DANIEL RADFORD DE LA LITTÉRATURE AU LIVRE DES LIVRES
SANTÉ NOS ADOS FACE À LA GUERRE DES COUTEAUX N°4 - Décembre 2015- Janvier 2016
NUMÉRO G R AT U I T
ENQUÊTE
EILAT CACHÉE
L’INVITÉ DU MAG’
LE GOUROU DU HIGH-TECH
Yossi Vardi
LES DESSOUS DE LA PROPAGANDE PALESTINIENNE France Métropolitaine 4,85 € - Israël 20 ₪ - Belgique : 5 € - Suisse : 5,25 CHF - Canada 6,86 CAD - Luxembourg : 5 € - Dom-Tom 7 €
₪
FACE
LeMag’ N°4 • Déc. 2015 - Jan. 2016 • 20
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C
Coulisses, back-stages et autres faces cachées…
onnaissez-vous Yossi Vardi ? Peut-être pas, mais vous avez forcément entendu parler de l’une des inventions mises au point par les 80 start-ups dans lesquelles il s’est impliqué au cours des vingt dernières années. Et notamment ICQ vendue en 1998, pour 400 millions de dollars ! Si Théodore Hertzl et David Ben Gourion resteront pour l’éternité les pères de l’Etat d’Israël, Yossi Vardi est incontestablement le père de la ‘Start-Up nation’. Dans une interview exclusive, il laisse entrevoir les facettes, parfois fantasques, de sa personnalité. Autre découverte, celle des coulisses d’une des villes les plus aimées des Français. Eilat, petit coin de paradis, nous livre ici une vision moins idyllique, mais plus proche de sa réalité au quotidien. L’avenir de son tourisme, de son développement urbain, ses enjeux géostratégiques et sa communauté francophone, ce dossier devrait vous surprendre et vous faire l’aimer plus encore, ou peut-être différemment… Et même si LeMag’ souhaite vous offrir une actualité différente, un peu éloignée de l’immédiateté habituellement imposée par le rythme médiatique, impossible de ne pas se pencher sur cette désinformation volontaire, conséquence de la propagande palestinienne. Celle-là même responsable de tant de haine à l’égard du Peuple juif et de la mort de tant d’innocents. Les professeurs Motti Neiger, Emmanuel Navon ou Mordekhaï Kedar reviennent pour LeMag’ sur les origines de cette propagande abreuvée de mensonges et de mauvaise-foi. Deux défauts que nous, parents, devront d’ailleurs à tout prix éviter pour que nos ados puissent traverser sereinement la période troublée que nous vivons. Pour Bernard Zanzouri, spécialiste de l’adolescence, « refouler ou minimiser ce qui se passe nous expose encore plus au danger et à ses effets indésirables ». A méditer… LeMag’ vous invitera aussi à découvrir des solutions israéliennes écologiques innovantes mais aussi un écrin dédié au monde séfarade sans oublier le nouveau livre du fameux rabbin et écrivain Daniel Radford dont le goût pour la nage à contre-courant rend définitivement tendance ! Bonne lecture !
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, observe une minute de silence dédiée aux victimes des attentats de Paris, aux côtés de l’ambassadeur de France en Israël, Patrick Maisonnave, le 18 Novembre dernier.
Un seul Email : courrier@immobilier.co.il
Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 5
sommaire DÉCEMBRE - JANVIER LeMag’ N° 4
L’hôpital Wilf pour enfants, affilié aux infrastructures de Shaaré Tzédek, est le premier de son genre à Jérusalem et compte dans ses équipes médicales, d’éminents spécialistes.
VIVRE AUTREMENT PAGE 8 Zoom sur les solutions écologiques proposées au quotidien en Israël pour protéger l’environnement et l’avenir des générations futures.
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L’INVITÉ DU MAG PAGE 12 Yossi Vardi. LeMag’a rencontré en exclusivité le gourou du High-Tech israélien. URBAN ATTITUDE PAGE 16 Enquête : La face cachée d’Eilat. Avide de changement et sur le point d’entamer une révolution qui lui permettra de se débarrasser de son côté jugé parfois ‘old fashion’ Eilat vous ouvre ses coulisses.
Yossi Vardi : «Nous sommes « une Start-up nation », socialement et culturellement, c’est notre patrimoine génétique et culturel, notre philosophie.»
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La sécheresse alarmante qui a eu lieu de 2005 à 2012 a contraint Israël à devenir le leader mondial du recyclage de l’eau.
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
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SANTÉ PAGE 30 Priorité enfants ! Haïfa et Jérusalem se sont récemment dotées d’unités pédiatriques dernier cri. Découverte. PAGE 34 Nos ados face à la guerre des couteaux. À LA UNE PAGE 36 Les dessous de la propagande palestinienne. PAGE 38 Interview de Moti Neger, directeur du département de communication au Collège Académique de Netanya.
IDENTITÉ PAGE 40 Un cœur de maman, c’est grand… Des mamans se mobilisent pour venir en aide aux familles démunies. Découverte.
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Niché au coeur de Jérusalem, le Centre mondial du Judaïsme d’Afrique du Nord vous fera voyager vers un monde révolu, un autre continent...
C’EST TENDANCE PAGE 42 Daniel Radford : Il est célèbre, rabbin, éditeur parisien et auteur de best-sellers. Il est tendance. C’EST L’HISTOIRE DU… PAGE 46 Centre Mondial du Judaïsme d’Afrique du Nord. Un écrin dédié au monde séfarade, au cœur de Jérusalem. Ballade.
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Des soldats de la section ‘Combat Intelligence Corps’ complètent un entraînement épuisant pour recevoir les bérets jaunes.
DE MILITANT À PAGE 50 MILITAIRE IMMOBILIER PAGE 54 Acheter un bien immobilier en Israël est certes une aventure, mais y louer un appartement en est une autre ! Explications. PAGE 56 Ville par ville, retrouvez les prix dans vos quartiers. PAGE 74 Et si vous dénichiez une bonne affaire lors de ventes aux enchères ? BON À SAVOIR PAGE 76 Adresses et infos utiles.
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La vente aux enchères en Israël, un bon plan immobilier qui gagne à être connu... Retrouvez LeMag’ sur www.lemag.co.il et sur facebook/lemag.co.il
Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 7
VCesivre Autrement solutions écologiques innovantes mises au point en Israël Du 30 Novembre au 11 Décembre 2015, la France accueillera et présidera la 21e Conférence des parties de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de 2015, aussi appelée « Cop 21 ». En marge de cette actualité, LeMag’ a voulu zoomer sur les solutions proposées au quotidien et déjà mises en place en Israël pour protéger l’environnement et l’avenir des générations futures.
UNE KNESSET VERTE Le projet ‘Green Knesset’ voté en 2014 devrait permettre, à terme, de réduire d’un tiers la consommation d’énergie du Parlement israélien. Economie : 1,5 million de shekels.
CR : Service de presse de la Knesset
gie du Parlement israélien, soit 1,5 million de shekels par an d’économie pour le budget de l’Etat. « Le projet Green Knesset fait rayonner la vision de développement durable sur la base du précepte « de Sion vient la Torah » et selon lequel, Israël se doit d’être un exemple pour les nations. Je suis fier que la Knesset soit un modèle pour le monde sur cette question » affirmait le président de la Knesset, Yuli Edelstein, lors de l’inauguration du toit solaire le 29 Mars 2015. Il n’est pas le seul… • Ambre Bendayan
La Knesset est équipée de 1.500 panneaux solaires s’étendant sur une superficie de 4.650 m2. 8
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
Une cellule solaire, aussi appelée une cellule photovoltaïque (PV), est le plus petit élément qui convertit la lumière en énergie électrique (tension et courant CC). Chaque cellule est fabriquée de silicium comme le sont les puces d’ordinateur. Le silicium est traité afin de générer un flux d’électricité lorsque la lumière le frappe.
CR : Hanna.A
Non content d’être la seule démocratie du Moyen-Orient, Israël a décidé que son Parlement serait également le seul de la région- et du monde- à fonctionner à l’énergie solaire ! Avec 1.500 panneaux solaires s’étendant sur une superficie de 4.650 m2, le toit de notre sacro-sainte Knesset peut se vanter d’être, jusqu’à présent, le plus grand projet solaire mis en œuvre par une assemblée nationale dans le monde. Les panneaux qui auront coûté 2,4 millions de shekels aux contribuables permettront de générer 10% de l’électricité consommée par la Knesset. Une économie qui s’ajoutera à celles réalisées dans le cadre du projet ‘Green Knesset’ voté en 2014 - ampoules à consommation réduite, extinction automatique des ordinateurs en fin de journée, consommation d’eau réduite, recyclage des déchets, réduction de la consommation de bouteilles en plastique – et permettant, à terme, de réduire d’un tiers la consommation d’éner-
À UNE GOUTTE PRÈS…
CR : Hanna.A
Netafim, est le plus grand fabricant israélien de technologie d’irrigation au goutte-à-goutte du monde. Il opère dans 150 pays via 37 filiales, avec 13 usines à travers le monde, et emploie 3.000 employés, dont 2.000 dans des usines de fabrication de l’entreprise.
Pays en grande partie semi-aride, Israël connaît régulièrement de fortes périodes de sécheresse. L’eau s’y fait rare. Alors, comment faire fructifier ses cultures quand on est peu gâté par Dame nature, et surtout éviter de trop dépenser ce liquide précieux que constitue l’or bleu. La solution ? Le goutte-à-goutte. Un arrosage de précision, qui fonctionne sur le principe de la diffusion par capillarité. Bien sûr, la micro-irrigation existe depuis l’Antiquité où l’on enterrait des pots d’argile pour que l’eau s’infiltre graduellement dans le sol. Mais la version moderne de cette irrigation intelligente est née en Israël, grâce à l’ingénieur israélien Simha Blas et son fils Yeshayahou. Le premier système expérimental voit le jour en 1959, au kibboutz Hatzerim, développé par la compagnie Netafim. Depuis, cette méthode très performante, brevetée, a fait ses preuves dans le monde entier, et l’entreprise, dont le siège est toujours basé au kibboutz, offre ses services à plus d’une centaine de pays. • Agnes Lichten
RIEN NE SE PERD, RIEN NE SE CRÉE, TOUT SE TRANSFORME En matière de recyclage des eaux usées, Israël est à la pointe. Selon la compagnie de l’eau israélienne, Mekorot, “la qualité et la quantité des eaux usées recyclées en Israël sont parmi les plus élevées au monde”. Un exemple d’innovation locale sans cesse cité en référence. Comme par exemple, le dessalement des eaux usées, les traitements par membrane ou le développement de méthodes parallèles à la désinfection au chlore. Objectif de Mekorot : la pleine exploitation de la totalité des eaux usées dès la prochaine décennie et l’arrêt du déversement annuel d’environ 100 millions de m3 d’eaux usées non exploitées dans la nature. Pour l’heure, 80 % de l’eau usée des foyers est recyclée. Après traitement partiel, elle est alors redistribuée pour irriguer quelque 20.000 hectares de terre, soit près de 20 % de l’ensemble des besoins en eau en Israël. Pour rappel, au début des années 2000, Israël était encore le seul pays au monde à recycler l’eau usée à grande échelle. • Agnès Lichten Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 9
VCesivre Autrement solutions écologiques innovantes mises au point en Israël DE BONNES HABITUDES Il a mis du temps à s’y mettre, mais en matière de tri sélectif, Israël fait désormais office de bon élève. La protection de l’environnement ne s’est en effet imposée que très récemment dans un pays sans cesse préoccupé par sa sécurité, mais les résultats ne se sont pas fait attendre. Fin 2011, la commission parlementaire des Affaires intérieures approuvait la nouvelle version d’un master plan national pour faciliter le retraitement des déchets aux niveaux local et communal et les transformer en matériaux réutilisables. Puis en 2012, le ministre de l’Environnement de l’époque, Gilad Erdan, décidait d’encourager les communes à pratiquer le tri sélectif des ordures ménagères en débloquant la somme de 40 millions de shekels. Résultat : des collecteurs se sont invités un peu partout dans le pays, et font désormais parties intégrantes du paysage urbain israélien. Pour la seule année 2012, année phare en matière de révolution écologique, 4.400 stations de recyclage ont ainsi vu le jour. Aujourd’hui, les bonnes habitudes sont prises. Selon une étude rendue publique l’an dernier, quelque 300.000 foyers pratiquent le tri sélectif, soit une hausse de 400 % en deux ans. Et les Israéliens affichent des scores record en matière de collecte des
bouteilles en plastique : 77 % de récupération. Un des taux les plus élevés au monde, avec quatre pays seulement qui font mieux, dont la Scandinavie et l’Allemagne. A noter également la très bonne participation de la communauté orthodoxe, qui se manifeste en particulier dans les quartiers harédi de Jérusalem, mais aussi à Bneï-Brak, où le recyclage des bouteilles en plastique est équivalent à celui de Tel Aviv et a augmenté de 10 % l’an dernier... • Agnes Lichten
CR : Hanna.A
Les Israéliens affichent des scores record en matière de collecte des bouteilles en plastique : soit 77 % de récupération !
En 2014 300.000 foyers israéliens pratiquaient le tri sélectif, soit une hausse de 400 % en deux ans. 10
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
ÉMISSION DE CO2 PAR PAYS EN 2013 FRANCE
344 Mégatonnes de Co2
ISRAËL
JAPON
72 Mégatonnes de Co2
1.246 Mégatonnes de Co2
Fédération de RUSSIE 1.812 Mégatonnes de Co2
INDE
2.407 Mégatonnes de Co2
ÉTATS-UNIS
5.233 Mégatonnes de Co2
CHINE
9.977 Mégatonnes de Co2
AUTRES PAYS
15.040 Mégatonnes de Co2
ème
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(TRÈS MAUVAISE) PLACE
4.8% POURCENTAGE DU PIB
alloué par Israël à la Recherche et Développement, notamment en matière d’énergies éolienne, hydraulique et solaire (contre 2,5% pour la France).
qu’Israël occupe dans un classement réalisé par l’OMS sur 91 pays et 1.600 villes pour étudier la qualité de l’air et le niveau de pollution aux particules fines. En Israël, parmi les 16 villes qui ont été examinées, Ashkelon et Modi’in sont les villes les plus touchées par ce type de pollution. En Israël, le niveau moyen annuel des PM10 à l’échelle nationale est de 64 microgrammes par m3, soit plus de trois fois la norme autorisée par l’OMS.
2à3 MILLIARDS :
c’est le nombre de de sacs plastiques utilisés en Israël. Chaque Israélien utiliserait en moyenne 275 sacs plastiques par an. Au total cela représenterait 7% de la quantité de déchets que nous produisons chaque année.
14%
POURCENTAGE DE NOURRITURE ACHETÉE par chaque Israélien qui va à la poubelle selon l’OCDE. Les Canadiens et les Australiens n’en gaspilleraient que 10 % et les Français 6 % !
Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 11
Entreprendre BUSINESS ANGEL ET DRÔLE DE MENSCH
YOSSI VARDI Qualifié de pape, de pionnier, de gourou, de visionnaire, Yossi Vardi est à 73 ans l’un des Israéliens, actuellement, les plus ‘wanted’. Il faut dire qu’il a fondé ou accompagné plus de 86 jeunes entreprises high-tech (dont Mirabilis, inventeur de ICQ du nom d’un outil pionnier de messagerie instantanée cédé à AOL pour 400 millions de dollars). Capital-risqueur dans l’âme, Yossi Vardi est aussi un homme qui aime la fantaisie, cultive l’humour et l’imagination. LeMag’ s’est introduit chez cet homme pressé et fort courtisé par un monde en recherche de solutions innovantes. Exclusif.
I
l me reçoit chez lui, dans une salle de travail encombrée de livres et d’une quantité impressionnante de cartes de visite empilées sur son bureau en olivier ; une compilation de noms couchés sur bristol, de destins, qui ont un jour croisé son chemin. La réussite exemplaire de Yossi Vardi a fait de l’homme une légende vivante. Ce gourou de la ‘Start-up nation’ règne sur ce secteur d’activité depuis 46 ans. Mais sa vitalité n’a rien à envier à ces entrepreneurs en herbe qu’il couve comme une mère juive, d’un œil tout à la fois exigeant et bienveillant, dès qu’ils sortent de l’œuf. Son humour qu’il faut savoir décrypter, dévoile une philosophie de la vie pleine de sagesse, nourrie par son expérience des sommets. Mais ce qui en dit long sur l’homme, c’est surtout combien il
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évite de faire l’apologie de sa réussite, par crainte sans doute d’inspirer un culte de la personnalité qui viendrait contrarier son humilité naturelle. Incroyable aussi, cette bienveillance avec laquelle il écoute vos questions et l’air de rien renverse les rôles pour soudain faire l’interview du journaliste (!)
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
Cette empathie de chaque instant envers ceux qui l’approchent est l’expression de ce qui l’anime : un goût prononcé pour l’aventure humaine promise par la rencontre d’êtres autour d’un projet. Entretien avec une personnalité hors du commun.
Photo prise le 19 Mars, lors de EureKamp 2010 par Yaniv Golan
Par Kathie Kriegel
Qu’est-ce qui motive votre choix quand vous décidez d’investir dans une start-up ? Je veux être le premier. J’investis pratiquement toujours très tôt dans la vie d’une start-up. Quand elle est encore embryonnaire. Sinon, ça ne m’intéresse pas. Ensuite c’est la personnalité de ceux qui viennent à moi qui compte. Il faut qu’ils aient l’œil qui brille. Sans les étincelles dans les yeux et le feu au ventre, je ne suis pas intéressé. Et ce qui est capital pour moi, c’est que ce soit des types ‘bien’. Si je
perds de l’argent avec des cons c’est très douloureux, et humiliant. Si je perds de l’argent avec des chics types, je me dis que j’aurais investi dans leur formation. Car ce qui est sûr, c’est qu’ils auront gagné en expérience, l’échec c’est très formateur. De la sorte ce sera plus gratifiant et plus enrichissant pour tout le monde. Vous avez un tempérament d’aventurier. Qu’est-ce qu’il y a de si excitant à intervenir au tout début ? Le goût du risque ? La découverte d’une idée ? Quand on assiste aux premiers balbutiements d’une start-up, on ne sait pas encore vraiment où l’on va. Moi, j’aime ça, ce qui n’est pas le cas de tous les entrepreneurs. Je fonctionne à l’inspiration. En fait, ce que vous aimez c’est participer à tout le processus de création. On part d’une idée, on la développe et on se retrouve ailleurs. Exactement. Quand des jeunes viennent me voir, ils ont une idée, c’est vrai. Mais souvent ils ne savent pas encore clairement ce qu’ils vont pouvoir en faire. Et de plus, il est fort possible qu’en commençant à travailler, ils vont avoir une autre idée dans les quatre mois et changer de projet, c’est un moment pivot où ils changent d’orientation et se retrouvent avec un nouveau concept qui n’est pas celui qu’ils avaient au départ. L’importance de l’idée de départ à ce stade aura donc été surévaluée. Il ne faut jamais surévaluer une idée. D’ailleurs, plus j’ai aimé une idée plus mes pertes ont été grandes. Tomber amoureux d’une idée rend votre vision floue.
« Je suis un peu joueur. Mais ma mère n’aurait pas aimé entendre ça. Entrepreneur c’est mieux, ça fait plus sérieux ». Toutes les start-ups ne réussissent pas, à quoi est dû leur échec ? Si on le savait à l’avance on n’échouerait pas. On ne peut que le comprendre après coup. •••
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Entreprendre
••• Une fois sur trois c’est dû à une mésentente
entre les gens, comme dans un mariage il peut arriver que l’on ne s’entende plus. Un autre écueil, c’est de dépenser trop, et trop tôt. Dans ma vie, je me suis investi dans plus de 90 entreprises. J’ai perdu de l’argent avec environ un tiers de mes investissements et sur les deux tiers qui ont été gagnants, environ 10% ont engendré un rendement très élevé, jusqu’à dix fois l’investissement initial.
Il semblerait qu’il y ait deux écoles, ceux qui veulent vendre très vite leur start-ups et ceux qui pensent qu’il faudrait l’exploiter d’abord en Israël avant de laisser le bébé afin de favoriser la création d’em-
Vous misez comme au poker, vous êtes un peu joueur ? Oui c’est vrai. Je suis un peu joueur. Mais ma mère n’aurait pas aimé entendre ça. Entrepreneur c’est mieux, ça fait plus sérieux.
plois et générer des profits. Vous seriez plutôt enclin à vendre ? Par exemple, vous avez vendu Gteko à Microsoft (MSFT); Airlink à la Sierra (SW.TO); et Tivella à Cisco (CSCO) ? Est-ce dangereux de s’installer dans la réussite ? En quoi vendre serait un problème ? Cela génère de la richesse car cela engrange la création de nouvelles start-ups. Et souvent, ce sont des entreprises étrangères qui viennent investir chez nous. Elles investissent, permettent d’engranger des profits et la création d’emplois. De plus, la créativité est stimulée sans cesse, il ne faut pas avoir peur de rebondir sur de nouveaux projets. C’est une question d’état d’esprit. Nous sommes « une Start-up nation », socialement et culturellement, c’est notre patrimoine génétique et culturel, notre philosophie. Tout a commencé avec le kibboutz qui a initié un nouveau mode de vie. Nous sommes des pionniers nés.
« La réussite, c’est le nombre de fois où l’on se relève d’un échec ». A quoi attribuez-vous votre succès ? A l’inspiration, la créativité, l’audace ?
