Magazine du Musée Suisse des Transports 14/16

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Magazine

Édition Numéro

du musÉe Des Transports Décembre 20 14

Inauguration du sous-marin «Auguste Piccard» Interview Travailler dans les airs in Motion Fignoleurs de l’électromobilité FOCUS

Deutsch bitte wenden

Nouveautés au Musée Suisse des Transports

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Sommaire  3

Découvert

oment de culture dans M un siège d’avion

Du théâtre au Musée Suisse des Transports Le Musée Suisse des Transports est toujours ouvert à de nouvelles idées et à des partenariats créatifs. Quand le Théâtre de Lucerne nous a demandé si nous étions disposés à accueillir dans nos installations la pre-

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F ocus

Une icône de l’histoire industrielle

mière représentation d’une pièce de théâtre, nous avons tout de suite dit oui. À partir de janvier 2015, vous pourrez donc assister à la passionnante pièce «Cantos de Sirena» de La Fura dels Baus au sous-sol de la Halle de l’Aviation et de la Navigation spatiale, dans un décor unique et assis dans d’anciens fauteuils d’avion. Le Musée des Transports servira donc prochainement de scène à un événement culturel de premier plan. Lors de votre prochaine visite, je vous recommande de découvrir le sous-marin PX-8 «Auguste Piccard», récemment restauré. Après neuf ans d’efforts et quelque 28 000 heures de dur labeur, ce submersible légendaire est aujourd’hui méconnaissable. Il est débarrassé de la rouille qui le recouvrait et brille d’un tout nouveau éclat, recouvert de peinture blanche comme au temps de l’Expo 64 à Lausanne. À certaines heures, vous pouvez désormais participer, sans supplément, à une visite guidée

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i nterview

C atarina Machado, Cabin Crew Member

qui vous permettra de découvrir également l’intérieur du sous-marin. Un grand moment pour petits et grands comme seul le Musée des Transports peut en proposer. Si vous cherchez encore un cadeau de Noël aussi attractif qu’utile, je ne peux que vous recommander une affiliation annuelle à l’Association Musée Suisse des Transports. Vous offrirez ainsi 365 jours de libre accès au monde fascinant de la mobilité. La sympathique équipe du Service membres se fera un plaisir de vous conseiller. Il me reste à vous souhaiter une bonne lecture de notre magazine, que notre équipe de rédaction a composé pour vous avec beaucoup d’engagement. Nous sommes heureux que vous fassiez partie de la grande famille du Musée des Transports.

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i n Motion

D es ancêtres électriques

Martin Bütikofer Directeur

Impressum Éditeur Musée Suisse des Transports, Lidostrasse 5, 6006 Lucerne Collaborateurs de ce numéro Jacqueline Schleier (responsabilité globale & annonces), Olivier Burger (direction de la rédaction), Martin Bütikofer, Christian Kipper, This Oberhänsli, Manuel Huber, Martina Kappeler, Fabian Hochstrasser, Christine Gerber Layout aformat.ch, Lucerne Image de couverture Olivier Burger Sources iconographiques Archiv Verkehrshaus der Schweiz, VA-50381, VA-51219, VA-51093, VA-2052, VA-49601, photopress, Luzerner Theater, Claudia Hermann, Manuel Huber, Coca-Cola Schweiz, Coop, Evans&Sutherland, Nick Brändli, 20th Century Fox, Bolschoi Theater, Olivier Burger Traduction Apostroph Group, Lausanne Correctorat typo viva, Ebikon Impression Neue Luzerner Zeitung AG, Lucerne Tirage 25 000 exemplaires. Parution 5 × par an Fondation / année 2005/4 Prix CHF 4.50/ex., CHF 18.– par an Contact magazin@verkehrshaus.ch, 041 370 44 44

Partenaires officiels

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Éducation

E xpérimenter au musée


DÉcouvert

Du théâtre dans un siège d’avion Auteur Christian Kipper

U

ne jeune femme recherche l’œuvre d’art absolue. Déçue par le monde réel qui l’entoure, elle se réfugie dans un espace virtuel, dont l’esthétisme et les possibilités technologiques font qu’elle se perd encore davantage. La frontière entre le monde intérieur et extérieur s’estompe tout autant que celle entre la réalité et l’illusion. La frontière entre l’air et l’eau elle-même semble vouloir disparaître. Puis la femme retrouve ses esprits. De plus en plus, elle se rend compte de l’absence de toute vie dans l’éclat superficiel de cette perfection technique. À l’occasion du 175 e anniversaire du Théâtre de Lucerne, la troupe «La Fura dels Baus», dont la renommée n’est plus à faire sur le plan international, interprétera pour la première fois une première au Musée Suisse des Transports. La troupe ne cesse de surprendre par son jeu de scène

