Magazine
Édition Num éro
du musÉe Des Transports Mars 20 13
Fourmis – l’art du transport en équipe In Motion Des anges jaunes aux yeux grands ouverts musÉe Des Transports «Flight of the Butterflies 3D» FoCus
Deutsch bitte wenden
Nouveautés au Musée Suisse des Transports
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Sommaire 3
découvert
S eul autour du monde – la plus dure des courses à la voile
Nouveau site web – plus coloré et plus attrayant Il est maintenant en ligne: le nouveau site web richement agencé du Musée des Transports. Ses grandes images, son interface-utilisateur simple et sa «solution shop» sophistiquée rendent votre Musée des Transports sur le Net encore plus attrayant. Voyez donc par vous-mêmes sous: www.verkehrshaus.ch/fr Dès le 14 mars 2013, un autre grand moment vous attend au Cinéthéâtre: l’impressionnant documentaire «Flight of the Butterflies 3D» vous dévoilera, sur le plus vaste écran de Suisse, l’incroyable histoire de la migration
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F oCus
Fourmis – l’art du transport en équipe
des papillons monarques. Le Musée Suisse des Transports ne peut remplir ses missions essentielles qu’avec l’appui d’importantes sociétés partenaires. Ainsi par conviction, les Official Partners qui nous honorent de leur confiance jusqu’à présent (SGA, CFF, SSR, TCS), ont-ils décidé de continuer à soutenir la «maison de la mobilité». Et depuis 2013, ces partenariats «de haut vol» ont encore été rejoints par celui du dynamique groupe Coop. Cordiale bienvenue dans la famille du Musée des Transports! Nous sommes particulièrement fiers du nouveau
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i nterview
U n déménagement tenant du tour de force historique
nombre record des membres de notre association: plus de 34 000. Nous vous félicitons d’en faire partie. Avec nos chaleureuses salutations.
Martin Bütikofer Directeur
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in motion
Impressum Éditeur Musée Suisse des Transports, Lidostrasse 5, 6006 Lucerne Collaborateurs de ce numéro Jacqueline Schleier (responsabilité globale & annonces), Jasmin Trochsler (direction de la Rédaction), Michèle Burkard, Martin Bütikofer, Fabian Hochstrasser, Manuel Huber, This Oberhänsli, Simon Wälti, Blandina Werren Mise en pages aformat.ch, Lucerne Image de couverture Matteo Gariglio Crédit photographique Archiv Verkehrshaus der Schweiz, Damian Amstutz, Photopress, This Oberhänsli, Stefan Wäfler, Manuel Huber, Matteo Gariglio, Martin Sigrist, Fotolia Traduction TransDoc SA, Crassier Correction typo viva, Ebikon Impression Neue Luzerner Zeitung AG, Lucerne Tirage 20 000 ex. Publication 5x par année Création/ année 2005/4 Prix CHF 4.50/ex., CHF 18.–/an Contact magazine@verkehrshaus.ch, 041 370 44 44
D es anges jaunes aux yeux grands ouverts
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Musée des Transports
L e grand voyage d’un être minuscule
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ÉDucation
A vant-goût exclusif
Partenaires officiels
Découvert
L e to u r d u monde e n 9 0 jo u P h o to : © rs . D o m in T h . M a rt in iq u e W a vr e z / M ir a e à p le in e baud vi te ss e .
De la voile en toile à la voile «high-tech». Le «Mirabaud», monocoque de Dominique Wavre, à l’échelle 1:50 dans la Halle de la Navigation.
Le navigateur genevois Dominique Wavre sur son «Mirabaud». Photo: © Th. Martinez / Mirabaud
Seul autour du monde – la plus dure des courses à la voile AU T E U R This Oberhänsli
L
e 10. novembre 2012, vingt monocoques se sont élancés des Sables d’Olonne sur la côte atlantique française, pour effectuer le tour du monde et s’affronter dans la plus éprouvante des courses à la voile: le Vendée Globe. Une grande maquette d’un de ces voiliers «hightech» est exposée dans la Halle de la Navigation. Cette régate hors du commun, venant justement de d’achever, aligne ces «mastodontes» longs de 18 m, pesant 8 à 9 tonnes et barrés en solitaire par un seul «skipper». L’édition 2012/2013 de l’épreuve s’est révélée l’une des plus captivantes à cette date, les bateaux s’y étant livré des luttes incroyablement serrées sur les étendues marines. Un nouveau record a été battu: 540 miles franchis en 24 heures, soit à une vitesse moyenne inouïe de 40 km/h, à la seule force du vent et sans moteur! Même si tous les participants n’ont pas atteint leur objectif, ils ont tous (hommes et bateaux) accompli des prouesses exceptionnelles. Cordiales félicitations!
