu’une grande diversité d’enfants se retrouvent au sein d’un même établissement. Les écoles ‘juives’ étant beaucoup plus nombreuses en Israël, elles peuvent se permettre le luxe d’offrir un très (trop ?) large éventail de courants et de styles différents.

L

es familles francophones ayant choisi de s’installer en Israël, se trouvent vite confrontées à de nombreuses questions relatives à la scolarité de leurs enfants. Quel établissement choisir ? Faut-il les inscrire dans une structure française ou au contraire favoriser une intégration immédiate? Ecole laïque ou religieuse ? Si école religieuse, alors ‘mamlahti dati’ ou ‘harédi ? Axée sur le sionisme ou non ? Education ashkénaze ou séfarade ? Ecole Hassidique, Habad, Litvak ? Petites ou grandes structures ? Meilleur niveau en Hol, en Kodesh ou dans les deux ? Structures spécialisées (hinou’h meyou’had) ou cursus classique ? Mixité des classes ou séparation dès la kita Aleph ? De nombreux critères qui suscitent interrogations et parfois incompréhension chez les parents lesquels, en dépit de leurs hésitations, doivent prendre une décision. Nous avons choisi 15 chiffres qui caractérisent la pluralité de ce réseau éducatif mosaïque que l’on n’a pas forcément encore appréhendé, parfois même, quelques années après la alyah.

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cm, sous les coudes et les genoux, c’est la longueur minimum obligatoire d’un vêtement, exigée dans les institutions ‘haredi’ de type ‘beit Yaakov’ afin que celuici soit conforme à la ‘tsniout’ (pudeur). Les écoles ‘Beit Yaakov, réservées aux filles, sont subventionnées par la mairie et non pas par l’Etat. Elles dispensent un enseignement mixte composé de matières laïques et religieuses du CP à la 4e. Après un séminaire de 3 ans consacré à l’étude de la Torah, elles pourront passer leur Bac en candidate libre, à condition d’avoir rattrapé le niveau académique, par le biais de cours privés.

80

millions de shekels, coût de la réforme instaurée par le ministre de l’Education, Naftali Benett - visant à rendre obligatoire l’usage de la langue hébraïque dans toutes les écoles du secteur arabe israélien.

108

millions de shekels alloués par Naftali Benett à la ‘culture juive’, nom de code pour désigner le soutien financier accordé aux institutions éducatives religieuses, en vertu d’accords politiques avec le parti Shass. Ce budget ira aux écoles du courant ‘harédi’, appartenant à un réseau indépendant. L’enseignement des matières générales (‘hol) ne s’accordant pas avec celui imposé par le Ministère de l’éducation, elles ne sont pas subventionnées par l’Etat et seules certaines d’entre elles reçoivent une aide de la mairie.

4

lycées français en Israël, rattachés à l’académie de Lyon et homologués pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Pris en charge par les Ministères de l’Education et de l’Intégration, ces établissements proposent à leurs élèves des filières générales du baccalauréat (ES,S et L). Les élèves peuvent y garder leur statut de ‘touristes’, tout au long de leurs études.


15 000

4600

écoles maternelles dotées d’une institutrice et de deux assistantes en puériculture pour la rentrée 2015, au lieu d’une seule, jusqu’alors.

1

49826

milliard de shekels alloués par l’Etat pour le programme ‘Egalité des chances’, destiné à faciliter la scolarisation des élèves handicapés. Ceux-ci pourront désormais entreprendre un cursus scolaire classique, dans des classes autonomes ou dans des classes d’enseignement ‘lambda’ grâce à un soutien scolaire intensif.

heures d’enseignement des mathématiques. Nombre global d’heures rajoutées par le ministre de l’Education dans tout le pays afin d’augmenter sensiblement le taux de réussite de cette matière au bac, taux qui n’a cessé de diminuer au cours des dix dernières années.

garçons entre 5 et 14 ans, en moyenne, sont scolarisés dans des hédarims ou talmudé torah, établissements orthodoxes indépendants mais reconnus par l’Etat de manière non-officielle. L’enseignement est centré sur les matières religieuses mais certaines matières ‘hol sont enseignées telles que les mathématiques, l’hébreu et parfois, l’anglais.

4

67%

des Israéliens s’estiment satisfaits du système éducatif du pays, selon une enquête à l’échelle mondiale, publiée en 2015 par l’OECD. Selon ce même organisme, le pourcentage a sensiblement augmenté ces dernières années car en 2007, seuls 53% de la population israélienne s’était déclarée satisfaite.

ème

Position. C’est la place occupée par l’Etat juif dans le classement mondial, en termes de structures d’accueil et d’éducation, d’après un rapport publié fin Août, par un réseau d’aide aux expatriés.

9,2%

de réussite au Bac en Juin dernier, dans la ville de Bnei Brak, ville à la population majoritairement orthodoxe où les garçons intègrent des Yéchivot gdolot après la bar-mitsvah, le bac ne faisant pas partie de leur cursus. L’accent est au contraire mis sur l’étude approfondie des textes de la Torah, afin d’intégrer, par la suite, les plus prestigieuses Yéchivot telles que Poniewitz ou Hevron, entre autres.

700

familles ultra-orthodoxes d’origine orientale - estimation moyenne du nombre de familles - ayant ‘hébraïser’ ou ‘ashkénizer’ leur patronyme, au cours des dix dernières années afin d’améliorer les chances de leurs enfants d’être admis dans des séminaires ou Yéchivotes.

57%

d’établissements scolaires laïcs où l’étude de la Bible constitue une matière obligatoire enseignée à titres culturel et historique et non comme un texte sacré. Elèves issus de familles athées ou traditionnalistes. Les classes sont mixtes de la maternelle à la terminale et les activités extrascolaires (excursions, visites) peuvent avoir lieu le shabbat.

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LES PARENTS TÉMOIGNENT

LES PLUS GROSSES ERREURS D’ORIENTATION Obnubilés par le culte des bonnes manières et des bulletins de notes exemplaires, les parents francophones oublient trop souvent que le système éducatif dans le pays où coulent le lait et le miel diffère totalement de celui qu’ils ont connu. Refusant de donner du leste à leurs espérances, ils maintiennent leur progéniture bridée dans des structures scolaires parfois en inadéquation avec leur profil social, culturel, religieux ou scolaire. L’école étant un lieu de socialisation, le parent doit cependant rester à l’écoute des besoins de son enfant et prévenir, ou tout du moins traiter en amont, tout ‘malaise’. Toutefois, l’erreur est humaine et c’est en se trompant que l’on s’améliore et que l’on ‘grandit’… Attention cependant, négliger ou minimiser le problème peut provoquer une aversion irréversible de l’enfant pour son établissement et le message qu’il véhicule. Au détour de dizaines de rencontres et de discussions, nous avons relevé pour vous les cinq bourdes les plus fréquentes, du parent balbutiant au parent aguerri, afin de vous aider à rester attentifs et revoir, si nécessaire, votre copie pour que votre enfant s’épanouisse comme il le doit à l’école.

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Choisir son école sur les ‘on-dit.’ Les parents fraichement débarqués en Israël, avec comme seul bagage en poche, quelques mots qu’ils peinent à baragouiner, sont désemparés face à la multiplicité et la complexité des critères pour trouver l’école adéquate. Ils questionnent alors leurs connaissances, installées depuis quelque temps déjà dans la région. Mais le style de vie de l’un ne correspond pas forcément au style de l’autre… Comme en témoigne Mickael : « Quand je suis arrivé à Netanya, il y a trois ans, je ne connaissais que la plage et le Kikar. J’avais un cousin qui avait fait le grand saut dix ans plus tôt et qui me vantait souvent les bons résultats de sa fille et les mérites du collège dans lequel elle étudiait. Il m’a tout de suite offert son aide pour faire rentrer la mienne dans cet établissement ‘très select’. Ignorant de la chose, j’ai accueilli cette offre comme un don du ciel. Manque de bol, ma fille a détesté. L’école était beaucoup trop rigide, exigeait le port de l’uniforme ‘tsniout’ (chemise col boutonné, chaussettes et cheveux attachés), alors que nous, c’est à peine si on faisait shabbat… ».

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Maintenir son enfant dans des structures francophones. La définition d’une alyah réussie, c’est une intégration réussie. Bon nombre de parents sont effrayés par l’impact des nombreux changements sur leurs enfants (nouveau lieu, nouvelles fréquentations, nouvelle langue…). Ils décident donc d’être plus souple sur l’un de ces facteurs, et c’est parfois sur l’hébreu... Ainsi pour Sylvie, d’Ashdod. « Quand nous avons fait notre alyah, ma fille ainée était au lycée. Elle avait laissé derrière elle une maison, une école qu’elle adorait, une foule de copines et ses grands-parents, en somme, tout ce qu’elle avait connu jusqu’alors. Je ne voulais pas trop la bousculer et l’inscrire dans une école où elle se serait sentie ‘perdue’. Nous avons donc opté pour une école française (en internat) où elle a obtenu, deux ans plus tard, son Bac avec mention. Malheureusement, elle ne s’est jamais intégrée à la société israélienne. Après un

échec universitaire, elle est retournée en France pour poursuivre ses études dans sa langue maternelle, et nous, nous sommes ici… ».

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Négliger les difficultés d’apprentissage. Dans une même fratrie, les enfants diffèrent généralement l’un de l’autre. A fortiori, sur les bancs de l’école.… Certains réussissent avec brio leurs examens et d’autres restent à la traine en raison de problèmes de concentration, de difficultés de langage ou d’apprentissage. Ce fût le cas pour la fille de Myriam, installée à Tel Aviv. « J’ai trois enfants, ils sont tous nés ici. Mon ainée a toujours été un peu en avance. Elle a marché et parlé très tôt. A l’école, elle est brillante, depuis toujours. Ma cadette, elle, est un peu différente. Plus introvertie, plus silencieuse, mais c’est tout de même une enfant heureuse. Au Gan, tout allait plus ou moins bien mais, en Kita Aleph, les discours des enseignants ont commencé à m’inquiéter. Elle avait du mal à lire et à écrire. J’ai donc suivi leurs conseils et j’ai engagé une professeure particulière pour la remettre à niveau. Elle est passée tant bien que mal en Kita Bet. Mais au cours de cette 2ème année en école primaire, le fossé s’est creusé avec ses camarades, elle n’arrivait plus à suivre le programme, malgré les cours particuliers. Je me suis entêtée et en fin d’année, j’ai fait des pieds et des mains pour que mon enfant passe en classe supérieure. J’étais sûre que ma Sarah n’avait tout simplement pas envie de travailler, trop occupée à rêvasser dans son coin. En Kita Guimel, elle est tombée sur une formidable institutrice qui a tout fait pour la comprendre, l’aider et nous accompagner. Elle m’a conseillé de consulter une ‘spécialiste’. Bien que réticente au début, j’ai suivi son conseil et là, j’ai compris. Ma fille n’était pas’ fainéante’ mais souffrait d’un véritable problème de concentration. Depuis, elle est traitée et a été acceptée, en cours d’année, dans une école adaptée (Hinouk Meyouhad). Aujourd’hui, j’ai une autre petite fille, qui avance, certes, à son rythme mais qui est toute fière de me présenter ses bonnes notes. C’est juste

dommage que par mon entêtement, ma fille a souffert… »

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Etre à l’écoute des conseils des autres plutôt que de votre enfant. Près de 70 ans après l’indépendance d’Israël, il existe toujours de profonds clivages au sein de la société israélienne, entre Ashkénazes et Sépharades, ces derniers faisant régulièrement l’objet de discriminations indirectes, quoique non officiellement reconnues. Cette scission est particulièrement forte au sein de la population orthodoxe. Chaque année, c’est plus de 500 élèves sépharades, filles et garçons, qui se voient refuser l’inscription dans des écoles ashkénazes. C’est triste, mais il existe une réelle ségrégation dans le monde scolaire religieux. David nous raconte sa triste expérience. « J’ai fait mon alyah en Juin 2004. J’ai tout de suite posé mes bagages à Jérusalem, dans l’un des quartiers les plus religieux. L’ambiance et le mode de vie nous correspondaient parfaitement, ma femme et moi. Je me suis inscrit dans un Kollel pour étudier et parallèlement, je travaillais pour subvenir à nos besoins. Mes deux enfants étaient encore très petits. Je les ai inscrits dans l’un des ganim du quartier. Arrivé au passage en classe de CP de mon ainé, je me suis un peu renseigné autour de moi. Au détour des conversations avec mes amis du quartier, le nom d’une école en particulier revenait sans cesse. J’ai donc demandé son avis à mon Rav. Celui-ci me confirma tout ce que j’avais entendu jusqu’alors, excellente école, excellent enseignement, fréquentations au top. Seul petit hic, avec ma tête et mon nom de bon Sépharade, pas sûr que mon fils puisse être accepté…J’ai tout mis en œuvre pour y inscrire mon ainé :lettres de références de rabanim, entretiens avec le directeur etc… Sof sof, mon fils a été accepté. J’étais tellement fier- et bête -de la chose que je ne suis pas rendu compte que mon fils n’était pas du tout intégré. Ses résultats étaient très moyens-ce que je mettais sur le compte de l’usage du français à la maison-, il avait très peu d’amis et devenait de plus en plus nerveux. Le ‘rébbé’ a commencé à me convoquer, mon fils étant

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maîtrisez-vous le sujet ? MICRO-TROTTOIR un fin bagarreur… Je devenais plus sévère et continuais à m’enquérir autour de moi sur les méthodes d’éducation. Je n’ai jamais pris la peine de creuser plus profond auprès de mon fils. Après maintes ‘ifrounim’ et tests de concentration, ma femme a pris, en désespoir de cause RDV avec une psychologue pour enfants qui a réussi à pointer le problème du doigt. Et quel problème ! Mon fils était mis de côté. Il était trop brun, trop français, trop bien habillé, en somme trop différent pour ces petits Israéliens blondinets. Il n’avait pas trouvé sa place dans cet établissement. L’année suivante, nous l’avons changé d’école. Baroukh H, depuis mon fils excelle. Il vient juste d’être accepté, avec les honneurs, dans l’une des meilleures yéchivot ktanot du pays. Je me suis bien préservé de faire la même erreur avec mes cadets, désormais , je suis à leur écoute ».

