Ce petit livre, unique en son genre, rassemble les plus croustillantes de leurs trouvailles, toutes authentiques, relevées dans plus de deux siècles de registres paroissiaux. Au fil des chapitres, des pages explicatives aident le néophyte à décrypter les termes et les coutumes d’antan. Rodho (Marianne2, Rue89, LePost.fr…) les illustre avec une sympathique ironie. Pour transmettre le virus de la généalogie, de 4 à 94 ans !
ISBN 978-2-84574-097-6
9 782845 740976
12 € TTC
Des extraits, des avis et toute la collection sur : http://verger-editeur.fr
Les perles de la généalogie
Deux siècles de bévues et curiosités rassemblées par Françoise Rodary et Geneviève Weber, illustrées par Rodho
Le s gé pe né rle al s d og e ie la
Les généalogistes Geneviève Boillon-Weber et Françoise Rodary, en marge de leurs travaux, ont eu l’idée de noter les plus curieuses de ces “perles”. De façon naturelle, leurs confrères se sont pris au jeu et leur en ont communiqué d’autres.
Ah !
mes aïeux…
Ah ! mes aïeux…
Les registres paroissiaux contiennent toutes sortes de mentions bizarres ou comiques, qui font les délices du généalogiste. Invraisemblables galimatias, hilarantes erreurs de dates, formulations alambiquées, propos douteux, com mérages… tout y passe.
F. Rodary - G. Weber
L’histoire de nos familles est un bonheur qui se partage, une passion vivante… et drôle !
Ah Ah
mes aïeux…
Ah Ah
mes aïeux…
Deux siècles de bévues et curiosités rassemblées par Françoise Rodary et Geneviève Weber et illustrées par Rodho
À tous ceux et toutes celles qui ont contribué à la collecte de ces perles…
À propos des auteurs Françoise Rodary travaille comme bibliothécaire-documentaliste au lycée Benjamin Franklin à La Nouvelle Orléans où elle vit depuis 1996. Elle publie régulièrement dans des revues littéraires. Elle écrit aussi des chroniques de sa vie américaine. Elle a publié Le sang des femmes, 2008, co-écrit avec Michel Guyot – Prix Pergaud 2008 –, et Nos enfants en otage, 2010. Geneviève Boillon-Weber partage son temps entre sa famille, les voyages et la généalogie. Depuis plus de vingt-cinq ans, elle fait du bénévolat auprès de diverses associations de généalogie, en particulier le Centre d’Entraide Généalogique de FrancheComté.
Rodho, dessinateur de presse, illustrateur, collabore avec divers supports presse papier et Internet (LePost.fr, Pays Comtois, Marianne2.fr, Rue89…)
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Sommaire Baptèmes et naissances....................................................................................... 17 Mariages.............................................................................................................37 Sépultures et décès.............................................................................................. 51 Catastrophes naturelles........................................................................................75 Prénoms et patronymes........................................................................................83 Au fil des registres paroissiaux............................................................................ 103
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La généalogie Un phénomène sociologique né dans les années 70… Les chiffres Plus de 350 associations. 70 000 généalogistes fréquentent les centres d’archives régulièrement. Résultats de l’enquête réalisée par la SOFRES en octobre 2001 : dans 1 foyer sur 11, une personne s’adonne à la généalogie. Cette enquête révèle – d’autres corroborent ces résultats – qu’en France, entre 500 000 et 800 000 personnes se consacrent régulièrement à des recherches sur leurs ancêtres. Jusqu’à 5 millions de personnes seraient interessées par le sujet. Le site GeneaNet référence plus de 200 millions de données généalogiques (avril 2008).
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Avant-propos Les actes de naissance, de mariage et de décès reflètent les mœurs et coutumes de nos ancêtres, c’est en cela que la généalogie fait partie intégrante de l’histoire de la vie quotidienne des siècles passés. Jusqu’en 1793, les curés avaient la charge d’inscrire les événements ayant trait aux « âmes » de leur village dans les registres paroissiaux. Comme il n’existait pas de « standard », contrairement à ce qui fut instauré lors de la Révolution, il leur était loisible d’être aussi peu loquaces qu’ils le désiraient ou au contraire de vitupérer au travers de leurs écrits. Après tout, il était de leur devoir de faire preuve d’indiscrétion pour pouvoir décider d’enterrer chrétiennement ou non leurs ouailles. En outre, la conduite morale du troupeau était de leur ressort. Ils devaient aussi rendre des comptes à leurs supérieurs.
