ISSN 21039747 – N° de CPPAP 0513 K 91340 5 - 2€
N° 28 - AVRIL 2014
Interview
Conversion
Interview Exclusive
Rishon LeZion
Nos racines
Arié Bensemhoun Président de la Communauté juive de Toulouse
L'oulpan de conversion Shvout Un retour aux sources
Ayelet Shaked députée israélienne : Une loi qui respecte le monde de la Torah
Une ville où il fait bon vivre
Les Juifs d'Ukraine
Gabriel Cohen,
Directeur Lev Hair
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Directeur Général Gabriel COHEN Direction.lvh@gmail.com
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■ Secrétariat : levhairmag@gmail.com Adresse : 19 rue d’Isohard – 13001 MARSEILLE 06 18 98 61 80 ■ Rédaction : Sandrine A.Sroussi et Gabriel COHEN Haim ATTIA : Responsable Coeur de ville - Internet, N.T R. Sociaux. levhairmag@gmail.com www.levhair.com ISSN : 2103 - 9747 Numéro de Dépôt légal : à parution ■ Editeur : Société ART COM C 13013 MARSEILLE RCS 49058466100014 Directeur artistique : Lev Hair Studio M.T Maquette : Arfi william ■ Impression : ART COM C : 06 18 98 6180
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■ Rédaction Guitel Ben-Ishay guitelbenishay@gmail.com site: www.lphinfo.com
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Avraham Azoulay,
Directeur LPH Le Plus Hebdo
Edito
Heureux comme un juif de France ?
amais les Juifs de l'Hexagone n’auront été autant sollicités ! Les politiciens de tous bords se les disputent. Depuis le début 2014, le taux d’immigration des Juifs français en Terre des Juifs envisagent de quitter la France et un tiers d'entre eux projettent de faire leur alyah. En fait, selon les estimations les plus réalistes, ce sont 40.000 Juifs de France qui sont attendus en Israël. Lors du dernier rassemblement, au Trocadéro, les représentants français semblaient eux aussi s'inquiéter de ces chiffres impressionnants de l’Alyah. On n’a jamais entendu de paroles aussi bouleversantes, sincères et directes que celles du ministre de l’Intérieur Manuel Valls : « La mise en cause de l’État d’Israël, cette critique basée sur l'antisionisme, c’est le nouvel antisémitisme… mon message aux Juifs de France, je vous le livre du fond du cœur : Juifs de France, sans vous la France n’est plus la France ! » De son côté la ministre de l’Intégration israelienne, Sofia Lanver, sentant la concurrence, se lève et déclare haut et fort, en substance : « Juifs (de France), je vous aime ». Elle annonce un programme musclé de levée massive des obstacles, de déroulage de tapis rouge éducatifs comme de l’emploi, d’organisation de rencontres en France… une véritable opération séduction pour stimuler le départ massif des Juifs, qui hélas n’est pas toujours dirigé vers la Terre promise. Ainsi, nos frères de France se retrouvent déchirés entre la promesse d’une lutte sans merci contre l’antisémitisme et l'appel ensoleillé du retour à Sion, pour replonger enfin dans leurs vraies racines. La population française, quant à elle, dit en avoir assez d'entendre parler d’antisémitisme ce qui, semble-t-il, ne fait qu'amplifier un phénomène mineur. À cela, on ne peut que citer la réponse éclairée du philosophe Bernard Henri Levy : « Est-ce que parler des accidents de la route ou du cancer provoque leur augmentation ? Est-ce que parler de choses les crée et les aggrave ou bien permet de les combattre et les réduire » ? En attendant, la meilleure réponse et la plus sûre, s’annonce comme une évidence pour tous : Erets Israël ! Avraham Azoulay et Gabriel Cohen
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SOMMAIRE AVRIL
LEV HAIR & LPH N°28
SUR LE VIF Les tensions ressenties autour du projet de loi ..................6-8 En couverture : Interview Ayelet Shaked « La loi est mesurée » ..............10-11
Arié Bensemhoun Président de la Communauté juive de Toulouse ............12-13
L'association Aleh Une vie digne et riche pour tous ......14-15 POINT DE VUE 2/3 des Juifs de France pensent à quitter le pays ................16 JUDAÏSME Les esclaves en liberté ............................................................20 Oz le Israël Appel vers Israël et la Solidarité........................................18-19
Conversion L'oulpan de conversion Shvout Un retour aux sources ........................................................22-23
Nos Racines Les Juifs d'Ukraine ..................................................................24
A propos de Une ville où il fait bon vivre Rishon LeZion ....................26-27 Éducation ..................................................................................28
Nos ainés La mission de Haim Bendaho à la villa David ......................30
Coach Et Judaïsme Voulez-vous être un Hiro ? ......................................................32
Education Rendre le bien-être à nos enfants : c’est souvent plus facile que ce que l’on croit......................34 Médias : Nouveauté Radio Futé C’est parti ..............................................................36 People ......................................................................................37 Rencontre Israël Katorza ......................................................................38-39
Recettes ....................................................................................40
Dossier Spécial Immobilier ................................................44-48
Les p’tites Z’annonces ......................................................49-50
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SUR LE VIF Les tensions ressenties autour du projet de loi de l’enrôlement des Haredim dans l’armée ne sont-elles pas davantage le fait des leaders que du peuple ? Rav Shlomo Aviner Rosh Yeshivat Ateret Cohanim
L’enrôlement des Haredim à l’armée est un problème complexe. Nous devons être vigilants et ne pas tomber dans une idéologie selon laquelle tout est noir ou blanc. Je soulignerais deux éléments. Le premier est le devoir pour tous de servir dans l’armée, tout en accordant à ceux qui étudient le kodech, ou les matières profanes d'ailleurs, la possibilité de bénéficier d'un sursis. Deuxièmement, j'insiste sur le fait que l'on ne peut pas forcer une grande partie de la nation juive à accomplir ce devoir. C'est par la confiance mutuelle et la compréhension que petit à petit le monde orthodoxe rejoindra les rangs de l’armée et c'est ce qui se fait déjà aujourd'hui. Nous devons expliquer, convaincre, mais pas par la contrainte. En Israël, la haine n'existe pas, que ce soit chez nos leaders ou au sein du peuple. Vous voulez savoir ce qu'est la haine ? Allez voir ce qui se passe en Syrie ! Non, ici une minorité est haineuse, et les médias lui donnent le micro. En réalité, 99 % des Israéliens n’éprouvent aucune haine et s'entendent très bien. Cela est vrai aussi sur le sujet de l’armée.
Rav David Touitou
Le tout est de savoir quelle est la vraie question que pose cette loi. Est-ce une question de principe d’enrôlement de tous ou une lutte contre la Torah, une idéologie dont on se servirait à des fins populistes ? C'est un fait qu'aujourd'hui, de nombreux Haredim sont déjà à l’armée. J'ai moi-même servi dans Tsahal et une partie de mes enfants y sert actuellement. Mais que cherche-ton à montrer avec cette loi ? Que l’armée est un principe, une mitsva, une idéologie ? J'aimerais le savoir. Ce que m'inspirent tous ces événements c'est une interrogation : tout vient du Ciel, alors pourquoi le monde de la Torah qui est éprouvé aujourd'hui ne se remet-il pas en question ? En tant que croyants nous ne devons pas nous concentrer sur le bâton qui nous frappe, mais sur Celui qui le tient : D'ieu. Nous devons beaucoup au monde laïc, nous lui devons ce merveilleux État dans lequel nous vivons libres aujourd'hui. Pendant plus de 50 ans, il a joué le rôle de Zevouloun, permettant de subventionner les yeshivot et l’étude de la Torah. Peut-être D'ieu nous envoie-t-il ces difficultés aujourd'hui pour que nous apprenions à apprécier la valeur de ce que nous apporte le monde non-religieux et pour que le
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monde non-religieux s’aperçoive de la valeur de ceux qui étudient, qu'ils ne soient plus considérés comme des parasites. Dans le Traité Sanhédrin, on nous enseigne que Yoav, chef des armées du Roi David, ne partait en guerre que lorsque David avait vérifié que les maisons d’étude étaient pleines. Nous savons que nous nous tenons debout par la force de la Torah. Notre armée est la meilleure, mais c'est comme la meilleure des voitures : sans essence, elle ne peut avancer. Quand nos ennemis ont voulu nous anéantir, ils nous ont interdit d’étudier et de pratiquer la Torah : les Nations ont compris la source de notre force, une partie du peuple d’Israël non, apparemment. Ce que cette loi aura eu le mérite de réussir, c'est de réunir des centaines de milliers de personnes appartenant à des courants parfois très opposés du judaïsme. Peut-être est-ce l'une des leçons que nous devrions tirer : être enfin tous ensemble. Directeur FSJU-Israël Président des Anciens EEIF en Israël
Jean-Charles Zerbib
La question posée va bien au-delà de l’armée. C’est un important débat que le fameux « statu quo bengourionien » avait planqué sous le tapis de l’Histoire juive, pas résolu. Et dans une période où des « Monsieur Propre » se croient obligés par conviction, par fidélité à leurs électeurs ou par simple et dangereux populisme de « soulever le tapis », la question de l’être et du paraître de la société juive moderne éclate au grand jour ! Toutefois, si les Harédim sont le groupe concerné le plus important, ils ne sont pas seuls : Tous sont concernés ! Si le Peuple est vraiment et concrètement touché par ces nouvelles lois, les leaders, qu’ils soient politiques ou religieux, d’un bord ou d’un autre portent une lourde responsabilité dans le débat public. Mais si l’on tend l’oreille et qu’on écoute avec attention, on entend dans les deux camps des leaders à la recherche d’une vraie solution. Alors apprenons à écouter l’autre !
Rav Raphaël Sadin
Il serait tentant de répondre à votre interrogation par l'affirmative. Malheureusement ce débat est le reflet de deux visions du monde qui traversent aujourd'hui non seulement la société israélienne mais le peuple juif tout entier. Entre le visage d'Israël fidèle à l'Alliance, et l'autre oublieux de la lumière millénaire qui
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SUR LE VIF
construit le pays sous un modèle politique occidental, les passerelles ne se feront pas à coup de lois coercitives. Il est grand temps que les laïcs prennent conscience que des hommes et des femmes ont choisi de sacrifier le confort d'une vie bourgeoise pour édifier le temple vivant où la parole de D.ieu se fait encore entendre. Il n'est pas moins nécessaire que la population religieuse sache manifester sa fraternité et la reconnaissance envers les soldats risquant leur vie pour assurer leur protection. La fidélité à la transcendance ne peut être réduite à des reliques de la Galout, alors même que l'exil le plus opaque s'étale dans l'idéologie dominante relayée par les médias. D'un autre côté, on serait aveugle de ne pas voir dans le vivre ensemble du peuple juif sur sa terre l'un des plus beaux miracles. C'est ce miracle que ces projets de loi mettent en danger. Consultante média, marketing, communication
Caroll Azoulay
Cher LPH, dans une démocratie les leaders ne sont-ils pas censés représenter le peuple ? Si l’on part du principe que ces ‘tensions’ sont uniquement le fait des leaders et pas du peuple, c’est que les leaders sont déconnectés du peuple. Un peuple qui a pourtant eu la possibilité d’exprimer sa voix lors du dernier scrutin. Il serait faux de croire que le projet de loi sur l’enrôlement des Harédim ne suscite pas le débat. Jouer à l’autruche ne servira à rien. Ne cachons pas la poussière sous le tapis et acceptons de débattre. Créons des forums, des plateformes de discussions au sein desquels chacun pourra exprimer sa position sans haine. Écoutons les arguments des ‘anti’, des ‘pro’, et des indécis aussi. Mais en acceptant avant tout de faire des concessions, dans un sens comme dans l’autre. La division ne profite qu’aux véritables ennemis d’Israël et du peuple juif. Ne nous transformons pas en notre propre ennemi, nous en avons assez.
Rav Mendy Attal
Je le pense oui, les tensions sont exacerbées et entretenues pas une partie des leaders et des journalistes. Il est vrai que certaines personnes pensent aussi en des termes chargés d’animosité, mais en réalité ces discours du peuple sont plus liés à de l'ignorance et à un manque d'efforts pour connaître l'autre. Chez Habad, nous admirons ceux qui étudient à plein temps et ceux qui servent à l’armée. Ils sont tous respectables et le reflet de notre peuple. La réalité n'est pas tout blanc ou tout noir : beaucoup d'orthodoxes servent à l’armée ou du moins respectent l'institution, et beaucoup de non religieux sont reconnaissants envers ceux qui étudient la Torah. En étant sur Tel Aviv, je peux témoigner de cela et surtout affirmer
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que la haine que l'on veut bien nous montrer dans les médias n'existe pas sur le terrain. À nous de guider nos dirigeants vers plus d'ouverture et de compréhension, et à les inciter à régler les vrais problèmes de société comme la délinquance juvénile : l’armée n'est pas le problème fondamental de la société israélienne aujourd'hui. Président émérite du Jerusalem College of Technology
Professeur Noah Dana-Picard La question du service militaire apparaît à la surface des discussions publiques de façon récurrente. Un peu comme le monstre du Loch Ness, c’est miraculeux. Si on observe la réalité du terrain, de nombreux hommes ‘haredim servent d’une manière ou d’une autre et des cadres spécifiques ont été mis en place à cet effet. Cela dit, vu la qualité des arguments avancés de part et d’autre, il est clair que la vérité est ailleurs. Un penseur français a dit un jour que les disputes ne dureraient pas longtemps si tous les torts n’étaient que d’un seul côté. Aller à la guerre n’est pas une décision de l’individu, mais de l’État, représenté par son gouvernement. Qui doit être enrôlé ? Toute personne que l’État a décidé d’enrôler. La guémara le dit clairement : pour ce qui s’appelle une « guerre de mitsva », tout le monde y va, même un jeune marié (‘hatan) et une jeune mariée (kala). Bien évidemment chacun dans le cadre idoine, la place des femmes n’étant pas dans les unités combattantes. Toutes les guerres d’Israël sont des « guerres de mitsva » selon les définitions du Talmud, reprises par Maïmonide. Et qu’on ne m’objecte pas le fameux texte de Maïmonide sur les Leviim, il n’a rien à faire là. Une nouvelle fois, il s’agit d’une affaire d’État, pas de décision individuelle. La manifestation récente a eu comme particularité de comporter des prières pour demander à D. d’aider à ne pas observer ce commandement. Curieux. Quid du verset (Moïse s’adressant aux tribus de Reuven et Gad) : « vos frères vont aller au combat, et vous allez rester là » ? À moins que l’État n’en décide autrement. Sereinement. Pas dans la polémique ni les déclarations fracassantes. Et l’État fera bien de décider aussi que l’étude de la Torah fait partie de ses priorités. Dans un cadre à définir. Sereinement. Autre curiosité, il est arrivé à mes oreilles que la loi votée prévoit des sanctions collectives. Si quelqu’un déserte, il doit être poursuivi. Mais la collectivité à laquelle il appartient ? Ce genre de phénomène appartient à des régimes plutôt antipathiques, non ? Et pourquoi ne pas voter que cette loi soit rétroactive, tant qu’on y est ? Nous n’en sommes pas à une aberration anti-démocratique près. J’espère donc que ce bruit est inexact. Et, au fond, on devrait aussi parler de l’obligation pour tous d’étudier la Torah. Je ne parle pas de mitsvot, mais de connaître notre histoire, notre culture, nos textes de référence. Toute la Torah. Y compris…
INTERVIEW
Par Guitel Ben-Ishay
Ayelet Shaked Une loi qui respecte le monde de la Torah Une femme jeune (38 ans), député depuis moins d'un an et laïque au sein d'un parti religieux, Ayelet Shaked intrigue par son originalité sur plus d'un plan. Et c'est précisément elle qui a présidé la commission qui s'est chargée de préparer le texte de loi sur le sujet le plus sensible de ces dernières années : l’enrôlement des Haredim dans l’armée. Cette loi a été votée à la Knesset le 12 mars par 67 voix pour et 1 contre, celle du député Yoni Chetboun (Habayit Hayehoudi), et en l'absence de tous les partis d'opposition qui avaient décidé de boycotter la séance. Ambiance particulière donc en ce jour de vote pour une loi qui l'est encore plus. Son histoire remonte aux premiers jours de l'existence de l’État d’Israël, lorsque David Ben-Gourion et les représentants orthodoxes se mettent d'accord sur un statu quo qui dispense les étudiants en Yéshiva de servir dans l’armée.