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Ignorer l’impact d’un environnement inadéquat. En Israël, tout le monde est juif, l’enseignement est ‘juif’ et les valeurs véhiculées sont ‘conformes’ au judaïsme. FAUX ! Ce n’est pas forcément le cas dans les structures scolaires publiques et laïques. Laurence est installée depuis presque cinq ans à Tel Aviv. « Mon mari est un Tochav hozer. Il a grandi en Israël et a même fait l’armée. Pour lui, le choix était clair, quand est arrivé le moment d’inscrire notre fils ainé en première année de gan : l’école maternelle publique la plus proche de la maison, laïque ou non. Moi, je l’ai suivi sans trop me poser de questions. Arrivé au mois de Décembre, mon fils revient avec des feuilles coloriées au gan avec des hanoukiotes et d’autres avec…des sapins et un père Noël. Assez étonnée, j’en fait part à mon mari qui n’est pas choqué outre mesure. J’interroge la ganenet, dès le lendemain, qui m’explique que dans la classe de Ron, il y a trois enfants qui sont russophones. « Eux ne fêtent pas Hanoukka mais Noël, et dans cette école, on respecte toutes les religions ». Ca m’a un peu dérangé, mais je n’ai pas voulu insister. Quelques mois plus tard, Ron me raconte que « sa copine Mia a deux papas. Leur ‘Morah’ leur a expliqué que deux papas aussi peuvent ‘se marier’ et avoir des enfants ». Là, j’étais dépassée. J’ai donc décidé de retiré mon fils de cette école qui ne correspondait pas à mes attentes sur l’éducation et je l’ai inscrit dans un gan municipal religieux (mamla’hti dati) cool. Les parents sont comme moi. Ils font plus ou moins chabbat, et pour la tenue vestimentaire, c’est sans prise de tête. C’est un peu plus religieux qu’à la maison, mais, j’aime trop voir mon petit garçon, et son petit frère, faire le shéma avant de dormir ou netilat yadaïm avant de manger. J’ai compris que le Juif traditionnaliste de France, ce n’est pas le même que le Juif traditionnaliste d’ici ».

Benyamin Netanyahou souhaite une bonne rentrée scolaire aux enfants de ‘Kita Aleph’ dans une école à Ashdod. « Je souhaite à tous les enfants d’Israël une année scolaire réussie ».

Le Président d’Israël, Réouven Rivlin assiste à la rentrée scolaire du Talmud Torah ‘Divrot Moshé’ le premier jour du mois d’Elloul.

Tous les témoignages rapportés sont véridiques, toutefois par souci de respect due à la vie privée de ces parents, le Mag’ a délibérément changé les prénoms dans l’article.

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Naftali Bennett, ministre de l’Education, assiste à la rentrée scolaire. Son sourire en dit long. C’est l’un des ministres qui a obtenu le plus gros budget après celui de la Défense.


CHECK LIST Vous êtes-vous posé les bonnes questions avant de choisir l’école de votre enfant ? Si vous cochez un maximum de réponses dans la check liste ci-dessous, vous aurez passé le test de la rentrée scolaire 2015 ! Etat de l’école, cadre des lieux Aides aux élèves en difficulté scolaire Mixité filles/garçons ou séparation des classes Présentation au Bac Niveau de réussite de l’école Présence d’un responsable pour les enfants olim Effectifs des classes Relations élève/professeur Tenue vestimentaire exigée Activités sportives proposées Bus de ramassage scolaire si nécessaire Possibilité de ‘tsaharon’ Tendance religieuse, politique ou culturelle Nombre d’heures d’enseignement de kodech et de ‘hol. Prix des écolages et frais de scolarité Encadrement des élèves par le personnel de l’école Horaires des cours Assister aux journées portes ouvertes.

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L’ÉCOLE COMBIEN ÇA COÛTE ? L’heure de la rentrée scolaire a sonné, celle de faire les comptes aussi. La rentrée scolaire est souvent synonyme de grosses dépenses pour une famille. Si l’on additionne les livres, les frais d’inscription, les cahiers, les crayons de couleurs et autres fournitures, sans oublier les activités parascolaires, la rentrée peut vite coûter cher. Une enquête réalisée au cours de l’année écoulée par sondage téléphonique auprès de 400 familles, a récemment révélé que les dépenses relatives aux achats scolaires s’élèveraient, au sein de chaque foyer israélien, à une moyenne de 3000 shekels, hors frais de scolarité ou d’écolage. Mais combien nous coûte réellement la scolarité de nos enfants ?

2860 shekels,

c’est la moyenne que devra débourser chaque couple pour la scolarisation de sa progéniture.

70% des sondés

ont affirmé avoir ressenti considérablement l’augmentation des tarifs du matériel scolaire au cours des cinq dernières années.

1300 shekels,

somme moyenne dépensée chaque année, par enfant, qui comprend : les manuels scolaires, cahiers, stylos, crayons, logiciels, vêtements et cartable.

85% des sondés

considèrent que l’aide allouée par l’Etat aux parents en difficulté pour faire face à ces dépenses est nettement insuffisante et ne couvre pas la moitié de ces dépenses.

700 shekels,

somme moyenne couvrant mensuellement les écolages pour un enfant inscrit dans un établissement ‘atsmaï’(davantage si c’est un internat), indépendant de l’Etat et non subventionné par la mairie. 30

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200 shekels, prix moyen du bus de ramassage scolaire, par enfant et par mois.

38,6% des enfants israéliens, selon un rapport récemment publié par le Conseil de l’enfance, vivent encore sous le seuil de la pauvreté, en 2015. Ce rapport relève que nombreux sont ceux qui viennent sans goûter, faute de moyens, et « avec des sacs plastique en guise de cartables », comme le déplore Mr J. Cohen, directeur de ‘Hasdéï Naomi’, institution qui s’occupent de familles défavorisées.

280 à 900 shekels, zone de prix du tsaharon, structure d’accueil qui assure la garde des enfants de la sortie des classes jusqu’à 16h00 ( avec un supplément pour les parents ne pouvant se libérer avant 17h00).Elle propose un déjeuner et un éventail d’activités extrascolaires. Le tarif varie en fonction des activités, et de la nature de la structure, municipale ou privée.


Le systeme scolaire en israel,

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L’ÉCOLE COMBIEN ÇA GAGNE ? Selon un dernier rapport sur les dépenses de l’Etat, sur les 52 milliards de shekels alloués au Ministère de l’Education pour la rentrée 2015, 40 milliards seraient destinés aux ‘dépenses de base’, c’est-à-dire aux salaires des enseignants et autres professionnels de l’éducation. Bien que les métiers de l’enseignement soient hautement considérés en Israël, du fait de leur statut et de leurs salaires, il n’en ai pas moins un fait reconnu que le corps professoral est souvent en grève. Les enseignants protestent le plus souvent contre les conditions de travail et les faibles salaires qui, pour eux, ne reflètent pas la dureté de l’emploi. Plusieurs facteurs déterminent le montant du salaire que l’enseignant percevra chaque mois : - son niveau d’études universitaires, -son expérience dans l’enseignement( jardin d’enfant, école primaire , collège ou préparation des élèves au baccalauréat), -son nombre d’années d’enseignement, -s’il enseigne dans un établissement public ou dans une école privée. Salaire mensuel de 0 à 5 années d’experience

Salaire mensuel de 5 à 10 années d’experience

Instituteur en école primaire

3.000 à 4.500 shekels

5.000 à 8.000 shekels

Professeur d’anglais

2.500 à 4.000 shekels

4.500 à 11.000 shekels

Professeur principal

3.400 à 5.500 shekels

6.000 à 9.000 shekels

Institutrice diplômée en maternelle

3.800 à 5.500 shekels

6.000 à 9.000 shekels

Professeur de mathématiques

2.500 à 4.000 shekels

4.500 à 10.000 shekels

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L’Invité du Mag

Yoël Benhar peintre du mes 32

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rrouche, ssage biblique

Un monde caché 50 x 60 cm

Artiste de renom qui expose aujourd’hui dans les plus grandes villes du monde, Yoël Benharrouche nous entrouvre les portes de son art, pour nous parler de son parcours et de son œuvre. De ses débuts prometteurs en France à la maturité et plénitude israéliennes, l’homme nous révèle les sources de son inspiration liée à une spiritualité toujours en mouvement. Entretien. Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3 • 33


L’Invité du Mag Vous venez d’une famille religieuse. Est-ce que l’art avait déjà ses entrées à la maison quand vous étiez enfant ? Yoël Benharrouche : Oui. En fait, mon père était artisan dans le bois. Nous n’étions pas une famille à proprement parler religieuse mais plutôt traditionaliste. L’art conférait déjà une certaine ambiance à la maison, je voyais mon père faire beaucoup de choses avec ses mains. Pas dans le dessin ni dans la peinture, mais plutôt dans la gravure et le travail du bois.

Allongée sur une parcelle de ciel 60 x 80 cm

Pour évoquer le début de votre parcours et la genèse de votre vocation, vous souvenez-vous d’une période précise où votre envie de peindre s’est révélée ? Y.B : J’ai toujours dessiné, toujours peint, c’est quelque chose de naturel en moi. J’ai des photos aux âges de cinq et sept ans où je dessine déjà. Il y a des thèmes d’alors que je travaille encore aujourd’hui, qui étaient déjà à la racine de mon inspiration. C’est une vision différente de la vie, avec un prisme et une perception autres des mêmes éléments que tout le monde voit. Et j’ai la capacité, grâce à D.ieu, de fixer cela sur une toile, de cristalliser une idée, une pensée ou une vision en la mettant en relief et en la transformant en œuvre. C’est aux Beaux Arts de Nice que vous vous êtes formé. Quels sont vos meilleurs souvenirs de cette période ? Y.B : Avant de passer à l’art moderne où je m’investis aujourd’hui, j’ai eu une période de formation très académique. Je reproduisais des formes humaines à la manière d’une photographie. Puis je m’en suis éloigné pour arriver à des raccourcis, et l’essentiel dans ces raccourcis, c’est de garder l’essence du message. Il ne doit pas trahir l’idée première. En ce sens, c’est une période qui m’a prouvé 34

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que j’étais capable de m’éloigner du cliché photographique pour voir autrement. J’ai commencé à interpréter ce que je voyais. Une écriture et une lecture différente, pour la même réalité. Certaines influences de la peinture occidentale sautent aux yeux : Picasso, Chagall, Georges Braque... Y.B : Je considère, en réalité, que tous les peintres qui se « branchent » sur une onde bien précise, voient la réalité avec un regard semblable, qu’il y ait dix ou cinquante ans d’intervalle. Si vous remarquez des similitudes avec Picasso, par exemple, c’est parce qu’il est arrivé à voir et à écouter une certaine onde qui ressemble à celle que je perçois aujourd’hui. Je capte en quelque sorte la même émission qu’il avait captée. C’est quelque chose d’existant et de continuel. Et j’émets des couleurs, des formes, à partir de cette perception.

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Durant toute la période que j’ai passée en France j’étais dans une forme de quête et je ressentais un certain manque.

1993 constitue une date charnière dans votre parcours : c’est l’année de vos premières expositions dans le sud de la France, mais aussi celle de votre retour en Israël. Quel tournant cela a représenté dans votre carrière d’artiste ? Y.B : Étant donné que je suis né en Israël, c’était en fait des retrouvailles avec mon essence. Des retrouvailles avec l’onde (pour reprendre le même terme) qui est la plus proche de ma nature profonde. J’ai retrouvé mes couleurs, j’ai retrouvé mes sons, mon langage, mon écriture et automatiquement, mon art s’est mis au diapason. On le voit dans mes œuvres. Je suis plus sûr de mes gestes, plus dans l’assurance de mes mouvements, le trait est devenu de plus en plus précis et les nuances, de plus en plus claires. Durant toute la période que j’ai passée en France, j’étais dans une forme de quête et je ressentais un certain manque, beaucoup moins présent aujourd’hui. Je suis revenu vers moi-même. Dans un mouvement incessant de « complétude »… Mes peintures me sont de plus en plus fidèles. Je sens qu’elles m’appartiennent, de la même manière que je leur appartiens. Je reconnais mes enfants...…


L’Invité du Mag Il existe des thèmes majeurs dans votre peinture : ceux liés à la tradition juive, à Jérusalem... La figure du couple revient aussi constamment, magnifiée. De quelle manière l’étude des textes saints a-t-elle marqué votre œuvre ? Y.B : En fait, je ne peins pas la Bible, je peins le message biblique. C’est à dire que je peins quelque chose qui est au-delà de la religion. Je peins l’union entre l’Absolu et le monde dans lequel nous sommes, le monde de la création. Le message est profond, subliminal. Je parle d’union entre le ciel et la terre, entre l’homme et la femme, entre l’âme et le corps, le jour et la nuit. En un mot : la complémentarité. Le corps n’est pas vide, mais plein de messages. Ma peinture est optimiste parce qu’il s’agit toujours de construction. Jamais de destruction. A l’inverse des sculpteurs qui enlèvent de la matière, moi j’en rajoute. Ils sont dans le retrait des choses, de ce qui gêne. Mon approche est différente. Je pars d’un petit élément et je rajoute.