Le Genevois Dominique Wavre, l’un des meilleurs navigateurs solitaires du monde, a pris part au Vendée Globe pour la quatrième fois. Il a fallu 60 jours à son bateau «Mirabaud» pour doubler le très redouté Cap Horn, point le plus austral du continent sud-américain. Depuis la découverte de ce passage transocéanique extrême en 1616, en sus de vents violents et de vagues énormes, les marins y luttent aussi contre le froid et les icebergs. En contournant pour la neuvième fois le Cap Horn dans le cadre d’une compétition, Dominique Wavre a écrit un nouveau chapitre dans l’histoire de la navigation. On ne connaît personne d’autre étant passé plus souvent face à ce rocher. Le navigateur genevois n’a pas boudé son plaisir de quitter les mers antarctiques: «Je pense à tous ces marins qui ont lutté ici dans le passé, les mains gelées et sans le moindre moyen auxiliaire technologique, et j’imagine à quel point cela a dû être angoissant et difficile. En croisant par ici, on ne peut évacuer l’idée que cette région est un véritable cimetière de navires. Ce lieu est chargé d’histoire...» n
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Focus
Fourmis – l’art du transport en équipe Avec le transbordement proprement dit, le déménagement de la collection nationale complète des moyens de transport est entré dans une deuxième phase. Ce sont des milliers d’objets et bon nombre de mains secourables qu’il s’agit de coordonner. A ut e ur This Oberhänsli
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lors que dans les expositions, tant de mains curieuses mettent souvent à rude épreuve ces pièces contant l’histoire technique suisse, celles ici en charge du patrimoine sont une grande chance pour le déménagement en cours. Après un an, des centaines de pièces déjà, bien préservées, ont parfaitement survécu à leur voyage vers le nouveau dépôt de la collection. Ceci n’a été possible qu’en rassemblant toutes les énergies du Département collection et entretien des objets, d’un coordinateur de déménagement, des personnes effectuant un service civil au Musée des Transports et des employés de l’organisation de protection civile Pilatus. Fourmi Nous savons dans notre conscience collective que la fourmi, pouvant porter jusqu’à 100 fois son poids corporel, nous est très supérieure comme transporteur. Rien d’étonnant donc à ce que notre petit chariot élévateur, soit communément appelé «Ameisi» (diminutif de fourmi). Un tel transpalette motorisé nous permet de manœuvrer précautionneusement des poids multiples de notre masse corporelle sur des europalettes, à travers d’étroits passages jusqu’au véhicule de transport. On peut aussi s’inspirer de qualités toutes autres chez la fourmi, dans cette grande action de déménagement. Après les phases récurrentes de coordination, c’est tout un peuple de «fourmis déménageuses» qui doit être constamment rassemblé. En collaboration avec l’organisation de protection civile Pilatus et durant dix semaines d’intervention réparties sur toute l’année, une équipe de spécialistes (comprenant des gens du Musée, des protecteurs des biens culturels et des sapeurs manuellement doués) a toujours pu être constituée.
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La citation Lors de cours d’instruction et d’information spécialement dispensés dans les locaux de l’organisation de protection civile Pilatus, les protecteurs des biens culturels et les sapeurs ont été préparés à leur mission de haute responsabilité, l’entrepôt du Musée étant un lieu de travail très particulier. Le support à palettes, pimpant dans ses couleurs vives, apparaît souvent plus digne de protection pour une manutention précautionneuse que l’aile conservée seulement fragmentairement d’un aéronef Dufaux d’origine. Tel moteur rouillé, également, ne révèle son importance qu’après constatation qu’il s’agit d’un des très rares témoins de la dernière «grande» marque automobile suisse «Martini».
L’essentiel est dit par Werner Fischer, chef de l’organisation Pilatus, dans sa remarque finale: «Dans cette mission unique de protection civile, nous n’avons pas gagné parce que nous sommes les plus rapides, mais parce que tous les biens culturels techniques du Musée Suisse des Transports sont arrivés sains et saufs dans le nouvel entrepôt.» Transport et plus Précisément par la diversité des objets, allant des moteurs de plusieurs tonnes aux maquettes les plus fragiles, leur transport de A vers B représente un défi hors normes. Allant des palettes aux caisses sans oublier le capitonnage adéquat; des transpalettes pour palettes normales ou longues aux grands élévateurs à fourche latérale, en passant par les petits chariots élévateurs; des monte-charges d’échafaudages aux ascenseurs à chaînes; des petits camions avec remorque aux poidslourds surbaissés avec flèche de grue propre. L’ensemble des objets de la collection doivent être vérifiés quant à leur état et seront pourvus d’un numéro d’inventaire sur l’objet lui-même et sur la liste d’emballage; le tout complété par un enregistrement numérique et un examen de leur aptitude à supporter le transport. L’inventaire électronique permettra de relier et d’actualiser les données en les complétant par une désignation d’emplacement actualisée, pour faciliter les recherches des objets de collection comme leur mise à disposition lors d’expositions. Collectionner, une mission nationale En comptant 10 minutes consacrées à chaque objet lors des travaux susmentionnés et spécifiques au Musée, cette simple tâche représente à elle seule (pour 8000 objets) environ 1700 jours-homme. Le Musée des Transports ayant pu y consacrer quelque 200 jours-homme en 2012, un doublement de cette mobilisation spécifique est réaliste pour l’année 2013. Mais ceci sera tout aussi peu suffisant que ne semble plausible la supposition de 10 minutes par objet. Sont ici requis: une approche pragmatique, une prioritisation rigoureuse et une sélection avisée à tout instant. Le déménagement de la totalité des collections du Musée reste un immense défi.
