Magazine du Musée Suisse des Transports 16/25

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Magazine

Édition Numéro

du musÉe Des Transports

FOcUS Media

World INTERVIEW Route, rail, eau IN MOTION Zurich, gare centrale

Octobre 2016

Deutsch bitte wenden

Nouveautés au Musée Suisse des Transports

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Sommaire

Découvrez un nouvel univers Une nouvelle attraction arrive au Musée des Transports! Elle s’appelle Media World et vous fera plonger dans le monde captivant des médias. Au cœur de l’action, vous y verrez à quel point, désormais, producteurs et consommateurs de médias se mêlent et se confondent. L’univers Media World est interactif, coloré et rythmé. Cette nouvelle attraction vous fera découvrir les différentes facettes du monde des médias. Vous pourrez explorer les possibilités qu’offrent les technologies modernes et tester les nombreuses animations, drôles et ludiques, où l’on apprend en s’amusant et en expérimentant. Une première mondiale accueille les visiteurs dans la halle d’entrée. Boule unique en son genre, composée de 112 écrans, le Media Globe illustre la diversité du paysage médiatique, tant en matière de contenus que de techniques. Emblème du nouvel univers, le globe fait entrer dans Media World.

4 Focus

Media World

6 Interview

Hans-Jörg Bertschi CEO Bertschi AG

Un studio de télévision professionnel est au cœur de Media World. Les visiteurs pourront y produire leurs propres clips puis les retoucher en postproduction. Red Bull Media House, notre partenaire, produira ses propres émissions dans ce studio à partir de l’année prochaine. Avec ce nouvel univers de découverte multimédia, le Musée des Transports est en phase avec son époque et entre dans une dimension numérique qui va marquer et faire évoluer les autres secteurs des expositions. Venez découvrir le monde passionnant des médias. Plongez avec nous dans Media World! Bien cordialement,

Jacqueline Schleier responsable Marketing & Vente membre de la direction

Impressum Éditeur Musée Suisse des Transports, Lidostrasse 5, 6006 Lucerne Ont collaboré à ce numéro Jacqueline Schleier (responsabilité générale & annonces), Olivier Burger (direction de la rédaction) Texte Jacqueline Schleier, Lorenz von Felten, Olivier Burger, Stefan Müller, Fabian Hochstrasser, Katja Wespi, Laura Burkhardt Mise en page aformat.ch, Lucerne Image de couverture Jean-Christophe Dupasquier/Red Bull Content Pool Sources iconographiques Jean-Christophe Dupasquier/Red Bull Content Pool, photopress, Olivier Burger, Bertschi AG, Baugeschichtliches Archiv der Stadt Zürich, Werner Huber, ETH-Bibliothek Zürich (Bildarchiv), Sandro Parietti, Coop, Damian Amstutz, ESA/NASA, Pathé, Bolschoi Theater, London National Theatre, Disney, Archives du Musée Suisse des Transports (VA-46810, VA-44625, VA-38439) Traduction Apostroph Group, Lausanne Correctorat typo viva, Ebikon Impression LZ Print, Lucerne Tirage 23 000 ex. Tirage WEMF 17 408 ex. Parution 5 × par an Fondation /année 2005/4 Prix CHF 4.50/ex., CHF 18.00 par an Contact magazin@verkehrshaus.ch, 041 370 44 44

Partenaires officiels

8 in motion

Le nœud ferroviare

13 L’OBJET

Le satellite «Eureca»

14 Agenda

Planétarium, Cinéthéâtre, Musée


DÉCOUVERTE

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Un écran géant Auteur Lorenz von Felten

L

e Cinéthéâtre IMAX a ouvert ses portes au sein du Musée Suisse des Transports il y a 20 ans de cela. Dans les archives du Centre de documentation, on peut retracer l’évolution du projet et retrouver les grands moments de la programmation ainsi que des publicités qui ont marqué leur époque. L’afflux de visiteurs 20 années se sont écoulées entre l’idée initiale, en 1976, et l’achèvement du plus grand écran de Suisse, des ­o ppositions ayant retardé le début des travaux de quatre ans. Le 1er juillet 1996, le Musée Suisse des Transports

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1 L e feu d’artifice d’inauguration le 1er juillet 1996. 2 P hoto du film «Mount Everest» au format IMAX. 3 P ublicité pour le Cinéthéâtre IMAX (Ei Mäx).

