feuilleteur balades urbaines

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BALADES URBAINES

Creil Cette ville de l’Oise, pour qui ne s’y attarde pas, n’est qu’un centre urbain parmi d’autres. Pourtant, elle recèle de souvenirs historiques et possède les traces d’un riche passé. Pages 6 et 7

Montdidier Cette ville aux frontières de l’Oise et de la Somme a vu naître Antoine Augustin Parmentier, le 12 août 1737, fameux promoteur de la consommation de la pomme de terre dans l'alimentation humaine... Pages 12 et 13

Eu C’est à une balade littéraire que nous sommes conviés pour découvrir la cité royale. Sur les pas de Gaston Leroux, à moins que ce ne soit ceux de Rouletabille... Pages 18 et 19

St-Valery-sur-Somme Arpentons le port et le quartier des pêcheurs de cette ville, symbole de la baie de Somme à l’histoire si riche. Pages 24 et 25

Avec ses remparts du XIe siècle, cette ville de la Somme a payé un lourd tribut aux guerres. Elle fut déjà le théâtre des oppositions entre Français et Espagnols. Une histoire à découvrir en promenade. Pages 8 et 9

Parc d’Isle à Saint-Quentin C’est une incroyable balade que celle d’une nature en plein centre-ville dans la capitale de la Haute-Picardie, au nord de l’Aisne. Pages 14 et 15

Abbeville, d’un château à l’autre Cette première balade dans Abbeville vous propose un itinéraire allant du magnifique Hôtel des Rames au splendide château de Bagatelle. Suivez le canal ! Pages 20 et 21

Péronne L’histoire de France se confond avec celle de cette ville de la Somme, et ce depuis des siècles. Cette balade en est une nouvelle fois la preuve. Pages 10 et 11

Senlis Au sud de l’Oise, la cité royale de Senlis est marquée par l’histoire. Il s’y fonde la dynastie des Capétiens et les rues pittoresques ont tout gardé de leur allure médiévale. Le cinéma ne s’y trompe d’ailleurs pas ! Pages 16 et 17

Cayeux-sur-Mer Du Hourdel aux usines de triage et transformation du galet, empruntez la route blanche, réservée aux randonneurs et aux cyclistes. Découvrez l’industrie si inattendue de la silice. Pages 22 et 23

Ault

Ce village marque la fin des falaises et le début des baschamps. Décrit par Victor Hugo, il offre des vues époustouflantes. C’est aussi une station où l’on peut admirer quelques traces du passé, et surtout des villas, nées avec l’essor des bains de mer. Pages 26 et 27

Parcs de Compiègne

Les façades d’Amiens

Le château mérite le détour, ne serait-ce que pour ses parcs, le petit et le grand. Le grand débouche sur l’impressionnante allée des BeauxMonts, une trouée dans la forêt commandée par Napoléon 1er. Pages 28 et 29

Plusieurs façades, à Amiens, ont été préservées après la guerre et déplaçées. Témoins d’un passé historique et architectural, elles méritent à elles seules une balade dans la ville. Pages 30 et 31

La nature au cœur d’Amiens

Clermont

Picquigny

Cette ville du centre Oise ne possède ni château, ni cathédrale. Mais elle abrite néanmoins des trésors historiques. À commencer par les vestiges d’un donjon, restes d'un château féodal datant du XIe siècle. Pages 36 et 37

Ancien chef-lieu de canton, la commune possède un riche passé historique. Les ruines du château fort, la collégiale ou encore l’île de la Trêve sur la vieille Somme, en sont les témoins aujourd’hui.