« Tant que l’enfant n’a pas créé de start-up, il reste un fœtus pour une mère juive » Photo Prise le 28 Mars 2009 de : Joi Ito
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• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
Au sentiment de culpabilité et à la peur de décevoir ma mère qui trouvait toujours mes cousins beaucoup mieux que moi. Ils avaient toutes les qualités du monde selon elle et j’étais un peu le canard boiteux de la famille. Quand on est élevé par une mère juive qui vous rabâche à longueur de temps qu’avec tout ce qu’elle a fait pour vous, la moindre des choses ce serait de décrocher un prix Nobel, on n’a pas le droit de la décevoir et pas d’autre choix que de réussir.
Par Kathie Kriegel
« J’ai perdu de l’argent avec environ un tiers de mes investissements et sur les deux tiers qui ont été gagnants environ 10 % ont engendré un rendement très élevé, jusqu’à dix fois l’investissement initial ». En seulement 25 ans, Israël est devenu la 2ème Silicon Valley au monde avec plus de 5.000 start-ups dans son giron. De plus, l’Université de Tel Aviv est classée à la 9ème place mondiale pour la création de start-ups. C’est à cet atavisme qu’Israël doit cette réussite, d’être une ‘Start-up nation’ ? La réussite, c’est le nombre de fois où l’on se relève d’un échec. Et ça, on sait faire. On nous ferme la porte, on passe par la fenêtre, on nous ferme la fenêtre, on va faire un trou dans le mur, de toute façon, on ne va pas lâcher l’affaire. Dans la vie d’un entrepreneur il n’y a pas que des ‘success stories’. L’itinéraire de l’homme est aussi fait des récoltes qui n’ont pas eu lieu. Il faut de la ténacité, croire en soi, avoir de l’endurance, savoir métaboliser les échecs et comprendre qu’ils font partie de la vie d’un entrepreneur.
Il y aurait donc quelque chose de ‘typiquement juif’ qui sous-tendrait votre réussite et celle des Israéliens dans ce domaine ? Un peuple comme le nôtre a l’exil dans son ADN. Le fait d’avoir toujours fuit des dangers, d’être sans cesse menacé et chassé d’un endroit à l’autre a contribué à le façonner. Qu’est-ce que l’on peut emmener quand on doit partir du jour au lendemain en laissant derrière soi sa maison, ses biens, son métier ? Sa matière grise. Et celle de ses enfants. C’est ce qu’on emporte avec soi. C’est pourquoi Israël aime les start-ups. Après une réussite exemplaire qu’est-ce qui vous fait encore rêver, avez-vous encore un cheval de bataille. Je rêve de transmettre justement. Il faut investir
dans la matière grise de nos enfants. Il faut avoir confiance dans les générations et leur donner confiance. Et être solidaires. Le festival DLD de l’innovation « Digital Life & Design », par exemple, que j’ai initié, est la plus grande manifestation internationale de High Tech, qui fait salon à Tel Aviv tous les ans. Je donne aussi beaucoup de conférences. Il faut stimuler l’inspiration des jeunes, donner l’exemple. Je rêve aussi de l’intégration des harédim (ultra-orthodoxes) et des arabes dans le monde du travail. Et bien sûr, la paix et la prospérité pour Israël. Quel conseil donneriez-vous à un jeune entrepreneur ? Celui du chat dans ‘Alice au pays des merveilles’ : « où que tu ailles tu y arriveras ». •
Yossi Vardi fût le conseiller économique de Shimon Pérès quand celui-ci occupait la place de ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement d’Itzack Rabin.
Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 15
Spécial Eilat
LA FACE CACH
D’EIL
CHÉE
ILAT Ses plages, sa promenade, ses coraux, ses hôtels et ses produits exemptés de taxes, c’est à peu près ce qui caractérise la ville d’Eilat dans la tête des milliers de touristes israéliens ou étrangers qui y ont séjourné. Un résumé un peu trop rapide pour LeMag’ qui a souhaité en dévoiler un peu plus sur ce joyau, qui borde deux de ses frontières. Avide de changement et sur le point d’entamer une révolution qui lui permettra de se débarrasser de son côté jugé parfois ‘old fashion’, Eilat vous ouvre ses coulisses. Enquête. Dossier coordonné par Caroll Azoulay
Spécial Eilat
EILAT
RÉDUIT LES DISTANCES
L’éloignement. Bête noire de la station balnéaire, celui-ci devrait progressivement être dompté par la création d’infrastructures qui rendront Eilat beaucoup plus accessible par voies aérienne, terrestre et même dans un avenir lointain, maritime. 18
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
LE CIEL Le petit aéroport situé en plein cœur d’Eilat est presque une curiosité touristique. Depuis la plage, le bruit suscité par le ballet incessant des avions atterrissant sur cette minuscule piste, réservée aux vols intérieurs, fait partie de l’ambiance locale. A moins d’une heure d’Eilat, l’aéroport d’Ovda qui sert aussi de base pour l’armée de l’air, accueille les vols internationaux. Un système dépassé qui devrait prendre fin d’ici 18 mois avec l’ouverture de l’aéroport de Timna, situé à 19 kilomètres au nord de la ville. L’aéroport ‘Ilan et Assaf Ramon’ devra son nom à l’astronaute israélien Ilan Ramon, disparu tragiquement lors de l’explosion de la navette américaine Columbia, et à son fils pilote, Assaf, tué dans un accident d’avion en 2009. « C’est l’un des événements les plus émouvants d’une vie en tant que maire de la ville d’Eilat », déclarait Meir Itshak Halévy, le 9 Mai 2013, lors de la pose de la première pierre du chantier de ce qui devrait représenter la nouvelle ‘porte sud’ du pays. Conçu pour accueillir un trafic annuel de 1,5 million de passagers dans un premier stade, il pourra recevoir jusqu’à 4,5 millions de passagers avec l’ouverture de nouveaux terminaux. A terme, l’aéroport Ramon est appelé à devenir le
Ce à quoi ressemblera le futur aéroport ‘Ilan et Assaf Ramon’ d’Eilat - Image 3D second aéroport du pays. Piste d’atterrissage de 3,1 km pouvant accueillir les gros calibres de l’aviation civile, tour de contrôle de 45 mètres de haut, terminal de 28.000 m2, espace-boutique ‘duty free’, parking, les plus hauts standards seront respectés pour offrir un service maximal aux visiteurs. Egalement envisagée, la construction d’une ligne de tramway sur 27 kilomètres permettant de relier l’aéroport à la zone hôtelière ainsi qu’au terminal frontalier de Taba. Enfin, grâce à l’élargissement parallèle de la route de l’Arava - entre Timna et Eilat – qui comportera désormais quatre voies, dix minutes seulement seront nécessaires aux voyageurs pour rejoindre le centre d’Eilat. Coût de ce petit bijou de modernisme planté dans le désert : 1,7 milliard de shekels. Un investissement qui pourrait à terme, doubler les capacités touristiques de la cité balnéaire et ouvrir de nouveaux horizons pour l’exportation de produits ‘made in Israël’ vers l’Europe.
Parmi les opposants, on notera outre les écologistes, les Jordaniens. Bien décidés à contrer cette nouvelle concurrence, ils n’ont pas hésité à recourir à l’Organisation de l’aviation civile internationale des Nations Unies, afin que celle-ci examine le risque de voir les couloirs aériens israéliens et jordaniens se chevaucher en raison de leur proximité. Peu désireux de voir l’affaire bloquer l’avancement des travaux, le ministre des Transports, Israël Katz, a déclaré mi-Août « être en pourparlers avec la Jordanie sur ce sujet ». Tenant à rassurer les investisseurs, Katz a assuré que la construction progressait et que l’aéroport fonctionnerait comme prévu, et publié en parallèle, un communiqué précisant que l’aéroport « est construit conformément à la réglementation de l’OACI et, en tant que tel, ne crée pas de risques pour la sécurité de l’aéroport d’Aqaba ». •
EILAT EST-ELLE EN SÉCURITÉ ? Réputée pour son calme, Eilat a jusqu’à présent été à l’abri des désordres sécuritaires inhérents à la région. Pourtant, suite à plusieurs attaques menées par le groupe terroriste ‘État islamique’ contre l’armée égyptienne dans le Sinaï au cours des derniers mois, le gouvernement israélien a décidé de prendre les devants. En équipant notamment les avions à destination d’Eilat du dispositif de défense anti-missiles : Skyshield. En Juin, c’est aussi la frontière commune d’Eilat avec la Jordanie que les responsables de la Défense israélienne ont décidé de renforcer en établissant une barrière de sécurité sur trente kilomètres au nord du port d’Eilat. Ce type de clôture, mise en place en 2013 à la frontière israélo-égyptienne, afin de prévenir les infiltrations terroristes, a notamment pour objectif de renforcer la sécurité de l’aéroport de Timna, selon le Premier ministre Benyamin Netanyahou qui a précisé qu’il était ici question « de sécurité nationale ». Des mesures préventives rassurantes qui devraient contribuer à garantir la tranquillité de la petite bulle eilatienne.
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Spécial Eilat Depuis 63 ans, il est question de relier la périphérie au centre. Eilat parviendra-t-elle enfin à raccrocher les wagons au reste du pays ?
LA TERRE Moins précis quant à son évolution, le projet de train raccordant Eilat au centre du pays reste cependant d’actualité. Connecter la Mer Rouge à la Méditerranée via une ligne de chemin de fer à grande vitesse reliant les ports d’Eilat, d’Ashdod et de Haïfa, et une liaison entre Tel Aviv et Eilat : un projet visionnaire que le gouvernement israélien caresse de tous ses vœux avec l’appui de ses partenaires économiques chinois. Car il faudra bien trouver des investisseurs à la hauteur de ce projet ambitieux estimé (et probablement largement sous-estimé), selon le ministère des Finances, à 50 milliards de shekels. Si dans les esprits, le train d’Eilat est devenu incontournable, sa mise en chantier est encore improbable en raison des difficultés financières et administratives particulièrement lourdes. 20
Mais Israël voit loin. Ainsi que l’expliquait le Premier ministre le 5 Février 2012, suite à la ratification par son cabinet du projet ‘RedMed’ censé dans un premier temps relier les ports d’Eilat et d’Ashdod. «Dans la prochaine décennie, de nouveaux pouvoirs vont émerger et l’État d’Israël doit créer des intérêts vitaux d’un point de vue stratégique. Nous avons la capacité de créer une voie de transport alternative qui contourne le canal de Suez. Cela représente une police d’assurance. Israël doit devenir une voie de passage terrestre continentale. La ligne de chemin de fer de Tel Aviv – Eilat, qui réduira le temps de voyage à deux heures, va changer le visage du pays. Depuis 63 ans, il a été question de relier la périphérie au centre, mais rien n’a été fait. La ligne de chemin de fer et les ressources de gaz naturel d’Israël peuvent forger des liens solides dans les domaines économique, énergétique et industriel » a affirmé Mr Netanyahou.
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Pour Eilat, cet accès terrestre au centre du pays devrait contribuer au développement de son économie, sans parler du confort de ses habitants qui seront désormais connectés en moins de deux heures au reste du pays. •
LA MER D’ici 2025, le petit port d’Eilat devrait être totalement délocalisé dans un canal situé au nordest de la ville. Seul port israélien sur la mer Rouge, situé à l’extrémité nord du golfe d’Aqaba, l’actuel port d’Eilat, créé en 1957, est aujourd’hui essentiellement utilisé pour les échanges avec les pays d’Extrême-Orient. Il permet à la navigation israélienne d’atteindre l’Océan Indien sans avoir à emprunter le canal de Suez. Pour autant, son éloignement du reste du pays
et les activités touristiques marines proches de son aire de fonctionnement empêchent son plein développement. Dans l’optique de devenir toujours plus indépendant de l’Egypte, projet que les experts considèrent comme potentiellement fragile sur les plans politique et sécuritaire - en raison d’une possible prise de pouvoir par les groupes islamistes du canal de Suez, principale source de richesse pour l’Egypte – Israël souhaite changer la done. Une vision géostratégique complétée par des intérêts économiques évidents. Selon le directeur des opérations de la société portuaire israélienne, Dov Frolhinger, « les ports israéliens enregistrent une activité bien
inférieure à celle des pays méditerranéens, étant notamment incapables de recevoir de gros navires commerciaux. L’Egypte et la Turquie bénéficient de cette situation et traitent la majorité des importations et exportations israéliennes. Jusqu’à présent, la seule connexion avec les ports israéliens était la route, un moyen de transport onéreux et lent. La nouvelle ligne ferroviaire nous permettra d’augmenter le volume et la rapidité du fret portuaire et de réduire les coûts de transport ». Et un des ports israéliens les plus gagnants de cette mini-révolution sera celui d’Eilat… •
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Spécial Eilat
EILAT,
JOYAU TOURISTIQUE : Est-ce toujours aussi vrai ?
ÉTAPE TOURISTIQUE INCONTOURNABLE D’ISRAËL, Eilat n’occupe pourtant plus la première place sur le podium des destinations convoitées par les touristes, au grand dam des responsables touristiques israéliens qui tentent de sortir des lapins de leurs chapeaux. Produiront-ils l’effet escompté ? 22
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P
armi les argu ments discrètement ava n c é s pour expliquer la baisse du tourisme à Eilat, figure notamment son incapacité à s’adapter aux standards toujours plus élevés du marché touristique international actuel rivalisant de créativité pour attirer le client. Ayant longtemps capitalisé sur ses merveilleux paysages, son ambiance ‘bout du monde’ et ses hôtels, Eilat doit aujourd’hui se renouveler. « Le ministère du Tourisme a injecté 100 millions de shekels au cours des dernières années à Eilat sans compter les dizaines de millions de shekels investis dans les campagnes marketing destinées à promouvoir la ville dans le monde. Il est désormais temps de créer une coopération solide entre tous les acteurs touristiques concernés pour aller de l’avant avec Eilat » affirmait le directeur général du tourisme, Amir Halevy, fin 2014, pour justifier la création d’un comité interministériel chargé – en un mot – de sauver le tourisme à Eilat. Dirigé par le vice-directeur du marketing au ministère du Tourisme, Pini Shani, ce comité a notamment beaucoup travaillé sur les solutions liées au domaine du transport pour permettre un accès facilité à Eilat. « Nous avons créé des partenariats avec des compagnies aériennes étrangères pour booster les arrivées à Eilat. Nous espérons que ces nouveaux outils produiront leurs fruits à Eilat, qui reste l’un des plus beaux joyaux touristiques de notre pays » explique Pini Shani au journal LeMag’.
Parmi les « outils » destinés à promouvoir le tourisme international à Eilat, une offre de 45 euros par passager versée aux compagnies aériennes ou agences de voyage qui affréteront un vol direct à Ovda, pendant l’hiver 2015-2016. Une saison que le ministère du Tourisme souhaite absolument booster. « Eilat est l’un des lieux ensoleillés en hiver les plus proches de l’Europe. Faire venir des touristes en cette saison représente également une source d’équilibre dont l’économie locale a bien besoin » souligne P.Shani. Ce type de campagne - qui a débuté pendant les fêtes de Soukkot 2015, sensée se prolonger jusqu’à Pessah 2016 et concerner 80.000 touristes – pourrait, selon des oiseaux de mauvais augure, être assimilée à un signe de détresse. Après tout, graisser la patte aux compagnies aériennes pour qu’elles organisent des vols directs à Eilat, n’est-ce pas aller un peu trop loin ? « Absolument pas » nous répond P.Shani qui affirme qu’Israël est même en retard sur ce genre de pratiques. « Nos voisins jordaniens et égyptiens le font ainsi que de nombreux autres pays dans le monde, et ce, avec le plus grand succès. Nous nous mettons juste à la page » précise le responsable. La première compagnie aérienne à avoir mordu à cet alléchant hameçon markéting est Ryanair. Dès le mois de Novembre, six vols ont été ainsi affrétés depuis
Une réalité
économique loin de la vie de palace Selon les données du Bureau central des statistiques publiées en 2014, Eilat compte 47.700 habitants dont 55% vivent des revenus générés par le tourisme local. La 32e ville d’Israël compte l’un des plus bas pourcentages d’enfants de moins de 20 ans du pays et enregistre le plus haut taux de mouvement d’adultes âgés entre 20 et 44 ans. Pour ces derniers, s’établir à Eilat et y fonder une famille est apparemment un challenge que peu d’Israéliens souhaitent relever. Au total, seulement 30 % de la population locale est véritablement sédentarisée, 70 % des habitants étant à Eilat depuis moins de dix ans. Des chiffres qui en disent long sur la sensation de précarité économique ressentie par les eilatiens dont le niveau de vie dépend des fluctuations touristiques. Avec 2.500 cas sociaux, 18% de familles monoparentales, un salaire moyen qui est 25 % plus bas que dans le reste du pays et 30 % de commerces menacés de fermeture (chiffres relevés sur le site municipal officiel), les habitants d’Eilat sont loin de vivre la vie de palace…
la Pologne, la Hongrie et la Lituanie pour Ovda. Soit une manne potentielle de 40.000 touristes par an pour Eilat. Autre signe tangible du travail ef-
fectué par ce comité interministériel, la reprise après un arrêt de dix ans des vols Londres -Tel Aviv- Eilat par la compagnie aérienne britannique Monarch Airlines. •••
Le vol inaugural de la compagnie Ryanair a atterri le 5 Novembre à Eilat. (Crédit photo : ministère du Tourisme) Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 23
Spécial Eilat ••• A partir du mois de Décembre, trois vols hebdomadaires relieront l’aéroport de Luton à celui de Ben Gourion et un vol par semaine sera organisé vers l’aéroport d’Eilat, avec, là encore, à la clé cette fameuse prime de 45 euros, accordée à la compagnie par passager pour la liaison Londres-Eilat, en période d’hiver. Idem pour la compagnie turque Pegasus qui vient d’annoncer la création de trois vols hebdomadaires reliant les aéroports de Londres, Istambul et Ovda. Une campagne marketing qui semble bien fonctionner : 20 vols hebdomadaires atterriront à Eilat cet hiver, avec un taux de réservation estimé à 80%. De bonnes nouvelles pour Eilat qui est l’une des villes ayant le plus souffert du déclin touristique global enregistré en Israël après l’opération ‘Tsouk Eitan’. Si les réservations de chambres ont, en moyenne, baissé de 25 % au cours des six premiers mois de l’année 2015 (-27 % à Jérusalem et -14 % à Tel-Aviv) dans tout le
pays, une baisse de 46 % a ainsi été notée à Eilat. Au mois de Janvier 2015, le nombre de touristes était 50 % plus bas qu’en Janvier 2014 et 75 % plus bas qu’en 2000 ! La crise économique en Russie et l’opération Tsouk Eitan expliquent en partie ce ralentissement touristique à Eilat, mais ces conjonctures ne sont pas suffisantes à justifier un tel effondrement également perceptible sur le plan du tourisme interne. Les prix y seraient aussi pour quelque chose. Selon un classement réalisé par le Forum économique mondial sur la compétitivité des voyages et du tourisme, Israël serait au 72ème rang sur 141. Israël serait ainsi l’une des destinations les plus chères au monde, arrivant à la 136ème place du classement, avec un prix par nuit d’hôtel plus cher qu’au Japon, en Allemagne ou aux Etats-Unis… Et Eilat ne ferait pas exception. Pour preuve, les Israéliens privilégient de plus en plus des vacances à l’étranger, souvent
ÉVOLUTION DU TOURISME ENTRE 2014 ET 2015
-12%
-30%
EN ISRAËL
À EILAT
nettement moins chères que sur leur ‘Riviera de la Mer Rouge’. Un comble ! « Avec une capacité de 14.000 chambres, des attractions de plus en plus modernes, des évènements culturels de portée internationale, et un soleil au beau fixe
quasiment toute l’année, Eilat est l’une des plus belles destinations au monde » argue pourtant Pini Shani qui en profite pour « rendre hommage aux touristes français toujours aussi fidèles à Eilat ». •
Quid de l’immobilier ? Selon le plan municipal de développement actuellement soumis à l’approbation du Comité national de planification, qui est, il faut le noter, le second plan seulement de ce type depuis la création de la ville, Eilat envisage une forte augmentation du nombre de ses habitants. D’environ 48.000 à 63.000 dans un premier temps, puis à 100.000 et enfin à 150.000 au cours des deux étapes suivantes. Afin de loger cette population trois fois et demie plus importante, la construction devra être au rendez-vous. L’expansion des quartiers existants ainsi que la création de nouveaux logements dans la périphérie de la ville sont envisagées. Le nombre de chambres d’hôtel devra lui aussi tripler pour atteindre 42.000 chambres. La fermeture de l’aéroport du centre-ville devrait constituer une belle aire de jeu pour les promoteurs qui espèrent pouvoir l’utiliser pour bâtir immeubles (1.000 appartements), hôtels (2.800 chambres) et autres zones commerciales. 24
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A
MOYEN-ORIENT… EXPRESS !