inaugurait le Cinéthéâtre avec un superbe feu d’artifice tiré au-dessus du bâtiment cylindrique. «Blue Planet», le premier film présenté, a révélé toute la magie de l’écran géant: la Terre, filmée de l’espace, sortait de l’obscurité pour remplir l’écran. Le Cinéthéâtre était alors équipé du matériel audiovisuel le plus performant. Les visiteurs se pressaient à Lucerne. Peu après l’ouverture, on pouvait lire dans le Neue Luzerner Zeitung: «Le Cinéthéâtre IMA X draine les foules dès sa première semaine d’exploitation: plus de 15 000 entrées ont été vendues entre mardi et dimanche, dont à peu près 7000 durant le seul week-end.» Une première en présence d’ascensionnistes de l’Everest La success-story s’est poursuivie. Le 7 juillet 1998, le Cinéthéâtre IMAX accueillait son millionième visiteur. Ce jour-là, le Musée des Transports diffusait son 24 e film en 70 mm intitulé «Everest». La première avait eu lieu en présence d’Erhard Loretan, d’Oswald Oelz et de Robert Schauer qui, tous trois, ont gravi l’Everest. En matière de publicité aussi, le Cinéthéâtre a fait preuve d’imagination. Bon nombre de fans de l’IMA X se souviennent encore de l’affiche «Ei Mäx». n 3


FOCUS

Nouveau monde des médias La Media World plonge les visiteurs dans un monde des médias interactif et hautement connecté, en quatre dimensions. L’attraction est plaisante et ludique. On apprend par l’interaction, en s’amusant et en expérimentant. Le visiteur a la possibilité de produire lui-même des contenus multimédias, de les publier et de les partager.

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1 Vue de la régie dans le studio de télévision.

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2 Caméra high-tech sur le dos d’un aigle. 3 Grands moments de l’histoire de la télévision en Suisse. 4 Passage dans le tunnel des réflexions. 5 L’aventure de la réalité virtuelle dans le Media Lab.

Auteur Olivier Burger

L

a télévision n’est plus ce qu’elle était. De plus en plus de monde s’en détourne et consomme des images animées via d’autres canaux. Grâce à Internet, la télévision peut se regarder sur des ordinateurs et des terminaux mobiles. La télévision mobile est devenue réalité. De nouvelles prises de vue à 360° et des caméras 3D génèrent des contenus immersifs et en quatre dimensions.

Media Globe: une première mondiale L’impressionnant Media Globe installé dans la halle d’entrée illustre la diversité du paysage médiatique actuel, en matière de contenus et de techniques. Cette boule centrale de trois tonnes mesure 3,5 mètres de 4

diamètre. Sa sur face se compose de 112 écrans au total, de différentes tailles, qui représentent la diversité des terminaux d’aujourd’hui (téléviseurs, ordinateurs, tablettes, smartphones, notebooks). Ce globe du Musée des Transports est une première mondiale. Dans la zone Engagement, le visiteur, confronté aux évolutions techniques du secteur des médias, est plongé dans l’ambiance. Une exposition temporaire présente le projet «EagleCam». Cette caméra high-tech permet de filmer le paysage depuis le dos d’aigles royaux. L’histoire de la télévision Un mur interactif qui relate environ 300 grands moments de l’histoire de la télévision, classés dans l’ordre chro-


INTERVIEW

nologique, montre l’évolution de la télévision en Suisse. Les contenus sont présentés sous forme de vignette. Chaque événement est illustré par une vidéo. Contenus surprenants et contenus informatifs se mêlent, nostalgie et progrès se côtoient. Des selfies du corps entier Media World est un monde d’expérimentation interactif extraordinaire. La cabine à 360° est une sorte de photomaton qui réalise des selfies du corps entier. 36 appareils photo reflex synchronisés, disposés en cercle, fixent les mouvements. Les lunettes de réalité virtuelle dans le Media Lab permettent de découvrir des lieux inconnus ou de nouvelles sensations en quelques secondes. Dans la Greenbox, les visiteurs peuvent se mettre en scène sur différents fonds d’image et de film avec divers accessoires. Produire soi-même son émission Un studio de télévision professionnel est au cœur de Media World. Pour le visiteur, c’est une occasion unique de produire sa propre émission en profitant du matériel de professionnels, de tester son habileté à la régie et de retravailler ses enregistrements au niveau de la station de montage. Les médias au quotidien L’espace Consommation des médias se concentre sur l’utilisation des nouveaux média. Les visiteurs peuvent

interrogé Stefan Müller Agent d'exploitation CFC Pourquoi as-tu choisi de travailler au Musée des Transports?