aussi original que brillant, combinant avec brio des éléments aussi divers que l’opéra, la variété et les moments poétiques. Elle se définit elle-même comme une troupe de théâtre urbain explorant des pistes scéniques et musicales qui sortent du cadre habituel et intégrant la musique, l’expression corporelle, les matières naturelles et synthétiques, les technologies nouvelles et le public dans ses représentations. La musique joue un rôle important dans son nouvel opus intitulé «Cantos de Sirena»: des chants et des morceaux instrumentaux de diverses époques (écrits notamment par Henry Purcell, Antonio Vivaldi, Georg Friedrich Händel, Jacques Offenbach, Camille Saint-Saëns et Léo Delibes) célèbrent, chacun à leur manière, la magie de l’envoûtement. L’accompagnement musical est assuré par des musiciens de l’Orchestre symphonique de Lucerne et par plusieurs machines sonores qui font le lien avec les pièces chantées à travers des compositions nouvelles. Le Théâtre de Lucerne a voulu présenter cette production dans un endroit accordant une place primordiale à la technique: le Musée Suisse des Transports. Le public sera assis dans des sièges d’avion. n La première au Musée Suisse des Transports est programmée le samedi 10 janvier 2015. (www.luzernertheater.ch)

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FoCus

Lorsque le Mésoscaphe PX-8 «Auguste Piccard» quitta la Suisse en 1966, le «Ciné-journal suisse» commenta comme suit ses adieux: «Bonne route, Mésoscaphe. Et si, un jour, quand tu seras vieux, tu as envie de revenir en Suisse, nous te trouverons sûrement une petite place au Musée des Transports à Lucerne.» Cette vision est devenue réalité. Aujourd’hui, le sous-marin brille de nouveau de tout son éclat devant la Halle de la Navigation.

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«Bonne route, A ut e ur This Oberhänsli

L

e Mésoscaphe PX-8 «Auguste Piccard» fut la star incontestée de l’exposition nationale Expo 64 à Lausanne. Grâce à cet engin, plus de 33 000 personnes eurent la chance de plonger à 150 mètres de profondeur. Ce sous-marin, le plus grand submersible civil jamais construit, est l’œuvre de Jacques Piccard, l’homme qui avait plongé auparavant avec son père Auguste dans la plus profonde fosse marine de la planète, à bord du bathyscaphe «Trieste».

Tour du monde Après l’Expo de Lausanne, le PX-8 fut vendu au Canada, pour y effectuer des mesures côtières pour une compagnie pétrolière américaine en 1976. Plus tard, le sousmarin plongea au large de San Diego pour le compte de l’Institut géologique et de la marine américaine. En passant par le canal de Panama, le PX-8 rejoignit la ville de Mobile, dans l’Alabama. Le submersible fut ensuite utilisé pour rechercher des trésors dans les eaux des Caraïbes. Son principal fait de gloire fut alors la découverte en 1981 du galion espagnol «San José», coulé en 1708

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par la flotte britannique au large des côtes colombiennes. Ce navire était censé transporter des tonnes d’or, d’argent et de pierres précieuses, de sorte que le gouvernement colombien refusa d’en autoriser le renflouage. A priori, la précieuse cargaison n’a pas été remontée à la surface depuis. Une épave rouillée transformée en monument En 1999, le submersible entre-temps couvert de rouille et fortement endommagé en Floride par une tornade, a été ramené en Suisse. À l’Expo 02, le PX-8 fut exposé en l’état sur l’Arteplage de Morat pour illustrer l’activité humaine dans le passé. En 2005, quelques jours avant sa démolition, le Musée des Transports a décidé de relever le défi et de restaurer le submersible pour le verser au patrimoine suisse. Alors que les musées ont pour habitude de conserver un véhicule dans son dernier état d’utilisation, Jacques Piccard a convaincu le Musée des Transports de remettre l’extérieur du sous-marin dans son état original. Aujourd’hui, le Mésoscaphe a refait peau neuve et fait