Le balade hésite entre parc Saint-Pierre et Hortillonnages. On est toujours ébahi de découvrir la nature, à deux pas du centre-ville. Pages 34 et 35

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Roye

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Les colombages de Beauvais La ville est riche de ses maisons à colombages. Parcourerez les siècles et les rues en remontant jusqu’au XVe ! Pages 32 et 33

Pages 38 et 39


Doullens

Crévecœur-le-Grand

Noyon

La ville de la Somme est pour toujours le lieu symbole où les Alliés décidérent, le 26 mars 1918, de confier le commandement unique au général Foch. La promenade permet de découvrir aussi d’autres faits moins connus ! Pages 40 et 41

Le château est un souvenir vivant du riche passé de Crévecœur-le-Grand. On flâne autour avant d’aller emprunter, pourquoi pas, la coulée verte. Pages 42 et 43

Cette ville de l’Oise a croisé plusieurs fois l’histoire de France. Elle est l’une des cités de Picardie à en avoir conservé le plus de souvenirs. Partez à leur découverte ! Pages 44 et 45

Flixecourt

Le cimetière de la Madeleine à Amiens

Beauvais, une église, une cathédrale

Une balade au hasard dans le cimetière de la Madeleine est à coup sûr la garantie de l’émotion de la découverte. Nous vous donnons quelques clefs. Pages 48 et 49

La ville est réputée pour sa cathédrale Saint-Pierre aux proportions impressionnantes. À découvrir, aussi, l’église Saint-Étienne, réputée pour ses vitraux. Pages 50 et 51

Amiens, Saint-Leu

Compiègne impériale

Mers-les-Bains

Le quartier Saint-Leu est à lui seul une institution amiénoise. Balade entre le pont du Cange, la rue des Majots et la place Aristide-Briand, l’œil toujours sur la cathédrale. Pages 52 et 53

La cité impériale ne manque pas d‘atouts avec son château occupé par deux empereurs, son église du XIIIe, son hôtel de ville du XVIe. On peut terminer la balade en flânant dans les rues du cœur de ville, en partie piétonnes. Pages 54 et 55

La cité balnéaire offre des balades originales entre histoires anciennes et plus contemporaines. Le passage par son église, l’église SaintMartin, est également riche d’un patrimoine religieux de qualité. Pages 56 et 57

Le Tréport

Rue

La cité portuaire vit au rythme de la mer, qui a façonné son paysage. L’intérieur de la ville est tout aussi charmant pour qui prend le temps de s’y hasarder. Pages 58 et 59

Rue, frontière entre la Baie de Somme et la Baie d’Authie, n’est pas qu’une ville d’arrière-pays. À l’époque médiévale, elle était un port, protégé par la mer et ses remparts. Pages 60 et 61

Les petits secrets d’Abbeville

Chantilly

La famille Saint, dynastie industrielle textile, a durablement marqué Flixecourt. Notre balade vous propose de partir sur les traces de ce riche passé ouvrier dans la vallée de la Nièvre. Pages 46 et 47

Crécy-en-Ponthieu

Ce bourg de la Somme reste marqué par la bataille de Crécy, en 1346, date-clé de la Guerre de Cent ans. La balade ira de la place Jean-deLuxembourg au site de la bataille, en passant par la Croix du Bourg et l’église Saint-Séverin. Pages 62 et 63 Du Musée Lécuyer à la gare, le parcours, s’il n’est pas rectiligne, atteint les 2,500 km. On peut le réaliser en 37 minutes, en descendant la rue d’Isle et en profitant des monuments emblématiques de la ville. Les restaurants ne manquent pas. On peut dénicher du stationnement gratuit en périphérie de l’hyper-centre.

La capitale du Ponthieu propose beaucoup de découvertes insolites et d’éléments patrimoniaux, en centreville. On y trouve aussi un joli parc mêlant nature et art. Pages 64 et 65

Albert La troisième ville de la Somme par la taille est la cité de l’art déco et... de l’aviation. Balade en ville autour d’une basilique dont le dôme et la statue dorés veillent sur la ville. Pages 70 et 71

Ici, tout n’est que luxe, calme et volupté. Les mots du poète sont tissés pour Chantilly. La balade se picore à votre guise, dans les traces de l’Histoire. Pages 66 et 67

La balade Marche : très facile. Distance : 1 km intra-muros, 1,5 km en longeant le canal. Restauration : oui. Se garer : parkings de 80 places et 100 places à proximité immédiate du château.

