Trimestriel I Automne 2017 I 6€
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BELGIQUE, PATRIMOINE & PRESTIGE
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NOBLESSE
ÊTRE RICHE EN BELGIQUE
RIME AVEC BUSINESS !
ECONOMIE
OÙ SONT NOS FLEURONS ?
PHILANTHROPIE
BAILLET LATOUR AU TOP
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AUTOMNE 2017
Ce n’est pas avec un salaire de journaliste que notre Rédacteur
en Chef pourra se loger dans le « Square des Milliardaires ».
COUCKE IS BACK !
Edito
Selon le site www.derijkstebelgen.be, à la date du 4 octobre 2017, la Belgique comptait 24 milliardaires ou familles milliardaires en euros. Au top, il y a bien sûr les familles actionnaires d’AB-InBev (46 milliards d’euros !) avec, à leur tête, Alexandre Van Damme (probablement le Belge le plus riche). Ensuite, mais loin derrière, on pointe Albert Frère (6,2 milliards d’euros). Et la troisième position est attribuée à la famille Colruyt (3,9 milliards d’euros). Et qui retrouve-ton à la 17e place ? C’est notre ami Marc Coucke. Il se maintient donc dans la catégorie des milliardaires belges (1,3 milliard). Voilà un nouveau riche qui se porte bien ! Et quid des millionnaires ? Selon Capgemini, en 2016, il y avait, en Belgique, 114.200 millionnaires (en dollars). Cela nous place en 26e position du classement mondial, juste derrière la Suède mais loin derrière le top 5 : USA, Japon, Allemagne, Chine, France. Nos millionnaires seraient de plus en plus jeunes et leur nombre aurait augmenté de 5 % par rapport à 2015. Bref, le nombre de millionnaires ne cesserait de croître en Belgique.
N’OUBLIONS PAS LA PHILANTHROPIE Comment procèdent ces millionnaires belges pour optimiser leur patrimoine ? Difficile d’avoir des infos à ce propos. Ils peuvent se tourner vers la Bourse en passant par les fonds spécialisés. Certains font également appel aux banquiers privés. Enfin, les plus fortunés s’adressent aux Family Offices. Et nous ne parlons pas ici de placements alternatifs comme l’immobilier, l’art ou l’automobile… Espérons que ces millionnaires belges songent à l’investissement EN 2016, IL Y AVAIT socialement responsable et qu’ils 114.200 MILLIONNAIRES n’oublient pas la philanthropie. EN BELGIQUE Cette générosité peut se décliner au niveau local ou se concrétiser à un échelon plus national via la Fondation Roi Baudouin ou le Fonds Baillet Latour (par exemple). Car l’avenir ne sera peut-être pas rose pour tout le monde. Bref, en reprenant les jolis mots d’Eric de Beukelaer (voir page 45), « il est dans l’intérêt de tous que les élites sociales prennent la place de premier de cordée pour contribuer à ce que la société affronte la tempête de façon solidaire ». Qu’ajouter à cela ?
Par Paul Grosjean Rédacteur en Chef paul@aubalcondelactu.be
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SOMMAIRE
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LOBBY COVER 14. Aristocratie Noblesse is business ! 18. Economie Où sont passés nos fleurons ? 22. Cartoon Albert Frère ou Marc Coucke ? 24. Luxembourg Capitale financière 26. Philanthropie Baillet Latour au top 31. Investissement Socialement responsable 32. Bourse Pourquoi les fonds spécialisés ? 36. Gestion Choisir son banquier privé 40. Famille Avec son family office 45. Chronique Par Eric de Beukelaer 46. Immobilier A gérer efficacement 49. Message perso Quand le Belge est riche… 50. Bruxelles Vive le Haut Commerce ! 53. Knokke-Heist Objectif 2030 56. Histoire Ernest Solvay Story 59. Citation Quand Jacques Séguéla s’oublie 60. Elégance Pour le vêtement masculin 64. Gastronomie Histoire du Guide Michelin 66. Automobile Ferrari a 70 ans 70. Golf The National Golf Brussels
Photo de couverture : Marc Coucke
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LOBBY EDITORIAL 03. Coucke is back ! Par Paul Grosjean
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LOBBY FLASH 08. Bart De Wever Maïeur le mieux payé 10. Eden Hazard Sportif le plus riche 12. Stromae Artiste le plus nanti ?
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LOBBY EVENTS
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77. Cocktail au Cercle du Lac 78. Les jeunes à l’honneur au Cercle de Lorraine 79. Conférence au B19 sur le thème des Classic Cars 81. Laurence de Hemptinne réunit 350 professionnels de l’immobilier 82. Cocktail de rentrée du Cercle de Wallonie 83. Jean-Pierre Martin à la tribune de la WTCA 84. Care Belgium 85. La soirée surréaliste du BEL 87. Quand Lobby met l’art à l’honneur… 88. Zoute Approach Trophy by ING Private Banking
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FACE À L’IMAGE
BART DE WEVER MAÏEUR LE MIEUX PAYÉ DE BELGIQUE !
S’il est un débat qui anime l’opinion depuis plusieurs mois, c’est bien celui de la rémunération de nos mandataires publics dans l’exercice de leurs (nombreuses) fonctions. Point n’est besoin de rappeler les scandales Publifin et Samusocial (pour ne citer que ceux-là). Pour en savoir plus, la meilleure base de données est le site www.cumuleo.be. Derrière ce répertoire (de 600.000 mandats publics !), il y a un seul homme : Christophe Van Gheluwe ! Depuis près de 10 ans, ce « chevalier blanc », comme le surnomment les plumitifs, traque les cumulards de tout poil et de tout parti. Grâce à lui, on sait désormais que Bart De Wever est le bourgmestre le mieux payé de Belgique (130.000 euros brut par an). Le bourgmestre socialiste de Gand (Daniël Termont) est également crédité de 130.000 euros brut. Derrière les 2 cités flamandes, on trouve Bruxelles et Liège. Ensuite, ce sont 4 autres métropoles du nord (Alost, Malines, Louvain, Bruges). Bref, dans le top 8, il y a 2 N-VA, 2 PS, 3 SP.A et un Open VLD…
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FACE À L’IMAGE
EDEN HAZARD
SPORTIF LE PLUS FORTUNÉ DE BELGIQUE… Chez les sportifs, particulièrement chez les footballeurs, on ne parle pas de rémunération mais de patrimoine. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller sur le site www.derijkstebelgen.be qui répertorie les familles les plus riches de Belgique. Au top de ce classement, on retrouve les actionnaires des principaux groupes industriels et financiers du pays. Ce sont les Van Damme, Spoelberch, Frère, Colruyt, Emsens, Lhoist et consorts. L’élément neuf est qu’on voit apparaître dans ce club très fermé de plus en plus de… Diables Rouges. Parmi ceux-ci, à la 287e place, il y a Eden Hazard qui obtient le Ballon d’Or avec plus de 58 millions d’euros ! Signalons que le joueur de Chelsea devance dans ce ranking multisectoriel des personnalités comme Eric Domb, Dirk Cavens et Thomas Leysen. Sur le podium des sportifs les plus nantis, il y a ensuite Marouane Fellaini (44 millions d’euros) et Vincent Kompany (41 millions d’euros). Partant du principe que les plus fortunés ont tendance à se marier entre eux, à quand une noce entre un Fellaini et une Spoelberch ?
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STROMAE
ARTISTE LE PLUS RICHE DE BELGIQUE ? Toujours sur le site www.derijkstebelgen.be, on découvre quelques artistes fortunés mais fort loin des footballeurs. Au sommet de ces vedettes, il y a Geert Hoste dont le patrimoine est évalué à 12,9 millions d’euros. C’est le roi du stand-up en Flandre. Parfaitement inconnu chez les Franskioenen. En 2e position, nous retrouvons un certain Paul Van Haver, plus connu sous le nom de Stromae. Selon la plateforme, il en serait à 10,8 millions d’euros. Le 2e francophone est Frank Michael (7,1 millions d’euros) et le 3e Salvatore Adamo (5,6 millions d’euros). Bref, ce n’est pas en chantant qu’on fait fortune. Et encore moins dans le cinéma. Actuellement, Benoît Poelvoorde serait l’acteur belge le mieux payé. Il pourrait toucher 1 million d’euros en participant à une superproduction. Matthias Schoenaerts serait dans les mêmes eaux. Par contre, Cécile de France, Virginie Efira, Emilie Dequenne et Marie Gilain sont très éloignées de ces chiffres. À moins qu’elles n’épousent des footballeurs…
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NOBLESSE IS BUSINESS QUEL EST LE POUVOIR DE LA NOBLESSE DANS UN ROYAUME ? LA QUESTION SEMBLE SORTIR DE L’HISTOIRE, D’UN TEMPS OÙ LES CHEVALIERS AFFÛTAIENT LEURS ARMES POUR DÉFENDRE LEUR SOUVERAIN. EN BELGIQUE, POURTANT, ELLE EST ON NE PEUT PLUS ACTUELLE. PARCE QUE LA NOBLESSE A ÉTÉ RECONNUE À LA CRÉATION DE NOTRE PAYS. PARCE QUE NOS ROIS ONT PERPÉTUÉ LA TRADITION DE L’ANOBLISSEMENT. PARCE QU’ICI PLUS QUE DANS TOUT AUTRE ROYAUME EN EUROPE, LES NOBLES DÉTIENNENT UN CERTAIN POUVOIR. EXTRAITS CHOISIS DE NOBLESSE IS BUSINESS (EDITIONS RACINE)…
SONT-ILS PUISSANTS ? Où se loge ce pouvoir ? Pas à la Cour du Roi, ce temps est révolu, mais dans un monde où l’épée est un compte bancaire, la cuirasse un cash-flow et les tournois un marché où combattent acheteurs et vendeurs : le monde de l’économie. La noblesse y exerce une position privilégiée. Elle s’est adaptée au fil de l’histoire et à l’évolution du pays. Les Spoelberch et les Mévius en sont les exemples les plus connus : en épousant les sœurs Willems, propriétaires d’Artois, ils sont devenus
à leur tour propriétaires puis actionnaires de ce qui est devenu l’empire brassicole mondial AB-InBev. Les familles Boël, Janssen, Empain, etc. ont créé leur propre entreprise… Puis, elles sont devenues nobles. Leurs descendants sont toujours là. Et aujourd’hui, comme le révèle ce livre, le Roi anoblit les chefs d’entreprise les plus puissants. Du coup, l’horloge tourne mais de nouveaux visages assurent la relève : un bon nombre de nobles continue de siéger au sein des conseils d’administration des plus grosses sociétés belges.
SONT-ILS PATRIOTES ? Vient logiquement la question, inhérente à l’histoire des aristocrates, de leur patriotisme et, en ce qui nous concerne, de leur patriotisme économique. Autrement dit, anoblir un chef d’entreprise en fait-il un bon défenseur de notre pays, comme l’adoubement d’un chevalier en faisait le défenseur de son roi et ses terres ? La question relève plus de la psycho-sociologie que de l’économie. Mais certains gestes peuvent faire l’objet d’une interprétation. Ainsi a-t-on vu les familles d’ABInBev et de Solvay s’assurer que le siège de leur groupe, pourtant devenu international avec une forte présence à l’étranger, reste en Belgique. Aux yeux de beaucoup, le cas du baron Frère en est le contre-exemple : le milliardaire a vendu des pans entiers de l’économie belge à ses amis français. Son anoblissement en 1994 fait encore jaser dans le milieu. SONT-ILS UNE CASTE ? On le voit, les valeurs morales des uns ne sont pas celles des autres. Les nobles ne sont-ils pas unis dans leurs principes ? N’érigent-ils pas l’émulation de leur statut sur un socle commun ? Le monde de l’entreprise échapperait-il à la fameuse expression « noblesse oblige » ? Les intéressés ne vous le diront jamais
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ARISTOCRATIE
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1. Wado Empain au sommet de sa gloire avant son enlèvement. 2. Jean-Pierre Berghmans ferait-il de l’ombre au Roi Albert II ? 3. Philippe de Spoelberch est l’un des principaux actionnaires belges d’AB-InBev. 4. Le Baron Frère est entouré de Delphine Arnault, de Maryvonne Pinault et de sa fille, Ségolène Gallienne.
assez : ils ne forment ni une caste ni une corporation. Ne leur attribuez aucun dessein suprématiste. Ni un quelconque pouvoir de meute sur un territoire. Pourtant, les liens existent. Surtout dans la noblesse ancienne. Ils ont pour base l’éducation familiale et, pour support, le Carnet mondain. « La noblesse belge, c’est un réseau d’underground : on s’influence par un ou deux coups de fil », nous dit l’un d’eux, issu du monde des affaires. « Entre nobles, il y a des tas de choses qu’on ne doit pas se dire, parce que ça va de soi », nous dit un autre. Les exemples de complicité ne manquent pas. Un exemple avec la société MyMicroInvest, spécialisée dans les financements participatifs. Quatre nobles
l’ont fondée, auxquels s’est adjoint un cinquième élément, noble aussi. L’Association de la Noblesse du Royaume de Belgique (ANRB) entend jouer son rôle également. Dans un acte de dépoussiérage sans précédent, elle a créé en 2015 son « Forum aux entrepreneurs », où se rencontrent puissants chefs d’entreprise issus de la noblesse et jeunes entrepreneurs en devenir. Un réseau unique, la mise en commun d’un carnet d’adresses de très haut niveau. SONT-ILS GÉNÉREUX ? Une autre valeur chère à la noblesse est la générosité. Selon l’enquête menée dans ce livre, elle est d’ailleurs fortement recommandée à tous ceux qui prétendent à un anoblissement.
Une qualité à investir de préférence dans les fondations proches du Palais. Pourtant, si vous cherchez une référence à cette générosité dans les anoblissements, vous n’en trouverez pas. Rien n’est dit ENTRE NOBLES, non plus sur le service rendu IL Y A DES TAS DE à la nation, condition qui avait CHOSES QUI NE rythmé les adoubements deSE DISENT PAS puis des siècles. Preuve en est PARCE QUE ÇA VA que le négoce, perçu comme DE SOI. enrichissement personnel, n’avait envoyé que tardivement et avec beaucoup de circonvolutions ses représentants dans les faveurs royales. Alors qu’aujourd’hui, environ un tiers des nouveaux nobles sont des chefs d’entreprise. « La vertu s’avilit à se justifier », disait Voltaire. Certes…
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SONT-ILS DÉMOCRATIQUES ? Le silence autour des anoblissements ne concerne pas que les motivations. L’opacité aux différentes étapes du processus est totale. Les auteurs de ce livre ont voulu comprendre les principes qui guidaient la Commission d’avis sur les concessions de faveurs nobiliaires, logée au Service public fédéral Affaires Étrangères. Ils se sont heurtés à un mur. Heureusement, certaines langues se sont déliées. Les
auteurs ont pu, par recoupement, esquisser un mode opératoire élaboré, mais qui semble ouvert à un certain lobbying. Voici donc un processus émanant de nos institutions, qui ne souffre aucune obligation de transparence. QUELS SONT LES CHIFFRES ? Au terme de cet ouvrage, il apparaît que la noblesse occupe un espace important dans notre pays, tant par
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sa puissance financière que par ses réseaux et son contrôle sur une partie de notre économie. Un pouvoir qui n’est pas prêt de disparaître. L’anoblissement, tradition orchestrée par nos institutions et portée par le Roi, continue de grossir les rangs des nobles, année après année. À sa création, la Belgique comptait moins de 5.000 nobles pour 3,7 millions d’habitants. Aujourd’hui, elle en dénombre plus de 30.000…
1. Une bonne partie de l’équipe MyMicroInvest a du sang bleu… 2. Le Baron et la Baronne Daniel Janssen ont eu le plaisir de marier un de leurs fils à la sœur de la Reine Mathilde. 3. Maurice Lippens refusa, en son temps, le titre de baron…
Par Serge Quoidbach, Nicolas Keszei et Michel Lauwers, journalistes à L’Echo
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QUE RESTE-T-IL DES FLEURONS DE L’ÉCONOMIE BELGE ?
FORTIS, SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, TRACTEBEL, SABENA… AUTANT DE FLEURONS DISPARUS ! POURQUOI DONC LA BELGIQUE A-T-ELLE LAISSÉ S’ENVOLER SES JOYAUX ? DANS PAROLES DE PATRONS, TROIS HISTORIENS DE L’UCL TENTENT DE RÉPONDRE À LA QUESTION. LEUR LIVRE, ENRICHI PAR LES TÉMOIGNAGES DE PLUS DE SEPTANTE ANCIENS CAPITAINES D’INDUSTRIE, SE LIT COMME UN ROMAN. IL DÉVOILE DES PAGES INÉDITES DE L’HISTOIRE RÉCENTE DE NOS GRANDES ENTREPRISES. ET DESSINE QUELQUES PISTES POUR DEMAIN. MORCEAUX CHOISIS…
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ECONOMIE 1
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1. En affaires, Carlo De Benedetti a toujours été le premier à dégainer… 2. Beaucoup regrettent que Baudouin Michiels n’ait pas pu maintenir l’ancrage belge de Côte d’Or.
L’OPA SUR LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE BELGIQUE De plus en plus, il est manifeste que la Générale est elle-même une proie de choix. (…) L’assemblée générale du 8 septembre 1987 est attendue avec impatience et préparée non sans anxiété. Ce jour-là, l’auditorium de la Générale de Banque, plus vaste que la salle de la Société Générale, est comble. « Lamy et son équipe étaient sur la défensive, se souvient Piet Van Waeyenberge, qui assistait à la réunion par curiosité. Le gouverneur n’était plus maître de l’assemblée générale. Il se défendait. Et il se défendait mal ». (…) Paul Washer, administrateur financier de Solvay, commissaire puis membre du comité consultatif de la Générale, est l’une des personnalités qui, le plus tôt, prend conscience de la fragilité boursière de la Générale et des manœuvres en cours autour de la part de réserve. Mais lorsqu’il avertit le gouverneur, celui-ci ne s’inquiète pas réellement : « René Lamy n’y a pas prêté attention ; pour lui, ça n’avait pas d’importance », se souvient Daniel Janssen. (…) Avec le recul, Étienne Davignon confirme : « On n’a pas vraiment pris au sérieux ces indices, notamment parce qu’on avait la possibilité d’utiliser le capital autorisé, ce qui constituait un élément de défense ». Pendant ce temps, De Benedetti monte doucement en puissance. « Nous avons acheté 15 % de la Générale sans que personne ne s’en aperçoive, racontera l’homme d’affaires turinois. Il faut dire que tout le monde dormait là-bas, actionnaires et administrateurs compris ».