Votre œuvre semble s’inspirer de toutes les cultures méditerranéennes. Vous considérez-vous comme une artiste juif, israélien, ou comme un artiste tout court ? Y.B : Difficile de répondre à cette question. Je me considère comme un artiste, israélien parce que je suis fier de l’être et que je vis ici. Je suis un peintre qui a conscience du lieu où il se trouve et cela influence aussi ma peinture. Lorsque vous commencez une toile, avez-vous une idée précise, savez-vous où vous allez ? Y.B : Je suis à l’écoute. Je pars d’un thème général, mais au niveau de la réalisation, je ne peux pas dire que je sache dans le détail, comment l’œuvre va avancer. C’est comme un dialogue que j’ai avec ma propre toile. Si j’y suis sensible, je demeure fidèle à ce qu’elle me demande. C’est un dialogue entre nous, un dialogue qui évolue au fur et à mesure que la toile est en train de se faire. C’est quelque chose d’à la fois très riche et très étrange… Elle m’invite à

Yoël Benharrouche, en pleine création.

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L’Invité du Mag

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mettre telle nuance de couleur à tel endroit. Je suis son serviteur fidèle. J’utilise une technique mixte pour toutes mes peintures. Je rentre à l’intérieur du tableau, du crayon, du fusain, de l’acrylique et des collages, donc il y a de tout. Sans préférence particulière.

La plupart de mes toiles sont vendues à des non-Juifs. Le message lié à mon travail est universel. C’est celui de l’amour et du partage.

Quel regard compte le plus pour vous, celui du public ou des professionnels ? Y.B : Les professionnels sont aussi un public ! Mais un public un peu plus averti... Cependant, même celui qui ne comprend pas grand-chose à l’art peut apprécier mon œuvre, et si elle le rend heureux, cela me suffit. Je ne travaille pas pour plaire à quelqu’un, je travaille parce que je veux transmettre la beauté de la vie, telle que je la vois. Gérez-vous la partie financière de votre œuvre ? Y.B : J’ai un agent international. C’est lui qui gère toute la partie financière. D’une manière générale, c’est l’offre et la demande qui fixent le prix des œuvres. La rareté d’une toile et la qualité du travail modifient, au fur et à mesure, le prix de celles-ci. Voyez-vous une différence dans la perception de votre peinture en Israël et en dehors du pays ? Votre art parvient-il à être apprécié des non-Juifs ? Y.B : La plupart de mes toiles, c’est à dire presque 90 % de ma production, sont vendues à des non-Juifs. Il n’y a pas de blocage à ce niveau-là parce que le message lié à mon travail est universel. C’est celui de l’amour et du partage. J’aime la vie en général et les Nations du monde. J’essaie de rester cohérent avec mon identité. Je la défends et je la vis. J’affirme ma différence et j’apprends aussi des autres. Il y a des médecins qui utilisent par exemple certaines de mes toiles pour soigner des malades. Des gens qui ont des problèmes moteurs ou mentaux arrivent à s’extraire de leur mal par l’intermédiaire de l’art.

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Alors que le boycott a la cote, votre peinture en fait-elle les frais ? Y.B : Hélas, cela touche aussi ce milieu. Heureusement, cela s’arrête à une minorité. La plupart des gens, s’ils sont déjà ouverts à l’art, sont beaucoup plus larges d’esprit. Quand on tape Yoël Benharrouche sur le net, on voit aussi apparaitre ‘Rav’ Benharrouche, puisque l’on peut regarder vos cours de torah sur internet. Comment cette seconde ‘casquette’ s’articule-t-elle avec votre carrière d’artiste international ? Y.B : Mon message passe par les formes et les couleurs, mais aussi par la parole. Ce sont deux formes d’une seule et même vision. Ces deux expressions se complètent. Pour ceux qui souhaiteraient découvrir vos toiles, où peuvent-ils aller? Y.B : En Israël, il y a principalement trois lieux qui proposent des expositions permanentes, à Jérusalem et à Tel-Aviv. En France, il y a des expositions permanentes dans plusieurs villes dont Lyon, Paris et Honfleur. A l’international, vous les trouverez à New York, à Singapour, à Miami, et pas mal d’autres endroits... Propos recueillis par Dahlia Perez http://www.benharrouche.com/

Yoël Benharrouche, est né en 1961 à Beersheba en Israël.


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Sérénité absolue 60 x 80 cm


À la Une

Pollard, espion ou héros ? Le 28 Juillet dernier, la nouvelle est tombée : Jonathan Pollard sera libéré de prison le 21 Novembre 2015, après 30 ans de réclusion. Le sort de Jonathan Pollard n’a cessé d’alimenter les conversations des différents dirigeants politiques, américains et israéliens, tout au long de ces années. Son maintien en détention a mis en lumière l’ambiguïté des relations entretenues par les deux pays. Espion pour certains, héros pour d’autres, l’image de l’ancien analyste du service des renseignements de la marine américaine nourrit la controverse. Décryptage. 38

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1985. Deux blocs. Deux visions du monde s’opposent. Le capitalisme américain fait face au communisme soviétique. Les deux superpuissances se sont déclarées « une guerre froide » démarrée sur les cendres de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, 1985 constitue une année charnière dans la lutte d’influence que se livre les deux camps. Elle marque l’arrivée

au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev, au poste de secrétaire général du comité central du parti communiste de l’Union soviétique. Le chef d’État de Moscou s’engage sur la voie de la détente et accepte en Octobre 1985 de rencontrer, pour la première fois, le Président des États-Unis, Ronald Reagan, à Genève. Au menu des discussions entre les deux hommes : désarmement et détente. Malgré ce rapprochement, les deux nations continuent de s’épier. Méfiance et vigilance nourrissent toujours leurs relations. Une suspicion réciproque, observée notamment au Moyen-Orient, région hautement stratégique de par ses sous-sols riches en pétrole et son ouverture sur

les différentes mers du globe. « Il faut savoir que pendant les années 1980, les relations entre les États-Unis et Israël n’étaient pas aussi reluisantes que celles observées de nos jours. Les deux pays se considéraient comme deux alliés mais l’Amérique suspectait Israël de faire double jeu avec l’Union Soviétique. La création des kibboutz et l’approche socialiste soutenue par les habitants de ces coopératives faisaient croire aux dirigeants américains que l’État Hébreu roulait pour l’URSS » explique le journaliste israélien Amnon Lord. Une défiance confir-mée par l’arrestation le 21 Novembre 1985 de Jonathan Pollard. Le natif de Glaveston au Texas est employé comme analyste au service de renseignements de la marine américaine. L’homme, alors âgé de 31 ans, n’a jamais caché sa proximité avec Israël et son amour de la Terre sainte. Un lien qui va l’amener à se rendre, le 4 Avril 1984, à l’une des nombreuses soirées de soutien à l’État hébreu, organisées par la communauté juive newyorkaise de l’Upper East Side de Manhattan. Lors de ce rassemblement qui réunit le gotha du lobby juif américain, Jonathan Pollard fait la connaissance d’Aviem Sella, officier supérieur de l’aviation israélienne, qui a participé trois ans plus tôt au bombardement des réacteurs nucléaires irakiens. Le haut-gradé de Tsahal est aux États-Unis pour suivre des cours d’informatique. Les deux hommes ne se quittent plus. « Sella exerçait un pouvoir de fascination sur Pollard. Son passé militaire et ses exploits en faisaient un héros aux yeux de l’employé américain. Au fur et à mesure de leurs échanges, Sella a convaincu Pollard de lui fournir des renseignements vitaux, selon lui, pour la sécurité d’Israël. Pollard s’est laissé séduire et a transmis toutes les informations nécessaires à l’unité ‘Lakam’ du Mossad dirigée alors par Rafi Eitan » indique Amnon Lord.

1984 1985, Entre

et

Jonathan Pollard transmet ainsi à Israël des milliers de documents; sur le programme chimique irakien, sur le quartier général de l’OLP à Tunis ou sur le système de défense syrien. L’analyste de la marine américaine multiplie les réunions d’information en compagnie des services secrets israéliens. Un journaliste du New York Times révèle que « Jonathan Pollard était un homme attiré par l’argent et les femmes. Il pensait toucher plus que les 50,000 dollars reçus du Mossad. Il comptait même multiplier par dix cette somme en continuant ses activités d’espionnage ». Alertés par ses allers-retours incessants aux quatre coins du monde et ses absences remarquées au bureau de l’US Navy, ses supérieurs contactent le FBI, après avoir retrouvé des documents sans lien apparent avec sa mission au sein de l’administration sécuritaire américaine. Le 21 Novembre 1985, il est appréhendé par les agents du bureau fédéral d’investigation, après avoir tenté d’obtenir l’asile politique dans l’enceinte de l’ambassade d’Israël à Washington. Jonathan Pollard est condamné à la prison à vie, le 4 Mars 1987. Une sentence implacable qui va écorner les relations entre les deux pays, mais aussi participer à façonner l’image de l’espion. Considéré comme « traitre » par le secrétaire d’Etat à la Défense du président Reagan, Capsar Weinberger, Jonathan Pollard va vite

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À la Une devenir un héros aux yeux des Israéliens. « Caspar Weinberger était le petit-fils de grands-parents juifs convertis au christianisme. Au travers de Pollard, il pouvait exprimer toute la haine de soi-même et de ses origines. D’ailleurs, les dirigeants américains ont longtemps utilisé le sort réservé à Pollard comme

une arme de pression sur la communauté juive des États-Unis. Le message était clair : l’État américain ne tolèrera aucune double allégeance, envers Israël, de la part des Juifs de son pays » précise Amnon Lord. Or, la gravité de la sanction infligée à Pollard a encouragé les responsables politiques israéliens et

Des manifestants israéliens brandissent des pancartes représentant le président américain Barack Obama comme un pharaon et des pancartes appelant à libérer Jonathan Pollard.

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l’opinion à se mobiliser pour accélérer sa libération de prison. Tous les Premiers ministres israéliens qui se sont succédé depuis trente ans ont remis aux différents présidents américains une lettre de pétition signée par des députés de la Knesset (de droite et de gauche, confondues) réclamant la fin de la détention de Jonathan Pollard. Le journaliste de Makor Rishon signale que « l’engouement autour de Pollard est allé crescendo ». « Lors des premières années de sa détention, les dirigeants israéliens évitaient d’évoquer le sujet avec leurs homologues américains, par crainte de voir s’accroître le fossé entre les deux pays. Les premiers échos sur ce dossier sont intervenus lors de l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Netanyahou qui avait fait de la libération de Jonathan Pollard, l’un de ses thèmes de campagne en 1995. Uri Ariel à gauche, le ministre israélien du Logement, et le président de la Knesset Yuli Edelstein à un Seder de Pessah symbolique en l’honneur de Jonathan Pollard , à la Knesset , le 8 Avril 2014. (Flash90)

«L’ancien pestiféré du Mossad est ainsi devenu une icône en Israël, notamment dans les milieux sionistes-religieux » affirme-t-il. Le travail de l’actuel chef du gouvernement israélien a aussi été de mobiliser les grands lobbys juifs de l’AIPAC, notamment. L’imposant groupe de pression est parvenu à sensibiliser la communauté juive américaine autour du prisonnier. L’AIPAC a tissé sa toile dans les cercles d’influences du pouvoir américain jusqu’à convaincre certains hauts responsables, en majorité républicains, de militer en faveur de la libération de Jonathan Pollard. Ce fut le cas, en Mars 2011, de l’ancien candidat à l’élection présidentielle, John McCain, qui s’est ouvertement prononcé en faveur d’une remise de peine et de la fin de la détention de l’ancien espion, alors qu’il avait été l’un de ses plus farouches opposants lors de son arrestation, 26 ans auparavant.

L’histoire de Pollard a aussi mis en lumière l’ambiguïté des relations entre Israël et les États-Unis. « Entre les deux pays, c’est un peu ‘je t’aime moi non plus’. Le nom de Pollard est revenu lors des dernières négociations de paix avec les Palestiniens. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, voulait s’en servir comme monnaie d’échange pour mettre d’accord les deux parties. Sauf que les Palestiniens ont réclamé la libération de Marwan Bargouthi. Israël a alors refusé. Cette fois, on assimile l’annonce de la libération de Pollard à un dédommagement pour l’accord conclu avec l’Iran. Le timing de l’annonce le laisse penser. « J’en doute, au regard de l’intransigeance affichée par le pouvoir américain dans ce dossier. Il faut savoir qu’en matière de renseignement et d’intelligence, il n’existe aucune amitié » conclut Amnon Lord. Jonathan SERERO

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L’an prochain à Jérusalem FOCUS

Comptant près de 80 000 habitants à ce jour, la ville de Raanana a été fondée dans les années 1920, à l’initiative d’une fondation américaine qui souhaitait alors y établir une implantation agricole. Située au sud de la région centre, elle se trouve au carrefour de Tel Aviv , Kfar Saba, Netanya et Ashdod. Ville cosmopolite par excellence, Raanana accueille plus d’une vingtaine de nationalités. En se promenant sur Ahuza, sa grande avenue centrale, il est fréquent d’entendre parler plusieurs langues étrangères. Ville d’accueil depuis de nombreuses années, pour l’alyah anglophone (anglais, américains, sud-africains et canadiens) et hispanophone notamment, Raanana est sur le devant de la scène dans les années 1990 lors de la ‘déferlante russe’. « Près de 2.337 olim, issus du monde entier, se sont installés ici pour la seule période de Janvier à Août 2015. Un phénomène en augmentation caractérisé, depuis ces cinq dernières années, par la croissance de l’alyah francophone », nous confie Né’hama Efrati, directrice du département intégration à la mairie. « Considérée comme étant une ville ‘snob’, relativement bien cotée, elle attire une population au niveau de vie élevé, répondant ainsi aux attentes des Juifs de France en quête d’une ville propre, où il fait bon vivre, dans une ambiance traditionaliste sur le plan religieux, qui offre un bon compromis : agglomération à taille humaine pour une bonne intégration». Aujourd’hui, dans les milieux francophones, sa réputation n’est plus à faire !

