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Béatrice et Freddy Sarg • illuStrationS charly Barat
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Freddy Sarg
À JOU
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Illustrations Charly Barat Postface de Gérard Leser
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Le Savoir-rire alsacien R. Matzen, B. et F. Sarg, H. Dreikaus, J. Fortier, C. Fuchs, A. Howiller, G. Leser ; illustrations C. Barat, C. Fuchs, J. Hincker, A. Wackenheim, A. Wenger 224 pages, format 19 x 26 cm, cartonné ; 35 €
Petit
Manuel de
Grivoiseries
Alsaciennes “ Le rire et le plaisir des langes au linceul ”
Petit manuel de Grivoiseries Alsaciennes NOUVELLE ÉDITION POCHE Freddy SARG ; illustrations Charly BARAT 176 pages, format 12 x 18,5 cm, broché ; 10 €
Nouvelle édition Schmüswertle Les mots doux en alsacien Raymond MATZEN ; Illustrations Charly BARAT 128 pages, format 12 x 18,5 cm, broché ; 10 €
Cette remarque de la Postface de Jean-Philippe Pierre donne le ton : dans ce nouveau recueil, Béatrice et Freddy Sarg invitent sans retenue l’humour dans les prêtoires. « Huissier, faites entrer le rire ! » Au théâtre des audiences, le tribunal voit défiler toutes les étapes de la vie. Et si les prévenus sont nombreux et variés, on constate à la lecture de ces histoires que sous les robes des juges, des avocats, des greffiers et des autres auxiliaires de la Justice sommeille (d’un œil seulement) une grande disposition au rire ! Ces histoires, dont beaucoup sont des anecdotes authentiques, forment une preuve implacable : accusés de bonne humeur, les hommes et les femmes de loi sont ici pris sur le fait. La sentence sera exemplaire. Condamnés au rire à perpétuité, les prévenus, à défaut de barreau, devront se tordre… les côtes.
Le Verger Éditeur Éditions Oberlin
Rions ensemble, mes frères Béatrice et Freddy SARG ; Illustrations Charly BARAT 112 pages, format 16 x 24 cm, broché ; 14 €
Ah ! mes aïeux…
Les perles de la généalogie Françoise RODARY et Geneviève WEBER ; Illustrations RODHO 200 pages, format 15 x 15 cm, broché ; 12 €
Rire et guérir avec les médecins Béatrice et Freddy SARG ; Illustrations Charly BARAT 112 pages, format 16 x 24 cm, broché ; 14 €
Les pensées de la Duchesse Dominique BRAUN ; Illustrations Michèle ROBEIN 176 pages, format 12 x 18 cm, broché ; 10 €
Huissier,
« On pourra me dire ce que l’on veut, mais je préfère quand même l’avocat quand il est vinaigrette, mayonnaise ou façon guacamole, et le greffier lorsqu’il ronronne sur mes genoux.»
Faites entrer le rire
Nouvelle édition
I J R
r t e n r e le rire s e t i a F P J W P J-P P
Béatrice et Freddy Sarg - Jean Risacher - Huissier,
Petit dictionnaire des injures alsaciennes (alsacien - français) NOUVELLE ÉDITION POCHE Raymond MATZEN ; illustrations Charly BARAT 144 pages, format 12 x 18,5 cm, broché ; 10 €
B F S
L’illustrateur Connu en Alsace depuis des années, Jean Risacher colabore régulièrement avec les Dernières Nouvelles d’Alsace, et participe à de nombreuses expositions.
Prix : 14 € ISBN 978-2-84574-119-5
Des extraits, des avis et toute la collection sur : http://verger-editeur.fr
Les auteurs Pasteur, ancien inspecteur ecclésiastique, ancien vice-président de la Fédération Protestante de France, ethnologue, Freddy Sarg, ainsi que son épouse Béatrice, psychanalyste, collectent depuis des années les histoires humoristiques que se racontent les Alsaciens.