belle impression sur le site du Musée des Transports; du coup, on commence à prendre toute la mesure du pouvoir d’attraction de ce monument de la technologie suisse, ne serait-ce que par son remarquable design. Conservé pour la postérité Le Mésoscaphe PX-8 «Auguste Piccard» est bien plus qu’un moyen de locomotion peu commun, c’est une véritable icône de l’histoire industrielle suisse et surtout un témoin culturel et historique de l’esprit pionnier et de la capacité d’innovation de ce pays. Pour le coup, le Mésoscaphe PX-8 de Jacques Piccard est également un fait marquant dans l’histoire du Musée des Transports. L’un des biens culturels les plus importants du patrimoine technique suisse de l’après-guerre a pu être sauvé de la démolition et légué à la postérité grâce à une restauration qui aura duré près de dix ans. Une performance que le Musée Suisse des Transports n’aurait pas pu réaliser sans les 28 000 heures de travail

effectuées par des bénévoles. Et ce, une fois encore, sans la moindre aide publique. Grâce aux plans d’origine conservés au Musée du Léman, les transformations réalisées au fil du temps ont pu être éliminées et le submersible a pu ainsi retrouver l’aspect extérieur qui était le sien lors de l’Expo 64. La passerelle d’accès a été reconstruite à l’identique par les apprenants de Ruag, tandis que la réalisation de la quille a été confiée aux apprenants de la société Schindler. Ce sont les ateliers du Musée des Transports qui se sont chargés de reconstruire le système de propulsion et de commande. Exactement 50 ans après que l’Expo de Lausanne eut fermé ses portes, le submersible a de nouveau été rendu accessible au public le 30 octobre 2014. La restauration extérieure de cet engin révolutionnaire constitue non seulement une contribution durable au souvenir de la légendaire exposition nationale de 1964, elle est aussi un parfait exemple de préservation d’un monument technique exceptionnel dont la Suisse peut être fière. n

Mésoscaphe» 2

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1 Inauguration festive du Mésoscaphe PX-8 le 30 octobre 2014 au Musée des Transports. 2U ne sortie avec le Mésoscaphe PX-8 sur le lac Léman à l’Expo 64 à Lausanne. 3 R estauré à l’extérieur, le sous-marin «Auguste Piccard» a été installé devant la Halle de la Navigation du Musée Suisse des Transports. 4L e sous-marin PX-8, complètement rouillé, à l’Expo 02 à Morat. 5 B ertrand Piccard, fils de Jacques Piccard et petit-fils d’Auguste Piccard, s’adresse au public convié à l’inauguration.

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À propos de Catarina Machado à l’Operation Center de l’aéroport de Zurich (au-dessus). Le Musée des Transports montre les uniformes du personnel volant sur la passerelle de l’îlot thématique Swiss.

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Catarina Machado

Agée de 26 ans, elle vit à Kriens LU. Elle a travaillé six ans comme coiffeuse et visagiste avant de suivre la formation de Cabin Crew Member chez Swiss en 2011. Elle est actuellement Flight Attendant FA2 et envisage de passer l’examen professionnel en 2015 pour travailler plus tard comme First Class Flight Attendant (FCG) chez Swiss. Catarina Machado parle six langues: l’allemand, le portugais, l’espagnol, l’italien, le français et l’anglais. Au total, Swiss emploie environ 8000 collaborateurs originaires de plus de 80 pays; 3600 d’entre eux sont des Cabin Crew Members.


Interview

Voler: une école de la vie Berlin, Rome et Prague le même jour. Cabin Crew Member chez Swiss, Catarina Machado est en route toute la journée. Comme lieu de travail dans les nuages, elle préfère l’Airbus A340 à l’A319. À ce jour, sa plus belle conversation dans les airs s’est déroulée en portugais. Auteur Manuel Huber