Raanana : « LA PERLE DU SHARON » UNE ALYAH HORS DU COMMUN À RAANANA Sortons des sentiers battus et partons à la rencontre de Laurence, montée à Raanana dans un contexte particulièrement original... C’est pendant l’été 2014 que Laurence pose ses valises à Raanana, laissant derrière elle, son mari et ses deux enfants (13 et 10 ans), restés à Paris. « L’élément déclencheur remonte à l’hiver précédent, lorsque j’entends crier dans les rues de France : « Juifs dehors », au moment des manifs de l’écotaxe. Là, je me suis prise une grosse claque ! D’un seul coup, l’alyah est devenue une évidence alors que jusque-là, je ne m’étais jamais imaginée pouvoir vivre en Israël », explique-t-elle au Mag’ Déterminée à aller jusqu’au bout, Laurence décide alors de partir en éclaireur pour une «année d’essai », convaincue du bienfondé de son projet, malgré l’opposition de sa famille. Elle choisit Raanana où certains de ses proches ont déjà élu domicile. C’est au cours de l’année, au moment des vacances scolaires, que ses enfants et son mari la rejoignent sur place, faisant connaissance avec ce nouvel environnement. Aujourd’hui, Laurence est fière d’annoncer qu’elle a réussi à rassembler son clan. Ses enfants sont inscrits à l’école à Raanana et son mari s’apprête à poursuivre son activité dans l’Hexagone, en se rendant une fois par mois environ en France. « Raanana est une ville extrêmement bien localisée, centrale, rassurante et bien gérée, avec de belles communautés francophones, de bonnes écoles, de larges infrastructures, où déboucheront bientôt le train et le métro de Tel Aviv. C’est une ville idéale pour la vie de famille. Les Français se bougent beaucoup ici et prennent de nombreuses initiatives très sympathiques. La vie sociale et l’entraide sont démesurément géantes par rapport à ce que nous vivions en France… Avant de monter en Israël, je ne pensais pas que cela serait si facile. Ici, il s’est toujours trouvé quelqu’un pour m’aider dans mes démarches. J’ai toujours réussi à me débrouiller et, malgré mes quelques mots d’hébreu, je n’ai jamais eu de mal à me faire comprendre ».

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« LES JUIFS DE FRANCE DONNENT UNE NOUVELLE TOUCHE À LA VILLE » Directrice du département intégration à la mairie de Raanana, Né’hama Efrati nous en dit plus sur l’alyah des Juifs de France. Le Mag’ : 2015 sera-t-elle une année record pour l’alyah de France ? Né’hama Efrati : L’augmentation des chiffres est flagrante à Raanana, à l’instar de l’échelon national. Au total, nous accueillerons près de 60 familles françaises cette année. L.M : Quel est l’apport spécifique de cette population ? N.E: Elle est à la source de toutes sortes d’initiatives commerciales qui donnent une nouvelle touche à la ville. De plus en plus d’activités culturelles sont organisées ici par la communauté francophone qui a précédé les projets de la municipalité, elle-même. Avec l’arrivée massive de France, ses critères de ville familiale, structurée, agréable à vivre pour les familles pratiquantes ou non, n’iront qu’en s’accentuant ! L.M : L’objectif est-il que les olim de France se fondent dans la masse ? N.E : Nous avons à Raanana plusieurs synagogues francophones qui fonctionnent sur différents rites, des commerces typiquement français tels que des restaurants, des boulangeries ou des fromageries. Nous avons mis en place des structures spécifiques adaptées à cette alyah, sur le plan éducatif et pédagogique notamment. Depuis vingt ans maintenant, la société israélienne a compris tout l’intérêt de la spécificité des olim ‘hadashim, selon un modèle de double identité, et à Raanana, nous œuvrons en ce sens. Boaz Birkmaier Crédit photos : municipalité de Raanana


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LeMag

Une équipe dynamique et sérieuse


FF E N C NE C u d u

d e ur u e t v irec e d och D t n oi m Kad p LePar Sa

REU SSI

N O S R

: N O I T A R G E T IN

Le CNEF, l’association pour l’Alyah et l’intégration des jeunes francophones, œuvre depuis presque trente ans sous l’impulsion de son comité directeur avec Me Michael Moise et Mr Claude Bloch. Notre public est composé de jeunes de tous horizons : étudiants, soldats, jeunes filles effectuant leur service civil ou inscrites en séminaire, étudiants de Yechivot, nouveaux immigrants ou encore touristes. Le CNEF possède une expertise et un excellent réseau dans le domaine des études supérieures, des formations professionnelles, mais aussi au sein de l’administration publique et de l’armée. Nous traitons plus d’un millier de demandes d’informations par an (téléphone, mail, entrevues, conférences…). Ces derniers mois, ce chiffre a déjà doublé. Nous nous y attendions notamment après les tragiques évènements de Janvier 2015. Mais notre grande surprise fut dans le contenu des questions très pratiques, révélatrices d’investigations préalables de la part des intéressés : « A qui dois-je envoyer mon relevé de notes certifié conforme ? Est-ce que les crédits d’étude validés en France sont valables en Israël ? Comment est-il possible de faire valoir ce diplôme ?... ». Cette attitude portée sur la concrétisation technique de l’arrivée en Israël, déjà perceptible au salon de l’alyah, en Février dernier, signifiait bien que l’heure n’était plus à envisager cette alyah, mais plutôt à la planifier. C’est précisément à cette étape qu’intervient essentiellement le CNEF. La période d’adaptation d’un jeune qui arrive en Israël, malgré tout l’amour qu’il peut porter au pays, pourra s’avérer fastidieuse. C’est un décalage qui existe véritablement et dont il n’est pas toujours conscient. Selon nous, cela nécessite trois niveaux différents d’intégration, à répartir en moyenne sur trois ans. Suite à quoi, ce jeune ayant acquis les outils nécessaires pour décrypter la vie israélienne, nous fera comprendre qu’il n’a plus besoin de nous. Il sera devenu autonome et actif ; son intégration sera à ses yeux comme aux nôtres : réussie ! 46

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LA PHASE D’INCUBATION Il s’agit de prendre ses repères. Tout d’abord, s’atteler à l’apprentissage de l’hébreu, sans quoi, aucune perspective de débuter une vie en Israël. Nous avons pour preuve le cas de certaines écoles supérieures qui sont venues exposer leur problème : ayant accepté des jeunes Français uniquement sur critères académiques (leurs notes au bac étaient excellentes), ces derniers ont échoué à tous les examens. Non pas par manque de connaissance ou en raison du niveau trop élevé des études, mais uniquement à cause de la mauvaise compréhension des énoncés. Des cas similaires nous ont été signalés par l’armée, avec des problèmes d’incompréhension des directives engendrant des problèmes de discipline ou pire des répercussions sécuritaires, malgré leur grande motivation. Il ne faut donc pas sous-estimer l’Oulpan. Ensuite, il est nécessaire de connaitre le pays et de comprendre un tant soit peu les enjeux sociétaux existants. En un mot : prendre un véritable bain culturel. Toutes les activités du CNEF tendent à faire acquérir à chaque jeune ce patrimoine pour réduire le décalage existant : visites, jeux, cours, excursions, séminaires, soirées, débats, fêtes, etc... Tous les moyens sont bons pour découvrir activement, de manière ludique et informelle ce nouveau pays. Enfin, ce premier niveau d’intégration se finalise par la définition pour chaque étudiant de plusieurs plans ou parcours possibles en Israël. Comment envisager la suite de ma vie ici après ma première année ? Se donner plusieurs choix possibles permettra à chaque jeune d’avancer et de ne pas stagner. Mais il ne faut

pas se poser la question une fois l’année achevée ! Nous voyons ainsi de nombreux jeunes qui se ‘réveillent’ fin Août pour nous dire « qu’est-ce que je peux faire à la rentrée ? ». On trouvera toujours des solutions, mais anticiper cette question six mois plus tôt est préférable pour se donner un maximum de chances de réussir son parcours idéal d’intégration. Le CNEF est aussi présent pour accompagner les jeunes dans cet exercice de planification de vie.

L’ACTIVATION La seconde étape d’intégration est celle que nous pourrions appeler « activation ». Il faut se rendre acteur proactif de sa vie. Personne ne viendra inscrire le jeune à l’université à sa place, ou le guider pour son enrôlement à l’armée. Le CNEF, dans cette deuxième phase, tente de faire passer le jeune en mode « je suis le moteur de ma vie ». Une fois les bases de l’ivrit acquises, il peut tout à fait se rendre dans les administrations, passer des coups de téléphone, prendre des rendez-vous ou décoder un site internet… Nous nous assurons généralement du suivi et l’aidons ponctuellement, en lui trouvant les contacts, les adresses, les lieux dont il a besoin par rapport à son plan de vie. Si besoin, nous donnons une petite ‘piqure de rappel’ afin de le booster. Mais il lui appartient de faire les démarches et de poser les bonnes questions. Notre but, comme beaucoup d’autres organismes d’alyah, est d’aider, mais sans tomber dans l’assistanat qui risque à long terme de desservir la personne. A ce stade, un jeune qui a adopté ce comportement actif aura de bonnes bases solides pour appréhender la vie ici.

LA TRANSMISSION La dernière phase, dans la perspective de ce que le CNEF souhaite pour chaque jeune qui arrive en Israël, est la « transmission ». L’idéal serait ainsi que chacun d’eux, puisse se définir comme un exemple d’intégration réussie pour les nouveaux arrivants. Leur montrer que c’est possible, que l’on peut trouver sa voie et sa place en Israël. Il s’agit de devenir non plus actif pour soi mais « actif pour les autres ». Même si le manque de temps et la crise de l’engagement sont des facteurs qui refreinent cette participation, il n’en demeure pas moins que beaucoup de jeunes décident de devenir animateurs chez nous pour aider à leur tour les nouveaux olim sur les campus. D’autres s’investissent ailleurs, mais auront compris qu’en Israël, donner de soi est une composante de la société. Lorsque le CNEF arrive à véhiculer ces valeurs auprès d’un jeune Français, et que celui-ci devient un ambassadeur de la vie israélienne où qu’il aille, alors on peut, sans hésiter, affirmer que son intégration est, on ne peut mieux, réussie. Renseignement : info@cnef.org / 02 62 22 26 25 www.cnef.org Facebook : centre National des étudiants francophones


Santé

Mangez ! C’est bon pour la san 48

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nté !!

Nous savons tous qu’il est essentiel de bien s’alimenter pour garder forme et santé. Adopter de bonnes habitudes alimentaires, c’est assurer le bon fonctionnement de son organisme et maintenir un poids d’équilibre. Israël regorgeant de fruits et de légumes frais, il est donc facile ici de respecter une bonne hygiène alimentaire, à condition que les repas soient variés et que toutes les catégories d’aliments soient représentées. Notons que le régime alimentaire israélien, proche du régime crétois (légumineuses, fruits et légumes frais, poissons à volonté et peu de viande rouge, le tout arrosé d’huile d’olive), est censé garantir une longue vie et une bonne santé. C’est ce que nous confirme une étude publiée récemment par la revue médicale britannique ‘The Lancet’ qui classe le régime alimentaire israélien parmi les plus sains au monde. L’étude, dirigée par le Dr Fumiaki Imamura de l’Université de Cambridge, porte sur les habitudes alimentaires -bonnes ou mauvaises- de personnes adultes dans 187 pays à travers le monde ; Israël occupe le 9ème rang ! Le régime sain par excellence, pour le Dr Imamura, doit être riche en protéines et en acides oméga et pauvres en acides gras saturés. Les taux de cholestérol des Israéliens étant parmi les plus faibles au monde, nous sommes donc considérés comme de ‘bons mangeurs’ !!! Mais aussi charmants que soient ces chercheurs britanniques, leurs confrères ne les avaient pas attendus pour s’intéresser à nos assiettes….En effet, ces derniers, israéliens, buchent ardument sur l’amélioration de notre régime alimentaire. Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3 • 49