C’est ici que j’ai effectué mon apprentissage. J’y ai été embauché une fois mon service militaire terminé. Comment se présente ta journée de travail?

Ma journée consiste à nettoyer, entretenir les bâtiments et le site et effectuer des travaux de maintenance et de contrôle. La nuit, j’assure un service de piquet d’urgence. Comme je seconde le responsable de l’équipe de nettoyage, je forme aussi des apprenants. Quelle est ton offre événementielle préférée et pourquoi?

J’aime les expositions spéciales et les journées thématiques consacrées aux motos et voitures de collection car je suis un grand fan de véhicules anciens. Quel a été, jusqu’à présent, ton meilleur moment dans l’événementiel?

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Un jour, un visiteur indien m’a demandé en anglais d’où il aurait la meilleure vue sur le Cervin. Je lui ai gentiment expliqué que, de Lucerne, on ne pouvait malheureusement pas le voir. Quel regard portes-tu sur les visiteurs du Musée des Transports?

Je les trouve le plus souvent sympathiques et ­enthousiastes. Hélas, certains ne respectent pas ­assez les objets anciens exposés. La majorité des ­visiteurs apprécie le Musée et y revient avec plaisir. Qu’y a-t-il à découvrir au Musée des Transports pour les visiteurs?

accompagner cinq consommateurs types de médias. La salle en face est consacrée au thème de la future acquisition des connaissances. Divers concepts et outils pédagogiques sont au cœur de l’espace thématique. Le Service scolaire du Musée des Transports élaborera une offre destinée aux écoles. L’application Media World Équipé de l’application Media World sur son smar tphone ou sa tablette, le visiteur dispose d’une offre multimédia enrichie. Il a accès en temps réel aux contenus qu’il a produits. Il peut ensuite les administrer, les publier ou les par tager avec ses amis.Le par tenaire de la Media World est Red Bull Media House.

C’est un univers sans cesse renouvelé où l’on peut voir une multitude d’objets anciens et plus ­récents qui ont trait au transport, avec des ­expositions interactives. Comment décrirais-tu le Musée des Transports à un visiteur étranger?

C’est un musée où l’on découvre l’évolution des transports. Un musée pour les petits et les grands, où l’on apprend l’histoire avec plaisir. Quelle nouvelle attraction souhaiterais-tu développer?

J’aimerais qu’il y ait régulièrement des rencontres entre passionnés de belles motos et de belles ­voitures, anciennes ou modernes, avec des concerts.

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À propos de

Hans-Jörg Bertschi

Le CEO de Bertschi AG, Dürrenäsch, a fait des études d'économie politique à l’Université de St-Gall. Dans sa thèse de doctorat, Hans-Jörg Bertschi a analysé les coûts et l’intérêt du projet NLFA ligne de base du Gothard. Il a rejoint l’entreprise familiale en 1987 et la dirige depuis 1994 (2e génération). Hans-Jörg Bertschi est également président du conseil d’administration de Hupac AG depuis 1993. Fondée en 1956, Bertschi AG est un prestataire logistique international, spécialisé dans les produits liquides et en vrac. L’entreprise emploie 2400 collaborateurs sur 60 sites au total, répartis dans 31 États. En Europe, Bertschi est le n° 1 du transport intermodal de produits chimiques par camion, train et bateau.

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Interview

L’inventeur du ferroutage Bertschi AG a révolutionné le secteur des transports. En introduisant et en développant de bonne heure le transport intermodal de marchandises par camion, train et bateau en Europe, l’entreprise familiale a réalisé un vrai travail de pionnier qui profite tant aux clients qu’à l’environnement.