Combien de temps avez-vous passé dans les airs ces derniers jours? Beaucoup, surtout en Europe, avec deux à quatre vols par jour. À cela est venu s’ajouter un vol long courrier à destination de Chicago. Dans notre métier, on bouge tout le temps, j’adore ça. L’aviation m’a permis de connaître énormément de gens et d’endroits qui me seraient restés sinon complètement étrangers. Chaque jour est différent, chaque journée nécessite sa dose de flexibilité. Pour moi, voler, c’est une école de la vie. Qu’est-ce que cela signifie pour vous de travailler dans les airs? C’est une atmosphère très particulière. L’équipe change d’un vol à l’autre. Nous ne nous connaissons pas généralement mais cela ne nous empêche pas de travailler très bien ensemble. C’est assez phénoménal. Pour ce qui est du vol proprement dit, je n’y pense même plus, si ce n’est que la vue est à mes yeux toujours aussi magnifique et indescriptible. La vue sur le Groenland notamment. Y a-t-il des appareils sur lesquels vous préférez voler? Oui. Les long-courriers A340 et A330. Ces appareils effectuent des vols de dix à douze heures et, du coup, nous avons plus de place et aussi davantage de temps pour nous occuper des passagers. Sur les vols court-courriers en Europe, nous n’avons souvent que 20 minutes pour assurer le service en vol. Et si nous avons en plus un quart d’heure de turbulences, il ne nous reste au final que cinq minutes. Pourquoi avez-vous suivi une formation de Cabin Crew Member? Je cherchais un nouveau défi où je voyagerais davantage, où je pourrais faire un meilleur usage de mes connaissances linguistiques et où je continuerais à avoir beaucoup de contacts humains. Ce qui m’a plu, c’est la dynamique et le style de vie de ce métier. Comment avez-vous vécu la formation? C’était extrêmement passionnant mais aussi très fatigant. Durant la formation initiale, qui a duré un mois, nous avons appris des tas de choses sur la sécurité, les types d’appareils, les services ou l’aide médicale. Ensuite, nous sommes passés à la formation sur appareil, avec les introductions à bord. Avant de terminer par quelques derniers jours de formation théorique et l’examen. Après l’obtention du diplôme, les premiers mois, on travaille en Europe sur des Airbus A319, A320 et A321. Une formation complémentaire est nécessaire pour assurer les vols long-courriers. Il y a des règles à respecter dans votre métier. Comment percevez-vous cela? Pour moi, les règles concernant l’apparence sont essentielles dans tout métier de contact. Je les trouve extrêmement importantes chez nous car nous représentons Swiss.

C’est nous que les clients voient et non la direction de la compagnie. Au cours de la formation, nous avons reçu des conseils de maquillage, de coiffure et de soins de la peau, sachant que l’air est sec à bord des avions. Vous avez aussi un règlement d’uniforme. Comment vous sentez-vous dans votre tenue de travail? J’adore l’uniforme et cela m’évite le matin de me demander ce que je vais mettre pour la journée (éclat de rire). Je suis fière de mon uniforme et il me donne l’impression de faire partie d’un tout. Dans le monde entier, on voit au premier coup d'œil que nous travaillons chez Swiss. Quel effet l’uniforme produit-il en dehors des aéroports? Je reçois beaucoup de marques de sympathie. Des inconnus me demandent où je vais. Quand je fais des achats, on me laisse souvent passer à la caisse en me disant: Vous avez sûrement un avion à prendre! Les gens réagissent de façon très positive et montrent beaucoup d’intérêt. Je trouve cela formidable et c’est une belle marque de reconnaissance. Quelles sont vos tâches préférées en tant que Cabin Crew Member? Celles en relation avec la sécurité. C’est sur ces tâches-là que je me concentre car nous sommes responsables en premier lieu de la sécurité à bord. C’est agréable de pouvoir assumer cette responsabilité et de se dire que, sans nous, rien n’irait dans les airs. Cela dit, d’autres tâches comme le service aux passagers me plaisent aussi beaucoup. Avez-vous fait une rencontre particulière dans les nuages? Oui. Ma plus belle expérience a été ma rencontre avec le célèbre footballeur portugais Luis Figo sur un vol longcourrier. C’est quelqu’un de très cool et décontracté qui s’est comporté comme un passager tout à fait normal, sans le moindre caprice de star. Avez-vous eu le courage de lui demander un autographe? Il me l’a lui-même proposé. J’ai pu l’aider avec un chargeur pour son téléphone portable. Il m’a alors demandé s’il pouvait lui aussi me rendre un service. Je lui ai donc demandé un autographe pour mon frère. Mais votre métier a aussi ses revers. Comment gérez-vous tous ces décalages horaires par exemple? Je m’en sors très bien. Chacun a sa propre méthode. Certains Cabin Crew Members essaient de vivre à l’heure suisse partout dans le monde. Moi, j’écoute tout simplement mon corps. Quand je suis fatiguée, je dors si c’est possible. Quelle est la destination de votre prochain vol? Cap sur le froid. Demain midi, je m’envole pour Montréal, au Canada. n

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in motion

Les débuts de l’électromobilité Les véhicules électriques sont apparus dès le début du XXe siècle. Les constructeurs de véhicules électriques Tribelhorn AG, EFAG et NEFAG réalisèrent construisirent des modèles tout à fait innovants. Au Centre de documentation du Musée des Transports, le grand public a accès aux archives de ces entreprises.