Santé LE BAMBA, C’EST BON POUR LA SANTÉ ! Depuis longtemps décriée par le corps médical, la cacahuète, appelée arachide en raison de son nom latin ‘arachis hypogea’, provoque chez certaines personnes une allergie souvent définitive, dont les symptômes peuvent être plus ou moins graves et surtout apparaitre dès la première absorption. Cette allergie se manifeste par des signes digestifs (diarrhées, vomissements, nausées) ou cutanés(poussées d’urticaire pouvant aboutir à un choc anaphylactique, dont l’issue peut être fatale). Ces symptômes apparaissent assez tôt. On les détecte, en général, chez les jeunes enfants, avant l’âge de deux ans. Ainsi, afin d’éviter d’exposer les enfants à un tel risque, les pédiatres occidentaux recommandent aux jeunes parents de s’abstenir de leur donner tout aliment contenant de l’arachide. En France, nous avions donc coutume d’être très strictes Au réveil, notre corps a besoin d’énergie sur le régime alimentaire de nos bambins. rapidement afin de sortir jeûne de la nuit, Interdits les snacks à base d’arachide, interdits d’où l’expression «dé-jeuner». les sandwichs au beurre de cacahuète, interdits les barres chocolatées susceptibles de contenir cet allergène. Mais à peine débarqués en Israël, on se rend LE PETIT-DÉJ’, C’EST ESSENTIEL POUR LA compte que le Bamba - petit snack à base de cacahuètes -, c’est SANTÉ ! un peu l’emblème du pays. Tout le monde en consomme, quel que soit l’âge, séniors, adultes, ados, jeunes enfants et même les Selon un vieil adage, il est recommandé de ‘déjeuner comme un roi, bébés ! Grosse surprise pour les parents francophones dîner comme un prince et souper comme un pauvre’. Cette sagesse fraichement arrivés en eretz, quand, lors de populaire prescrit un régime quotidien bénéfique sur le plan leurs premières visites à la tipat halav (PMI), la physiologique. Ainsi, si vous aimez manger copieusement, faîtespuéricultrice leur conseille d’introduire le bamba le, de préférence, pendant le premier repas de la journée. Selon une comme aliment de diversification…Réaction récente étude menée par le Pr Daniela Jakubowitz de l’Université primaire automatique : le bamba ?!? Mais de Tel Aviv, notre horloge biologique joue un rôle prépondérant c’est de la cacahuète, c’est dangereux ! dans notre métabolisme. Manger un petit-déjeuner conséquent Pourtant selon une étude réalisée par influence donc significativement ce processus. Celle-ci explique le King’s college de Londres publiée, clairement, après avoir analysé les habitudes alimentaires d’une il y a quelques mois de cela, dans une centaine de personnes, que ceux qui prennent leur repas principal revue médicale en Angleterre, exposer tôt, le matin, sont en meilleure forme et sont également plus les nourrissons avant l’âge de un an susceptibles de perdre du poids que ceux qui préfèrent le souper. aux arachides empêcherait l’allergie De même, selon une autre étude menée en collaboration avec de se développer. l’unité diabétique de l’hôpital Wolfson, il est clairement démontré Bien au contraire, cette que ce repas est essentiel pour les diabétiques. Cette étude révèle exposition précoce que les diabétiques de type 2 qui sautent le petit-déjeuner souffrent favoriserait la de pics de glycémie dangereux au cours la journée. « Les résultats tolérance. Selon cette nous ont surpris par leur gravité », commente le Pr Jakubowitz. même étude, les enfants « Tout au long de la journée au cours de laquelle les patients israéliens souffriraient moins de cette avaient sauté le petit-déjeuner, on a mesuré chez eux des niveaux allergie que les enfants européens ou de glucose beaucoup plus élevés que pendant la journée où ils américains. L’explication est simple. avaient consommé un petit-déjeuner». Ces résultats ont apporté Aucune directive médicale officielle encore plus de poids aux recommandations du corps médical. n’interdit, en Israël, l’administration Nutritionnistes, diabétologues ou tout simplement, médecins d’arachide aux jeunes enfants. de famille, tous vous encouragerons à déjeuner sainement et… Les parents israéliens sont donc dans le copieusement! Ainsi, quel que soit votre état physique, attaquer vrai, donner des bamba aux bébés, c’est un bon repas dès votre réveil ne peut que vous être bénéfique. bon pour leur santé ! Petit conseil du Mag’, retenez donc comme mantra cette petite (Evitez tout de même d’en abuser, il peut chansonnette issue d’un jingle publicitaire des 80’s (qui évoquera Créé en 1964 agir de manière conséquente sur votre de bons souvenirs à certains d’entre vous) : «Le soleil vient de se par Osem, les tour de taille . lever, on est heureux de retrouver l’ami...…petit-déjeuner’». Bambas repré50

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sentent 25 % du marché israélien du snack


Santé

LES FÊTES DE TICHRI, C’EST BON POUR LA SANTÉ ! Fruits, céréales, légumes, miel, plantes, les fêtes de Tichri nous offrent un festival de saveurs et d’odeurs des plus intéressantes. Outre leur symbolique primordiale, ces éléments possèdent des vertus curatives qu’il est bon de connaître au quotidien.

• LE MIEL : A quelques jours, voire quelques semaines, de Rosh Hashana, votre frigidaire regorge encore sûrement de miel, symbole de douceur pour l’année à venir. Substance sucrée, créée par les abeilles à base du nectar des fleurs, le miel est un produit entièrement naturel n’ayant subi que peu ou pas de transformation. Selon le Dr Ester Yogev, experte en médecine naturelle, "Le miel est l'aliment le plus sain dans la nature". En effet, le miel est une substance antibactérienne aux multiples vertus. Ses propriétés curatives et ses antioxydants renforcent le système immunitaire. De plus, appliqué à même une plaie, il peut guérir et même prévenir une infection.

• LES DATTES :

• LES GRAINES DE SÉSAME : Consommées généralement sous forme de garnitures sur nos pâtisseries, de téhina ou de halva, les graines de sésame sont riches en minéraux, en protéines et en glucides sains. Ses antioxydants sont très efficaces contre le développement de certaines maladies cardiovasculaires. Ses lignanes, composés végétaux jouant un rôle semblable à celui de l’œstrogène, permettent de réguler la tension artérielle chez les femmes ménopausées.

Cultivées en Israël depuis les temps bibliques, souvent appelées ‘fruits miraculeux’, les dattes apportent beaucoup de nutriments et sont très énergisantes. Fruits riches en vitamines, en sels minéraux et en phosphores, leurs bienfaits sur la santé sont nombreux. Grâce au potassium qu’elles contiennent, elle permettent de réguler le système nerveux. De plus, leurs fibres permettent de lutter contre la constipation. Dernièrement, des chercheurs israéliens ont découvert que manger des dattes quotidiennement, pendant quelques semaines, améliorerait concrètement la qualité des lipides dans le sang et favoriserait la diminution du taux de mauvais cholestérol.

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Santé • LA GRENADE : Symbole de fécondité et d’unité au sein du peuple juif, la grenade, souvent consommée sous forme de sirop ou de jus de fruit, possède de nombreuses vertus curatives. Riche en antioxydants, sa consommation permet de prévenir les problèmes cardiovasculaires, les troubles neurologiques et même, selon certains, le cancer. Elle a un rôle bénéfique sur la tension artérielle et possède des propriétés antiinflammatoires et antivirales. Notons que selon une récente étude menée conjointement par le centre Rambam et le Technion de Haïfa, le Pr Aviram et son équipe de recherche ont découvert que la combinaison quotidienne de jus de grenade et de dattes, toutes deux très riches en antioxydants, fournirait une protection maximale contre l’encrassement des artères et éviterait donc au mieux une éventuelle crise cardiaque !

LE CÉDRAT : En hébreu ‘étrog’, le cédrat fait partie des quatre espèces de la fête de Souccot. Autre symbole de fécondité dans le judaïsme, l’étrog est l’ancêtre de tous les agrumes. Ses vertus curatives sont nombreuses. Utilisé depuis la nuit des temps comme antipoison ou désinfectant, le cédrat était également préconisé par les guérisseurs comme traitement des rhumatismes articulaires. Toutefois, ses bienfaits ne s’arrêtent pas là. Sa consommation, sous forme de confiture, de jus ou d’huile aide à maintenir une bonne tension artérielle, favorise la repousse des cheveux et agit comme un antiinflammatoire sur les intestins. Enfin, mesdames ,petit plus du cédrat, l’utilisation de son huile permet de lutter efficacement contre la cellulite !

• LA MYRTE : Autre espèce de Souccot, la myrte ou ‘hadas’ est la plante méditerranéenne par excellence. Sous forme d’infusion, les feuille de myrte possèdent des propriétés astringentes et digestives qui sont très utiles pour combattre les brûlures d’estomac et la diarrhée infantile. Le myrte vert en infusion ou sous forme d’huile est un excellent expectorant, il dégage les bronches encombrées. Il permet donc de soigner les affections ORL et les bronchites.

Vous l’aurez donc compris, sélectionner les aliments les plus bénéfiques pour votre santé est une priorité en Israël et surtout pour le Mag’. Bon appétit ! Naomie Ariel 52

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LeMag


Le marketin arrive e

Pour se faire élire (et réélire), les principaux hommes politiques israéliens engagent désormais des conseillers américains, spécialisés en marketing électoral. LE MAG’ dévoile quelques-unes de leurs méthodes éprouvées - qui tendent à faire de la politique une science presque exacte. Pour les élections de 2015, Benyamin Netanyahou a engagé Vincent Harris (l’un des directeurs de campagne des sénateurs Ted Cruz et Paul Rand) et John McLaughlin (ayant récemment contribué à l’élection de six sénateurs républicains). Pour sa part, Avigdor Lieberman a sollicité l’aide d’Arthur Finkelstein, conseiller bien connu dans le parti républicain. A gauche, c’est à Stanley Greenberg et à Paul Begala – proches du parti démocrate américain à qui l’on a fait appel. De son côté, Yaïr Lapid s’est assuré les conseils de Mark Mellman (qui, en 2013, lui a fait gagner 19 sièges sur les 120 que compte la Knesset). Nombre de publicitaires israéliens se sont formés à leur école. Ils ont adapté à Israël les méthodes et les règles de ces spécialistes en stratégie politique, dont les propositions se vendent fort cher, et qu’aucun candidat ne peut plus se permettre d’ignorer.

ETUDE DE MARCHE Selon eux, la différence est minime entre acheter un produit dans un supermarché et voter pour un candidat lors d’une élection. Ainsi, au fil des différents scrutins dans les 50 Etats des USA, ils ont appliqué et peaufiné le savoir-faire du marketing commercial au processus électoral. C’est surtout vis-à-vis des électeurs indécis, aux comportements émotionnels irrationnels, que le marketing politique est efficace. Par des sondages d’opinion, ces stratèges parviennent à identifier les attentes des votants, et à savoir dès lors, quelle position pourraient occuper leurs ‘poulains’ et leurs concurrents sur le tableau d’arrivée. Les marketeurs vont alors pouvoir guider et recadrer l’action du candidat durant sa campagne. Ils vont l’aider d’abord à définir son message, son image et son logo. Mais surtout, le mettre en garde contre les erreurs. 54

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CONSTRUIRE UNE IMAGE En Israël, où l’élection ne se résume pas à un duel opposant deux personnalités, se construire une image est d’autant plus difficile que les candidats sont nombreux. Voici les conseils que ces stratèges ont donnés aux différents candidats pour se différencier. • Nir Héfetz, journaliste et porte-parole de Netanyahou, le présente avec humour sous les traits d’un baby-sitter. Parallèlement, des journalistes sont invités dans sa maison, pour montrer qu’un Premier ministre candidat ne vit pas autrement qu’un Israélien moyen. Et pour désigner l’ennemi, on choisit le directeur du Yédiyot Haharonot. • Moché Kloughaft, conseiller de Naftali Bennett, est l’auteur du slogan ‘‫‘( ’בנט זה אח‬Bennett, c’est un frère’). Désormais, quand le patron du Baït HaYéhoudi parle aux électeurs, c’est à ses « frères et sœurs juifs » qu’il s’adresse. Kloughaft est aussi à l’origine du clip où Bennett déclare en avoir assez de s’excuser, confortant l’image sioniste de l’Israélien sûr d’être dans son bon droit.


ng politique en Israël • Safi Shaked, conseiller de Shass, décide de tout centrer autour de la personnalité du Rav Ovadia Yossef (« Papa, regarde ce qu’ils t’ont fait »), pour compenser les voix perdues par le départ de Elie Ichaï. Et pour atteindre le grand public, on cible les couches défavorisées du pays (“Vous n’êtes pas transparents“). • Lior Horev, embauché au milieu de la campagne de Moché Kahlon, lui conseille de faire valoir ses réalisations en tant qu’ancien ministre des Communications et de focaliser ses efforts contre l’ancien ministre des Finances, Yaïr Lapid. • Hillel Korinski recommande à Lapid d’aller chaque soir à la rencontre de ses électeurs dans une nouvelle ville et de répéter la même phrase : « C’est Bibi qui m’a empêché de mettre en place les réformes que j’avais annoncées ». Avec le recul, ces conseillers ont pu juger leurs prestations - et celles de leurs clients- lors des élections du printemps 2015. Formé à l’école des marketeurs politiques américains, l’Israélien Réuven Adler juge très sévèrement la campagne du parti travailliste et de son candidat Itshak (Bouji) Herzog : « L’influence des vidéos en ligne a été déterminante. Les clips, pleins d’humour, produits par l’équipe de Netanyahou ont séduit le public. Herzog a été incapable d’y répondre parce qu’il a pris trop au sérieux les problèmes d’Israël. Le seul slogan qui s’est imposé, c’est celui du Likoud (“C’est nous ou eux“). Même le nom qui figurait sur les bulletins de vote (“Emet“, vérité en hébreu) a été une erreur grossière… » DAVID JORTNER

14 conseils à un homme politique en mal de savoir-faire 7 fautes à ne pas commettre 1) Le candidat décide d’être son propre directeur de campagne. Ce faisant, il va se perdre dans les détails et ne disposera pas du recul indispensable pour rectifier sa stratégie. 2) Commencer sa campagne trop tôt, au risque d’apparaître comme impatient et ambitieux. 3) Faire confiance à son parti, c’est oublier que l’électeur choisit d’abord un homme. 4) Se lancer sans les fonds nécessaires, car une élection coûte cher. 5) Sous-estimer ses opposants : eux aussi sont très motivés. 6) Ne pas préparer ses discours et se fier à son improvisation. 7) Négliger les conseils de professionnels.