Ce statu quo est contesté par divers courants politiques et associatifs avec le temps, et en 1998 la Cour Suprême saisie sur son manque d’égalité devant la loi, accorde un délai au gouvernement pour trouver un compromis qui répare le défaut. Une commission dirigée par le juge Tsvi Tal est chargée de trouver le compromis. Les débats aboutiront à la fameuse loi Tal adoptée en 2002 qui conditionnait l'exemption des élèves de Yéshivot. Mais la loi est jugée inefficace par ses opposants et par la Cour Suprême dans un arrêt rendu en 2006. En février 2012, la loi Tal est enterrée par la Cour Suprême qui estime qu'elle porte atteinte au principe d’égalité. Ainsi, le gouvernement Netanyahou III avait comme mission de concevoir une loi qui remplace la loi Tal, c'est ce qui a donné naissance à la Commission Shaked. La nouvelle loi prévoit l’enrôlement des Haredim à partir de 2017, date jusqu'à laquelle seuls quelques étudiants de Yéshiva devront s'engager soit dans un service militaire soit dans un service civil. La loi exige qu’en juillet 2017, au minimum 5200 étudiants orthodoxes soient enrôlés dans les rangs de l’armée ou dans un service civil. Si cela n'est pas le cas, des sanctions pénales sont prévues. La loi prévoit aussi de permettre à quelques 1800 étudiants, à chaque session d’enrôlement, d’être exemptés de service : il s'agit des « Ilouyim », des génies de l’étude de la Torah, soigneusement choisis par les directeurs de Yéshiva. Nous revenons avec Ayelet Shaked sur les débats au sein de la commission, les prises de décision et l'avenir qu'elle entrevoit pour cette loi historique. Le Plus Hebdo : Être une femme, toute jeune députée et laïque, étaient-ce des atouts ou des handicaps pour diriger une telle commission ? Ayelet Shaked : Je n'ai pas abordé mon travail en craignant quoi que ce soit parce que j’étais une femme, que je venais d'arriver à la Knesset ou encore que je n'appartiens pas au monde religieux. Pour moi, ma mission est fondamen-
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tale pour l’État et je m'y suis consacrée avec toute mon énergie et mes convictions. Je pense que ce que je suis est précisément l’idéal pour que tout le monde soient partenaires et me suivent dans la tâche.
Lph : Quel regard portez-vous sur les derniers mois de travaux de la commission ? A.S. : Nous avons travaillé tous ensemble au sein de la commission : Habayit Hayehoudi, Yesh Atid mais aussi les partis orthodoxes. Je précise que les députés de ces partis ont participé à toutes les réunions et ont pu s'exprimer et affirmer leur point de vue. Je m'en félicite. Les travaux n'ont pas toujours été faciles, loin de là. Il y avait beaucoup de différences dans les points de vue et des fossés très compliqués à combler. Les compromis n'ont pas été simples à élaborer. Néanmoins, les décisions ont été adoptées démocratiquement et dans le souci de l’intérêt de tous avec beaucoup de sérieux. Lph : Quel a été pour vous le moment le plus difficile ? A.S. : Le vote final : j'aurais voulu que cela se fasse dans plus de compréhension et d'acceptation.
Lph : Dans l'ensemble, comment considérez-vous la loi ? A.S. : C'est une bonne loi, mesurée, qui permettra dans les prochaines années une intégration progressive des orthodoxes au sein de l’armée mais aussi du marché du travail. La loi présente la qualité de mettre en place les nouveautés par étapes. Un service civil est proposé, ce qui constitue un privilège que nous offrons aux Haredim. Nous pensons sincèrement que la loi permet à la fois de restaurer une égalité face aux devoirs qui incombent à chaque citoyen et de préserver le monde de la Torah qui nous est cher. Lph : Pourtant lorsque l'on lit le texte de la loi, il semblerait que votre parti Habayit Hayehoudi n'est pas entier avec tout ce qui y est inscrit.
INTERVIEW
A.S. : Comme je l'ai dit, il s'agit d'un processus de prise de décisions qui a reposé sur des compromis et sur la valeur démocratique. Il est vrai que certains aspects de la loi n’étaient pas comme nous l'avions imaginé au départ. Nous aurions par exemple souhaité que le délai laissé jusqu'à l'obligation de l’enrôlement soit plus long. Nous voulions aller au-delà de 2017 afin de faciliter encore davantage l'organisation pour les Haredim. Mais je le répète, nous sommes aujourd'hui entiers avec cette loi que nous considérons comme très bonne pour tout le monde et qui respecte le monde de la Torah.
Lph : Et les sanctions pénales ? Finalement c'est le point d'achoppement, ce que beaucoup reprochent à cette loi. Quelle est votre opinion ? A.S. : Nous ne les désirions pas. Nous nous sommes toujours opposés à cet aspect. Pour nous, le but est d’être partenaires des Haredim dans le processus d’enrôlement. Les choses en ont été autrement notamment sur décision du Premier Ministre. Ceci dit, j'insiste sur le fait que les sanctions ne sont pas plus sévères à l'encontre des Haredim que de tous ceux qui refusent de servir dans l’armée.
Lph : Avez-vous été surprise par l'ampleur de la contestation haredite, qui est allée même au-delà de ce secteur de la population, vis-à-vis de la loi ? A.S. : Comme je l'ai souligné, nous avons travaillé ensemble avec les représentants de la population haredite. Une partie s'oppose par principe à l’armée, c'est un fait. Mais je suis convaincue que si la direction orthodoxe prend la peine de comprendre la
Par Guitel Ben-Ishay loi et de s'y plier progressivement comme cela est prévu, les esprits se calmeront.
Lph : N’êtes-vous pas inquiète quant à l'application de la loi ? N'allons-nous pas au devant d'une désertion massive ? A.S. : Je crois en cette loi parce qu'elle est raisonnable et prévoit une intégration en douceur de la population orthodoxe. L’armée ne cherche pas à changer qui que ce soit, ni à porter atteinte aux convictions de ses soldats. Le Chef d’état-major l'a encore assuré récemment. Des structures existent et seront renforcées pour permettre aux orthodoxes de vivre au sein de l’armée en accord avec eux-mêmes. Aujourd'hui, si on pense que l'application en sera compliquée, c'est parce que personne réellement ne sait ce qui est écrit dans la loi. Le public haredi n'en connaît absolument aucun détail. À partir de maintenant, il nous appartient d'aller leur parler, de leur expliquer, de leur faire comprendre qu'ils sont respectés ainsi que leur mode de vie. Je suis confiante. Lph : Les travaux de préparation et le vote de la loi auront été source de certaines divergences au sein de votre propre parti. En souffrez-vous ? A.S. : En ce qui concerne les débats pendant les travaux, je ne suis pas d'accord : aucune divergence majeure n’était à relever. Habayit Hayehoudi est le parti le plus démocratique de la Knesset, nous le revendiquons. J'ai moi-même tenu à informer tous les membres du parti des avancées de la commission chaque semaine. Le vote à la Knesset a été marqué par une dissidence. Mais Yoni Chetboun reste mon ami, je laisse cela derrière nous et je continue à avancer.
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INTERVIEW
Par Guitel Ben-Ishay
Arié Bensemhoun
Président de la Communauté juive de Toulouse Le 25 Adar (27 mars) est la date anniversaire de l'attentat perpétré dans l'enceinte de l’école juive toulousaine Ozar Hatorah (aujourd'hui Ohr Torah), il y a deux ans. La tragédie a coûté la vie au Rav Yonathan Sandler, à ses deux garçons Gavriel et Arieh et à la petite Myriam Monsonégo, fille du Rav Yaakov Monsonégo directeur de l’école ()הי''ד. La communauté juive, et plus particulièrement celle de Toulouse demeurent traumatisées par l’événement. Nous nous sommes entretenus avec son Président, Arié Bensemhoun. Le Plus Hebdo : Le 19 mars, date civile de la commémoration de l'attentat, une cérémonie s'est tenue à Toulouse. Comment s'est-elle déroulée ? Arié Bensemhoun : Deux ans après, la douleur est encore aussi vive. Nous avons débuté la cérémonie par la prière du matin dans la synagogue de l’école, prière que nous avons récitée les larmes aux yeux. Tous avaient à l'esprit qu'à cette même heure, au même endroit, deux ans auparavant se déroulait un drame sans commune mesure. Puis nous nous sommes réunis dans le réfectoire, en présence de la rectrice et de l'inspecteur d’académie. Des discours ont été prononcés. Ce fut une cérémonie digne, forte et simple.
Lph : Comment les élèves se remettent-ils de la tragédie ? A.B. : Les enfants étaient très calmes, très concentrés. Ils portent un lourd poids... Mais il est merveilleux de voir comment ils sont capables de surmonter, et à quel point ils sont restés attachés à l’école. La tragédie qui ne les a pas détruits, elle les a renforcés et a créé un lien très fort entre eux. L’épreuve a fait d'eux des personnes particulières, c'est incontestable. Dans cette affaire, finalement, ce sont les enfants qui donnent la force, le courage et qui nous communiquent une joie de vivre. C'est, je pense, ce qui aide le Rav Yaakov Monsonégo et son épouse Yaffa à aller de l'avant et à poursuivre leur action au sein de la ville et de l’école. Lph : Quelle est la principale leçon que vous tirez de l’attentat ? A.B. : C'est la responsabilité que nous avons vis-à-vis de nos enfants. La tragédie est le résultat d'un défaut dans cette tâche. La grande leçon c'est d’être plus que jamais conscients que les enfants sont notre bien le plus précieux. Lph : Les autorités françaises ont-elles aussi tiré des leçons ? A.B. : Il est clair que tout a changé depuis. Avant, nous étions dans le déni, aujourd'hui nous sommes dans la
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prise de conscience. On parle de l’antisémitisme, on parle du terrorisme. François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls notamment font preuve d'une lucidité louable. Tous les responsables politiques français ont une vision concrète de la gravité de la situation et de l'ampleur du drame auquel la France est confrontée. Lph : Êtes-vous satisfait de l'action des pouvoirs publics ? A.B. : Hélas non. Rien de sérieux, rien de concret n'a été entrepris. La sécurisation des écoles juives et des lieux de culte ? Oui, mais nous avons du coup l'impression de vivre dans des prisons... Depuis deux ans, force est de constater que la situation ne s'est pas améliorée, au contraire, la parole antisémite s'est libérée, les tabous sont tombés. C'est cette libération, cette stupidité qui exprime la bêtise humaine et qui mène à la barbarie.
Lph : Les idées antisémites sont-elles partagées par une grande partie de la population française selon vous ? A.B. : Ce ne sont pas les idées de la majorité de la population française. Néanmoins, nous constatons que le phénomène devient important puisqu'aujourd'hui extrême-droite et extrêmegauche se rejoignent dans une propagande nuisible autour d’idées antisémites sous couvert d'antisionisme. Et parallèlement, la majorité de ceux qui ne partagent pas ces idées reste trop silencieuse. Lph : C'est la raison pour laquelle vous inciteriez les Juifs à partir ? A.B. : Je profite de cette tribune pour rectifier les propos qui me sont attribués : je n'ai pas invité les Juifs à quitter la France ! Je pense que les conditions en France sont de plus en plus difficiles. Je parle en particulier de la ville de Toulouse : la communauté a été durement marquée par l'attentat et la jeunesse y est de moins en moins vive. Nous avons une belle communauté, nous faisons tout pour continuer à la faire vivre. Mais je ne peux pas retenir les jeunes qui veulent partir
INTERVIEW
vers des centres où la vie juive est plus dynamique comme Paris et comme Israël. En Israël, le peuple juif jouit des conditions de son épanouissement personnel, c'est un fait. Je crois aux valeurs de la République, de la France. Je ne pense pas que l'on doive partir en rupture avec ce pays. Un Juif qui part vivre en Israël ne cesse pas d’être français pour autant. Au contraire, je vois le mouvement comme un renforcement mutuel des valeurs qui unissent la France et Israël. L’alyah doit s'inscrire dans un état d'esprit de préservation de notre identité et d'apport d'une complémentarité : ce n'est pas une logique de rupture. Ce que je dis est que si les jeunes Juifs français peuvent et veulent partir, ils doivent le faire. Je trouve enthousiasmant de voir nos forces vives partir en Israël. Je suis sioniste et je n'ai pas peur de le dire. Cela ne veut pas dire qu'il faut faire peur aux gens, leur dire de tout fermer et de partir. Si on veut promouvoir l'alyah, on doit agir en France pour renforcer la vie commu-
Par Guitel Ben-Ishay nautaire et le Judaïsme. Ainsi, nos jeunes construiront des ponts entre les deux pays et contribueront à la diffusion des valeurs auxquelles nous sommes attachés en tant que Juifs et que Français.
Lph : Et vous ? Prévoyez-vous de faire votre alyah ? A.B. : Être sioniste, c'est être dans une démarche dynamique. Tout au long de ma vie de responsable communautaire, j'ai œuvré pour Israël. Dans ma tête, j'ai fait le pas depuis longtemps. J'ai deux enfants en Israël, un à l’université, l'autre à l’armée. Pour ma part, j'ai une double fidélité, à la France et à Israël et j’espère qu'un jour je ferai mon alyah. D'ici là, mon rôle de dirigeant communautaire est d’être lucide, de dire la vérité. Certains paramètres de la vie juive et de l’état de la France sont irréversibles. Ce n'est pas du défaitisme, mais du réalisme. C'est pourquoi j'accorde de l'importance au renforcement de l'alyah.
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ASSOCIATION
Par Guitel Ben-Ishay
L'association Aleh Une vie digne et riche pour tous L'association Aleh a vu le jour en 1982 à Bné Brak. Il s'agissait d'offrir une solution de prise en charge totale des personnes lourdement handicapées depuis leur plus jeune âge. Un foyer, des soins, des activités adaptées et beaucoup d'attention et d'affection : voilà ce que prodigue Aleh à ses pensionnaires particuliers depuis plus de 30 ans. Pendant toutes ces années, l'association s'est développée et des centres identiques ont ouvert dans d'autres endroits du pays : Jérusalem et Guédera. Puis, en 2006, un village « Aleh » a été fondé dans le Neguev avec des infrastructures à plus grande échelle et d'une qualité exceptionnelle. À l'origine du village, Doron et Didi Almog, dont le fils Eran né très lourdement handicapé décède il y a sept ans. Le village Aleh porte depuis son nom : « Nahalat Eran ». Nous nous sommes entretenus avec Doron Almog, dont l'histoire personnelle est à l'image de l'association « Aleh », empreinte de volonté de se dévouer au-delà de sa propre personne pour que tous puissent jouir d'une vie digne et riche. Le Plus Hebdo : Doron Almog, vous avez une carrière militaire qui ne peut que susciter l'admiration. Vous avez servi pendant plus de trente ans et êtes arrivé au grade de général. Vous avez, entre autres, dirigé l’unité de parachutistes au moment du Raid sur Entebbe et êtes le premier soldat israélien à avoir posé le pied sur le tarmac de l’aéroport ougandais. Vous avez dirigé les opérations de sauvetage des Juifs d’Éthiopie. Vous avez aussi été le Commandant en chef de la région Sud entre 2000 et 2003. La liste de vos exploits est encore tellement longue ! D’où vous vient ce dévouement ? Doron Almog : J'associe ma carrière militaire si longue à la mort de mon frère Eran, tué lors de la guerre de Kippour. Il a été laissé sur le terrain pendant une semaine : lorsque l’armée est revenue le chercher il s’était vidé de son sang, il était trop tard... Ce fut un traumatisme pour moi qui depuis fait du jour de Kippour le plus dur de l’année. Lorsque nous jeûnons et que tout est silencieux, j'entends chaque année ses cris, ses appels au secours. C'est pour cette raison que je me suis engagé : protéger l’État et tout faire pour que plus jamais un soldat ne soit laissé sur le terrain.
La question n'est pas ce que ces enfants peuvent faire, puisqu'ils ne peuvent presque rien faire, mais ils révèlent le genre de personnes que nous sommes. En cela, ils sont nos Maîtres.
Lph : Sur le plan militaire, toute votre famille a été et demeure très volontaire et active. Serait-ce une valeur familiale ? D.A. : Mes parents sont nés en Palestine sous mandat britannique. À l'annonce de la décision de l'ONU en 1947, ils ont dansé toute la nuit. Le lendemain, ils se battaient pour notre indépendance. Ils nous ont transmis leur attachement suprême à l’État : nous les Juifs, nous n'avons qu’Israël et pour garantir sa pérennité nous devons agir. Je n'ai jamais vu ma mère pleurer malgré toutes les épreuves. Pour mes parents, il ne faisait aucun doute que nous, leurs fils, devions nous battre dans des unités combattantes. Lorsque j'ai été pressenti par Matan Vilnaï pour être le Commandant des parachutistes, ce dernier a hésité car je venais d'une famille déjà endeuillée par la perte d'un enfant. Lorsqu'il a demandé l'autorisation à mes parents, ils lui ont répondu : « si chaque famille dans notre situation refuse que ses autres enfants aillent se battre, alors nous ne survivrons pas. Si notre fils est compétent pour le poste, il faut le lui donner ». Nous avons perdu cinq membres de notre famille lors de l'attentat au restaurant « Maxim ». Malgré ces douleurs,
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tout le monde continue à s'engager dans des unités combattantes et le plus souvent même des commandos. C'est cela la valeur familiale que nous avons reçu : l'exemple et se battre pour exister.