LES SOCIÉTÉS FAMILIALES Côte d’Or, Solvay, UCB, Bekaert, Stella Artois, la Raffinerie Tirlemontoise, Delhaize, Colruyt… Autant d’entreprises qui, dans notre imaginaire et notre patrimoine nationaux, font rayonner depuis des décennies le « savoir-faire belge » bien au-delà de nos frontières. Du chocolat à la bière en passant par les produits chimiques et pharmaceutiques et la grande distribution, le « petit Belge » n’a pas à rougir de la variété des domaines dans lesquels il a pu s’illustrer. Mais la « belgitude » associée à ces sociétés emblématiques ne constitue pas leur seul point commun. Toutes partagent aussi la caractéristique d’avoir été ou d’être toujours des entreprises familiales. Bien qu’à productions, visées et échelles différentes, ces entreprises ont donc toutes été confrontées, au cours de l’histoire, à des défis analogues exigeant une capacité à s’adapter à un monde économique sans cesse mouvant. Certaines ont pu conserver leur ancrage belge, d’autres ont dû y renoncer en tout ou en partie, sans que toutes le vivent nécessairement comme une perte douloureuse. L’association, la collaboration ou le transfert vers l’étranger s’avère, en effet, parfois être la condition pour survivre. Car, finalement, dans notre univers globalisé, la coïncidence entre monde entrepreneurial et géographie politique a-t-elle vraiment encore un sens ?
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Le très français Jean-Pierre Clamadieu s’est adapté aux racines belges de Solvay.
LA PERTE DES CENTRES DE DÉCISION Si la perte d’une série de fleurons belges peut être regrettée, à commencer par les secteurs les plus stratégiques, le tableau ne doit pas être trop noirci, même s’il est impossible de savoir comment se serait comportée l’économie belge si elle avait perdu moins d’entreprises. Il importe aussi sans doute de distinguer le court et le long terme. La perte de centres de dé-
Etienne Davignon : « Sur les événements consécutifs à l’OPA de De Benedetti sur la Générale, le gouvernement porte une responsabilité majeure ! C’est le seul élément sur lequel Dehaene et moi sommes restés en conflit. À chaque fois que je lui disais que les choses auraient été différentes si le gouvernement avait fait quelque chose, il se montrait furieux. Or, on n’est furieux que quand c’est vrai… ».
cision de grands groupes peut engendrer certains reculs dans le domaine de la culture, du soutien aux musées ou à la recherche… Si l’on ajoute à cela l’éclatement de la prise de décision à différents niveaux de pouvoir, on sait que les investissements en matière d’infrastructures peuvent en souffrir. Qu’il s’agisse des réseaux ferroviaires, routiers ou des centrales nucléaires. Au-delà de ce qui précède, certains groupes belges s’en sortent de
Thierry de Rudder : « On peut regretter qu’un drapeau étranger flotte sur nos ‘fleurons’ historiques, mais n’oublions pas qu’ING, BNP Paribas, AXA, Total poursuivent une activité dynamique et généralement prospère dans notre pays, solide et positive pour l’économie nationale. Vous pouvez également vous poser la question de ce qu’il serait advenu de ces sociétés si elles ne s’étaient pas adossées à des groupes puissants, avec les risques de déconfiture et leur impact social ».
façon remarquable, grâce à leur esprit d’innovation, à leur vision à plus long terme, à leur capacité de s’ouvrir à l’international tout en gardant un ancrage belge. Les cas d’UCB, Ackermans & Van Haaren, AB-InBev, Solvay, Carmeuse, Lhoist, Sibelco, KBC, Umicore, IBA, EVS, Bekaert, Colruyt, Ageas, Barco, Melexis et D’Ieteren peuvent être cités parmi d’autres. Les Belfius, Proximus, Telenet, Bpost restent aussi belges.
Philippe Maystadt : « Tractebel avait un potentiel énorme, c’était incontestablement un fleuron mondial. C’est clair que, pendant des années, les Français ont siphonné les importants bénéfices réalisés en Belgique. La délocalisation des profits diminue la capacité d’investissement dans l’avenir. Le groupe investit beaucoup dans la recherche sur les énergies renouvelables en France et pas en Belgique. Et ces investissements se font en partie avec des revenus générés en Belgique ».
Par Vincent Delcorps, Anne-Sophie Gijs, Vincent Dujardin, Paroles de patrons. Que sont devenus nos fleurons nationaux ?, Bruxelles, Racine, 2017.
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Pour beaucoup d’observateurs, Albert Frère a bradé nos bijoux de famille. BBL, Petrofina, RTL, Editions Dupuis, autant de fleurons qui faisaient la fierté de l’économie belge et que le Carolo a revendus à l’étranger. Maintenant, à 91 ans, il semble tout d’un coup s’intéresser au pays de Charleroi puisqu’il s’apprêterait à investir dans la Sonaca et l’aéroport de Gosselies. Mais c’est sans doute trop tard. Inversement, il y a Marc Coucke, ce flamboyant entrepreneur flamand qui a fait fortune en vendant Omega Pharma et qui est tombé amoureux de la Wallonie. Durbuy, Pairi Daiza, Mithra sont pour lui trois investissements majeurs dans le cadre de la gestion de son nouveau patrimoine. Comprenne qui pourra...
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A
près avoir été annexé par la France de 1795 à 1815, le Luxembourg a eu le même souverain que la Hollande de 1815 à 1890, avec un gouvernement indépendant depuis 1839 et une dynastie propre depuis 1890 (Nassau, Bourbon en ligne mâle). Le Luxembourg est membre de la plupart des organisations internationales : Benelux (1944),
OTAN (1948), CECA puis CEE puis Union Européenne (depuis 1952), ONU, etc. La ville de Luxembourg est l’une des quatre capitales officielles de l’UE, avec la Banque européenne d’investissement (BEI), la Cour de Justice de l’UE et la Cour des Comptes européenne. 43 % de la population est d’origine étrangère (60 % à Luxembourg-Ville) dont 16 % de Portugais, 7 % de Français et
3 % de Belges. 70 % de la population est catholique. Les langues administratives sont le luxembourgeois, le français et l’allemand. Les langues professionnelles sont le français et l’anglais. ÉCONOMIE DIVERSIFIÉE Luxembourg est le siège mondial d’ArcelorMittal (représentatif de l’industrie sidérurgique tradition-
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nelle du Grand-Duché, avec un chiffre d’affaires 2016 de 54 milliards d’euros), d’Intelsat (premier opérateur satellite dans le monde, créé en 1964, avec 52 satellites et un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros), de SES (le deuxième opérateur satellite dans le monde, créé en 1985, avec 50 satellites et un chiffre d’affaires 2016 de 2 milliard d’euros) et de RTL (le premier conglomérat médiatique européen avec 59 chaînes de télévision et 31 chaînes de radio dans 10 pays et un chiffre d’affaires de 6,24 milliards d’euros en 2016). Luxembourg est aussi le siège européen de l’e-commerce avec Amazon, PayPal, eBay, Skype… PLACE FINANCIÈRE EUROPÉENNE Les activités financières représentent 36 % de son PIB (4 % en 1970) alors que la sidérurgie ne représente que 1,6 % (28 % en 1970). L’histoire de la place financière de Luxembourg remonte à la création en 1856 de la Banque et Caisse d’Épargne de l’État (BCEE), banque publique et de la Banque Internationale à Luxembourg (BIL), banque privée et autrefois d’émission. Depuis 50 ans, un grand nombre de banques étrangères ont ouvert à Luxembourg.
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1. Le Premier Ministre luxembourgeois Xavier Bettel s’entend bien avec Charles Michel et Emmanuel Macron. 2. La BIL fait partie des fleurons de l’industrie bancaire du Luxembourg. 3. Le siège d’ArcelorMittal est à Luxembourg.
Ce sont aujourd’hui 24 banques allemandes, 15 banques françaises, 12 banques chinoises, 11 banques suisses, 10 banques italiennes, 7 banques britanniques, etc., pour un total de 141 banques. Luxembourg est le plus grand centre financier de fonds d’investissement en Europe, second dans le monde après les États-Unis, le plus grand centre de Private Banking dans l’eurozone, le plus grand centre de réassurance captive en Europe, le premier centre européen de UCITS (Undertakings for Collective Investment in Transferable Securities) c’est-à-dire de fonds d’investissement qui jouissent du passeport européen et qui peuvent être vendus partout dans l’Union Européenne et le premier centre mondial de distribution hors frontières de fonds d’investissement avec 65 % de ce marché. Le Luxembourg a développé des instruments spécifiques pour rencontrer les besoins financiers comme
la gestion de trésorerie, l’ingénierie financière, l’administration de groupes de sociétés, la titrisation, les assurances, les pensions, les blockchain & fintech, la philanthropie… QU’EST-CE QUI FAIT LA FORCE DU LUXEMBOURG ? Luxembourg affirme ainsi sa vocation de place financière LUXEMBOURG extraordinaire. De dimenEST LE PLUS sion humaine, elle a renconGRAND CENTRE tré avec succès les défis du DE PRIVATE développement : déclin de BANNKING DE la sidérurgie, mondialisaL’EUROZONE. tion des marchés financiers, recherche d’harmonisation fiscale par les grands pays… La force de Luxembourg se résume en quelques points : processus de décision réfléchi et adapté, dialogue social ayant fait ses preuves, gestion exemplaire de la comptabilité nationale, effort de diversification ininterrompu, souci permanent Par Adelin Remy, de respecter les règles définies par Agefi Luxembourg, l’Europe, cadre règlementaire, législatif et fiscal prévisible. De quoi faire Le Journal Financier rêver les dirigeants belges… de Luxembourg
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LE FONDS BAILLET LATOUR AU TOP DE LA PHILANTHROPIE
LE FONDS BAILLET LATOUR A ÉTÉ CRÉÉ PAR LE COMTE ALFRED DE BAILLET LATOUR (1901-1980), ACTIONNAIRE DE LA BRASSERIE ARTOIS SANS ENFANT, QUI DÉDIA LA TOTALITÉ DE SES ACTIONS À LA CRÉATION D’UNE FONDATION. UNE SIMPLE LETTRE REPRENAIT SES INSTRUCTIONS : L’ASSOCIATION DEVRA RÉCOMPENSER ET ENCOURAGER PÉCUNIAIREMENT, SOUS FORME DE PRIX, DE BOURSES, DE DONS OU DE TOUTE AUTRE MANIÈRE, DES PRESTATIONS DE HAUTE VALEUR HUMAINE, EN DEHORS DE TOUTE PRÉOCCUPATION POLITIQUE, SYNDICALE, PHILOSOPHIQUE OU CONFESSIONNELLE. AU FIL DES ANS, LE FONDS S’EST AINSI FOCALISÉ SUR QUATRE PÔLES : SANTÉ, ÉDUCATION, CULTURE ET SPORT AVEC, COMME LIGNES DIRECTRICES, L’EXCELLENCE, L’AUDACE ET L’OUVERTURE. RENCONTRE AVEC ALAIN DE WAELE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, ET GUY VAN WASSENHOVE, CONSERVATEUR DU FONDS.
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PHILANTHROPIE
2 1. Alfred de Baillet Latour est à l’origine du fonds éponyme. 2. La Reine Mathilde remettant le Prix Baillet Latour au Professeur Patrice Cani (UCL). 3. Henri de Baillet Latour, oncle d’Alfred, succéda au Baron de Coubertin à la tête du CIO. 4. Alain De Waele est la cheville ouvrière du Fonds Baillet Latour.
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L
e Fonds Baillet Latour connaît une longue période d’incubation à partir de sa création en 1974. En l’an 2000, ce sera un tournant majeur avec l’entrée en bourse de la Brasserie Artois. Dès le départ, celle-ci mène une politique active de dividendes. L’institution, ayant comme ressources les actions de la brasserie, voit ses revenus se développer de façon exponentielle, « ce qui nous a permis de devenir l’un des acteurs majeurs en matière de philanthropie en Belgique » précise Alain De Waele. Dès lors, le Fonds se structure et entame son vrai démarrage avec la mise en place des règles de bonne gouvernance. Le
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conseil est ainsi composé de 12 personnes : 6 sont membres des familles actionnaires de la brasserie et les 6 autres, indépendantes, sont choisies pour leurs connaissances et compétences dans les pôles d’activités. BÂTIR UN AVENIR MEILLEUR « Notre foi positive dans l’avenir et notre conviction de contribuer à un impact positif sur la société, explique Alain De Waele, font de nous les transmetteurs actifs du partage du patrimoine au sens large, tant culturel qu’idéologique. La majorité des projets que nous soutenons visent les jeunes par la transmission de connaissances. Là où tout est encore possible
car on peut encore les influencer. Au départ, plus axé vers les chaires universitaires, le Fonds se positionne maintenant davantage sur le terrain. L’immigration est un fait, peu importe que l’on soit pour ou contre. À Bruxelles, 52 % des jeunes sont issus de l’immigration. LA MAJORITÉ DES C’est donc là qu’il nous faut PROJETS VISENT mettre l’accent, en veillant à ce LES JEUNES. que ces enfants soient intégrés, si l’on veut que la société évolue favorablement et ne soit pas conflictuelle. Pour nous, la dimension d’intégration par la culture est déterminante car celle-ci fait partie intégrante de l’individu. Si l’individu n’a pas de culture, il n’a pas d’identité ».
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Le Fonds Baillet Latour soutient notamment la peinture, la musique et le sport.
« Nous cherchons à être là où les autres ne sont pas en donnant une chance à des projets innovants qui n’ont pas nécessairement un return immédiat », complète Guy van Wassenhove, Conservateur du Fonds. Le Prix de la Santé, celui du Grant for Medical Research ou encore celui de l’Environnement, la restauration d’œuvres emblématiques du patrimoine mobilier belge, le soutien à la pratique musicale, seul langage universel, s’inscrivent dans cette volonté de se tourner résolument vers un avenir heureux.
démarche visionnaire des dirigeants de la brasserie en matière de fusions et acquisitions, poursuit Alain De Waele. Nous sommes 100 % indépendants et totalement autonomes, ce qui nous assure une grande souplesse de gestion et d’organisation et une rapidité d’action. Nous redistribuons tout ce que nous recevons dans nos 4 pôles d’intervention : éducation, culture, santé et sport ». Quatre millions d’euros ont été, par exemple, octroyés au seul domaine de la santé en 2016.
GOUVERNANCE AUSSI STRICTE QU’AUDACIEUSE Le Fonds Baillet Latour détient 581 millions d’euros d’actions AB-InBev, soit un dividende brut global de 19,8 millions d’euros et une 31e place potentielle dans le classement des Belges les plus riches. « Notre puissance est le fruit du hasard de la vie et de la
Le Fonds n’attend ni reconnaissance ni gratitude, seuls les projets soutenus sont mis en avant. Comme tout réel investisseur social, le Fonds mise sur une logique de soutien à long terme. « Pour permettre aux projets d’avoir un réel impact sociétal, nous n’apportons pas notre soutien à des projets ne concernant que quelques dizaines de
personnes. Nous ne faisons pas de dons ponctuels, mais des soutiens sur 3, 6 ou 9 ans » précise encore Guy van Wassenhove. MODÈLE À SUIVRE Avec un staff réduit de trois permanents et une assistante, Alain De Waele aiguise sa stratégie L’HUMILITÉ et fait appel à des experts EST DE MISE, externes, spécialistes pointus PAS LA PUBLICITÉ. dans différents domaines, non liés à une institution. « Ceci autant pour orienter les demandes que pour permettre aux projets innovants et audacieux de devenir rapidement autonomes. De toute façon, l’humilité est de mise, pas la publicité. Ce qui compte, c’est l’initiative. Nous ne communiquons que dans l’objectif de valoriser les projets ». Assurément, le Fonds Baillet Latour est le modèle à suivre en matière de philanthropie en Belgique… Par Cilou de Bruyn
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PHILANTHROPIE
La Fondation Roi Baudouin s’inspire de l’engagement social de Baudouin et Fabiola.