AuteurE Martina Kappeler

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ous souvenez-vous encore que le laitier apportait le lait à la maison? Pour transporter les lourds bidons de lait en toute sécurité et avec un minimum d’efforts, il lui fallait un véhicule approprié. La société suisse Elektrische Fahrzeuge AG, EFAG (à partir de 1937 Neue Elektrische Fahrzeuge AG, NEFAG) fabriquait ces engins. Il s’agissait de petits véhicules électriques, étroits et silencieux, donc idéaux pour aller vendre le lait dans les quartiers résidentiels. Ces engins électriques n’émettaient aucun gaz d’échappement et étaient capables de transporter de lourdes charges. Les ventes explosèrent véritablement entre les années 1930 et 1970 car de nombreuses laiteries et fromageries voulaient absolument s’équiper d’un véhicule électrique spécifique de chez EFAG/NEFAG. Selon les besoins des laiteries, les véhicules de livraison étaient pourvus d’un espace de chargement ouvert ou fermé. En 1932, la laiterie Mosimann d’Olten par example passa commande d’un véhicule de livraison équipé d’un simple marchepied et en 1934, la laiterie Reusser & Cie. d’Interlaken fit l’acquisition d’un véhicule avec cabine.

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Fignoleurs de l'électromobilité Les sociétés EFAG et NEFAG étaient issues de Tribelhorn AG (1906 –1923, Feldbach/Zurich-Altstetten), l’un des tout premiers constructeurs suisses de véhicules électriques. Après la Seconde Guerre mondiale, l’usine d’Oerlikon se spécialisa dans les véhicules utilitaires: parmi les gros clients de longue date figuraient l’Entreprise des postes, téléphones et télégraphes suisses (PTT) et les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF). Le chariot électrique à trois roues spécialement construit pour les CFF avait un rayon de braquage extrêmement faible. Cela en faisait le véhicule idéal pour transporter les bagages mais aussi de lourdes charges 8

sur les quais les plus exigus. Là encore, ces véhicules ont été très appréciés en raison de la fiabilité et de la propreté de leurs véhicules électriques. L’histoire de ces constructeurs recèle de nombreux faits intéressants. Ainsi, à ses débuts, Tribelhorn AG a même fabriqué des moteurs électriques de bateau. Quant à EFAG, parmi d’autres inventions, on la crédite également de surfaceuses pour patinoires électriques. Tout un héritage au Musée des Transports Grâce à l’engagement de la dernière directrice de NEFAG, Mme Margrit Weiss-Schaad, et à sa fille Margrit BossartWeiss, le patrimoine technique de l’usine de véhicules électriques a pu être légué au Musée des Transports. Leur legs bien doté a permis de transmettre efficacement l’héritage de l’entreprise. Les archives sont accessibles pour le grand public au Centre de documentation. Moyennant préannonce, il est par exemple possible d’étudier des plans de véhicules et des dossiers clients. Les nombreux prospectus publicitaires et photographies conservés permettent de découvrir les divers types de véhicules et leur évolution. Autre particularité de la collection: les plaques clichées. Ces supports d’impression métalliques étaient utilisés pour imprimer annonces, articles de journaux et papier à lettre et jettent un éclairage très intéressant sur l’art de l’impression typographique à l’ère du numérique. Pour rester toujours parfaitement informées, la NEFAG et ses sociétés devancières n’ont cessé de rassembler de la littérature spécialisée. Parmi ces documents figurent de très anciens magazines, différents articles et une multitude de brochures sur l’électromobilité. Des informations étaient également rassemblées à grande échelle sur les produits de la concurrence. Les documents sur la direction de l’entreprise complètent l’histoire passionnante des camions de lait et chariots de quai électriques et des innombrables autres types de véhicules qui ont été produits. n Les archives peuvent être consultées au Centre de documentation du Musée des Transports moyennant préannonce (archive@verkehrshaus.ch ou tél. 041 375 75 08).