Ne manquez pas notre article dans le Magazine du Musée des Transports, à la fin de l’automne 2013. Dans la troisième partie vous ferez la connaissance du nouveau magazine de la collection nationale des moyens de transports. n
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4 1 Livres, plans et documents d’archives passent de leurs caisses en carton usées à des récipients en plastique résistants aux rongeurs. 2 Sur un transpalette, les petits objets emballés partent pour un dernier contrôle avant le transport. 3 Le chariot élévateur (surnommé «Ameisi») est le plus important moyen auxiliaire dans l’entrepôt, mais aussi pour toute la procédure de transport. 4 Forces réunies du grand élévateur à fourche et de la grue du semi-remorque, lors du transport du bus de la société Rheintal (1940). 5 Le monte-charges d’échafaudage permet aux conteneurs de documents d’éviter les quatre étroits étages dans l’ancienne tour des archives. 6 Contrôle de l’exactitude de l’inscription ainsi que de la fixation d’un ancien essieu de roues ferroviaires.
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Portrait de
Simon Wälti
Ce Lucernois de 28 ans est juriste et chef de la protection des biens culturels dans l’organisation de protection civile ZSO Pilatus. Cette formation possède un effectif théorique de 30 personnes, fournissant chaque année entre 5 et 15 jours d’intervention. Pour des mandats plus conséquents, elles sont soutenues par des spécialistes issus d’autres formations de ZSO Pilatus. La protection des biens culturels ZSO Pilatus inventorie et documente les objets d’importance régionale et nationale. Elle épaule le Musée Suisse des Transports en 2012 et 2013 pour le déménagement de la collection (environ 8000 objets) entre Brunnen et le nouvel entrepôt de Rain, aménagé dans les anciennes halles d’arsenal de l’armée suisse.
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Un déménagement tenant du tour de force historique
Interview
Cette année, la deuxième partie de la collection du Musée Suisse des Transports est transférée dans le nouvel entrepôt de Rain. Un mélange de travail minutieux et de pure force musculaire. Pour la protection des biens culturels par l’organisation de protection civile Pilatus aussi, sous la houlette de Simon Wälti (intensivement impliqué dans ce déménagement).
Au t e u r MANUEL HUBER
Simon Wälti, dormez-vous bien quand la météo se fait menaçante? Très bien, si vous faites allusion à la collection du Musée des Transports dans son nouvel entrepôt de Rain, et pensez par exemple à une inondation. Et «quid» des autres risques naturels? Une violente tornade pourrait être problématique, car l’entrepôt n’est pas souterrain. Mais de tels phénomènes sont très improbables chez nous, et les bâtiments sont en outre constitués de béton massif. La collection est en fait très bien protégée dans le nouveau dépôt. Les halles sont sèches et hermétiques. Quelle prestation en matière de protection des biens culturels ZSO Pilatus assure-t-elle pour le Musée Suisse des Transports? Nous apportons notre appui au Musée des Transports pour le déménagement de sa collection, entre le dépôt de Brunnen et Rain. Nous faisons aussi parfois œuvre d’inventaire, sous les instructions des spécialistes du Musée des Transports. Mais nous prêtons en premier lieu une main secourable. Ceci ne vous perturbe pas? Au contraire. Nous avons certes de l’expérience en matière de maniement de biens culturels, mais beaucoup d’objets de cette collection étant uniques en leur genre, on ne sait souvent pas trop comment les manipuler et les saisir. Nous acceptons alors volontiers une aide, et j’y sensibilise aussi mon personnel. Comment le déménagement a-t-il commencé en 2012? De mon point de vue, très bien. En 2012, notre action s’est répartie sur toute l’année pendant 10 semaines, ce qui nous a permis de développer un «sixième sens» pour le maniement de ces biens culturels. Et cette année, il faudra encore compter 10 semaines pour achever le déménagement. Vous semblez incertain quant à ce qui touche la durée d’intervention en 2013. Pas pour ce qui concerne la durée. Mais la collection est une véritable «caverne d’Ali-Baba», même pour le Musée des Transports. Nous ne savons pas encore exactement quelles pièces devront être exposées, ni quelle mobilisation réclameront l’inventaire, la documentation et le transport.