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BALADES URBAINES

CREIL, D’UNE RIVE À L’AUTRE Marquée par l’urbanisation, l’ancienne cité de la faïence est aussi un lieu de flânerie pour qui s’aventure sur l’île Saint-Maurice, le poumon vert de la ville. Quatre hectares d’espaces verts sont au cœur de la ville dont le lien à l’hsitoire de France, parfois insoupçonné, ne manque pas d’étonner les visiteurs de la vallée de l’Oise.

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LA BALADE Marche : très facile Distance : plus ou moins 3 km Durée : 1 heure Restauration : oui Se garer : plusieurs zones bleues ; gratuit au fond de l’allée de la Faïencerie.

Oise

Le château du « Fol » Dagobert 1er l’a fréquenté. Louis XIV aussi. Durant plus de mille ans, les rois de France se sont succédé à Creil sur l'île Saint-Maurice. Beaucoup y sont venus pour les plaisirs de la chasse, les forêts de Senlis et Verneuil n’étant qu’à quelques lieues. En 1576, le château de Creil est même considéré comme l’un des « plus excellents bâtiments de France » par l’architecte Jacques Androuet du Cerceau, au service de Catherine de Médecis. Bien avant cela, il a très vraisemblablement servi d’hôpital psychiatrique à Charles VI, fils de Charles V, qui fut dit « le Fol ». Les médecins de l’époque pensaient que l’air creillois soulagerait la démence du souverain. En réalité, le quatrième roi de la branche des Valois -auteur malgré lui de plusieurs assassinats- fut enfermé dans une chambre dont on avait remplacé la porte par une grille. À l’extérieur, des orchestres jouaient pour lui. Les notes étant censées calmer ses fièvres. Sans résultat. Le roi meurt après un trône de 42 ans. Muet et ne reconnaissant plus les siens. Durant son règne, Creil passe plu-

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I les randonnées s’accompagnent généralement de l’envie de dépaysement, ici il faut savoir regarder. Passé le tumulte et l’âpreté de la rive droite – le quartier de la gare – Creil offre un visage provincial, et même empreint d’histoire, à qui sait voir. C’est tout d’abord le pont de l’Oise. D’ici, la vue s’impose sur l’île Saint-Maurice, véritable poumon vert de la cité. En scrutant la pointe de l’île, on aperçoit au loin le « temple d’amour ». Cet édifice fut construit par Mme Gallé, figure notable de Creil, en mémoire de son fils unique, Maurice, disparu à Bouchavesnes en 1916, lors de la dernière bataille de la Somme. Treize ans après cette disparition tragique, Berthe Gallé, sans descendance, offre sa grande demeure bourgeoise à la ville. Les lieux deviendront le musée GalléJuillet (du nom aussi de Jules Juillet, ancien maire de 1846 à 1868) à l’emplacement de l’ancien château fort, dont il subsiste une tour au pied de l’hôtel de ville. La visite nous plonge dans la vie quotidienne d’une famille bourgeoise au XIXo, montrant les habitudes et les objets d’antan. Il faut poursuivre par la Maison de la Faïence où près de 1 000 créations anciennes sont conservées, témoignant de l’importante histoire de cette industrie à Creil et de ses ouvriers. Le trésor gallo-romain de l’écluse est également mis en valeur, soulignant cette fois la période galloromaine de la ville. Le bâtiment est entouré au nord par le grand bras de l’Oise, au sud par le petit bras.

LE MUSÉE GALLÉ-JUILLET EST À L’EMPLACEMENT DE L’ANCIEN CHÂTEAU DE CREIL.

sieurs fois des mains des Français à celles des Navarrois. Elle redevient définitivement une possession du royaume de France sous Charles VII grâce à la reconquête de Jeanne d'Arc.