Auteur Olivier Burger

Un camion en 1956 et 1200 tracteurs routiers en 2016. Comment l’entreprise Bertschi AG a-t-elle vu le jour? Mon arrière-arrière-grand-père avait déjà une entreprise de transpor t. Avec son cheval et son chariot, il acheminait des marchandises et a, par exemple, participé à l’électrification du village de Dürrenäsch. Une facture de 1906 en témoigne. Mon père Hans suivit une formation agricole. Il perpétua la tradition familiale en fondant en 1956 l’entreprise Bertschi Dürrenäsch. Un seul camion faisait partie de l’inventaire. Votre entreprise a misé de bonne heure sur le transport combiné. Comment s’est opérée cette évolution? L’entreprise Novopan de Klingnau s’approvisionnait en colle auprès de BASF en Allemagne. En 1959, mon père fit construire le premier camion-citerne pour produits chimiques de Suisse pour BASF. Après avoir entendu parler des problèmes que rencontraient des clients pour traverser les Alpes, il eut l’idée de transférer le trafic de marchandises de la route sur le rail pour franchir les montagnes. Cette idée put se réaliser en 1964, après plusieurs tentatives. Le trafic combiné était né et allait re de s sine r le tra nspor t de ma rcha ndise s nord-sud. Même en d’hiver, les Alpes pouvaient se traverser en train sans problèmes. Vous avez suivi les traces de votre père. Par obligation? Non, pas du tout. J’ai grandi dans le monde des transports. Ma mère s’occupait de la comptabilité de l’entreprise et moi, j’ai gagné mon premier argent de poche en peignant les jantes des camions. Même pendant mes études, j’ai gardé un pied dans le secteur du transport. Comment le succès de Bertschi AG s’explique-t-il? Nous proposons à nos clients des solutions de porte à porte: de la production jusqu’à la transformation, nous organisons le stockage, le chargement, le transport, le déchargement ainsi que le dédouanement et le nettoyage des citernes. Nos clients apprécient qu’une seule entreprise soit capable de tout traiter. En Europe, la concurrence est rude dans le domaine du transport. Comment réussissez-vous à vous développer dans ce contexte? Après la crise financière de 2008 en Europe, nous avons opté pour une stratégie de mondialisation de notre entreprise il y a cinq ans. Depuis notre position forte en Europe, nous avons mis en place nos propres agences,

sans partenaires locaux, aux États-Unis, à Dubaï, à Singapour et à Shanghai. Le transport intermodal par camion, train et bateau est de plus en plus demandé à travers le monde. Vous dirigez l’entreprise depuis Dürrenäsch, dans le Seetal argovien. Pourquoi n’avez-vous pas transféré votre siège plus près de la mer ou en Asie? Nous nous étions demandé où établir le siège de notre nouveau service international de transport par conteneurciterne, entre Rotterdam, Singapour et Dürrenäsch. C’est le site de Dürrenäsch qui a été retenu. Pouvoir tout diriger depuis un seul et même site a fait ses preuves. Quelles répercussions l’ouverture du tunnel de base du Gothard aura-t-elle sur le transport de marchandises? Les effets se ressentiront à moyen terme. Il faut d’abord développer les voies d’accès côté Italie et côté Allemagne. Ensuite, on pourra augmenter la capacité avec des trains plus longs et plus chargés. Je prévois des retombées significatives à partir de 2020. Vous mettez l’accent sur le développement durable. Et vos clients? Le développement durable est notre première priorité car seules les solutions durables peuvent réussir sur le long terme. En Europe, nous acheminons 20% du volume transpor té par camion et 80% par train et par bateau. Une chaîne de transport axée résolument sur le transpor t intermodal, c’est avantageux tant pour nos clients que pour l’environnement. Le transport de produits chimiques n’est pas sans risques. Comment les maîtrisez-vous à l’échelle mondiale? La sécurité fait partie de notre philosophie d’entreprise. Elle ne cesse de se renforcer: que ce soit au cours de nos réunions, durant les formations, au sein des processus ou lors d’améliorations techniques. Nous refusons aussi de transporter les matières à haut risque. Bertschi AG restera-t-elle une entreprise familiale? Ma sœur aussi est membre de la Direction. Ses trois fils sont dans l’entreprise et y gagnent en ce moment leurs galons. Nous avons conclu une charte familiale. Elle a pour but de consolider l’entreprise et de faire en sorte que celle-ci reste entre les mains de la famille. n 7


in motion

La gare centrale de Zurich La gare centrale de Zurich est un maillon important du réseau de transport public. 169 années se sont écoulées entre l’inauguration de la Spanisch-Brötli-Bahn et celle de la ligne diamétrale. Un volet passionnant de l’histoire des chemins de fer.

Auteur Olivier Burger

«C

e qui est bon pour Zurich est bon pour le pays entier. La nouvelle ligne diamétrale prouve que, en Suisse, nous travaillons sérieusement sur l’avenir des transports ferroviaires et que les projets associant Confédération, canton et entreprise ferroviaire aboutissent.» C’est ainsi que s’est exprimée la conseillère ­f édérale Doris Leuthard lors de l’inauguration de la ligne diamétrale dans la gare centrale de Zurich. En juin 2015, après sept ans de travaux, l’un des plus grands ouvrages ferroviaires de Suisse est entré en service. Petite rétrospective revenant sur les débuts de la plus grande gare de Suisse. Le nœud ferroviaire Des coups de canon annoncèrent l’arrivée en gare du train de Baden. Le 7 août 1847, la Suisse entrait dans l’ère ferroviaire, avec l’ouverture de la ligne Zurich-Baden longue de 23,3 kilomètres qui, plus tard, serait c o n n u e s o u s l e n o m d e S p a n i s c h - B r ö t l i - B a h n. À l’époque, il fallait 33 minutes pour se rendre de Zurich à Bade n. L a gare pr incipale de Zur ich d’alors était à l’image des gares de l’époque. Deux halles de quais, avec deux voies chacune, accueillaient les trains. Avec, entre les deux, une voie de triage.