u Moyen-Orient, tout va vite, très vite, parfois trop vite ! Samedi 31 Octobre, un Airbus A321 d’une compagnie russe s’est écrasé au beau milieu du Sinaï. L’intégralité des passagers et de l’équipage a perdu la vie dans le crash. Des experts ont été dépêchés sur place afin de déterminer la cause de la catastrophe. Soucieux de préserver leur économie touristique, les Egyptiens se sont entêtés à évoquer une désintégration en plein vol provoquée par une panne technique. Les Russes n’ont pas démenti ce qui leur évitait de voir leur suprématie militaire écornée par une action terroriste menée par une organisation loin d’être équipée et entraînée comme l’armée rouge. Les experts français du BEA ont fait profil bas et laissé entendre que l’analyse complète des boîtes noires prendrait du temps, l’une d’entre elles étant abimée. De toutes façons, il y a fort à parier que l’on ne nous dise jamais la vérité, surtout s’il s’agit
vraiment d’un acte terroriste. Car il ne faut pas oublier que l’Etat Islamique a revendiqué l’attentat via les réseaux sociaux, indiquant que des terroristes affiliés à la ‘Province du Sinaï de l’Etat Islamique’, avaient ‘descendu’ l’avion. Ceci sans apporter aucune preuve de leurs allégations. Aucune preuve ? Pas si sûr, si l’on en croit les révélations de CNN du 8 Novembre dernier. Selon la chaîne américaine, les Israéliens auraient transmis aux Américains et aux Britanniques des enregistrements de l’EI prouvant qu’il s’agit bien d’un attentat. Des informations qui viennent corroborer les analyses satellites faites par les USA et la Grande-Bretagne. Selon ces informations diffusées le 8 Novembre, il semblerait donc qu’un sympathisant de l’EI travaillant à l’aéroport de Charm-el-Sheikh, ait déposé une bombe dans l’appareil et que celle-ci ait été activée depuis l’avion par l’un des passagers, lui aussi affilié à l’EI. La presse britannique fait état, mais du bout des lèvres, d’un ressortissant britannique identifié comme djihadiste notoire qui aurait fait partie de la liste des passagers. On comprend mieux à présent l’empressement
du Premier ministre anglais, David Cameron, de rapatrier au plus vite les quelques 20.000 citoyens de la fière Albion en visite dans le Sinaï. Ce qui ne manque pas d’agacer les Egyptiens qui voient dans ce ‘pont aérien’ un coup fatal porté à leur économie touristique. Ajoutons au passage que les Russes n’ont pas apprécié qu’Israël ne lui transmette pas aussi les enregistrements sur l’EI. La réponse a fusé dès le 9 Novembre au matin : les Russes ont officiellement signé l’accord pour la livraison d’un système de défense anti-aérien à l’Iran et de missiles S300 qui pourraient empêcher Israël d’atteindre les sites nucléaires iraniens. Coup dur pour Netanyahou qui avait tenté d’empêcher ce deal depuis plusieurs semaines… Mais avait-il le choix ? Avant sa rencontre avec le Président américain, Netanyahou se devait d’apaiser les tensions en prouvant qu’Israël était toujours les yeux et les oreilles des USA dans la région. En marge de ces stratégies géopolitiques, il nous parait important de souligner l’arrogance impressionnante de l’EI qui s’attaque sans le moindre état d’âme à l’une des plus grandes puissances mondiales. Outre narguer les Russes, l’EI leur fait payer les actions militaires en Syrie et en Irak de la façon la plus spectaculaire qui soit. D’ailleurs, depuis l’attentat, les médias ne parlent plus des frappes russes dans la région… Auraient-ils décidé de laisser leurs avions au sol pour le moment ? Il est vrai qu’il ne fait pas bon pour eux en ce moment de survoler les espaces désertiques du Moyen-Orient… Mais attention, Vladimir Poutine a le ‘sang chaud’ et il est certain qu’il ne laissera pas impuni l’affront que vient de lui faire l’EI. Les développements des prochains mois risquent fort d’être passionnants et déterminants pour l’avenir de toute la région. • Yehouda Serezo
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Spécial Eilat STRATÉGIE TOURISTIQUE À CARACTÈRE GÉOPOLITIQUE Eilat : Si ce n’est pas le paradis, cela y ressemble fortement. Mais Eilat représente également un atout stratégique essentiel pour Israël voire même pour ses voisins… Analyse. Israël a fait la paix avec ses voisins égyptiens et jordaniens et même si ces derniers ne nous portent pas toujours dans leur cœur, le calme règne aux frontières. Toutefois, les relations ne sont pas chaleureuses au point que les populations puissent circuler d’un pays à l’autre tout à fait librement et ce, en dépit de l’ouverture officielle des frontières. Mais avant d’aborder l’aspect géopolitique de cette région, il faut d’abord parler (encore !) tourisme. Les Jordaniens et les Israéliens se livrent
une guerre acharnée pour capter les touristes qui doivent choisir entre Aqaba et Eilat pour passer leurs vacances. Pour les Juifs du monde entier, la question se pose à peine, quoique… Mais pour les autres, qui représentent une vraie manne touristique, le choix est parfois cornélien. Les deux villes se font face et à certains endroits, il ne suffirait que de quelques minutes à la nage pour passer de l’autre côté… Notez ce point, il a son importance. Côté égyptien, les Israéliens sont fanatiques de la péninsule du Sinaï et du charme de l’accueil bédouin. Malheureusement, pour des raisons sécuritaires, le gouvernement israélien leur interdit de s’y rendre. Raison : des groupuscules terroristes sillonnent la région et représentent un danger réel pour les touristes israéliens, entre autres. Car Sharm-El-Sheikh est aussi touchée de plein fouet par ce danger qui s’est malheureusement concrétisé plusieurs fois dans la ville balnéaire de la pointe de la péninsule.
Mosquée SHARIF HUSSEIN BIN ALI à Aqaba
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Les trois pays entretiennent des relations sécuritaires serrées, officiellement pour assurer la sécurité de ces sites touristiques qui représentent pour chacun d’entre eux une part non négligeable de leurs ressources. Mais les choses ne sont pas aussi simples que cela et le développement des entités terroristes dans la région fait craindre le pire aux dirigeants des trois états. Qu’en est-il sur le terrain ? Israël a une frontière commune avec la Jordanie et l’Egypte, au niveau d’Eilat, située au bout du golfe d’Aqaba. L’Arabie Saoudite n’est qu’à quelques encablures de ce point de jonction. De l’autre côté de la péninsule du Sinaï, se trouve le fameux canal de Suez qui a fait couler tant d’encre, Sharm-el-Sheikh se trouvant à la pointe de la péninsule entre le golfe d’Aqaba et le canal de Suez. C’est ici qu’intervient le si tristement célèbre Daesh ou ‘Etat Islamique’ (EI). Le royaume Hashémite a récemment vu fleurir des drapeaux à la gloire de l’EI un peu partout dans le sud du pays. Ce qui revient à dire que des cellules se sont ralliées, officiellement ou non, au califat. Une menace que le roi Abdallah a pris très au sérieux puisqu’il a décidé de fermer sa frontière avec la Syrie en construisant… une barrière de sécurité ! Si cela empêchera les terroristes de l’EI d’entrer en Jordanie, l’idéologie meurtrière, pour sa part, se moque des barrières. Un bon réseau internet lui suffit pour se répandre partout où bon lui semble. Et la Jordanie possédant une frontière commune avec l’Arabie Saoudite, il n’est pas si difficile de faire
Le président al -Sissi a bien compris que s’il n’agissait pas vite et fortement, son pays pourrait se trouver encerclé par l’EI et qu’une importante partie de son territoire basculerait aux mains du Califat.
Le royaume Hashémite a récemment vu fleurir des drapeaux à la gloire de l’EI un peu partout dans le sud du pays. Une menace que le roi Abdallah II a pris très au sérieux puisqu’il a décidé de fermer sa frontière avec la Syrie en construisant une barrière de sécurité
Dans le nord de la péninsule du Sinaï, à la frontière avec la bande de Gaza, des cellules terroristes ont rallié l’EI et se sont proclamées ‘Province du Sinaï de l’Etat Islamique’. transiter des fonds ou des armes par voie terrestre ou maritime… L’Egypte est également confrontée au même problème dans le nord de la péninsule du Sinaï, à la frontière avec la bande de Gaza. Des cellules terroristes ont rallié l’EI et se sont proclamées ‘Province du Sinaï de l’Etat Islamique’. L’armée égyptienne, pourtant fortement équipée, n’a pas réussi à les déloger et encore moins à les éliminer. Le risque pour les Egyptiens serait de voir cette province s’agrandir et occuper l’intégralité de la péninsule du Sinaï. Ce qui fermerait l’accès au canal de Suez et peut être aussi, au golfe d’Aqaba. Autre crainte pour l’Egypte, le développement de l’EI en Libye avec laquelle elle a une frontière commune et surtout, même si l’on en parle moins, avec l’Egypte et les groupuscules terroristes basés au Soudan dont la frontière est au sud de l’Egypte. Le président al-Sissi a bien compris que s’il n’agissait pas vite et fortement, son pays pourrait se trouver encerclé par l’EI et une partie importante de son territoire basculerait aux mains du Califat. Un danger ressenti aussi par l’Arabie Saoudite qui mène la lutte contre l’EI en Libye.
Et Israël dans tout cela ? Pour le moment, l’Etat hébreu se contente d’observer, du moins o ffi c i e l l e m e n t . Parce que dans les coulisses, les renseignements militaires sont sur les dents. Israël, sans faire trop de vagues, construit une barrière de protection avec sa frontière jordanienne, histoire d’empêcher les terroristes de passer sur le territoire, comme cela s’est déjà produit avec l’Egypte.
ISRAËL JORDANIE
ÉGYPTE
Mais les choses ne s’arrêtent pas là. Israël est à la manœuvre avec les renseignements américains, qui possèdent une base militaire importante dans la région de Sharmel-Sheikh, afin d’envisager tout type d’action permettant de dissuader ‘EI’ de s’installer définitivement dans la région. Tout cela en concertation étroite avec les Jordaniens et les Egyptiens qui craignent que se répète chez eux le scénario syroirakien, deux pays qui risquent de disparaître de la carte dans les prochaines années.
Sinaï
Eilat
Golfe d’Aqaba
Israël a une frontière commune avec la Jordanie et l’Egypte au niveau d’Eilat, située au bout du golfe d’Aqaba.
Eilat représente également un atout stratégique essentiel pour Israël mais aussi pour ses voisins.
Mais imaginons, comme cela se profile de plus en plus, que l’EI s’installe dans le sud de la Jordanie et dans le nord de la péninsule du Sinaï, de la Bande de Gaza jusqu’à Suez. Scénario sombre qui obligerait les USA à assurer la sécurité du canal de Suez et du Golfe d’Aqaba. Quel serait alors pour l’Egypte, la Jordanie et même l’Arabie Saoudite, l’unique point de passage vers l’Occident, en clair vers la méditerranée ? Israël. Sans Israël, cette route serait coupée. Dans ce scénario, protéger Israël devient un impératif. C’est la raison pour laquelle nous assistons à un assouplissement dans la verve saoudienne ces derniers temps, à une
baisse de pression des Jordaniens sur Israël et au retour de l’ambassadeur égyptien à Tel Aviv. Pour revenir à Eilat, objet de cette analyse, l’on comprend à quel point l’aspect touristique sert de prétexte à un développement dont la finalité est géopolitique. Aéroport international, remise en service de l’aéroport militaire, lignes ferroviaires destinées à relier Eilat aux ports israéliens situés sur la Méditerranée… des chantiers pharaoniques destinés à rassurer nos chers voisins sur leur avenir… et aussi un peu sur le nôtre ! • Y.S.
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Spécial Eilat
Ces Français installés à Eilat Ils sont quelques-uns à avoir troqué leur statut de ‘touristes’ pour celui de ‘résidents permanents’ à Eilat. Par nécessité, coup de cœur, ou les deux à la fois, les 2.000 familles francophones d’Eilat forment une petite communauté à part dans le paysage francophone d’Israël. Valérie Bitton en est une figure. Elle a fondé, en 2011, le blog ‘Eilat French Connection’, et a accepté de partager son histoire avec LeMag’. Comment êtes-vous arrivés à Eilat ? Nous avons fait notre alyah en 2005, à Ashdod. Nous y sommes restés pendant quatre ans. Dans un premier temps, mon mari faisait des allers retours en France. Par la suite, il a été embauché dans l’industrie hôtelière à Eilat. Pendant trois ans, il partait donc travailler à Eilat la semaine et revenait à Ashdod pour le chabath. Jusqu’au jour où il en a eu assez. C’était vraiment difficile. Mais surtout, il était tombé amoureux d’Eilat. Nous avons donc dû faire une sorte de seconde alyah, puisque nous nous étions bien intégrés à Ashdod. Nos enfants, les grands notamment, n’ont pas été très enthousiastes, mais ont accepté de jouer le jeu. Après tout, nous n’avions pas fait notre alyah pour être séparés les uns des autres. Comment se sont passés vos premiers pas à Eilat ? Nous avons trouvé une communauté très sympathique, un autre cheminement d’intégration et de nouvelles opportunités professionnelles. Et puis, nous avons découvert les ‘coulisses’ d’Eilat que nous connaissions si peu finalement... comme de nombreux touristes qui nous demandent parfois s’il y a des écoles à Eilat ! Bref, nous avons adopté un mode et un rythme de vie différents, celui d’Eilat ayant son propre tempo, comme c’est le cas dans les petites villes. Je dois dire aussi que j’ai été agréablement surprise par la présence de vraies structures adaptées à la vie juive traditionaliste, courant dont nous nous réclamons. Synagogues, Bet Habad, écoles religieuses, mikvaot etc…, il ne manque rien ! Nous vivons au Shahamon, le nouveau quartier situé dans les hauteurs d’Eilat, qui ne cesse de s’étendre et arrivera peut-être un jour à la frontière égyptienne ! De nombreux Français habitent dans ce très beau quartier. 28
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Comment en êtes-vous venue à ouvrir le site ‘Eilat French connection’ ? Je collaborais avec de nombreuses revues et médias depuis mon arrivée en Israël. Quand nous sommes arrivés à Eilat, nous avons eu l’opportunité de reprendre le magazine français local ‘Ma Pitom’ qui existait déjà. Cela a duré deux ans, période durant laquelle nous avons reçu beaucoup de demandes pour ouvrir un site internet, plus adapté à la mobilité caractéristique d’Eilat ainsi qu’à celle de ses nombreux touristes. Nous avons donc ouvert le site - www.efc-eilat.com - pour informer les habitants francophones d’Eilat et les touristes. Il est devenu un outil apprécié de tous et une de mes activités principales. Existe-t-il une alyah de France à Eilat ? Une dizaine de familles françaises sont arrivées à Eilat cet été. Le maire de la ville est très favorable vis-à-vis de cette alyah qu’il encourage, notamment en participant chaque année aux salons de l’alyah organisés en France. Enfin, une coordinatrice parlant le français a été nommée pour accueillir les olim de France qui se montrent de plus en plus intéressés par cette option originale d’intégration. Quels sont les atouts et les inconvénients de la vie au quotidien à Eilat ? Le fait d’être éloigné du centre du pays est l’un des inconvénients majeurs quand on vit à Eilat. Les jeunes sont les premiers à en faire les frais, puisque après leur service militaire, s’ils souhaitent faire des études, autres que dans le domaine hôtelier ou bio marin, ils doivent quitter la ville. Ce phénomène entraine une mobilité chronique des habitants. Mais nous bénéficions aussi de nombreux avantages : exemption de la TVA, gratuité des transports pour les soldats ou pour ceux qui doivent faire des examens médicaux non réalisables sur place, primes accordées aux jeunes travaillant sur place, sans compter le fait qu’habiter à Eilat fait rêver tous les gens à qui on l’annonce… Plus sérieusement, nous sommes très confiants en l’avenir, et notamment grâce à notre maire proactif qui a réussi à mettre Eilat au top des priorités du gouvernement. Avec la construction de l’aéroport, le projet de train, le développement de nouveaux cursus d’enseignement au sein de l’annexe de l’université Ben Gourion qui se trouve à Eilat, la construction d’un golfe, le futur semble être plein d’espoir pour les habitants d’Eilat. Vous voyez-vous encore à Eilat dans dix ans ? En ce qui me concerne oui, mais l’avis de mes ainés serait probablement différent… Propos recueillis par Caroll Azoulay
SANTÉ LEMAG’
LES ENFANTS D’ABORD !
C’est un fait, les enfants représentent l’une des plus précieuses ressou offrir les meilleurs soins, de nombreux hôpitaux se sont récemment dot dernier cri. Parmi eux, l’hôpital Rambam de Haïfa et l’hôpital Shaaré T FOCUS. 30
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n Juin 2014, le Campus de l’hôpital Rambam de Haïfa a inauguré l’hôpital pour enfants « le plus avancé et le plus sophistiqué du pays », selon les responsables de ce projet entièrement dédié aux soins des plus petits. Portant le nom de la philanthrope Ruth Rappaport, l’hôpital de neuf étages (chacun doté d’un design différent) et de 154 lits accorde à l’environnement une place importante considérant qu’il a « une influence sur la guérison des enfants ». Le nouvel hôpital pour enfants ‘Ruth Rappaport’ a donc été conçu en se focalisant sur les besoins des enfants et de leurs familles : espaces ouverts, aires de loisirs conviviales, aménagements permettant aux enfants de poursuivre leurs activités normales - études scolaires et jeux avec des amis -, vastes chambres simples et doubles pour les familles, musée des sciences, cinéma, salles de classe, terrains de jeu intérieurs et extérieurs et jardin thérapeutique ; aucun détail n’a été laissé au hasard pour que le confort des petits patients et de leurs proches soit assuré au maximum. En parallèle, c’est aussi une excellence médicale (notamment axée sur le traitement de la douleur) qui est proposée au travers de sept services d’hospitalisation et de vingt unités de soins spécialisés. Le nouveau bâtiment - qui s’étend sur une superficie de 81.000 m2 (près de trois fois la
surface de l’ancien hôpital Meyer pour enfants du campus Rambam ) - et son personnel soignant, composé de 350 infirmières et 90 médecins tous formés en Israël, en Europe et aux Etats-Unis, accueillent désormais les 600.000 jeunes patients (âgés de moins de dix-huit ans) venus du nord d’Israël et de toute la région méditerranéenne, avec les plus hauts standards. Le département des urgences infantiles étant désormais le plus important de la région nord avec ses 600 m2, sans oublier le service réservé aux prématurés qui peut accueillir 70 bébés contre 25 auparavant. Autre particularité, le service de cancérologie pédiatrique, particulièrement réputé pour son taux de guérison (1/4 des cas de cancer infantile en Israël sont traités à Rambam), bénéficie aujourd’hui d’une unité de 2.500 m2 offrant aux petits malades, souvent hospitalisés pour de longues durées, un confort maximal. Un bel accomplissement pour la directrice de ce département, la Professeure Myriam Weyl-Benarush (également sous-directrice de l’hôpital pour enfants ‘Ruth Rappaport’) pour qui « soigner des enfants atteints de cancer représente un défi contre la mort ». Faîte Chevalier de la légion d’honneur en 2008, cette femme, au service des enfants malades depuis plus de 33 ans, affirme que « le rêve du cancérologue pédiatre est de guérir les enfants sans leur causer de cicatrices physiques et morales ». Son unité flambant neuve devrait l’aider à réaliser ce noble rêve. • Ambre Bendayan
ssources du pays. Pour leur dotés d’unités pédiatriques aré Tzédek de Jérusalem. Hôpital pour enfants ‘Ruth Rappaport’ de l’hôpital Rambam de Haïfa Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 31
SANTÉ LEMAG’
SHAARÉ TZÉDEK, TOUT POUR LA FEMME ET L’ENFANT LES DIFFÉRENTES SPÉCIALISATIONS PÉDIATRIQUES Le pédiatre néonatal assure, en concertation avec les obstétriciens et l’équipe de la maternité, la prise en charge médicale du nouveau-né dès la salle d’accouchement jusqu’à son retour au domicile. Il effectue les examens systématiques destinés à s’assurer de la bonne santé de celui-ci. Cet exercice requiert une grande disponibilité et des compétences spécifiques en médecine néonatale, en raison des situations d’urgence vitales fréquemment rencontrées dans ce contexte. D’autres pédiatres sont spécialisés (ou spécialistes orientés uniquement vers la pédiatrie) comme des pédiatres rhumatologues, cardiologues, chirurgiens, neurologues (neuropédiatres), néphrologues, endocrinologues, dermatologues, nutritionnistes, hématologues, pneumologues, pédopsychiatres, urgentologues spécialisés en pédiatrie, pédiatres sociaux, etc....
U
n nouveau centre exclusivement dédié à la santé de la femme et de l’enfant au cœur de Jérusalem. Tel est l’ambitieux projet réalisé par l’hôpital Shaaré Tzédek, au terme de plusieurs années de travaux et d’une levée de fonds de plus de 60 millions
de dollars. Il faut dire que ces facilités pédiatriques avaient vu le jour il y a près de 40 ans, en 1979. Depuis, le nombre d’enfants hospitalisés annuellement a tout simplement augmenté de 400 % ! Le projet a consisté en la construction de cinq nouveaux étages qui viennent s’ajouter aux trois existants, pour donner lieu à une structure de huit étages, numérotés de 3 à 10. Ce bâtiment, sobrement baptisé ‘Nouvelle Génération’, est relié au centre médical principal par un accès souterrain et une passerelle. Le premier département de cette nouvelle aile qui s’étend sur une superficie totale de plus de 20.000 m2
a ouvert ses portes en 2013. Les deux derniers étages (9 et 10) ont été inaugurés en 2014, ils sont exclusivement réservés à la mère et au nourrisson, et abritent une unité néonatale de soins intensifs qui se révèle être la plus vaste et la plus avancée du pays. Avec 22.000 naissances par an, l’hôpital Shaaré Tzédek détient le record mondial. Bon nombre de ces grossesses résultent de techniques de procréation médicalement assistée. Une partie du 4e étage du bâtiment est ainsi consacrée aux traitements de fertilité. Il faut dire qu’Israël compte plus d’unités de fécondation in vitro par habitant - une dans presque chaque
L’unité néonatale de soins intensifs de l’hôpital Shaaré Tzedek est la plus vaste et la plus avancée du pays.