9 782845 741195
• ÉDITIONS OBERLIN
Huissier, Faites entrer le rire
Des mêmes auteurs · Dieu a de l’ humour, je l’ai rencontré en Alsace, Freddy Sarg, coédition Le Verger Éditeur – Éditions Oberlin, 1990 · En Alsace, les hommes politiques et d’autres nous font rire, Freddy Sarg, coédition Le Verger Éditeur – Éditions Oberlin, 1991 · Dieu a encore de l’ humour, Freddy Sarg, Le Verger Éditeur, 1992 · Petit manuel de grivoiseries alsaciennes, Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 1996 · Petit bréviaire humoristique des sacristies alsaciennes, Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 1997 · Nouveau manuel d’ humour alsacien, Béatrice et Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 1999 · Rires alsaciens pendant les années noires 1939-1945, Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 2000 · Les aventures de Henner, Philomène, Charele et les autres, Béatrice et Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 2002 · L’ éternel alsacien, Huguette Dreikaus, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 2002 · Les nouvelles aventures de Henner, Philomène, Charele et les autres, Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 2003 · Le Savoir-rire alsacien, Béatrice et Freddy Sarg, Raymond Matzen et autres, illustrations Charly Barat et autres, Le Verger Éditeur, 2004 · Henner III, le retour, Béatrice et Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 2005 · Nouvelles humoristiques des sacristies alsaciennes, Béatrice et Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, coédition Le Verger Éditeur – Éditions Oberlin, 2007 · Les drôles d’ histoires de Henner, Philomène, Charele et les autres, Béatrice et Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 2008 · Rions ensemble, mes frères, Béatrice et Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 2009 · Rire et guérir avec les médecins, Béatrice et Freddy Sarg, illustrations Charly Barat, Le Verger Éditeur, 2010
Couverture : illustration Jean Risacher © Le Verger Éditeur 10 place de l’Hôtel de Ville - 67140 Barr www.verger-editeur.fr Éditions Oberlin 22 rue de la Division Leclerc 67000 Strasbourg oberlin.lib@wanadoo.fr Les histoires dont le titre est suivi d’un astérisque (*) sont véridiques.
www.verger-editeur.fr
Béatrice et Freddy Sarg
Huissier,
Faites entrer le rire Illustrations Jean Risacher Préface de Jean Waline Postface de Jean-Philippe Pierre
Le Verger Éditeur * Éditions Oberlin
Chapitre 1
Justice de mœurs
Surprise… Surprise… (*) Une affaire de proxénétisme est appelée devant le tribunal de Strasbourg. De manière tout à fait exceptionnelle et malgré les risques encourus, la prostituée a accepté de venir témoigner contre son souteneur. Elle entre dans la salle d’audience et s’approche de la barre des témoins, pendant que le Président est penché sur son dossier. Au moment où il relève la tête pour procéder à l’audition de la jeune femme, celle-ci le fixe et saisie de stupeur, s’écrie : — Oh ! Mon Dieu ! Henri ! Procureur Général Olivier Dropet Strasbourg, 6.11.2009
Eros chez les juristes ! Une vieille demoiselle se présente chez un notaire pour enregistrer l’acte d’achat de sa maison, récemment acquise. Le notaire l’invite à s’installer, appelle son clerc et lui demande textuellement : — Veuillez, s’il vous plaît, ouvrir la chemise de mademoiselle, examiner son affaire et, si les règles ne s’y opposent pas, faites une décharge pour une entrée en jouissance immédiate. La demoiselle court toujours ! Gérard Ernst Barr, 16.10.2010.