La gare, agrandie entre 1897 et 1902, est une véritable ruche.

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L’ajout de lignes allait faire de Zurich un nœud ferroviaire. En 1865 débuta un chantier de six ans. Jakob Fr i e d r i c h Wa n n e r, l’a r c h i te c te, e f f e c t u a p l u s i e u r s voyages en France et en Belgique pour y étudier les gares d’alors. C’est de cette époque que date la grande halle de gare où les trains entrent et sortent sur six voies. Une solution temporaire qui dure En 1924, les CFF lancent un projet global d’extension de la gare centrale. Avec notamment la construction de la gare destinée aux voyageurs. L’aménagement était censé être temporaire. Le nombre de voies passa à seize. Les quais, qui pouvaient atteindre 350 mètres de longueur et 7,5 mètres de largeur, permettaient de faire partir de longs trains. Entre les voies, d’étroits quais à bagage virent le jour, avec des liaisons par tunnels et par ascenseurs jusqu’à la future Sihlpost. Le transport de passagers put ainsi être séparé du transport du courrier et des bagages. Les quais furent couverts en 1929/1930 par une structure en acier à plusieurs nefs qui, aujourd’hui encore, protège les voyageurs du vent et des intempéries. Plus de 90 années se sont donc écoulées entre la construction de la zone des quais et la pose d’un toit. Les CFF misaient alors sur une durée de service de 20 ans. La solution temporaire a entre-temps été classée monument historique: elle est toujours en place et a plusieurs fois été adaptée à l’évolution des besoins. Train, bus, avion Pour de nombreux vacanciers et professionnels amenés à se déplacer, disposer d’une gare d’aéroport à Kloten n’a rien d’exceptionnel. Les nombreuses lignes directes qui relient toute la Suisse jusqu’aux por tes du monde offrent un confort de voyage inégalé. Mais avant 1980, c’étaient des bus d’aéroport gris à deux étages qui assur a i e nt l a n avet te e ntre l’a é ro p o r t et l e c e ntre -v i l l e. À l’époque, 60% des passagers aériens qui se posaient à Zurich poursuivaient leur voyage en train. Le terminus S w i s s a i r s e t r o u v a i t l e l o n g d e l’a i l e n o r d, d a n s l a ­M useumsstrasse. Dans l’ancienne salle des pas perdus, une agence de voyages Swissair proposait ses services. n Les illustrations proviennent du livre «Hauptbahnhof Zürich», rédigé par Werner Huber et édité chez Scheidegger & Spiess.


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1 L e 1er août 1867, pose de la première poutre en treillis au-dessus de la nouvelle halle de Wanner. 2V ue de la gare de Zurich, côté Limmat, 1847. 3A vant l’ouverture de la gare d’aéroport en 1980, des bus d’aéroport à deux étages faisaient la navette entre Kloten et le centre-ville. 4L a halle de Wanner a abrité un cinéma pendant quasiment trente ans. 3

5L a gare est entrée dans la troisième dimension avec la mise en service du RER en 1990.

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Musée des Transports

Une locomotive publicitaire en marche Une Re 446 de la Südostbahn (SOB) fera ­d ésormais de la publicité pour l’exposition spéciale «NLFA – La porte vers le sud». La locomotive publicitaire a été baptisée le 14 septembre sur le site du Musée des Transports. Elle est ornée de la tête du tunnelier. On pourra la voir sur le parcours du ­Voralpen-Express, entre Lucerne et St-Gall.

Des visites guidées très demandées Nos visites guidées connaissent un franc succès. Pas moins de 542 visites guidées avaient déjà été réservées fin août, dont 259 pour l’exposition spéciale «NLFA – La porte vers le sud». Nous nous dirigeons donc vers un ­n ouveau record par rapport aux dix dernières années. C’est la preuve que notre exposition intéresse. Martin ­B ütikofer, le directeur du Musée des Transports, félicite Monica Ehrenberg et toute son équipe des visites ­ guidées pour cet excellent résultat.