Comment maîtrisez-vous ce tour de force? C’est effectivement un tour de force. C’est jusqu’à présent la mission de protection de biens culturels de la plus grande ampleur jamais menée par ZSO Pilatus. Notre formation de 30 personnes reçoit l’appui d’autres auxiliaires de la protection civile. Ceux appartenant aux pionniers, par exemple, savent comment s’y prendre correctement et sont entre autres mieux formés au maniement des machines artisanales, ce qui est d’une aide très précieuse pour ce mandat. Vous ne travaillez donc pas seulement avec des gants de velours. Nos gants sont plus ou moins doux en fonction des objets. J’apprécie ces changements, entre travail manuel très méticuleux et pur «déploiement de force et de transpiration». Ce style de travail sera-t-il le même en 2013? À coup sûr, ce sera de nouveau un engagement intensif, débutant en mars et durant jusqu’à septembre. Mais maintenant, nous savons bien mieux ce qui nous attend. Notre conscience s’est affûtée, même pour des objets semblant relativement «sans valeur» et qui n’arriveront jamais dans l’exposition, mais qui n’en sont pas moins significatifs. Avez-vous des exemples? Je me souviens de vélos rouillés aux pneus friables, que nous devions porter et non faire rouler, ou encore d’un vieux bobsleigh aux sièges en treillis et paille. Votre cœur a-t-il parfois battu plus fort? Oui, face aux voitures italiennes et américaines. Elles m’ont fait retomber en enfance. À propos d’enfance, en conservez-vous des souvenirs liés au Musée des Transports? Tout gamin, j’ai effectivement visité d’innombrables fois le Musée des Transports. Le simulateur de vol et le relief du Gothard, particulièrement, avaient un attrait magique. Il est d’autant plus beau que grâce à la protection des biens culturels, je puisse voir tout cela sous une autre perspective aujourd’hui. Peut-être ma fidélité d’autrefois est-elle ainsi récompensée. (Il sourit malicieusement.) n
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IN MOTION
Des anges jaunes aux yeux grands ouverts Reto Blättler est l’un des quelque 220 patrouilleurs du TCS en Suisse. Il trouve les causes des pannes en un clin d’œil et organise le service de dépannage. En ce jour d’hiver, il tire un chasse-neige d’affaire, peu avant qu’une Renault ait des ratés. A ut e ur Manuel huber
«L
e mieux dans mon job? Ne jamais savoir ce qui se passera durant toute la journée. À quels véhicules, personnes et situations l’on sera confronté.» Tel devait être également le cas en ce matin de janvier, par températures négatives et sous la neige. Reto Blättler est au volant de son véhicule de patrouille, sur l’A2. Précédemment sur son laptop, il a contrôlé l’adresse du premier lieu d’intervention. «Tout en un», cet ordinateur fait office de transmetteur de missions, d’appareil de navigation et d’aide au diagnostic. Reto Blättler est l’un des quelque 220 patrouilleurs en Suisse. Son secteur est l’ensemble du réseau routier de Suisse centrale. Secours sur le pas de sa porte La première intervention concerne une panne dite «à domicile». Le TCS secoure ses membres même en cas de pannes à leur propre porte. Par exemple quand la voiture refuse de démarrer, comme tel est le cas chez les Wicki à Emmenbrücke. Après les salutations, Reto Blättler pose ses questions brèves et précises. «Je dois savoir exactement ce qui s’est passé. Tout ce que les clients ont vu ou fait aide à trouver une solution.» Le patrouilleur actionne plusieurs fois la clé de contact. «Les feux de freins s’allument-ils?» Oui, et restent même allumés en permanence. «C’est donc le relais du démarreur», assure Reto Blättler. «Il faut amener la voiture au garage.» Il note quelques indications à propos du véhicule puis, avec les clients, pousse la voiture jusqu’à la rue du quartier. Madame Wi cki le remercie et part vers l’atelier. Le principal objectif des patrouilleurs est que les membres puissent repartir par leurs propres moyens. Ce qui se produit dans la plupart des cas, comme ici. «Le taux de clients poursuivant ainsi leur route est de 86 pour cent au TCS», confirme Reto Blättler. Raison non des moindres: perçus comme des «anges jaunes», les patrouilleurs bénéficient d’une bonne volonté sans réserve sur place, le TCS étant plus qu’un simple service de dépannage et «nous autres patrouilleurs gardons toujours les yeux grands ouverts. Nous attirons l’attention sur des pneus trop peu gonflés, répondons à des questions sur des sièges d’enfants ou informons sur l’offre des points de contact du TCS».