Lph : Ces mêmes valeurs sont-elles à la base de votre engagement dans l'association Aleh ? D.A. : Quand nous avons réalisé que notre fils Eran ne pourrait jamais rien faire par ses propres moyens, ce fut une tragédie énorme. Il n'a jamais parlé, ne m'a même jamais appelé « Papa », n'a jamais été autonome en rien. Mais Eran était un homme comme les autres et il a été mon Maître. La question n'est pas ce que ces enfants peuvent faire, puisqu'ils ne peuvent presque rien faire, mais ils révèlent le genre de personnes que nous sommes. En cela, ils sont nos Maîtres. Face au handicap de notre enfant, nous avons décidé de ne pas en avoir honte, de l'aider au maximum pour que sa vie soit aussi agréable que possible. Nous devons nous battre pour les enfants comme Eran, les prendre avec nous. Une société forte est une société capable de renforcer les couches les plus faibles. C'est d'ailleurs un principe juif : être d'abord et avant tout un homme. On demande à D'ieu de nous donner du courage (Oz) avant de nous bénir par la paix : le courage c'est précisément de s'occuper des plus faibles, ne pas en avoir c'est les considérer avec honte. Lph : Le village Aleh du Neguev, était-ce pour Eran ? D.A. : Oui, il y a vécu un an et un mois. En fait, lorsqu’Eran a eu 18 ans, nous avons été informés qu’après ses 21 ans, il n'y aurait plus d’écoles spécialisées pour l'accueillir. J'ai alors pris la décision d’arrêter ma carrière militaire pour m'occuper de lui alors que j’étais pressenti pour la plus haute fonction de la hiérarchie militaire. Eran a été accepté à Aleh, nous nous sommes impliqués dans l'association. Celle-ci, depuis sa création en 1982, n'a eu de cesse de se développer pour permettre à un public large et varié de profiter de ses structures et d’être au plus près géographiquement des personnes dans le besoin. Et en 2006, le village du Neguev a vu le jour. Depuis qu'Eran est décédé en février 2007, nous continuons d’agir pour les enfants et les adultes comme lui. Au début c’était difficile, mon épouse ne pouvait même plus venir au village. Mais nous voulons plus que tout développer cet endroit et pérenniser l'association Aleh partout dans le pays. Lph : Quelle est la différence entre les centres de Bné-Brak, Jérusalem, Guédera et le village du Neguev ? D.A. : Dans le Neguev nous prenons en charge les bébés, les enfants, comme ailleurs, mais aussi les adultes de plus de 21 ans. Tous les centres d'Aleh offrent la même attention à leurs pensionnaires.
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Lph : Comment se déroule une journée au sein d'Aleh ? D.A. : Comme une journée normale : les pensionnaires sont constamment en mouvement. Nous les occupons par des ateliers artistiques ou musicaux, des cours au sein d’écoles spécialisées, la découverte de la nature. Nous possédons également des unités de soins performantes au sein desquelles ils reçoivent quotidiennement tout ce dont ils ont besoin. Le personnel est entièrement dévoué et assiste chacun dans tous les gestes quotidiens. Nous recrutons aussi beaucoup de volontaires de mondes très différents : des jeunes lycéens, des filles de Sherout Leumi mais aussi des employés de sociétés Hi-Tech. Tous ceux qui participent demandent à revenir. Nous travaillons parallèlement à éduquer les enfants depuis le gan à considérer les handicapés comme des personnes à part entière. Ainsi, certains de nos pensionnaires vont passer quelques heures par semaine dans des maternelles « normales ». J'ai le sentiment qu'en Israël la conscience collective se manifeste de plus en plus fortement. À Aleh nous constatons que dans notre pays, nombreux sont celles et ceux qui se sentent concernés par le sort des plus faibles.
Notre mission est de faire une société meilleure, d’être un peuple fort, un peuple qui sait garantir une vie digne et de qualité à tous
Lph : S'occuper nuit et jour de personnes handicapées nécessite des infrastructures et un matériel très onéreux. Comment êtesvous financés ? D.A. : Le gouvernement israélien nous subventionne en partie. Mais cela ne suffit pas pour obtenir les millions de shekels nécessaires. Nous fournissons tout aux pensionnaires : nourriture, linge,
Par Guitel Ben-Ishay vêtements neufs, matériel médical et paramédical. Par ailleurs, nous souhaitons nous développer : le village compte aujourd'hui 140 pensionnaires, nous espérons pouvoir en accueillir 250, y créer un hôpital ainsi que des quartiers résidentiels pour nos employés et un centre de recherche. Nous avons des donateurs comme le Jewish National Fund, le Keren Hayessod, le Keren Safra, le Keren Rashi et beaucoup de bons Juifs en Israël et dans le monde. Les dons du monde entier nous aident précieusement et leur importance doit être soulignée. Par ailleurs, nous comptons beaucoup sur le bénévolat de la jeunesse juive ; j'encourage d'ailleurs les jeunes français à participer en particulier s'ils font des études dans des domaines paramédicaux qui touchent au handicap.
Lph : Les pensionnaires d'Aleh sont lourdement handicapés. Comment mesurez-vous la réussite de votre action ? D.A. : Ils ont une intelligence intérieure beaucoup plus grande que ce que l'on pense. Ils sourient et rient et cela prouve leur bien-être. Ils ont aussi leurs goûts en matière de couleurs et de nourriture. Nous parvenons à établir une communication avec eux, ils nous mettent au défi mais c'est possible. Ils nous transforment en des personnes meilleures et nous apportent beaucoup d'amour. Nous arrivons à des résultats inimaginables. C'est une grande satisfaction. Une vie est courte, même jusqu'à 120 ans. Toute la question est de savoir ce que nous en faisons. Notre mission est de faire une société meilleure, d’être un peuple fort, un peuple qui sait garantir une vie digne et de qualité à tous. Association Aleh - www.aleh.org Tel : 03-6171888 - Shraga : 054-4889173 s.evers@aleh-israel.org
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POINT DE VUE
www.i24news.tv/fr
2/3 des Juifs de France pensent à quitter le pays 2 ans après les attentats de Toulouse, le PM français a appelé "à lutter contre le racisme et l'antisémitisme"
Deux tiers des Juifs envisagent de quitter la France et un tiers d'entre eux projettent de faire leur alyah, c'est à dire de devenir des citoyens israéliens, a indiqué mardi le ministère israélien de l'Intégration, qui a présenté un rapport à la Knesset (Parlement israélien). En décembre dernier, le ministère de l'Intégration et l'Agence juive ont annoncé la création de plusieurs programmes en France en 2014, afin de promouvoir l'immigration des Juifs vers Israël. Selon le ministère, environ 700.000 personnes en France pourraient s'installer en Israël, en vertu de la Loi du Retour qui permet à tout individu, dont au moins un des 4 grands-parents est juif, d'obtenir la citoyenneté israélienne. En 2013, ce sont 3.348 Français qui sont venus s'installer en Israël, soit une augmentation de 63% par rapport à 2012. Parmi les motivations de ces nouveaux immigrants figurent souvent les problèmes économiques de l'Europe, la montée de l'antisémitisme et de la violence anti-juive en France.
Toulouse, 2 ans après Deux ans après les attentats de Toulouse, plusieurs cérémonies de commémoration en hommage aux victimes juives et militaires du terroriste Mohammed Merah ont eu lieu en France. A Toulouse, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le président du Parlement européen Martin Schulz, avaient fait le déplacement, pour assister à une cérémonie "sobre" et "simple", selon le président de la communauté juive de Toulouse Arié Bensemhoun.
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"C'était sobre, c'était simple, c'était fort et les enfants nous ont montré encore aujourd'hui que c'est eux qui nous portent", a-t-il dit devant l'établissement de 200 élèves, à l'intérieur duquel s'était produit le drame du 19 mars 2012. "Deux ans après ces attentats, l’heure est toujours au recueillement, à l’union et au souvenir, mais elle est aussi à l’action" car à travers les quatre juifs et les trois soldats assassinés par Merah, "c’est la République qui a été attaquée" et "c’est à la République de combattre sans relâche le racisme et l’antisémitisme", a dit le Premier ministre, venu exprimer "l’affection et la solidarité de la Nation tout entière" aux victimes et à leurs proches. Tout près des portraits des sept victimes de Merah, il s’est alarmé d’une "haine quotidienne et qui se banalise". Il a évoqué les "slogans les plus abjects" entendus lors de la manifestation de Jour de colère le 26 janvier, ainsi que les spectacles interdits de Dieudonné. A Paris, un rassemblement a été organisé en présence des représentants du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) et du ministre de l'Intérieur Manuel Valls qui a appelé à "être lucide", à "réfléchir" et à "résister" face à l’antisémitisme.
OZ LEISRAEL
Par Guitel Ben-Ishay
Appel vers Israël et la Solidarité La Fête de Pessah relate la sortie d'Egypte. Cette année, il semblerait qu'elle soit d'autant plus d’actualité avec la sortie de l'exil Français. L'alyah des Juifs de France fait couler de plus en plus d'encre et occupe un nombre croissant d'associations mais aussi de politiciens en Israël. Parmi les associations qui œuvrent depuis longtemps dans ce domaine, on compte Oz lé-Israël dirigée par le Rav Yossef Ben-Shoushan. Elle agit essentiellement dans l'encouragement idéologique et l'intégration sociale et spirituelle des Olim. A l'heure où le gouvernement israélien lance un grand plan d'encouragement à l'immigration française, Oz lé-Israël développe ses activités avec la mise en place d'une Union des Rabbins Francophones regroupant les grands noms de la rabbanout francophone en Israël. Ensemble ils veulent apporter des réponses aux candidats à l'alyah et leur fournir des structures d'accueil adaptées pour une alyah réussie.
Le Plus Hebdo : Que recouvre votre concept ''Prendre un olé par la main'' ? Rav Yossef Ben-Shoushan : La France subit actuellement une grave crise économique et une recrudescence de l'antisémitisme. Il y a déjà plusieurs années que les Juifs quittent la France, mais la plupart pas pour Israël ; ils choisissent plutôt les États-Unis, le Canada ou l'Angleterre, où des communautés francophones bien structurées font ce qu'il faut pour les attirer. L'État d'Israël va investir de gros moyens pour la réussite de son projet qui vise à convaincre ceux qui veulent quitter la France, de choisir Israël. De nouvelles structures seront créées pour accompagner les 'olim' dans la recherche d'un emploi et d'un logement, des barrages administratifs seront levés, notamment pour la reconnaissance des diplômes, un système d'évaluation préalable des 'olim' les aidera à s'orienter sur le marché du travail, des conditions seront créées pour encourager la délocalisation des entreprises et des capitaux d'investissement. Nous pensons qu'il n'est pas moins important d'assurer le succès de l'alyah aussi sur le plan moral et spirituel, si nous ne voulons pas voir ces 'olim' remettre le cap vers d'autres Horizons. Notre association œuvre depuis une dizaine d'années pour encourager les Juifs de la Diaspora à rejoindre Éretz Israël, à commencer par ceux de France dont nous partageons la langue natale. Nous avions produit un petit film dans lequel les plus grands Rabbanim d'Israël appelaient à l'alyah des Juifs de France. Récemment, avec un de mes anciens élèves, nous avons mis en place un site internet (www.alyah.fr) : plateforme d’information, et de mise en relation de familles voulant faire leur alyah avec d'autres déjà bien installées en Israël. L'idée essentielle de notre plan est d'organiser un système de parrainage par des familles francophones d'Israël, pour aider les 'olim', depuis la prise de décision en France
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jusqu'à leur installation en Israël, grâce à la rubrique « Prends un Olé par la main » se trouvant sur ce site, et aussi avec l'aide des communautés francophones d'Israël.
Lph : Qu'est-ce que l'Union des Rabbins Francophones pour l'alya ? Rav Y.B-S. : Pour assurer le succès de notre projet, nous avons mis sur pied un collectif de Rabbins israéliens francophones, signataires de notre "Appel vers Israël et la Solidarité", que vous retrouverez également sur ce site. Ce collectif nommé "URFA" (Union des Rabbins Francophones pour l'Alyah) compte déjà une trentaine de Rabbins et nous invitons tous les Rabbins francophones à le rejoindre, pour encadrer ces familles et cette jeunesse, peu importe les mouvances de ces rabbins, car tous éduquent à la morale et à la responsabilité, avec des nuances vraiment insignifiantes au regard de la situation d'urgence, et même de "Pikouah Nefesh", de nos frères de France. Lph : A votre avis, quel rôle les Rabbins de France doivent jouer dans ce processus ? Rav Y.B-S. : Les Rabbins de France sont les bergers du troupeau de Dieu, et les capitaines de ce bateau qui s'engloutit de jour en jour, tant par les méfaits de l'assimilation qui dévore cette communauté que par ceux de l'antisémitisme, ils se doivent de jeter des chaloupes à la mer afin de permettre aux passagers de rejoindre le seul rivage où ils trouveront leur sécurité, celui d'Éretz Israël. C'est seulement après les avoir tous sauvés qu'ils nous rejoindront à leur tour, et seront accueillis en Israël comme de véritables héros de l'Histoire.
Lph : Vous parlez d'une chute morale chez les enfants des 'olim'. Comment expliquez-vous ce phénomène? Rav Y.B-S. : Dans les familles en cours d'intégration, les parents sont souvent accaparés par l'étude de l'hébreu et la recherche d'un travail, leur disponibilité pour les enfants n'est pas optimale. Il est essentiel que ceux-ci ne soient pas livrés à eux-mêmes dans un nouveau milieu encore inconnu, et une prise en charge sociale, éducative et spirituelle est indispensable. Et c'est pourquoi il nous incombe de prendre part active à ce projet, sans quoi nous ne pourrons pas nous considérer comme innocents des dégâts spirituels et autres qui en résulteront, et nous ne pourrons pas dire au jour du jugement ultime :"... "ידינו לא שפכו את הדם הנקי הזה ("Nos mains n'ont pas versé ce sang pur…" ) Lph : Comment entendez-vous concrètement mener vos actions dans les prochains temps? Rav Y.B-S : Pratiquement, les communautés francophones structurées à travers tout Israël pourront servir de SAF (= Structure d'Accueil pour Francophones) pour une intégration optimale, à condition de s'organiser pour fournir gratuitement et chaleureusement aux nouveaux 'olim' tous les services in-
OZ LEISRAEL
dispensables à leurs premiers pas en Israël, à savoir : 1. L'orientation scolaire et les conseils pédagogiques. 2. L'orientation universitaire. 3. L'orientation dans les études religieuses. 4. Les transactions immobilières, achat et location. 5. Les conseils financiers pour emprunter à l'achat d'un bien immobilier. 6. Les conseils financiers et bancaires. 7. Les conseils juridiques. 8. Les conseils professionnels. 9. Les conseils médicaux.
Lph : Pour conclure ? Rav Y.B-S. : Les nations du monde ont du mal à accepter le fait que le peuple d'Israël ressuscite et retourne sur sa terre et font de tout pour empêcher ce retour. A présent, le Créateur use de tous les moyens pour éveiller les juifs de France, afin qu'ils viennent à leur tour enrichir l'existence Israélienne, par de nouvelles forces vives emplies de fraicheur et d'idéalisme, qui revivifieront notre société en développement constant. Il est donc impératif que nous répondions de manière active à cet appel Divin et que nous unissions pour renforcer ce retour historique. Aussi, n'oublions pas qu'outre le mérite de la générosité qu'il y a à aider les nouveaux arrivants, leur bonne intégration entraînera automatiquement un renforcement de l'alyah là où ils auront réussi, et donc un renforcement notable de leurs communautés d'accueil. Une Mitsva entraîne une autre Mitsva et une Alyah suivie d'une bonne intégration entraînera une plus grande Alyah dans cette même communauté qui a su bien accueillir les olim, et se verra récompensée par de nouveaux olim qui la renforceront d'avantage. Il faut dire aussi que la réussite de ce projet dépend de ressources financières que nous n'avons pas. C'est pourquoi ceux qui veulent s'associer à cette entreprise peuvent la soutenir, par l'achat d'annonces publicitaires sur le site Internet (veuillez prendre contact directement par e-mail: feedback@alyah.fr, ou par téléphone: 054-675-86-85). On peut aussi envoyer un don à notre association (ceux qui le souhaitent peuvent recevoir un reçu Cerfa). Veuillez me joindre directement par e-mail: ozleisrael@neto.net.il, ou par téléphone, de France au 01-77475996, d'Israël au : 052-3518199.