Hello Family day Le dimanche 9 octobre, un Hello Family Club Event au programme très intéressant a eu lieu au Musée des Transports. Durant cette journée, les entrées étaient à moitié prix pour les membres du club. Le groupe Schwiizergoofe était de la partie. Tout comme la célèbre conteuse Jolanda Steiner. Et que serait un Hello Family Day sans châteaux gonflables, jeux d’adresse et stand photo?

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Trolleybus «Cher Musée des Transports, j’ai beaucoup aimé les trolleybus. Est-ce que je peux en acheter un et où?» Maurin nous a posé ces questions après avoir joué au ­R allye Mini-Trolleybus dans ­l’Aréna. «Cher Maurin, ces trolleybus miniatures ne sont pas à vendre. Tu ne les trouveras nulle part en magasin. Mais n’hésite pas à revenir t’amuser à bord des trolleybus.»

Aérophilatélie Les «Journées de l’aérophilatélie» ­fêteront cette année leur 50 e édition. Le Musée des Transports a prévu un programme d’anniversaire attrayant avec une exposition philatélique de 150 vitrines et une bourse aux timbres-poste. Un bureau de poste spécial sera ouvert le week-end du 15/16 octobre. Pendant les douze jours que durera l’événement, des vols spéciaux seront organisés dans toute la Suisse avec acheminement du courrier. La manifestation s’achèvera le 18 octobre 2016.

Chiens policiers Les chiens sont interdits dans l’enceinte du Musée. Nous avons fait une exception pour l’équipe cynophile de la police de Lucerne. La recherche de personnes organisée sur le site les a changés de leur cadre habituel. Avec ses odeurs et revêtements de sol variés, le Musée fut un t­ errain d’entraînement complexe pour les chiens policiers, qu’ils soient jeunes ou expérimentés. L’exercice s’est ­d éroulé le soir, en dehors des heures d’ouverture.

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ÉDUCATION

«Teach the Teacher» ssage Le Musée Suisse des Transports est un lieu d’apprenti ns ­extrascolaire. Les nombreux objets originaux, expositio les. ­interactives et spectacles rendent les cours mémorab e, Mais plus l'enseignant aura préparé sa visite du Musé plus les élèves assimileront les sujets abordés. Auteur Fabian Hochstrasser

La pédagogie moderne encourage les excursions et les

nue s gratuite s: d’une par t, de s cours f ixe s sur de s

sorties à destination de lieux d’enseignement extrasco-

thèmes et des secteurs définis et, d’autre part, des for-

laires, convaincue de l’intérêt de l’apprentissage au plus

mations continues à la carte pour des équipes d’ensei-

près de la réalité. Mais pour le corps enseignant, de telles

gnants. De plus en plus de formations continues d’éta-

activités qui ont lieu en dehors de la salle de classe sont

blissements entiers ont ainsi lieu directement au sein du

un vrai défi. Car outre l’aspect organisationnel, ces sor-

Musée. Car apprendre au Musée, c’est plus amusant!

ties se déroulent le plus souvent dans un endroit plutôt peu connu. Au Musée Suisse des Transports, la palette des thèmes traités est tellement vaste qu’il est quasi impossible de connaître tous les secteurs d’exposition. On y trouve ainsi des offres et des expositions qui touchent à presque toutes les matières enseignées (la technique, l’histoire, l’informatique, la formation aux médias, l’astronomie, le choix d’une profession). Le Service scolaire du Musée élabore des supports pédagogiques adaptés au niveau des élèves sur les différents secteurs et thèmes et forme directement les enseignants intéressés dans le cadre de la formule «Teach the Teacher». Car plus un enseignant connaîtra les secteurs d’exposition et les suppor ts pédagogiques, plus ses élèves profiteront de la sortie scolaire. Le Musée propose ainsi au corps enseignant différentes formations conti-

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n

INFO I: 1342 personnes ont participé aux formations continues pour enseignants en 2015. INFO II: Vous retrouverez toutes les informations sur les cours proposés au Musée des Transports sur site du Service scolaire: www.verkehrshaus.ch/schuldienst. N’hésitez pas à contacter directement le Service scolaire du ­M usée pour toute formation continue sur mesure destinée à des équipes pédagogiques: education@verkehrshaus.ch


SAVIEZ-

VOUS

QUE …

L’OBJET Au t e ur Olivier Burger

Le satellite «Eureca»

… une voiture moyenne pouvait aujourd’hui se composer de 10 000 pièces? La plupart des pièces sont en métal ou en plastique. … Solar Impulse 2 était le premier avion à avoir bouclé un tour du monde en ne fonctionnant qu’à l’énergie solaire? Bertrand Piccard a parcouru quelque 43 000 kilomètres en 500 heures de vol à bord d’un avion solaire, sans la moindre goutte de carburant.