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Travail intense par basses températures Reto Blättler tape son bref rapport sur son ordinateur portable et le transmet à la centrale d’intervention de Schönbühl, près de Berne. Quelques secondes plus
tard, son prochain objectif s’illumine sur l’écran: le giratoire Talacker à Baar. Besim Beqiri et sa Suzuki Jimmy y attendent du secours. La neige tombe de plus en plus fort. Reto Blättler sait qu’en de telles journées, le travail ne va pas lui manquer. «Nos interventions sont nombreuses quand les températures sont basses. Les automobilistes y sont souvent trop peu préparés, ou font trop confiance à leurs nouveaux véhicules d’occasion.» Reto Blättler conseille donc de leur faire passer un contrôle d’hiver ou un test d’occasion, tels que proposés entre autres par le centre technique du TCS à Emmen. Sur le lieu de destination à Baar, les flocons tombent dru. «Oh, là là», murmure Reto Blättler quand il découvre le véhicule en panne. La Suzuki Jimmy est équipée en chasse-neige temporaire, avec lame et saleuse. «L’embrayage est défectueux», explique le conducteur Besim Beqiri. Reto Blättler prend sa décision en quelques secondes, et remorque la Suzuki sur cent mètres vers un parking. «La dépanneuse prendra le chasse-neige en charge dès aujourd’hui, et je vous ramène sur les deux kilomètres jusqu’à chez vous», explique Reto Blättler à son client. «Voilà un service impeccable», le remercie Besim Beqiri. À peine sont-ils montés dans le véhicule de patrouille qu’une Renault immatriculée à Berne arrive en hoquetant. «Pouvez-vous m’aider?», demande son chauffeur. Reto Blättler écoute sa description du problème et promet de revenir dans dix minutes. Environ 500 000 interventions de dépannage par an Les événements immédiats ont priorité pour les patrouilleurs. «C’est dans l’intérêt public et contribue à la sécurité du trafic.» Comme dans le cas du client Michel Aegerter, de Bienne. Reto Blättler dégage son laptop du tableau de bord et le connecte à la Renault. «Le calcul des gaz n’est plus correct. Le potentiomètre doit être changé.» Un appel suffit, et la venue de la dépanneuse est organisée. «Votre numéro de dossier est d’ailleurs le 17 551», indique Reto Blättler. «C’est rien moins que le nombre de pannes auxquelles le TCS a déjà porté secours en 2013. On en compte environ un demi-million par an.» Et d’autres vont encore s’ajouter en cette journée de janvier: l’incident suivant attend déjà à Baar. Reto Blättler aide encore au chargement de la Suzuki, puis disparaît dans les rafales de neige. Une fois de plus, l’ange jaune ne sait pas à quelle situation il va être maintenant confronté. n
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musÉe Des Transports
Le grand voyage Nouveau
d’un être minuscule Dès le 14 mars 2013, le nouveau film documentaire «Flight of the Butterflies 3D» dévoilera l’incroyable odyssée des papillons monarques. Chaque année à partir d’octobre, des millions d’entre eux partent du Canada et des États-Unis vers leurs quartiers d’hivernage au Mexique, parcourant plus de 4000 kilomètres. En avril ensuite, les femelles reprennent le chemin du retour vers le nord. Les spectateurs vivront sur grand écran le fantastique phénomène naturel de cet immense périple, accompli par une créature minuscule.
A u t e u r e B l andi na W erren
Filmé en 3D au travers de fascinantes prises de vues aériennes et grâce à une technique spéciale de photo macro, «Flight of the Butterflies» documente pour la première fois le cycle de migration annuel des papillons monarques. Le réalisateur Mike Slee et son équipe ont accompagné ces insectes sur leur interminable trajet vers leurs réserves mexicaines. Il en est résulté un formidable spectacle, consignant l’une des plus longues et des plus étonnantes migrations animales du monde. Le film la relate en se basant sur l’histoire du D r Fred Urquhart (incarné dans le documentaire par Gordon Pinsent) et sa femme. Il lui a fallu près de 40 ans pour découvrir la cachette secrète des papillons monarques, et prouver l’aventure migratoire certainement la plus improbable d’une créature terrestre. L’équipe de production a filmé plus de 100 millions de papillons dans leurs lieux reculés de retraite hivernale au Mexique, ainsi que sur leurs itinéraires de migration vers le sud depuis le Canada, traversant les États-Unis. Ce n’est donc pas sans raison que le papillon monarque est le plus connu et le mieux étudié sur tout le continent américain. Cet insecte, également appelé «papillon américain», ne séduit pas seulement par ses coloris frap-