7 stratégies efficaces (pas forcément morales) 1) La stratégie de la diversion (focaliser l’attention du public avec un “buzz“ pour faire oublier un passé politique contesté). 2) La stratégie problème/solution (simplifier les problèmes et apparaître comme celui qui résoudra tous les conflits). 3) La stratégie de la dégradation (noircir le bilan de ses opposants). 4) La stratégie de la culpabilisation (rendre ses adversaires responsables de tous les malheurs du pays). 5) La stratégie du tout ou rien (« Moi ou le chaos »). 6) Faire appel à l’émotion plutôt qu’à la raison (créer des chocs émotionnels pour court-circuiter l’analyse rationnelle). 7) S’adresser au public comme à des enfants (employer des mots simples, et apparaître comme le père du peuple…). D.J. Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3 • 55


DE

MILITANT À MILITAIRE Journal

Jonathan Laïk a 22 ans et a fait son alyah en 2014. Sioniste religieux convaincu, il a choisi de faire son service militaire au sein d’une unité combattante et de partager avec nous cette expérience unique. Un témoignage fort et vibrant d’émotion que nous retrouverons désormais dans chaque édition du Mag’ 56

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31 Juillet

Il y a quelques mois de cela, l’un de mes amis expliquait sur Facebook qu’il s’était pris une véritable «claque» après son entrée dans l’armée. (…) Aujourd’hui, je dois reconnaître que ce qui s’y passe est difficilement descriptible. En quelques heures, on passe de l’état de civil à celui de militaire. On revêt l’uniforme, on laisse de côté notre liberté, et on subit une discipline d’acier qui repose notamment sur une multitude d’ordres à respecter, sans aucune contestation possible et d’exercices de groupe, le plus souvent répétitifs, éprouvants et chronométrés. On se retrouve plongé dans un nouvel environnement régi par des codes très différents. La période des classes est généralement la plus éprouvante dans la vie d’un soldat mais c’est aussi -et surtout- grâce à elle qu’on se forge pour la suite, afin de servir au mieux notre nation. Je suis très fier d’avoir rejoint Netzah Yehouda, une unité de Tsahal dont le rôle consiste à combattre le terrorisme en Judée-Samarie, mais aussi à contribuer à la protection - et donc à la pérennité - des nombreuses localités juives qui s’y trouvent... Il n’en demeure pas moins que cette présence civile et militaire est bénéfique au pays tout entier puisqu’elle permet incontestablement d’atteindre le terrorisme à sa source et donc de l’empêcher de faire de Tel Aviv, Netanya et Jérusalem de «secondes Sderot». Par ailleurs, les soldats et commandants de notre unité sont religieux. Toutes les «kippot» sont représentées et je dois souligner que les haredim y sont nombreux. Je sais que cette unité du monde religieux dans sa diversité fait notre force. L’un des rabbanim de Netzah Yehouda expliquait hier que nous avons autant besoin de la puissance des armes que de celle de la Torah pour remporter les nombreuses guerres - de différentes natures - qui nous sont imposées par nos ennemis. Son point de vue correspond à l’état d’esprit des soldats et des commandants de Netzah Yehouda.

7 Août

Ce matin, nous avons prié à l’aube. Le simple fait de voir autant de hayalim porter à la fois l’uniforme et les tefillins m’a conduit à prendre conscience, une fois de plus, à quel point le service militaire ne représente pas un fardeau mais bien un privilège dont notre génération dispose. En dehors du sens religieux et même politique qu’on donne à un tel engagement, je n’oublie pas non plus que notre service militaire résonne, pour nous juifs venus de France et d’ailleurs, comme la meilleure des réponses face à l’antisémitisme qui sévissait dans nos sociétés. C’est ce que j’explique généralement aux quelques Israéliens surpris de notre volonté farouche de nous enrôler à tout prix ,alors que nous n’étions pas forcément obligés de suivre cette voie. Shabbat shalom !

18 Août

Ce jeudi, nous prêterons serment (Tekes Hashbaa ) sur l’esplanade du Kotel. Dans le même temps, nous recevrons l’insigne de notre unité ainsi que notre arme. J’étais particulièrement ému d’apprendre que ce moment très important se déroulerait dans un lieu aussi symbolique. Je me rappelle encore des cérémonies militaires auxquelles j’ai assisté, souvent par chance, lorsque plus jeune, j’étais de passage au Kotel. Bercé par les exploits de Tsahal depuis mon enfance, je regardais les ‘hayalim’ avec admiration et parfois, comme beaucoup de Juifs de France, de passage au pays, j’osais les aborder pour obtenir le privilège de repartir avec une photo dans laquelle je figurais à leur côté. A cette époque et durant de longues années encore, l’univers de l’armée israélienne me semblait malgré tout lointain et quelque peu inaccessible. Aujourd’hui, je réalise encore avec difficulté que «nous sommes Tsahal».

Pourtant, c’est ce que martelait hier l’un de nos commandants durant son intervention devant les différentes classes de notre promotion. Une façon de nous appeler à prendre nos responsabilités pour être à la hauteur de l’héritage légué par les générations de combattants juifs qui nous précédent. Herzl avait raison : «Si vous le voulez vraiment, alors ce ne sera pas qu’un rêve».

21 Août

Hier, avant de prêter serment, nous avons reçu le ‘Tag’ (l’insigne) de notre unité à l’issue de notre ‘Massa Hashbaa’. Il s’agit d’une marche en montagne d’environ 6 ou 7 kilomètres qui précède toujours la cérémonie du serment et qui se fait en pleine nuit. Malgré la pénombre, il était marquant de voir s’étendre au loin le cortège formé par tous les soldats de notre promotion qui avançaient au même rythme, quand ils ne venaient pas en aide à ceux d’entre nous qui rencontraient des difficultés. De part et d’autre de ce long défilé, on apercevait notre drapeau marqué de la Maguen David ainsi que les étendards de notre unité qui flottaient fièrement. A la toute fin de notre marche, après le difficile exercice du port des civières, toutes les classes se sont retrouvées pour une cérémonie nocturne durant laquelle nous avons chanté l’Hatikva suivie de ‘Ani Maamine’, le chant traditionnel de Netzah Yehouda, avant de recevoir des mains de notre commandant le précieux insigne de la brigade ‘Kfir’ que nous portons désormais sur notre uniforme.

30 Août

Après un premier shabbat à la base, c’est une nouvelle semaine qui commence avec une garde. Seul ou presque, face à l’immensité du désert qui entoure notre base, les heures passées à faire des gardes constituent des moments propices à la réflexion. Ce matin, je me remémorais les longues discussions que nous avons eues la veille avec plusieurs de mes amis venus de France. Nous partagions un même rêve : celui de vivre en Israël et de servir dans Tsahal. Au final, nous sommes huit élèves d’Ozar Hatorah Créteil à servir désormais dans la même unité ! Après plusieurs semaines d’entrainement et de formation, l’heure était donc en quelque sorte au bilan. Durant cette période pour le moins difficile, nous avons tous eu des doutes et parfois même, il nous est arrivé de penser que notre place n’était peut-être pas ici. Il n’existe pas de mot suffisamment fort pour décrire la difficulté des classes combattantes qui obligent chacun à se surpasser constamment. Mais ce qui demeure être le plus difficile, c’est sans doute le fait de perdre sa liberté pour obéir constamment aux ordres reçus ; de se sentir coupé du monde durant des semaines entières ; de vivre des journées intenses qui semblent ne jamais se terminer ; de se retrouver du jour au lendemain dans un univers totalement israélien où l’on ne parle que l’hébreu ; de troquer le confort de sa chambre pour un lit de fer, un matelas épais de quelques centimètres et un coussin qui prend la forme du M16 glissé en dessous... quand on ne passe pas la semaine à dormir dans le sable et la poussière des terrains montagneux et désertiques de notre région. C’est accepter de dormir parfois à 21 heures pour se lever en pleine nuit, ce qui n’est pas non plus l’attitude habituelle de notre génération... Et pourtant, notre base toute entière ne fonctionne que grâce à l’investissement de soldats, de commandants et d’officiers âgés, pour la plupart, de 18 à 25 ans... Malgré la difficulté, nous savons pourquoi nous sommes là. Et au nom de quoi nous nous battons. La cérémonie de levée du drapeau, qui se clôture par l’Hatikva et ‘Ani Maamine’, l’extraordinaire solidarité qui règne entre nous et les moments consacrés à la prière, surtout quand elle est accompagnée par des chants et des danses comme ce vendredi soir, sont autant de sources de réconfort et de soutien pour nous tous. Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3 • 57


LE PRIX DE L’IMMOBILIER EN ISRAËL

Mochava Hagermanit

Kiriat Hasharon

Ir Yamim Youd Guimel Tet Zain

Neve Sharett Ramat Aviv Bavli Kerem Hatemanim Front de Mer Tet

Zain

Bet

Kiryat Ganim Bilou Neve Zemer

Rehavya

ASHDOD Alef

Nahlaot

Beit Hakerem

Guimel

Talbyeh

NETANYA

Agamim

JERUSALEM

Kiryat Moshé

TEL AVIV

DOSSIER IMMOBILIER

OÙ INVESTIR, OÙ S’INSTALLER ?

RAANANA

Touriste, futur ou nouvel immigrant, sabra ou installé depuis quelque temps déjà dans notre beau pays, avant d’acheter un appartement, une villa ou tout simplement des bureaux, nous vous recommandons de vous familiariser avec les particularités du marché de l’immobilier en Israël. Dans ce nouvel opus, le Mag’ a poursuivi son enquête afin de vous apporter dans son dossier immobilier tous les renseignements nécessaires sur les villes et les quartiers où il serait judicieux d’investir ou de s’installer. Chaque zone d’habitation ayant ses propres caractéristiques, notre équipe de professionnels vous offre le fruit de leurs recherches : l’emplacement, l’âge ou la qualité des bâtiments, le prix moyen au m2, les tendances religieuses, les communautés principales, etc…, tant de détails, qui, nous l’espérons, influenceront au mieux vos choix. Bonne lecture ! Dossier réalisé par Naomie Ariel. 58

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Immobilier : Ce qui a changé en 10 ans Au cours des dernières années, l’immobilier mondial a connu des hauts et des bas, mais en Israël et particulièrement à Jérusalem, on ne connait pas les bas. Par contre, des changements non négligeables se sont produits. Des changements de mentalité. En effet, en 2005 la population du pays frisait les 7 millions d’habitants. Or, le dernier recensement compte 8.371.953 habitants, soit près de 20% d’habitants en plus. Parmi ces 20%, presque un quart sont de nouveaux immigrants. Israël regroupe aujourd’hui 37% des 16.6 millions de Juifs du monde, mais si l’Alyah de fin du 20e siècle avait été marquée par l’arrivée massive de Russes puis d’Ethiopiens, depuis le début du 21e, les Français et les Américains ont fait leur apparition et avec eux, un mode de vie à l’européenne, encouragé par une modernisation globale des sociétés développées. Fini les coups de coude aux arrêts de bus, comme on les connaissait quand nous venions enfants, fini les petits «bouisbouis» où l’on achetait des petits souvenirs fabriqués artisanalement, place aux stations centrales d’autobus ultramodernes, regorgeant de souvenirs locaux ‘made in China’. Mais ce qui ne change pas ou presque, c’est le nombre d’appartements disponibles pour une demande croissante. Et cette demande se concentre sur les mêmes quartiers, car évidemment, ces nouveaux arrivants veulent être relativement proches les uns des autres. Donc une hausse de prix fulgurante simplement liée à la demande largement supérieure à l’offre. Plus de 80% de hausse des prix à Jérusalem et à Tel Aviv en 10 ans ! D’ailleurs, le changement d’origine des demandeurs se ressent même au niveau de la façon d’exprimer les prix : il y a une décennie, il n’était pas rare de voir des vitrines avec les prix des babioles en dollars, mais c’était la règle pour les prix de l’immobilier. Cela ne fait que 5 où 6 ans que nous parlons en shekels ! Ou plutôt, en millions de shekels. Ainsi un quatre pièces à Jérusalem qui coûtait alors 350.000 dollars coûte aujourd’hui 2.800.000 shekels, dans le même état et avec les mêmes prestations. Plus de 80% de hausse des prix à Jérusalem et à Tel Aviv en 10 ans ! Autre changement notoire, l’émergence d’un intérêt notoire pour la périphérie qui attire de plus en plus de sabras heureux

de vendre à prix d’or un appartement, qui tombe parfois en ruine, mais qui est situé en plein centre-ville de Jérusalem, Tel-Aviv ou Netanya... Mais la périphérie attire aussi de plus en plus de jeunes couples, qui préfèrent acquérir un bien immobilier à 40 minutes d’un grand centre urbain, plutôt que de voir disparaitre leurs économies dans un loyer exorbitant. Résultat, une hausse des prix non négligeable dans des agglomérations qui ne payaient pas de mine il y a dix ans de cela…. Le gouvernement n’est pas le dernier à en profiter et Israël fait maintenant partie de ces rares pays où les taxes indirectes ont dépassé les impôts directs. TVA, taxes d’acquisition, taxe sur la plus value, taxes essentiellement applicables aux consommateurs étrangers. Qui se rappelle que jusqu’en Mai 2013, la TVA était encore à 17%? Pas négligeable, ce 1% de différence sur des honoraires d’avocats, d’agence, etc.. Sans parler des multiples augmentations de la taxe d’acquisition immobilière, pour arriver à la dernière en date qui porte à 8% : la taxe d’acquisition par les étrangers ou pour les investisseurs. N’oublions pas la taxe sur la plus value, dont on a tant parlé en 2013, qui s’applique désormais lors de la vente d’un bien immobilier, particulièrement sur les biens d’investissement. Les conditions d’attribution des emprunts bancaires ont également été modifiées au cours des dix dernières années. Ayant assisté en tant que spectatrice à la crise immobilière mondiale de 2008-2010 et à l’effondrement américain, Israël a su, grâce à Stanley Fisher alors gouverneur de la banque d’Israël, protéger habilement sa bulle immobilière en instaurant des conditions de financement drastiques. Finis les 100% de financement bancaire (encore en vigueur en France), la limitation à 75% pour les Israéliens résidant en Israël (50% pour les étrangers) permet de sécuriser complètement le domaine de l’immobilier sans limiter l’augmentation des prix. Et la baisse des taux d’intérêts est largement incitatrice. Et que dire de la valeur du shekel israélien ? Aujourd’hui 1 $ vaut 3.68 shekels, 1 euro vaut 4.20 shekels, alors qu’il y a 10 ans 1 $ valait 4.48 shekels et 1 euro 5.51 shekels. Une aventure donc, l’achat immobilier en Israël ! Une belle aventure, certes, mais il faut réellement s’entourer de précautions et de conseils avisés.