LE CHAMP DE LA PHILANTHROPIE EST EN EFFERVESCENCE EN BELGIQUE Dans une acception large, on peut définir la philanthropie comme l’ensemble des dons versés et des actions menées par des acteurs privés en faveur de l’intérêt général. Elle est donc l’affaire de tous, pas uniquement de quelques individus fortunés. La fondation privée peut être créée à diverses fins. Mais la fondation privée peut également remplir des missions d’intérêt général, à l’instar des fondations d’utilité publique, sans devoir obtenir la reconnaissance des autorités. Cela facilite sa création et constitue une des clés de son succès : 77 fondations privées dotées d’une mission d’intérêt général ont été créées en 2015, contre 30 fondations d’utilité publique. Aujourd’hui, notre pays compte plus de 580 fondations d’utilité publique et 1.200 fondations privées, mais près de la moitié de ces dernières se sont donné une mission d’intérêt général. Et ceci sans compter les nombreuses fondations hébergées au sein de grandes institutions telles que la Fondation Roi Baudouin. Les initiateurs de ces fondations privées s’écartent du stéréotype du philanthrope âgé, membre d’une élite fortunée, cherchant à faire quelques dons à des causes charitables dans une logique testamentaire. Au contraire, des données récentes montrent que ces fondations sont de plus en plus fréquemment créées par des personnes plus jeunes, toujours actives professionnellement. Les philanthropes du 21e siècle se veulent souvent plus « stratégiques », cherchant à optimiser leurs modes d’action pour accroître leur impact sur le terrain. Bien que l’on n’assiste pas à une rupture fondamentale, on peut remarquer que les individus philanthropes, comme les fondations, enrichissent leur boîte à outils. Dans certains cas, plutôt qu’un don, ils préféreront proposer un accompagnement stratégique, un prêt, voire une participation au capital s’il s’agit d’une entreprise sociale. Ceci avec l’objectif sous-jacent de renforcer l’organisation elle-même, afin de la rendre plus autonome, plus efficace et plus durable. Les nouvelles approches philanthropiques sont aussi le fait des plus jeunes, qui s’engagent aujourd’hui au travers de pratiques en rupture avec celles de leurs prédécesseurs, comme l’utilisation des outils digitaux, pour soutenir l’action du secteur associatif. Ils constituent un levier d’innovation par le soutien qu’ils apportent à des projets entrepreneuriaux alternatifs. La philanthropie a indéniablement un rôle à jouer dans le développement de notre société. Elle peut apporter la réponse à des besoins sociaux et sociétaux qui se font de plus en plus criants. Il importe aujourd’hui de faire connaître ces actions et ces acteurs. Les temps semblent mûrs pour qu’un débat soit initié sur le rôle et les modalités de cette philanthropie et sur la meilleure façon de soutenir cette dynamique complémentaire à l’action publique. Pour en savoir plus : www.chaire-philanthropie.be
Par Virginie Xhauflair, titulaire de la Chaire Baillet Latour en Philanthropie et Investissement social
Parce que nos enfants sont notre plus précieux patrimoine Omdat onze kinderen ons dierbaarste bezit zijn Gouvernance familiale • Structuration de patrimoine • Planification successorale • Philanthropie • Comptoir français Family governance • Vermogensstructurering • Successieplanning • Filantropie • French desk
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PLACEMENT
L’INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE CONNAÎT UN ESSOR SPECTACULAIRE ! AVEC PLUS DE 8 MILLIARDS D’EUROS INVESTIS DANS DES ACTIFS DURABLES, BNP PARIBAS FORTIS PRIVATE BANKING EST LEADER DU MARCHÉ BELGE EN MATIÈRE D’INVESTISSEMENTS SOCIALEMENT RESPONSABLES (ISR). MAIS QU’EST-CE QUE L’ISR EXACTEMENT ? LOBBY A POSÉ LA QUESTION À STÉPHANE VERMEIRE, GENERAL MANAGER PRIVATE BANKING ET WEALTH
Stéphane Vermeire
MANAGEMENT CHEZ BNP PARIBAS FORTIS.
LOBBY : Comment expliquezvous que vos clients soient de plus en plus nombreux à opter pour des investissements socialement responsables ? Stéphane Vermeire : L’investissement responsable connaît depuis quelques années un essor spectaculaire. Un succès qui s’explique par plusieurs facteurs : l’évolution réglementaire, l’amélioration de l’offre, une communication plus importante autour de cette thématique et, enfin, une demande croissante des investisseurs eux-mêmes. C’est pourquoi nous proposons à nos clients, qui possèdent un capital investi d’au moins 250.000 euros, des placements ISR comme solution préférentielle. L’an dernier, nous avons ainsi lancé 22 nouveaux fonds éthiques. Nous sommes persuadés que ces placements tiennent davantage compte des préoccupations environnementales et sociales et qu’ils sont plus orientés vers l’avenir que les placements classiques. En outre, nos clients choisissent des solutions d’investissement responsable parce qu’ils souhaitent donner du sens à leurs placements. Ils font comprendre au marché qu’ils veulent investir dans des entreprises ayant des notes élevées sur les critères ESG : environnement, social et gouvernance. C’est un cercle vertueux
qui tire le marché vers le haut. Enfin, l’ISR offre de meilleures perspectives de rendement. LB : Cela veut-il dire que les investisseurs peuvent rendre le monde meilleur ? SV : Je le pense car en optant pour l’ISR, vous encouragez les entreprises à effectuer les bons choix stratégiques. Ces placements durables ne vont pas à l’encontre des principes du marché. En plus de l’analyse financière réalisée pour tous les fonds, nous y ajoutons les critères ESG non financiers. Comme nous choisissons systématiquement, pour nos placements durables, les entreprises classées parmi les meilleures de leur secteur pour les critères concernés, ces entreprises incitent leurs concurrents à consacrer plus d’attention à ces facteurs. Cela génère un impact positif pour la société. Entretemps, 20 % des placements de nos clients sont déjà durables, alors que la moyenne du marché est de 3 %. LB : Quel est le score des produits ISR en matière de risque et de rendement ? SV : Les performances de l’ISR sont un facteur important de l’engouement croissant des investisseurs. Un seul regard sur les index du marché
démontre qu’au cours des 10 dernières années, les placements durables ont enregistré de meilleures performances que les placements traditionnels. L’investissement responsable n’exige donc pas de sacrifice financier et il permet aux investisseurs de mieux diversifier leurs portefeuilles avec des actifs moins corrélés. Le cours de bourse des entreprises qui prêtent plus d’attention aux critères ESG est influencé positivement par de bonnes pratiques en termes de durabilité. Ces sociétés sont mieux armées contre les problèmes et les crises. LB : Une partie des bénéfices du Fund of Funds-ISR est affectée à des projets de la Fondation Roi Baudouin L’ISR OFFRE DE (FRB). Pourriez-vous nous MEILLEURES en dire plus sur cette PERSPECTIVES DE initiative ? RENDEMENT. SV : Ce fonds a la spécificité d’ajouter un aspect solidaire au placement. Une manière de faire de l’impact investing car le client soutient directement des organisations sociales liées à la FRB. Concrètement, une partie de la commission de gestion de la banque sur ce fonds est rétrocédée en tant que commission de charité. Cela n’influence donc nullement le rendement du client. Le succès est tel que nous allons donner un million et demi d’euros à la FRB cette année. Et nos clients ont voix au chapitre puisqu’ils peuvent voter en ligne pour choisir les projets philanthropiques de la FRB auxquels l’argent sera versé. L’an dernier, nos clients ont soutenu en particulier l’ASBL Bednet, qui permet aux enfants malades de longue durée de suivre leur scolarité en direct via un système de visioconférence.
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ET SI ON PARLAIT DES FONDS SPÉCIALISÉS ? IMPOSSIBLE D’ÉVOQUER LA
GESTION DE PATRIMOINE SANS PASSER PAR LA BOURSE. MAIS COMMENT CRÉER DURABLEMENT DE LA VALEUR SUR LES MARCHÉS QUAND ON N’A NI LE TEMPS NI LE KNOW-HOW ? POUR CE FAIRE, LA MEILLEURE APPROCHE EST CELLE DES FONDS SPÉCIALISÉS. ENCORE FAUT-IL S’ADRESSER AUX BONS GESTIONNAIRES. CAPITALATWORK (FOYER GROUP) EN FAIT PARTIE ASSURÉMENT. RENCONTRE AVEC JACQUES DE PRET ROOSE DE CALESBERG, DIRECTEUR COMMERCIAL BRUXELLES ET WALLONIE ET GAËL WIJNGAARD, DIRECTEUR PORTFOLIO MANAGEMENT BRUXELLES. ILS LIVRENT À LOBBY LES SECRETS DE LA GESTION ACTIVE PAR DES FONDS SPÉCIALISÉS. POUR EUX, C’EST D’ABORD UNE QUESTION DE CONVICTION !
A
ctions, obligations, devises, pas facile de jongler entre tous ces paramètres. Heureusement, il existe des experts qui peuvent réaliser pour vous une démarche structurée. Mais comment les choisir ? Comment faire la part entre ceux qui récupèrent l’expertise des autres et ceux qui s’appuient sur leurs propres analyses ? Renseignez-vous. Vérifiez que vos interlocuteurs prennent le temps nécessaire à décrypter les
entreprises : analyse qualitative, analyse quantitative, analyse sectorielle. « Nous suivons plus de 200 valeurs cotées en bourse, précise Gael Wijngaard. Avant tout, nous investissons dans des entreprises rentables et de grande qualité. On évite les sociétés de la nouvelle économie qui ne seraient pas encore profitables. On évite aussi certains secteurs comme l’automobile, ce qui ne nous empêche pas de nous intéresser aux équipementiers de cette industrie ».
Mais encore ? « Chez CapitalatWork, complète Jacques de Pret, c’est très clair : nous excluons de nos analyses les hedge funds, les matières premières, le private equity, les actifs illiquides, les produits structurés, les fonds de tiers. A propos de la taxe de 0,15% que le gouvernement a l’intention de mettre en place dès 2018, nous n’avons pas l’intention de procéder à des montages fiscaux pour éluder l’impôt ». Vous l’aurez compris, ces spécialistes gèrent leurs fonds sur base de critères très stricts.
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BOURSE
1 1. NASDAQ au cœur de Times Square. 2. Gaël Wijngaard. 3. Jacques de Pret Roose de Calesberg.
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RELATION AVEC LE CLIENT Un autre élément à intégrer dans le choix des bons experts est la dimension temporelle. « Nous travaillons sur au minimum 5 ans, répond Jacques de Pret. Nous cherchons une vision à long terme en terme de gestion de patrimoine. En fait, dans son profil MiFID, le client est interrogé notamment sur son horizon de placement. A partir des réponses du client, on établit ensemble le cadre contractuel ». MiFID, le mot est lâché. Il va sans dire qu’il n’y a pas de gestion discrétionnaire sans information du consommateur. « Pour nous, même si cela augmente notre travail administratif, la seconde version de MiFID n’est pas un problème insurmontable, commente Jacques de Pret. Ceux qui sont professionnels sont déjà conformes aux exigences imposées par cette nouvelle
réglementation ». C’est comme dans le secteur HORECA avec la black box. Les vrais restaurateurs n’y sont pas opposés. Et la digitalisation ? Dans notre monde moderne, pas d’information sans passer par le numérique. « Nous ne voulons pas devenir une banque digitale mais notre ambition est d’utiliser toutes les ressources numériques pour informer nos clients ». Bref, la volonté est de jouer à fond la carte de la transparence. Mais comment informer correctement des personnes qui ne sont pas nécessairement des docteurs en science économique ? « Notre philosophie est d’expliquer nos choix à chaque client en fonction de son niveau de connaissance. Nous pouvons aller très loin dans le détail lorsque nous fournissons des explications. Nous pensons
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également au conjoint et aux enfants. Nous sommes en train de créer à cet effet la CapitalatWork Academy ». Et que se passe-t-il si le client est assisté par un family office ? « Pas de problème, nous avons l’habitude de collaborer avec les family offices. Ceci dit, il LA VOLONTÉ EST est clair que nous préférons DE JOUER À FOND avoir la relation directe avec LA CARTE DE LA le client, c’est-à-dire créer un TRANSPARENCE. partenariat avec lui ». OBLIGATIONS ET ACTIONS A partir de quels montants peut-on investir en bourse via les fonds spécialisés ? « Nous acceptons d’ouvrir des comptes à partir de 250.000 euros, précise Jacques de Pret. Mais nous préférons accueillir des clients qui peuvent nous apporter un patri-
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Le 30 octobre 1929, ce spéculateur malchanceux tente de récupérer un peu d’argent.
moine plus important ». Qu’en est- il des recommandations pour un portefeuille mixte, avec obligations et actions ? « La gestion obligataire implique d’être actif et réactif, explique Gaël Wijngaard. Nous privilégions les obligations d’entreprise par rapport aux obligations d’Etat. Il est donc important de tenir compte du risque de crédit. Par ailleurs, même si nous désirons détenir des obligations américaines, nous couvrons une partie du risque devises afin de garder une majorité en euros. Enfin, il est impor-
tant de gérer activement la durée des obligations car il y a là aussi un risque non négligeable ». Et pour les actions ? « Ici, conclut Gaël Wijngaard, la base de notre expertise est liée au choix des entreprises, leur qualité intrinsèque, leur capacité à générer des bénéfices futurs et leur valorisation ». QUESTION DE CONVICTION En résumé, nous parlons ici de montants importants. Il ne s’agit pas de décisions prises à la légère. Inutile de dire que dans un tel contexte,
la confiance est le facteur déterminant. Chez CapitalatWork, ce qui est rassurant, c’est la constance dans l’approche. Il y a une véritable conviction dans la méthode. « Notre méthodologie existe depuis plus de 25 ans. On peut considérer qu’elle a fait ses preuves ». Un de leurs fonds les plus connus a réalisé un rendement net annualisé de 8,72% depuis près de 20 ans. Que dire de plus ? Face à une telle conviction, on ne peut qu’être… convaincu !
Par Paul Grosjean
CAPITALATWORK, CRÉATEUR DE VALEUR DEPUIS 27 ANS
MIFID PROTÈGE L’INVESTISSEUR
CapitalatWork (SA Belgique) a été fondée en 1990. En 2009, elle a été rachetée par le groupe luxembourgeois Foyer SA. La fusion des activités de gestion de fortune de CapitalatWork et du groupe Foyer a donné naissance à CapitalatWork Foyer Group. Cette nouvelle société emploie aujourd’hui 120 collaborateurs, répartis sur 6 implantations : en Belgique (Anvers, Gand, Courtrai, Bruxelles), au Luxembourg (Leudelange) et aux Pays-Bas (Breda). Elle est donc placée sous l’autorité de 3 régulateurs : FSMA (Belgique), CSSF (Luxembourg) et AFM (PaysBas). Une vraie entreprise « Made in Benelux » !
MiFID (Markets in Financial Instruments Directive) est, comme son nom l’indique, une directive qui a pour but majeur d’unifier et d’harmoniser la protection de l’investisseur au sein de l’Europe. Elle date de 2007. MiFID II est une étape supplémentaire de cette directive. Elle a pour but de rendre les marchés encore plus transparents. Elle entrera en vigueur le 3 janvier 2018.
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Cette Offre concerne un Placement dans le cadre du régime belge communément appelé « Tax Shelter », défini à l’Article 194ter du Code des impôts sur les revenus 1992, tel que modifié par le Parlement fédéral notamment via les lois des 12 mai 2014 et 26 mai 2016. Cette Offre s’adresse aux personnes morales qui peuvent prétendre à une exonération des bénéfices imposables conformément à l’Article 194ter du CIR, et qui sont soumises en Belgique à l’impôt des sociétés ou aux impôts sur les non-résidents (sociétés). Le Placement Tax Shelter présente certains risques, notamment le risque de non-o btention de l’avantage fiscal et le risque d’un rendement fiscal inférieur voire négatif si la société se trouve dans les tranches d’imposition au taux réduit inférieures à 90.000€. Avant souscription (minimum 5.000 €) prenez connaissance de l’entièreté du Prospectus de Belga Films Fund approuvé par la FSMA le 6 mars 2017 et disponible sur www.belgafilmsfund.be/rentabilite-tax-shelter/informations-taxshelter/.
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COMMENT CHOISIR SON BANQUIER PRIVÉ ? L’ARRIVÉE EN BANQUE PRIVÉE AVEC SON PATRIMOINE FINANCIER EST UNE ÉTAPE MAJEURE DANS LE PARCOURS FINANCIER DU BELGE. IL EST PARFOIS LIÉ À L’ÂGE DE LA PENSION MAIS PEUT AUSSI CORRESPONDRE À D’AUTRES ÉVÉNEMENTS DE LA VIE COMME, PAR EXEMPLE, LA CESSION D’AVOIRS IMMOBILIERS OU D’ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES. SELON UNE RÉCENTE ÉTUDE COMMANDÉE PAR LE GROUPE KBC, GÉRER SON PATRIMOINE DE FAÇON CLASSIQUE ET SÛRE APPARAÎT COMME LE PRINCIPAL DÉFI POUR UN BELGE SUR DEUX. TROIS ACTIONS COMPLÉMENTAIRES SONT ALORS NÉCESSAIRES POUR LA BONNE GESTION DU PATRIMOINE : IL FAUT LE DÉVELOPPER, LE PROTÉGER ET/OU LE TRANSMETTRE. CELA IMPLIQUE QUELQUES QUESTIONS À SE POSER AVANT DE CHOISIR SON PRIVATE BANKER.
QUEL EST LE NIVEAU D’EXPERTISE DE MON BANQUIER PRIVÉ ? Compte tenu des nouveaux défis liés aux circonstances économiques et sociétales actuelles, la première mission du Private Banker est d’accompagner son client dans le développement de son patrimoine dans le cadre, non seulement du conseil en investissement de ses avoirs, mais également du financement de ses projets patrimoniaux, en évitant dès lors de laisser dormir son argent. Il s’agit ensuite de protéger adéquatement ce patrimoine avant de le transmettre dans des conditions qui correspondent aux souhaits tant du donateur que des héritiers. L’ingénierie patrimoniale et la succession requièrent des compétences
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GESTION
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1. Pourquoi pas investir dans l’art grâce aux ventes aux enchères ? 2. Cette Ferrari 250 GTO de 1962, vendue pour 52 millions de dollars, est-elle un bon placement ?