Ne rêvez pas ! (*) L’article 5, maintenant abrogé, de l’annexe IV du code général des impôts contenait une liste d’une vingtaine de professions pouvant bénéficier d’une déduction supplémentaire sur leur revenu, pour frais professionnels. Parmi ces professions figurait celle authentique “d’éclaircisseuses de pipes de la région du Jura”. Dans la copie d’un étudiant en droit de Strasbourg, on a trouvé cette affirmation : — Peuvent bénéficier d’une déduction supplémentaire les éclaircisseuses de pipes, c’est-à-dire les prostituées. Un enseignant en droit de l’Université de Strasbourg, 26.10.2010
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Attention à la culbute ! Même les juristes ont peur de la mort ! Quand ils parlent d’une personne décédée, pour éviter d’avoir à prononcer le mot “mort”, ils utilisent la formule latine “de cujus” – les premiers mots de “de cujus successio”. Un étudiant en droit de la Faculté de Strasbourg, qui n’avait sûrement pas fait de latin au lycée, a écrit dans sa copie d’examen s’agissant du défunt : “des culs jus”. Un enseignant en droit de l’Université de Strasbourg, 26.10.2010.
Entre nous ? (*) Le président d’un tribunal correctionnel interroge une péripatéticienne, poursuivie dans une affaire de proxénétisme. Il demande à la dame de décliner son nom, son prénom et sa qualité. Et la prévenue, visiblement agacée, de répondre : — Pas toi, Riri !! Maître François Simonnet Strasbourg, 11.12.2010.
Ne vous dérangez pas pour nous. (*) Notre affaire faisait partie des derniers constats d’adultère. Elle se déroulait au Sofitel de Strasbourg. L’huissier, accompagné d’un commissaire de police et d’un serrurier, surprend les amants au lit. L’huissier décline ses qualités pour instrumenter et se fait délivrer les papiers d’identité des deux personnes. Dans son constat il note que monsieur est toujours dévêtu mais qu’il est dans une position intéressante pour madame. Une fois la mission de l’huissier terminée, l’amant déclare : — Si vous permettez, nous allons poursuivre. Maître François Simonnet 11.12.2010
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Toujours à la bonne heure ! (*) L’huissier a été requis par un avocat strasbourgeois pour un constat d’adultère. Et l’huissier de s’enquérir : — Maître, à quelle heure idéale dois-je instrumenter ? Et l’avocat de répondre : — Cher ami, c’est difficile à dire. Chez certains, c’est plusieurs fois par nuit, par contre chez certains autres c’est le matin. Mais en aucun cas, vous n’avez le droit d’instrumenter avant l’heure légale (six heures du matin). Maître François Simonnet Strasbourg, 11.12.2010.
Elle a échappé au pire ! Joséphine a été violée dans la forêt par trois jeunes gens. Après cette agression, elle est allée déposer plainte à la gendarmerie. Quelques temps après, les auteurs ont été arrêtés et traduits devant la justice. Le jour du procès, Joséphine est appelée à la barre comme témoin. Le magistrat lui demande de décrire à la cour comment cela s’est passé. Elle raconte que l’attaque a eu lieu dans la forêt alors qu’elle faisait une petite promenade récréative. Elle explique qu’un des jeunes lui a bandé les yeux, le deuxième lui a collé du scotch sur la bouche et le troisième lui a lié les mains dans le dos. Et Joséphine de terminer sa déposition en alsacien : — Un, Herr Richter, wenn ich net d’Bein üsenander gemacht haet, haette Sie mer se au zammegebunde ! (Et monsieur le juge, si je n’avais pas écarté les jambes, ils me les auraient aussi liées !) François Franken Wolfisheim, 12.12.2010.