Par Guitel Ben-Ishay
Liste des Rabbins francophones Signataires Rav Avraham Chabbat
Rav Chlomo Aviner
Roch Yechivat Ateret Yerouchalayim et Rabbin du village de Beit El
Directeur du Talmud Torah Moriah et Rabbin de la communauté "Noam Siah" au quartier de Har Homa à Jérusalem
Directeur de Oz le-Israël, enseignant à la yechivat Hesder Heikhal Eliyahou et au Machon Meir et Rabbin de la communauté Oz le-Israël à Jérusalem
Directeur du centre de diffusion de torah-kaatemar-, conférencier et écrivain
Rabbin de la communauté Emouna Chlema Jerusalem et Directeur du Machon Ora
Rabbin de la Synagogue et de la communauté Heikhal Réfael à Natanya
Rav Yossef Ben-Shoushan
Rav Yehuda BenIchay
Rav Shaoul David Botschko
Roch Yechivat Heikhal Elyahou et Rabbin du village de Kohav Yaakov
Rav Nahum Botchko
Directeur de la section française de la Yechivat Hesder Heikhal Eliahou
Rav Menahem Akerman
Rav Hayim Dinovisz
Rav Yaakov Haziz Rav David Zenou
Grand rabbin du moshav (village) Shalva. Coordinateur et enseignant au beth midrash larabanim Mimizrah Shemesh. Enseignant à Hemdat Hadarom. Cheela.org
Rav David Mamou
Rav enseignant à Netivot, membre et un des fondateurs de la communauté de Sdérot
Rav Shimon Aviker
Ancien directeur de la section française à la Yéchiva de Kfar Maymon et puis du programme Naalé Tsion á Jérusalem
Enseignant d'etudes juives au Machon Lev et au centr Yair-Manitou
Rav Avraham Kadosh
Rav Yossef Attoun
Responsable du Centre d'Etude Francophone "Darkey Avot" Jérusalem, Responsable International de l'Association WorldBrit
Formateur d'enseignants des matières juives
Rav Yossef Zini
Rav Dr. Avi Karsenty
Grand Rabbin du quartier 4 à Ashdod et Roch Beit Midrash Eder Hayekar
Directeur du Programme des Mitztaynim (Surdoués) du Mahon Lev
Rav Eliahou Rahamim Zini
Rav David Partouche
Directeur de la section francophone de la Yéchiva Mah'on Méir
Roch Hayéchiva Hagvoah vé Hesder Haifa, ancien Rabbin du Téchnion, Maître de conférences en mathématiques, Talmud et philosophie juive et Rabbin de la communauté "Or ve Yechoua" à Haifa
Enseignant á la Yéchiva Givaat Olga á Hadéra, au Machon Meir et dans la communauté de Tahkemouni
Enseignant á la yechivat Hesder Heikhal Eliyahou, Rabbin de la communauté Kiryat Hasharon et juge pour les différents monétaires á Natanya et aussi Rabbin d’une autre communauté á Hertzliya
Directeur du département francophone de l'institut Pouah Docteur en éthique médicale
Enseignant á la yechivat Hesder Heikhal Eliyahou Ancien Rabbin de la communauté Sioniste de la ville de Anvers
Le Rav et Dayan Yonathan Seror
Rav Soufir Malko
Rav Benjamin DAVID Rav Elie Kling
Directeur de Atid Hemdat, la Mekhina Toranite pour jeunes filles de Hemdat Hadarom, Netivot
Rav Ariel Elkoubi
Directeur de l'institut de hautes etudes rabbiniques "Yad Shaoul". Yechivat Echal Eliyahou.
Rav Haim Amsalem
Ancien député et chef du mouvement AmShalem
Rav Gabriel Elkoubi
Rav Mordekhay Chriki
Directeur de l'institut Ramha"l à Jerusalem
Rav Edery Ariel
Rabbin du quartier de Har Homa à Jérusalem, Dayan au Beit Hadine de Ashkelon et enseignant à la Yéchiva de Har Hamor
Rav David Bitton
Rav et Directeur du Lycée Français de Kfar Maimon dans la Yéchiva Beith Yéhouda
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JUDAÏSME Les esclaves en liberté Un film, un livre, un spectacle, une musique, un travail, cela se consomme rapidement car c'est soit flippant, enivrant, soit répandu au milieu de ce qui est assommant et sans valeur. Aujourd'hui nous favorisons les verdicts expéditifs et sans appel, sceau d’une prompte jouissance, relevant d'une réaction, plus que d’une attention. Observez votre entourage, en tout lieu vous apercevrez ce penchant à sustenter un plaisir inapaisable grâce aux substances de consommation instantanée, vouloir encore et toujours du dérivatif. Le dressage des masses par « l'avoir » commence dès leur plus jeune âge et les transforme en consommateurs obéissants, devenus influençables, commodes à convaincre pour tout ce qui relève de la félicité des plaisirs. La famille humaine contemporaine n'a guère la capacité de prendre ses distances face à ces perversions, tant s'en faut, elle préfère s'y noyer. Notre ordinaire affectionne les semblants et les artifices qu’on lui suggère, il n'entend rien à la profondeur et au Sacré, il s'abandonne au culte de l’image, il vénère le fantastique et le maintenant. Il aime aller se faire-voir, se faire-valoir, vivre dans la chimère, le plagiat et l'esthétique. En résumé, nul tourment quant à son devenir bien pâle. On ne dialogue plus, on ne communique plus. En revanche, nous suivons la même émission ou la même leçon des savants-amuseurs publics ! On savoure en famille ou entre amis un enthousiasme soporifique identique et il nous semble pourtant bien partager quelque chose. Ensuite nous adopterons les balivernes et les radotages avec contentement, puisqu’avec la stupidité et la fadaise, on reste dans le « commun », on « communique », on est avec les autres. Dans le vide émotionnel de nos rapports, la non-communication, il est toujours possible de faire un repli sur soi pour symboliser la carence d'un réel contact par une image virtuelle. "Tchatter" sans fin avec des anonymes et prétendre converser pour suppléer au manque de dialogue. On est bien malhabile pour engager une discussion avec la jeune fille du palier, saisir le rire d’un gamin ou s'étonner devant l'envol d’un oiseau, néanmoins on préfère être « branché » à l'ensemble des réseaux et éviter tout contact avec la réalité.
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Par Rony Akrich
Cet archétype de société imposé à la planète Terre est rudimentaire, il n'est pas du tout l'écho de la société rêvée. Il traduit une compréhension primitive de la Vie. Les valeurs de l'existence ne sont nullement proportionnelles aux volumes de nos avoirs. Limiter notre vie au consumérisme, ce serait vouloir l'abîmer en vain. Lorsque l'existence percevra l'apanage de son intégrité, elle s'animera à la vie pour concevoir et se régénérer dans un univers à son image. La situation n'est pas mirobolante, l'image est consternante, les terriens parviendront-ils à s'extirper de cette Égypte dans laquelle ils se sont fourvoyés. Certes ils se sont dotés des savoir-faire les plus révolutionnaires, mais leur conduite ne témoigne pas d'une très grande maturité d'être, ni même d'une mansuétude pour autrui. Ils taisent l’aparté de leur corps et préfèrent ingurgiter journellement une somme effarante d'arsenics. Leurs loisirs se prélassent et se traînent dans les déjections médiatiques, ils ne reconnaissent pas le nécessaire utile et se plaisent à amasser l’inutile. Ils luttent et se débattent sans cesse pour atteindre un soi-disant sommet d'où il serait possible de dominer leurs alter egos. Nulle notion d'harmonie ni même de la déraison des scissions ne les traversent foncièrement. Ils n’octroient qu'un intérêt relatif à l’éducation de leurs enfants car concourir aux diplômes reste préférable du seul fait de l'avoir quantitatif. On reste sidéré mais guère étonné par tant de bestialité et tant de brutalité qui domine aujourd'hui nos sociétés. Malgré une telle ambiance, ils souhaiteraient se réjouir et festoyer à la pérennité de la suprématie du spécimen, louer et encenser la société de consommation ! Ils voudraient diviniser ce qu'ils nomment la nouvelle « liberté », bien que cette dernière se passe aisément de sa propre responsabilité. Si ma vie est réfléchie, j’en suis le garant, c’est uniquement moi qui possède les brides de mon destin. Perfidie que de penser se dédouaner au dépend d'autrui. Nul autre que moi ne décide, n'aime, ne s'engage et ne s'investit dans quoi que ce soit, sans revendiquer que la responsabilité demeure sous ma propre autorité. J'ai la volonté de soutenir ma vie. Je suis l'obligé de mes actes, je ne détiens pas simplement la détermination de mes résolutions, mais plus que cela, j'en assume les effets inhérents. La vie est un don fabuleux qui nous offre l’opportunité de découvrir notre être sensible et notre responsabilité vis à vis d'un monde qui est nôtre. Nous sommes redevables à la vie qui guette notre implication, car elle, nous donne un présent magnifiant nos existences, nous octroyant sa lumière intérieure, sa plénitude et son sens. L'être humain accompli, l'être humain parvenu à son plein épanouissement appréciera cette responsabilité du devenir Humain.
CONVERSION
Par Guitel Ben-Ishay
L'oulpan de conversion Shvout Un retour aux sources Il existe en Israël des structures particulières qui accueillent les candidats à la conversion du monde entier : les oulpan guiour. Parmi elles, le programme Shvout dirigé par Baruch Lior et le Rav Aaron Cohen est destiné aux Français ayant une ascendance juive (père ou grand-père) et les aide à revenir aux sources. Situé à Yakir, un yishouv de Samarie, il offre en outre un cadre communautaire dynamique et convivial à ses pensionnaires. Nous nous sommes entretenus avec le Rav Aaron Cohen sur les caractéristiques de cet oulpan, ses nombreux avantages et son succès.
Le Plus Hebdo : Quel est le principe du programme Shvout ? Rav Aaron Cohen : Le programme Shvout est réparti sur dix mois et s'adresse aux Francophones, âgés de 20 à 30 ans, ayant un père ou un grand-père juif et pouvant donc bénéficier de la Loi du Retour. Il s'inscrit dans le programme de l'Agence Juive Massa. Nous ne demandons pas un engagement à l'Alyah pour pouvoir s'inscrire mais une prédisposition à cette démarche. Je tiens à souligner l'importance du rapport à l'Alyah. En effet, nous préparons à la conversion devant le Beth-Din d’Israël et nous ne souhaitons en aucun cas contourner le Beth-Din français du Consistoire. Le certificat de conversion délivré à l'issue du programme est, quant à lui, sous l’autorité de la rabbanout israélienne et bénéficie d'une reconnaissance dans le monde entier. Lph : Au départ votre oulpan était à Kedoumim, aujourd’hui il demeure en Samarie mais dans le village de Yakir. Pourquoi avez-vous déménagé ? Rav A.C. : Yakir nous offrait la possibilité de loger les candidats au cœur même du yishouv. Ainsi, ils sont to-
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talement intégrés dans la vie communautaire. Les habitants de Yakir ont réagi avec beaucoup d'enthousiasme à l’arrivée de l'oulpan : ils y voient une action d'une importance capitale que ce soit d'un point de vue religieux ou sioniste.
Lph : Comment sélectionnez-vous les candidats ? Rav A.C. : Avec Baruch Lior, nous nous rendons en France trois à quatre fois par an pour des entretiens lors desquels nous apprécions alors le degré de maturité et de sincérité de la personne. Nous demandons l'apport de preuves tangibles des racines juives, en d'autres termes un certificat de judaïté du père ou du grand-père. Dans l'immense majorité des cas, cela n'est pas difficile à prouver. Nous savons aussi traiter les quelques exceptions pour lesquelles ces documents sont impossibles à produire.
Lph : Qu'est-ce qui différencie ces candidats à la conversion de ceux qui n'ont aucun proche juif ? Rav A.C. : Une personne qui n'a aucune ascendance juive et qui souhaite se convertir sera accueillie avec
CONVERSION
joie mais nous n'irons pas vers elle. Au contraire, nous faisons un pas vers ceux qui sont issus de mariages mixtes. En effet, ils sont les victimes de l'une des plus grandes tragédies liées à l'assimilation, nous devons les aider à revenir. Ces jeunes vivent une déchirure identitaire importante : ils ont des noms et souvent même des prénoms juifs, vivent au sein de la communauté mais ne sont pas juifs aux yeux de la hala'ha. Nous devons faire preuve de compréhension face à ce questionnement identitaire et leur porter assistance.
Lph : Quel est le programme de votre oulpan guiour ? Rav A.C. : Cet oulpan ne se contente pas de proposer un programme d’études. Certes, les candidats sont astreints à 35 heures de cours hebdomadaire dans lesquels on leur enseigne notamment la pensée juive, la hala'ha, l'histoire du peuple juif, les différents processus spirituels de notre peuple, le ju-
Par Guitel Ben-Ishay daïsme de l’ère moderne et sous l'angle sioniste, la parasha ou encore la hassidout. Parallèlement, nous les impliquons dans des actions de volontariat dans l'agriculture ou avec l’armée. Ils ont une journée de libre dans la semaine pendant laquelle ils découvrent le pays. Les Shabbat sont variés : pleins, libres ou dans leur famille d'accueil. Ce que nous proposons est plus qu'un programme de conversion, c'est un programme social avec une intégration par l’intermédiaire d'une famille d'accueil et de liens très forts avec l'environnement israélien.
Lph : En quoi consiste l'examen de conversion ? Rav A.C. : L'examen de conversion se passe devant un Beth-Din et se déroule en trois entretiens : un au début, un au milieu et un à la fin de la préparation. Les entretiens sont une conversation ouverte entre le candidat et les juges rabbiniques. Le principal objectif de ces rencontres est de mesurer la motivation et les progrès du candidat. 95 % de ceux que nous présentons sont convertis par le Beth-Din. Lph : Pourquoi accordez-vous autant d’intérêt aux Francophones au regard de la conversion ? Rav A.C. : Pour nous, les candidats francophones issus de mariages mixtes présentent une motivation et un attachement à la tradition juive qui est exceptionnelle. Nous sommes de ce fait très heureux d'agir pour eux et nous y voyons un accomplissement important dans le combat contre l'assimilation et dans l'apport au peuple juif en général et à l’État d’Israël en particulier.
Pour plus de renseignements :
Baruch Lior 050-5524554 E-mail : shvouth.shomron@gmail.com
www.ami4u.org/en/shvouth-programme-massa?lang=fr
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NOS RACINES
Par Jean-Pierre Allali
Les Juifs d'Ukraine Depuis quelques mois, les feux des projecteurs sont braqués sur l'Ukraine où le peuple, en révolte, a réussi a obtenir le limogeage du président Viktor Ianoukovitch et le retour de l'ancienne Premier ministre, égérie de la « Révolution Orange », Ioulia Timochenko, la « dame aux tresses ». Sans oublier le référendum contesté qui a vu s'opérer le rattachement de la Crimée à la Russie. Cette actualité ne saurait nous faire oublier que, malheureusement, dans le même temps, une vague d'antisémitisme déferle sur le pays. Rien de nouveau, hélas, sous le soleil et sous la neige. Comment oublier, en effet, que c'est en Ukraine qu'ont eu lieu, en 1648, les massacres de Chmielnicki qui firent quelque cent mille morts, que le pogrome d'Odessa, en 1903, fut particulièrement meurtrier. Comment oublier aussi que c'est l'assassinat à Paris, en 1926, de l'ancien président du Directoire ukrainien, l'ataman en chef des armées du pays, Simon Petlioura, par l'horloger juif Samuel Schwarzbard, qui fut à l'origine de la création de la Lica, future Licra (1). Enfin, c'est en Ukraine, dans le tristement célèbre ravin de Babi Yar que furent fusillés, en 48 heures, en septembre 1941, plus de 30 000 Juifs. Pourtant, des liens très forts unissent depuis longtemps les Juifs et l'Ukraine. C'est là, dans la ville d'Uman, que chaque année, quelque 25 000 pèlerins se retrouvent autour de la tombe du vénéré Rabbi Nahman de Braslav, fondateur du mouvement hassidique du même nom. C'est là aussi, à Medzhybizh, qu'est enterré le fameux Baal Chem Tov. La présence juive en Ukraine est très ancienne et remonterait à l'antique royaume grec du Bosphore. On considère généralement qu'à l'époque du fameux royaume des Khazars, entre le 7ème et le 10ème siècle, des groupes de Juifs s'étaient installés sur les rives de la Dnieper ainsi qu'au sud de l'Ukraine. La mémoire populaire a gardé le souvenir d'un talmudiste local au Moyen Âge, Moché de Kiev. Plus tard, au 14ème et au 15ème siècle, venus d'Allemagne et de Bohème où sévissaient des persécutions endémiques, d'autres Juifs les ont rejoints. Au 18ème siècle, les Juifs d'Ukraine sont 300 000. Ils atteindront l'apogée de 2 millions d'âmes à la fin du 19ème siècle. La révolution bolchevique de 1917 puis la catastrophe nazie, avec les exils et les assassinats font qu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il n'y a plus que 800 000 Juifs en Ukraine. En 1998, on comptait encore plusieurs centaines de milliers de Juifs en Ukraine dont un quart étaient affiliés à des organisations communautaires. Depuis, l'émigration, notamment vers Israël a été continue avec un rythme de plusieurs dizaines de milliers de partants par an. En 2010, ils étaient encore 300 000.