Depuis 1979, date de la création de l’unité pédiatrique de Shaaré Tzedek, le nombre d’enfants hospitalisés annuellement a augmenté de 400 %
hôpital général - que n’importe quel autre pays au monde. Le pays est d’ailleurs reconnu pour son expertise en fertilité et ses diagnostiques génétiques. Enfin, au printemps 2015, a été inauguré l’hôpital Wilf pour enfants, réparti sur les 6e et 7e étages, l’un des centres les plus complets et les plus avancés en médecine pédiatrique qui comprend, entre autres, un service d’urgence pour enfants. Il s’adresse aux jeunes patients, du nourrisson à l’adolescent. Huit années après le début des travaux entamés en 2007, ce projet gigantesque, arrive à son terme, outre quelques dernières améliorations à apporter. Le résultat consiste en un complexe ‘fer-de-lance’ pour tout ce qui concerne l’obstétrique, la gynécologie et la pédiatrie. Il combine un savoir-faire de premier plan et un équipement de pointe, atouts majeurs pour les jeunes étudiants de la faculté de médecine qu’il abrite entre ses murs. • Agnès Lichten
Avec 22.000 naissances en 2014, l’hôpital Shaaré Tzédek enregistre un record inégalé en Israël et dans le monde occidental.
CR : Hôpital de Shaaré Tzédek et Hôpital Rambam
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SANTÉ LEMAG’
NOS ADOS FACE À LA GUERRE DES COUTEAUX : COMMENT LES AIDER ? COMMENT NOUS AIDER NOUS-MÊMES ?
Le jeune garçon tord ses doigts impatiemment. Un tic fait sursauter sa lèvre supérieure. Il regrette un peu d’être là à présent. Jordan a quatorze ans. Son père m’a téléphoné hier, parce que cet ado sage et timide a « un comportement inquiétant ». Jordan a peur. Un peu comme nous tous ces derniers temps…
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Vous souvenez-vous de Scream, ce fameux film d’épouvante dans lequel un fou furieux masqué poursuit et poignarde tout ceux qui passent à portée de sa lame? Malheureusement, nous sommes les acteurs au quotidien de ce scénario délirant et dramatique, et ce, à peine un an après la guerre des missiles, après les abris, et après Eyal, Gilad et Naftali, trois ados enlevés en plein jour puis exécutés froidement par des terroristes. Et je ne parle même pas de la menace iranienne, épée de Damoclès suspendue au dessus de nos têtes. C’est pourquoi des ‘Jordan’, il y en a des milliers dans le pays. Qui sursautent à chaque porte qui claque, en poussant un cri. Qui voient leurs notes chuter à l’école de façon très prononcée. Qui dorment mal ou pleurent soudainement, sans raison apparente. Qui vont vérifier dix fois le soir si les fenêtres sont bien fermées. Qui font pipi au lit toutes les nuits… Et des ados privés de vacances et interdits de sorties, exposés au sang et à la violence sur tous les réseaux sociaux- mais aussi à des parents en perte totale de repères- des enfants confrontés quotidiennement à des questions existentielles cruelles, il y en a ici des centaines de milliers. Comment les aider ? Comment nous aider nousmêmes ?
Surmonter ‘La’ situation de crise équivaut à conquérir l’Everest. Ce qui est sûr, c’est que les solutions extrêmes, souvent adoptées par les adultes, n’arrangent jamais les choses. Refouler ou minimiser ce qui se passe nous expose encore plus au danger et à ses effets indésirables. Dramatiser ou paniquer. Là, c’est la porte ouverte à tous les délires. Je connais même quelqu’un qui envoie ses enfants à l’école avec une cotte de maille, ce vestige
de la mode médiévale disparu avec Godefroy de Bouillon. Dans cette situation, surmonter ‘La’ situation de crise équivaut à conquérir l’Everest. L’objectif est essentiel. Mais rien n’est possible sans le premier de cordée, le chef, l’expérimenté qui connait le chemin et qui va devant ; celui à qui incombe la responsabilité de poser les points d’ancrage, celui qui assure le deuxième de cordée en cas de chute. L’adulte est le fin mot de cette histoire. Il doit être à la hauteur. Ce n’est pas pour rien qu’il détient la responsabilité de sa famille, qu’on lui confie les rênes. En période de crise, les regards de ses enfants sont tournés vers lui. L’enfant peut tout gérer si on lui explique clairement et sans panique ce qui se passe. Son optimisme naturel peut surmonter tous les obstacles. Mais l’adulte est celui qui, dans ces moments, doit savoir poser ces fameux ancrages qui vont permettre aux plus jeunes de trouver des appuis et se sentir en sécurité. La ‘grande personne’ saura : Comment et avec qui sortir en ville pour limiter les risques. Réduire l’exposition de ses enfants aux folies des médias. Donner une perspective aux événements, rappeler que cela est déjà arrivé et que cela a une fin. Interdire l’accès de la morosité ambiante aux événements familiaux d’importance. La vie continue et elle est belle malgré tout. Ecouter son enfant pour lui permettre d’évacuer la pression et d’exprimer son ressenti.
Cette centralité de l’adulte en temps de crise est vitale. Et c’est loin d’être simple pour lui, parce que ses reflexes premiers le mènent souvent très loin de ce rôle de leader au sang froid, capable de rire et de sourire malgré tout. Si votre enfant a déjà atteint l’âge de l’adolescence, il sera très souvent salutaire de lui donner un rôle actif de second de cordée dans les situations qui sortent du commun, en l’incitant par exemple à : Aider à gérer les plus jeunes. Ecrire des lettres d’encouragement aux familles de victimes d’attaques. Préparer des colis pour les policiers ou les soldats qui sont sur la brèche 24h sur 24.
Dans la tête de nos enfants, demain, il faut que soit gravée non pas l’idée d’avoir survécu, mais la sensation d’avoir fait face avec calme et fierté. Celui qui participe activement à l’effort commun de gestion d’un problème, souffre toujours beaucoup moins de traumatismes plus tard. En résumé, soyez le ‘David Ben Gourion’ de votre famille ou de votre entourage: une grande dose d’optimisme, une vision qui voit au delà du problème présent, un leadership de tous les instants, des repères historiques et rhétoriques qui serviront de points d’ancrage et une implication voulue de toutes et de tous en permanence. Car dans la tête de nos enfants, demain, il faut que soit gravée non pas l’idée d’avoir survécu, mais la sensation d’avoir fait face avec calme et fierté. • Bernard Zanzouri Expert en éducation informelle
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LA UNE LEMAG’ LES DESSOUS DE LA PROPAGANDE PALESTINIENNE
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aricatures antisémites, falsifications historiques, manuels scolaires truffés de références anti-juives, les responsables palestiniens successifs véhiculent depuis des décennies, au travers des médias de la planète, une idéologie mensongère niant le droit du ‘Peuple Juif’ à vivre sur la Terre historique de ses ancêtres à savoir, Israël. Si depuis 1973 et la Guerre de Kippour, la cause palestinienne est parvenue à sensibiliser les opinions mondiales, il faut toutefois remonter quasiment au point zéro de l’Histoire pour comprendre les mécanismes de cette propagande qui, encore aujourd’hui, pousse des hommes et des femmes à vouloir tuer des Israéliens afin, selon eux, de « libérer la Mosquée Al Aksa de Jérusalem de la présence juive ». Explications. « Déconstruire l’histoire de la Terre d’Israël pour réfuter la souveraineté juive est au cœur de la politique palestinienne ». Cette phrase écrite par l’avocat juif américain, Barry Shaw dans son papier ‘Jésus-Christ au checkpoint’ publié le 18 Mars 2014 dans la page blog de l’édition anglaise du Jerusalem Post permet de comprendre les mécanismes de la propagande politique et média-
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Photo postée sur FB le 01/11/2015 par Mohammed Asad qui s’identifie comme un ‘photographe basé à Gaza’ et qui écrit : « Un homme a habillé des mannequins avec l’habit national pour manifester sa solidarité avec la mosquée Al Aksa». Les couteaux feraient-il partie de l’habit national ?
Journal d’époque anglais faisant état du massacre de Hébron en 1929.
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tique des dirigeants de l’Autorité Palestinienne. Dans son analyse, l’homme de loi et écrivain souligne « que le déni palestinien à la présence d’Israël sur cette Terre puise sa source dans l’antisémitisme ancestral chrétien ». « Lorsque Mahmoud Abbas présente Jésus-Christ comme un messager palestinien à chaque Noël, il sait que c’est un mensonge éhonté et pourtant cela ne l’empêche pas de le répéter comme une incantation ». Un mantra annuel qui a fini par convaincre l’UNESCO, l’office onusien de reconnaissance du patrimoine de l’Humanité, de considérer le tombeau de Rachel ou Mosquée Bilal Bin Rabah comme faisant partie intégrante « des territoires occupés palestiniens ». En marge des violences actuelles, six pays arabes (la Tunisie, l’Egypte, l’Algérie, le Maroc, le Koweit et les Emirats Arabes Unies) ont déposé au nom de l’Autorité Palestinienne une résolution auprès du comité exécutif des Nations Unies pour l’éducation, la science et la Culture visant à faire condamner Israël « pour ses fouilles archéologiques menées près de l’Esplanade des Mosquées ». Des travaux de recherche « qui remettraient en cause, selon eux, le statu-quo en vigueur ». Le comité s’est donc réuni une première fois le 20 Octobre dernier et a sommé Israël de respecter les sites historiques palestiniens, mais a dans le même temps considéré la Place Buraq comme faisant partie de la mosquée d’Al Aksa et de l’esplanade du Mont du Temple. Or, si pour les musulmans, la Place Buraq porte le nom du coursier céleste qui a conduit le ‘Prophète’ de La Mecque à Jérusalem avant de quitter ce monde, pour les Juifs, elle constitue l’espace faisant face au Kotel. Une décision inacceptable pour les autorités israéliennes lesquelles, aidées par leurs alliés américains, sont parvenues à convaincre le comité de l’UNESCO de revoir sa copie et de retirer la Place Buraq de la résolution. L’office culturel de l’ONU n’a pas pu s’empêcher toutefois d’intégrer
« la passerelle des Maghrébins » surplombant le parvis du Mur occidental au sein de l’enceinte de la Mosquée Al Aksa.
« Ces petits arrangements historiques entre les responsables de Ramallah et la communauté internationale remontent à la fin des années vingt, début des années trente, du siècle dernier » Or, ces petits arrangements historiques entre les responsables de Ramallah et la communauté internationale remontent « à la fin des années vingt, début des années trente du siècle dernier, lors de la période de ‘Yichouv’ alors sous mandat britannique » nous explique Emmanuel Navon, professeur de relations internationales à l’Université de Tel Aviv. « À cette période, la Grande-Bretagne se préparait déjà à la guerre contre l’Allemagne, et avait alors bien plus besoin des dirigeants arabes du Proche-Orient que ceux du ‘Yichouv’ juif. Ainsi, lorsque le Grand mufti de Jérusalem, Hadj Amin Al Husseini, a présenté ses exigences, cela a abouti au pogrom de Hébron en 1929 et à la grande révolte arabe de 1936. C’est déjà à ce moment-là que les Britanniques, les premiers, se sont rangés du côté arabe. Par la suite, dans les années 70, notamment après la guerre de Kippour, l’OLP (Office de Libération de la Palestine) a commencé à mettre en pratique les techniques de propagande que ses dirigeants, et notamment Yasser Arafat au premier chef, avait apprises au Viet-Nam auprès du général Jiap. Le dirigeant des forces communistes de Saïgon lui avait indiqué que le seul moyen de vaincre les grandes puissances était de mener une guerre psychologique pour les convaincre qu’elles n’avaient aucune chance de gagner. C’est alors qu’on a entendu les responsables palestiniens s’exprimer au nom des Droits de l’homme et formuler des revendications historiques territoriales auprès des instances internationales » explique E.Navon au Mag’.
MORDECHAI KEDAR né en 1952 à Tel-Aviv, est un chercheur israélien de la littérature arabe et maître de conférences à l’Université de Bar-Ilan
« Il n’y a pas deux ‘Islam’ , un qui serait ‘modéré’ et un autre dit ‘radical’ , il y a juste un seul Coran qui inclut des versets sur le Djihad et la guerre totale contre les « infidèles » aux côtés de versets reconnaissant l’autre et prônant la tolérance ».
« La rue arabe n’a finalement que peu d’intérêt aujourd’hui pour la cause palestinienne ».
LORD BALFOUR, secrétaire aux affaires étrangères britanniques, a donné son nom à la Déclaration Balfour; lettre ouverte du 02/11/1917 par laquelle le Royaume-Uni se déclare en faveur de l’établissement d’un foyer national juif. Cette déclaration est considérée comme l’une des premières étapes dans la création de l’État d’Israël.
Un discours qui, au fil des décennies, a trouvé écho au sein des opinions mondiales. Des organisations de défense à la cause palestinienne ont vu le jour aux États-Unis, en France et dans les pays scandinaves. Le grand mouvement de boycott anti-israélien ‘BDS’ (Boycott Désinvestissement Sanctions) a tissé sa toile via les réseaux d’organisations estudiantines universitaires avec, comme cheval de bataille, la volonté de voir disparaitre les produits israéliens des étalages des grands supermarchés à travers le monde. Une campagne de négation à l’existence de l’État d’Israël qui s’est accéléré ces dernières années et ces derniers mois grâce à l’explosion de l’utilisation des réseaux sociaux (Facebook et Twitter). Ces sites d’échanges de messages en tout genre qui ont aussi, selon le docteur Mordekhaï Kedar, spécialiste de la question du Proche-orient, « encouragé les jeunes terroristes palestiniens à commettre des attentats contre des civils israéliens lors du cycle actuel de terreur ». Et de poursuivre : « les vidéos postées par l’Etat islamique et le Hamas ont aussi participé à alimenter l’incitation à la haine palestinienne ». À ce propos, le Premier ministre Netanyahou a fait remarquer lors de l’une
de ses interventions publiques du mois dernier que « Mahmoud Abbas avait désormais emprunté la rhétorique du Daesh ».
« La rue arabe n’a finalement que peu d’intérêt aujourd’hui pour la cause palestinienne » Quelles solutions pour Israël ? Face à ce matraquage psychologique, Israël multiplie les efforts diplomatiques en coulisses pour torpiller les exigences unilatérales palestiniennes notamment auprès du conseil de sécurité de l’ONU ou de la Cour Pénale Internationale de La Haye. Le chef du gouvernement israélien s’attèle en public à rappeler le lien historique millénaire entre Jérusalem « capitale éternelle et indivisible d’Israël » et le ‘Peuple Juif’, tout en protégeant le statu quo sur le Mont du Temple malgré les déclarations mensongères des dirigeants palestiniens. Le pays peut aussi compter sur ses compétences High-Tech pour ne pas être mis au ban des nations. « Malgré la situation sécuritaire instable, Israël maintient tout de même des relations amicales avec toutes les grandes puissances de la planète » affirme ainsi Moti Neiger, directeur du département de communication au Collège
Académique de Netanya (voir interview). Enfin, selon le docteur Kedar, en dépit de ce que la propagande palestinienne cherche à nous faire croire, « la rue arabe n’a finalement que peu d’intérêt aujourd’hui pour la cause palestinienne ». « Les opinions arabes sont plus préoccupées par ce qui se passe en Syrie ou en Irak. Il n’y a que la chaîne Al Jazeera qui évoque le conflit avec Israël. Dans le cycle de violences actuelles, seuls les jeunes sont impliqués dans des attentats, les adultes eux sont plus intelligents et comprennent la situation » nous précise-t-il. La solution idéale étant pour le professeur Navon de voir « le monde, et plus particulièrement les Européens, comprendre la douleur des Israéliens au regard des attentats qui se sont produits dernièrement en France, en Suède ou en Australie. Les opinions pourraient se dire que l’Islam radical tue sans discernement Juifs, Chrétiens et Musulmans que l’on se trouve en Israël, en France, aux États-Unis ou en Grande-Bretagne et éprouver par ricochet de la compassion pour les victimes du terrorisme palestinien ». Un vœu pieux ? • Jonathan SERERO
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LA UNE LEMAG’ PROFESSEUR MOTI NEIGER : « LES PALESTINIENS PEUVENT ÉCHANGER DES MESSAGES AVEC LES CENTAINES DE MILLIONS DE MUSULMANS DISSÉMINÉS À TRAVERS LE MONDE ».
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epuis Rosh Achana, Israël est confronté à un nouveau cycle de violences marqué par des attaques au couteau commises par des « loups solitaires » palestiniens. Les dirigeants de Ramallah, dont Mahmoud Abbas, accusent ceux de Jérusalem « de vouloir remettre en cause le statu quo » sur l’esplanade du Mont du Temple. De son côté, le Premier ministre Netanyahou dément « les mensonges proférés » par le Président palestinien et ne cesse de condamner « les multiples incitations à la haine » émises par l’Autorité Palestinienne via les médias arabes. Pour tenter de comprendre la teneur des messages transmis par les deux camps, le directeur du département de communication au Collège Académique de Netanya, le professeur Moti Neiger décrypte l’influence des médias et des réseaux sociaux sur la situation sécuritaire actuelle.
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BIO EXPRESS Conseiller d’éducation du département communication du Collège Académique de Netanya, spécialisé sur les relations entre les médias et la Culture, la mémoire des foules, le traitement journalistique des conflits armés, la culture populaire, et le rôle des diffuseurs de la Culture, le professeur Neger a occupé, de 2006 à 2009, le poste de président de l’Association de Communication israélienne. Il a aussi été rédacteur en chef de la revue Cadres Médias.
L’appareil politique israélien a évoqué à plusieurs reprises « l’incitation à la haine des dirigeants palestiniens » comme l’un des facteurs centraux de la reprise des violences. De quelles manières s’expriment ces attaques médiatiques ? Et comment l’Autorité Palestinienne parvient-elle à convaincre sa population à commettre des attentats contre les civils israéliens ? Une chose est sûre. Les propos tenus par les dirigeants palestiniens relèvent clairement de l’incitation à la haine et à la violence. L’Autorité Palestinienne utilise les médias comme chaque pouvoir dans le monde. Pour délivrer son message, elle s’appuie aussi sur l’aide d’Organisations Non Gouvernementales et différents groupes de pression. Elle profite de la scène
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médiatique pour diffuser sa propagande et, grâce à cela, ses dirigeants parviennent à mobiliser de nombreux soutiens au sein de sa population et même en dehors. Ainsi, le discours mobilisateur des dirigeants palestiniens a tourné cette fois autour du Mont du Temple et de la volonté des Juifs de revenir prier sur le lieu saint. Au regard de la sensibilité du lieu, il était quasi évident de voir les dirigeants palestiniens réussir à convaincre la rue palestinienne que ce soit à Ramallah ou dans les quartiers est de Jérusalem. Y a-t-il des différences notables dans la diffusion de la propagande palestinienne entre le cycle actuel de violences et les précédentes Intifada, notamment la deuxième qui remonte désormais à une quinzaine d’années ?
La principale différence avec les conflits passés concerne les attaques commises par des « loups solitaires ». Des actes isolés qui prennent leur source dans le visionnage de vidéos postées sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter). Les Palestiniens ont intensifié leur présence sur Facebook au travers de nombreux groupes de soutien à leur cause. Leur organisation s’est améliorée au fil des années. Et les Palestiniens peuvent échanger des messages avec les centaines de millions de Musulmans disséminés à travers le monde. Les influences peuvent ainsi venir des quatre coins de la planète. Par ailleurs, il faut souligner que la majorité des terroristes responsables des derniers attentats étaient tous titulaires d’une carte d’identité israélienne. Ils ont donc tous profité du gigan-
tesque réseau Internet israélien. Malgré l’actualité brûlante aux Proche et Moyen-Orient, la menace de l’Etat islamique, l’intervention russe en Syrie, l’Iran et son programme nucléaire, on remarque que le dossier du conflit israélo-palestinien fait toujours les gros titres des journaux du monde entier. Pourquoi ? Je ne sais pas si cela est une bonne chose (Rires). Mais rien n’y fait. Israël a été lors de ces cinquante dernières années, et jusqu’à maintenant, le point névralgique de nombreux conflits notamment durant la guerre froide entre les ÉtatsUnis et l’URSS. Israël est une zone stratégique du monde qui a toujours attiré les projecteurs des médias. Il faut ajouter à cela le facteur religieux et la présence de Jérusalem qui est la capitale spirituelle des trois religions monothéistes. Ne pensez-vous pas que les médias israéliens « fournissent » en arguments leurs homologues du monde entier pour adresser des critiques acerbes contre la politique israélienne. Cela dépend de quel côté de l’échiquier politique l’on se place. L’opinion pense que tous les journalistes de la télévision israélienne
sont des gauchistes infréquentables qui n’ont aucune sensibilité pour le pays. Or, toutes les recherches menées sur les médias israéliens montrent qu’en période de conflit, la presse et la télévision parlent d’une seule et même voix et soutiennent ardemment l’État d’Israël face à l’ennemi. Les télévisions arrêtent leurs programmes lors de chaque attentat. Toute la population partage la douleur des victimes et les médias constituent un vecteur d’union populaire lors des différents cycles de violence. Maintenant, personne ne peut empêcher un journaliste de faire son travail. Évoquons à présent le comportement des responsables politiques israéliens face aux médias. Plusieurs déclarations prononcées par des députés de la Knesset ont déclenché des polémiques. Le Premier ministre Netanyahou a, lui aussi, fait l’objet de critiques suite à ses propos sur Hitler et la responsabilité du Mufti de Jérusalem dans la ‘solution finale’ . Tous ces épisodes ne prouvent-ils pas un certain amateurisme des politiques face aux médias ? Amateurisme, le mot est fort. Je dirais que les responsables politiques font parfois des erreurs et disent des bêtises. Ils sont alors aidés par des conseillers en communication
payés pour les sortir des différentes polémiques. Certains politiques font des déclarations intempestives pour faire les gros titres des journaux et attirer les projecteurs sur eux, comme par exemple, le député du Bayit Hayéhoudi, Ynon Magal, qui a encouragé « les forces de sécurité à abattre les terroristes d’une balle dans la tête ». Concernant les propos du Premier ministre sur Hitler, ils sont maladroits, mais ils ont obligé la chancelière allemande Angela Merkel à reconnaître la responsabilité de son pays dans ,l’Holocauste des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale. Dernière question, lors de ce cycle actuel de violences, les Israéliens témoins d’attentats ont pris l’habitude de filmer le terroriste abattu, de poster les photos des couteaux et les vidéos des attaques ? Comment l’expliquer ? Je dirais tout d’abord qu’il s’agit d’un phénomène nouveau qui dépasse, à mon humble avis, les règles de la décence et de la pudeur. Maintenant, nos responsables politiques ont une responsabilité dans ce phénomène. Le plus grave est selon moi de voir certains organes officiels relayer ce genre de vidéos sans censure préalable. Cela peut avoir de lourdes conséquences, comme celle de la mort d’un innocent lors de l’attentat survenu à la gare centrale de Beer Sheva en Octobre dernier. •
Lors des fêtes de Roch Hachana, des émeutes ont été déclenchées par les groupes islamiques radicaux afin de saper le statu quo sur le Mont du Temple, statu quo qui vise à protéger le droit des musulmans à prier dans la mosquée Al-Aksa, et la liberté de toutes les personnes à visiter ce lieu saint. CR : MFA
Des Palestiniens se barricadent à l’intérieur de la mosquée Al-Aksa
Propos recueillis par Jonathan SERERO
Caricature publiée sur la page FB de la TV jordanienne: Le monde arabe veut faire passer les terroristes palestiniens comme des ‘victimes’ de la cruauté de Tsahal (Les couteaux auraient été placés intentionnellement par nos hayalim auprès des corps de ces ‘victimes’ ).