UN ESPACE NATUREL DE 4 HECTARES Paradis des sportifs, l’île Saint-Maurice a été entièrement réaménagée en 2015, comptant plus de 4 hectares d’espaces verts et de prairies fleuries. En revenant vers le centre-ville, changement de décor. La rue commerçante de Creil longe la place piétonnière de l’église Saint-Médard (ci-dessous ). Commencé au XIIe, terminé au XVIe et inscrit à l’Inventaire des monuments historiques depuis 1920, l’édifice offre un contour irrégulier qui fait tout son charme. En redescendant vers l’Oise, la façade du Lido – un dancing au charme rétro – vaut également le détour. Sitôt après, il faut flâner sur la rive toute proche du fleuve et sentir l’air frais contre le gros ventre des péniches. En direction inverse, c’est-à-dire en remontant vers le plateau, Creil offre une curiosité bien plus insoupçonnée : les tufs. Creusé dans la roche, cet habitat troglodyte fut le refuge des familles modestes du XIXe qui trouvaient là une température intérieur idéale, été comme hiver.

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ROYE, DE L’HISTOIRE À LA GOURMANDISE Ville frontière, ville auberge et désormais cité gastronomique, Roye a eu plusieurs fonctions que raconte son centre-ville. De ses remparts du XIe siècle à son théâtre à l’architecture moderne en passant dans l’un de ses restaurants, suivez le guide…

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Les 1001 vies du Rex Les plus attentifs auront remarqué un panneau publicitaire, rue de Paris, indiquant la présence de la pizzeria Le Rex. C’est l’une des 1001 vies de cet établissement du centre-ville de Roye. À l’origine, dans les années 1950, Le Rex était un cinéma. La salle obscure pouvait accueillir plusieurs centaines de cinéphiles. Une trentaine d’années plus tard, la salle a été remplacée par une pizzeria, assez brièvement, puis par une discothèque. Il a fallu réaliser de nombreux travaux avant son lancement. C’est même dans cette discothèque qu’a débuté, en tant que DJ rock, l’organisateur du festival Retro C Trop, Philippe Tassart. Les belles années sur le dancefloor sont passées. En 2009, la discothèque Le Rex a fermé ses portes. Il s’est écoulé quelques temps avant que la Ville ne décide de la transformer en salle d’événements. Inauguré en 2015, Le Rex nouvelle version accueille désormais des concerts et quelques cérémonies officielles. Surtout, elle a rapi-

LA BALADE Marche : moyennement difficile (escaliers) Distance : environ 2,5 km Durée : environ une heure Restauration possible : restaurants, dont un ancien étoilé et plusieurs boulangeries. Se garer : Gratuit, place de l’hôtel de ville.

ANCIENNE DISCOTHÈQUE, LE REX EST AUJOURD’HUI UNE SALLE DE CONCERT.

Somme

dement été le lieu de rendez-vous d’un festival né à la suite des attentats contre Charlie Hebdo : Expression rock. C’est aussi là que se déroulent les karaokés durant l’été. Chaque premier mardi du mois, un thé dansant y est organisé. Plus récemment, c’est depuis cette salle mythique de Roye que les habitants de la Cité gastronomique et des villages voisins ont pu suivre les matches de l’équipe de France de football lors de la dernière Coupe du monde, en 2018.

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A cité gastronomique peut se déguster au départ de la place de l’hôtel de ville, en prenant sur la gauche de l’édifice, la petite rue pavée de la Vielle-Boucherie. Un petit chemin tranquille qui mène sur les hauteurs des remparts du XIe siècle. C’est le dernier vestige de Roye en tant que ville frontalière. Au bout de ces remparts, la tour Saint-Laurent. Elle est plus récente et « porte encore les traces des boulets qui auraient été lancés par l’artillerie du Prince de Condé à la suite du siège de Roye par les Espagnols en 1653 », note la Ville. Une petite mare, où coassent quelques grenouilles, longe cette tour de fortification, derniers signes d’une histoire ponctuée d’attaques, pillages et destructions. Les plus curieux peuvent bifurquer rue des Cordeliers pour voir l’ancien abattoir de Roye, fermé en 1993 après 100 ans d’activité.