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pointues, fiscales, juridiques, financières ainsi qu’une « intimité » avec le client, son contexte familial et ses besoins à court et long termes. QUELS SONT MES OBJECTIFS ? Depuis près de 5 ans, la Belgique évolue dans un contexte d’insécurité fiscale. Cette instabilité bloque certains clients ou investisseurs dans leurs investissements. Ils vont dès lors préférer recourir à une plus grande sécurité et éviter de prendre trop d’initiatives qui pourraient pourtant être bénéfiques pour l’économie belge. Cette instabilité renforce encore le rôle du Private Banker qui va créer un cadre de confiance grâce à une réflexion et un suivi sur le long terme en matière de performance et de rendement sur le
portefeuille en gestion. En effet, on n’investit pas en fonction de la fiscalité mais en fonction de son véritable profil de risques. Le principal à prendre en compte est donc la capacité à supporter les aléas des investissements sur une longue période (avec des possibilités de hauts et de bas). Par ailleurs, pour pouvoir établir votre profil de risque, il est important que le Private Banker soit à votre écoute et qu’il tienne compte de vos valeurs et de votre volonté. Cela permet de trouver des solutions qui assurent tant l’avenir que l’esprit de votre patrimoine et d’établir des chartes familiales définissant des accords précis. Cette personnalisation ou spécification permet égale-
ment de répondre précisément à vos besoins et envies en gestion de patrimoine. De cette façon, vous pourrez aussi bénéficier, si nécessaire, de conseils d’experts dans certaines matières comme l’Art, les voitures anciennes ou les bijoux par exemple. Attention, il n’est pas question pour le Private Banker IL S’AGIT D’INVESTIR de vous caresser dans le EN FONCTION DE sens du poil. Son rôle est SON PROFIL DE de vous proposer des soluRISQUES. tions qui correspondent à vos envies, en terme de transmission notamment, tout en vous assurant une sécurité financière. Il s’agit bien pour le Private Banker de vous guider et de guider votre famille grâce à son expertise et celle de son réseau, de développer
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L’appartement le plus cher de New York est en vente pour 110 millions de dollars. Avis aux amateurs !
avec vous une stratégie pour le faire tout en gardant un regard critique sur vos demandes et tout en suggérant des solutions. COMMENT SE DÉROULE LA RELATION AVEC MON BANQUIER PRIVÉ ? La gestion de patrimoine est un travail délicat qui demande une grande connaissance et une attention particulière. Il faut donc se poser la question de la relation client et du nombre de clients dans le portefeuille du Private Banker. Nous estimons qu’un Private Banker ne peut avoir qu’un nombre de clients limité afin de pouvoir leur
porter toute son attention. En effet, il est important que la relation entre le Private Banker et le client ou investisseur se construise et se fasse en toute confiance. La question de la confiance est une question qui touche tant la relation entre Private Banker et le client ou investisseur que celle du Private Banker avec les futures générations et les contacts intra-familiaux. Chacun doit être assuré que les décisions prises correspondent au mieux à sa demande, à ses besoins sur le long terme et à sa volonté de préservation de son patrimoine. C’est pour cette raison que nous prévoyons une transition, tout d’abord via des informations spécifiques. Nous
invitons par exemple les enfants de nos clients lors de rencontres à la CBC Academy afin qu’ils puissent suivre une formation en trois soirées sur la gestion de patrimoine et de portefeuille, sur les bases de l’économie et sur la structuration patrimoniale ou d’une entreprise. Ce sont les premiers liens que nous mettons en place. Plus tard, il est important d’inviter les enfants à prendre une plus grande part dans les décisions quant à la gestion du portefeuille. Le Private Banker est alors garant de l’esprit du portefeuille. De cette manière, la continuité se fait naturellement mais elle demande une pleine confiance.
Par Stéphane Guillaume, Directeur Centre de Banque Groupe KBC
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POUR TOUT SAVOIR SUR LE FAMILY OFFICE LE CONCEPT DU FAMILY OFFICE A FAIT SON APPARITION AU MILIEU DU XIXème SIÈCLE AUX ÉTATS-UNIS LORSQUE DES FAMILLES TELLES QUE ROCKEFELLER OU WHITTIER ET PITCAIRN DÉCIDÈRENT DE CONTRÔLER ELLES-MÊMES CERTAINS ASPECTS DE LEUR GESTION PATRIMONIALE. CE GENRE DE STRUCTURE S’EST FORTEMENT DÉVELOPPÉE AU FIL DU TEMPS À TRAVERS LE MONDE, QUE CE SOIT SUR LE TERRITOIRE AMÉRICAIN OU ASIATIQUE, MAIS ÉGALEMENT EN EUROPE OÙ LES FAMILY OFFICES NE SONT PAS SEULEMENT L’APANAGE DE PAYS COMME LA SUISSE OU LE LUXEMBOURG. NOUS AVONS ÉTÉ À LA RENCONTRE DE LA SOCIÉTÉ UMANI À BRUXELLES, SPÉCIALISÉE DANS CE SECTEUR, AFIN DE MIEUX COMPRENDRE LE FONCTIONNEMENT ET LES NOMBREUX AVANTAGES DE CE TYPE DE SERVICE. RENCONTRE AVEC THOMAS DE WOUTERS D’OPLINTER, FONDATEUR DE LA SOCIÉTÉ, ET MANUELLA VERHAEGHE DE NAEYER, CONSEILLÈRE JURIDIQUE ET PATRIMONIALE. Thomas de Wouters
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e family office organise et produit, dans la durée, un ensemble de services, principalement financiers, juridiques et fiscaux, afin de préserver les intérêts économiques des familles dans une vision transgénérationnelle. Son panel d’intervention est beaucoup plus large en fonction des besoins des familles : investissements financiers ou non, fiscalité et transmission, gouvernance,
éducation, philanthropie, gestion administrative… Véritable chef d’orchestre, son rôle est de coordonner ces nombreux intervenants et de proposer les meilleures solutions. « Le family office, tel que nous le concevons chez UMANI, est essentiellement un métier de conseil en structuration et organisation patrimoniale qui s’arc-boute sur la gouvernance familiale, déclare Thomas
de Wouters. Ceci nous permet de définir précisément avec la famille quels sont ses objectifs ainsi que ses besoins et de mettre cela en regard de son propre patrimoine, mais aussi d’éléments exogènes tels que la fiscalité, les aspects civils, réglementaires et juridiques. Nous avons une approche holistique dans la réflexion que nous menons avec les familles. Il est très important pour nous de nous inscrire dans la durée avec elles pour que nos
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FAMILLE
Famille Rockfeller en 1920.
solutions soient optimales ». Manuella Verhaeghe de rajouter : « En effet, pour adapter les solutions que nous mettons en œuvre, nous devons bien évidemment tenir compte des différents événements de la vie de ces familles, que ce soit les naissances, les mariages, les changements ou les décès, afin de faire évoluer les différents outils dont nous disposons et que nous maîtrisons, en fonction de ces situations bien précises ». Mais quelle est la vision sous-jacente à cette démarche ? « Notre définition du family office s’articule autour d’une vision globale de la gouvernance familiale, poursuit Thomas de Wouters, afin que notre réflexion s’appuie tant sur les aspects fiscaux que civils, mais fasse également intervenir l’aspect économique ».
ASSURANCE-VIE OU CONTRAT DÉDIÉ ? En terme de patrimoine, une des principales demandes des familles se situe, par exemple, au niveau du mode de détention et d’acquisition. Qui, comment et quoi ? Est-ce que j’acquiers seul ou avec mes enfants ? Avec mon épouse ou via une société ? Le rôle du family office sera dès lors de proposer l’organisation idéale, qui prendra en considération également toute la logistique successorale personnalisée de ce type de projet. Tous ces éléments juridiques doivent être gérés en interne par un juriste. Parmi les différentes techniques de structuration, citons l’assurancevie, que Thomas de Wouters pré-
fère qualifier de contrat dédié car revêtant une forme particulière dans son family office. « Ce type de contrat vendu comme un produit, au même titre qu’une sicav bancaire vendue par votre banquier, est le plus souvent grevé de LE FAMILY OFFICE frais d’entrée et de sortie qui EST D’ABORD sont, en général, très imporUN EXERCICE DE tants avec, de surcroît, une GOUVERNANCE marge de manœuvre plutôt FAMILIALE. restrictive dans le cadre de changements ou d’évolutions liés à ce produit. Vendre un produit ou conseiller une structure, ce n’est pas la même chose. Au terme d’une analyse technique qui s’appuie sur la gouvernance familiale, nous conseillons la structuration qui nous semble optimale au jour en question ».
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1. C’était au temps où la famille Bettencourt coulait des jours heureux… 2. La presse raffole de sagas familiales comme celle des Rothschild. 3. Déjà, en 1943, la famille Mulliez se signalait par sa parfaite organisation.
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INFORMER LES CLIENTS Mais si, à l’avenir, la structuration n’était plus adaptée, que faut-il faire ? « Il faut que vous puissiez en sortir avec le moins de frottement possible, répond Thomas de Wouters. Dans le cadre de ces contrats dédiés, il n’y a, chez nous, jamais de frais d’entrée ni de frais de sortie. Ils sont exclusivement utilisés comme outils de structuration avec, pour seul coût, celui des frais d’administration de la compagnie vers laquelle nous vous aurons orienté. Le coût supplémentaire consiste uniquement en nos honoraires de conseil. Une fois que nous avons défini la structure qui répond au mieux aux besoins du souscripteur, nous organisons un appel
d’offres technique et tarifaire auprès de compagnies. Notre rôle sera d’étudier les différentes propositions afin de définir le meilleur partenaire, qui ne sera pas forcément le moins cher, mais le plus efficace c’est-à-dire en mesure de répondre à l’organisation technique de nos contrats ». Comment se passent ces appels d’offres ? « Tous ces appels d’offres ou beauty contests, conclut Thomas de Wouters, sont diligentés par un économiste au sein d’UMANI, Charles de Moffarts, qui est en charge de la définition de ces mandats, aussi bien pour les gestionnaires que pour les banques privées ou les compagnies d’assurances. Afin de mieux infor-
mer les familles et de les tenir au courant des dernières modifications légales ou fiscales, la société UMANI envoie régulièL’ASPECT HUMAIN rement des courriers qui EST PRIMORDIAL analysent l’impact sur leur DANS LE MÉTIER DE organisation patrimoniale. FAMILY OFFICE. Elle organise également des conférences à Bruxelles. Une ouverture qui favorise l’échange avec les familles ou, simplement, les personnes intéressées ». L’aspect humain est primordial dans le métier de family office… UMANI : Avenue Franklin Roosevelt 143, 1050 Bruxelles +32 2 663 29 11 www.umani.be
Par Jeff Ribas
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CHRONIQUE
NUL NE PEUT SERVIR DEUX MAÎTRES…
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Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent » (Matthieu 6, 24). L’argent serait-il ennemi de Dieu et le riche objet de malédiction ? Pas forcément. De même qu’il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête et généreux, le fait d’être riche ne rend pas automatiquement véreux et égoïste. Mais... La sagesse populaire résume assez bien l’enjeu spirituel de notre rapport au patrimoine quand elle avertit : « L’argent est un bon serviteur mais un détestable maître ». Heureux êtes-vous si l’état de votre portefeuille ne vous rend pas esclave de vos possessions. Mais pauvre de vous, si l’argent est devenu votre dieu car il transformera toute réalité - amour, amitié, solidarité… et vous-même - en valeur marchande. Pauvre de vous, si vous pensez : « Je vaux l’état de mon patrimoine ». VERSAILLES OU BLITZ ? Ceci implique qu’il est de saine gestion d’être généreux envers ceux qui n’ont pas le minimum vital pour survivre. En temps de crise, il s’agit même d’un investissement de bon sens... et d’une assurance-vie. En effet, quand les temps sont durs, les élites sociales doivent choisir entre le modèle « Versailles » et celui du « Blitz ». Je m’explique. En pleine tourmente révolutionnaire, les élites françaises furent perçues (à tort ou à raison - là n’est pas la question) comme non-solidaires des masses
affamées car isolées à Versailles dans un îlot de riche insouciance. La suite est connue. Quand le peuple se met en colère contre ses élites (de droite ou de gauche - là n’est pas non plus la question), la crise de régime n’est jamais loin. Et celle-ci est rarement pacifique. Dans certains pays, la pression sociale est telle que les enfants des nantis vont à l’école avec des gardes du corps armés. Personne ne souhaite cela en Belgique. À l’opposé, il y a le Blitz : quand Londres croulait sous les bombes nazies, les élites famille royale et premier ministre en tête - partagèrent le sort de la population. Il s’en suivit un puissant élan de solidarité nationale. Celui-ci unit les Britanniques et leur donna le courage nécessaire pour ne pas courber l’échine sous l’apocalypse de feu qui s’abattait sur eux.
Retour au XXIe siècle. Il ne faut pas avoir fait un doctorat en finance pour percevoir que l’avenir économique s’annonce rude et comprendre que les adultes de L’ARGENT demain vivront sans doute EST UN BON avec moins d’aisance maté- SERVITEUR MAIS rielle que la génération UN DÉTESTABLE des trente glorieuses. Il MAÎTRE. est donc dans l’intérêt de tous que les élites sociales prennent la place de premier de cordée pour contribuer à ce que la société affronte la tempête de façon solidaire. Que celui qui a du patrimoine imite donc le sens civique des anciens sous le Blitz, plutôt que de chercher à se mettre à l’abri dans un illusoire Versailles. « À celui qui a beaucoup reçu, on demandera beaucoup ; et l’on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup Par Eric de Beukelaer confié » (Luc 12, 48). Prêtre catholique
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QUAND LE BELGE GÈRE SA BRIQUE… LES BELGES ONT UNE BRIQUE DANS LE VENTRE, C’EST BIEN CONNU. EN D’AUTRES TERMES, GÉRER SON PATRIMOINE IMMOBILIER EST UNE RÉALITÉ POUR UN GRAND NOMBRE DE BELGES. ILS ASSUMENT LES TÂCHES NÉCESSAIRES À CET EFFET. PARFOIS, CERTAINS N’ONT PAS LE TEMPS DE S’Y CONSACRER PLEINEMENT. ILS SONT DÈS LORS CONTRAINTS DE SOUS-TRAITER. D’OÙ LA QUESTION : LA GESTION LOCATIVE, À QUEL PRIX ? À MOINS QUE LES NOUVELLES TECHNOLOGIES SOIENT LA SOLUTION…
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out d’abord, il s’agit de s’assurer de la rentabilité de ses investissements. Pour faire fructifier ses investissements immobiliers, le propriétaire ne peut pas prendre à la légère le suivi de son patrimoine. La gestion de biens immobiliers est une activité à part entière et doit donc être réalisée avec beaucoup de professionnalisme. Premièrement, il s’agit de s’assurer que ses biens restent attractifs sur le marché locatif. Un bien de qualité se loue plus aisément et attire les locataires adéquats. Le propriétaire doit
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IMMOBILIER
1 1. La famille Rousseaux est fière d’Immoweb. 2.Smovin a gagné le BNP Paribas International Hackathon.
donc trouver le juste équilibre entre les réparations essentielles et celles qui sont superflues. Une connaissance de l’état de ses biens permet de prévoir les travaux à effectuer et de les budgétiser pour maintenir la rentabilité du portefeuille. Ensuite, le choix des locataires est essentiel pour se faciliter la vie par la suite. En effet, c’est le locataire qui paiera le loyer, mais c’est également lui qui prendra soin du bien qu’il occupe. Il faut écouter et observer les locataires potentiels pendant la visite. En cas de doute sur la qualité du locataire, mieux vaut s’abstenir car une fois le contrat signé, il est difficile de revenir en arrière. Finalement, il faut se soucier du suivi quotidien de ses biens et des locataires qui y habitent. D’une part, il faut s’assurer que le locataire respecte ses engagements tels que le paiement du loyer et, le cas échéant, prendre les mesures qui s’imposent. D’autre part, le propriétaire ne doit pas oublier ses propres obligations. En respectant ses propres obligations, il est plus facile de maintenir une relation saine avec ses locataires.
FAIRE OU FAIRE FAIRE ? La décision dépend de chaque propriétaire. En tant que propriétaire, il faut se poser les bonnes questions. Est-ce que j’ai le temps pour suivre mes biens ? Est-ce que j’ai les connaissances légales et techniques suffisantes pour assurer une bonne gestion ? Certains propriétaires décident d’organiser leur gestion locative euxmêmes. Ils doivent mettre en place un système de gestion plus ou moins sophistiqué pour optimiser ce suivi. Le temps et l’énergie consacrés à la gestion dépendront du nombre de biens à gérer, de la qualité des outils mis en place et du niveau du portefeuille. D’autres propriétaires préfèrent se décharger de la responsabilité de la gestion et confient celle-ci à un professionnel de l’immobilier. Le gestionnaire se substitue alors au propriétaire et prendra à sa charge les relations avec les locataires. Tout ceci a bien entendu un coût – entre 5 et 10 % des loyers perçus –, ce qui peut réduire considérablement l’attrait de l’investissement immobilier.
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ET LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS TOUT CELA ? Le secteur de l’immobilier s’est jusqu’à présent peu intéressé aux nouvelles technologies. C’est sur le marché de l’intermédiation qu’on retrouve ces dernières années la plupart des projets innovants. Le leader Immoweb a vu débarquer sur son marché plusieurs sociétés avec l’ambition de redéfinir l’expérience d’achat et de location. On notera, par exemple, les projets de Realo et Ozaam. LE PROPRIÉTAIRE,
QUANT À LUI, NE
Récemment, plusieurs ini- DOIT PAS OUBLIER tiatives ont vu le jour spéciSES PROPRES fiquement pour les propriéOBLIGATIONS. taires. On peut citer Le Bon Bail qui assure la rédaction des baux en ligne, ImmoValue qui permet d’estimer la valeur de son bien en quelques instants ou encore notre projet Smovin, un assistant immobilier digital qui accompagne les bailleurs dans la gestion quotidienne de leurs biens. 2018 verra certainement naître de nouvelles initiatives dans le domaine. Mais, quoi qu’il arrive, l’immobilier sera (toujours) un secteur fondé sur les relations humaines et cette spécificité ne pourra jamais être remplacée par la technologie.
Par Jim Hees, co-fondateur Smovin
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MESSAGE PERSO
QUAND LE BELGE EST RICHE…
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uand le Belge est riche, il est domicilié à Genève, Luxembourg ou Monaco. Parce qu’il ne peut vraiment pas faire autrement.
Quand le Belge (ucclois) est riche, il porte un pantalon framboise écrasée joliment assorti à un pull myrtille à la crème. Et je ne vous parle pas des chaussettes.
Quand le Belge est riche, il construit sa maison le plus près possible de la route pour que les automobilistes bloqués dans les embouteillages puissent admirer les aigles en plâtre qui gardent la demeure.
Quand le Belge est riche, il a un chalet à Verbier. Quand le Belge est très riche, il a un chalet à Gstaad.