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1 U ne surfaceuse pour patinoires électrique en plein action. Ce modèle «Traktor» type TSRH a été livré en 1934 à la patinoire de Bâle. 2 L a laiterie Reusser & Cie. à Interlaken possédait un camion de lait électrique Pms 834 avec cabine pour pouvoir servir debout. La plateforme pouvait être bâchée. 3D istribution de lait dans les années 1930 avec le camion de lait de l’Allgemeiner Consum-Verein Basel ACV. 4U n véhicule incontournable dans la plupart des gares suisses vers 1930: un chariot de quai électrique à trois roues type 5029, fabriqué par EFAG pour les CFF. 5 EFAG a également fait des essais avec des véhicules électriques à trois roues pour le transport du lait; voici le dessin du type DM 335 datant de 1935. 4

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Musée des Transports

Le camion Coca-Cola au Musée des Transports Il est presque aussi populaire que le Père Noël: lui, c’est le camion de Noël Coca-Cola, sujet publicitaire bien connu et véritable ambassadeur de Noël de la marque. Le dimanche 14 décembre 2014, il fera halte avec le Père Noël au Musée Suisse des Transports. Les visiteurs pourront découvrir de près le camion et le Père Noël. Ils pourront faire des photos souvenirs avec le Père Noël, les faire imprimer sur place et les emporter à la maison. Des canettes de Coca-Cola pourront être personnalisées avec le nom d’un proche pour en faire cadeau. L’atmosphère de Noël au musée finira de créer la magie.

Journées Hello Family Les journées Hello Family se sont déroulées les 11 et 12 octobre 2014 au Musée Suisse des Transports à Lucerne. De nombreuses familles y ont vécu de beaux moments de jeu et d’amusement. Elles ont participé au Circuit découverte avec le Captain Coop ou écouté des histoires d’aventure avec la mascotte JaMaDu. Les concerts du groupe Schwiizergoofe ont été le temps fort de l’événement. En souvenir de ce superbe événement, les visiteurs ont pu se faire prendre en photo (www.hellofamily.ch).

L’année astronomique 2015 Vous avez toujours voulu assister à une éclipse solaire? En 2015, une éclipse solaire partielle aura lieu en Europe centrale. Et d’autres phénomènes intéressants autour des planètes Vénus et Jupiter pourront être observés. En janvier 2015, vous pourrez découvrir en avant-première (commentaires en allemand uniquement) les principaux événements célestes de l’année à venir au Planétarium du Musée des Transports. La présentation dure 90 minutes. Informations et dates sur le site www.verkehrshaus.ch 10


Des parachutistes sur l’Arena Prendre les commandes d’un F/A-18 en simulateur, assister au lancement du moteur d’un avion historique, prendre place dans un planeur, construire soi-même un avion modèle réduit. Lors des Air Days 2014 le 11 octobre au Musée Suisse des Transports, deux démonstrations ont particulièrement impressionné le public: l’atterrissage de neuf éclaireurs parachutistes sur l’Arena et une démonstration réalisée par un Super Puma de l’armée suisse face à la prairie du Lido. Les journées thématiques ont montré les multiples facettes de l’aviation. Les visites guidées du cockpit du DC8 (Coronado) et du DC3 (accompagnées d’une simulation de maintenance des moteurs) ont suscité un énorme intérêt.

La Flèche bleue Cette locomotive datant de 1938 est remarquable à bien des égards. Premièrement, la BLS (Bern-Lötschberg-Simplon-Bahn) réalisa à l’époque une véritable prouesse technique en termes de gain de poids. Et deuxièmement, cette machine continue à soulever l’enthousiasme par son design d’avant-garde. Première locomotive à bas coût, la Flèche bleue a été une authentique bête de somme dans le transport de proximité. L’équipe de restauration est parvenue à trouver un bel équilibre entre la préservation de la substance historique et les exigences de sécurité. Guide d’art et d’histoire de la Suisse, Der Blaue Pfeil, Kilian T. Elsasser, Thomas Hurschler, Theo Weiss (www.gsk.ch)

Magie du rail 75e anniversaire de la Landi 39 et cinquantenaire de l’Expo 64. Le Musée Suisse des Transports consacre une exposition spéciale à ces deux grandes expositions nationales. Sur un drapeau suisse peint au sol de près de 100 mètres carrés, les visiteurs peuvent découvrir un Musée des Transports en miniature, avec des modèles réduits de véhicules, de bateaux et d’aéronefs. Le film à 360° sur le thème du rail, d’une durée de 20 minutes, présente la Suisse comme un pays de transport ferroviaire, de technique, de tradition et de tourisme au début des années 1960. Vous avez jusqu’à la fin de l’année pour redécouvrir ce film de l’Expo 64.