pants orange et noirs, mais aussi par ses performances aériennes proprement inouïes. Pour hiverner en effet, ces animaux si graciles se lancent dans un aventureux voyage de plusieurs milliers de kilomètres, distance inimaginable vu leur taille minuscule! Arrivés au Mexique, ils s’installent de manière ciblée sur des hauts-plateaux bien déterminés de la Sierre Madre mexicaine, dans les États fédéraux de Michoacán et Estado de México. Ils s’y constituent en grappes denses, couvrant des arbres entiers. Depuis 2008, la réserve de biodiv ersité du papillon monarque est inscrite au patrimoine naturel mondial de l’UNESCO. Cette zone dite «Monarch Butterfly Biosphere Reserve» (MBBR) dépasse maintenant 56 000 hectares. n
Projections quotidiennes dès le 14 mars 2013 au Cinéthéâtre du Musée des Transports. Programme et billets en ligne sous www.verkehrshaus.ch/fr Réservations également au numéro 0900 333 456 (CHF 1.50/appel, tarif réseau fixe)
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Culture pour tous Le lundi 3 décembre 2012, la Journée internationale des handicapés était tout entière placée sous le signe de la culture. Mais c’est dès le dimanche que Pro Infirmis Suisse et le Musée Suisse des Transports avaient invité des handicapés et leurs accompagnateurs, pour une redécouverte du Musée au travers de visites guidées spéciales. Voici de nombreuses années que le Musée des Transports s’efforce de rendre toutes ses offres accessibles sans obstacles, permettant ainsi la visite aux personnes handicapées également. Pour être encore mieux à la hauteur de cette nécessité à l’avenir, le Musée des Transports et Pro Infirmis intensifieront leur collaboration et procéderont à des échanges d’expériences sur ces thèmes.
La «rencontre» des commandants de corps Une fois par an, sur invitation du Dr Alfred Waldis (président honoraire), le chef en poste des Forces aériennes suisses et les anciens commandants se réunissent pour un déjeuner de réseau au Musée Suisse des Transports à Lucerne. L’astronaute suisse Claude Nicollier y est systématiquement invité comme hôte régulier. Le 20 décembre 2012, le commandant de corps Markus Gygax et ses prédécesseurs ont d’abord apprécié l’impressionnant film «The Magic of Flight» en format IMAX, puis savouré un délicieux repas emblématique de la cuisine hors pair de notre restaurant Piccard.
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Éducation
Avant-goût exclusif
Temps forts du programme E x p o s i t i o n t e m p o r a i r e 2013 « C a r g o – fasc i na t i o n t r ans p o r t »
L’Aréna du Musée des Transports sera transformée à partir du 28 mars 2013 en un univers de conteneurs avec de nombreuses expositions captivantes présentant les caractéristiques principales du transport et de la logistique. Un magasin sera par exemple érigé pour les écolières et les écoliers, dans lequel ils recevront au terme de l’achat (fictif) non pas une quittance, mais un aperçu des voies d’acheminement des marchandises choisies avec les frais, le contexte et l’impact sur l’environnement qui y sont liés.
V i s i t e s p éc i a l e p o u r « c l ass e s d e j a r d i n d ’ e nfan t s e t p r i ma i r e s »
Bien entendu, le Musée des Transports propose même aux plus petits une foule de choses à expérimenter et à découvrir. Mais les endroits les plus passionnants ne sont pas forcément visibles du premier coup d’œil.
N o uv e au f i l m «Flight of the Butterflies 3D»
Suivez sur le plus grand écran de Suisse l’incroyable périple qui emmène les papillons monarques d’Amérique du Nord jusqu’au Mexique.
A t e l i e r s i - fac t o r y E t M e d i a - F ac t o r y
Par le biais de plans de jeux interactifs et de tables médias ultramodernes, les écolières et écoliers découvrent dans l’i-factory comment fonctionne l’informatique ou, autrement dit, «comment pense un ordinateur». La Media-Factory offre la possibilité de découvrir les coulisses d’un studio de radio ou de télévision et de se glisser dans la peau de professionnels des médias.
V i s i t e g u i dé e du Pa r c o u r s des talents
Le parcours mène à travers tout le Musée des Transports où différentes professions sont présentées. Les nouveaux postes, où les jeunes en âge de choisir un métier peuvent tester leurs talents professionnels, constituent la pièce maîtresse de l’exposition.
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A u t r e s i nf o r ma t i o ns e t i nsc r i p t i o n
Pour d’autres informations sur le Teachers Day (programme, etc.) et pour l’inscription obligatoire, veuillez consulter la rubrique Ecoles du site du Musée des Transports sous www.verkehrshaus.ch/fr ou contacter par e-mail fabian.hochstrasser@verkehrshaus.ch n
SAVIEZ-
VOUS
QUE …
… American Airlines a éco nomisé quelque 30 000 USD en un an, rien qu’en omettant les olives dans les salades de la 1ère classe?
… les chats peuvent courir à 50 km/h? Les vitesses atteintes par nos «pattes de velours» sont presque incroyables, mais vraies.