… une locomotive de la SOB faisait de la publicité pour le Musée des Transports? Depuis le 14 septembre, la locomotive publicitaire invite à se rendre à l’exposition spéciale «NLFA – La porte vers le sud».

… vous pouviez emprunter le tunnel ferroviaire le plus court au monde … le premier téléski au monde avait au Musée des Transports? été inauguré à Davos en 1934 sur les Dans l’Aréna, le visiteur découvre pistes d’entraînement du Bolgen? un tronçon du tunnel de base À la fin des années 20, une étude du Gothard, grandeur nature, de l’école de ski de Davos avait de 15 mètres de longueur, avec ­r évélé que les apprentis skieurs ses équipements ferroviaires. passaient six minutes à skier par heure de cours et cinquante-quatre à gagner le haut de la piste. … le train à crémaillère le plus raide au monde se trouvait en Suisse? Il s’agit de la ligne du Pilate qui relie Alpnachstad au Pilatus Kulm.

Le fabuleux voyage d’Eureca (European ­R etrievable Carrier) débuta le 31 juillet 1992 dans les soutes de la navette spatiale ­«Atlantis». Le satellite fut construit dans le but d’en apprendre davantage sur les effets d’une très faible attraction terrestre appelée «microgravité». L’astronaute suisse Claude Nicollier était également à bord de la navette; il y était d’ailleurs responsable de la délicate mise en orbite du satellite. Équipé pour ­r éaliser une septantaine d’expériences, ­E ureca tourna autour de la Terre pendant près d’un an (de juillet 1992 à juin 1993), à la vitesse de 28 000 km/h, effectuant de ­m ultiples mesures scientifiques. La navette spatiale «Endeavour» récupéra le satellite. Eureca est de ce fait l’un des très rares exemples d’engins spatiaux revenus intacts sur Terre. Pour des raisons de coûts, aucun autre vol n’eut finalement lieu, clouant Eureca définitivement au sol. Lorsque, à la fin des années 1990, le Musée des Transports se déclara intéressé par l’acquisition d’un objet attractif auprès de l’Agence spatiale européenne (ESA), les États membres acceptèrent de faire don d’Eureca au musée lucernois. En novembre 2000, Eureca fut donc accroché au plafond de la Halle de l’Aviation et de la Navigation spatiale. Le satellite a quitté le Musée des Transports temporairement pour être étudié aux rayons X à l’Empa, à Dübendorf. L’Empa entend profiter de cette opportunité unique d’examiner un satellite qui a déjà séjourné dans l’espace. Eureca sera ensuite intégré à la nouvelle exposition spatiale (https://blogs.ethz.ch/eureca/). n

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CINÉTHÉÂTRE 20 novembre 2016 Film-brunch «Récifs coralliens» Après un copieux petit-déjeuner proposé sous forme de buffet, découvrez le monde fascinant des coraux. Les récifs coralliens sont des ­é cosystèmes marins complexes qui abritent une grande biodiversité. Jusqu’à nouvel ordre Baleines 3D Ce documentaire nous emmène aux côtés des baleines à bosse dans l’océan Pacifique et nous fait découvrir leur mode de communication, leurs chants, leur façon de pêcher et leurs jeux. Un vrai spectacle de la nature.

PLANÉTARIUM 22 octobre 2016 Les voyages de Jules Verne Les aventures fantastiques de Jules Verne ont inspiré et enthousiasmé des générations ­e ntières. Pour la première fois, les univers de Jules Verne vont être mis en scène, avec les moyens techniques de notre époque, sur la ­c oupole du Planétarium.

Le Monde de Dory Le film d’animation «Le Monde de Nemo» a connu un franc succès. Le monde sous-marin revient sur grand écran, avec «Le Monde de Dory». Dory, ce poisson chirurgien bleu à palette qui souffre d’amnésie, recherche sa famille. Un parcours semé d’embûches. Jusqu’à nouvel ordre, voir programme du jour, Cinéthéâtre

Queen Heaven The Show must go on! L’incroyable aura du groupe, la créativité de ses textes, la phénoménale énergie qui se dégage de ses concerts se ­retrouvent dans ce spectacle musical. Assistez à un hommage à ces artistes exceptionnels d’autrefois, avec la voix inoubliable de Freddie Mercury. 29 octobre 2016, Planétarium

5 novembre 2016 Universe of Light La musique du groupe Lichtmond est avant tout une expérience sensuelle. Durant ce show à 360 degrés, vous serez plongé dans des ­p aysages de musique, d’images et de voix; dans un monde intact, empli de soleils, d’étoiles et de créatures fantastiques.