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Éducation

Faire des expérience au Musée

Auteur Fabian Hochstrasser

En dix endroits au Musée des Transports, les étudiants expliquent des phénomènes physiques à partir d’expériences et montrent l’application pratique de ces phénomènes en se référant à des objets exposés. Les experts de la Haute école pédagogique de Lucerne répondent volontiers aux questions et entrent tout aussi volontiers dans des discussions avec des visiteurs intéressés. Vous avez toujours voulu en savoir plus sur le principe du vol ou sur le fonctionnement d’un moteur de fusée? Savez-vous comment une machine à vapeur ou un moteur à essence fonctionne exactement ou comment volent au fond les zeppelins et autres ballons à air chaud? Vous aimeriez comprendre comment une cellule solaire produit du courant électrique, quels avantages offre un quadricoptère par rapport à un hélicoptère ou comment fonctionne un système (radiographique) de contrôle de sécurité des bagages?

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Profitez de l’occasion pour découvrir toute la fascination de la technique. Une visite du Musée Suisse des Transports durant ces quatre jours est particulièrement recommandée aux classes. Les élèves peuvent y acquérir de multiples connaissances en mathématique, informatique, sciences naturelles et technique. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire à l’avance à ces journées (voir site Web). Pour de plus amples informations, vous pouvez vous adresser au Service scolaire du Musée des Transports. Depuis de longues années, le Musée Suisse des Transports est un lieu d’apprentissage extrascolaire particulièrement prisé. Les écoliers et écolières peuvent y approfondir leurs connaissances dans différents domaines spécialisés (https://www.verkehrshaus.ch/fr/ecoles).


SAVIEZ-

VOUS

QUE … … la dernière des Coccinelle produites par Volkswagen est exposée au musée du constructeur à Wolfsburg? La production de la Coccinelle a été définitivement arrêtée le 30 juillet 2003, après que 21 529 464 exemplaires eurent quitté les chaînes d’assemblage.

… en 1945, le sous-marin U-1206 a coulé, parce que le commandant a actionné une mauvaise vanne aux toilettes et non la chasse d’eau comme il le pensait? Il n’est pas parvenu à utiliser correctement la pompe à 200 mètres de profondeur.

… on conduit à gauche dans 59 pays sur les 221 pays et régions que compte la planète? C’est essentiellement le cas dans les anciennes colonies britanniques et dans les pays du British Commonwealth of Nations.

… le premier accident grave impliquant une automobile eut lieu le 17 août 1896?

… en 1823, un bateau à vapeur s’élança pour la première sur les eaux du lac Léman?

Une passante londonienne du nom de Bridget Driscoll restera dans les livres d’histoire comme la première victime du trafic automobile. Alors qu’elle essayait de traverser une rue extrêmement animée, elle fut heurtée par l’aile d’une des rares voitures qui circulaient à l’époque. La malheureuse fut projetée à terre et blessée mortellement à la tête. Le chauffeur déclara ne pas avoir roulé à plus de six kilomètres par heure. Il est vrai que sa Roger-Benz ne pouvait aller bien plus vite. Le tribunal fit preuve de clémence et l’acquitta.

Et ce, plus de 20 ans avant l’apparition des premières locomotives à vapeur en Suisse.

… le trajet de la ligne aérienne la plus courte du monde ne dure même pas une minute?

… qu’une locomotive de la maquette de la ligne du Gothard au Musée des Transports parcourt dix kilomètres par semaine?

La compagnie aérienne Loganair relie les îles Orcades Westray et Papa. À condition que les conditions météo au large de l’Ecosse soient suffisamment clémentes, le trajet de trois kilomètres est couvert en à peine 47 secondes. Par fort vent contraire, le même «voyage» peut pourtant prendre jusqu’à douze minutes. Le trajet est assuré par un appareil à hélice de huit places et le billet coûte près de 25 euros.

… il est strictement interdit de fumer dans tous les trains depuis 2005?

… qu’à l’Expo 64, plus de 33 000 visiteurs ont pu plonger dans les eaux du lac Léman avec le sous-marin «Auguste Piccard»?