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la grande synagogue de Kiev
Venu de Brooklyn en 1990, le Grand rabbin Yaacov Bleich a redonné souffle et vitalité à une communauté qui était sur le déclin. À Kiev, capitale de l'Ukraine, la Maison de la Jeunesse Juive abrite des organisations aussi diverses que le Bné Akiva, le Betar ou le club sportif Maccabi. Une « Union des Organisations Juives d'Ukraine » chapeaute l'ensemble des activités. S'il est incontestable que la majeure partie des Juifs ukrainiens vivent aujourd'hui à Kiev sous l'autorité du président Alexander Levin, on trouve aussi de nombreux Juifs en Crimée, à Simféropol, à Lvov et à Brody. À Uman, un jardin d'enfants a même ouvert en 2013. En octobre 2013, le tribunal de Kiev a ordonné la restitution à la communauté juive de 18 rouleaux de la Torah qui avaient été volés par le NKVD soviétique. Pour en revenir à l'actualité, on retiendra, parmi les événements marquants de 2013 et, surtout, de 2014 : en mai 2013, des individus appartenant au parti néonazi Svoboda (2), vêtus de tee-shirts sur lesquels on pouvait lire « Battre les Youpins », ont tabassé violemment un avocat juif dans la ville de Tcherkassy, au sud-est de Kiev. Plus tard, en novembre 2013, alors qu'une nouvelle synagogue venait d'ouvrir à Sébastopol, sous la direction du rabbin Benyamin Wolf, deux têtes de cochons ont été jetées sur le bâtiment. En 2014, les actes antisémites se sont multipliés. Au plus fort de cette vague antisémite, le Grand rabbin de Kiev, Moché Asman, a conseillé aux Juifs de quitter le centre le capitale pour se réfugier dans des endroits plus sécurisés et suggéré aux écoles juives et aux centres culturels de fermer momentanément leurs portes. Les synagogues, elles, ont continué d'organiser leurs offices. C'est hélas une réalité : en 2014, la communauté juive d'Ukraine vit dans la tourmente. (1) On pourra lire à ce sujet mon ouvrage, écrit en collaboration avec Haïm Musicant : « Des hommes libres. Histoires extraordinaires de l'histoire de la LICRA. Éditions Bibliophane, 1987. (2) « Svoboda » est l'une des cinq composantes de la « Révolution » qui a chassé Viktor Janoukovitch du pouvoir.
A PROPOS DE LA VILLE DE
Rishon LeZion
Une ville où il fait bon vivre
Rishon LeZion a été fondée en 1882 en tant que village agricole, devenue depuis une ville prospère, divisée en 6 arrondissements et 28 quartiers sa population compte plus de 250.000 âmes dont 44.741 nouveaux immigrants et 70% d'habitants de moins de 40 ans. La ville est située au centre du pays (plaine côtière sud) et sa superficie est de 59.000 km² ; Rishon LeZion est la quatrième ville d’Israël, elle est à 13 km de Tel-Aviv et à 15 minutes en voiture de celle-ci. De nouveaux quartiers sont constamment créés, de nouvelles entreprises y ouvrent leurs portes, les zones de loisirs sont prospères et l’on constate d’importants investissements dans de nombreux domaines : éducation, sports, infrastructures, renouveau urbain, zones industrielles et zones hi-tech, parcs et jardins -‘poumons verts’, arts
et culture, préservation de l’environnement et enseignement supérieur de qualité. La promotion d’un style de vie sain, permet aux habitants de la ville de profiter d’une qualité de vie supérieure, d’une richesse culturelle, d’un système éducatif de qualité et d’emplois diversifiés. La ville a de nombreuses facettes; un centre historique bien préservé qui est le témoignage vivant des réalisations du sionisme, au côté d’immeubles résidentiels modernes, qui sont la preuve de la croissance accélérée de la ville au cours des deux dernières décennies. Et le tout en profitant de tous les avantages disponibles au Centre du pays.
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Emplois et entreprises La ville propose 3 centres d’affaires actifs et 5 autres sont en phase de développement – ceci afin de créer des emplois pour les habitants de la ville et de la région, leur éviter des déplacements longs et fastidieux et améliorer ainsi leur qualité de vie. En 2013 a été créé le parc technologique "RishonStartUp" dans le cadre de notre vision visant à transformer Rishon LeZion en nouveau grand centre d’affaires d’Israël . Ce parc se propose d’accueillir des start-ups et de nouvelles entreprises afin de permettre le développement des idées dans une ambiance d’innovation, de créativité et de collaboration, accompagnés par des mentors connus et expérimentés.
Éducation et enseignement 44.213 élèves étudient dans le système scolaire municipal, dans 301 crèches, 50 écoles primaires et 32 lycées répartis à travers la ville. La ville compte 5 écoles primaires religieuses et 7 écoles ultra-orthodoxes indépendantes. Études supérieures Depuis 1993 le Collège Académique de Management est établi à Rishon LeZion ; il s’agit d’un établissement prestigieux qui dispense un enseignement supérieur dans différentes disciplines dont : gestion, économie, médias, droit et informatique. C’est le plus grand collège supérieur du pays. Le Collège Académique attire des étudiants de tout le pays, et ses diplômés sont recrutés par les plus grandes firmes du pays.
Logements Rishon LeZion profite depuis les années 1990 d’un grand essor de construction, et la ville est toujours en tête du classement des grandes villes où il fait bon vivre. Un sondage national a constaté que près de 93% des habitants de Rishon LeZion étaient satisfaits de leur appartement, de leur quartier de résidence et de leurs rapports familiaux.!!! 70% des habitants sont propriétaires de leur appartement, plus que dans toute autre ville d’Israël. De nouveaux quartiers sont créés aux côtés des anciens. Près de 38% des habitants vivent dans les quartiers Est, 23% au centre-ville (ville ancienne) et 39% dans les nouveaux quartiers de l’Ouest, qui datent des 20 dernières années. Les nouveaux quartiers sont caractérisés par un fort pourcentage d’enfants et de jeunes couples. Les constructions modernes comptent des tours de prestige (équipées d’un lobby de grand luxe, gardiennage, salle de fitness, spa et vue sur la mer), dont le nouveau quartier de "Shaar Hayam", à proximité de la plage.
A PROPOS DE LA VILLE DE
Rishon LeZion
ville de Rishon LeZion en un centre culturel, de loisirs et de divertissements pour toute la famille.
Transports Sa proximité des grands axes routiers rend la ville accessible aux grandes villes du centre ; elle est proche à la fois de TelAviv et de Jérusalem. Deux gares ferroviaires la desservent : l’une à l’est de la ville et l’autre à l’ouest.
Culture et loisirs – La belle vie La plage et la Promenade de bord de mer – Rishon LeZion est fière de l’élégance de sa plage soignée qui se prolonge sur plus d’un kilomètre. A proximité de la Promenade, on trouve de nombreux restaurants, bars, cafés, loisirs et activités. A Rishon LeZion vous trouverez ; Superland, un Luna park des plus stimulants du pays, situé près d’un lac ; le Palais de la Culture où le public profite de spectacles, concerts et pièces de théâtre, avec le célèbre Orchestre Symphonique de Rishon LeZion ; Un zoo parmi les plus attractifs du pays avec près de 1000 espèces. Un Complexe de Cinéma avec plus de 52 salles (Cinema City et YES PLANET) – dont des salles IMAX et 4D, aux nombreux restaurants, magasins et autres divertissements ; Un Complexe Commercial (Le Centre en Or), des plus vastes et des plus réussis du pays ; un stade de football, des country clubs, des dizaines de parcs, jardins publics et ‘poumons verts’ - tous ces éléments transformant la
Religion, société et communauté La ville est dotée d’un réseau de 24 centres communautaires qui proposent des activités diversifiées dans des domaines tels que les arts, la danse, le chant, le sport, la création, les sciences, le théâtre, l’étude de langues étrangères, etc. De plus, la municipalité propose un réseau de bibliothèques, un Centre d’études et loisirs pour Adultes, une École des Parents et un réseau d’enseignement religieux avec des cours de Torah et de chant rituel qui prépare les jeunes pour leur Bar Mitsva. La ville compte plusieurs dizaines de synagogues, dont 70 de rite séfarade, et 26 dans lesquelles la prière est de tradition marocaine. Depuis 8 ans, une succursale de l’Union des Juifs du Maroc dispense dans la ville des activités visant à consolider la culture et le patrimoine des ressortissants de ce pays et à les transférer à la jeune génération. L’Union distribue également des bourses d’études aux étudiants nécessiteux. Accueil des immigrants Depuis le début des années 1990, Rishon LeZion a accueilli près de 45.000 immigrants, qui représentent près de 20% de sa population. Aujourd’hui encore la ville poursuit cette activité d’accueil: apprentissage de l’hébreu, premiers pas en Israël, orientation vers l’emploi, préparation au marché du travail et promotion de l’entreprise, médiation, droits individuels, événements culturels et loisirs, excursions en Israël, networking social, avantages et réductions, allègement des impôts municipaux, etc. Un Oulpan d’hébreu pour Olim (l'Oulpan "Ahva"), des plus avancés en Israël, a pour but d’enseigner l’hébreu rapidement et efficacement pour que les nouveaux venus puissent bien s’intégrer au sein de la société israélienne. L’Oulpan enseigne la langue du pays tout en facilitant l’intégration sociale et culturelle des nouveaux immigrants.
Le message du Maire - Dov Zur
« Rishon Lezion est une ville moderne, riche en histoire, où vivent côte à côte anciens et nouveaux immigrants. Elle possède un caractère particulier. Depuis près de 20 ans, la ville est en plein essor de construction, propose de nouveaux emplois ainsi que de nombreux services éducatifs, culturels, sportifs, sociaux et communautaires. Récemment, nous avons dépassé les 250.000 habitants. De nombreuses ressources sont investies dans le développement de la ville, pour une meilleure exploitation de son espace urbain, des transports vers les villes voisines, pour des créations d’emploi, et l’éducation de la nouvelle génération. En un mot : tout pour l’établissement d’une société plus sensible sur les plans social et écologique.!!!
Située au centre du pays et bénéficiant d'un accès rapide vers l’extérieur elle deviendra bientôt un centre d’affaires important tout en demeurant un endroit où il fait bon vivre.!!!!! L’Autorité Municipale pour l’Accueil et l’Intégration des Immigrants accompagne les familles d’immigrants dès leur arrivée, et met à leur disposition toute une gamme de services et de nombreuses activités dès la première année en Israël et par la suite aussi, en fonction des besoins. La décision d’immigrer en Israël et de recommencer sa vie n’est pas simple, mais je vous promets que nous ferons tous les efforts pour vous aider et faciliter votre intégration dans notre ville. » n° 28 - AVRIL 2014 - www.levhair.com - LPH
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ÉDUCATION
Propos recueillis par Magali Barthès
De nouveaux logiciels immobiliers pour les élèves de l’ORT Marseille A l’occasion de la signature d’un partenariat entre l’Organisation Reconstruction Travail (ORT) Marseille et la société ADAO GERCOP (*), les étudiants du BTS Professions Immobilières de cet établissement technique privé ont pu assister, jeudi 20 mars dernier, à une conférence sur "L’Immobilier et les technologies dans les années à venir ». L’opportunité de favoriser un peu plus l’insertion des jeunes dans le monde de l’entreprise. plus en plus difficile de masquer l’adresse du bien. Par conséDans le secteur immobilier, la maîtrise des technologies n’est plus un avantage, mais bien une exigence. Partant de ce constat, quent, les mandats exclusifs, qui consistent à mettre en avant des services pour vendre rapidement, se sont révélés d’une l’ORT a fait le pari de donner à ses étudiants un ancrage proimportance capitale pour les agences immobilières. En fessionnel. Esther Douieb, directrice de l’établissement, est contrepartie, le client est dans l’obligation de passer uniqueconvaincue de cette nécessité : « Même si nous ne sommes pas ment par le professionnel de l’immobilier préconisé. L’apen situation d’alternance, il faut établir des liens entre la forplication Google Insight se révèle être un outil très pratique mation et le secteur professionnel, pour connaître les tendances sur internet, reflet des tendances car les stages ne suffisent pas réelles. L’autre grand changement, depuis 2009, concerne la pour apprendre le métier ». Dudisparition du référencement tel que nous le connaissons au rant leurs deux ans d’études, les profit d’un référencement personnalisé. Par ailleurs, avec étudiants vont bénéficier d’une Google, l’expérience utilisateur s’est imposée comme un formation dispensée par les insoutil important. La géo localisation des produits devrait rétructeurs d’Immosoft et Immovolutionner la toile, avec l’arrivée sur le marché des lunettes Facile. Ces innovations doivent Google, en mai 2014. Parmi les autres nouveautés, figure révolutionner l’usage des mol’application Home Snap qui permet de rechercher un bien biles et smartphones. Commerimmobilier via la numérisation. A terme, le but pour les procial chez Immosoft, Philippe fessionnels est d’avoir une base de données commune, noCantalupo assure : « Notre présence tamment grâce au logiciel CRM, qui permet de gérer la sur Marseille date d’une trentaine d’années. Nous avons un rérelation client et de l’organiser tout au long de la vie. seau de clients dont l’intérêt est de voir des jeunes formés. Certains clients voudraient accueillir des stagiaires et envisager Désormais Internet est identifié par l’acronyme SOLOMO : même des embauches par la suite ». social, local et mobile. Pour plus d’informations : L’importance prise par les mandats exclusifs http://www.gercop.com/presentation.html Julien Gerster, directeur commercial d’Immo-Facile, s’est http://www.immosoft.fr/qui-nous-sommes.html fait l’interprète de ces nouvelles donnes qui vont modifier http://www.immo-facile.com. complètement la profession d’agent immobilier, en particulier sur les plans technologiques et juridiques. Avec la place (*) Regroupement d’éditeurs de logiciels immobiliers grandissante prise par les nouvelles technologies, il est de La société ADAO GERCOP a été avant-gardiste, en proposant dès 1988 des solutions de micro-informatique pour les activités de gérance et de copropriété. L’établissement d’un partenariat de l’ORT avec cette société est sans doute une grande satisfaction pour vous ? « L’objectif de l’ORT est de former des jeunes opérationnels dans le domaine de l’immobilier dès leur entrée dans le marché du travail. C’est dans cette optique que l’année dernière nous avons signé un partenariat avec la société ERA (**). Celle-ci nous a fortement recommandé de faire appel à ADAO GERCOP, qui regroupe deux sociétés directement liées à l’immobilier, à savoir Immosoft, spécialisée dans la création de logiciels de gestion immobilière et syndicats, et Immo-Facile, dédiée aux transactions immobilières. Ce partenariat avec ADAO GERCOP permet de poursuivre le processus de rapprochement avec l’univers professionnel en
initiant les étudiants aux outils qui leur seront indispensables dans la vie active. Par conséquent, ce partenariat est une grande innovation pour nous ».
Esther Douieb : « Ce partenariat est une grande innovation pour nous »
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Les professeurs de gestion, droit et transaction se sont préalablement formés sur ces logiciels ; quel a été leur retour ? « Ils en sont très satisfaits. Cette formation sur ces différents types de logiciels propres au secteur de l’immobilier est nécessaire pour les enseignants, mais elle reste onéreuse. L’ORT a donc pris en charge le contenu de cette formation continue ; nous comptons l’élargir aux étudiants ».
(**) ERA : Filiale française de Electronic Realty Associates ERA propose des services à des agences immobilières franchisées.
NOS AINÉS
Par Sandrine Alfon Sroussi
La mission de Haim Bendaho à la villa David :
Préserver une vie juive à tout âge et à tout prix
Quel est votre rôle au sein de la Villa David ? Par ma présence au sein de la Villa David, j’assure deux fonctions essentielles. Je m’emploie à développer un esprit de joie chaque jour. Je débute ma journée en passant dans chaque chambre avec le sourire et la bonne humeur. C’est primordial dans ma démarche, ainsi qu’il est dit « la joie détruit les obstacles ». A cela, s’ajoute une écoute active de chaque résident, et un esprit de partage. J’assure parallèlement au quotidien le bon déroulement de la cacherout, règle essentielle du judaïsme. Pour en avoir débattu avec les résidents, il apparait que c’est d’une importance capitale pour eux. La villa David leur garantit, par le travail et l’attention de ses équipes, une cacherout parfaite, service fondamental de cette maison de retraite cacher. Comme le disaient nos maitres il y a un régime pour le corps mais aussi un régime pour l’âme. Quels sont les moyens que vous utilisez pour préserver une vie juive chez ces personnes âgées en situation de dépendance ? Comme je viens de l’exposer, la cacherout permet aux résidents parfois en situation de dépendance d’être assurés du respect d’une vie juive au quotidien. D’autre part, nous avons la chance d’avoir une belle synagogue, pourvue de tout le né-
171, rue de Rome 13006 Marseille
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cessaire. Nous nous réunissons pour prier, mettre les tefillins, échanger des paroles de torah et se tenir au courant des fêtes. Nous célébrons chabat et les fêtes. Ce sera bientôt Pessah et l’occasion de se réunir autour du Seder. Le projet pédagogique de la Villa David est de permettre à chaque résident de vivre son judaïsme, en étant accompagné, sans contrainte. En effet, chacun est libre dans sa pratique, mais nous sommes là, à l’écoute. De cette façon, les résidents peuvent trouver un équilibre dans leur vie de tous les jours.