Des Palestiniens amassent des pierres à l’intérieur de la mosquée Al –Aksa et se préparent aux affrontements avec les forces de police israéliennes.
Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 39
C M
oeur des amans
Le combat du
Objectif ? Alléger les souffrances de trop nombreuses familles en détresse. Ici même, en Israël, une terre où sont censés couler le lait et le miel. Mais de la douceur de ces mets, trop d’enfants n’en connaissent que la couleur. Ces même enfants qui partent et reviennent affamés de l’école tous les jours sous le regard désespéré de leurs parents sont devenus la raison d’être de ces femmes extraordinaires, épouses et mères qui ne comptent ni le temps, ni les forces qu’elles consacrent à aider leur prochain depuis plus de trois ans. Rencontre avec Ylanite, l’une des responsables de l’association ‘Cœur des Mamans’ placée sous le patronage de la Rabanite Levine, assistante sociale, du Rav Haïm Kanievsky et de sa fille, la Rabanite Kolodetsky. Combien de personnes votre association regroupe-t-elle ? Une vingtaine de responsables bénévoles à 100%. Ce sont toutes des mamans, et parfois même des papas... Nous comptons 7.000 personnes dans le groupe Facebook, sans oublier les volontaires de nos différents groupes WhatsApp. Elles se trouvent en Israël, en France, en Suisse et même aux Etats-Unis (New York, Las Vegas, Miami) et font battre ‘le Cœur des Mamans’ jour après jour… Combien de temps chacune d’entre vous consacre-t-elle à l’association ? 40
Nous ne comptons pas les heures… Nous sommes disponibles 24/24 quand des enfants sont en détresse. Il nous est déjà arrivé de faire des livraisons de lait infantile et de couches en pleine nuit ou même de denrées de première nécessité telles que du pain, du chocolat ou du lait pour permettre à des enfants de pouvoir goûter le lendemain matin. En quoi consiste votre action ? Nous intervenons à plusieurs niveaux. Nous récoltons de la nourriture, des couches et surtout du lait infantile. Nous essayons d’obtenir des dons en argent pour
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pouvoir répondre présent dans les cas d’urgence lorsque des familles n’ont plus un seul paquet de pâtes dans leurs placards, pas un seul œuf dans le réfrigérateur, et parfois pas de réfrigérateur non plus… Nous aidons des kalot (futurs mariées) orphelines, extrêmement démunies, en leur payant une partie de la séouda, en leur composant un trousseau basique : linge de maison, vaisselle… et surtout une robe de mariée – une donatrice nous en a généreusement offert une cinquantaine provenant d’un fabricant français– et en trouvant des prestataires pouvant leur assurer gratuitement un maquillage et une coiffure dignes d’une jeune mariée le jour J. Nous aidons également de nombreux jeunes garçons avant leur Bar Mitzvah, en leur offrant Tefilin, Talith, costumes etc...
té et la générosité des gens. Malgré les demandes incessantes, la communauté ne reste jamais insensible à la détresse des autres.
Les enfants des bénévoles vendent des roses sur le Kikar de Netanya.
Dernièrement, nous avons aidé un monsieur qui n’avait plus de toit et dormait sur la plage à retrouver un minimum de dignité en lui trouvant un petit studio et en lui payant quelques mois de location, juste avant les fêtes de Souccot. Quelles sont vos ressources ? Nos principales ressources proviennent des dons récoltés autour de nous, via les réseaux sociaux. L’association a également un compte ‘Paypal’ où tout un chacun peut donner la somme qu’il désire. Nous organisons en parallèle toutes sortes d’’évènements’ à but lucratif tels que la vente de teeshirts à l’effigie du ‘Cœur des mamans’ pour le marathon de Jérusalem, des braderies de vêtements à petits prix, des ventes de roses sur le Kikar de Netanya pendant les vacances, etc… Et nous sommes toujours émerveillées, trois ans après, par la réactivi-
Boites de lait infantile récoltées lors d’une opération «SOS Bébé».
Que diriez vous aux personnes qui ne peuvent pas croire qu’il existe encore des familles israéliennes qui, en 2015, n’ont pas de quoi manger ? Je leur dirais qu’avant d’être face à nos familles, moi même, je n’aurais jamais imaginé que des gens pouvaient vivre sans pouvoir se permettre d’acheter des produits alimentaires basiques. Jusqu’au jour où l’on est arrivé chez une famille par surprise, pour offrir quelques cadeaux aux enfants, un jour de Hannouka, et pour leur apporter de la nourriture. La scène à laquelle nous avons assistée était hallucinante : la maman était entourée de ses cinq enfants, elle tenait une boite de concentré de tomate dans la main et leur donnait une cuillérée chacun, à tour de rôle… C’était leur repas du soir ! Cinq minutes ont suffit pour que l’on se rende compte que les placards et le frigo étaient vides. C’était déchirant. Ou encore cette maman qui nous a avoué en pleurs devoir diluer une mesure de lait en poudre dans 180 voir même 210 ml d’eau, donnant à son bébé affamé, depuis quelques jours déjà, des biberons d’eau couleur blanchâtre… Par conséquent, la plupart de ces enfants sont en dessous de la courbe de poids et présentent de fortes carences dues à la sous-nutrition. Avez-vous vu des familles sortir du cycle de la pauvreté ? Bien sûr. Certaines d’entre elles comptent même aujourd’hui parmi nos donateurs. En leur apportant de quoi subvenir à leurs besoins quotidiens, elles ont pu, dès lors, avec leurs salaires rembourser leurs dettes, régulariser leurs retards de loyer et éviter ainsi d’être expulsées, payer leurs factures et revenir enfin à un statut normal.
– pour essayer de récolter un maximum de dons afin d’aider la longue liste de familles en attente et leur assurer ainsi les besoins urgents inhérents à l’hiver tels que des manteaux, des chaussures, des chaussettes, des couvertures et tellement d’autres denrées qui leur font cruellement défaut, et pourquoi pas, peut-être même leur permettre de passer les prochaines fêtes dignement… Enfin, nos besoins prioritaires, au quotidien, se traduisent encore et toujours, à notre grande tristesse, en couches, en lait infantile et en nourriture. Nous essayons de récolter de l’argent que nous convertissons en cartes ’Rami Lévy’ ou en coupons ’Osher Ad’ pour les distribuer à ces familles en situation précaire. Pour vous, c’est quoi le cœur d’une maman ? C’est un cœur qui a mal quand elle voit ses enfants ou d’autres enfants avoir faim, c’est un cœur qui saigne quand ces enfants ont froid, quand ces enfants sont habillés de guenilles, de vêtements et de chaussures tachés et troués. Mais c’est un cœur qui sait réagir vite pour les protéger, être à leur écoute et surtout leur donner de l’attention et de l’amour . Le ‘Coeur des Mamans’, c’est une aventure ! Dès qu’on y entre, on ne peut en ressortir tellement le hessed est immense et l’affinité avec nos familles est grande, mais surtout vraie … L’image du sourire serein d’une maman qui reçoit du lait pour son bébé ou celui rayonnant d’un enfant qui reçoit une nouvelle paire de chaussures pour remplacer l’unique qu’il possède, déchirée et parfois même trop grande ou trop petite, peut rester ancrée dans votre tête pendant des jours... •
Quelle est votre actualité et de quoi avez-vous besoin en priorité ? Nous venons d’organiser, à l’approche de Hannouka, un événement spécial pour les enfants, avec des stands de jeux, de nourriture et de confiseries, un spectacle de clowns, etc… En somme, tout ce qui peut rendre heureux un enfant, pendant quelques heures pour certains et pendant quelques semaines pour d’autres… A cette occasion, une vente de vêtements neufs et d’occasion a été organisée et l’intégralité des sommes récoltées a été convertie en bons alimentaires destinés à aider ces familles dans le besoin. En parallèle, certaines d’entre nous se rendront fin Novembre à Paris et au cours du mois de Décembre, à Genève - chez la famille Safra Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 41
C’est Tendance
DE LA LITTÉRATURE AU
Daniel Radford est indéniablement tendance. Éditeur parisien reconnu, rabbin respecté et écouté de tous, il est aussi, depuis quelques années, l’auteur de best-sellers. L’homme de lettres converti au judaïsme n’en finit pas de séduire. Juifs et non-Juifs. copyright Olivier Dion 42
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AU LIVRE DES LIVRES ,
Après « L’homme aux livres » et « La berceuse en acajou », sortis respectivement en 2012 et 2013, où il évoque successivement son parcours d’éditeur parisien converti au judaïsme puis son enfance, Daniel Radford nous invite, avec son nouveau roman « La Disputation de Vilna», à nous immerger cette fois dans un monde disparu, lointain et tout à la fois familier. Celui des shtetls polonais du XVIIIème siècle. Dans cette fresque vivante, grands érudits de la Torah et petit peuple s’affrontent et se déchirent autour d’un nouveau courant de la mystique juive appelé… ‘Hassidisme’. A travers les affres d’une communauté au bord de l’implosion, Radford nous fait le récit des passions et des dilemmes d’une société profondément divisée. Entre conservatisme et renouveau, que choisir ? Entretien avec l’écrivain.
Revenons sur votre parcours. Une enfance douce aux Antilles, un grand-père (dit «Papa Roro») dont vous découvrez la judéité, puis l’atterrissage à Montrouge et cette ascension précoce dans le monde de l’édition... Je suis rentré à vingt-deux ans chez Robert Laffont qui m’a pris d’affection et m’a appris ce métier que j’ai pratiqué durant quarante ans. Mon enfance s’est passée aux Antilles jusqu’à l’âge de huit ans, dans une véritable famille créole. On savait que mon grand-père était d’ori-
gine juive mais cela n’avait aucune espèce d’importance dans la famille. Rodolphe, c’était son nom, mais tout le monde l’appelait ‘Papa Roro’. Il habitait la rue Juiverie à Pointe à Pitre. Orphelin à l’âge de sept ans, sa sœur faisait des ménages et lui ramassait dans les marchés ce qu’il pouvait trouver, de légumes et de choses misérables...pour survivre. Il y quémandait des têtes de poisson ‘pour ses chats’ mais en fait, c’était pour faire bouillir la marmite ! Plus tard, il devint coiffeur, boulanger et se maria avec ma grand-mère, tout cela sans savoir écrire. En revanche, il était un conteur exceptionnel ! Je lui ai donc appris à écrire quand j’avais dix-huit ans et il m’a remis un jour un cahier dans lequel il avait consigné ses mémoires. C’est là que j’ai appris qu’il avait des parents juifs. Des gens très religieux apparemment…Mon grand-père devait venir d’une grande lignée d’Ashkénazim.
Il y a ce virage décisif qui, à la trentaine, vous fait choisir le judaïsme… Oui, à vingt-sept ans. J’étais déjà patron, nommé par Robert Laffont comme directeur général de Seghers. L’image de mon grand-père ne quittait pas mon bureau parce que je l’aimais beaucoup. Je le voyais avec son béret et je me disais « cet hommelà a quelque chose que j’ai aussi. Il faut que j’aille le chercher ». Quand j’ai commencé à lire l’Ancien Testament, j’ai été très choqué par l’idée d’un D.ieu vengeur. Je suis allé alors rue des Rosiers acheter
« La voix de la Torah ». Et là, je me suis dit que les questions que je ne me posais pas étaient les véritables questions. Dès lors, je n’ai plus jamais quitté ma kippa et l’étude.
‘‘
En ce qui me concerne, dans ce carrefour des mondes, ce sont les livres qui m’ont amené au Livre ».
Vous devenez successivement directeur général des éditions Stock, Lattès et Ramsay. Pourquoi l’édition ? Je suis devenu directeur général pour Hachette de Stock puis je suis entré chez J.C. Lattès où j’ai initié les premiers Talmud du Rav Steinsaltz avant de rejoindre Ramsay. J’ai gardé de cette période un esprit de curiosité. Pourquoi l’édition ? Parce que l’ennui se lisait sur chacun des gestes du jeune Antillais qui habitait Montrouge et qui se trouvait avec sa petite tribu à la maison. Quand j’ouvrais un livre, ma mère ne me demandait aucune corvée. C’était une action pleine pour ma famille. Je cherchais derrière chaque mot quelque chose qui donnerait un sens à ma vie. Un éditeur, c’est quelqu’un qui rencontre des univers et des êtres, et plein de choses de leurs vies qui vont finalement le nourrir. En ce qui me concerne, dans ce carrefour des mondes, ce sont les livres qui m’ont amené au Livre. •••
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C’est Tendance Dans votre nouveau roman, « La Disputation de Vilna », vous mettez en scène des géants de la Torah. Comment vous êtes-vous documenté sur les shtetls de la Pologne du XVIIIème siècle ? Je me suis nourri durant deux ans d’ouvrages historiques. Je ne rédigeais rien, je lisais pour m’imprégner de l’époque. Le Rabbi Yossef Itsaak, le beaupère du Rabbi de Loubavitch, était l’historien de ce mouvement extraordinaire qu’est le ‘hassidisme’. Je me suis appuyé sur ses écrits pour cette fresque qui a pour cadre la Pologne du XVIIIème siècle. A travers la vie et la personnalité des différents personnages du village, comme le boulanger, le forgeron ou le tanneur, on pénètre au cœur de l’opposition farouche qui déchire ‘hassidim’ et ‘mitnagdim’ (opposants NDLR). Une lutte incarnée par deux personnages : Rabbi Chnéour Zalman de Liadi et le Gaon de Vilna. A cette période, il y avait les Sages d’un côté et les paysans de l’autre. Ces grands érudits de la Torah s’affrontent, oui, mais les couches populaires se laissent peu à peu séduire par ce courant. Un véritable renouveau dans la vie juive de l’époque ! Il faut savoir que le Baal Chem Tov, durant vingtdeux ans, allait de village en village avec ses élèves, considérait celui qui n’avait pas à manger, celui qui n’avait pas de travail, celui dont la maison s’était écroulée... Et il s’occupait de toutes ces personnes ! Dans son sillage, Rabbi Chnéour Zalman de Liadi a fait pénétrer ensuite les choses profondes de la Torah au niveau de l’homme simple. Pour arriver à la hassidout. A cette époque aussi la Kabbale était réservée aux grands érudits. La rendre accessible à tous, c’était la grande peur du Gaon, qui craignait que la foule ne s’enflamme d’une manière naïve. Il y avait déjà eu des précédents, des engouements messianiques comme avec Sabbataï Tsevi. L’issue de cette disputation, ce fut une profonde division. Un fossé entre les deux communautés et un bon nombre d’excommunications ! On ne pouvait plus parler, prier, commercer avec l’autre ‘camp’. C’est ce combat profond dans le judaïsme de cette époque qui est au cœur du récit. • Propos recueillis par Dahlia Perez 44
Daniel Radford sur France 2 - Vivement dimanche avec Sheila - 6 Janvier 2013
Daniel Radford, envoyé en ‘‘Shli’hout’’ sur… France 2, crée le buzz chez Drucker pour « L’homme aux livres ». Début 2013, Daniel Radford est en pleine promo pour la sortie de « L’homme aux livres ». A ce moment-là, il ne sait pas encore que l’ouvrage va devenir un véritable best-seller. Pour l’heure, on lui propose de passer dans l’émission télévisée « Vivement dimanche ». Ami de Sheila, à qui l’émission est dédiée, il finit par accepter d’aller chez Drucker. Mais il appréhende. « Je ne voulais pas y aller. Sheila a insisté et mon épouse aussi. Et puis je me suis dit : on me donne l’occasion de parler à six millions de téléspectateurs et moi je ne vais pas parler ? Là ou D.ieu vous met, il faut accepter. Parfois c’est dur, mais en même temps si vous y mettez de la joie... Quand je suis entré sur le plateau, j’ai pensé à Ha Kadoch Baroukh Hou. Tout le monde s’est levé. Ce n’était pas pour moi ! Tout d’un coup, ils ont juste vu un type avec une kippa et une barbe, ce qui, pour eux, est l’image d’un rabbin respectable. Même Rembrandt a dessiné
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un philosophe avec une kippa, c’est dans l’inconscient collectif… Bref, je me suis dit « tu souris, et tu montres comme tu es heureux de faire partie de l’armée d’Hachem ». «Et j’ai parlé très simplement » raconte Daniel Radford. Le succès est au rendez-vous. Ambiance décontractée, Drucker va même évoquer, sous la joyeuse influence de l’auteur devenu rabbin, ses origines juives... Et Sheila de couver d’un regard bienveillant Radford qui l’a éditée pour sa propre autobiographie ! Le public écoute l’écrivain converti au judaïsme parler de son parcours avec une chaleur et une évidence radieuse qui conquièrent rapidement de nombreux téléspectateurs piqués de curiosité pour l’éditeur écrivain, devenu homme de foi. Dans les semaines qui suivent, c’est le raz de marée. Daniel Radford reçoit 80.000 lettres. « L’homme aux livres », qui retrace son histoire, fait un tabac.
C’est l’Histoire du...
CENTRE MONDIAL DU
JUDAÏSME D’AFRIQUE DU NORD
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Bien que niché au cœur du centreville, il faut chercher le Centre Mondial du Judaïsme d’Afrique du Nord, discrètement situé derrière la rue King David. Au bout d’une minuscule ruelle, empruntée presque par inadvertance, on découvre un authentique jardin andalou au style marocain soigneusement entretenu, dans une cour où se disputent grands immeubles modernes et bâtiments plus anciens. Le Centre, bien qu’encerclé par les nouvelles résidences et autres palaces récemment construits, affirme une présence intemporelle et apaisante. Comme tous ces lieux dédiés au patrimoine culturel d’un autre temps et d’un autre horizon, il dépayse et nous emmène ailleurs. Au cœur d’un monde juif séfarade révolu, sur un autre continent. L’Afrique du Nord.
I
cidentaux d’ici, ce sont les gens venus du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, d’Égypte et de Libye aussi... Pour revenir à l’action du Rav, il construit aussi à ce moment-là un immeuble en dehors des murailles, qui devient une auberge pour les démunis. Notre future Centre. On y distribuait alors la soupe populaire »…
l est dix heures. Tandis que mon regard est déjà conquis par la beauté des mosaïques décorant la fontaine d’eau construite au centre du jardin andalou, je me présente devant l’imposante porte d’une vieille bâtisse datant du XIXème siècle. C’est Yéchiah Reconstitution de la synagogue de Tlemcen Farouz, le trésorier du Centre, qui m’accueille, tout sourire. Il ne se formalise pas de mes quelques minutes de retard et m’offre un thé à la menthe. Le directeur du Centre, Haïm Cohen, me salue au passage. Cette manière de prendre son temps chez ces messieurs déjà d’un certain âge, c’est déjà le témoignage d’un art de vivre d’une autre époque. Et les tumultes de la ville semblent déjà loin quand Yéchiah prend la parole pour évoquer la formation de ce lieu unique, dédié à la culture et à l’histoire des communautés juives du Maghreb. À L’ORIGINE : VENIR EN AIDE À LA COMMUNAUTÉ NORD-AFRICAINE DE JÉRUSALEM
DE L’AIDE SOCIALE À LA CONSERVATION DU PATRIMOINE
Arches en stuc faites à la main réalisées par les artisans marocains
Au départ, il y a cette personnalité dont la volonté et la générosité sont restées gravées dans la mémoire de tous. Nous sommes au XIXème siècle. Le Rav David Ben Shimon, éminente et charismatique personnalité venue du Maroc, effectue alors un voyage en Israël. Yechiah souligne qu’ « il constate très vite le dénuement de la communauté occidentale (maaravi). Ces communautés du XIXème siècle vivaient alors en Israël L’espace salon de thé de la salle de conférence, surélevée à partir du toit essentiellement grâce aux dons des Juifs d’Europe, et aussi un peu d’Afrique du Nord. Ces fonds étaient remis à l’époque au Comité des Séfaradim, qui en gérait la distribution. Bref, en constatant la pauvreté des Nord-africains, le Rav a acheté des biens à Jérusalem, à l’intérieur et en dehors des murailles, qu’il a consacrés ensuite au soutien de cette communauté. Il a ainsi fait l’acquisition d’immeubles qu’il a mis à la disposition de la collectivité, en exigeant que les revenus de ces propriétés servent à soutenir la communauté nord-africaine de Jérusalem. Il est le créateur de toute notre organisation. Le Centre était géré par Porte de synagogue importée du Maroc, le ‘Comité des Occidentaux de Jérusalem’. Les Ocexposée dans le patio du Musée.