Quand le Belge est riche, il paie des impôts et quand il regarde la Belgique, il se demande ce qu’on a fait avec les impôts qu’il a payés. Quand le Belge est riche, sa femme est blonde. Quand le Belge est riche, il se fait construire une maison en forme de cube, signe de révolte freudienne vis-à-vis de ses parents qui, en leur temps, avaient fait construire une fermette. Quand le Belge est riche, il collectionne les voitures anciennes. Quand le Belge est riche, il essaye de travailler le moins possible, l’impôt sur le travail étant très élevé, l’impôt sur le rien foutre étant encore abordable. Quand le Belge est riche, il se demande pourquoi son pays a l’air pauvre.
Quand le Belge est riche, il a peur des migrants même s’il n’en a jamais vu un en vrai. Quand le Belge est riche, il envoie ses enfants dans des écoles internationales. Là où les bancs et les tableaux noirs ne datent pas du 18e siècle. Là où il y a même des tablettes et des ordinateurs. Quand le Belge est riche, il ne paie ni impôts sur la fortune ni sur les plus-values. Quand le Belge (mâle) est riche, il achète une Porsche. Quand la Belge (femelle) est riche, elle achète un très très gros SUV, vraiment pratique pour escalader le trottoir devant l’école. Quand le Belge est riche, il trouve que Charles Michel est un visionnaire et Magnette un bolchévique. BELGE OU FRANÇAIS ? Quand le Belge (francophone) est riche, il appelle ses enfants Tanguy, Amaury, Gauthier, Victoria, ou Alix.
Quand le Belge est riche, il va à Knokke-le-Zoute admirer les barres d’immeubles de la place M’as-tuvu, ainsi nommée parce qu’elle est tellement moche qu’il vaut mieux y regarder les gens que les bâtiments. Quand le Belge est riche, il achète plein d’appartements. Ou l’inverse, il achète d’abord des appartements, puis devient riche.
QUAND LE BELGE EST RICHE, SA FEMME EST BLONDE
Quand le Belge (bruxellois) est riche, il fait ses courses Boulevard de Waterloo en veillant soigneusement à ne pas se mélanger avec la population bigarrée qui vit sur le trottoir d’en face. Après, il va manger au Vieux Saint-Martin, un endroit extrêmement bohème puisqu’on ne peut pas y réserver sa table. Et quand le Français est riche, me direz-vous ? C’est simple, il vient s’installer en Belgique. Il s’intègre facilement, parle bien la langue malgré un accent prononcé et adopte rapidement les coutumes locales. De temps en temps, pris par un manque profond, il repart à Paris faire une cure d’arrogance. Il rentre ensuite à Bruxelles et se dit une nouvelle fois que la vraie richesse des Belges, c’est leur simplicité.
Par Jean-Hughes LOBBY du GRAND HÔTEL
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80 NUANCES DE LUXE À BRUXELLES… LE BEL (BRUSSELS EXCLUSIVE LABELS) RÉUNIT 80 PRESTIGIEUSES MAISONS BRUXELLOISES AUTOUR DE LA MÊME EXIGENCE D’EXCELLENCE, DE SAVOIR-FAIRE, D’AUTHENTICITÉ ET DE TRADITION. ANCIENNEMENT CHAMBRE DU HAUT COMMERCE, CETTE ASSOCIATION MULTISECTORIELLE ŒUVRE POUR FAIRE DE BRUXELLES UNE RÉFÉRENCE EUROPÉENNE EN MATIÈRE DE LUXE. CETTE ANNÉE, ELLE FÊTE EN GRANDE POMPE SON 80ÈME ANNIVERSAIRE. MAIS, AU FOND, QU’EST-CE QUE LE LUXE ? A CHACUN, SA DÉFINITION…
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a Chambre du Haut Commerce d’Art et de Luxe de Bruxelles a été créée en 1937 par Armand Dachsbeck. Parmi les fondateurs, on trouvait des maisons aussi prestigieuses que Leysen, Wolfers, Vanderborght, Delvaux, La Maison du Porte-Plume et De Geest. La Chambre (comme on l’appelait) avait pour vocation de pérenniser la notion de service et d’artisanat à Bruxelles. Parmi les présidents successifs, citons Lucien Wolfers (Wolfers), Walton Fonson
(Fonson Médailles), Marcel Mabille (Ets Vanderborght), Pierre Leysen (Leysen), Monique Kuborn (Hermès) ou Dominique d’Ursel (Les Petites Heures du Matin). En 2006, à l’initiative de François Schwennicke (Delvaux), la Chambre devint Brussels Exclusive Labels. Depuis 8 ans, c’est Jean-Pol Piron (Aquamass) qui préside le BEL. En réalité, les domaines d’activités des maisons du BEL sont variés : art, gastronomie, maroquinerie, joaille-
rie, couture, offre de services… On parle au total de 3.000 emplois. Il y a bien sûr un certain nombre d’entreprises centenaires (Leysen, Dandoy, De Geest…) ou même une bicentenaire (D’Ieteren). Au bas mot, ce sont 4.500 ans d’histoires cumulées. Toutes ces maisons sont sélectionnées en fonction de leur caractère exclusif. La recherche de l’excellence est leur marque de fabrication. Bref, ce club très select réunit 80 enseignes qui incarnent une certaine idée du luxe à Bruxelles.
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BRUXELLES
1. Jean-Pol Piron se sent-il soutenu par Marion Lemesre et Philippe Close ? 2. Brigitte Serneels et sa fille lors des portes ouvertes à l’Hôtel de Ville de Bruxelles. 3. Pierre Degand est venu personnellement présenter ses produits à l’Hôtel de Ville.
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IL Y A LUXE ET LUXE… Il va sans dire que chacun a sa définition du luxe. Pour Jean-Pol Piron, le véritable luxe, c’est l’espace ou, tout simplement, le temps. Selon Carine Gilson, c’est une expérience, une émotion, quelque chose qui se ressent avant de se définir. Pierre Marcolini est lui aussi focalisé sur l’émotion. D’après Pierre Degand, le luxe est l’élégance doublée de la sobriété. Jacques Wittmann (De Greef) insiste, quant à lui, sur la nécessité de préserver l’intégrité et l’expertise de certains métiers. Chris-
tina Zeller (Delvaux) parle aussi de rareté et de savoir-faire d’exception. Suzanne Belgeonne (Immo Le Lion) apprécie, de son côté, de pouvoir s’offrir une certaine forme de liberté dans ses choix. Serge Litvine (Villa Lorraine) utilise d’autres mots : « C’est l’héritage du savoir-faire, le raffinement et l’expression de la qualité de la vie ». Pascal Devalkeneer (Le Chalet de la Forêt) s’attache lui au « bien recevoir ». Chez Leysen, on ne conçoit le luxe qu’à travers l’excellence : excellence du travail, des produits, des services… Edouard
Vermeulen (Natan) partage évidemment ce souci de l’excellence. Jean-Michel Loriers, enfin, évoque une perception, une attitude plutôt qu’une possession… Accueil, artisanat, rareté, exclusivité, privilège, exception, intégrité, liberté, expérience, excellence, expertise, savoir-faire, qualité, sobriété, authenticité, service, raffinement, élégance, exigence, innovation, créativité, originalité, passion, émotion, rêve, à vous de faire votre choix. Ce sont 80 nuances de luxe…
Par Paul Grosjean
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OBJECTIF 2030
KNOKKE-HEIST FOR EVER ! IMPOSSIBLE DE PARLER DE KNOKKE 2030 SANS CONSULTER LE BOURGMESTRE. LÉOPOLD
LIPPENS VIT, RESPIRE, GOÛTE SA COMMUNE 24 HEURES SUR 24, 7 JOURS SUR 7, 12 MOIS SUR 12. SA VISION EST LIMPIDE. ELLE S’INSCRIT PLEINEMENT DANS LE XXIème SIÈCLE. 2030 ? IL Y PENSE À FOND ! FINALEMENT, IL NE FAUT QUE 2 MANDATS SUPPLÉMENTAIRES À PARTIR DE 2018 POUR Y ARRIVER. UNE BROUTILLE POUR CE BOULIMIQUE DE LA VIE. VOICI EN SUBSTANCE LE COMPTE-RENDU DE CETTE INTERVIEW PASSIONNANTE.
LOBBY : Commençons par le commencement. Quelle est votre vision de Knokke-Heist ? Léopold Lippens : Depuis longtemps, Knokke-Heist propose tous les avantages de la ville sans les inconvénients. En fait, nous ne voulons pas devenir une ville. C’est pour cela que les constructions ne
peuvent pas être rehaussées. Puis, c’est tellement agréable de pouvoir tout faire à vélo. Notamment, les seconds résidents, plus nombreux que les premiers, adorent cette qualité de vie. Ajoutons que nous sommes la commune intergénérationnelle par excellence et que nous sommes aussi une des dernières communes
belges. Chez nous, tout le monde peut parler sa langue. Je dirais que nous sommes comme un microscosme de la Belgique. Bref, ma commune doit rester une station balnéaire où il fait bon vivre. Mais, en même temps, elle doit continuer à offrir les possibilités propres aux grandes métropoles, que ce soit en
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La mobilité est une vraie préoccupation pour Léopold Lippens.
termes de logement, de loisirs, de culture, de sports, de commerces, de santé,… LB : On parle de plus d’un milliard d’euros investis. Il est clair que la commune va beaucoup changer dans les années à venir… LL : Difficile de citer tous les projets en cours. En tout cas, il y en aura pour tous les goûts, du Zoute à Heist en passant par Duinbergen et Westkapelle. Mentionnons quand même le nouvel Hôtel de Ville à Heist, la future clinique, le contournement de Knokke, la Gare de Knokke, la cité-jardin du Heulebrug. Sur le plan sportif, épinglons le deuxième golf, dessiné par Jack Nicklaus et le centre d’entraînement du Club de Bruges. Puis, il y a tous les projets immobiliers comme le Duinenwater. Sans oublier les restaurants, les hôtels, les logements. Enfin, à moyen terme, la commune devra se doter d’un nouveau casino et d’un centre de congrès.
LB : Et quelle est votre vision du Knokke 2030 ? LL : Le challenge est de préserver nos racines, nos traditions tout en entrant dans le 21ème siècle. Il s’agit de garder les acquis et de les compléter par une offre orientée vers le futur. Bien sûr, les nouvelles technologies impliquent qu’il y aura moins de commerces. En d’autres termes, nous risquons de devenir une cité réservée aux grandes enseignes. C’est pour cela que nous voulons, en même temps, protéger tous ces commerces de proximité qui contribuent au charme de la commune. Knokke-Heist dispose ainsi d’un budget pour racheter et pérenniser ces magasins. LB : Mais la commune de Knokke-Heist ne risque-telle pas d’être envahie par la mer ? D’une manière générale, existera-t-elle encore en 2030 dans sa configuration actuelle ? LL : Pour anticiper les conséquences du réchauffement climatique, nous
devons nous inspirer du modèle hollandais et rehausser les dunes. En ce qui concerne le caractère balnéaire, il est protégé par les plans particuliers de la commune. Idem pour les terres agricoles qui représentent la plus grande partie du LE CHALLENGE POUR territoire. NéanKNOKKE-HEIST EST DE moins, nos paysans PRÉSERVER SES RACINES devront s’adapter. Ils TOUT EN ENTRANT auront à apprendre DANS LE XXIème SIÈCLE. à moins utiliser les pesticides. Comme vous le savez, je suis un grand défenseur de la nature. C’est dans mes gènes… LB : On le voit, vous avez encore faim de votre commune. Qu’est-ce qui fait courir Léopold Lippens ? LL : J’ai la grande chance de continuer à m’amuser. Je chasse, je pêche et je travaille avec plaisir. En fait, je me démène parce que j’aime ce plat pays qui est le mien…
Par Paul Grosjean
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QUAND SOLVAY RÉINVENTE LE BÉWÉ… NÉ À REBECQ-ROGNON EN 1838, ERNEST SOLVAY AURA MARQUÉ DE SON EMPREINTE LE BRABANT WALLON. EN EFFET, CE CHIMISTE ET INDUSTRIEL DE RENOM, FONDATEUR DE LA SOCIÉTÉ SOLVAY & CIE ET GRAND MÉCÈNE, Y A LAISSÉ UN PATRIMOINE EXCEPTIONNEL : LE CHÂTEAU DE LA HULPE.
duction journalière passe à 3 tonnes en 1867. En 1900, 95 % de la production mondiale de soude provient du « procédé Solvay ». Solvay & Cie devient, à la fin du XIXe siècle, une référence mondiale de l’industrie chimique.
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rès jeune, passionné par la physique, la chimie et l’histoire naturelle, Ernest Solvay se voit déjà brillant élève à l’université. Malheureusement, une grave maladie contrarie ses plans et c’est en autodidacte qu’il commence à travailler, à 21 ans, dans l’usine de gaz de son oncle. Déjà, il y apporte perfectionnements et, au cours d’une expérience, il découvre un procédé révolutionnaire de fabrication de la soude. Conscient du parti qu’il peut tirer de cette découverte,
le jeune homme fait breveter une première fois en 1861 une méthode économique de son invention, connue depuis lors sous le nom de procédé Solvay. C’est à Couillet en 1863, où il installe sa première usine, qu’Ernest Solvay jette avec son frère Alfred les bases de ce qui allait devenir un empire de la chimie. Après un départ difficile, la Société Solvay & Cie prend progressivement une dimension internationale et devient l’un des géants de l’industrie chimique. De 200 kg en 1865, la pro-
UN VISIONNAIRE AVANT L’HEURE Grand capitaine d’industrie, Ernest Solvay prend également des initiatives sociales peu communes pour l’époque en étant le précurseur de la législation sociale dans ses usines, où il a intégré un système de sécurité sociale : une pension pour les travailleurs dès 1899, la limitation du temps de travail avec la journée de 8 heures en 1908, l’instauration des congés payés en 1913, le recyclage professionnel… Il dessine ainsi les contours d’une structure sociale fondée sur l’organisation du marché du travail, sur l’égalité des chances et sur l’implication de l’État. Mécène principal de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), il y fonde l’Institut de Physiologie (1895), l’Institut de Sociologie (1894) et l’École de Commerce Solvay (1903). Aujourd’hui, le groupe Solvay occupe à peu près 30.000 personnes et compte plus de 400 établissements dans 50 pays.
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HISTOIRE
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2 1. Le château de La Hulpe dans son cadre bucolique. 2. René Boël et Ernest-John Solvay sont fiers de leur aïeul. 3. Ernest Solvay fut régulièrement statufié. 4. Le siège de Solvay ne pouvait passer à côté du 150ème anniversaire de l’entreprise.
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LE DOMAINE ET SON CHÂTEAU En 1893, Ernest Solvay achète à la famille Roest d’Alkemade le château de La Hulpe, construit autrefois par le marquis de Béthune, pour en faire sa résidence d’été. Il confie à Victor Horta le soin de revoir les aménagements intérieurs du château, de le moderniser et d’en dessiner les luminaires et le mobilier. A l’extérieur, son domaine s’étend alors à 420 hectares de bois, de pelouses et d’étangs. Solvay lèguera ses biens de son vivant à ses enfants et le domaine de La Hulpe est divisé entre ses deux fils. Edmond reçoit la partie nord et Armand, l’aîné, le château et la partie basse de la propriété, dont l’ensemble constitue le domaine Solvay actuel.
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HÉRITAGE CULTUREL Armand Solvay, puis son fils ErnestJohn, réalisent d’importants aménagements au domaine, lui donnant ainsi sa configuration actuelle. Par la suite, préoccupé par la perspective d’un morcellement futur du domaine, Ernest-John (également appelé « le magicien du domaine de La Hulpe ») obtient son classement en 1963 et décide quelques années plus tard d’en faire don à l’État (après que son fils ainé Jacques ait refusé de le garder). Devenue effective en 1972, la Fondation culturelle Solvay est créée et le domaine immédiatement ouvert au public. Ce legs, contesté par une partie des héritiers, donne
lieu à un long procès à l’issue duquel les plaignants récupèrent la propriété de la plus grande partie du domaine. Poussé par l’opinion publique et une association des Amis du parc Solvay dont la pétition en faveur du maintien de l’ouverture VICTOR HORTA au public de l’ensemble du S’EST OCCUPÉ DES parc a réuni 32.000 signa- RÉAMÉNAGEMENTS tures, la Région wallonne INTÉRIEURS DU est contrainte de racheter CHÂTEAU. l’ensemble pour la somme de 5 millions d’euros. Depuis 1998, le domaine est devenu un lieu emblématique de la culture belge où l’on peut d’ailleurs découvrir quelque 300 œuvres de Jean-Michel Folon. Merci qui ? Merci Ernest Solvay !
LE MAÎTRE DE MUSIQUE… TOURNÉ EN PARTIE AU CHÂTEAU DE LA HULPE ! Tout le monde se souvient du film réalisé en 1988 par Gérard Corbiau : le Maitre de musique. Alors que les premières séquences, où l’on voit José van Dam (l’acteur principal) donner son dernier récital, ont été tournées dans le théâtre du château de Chimay, plusieurs scènes d’intérieur et d’extérieur du film ont été tournées… au château de La Hulpe ! Un lieu qui pourtant n’a pas porté chance au film belge puisque ce dernier, en lice pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, s’est fait rafler la mise par le film danois « Pelle le conquérant »…
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CITATION
« Si, à 50 ans, on n’a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie » JACQUES SÉGUÉLA
Nous sommes en 2009, en plein règne de l’omniprésident bling-bling. Amené à s’exprimer sur France 2 à propos du côté ostentatoire de Nicolas Sarkozy, Jacques Séguéla prononce cette phrase qui est passée à la postérité. Il reconnaîtra lui-même que c’était la plus grande connerie de sa vie. Et pourtant, c’est le même publicitaire qui inventa en 1981 le fameux slogan de la « force tranquille » qui amena Mitterrand et les communistes au pouvoir. Comme quoi, le titre de son premier opus, en 1979, était prémonitoire : « Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité… Elle me croit pianiste dans un bordel ».