Exemple à l’appui En 2005, un couple de clients, Johanna et Jacob, ont acheté un appartement de 4 pièces à Katamon, Jérusalem, à 1.570.000 shekels. Mes acquéreurs, Français, l’ont acheté à l’époque au prix de 356.000 dollars. *Rappelons qu’en 2005, 1 dollar valait 4.41shekels et 1 euro valait 5.51 shekels. Ainsi, l’appartement valait 285.000 euros de l’époque. Lors de la signature de leur acte d’achat, ils ont dû débourser 68.000 shekels de taxe d’acquisition, 36.738 shekels d’honoraires d’agence et 18.364 shekels d’honoraires d’avocat, soit 123.102 shekels, donc 22.341 euros. Leur bien leur est donc revenu, 285.000+22.341 = 307.341 euros de l’époque. Ils ont en fait un emprunt de 80%, comme cela était possible en ce temps et ont loué leur appartement régulièrement depuis, le montant du loyer remboursant intégralement leurs échéances bancaires mensuelles. Ils ont donc investi un montant initial de 1.570.000 x 20% = 314.000 shekels. Calculons donc la somme qu’ils ont investie : 314.000 + 36.738 + 18.364 + 68.000 = 437.102 shekels, soit 79.329 euros de l’époque. Aujourd’hui, la sœur de Johanna, Anne, souhaite acheter le même appartement, qui se trouve à la vente, sur le même palier. Le prix est très naturellement de 2.800.000 shekels… Aujourd’hui, 1 euro vaut 4.2 shekels. Pour ce même bien, Anne -française égalementdevra donc débourser 2.800.000 shekels d’appartement, y ajouter 66.080 shekels de frais d’agence, 33.040 shekels de frais d’avocat, 224.000 shekels de taxe d’acquisition. 2.800.000+66.080+33.040.224.000 = 3.123.120 shekels, soit 743.600 euros d’aujourd’hui. Elle pourra faire un emprunt de 50% et devra ajouter environ 2000 shekels par mois au montant du loyer perçu pour couvrir ses remboursements d’emprunt. Elle devra donc investir au départ : 2.800.000 x 50% =1.400.000 + 66.080 + 33.040 + 224.000 = 1.723.120 shekels, soit 410.266 euros. Johanna et Jacob ont déboursé 79.329 euros en 2005. Anne a déboursé 410.266 euros en 2015, soit 5 fois plus que sa sœur !!! Or, elle ne gagne certainement pas cinq fois plus qu’en 2005 ! Oui, la situation immobilière a changé en dix ans. Oui, bravo à ceux qui ont osé investir, il y a dix ans. Oui, bravo à ceux qui investissent aujourd’hui, car l’avenir reste à la hausse. Déborah Hosatte Jérusalem Immobilier

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TEL AVIV YAFO

Située sur une bande de 14 km de long sur la côte méditerranéenne, Tel Aviv s’étend au-delà de la rivière Yarkon, au nord et de la rivière Ayalon, à l’est. Des centaines de milliers de travailleurs, habitants, visiteurs, touristes et fêtards se déplacent dans la ville, chaque jour, jusqu’aux lueurs de l’aube. Centre économique et culturel du pays, cette ville active et animée propose toutes sortes de divertissements ; de la culture à l’art, les festivals sont nombreux. Ainsi, dans ‘la ville qui ne dort jamais’, l’immobilier est en pleine expansion. Dans un paysage hétéroclite typiquement tel avivien, les maisons d’origine (principalement de style Bauhaus) côtoient des gratte-ciel ou des complexes immobiliers, fleurissant de jour en jour et les investisseurs se bousculent pour acquérir des centaines de m2 dans ce fleuron du modernisme à l’israélienne.

RAMAT AVIV

+4 0%

Prix moyen au m2 : 34,400

₪ Année de construction : 1960 Vote 2015 : 46% Camp Sioniste Provenance d’Europe : 40% Fondé dans les années 1950 par des immigrants d’Europe de l’Est, ce quartier résidentiel, calme et verdoyant se situe au nord- est de la ville blanche, à moins de vingt minutes à pieds de la mer. Ramat Aviv ou la ‘colline du printemps’, est surnommé ‘la verte’ pour son immense parc longeant la rivière Ha Yarkon, ses grandes aires de jeux et ses jardins magnifiques. Son immense centre commercial dont le prix au m2 avoisine les 2000 dollars, ce qui le rend l’un des plus chers au monde, sa prestigieuse université et ses musées attirent la jet set israélienne (show-biz et politiciens).Dans des rues aux larges trottoirs et aux beaux arbres fleuris, villas et penthouses de luxe, souvent dotés de piscines olympiques, se côtoient, octroyant à ce quartier un caractère prestigieux. Notons que ce quartier, à majorité laïque, est desservi par de multiples transports (trains, bus et même... avions, grâce à l’aéroport de Sdé Dov).

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NEVE SHARETT

+4 0%

Prix moyen au m2 : 23,800

₪ Année de construction : 1970 Vote 2015 : 22% Likoud Provenance d’Europe : 33%

Situé au nord-est de la ville, non loin d’Hertzliya Pituach, ce vieux quartier de la classe ouvrière de Tel Aviv, fondé dans les années 1950, est en pleine expansion. Son emplacement géographique prés de grandes zones agricoles, des nombreuses start-up de Kiryat Atidim et de la rivière Ha Yarkon attire de nombreux investisseurs depuis plus de cinq ans. Ainsi, de somptueux complexes immobiliers et de grandes villas émergent peu à peu près des vieux immeubles désormais rénovés dans un quartier devenu résidentiel où le prix de l’immobilier monte en flèche. Neve Sharett se singularise par sa population totalement hétéroclite. En effet, les retraités ayant immigré depuis quelques décennies d’ Europe de l’Est ou d’ Afrique du Nord et les ultra-orthodoxes de la Hassidout de Gour installés dans cette partie de Tel Aviv voient, depuis quelque temps déjà, affluer de plus en plus de jeunes couples dynamiques et étudiants, attirés par les prix des logements encore relativement abordables, ou tout du moins, pas encore exorbitants...


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TEL AVIV YAFO BAVLI

+9 %

Prix moyen au m2 : 36,800

KEREM HATEMANIM

+5 2%

Prix moyen au m2 : 57,300

₪ Année de construction : 1980 Vote 2015 : 44% Camp Sioniste Provenance d’Europe : 37 %

₪ Année de construction : 1960 Vote 2015 : 31% Camp Sioniste Provenance d’Europe : 23 %

Quartier chic situé au nord de la ville, Bavli, fondé dans les années 1940, dont le nom s’inspire du Talmud babylonien appelé ‘Talmud Bavli’ en hébreu, est l’un des plus anciens de Tel Aviv. Proche du centre ville et bordé par le parc Ha Yarkon, le parc Tsameret et l’autoroute Ayalon, ce quartier verdoyant qui s’est fortement développé dans les années 1970-80, est peuplé de retraités et de familles recherchant une certaine sérénité. Ses beaux immeubles, ses grandes villas et ses charmants cottages constituent le paysage typique du quartier résidentiel. Notons que de grandes tours luxueuses sont en pleine construction, ainsi qu’un immense parc où plus de 300 arbres ont été plantés, afin de lui conférer encore plus de prestige.

Situé au sud de la ville blanche, à quelques minutes à pieds de la mer, en bordure de Yafo, Kerem Hatemanim ou ‘vignoble des Yéménites’ est l’un des quartiers les plus anciens de la ville. Fondé en 1881 par un groupe de Juifs très pratiquants ayant immigré du Yémen, cet ancien village agricole est alors constitué de petites maisons basses dispersées le long d’étroites ruelles entourées par de nombreuses vignes plantées par ces pionniers de la première Alyah. Dans les années 1990, ces anciennes constructions sont alors rénovées ou rasées, remplacées par de jolis petits immeubles au charme suranné. Dès lors, le quartier commence fortement à s’embourgeoiser, attirant de plus en plus la bohème tel avivienne. Son charme pittoresque se reflète dans son paysage coloré où d’anciennes synagogues jouxtent des cafés et restaurants à la mode, mais également à travers sa population hétéroclite. En effet, dans ce quartier qui allie tradition et modernité, une majorité de Yéménites des troisième et quatrième générations cohabitent en parfaite harmonie avec des Américains ou de jeunes Israéliens ashkénazes ou sépharades, toutes tendances religieuses confondues. Au cours de la dernière décennie, de nombreux étrangers et Israéliens ‘in’, attirés par les prix encore abordables, ont décidé d’acheter à Kerem Hatemanim, pour s’y installer ou pour investir, achats qui ont fait grimper en flèche les prix de l’immobilier.

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ASHDOD Ashdod se définit comme grande métropole d’Israël grâce à son emplacement sur un carrefour important, non loin de grands centres urbains tels que Tel Aviv, Jérusalem et Beer Sheva, ainsi que son port, artère économique et touristique, et ses grandes zones industrielles. La ville offre aux résidents une multitude de possibilités économiques. Les nombreuses initiatives de la municipalité et de ses institutions dans la levée de fonds, le développement urbain et la recherche de nouvelles sources de revenus, permettent à la plupart des habitants d’Ashdod de gagner leur vie dans la ville et de bénéficier de ses services municipaux de premier ordre. Ashdod, divisée en 17 quartiers, est en renouvellement permanent dans tous les aspects de la vie urbaine : l’éducation, le tourisme, l’industrie, l’hébergement, la culture et l’art. Dans cette même perspective, le secteur immobilier est en constante évolution. L’immobilier résidentiel de la ville peut être divisé en quatre catégories : logements anciens, constructions datant de la grande vague d’alyah des années1990, nouvelles constructions datant du début des années 2000 et enfin zones de haut standing proches du bord de mer où les prix sont plus élevés.

+1 2%

+8 %

ALEF

+2 2%

TET

Prix moyen au m2

Prix moyen au m2

Prix moyen au m2

13,100 ₪

14,000 ₪

13,400 ₪

Année de construction

Année de construction

Année de construction

1990

1970

1990

Vote 2015

39% Likoud

Provenance d’Europe

49% Situé au cœur de la ville d’Ashdod, proche du quartier Bet, le quartier Hé est longé par l’une des principales avenues de la ville, ‘Sdérot Yéroushalaim’, artère empruntée quotidiennement par des milliers d’automobilistes. Célèbre pour son centre commercial ‘Lev Ashdod’, le quartier Hé attire de nombreux francophones de par sa proximité avec le marché couvert ouvert six jours sur sept, sa boucherie française et ses bons poissonniers. De nouvelles constructions à l’architecture moderne et originale, ayant émergé au cours des dix dernières années, souvent dotées de piscines ou de gymnases, jouxtent d’anciens logements rachetés et rénovés, en général, par des investisseurs soucieux d’obtenir un rendement relativement élevé des loyers annuels qu’ils proposent. 64

Vote 2015

Vote 2015

33% Likoud

28% Likoud

Provenance d’Europe

Provenance d’Europe

44%

54%

Erigées face à la mer, ses nouvelles constructions composées d’appartements de luxe jouissent d’une superbe vue sur le littoral méditerranéen. Sa longue tayelette (promenade) est jalonnée de cafés, de restaurants (dont la célèbre Mamounia) et de jolies boutiques. Beaucoup d’anglophones ont décidé de s’établir, au cours de la dernière décennie, dans ce quartier résidentiel où se situe le merkaz klita (centre d’intégration).

Quartier récent, le ‘ézor’ tet est composé de nouvelles constructions datant des années 1990 et des années 2000 érigées à proximité de la gare routière. De plus en plus de jeunes couples dynamiques ont décidé de s’installer dans ces hautes tours qui s’élèvent au sud de la ville.

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ASHDOD GUIMEL ET + 8% ZAÏN

TET ZAIN

+7 %

+1 0%

BET

Prix moyen au m2

Prix moyen au m2

Prix moyen au m2

13,200 ₪

14,500 ₪

14,000 ₪

Année de construction

Année de construction

Année de construction

1980

N.C.

1960

Vote 2015

Vote 2015

35% Likoud

36% Likoud

Provenance d’Europe

Provenance d’Europe

N.C.