« Le bâtiment est construit en 1861. Il sert alors de centre d’aide aux plus pauvres. Il est ensuite négligé, puis devient au fil du temps une ruine. En 1985, la municipalité de Jérusalem le donne en gérance à « la communauté des Juifs du Grand Maghreb à Jérusalem ». L’organisation reçoit donc cet immeuble, mais aussi d’autres biens, tels que des magasins situés rue King David ». Yechiah me montre de la fenêtre de son bureau le grand building qui fait face au Centre : « l’immeuble qui nous entoure est par exemple une affaire qui a été faite avec un entrepreneur. Il a repris nos anciennes boutiques pour construire dessus. Et, en contrepartie, il nous a donné une part sur tout l’édifice. C’est lui qui nous permet aujourd’hui de faire vivre l’organisation ». Des moyens qui vont permettre d’amorcer un premier ravalement. Il reprend : « en 1985, on a donc retapé, pour la première fois, la bâtisse pour en faire un centre culturel. Un centre qui était actif, certes, mais qui boitait aussi un peu... A ce moment-là, nous n’avions pas énormément de ressources financières pour le développer. Avec des petits moyens, nous avons commencé malgré tout à proposer des activités : l’enseignement de piyoutim nord-africains, de la liturgie et d’autres choses... Pendant des années, on a cherché un donateur, un mécène qui puisse nous aider. L’idée était de faire un vrai Centre mondial de la conservation du patrimoine culturel et juif d’Afrique du Nord. C’est là que David Amar est intervenu ». Le mécène bienfaiteur arrive de manière providentielle, au moment où l’établissement cherche un second souffle. Il va donner une toute autre ampleur au projet : « c’est son fils, Daniel Amar, qui a accepté de faire une donation importante. Et c’est à ce moment-là que l’on a pu entreprendre un deuxième ravalement de l’immeuble. De 2008 à 2011, l’établissement est en travaux, et le Centre s’agrandit puisqu’on y construit même un quatrième étage ». •••
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CENTRE C’estMONDIAL l’Histoire du... DU JUDAÏSME D’AFRIQUE DU NORD DES OUVRIERS MAROCAINS POUR UN CHANTIER DE GRANDE AMPLEUR Les moyens déployés sont au diapason de l’ambition du projet : « on a pris un bureau d’architectes israéliens et on les a envoyés ensuite au Maroc, pour étudier sur place les constructions typiques. L’architecte en chef était un ashkénaze qui a pris le temps de se pencher sur l’architecture traditionnelle marocaine. Il a appliqué ensuite une partie de ce qu’il a vu là-bas, durant toute cette phase de deuxième reconstruction qui a été faite. On a fait venir des ouvriers du Maroc pour réaliser tout le travail du stuc à l’intérieur du Centre. Un chantier considérable ! Nous avons d’ailleurs exposé des pho-
tos de cette période ». Le résultat de ce travail d’orfèvre se compose essentiellement de mosaïques géométriques faites de céramique, utilisées principalement comme un ornement pour les murs, plafonds, fontaines, dallages, tables et piscines aussi. Pour le visiteur, même néophyte, l’harmonie de l’ensemble, et le soin apporté à la réalisation de cet énorme ouvrage artisanal frappent l’œil. Les mosaïques sont partout : des incrustations sur les escaliers, à la base des colonnes, sur les planchers et les fontaines, même dans les ascenseurs et les salles de bain... Yechiah précise : « certaines mosaïques ont été importées, mais il y en a beaucoup qui ont été fabriquées ici aussi. On avait installé d’ailleurs, à côté de l’immeuble du
Centre, une espèce de hangar où les ouvriers travaillaient. Ils ont fait les mosaïques, pierre par pierre, pour la décoration du jardin. C’est dans ce cadre que des événements sont aussi organisés, occasionnellement, comme pendant Souccot où nous avons construit notre propre Souccah. Quant à la grande porte d’entrée du Centre, elle a été faite ici et travaillée par les ouvriers qui sont venus du Maroc. Dans la bâtisse, c’est surtout le travail sur le stuc et les murs sculptés qui a pris du temps ». Ils témoignent, à eux seuls, de l’ouvrage accompli patiemment sur des centaines d’heures, et du savoir-faire de cet artisanat unique qu’il a fallu littéralement importé : « on a des proches restés là-bas qui ont fondé une association des Amis du Centre. Perspective du patio. Une architecture riche en couleurs et en formes : quand on lève la tête on peut admirer les arches en stuc et en bois sculpté.
Ce qui a permis à deux personnes de chez nous d’aller au Maroc pour voir et juger du travail de ces artisans. Ils les ont faits venir en Israël pendant quelques mois. Et ils sont restés une longue période sur le chantier. Ils étaient plusieurs, toute une équipe : un maître d’œuvre, un compagnon et des maîtres-ouvriers. Des artisans de qualité, des professionnels qui ont fait un travail extraordinaire. Toute la reconstruction a duré trois ans et demi. Un temps énorme, certes, mais il y a eu aussi le rajout complet d’un étage, le quatrième. C’est grâce aux dons de la famille Amar que le chantier a pu être mené à son terme ». DES SUBVENTIONS ET DES DONATEURS POUR ÉQUILIBRER UN BUDGET SERRÉ Et puis, après des années de labeur, le grand jour arrive enfin. Yechiah évoque ce nouveau départ, cette renaissance du lieu tant attendue avec fierté. Le temps des incertitudes semble bien loin, et l’ouverture crée l’événement. « C’est en 2011 que nous avons inauguré le nouveau Centre en présence du Président de l’État, du maire et des donateurs venus de Genève. Nous avons aussi été
Sifreï Torah, sacs à talith et à Bar mitsva marocains
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• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
reçus par le président de la Knesset... Bref, le feed-back a été unanime sur la qualité et la beauté du Centre. Maintenant, notre mission principale, depuis 2011, consiste à remplir ce centre d’activités. Mais les problèmes de budget de fonctionnement sont récurrents. Monsieur Amar nous a donné une grosse somme au départ, puis quelques versements annuels pour que le Centre ne périclite pas et que l’on puisse avoir un début d’activité. On reçoit des subventions du ministère de la Culture, et aussi de la municipalité de Jérusalem. Se rajoutent à cela des activités paritaires, avec d’autres fonctions qui nous permettent d’élargir nos activités. Nous nous sommes dotés aussi d’une association indépendante pour pouvoir recevoir des subventions venant de l’Etat et de l’étranger. Et on est aidé aussi, bien entendu, par l’organisation mère ». DES VISITEURS MIS À CONTRIBUTION Le Centre s’enrichit rapidement d’expositions ethnographiques faites d’objets rituels, de vêtements traditionnels portés par les Juifs marocains. Habillement, cuisine... Il s’agit de témoigner d’un art de vivre avec les moyens alloués. Heureusement, les dons affluent. « On avait à la base un certain stock d’objets. Et puis les gens, du Canada, des États-Unis, de France ou d’ailleurs, originaires de communautés nord-africaines, ont à plusieurs reprises, en visitant le centre, fait des dons. Des personnes qui nous appelaient pour nous dire qu’ils avaient visité le Centre et qu’ils avaient beaucoup aimé : «Écoutez, j’ai un sac de bar-mitzvah à la maison, autant qu’il soit exposé chez vous parce que c’est dommage, chez nous il s’abîme dans l’armoire». Ou par exemple la femme de Shimon Pérès, l’ancien président de l’État, qui a pensé à nous. Elle avait reçu du Roi du Maroc un samovar et une sorte de marmite à couscous. Elle nous les a laissés en dépôt pour qu’on
les expose. Ils ont trouvé leur place aujourd’hui dans le salon marocain ». Des objets de grande valeur, offerts à l’époque par le Roi à l’État d’Israël. « Beaucoup d’objets exposés ici sont très typiques de l’art marocain traditionaliste. D’autres ont été importés du pays, comme une porte qui nous a été donnée et qui provient d’une authentique synagogue marocaine. Comme elle est un peu délicate, nous l’avons exposée à l’intérieur, contre un mur. Nous avons aussi fait l’acquisition de très belles robes, de caftans en velours, donnés par une dame qui nous les a gentiment proposés. On a sauté sur l’occasion ! » Le Centre collabore aujourd’hui avec une conservatrice du Musée national d’Israël de Guivat Ram. « Rahel Lev travaille un peu en free-lance ici et nous aide. On a donc un musée permanent avec des visites de groupes tous les jours et nos expositions temporaires. Récemment, nous avons ainsi accueilli une exposition de peinture. Une artiste juive séfarade, venue d’Amérique du Nord et inspirée par ses origines, qui a peint les figures de la société juive égyptienne de l’entre-deux guerres ». UN MUSÉE, MAIS AUSSI UN CENTRE POUR LA DIFFUSION D’UNE CULTURE VIVANTE Ainsi, le Centre devient un musée. Mais pas seulement. Sa vocation s’élargit. « On expose des objets d’art du judaïsme nord-africain, essentiellement marocains. Mais il y a aussi, bien entendu, la présence des autres cultures séfarades. On a fait par
exemple, il y a un an et demi, toute une série de séances de piyoutim et de liturgies des différentes communautés. On essaie de varier le programme, avec des cours d’arabe marocain aussi, pour ceux qui veulent apprendre. Récemment, une intervenante a donné des cours de chant nord-africain. Des soirées sont programmées, où l’on refuse même parfois du monde, comme lors du récital de Haïm Louk, un artiste spécialiste du piyout. En 2014, nous avons reçu environ vingtmille visiteurs, en dépit d’un ralentissement de l’activité pendant l’opération à Gaza. Non seulement il n’y avait pas de touristes de l’étranger, mais les Israéliens ne venaient pas non plus... Aujourd’hui, on constate également une baisse des visites, même si toutes les semaines nous recevons encore du monde ». PRÉSERVER UN LIEU UNIQUE AU CŒUR DU CENTRE-VILLE Le site est-il classé ? « Pas encore, on travaille là-dessus. On a eu une discussion avec le bureau du Premier ministre, puisque c’est là que se trouve le département qui s’occupe de la classification des monuments. On espère entrer dans leur catalogue le plus tôt possible. Il y a aussi un petit immeuble à côté du Centre et nous sommes en pourparlers avec la municipalité de Jérusalem pour en avoir l’octroi. Il s’agirait de faire une annexe pour développer des activités centrées sur l’héritage musical du judaïsme nord-africain ». Du petit film que me
fera visionner plus tard Yechiah, à l’issue de notre entretien, il reste ce commentaire, où affleure, derrière l’hommage à cet art de vivre oriental, la nostalgie : « apporter ici un peu du Maroc, de ce patrimoine et de cette culture juive séfarade, c’était notre but. Pour qu’elle ne sombre pas dans l’oubli. Parce qu’il est interdit que s’éteigne cet héritage-là ». Mission accomplie. A DÉCOUVRIR DANS LE JARDIN ANDALOU La fontaine dont la céramique a été montée pièce par pièce par des ouvriers marocains A L’INTÉRIEUR DU CENTRE La perspective du patio quand on lève la tête, avec les arches en stuc et en bois sculptés. Le salon marocain, avec entre autres objets exposés, le couscoussier et le samovar offerts par Hassan II, Roi du Maroc, lors d’une visite officielle. L’exposition permanente, avec ses parchemins anciens et ses ketoubot décorées d’enluminures, ses lampes à huile qu’on suspendait dans les synagogues, ainsi que les caftans et autres vêtements traditionnels. Et la selle, décorée d’une étoile de David, d’un cavalier juif, parmi les rares à pouvoir se promener au niveau des Musulmans, du temps des Dhimmis... La synagogue, reconstitution du lieu de culte communautaire du Rav de Tlemcen. Les meubles sont d’origine et ont été importés, y compris les lampes à huile, grâce à un don fait par la Communauté Fraternelle de Tlemcen. Dahlia Perez
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Crédit : Michael Rozentov - artist and designer / Studio Roz
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DE
MILITANT À MILITAIRE Journal
Yonatane Laïk a 22 ans et est né en France. Sioniste religieux convaincu, il a choisi de faire son service militaire au sein d’une unité combattante de Tsahal et de partager avec nous cette expérience unique. Un témoignage fort et vibrant d’émotion que nous retrouvons désormais dans chaque édition du Mag’. 23 Septembre LA FRONTIÈRE INVISIBLE Je ne me lasserai jamais de la couleur dorée des collines de Judée-Samarie, de l’immensité de ses déserts et de la beauté des panoramas de cette région. La route qui sépare notre base de la capitale d’Israël est longue. Depuis la vallée du Jourdain jusqu’aux collines de Jérusalem en passant par les plaines de Binyamin, je regarde - non sans éprouver une admiration certaine envers nos aînés- l’importance du travail déjà accompli. 4 Octobre TOUS UNIS DANS LA PEINE Cette image symbolise l’union du Peuple d’Israël dans la douleur. Au moment où j’écris ces quelques lignes, je reviens du cimetière de Guivat Shaoul dans lequel reposent désormais le rav Néhémia Lavi ainsi que notre frère Aaron Benitah, victimes d’une attaque terroriste ce 50
shabbat. ‘Hachem, Ykom damam’. J’ai vu la peine des étudiants de la yechiva Ateret Kohanim. J’ai entendu les voix marquées par le deuil des proches du Rav Néhémia ainsi que de ceux d’Aaron. A présent, je reviens le cœur serré en me disant qu’il nous appartient de ne jamais baisser la garde face à nos ennemis que nous devons combattre avec encore davantage de force et de détermination. Et puis, comment ne pas s’identifier au parcours d’Aaron ? Ce jeune héros d’Israël a fait le choix de monter en Eretz depuis la France avant de s’engager dans Tsahal pour rejoindre bien avant nous les rangs de l’unité Netzah Yehouda. Et s’il est vrai que beaucoup de personnes se sont retrouvées dans l’impossibilité de faire le déplacement quelques heures à peine avant le début de la fête de Sim’ha Torah, il n’empêche que la majorité du cortège était composée par des gens qui ne connaissaient pas Aaron personnellement. A la question de savoir pourquoi il était là, un ancien
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soldat de l’une des plus prestigieuses unités d’élite m’a répondu : « même si je ne connaissais pas Aaron, dès lors que je le considère comme mon frère, comment aurais-je pu ne pas être présent » ? (…) Aaron zal avait un mérite particulier : celui de concilier une vie religieuse très rigoureuse avec un engagement militaire d’exception. Dès lors, comment être surpris à la vue de ces ‘Schtreimels’ qui côtoient les bérets d’officiers de l’armée israélienne ? (…)
LA VIE MILITAIRE Nous avons voyagé ce matin en direction du sud. Nous allons suivre durant les prochains jours une série de cours visant à nous former dans différents domaines respectifs (chauffeur combattant, maniement du lance-grenades automatique ou du mortier, gestion du «contact» auprès d’un officier en zone opérationnelle...). La semaine dernière, nous avons effectué de très nombreux exercices de tir ainsi qu’une marche militaire de huit kilomètres en montagne. Il fallait courir ou porter une civière. Chacun était chargé de son arme, de sa veste militaire ainsi que d’un sac contenant plusieurs bouteilles d’eau qui pesait environ entre 9 et 22 kilos, selon les poids attribués à chacun. Il y a quinze jours de cela, nous étions en ‘agname’, période durant laquelle nous sommes de garde dans différentes bases de notre brigade. Chacun effectue généralement six à huit heures de garde statique, debout, et ce, de jour comme de nuit. De ces différentes expériences, tant difficiles et éprouvantes que constructives et enrichissantes, je reste marqué par le sentiment de vivre une aventure unique. (…) J’ai rejoint Tsahal car j’ai la conviction que nous, Juifs, avons le devoir de participer à l’effort national de défense de notre peuple et de notre Terre. C’est ma réponse face à l’antisémitisme, à la haine d’Israël et au terrorisme.
18 Octobre ATTENTAT A BEER SHEVA Nous étions tout à l’heure à la gare centrale de Beer Sheva. Une courte halte avant d’emprunter un autobus militaire nous conduisant jusqu’à la base. J’ai été particulièrement frappé par le dynamisme du lieu, par les très nombreux soldats issus des quatre coins du pays qui se pressaient autour des autocars, par la vie qui animait tout simplement cet endroit. Mais voilà qu’un attentat s’est malheureusement produit ce soir dans cette même gare centrale : un soldat est tombé tandis que plusieurs blessés sont à déplorer. Ce soir, mes pensées vont bien évidemment à la famille du soldat assassiné. L’ennemi s’attaque à la vie, il franchit chaque jour les
lignes rouges de l’éthique et de la morale universelles. J’ignore de quoi seront faits nos lendemains. Mais je suis certain que nous parviendrons à neutraliser un jour ou l’autre tous ceux qui nous menacent à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières. (…) Pour ma part, je reste donc confiant. (…) Face à l’antisémitisme, Tsahal reste l’outil par excellence qui permet au Peuple juif, dans son ensemble, de passer du statut de spectateur à celui d’acteur, de la condition de victime à celle de défenseur engagé pour la liberté et la dignité de notre peuple et plus généralement de l’humanité. C’est ce qui fait toute la différence. (…) 14 Novembre HORREUR A PARIS Ce matin, depuis la base, nous avons pris connaissance avec stupeur des attaques terroristes survenues à Paris. Avant tout, je veux exprimer ici ma peine et mon entière solidarité aux trop nombreuses familles des victimes, et de façon plus générale, au Peuple français. Il fallait s’y attendre ! Les évènements terroristes survenus à Paris sont la conséquence d’années de laxisme et de tolérance envers les dérives d’un certain islam qui semble définitivement être de plus en plus conquérant et guerrier. La semaine passée, à l’heure-même où le terrorisme frappait également la Judée-Samarie, les Européens décidaient d’étiqueter les produits israéliens fabriqués dans cette région. Il y a quelques mois, cette même Europe normalisait ses relations avec le régime terroriste de Téhéran, malgré les mises en garde répétées du gouvernement israélien. L’attitude pyromane de l’Europe doit maintenant cesser.(…) Des Français ont été assassinés pour le seul motif qu’ils appartenaient à une civilisation qui valorise la liberté, la morale, la dignité humaine et les droits de l’Homme. Le Monde Libre doit s’unir pour former un seul et unique front afin de frapper avec force les islamistes de Daesh et du Hamas, du régime iranien, du Hezbollah ou encore d’Al Qaeda. Parce que je dénonce avec force le terrorisme, mais aussi parce que j’ai un lien affectif, culturel et familial avec la France, je veux exprimer ce soir une nouvelle fois toute ma solidarité avec le pays dans lequel je suis né. • Les permissions accordées par Tsahal aux soldats combattants sont rares et expliquent les longs laps de temps qui séparent ces témoignages (NDLR)
« Face à l’antisémitisme, Tsahal reste l’outil qui permet au Peuple juif, de passer du statut de spectateur à celui d’acteur, de la condition de victime à celle de défenseur ».
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Photos aimablement autorisées par le service du porte-parole de Tsahal
18 Octobre
IMMOB
SPÉCIAL IMMOBILIER
SPÉCIAL
Ville par ville, retrouv
LES 10 VILLES PRÉFÉRÉES DES INVESTISSEURS EN ISRAËL VILLES
Tableau établi selon une enquête menée par le ministère du Logement en 2013.
Tel Aviv Eilat Haifa Bat Yam Ramat Gan Lod Ramat Hasharon Tiberiade Beer Sheva Dimona
PART DES INVESTISSEURS
PRIX MOYEN D’UN 4 PIÈCES
CRÉDIT MOYEN
RENDEMENT
33% 31% 30% 28% 27% 26% 26% 26% 25% 25%
2,385,000 860,648 907,214 1,098,780 1,621,410 720,449 2,539,911 550,545 751,109 466,188
1,478,700 593,847 635,050 714,207 972,846 504,314 1,523,947 385,382 525,776 326,332
2.50% 6.50% 5.80% 4.60% 3.80% 5.20% 3.20% 6.80% 7.20% 6.40%
RAANANA Prix à l’achat
TEL AVIV
21.300 ₪*
JERUSALEM
42.500 ₪*
51 ₪*
21.200 ₪*
88 ₪*
Prix à l’achat
Prix à l’achat
Prix à la location
60 ₪*
Prix à la location
Prix à la location
BILIER
uvez les prix dans vos quartiers
P
arler d’immobilier comme de politique, c’est passionnel. Il y aura toujours des propriétaires euphoriques et des candidats à l’achat grognons ou inversement, des locataires heureux ou d’autres qui se sentiront floués…Selon que les prix baissent ou montent, les fluctuations d’humeur seront au rendez-vous, bien que pour notre part, en Israël , ces prix soient en hausse constante…Et oui, malgré un prix du logement ayant augmenté de plus de 70% au cours des sept dernières années, les Israéliens continuent à se ruer sur les logements à vendre. En effet, le marché de l’immobilier israélien, où la demande est supérieure à l’offre depuis un certain temps déjà, a battu tous ses records en Juin dernier, avec pas moins de 16.100 logements vendus en un seul mois, dont 6.400, achetés à des fins d’investissement.