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LE VÊTEMENT MASCULIN, UN DELIT D’INITIÉS ? DE TOUT TEMPS, SE VÊTIR A CONSTITUÉ UN MOYEN INFAILLIBLE DE DÉLIVRER UN MESSAGE CONNOTÉ. AFFIRMER SA CASTE, SON RANG, SA FONCTION MAIS AUSSI AFFICHER SA SUPERBE, UN POUVOIR SUPPOSÉ OU ÉTALER SA FORTUNE… AUTANT DE POSTURES QUI SE VOULAIENT OPPORTUNÉMENT DÉCHIFFRABLES POUR LE QUIDAM. MAIS AUJOURD’HUI, IL EN EST AUTREMENT. L’ÉLÉGANCE N’EST PLUS LA NORME. HEUREUSEMENT, IL EST DES PAYS, COMME L’ITALIE, QUI PERPÉTUENT LA TRADITION…
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ÉLÉGANCE
1. Gregory Peck, ici aux côtés d’Audrey Hepburn, était l’incarnation de l’élégance masculine. 2. Deux gentlemen anglais au début du 20ème siècle.
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epuis la seconde moitié du XXe siècle, en Occident, la signalétique de l’apparence a été mise à mal par les volontés conjuguées de mouvements libertaires visant à casser les codes imposés et, sans aucun doute, par l’avènement savamment orchestré d’une société vouée à consommer. La délocalisation chronique des sources de production en des endroits du globe où le coût de la main-d’œuvre et le savoir-faire se réduisent à leur portion congrue a largement contribué à cet appauvrissement généralisé. L’uniformisation mondialisée, imperturbable, engloutit particularismes et exclusives, conduisant à ces pertes de sens que d’aucuns déplorent. Depuis quelques années, pourtant, de-ci de-là, on assiste à un regain d’intérêt pour bon nombre de « futilités » oubliées. UN PEU D’HISTOIRE Si l’on s’en souvient, le costume masculin « moderne » serait né au début du XXe siècle dans le sud de l’Italie. De petits artisans du cru taillent les longs pans bien encombrants des
austères « riding coats » à la demande de gentlemen anglais venus chasser sur ces terres désolées. « Les Anglais ont tout inventé ! » proclament les émules de George V et de son empêché descendant, le Duc de Windsor, pères fondateurs de toutes les coquetteries de notre temps. Qui de la Grande Bretagne ou, un peu plus tard, de la France peut prétendre à la palme de l’élégance masculine ? Est-ce ce hobereau insulaire, « gentleman farmer » de son état, à moins que ce ne soit ce distingué jeune citadin, déjà libéré d’un certain conformisme et des étoffes empesées de « Savile Row », baignées par la river « Tweed » ? Le débat fait doucement rage en cette période d’après-guerre qui consacre toutes les révolutions : sociale, culturelle mais aussi industrielle. L’apparition d’une forme d’hédonisme bien compréhensible pour l’époque va de pair avec la naissance d’une classe moyenne qui se découvre un pouvoir d’achat tout neuf. La vitalité d’une jeunesse émancipée, la société des loisirs en plein essor, conduisent tout naturellement vers ce « Sud » tant fantasmé et la « Dolce Vita » dont la réputation l’a précédée.
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VACANCES ROMAINES L’Italie au lendemain de la guerre, s’ouvre à nouveau au voyageur. Ces fringants visiteurs s’y étonnent de la « mise » des Italiens qui a pénétré tous les milieux. « Souplesse » est le maître-mot de cette nouvelle architecture du vêtement masculin. Souplesse des formes, où épais rembourrages et entoilages de crin ont fait place nette, mais aussi légèreté des étoffes, où filateurs et tisseurs rivalisent d’ingéL’ITALIE EST LE niosité et de créativité. CREUSET DE TOUTES Pléthore de maîtres-tailLES ÉLÉGANCES, leurs ont pignon sur rue FAISANT DE SES dans cette Italie en proie TRADITIONS SA au miracle économique de LÉGITIMITÉ. ces années d’or. Issus pour la plupart de bien modestes familles, formés dans la tradition dès l’enfance, ces « sarti » œuvrent sans le savoir encore à la dédramatisation du costume masculin. Vestes souples, non doublées, courtes et cintrées, aux épaules tombantes, pantalons étroits et moulants, silhouettes arrogantes à l’image de ces « latin lovers » fabriqués dans l’effervescence des studios de Cinecittà, inspirées du galbe moderniste des automobiles fraîchement sorties des usines de Turin.
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1. Wallis Simpson et le Duc de Windsor comptaient parmi les couples les plus élégants de Paris. 2. Jackie Kennedy et Gianni Agnelli ont-ils formé un couple très « smart » ?
Chaque ville, chaque bourgade tente d’imposer sa « facture ». Naples fanfaronne et accentue volontairement les petites imperfections de la première heure. Milan se veut plus discrète, dans les pas de ses mentors anglosaxons. Rome assure le rayonnement international des meilleures écoles de coupe de la péninsule. Une myriade de noms prestigieux, parfois tombés dans l’oubli, essaiment à travers cette fabuleuse saga faite de talents, mais aussi de grandes humilités. Il y a Ciro Paone, fondateur de la Maison Kiton, à Naples. À Rome, on découvre Caraceni, réputé pour ses vestes croisées, le chemisier Battistoni, où se presse toute la jet-set et, bien sûr, Brioni que l’on ne nomme plus… DE LA MESURE EN TOUTES CHOSES Depuis cette époque des commencements, l’Italie a traversé plus d’un demi-siècle de mode(s) sans jamais se départir de cette exigence de qua-
lité et n’a cessé de s’illustrer comme le creuset de toutes les élégances, faisant de ses traditions sa légitimité. Dans un monde en quête d’authenticité, elle a su maintenir à distance respectueuse un prêt-à-porter vorace qui s’en inspire pour le piller sans vergogne. À l’heure des réseaux sociaux auxquels on prête tant d’influence, légions de bloggeurs inspirés, de chroniqueurs autoproclamés et autres « aficionados » de la sape affluent de partout, se réclamant de toutes les mouvances, relayant ici ou là les officines qui ont leur préférence du moment. Le « sur-mesure » y est souvent érigé en parangon de toutes les vertus et si le prix d’un costume fait aujourd’hui débat, la « Grande Mesure », comme on l’évoque parfois respectueusement, retrouve peu à peu ses lettres de noblesse. Boutonnières artisanales, ourlées de fils de soie et « déboutonnables » s’il vous plaît ! Plastrons volants et entoi-
lés, savants plissés napolitains aux emmanchures, doublures irisées, pantalons à « ventrières », initiales brodées main, boutons de nacre faits de précieux coquillages, jusqu’à la « travetta » destinée à accueillir la tige d’une fleur au dos d’un revers. Foultitude de détails dont se revendiquent QUI DE L’ITALIE, les initiés.
DE LA FRANCE ET DE
L’ANGLETERRE A LA RALLUMER LES PALME DE L’ÉLÉGANCE ETOILES MASCULINE ? Bon nombre de ces hommes de l’ombre, tour à tour passionnés ou passionnants, perpétuent ce savoir-faire qui, sans doute, s’étiole pour renaître ailleurs au gré de nouvelles envies et de fervents partages. Empreinte de toutes ces nostalgies, l’invective, pourtant centenaire, du poète Guillaume Apollinaire, ravive cette flamme qui couve : « Ne seraitil pas temps de rallumer quelques étoiles ? ».
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MICHELIN DE LA GOMME À L’ASSIETTE ! QU’EST-CE QUI PEUT BIEN RELIER UN FABRICANT DE PNEUMATIQUES AUX PLUS BELLES MAISONS DE GASTRONOMIE DU MONDE ? CE QUI ÉTAIT, IL Y A CENT ANS, UN FORMIDABLE COUP DE MARKETING DE LA PART D’ANDRÉ ET ÉDOUARD MICHELIN, EST DEVENU UNE BIBLE CULINAIRE QUI FAIT LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS SUR LES MEILLEURES TABLES DE LA PLANÈTE.
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our retrouver les racines du célèbre guide, il faut évidemment se replonger dans l’histoire de la firme clermontoise. À la fin du XIXe siècle, deux frères, André et Édouard Michelin, fondent Michelin et Cie près de la Place des Carmes, à Clermont-Ferrand, là où le siège social du groupe est toujours installé. Michelin fabrique déjà des pneumatiques. Les premiers succès de la marque du Bibendum touchent à la bicyclette. Les innovations techniques et chimiques des productions montferrandaises sont d’ailleurs récompensées par plusieurs victoires lors de courses prestigieuses. Cette réussite sportive amène la réussite commerciale.
LA PREMIÈRE ÉDITION DU GUIDE MICHELIN EST SORTIE EN 1900.
Quelques années plus tard, une nouvelle industrie pointe le bout son nez sur les routes de France : l’automobile. André et Édouard Michelin sentent immédiatement le potentiel de ce nouveau moyen de se déplacer et y voient une opportunité en or pour leurs affaires. En juin 1895, lors de la course Paris-Bordeaux-Paris, les
frères Michelin pilotent l’Éclair, la première automobile équipée de pneus. Le pari semble prometteur mais, pour que cela fonctionne, il faut donner envie aux Français de prendre la route. Car, évidemment, l’intérêt de Michelin, c’est de leur faire « bouffer de la gomme ». Or, à cette époque, au début du XXe siècle, voyager en France (et ailleurs), c’est une petite aventure. Les autos n’ont pas les performances actuelles, elles sont moins rapides et moins confortables et, surtout, moins fiables. La panne et la casse guettent sur les longs trajets. Bref, traverser le pays est périlleux et fatiguant, d’autant plus que l’infrastructure n’a rien à voir avec celle que nous connaissons aujourd’hui. Pas évident d’envisager de rejoindre Marseille depuis Paris dans ces conditions. PREMIÈRES ÉTOILES EN 1926 Pour enfin pousser leurs concitoyens sur les routes de la douce France, les frères Michelin ont une idée. Il s’agit d’éditer un guide qui compilera les informations dont les automobilistes
ont besoin sur la route pendant leur voyage : liste des rares garagistes, des médecins, carte routière avec le plan de quelques villes et une liste des curiosités. Le Guide Michelin est né ! La première édition sort en 1900 en 35.000 exemplaires et est distribuée gratuitement. Un vrai coup de marketing avant l’heure : le succès est immédiat. C’est en 1904 (cinquième édition du Guide) que la classification des restaurants et hôtels apparaît pour la première fois. Il faudra pourtant attendre 1926 pour voir figurer les premières et célèbres étoiles Michelin. À partir de là, l’affaire devient sérieuse et le Guide Michelin est – déjà – très prisé par les automobilistes. À tel point que, pour conserver sa crédibilité, le Guide Rouge préfère se passer de revenus publicitaires et supprime les réclames payantes dans ses pages : « […] tout comme la femme de César, Bibendum ne doit pas être soupçonné ». Les principaux itinéraires articulent le Guide. La Nationale 7, par exemple, qui permet de descendre sur la Côte d’Azur ou remonter vers
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GASTRONOMIE
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le nord de l’Europe, va drainer un tourisme de luxe à partir des trois plus grandes métropoles françaises : Paris, Lyon, Marseille. Une « gastronomie du voyageur » va donc voir le jour et le Guide Michelin sera son relais. C’est d’ailleurs l’axe ParisLyon-Marseille qui sera le premier concerné par le classement en 1, 2 et 3 étoiles en 1931. ETOILES CONTROVERSÉES Au fil du temps, la réputation du Guide Michelin ne cesse de croître, au point de devenir mythique. Et c’est bien connu, les mythes tissent autour d’eux leurs lots de mystères et de fantasmes. Ainsi, les très discrets inspecteurs du Guide Rouge cristallisent les plus folles histoires. Et lorsque l’un d’eux sort du silence, comme Pascal Remy, cela crée l’événement. On prête également au Guide le pouvoir de faire et défaire les destinées en cuisine. Malheur, par exemple, à celui qui se voit rétrograder dans la hiérarchie des étoiles. La médiatisation, surtout pour les plus
étoilés, amplifie ce genre de faux pas. Des monuments comme La Villa Lorraine en Belgique et la Tour d’Argent, à Paris, en ont fait les frais. Et puis, il y a les couacs du Guide. En 2005, le restaurant Ostend Queen, installé dans le Casino Kursaal d’Ostende, reçoit deux « fourchettes » et un « Bib gourmand », alors qu’il n’est pas encore ouvert. Après avoir admis s’être basé exclusivement sur la réputation de Pierre Wynants (chef du Comme chez soi, un restaurant trois étoiles), Michelin retire son guide Benelux des librairies. Autre phénomène paradoxal mais très révélateur de l’influence du Guide sur le monde de la cuisine : certains chefs refusent de jouer le jeu de la compétition étoilée et rendent leur(s) médaille(s). Ces prises de position un peu radicales (quoique pas toujours irréfléchies), clamées avec force dans les médias, ressemblent fort, elles aussi, à des coups médiatiques. Même dans la restauration, les rebelles antisystème font recette.
1. En 1895, pour la première fois, une voiture roula sur l’air ! 2. André et Edouard Michelin sont les fondateurs de la société éponyme. 3. Lionel Rigolet (aux côtés de Pierre Wijnants), deux étoiles dans le Guide Michelin 2017 (Comme chez soi) 4. Peter Goossens, trois étoiles dans le Guide Michelin 2017 (Hof van Cleve)
SUPERBE HISTOIRE Depuis les années 1960, le guide s’exporte dans le monde entier, les meilleurs restaurants d’une trentaine de pays sont répertoriés. New York, Tokyo, Londres, les plus grandes capitales sont conquises par le Bibendum.
A PARTIR DES ANNÉES 60’, LE GUIDE MICHELIN S’EST EXPORTÉ DANS LE MONDE ENTIER.
Loin des aigreurs et des jalousies de ceux qui n’y figurent pas et des aigreurs de ceux qui s’estiment déjugés, chaque année, le guide se vend à près de 150.000 exemplaires. Les premières éditions, devenues rares, sont aujourd’hui très recherchées par les collectionneurs. Même si le lien entre le bien-être des premiers automobilistes et les cuisines des plus grands restaurants du monde semble aujourd’hui ténu, plus personne ne peut dire que la saga du Guide Michelin est une histoire à la gomme.
Par Martin Boonen
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FERRARI, CHEVAL DE BATAILLE DEPUIS 70 ANS QUAND LES PETITS GARÇONS RÊVENT D’AUTOMOBILES, ILS IMAGINENT DES BOLIDES AUX CARROSSERIES SCULPTÉES PAR LE VENT, DES VOITURES RAPIDES, DES VOITURES… ROUGES. EN ITALIE, ON LEUR APPREND MÊME QUE CES VOITURES, CE SONT CELLES D’ENZO. ET CETTE FASCINATION POUR CES VOITURES FRAPPÉES DU CHEVAL CABRÉ, CELA FAIT 70 ANS QUE CELA DURE.
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ette année, le monde automobile fête l’une des marques les plus célèbres de son histoire, une marque dont les exploits sportifs, les réussites stylistiques et les performances routières ont marqué à jamais la destinée de l’industrie automobile. Nous parlons évidemment de Ferrari. Difficile d’évoquer la marque de Maranello sans commencer par son emblématique et ténébreux fondateur : Enzo Ferrari. D’ABORD, UN PILOTE… « Il Commendatore », comme on l’appelait, « Il Ingeniere », comme il préférait se faire appeler, naquit à Modène en 1898. Son père, Alfredo Ferrari, était le propriétaire d’un
atelier de fabrication de poutrelles métalliques, activité à laquelle il ajouta dans les années 1900 un petit atelier d’entretien de voitures. Le destin d’Enzo semblait tout tracé. Pourtant, dans un premier temps, ce ne fut pas la construction automobile qui intéressait le jeune Enzo. Il rêvait certes déjà de la course, mais comme pilote, pas comme constructeur. Après avoir essuyé un premier refus de la part de Fiat, il trouva du travail, à la fin de l’année 1918, chez C.M.N (Costruzioni Meccaniche Nazionali), tout d’abord en tant que pilote d’essai, puis en tant que pilote de course. En 1920, après une série de courses plus ou moins couronnées de succès au volant d’une Isotta Fraschini, Enzo termina
second de la Targa Florio avec une Alfa Romeo Tipo 40/60. Ce résultat marqua le début d’une collaboration de 20 ans avec la marque. Il fit ainsi une carrière de pilote honnête, avec quelques coups d’éclat. En 1924, il obtint la plus belle victoire de sa carrière en remportant la coupe Acerbo de Pescara au volant d’une Alfa Romeo RL, en battant les puissantes Mercedes. Ce jour-là, il reçut le titre de « Cavaliere ». En parallèle à sa carrière de pilote, Enzo Ferrari fonda, en 1929, la Scuderia Ferrari à Modène. Le principal objectif de cette écurie de course était de permettre aux pilotes propriétaires de concourir. L’écurie devint alors le pôle technique
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AUTOMOBILE
Enzo Ferrari fut, à ses débuts, pilote de course chez Alfa Roméo.
(dédié aux courses) d’Alfa Romeo. Enzo Ferrari prit part à sa dernière course comme pilote en 1931. Malgré ses bons résultats, l’homme était assez intelligent pour comprendre qu’il n’avait pas le talent naturel des grands pilotes de son époque. Il se consacra alors à son rôle de directeur de course chez Alfa Romeo. LA COURSE POUR SEULE RAISON D’ÊTRE En 1938, Enzo Ferrari se brouilla avec Alfa (qui cherchait à prendre le contrôle de la Scuderia Ferrari) et retrouva son indépendance. En 1940, il fit construire la Auto Avio Costruzioni 815 qui, par respect d’une clause de non-concurrence avec Alfa, ne porta pas le nom Ferrari. Finalement, c’est en 1947 qu’il lança la marque Ferrari et sortit sa première voiture : la Ferrari 125 S. Cette automobile de compétition n’avait qu’un seul but : surclasser les Alfa Romeo. À défaut de tuer le père, Enzo Ferrari se devait de battre la maison mère ! C’est donc tout naturellement que la Scuderia Ferrari fut réactivée pour engager en compétition ses modèles.