MUSÉE 30 octobre 2016 Swiss City Marathon Le Musée des Transports abritera la ligne ­d’arrivée du Swiss City Marathon dans l’Aréna. Venez acclamer les coureuses et les coureurs! Le marathon est un événement exceptionnel. 25 novembre 2016 Nouvelle exposition sur la navigation spatiale Le convertisseur d’espace sera l’attraction ­p rincipale de la nouvelle exposition sur la navigation spatiale. Comme dans une station ­s patiale, les visiteurs pourront marcher sur les murs et au plafond, comme en apesanteur.

Das Goldene Zeitalter Dans une ville balnéaire où commerce et mafia sont florissants, le cabaret «l’Âge d’or» est le repère de prédilection des danseurs, bandits et autres fêtards. Le jeune Boris y tombe amoureux de la belle Rita, danseuse du cabaret et amie du gangster local. 16 octobre 2016, Cinéthéâtre

Frankenstein Le Cinéthéâtre du Musée des Transports retransmet ­d ésormais des représentations théâtrales en qualité HD et en anglais, depuis le London National Theatre. La pièce «Frankenstein» est un grand ­c lassique. Avis aux amateurs de théâtre anglais! 28 octobre 2016, Cinéthéâtre

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Sous réserve de modifications. Vous trouverez le calendrier actuel des manifestations sur www.verkehrshaus.ch/fr

Programme et billets sur www.verkehrshaus.ch/fr


MEMBRES

Zénith annuel de l’Association Plus de 1400 personnes ont participé à la Journée exclusive des membres organisée le 25 juin 2016. Un programme-cadre attrayant leur avait été concocté pour les remercier de leur attachement au Musée des Transports. Le Zurich Airport Orchestra assurait l’animation musicale. Auteure Laura Burkhardt

C olonne ve r té bra le du M usé e d e s Tra ns por ts, nos membres sont aussi décideurs, lors de l’assemblée générale. Plus de 450 membres ont fait le déplacement et ont plébiscité les orientations de la direction. L’année 2015 fut bonne pour l’Association, pour la plus grande joie de Franz Steinegger, le président, et de Martin Bütikofer, le directeur. Ils attendent avec fierté l’inauguration de l’exposition sur la navigation spatiale au mois de novembre qui sera forcément un grand moment. Celle-ci a été rendue possible grâce à la générosité et à l’engagement des membres et des fidèles donateurs. En apesanteur dans l’espace Le convertisseur d’espace sera l’attraction principale de la nouvelle exposition. Marchez sur les murs et au plafond et sentez l’apesanteur. Un modèle du télescope spatial

Nouveau à la boutique

Une Ae 6/6 au poignet La montre «Gottardo 2016» de Mondaine est unique à plus d’un titre. 2016 lunettes précisément ont été découpées dans les portes d’origine des cabines de conduite de l’Ae 6/6, l’ancienne locomotive du Gothard. La montre se compose d’un boîtier en acier inoxydable et d’un mouvement à quartz avec arrêt de la seconde et saut de l’aiguille de la minute, comme l’horloge de gare d’origine. Prix: CHF 750.–, disponible à la boutique du Musée des Transports.

Cheops, le satellite d’exploration «Eureca» et un paysage mar tien viendront enrichir l’univers de découverte. Il y aura encore bien plus à découvrir dans l’exposition sur la navigation spatiale à partir du 25 novembre 2016. Les personnes qui auront versé un don de CHF 500.– et plus pourront ­j eter un coup d’œil sur l’exposition dès le 13 octobre 2016, et ce, en présence d’astronautes. Un moment forcément inoubliable. Ne passez pas à côté de cet événement exceptionnel! n Plus d’informations: www.verkehrshaus.ch (rubrique Membres, Dons, Projets actuels). Appelez-nous au 041 375 74 36. Notre Service membres sera heureux de vous conseiller.

ACTION D’AUTOMNE AFFILIATION Devenir membre maintenant vaut la peine ! Nous vous offrons les mois d’octobre, novembre et décembre 2016. Inscriptions également possibles en ligne sous www.verkehrshaus.ch/member , bre octo et ’ d s Moi vembre 016 no re 2 emb c ITS é d TU

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