NETANYA
Mais face à cette inflation des prix que faire ? Louer, acheter ou essayer par des voies détournées de dénicher de bonnes affaires ? Ce nouveau numéro du Mag’ vous présente son troisième et dernier volet ‘spécial immo’ qui vous permettra, lecteurs francophones, de connaître toutes les tendances du marché israélien. Des dizaines de chiffres, ici compilés, ont été recueillis au cours des deux derniers mois par notre équipe de journalistes auprès des meilleurs experts, agents immobiliers et promoteurs, -que nous remercions pour leur précieuse collaboration - afin de vous présenter toutes les options qui s’offrent à vous. Dossier coordonné par Naomie Ariel
Prix à l’achat
HERTZLYIA
Prix à la location
23.600 ₪*
15.600 ₪* 50 ₪*
Prix à l’achat
Prix à la location
62 ₪*
ASHDOD
Prix à l’achat
14.500 ₪* Prix à la location
41 ₪*
* Moyenne de prix au mètre carré
Spécial immobilier
LOUER EN ISRAËL ? PRUDENCE, MAIS VITE ! SPÉCIAL IMMOBILIER
Acheter un bien immobilier en Israël est certes une aventure, mais y louer un appartement en est une autre !!! Pour un nouvel arrivant en Israël, la solution la plus logique afin de s’installer est de commencer par louer un appartement avant de penser à acheter. Cela permet de s’assurer que le quartier convient, que finalement les enfants ont bien été pris dans l’école ou l’on souhaitait les inscrire, de vérifier ses besoins et ses manques en termes de surface, de nombre de pièces, de confort, etc… et nul ne risque de s’endormir sur ses lauriers car les contrats de location sont de courte durée (et favorables essentiellement au propriétaire) et l’acquisition d’un logement passe rapidement en tête de liste des projets prioritaires à mettre en oeuvre. Car si en France il existe une réglementation stricte du marché de la location, avec un encadrement très précis des loyers, de leur évolution et du renouvellement de bail, une définition assez claire des normes (chauffage et isolation thermique, charges locatives, entretien et prise en charge des travaux,..), en Israël, tout cela est beaucoup plus flou et dans tous les cas, le propriétaire d’un appartement est avant tout maître chez lui ! Il est donc plus qu’important de respecter un certain nombre de règles de prudence avant de s’engager à signer un contrat de location. Alors certes, le choix d’un appartement à la location est beaucoup plus facile qu’à l’achat car évidemment, on ne s’engage pas de la même manière que ce soit sur la durée ou sur le plan financier. Pourtant une fois les critères établis, il va falloir trouver rapidement le ‘home sweet home’ et bien se rappeler qu’en Israël, l’offre est inférieure à la demande, et même souvent différente de la demande. Les compromis devront donc être monnaie courante mais il faudra en outre les faire vite pour que l’appartement à peu près conforme à votre demande ne soit pas loué à d’autres ! La meilleure solution est donc la version “marathon” qui consiste soit à consulter directement les annonces de particuliers et affronter en direct les propriétaires, soit à s’adresser à un agent immobilier. Ce dernier devra d’abord vous présenter des appartements adaptés à vos souhaits mais surtout faire l’interface avec le propriétaire et cela en un minimum de temps : compter une semaine maximum entre le début de la recherche et la signature du contrat, pour un emménagement très rapide de toute façon. Il est d’usage en effet « de signer aujourd’hui pour entrer demain » dans un appartement, et en aucun cas dans un délai de plus de 2 à 3 semaines ! Les prix des appartements étant très chers, bien que la rentabilité locative soit assez faible (3.1% à Jérusalem), les loyers sont donc également plus chers qu’en France. Pour exemple, un appartement de 3 pièces à peu près convenable, d’environ 65m2, dans un immeuble sans ascenseur ni belle entrée, dans un quartier classique de Jérusalem ne se trouve pas à moins de 4.200 shekels, soit près de 1.000 euros. Si l’on souhaite être en plein centre, ou dans
un immeuble récent avec ascenseur, ou encore avoir quelques mètres carrés supplémentaires ou même un balcon ou des prestations plus proches de celles que l’on connaissait en France, il faudra approcher les 6.000 shekels par mois. A ce loyer mensuel, il faudra ajouter des frais ponctuels : les frais d’agence, habituellement équivalents à un mois de loyer (plus 17% de TVA), les frais d’avocat pour l’établissement du contrat de location également d’un mois de loyer plus TVA, et les frais réguliers attachés à une location d’appartement : charges locatives (compter 100 shékels par mois s’il n’y a rien d’autre qu’une cage d’escaliers à nettoyer, 300 de plus s’il y a un ascenseur, et encore 300 de plus s’il y a un chauffage central), taxe d’habitation (variable selon la ville et le quartier, mais dont le montant annuel est en général proche du loyer mensuel), l’eau, l’électricité et le gaz. Habituellement, les contrats de location sont ici établis pour un an, éventuellement renouvelables avec une hausse de prix (souvent autour de 8%), et le locataire doit remettre à son propriétaire un certain nombre Il est important de vérifier à de garanties. Non pas comme qui incombent les réparations qui ne manqueront pas de se en France où l’on demande présenter au cours des douze mois à venir et sous quels des bulletins de salaire ou délais le propriétaire devra des recommandations d’anéventuellement intervenir. ciens propriétaires mais plutôt des garants (un ou deux), un chèque de caution d’un montant équivalent à deux mois de loyer et généralement non encaissé (dans ce cas, il sera prudent de le placer sous séquestre chez son avocat) ou une garantie bancaire, douze chèques post datés pour chacun des mois concernés par la Il est d’usage de recevoir un location (tout cela étant légal appartement ici), et des chèques en blanc fraichement peint à l’ordre de la compagnie des et de le rendre eaux, de la société d’électrici- également repeint. contrats té, de la mairie et du syndic. Certains prévoient même Ceci aussi étant légal ! qu’il est interdit de Il est d’usage de recevoir un faire le moindre trou comme pour appartement fraichement peint suspendre un
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et de le rendre également repeint, il faut donc ajouter à tout cela également un budget peinture. Certains contrats prévoient même qu’il est interdit de faire le moindre trou comme pour suspendre un tableau… Il est important de vérifier à qui incombent les réparations qui ne manqueront pas de se présenter au cours des douze mois à venir : fuite d’eau, panne de climatisation, panne de chauffage, … et sous quels délais le propriétaire devra éventuellement intervenir. Il n’est pas obligatoire en Israël d’assurer un appartement ni son contenu, même si quelquefois pour certains appartements neufs le propriétaire peut le demander. Que se passera-t-il donc si la machine à laver de votre futur voisin déborde et engendre des dégâts chez vous ? Et si c’est la vôtre ? Tout cela est à préciser lors de la signature du contrat car c’est ce genre de détails qui peut conduire à une série de conflits désagréables par la suite, surtout que vous ne pourrez quitter votre appartement qu’au terme de votre année de location à moins de trouver un remplaçant qui plaise à votre propriétaire, mais en cas de non respect de vos obligations, votre propriétaire, lui, peut vous demander de quitter les lieux. Pas question ici ni de mois d’hiver protégés, ni de respect de vie privée, le maitre des lieux a habituellement le droit de venir s’assurer de l’état de son bien, en vous prévenant quand même à l’avance. La prudence s’impose donc, et même si on est pressé de trouver un toit, il est donc préférable de commencer par trouver un avocat qui vérifiera soigneusement votre contrat avant signature. C’est à Tel Aviv que le loyer sera le plus cher avec une moyenne de 6.714 shekels pour un appartement de 4 pièces et à Tibériade qu’il sera le moins cher avec un loyer à 2.694 shekels pour ce même appartement. En moyenne, sur les cinq dernières années, les loyers ont augmenté de 35% sur l’ensemble du territoire national, mais c’est encore à Tel Aviv qu’ils ont le plus augmenté avec une hausse totale de 48%. Si l’on considère donc la hausse En moyenne, sur les cinq régulière du prix des loyers, la dernières années, les loyers ont augmenté de précarité des contrats de location 35% sur l’ensemble du et le manque d’offre, il est évident territoire national. que tout nouvel arrivant se consolera de jeter autant d’argent par les fenêtres en prévoyant très rapidement de se lancer dans une acquisition. Pas de stress donc, car ici pas de bail 3/6/9. La location d’un appartement se réfléchit, en effet, en terme de solution provisoire et nulle part ailleurs, la devise de Saint Augustin n’est plus justifiée : « A Rome, faisons comme les Romains », car ce n’est pas sans raison que l’acquisition d’un logement est la priorité immédiate Habituellement, après le mariage en Israël.
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les contrats de location sont établis pour un an, éventuellement renouvelables avec une hausse de prix (souvent autour de 8%).
Sources: Israeli Central Bureau of Statistics, ministère des Finances Israelien, ministère de l’Intégration, The Marker, Yad2 Déborah Hosatte Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 55
Spécial immobilier
JÉRUSALEM
SPÉCIAL IMMOBILIER
Après avoir connu la guerre et la paix, le bonheur et la douleur, l’amour et la haine, la richesse et la pauvreté et enfin l’anéantissement et la reconstruction, le 30 Juillet 1980, la Knesset adopte une loi fondamentale proclamant que Jérusalem (réunifiée en 1967) « est et restera la Capitale une, indivisible et éternelle de l’Etat d’Israël ». Jérusalem, ville sainte des trois grandes religions monothéistes, est l’objet d’affrontements trop souvent violents et suscite depuis plusieurs millénaires toujours autant de passions, de désirs et de rêves…Aujourd’hui encore, ce petit territoire, épicentre des cultures et encore trop convoité, revêt une importance majeure à l’échelle locale, régionale et même …mondiale ! Cette ville à la splendeur inégalée, où les émotions bouleversent, a inspiré de nombreux chants, poèmes et peintures composés à sa gloire mais qui n’ont toujours pas réussi à saisir et décrire parfaitement la beauté de cette cité dont chaque pierre, qui reflète l’un des passés les plus riches de l’Histoire, s’érige face au modernisme frénétique typiquement israélien.
NAHLAOT
LA MOCHAVA HAGERMANIT
Situé au cœur de Jérusalem, à la frontière du marché ‘Mahané Yehuda’, ce quartier calme et pittoresque est composé de petites zones résidentielles si étroitement encastrées que l’on ne peut les distinguer les unes des autres. Rénové au cours des trois dernières décennies, Nahlaot est jalonné d’anciennes synagogues dont les rites de prière reflètent l’origine de chaque communauté s’y étant installée au fil de l’histoire. Ces logements classés ‘au patrimoine historique’ ont, en effet, été établis à l’extérieur de la Vieille ville dans la seconde moitié du XIXème siècle. Avec ses balcons fleuris, ses petites impasses et ses jardins publics, Nahlaot (propriétés ou héritages en hébreu) est l’un des lieux qui attirent le plus de touristes et …d’investisseurs.
Construite par des Allemands, dans la seconde moitié du XIXème siècle, la Mochava Hagermanit ou Colonie Allemande est l’un des quartiers les plus prisés de Jérusalem. Sa principale artère, Emek Refaim, regorge de cafés, de petites échoppes et de restaurants et attire, tous les soirs, une foule joyeuse et bigarrée. Situées prés des quartiers de Katamon, de Talbyeh et de Baka, ses habitations, se répartissent tout au long de ses deux axes principaux, Emek Refaim et Derekh Beit Lechem. Bien que rénovées au cours des deux dernières décennies, elles ont gardé leur charme d’origine, charme qui transparait à travers une architecture unique, mixant les cultures allemande et arabe. Ainsi, à Talbyeh, vous pourrez admirer des demeures taillées dans la pierre de Jérusalem, surmontées de toits en tuiles et dotées d’accolades ornant fenêtres et linteaux. Attirées par ce coté pittoresque, des familles fortunées, à majorité anglophones, ont choisi de s’y installer au cours des quinze dernières années, provoquant alors une véritable inflation de l’immobilier dans ce quartier.
Type de bien NAHLAOT Bel immeuble ancien, datant des 50’s et réhabilité Résidence de haut standing datant des 90’s
Prix moyen du m2 A la vente A la location
27.600₪
Prestations particulières
• Rehov ‘Ha’ham, immeuble datant des 50’s rénové, appartement de 55 m2 aménagés en 2,5 pièces, vendu 1.150.000 NIS
88₪
• Rehov Betsalel, appartement de 134m2 dans immeuble récent, au 1 er étage, 6 pièces, vendu : 3.345.000 NIS
MOSHAVA HAGERMANIT Bel immeuble récent datant de 2008 Maison arabe datant des 30’s
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41.800₪
74₪
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Exemples de transactions récentes
Une place de parking
• Rehov Emek Refaim, appartement récent de 220 m2 agencés en 8 pièces vendu à 10.480.550 NIS • Rehov Yehochouah Ben Nun, dernier étage d’une maison arabe datant des 30’s réaménagé en un appartement de 85 m2, vendu à 4.350.000 NIS
Spécial immobilier
JÉRUSALEM
SPÉCIAL IMMOBILIER
BEIT HAKEREM Beit Hakerem ou ‘maison de la vigne’, se situe à l’ouest de la capitale, à proximité de l’entrée de la ville. Construit dans les années 1920 en bordure de la forêt de Jérusalem, ce quartier verdoyant, desservi par le tramway, est composé de jolis petits immeubles au style architectural atypique, signé Richard Kaufman, à qui l’on doit de nombreux logements construits dans le style Bauhaus à Tel Aviv. Lieu de prédilection d’une population aisée attirée par son calme et son charme pittoresque, Beit Hakerem est le quartier résidentiel par excellence. Quartier à l’origine laïc, beaucoup de Juifs pratiquants vivent désormais à Beit Hakerem qui a vu son nombre de synagogues, augmenter et quelques institutions religieuses, fleurir.
GUILO Ce quartier situé au sud de la capitale naît après la guerre des six jours. Devenu en quelques années l’un des quartiers les plus importants de la ville avec ses 40.000 habitants, Guilo est découpé en six zones distinctes (de aleph à vav). Quartier fort prisé pour ses prix abordables et ses nombreuses infrastructures permettant un accès rapide au centre ville, il attire une population hétérogène. En effet, la zone aleph, très religieuse attire les grandes familles ultra-orthodoxes alors que celles situées dans les hauteurs du quartier et offrant une vue imprenable sur l’ensemble de la ville de Jérusalem attirent une population laïque ou des sabras aux revenus plus élevés.
Type de bien BEIT HAKEREM Immeuble rénové datant des 80’s
Prix moyen du m2 A la vente A la location
27.100₪
63₪
Prestations particulières Une place de parking
GUILO Immeuble datant des 70’s Projet en construction 58
R.D.C.
16.900₪
50₪
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2 places de parking
Exemples de transactions récentes • Rehov Bre’hyahou, deux appartements réaménagés en un seul duplex de 121 m2, 5 pièces, vendu à 6.200.000 NIS • Rehov Hatsavar, appartement datant des 70’s de 83 m2 agencé en 4 pièces et rénové, vendu à 1.280.000 NIS • Projet en construction, appartement de 5 pièces, 140 m2, vendu à 2.650.000 NIS et doit être livré en fin 2015.
בס’’ד
JERUSALEM IMMOBILIER
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Spécial immobilier
TEL AVIV
SPÉCIAL IMMOBILIER
Relativement détachée des conflits qui secouent l’état d’Israël, Tel Aviv est surnommée la « bulle » pour son ambiance paisible et tolérante. Capitale économique du pays, ville dynamique par excellence, la ‘ville sans interruption’ compte plus de 400.000 habitants. Premier centre de recherche dans le domaine des hautes technologies, berceau de prestigieux centres universitaires mondialement reconnus, Tel Aviv est également le siège de nombreuses ambassades étrangères mais aussi celui des plus grandes banques du pays. Centre culturel reconnu, capitale de la mode à l’échelle nationale, la ‘ville blanche’ est devenue en moins d’un siècle le centre de la culture israélienne moderne par ses nombreux journaux, ses grands théâtres, ses musées, son Auditorium (maison de l’Orchestre Philharmonique d’Israël) etc… Avec ses quatre gares ferroviaires, sa gare routière qui est la deuxième plus grande gare au monde, son système de vélos en libre service, son métro qui devrait être opérationnel d’ici deux à trois ans et ses deux aéroports, Tel Aviv concentre les principales infrastructures du pays. Siège de la bourse nationale et ville touristique célèbre de par ses nombreuses plages de sable fin et ses luxueux hôtels, la ‘ville qui ne dort jamais’ attire encore et toujours une population jeune et dynamique intéressée par son PIB/habitant 20% supérieur à la moyenne nationale bien qu’ayant été élue la ‘ville la plus chère des Proche et Moyen-Orient’.
SARONA
FRONT DE MER
Collectivité territoriale construite dans la seconde moitié du XIXème siècle par des Templiers allemands, cette colonie agricole, située au cœur de Tel Aviv et au nord-est de Yafo, est devenue en moins d’un siècle l’une des premières colonies juives du pays grâce à ses nombreuses infrastructures. En 1948, le haut quartier des forces israéliennes reprend cette section de la ville, la renomme ‘Kirya’ et la transforme en quartier résidentiel abritant les bâtiments du ministère de la Défense, d’autres constructions militaires mais surtout des bâtiments au charme pittoresque qui reflètent l’Histoire de la création de la région, dont prés d’une vingtaine inscrits au Patrimoine historique. Au cours des quinze dernières années, de nombreux investisseurs ont su deviner le potentiel de ce quartier dont Mr Azrieli, fondateur de l’un des plus grands centres commerciaux et financiers d’Israël. Sarona, toujours en pleine construction est devenue une grande zone piétonne aux maisons pastorales rénovées et aux grandes tours modernes, longée par une allée piétonne où fleurissent cafés, restaurants et boutiques prés d’un marché culinaire urbain où se trouve le meilleur de la gastronomie israélienne et internationale, le tout entouré de jardins publics et d’aires de jeux.
C’est le quartier le plus prisé de Tel Aviv, notamment en saison estivale, de par ses belles plages de sable blanc superbement aménagées et sa longue Promenade ourlée de restaurants, de bar à jus et de kiosques vendant des glaces. Nommé le ‘carré d’or’, ce quartier est composé par les rues Gordon et Frishman et leurs célèbres ‘hof’ (plages), ainsi que par de jolies rues commerçantes dont celles de Ben Yehuda ou Ibn Gavirol, qui sont les plus connues. Le front de mer se caractérise par ses élégantes tours dotées de terrasses où la vue est époustouflante, ses belles constructions qui attirent de nombreux investisseurs mais surtout par ses nombreux hôtels 5 étoiles, bordés de cafés, de restaurants et de boutiques de luxe.
Type de bien SARONA Nouvelle tour de luxe
Prix moyen du m2 A la vente A la location
53.300₪
98₪
FRONT DE MER Immeuble ancien datant des 50’s rénové
44.800₪
99₪
Vieil immeuble datant des 50’s
41.900₪
86₪
60
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
Prestations particulières Une place de parking
Exemples de transactions récentes • Dans une nouvelle tour de luxe, appartement de 75 m2 aménagés en 3 pièces vendu à 4.000.000 NIS • Rehov Frishman Appartement datant de 1953 rénové, 70 m2 aménagés en 3 pièces, vendu à 3.100.000 NIS •Rehov Ibn Gavirol Studio de 30 m2 datant des 50’s vendu à 1.450.000 NIS
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Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 61
Spécial immobilier
TEL AVIV TEL BAROUKH
Situé au nord-est de la ville, ce quartier, créé en 1949 et anciennement nommé ‘shikun shanghaï’, est surnomme le ‘quartier des Affaires’, étant l’un des premiers centres de haute technologie de Tel Aviv. Parmi les entreprises situées sur ses axes principaux, on retrouve notamment des grandes sociétés telles que IBM, Gamatronic ou Comverse. Avoisinant le Parc HaYarkon, proche des meilleures écoles du pays et doté du plus grand centre médical privé en Israël, ce quartier résidentiel attire une population aisée, jeune et dynamique dans ses luxueuses tours d’habitation. Pour répondre aux besoins de ses résidents et des clients d’affaires, le quartier s’est rempli de cafés, de restaurants gastronomiques, de bars et d’espaces commerciaux.
Situé en front de mer, proche de l’aéroport de Sdé dov au nord de Tel Aviv, ce quartier récent, calme et résidentiel est doté d’une des plus belles plages et d’une promenade qui le relie au port de la ville et au pont Yarkon. Construit pour des familles aisées avec enfants, ce quartier prospère est organisé en maisons jumelées ou en petits immeubles et regorge de cafés, de jolies boutiques, d’aires de jeux, d’espaces verts et d’écoles de premier ordre. Afin de préserver la sérénité du quartier, les transports en commun n’ont aucune voie d’accès dans ses rues…Pour toutes ces raisons, les prix de l’immobilier à Tel Baroukh sont assez élevés.