Entre deux actes, on trouve quelquefois des renseignements qui ont fort peu à voir avec les naissances, mariages et décès, comme par exemple des considérations sur le temps qu’il fait, des recettes médicinales, la notation des dons à l’église et dépenses, ou même des événements petits ou grands à valeur historique : la reine Anne d’Autriche est venue prier dans telle petite église. Nés de la Révolution française, les registres d’état civil sont tenus par les mairies, – le transfert des registres paroissiaux aux mairies s’est fait à la requête de Napoléon –, les actes se sont standardisés, ce qui fait qu’aujourd’hui, très peu transparaît de la vie de nos concitoyens. Si le système garantit une uniformité, en revanche, il n’offre plus d’occasions de rire ou de sourire ou de s’offusquer, comme les actes d’antan.
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Le propos de ce petit livre est de montrer l’héritage que nous ont laissé nos curés, et de voir comment cette manne contribue à l’écriture de notre histoire. Voici donc un florilège de perles généalogiques, naissances, mariages et décès, qui est proposé au lecteur. Ces perles débusquées au fil des ans, au hasard des recherches aux Archives Départementales, au hasard d’échanges avec d’autres généalogistes de toutes régions, ont fait le bonheur de notre petit groupe. Puissent-elles amuser le lecteur et, en même temps, l’instruire des pratiques et mentalités de nos ancêtres. On y trouvera d’invraisemblables galimatias, des erreurs de date hilarantes, des formulations alambiquées, des propos douteux, révélateurs de pratiques ecclésiastiques aujourd’hui heureusement révolues. Les dessins font ressortir l’absurdité de certains propos consignés dans des actes, quand ils ne mettent pas en évidence la bêtise ou la méchanceté de leurs auteurs !
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Quant aux légendes, elles sont conçues comme des pointes qui expriment toute la charge humoristique involontaire conservée dans des actes parfois vieux de trois siècles. En route pour le passé ! Françoise Rodary & Geneviève Weber
S e s BM egistr es 2 R 9 : 7 1 x t u Avan roissia pultur res pa riages et Sé Regist a M , me s 92 Baptê bre 17 eptem es NMD s 7 2 t tr 0e : Regis s t de s 2 Décre s d’état civil écè D t e e s r Regist es, Mariage nc Naissa
Latin
ran s ce loyé d r p u m o e p t es ais e s Le latin gion s franç res t s i g é e r r t aine s c t i o n d e s du a milieu l a r é d ux ju squ ’au ia s parois e iècle. X VIII s
Uxor prima Martini Humberjean de Montfort e vivis excessit in initio mensis maii 1653. La première femme de Martin Humbert de Montfort quitta les vivants au début du mois de mai 1653. Isabella filia Nobilis Domini Danielis Spreit et do minae Ursulae de Spaipes eius conjugis, renata sacro fonte baptismali fuit die septima mensus februarii de anno…
Isabelle, fille du noble seigneur Daniel Spreit et dame Ursule de Spaipes son épouse, a reçu de nouveau la vie à la source du baptême le 17 février 1759. Hugetta Chauvelet uxor Dionisii Vuillemein de Montfort occubuit in labore partus die secunda novembris 1651. Huguette Chauvelet, femme de Denis Vuillemin de Montfort, succomba dans les douleurs de l’enfantement le second jour de novembre 1651.
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Belle
quali
-graphie
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Le
dramedu
gĂŠnĂŠalogiste
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Paléographie Le parcours du combattant du généalogiste Les actes manuscrits nécessitent souvent un effort de lecture. On rencontre des disparités d’écriture dues aux variations individuelles, mais aussi à l’évolution dans le temps de la calligraphie. Il arrive souvent que des écrits anciens soient plus lisibles que d’autres beaucoup plus récents. Des cours de paléographie sont offerts dans les Centres d’Archives Départementales, pour aider les généalogistes en herbe à résoudre leurs difficultés de déchiffrage. L’entraide dans la lecture des actes est aussi de mise. La finesse du papier peut occasionner l’apparition sur chaque côté de ce qui est écrit au verso. Il faut aussi tenir compte des
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dégâts du temps infligés au papier, et du manque de soin dans la manipulation des documents. Quand il s’agit de microfilms, les documents peuvent carrément manquer, l’auteur des prises de vues pouvant avoir raté certaines pages.