Qu’est-ce que cela apporte aux résidents et pourquoi est-ce important de perpétuer les traditions religieuses dans ces conditions ? Dans le judaïsme il n’y a ni résultat, ni objectif à atteindre. Mon seul but est de permettre que se crée un lien entre la personne et son créateur. Cela apporte aux résident un équilibre de vie au quotidien, mais aussi la possibilité, au travers des textes et de la pratique, de se remémorer des souvenirs, généraux ou plus intimes. Parfois un sourire, parfois une larme… L’important est de ne pas briser leurs habitudes, de leur permettre de poursuivre autant que possible leurs pratiques passées, une ligne continue, et ainsi, qu’ils éprouvent encore la satisfaction de l’acte accompli.
12, rue Charles Cazin 83980 Le Lavandou
6, avenue du Général De Gaulle 83980 Le Lavandou
COACH ET JUDAISME
Par Aaron Darmon
Voulez-vous être un Hiro ?
Il y a de fortes chances que vous n'ayez jamais entendu parler de Hiro Onada, soldat japonais de la seconde guerre mondiale. C'est bien dommage mais relativement compréhensible. En effet, il n'a jamais véritablement accompli d’actes de bravoure exceptionnels pendant la guerre. En fait, c'est plutôt l'après-guerre qui a fait de lui une célébrité. Enfin, je dis après-guerre mais c'est exactement le point délicat et insolite de cette histoire. Car notre Hiro, débarqué secrètement aux Philippines pour y lutter contre les forces alliées n'a pas été mis au courant des deux bombes atomiques qui ont mis fin à la guerre et ont contraint le japon à la soumission. Non, pas de Facebook, pas de Twitter et même pas de SMS. Personne ne pouvait le joindre pour le prévenir – et il a donc continué avec obstination à accomplir sa mission : récolter des renseignements (ah, et aussi à tuer des ennemis de temps à autre). Rien n'y a fait, pas les tracts envoyés sur la jungle où il se cachait, pas les émissaires qui sont parvenus jusqu'à lui – rien ni personne ne réussit à le convaincre de se rendre, tout et tous étaient suspects aux yeux de Hiro. Un an passa, puis deux, trois… Combien de temps pensez-vous qu'il s'est obstiné ? Réponse : ça lui a prit seulement… 29 ans avant de se rendre ! Vous avez bien lu, ce n'est qu'en 1974 qu'il accepta de déposer les armes, vêtu de son uniforme impeccable, son sabre de Samouraï à la main. La technique de Hiro Onada fut de camper sur sa position. Mais à la guerre, il y a aussi une tactique opposée : face à ceux restent sur la défen-
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sive, il a ceux qui vont de l'avant. Toujours, sans arrêt. De conquête en conquête, ces soldats enivrés par la victoire ont agrandi le territoire des empires, sans renforcer les positions acquises, en étiolant leurs forces et au prix de pertes douloureuses et cinglantes. Aveuglées par la soif de domination, combien d'armées glorieuses ont subi une cuisante défaite en voulant toujours aller plus loin sans jamais prendre le temps de s'arrêter pour consolider leurs bases… En fait, nous utilisons nous aussi des manœuvres semblables dans notre lutte pour la vie. Il y a les gens qui vivent sur la défensive et qui campent sans cesse sur leurs positions. Ils s'imaginent dans une guerre perpétuelle (même si en réalité elle terminée depuis belle lurette) et prennent tout le monde pour leurs ennemis. Ils construisent un bunker, s'y barricadent et vivent dans un sentiment d'hostilité permanent. Pour eux, toute nouveauté est source d'inquiétude, toute rencontre sociale est une agression potentielle. À l'opposé, il y a les fonceurs, ceux qui sont toujours en effervescence. Ceux qui ne prennent pas une seconde pour réfléchir ou pour respirer. Ils commencent toujours une nouvelle phase, un nouveau livre, une nouvelle carrière, un nouveau hobby, une nouvelle relation. Et bien sûr, ils ne finissent jamais rien. Pour eux, se reposer signifie mourir et ils ont besoin d'un mouvement perpétuel pour goûter à la vie. Nous connaissons tous des personnes qui ressemblent à ces caricatures. Il est assez facile de les reconnaître. Ce qui est plus difficile, c'est de se regarder soi-même et d'identifier les fortifications que nous avons construites et qui nous empêchent de grandir – et les courses-poursuites vers le futur, qui nous éloignent de nous-mêmes. La Torah nous enseigne que pour être cachère, un poisson doit posséder des écailles et des nageoires. Les écailles sont une sorte de carapace, une protection qui limite le mouvement mais qui crée un moyen de défense. De l'autre coté, les nageoires permettent d'avancer et de se diriger, elles représentent le mouvement. Pour vivre une vie heureuse et équilibrée (comme un poisson dans l'eau !) il faut donc apprendre à développer les deux tendances de manière harmonieuse sans privilégier l'une aux dépens de l'autre.
Aharon Darmon –Coaching individuel et de couple. Thérapeute. Hébreu/ Français. Apprenez à vous connaître et à utiliser votre potentiel. Tel : 0544636065. www.meemoosh.com aharon.darmon@gmail.com
EDUCATION
Par Laurence Bernheim
Rendre le bien-être à nos enfants : c’est souvent plus facile que ce que l’on croit !
« Qu’est-ce que j’aimerais redevenir un enfant, avec son insouciance et son bonheur facile ! Aucun souci, pas de responsabilités, bref, la belle vie » ! Qui n’a jamais pensé cela ? Mais si nous savions ce qu’est réellement la vie émotionnelle d’un bébé ou d’un enfant, pas sûr que nous réagirions de la même façon. Car si effectivement leur vie matérielle n’est pas très compliquée puisque leurs parents pourvoient à tous leurs besoins (matériels), il en est autrement d’un point de vue affectif. Nous parlons ici d’un enfant qui grandit dans une famille classique, dans un cadre plutôt équilibré. Alors a priori on ne comprend pas bien en quoi sa vie affective peut être compliquée. Il reçoit tout l’amour de ses parents, il est bien nourri, on fait attention à lui, il reçoit des cadeaux… Les choses ne sont pas si simples. Tout d’abord, comprenons que pour l’enfant comme pour l’adulte d’ailleurs, ce n’est pas l’événement lui-même qui crée une émotion négative, mais l’interprétation que l’on en fait. Un exemple très simple : un enfant dont la maman arrive après toutes les autres mamans pour venir le chercher à la garderie. Si l’enfant est ravi de ce retard qui lui permet d’avoir tout l’espace de la garderie pour lui, aucun problème. Si en revanche il interprète ce retard comme un manque d’amour ou un abandon, c’est alors une blessure qui se crée (si c’est la première fois que l’enfant ressent cette émotion), ou une blessure déjà existante qui est alimentée, renforcée.
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Et il en va ainsi de toute la vie de l’enfant, depuis son séjour dans l’utérus de sa Maman jusqu’à ses dix-douze ans, âge où le cortex pré-frontal (partie avant du cerveau) est enfin mûr et où le pré-ado est enfin outillé pour relativiser les événements qu’il vit. Mais plus d’une dizaine d’années de vie « émotionnelle brute » c’est long, très long ! Et cela en fait un nombre de blessures ou de blocages émotionnels qui se mettent en place. Le problème est que ces blessures et blocages ne disparaissent pas d’un coup de baguette magique, même lorsque le système nerveux est plus mûr. Ils sont là et bien là, enfermés dans l’inconscient, et régissent au quotidien les réactions du petit enfant, puis de l’enfant, de l’adolescent et enfin de l’adulte. Dans ce domaine, on ne peut espérer aucun miracle ! Rien ne disparaît spontanément. Ces difficultés émotionnelles subsistent jusqu’à ce qu’on vienne les extirper du fond de l’inconscient. Et le plus tôt sera le mieux, pour éviter que ces difficultés handicapent l’enfant et qu’il les transporte avec lui jusqu’à l’âge adulte. Même si certains sont sceptiques sur ce concept, il faut accepter que l’essentiel de nos difficultés comportementales et émotionnelles de notre vie d’adulte trouve sa source dans notre enfance. Alors lorsqu’un enfant met en place des comportements qui ne lui ressemblent pas (« il n’était pas comme cela avant ») : coléreux, craintif, manque de confiance, culpabilité, renfermé, agressif, désintérêt pour sa scolarité, hyperémotif, susceptible, souvent malade, agité…, c’est que ce sont ces blessures et ces blocages qui engendrent de tels comportements. Et ça, c’est la bonne nouvelle ! Enfin, ces blocages n’appartiennent pas à l’enfant. Ils se sont seulement greffés sur sa personnalité. En les supprimant, il retrouve sa vraie nature, sa vraie personnalité. C’est ce que permet la méthode du Dr Delatte, une méthode très douce, où le thérapeute détecte luimême les blessures et blocages émotionnels que l’enfant porte et les dissout un à un. En principe, à la suite de la première séance, l’enfant (bébé, très jeune enfant ou enfant) se sent déjà beaucoup mieux. Une éventuelle deuxième séance permet ensuite d’affiner le nettoyage émotionnel. Alors n’hésitons pas à offrir ce mieux-être à nos enfants ! 054-7007361 laucain@aol.com
LEV HAIR MAG 06 18 98 61 80
MÉDIAS - NOUVEAUTÉ
C'EST PARTI !
Par Guitel Ben-Ishay
Elle est sur les rails et émet sur le web depuis le 21 mars : la première radio francophone d’Israël, j'ai nommé Radio Futée ! À l'origine du projet Charles Benguigui, le célèbre directeur de Futé Magazine et non moins célèbre animateur dynamique, à la joie communicative. Il nous raconte tout sur ce qu'il compte bien faire devenir la radio israélienne de tous les Juifs Francophones dans le monde. dirigée par mon ami de toujours Lirone Chimoni. Pour ce qui est de la programmation de la radio et de la production sonore, je tire mon chapeau à la société Celestream avec Rémi Balouka, le maestro de RADIO FUTÉE. Un grand merci à Claudine Douillet, directrice du site alliance.fr, notre lien avec Judaïques Fm et pour son rôle dans les relations presse. Enfin, je me dois de souligner la contribution sans relâche de toute l’équipe de la rédaction de FUTÉ Magazine, et de sa directrice Sarah Uzan, que vous retrouverez aussi à l’antenne de RADIO FUTÉE.
Le Plus Hebdo : Tout d'abord, je crois qu'il ne faut plus vous appeler Charles mais Chmouel... C'est bien cela ? Chmouel Benguigui : Tout à fait. J'ai souhaité, avec le lancement du projet de radio qui me tient à cœur, utiliser à partir de maintenant mon prénom hébraïque. Voilà pourquoi à l'antenne je serai Chmouel Benguigui !
Lph : Comment est née RADIO FUTÉE ? C.B. : Je viens du monde de l'animation, de la radio et de la télévision. À 15 ans, j'animais déjà en France une émission de radio, et quelques années plus tard sur Europe 2. Puis pendant 10 ans j'ai travaillé au Club Med, dont deux ans comme directeur de l'animation sur des croisières. J'ai travaillé à TF1 avant de faire mon alyah. Cette radio est pour moi un rêve d'enfant qui me ramène à mes premiers amours et à mon domaine d'expertise. Pour concrétiser un tel projet, on ne peut pas se permettre d'improviser, et ce afin d’offrir de la qualité à l’antenne, en s'appuyant sur un réseau solide et un partenariat avec les plus grandes radios de France. Par ailleurs, c'est pour moi encore plus grand de le réaliser en Israël, cela s'apparente même à un devoir en tant que responsable d’un média. Je ne peux pas oublier le soutien inconditionnel de mon épouse Léa ainsi que de toute ma famille. Par ailleurs j’ai aussi eu la chance d’avoir à mes côtés, pour les ressources technologiques, la société Annatel
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Lph : Que peut-on entendre sur RADIO FUTÉE ? C.B. : J'anime la case 7h00-8h30, avec « Boker Or », qui permet aux auditeurs de découvrir diverses annonces dans des domaines comme l'emploi, l’alyah ou les loisirs, des coups de cœur et d'autres sujets à découvrir. Un flash info est diffusé toutes les heures. Une partie de nos émissions sont des retransmissions de chefs-d’œuvre radiophoniques grâce à des accords avec Judaïques Fm, Radio Shalom, RCJ, RCN, et radio Kol Haï en France. Nous proposons des plages horaires musicales avec des tubes, des nouveautés, de la bonne musique en un mot. Par ailleurs, nous avons conclu un partenariat avec le Collège Académique de Natanya afin d'offrir à nos auditeurs, tous les vendredis matins entre 10h et 13h30, un forum destiné aux Francophones. Nous y recevons des invités qui font l’actualité en Israël. Avner Uzan anime une rubrique quotidienne, sportive inédite et unique : le sport israélien en français. Avraham Azoulay, le directeur de LPH, intervient tous les deux dimanches, puisqu’à 17h est rediffusée la revue de presse qu'il présente sur la Radio juive de Toulouse, Radio Kol Haï. Certains de nos chroniqueurs de FUTÉ Magazine ont leur rubrique à la radio aussi, comme le Dr Marc Haviv. Enfin, Radio Futée fonctionne 24h/24 et à partir de « hatsot » jusqu'à 6h le matin, l'antenne est réservée à des divré Torah nonstop, puisque nous savons que pendant ces heures les portes du Ciel sont ouvertes.
Lph : Comment écouter RADIO FUTÉE ? C.B. : En se rendant sur le site www.radiofutee.com. Et grâce à Annatel, une application gratuite vous permet d’écouter votre radio sur vos smartphones. Je précise aussi que certaines de nos émissions sont diffusées à la radio sur Natanya et dans d'autres villes grâce à un accord avec 106 Fm.
PEOPLE
Shimon Peres, Nir Barkat et la « journée des bonnes actions »
fants ! Amir de The Voice 3, très impliqué dans l’association, nous a offert un concert magique révélant tant son professionnalisme, sa belle énergie, que sa sensibilité ! Des duos de choc, des invités surprise, et une belle présentation de l’association... Autant d’éléments qui ont révélé au public la profonde motivation des fondateurs d’organiser encore et toujours plus d’actions et d’événements pour rendre le sourire à ces enfants... Une très belle rencontre... à renouveler !
La piècede théâtre « Retour » en Israël
Le 11 mars dernier était célébrée à Jérusalem comme dans tout Israël, la « journée des bonnes actions », l’occasion pour plus de 28000 volontaires d’effectuer quelques opérations exceptionnelles. Deux personnalités se sont jointes à eux pour ces opérations : le Président de l’État Shimon Peres, et le maire de la ville Nir Barkat. Ils ont ensemble nettoyé et embelli le quartier de Talpiyot. Des oreilles d’Aman ont été confectionnées pour les enfants démunis, plus de 700 sandwichs ont été préparés pour les soldats et encore bien d’autres actes de rénovation et d’engagement pour la ville. Shimon Peres : « En ce jour, nous montrons le plus beau visage de la société israélienne, une société de volontaires ». Nir Barkat, quant à lui s’est déclaré impressionné mais pas surpris par le volontarisme des habitants de la capitale !
Le Gala Meouhadim avec Amir Haddad www.facebook.com/Meouhadim
Admirable, authentique et débordante d’énergie... sont les adjectifs récurrents illustrant au mieux la formidable soirée de gala orchestrée par Meouhadim et ses partenaires d’un soir. Au programme, un spectacle exceptionnel livré par des artistes de talent et une présentation exhaustive des actions de cette jeune et belle association. Les applaudissements retentissants du public étaient à la mesure de la qualité du show ! Dans une salle de concert sublime - au Musée d’Art de Tel Aviv, de grands chanteurs et humoristes se sont succédé pour nous faire vivre un spectacle de toute beauté. On ne pouvait que ressentir la volonté profonde des artistes présents de s’associer aux bénévoles de Meouhadim afin de contribuer au succès de la soirée placée sous le thème du Hessed et des en-
Carton plein pour la tournée de la pièce de théâtre ‘Retour’ jouée à Tel-Aviv, Netanya, Raanana, Ashdod et Jérusalem et qui a fait salle comble dans chaque ville. La pièce écrite par André Djaoui et Philipe Grimbert et interprétée par JeanPierre Benaym et Gabriel Villa sera désormais en tournée dans toute la France, et l’on parle même d’une adaptation au cinéma. Mais chut…
« Il était une foi »
Une pièce de théâtre qui se joua à guichet fermé... Merci «votre rêve Events». Le su ccè s fut tel que troubadours et chevaliers reprirent le collier pour diffuser la nouvelle à tout le royaume. Merci aux dames comédiennes et à la troupe qui les entoura. Bravo à Sylvie Haddad qui a écrit et mis en scène la pièce !