Ce qui renforçait la fascination pour Ferrari à travers le temps, c’était l’approche d’Enzo Ferrari de la compétition. La course, c’était tout pour Enzo. Alors que les autres constructeurs faisaient de la compétition un argument marketing pour appuyer la division commerciale des modèles de route (selon l’adage bien connu : « gagnez le dimanche, vendez le lundi »), Enzo Ferrari faisait l’inverse : il vendait des voitures routières pour financer l’écurie de course ! Pour lui, il n’y avait que la course qui comptait. Rien qu’en Formule 1, Ferrari, c’est 16 titres de champion du monde constructeurs et 15 titres de champion du monde pilotes en 68 saisons. Soit, après Monza 2017, 228 victoires en Grand Prix en 942 participations. Rappelons que la Scuderia Ferrari est la seule équipe à n’avoir manqué aucune édition du Championnat du Monde de Formule 1. Un palmarès auquel il faut ajouter 9 victoires au classement général des 24 Heures du Mans et d’innombrables succès de classes et dans les plus belles courses d’endurance.
DES PILOTES ET DES HOMMES Avec cette vision de la course, on comprend aisément pourquoi les plus grands pilotes de toutes les époques ont parfois tout fait afin d’avoir la chance d’un jour piloter pour la mythique Scuderia. Impossible d’en dresser une liste exhaustive, mais comment ne pas citer les Ascari et Fangio ou d’autres gentlemen comme Bandini (qui se FERRARI, tua dans le port de Monaco, C’EST 228 au volant de sa Ferrari, lors VICTOIRES EN du Grand Prix de 1967), Peter GRAND PRIX ! Collins, Mike Hawthorn, John Surtees, Maurice Trintignant ou Wolfgang von Trips. Il y eut des Belges aussi, et pas n’importe lesquels : Paul Frère qui gagna Le Mans en 1960 sur une Ferrari 250 TR/60 dont il partageait le volant avec un certain Olivier Gendebien (qui, lui, gagna les 24 Heures mancelles 4 fois, toutes sur Ferrari) et, last but not least, comme on ne dit pas en italien : Jacky Ickx. Même si Jacky ne remporta jamais Le Mans pour Enzo (la faute à une 512 trop peu préparée et trop peu fiable), il garde néanmoins un excellent sou-
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3 1. Alain Delon et Jane Fonda font aussi partie de la légende de Ferrari. 2. Danny Wilde était très fier de sa Ferrari, n’en déplaise à Brett Sinclair. 3. Jacky Ickx et Jean Graton dans le stand Ferrari au Grand Prix d’Italie de 1968. 4. Juan Manuel Fangio fut Champion du Monde de F1 sur Ferrari en 1956. 5. Enzo Ferrari adorait Gilles Villeneuve.
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venir de son passage à la Scuderia : « Je pense avoir été privilégié, car il (NDLR : Enzo Ferrari) a toujours fait preuve d’une grande patience à mon égard. J’ai toujours eu l’impression d’avoir reçu le meilleur de ce qui se passait à l’usine (…). Enzo Ferrari a aussi connu l’époque où le sport automobile était dangereux. Je pense qu’il ne lui était donc pas possible de se lier d’amitié ou d’affection avec les pilotes qui couraient pour lui. Comme le risque d’accident était très important, il ne voulait pas être trop proche d’eux pour ne pas avoir à en souffrir ». Une attitude froide et distante que confirme Niki Lauda (qui a pourtant remporté deux de ses trois titres mondiaux avec Ferrari) : « Enzo Ferrari ne m’a jamais aimé. Il s’est contenté d’avoir de bonnes relations avec moi pendant le temps où je suis resté son pilote, de 1974 à 1977. De bonnes relations, cela voulait dire que j’étais son ami tant que j’exécutais ses ordres à la lettre et que je devenais son ennemi dès que je les contestais ! Et après mon départ, je n’ai carrément plus existé ! ». Une règle d’or à laquelle Enzo Ferrari ne fit qu’une exception avec Gilles Villeneuve. Il aimait le génial pilote canadien d’un amour tendre et pa-
ternel : il l’avait surnommé « le Petit Prince de la F1 ». Malheureusement, cette affection, pour une fois extériorisée par le Commendatore, ne fut pas récompensée et prit fin avec le tragique accident de Villeneuve à Zolder, en 1982. On peut aussi évoquer Alain Prost qui ne connut pas Enzo Ferrari lorsqu’il courut pour la Scuderia. Ce qui n’empêcha pas le Français de quitter l’équipe italienne en très mauvais termes après deux années frustrantes et décevantes sur le plan des résultats (1990-91). DES CHROMES AUX PAILLETTES Mais, Ferrari, ce n’est pas que la course. Sur la route, les autos de Maranello sont l’incarnation de la classe, du sport et du glamour à l’italienne. Pas étonnant que Ferrari ait fasciné aussi les plus grandes célébrités. Nicolas Cage, Tim Allen ou Ralph Lauren ont tous été vus au volant de Ferrari de collection tandis qu’Eric Clapton et Nick Mason sont des collectionneurs invétérés de la marque. Récemment, Alain Delon s’est dit agacé qu’une célèbre maison de vente utilise son nom pour faire flamber les prix d’une voiture lui ayant appartenu. Le gotha, également, s’est pris d’amour pour les
créations de Maranello. Chez nous, le Roi Léopold III a été l’un des premiers clients d’Enzo Ferrari. Son épouse, la Princesse de Rethy a eu jusque trois Ferrari, spécialement carrossées pour elle. INCARNATION FERRARI EST LE DE L’EXCELLENCE SYMBOLE DE Parfois, ce sont les Ferrari ellesLA CLASSE ET mêmes qui investissent les plaDU GLAMOUR À teaux de tournage. On peut noL’ITALIENNE. ter des participations réussies dans Le Flic de Beverly Hills, Golden Eye, Le Temps d’un Week-end,… Quelques fois, ces voitures mythiques ont presque volé la vedette aux acteurs eux-mêmes : la Ferrari Dino de Tony Curtis dans la série Amicalement Vôtre, incarnait et renforçait le caractère fougueux du texan Danny Wilde. Idem pour Tom Magnum, indissociable de sa 308 GTS. Bref, il n’est pas aisé de résumer les 70 ans d’une histoire aussi riche que celle de Ferrari. Mais une chose est sûre : des paddocks des plus grandes courses automobiles aux plateaux de cinéma les plus prestigieux en passant par les cours royales les plus discrètes, Ferrari a, en 70 ans, toujours incarné l’excellence. Auguri !
Par Martin Boonen
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THE NATIONAL GOLF BRUSSELS ? FANTASTIC !
« THOMAS PIETERS, NICOLAS COLSAERTS ET THOMAS DETRY, LE TRIO BELGE « TNT » SUR LE CIRCUIT EUROPÉEN, SE SONT RÉUNIS EXCEPTIONNELLEMENT EN BELGIQUE POUR INAUGURER THE NATIONAL GOLF BRUSSELS, LE NOUVEAU PARCOURS DE 18 TROUS CONSTRUIT SUR LE SITE DE L’ANCIEN HIPPODROME DE STERREBEEK. SOIT L’ABOUTISSEMENT D’UN PROJET D’ENVERGURE, LA CONSTRUCTION DE CE « CHAMPIONSHIP COURSE » AYANT COÛTÉ À ELLE SEULE PLUS DE 12 MILLIONS D’EUROS.
C’est vraiment un parcours spectaculaire, différent de ce qu’on voit d’habitude en Belgique. Les attaques des greens ont été bien étudiées avec des pièces d’eau et des bunkers très bien placés. Un Open de Belgique peut très bien s’y dérouler dans les prochaines années » commentait l’Anversois Thomas Pieters, après avoir joué devant un millier de spectateurs quatre trous en compagnie de ses deux partenaires bruxellois. Ceux-ci viennent déjà s’entraîner de temps en temps, en compagnie de leur coach Michel Vanmeerbeek (head-pro du club) dans ces magnifiques infrastructures d’entraînement. Celles-ci comprennent notamment un putting green de plus de 600m2 et un driving range de plus de 300m de long, ainsi que six trous compacts. Et ce juste à côté d’un club-house ultra-moderne avec de grandes baies vitrées et une terrasse, dont les vues à plus de 180° sur le parcours sont spectaculaires.
CLUB MULTILINGUE « C’est un club de standing, à caractère familial et sportif. Nous espérons dépasser rapidement la barre des 1.000 golfeurs, qu’ils soient néerlandophones, francophones ou expats » signalait pour sa part Frank Monstrey, businessman propriétaire du site avec son épouse Petra Noë, qui avait mis les petits plats dans les grands pour accueillir ses membres actuels (500) et futurs lors de cette journée inaugurale, et qui a pu compter sur l’architecte belge de golf Bruno Steensels pour développer ce parcours championship. De quoi redonner, en tout cas, complètement vie à ce poumon vert en périphérie de la capitale, fermé aux courses hippiques en 2001, un sentier permettant notamment aux cyclistes et aux promeneurs de s’y retrouver en harmonie avec les adeptes de la petite balle blanche. Celui-ci est désormais le plus long de Belgique (par 72 de 6.648m), tout en étant adapté à tous, avec cinq tees de départ différents sur chaque trou. Le parcours est d’autant plus championship que les fairways « up and down » serpentent entre de nombreuses pièces d’eau (pas moins de 3 ha d’étangs) pour atteindre des greens très bien défendus par des bunkers judicieusement placés. Ce 18 trous comprend notamment deux par 5 de plus de 500m et cinq par 4 de plus de 400m.
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GOLF
1. Les Trois Mousquetaires du golf belge (Nicolas Colsaerts, Thomas Pieters et Thomas Detry) au National Golf Brussels. 2. Selon les spécialistes, le parcours est superbe. 3. La terrasse vaut également le détour.
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OPEN DE BELGIQUE « Nous sommes désormais à trois sur le Tour, le timing est parfait pour le retour d’un Open de Belgique, alors que j’ai joué le dernier au Zoute en l’an 2000 » soulignait pour sa part Nicolas Colsaerts. Avant de conclure, après avoir mis sa balle dans l’eau pour atteindre l’île du trou n°18. « Petit mot aux joueurs du club : si vous jouez à votre niveau ici, vous irez sûrement gagner des compétitions amateurs sur les autres parcours en Belgique ! ».
IMMOBILIER BOUCLÉ EN 2021 Ce projet d’envergure comprend également un aspect immobilier ce qui explique notamment qu’il a fallu plus d’une douzaine d’années pour l’octroi des différents permis dans cette zone « récréative », voire agricole pour certaines parcelles, comprenant, outre un hôtel de 90 chambres et des salles de séminaires, l’aménagement de quelque 220 villas de luxe, maisons, appartements et résidences services.
Si le parcours de golf est d’ores et déjà fin prêt - les membres ont joué sur 9 trous cet été, les 9 autres ouvrant normalement leurs fairways en automne -, l’achèvement du projet « Sterea » dans son DERRIÈRE LE PROJET ensemble est prévu pour DE GOLF, IL Y A 2021. L’investissement UNE PROMOTION total représente 125 milIMMOBILIÈRE. lions d’euros. Le prix pour obtenir un véritable havre de paix, à un quart d’heure à peine de l’aéroport national…
POWER TOYS
LA DÉFONCE DU LEADER A CHACUN SON DADA ! EN HOMME D’AFFAIRES PASSIONNÉ ET PASSIONNANT, LE DÉCIDEUR, LE VRAI,CELUI QUI S’ACCOMPLIT EN PRENANT DES RISQUES ET DES DÉCISIONS, EST ACCRO À TOUT CE QUI CONSTRUIT SA VIE DE GAGNEUR : BEAUX OBJETS, BONS RESTOS, BEAUX PROJETS... LOBBY A SÉLECTIONNÉ POUR VOUS QUELQUES-UNS DE SES COUPS DE CŒUR DU MOMENT !
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Maison Degand : La qualité expliquée aux hommes...
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L’élégance à demeure depuis 1929
On vient chez Rose & Van Geluwe de père en fils pour sa connaissance parfaite des dress-codes et des tendances vestimentaires. Un esprit « grande Maison » qui véhicule les valeurs traditionnelles telles que la famille, le sens du service et le souci de distinction. Plus qu’un art, un art de vivre. www.rvg.brussels
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PROFESSION
CONSEILLER LES ACQUÉREURS EN IMMOBILIER « Nous ne sommes pas une agence immobilière et notre mission s’étend bien au-delà de la chasse de biens immobiliers. Nous nous positionnons comme spécialiste en recherche, analyse, valorisation, négociation et conventions immobilières. » ENTRETIEN AVEC ADRIAN DEVOS, GÉRANT DE BUYERSIDE
EN QUOI CONSISTE VOTRE SERVICE ? Nous accompagnons les acquéreurs immobiliers tout au long du processus d’acquisition en commençant par la recherche de biens sur base de leurs critères. Soit via les plateformes en ligne de type Immoweb, soit via notre réseau dit « hors marché » qui nous permet d’une part d’identifier des biens anticipativement à leur mise en vente, d’autre part des biens qui ne sont pas à vendre mais dont les propriétaires sont prêts à se défaire. Une recherche efficace est primordiale, tout comme l’analyse, la valorisation et la négociation qui suivent. Elles permettent d’emblée d’identifier toute mauvaise transaction. En phase d’analyse, un audit complet est réalisé : régularité urbanistique, surfaces réelles, équipements techniques, présence d’amiante mais aussi budget travaux et bien d’autres encore. Grâce à la détection de ces points positifs et négatifs objectifs, nous pouvons valoriser le bien de façon optimale et démarrer ensuite une négociation efficace face au vendeur ou son agent. Nous rédigeons ensuite l’offre d’achat qui reprend les termes de l’accord et protège l’acquéreur grâce aux conditions que nous y incluons. Enfin, nous transmettons au notaire - qui n’intervient souvent qu’après l’offre - les éléments à ajouter au compromis, et nous nous assurons que les actes sont rédigés conformément aux termes de l’accord. Notre service prend fin à la remise des clés. D’OÙ VOUS EST VENUE L’IDÉE DE LANCER CE NOUVEAU CONCEPT ? Avant de lancer BuyerSide, je travaillais chez DTZ Winssinger, un groupe international actif dans le courtage d’immeubles de bureaux et commerciaux. J’y réalisais des audits et Business Plan professionnels pour mes clients, la plupart institutionnels. Plusieurs de mes connaissances, démunies lors de leur achat immobilier (maison ou immeuble de rapport), venaient alors me demander conseil. J’ai alors
compris qu’il existait un réel marché pour le conseil à l’acquisition immobilier, pour les investisseurs comme pour les particuliers. QUI SONT VOS CLIENTS ? Nous agissons pour des acquéreurs qui cherchent un bien à occuper (maison ou appartement), généralement entre 150k et 5M€. D’autres, en « bons pères de famille » ou « investisseurs aguerris », souhaitent diversifier leur patrimoine avec un immeuble de rapport (de 500 k€ à 30 M€) offrant un rendement intéressant. Enfin, nous conseillons des professionnels de l’immobilier désirant accéder aux biens hors marché et déléguer les vérifications liées à l’achat. Nos clients sont aussi bien belges qu’étrangers. POURQUOI LES CLIENTS FONT-ILS APPEL À VOS SERVICES ? La plupart de nos clients ont une idée précise de leur bien idéal mais ne disposent pas du temps nécessaire pour le chercher. Certains manquent parfois aussi de réactivité lorsque des opportunités se présentent. S’ils ont déjà identifié le bien qui leur convient, nous entamons nos démarches à l’étape d’analyse de celui-ci. L’objectif de nos clients est de réaliser un bon achat sans risque et de s’assurer de payer le juste prix. Notre solide expérience nous permet de négocier au mieux de leurs intérêts. QUEL EST VOTRE BILAN APRÈS 4 ANNÉES D’ACTIVITÉ ? Notre activité double chaque année : en 2015, nous avons conseillé pour plus de 6 M€ d’investissement, en 2016 pour plus de 15 M€ et nous serons à environ 30 M€ à la n de l’année 2017. Vu le nombre de transactions annuelles en Belgique, nous estimons que le conseil à l’achat, métier encore embryonnaire, a encore de beaux jours devant lui !
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COCKTAIL AU CERCLE DU LAC Le Network’drink du Cercle du Lac est le nouvel afterwork ouvert à tous qui permet de découvrir le Cercle et son réseau dans une ambiance chic et décontractée.
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6 1. Jean Martin, Robert Blaise, Isabelle Bremer & Jean-Michel Bernard. 2. Eric Gosselain, Raphaël Pieters & Paola Connor. 3. Jean Martin & Philippe Maisin. 4. Michel De Keyser, Marc Lefebvre & Nadine Bodenghien. 5. Raphaël Pieters & Nancy Devleesschouwer. 6. Georges de Cock de Rameyen, Josse de Streel & Olivier Rotsaert de Hertaing. 7. Gaétan De Poorter, Tan-Alexis Nguyen, Vicky Bureau, Ana-Cristina Costea & Marie Pinte. 8. François-Xavier Bellot & Jérémy Verlinden. 9. Macha De Ruyver & Françoise Bemair. 10. Valérie Bourgois, Gatien de Quirini & Lucia Lunetta. 11 . Diane Eggermont, Stéphane de Haan & Johan van de Werve.
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LES JEUNES À L’HONNEUR AU CERCLE DE LORRAINE Le 12 septembre, le Cercle de Lorraine organisait une soirée ‘Kick-off Young members’ durant laquelle 270 jeunes entre 23 et 40 ans se sont retrouvés afin de découvrir le 1er Business Club de Belgique. © Eric Dierckx
1. Alexandra De Boeck,
Charlotte & Mélanie Rigo. Florence Maniquet & Christophe Scharpé. 3. Vincianne Delvigne, Charles-Albert Peers de Nieuwburgh & Victoria de Posson 4. Herman Craeninckx, Chantal De Vrieze & Olivier Willocx. 5. Julien Tondreau, Julie Uytterhaegen & Chloe Marchant. 6. Martin de Laet & Maarten Kooiman. 2.