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C’est la faute à Peugeot ! C’est un grand-père de plus de 90 ans qui comparaît devant la Justice pour exhibitions sexuelles dans les squares. Le président du tribunal correctionnel lit le rapport de gendarmerie qui stipule que le mis en cause a sévi à Sélestat, Schiltigheim, Haguenau et Wissembourg. Un brin admiratif, le juge interroge le grand-père : — In Ejrem Alder, wie han Ehr dess noch gemacht ? (À votre âge, comment pouvez-vous encore faire cela ?) Pas gêné pour un sou et ne se rendant visiblement pas compte de sa faute, le vieillard répond : — Ganz einfach, Herr Richter, ich hab e guets Mobilett ! (C’est tout simple, monsieur le juge, j’ai une bonne mobylette !) André Richert Brumath, 23.12.2009
La question à mille francs ! (*) L’histoire se passe dans les années 1990. L’avocat strasbourgeois Eric Amiet défend un client qui est poursuivi pour des affaires de viols sur plusieurs femmes. Le juge d’instruction, lors de l’enquête de personnalité, demande au prévenu s’il a des tendances homosexuelles. D’habitude, le prévenu était de très bonne composition. Mais là, c’en était de trop ! Il devient tout rouge et d’un ton colérique répond : — Jamais de la vie ! Moi, les pédés, je leur casse la gueule ! Maître Eric Amiet Wolfisheim, 12.12.2010.
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Un peu d’ordre, voyons ! Henner est une nouvelle fois cité devant le tribunal pour de menus larcins. Après délibération, le tribunal le condamne à deux mois de prison. Furieux, notre vannier crie tout fort : — Ehr kenne mich alli A. A. L.1 (Vous pouvez tous me…) Les magistrats, outrés par cette injure, se lèvent comme un seul homme. Henner, un peu estomaqué par cette réaction brusque et rapide, de bredouiller : — Langsam ! Nit alli uf ’s mol ! (Doucement ! Pas tous en même temps !) Un professeur de l’Université de Strasbourg, 7.02.2011.
Affirmation vaut droit ! (*) Un avocat de Strasbourg avait été candidat au poste de président de la République. Un brin farfelu, il avait même posé sur une affiche avec une plume dans l’arrièretrain. Suite à cette affaire, il fut radié du barreau de Strasbourg. Conservant cependant son esprit provocateur, il s’est attiré quelques ennuis avec la justice. Un beau jour, l’autorité judiciaire avait demandé une perquisition à son domicile. Maître François Simonnet, en tant que Bâtonnier, faisait partie de l’équipe en charge de cette perquisition. Dans l’appartement de l’avocat, il découvre une affiche où se trouve le texte suivant : — Ne coupez pas les couilles aux magistrats car ils n’en ont pas ! Un brin narquois, Maître François Simonnet désigne l’affiche au représentant du Parquet, un homme quelque peu prude. Celui-ci secoue la tête et déclare d’un air ulcéré : — Ce n’est pas vrai ! Maître François Simonnet Strasbourg, 22.09.2009
1 L’expression employée par Henner est très vulgaire, c’est pourquoi nous ne publions que les initiales. Certains spécialistes de la langue alsacienne la traduisent ainsi : am Abend loben (louer le soir). Cette expression n’a rien à voir avec le juron de Henner, mais respecte les initiales.
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Quand grivoiserie rime avec justice ! (*) L’histoire se déroule devant le tribunal correctionnel de Strasbourg. La victime, veuve depuis peu de temps, explique au président du tribunal que les bijoux volés à l’aide de fausses clés avaient pour elle avant tout une valeur sentimentale. Cependant, le voleur se déclare prêt à révéler l’endroit où sont cachés les objets volés sous certaines conditions. Invoquant le fait qu’il n’appartient pas aux auteurs d’infractions de poser des conditions à une juridiction, puis levant les bras au ciel, le président s’exclame : — Que voulez-vous, ma pauvre dame, dans une telle situation, la justice se trouve impuissante ! À ce moment-là, le substitut du procureur se lève d’un seul élan pour protester en ces termes : — Le président peut-être, mais la justice certainement pas ! Une tempête de rires envahit la salle, suivie d’un tel désordre que la suspension d’audience fut inévitable. Juge Albert Botte Schiltigheim, 6.11.2009
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