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BAPTÊMES NAISSANCES
de la Marguerite C ., de ls fi , ne oi … Ant gney, de roisse d’Etrepi Bretenière, pa éclaré d , qu’elle a de condition libre re des œuv s avoir conçu de condition libre né Pierre L ., aussi ptisé le 24 de février ba le 23 et a été sept . Son cent quarante pt se il m n l’a de parrain a été…
Un enfant
femelle …A déclaré que son épouse a accouché hier à cinq heures du soir dans sa maison d’une enfant femelle qu’il m’a présentée auquel il a donné le prénom de Jeanne…
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Chalezeule (25), 9 vendémiaire, an 3.
Il y a
celles qui prennent leur temps et qui
savourent… e de feu
légitim Estienne fils naturel et meurant à St. de r nie on Claude P. cord et de Claudine Symphorien le Chastel allant à Lyon P. sa femme laquelle maison d’Antoine a accouché dans la as le seizième M. habitant de Grind
cent treize décembre mil sept esté baptisé. Le et le même jour a bre mil sept dix huitième décem audine P. est cent treize laditte Cl fils qui a esté accouchée d’un second nommé Antoine.
Voilà
deux jumeaux,
Catherine et Simon, nés à
10 jours
d’écart.
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Rebaptisé Le
second de ju in 1681 naquit et le ci nquièm e fut
rebaptisé sous co ndition par
moi curé so ussigné, Adri en fils de Franço is P., marchan d et de Claud e R. dont a été parrain hono rable homm e François A. qui a décla ré ne savoir si gner. Marra ine Renée P. sous signée.
Rebaptisé sous condition no uve au- né Lor squ e la vie d’u n alo rs mê me , ger dan en t sai parais pas encore tait n’é il quelquefois qu’ tre de sa ven du ti sor ent em entièr geait en per l’as me mère, la sage-fem baptême. du s ole par les t çan pronon . Si l’en fan t C’é tai t l’on do iem ent rs en bonne alo it tisa bap le on vivait, présence en , lise l’ég et due forme, à . ine rra ma la de et rain du par
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Quelle
balance, le
parrain !
18 janvier 1720-… avons baptisé Joseph né de ce jour, fils de Françoise L., illégitime, le père
nous étant inconnu. Cependant, après nous être enquis de qui pourrait en être le père, Jacques D. parrain de l’enfant nous a déclaré que c’était Joseph R.
On a
retrouvé
l’acte de baptême de la
Vierge Marie
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C’est
très
physique, la
magie
Accouchée chez son père Remy J.
Acrobate et physicien…
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Un physicien était en fait un magicien. Quant à l’ar tiste en ag ilité, au lecteur d’imag iner…
Une
coo-père-ative -ative agricole ?
Acte de naissance des
3 août 1723 à Epaignes (Eu re) - Baptême d’Anne L. produite sur terre par Marie Germaine B. fille de Pierre et Anne L. et de Pierre L. fils de Tennegui et Christine L. Pierre L. ad met être le
père et consent à nourrir et entretenir l’enfant conjointemen t avec son père.
citoyens
Pierre et Paul,
Frères d’une même portée…
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Le coin du généalogiste Registres paroissiaux : historique Le plus ancien registre connu en France est celui de Givry, près de Châlon-sur-Saône (1334-1357). Avant 1539 : 378 paroisses (35 départements) tenaient des registres. 1539 : l’ordonnance de Villers-Cotterêts impose la tenue de registres de baptême. 1563 : le Concile de Trente fait obligation aux curés de tenir un registre où doivent être inscrits le nom des baptisés et de leur parrain et marraine. 1579 : l’ordonnance de Blois impose l’adjonction des registres de mariages et sépultures.
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1667 : le code Louis vise à uniformiser la rédaction des registres. S’ils savent signer, les parrains et marraines, pour les baptêmes, conjoints et témoins pour les mariages, deux parents ou amis pour les sépultures, doivent le faire. Malgré toutes ces tentatives, la rédaction des actes reste très aléatoire jusqu’à l’institution de l’état civil.
Des
trumeaux ? Et les filles, elles comptent pour du
beurre ?
L’an mil sept cent cinquante deux et le huit octobre ont été enterrés dans le cimetière de cette paroisse les corps de Jean, autre Jean
et Françoise G., frères jumeaux âgés de un jour. Jonzac
Un curé qu’il ne
faut pas prendre pour un
imbécile
t cent quaLe onze mai mille sep une jeune rante neuf j’ai baptisé après midi à fille née le même jour é le nom de laquelle nous avons donn qu’elle était Marguerite. On m’a dit S. tisserand fille au nommé Antoine e R. mariés, de Chanac et à Jeann st accoumais la femme s’e elle reçoit chée à Mar vejol où quoyque mariée...
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