SPÉCIAL IMMOBILIER
RAMAT HACHAYAL
Type de bien TEL BAROUKH Vieil immeuble datant des 50’s Maison de ville datant des 80’s 62
Prix moyen du m2 A la vente A la location
43.200₪
80₪
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
Prestations particulières
Exemples de transactions récentes • Rehov Keren Kayemet Le Israël, appartement datant des 50’s, rénové récemment, 75m2 aménagés en 3 pièces, vendu à 3.300.000 NIS
Une place de parking
• Rehov Tel Baroukh : Villa de 8 pièces sur 245 m2 avec grand jardin datant des 80’s, vendue à 6.359.998 NIS
Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 63
Spécial immobilier
ASHDOD
SPÉCIAL IMMOBILIER
Cinquième plus grande ville du pays, située sur la plaine du littoral méditerranéen dans le district sud d’Israël à quelques dizaines de kilomètres de Tel Aviv et d’Ashkélon, Ashdod connaît un essor immobilier impressionnant au cours des deux dernières décennies. Ville de prédilection de nombreux francophones attirés par son climat doux, ses larges boulevards, ses belles plages de sable fin et surtout ses logements moins coûteux que ceux de la ville blanche, Ashdod est l’une des villes les plus dynamiques d’Israël, abritant notamment les sièges sociaux de grandes entreprises spécialisées dans les domaines électronique, pharmaceutique ou encore biotechnologique (entre autres). De plus, cette métropole, surtout connue pour son infrastructure portuaire, est devenue, en moins de 30 ans, un centre important de la navigation israélienne et internationale grâce à son port dans lequel transitent pas moins de 15 millions de tonnes de marchandises par an. Enfin, célèbre pour être la ‘ville d’intégration’ des nombreux Juifs de Diaspora (russophones, anglophones, sépharades d’Afrique du nord, Ethiopiens, francophones…), Ashdod, divisée en 17 quartiers, a vu sa croissance démographique ‘exploser’ en quelques années avec à ce jour une population qui s’élève à près d’un quart de million d’habitants . Définie comme ‘la ville de la mixité’, symbole d’une parfaite harmonie entre les différentes communautés et classes sociales, cette cité balnéaire n’a pas fini de faire parler d’elle.
YOUD GUIMEL A majorité russophone, ce nouveau quartier d’Ashdod se situe à l’est de la ville. Avec son immense complexe scolaire Habad, ce quartier est l’un des lieux de prédilection des disciples du Rabbi de Loubavitch. Ses logements datant au plus d’une vingtaine d’années attirent en majorité des retraités, des familles nombreuses et le plus souvent…des investisseurs.
VAV Situé au cœur de la ville, ce quartier relativement ancien est en pleine campagne de rénovation. Ses petits immeubles au charme suranné abritent désormais de charmants appartements entièrement refaits à neuf. Proche des commerces de la City, ce quartier attire de plus en plus de jeunes couples dynamiques et de nombreux investisseurs étrangers ayant découvert le potentiel de ce quartier.
Type de bien EZOR VAV Immeuble en construction Vieil immeuble rénové des 60’s
Prix moyen du m2 A la vente A la location
22.000₪
58₪
Prestations particulières Une place de parking
Exemples de transactions récentes • Rehov Va’htangov, dans un immeuble de haut standing en construction, appartement de 91 m2 aménagés en 4 pièces, vendu à 1.969.000 NIS et livré en fin 2015 • Rehov Nahal Oz, dans un immeuble datant des 60’s et rénové grâce au Tama 38, petit 2 pièces de 37 m2 vendu à 735.000 NIS
EZOR YOUD GIMEL Immeuble datant des 90’s 64
16.200₪
43₪
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
• Rehov Barak Ben Avinoam, appartement datant de 1993, 66 m2 aménagés en 3 pièces, vendu à 1.080.000 NIS
Spécial immobilier
SPÉCIAL IMMOBILIER
ASHDOD HET
REHOV HADEKEL
Situé au cœur de la ville, près de sa sortie sud, en bordure de la City et quelques minutes en voiture de la mer, le quartier Hèt regroupe de vieux bâtiments rénovés et agrandis. De par sa situation géographique fort intéressante, ce quartier attire des jeunes couples désirant s’installer et investir à Ashdod à faible coût. C’est ainsi qu’une vingtaine d’anciens immeubles ont été rasés par des promoteurs immobiliers et que se construisent plus de 300 unités de logements sur ces anciennes fondations.
Cette rue est en passe de devenir le ’18ème’ quartier d’Ashdod avec son nouveau projet de construction. Située en jonction de deux anciens quartiers de la ville, les quartiers Aleph et Dalet, la rue Hadekel est en pleine voie de mutation. En effet, le premier programme de « Pinouï-Binouï » (littéralement « évacuation-construction ») de la ville, approuvé en 2013, a été mis en place puisqu’il y a quelques mois déjà, le permis a été donné d’installer un bureau de vente sur place mais surtout de commencer la construction de la première tour. Ce projet de « Pinouï-Binouï » réside en la construction de cinq tours de haut standing à l’architecture unique qui s’élèveront sur 26 étages, perpendiculairement (face) à la mer, autrement dit 675 appartements. Pour accueillir ce projet, les rues Hadekel et Hanassi (descente vers la plage) devront être réaménagées. Ainsi, Rehov Hadekel deviendra une rue à double sens dotée d’un rond-point à sa jonction avec la rue Haéshel mais surtout une avenue centrale ouverte sur la mer. Ce projet, de par son emplacement stratégique, est le projet phare du programme de rénovation de la ville et fera, dans quelques années, de la rue Hadekel, le ‘quartier résidentiel’ d’Ashdod par excellence.
YOUD Ancien quartier d’Ashdod, situé sur sa périphérie, proche de la City, il regroupe une population à majorité russophone.
Type de bien EZOR YOUD Immeuble datant des 70’s Immeuble datant des 90’s
Prix moyen du m2 A la vente A la location
15.200₪
43₪
Prestations particulières
Exemples de transactions récentes • Rehov Nahum Hanavi, appartement 3 pièces, 63 m2, datant de 1976, vendu à 960.000 NIS
Une place de parking
• Rehov Yechayahou Anavi, appartement de 6 pièces sur 143 m2 , datant de 1993, vendu à 2.330.000 NIS
EZOR HET Immeuble très récent
13.500₪
41₪
Maison de ville
• Rehov Hanourit, appartement datant de 2013, 3 pièces, 60 m2, vendu à 855.000 NIS 2 places de parking, grand jardin
• Rehov Hasa’hlav, très belle villa de 200 m2 construite en 2004, 5 pièces sur 3 étages, vendue à 2.555.000 NIS
Une place de parking
• Dans immeuble tout récent, petit 2 pièces de 38 m2 vendu à 900.000 NIS
REHOV HADEKEL Immeuble de haut standing récent 66
23.700₪
44₪
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
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Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 67
Spécial immobilier
NETANYA
SPÉCIAL IMMOBILIER
Treize kilomètres de sable fin bordant de superbes plages aux eaux turquoises nichées dans des réserves naturelles, cinq kilomètres de promenades fleuries, un climat doux et ensoleillé près de neuf mois par an et des logements construits sur des falaises s’élevant de 20 à 40 mètres au dessus du niveau de la mer font de Netanya la première ville balnéaire du pays. Située au centre d’Israël, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Tel Aviv, cette riviera ‘made in Israël’ se démarque des autres métropoles en favorisant la jeunesse. En effet, elle consacre près d’un tiers de son budget à l’éducation et favorise une certaine flexibilité des secteurs d’inscription scolaire, permettant ainsi aux parents de prendre les meilleures décisions lors du choix des écoles. Ses zones d’activité industrielle telles que Poleg, Sapir et Kiryat Hamada, situées à l’est de la ville, offrent à ses résidents un environnement professionnel agréable. De plus, Netanya est en perpétuelle construction. Ainsi, chaque année de nouvelles tours luxueuses s’érigent et modifient son panorama. Ces facteurs expliquent la hausse constante des prix de l’immobilier dans ce joyau du Sharon.
AGAMIM
KIRYAT NORDAU
Dans ce nouveau quartier situé à l’ouest de Netanya, s’érigent, entre les paysages de la réserve naturelle et de la mer Méditerranée, de beaux immeubles jouxtant de jolis cottages, lui conférant un charme unique. A quelques minutes à pieds de la mer, proche du parc Agamim auquel il a emprunté son nom, ce quartier résidentiel est en pleine expansion avec ses multiples projets de construction. Beaucoup de francophones ont décidé de profiter de cette qualité de vie privilégiée que lui confère ce cadre idéal.
Situé au centre de Netanya, près des quartiers de Ramat Poleg et de Yr Yamim, proche de la mer et des centres commerciaux, ce quartier résidentiel aux constructions relativement récentes où des hautes tours jouxtent des petits immeubles au charme suranné accueille une population hétéroclite ( francophones, Ethiopiens, russophones, sabras... ) et offre tous les avantages d’une station balnéaire, à moindres prix. Ce qui explique l’engouement de certains investisseurs pour ce quartier.
KIRYAT SANZ Situé au nord-ouest de Netanya, ce quartier fondé par le rabbi de Klausenburger en 1956 est le centre mondial de la Hassidout de Sanz. A majorité ultra-orthodoxe, sa population se démarque pour sa tolérance envers les autre milieux et tendances religieuses. Son meilleur exemple, son célèbre centre hospitalier Laniado, premier hôpital régional, qui traite tous les patients quelles que soient leurs origines ethniques ou sociales. Son front de mer est aménagé en une jolie plage aux horaires séparés entre hommes et femmes.
Type de bien KIRYAT SANZ Maison de ville
Prix moyen du m2 A la vente A la location
Prestations particulières
Exemples de transactions récentes
16.000₪
51₪
Une place de parking
• Rehov Divreï Haïm, cottage datant de 1997 rénové, 4 pièces sur 154m2, vendu à 2.200.000 NIS
14.400₪
46₪
Une place de parking
• Dans une tour de luxe en construction, appartement de 118 m2, 4 pièces, vendu à 1.775.000 NIS et livré en 2017
14.500₪
49₪
AGAMIM Projet en construction
KIRYAT NORDAU Vieil immeuble rénové 68
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
• Rehov Max Nordau, dans un immeuble datant de 1970, appartement de 75 m2, 3 pièces, vendu à 840.000 NIS
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Spécial immobilier
RAANANA
SPÉCIAL IMMOBILIER
Raanana, située au centre d’Israël dans la plaine du Sharon, est à égale distance de Tel Aviv et de Netanya. Bordant Kfar Saba et Hertzliya -et son littoral méditerranéen-, elle se situe dans la « Silicon Valley » israélienne, ainsi la majorité de ses habitants travaillent dans ce secteur. C’est une ville d’intégration qui accueille depuis plus de trente ans des olim de tous horizons. Elle est donc structurée pour cet accueil ( merkaz klita et oulpan de qualité).Cette ville verte, où fleurissent citronniers et pamplemoussiers, offre un certain confort à une population totalement hétéroclite. Décidée à accueillir au mieux tous ses nouveaux olim et Israéliens attirés par sa qualité de vie, Raanana s’agrandit. Ainsi, depuis plus d’une dizaine d’années, de nombreux quartiers ont vu le jour au nord comme au sud de la ville. De nombreux programmes neufs sont en construction dans ces zones, ce qui s’avère très intéressant financièrement pour ceux qui acceptent de ne pas s’installer au centre de la ville. Notons enfin qu’excepté dans les quartiers construits au cours de la dernière décennie, peu d’immeubles sont récents à Raanana. Toutefois grâce au Tamat 38, la ville rénove de nombreux immeubles dans ses rues principales, augmentant ainsi la valeur de ces appartements.
KIRYAT SHARET
QUARTIER 2005
Créé en 1946, cet ancien quartier est situé au nord- est de la ville, à quelques minutes à pieds du grand parc. Principalement composé d’anciennes maisons jumelées et de petits immeubles s’élevant sur 3 ou 4 étages, Kiryat Sharet, ce quartier excentré au charme atypique, attire de plus en plus de jeunes couples dynamiques et d’investisseurs intéressés d’acquérir dans la ‘Perle du Sharon’ à faible prix. Le quartier dispose d’excellentes écoles laïques et religieuses, de jolis parcs dotés d’aires de jeux mais surtout d’une population ‘melting-pot’ où toutes sortes de communautés vivent en parfaite harmonie.
S’élevant à l’ouest de Raanana, à quelques centaines de mètres de son grand parc et de sa future station de train ( en cours de construction et censée desservir Tel Aviv ), près d’Hertzliya, ‘2005’ est un quartier récent, verdoyant, calme et résidentiel où de jolis cottages jouxtent de superbes villas dotées de grands jardins et des immeubles de haut standing.
Type de bien KIRYAT SHARET
Prix moyen du m2 A la vente A la location
Immeuble des 90’s
20.600₪
51₪
Maison de ville
KIRYAT WEIZMANN Situé à quelques minutes à pieds de la rue principale de Raanana, Rehov A’houza, ce quartier résidentiel et verdoyant, accueille en majorité des familles avec enfants et de jeunes étudiants. Cet endroit calme qui dispose de grands jardins et parcs combine un assemblage de logements récents jouxtant de belles villas et de vieux immeubles en cours de rénovation grâce au Tama 38.
Prestations particulières Une place de parking
• Rehov Tavor, dans un immeuble datant des années 90, appartement de 4 pièces sur 95 m2, vendu à 1.925.000 NIS
Grand terrain de 340 m2
• Rehov Yetsiat Europa, villa de 2 étages datant des années 80, entièrement rénovée 5 pièces sur 158m2, vendue 2.830.000 NIS
KIRYAT WEIZMANN Projet en construction
19.600₪
50₪
Maison de ville
70
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
Exemples de transactions récentes
2 places de parking, grand jardin
• Rehov Sderot Hayil, dans un immeuble en construction, appartement de 125 m2 aménagés en 5 pièces, vendu à 2.615.000 NIS et livré fin 2015. • Rehov Hafets Haïm, grande et belle villa datant de 1971, entièrement rénovée, construite sur 2 étages, 190 m2 aménagés en 6 pièces, vendue à 3.710.000 NIS
Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 71
Spécial immobilier
HERZLIYA
SPÉCIAL IMMOBILIER
Fondée dans les années 1920 et baptisée ainsi en l’honneur du fondateur du sionisme, Théodore Herzl, Herzliya est l’une des villes les plus importantes de la côte Méditerranéenne. Avec son magnifique port de plaisance et sa Silicon Valley dans laquelle les start-up éclosent, cette ville, située au nord de Tel-Aviv, attire les élites de la société israélienne. De plus en plus de Français et d’Américains investissent dans cette ville où l’immobilier a pris un essor sans précédent. Ses plages de sable blanc considérées comme les plus belles du pays, ses hôtels de luxe, sa Marina et son Musée d’Art Contemporain confèrent à Herzliya une atmosphère tranquille qui attire de plus en plus d’olim à la recherche d’un certain standing.
HERZLIYA PITUACH
LE CENTRE-VILLE
Construits à la lisière du Parc National Apollonia et ses vestiges des Croisades, villas et superbes palaces s’entremêlent dans le quartier ‘VIP’ d’Herzliya Pituach, situé à l’ouest de la ville, à quelques minutes du bord de Mer. Ambassadeurs et gens fortunés ont choisi de résider dans ses avenues chics aux arbres fleuris.
Avec ses nombreux immeubles de bureaux en verre et ses centres commerciaux et culturels, le centre-ville attire une population jeune et dynamique.
Type de bien CENTRE VILLE Vieil immeuble des 60’s
Prix moyen du m2 A la vente A la location
20.700₪
Prestations particulières
• Rehov Bar Ilan, appartement 3 pièces, 62 m2, datant de 1961, vendu à 1.615.000 NIS
59₪
HERZLIYA PITUACH Immeuble récent Immeuble datant des 80’s, rénové
72
40.400₪
88₪
• Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4
Exemples de transactions récentes
2 places de parking
• Rehov Ramat Yam, dans un immeuble récent de haut standing, appartement de 172 m2 aménagés en 5 pièces, vendu à 11.500.000 NIS • Rehov Zohar Tal, dans un immeuble datant de 1982, rénové grâce au Tama 38, appartement de 94 m2 aménagés en 4 pièces, vendu à 3.025.000 NIS
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Spécial immobilier
SPÉCIAL IMMOBILIER
DÉNICHER UNE BONNE AFFAIRE LORS DES VENTES AUX ENCHERES. Si la plupart des transactions immobilières en Israël sont, de nos jours, générées par internet, il faut cependant se rendre à l’évidence, les ventes immobilières sous contrôle de justice par « voie de vente aux enchères » sont en plein essor! En effet, avec un brin d’astuce et un peu de chance, vous pouvez désormais acquérir la maison de vos rêves à prix réduit et ce, jusqu’à moins 30% sur la valeur du bien !!! De quoi faire rêver… Mais attention ! La transaction devient une bonne affaire à condition de s’y préparer en amont et de bien connaitre les règles… Explications.
QU’EST-CE QU’UNE VENTE SOUS CONTRÔLE DE JUSTICE ? Il peut arriver qu’une personne soit dans l’impossibilité de rembourser une somme due. Si cette personne est propriétaire d’un bien immobilier, ce bien peut faire alors, sous certaines conditions, l’objet d’une procédure de saisie devant le tribunal exécutif (lichkat otsaa lapoal), procédure qui permet la vente du bien -saisi sous contrôle de justice- et le remboursement du ou des créanciers. La vente est dite « sous contrôle de justice » car c’est un tribunal qui en détermine les conditions et qui désigne l’avocat ( kones nehassim ) - en général celui du créancier- qui sera tenu de procéder à la vente du bien immobilier. De même, dans le cadre d’une procédure de divorce, lorsque l’un des deux époux demande le partage des biens communs, la vente de leur bien immobilier peut être ordonnée par un tribunal. C’est le tribunal des Affaires familiales (beit michpat le inyanei michpaha ) ou encore le tribunal Rabbinique (beit din rabbani) qui nomme un avocat afin de procéder à la vente du bien .
PROCÉDURE DE LA VENTE FORCÉE Parfois, le juge ordonne la vente forcée du bien, le bien immobilier devient alors indisponible. Dès lors, le débiteur ne peut ni le vendre ni le donner, ni en percevoir d’éventuels loyers. Le juge nomme l’avocat qui procède à la vente du bien. Ce même avocat fixe dans certains cas le prix minimum du bien, dans le respect des conditions économiques du marché. Il fixe également la date de l’audience d’adjudication, c’est à dire de la vente aux enchères. Ensuite, ce bien immobilier fait l’objet d’une publicité (publication dans les journaux d’annonces légales et/ou affichage d’un avis devant le bien saisi), publicité qui permet d’informer le plus grand nombre d’enchérisseurs éventuels.
VISITE DU BIEN Le bien peut également faire l’objet de visites, par des acquéreurs potentiels, à la demande du ou des créanciers. Les dates de visite du bien sont fixées à l’avance et un cahier des charges détaille l’ensemble des conditions qui s’appliquent à l’acquisition du bien. L’acquéreur potentiel doit déposer un chèque de garantie correspondant à 10% au moins du montant de sa proposition d’achat ou de la somme fixée par l’avocat procédant à la vente pour pouvoir enchérir. Ce chèque lui sera restitué à l’issue de la vente s’il ne l’emporte pas.
VENTE AUX ENCHÈRES Lors de l’audience d’adjudication, toute enchère est portée par un avocat qui intervient au nom du potentiel acquéreur, ou par l’acquéreur lui-même. La dernière enchère emporte l’adjudication ; le contrat de vente est signé. La somme acquittée par l’acquéreur du bien est consignée pour permettre la répartition des sommes dues aux créanciers. Si la somme consignée est supérieure à l’intégralité des sommes dues, le débiteur perçoit la somme restante.
EN RÉSUMÉ SES AVANTAGES 1 - La rapidité : En moins de deux mois, tout peut être « bouclé » ! Après une préparation de quelques semaines, la vente aux enchères prend quelques minutes. Préalablement, avant même de connaitre l’acquéreur, l’acte de vente est préparé. Le prix de la vente est perçu dans les semaines qui suivent la signature du contrat. 2- La sécurité : le nouvel acquéreur est protégé des saisies et hypothèques qui peuvent être inscrites à tout moment sur le bien immobilier. Ainsi, l’avocat désigné par le juge s’engage à transmettre au nouvel acquéreur un bien propre de toute mesure conservatoire. 3 - Le prix : une économie de 20% à 30% sur la valeur du bien ! 4- Enfin -contrairement à la France- en Israël, nul autre acquéreur ne peut faire de surenchère dans les dix jours qui suivent la vente. La dernière enchère emporte l’adjudication.
SES INCONVENIENTS 1 - Le propriétaire ignore à l’avance le prix auquel il cèdera son bien. 2 - Attention! Il n’y a ni délai de rétractation de la part de l’acquéreur, ni « condition suspensive d’obtention de crédit ». Sans l’obtention d’un prêt de la part d’un établissement bancaire, le propriétaire est tout de même tenu de payer. Il est donc préférable que l’acquéreur potentiel reçoive un accord de principe d’une banque prêteuse avant l’audience d’adjudication. 3 - Le bien est vendu « AS IS ». L’acquéreur ne reçoit aucune information quant à la situation juridique et physique du bien. Il n’a pas non plus le temps matériel de procéder à certaines vérifications, par exemple vérifier la présence de constructions illégales ou encore de vices cachés. Contrairement à un contrat classique, le vendeur n’est pas contraint de transmettre des informations concernant d’éventuels problèmes (dégâts des eaux, fuites, électricité défectueuse ...) Il est donc préférable de s’adjoindre les services d’un avocat pour consulter le cahier des charges et le contrat de vente ou encore l’expertise du bien à
la vente et de procéder à toutes les démarches nécessaires à la vérification des caractéristiques physiques et juridiques du bien dans les délais impartis. 4 - Une fois signé, le contrat de vente fait, en général, l’objet d’une homologation du Tribunal. Dans certains cas, l’homologation peut tarder. Il est donc judicieux de conditionner la validité du contrat de vente à une homologation, dans le cadre d’une période limitée.
ENFIN, CŒURS FRAGILES, S’ABSTENIR !!! Les ventes aux enchères sont publiques. Renseignez-vous sur les sites suivant : www.konesonline.co.il / www.konesfree.co.il / www.yad2.co.il . MAITRE ABIKZER NATHALIE AVOCATE AU BARREAU D’ISRAEL NB : Le contenu de cet article ne remplace pas un conseil juridique personnalisé.
Décembre 2015 - Janvier 2016 • LEMAG.CO.IL • LeMag’ N°4 • 75
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