… Hong Kong est la ville comptant le plus de Rolls-Royce par habitant?
… les concepteurs russes de sous-marins en ont créé des militaires en béton? Le béton devient plus ferme sous haute pression et peut s’immerger très profondément, laissant les navires hostiles passer au-dessus. Ayant l’apparence du sable ou de la pierre, un sous-marin en béton ne sera pas repéré non plus par un sonar.
… le plus court réseau ferroviaire est celui du Vatican (600 m)? ... selon la loi, tout chauffeur de taxi londonien est tenu de garder une botte de foin à l’arrière de son véhicule? Remontant à l’époque où les taxis étaient encore des fiacres hippo mobiles, cette règle n’a pas encore été abrogée au XXI e siècle.
… il faudrait plus de 140 ans pour se rendre en voiture (120 km/h) sur le soleil?
… le plus court vol de ligne dure à peine 56 secondes?
… le Musée des Transports comptait 1649 membres en 1959? La famille du Musée en dénombre plus de 34 000 aujourd’hui.
… le 3.9.1967 à 04h50, tous les automobilistes de Suède ont dû donner un coup de frein? Raison: la circulation étant passée de gauche à droite, tous ont dû freiner et quitter la partie gauche des chaussées pour aller à droite.
… le béton (à côté de l’eau potable) est la matière la plus utilisée dans le monde? L’année dernière en Suisse, quelque 40 millions de tonnes de béton ont été employées dans la construction, soit plus de 5 tonnes par habitant.
… les chemins de fer indiens sont le plus grand employeur du monde? Ils comptent plus d’un million de collaborateurs.
Il relie deux îles écossaises.
… 50 % de la population mondiale n’ont encore jamais passé ni reçu d’appel téléphonique? 13
aCtuel
Voyage 2013 du Musée des Transports
Nouvelle présence sur Internet Le mercredi 12.12.12 à 12h12, le nouveau site web du Musée des Transports a été mis en ligne sous www.verkehrshaus.ch/fr. En sus d’une navigation simplifiée et d’une présentation plus grande des images, l’accès aux panoramas sur 360° a été également facilité. Voulez-vous être surpris? Découvrez notre nouvelle plate-forme en ligne. Amusez-vous bien en explorant notre nouveau site web. Nous attendons impatiemment vos compliments ou vos critiques à l’adresse magazine@verkehrshaus.ch
Aéronautique et astronautique aux États-Unis du 21 au 30 sept. 2013 Un v o y a g e av ec C l aud e Nic o l l ier et Ma r tin B ütik o f er
Nouveau partenariat avec Coop Le Musée Suisse des Transports et Coop sont partenaires, suite à un accord entré en vigueur le 1er janvier 2013 et devant durer 3 ans. Les deux entreprises jouissent d’un fort rayonnement national, et comptent collaborer spécialement sur le segment de la famille. Toutes les familles peuvent donc d’ores et déjà se réjouir: les membres de «Hello-Family» bénéficieront d’un rabais permanent de 20 % sur l’entrée au Musée des Transports.
Invitation à la Journée des membres Le samedi 22 juin 2013 aura lieu notre traditionnelle Journée des membres ainsi que l’assemblée générale officielle. Une invitation sera envoyée à nos membres avec le rapport d’activité au mois d’avril. Merci de bien vouloir réserver cette date et vous préparer à une journée riche en événements!
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Ce voyage exclusif du Musée des Transports vous donnera un aperçu de l’aéronautique et de l’astronautique d’aujour d’hui. Sous la conduite experte de Claude Nicollier, nous visiterons entre autres les sites de production et de recherche du motoriste Pratt & Whitney, le centre technique d’opérations de Delta Airlines sur l’aéroport d’Atlanta, et Cape Canaveral avec le Kennedy Space Center. Nous séjournerons en outre dans d’intéressantes et fébriles cités telles que Boston, Atlanta, Houston et Orlando. Pour ceux qui le désirent, le voyage pourra se prolonger sur la fin par quelques jours de détente en Floride.
Information et inscription: Background Tours Neuengasse 30, 3001 Berne Téléphone: 031 313 00 22 E-mail: info@background.ch www.background.ch
1 ère rencontre internationale d’hydravions à Lucerne
agenda
3 – 5 ma i 201 3 | 1 0 h 0 0 – 1 7 h 0 0 | M usé e | L i d o
8 à 10 hydravions seront présentés devant le Strandbad Lido de Lucerne. Les avions seront accessibles aux visiteurs qui pourront effectuer des vols. Plus d’informations suivront. À c o m p t e r du 1 4 ma r s 2013 t o us l e s j o u r s | C i né t h é â t r e
Nouveau film «Flight of the Butterflies 3D» Le film documentaire présente l’incroyable migration des papillons monarques. Chaque année, à partir du mois d’octobre, des millions de papillons entament un voyage de plus de 4000 kilomètres du Canada au Mexique, où ils passent l’hiver, en survolant les États-Unis. 1 6 ma r s 2013 | 1 7 h 0 0 – 2 1 h 0 0 | C i né t h é â t r e
Opera live avec «Francesca da Rimini» «Francesca da Rimini» de Riccardo Zandonai retransmis en direct depuis le Metropolitan Opera de New York; coup d’œil dans les coulisses du «Met» inclus. Réservation nécessaire.