UNE VILLE RÉPUTÉE POUR SES AUBERGES AVANT 14-18 Une petite pause au parc Demouy, avec ses plans d’eau, canards, poules d’eau et petits ponts, permettra de prendre des forces avant de remonter vers l’école Fontaine où l’histoire de Roye entre 1914 et 1918 est racontée en photographies géantes. Une idée des destructions subies par la ville au début du XXe siècle. Une ville qui, avant la Première Guerre mondiale, était réputée pour ses auberges, son blé – le « roi des blés » – et ses quatre

sucreries. À mi-chemin sur la route entre Paris et Lille, Roye est une ville vive dont la tradition d’accueil et de restauration est encore actuelle. Elle a ce surnom de Cité gastronomique grâce à ses nombreux restaurants à travers la ville. Roye, entre 1914 et 1918, va être prise deux fois par les Allemands et reprise deux fois par les Français. Les bombardements n’ont épargné aucun bâtiment, l’église Saint-Pierre en tête. L’explication est simple : son clocher permettait à un soldat, un guetteur, de s’y

hisser pour observer les alentours. Pour se détendre après l’Histoire, direction le XXIe siècle, avec une promenade sous les arbres, en haut de l’ancien terrain de jeu de paume, devenu aujourd’hui un city stade. À gauche, l’église Saint-Pierre et son clocher haut de plus de 60 mètres ; à droite, deux salles de spectacle, dont le très moderne Théâtre de l’Avre, inauguré en 2017, et Le Rex. S’il lui reste du temps avant un spectacle, le promeneur n’a plus qu’à choisir l’un des restaurants qui font la réputation de la ville. LES BELLES BALADES DE LA RÉGION

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SAINT-QUENTIN, DEPUIS DIX-SEPT SIÈCLES

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Cheminer dans le centre-ville de Saint-Quentin, c’est se promener au cœur d’une cité riche de son passé. La balade débute au musée Antoine-Lécuyer, avant de rejoindre la place de l’hôtel de ville, puis de dévaler la rue d’Isle jusqu’au parvis rénové de la gare. Les étapes architecturales et historiques ne manquent pas sur ce tracé citadin.


Une ville Art déco Saint-Quentin appartient au réseau régional des villes Art déco, au même titre qu’Amiens, Arras, Béthune-Bruay, Cambrai, Douai, Lens-Liévin, Roubaix, Saint-Omer et Sambre-Avesnois. Les semaines de l’Art déco dans la région des Hauts-de-France se sont d’ailleurs déroulées du 1er mars au 30 avril dernier. « Ce patrimoine de la reconstruction fait l’objet depuis plusieurs années d’une politique de valorisation et de rayonnement, menée par l’ensemble de nos territoires », souligne dans un édito le président des Hauts-deFrance, Xavier Bertrand. L’Art déco est le mouvement de la reconstruction pratiqué au sortir de la Première Guerre mondiale qui a largement frappé tout le nord de la France. L’un des bâtiments Art déco emblématiques de Saint-Quentin est sans conteste celui du conservatoire de musique rue d’Isle, (notre photo) avec sa façade de verre « découpée » en trois parties. Des mosaïques, formes et gravures, sculptures et couleurs, attestent de cet art aux quatre coins des rues. Il suffit souvent de lever la tête et d’obser-