41%

Avec ses grandes tours modernes aux appartements spacieux bénéficiant d’une vue imprenable sur la mer, Tet Zain, quartier récent de la ville, est l’un des plus prisés d’Ashdod. Ces constructions à l’architecture originale, érigées le long de l’avenue Bnei Brit, font partie des zones de haut standing.

Ce quartier est en majorité composé d’appartements anciens, récemment rénovés, et de logements datant de l’alyah massive des Russes au cours des années 1990. Doté d’un marché couvert et ouvert presque toute de la semaine, le quartier Bet attire de nombreux investisseurs avec ses prix attractifs.

Vote 2015

33% Shass Provenance d’Europe

24% Ces deux quartiers, dont l’un a été fondé dans les années 1960 par le Rav Kahaneman de la Yeshiva de Ponievesh, sont habités à majorité par des ultra-orthodoxes. Anciens immeubles rénovés et nouvelles constructions constituent le paysage de ces quartiers fortement prisés par le public religieux et où les prix de l’immobilier restent plus ou moins abordables.

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JÉRUSALEM Jérusalem, nichée entre monts et vallées, est située au cœur d’Israël. Elle s’étend sur 200 km entre la mer Morte et la mer méditerranée. Capitale d’Israël, première métropole du pays et site privilégié des trois grandes religions monothéistes, donc au cœur des conflits internationaux depuis des millénaires, dans cette ville si chère à notre cœur, chaque mètre carré vaut son pesant d’or. Jérusalem est non seulement la plus grande ville du pays mais aussi la plus dynamique en terme d’activité immobilière. Au cours des trois dernières décennies, le marché immobilier hiérosolymitain est devenu le plus intense et le plus intéressant en Israël. Ainsi, même si elle est toujours en concurrence avec Tel Aviv sur le nombre de nouveaux projets de logements en construction, Jérusalem a tout de même un train d’avance. En effet, une population en évolution constante combinée à une dimension politique et religieuse particulière de la ville, voici des facteurs qui sont à l’origine de cette construction frénétique. Maisons d’origine, appartements rénovés, villas somptueuses, complexes de luxe ou petits cottages au charme suranné, il y en a pour tous les goûts.

KIRYAT MOSHÉ

+1 0%

Prix moyen au m2

25,500 ₪ Année de construction

1970 Vote 2015

35% Habait Ayehoudi Provenance d’Europe

23% Situé à l’ouest de la ville, en bordure de Guivat Shaul, à quelques minutes à pieds de la station centrale de bus - ‘tahana 68

hamerkazit’- et à proximité des principaux axes routiers et urbains de la capitale, ce quartier, fondé dans les années 1920, jouit d’une sérénité et d’un charme particuliers. Célèbre pour ses institutions religieuses telles que le Mahon Meir ou le Merkaz Harav, Kiryat Moshé, défini comme quartier à majorité ‘Hardal’ (terme donné au courant religieux combinant les tendances sioniste

• Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3

et orthodoxe), rassemble plusieurs communautés. Ainsi, Israéliens de souche, anglophones, olim de France, ashkénazes ou sépharades, religieux sionistes, laïques et ultraorthodoxes vivent en harmonie. Ces relations harmonieuses et chaleureuses au sein de ce meltingpot constituent un facteur qui séduit un nombre important d’olimdu monde entier-, fraichement

débarqués à Jérusalem et qui les pousse à s’y installer. Immeubles anciens taillés dans la pierre de Jérusalem, récemment rénovés et nouvelles constructions dont certaines bénéficient d’une vue panoramique sur toute la ville constituent le paysage de ce quartier.


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JÉRUSALEM

REHAVYA +4% Prix moyen au m2 : 32,400

₪ Année de construction : 1960 Vote 2015 : 24% Likoud Provenance d’Europe : 37%

Construit dans les années 1920, le quartier de Rehavya est l’un des plus huppés de Jérusalem. Ancien petit village allemand ou ‘’Yékké’’, ce quartier, dont les rues portent les noms des poètes de l’âge d’or de la culture juive espagnole, est désormais peuplé de riches propriétaires, souvent américains, venus s’installer dans des logements de haut standing. Pouvant accéder, en moins de dix minutes à pieds, au centre-ville, au centre commercial Mamilla, à la Knesset, à la Grande Synagogue ou encore au Musée d’Israël, ses habitants voient souvent défiler le cortège accompagnant le Premier Ministre de l’Etat dont la résidence officielle, nommée ‘’Beit Aghion’, est située dans l’une de ses rues, rehov Peretz Smolenskin.

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TALBYEH

+5 2%

Prix moyen au m2 : 37,100

₪ Année de construction : 1960 Vote 2015 : 37% Likoud Provenance d’Europe : 26%

Talbyeh, ‘Le’ quartier chic par excellence de la ville, est situé en plein centre de Jérusalem. Anciennement nommé ‘ Mograbim’, ce quartier résidentiel regorge de superbes maisons de style arabe. Créé dans les années 1930, Talbyeh doit sa magnificence à ses célèbres bâtiments tels que le Beit Hanassi résidence officielle du Président de l’Etat d’Israël – sur Rehov Jabotinsky, à l’Académie nationale des sciences ou encore au Théâtre de Jérusalem construit dans les années 1970. Plusieurs de ses maisons sont classées au patrimoine historique national. Proche des quartiers de Rehavya, de la Moshava Hagermanit (Colonie Allemande) ou encore de Katamon Hayechana (le Vieux Katamon) et situé à moins de quinze minutes à pieds de la vieille ville, Talbyeh attire les riches propriétaires d’Amérique du Nord et d’Europe de l’ouest.


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NETANYA Capitale de la plaine du Sharon, cette cité établie au bord de la mer Méditerranée attire beaucoup de olim de France par son long littoral, ses huit grandes plages et ses paysages naturels. Station balnéaire située à 20 km au nord de Tel Aviv, Netanya est devenue en peu de temps ‘le petit Paris’ version israélienne. Et le français est partout : du salon de coiffure à la boucherie de quartier, de la boulangerie-pâtisserie au fromager du coin, du restaurant typiquement israélien à l’agence immobilière, tout le monde utilise la langue de Molière. Il semble donc évident que le programme d’intégration mis en place par le ministère de l’Alyah et de l’Intégration et par la mairie, dans cette ville, compte parmi les meilleurs du pays. Ces institutions ont créé ensemble un programme destiné à favoriser au mieux l’intégration des familles étrangères dans la vie active et dans ses domaines les plus importants : l’éducation, l’emploi, la vie sociale et surtout …le logement. Ainsi, Netanya caracole en tête des villes les plus recherchées en Israël pour son immobilier, les nombreux immigrants de France y étant pour quelque chose ! Cependant, contrairement aux autres régions du pays, c’est le marché immobilier de l’ancien qui connait le plus grand essor dans cette ville. Mais quel que soit le budget du futur acquéreur qui sommeille en vous, il y en a pour tous les gouts et tous les porte-monnaie, les complexes immobiliers, nouvelles tours qui s’élèvent sur des dizaines d’étages ou les grandes villas dotées d’agréables jardin restent légion …

KIRIAT HASHARON

+7 %

Prix moyen au m2 : 14,900

₪ Année de construction : 2000 Vote 2015 : 27% Likoud Provenance d’Europe : 30%

IR YAMIM

+1 0%

Prix moyen au m2 : 23,100

₪ Année de construction : N.C. Vote 2015 : 30% Likoud Provenance d’Europe : N.C.

Situé à l’est de Netanya, le quartier résidentiel

Situé au plein cœur de Ramat Poleg, sur le littoral,

Kiriat Hasharon reste abordable avec ses jolis

le quartier Ir Yamim est composé de fabuleuses

appartements récemment rénovés au charme

tours de haut standing construites face à la mer.

certain et ses nouveaux complexes immobiliers. Ce

Ses réserves naturelles, ses centres commerciaux,

quartier va bientôt accueillir un immense complexe

sa localisation en front de mer et son country-club

scolaire en cours de construction, composé de 25

confèrent à ce quartier une aura particulière qui le

classes réparties en trois grands bâtiments, une

rend le plus luxueux de la ville.

bibliothèque, un auditorium et un complexe sportif.

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OÙ INVESTIR, OÙ S’INSTALLER ?

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RAANANA Cette ville située au nord-est de Tel Aviv, dans le sud de la plaine du Sharon, compte prés de 80.000 habitants, dont de nombreux nouveaux immigrants originaires de pays anglophones ou de France. Le marché immobilier à Raanana est en développement constant. La plupart de ses habitants sont attirés par sa qualité de vie. Les écoles de bon niveau et son conservatoire en font une ville accueillante pour les enfants, donc pour les familles. Les jeunes aussi n’hésitent pas à acheter dans cette ville, sachant qu’ils peuvent y trouver des emplois dans tous les secteurs, de l’informatique à la santé, de la finance au High Tech… Pour toutes ces raisons, nombreux sont les olim qui décident d’investir dans l’immobilier à Raanana.

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Prix moyen au m2

22,000 ₪

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2013

1980

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19,900 ₪

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1980

Vote 2015

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34% Camp Sioniste

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N.C.

35%

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Nouveau quartier en pleine construction, Neve Zemer semble devenir l’un des plus grands quartiers dans l’histoire de cette ville. Situé au nord de Raanana, il borde l’axe Weiman au sud, les rues Rasco à l’est et Kiryat Sharet à l’ouest. Les petits bâtiments nichés au creux de nombreux espaces verts, dégagent une impression de

Dans ce quartier religieux, calme, recherché et proche du centre-ville, des belles et grandes villas jouxtent de jolis petits cottages et des immeubles récents aux superbes penthouses, à proximité de l’école Bilou (à qui il doit son nom), lui conférant

Provenance d’Europe

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un aura particulier.

luxe, de calme et de propreté.

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• Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3

Provenance d’Europe

Situé à l’ouest de Raanana, ce quartier chic qui regorge de magnifiques villas dotées de grands jardins et parfois de piscines, est fort recherché pour son charme et sa sérénité.


LeMag

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Bon à savoir pour un montant de 2000 shekels. -L’ouverture du programme dépend d’un nombre minimum de 20 étudiants. Renseignement : evac@moia.gov.il

YA PAS PHOTO A partir du 1er Septembre 2015, « les photos pour les passeports ne pourront plus être prises sur place », annonce le consulat de France à Tel-Aviv. A partir de cette date, pour toute demande de passeport, vous devrez fournir une photographie aux normes internationales.

ENCOURAGER LES EMPLOYEURS À EMBAUCHER DES OLIM Le Ministère de l’Alyah et de l’Intégration annonce le renouvellement du programme « Promotion de l’emploi » dans le cadre duquel le Ministère accorde aux employeurs une aide financière sous forme de participation au salaire du nouvel immigrant ou du citoyen de retour employé par eux en 2015. L’objectif de cette aide est de faciliter l’emploi des olim et une fois l’aide terminée, l’employeur s’engage à maintenir l’emploi du nouvel immigrant et à lui donner une formation, selon les besoins. Le programme est limité dans la durée et au niveau du budget, par conséquent il est possible de déposer des demandes jusqu’au 01 Novembre 2015, au plus tard. www.moia.gov.il

SE RECONVERTIR. ET POURQUOI PAS ? Ouverture des inscriptions pour la reconversion professionnelle d’universitaires, nouveaux immigrants, au métier d’assistant social à l’École Universitaire d’Ashkelon. Le programme se tiendra à la Mihlala Universitaire d’Ashkelon à l’École de l’Assistance Sociale. L’ouverture du programme aura lieu en Octobre 2015, pour une durée d’étude de 18 mois, comprenant le semestre d’été. Conditions d’admission au programme: -Diplôme universitaire. -Bonne maîtrise de l’hébreu et connaissance d’une des langues suivantes - espagnol, russe, amharique ou français. -Ayant-droit à l’aide pour l’emploi du Ministère de l’Alyah et de l’Intégration. -Passage d’un entretien. -Les candidats qui seront acceptés devront participer aux frais,

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• Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3

QUELQUES DATES À RETENIR … Le département Intégration et Alyah de la mairie de Tel Aviv, en collaboration avec le Misrad Haklita, organise un cycle de rencontres dédiées aux olim ou futurs olim hadachim de la ville. Objectif : leur donner les informations, les clés et les astuces qui leur permettront de se repérer dans les différentes étapes qui jalonneront leur intégration dans la ville. 11 Octobre : Système bancaire, fiscalité et assurances. 18 Octobre : Système de santé (koupat holim, Bitouah Leumi, assurances complémentaires…). 25 Octobre : Emploi (marché du travail, aides aux olim, comment se présenter, faire un CV…). 1er Novembre : L’entreprenariat (installation, aides, comptabilité). benhamouceline@gmail.com koskas_n@mail.tel-aviv.gov.il

CYCLE D’ÉTUDES RÉSISTANCES ET RENAISSANCES Programme 2015-2016, en partenariat avec l’Institut européen Emmanuel Levinas de l’AIU. Dix soirées passionnantes avec Daniel Cohn Bendit, Scholastique Mukasonga (écrivaine rwandaise d’expression française, lauréate du prix Renaudot en 2012), Cyril Aslanov, Daniel Epstein, Denis Charbit, Johanna Lehr, Eli Elalouf, Gérard Rabinovitch, Beate et Serge Klarsfeld et Valérie Zenatti. Séance inaugurale : Dimanche 15 Novembre à 19h30. ‘Le Chandelier enterré’ de Stefan Zweig, récit inspiré et mystique mis en scène et remarquablement interprété par Steve Kalfa. francophonie010@netanya.ac.il


Septembre - Octobre • 2015 • LEMAG.CO.IL • LE MAG N°3 • 77


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