4 ma i 201 3 | A r éna
Anniversaire du Rolls-Royce Enthusiasts’ Club
Á l’occasion de son AG anniversaire, le RREC Rolls-Royce Enthusiasts’ Club for Rolls-Royce & Bentley Drivers Swiss Section s’arrêtera dans l’Aréna du Musée Suisse des Transports. 5 ma i 201 3 | A r éna
Rassemblement de véhicules «Air Cooled»
Le point commun des voitures et utilitaires réunis dans le cadre de cette journée? Leurs moteurs à refroidissement par air! Cette manifestation passionnante permettra de découvrir des VW, des Citroën, des Porsche, des Chevrolet et des Fiat ainsi que des Haflinger et Pinzgauer, des Tatra ou des Panhard. 9 ma i 201 3 | A r éna
Rassemblement de véhicules NSU De nombreux amateurs de NSU se retrouveront dans l’Aréna du Musée Suisse des Transports et présenteront leurs véhicules. Á l’origine, NSU était un fabricant de vélos, motos, voitures et scooter de Neckarsulm. 1 2 ma i 201 3 | M usé e 2 0 ma r s 2013 | 1 0 h 0 0 – 1 7 h 0 0 M usé e | C i né t h é â t r e | P l ané t a r i um
Teachers Day Journée d’information et de conseil pour les enseignants. Inscription sur www.verkehrshaus.ch/schuldienst
Lucerne Classic Car Auction L’Auktionshaus Ruers vous propose une vente aux enchères! Des véhicules prestigieux et expertisés (voitures et motos) seront vendus aux enchères. Plus d’informations suivront.
2 4 ma r s 2013 | 9 h 0 0 – 1 2 h 0 0 | C i né t h é â t r e
Film-Brunch avec «Dauphins» Commencez votre dimanche par un délicieux brunch avec un buffet à discrétion avant de savourer un film culte au format IMAX. Ce film n’est projeté que dans le cadre du brunch! Réservation nécessaire. 3 1 ma r s 2013 | 1 7 h 0 0 – 1 9 h 0 0 | C i né t h é â t r e
Bolchoï Ballet avec «Esmeralda» «Esmeralda»; une mise en scène exceptionnelle sur une musique fantastique du théâtre du Bolchoï de Moscou. Réservation nécessaire.
E x p o s i t i o n s p éc i a l e 201 3 D u 2 8 ma r s au 2 0 o c t o b r e
«Cargo – Fascination Transport» Tel est le titre de l’exposition spéciale de 2013. L’Aréna est transformée en un spectaculaire terminal à conteneurs. L’exposition présente les principaux aspects du transport et de la logistique, en explique les fonctionnements et les origines de manière ludique, et propose des pistes de réflexion sur la mobilité de tout un chacun. Des utilisations surprenantes, interactives et amusantes sont détaillées dans les différents conteneur et Kids Cargo offre pour les petits une aire de jeux fantastique sur le thème de la logistique.
2 7 av r i l 2013 | 1 8 h 0 0 – 2 2 h 3 0 | C i né t h é â t r e
Opera live avec «Giulio Cesare» «Giulio Cesare» de Georg Friedrich Händel retransmis en direct depuis le Metropolitan Opera de New York; coup d’œil dans les coulisses du «Met» inclus. Réservation nécessaire.
Sous réserve de modifications. Vous trouverez le calendrier des manifestations actualisé sous www.verkehrshaus.ch/fr
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Le monde fascinant de la diversité animale et végétale Du ballet multicolore de papillons tropicaux virevoltant autour de votre tête aux étranges créatures de la nuit, du toucan arc-en-ciel aux papillons bien de chez nous, des arthropodes de formes étonnantes aux cochons laineux jardiniers du paysage, le Papiliorama de Kerzers vous offre un voyage aussi dépaysant que fascinant! Pour plus d’informations: www.papiliorama.ch/fr Réponse Envoyez votre réponse avant le 12 avril 2013 à: Musée Suisse des Transports, sudoku, Lidostrasse 5, 6006 Lucerne, ou magazine@verkehrshaus.ch Seule une personne par foyer est autorisée à participer, les collaborateurs du Musée Suisse des Transports étant exclus. Les gagnants seront informés par écrit. Il est impossible de verser les prix en espèces. Aucune correspondance ne sera tenue. Tout recours juridique est exclu.
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