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ourquoi débuter par le musée Antoine-Lécuyer ? Parce que c’est l’occasion de croiser le regard malicieux de Maurice-Quentin de La Tour et de lui faire un joli clin d’œil, à l’entame de la promenade. Le célèbre pastelliste (1704-1788) sous Louis XV qui a notamment portraituré les philosophes Voltaire et Rousseau, est l’enfant prodige de Saint-Quentin. Le lycée privé Saint-Jean et La Croix dans le dos, on chemine au milieu de la jeunesse pour s’arrêter devant la façade du plus ancien lycée public de Saint-Quentin, celui de Henri-Martin le bien nommé. Là, un monument désormais dépourvu du buste du célèbre historien (né en 1810 à Saint-Quentin-1883), rappelle dans le granit deux de ses phrases célèbres : « le Français qui connaîtra bien le passé de la France ne perdra jamais l’espérance dans les plus tristes jours » et sur l’autre versant, « quand on s’écarte des principes de 1789 c’est la nuit, quand on y revient c’est le jour ». Une autre plaque gravée en façade rappelle que le lycée a accueilli les 25 et 26 août 1914 le grand quartier général de l’armée britannique et qu’une conférence au sommet avec le général Joffre s’y est tenue le second jour. Rue Victor-Basch, une pause s’impose devant le Palais de Fervaques qui abrite les tribunaux et, en son centre, la salle de réceptions, avec son escalier de marbre et ses lustres en cristal. La salle prestigieuse accueille les grands instants de vie de la communauté saintquentinoise. Le président de la République Félix Faure est venu le 7 juin 1897 poser la première pierre d’un édifice re-

LA BALADE Marche : facile. Distance : 2,5 km. Durée : 1 h. Restauration : oui Se garer : gratuit tout près du centre.

Aisne SAINT-QUENTIN APPARTIENT AU RÉSEAU RÉGIONAL DES VILLES ART DÉCO

ver. Bien d’autres façades d’immeubles et de maisons de particuliers, place de l’hôtel de ville et dans différentes rues du centre sont directement inspirées de l’art de la reconstruction. La salle du conseil municipal de Saint-Quentin à l’étage de l’hôtel de ville est lui aussi un lieu emblématique de l’Art déco. La salle du Buffet de la gare constitue également l’un des plus beaux écrins de la cité Art déco. Les grilles à l’arrière de l’hôtel de ville et celles du Palais de Fervaques sont aussi des témoignages patrimoniaux de l’art des années 1920-1930.

construit sur le site d’une abbaye bénédictine. Un palais qui en a vu au cours de son histoire : hôpital pour les soldats allemands en 14-18 et sa façade claire criblée de balles rappellent les combats pour la libération en septembre 1944. Sur la grand-place, deux joyaux s’offrent spontanément aux regards, la façade gothique flamboyant de l’hôtel de ville immortalisé sur l’ancien billet de 50 francs et le théâtre Jean-Vilar à l’italienne dont l’intérieur sublime avec son plafond coloré est apprécié des plus grands comédiens. Le passage obligé ensuite, c’est la basilique qui recèle les reliques de l’évangélisateur romain du IVe siècle, Quintinus (qui a donné son nom à la ville), une collégiale aux dimensions de cathédrale. C’est le phare de la ville qui la domine à des kilomètres. Mutilée par l’artillerie alliée en 1917, elle a résisté aux sièges et invasions. Rue de Lyon, la Poste mérite le détour pour ses mosaïques Art-Déco colorées dans son hall et une plaque rappelle que Maurice Quentin de la Tour a vécu en ces lieux. Il est temps de descendre la rue d’Isle et de profiter de la façade Art Déco du conservatoire de musique. En bas de la rue dans l’axe du pont de la gare, un monument trône fièrement au milieu de la place du Huit-Octobre où voisine aussi la statue du roi de Belgique Albert 1er. Le monument de 1557 avec l’amiral de Coligny représenté, évoque la résistance de Saint-Quentin à l’armée espagnole de Philippe II, fils de Charles Quint. Il est temps de filer jusqu’au parvis de la gare récemment rénové, mariage réussi du minéral et du végétal. Nicolas TOTET LES BELLES BALADES DE LA RÉGION

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