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TEAM BUILDING DANS LES CLUBS BATD R. PRIMEROSE C.B. à- 1020 Bruxelles EURO TC à- 1210 Bruxelles TC ODRIMONT à- Ohain TC LA CURE - Jodoigne
Informations : www.batd.eu – info@batd.eu – 010/81 11 00
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CONFÉRENCE AU B19 SUR LE THÈME DES CLASSIC CARS A l’initiative de la banque Degroof Petercam, la conférence a réuni un trio d’experts parmi les plus représentatifs du marché des voitures ancêtres : Philippe Van de Ryse, Philip Kantor et Charles Kesteloot. © Constance le Hardÿ
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9 1. Olivier Gillet & Pascal Lasserre. 2. John-Alexander Bogaerts & Christophe d’Ansembourg. 3. Oriane della Faille, Fritz Mertens, Hadi Kamouh, John-Alexander Bogaerts, Bruno Wattenbergh, Philippe Van de Ryse, Philippe Masset, Charles Kesteloot & Philip Kantor. 4. Ignacio van der Vaeren, Charles Lasserre & Frédéric Weber. 5. Philippe Van de Ryse, Philip Kantor & Charles Kesteloot. 6. Giuseppe Albicocco & Bertrand Alexandre Khawam. 7. Joelle Harlaux & Enza Spedale. 8. Hélène & Olivier Lempereur. 9. Olivier Guyot, Hadi Kamouh, Laurent Pieraerts & Mathilde Jooris.
HEY YOU Y’A D’LA RUMBA DANS L’AIR TURN UP THE RADIO.
PINK FLOYD – HEY YOU – 1979 – HARVEST / ALAIN S O U C H O N – Y ’ A D ’ L A R U M B A D A N S L’ A I R – 1 9 7 7 – R C A V I C T O R / AU TO G R A P H – T U R N U P T H E R A D I O – 1 9 8 4 – R CA R E C O R D S R E T R O U V E Z TO U T L’ U N I V E R S D E N O S TA L G I E E T N O S W E B R A D I O S S U R N O S TA L G I E . B E , N O T R E A P P L I CAT I O N M O B I L E O U N O T R E PA G E FA C E B O O K
UNE FURIEUSE ENVIE DE CHANTER
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LAURENCE DE HEMPTINNE RÉUNIT 350 PROFESSIONNELS DE L’IMMOBILIER C’est dans le grand auditoire d’ING à Bruxelles qu’a eu lieu le colloque organisé par Laurence de Hemptinne sur le thème du « Big Bang urbanistique bruxellois et son impact sur l’immobilier ». Tout le gratin du monde immobilier était présent pour écouter, entre autres, le nouveau bourgmestre de Bruxelles-Ville, Philippe Close, évoquer son projet de ville ou encore la toute nouvelle patronne de l’administration de l’urbanisme, Bety Waknine qui a décrypté l’importante réforme urbanistique sur le point d’entrer en vigueur à Bruxelles.
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1. Laurence de Hemptinne & Philippe Close. 2. Alexandre Grosjean & Bertrand Mignot. 3. Geoffroy Coomans de Brachène, Gilles Delforge & Michael Goetynck. 4. Bety Waknine & Albert Goffart. 5. Laurence de Hemptinne, Baudouin le Hardÿ de Beaulieu & Viviane Teitelbaum. 6. Stéphan Sonneville & Cédric Van Meerbeeck. 7. Michael Goldberg & Jean Corman. 8. Emmanuel Robben & Jean-François Thayer. 9. Guido Eckelmans & Peter Wilhem. 10. Sophie Lambrighs & Philippe Jonckheere . 11. Thibaut Dumortier & Stéphanie de Hemptinne.
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COCKTAIL DE RENTRÉE DU CERCLE DE WALLONIE C’est le 19 septembre dernier, au Théâtre de Namur, qu’a eu lieu le cocktail de rentrée du Cercle de Wallonie en compagnie de Marc du Bois (CEO de SPADEL) et de Baudouin Rémy du spectacle « Sois Belge et Tais-toi ! ».
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1. Anne-Marie Hostyn & Olivier Bouhoulle. 2. Bart Matthijs & Marc Van Muylders. 3. Baudouin Rémy. 4. Henri & Solveig Dyl. 5. Hughes Moonen, Sylvie Gérard, Corine Thomas & Karim Chouak. 6. Jean-Luc Denis, Bernard Jehin & Jean-Luc Nocant. 7. Marc du Bois & Amid Faljaoui. 8. Marie-Laure Moreau & Karl Adam. 9. Patrick Pouillart & Martine Houyoux. 10. Pierre Gustin & Philippe Destatte. 11. Pierre Kridelka, Marie-France Kridelka, Maxime Prévot, Agnès Maqua & Thierry Tacheny. 12. Valérie Wattenbergh, Thierry Nollet,
Gérard Piron & Gaetane Vandeput.
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JEAN-PIERRE MARTIN À LA TRIBUNE DE LA WTC ASSOCIATION Patrick et Alain De Pauw, Présidents de la World Trade Center Association, ont reçu au Château Sainte-Anne, Jean-Pierre Martin, grand-reporter, chroniqueur et écrivain belge. Expert des grands conflits de ces trois dernières décennies, spécialisé dans le terrorisme et les questions de sécurité, ses nombreux reportages réalisés pour la rédaction de RTL Info, nous éclairent sur la situation au Proche et au Moyen-Orient. Co-auteur du livre-document « Molenbeek-sur-Djihad », il relate comment la Belgique, dans une atmosphère de guerre froide et de contrats juteux, a laissé le roi Fayçal prendre le contrôle de l’Islam belge.
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1. Claude Colart & Sophie François. 2. François La Haye, Nathalie Gilson & Charles De Pauw. 3. Isabelle Henricot & André Mahy. 4. Michèle Sachs Gilormini & Laurent Malard. 5. Jacqueline Moens de Fernig, Patrick Dalsace & Françoise Tassinon. 6. Jean-Pierre Martin & Alain De Pauw. 7. Michael Jungers, Louis Martin & Gaëlle Lefebvre. 8. Monsieur & Madame Eric Drossart.9. PascalHendrickx&EdouardLafon.10. PascalLasserre & Gérard Philippson. 11. Sabine Mathus & Reem Bousthany. 12 . Yves de Jonghe d’Ardoye. 5
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CARE BELGIUM AUX PALAIS DES COLONIES C’est en présence de SAR la Princesse Esméralda de Belgique et de son époux Sir Salvador Moncada, et sous le Haut Patronage du Vice-Premier Ministre Didier Reynders, que Monsieur Daniel Thierry, Président de l’Aisbl Care Belgium et Odile de Saint-Marcq ont organisé un dîner de gala aux Palais des Colonies au profit de l’association.
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1. Bertrand de Moffarts, Marie Palmblad & Gatien Baron. 2. Princesse Alexandra Troubetzkoi & Grégoire Tolstoï. 3. Ann Lefèbvre, Stefano
Nieuwkamp & Alexandra Camby. 4. Madame Thierry Misson & Robert Osselaer. 5. Moise Mann, SAR la Princesse Esmeralda de Belgique & Sir Salvador Moncada. 6. Mme Rodolphe Meeus, Adrien Thierry & Mme Franck Destribats. 7. Valérie Delfosse, Mattia Cavagna, Marianna Lora & Deborah Quackelbeen. 8. Regnier Haegelsteen & Amaury de Seze. 9. Baronne Paul Janssen & Peter Hellings. 10. Hubert d’Ursel, Mme Regnier Haegelsteen & Arnould de Pret. 11. Anne Quevrin, Baronne Paul Janssen & Mr et Mme Didier Reynders. 12. Daniel Thierry, SAR la Princesse Esmeralda de Belgique & Didier Reynders. 13. Moise Mann. 14. Gilles Mougenot & Kristel Loi. 15. Michel Kruch & Anne Rutten. 16. Daniel Thierry, Claude-France Arnould, SAR la Princesse Esmeralda de Belgique, Sir Salvador Moncada & Odile de Saint-Marcq. 17. Vincianne Delvigne & Parick Weber.
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LA SOIRÉE SURRÉALISTE DU BEL Pour ses 80 ans, le Brussels Exclusive Labels s’est offert une journée exceptionnelle qui a démarré à l’hôtel de Ville de Bruxelles par une présentation de quelques-unes des maisons emblématiques du BEL avant de se clôturer par un dîner de gala surréaliste imaginé par Charles Kaisin. Pour l’occasion, une table de plus de 96 mètres de long se dressait au milieu de la Galerie de la Reine tandis qu’un ballet de 160 serveurs créait un tableau imaginaire lors du passage de chacun des plats concoctés par les chefs Giovanni Bruno, Pascal Devalkeneer, Yves Mattagne et Pierre Marcolini.
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1. Hervé Jadot & Anne Pascale Mathy-Devalck. 2. Francis Dillens, Brigitte Serneels & Henri Leysen. 3. Emilie Dupuis & Thomas de Bergeyck. 4. Valérie Lepla, Pascal Devalkeneer, François Schwennicke, Giovanni Bruno, Jean-Pol Piron & Pierre Marcolini. 5. Edouard Vermeulen, Fabienne Vaerewyck & Jean-Pol Piron. 6. Claude Willaert, Jean-Pol Piron & Eric Cortois. 7. Marion Lemesre, Jean-Pol Piron & Philippe Close. 8. Vanessa Issi & Alain Courtois. 9. Olga Dreesmann & Sophie Helsmoortel.
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QUAND LOBBY MET L’ART À L’HONNEUR… A l’occasion de la parution de son numéro de rentrée, la revue Lobby a organisé son Grand Débat à la Grand Place chez KBC Brussels. Ce 39ème numéro était dédié à l’art en Belgique et rassemblait des orateurs prestigieux tels que Didier Reynders, Vice-Premier Ministre, chargé des Institutions Culturelles Fédérales, Fabrice Delville, General Manager de Belga Films Fund, Harold t’Kint de Roodenbeek, Président de la BRAFA, Xavier de Bergeyck, Area Sales Manager chez KBC Private Banking, Marc Hemeleers, Administrateur Délégué d’Eeckman Art & Insurance et François Schuiten, Créateur. Inutile de dire que tous ces interlocuteurs s’attachèrent à mettre en lumière les carences du système belge. Particulièrement à Bruxelles…
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1. Mr et Mrs François Didisheim & Serge Kempeneers. 2. François Schuiten, Xavier de Bergeyck, Marc Hemeleers, Harold t’Kint de Roodenbeek, Didier Reynders, Fabrice Delville & Paul Grosjean. 3. Marc Danval. 4. Ine Marien. 5. Pascale de Cannart & Didier Termote. 6. François Schuiten & Madame Eeckman. 7. Florence Legein, Guy van Wassenhove, Pierre Laconte & Henry de Giey. 8. Bernard de Wasseige, Mr et Mrs Didier Reynders & Paul Grosjean. 9. Mr et Mrs Patrick Berko. 10. Elodie Andriveau & Tomas Meyers. 11. Bruno Nélis
& Bernadette Beeckmans.
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ZOUTE APPROACH TROPHY BY ING PRIVATE BANKING Une fois enocre, l’ambiance était au rendez-vous pour cette 7e édition. Quelque 175 amis du Zoute s’y étaient donné rendez-vous pour s’élancer sur les 11 trous que comptait le parcours et terminer en beauté avec le pitching contest offert cette année par nos amis Berko. La remise des prix, en présence de Philippe Wallez et de Thierry van Alphen d’ING Private Banking, a récompensé les lauréats du tournoi, ainsi que l’équipe gagnante de l’animation Mitsubishi, réalisée en partenariat avec la Compagnie du Zoute. Ensuite, place au traditionnel concours de Hole in One qui aurait permis de gagner un an de conduite gratuite en Mitsubishi ou (pour le plus près du trou) une superbe œuvre Iris d’Edouard Janssens. Malheureusement, aucune balle n’a atterri sur le green ! Mais les compétiteurs se sont vite consolés une coupe de Taittinger à la main !
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Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels
Du 18 octobre au 19 novembre 2017
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Le journal d’Anne 16
de Frances
Frank
Goodrich & Albert Hackett
Anne-Claire, Catherine Claeys, Sophie Delacollette, Marc De Roy, Laura Fautré, Bruno Georis, 1. Alexander Cambron, Alain Brandeleer, Richard Delbeque & Philippe Vande Ryse. 2. Alexia & Nicolas Moreau, Laure & Charles De Pauw. 3. Bernard Marchant, Baudouin, Philippe & Jean Croonenberghs. 4. Bénédicte Rombouts & Marie Helsmoortel. 5. Régine Wittock & Herman Van Thillo. 6. Larissa Khlundila. 7. Martine Bolle, Corinne Hubinont, Christine Frère & Véronique Geldoff. 8. Isabelle & Serge Fautré. 9. Patrick & Viviane Berko, Irina & Nicolas de Waziers. 10. Patrick de Brocq, Stanislas de Sadeleer, Dirk Cavens & Edouard Vermeulen. 11. Philippe Delusinne & Bernard de Wasseige. 12. Philippe Wallez, Xavier de Thibault & François Didisheim. 13. Rose-Marie Warzee, Brigitte Delusinne, Jeanne Bogaerts & Jacqueline Brassine. 14. Raymond Tanghe, Sophie Van Leeuw, Esther & Margil Gutmer. 15. Thierry Van Alphen & Laurence Declerck. 16. Thomas Van Hamme, Sofie
de Scheemaeker, Michèle Van Dessel & Jean Parent.
Juliette Manneback, Michel Poncelet, Gaspard Rozenwajn Adaptation et mise en scène : Scénographie : Costumes :
Fabrice Gardin
Anne Guilleray
Françoise Van Thienen
www.trg.be 02 512 04 07 du mardi au samedi de 11h à 18h Galerie du Roi, 32 à 1000 Bruxelles
LOBBY
PUBLI
Haute coiffure Elle et Lui Visagiste pour la coupe Coloriste expérimentée
TEAM
Brugman Square Event C’est dans le magnifique immeuble Art Déco Durant quelques heures, 200 convives ont pu entièrement restauré que s’est déroulé le cocktail découvrir la transformation de l’ancienne Croixdinatoire d’Art de Vivre, en collaboration avec Bal Rouge en une résidence de 25 appartements de Lasne Business Park de I Chaussée 431 D I 1380 Lasne de France et de nombreux partenaires prestige. de Louvain prestige avec conciergerie et espace de bien-être.
Tél : 02/379.29.90 I Fax : 02/379.29.99 I lobby@ventures.be I www.lobbymag.com
Le salon de coiffure Ann Karin suit l’innovation pour vous et vous propose les nouveaux produits de la marque Oway en coloration et soins capillaires. Le Hcolor, système de coloration (naturel) sans ammoniaque garantit des couleurs brillantes et lumineuses, délicatesse et respect de la fibre capillaire, 100% de couverture des cheveux blancs, moins de risques d’allergies et aucune odeur désagréable pendant l’application. Les produits sont aussi proposés à la vente.
Editeur responsable Bernard de Wasseige
Directeur de la publication François Didisheim
Rédacteur en chef Paul Grosjean I paul@aubalcondelactu.be I 0477/336.322
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Layout, mise en page Céline Cumps I celine@52rdg.be
et illustrations
Chroniqueurs Eric de Beukelaer, Paul Grosjean, Jean-Hugues Lobby du Grand Hôtel, Palix
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3 Cilou de Bruyn, Vincent Delcorps, Journalistes / Rédacteurs Martin Boonen,
Vincent Dujardin, Anne-Sophie Gijs, Paul Grosjean, Stéphane Guillaume, Jim Hees, Nicolas Keszei, Michel Lauwers, Serge Quoidbach, Adelin Rémy, Jeff Ribas
Crédits photos Reporters, Shutterstock, Fonds Baillet Latour, Cinna, Hans Warreyn 6
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Imprimeur Corelio Publicité Elodie Andriveau I elodie.andriveau@ventures.be I 0475/29.57.96
Thierry Milan I thierry.milan@ventures.be I 0474/29.12.88
Coordination générale Sabrina Roersch I sro@ventures.be I 02/379.29.90 8
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Service abonnements Edition Ventures I Tél : 02/379.29.90 L’abonnement d’un an pour 4 numéros du magazine LOBBY coûte 18 euros. A verser sur le compte ING BE74 3101 9588 3607 avec la mention « abonnement LOBBY » LOBBY est une revue trimestrielle francophone vendue en librairies au prix de 6 euros.
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Le Lobby n° 41 sortira en décembre 2017
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1. Anne Quevrin et Laurence Philips - 2. Agnieszka Suchodolska et Geoffroy Verney-Carron 3. Sandra Wilikens et Guillaume Botermans - 4. Christine Locker, Hugh Van Praet , Isabelle de Looz-Corswaren et Enrico Petretti - 5. Monsieur et Madame Claude Rigo-Gavriloff, Olivia Hainaut et Valérie Dufour - 6. Grégoire Tolstoï et DominiqueVOUS Dufourny ABONNER - 7. Isabelle Verbeeck et Florent SI VOUS SOUHAITEZ Zuber - 8. Safak Birkiye, Eray Serimözü, Frédéric Doerflinger, Aline Collonval et Sylvain Servais À LOBBY, RIEN DE PLUS SIMPLE : 9. Lo Avez, Albert Lago, Marie-Françoise Ledoux, Hugues Van Praet, Bella Rothmann, Isabelle Il suffit de Petretti verser le Cantacuzène, compte Guillaume Botermans, de Looz-Corswaren et Enrico - 10.18€ Princesur Nicolas un ami , Michel PilletteBE74 de Kinnear et Sefik Birkiye. 3607 ING 3101 9588
avec mention « abonnement Lobby »
1505 Chaussée de Waterloo 1180 Uccle (Prince d’Orange) Tél : 02 375 40 04 du mardi au samedi de 9 à 18h Soin du cheveu des plus performants AVEDA - Bioesthétique Paris
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DONNONS PRIORITÉ À LA SÉCURITÉ.
Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.porsche.be / Modèle illustré : Porsche Panamera 4 E-Hybrid Sport Turismo
CONSOMMATION (EN L/100KM) : 2,6 / ÉMISSIONS DE CO² (G/KM) : 59.