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Actuel

Film, ballet et Noël dans le ciel

AU SHOP

Sac sous-marin Le sous-marin «Auguste Piccard» brille de nouveau de tout son éclat devant la Halle de la Navigation. Les fans de la dynastie Piccard trouveront désormais au Shop trois articles Mésoscaphe à usage quotidien: un sac, une sacoche pour ordinateur portable et un étui. Jacques Piccard, le fils d’Auguste, a plongé dans les eaux les plus profondes de la planète. Bertrand, le petit-fils d’Auguste, a le projet de faire le tour du monde aux commandes de son avion, le «Solar Impulse». Une BD sur les sacs dévoile ce qui relie ces trois pionniers suisses au Mésoscaphe PX-8.

Étoile de Noël

«La Nuit au musée 3»

Nous vous invitons, durant la période de Noël, à participer à un voyage dans les étoiles commenté en live. A-t-elle réellement existé, l’étoile de Noël? Et en quoi la voie lactée a-t-elle changé en un peu plus de 2000 ans? Une belle découverte à faire en attendant Noël.

Larry, le veilleur de nuit, et ses amis du musée, Octavius, Jedidiah et Teddy Roosevelt, doivent entreprendre un voyage plein d’aventures pour se rendre à Londres, au British Museum. Un programme cadre est prévu autour du film, avec une visite guidée nocturne, à la lampe torche, des locaux du musée.

Décembre 2014 Planétarium

À partir du 18 décembre 2014 Cinéthéâtre

Articles disponibles au Shop du Musée des Transports ou en ligne, sous: shop.verkehrshaus.ch

Idée cadeau Une affiliation au Musée des Transports comme cadeau apporte une joie garantie à ses bénéficiaires. Surprenez vos proches par des expériences qui resteront dans leurs souvenirs. Chaque jour, les membres ont libre accès au musée et bénéficient d’autres avantages attractifs. Contactez nous: www.verkehrshaus.ch/member ou par téléphone au 041 375 74 36. Affiliations dès CHF 70.–

Histoire de Noël

«Casse-noisette»

Une expérience de Noël particulière pour petits et grands, avec récit biblique sous forme de livre d’enfant haut en couleurs, sous la coupole du Planétarium du Musée des Transports (dès 5 ans). L’histoire, magnifiquement illustrée, est un divertissement idéal en prélude à la fête de Noël.

Le ballet «Casse-noisette» de Piotr Tchaïkovski figure parmi les œuvres les plus populaires du répertoire. Clara reçoit un casse-noisette lors de la veillée de Noël. Lorsqu’elle va se coucher, elle s’endort et rêve d’une bataille que de petits soldats dirigés par le Casse-Noisette livre à l’armée du Roi des Souris.

De décembre 2014 au 6 janvier 2015 Planétarium

21 décembre 2014 Cinéthéâtre

Programme et billets sur www.verkehrshaus.ch/fr


2 5 janvi e r 2 0 1 5 | C inét h é â t r e

agenda

À pa r ti r d e déc e mb r e 2 0 1 4 | C inét h é â t r e

Jérusalem 3D

«Lac des Cygnes»

Du haut des toits de la ville jusqu’aux plus étroites ruelles des bazars, ce film montre toutes les facettes de cet endroit chargé d’histoire qui suscite la passion chez tant de gens de différentes cultures et religions.

Le «Lac des Cygnes», sur une musique de Piotr Tchaïkovski, est l’un des ballets les plus célèbres. Il sera interprété ici, en live, par le Ballet du Bolchoï, à Moscou.

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Histoire de Noël Une expérience unique pour petits et grands avec récit biblique sous forme de livre d’enfant haut en couleurs, sous la coupole du Planétarium (dès 5 ans). 1 2 | 1 3 | 1 9 | 2 0 | 2 6 déc e mb r e 2 0 1 4 | P lanéta r i u m

Sur les traces de l’Étoile de Noël A-t-elle réellement existé, l’étoile de Noël? Extraits de l’histoire biblique de Noël à l’appui, le Planétarium vous invite à entrer de façon originale dans la fabuleuse atmosphère de Noël. 1 8 | 2 3 | 2 4 janvi e r 2 0 15 5 | P lanéta r1i u m2

L’année astronomique 2015 7 9 8 Le Planétarium vous propose de découvrir de façon originale 8 6 2 5 4 les principaux événements célestes de l’année 2015, dont 7 partielle 3 (commentaires 8 6 une éclipse solaire en allemand uniquement). 6 4 2 5

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Solution du sudoku Édition numéro 15

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Sous réserve de modifications. Vous trouverez le calendrier des manifestations actualisé sur www.verkehrshaus.ch/fr

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Wir wünschen Ihnen frohe Festtage Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes


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