Le Plus Hebdo : les Chinoises l’adorent ! (testé et approuvé !) Un événement ? Une photo insolite ? Envoyez-nous quelques mots et une photo ! À l’adresse mail : shragounet@gmail.com
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HUMOUR - RENCONTRE
Par Guitel Ben-Ishay
Israël Katorza « Louis de Funès m'a beaucoup influencé »
Nous souhaitions vous présenter ou de vous faire davantage connaître l'un des plus grands comiques israéliens : Israël Katorza. Israël est né à Paris en 1968 de parents venus d’Algérie. En 1972, la famille entame son dernier exil en faisant son alyah pour s'installer à Ashdod où Israël grandit. Il commence sa carrière de comédien après son service militaire, et le début des années 1990 marque la consécration sur la scène comique israélienne. Il devient l'un des « stand-upistes » les plus appréciés du public et enchaîne spectacles et passages à la radio et à la télévision. Zoom sur un spécialiste de l'humour... Le Plus Hebdo : Quelle influence vos origines francophones ont-elles sur vous ? Israël Katorza : Il est évident que le fait que je sois né en France de parents français m'a influencé et continue de le faire. Le français est ma langue maternelle, mon éducation est très européenne. J'adorais regarder des films français, en particulier ceux avec Louis de Funès. Sa façon d’être drôle en associant textes et jeu physique est un modèle pour moi. Je crois que cet homme est à l'origine de la vocation chez moi, il est celui qui a eu sur moi la plus grande influence dans le domaine.
L'humoriste doit savoir se fixer des limites, l'humour ne doit en aucun cas servir à blesser quelqu'un ou une catégorie de personnes, il ne doit jamais être raciste
Lph : Aujourd'hui encore vous êtes lié à la scène comique française puisque vous êtes un très bon ami de Gad Elmaleh... I.K. : Oui, nous sommes proches avec Gad. Récemment, il a fêté ses quarante ans et j'ai fait le déplacement pour y participer. Par ailleurs, il vient pour mes spectacles et je tiens à assister aux siens aussi. Il m'a fait monter sur scène lors de son dernier passage à Tel Aviv. Et je serai d'ailleurs en France pour assister à son prochain spectacle.
Lph : L'humour juif existe-t-il vraiment selon vous ? I.K. : Absolument ! La preuve, il y a dans le monde une grande proportion de comiques juifs ! Il existe apparemment dans le cerveau juif une fonction particulière par rapport à l'humour qui nous a permis d'affronter des périodes sombres, comme la Shoah, et de les surmonter. En Israël c'est pareil : la vie n'est pas tous les jours facile et pourtant on aime rire et faire rire. Ceci dit, quand je suis monté sur scène avec Gad Elmaleh devant un public francophone, j'avoue que j'ai eu des sensations différentes. Il est plus facile d’accès que le public israélien. Lph : En quoi les deux publics ont-ils un humour différent ? I.K. : Les Israéliens sont plus exigeants, je pense. Ils ont toujours un regard critique, vérifient chaque petit détail et ne veulent surtout pas qu'on les prenne pour ce qu'ils ne sont pas ! Ce qui fait que pour réussir un comique israélien doit certainement fournir un travail
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HUMOUR - RENCONTRE plus approfondi, plus long : le public aime voir que l'on a bien réfléchi à notre sujet. D’ailleurs si Gad réussit aussi bien en France, c'est certainement parce qu'il a adopté cette façon d'aborder sa profession et son public.
Lph : La France a été récemment secouée par une polémique autour d'une personne se définissant comme « humoriste » mais qui en réalité passe des messages antisémites sous couvert de l'humour. Pensez-vous que l'on peut rire de tout ? I.K. : J'ai entendu parler de cette histoire. À vrai dire, au premier abord, je peux comprendre que l'on revendique une certaine liberté dans l'exercice de l'humour. Mais ce que je pense vraiment, c'est que chaque comique doit savoir qu'il existe des limites et doit se les fixer. L'humour ne doit en aucun cas servir à blesser quelqu'un ou une catégorie de personnes, il ne doit jamais être raciste. Bien entendu, on peut rire de beaucoup de choses : on peut rire des Juifs, certains comiques ici rient des Arabes. Moi-même, j'ai plusieurs fois rencontré des Arabes qui m'ont demandé de faire des blagues sur eux : c'est une façon de les prendre en considération mais jamais en étant offensant ou insultant.
Lph : Et vous, quels sont vos thèmes de prédilection ? Sur quoi aimez-vous faire rire ? I.K. : J'aime faire rire sur ce qui me fait rire. Mes sujets favoris sont les rapports entre l'homme et la femme au sein du couple, les enfants, la famille. Tout cela m'amuse beaucoup. Par ailleurs, je relève les éléments de la vie quotidienne et de la société qui m'agacent et je leur donne une touche comique : cela peut être quelque chose qui m'a contrarié lors d'une visite à l’hôpital ou d'un passage au supermarché ou encore lorsque je retire de l'argent au distributeur automatique !
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Lph : Est-ce le rôle du comique de porter un regard critique sur la société ? I.K. : Selon moi, c'est tout à fait cela son rôle. En observant les bonnes choses et les dysfonctionnements, le comique peut passer de nombreux messages. En les exprimant avec humour, il les passera en douceur avec d'autant plus de force et d'influence que par n'importe quel autre biais.
Il existe apparemment dans le cerveau juif une fonction particulière par rapport à l'humour
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Par Guitel Ben-Ishay Lph : Depuis plus de vingt ans que vous exercez ce métier, a-t-il évolué ? I.K. : Évidemment, on évolue avec son temps. Certains sujets que j'aborde aujourd'hui ne me seraient même pas venus à l’idée il y a quelques années. Néanmoins, certains thèmes sont éternels.... Qu'estce qui a changé dans les rapports de couple ? C'est toujours la femme qui dirige et le pauvre homme qui se plaint... !!! Non ?!!
L'accent français : il peut vous paraître comme un handicap, une source de difficultés pour vous intégrer. Eh bien, je vous le dis : ne le perdez surtout pas ! Lph : On a l'impression que la morosité gagne du terrain, qu’on serait moins capable de rire aujourd'hui. C'est ce que vous ressentez ? I.K. : Non, pas du tout. C'est vrai, nous vivons dans un pays qui connaît certaines difficultés et cela influe sur la mentalité, les comportements. Mais nous savons toujours autant rire et nous voulons toujours rire. Pour ma part, je ne constate pas de lien entre actualité et fréquentation de mes spectacles. Au contraire ! Je reconnais que plus la situation semble compliquée, angoissante, et plus les salles sont fréquentées ! Bien évidemment, je préférerais une actualité plus calme et plus pacifiée, et que les gens viennent rire toujours aussi nombreux encouragés par une atmosphère positive.
Lph : Auriez-vous un message particulier pour la population francophone d’Israël ? I.K. : Ces derniers temps, j'observe que de plus en plus de Français montent en Israël. Je le vois au sein de ma propre famille : beaucoup de mes oncles et tantes ont fait leur alyah. Je remarque que certaines choses les perturbent ici, en particulier lorsqu'ils sont confrontés directement à la mentalité israélienne. Par exemple ma tante ne comprend pas le manque de ponctualité des Israéliens. Je lui explique que la montre israélienne n'est pas la même que la montre française : ici, une minute c'est un jour et deux minutes deux jours... ! Alors c'est un de mes messages : être patient avec les Israéliens qui ne possèdent pas la même notion du temps.... ! Et autre chose, l'accent français ! Il peut vous paraître comme un handicap, une source de difficultés pour vous intégrer. Eh bien, je vous le dis : ne le perdez surtout pas ! Il est si charmant, conservez-le précieusement ! n° 28 - AVRIL 2014 - www.levhair.com - LPH
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Préparation
Ingrédients
- 6 cuillères à soupe d'huile d'olive - 6 gousses d'ail - 1 piment piquant vert coupé en petits morceaux - 1 poivron rouge - 8 tomates épluchées - 4 courgettes - 5 gros champignons frais - 1 cuillère à café de harissa - Sauce chili doux - Sel - Poivre noir - Paprika - Une demi- cuillère à café de curcuma - 4 feuilles de laurier
C’est toujours le même fermier qui rapporte le plus de lait à la fromagerie. Pourtant tout le monde sait dans le village qu’il ne possède que quelques vaches. Alors comment fait-il ? Intrigués, ils décident d’aller lui poser la question : - Mais comment fais-tu pour obtenir tant de lait avec si peu de vaches ? C’est quoi ton truc ? - Oh ! C’est tout simple... - Je le savais ! Tu utilises des produits spéciaux. - Mais non... où vas-tu chercher ces idées. Des produits spéciaux pour les vaches, mais non ! - Alors comment ? - C’est simple, le matin quand je vais traire mes vaches, pour les motiver je leur pose toujours la même question : « Alors mes petites ! Ce matin, qu’est- ce que vous me donnez ? Du lait ou du steak » ?
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Coupez tous les légumes en petits morceaux et lavez-les bien. Mettre l'huile dans une grande poêle. Coupez l'ail et le mettre dans la poêle - faire frire soigneusement (sans brûler). Ajoutez le piment piquant vert et mélangez. Ensuite ajoutez la harrisa. Ajoutez les champignons, mélangez et ajoutez progressivement tous les légumes en mélangeant. Épicez et ajoutez les feuilles de laurier. Pressez sur la bouteille de chili doux 7 à 8 fois puis remuez. Cuire à découvert à feu doux pendant une heure (environ) et remuer de temps en temps afin que les légumes ne brûlent pas. Le goût est doux au début et ensuite devient piquant. Peut être mangé chaud ou froid. Bon Appétit Blog de Brigitte : brigitte111.centerblog.net
Deux hommes sont attablés à un bar et discutent : - Où es-tu né ? - À Ajaccio. - Ah ? Moi aussi ! - Dans quelle clinique ? - À la Miséricorde. - Ça alors, moi aussi ! - Et quel jour es-tu né ? - En 1980, la veille de la Saint-Jean. - C'est incroyable ! Moi aussi ! Un homme entre au café et dis au barman : - Bonjour, alors quoi de neuf aujourd'hui Dumè ? - Rien, sauf que les jumeaux sont complètement bourrés... !
Trois amis causent. Le premier dit : « ma femme a lu l’histoire des deux mousquetaires, elle a fait des jumeaux ». Le second : « la mienne a lu un livre sur la trinité, elle fait des triplés ». Le troisième se met à pleurer car sa femme est enceinte et elle est en train de lire « Alibaba et les 40 voleurs ».
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Le logement en Israël Pour les nouveaux immigrants âgés de 18 à 35 ans, il existe différents programmes d'intégration comprenant le logement. Ce dernier est payant, à la charge du nouvel immigrant.
d’utilisation de Yad2* créés par le site www.tel-avivre.com. L'avantage de ces sites est que le choix et les prix correspondent au marché. www.winwin.co.il www.homeless.co.il www.Yad2.co.il *Lexique immobilier : tel-avivre.com/2012/06/27/lexique-immobilier/ *Guide d'utilisation de Yad2 : tel-avivre.com/2012/06/09/yad-2/
Tous les autres olim doivent trouver par leurs propres moyens un logement à louer ou à acheter. Avant de faire votre Alyah, vous pourrez choisir de faire un "voyage d'étude" afin de trouver un logement. Cela impliquera certainement de le garder vide jusqu'à votre Alyah quelques semaines ou mois plus tard mais vous permettra au moins d'avoir votre logement à l'arrivée, ce qui facilitera notamment la réception de votre cadre. Vous pourrez sinon choisir de résider chez des proches dans un premier temps et de chercher un appartement une fois que vous aurez fait votre Alyah.
La recherche Après avoir choisi la région ou la ville dans laquelle vous souhaitez habiter, il faudra déterminer si vous préférez louer ou acheter et entreprendre des recherches dans ce sens. Il est assez facile en Israël de trouver des agents immobiliers parlant le français (ou au moins l'anglais), et des sites internet francophones existent, mais les biens proposés se situent généralement dans la fourchette haute du marché. C'est pourquoi nous vous conseillons de consulter les 3 sites israéliens ci-dessous, en hébreu, qui proposent d'ailleurs toutes sortes d'autres offres (jobs, voitures, objets d’occasions…). Afin de vous y retrouver plus facilement, essayez de vous faire aider lors de votre première utilisation, vous pourrez ensuite répéter les mêmes actions par vous-mêmes. Vous pouvez également consulter le lexique immobilier* ou le guide
La location • En menant des recherches sur Internet, vous serez mis en relation avec un agent immobilier et vous pourrez visiter des appartements. La commission de l'agent immobilier est d'environ un mois de loyer. • Le contrat (qui est l'équivalent du bail français) se fait de particulier à particulier et généralement pour une période d'un ou deux ans, éventuellement renouvelable. Habituellement, les propriétaires vont demander deux ou trois mois de caution sous forme de garanties bancaires et douze chèques antidatés qui seront déposés à la banque suivant la date indiquée sur le chèque. Ils peuvent également parfois demander des garants. • La location en Israël est plus facile qu'en France (moins de documents sont demandés et les procédures plus souples), de la même façon, il est beaucoup plus facile de mettre fin à un contrat ou d'expulser un locataire qui ne paierait pas son loyer.
L'achat • Le prix est négocié directement entre l’acheteur et le vendeur ou par l’intermédiaire de l’agent immobilier. Il est préférable de négocier la commission de l'agent au préalable. Cette commission est négociable et ne doit pas dépasser 2% de la valeur du bien HT. • Si vous avez choisi d'acheter "sur plan", c'est-à-dire dans un immeuble pas encore construit ou en cours de construction, vous serez certainement reçus par le "kablan" (constructeur ou promoteur). Attention, l'achat sur plan requiert une attention accrue et de nombreuses vérifications. L’avocat devra notamment vérifier les permis de construire, l’inscription du bien, les garanties bancaires du kablan, etc. Il faut impérativement être représenté par votre propre avocat et ne pas accepter d'être représenté par l'avocat du kablan (qui vous proposera sûrement ses services…). n° 28 - AVRIL 2014 - www.levhair.com - LPH
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• Pensez à faire une évaluation du coût total de l'acquisition en incluant les frais annexes : Au prix du bien, il faut ajouter la commission d’agence (jusqu'à 2%), les honoraires de votre avocat (et de celui du kablan dans le cas d'un bien neuf) qui varient entre 0,5 et 2%, les frais bancaires pour le crédit (0,25 à 0,6%) et la taxe d’acquisition pour laquelle le nouvel immigrant peut bénéficier de réductions échelonnées en fonction du prix du bien. S'il s'agit d'un achat "sur plan", les paiements seront généralement indexés au coût de la construction. Cette indexation ajoute au prix de l'appartement une somme non négligeable pouvant aller jusqu’à 4-5%. • L'avocat en Israël est le garant de vos intérêts et remplit la fonction de notaire : vérifications juridiques, contrat, déclaration fiscale, inscription officielle de la pleine propriété et assistance lors de la signature. Il est donc conseillé de s’adresser à un avocat israélien spécialisé et expérimenté dès le début de la transaction. • Le prêt bancaire : Pour l'achat d'un bien immobilier, le nouvel immigrant devra avoir un apport d'au moins 35-40%. Notez qu'il n'existe pas de prêt à taux zéro et que pour obtenir le prêt, vous devrez justifier de vos revenus. Vous pouvez aussi faire jouer la concurrence entre les banques pour obtenir les meilleures conditions. Un courtier ou votre avocat peut s’en charger pour vous. L'hypothèque est évaluée en fonction de la capacité de remboursement de l'emprunteur. Parmi ses avantages de nouvel immigrant, un Olé peut demander une partie du prêt hypothécaire, à hauteur de 20 000 euros, à un taux fixe de 3%. Si toutefois un taux plus favorable est proposé par les banques, il ne sera pas intéressant de faire usage de cet avantage. Cette partie du prêt hypothécaire ne peut être comprise dans l'apport personnel. • Contrairement à la France, en Israël, le prêt immobilier évolue (souvent à la hausse) car il est toujours indexé au coût de la vie et en général à un autre indice. C'est pourquoi il est essentiel de bien négocier son crédit et donc si nécessaire de faire appel à un courtier. • Attendez d'obtenir un accord préalable à la banque avant toute signature de contrat car contrairement à la France, ne pas obtenir un financement bancaire
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www.jewishagency.org n’est pas une clause suspensive. La banque ne donnera son accord définitif et ne débloquera aucune somme tant que son expert n’aura pas fait une estimation du bien. • Vous pouvez aussi emprunter auprès d’une banque française pour un bien immobilier en Israël à condition de pouvoir mettre un bien en garantie situé en France et libre de tout hypothèque. • La signature du contrat : Les modalités des transactions immobilières en Israël sont définies par contrat et non par des lois. Il faut donc que celui-ci soit le plus précis possible car c’est lui qui fera foi en cas de litige. Ne signez donc pas d’avant-contrat ou tout autre document qui serait susceptible de vous engager vis-à-vis du vendeur. Seul le contrat rédigé et négocié scrupuleusement par votre avocat vous engagera alors de façon définitive.
A savoir Pour chacune des factures suivantes (sauf l'électricité), vous devez vous inscrire auprès de votre municipalité à moins qu'en tant que locataire, votre propriétaire ait fait les démarches de changement de noms pour vous. • L’impôt local ou "Arnona" recouvre à la fois la notion d’impôt foncier et de taxe d’habitation. Il est dû par l’occupant effectif du bien immobilier, qu’il s’agisse du propriétaire ou du locataire. Le montant est fonction du lieu ou vous habitez (ville, quartier) et il doit être payé tous les deux mois ou en une fois d’avance pour l’année, par carte de crédit dans n’importe quel bureau de poste ou par internet. En tant qu’Olé 'hadach, vous bénéficiez d’une réduction significative sur 12 mois à faire valoir au cours des deux premières années de votre Alyah. • L’eau : En général, c’est la municipalité qui gère l’eau. L’eau est une ressource rare en Israël, donc il existe un quota d’eau (5m3 par personne pour 2 mois), et le prix est calculé en fonction du nombre de personnes occupant le logement. Si vous utilisez plus que le quota, le surplus de consommation est soumis à une majoration. Il est donc très important au moment où vous vous enregistrez à la mairie de préciser le nombre de personnes occupant le logement (à actualiser à la naissance d’un enfant). • L’électricité : Vous devez vous inscrire par téléphone en composant le 103. Vous recevrez un facture tous les 2 mois que vous pourrez payer par téléphone, internet, ou à la poste par carte de crédit. • Le gaz : Si votre appartement est ancien, vous devrez probablement utiliser des bombonnes de gaz. Si votre appartement est récent le gaz est directement acheminé par les conduits dédiés. La facture est bimensuelle, vous pouvez la régler dans la plupart des cas par téléphone, par internet, à la poste ou à la banque.
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Propos recueillis par Isabelle Azeroual
Trois questions à Yossi Hadad
responsable des quartiers francophones en construction à Yavneel, rencontre sur le terrain D’ici deux mois, juste après les fêtes de Chavouot, les premières familles francophones devraient aménager dans leurs nouvelles maisons situées au pied des collines verdoyantes de Galilée. Pour l’heure, les travaux battent leur plein, les négociations aussi. Meilleure qualité au meilleur prix, rien n’est laissé au hasard par cet homme d’affaires rigoureux, habitué à naviguer entre de redoutables constructeurs israéliens et des clients francophones exigeants par nature. Ici, chaque jour semble un combat, et si l’on en sort vainqueur, c’est parce que le regard bienveillant du Rabbi qui scrute le bureau y est certainement pour beaucoup. Tour d’horizon d’un projet francophone ambitieux au sein d’une paisible moshava… Pour tous renseignements complémentaires concernant l’acquisition d’un terrain agricole, d’un terrain constructible ou d’une maison clés en main, contactez le bureau au 04 62 55 770 et 058 5 580 770 En France : 01 77 47 92 88 email : yavneel israel@gmail.com
Pour en savoir plus sur la vie à Yavneel, loisirs, emploi, éducation, consulter le blog de Yavneel infos : yavneel. blogspot.co.il
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Pourquoi avoir choisi Yavneel, ce petit village d’environ 4000 habitants, situé au cœur de la Galilée pour réaliser ce grand projet francophone ? Parlez-nous de ses atouts ? C’est tout d’abord un véritable havre de paix ! Avec une population qui correspond bien à l’ouverture d’esprit des juifs français, ici des hommes et des femmes de différents degrés de pratique religieuse vivent côte à côte : La communauté Loubavitch, les Breslev, les religieux sionistes, les traditionnalistes, les laïcs…Vous trouverez de tout à Yavneel où le mot d’ordre est le respect de l’autre. Géographiquement, Yavneel se situe au cœur de notre verte et paisible Galilée, à dix minutes seulement de Tibériade, et 35 minutes de Tsfat. D’Avril à Novembre, le climat est chaud, de sorte que les bains dans les eaux douces de la Kinneret et du Jourdain, à quelques kilomètres, sont un grand bonheur. C’est également une région en plein développement, accessible pour des familles modestes ou de jeunes couples. On peut enfin avoir sa maison en Israël à un prix abordable. Nous construisons de véritables villas de 4 pièces, 90 M2, sur un terrain de 435 M2, avec piscine, à des tarifs défiant toute concurrence.
Yavneel bientôt classé ville d’intégration prioritaire pour les Olim de France est-ce possible ? Le maire Rony Cohen semble très actif à ce sujet et vous accompagne dans de nombreux déplacements à l’étranger… En effet, le maire s’investit beaucoup à nos côtés et soutient l’effort d’intégration de tous les Olim de France ou d’ailleurs –de nombreux anglophones résident ici. Actuellement, la municipalité prépare un package d’avantages destinés aux futur olim s’installant à Yavneel : Réductions importantes sur les frais de scolarité, de transports, d’abonnements sportifs et culturels, exemption puis réduction de l’Arnona les premières années (la taxe locale obligatoire pour lo-
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cataires et propriétaires), réduction de 13% de l’impôt sur le revenu. Pour devenir une ville d’intégration à part entière et bénéficier par exemple d’un Oulpan sur place, il faut compter 100 familles d’olim. A ce rythme, nous espérons y arriver prochainement. D’ores et déjà, des jeunes filles francophones volontaires effectuant leur service national proposent gracieusement de l’aide aux devoirs pour les enfants afin de mieux les accompagner dans leur premiers pas au sein du système scolaire israélien. Là encore, différentes tendances et choix éducatifs sont possibles sur place ou avec car de ramassage scolaire.
Quelles sont les avancées concrètes sur le terrain ? Combien de familles ont déjà acquis un terrain ou une maison pour y couler des jours heureux ? D’où viennent-elles et quelles sont leurs principales motivations ? Actuellement, 80 familles sont parties prenantes du projet, déjà propriétaires d’un terrain agricole ou constructible, ou d’une maison en cours de construction. Il s’agit de francophones vivant déjà en Israël, ou de familles juives de France, notamment de Marseille, Paris, Lyon. Parmi elles, une trentaine envisage de s’installer à Yavneel d’ici maximum deux ans. D’autres ont choisi d’investir pour leurs enfants, poussées par le besoin d’assurer leur sécurité, face à un climat de plus en plus difficile pour les juifs en France. Ces familles ne sont pas forcément pressées de venir mais tiennent à avoir leur «refuge» pour les générations à venir. Elles se tournent alors vers l’acquisition de terrains agricoles, qui deviendront constructibles dans dix ans ou plus. Enfin, nous venons d’obtenir le permis de construire, au cœur du lotissement, pour un large centre communautaire francophone Habad, le 770, bien évidemment ouvert à tous ! Ainsi, à Yavneel, avoir son bout de terre, une terre qui nous est si chère à tous, est un rêve qui devient jour après jour, réalité…
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Avantages exceptionnels sur la fiscalité immobilière en Israël
Au début de l’année 2014, de nouvelles lois fiscales sont entrées en vigueur en Israël, réduisant considérablement le champ d’application des exemptions classiques de la taxe sur la plus-value en Israël. Parallèlement à cela, des mesures transitoires permettent aujourd’hui de pouvoir vendre deux appartements tout en profitant d’une exemption partielle qui s’avère selon les cas très conséquente.
1. La teneur de la réforme : l’exemption de taxe sur la plusvalue immobilière, accordée traditionnellement une fois tous les quatre ans a été abolie au 1e janvier 2014, laissant place à une imposition forfaitaire de 25% sur les plus-values pour tous les vendeurs possédant plus d’un bien. De même, après cette date, l’exemption est désormais réservée aux Israéliens ou aux étrangers prouvant qu’ils ne possèdent pas d’autre bien ni en Israël ni dans leur pays de résidence.
2. La période de transition : jusqu’à la fin 2017, il est possible pour les propriétaires de plusieurs biens et/ou pour les étrangers, de profiter encore de mesures transitoires. Ainsi, les personnes qui auraient pu être éligibles à la traditionnelle exemption tous les quatre ans avant la réforme peuvent aujourd’hui vendre, durant la période transitoire, et sous certaines conditions, deux appartements d’habitation, tout en
bénéficiant d’une exemption partielle. Le calcul de la taxe se fera alors de façon linéaire et proportionnelle à la durée de détention du bien. Quant à ceux qui n’auraient été en droit de demander aucune exemption avant la réforme, ils peuvent aujourd’hui vendre un appartement selon cette règle. 3. Les cas privilégiés : puisque la taxe sur la plus-value est calculée au prorata du nombre d’années de détention du bien, et ne s’applique effectivement que sur la période d’après le 1e janvier 2014, il est essentiel de noter que pour un appartement acquis il y a longtemps la taxe peut être encore aujourd’hui minime voire quasi nulle. Ainsi, plus les biens sont vendus tôt à partir 1e janvier 2014, moins la part de la période imposée sera importante. Dans tous les cas et au regard des réformes votées il est plus que recommandé pour les étrangers et/ou les détenteurs de plusieurs appartements en Israël de profiter de l’occasion de vendre au plus tôt leurs biens dans le cadre de cette exemption partielle qui peut se révéler parfois presque totale. Publié à titre d’information générale, ne constitue pas une consultation juridique personnelle.
Les avantages de l’investissement locatif en Israël
Vous désirez acquérir un bien en Israël mais vous hésitez encore sur sa destination : vacances, alya, location ? Sachez que l’investissement locatif en Israël est bien plus souple qu’en France juridiquement et il peut donc s’avérer plus facilement lucratif.
de location saisonnière, l’imposition est pleine et marginale, et cela en fonction de l’ensemble de vos revenus en Israël.
2. La fiscalité applicable aux loyers : en Israël, les revenus provenant de loyers d’habitation sont exemptés jusqu’à un total d’environ 4900 shekels. Au-delà, il est possible d’appliquer un taux forfaitaire de 10%. Attention, ce régime fiscal très avantageux concerne les propriétaires particuliers et uniquement les locations résidentielles. Si vous louez un local commercial ou si vous vous lancez dans un commerce
D’un point de vue juridique et fiscal, Israël offre donc des avantages exceptionnels pour les investisseurs. Quant au plan économique, selon la ville, on peut en Israël obtenir un taux de rentabilité très compétitif par rapport à d’autres pays.
1. Les conditions du bail de location : En Israël, il n’y a pas de contrat standard, ce qui signifie que d’une part il faut être très prudent avant la signature d’un bail pour en comprendre toutes les implications juridiques, mais que d’autre part tout est permis et ainsi on peut y insérer des conditions très flexibles. En Israël, vous pouvez obtenir des garanties conséquentes lors de la signature du contrat. De plus, les procédures d’expulsion sont simplifiées et un bon contrat surpasse en général la loi.
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3. L’investissement commercial : Il a longtemps été déconseillé d’un point de vue fiscal d’acquérir et/ou de louer un bien commercial pourtant loué plus cher au mètre carré. On entend par commercial un bien détenu par une société et/ou un bien exploité par une activité commerciale et/ou une location d’habitation saisonnière par exemple. Aujourd’hui, ce n’est plus toujours le cas car les réformes fiscales sont telles, que souvent, les avantages fiscaux octroyés sur les appartements résidentiels par rapport aux biens commerciaux n’ont plus d’impact. Dans ce cas, l’étude d’une optimisation fiscale vous permettra d’investir dans un bien au rapport locatif plus élevé sans y perdre au niveau fiscal.
Publié à titre d’information générale, ne constitue pas une consultation juridique personnelle.
Acheter un appartement sur plan : conseils et explications
Vous avez décidé d’acheter un appartement sur plan auprès d’un promoteur. Les conseils qui suivent pourront vous éclairer sur le processus en Israël.
1. La demande préalable : alors qu’il est en général conseillé lors d’une transaction immobilière de ne rien signer avant le contrat définitif, les plupart des promoteurs exigent la signature d’une demande préalable accompagnée d’un acompte avant même lecture du contrat proposé. Il est très important dès cette phase de se faire accompagner par votre propre avocat qui pourra négocier la restitution de cet acompte et le désengagement en cas de rétractation, ainsi que les conditions de conclusion du contrat à signer.
2. Les garanties et le contrat: la loi israélienne encadre strictement les achats sur plans. Aussi, il est nécessaire pour un promoteur ayant perçu plus de 7% du prix d’un appartement, de fournir à l’acheteur une caution. Dans le cadre de la négociation du contrat, il faudra donc vérifier notamment la teneur de la garantie octroyée en fonction du cas et du risque du projet, mais aussi les délais, les pénalités, les conditions de paiement et l’indexation du prix, et surtout le permis de construire et l’engagement contractuel des plans proposés.
3. L’inscription : Contrairement à ce qui se passe en France, au moment de l’achat, la division des lots n’est pas encore enregistrée. Parfois même, en cas de revente après achèvement des travaux, l’inscription des appartements n’est pas finalisée. Dans ce cas, l’acquéreur obtient un engagement contractuel et souvent une mention sur le terrain mais il ne sera inscrit officiellement comme propriétaire de son appartement au Tabo (cadastre) qu’après enregistrement de l’ensemble des lots, fait par l’avocat du promoteur. Il est donc nécessaire de suivre le déroulement du projet jusqu’à l’inscription de la propriété, ce qui peut durer des années. Un achat sur plan est une belle est longue aventure qui se termine souvent bien. Toutefois, il faut être vigilent et bien conseillé. L’avocat du promoteur représente avant tout les intérêts de ce dernier, et ce même s’il vous est demandé de régler ses honoraires. Il est plus que recommandé d’être accompagné par votre propre avocat qui lui seul défendra vos intérêts. Publié à titre d’information générale, ne constitue pas une consultation juridique personnelle.
7 conseils pour acheter un appartement en Israël
Vous avez décidé d’acheter un appartement en Israël. Les conseils qui suivent pourront vous éviter des surprises et vous éclairer dans ce projet si important.
1. La recherche du bien : Regardez lors de la visite des lieux les constructions qui demandent une attention particulière (une pièce sur le toit, un appartement divisé en deux, une pergola dans le jardin), et faites en part à votre avocat pour en vérifier la légalité.
2. Le rôle de votre avocat : Vérifications juridiques, contrat, déclaration fiscale et inscription officielle de la pleine propriété. Attention, en Israël rien n’est standardisé et le rôle de votre avocat est essentiel dans la défense de vos droits. Il est conseillé de s’adresser à un avocat spécialiste aussi des domaines du droit fiscal, du droit des successions et du droit international.
4. Les frais annexes : Lorsque vous achetez un appartement en Israël, il faut ajouter la commission d’agence, les travaux, les honoraires d’avocat, et la taxe d’acquisition qui sera calculée au plus bas par votre avocat. 5. L’obtention du prêt bancaire : Demandez un accord préalable à la banque avant toute signature de contrat car il n’y a en général pas de clause suspensive en cas de refus de prêt.
6. La signature du contrat : Ne signez pas d’avant-contrat. Seul le contrat rédigé et négocié scrupuleusement par votre avocat vous engagera alors de façon définitive. 7. L’inscription officielle au Tabo : Acheter un appartement en Israël, c’est aussi la phase finale, la plus cruciale. Après règlement de toutes les taxes, votre avocat doit vous assurer l’inscription des vos droits officiellement sur le bien.
3. Les vérifications nécessaires : Le titre de propriété de l’apPublié à titre d’information générale, ne constitue pas une partement, les hypothèques et saisies éventuelles, le plan et le règlement de copropriété, mais aussi les ordres de destrucconsultation juridique personnelle. tion, les avis de construction illégale et les dettes qui pèsent sur l’appartement. Yaël Hagege Maruani - Avocat au Barreau d’Israël. 4 Rehov Berkovitch. Tel Aviv - Tel : 00 972 (0) 35 23 99 44 e-mail : office@yhm-law.com - site : www.yhm-law.com n° 28 - AVRIL 2014 - www.levhair.com - LPH
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